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Journal articles on the topic 'Méthode des sous-domaines'

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Dahan-Gaida, Laurence. "Pensée analogique et dynamiques de la forme chez Paul Valéry : modèles, forces, diagrammes." Tangence, no. 95 (June 15, 2011): 43–65. http://dx.doi.org/10.7202/1004046ar.

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Abstract:
Cette étude aborde la question de l’analogie chez Paul Valéry sous l’angle épistémologique, en tant que mécanisme de pensée favorisant la production de « continuités » entre domaines hétérogènes. Exposée dans l’Introduction à la méthode de Léonard de Vinci, ce qui deviendra la méthode de Valéry vise à restaurer une forme de continuité entre les arts et les sciences d’un côté, entre l’art et la nature (phusis et technè) de l’autre. Dans la présente étude, la méthode analogique de Valéry est abordée à travers une triade méthodologique : modèles, forces et diagrammes sont envisagés comme trois opérateurs de continuité qui empruntent la voie de l’analogie pour permettre la circulation « au travers des séparations, des cloisonnements », pour se déplacer « dans une quantité de structures » et ainsi réaliser l’unité de la méthode.
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Milosavljević, Mladen. "KAKO SAMOSTALNO UČITI JEZIK POSREDSTVOM INTERNET RESURSA: TEORIJSKI I PRAKTIČNI ASPEKTI." Lipar XXII, no. 77 (2022): 213–32. http://dx.doi.org/10.46793/lipar77.213m.

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Abstract:
Dû aux changements des aspects de la vie sous l’influence des techno- logies modernes, qui se développent à une vitesse significative, les domaines des recherches en linguistique et enseignement des langues ne sont pas épargnés. Dans ce mémoire l’auteur essaiera de trouver la réponse à la problématique suivante : comment trouver et utiliser les ressources d’apprentissage de langue disponibles sur Internet. Comment apprendre de façon autonome et aussi quelles sont les conditions liées à cette autonomie. Ce mémoire trouve ses bases sur les autres mémoires et les recherches dans les domaines de l’apprentissage autonome. De plus, il attrait aux ressources disponibles sur Internet, à l’enseignement moderne des langues, des aspects psychologiques de ce processus mais aussi à l’expérience personnelle de l’auteur qui, en apprenant sur Internet, a atteint un bon niveau du français. Cette recherche démontre que l’apprentissage d’une langue étrangère en utilisant les ressources sur Internet est possible, quand certaines conditions méthodologiques et psychologiques sont réunies. Aujourd’hui cette méthode est probablement la meilleure qui soit.
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Batifol, Véronique, Sophie Aubin, Laurent Hazard, Jean-Pierre Theau, Cathy Bouffartigue, and Marie-Benoit Magrini. "Thésaurus d’agroécologie : une approche par les usages et avis d’experts." Cahiers Agricultures 29 (2020): 7. http://dx.doi.org/10.1051/cagri/2020004.

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Abstract:
En l’absence de thésaurus spécialisé dans le domaine de l’agroécologie, un groupe métier aux compétences complémentaires (experts scientifiques et spécialistes de l’information scientifique et technique) a construit un « thésaurus d’agroécologie ». Ce thésaurus est issu de la valorisation de l’ensemble des termes capitalisés par le dispositif de veille territoriale Agroécologie conduit à l’échelle de la région Midi-Pyrénées sur la période 2013–2017. L’ensemble des données constitutives de ce thésaurus est accessible sous Licence Ouverte et dans un format standard. Exposé sur différents portails de vocabulaires généralistes ou thématiques, ce thésaurus pourra être réutilisé à d’autres fins. Cet article décrit la méthodologie de constitution, le contenu et la structuration de ce thésaurus ainsi que son potentiel de réutilisation. L’originalité de ce travail est de reposer sur une expertise scientifique conduite à partir des termes d’usage des opérateurs du monde agricole et agro-alimentaire. La méthode proposée peut être réemployée pour construire des thésaurus sur d’autres domaines émergents.
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Secretan, Y., M. Leclerc, S. Duchesne, and M. Heniche. "Une méthodologie de modélisation numérique de terrain pour la simulation hydrodynamique bidimensionnelle." Revue des sciences de l'eau 14, no. 2 (April 12, 2005): 187–212. http://dx.doi.org/10.7202/705417ar.

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Abstract:
L'article pose la problématique de la construction du Modèle Numérique de Terrain (MNT) dans le contexte d'études hydrauliques à deux dimensions, ici reliées aux inondations. La difficulté est liée à l'hétérogénéité des ensembles de données qui diffèrent en précision, en couverture spatiale, en répartition et en densité, ainsi qu'en géoréférentiation, notamment. Dans le cadre d'un exercice de modélisation hydrodynamique, toute la région à l'étude doit être documentée et l'information portée sur un support homogène. L'article propose une stratégie efficace supportée par un outil informatique, le MODELEUR, qui permet de fusionner rapidement les divers ensembles disponibles pour chaque variable qu'elle soit scalaire comme la topographie ou vectorielle comme le vent, d'en préserver l'intégrité et d'y donner accès efficacement à toutes les étapes du processus d'analyse et de modélisation. Ainsi, quelle que soit l'utilisation environnementale du modèle numérique de terrain (planification d'aménagement, conservation d'habitats, inondations, sédimentologie), la méthode permet de travailler avec la projection des données sur un support homogène de type maillage d'éléments finis et de conserver intégralement l'original comme référence. Cette méthode est basée sur une partition du domaine d'analyse par type d'information : topographie, substrat, rugosité de surface, etc.. Une partition est composée de sous-domaines et chacun associe un jeu de données à une portion du domaine d'analyse par un procédé déclaratoire. Ce modèle conceptuel forme à notre sens le MNT proprement dit. Le processus de transfert des données des partitions à un maillage d'analyse est considéré comme un résultat du MNT et non le MNT lui-même. Il est réalisé à l'aide d'une technique d'interpolation comme la méthode des éléments finis. Suite aux crues du Saguenay en 1996, la méthode a pu être testée et validée pour en démontrer l'efficacité. Cet exemple nous sert d'illustration.
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Zahar, Yadh, and Jean-Pierre Laborde. "Modélisation statistique et synthèse cartographique des précipitations journalières extrêmes de Tunisie." Revue des sciences de l'eau 20, no. 4 (January 21, 2008): 409–24. http://dx.doi.org/10.7202/016914ar.

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Abstract:
Résumé La démarche s’appuie sur des approches analytiques testées avec satisfaction en Tunisie. Sur le plan ponctuel : les précipitations journalières maximales annuelles de Tunisie présentent une distribution fortement dissymétrique du fait de la présence dans la majorité des séries observées de quelques valeurs très exceptionnelles ou horsains. Cette dissymétrie est particulièrement marquée dans le centre et le sud du pays. On suggère d’ajuster ces échantillons à une loi statistique à deux composantes (loi expo-double), qui prend en compte la forte dissymétrie, mais qui admet également la loi des extrêmes : la loi de Gumbel. La méthode repose sur la combinaison de deux populations de distributions exponentielles et poissonniennes, en distinguant les pluies extrêmes « ordinaires » des valeurs de pluies très exceptionnelles (horsains). Cette façon de faire ne semble pas incompatible avec la situation géographique de la Tunisie, qui se trouve en transition et sous l’influence de deux domaines climatiques bien distincts : l’influence méditerranéenne par le nord et l’influence Saharienne par le sud. Sur le plan spatial : le tracé des courbes isovaleurs des cartes des Gradex et des pluies journalières décennales s’appuie sur les estimations ponctuelles des postes pluviométriques et tient compte du relief, des longitudes et latitudes, ainsi que de la distance à la mer. Les paramètres explicatifs ont été soigneusement choisis de façon à ce qu’ils soient facilement mesurables ou calculables pour n’importe quel point de l’espace. Ces techniques d’ajustement statistique et de synthèse cartographique ont été appliquées à 399 séries pluviométriques de plus de trente ans d’observation (18 496 stations-années), réparties sur la totalité du territoire tunisien. Elles ont permis d’élaborer la carte des Gradex et la carte des pluies journalières décennales de la Tunisie.
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Mulin, E., N. Bordone, J. N. Herce, B. Kastler, and R. Millard. "Impact d’un protocole de psychoéducation sur l’alliance thérapeutique et les croyances associées aux traitements dans un groupe de patients schizophrènes hospitalisés sous contrainte : travail préliminaire." European Psychiatry 30, S2 (November 2015): S149. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2015.09.299.

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Abstract:
La rupture thérapeutique est un des facteurs principaux de décompensations entraînant l’hospitalisation en soins contraints chez les patients souffrant de schizophrénie. Les protocoles de psychoéducation chez les patients schizophrènes stabilisés et impliquant notamment leur famille permettent de diminuer la fréquence et l’intensité des rechutes. Les bénéfices chez les patients hospitalisés en soins contraints restent, à notre connaissance, peu étudiés et pourraient favoriser l’alliance thérapeutique (AT) en modifiant notamment les croyances liées au traitement (CLT).ObjectifNotre étude présente le travail préliminaire de mise en place d’un protocole de psychoéducation chez 12 patients schizophrènes hospitalisés sous contrainte (spdt) et vise à évaluer l’évolution des CLT et l’AT méthode : un protocole psychoéducation de 5 séances concernant la schizophrénie (épidémiologie et mécanismes, signes cliniques, hygiène de vie, traitements, facteurs de rechute et après l’hospitalisation) sur 3 semaines a été proposé à des patients schizophrènes (PANSS et DSM) spdt et traités en monothérapie par antispychotique atypique, dès la 2e semaine d’hospitalisation après avis collégial. Une échelle de CLT (BMQ belief about medicine questionnaire ) et une d’AT (HAQ Helping alliance questionnaire thérapeute et patient Luborsky ) ont été remplies en début et fin de protocole.RésultatsLa participation des 12 patients étudiés a été assidue durant la totalité du protocole. Le score d’AT s’est amélioré pour la totalité des patients. Les CLT semblaient évoluer dans les 4 domaines (nécessité, préoccupation, surprescription, préjudice) et si les croyances de nécessité restent peu améliorées, il semble que les croyances de surprescription et de préjudice diminuent. Les croyances de préjudice étaient inversement corrélées avec l’AT (p = 0,042).DiscussionCes résultats préliminaires montrent la faisabilité d’un protocole de psychoéducation dès les débuts d’hospitalisation en spdt de patients schizophrènes. Le bénéfice de la psychoéducation semble confirmer l’amélioration de l’AT et la modification des CLT. Cependant, ces résultats doivent être évalués à plus grande échelle et l’influence sur les rechutes ultérieures doit être mesurée.
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Baudouin, Jean-Louis. "La responsabilité civile délictuelle." La réforme du droit des obligations 30, no. 3 (April 12, 2005): 599–609. http://dx.doi.org/10.7202/042965ar.

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Abstract:
Le présent article examine de façon critique la partie de l'Avant-projet de réforme du Code civil portant sur la responsabilité civile. Le projet est, dans l'ensemble, la codification sous une forme différente des règles législatives et jurisprudentielles actuelles. Il innove cependant dans certains domaines notamment celui de l'évaluation et des méthodes d'indemnisation du dommage compensatoire. Il cherche dans la plupart des cas à mieux adapter la règle de droit aux réalités modernes.
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Kilani-Schoch, Marianne, Christian Surcouf, and Aris Xanthos. "Nouvelles technologies et standards méthodologiques en linguistique." Cahiers du Centre de Linguistique et des Sciences du Langage, no. 45 (March 23, 2016): 1–18. http://dx.doi.org/10.26034/la.cdclsl.2016.503.

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Abstract:
Dans le contexte toujours plus riche des Humanités numériques, ce numéro des Cahiers de l’ILSL présente les contributions à une journée d’étude consacrée aux nouvelles technologies et standards méthodologiques en linguistique qui s’est tenue en octobre 2014 à l’Université de Lausanne.L’objectif de cette journée était de concentrer l’attention sur le volet linguistique des Humanités numériques pour en interroger la méthodologie. Les six contributions réunies ici explorent ainsi la question de la méthodologie dans des (sous)-disciplines linguistiques où l’empirie et les méthodes d’analyse ont été transformées par les nouvelles technologies. Cette thématique très générale abordée dans différents domaines linguistiques vise à évaluer les questions communes, et à travers elles à esquisser les directions vers lesquelles la linguistique tend à s’orienter aujourd’hui.
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Pelissolo, A. "De quoi mindfulness est-il le nom ?" European Psychiatry 29, S3 (November 2014): 660. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2014.09.043.

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Abstract:
Le champ des psychothérapies s’est enrichi au cours des dernières années de nouvelles méthodes aux origines métissées, complétant les techniques classiques et découvrant des voies d’abord originales de la psychopathologie. Historiquement conçue par John Kabat-Zinn comme une application laïque des pratiques orientales à la gestion du stress, la méditation de pleine conscience (mindfulness) s’est ensuite rapprochée des thérapies cognitives pour élaborer des programmes de prévention des récidives dépressives. Des études contrôlées ont montré l’intérêt de ces programmes comme alternative aux traitements médicamenteux au long cours, même si d’autres recherches sont encore nécessaires pour préciser leur place au sein des stratégies thérapeutiques de la dépression. D’autres indications ont progressivement été proposées et étudiées : trouble bipolaires, troubles anxieux, addictions, ou encore troubles de la personnalité. Par ailleurs, l’utilisation des techniques d’exploration cérébrale, notamment l’EEG et l’IRM fonctionnelle, a permis d’approcher certains effets neuronaux pouvant sous-tendre l’efficacité des méthodes de pleine conscience. D’autres effets biologiques sur les marqueurs du stress, de l’inflammation et du vieillissement ont également été mis en évidence, au plan neuro-endocrinien mais aussi génomique. Ce symposium se propose donc de présenter les données les plus récentes et les applications cliniques des thérapies en pleine conscience dans les troubles dépressifs et dans les autres domaines de la psychopathologie, tout en expliquant les travaux actuels sur les bases neurales de leurs effets cognitifs et émotionnels.
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Noirot, Julie. "La photographie d’architecture, un art de la traduction ?" Meta 55, no. 4 (February 22, 2011): 779–88. http://dx.doi.org/10.7202/045691ar.

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Abstract:
L’objectif de cet article est de proposer un déplacement des problématiques issues de la traductologie dans un domaine très éloigné qui est celui de l’histoire de l’art, et de la photographie d’architecture en particulier. La plupart des photographes spécialisés dans ce domaine comparent leur pratique à une forme de traduction. Pour autant, la confrontation entre ces deux disciplines ne semble pas aller de soi, et requiert pour être opérante un travail de définition préalable et une réflexion autour de ses enjeux. Il ne s’agira pas d’assimiler ou de confondre ces deux domaines spécifiques en niant leurs différences, mais plutôt d’ouvrir un espace de questionnement transversal en les interrogeant de manière dialectique. Nous mesurerons ainsi en quoi certains concepts, certaines notions, voire certaines méthodes traductologiques peuvent s’appliquer à cette discipline et permettent de la comprendre sous un angle inédit. Nous montrerons comment le couple conceptuel « sourciers / ciblistes » permet de nuancer la dichotomie traditionnelle entre « photographie créative » et « photographie documentaire », puis dans quelle mesure la notion de « défectivité traductive » confrontée à celle de « perte d’aura » photographique conduit à interroger le statut du photographe-interprète.
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Anjos, Melissa. "Breves apontamentos sobre a relação entre geografia e literatura." Ateliê Geográfico 10, no. 3 (February 26, 2017): 234. http://dx.doi.org/10.5216/ag.v10i3.22675.

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Abstract:
ResumoAs pesquisas que a ciência geográfica vem desenvolvendo tem buscado inovar suas abordagens e dialogar com diferentes campos do conhecimento, entre eles o campo literário. Como resultado, tem produzido experiências que, entre outros enfoques, celebram as possibilidades de interseção entre ciência e arte. Desta maneira, a geografia tem criado possibilidades de leituras do universo vivido sob diferentes vieses, recortes, campos empíricos, metodologias e instrumentos teóricos. Assim, a compreensão do mundo a partir das tramas expostas pelos artistas (literatos) e fomentar uma leitura de mundo repleto de expressões existenciais se configura como um relevante caminho de entendimento a partir da inter-relação entre a linguagem científica e a artística. Dito isto, este artigo inicia uma discussão teórica acerca da relação entre ciência (geografia) e arte (literatura).Palavras-chave: Geografia. Ciência. Arte. Literatura. AbstractThe research that the geographical science has been developing has sought innovate its approaches and dialogue with different fields of knowledge, including the literary field. As a result, experiencesproduced, among other approaches, celebrate the possibilities of intersection between science and art. In this way, geography has created opportunities for readings the lived universe under different meanings, clippings, empirical fields, methodologies and theoretical instruments. Thus, the understanding of the world from plots exposed by artists (writers) and to foster a reading world filled with existential expressions is configured as an important path of understanding from the inter-relationship between the scientific and artistic language. This paper begins a theoretical discussion about the relation between science (geography) and art (literature).Keywords: Geography. Science. Art. Literature. RésuméLes recherches développées par la science géographique ont innové leurs approches et le dialogue avec des différents domaines du savoir, entre eux, le champ littéraire. Comme résultat, il a produit des expériences que, entre autres approches, célèbrent les possibilités d'intersection entre la science et l’art. De cette façon, la géographie a créé des possibilités des lectures de l'univers vécu sous différents sens, découpage, champs empiriques, méthodes et outils théoriques. Ainsi, la compréhension du monde à partir des intrigues exposées par les artistes (écrivains) et de favoriser une lecture du monde plein des expressions existentielles est configuré comme un moyen important de compréhension de la relation entre la langue scientifique et artistique. Cela dit, cet article commence avec une discussion théorique sur la relation entre la science (géographie) et l'art (littérature).Mots-Clés : Géographie. Science. Art. Littérature.
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Muszyńska, Elżbieta, and Elżbieta Tomaszewska-Taton. "Val d’Europe – ville du XXI siècle." Mazowsze Studia Regionalne 2019, no. 30 (October 2019): 11–32. http://dx.doi.org/10.21858/msr.30.01.

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Abstract:
Val d’Europe c’est une nouvelle ville réalisée en Région Parisienne, sur la base d’une convention PPP (Partenariat Public-Privé), signée en 1987 entre l’Etat Français et Euro Disney Associés filiale de The Walt Disney Company. La ville prévue initialement pour 60 000 habitants, compte actuellement 35 000 et reste la dernière composante d’une ville linéaire de quarante kilomètres – Marne-La-Vallée, satellite de Paris. La ville a été réalisée initialement en tant qu’une ville « service » du plus grand complexe touristique d’Europe – Euro Disney, accueillant 15 000 000 millions de visiteurs par an, mais progressivement elle est devenue un organisme indépendant et multifonctionnel. Depuis plus de 20 ans Val d’Europe se développe harmonieusement, son territoire est passé de 5 000 à 35 000 habitants et de quelques dizaines d’emplois agricoles à 27 000 emplois diversifiés. La méthodologie du développement de la ville proposée par Euro Disney a épousé les méthodes de travail d’EPA (Etablissement Public d’Aménagement), riche de 50 ans d’expérience dans la réalisation des villes satellitaires autour de Paris. La grande force qui guide les deux équipes réside dans la vision commune de la ville et dans leurs capacités à mettre leurs expériences au service du territoire. L’objectif commun des tous les acteurs publics et privés étant la création d’une ville où la dynamique économique rime avec la qualité de la vie et l’écologie. Dans la recherche de la vision du Val d’Europe, les architectes et les urbanistes ont décidés de s’inspirer de ce que Paris et l’Europe ont fait de mieux dans ces domaines. La ville neuve est composée de quartiers à l’échelle humaine, dont les limites sont fixées par le temps de marche. La communication piéton est la base de la circulation dans la ville, les voitures pour lesquelles les parkings sont prévus dans les sous-sols des bâtiments sont tolérées, mais leur circulation est limitée. La conception et la réalisation de la ville a été conçue par des urbanistes et des architectes américains, luxembourgeois, grecs, italiens et français. Afin d’assurer la qualité des espaces publics et semi-publics, tous les bâtiments ont étaient réalisés suite aux concours promoteurs-architectes. Ce projet urbain d’une indéniable qualité a été réalisé grâce à un art de compromis, où dans l’intérêt général, tous les acteurs ont accepté la réalisation de leurs visions architecturales dans le cadre de la même composition urbaine. Ils ont tout simplement décidé d’agir de concert, comme un orchestre, dans lequel les musiciens interprètent la même partition sur différents instruments.
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Sboui, Amel, and Jaffré Jérôme. "Discrétisation en temps par sous-domaine pour un problème d'advection en milieu poreux." Revue Africaine de la Recherche en Informatique et Mathématiques Appliquées Volume 5, Special Issue TAM... (August 21, 2006). http://dx.doi.org/10.46298/arima.1872.

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Abstract:
International audience The aim of this paper is to present a method of time dicretisation which allows the use of different time steps in different subdomains. The advection equation is dicretised by an upwind scheme. The link between the time grids is accomplished in order that the scheme is conservative. L'objet de cet article est de présenter une méthode de discrétisation en temps telle que des pas de temps différents sont utilisés dans différents sous-domaines en espace. L'équation d'advection est discrétisée par un schéma décentré amont. Le raccord entre les grilles en temps est réalisé de sorte que le schéma soit conservatif
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Nuentsa Wakam, Désiré, and Guy-Antoine Atenekeng-Kahou. "Parallel GMRES with a multiplicative Schwarz preconditioner." Revue Africaine de la Recherche en Informatique et Mathématiques Appliquées Volume 14 - 2011 - Special... (September 13, 2011). http://dx.doi.org/10.46298/arima.1945.

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Abstract:
International audience This paper presents a robust hybrid solver for linear systems that combines a Krylov subspace method as accelerator with a Schwarz-based preconditioner. This preconditioner uses an explicit formulation associated to one iteration of the multiplicative Schwarz method. The Newtonbasis GMRES, which aim at expressing a good data parallelism between subdomains is used as accelerator. In the first part of this paper, we present the pipeline parallelism that is obtained when the multiplicative Schwarz preconditioner is used to build the Krylov basis for the GMRES method. This is referred as the first level of parallelism. In the second part, we introduce a second level of parallelism inside the subdomains. For Schwarz-based preconditioners, the number of subdomains are keeped small to provide a robust solver. Therefore, the linear systems associated to subdomains are solved efficiently with this approach. Numerical experiments are performed on several problems to demonstrate the benefits of using these two levels of parallelism in the solver, mainly in terms of numerical robustness and global efficiency. Cet article présente un solveur hybride robuste pour des systèmes linéaires. Ce solveur parallèle construit un préconditionneur de type Schwarz pour accélerer une méthode basée sur les sous-espaces de Krylov. Le préconditionneur est défini à partir d’une formulation explicite correspondant à une itération de Schwarz multiplicatif. Dans le but de réduire les communications et les dépendences entre les sous-domaines, nous utilisons la version de GMRES qui dissocie la construction de la base de Krylov et son orthogonalisation. Nous présentons dans un premier temps le parallélisme qui est obtenu lorsque ce préconditionneur Schwarz multiplicatif est utilisé dans la construction de la base de Krylov. C’est le premier niveau de parallélisme. Dans la deuxième partie de ce travail, nous introduisons un deuxième niveau de parallélisme à l’intérieur de chaque sous-domaine. Pour des décompositions de domaines avec recouvrement, le nombre de sous-domaines doit rester faible pour fournir un solveur robuste. De ce fait, les systèmes linéaires associés aux sous-domaines sont résolus de manière efficace avec ce deuxième niveau de parallélisme. Plusieurs tests numériques sont présentés à la fin du document pour valider l’efficacité de cette approche.
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BALLOUARD, Jean-Marie, Simon DELEUZE, Laura ANDREO, Fabien ROZEC, Nicolas THOMAS, Périne LAFFARGUE, Magalie AFERIAT, Xavier BONNET, Antoine CATARD, and Sébastien CARON. "Quelle est la véritable surface du domaine vital des Tortues d’Hermann (Testudo hermanni Gmelin, 1789) ? Implications pour la conservation." Naturae, no. 6 (September 9, 2020). http://dx.doi.org/10.5852/naturae2020a6.

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Abstract:
L’estimation précise de la taille des domaines vitaux (DV) qu’occupent les individus d’une espèce est cruciale pour les gestionnaires. Elle permet de mieux définir la taille minimale des sites à protéger et de limiter la fragmentation des populations. Grâce à des suivis par radio-tracking menés sur l’ensemble de la saison d’activité, les domaines vitaux annuels de 165 Tortues d’Hermann (Testudo hermanni Gmelin, 1789) provenant de neuf sous-populations de France continentale ont été obtenus par la méthode des polygones convexes minimum (MCP). Les grands domaines vitaux mesurés sur plusieurs populations contrastent avec les données précédemment publiées sur le sujet. Notre étude montre que le DV d’une Tortue d’Hermann occupe environ neuf hectares (valeur médiane 5,2 ha) alors que la valeur moyenne de référence pour les populations françaises n’est que de deux hectares. Cette différence s’explique par les petites tailles d’échantillons obtenus sur de courtes périodes des études précédentes. Les suivis intensifs menés pendant 10 ans fournissent une vision plus réaliste de la taille des domaines vitaux. En accord avec la littérature, une grande variabilité interindividuelle se traduit par des valeurs extrêmes, éloignées des DV (0,6 ha à 95,0 ha). Globalement, la taille des DV augmente au printemps lorsque l’activité des individus est la plus importante et se stabilise pendant la saison estivale, voire en automne. Il est essentiel que l’établissement de zones de protection et de corridors prenne en compte ces nouvelles données, tout particulièrement les valeurs maximales (>15 ha). Seules les populations suffisamment grandes occupant des habitats diversifiés pourront s’adapter aux changements globaux et aux changements climatiques notamment. Protéger de grandes surfaces si possible connectées par des infrastructures dédiées (e.g. passages sous les routes) est une condition pour avoir une diversité génétique importante et une diversité de micro-habitats suffisante.
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Noukpakou, Fabrice, and Renaud Pleitinx. "Le paysage Otammari." lieuxdits, December 16, 2019, 21–24. http://dx.doi.org/10.14428/ld.vi17.52463.

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Abstract:
La recherche doctorale que nous conduisons en Loci, sous la direction des professeurs Renaud Pleitinx et Quentin Wilbaux, est née de la rencontre de notre propre intérêt pour le patrimoine architectural du Bénin et, en particulier, l’habitat otammari, avec les exigences et les compétences des cellules de recherche auxquelles appartiennent nos deux promoteurs : le laboratoire analyse architecture (laa) et LoCiLoCaL.Le laa coordonné par les professeurs Cécile Chanvillard, Pierre Cloquette, Renaud Pleitinx et Jean Stillemans est spécialisé dans le domaine de la théorie de l’architecture. Il se donne pour tâche de définir et de comprendre l’architecture en vue de fournir aux chercheurs dans les domaines de l’architecture des critères d’observation et des principes d’explication utiles à l’étude de toute espèce d’habitat.Coordonné, par le professeur Quentin Wilbaux, le LoCiLoCaL conduit des recherches dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire avec comme souci de tirer le meilleur parti des ressources locales. Dans le cadre de ses recherches, le LoCiLoCal met au point et met en oeuvre des techniques de relevé qui font appel à la photographie aérienne (par avion ou par drone) et à la photogrammétrie.Notre recherche exploite, d’une part, les outils d’analyse et les schèmes explicatifs proposés par le laa et met en oeuvre, d’autre part, les techniques de relevé développées et utilisées au sein de LoCiLoCaL. Pour présenter l’état de cette recherche en cours, nous en préciserons successivement l’objet, la problématique et la méthode.
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Sobze, Serge François. "L’harmonisation Des Processus D’intégration En Afrique Noire Francophone." Uniform Law Review, July 1, 2021. http://dx.doi.org/10.1093/ulr/unab009.

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Abstract:
Abstract La construction d’une Afrique « politiquement unie » ! Tel est l’un des axes majeurs du projet d’intégration de l’Union africaine illustré dans son Agenda 2063. L’Afrique, par cette option, situe l’intégration politique au premier plan de ses objectifs et domaines prioritaires pour les dix premières années de son agenda. En revanche, elle ne peut y parvenir qu’à travers un partage des expériences qui rend compte de la symbiose qui existe entre les différents processus d’intégration et qui s’inspire soit de l’idée du foisonnement ou de la coexistence des organisations régionales d’intégration, soit de celle d’harmonisation ou de coordination des politiques nationales qui se dégagent des différents traités, que ce soit celui révisé de la CEMAC ou celui d’Abuja établissant la Communauté économique africaine. La présente étude entend expérimenter cette dynamique de convergence des schémas d’intégration régionale dans l’optique de mutualiser les intérêts pour une intégration collective et complète. Ainsi suggère-t-elle aux organisations régionales et sous-régionales l’option d’une approche prudente dans l’ébauche des politiques sanitaires d’intégration communes à l’effet d’affronter l’insécurité sanitaire actuelle occasionnée par la Covid-19. De ce fait, à travers une méthode juridique et une technique comparative des modèles d’intégration, l’étude interroge sur l’harmonisation des processus comme gage de formation de l’intégration régionale africaine. Il s’agit d’un procédé fédératif ayant pour finalité la construction d’un modèle africain d’intégration et qui paraît mieux adapté aux réalités endogènes résolument tournées vers la pluralité que vers l’unité du droit.
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White, Bob. "Interculturalité." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.082.

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Abstract:
L’interculturalité —le contact entre acteurs sociaux de diverses provenances — a toujours existé. Selon le contexte, l’interculturalité peut être plus ou moins problématique (par exemple dans les situations de crise humanitaire liées à l’arrivée massive de réfugiés) et plus ou moins problématisée (par exemple dans les États qui reconnaissent l’existence de multiples communautés religieuses ou linguistiques). D’abord il est important de distinguer entre l’interculturalité et l’interculturalisme, l’idéologie pluraliste qui vise à renforcer l’harmonisation des relations en contexte pluriethnique (White 2018). Selon plusieurs observateurs, l’interculturalisme serait une réponse aux paradigmes dominants du multiculturalisme et de l’assimilationnisme (Wood et Landry 2008). Cependant, il est important de rappeler que l’interculturalisme n’est pas monolithique. Effectivement, les critiques de l’interculturalisme au Québec démontrent que cette idéologie n’a jamais fait l’objet de consensus (Rocher et White 2014). Dans un deuxième temps il faut constater qu’il y a plusieurs courants théoriques et philosophiques qui s’inspirent de la pensée interculturelle (Emongo 2014). L’anthropologie a gardé ses distances de ce vaste champ de savoir, mais peu d’anthropologues savent que l’anthropologie a eu beaucoup d’influence aux de?buts de la recherche sur la communication interculturelle, notamment à travers la personne de Edward T. Hall. Dans les anneés 1960 et 1970, le champ de la sociolinguistique interactionniste (inspiré en grande partie par les travaux de John J. Gumperz, 1989) a développé des modèles pour expliquer comment les écarts dans la communication en contexte pluriethnique contribuent à la discrimination des personnes immigrantes et des minorités racisées. Dans les années 1980, l’anthropologie américaine dite « postmoderne » a produit un certain nombre d’ethnographies « dialogiques » (White 2018), mais ces travaux ont été limités dans leur influence à l’échelle disicipinaire. Le virage phénoménologique en anthropologie dans les année 1990 a, quant à lui, permis une certaine réflexion autour de la notion d’intersubjectivité, mais l’anthropologie n’a jamais développé une théorie globale de la communication interculturelle, ce qui est surprenant étant donné que les fondements du savoir anthropologique se construisent à partir d’une série de rencontres entre cultures (White et Strohm 2014). La pensée interculturelle n’a jamais eu de véritable foyer disciplinaire, même si plusieurs disciplines ont développé des expertises sur l’analyse des dynamiques de la communication interculturelle (notamment communications, psychologie, éducation, gestion). Au sein des champs de recherche qui revendiquent une approche interculturelle, il y a un grande diversité d’approches, de concepts et de finalités. Gimenez (2018) propose une distinction entre l’utilisation de la pensée culturelle comme projet politique, comme méthode et comme cadre d’analyse. Il y a plusieurs éléments que l’on pourrait identifier avec une « épistémologie de l’interculturel » (Emongo 2014) et plusieurs thèmes qui reviennent fréquemment dans la littérature sur les dynamiques interculturelles, dont trois qui méritent une attention spéciale: la bidirectionnalité, les préjugés, les compétences. Au préalable, précisons qu’on ne peut pas réduire l’étude des dynamiques interculturelles à l’étude des immigrants ou de l’immigration. Pour des raisons évidentes, les contextes de migration transnationale soulèvent régulièrement des problématiques et des préoccupations interculturelles, par exemple sur le vivre-ensemble en contexte pluriethnique (Saillant 2016). Du point de vue interculturel, néanmoins, ce n’est pas la « culture » des groupes minoritaires qui devrait nous intéresser (puisque les groupes majoritaires sont « porteurs de culture » aussi), mais le contact entre personnes de différentes origines. Autrement dit, pour la recherche interculturelle, ce n’est pas la diversité qui est intéressante mais plutôt ce qui arrive en contexte de diversité. La notion de bi-directionnalité—c’est-à-dire l’influence mutuelle entre les groupes d’ici et d’ailleurs—permet de comprendre que mettre l’accent sur les groupes minoritaires ou personnes issues de l’immigration peut renforcer des préjugés à leur égard et que trop souvent les groupes majoritaires sous-estiment l’impact de leurs propres traditions sur le contact avec les personnes issues de l’immigration. La notion des préjugés est centrale à toute tentative d’expliquer les dynamiques interculturelles. Généralement compris comme des fausses idées sur les personnes d’autres groupes, les préjugés en situation interculturelle se rapprochent de formulations souvent rencontrées dans la théorie herméneutique. Selon Gadamer (1996) les préjugés ne sont pas négatifs en soi, puisque, en tant que pré-savoir, ils seraient à la base de la compréhension humaine. La pensée herméneutique permet de comprendre le lien entre préjugés et traditions et du coup de faire la distinction entre les traditions qui agissent comme forme d’autorité et celles qui permettent la transmission du savoir du groupe (White 2017). La pensée herméneutique part du principe que tous les êtres humains ont des préjugés et que les préjugés sont aussi une forme de savoir (parfois valide, parfois fausse). De ce point de vue les préjugés ne sont pas problématiques en soi, mais dans la mesure où ils peuvent être à a source d’incompréhension ou de discrimination (puisque non pas validés). Puisque les préjugés restent souvent dans l’ordre de l’implicite, le développement des compétences interculturelles consiste à rendre les préjugés implicites afin de réduire leur impact dans les différents contextes de la communication. Il existe une vaste littérature sur la notion des compétences en contexte interculturel, notamment dans les domaines qui s’intéressent à l’utilisation des outils interculturels pour faire de la médiation ou de la résolution des conflits. Pour tenir compte de la complexité des compétences interculturelles, il est important de définir les différentes catégories de compétences : savoir (des connaissances sur un sujet), savoir-faire (des connaissances sur les méthodes ou les façons de faire), savoir-être (les habilités sociales ou interpersonnelles). Dans la littérature sur le sujet, il y a souvent une confusion entre les compétences culturelles (c’est-à-dire l’ouverture aux différences culturelles et le savoir sur les différents groupes ethnoculturels) et les compétences interculturelles. Ces dernières doivent être comprises non pas comme un savoir sur l’autre mais plutôt comme des habilités de communication dans les contextes pluriethniques. Les approches qui se basent sur les compétences culturelles ont été critiquées parce qu’elles se limitent aux compétences par la sensibilisation de la différence et ne considèrent pas l’apprentissage de compétences communicationnelles (Gratton 2009). Les critiques des approches interculturelles sont nombreuses. Certaines partent de l’idée que la pensée interculturelle est fondée sur une fausse prémisse, celle qui présume l’existence d’entités culturelles fixes (Dervin 2011). Se basant sur les théories constructivistes, ces critiques montrent que l’identité culturelle est socialement construite et ne peut donc être réduite à une essence ou à des catégories figées. Plusieurs courants de la pensée interculturelle utilisent la notion de culture dans le sens large du terme (par exemple « culture professionnelle » ou « culture organisationnelle ») afin d’éviter les pièges de l’essentialisme, sans pour autant négliger le fait que l’utilisation de l’interculturel peut facilement tomber dans les généralisations et renforcer les stéréotypes sur les catégories culturelles. D’autres critiques de la pensée interculturelle réagissent au recours à l’utilisation ce cette notion dans le but de servir les besoins d’intégration des groupes dominants. De ce point de vue, l’interculturalisme serait une version « soft » de l’assimilationisme puisqu’il vise l’intégration des groupes minoritaires au sein d’un groupe majoritaire. Les critiques les plus radicales s’inspirent des approches orientées vers la lutte contre la discrimination (anti-racisme, droits humains). Selon cette perspective, le fait de parler des différences entre les personnes ou les groupes ne serait admissibleque dans la mesure où il permettrait de mettrela lumière sur l’impact de la discrimination sur les groupes vulnérables. Le simple fait de parler des différences entre les groupes peut, en effet, renforcer les stéréotypes et contribuer à la stigmatisation des groupes minoritaires. Cette critique nécessite plus de recherche et de réflexion puisque d’un point de vue interculturel, le fait de ne pas nommer les différences peut aussi renforcer la discrimination à l’égard des populations vulnérables.
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Theiler, Tobias. "Viewers into Europeans?: How the European Union Tried to Europeanize the Audiovisual Sector, and Why it Failed." Canadian Journal of Communication 24, no. 4 (April 1, 1999). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1999v24n4a1126.

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Abstract:
Abstract: From the early 1980s, the European Commission and Parliament made a series of attempts to use television as a tool to foster a European identity in audiences and strengthen popular support for European integration. In this paper, I first examine their efforts to help set up a pan-European multilingual television channel in order to confront the audience with non-national (and thus supposedly European and "Europeanizing") programs. Second, I trace their attempts to foster the Europeanization of the audiovisual productions sector by, in the first instance, subsidizing multinational co-productions. I show that in both areas those efforts have largely come to nothing. They stumbled over the resistance mounted by some national governments and/or were frustrated by continued audience preferences for national as opposed to foreign or non-national television programs. All this, I contend, points to the underlying difficulties of trying to promote among mass publics a cultural form that stands divorced from their respective national contexts, be it through television or other means, and it hints at the formidable obstacles that hinder the European Union's attempts to forge among Europeans a shared identity beyond the nation-state. Résumé: Dès le début des années 80, la Commission européenne et le Parlement européen tentèrent à plusieurs reprises d'utiliser la télévision comme moyen d'encourager une identité européenne chez les téléspectateurs et de les motiver à appuyer l'intégration européenne. Dans un premier temps, j'ai examiné leurs efforts pour aider à lancer une chaîne de télévision multilingue paneuropéenne. Le but de cette chaîne était de présenter aux téléspectateurs des émissions dénationalisées (et ainsi censées être européennes et «européanisantes»). Dans un deuxième temps, j'ai étudié leurs tentatives pour favoriser l'européanisation du marché audiovisuel, essentiellement en subventionnant les co-productions multinationales. Dans ces deux domaines, ces efforts n'ont pas abouti à grand-chose. Ils se sont heurtés à la résistance dont ont fait preuve certains gouvernements nationaux et/ou ont échoué du fait que les téléspectateurs continuaient à préférer les émissions de télévision nationales plutôt que des émissions étrangères ou dénationalisées. Tout cela, je l'affirme, indique les difficultés sous-jacentes auxquelles on se heurte si l'on essaie de promouvoir parmi les publics de masse une forme de culture qui est séparée de leurs contextes nationaux respectifs, que ce soit au moyen de la télévision ou par d'autres méthodes. Et cela donne un aperçu des obstacles énormes confrontant l'Union européenne dans ses efforts de forger parmi les Européens une identité collective au-delà de l'état-nation.
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Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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Abstract:
On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)
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Vuong, Vincent, Ramola Bhojwani, Anjana Sengar, and Allan Mills. "Prescription Modification by Pharmacists in a Hospital Setting: Are Ontario Pharmacists Ready?" Canadian Journal of Hospital Pharmacy 74, no. 3 (July 5, 2021). http://dx.doi.org/10.4212/cjhp.v74i3.3151.

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Abstract:
Background: Under Ontario’s Public Hospitals Act, the scope of professional practice of hospital pharmacists is approved by each hospital’s medical advisory committee. Some Ontario hospitals have adopted policies or medical directives related to prescription modification, allowing pharmacists to broadly adapt, discontinue, hold, or renew prescriptions as part of their clinical scope of practice. Objectives: The primary objective of this study was to describe Ontario hospital pharmacists’ perception of their readiness to independently modify prescriptions. The secondary objectives of this study were to gather opinions on the perceived benefits, drawbacks, facilitators, and barriers to prescription modification by pharmacists and to determine how various factors affect perceived readiness. Methods: A confidential web-based survey with Likert-type quantitative questions and qualitative open-ended questions was distributed to 936 hospital pharmacists in Ontario between May and July 2019. Mean scores were calculated for the following constructs affecting prescription modification: self-efficacy, support from the practice environment, and support from interprofessional relationships. Independent t tests were conducted to compare responses between subgroups of interest. The answers to open-ended questions were analyzed thematically. Results: The survey had a 29% response rate (n = 271). The mean self-efficacy score was 5.2 out of 7 (standard deviation [SD] 1.0, Cronbach α = 0.88), equivalent to “quite sure”. The mean score for support from the practice environment was 3.3 out of 5 (SD 0.4, Cronbach α = 0.75), equivalent to “not a factor”. The mean score for support from interprofessional relationships was 4.2 out of 5 (SD 0.1, Cronbach α = 0.80), equivalent to “weak support”. Improved efficiency of care, timelier interventions to improve medication safety and efficacy, and improved interprofessional collaboration were cited as benefits of prescription modification by pharmacists. Potential for inappropriate decision-making and miscommunication were cited as concerns. Respondents in hospitals who were already performing prescription modification reported higher self-efficacy to modify prescriptions in clinical areas of both familiarity and unfamiliarity and greater support from prescribers. Conclusions: A large proportion of respondents to a survey of Ontario hospital pharmacists expressed an encouraging level of readiness to independently modify prescriptions. Responses to open-ended questions in this study provided valuable insights to inform widespread adoption of this practice change. RÉSUMÉ Contexte : En vertu de la Loi sur les hôpitaux publics de l’Ontario, le comité consultatif de chaque hôpital approuve l’élargissement de la pratique professionnelle des pharmaciens d’hôpitaux. Certains hôpitaux de l’Ontario ont adopté des politiques ou des directives médicales concernant la modification de la prescription. Celles-ci autorisent les pharmaciens à adapter, cesser, suspendre ou renouveler largement les prescriptions dans le cadre de leur champ de pratique. Objectifs : L’objectif principal de cette étude visait à décrire la perception des pharmaciens d’hôpitaux de l’Ontario de leur degré de préparation à modifier des prescriptions de manière indépendante. Les objectifs secondaires consistaient à recueillir les opinions sur les avantages, les inconvénients, les éléments de facilitation et les obstacles perçus par les pharmaciens au sujet de la modification de la prescription et de définir comment divers facteurs influençaient la perception de leur degré de préparation. Méthodes : Entre mai et juillet 2019, 936 pharmaciens d’hôpitaux en Ontario ont reçu une enquête confidentielle menée sur Internet comportant des questions quantitatives de type Likert et des questions ouvertes qualitatives. Les scores médians ont été calculés pour les concepts suivants liés à la modification de la prescription : l’autoefficacité, le soutien de l’environnement de pratique et le soutien des relations interprofessionnelles. Des tests t indépendants ont été menés pour comparer les réponses entre les sous-groupes sous-groupes qui intéressaient les auteurs. Les réponses aux questions ouvertes ont été analysées par thème. Résultats : Le taux de réponses à l’enquête se montait à 29 % (n = 271). Le score moyen pour le thème « Autoefficacité » était de 5,2 sur 7 (écart type [ET] 1, Cronbach α = 0,88), ce qui équivaut à la réponse « Assez certain ». Le score moyen pour le thème « Soutien de l’environnement de pratique » était de 3,3 sur 5 (ET 0,4, Cronbach α = 0,75), ce qui équivaut à la réponse « N’est pas un facteur ». Le score moyen pour le thème « Relations interprofessionnelles » était de 4,2 sur 5 (ET 0,1, Cronbach α = 0,80), ce qui équivaut à la réponse « Soutien faible ». Les pharmaciens ont cité l’amélioration de l’efficacité des soins, les interventions en temps opportun visant à améliorer l’innocuité et l’efficacité des médicaments ainsi que l’amélioration de la collaboration interprofessionnelle comme étant des avantages de la modification indépendante des prescriptions. Ils ont aussi indiqué que le risque de prise de décision inappropriée ainsi que la mauvaise communication constituaient pour eux un sujet de préoccupation. Les répondants qui pratiquaient déjà la modification de la prescription en milieu hospitalier ont indiqué un gain d’autoefficacité de la modification des prescriptions dans des domaines cliniques qui leur sont familiers ou non, ainsi qu’un plus grand soutien de la part des prescripteurs. Conclusions : Une grande partie des répondants à une enquête menée auprès de pharmaciens d’hôpitaux de l’Ontario ont jugé que leur degré de préparation à la modification indépendante des ordonnances était prometteur. Les réponses aux questions ouvertes de cette étude fournissent des éclaircissements précieux sur l’adoption généralisée de ce changement de pratique.
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Olivier de sardan, Jean-pierre. "Développement." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.006.

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Abstract:
"Ensemble des processus sociaux induits par des opérations volontaristes de transformation d’un milieu social, entreprises par le biais d’institutions ou d’acteurs extérieurs à ce milieu mais cherchant à mobiliser ce milieu, et reposant sur une tentative de greffe de ressources et/ou techniques et/ou savoirs" (Olivier de Sardan 1995). Cette définition non normative a souvent servi de base à l'anthropologie de développement, qui entend mener des recherches de terrain rigoureuses sur les multiples interactions entre les "développeurs" (acteurs appartenant aux différents niveaux de la "configuration développementaliste") et les "développés" (acteurs appartenant aux divers groupes sociaux locaux). L'anthropologie du développement est concernée autant par les institutions et professionnels du développement que par les populations sujettes aux interventions, elle est donc « symétrique », et met en évidence diverses opération de « traduction » ou de négociation informelles entre tous les acteurs et institutions concernées (Mosse 2005), parfois par l’intermédiaire de « courtiers en développement » (Bierschenk, Chauveau et Olivier de Sardan 2000).Cette discipline privilégie une approche non normative, alors que les écrits sur le développement sont saturés de jugements de valeur selon lesquels le développement serait un « bien » ou un « mal ». Elle s’intéresse à la confrontation et à l’imbrication de logiques sociales multiples au sein de groupes hétérogènes alors que l’ethnologie classique, de moins en moins pratiquée il est vrai, se concentre plutôt sur des communautés homogènes et traditionnelles. L’anthropologie du développement est résolument empirique et tend à produire des connaissances de type « fondamental » (elle n’est pas une « anthropologie appliquée » au service des agences de développement, encore moins une forme de consultance), mais elle s’engage dans un dialogue sans complexe avec les parties prenantes et les décideurs quels qu’ils soient qui sont intéressés par ses résultats et par la promotion de réformes visant à améliorer la qualité des biens et services publics ou collectifs délivrés aux populations. Le développement apparaît, dans une telle perspective, comme un ensemble particulier de politiques publiques, conçues et financées de l’extérieur, mais mises en œuvre avec le concours d’acteurs internes. Les écarts entre les projets de développement tels qu’ils figurent sur le papier et tels qu’ils se déroulent sur le terrain (que met en évidence l’anthropologie du développement) rappellent donc les écarts que toute politique publique connait entre sa conception et sa mise en œuvre (implementation gap), du fait de la confrontation des logiques et des stratégies multiples des diverses parties prenantes (ou « groupes stratégiques »). Ces écarts sont particulièrement importants dans le cas des programmes de développement, dans la mesure où ceux-ci exportent le plus souvent à travers le monde des « modèles voyageurs » fondés sur des « mécanismes-miracles », qui sont en décalages avec les contextes locaux. Les normes standardisées imposées par les institutions de développement ne correspondent guère aux normes locales (normes sociales des populations ou normes pratiques des agents publics) (De Herdt et Olivier de Sardan 2015) et sont de ce fait rarement perçues comme légitimes. Elles sont donc largement contournées ou détournées. Les méthodes qualitatives de l’anthropologie du développement, prenant en compte le « point de vue de l’acteur » (Long 2001) et les interactions sociales sont particulièrement adaptées à la description et à l’analyse de ces processus.Le développement peut aussi être considéré comme une forme spécifique de « rente », certes plus décentralisée que la rente pétrolière mais ayant certains effets identiques : stratégies de captation, clientélisme, corruption, déficit d’initiatives locales. Mais les institutions de développement peuvent aussi offrir des fenêtres d’opportunités à des réformateurs locaux. Ces usages locaux, souvent inattendus, des financements de l’aide, que ce soit au profit de stratégies opportunistes ou de projets innovants, est un des domaines investigués par l’anthropologie du développement.Mais il est de plus en plus difficile de distinguer ce qui relève des institutions de développement et ce qui relève des États « sous régime d’aide » (Lavigne Delville 2016). De fait l’anthropologie du développement s’insère désormais dans une anthropologie plus vaste des actions publiques, des gouvernances (Blundo et Le Meur 2009) ou des ingéniéries sociales (Bierschenk 2014) dans les pays du Sud, quelles que soient les institutions qui les effectuent : États, agences de développement, institutions internationales, ONG, associations laïques ou religieuses, collectivités locales.
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Mourh, Jasminder, and Brandi Newby. "Barriers and Strategies for Transition from Student to Successful Hospital Pharmacist." Canadian Journal of Hospital Pharmacy 72, no. 3 (June 25, 2019). http://dx.doi.org/10.4212/cjhp.v72i3.2902.

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Abstract:
<p><strong>ABSTRACT</strong><br /><strong></strong></p><p><strong>Background:</strong> Many health care professionals experience a process of transition when entering the workforce. Various barriers have been documented in the literature, including a lack of confidence, challenging interactions with patients and colleagues, workload, increased responsibility, and a fear of making mistakes. Strategies to overcome these barriers, such as orientation and support programs, have been proposed. However, evidence for the transition of students into successful hospital pharmacists is limited.<br /><strong></strong></p><p><strong>Objectives:</strong> To identify key barriers to the transition from student to successful hospital pharmacist and to outline strategies to overcome these barriers.<br /><strong></strong></p><p><strong>Methods:</strong> An electronic survey was distributed to Lower Mainland Pharmacy Services (LMPS) pharmacists, and subsequent one-on-one interviews were completed with a subgroup of new pharmacists.<br /><strong></strong></p><p><strong>Results:</strong> A total of 137 LMPS pharmacists (about 32% of potential respondents) responded to the survey, and 3 of these also participated in an interview. A performance score (used to quantify the transition experience) was calculated for 113 respondents, and there was a correlation between performance score and role satisfaction (r = 0.550, p &lt; 0.001). Performance score was also correlated with years spent working as a hospital pharmacist (r = 0.333, p &lt; 0.001) and with highest level of pharmacy education (r = 0.210, p = 0.026). Work in a specialty area and presence of an orientation program were additional factors associated with higher average performance scores. The greatest need for transitional support was during the first year of work, with trainers and social supports being identified as the most helpful resources. Various perspectives were offered during the interviews, with multiple barriers and strategies proposed.<br /><strong></strong></p><p><strong>Conclusions:</strong> Among respondents to this survey, the key barriers faced during the transition from student to successful hospital pharmacist were limited time working as a hospital pharmacist, lack of additional pharmacy education, lack of knowledge, rotation among multiple areas, uncertainty about role identity, and limited university preparation. Given that successful transition is associated with subsequent job satisfaction, workplace strategies such as limiting the number of practice areas, developing an orientation program, and providing continued support during the first year of work should be encouraged.</p><p><strong>RÉSUMÉ</strong><br /><strong></strong></p><p><strong>Contexte :</strong> Bien des professionnels de la santé passent par un processus de transition lorsqu’ils intègrent le marché du travail. Différents obstacles ont déjà fait l’objet d’études, notamment le manque de confiance, les interactions difficiles avec les patients et les collègues, la charge de travail, l’augmentation des responsabilités et la peur de faire des erreurs. Des stratégies visant à surmonter ces obstacles, comme des programmes d’orientation et de soutien, ont été mises de l’avant. Or il y a peu d’informa-tion sur la transition de l’étudiant vers le pharmacien d’hôpital accompli. <br /><strong></strong></p><p><strong>Objectifs :</strong> Repérer les principaux obstacles à la transition de l’étudiant vers le pharmacien d’hôpital accompli et décrire les stratégies permettant de surmonter ces obstacles.</p><p><strong>Méthodes :</strong> Un sondage électronique a été envoyé aux pharmaciens du Lower Mainland Pharmacy Services (LMPS) (c.-à-d. les services de pharmacie des basses-terres continentales), puis des entrevues individuelles ont été réalisées auprès d’un sous-groupe de nouveaux pharmaciens.</p><p><strong>Résultats :</strong> Au total, 137 pharmaciens du LMPS (environ 32 % des répondants potentiels) ont répondu au sondage et trois d’entre eux ont participé à une entrevue. Pour quantifier la transition vécue, les investigateurs ont calculé la cote de rendement de 113 répondants et ils ont établi une corrélation entre la cote de rendement et la satisfaction au travail (r = 0,550, p &lt; 0,001). Ils ont également corrélé la cote de rendement au nombre d’années passées à travailler comme pharmacien d’hôpital (r = 0,333, p &lt; 0,001) et à des niveaux plus élevés de scolarité en pharmacie (r = 0,210, p = 0,026). Un travail dans un domaine spécialisé et la présence d’un programme d’orientation représentaient des facteurs supplémentaires associés à une moyenne plus élevée des cotes de rendement. C’est au cours de la première année de travail que le besoin de soutien à la transition se faisait le plus sentir, et les formateurs ainsi que le soutien social se sont révélés comme étant les meilleures ressources. Différents points de vue ont été exprimés pendant les entrevues et de multiples obstacles et stratégies ont été abordés.</p><p><strong>Conclusions :</strong> Selon les répondants au sondage, les principaux obstacles évoqués pendant la transition du rôle d’étudiant à celui de pharmacien d’hôpital accompli étaient : le peu de temps consacré au travail de pharmacien d’hôpital, l’absence de formation supplémentaire en pharmacie, des connaissances insuffisantes, la rotation entre différents domaines, les incertitudes concernant la définition du rôle et l’insuffisance de la préparation offerte par l’université. Étant donné qu’une transition réussie est associée à une plus grande satisfaction au travail, il faudrait encourager la mise en place de stratégies en milieu de travail, notamment limiter le nombre de domaines de pratique, établir un programme d’orientation et offrir un soutien continu durant la première année de travail.</p>
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Beach, Jessica E., Tasha D. Ramsey, Sean K. Gorman, and Tim T. Y. Lau. "Roles of Infectious Diseases Consultant Pharmacists and Antimicrobial Stewardship Pharmacists: A Survey of Canadian Tertiary Care Academic Hospitals." Canadian Journal of Hospital Pharmacy 70, no. 6 (December 21, 2017). http://dx.doi.org/10.4212/cjhp.v70i6.1709.

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Abstract:
<p><strong>ABSTRACT</strong></p><p><strong>Background:</strong> Infectious diseases consultant (IDC) pharmacists work within an IDC service to care for inpatients with complex infections. With Accreditation Canada’s new Required Organizational Practice promoting the establishment of antimicrobial stewardship (AMS) programs, AMS pharmacists are being employed in acute care hospitals. There is potential for overlap in responsibilities between IDC and AMS pharmacists, but there is no literature outlining the current duties for each group in Canada.</p><p><strong>Objective:</strong> To describe the demographic characteristics and roles of IDC and AMS pharmacists in Canadian tertiary care academic hospitals.</p><p><strong>Methods:</strong> A survey of IDC and AMS pharmacists at Canadian tertiary care academic hospitals was conducted between February and April 2015. The questionnaire included questions about the pharmacist’s experience, education, and training; the institution where the pharmacist was practising; the IDC or AMS team characteristics; and the pharmacist’s roles in clinical, educational, administrative, and research sectors.</p><p><strong>Results:</strong> The survey response rate was 77% (68/88). The 68 respondents self-identified as IDC pharmacists (14 [21%]), AMS pharmacists (34 [50%]), or dual-role IDC and AMS pharmacists (20 [29%]). Compared with AMS pharmacists, IDC pharmacists reported more of the following unique clinical activities: directly communicating with patients, attending rounds, involving patients in decision-making, and providing patient education. The 3 groups of pharmacists described similar educational responsibilities. The AMS pharmacists performed more of the following administrative and research duties: development of antibiograms and preprinted orders, collection of antimicrobial metrics, and drug-use evaluations for antimicrobials. Dual-role IDC and AMS pharmacists were involved in fewer of the unique activities described by those who practised within a single subspecialty.</p><p><strong>Conclusions:</strong> Self-identified IDC and AMS pharmacists in Canadian tertiary care academic hospitals were performing many similar roles; however, distinct differences within the clinical, administrative, and research domains were identified among IDC pharmacists, AMS pharmacists, and those who identified as dual-role IDC and AMS pharmacists.</p><p><strong>RÉSUMÉ</strong></p><p><strong>Contexte :</strong> Les pharmaciens consultants en maladies infectieuses travaillent au sein d’un service de consultants en maladies infectieuses afin de prodiguer des soins aux patients hospitalisés atteints d’infections complexes. Or, en raison de la nouvelle Pratique organisationnelle requise d’Agrément Canada qui encourage la mise en oeuvre de programmes de gérance des antimicrobiens, des pharmaciens sont affectés à cette fonction dans les hôpitaux de soins de courte durée. On distingue un possible chevauchement des responsabilités entre les pharmaciens consultants en maladies infectieuses et ceux chargés de la gérance des antimicrobiens, mais il n’y a aucun document qui définit les responsabilités actuelles pour chacun de ces groupes au Canada.</p><p><strong>Objectif :</strong> Décrire les caractéristiques démographiques et les rôles des pharmaciens consultants en maladies infectieuses et de ceux chargés de la gérance des antimicrobiens dans les hôpitaux universitaires de soins tertiaires au Canada.</p><p><strong>Méthodes :</strong> Entre février et avril 2015, on a mené un sondage auprès des pharmaciens consultants en maladies infectieuses et de ceux chargés de la gérance des antimicrobiens travaillant dans les hôpitaux universitaires de soins tertiaires au Canada. Les questions portaient, entre autres, sur l’expérience du pharmacien, ses études et sa formation, l’établissement où il travaillait, les caractéristiques des équipes de consultants en maladies infectieuses et de gérance des antimicrobiens ainsi que sur ses rôles dans les secteurs cliniques et administratifs et dans les secteurs de la formation et de la recherche.</p><p><strong>Résultats :</strong> Le taux de réponse au sondage était de 77 % (68/88). Les 68 répondants s’identifiaient comme des pharmaciens consultants en maladies infectieuses (14 [21 %]), des pharmaciens chargés de la gérance des antimicrobiens (34 [50 %]) ou des pharmaciens occupant les deux rôles (20 [29 %]). Comparativement à leur collègues chargés de la gérance des antimicrobiens, les pharmaciens consultants en maladies infectieuses ont davantage indiqué accomplir les activités cliniques uniques suivantes : communiquer directement avec les patients, participer aux tournées médicales, amener les patients à participer aux prises de décisions et offrir des conseils aux patients. Les trois groupes de pharmaciens ont évoqué des responsabilités éducatives similaires. Les pharmaciens chargés de la gérance des antimicrobiens accomplissaient davantage les tâches administratives et de recherche suivantes : élaboration d’antibiogrammes et d’ordonnances préimprimées, cueillette de mesures sur les antimicrobiens<br />et évaluation de l’utilisation des antimicrobiens. Les pharmaciens qui cumulaient les deux rôles participaient à un moins grand nombre des activités uniques décrites par ceux qui exerçaient une seule sous-spécialité.</p><p><strong>Conclusions :</strong> Les pharmaciens des hôpitaux universitaires de soins tertiaires au Canada qui s’identifiaient eux-mêmes comme des pharmaciens consultants en maladies infectieuses ou des pharmaciens chargés de la gérance des antimicrobiens exécutaient bon nombre de tâches similaires. Cependant, des différences marquées en ce qui touche aux domaines clinique et administratif et à celui de la recherche ont été repérées entre les pharmaciens consultants en maladies infectieuses, ceux chargés de la gérance des antimicrobiens et ceux occupant les deux rôles.</p>
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GROSCLAUDE, F. "Avant-propos." INRAE Productions Animales 11, no. 1 (February 1, 1998). http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1998.11.1.3911.

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Abstract:
Quoiqu’entré dans le langage courant, le terme de “biotechnologies” a gardé une signification quelque peu imprécise. Au sens large, les biotechnologies peuvent être définies comme un ensemble de techniques et de connaissances permettant d’exploiter les propriétés du vivant à des fins d’application. Sous cette acception, les biotechnologies sont aussi vieilles que nos civilisations puisque l’homme s’est servi très tôt - bien sûr sans le savoir - de micro-organismes pour fabriquer des aliments tels le pain, le fromage et des boissons fermentées. Mais ce sont les avancées spectaculaires de la biologie moderne, notamment celles de la biologie moléculaire, qui élargissent presque à l’infini le champ d’application potentiel des biotechnologies. C’est le cas, entre autres, des applications possibles à l’élevage des progrès de la biologie animale. Le présent ouvrage regroupe, sur les biotechnologies animales, huit contributions qui représentent un spectre très large d’applications : produits issus de procédés biotechnologiques (vaccins, hormone), techniques de reproduction, aide à l’ amélioration génétique, transgenèse et nouveaux outils d’analyse de mécanismes biologiques. Prenant le contre-pied d’une certaine partie de la littérature antérieure sur le sujet, qui se présente comme une sorte d’hymne un peu naïf à la modernité, ces textes sont inspirés par le souci de replacer les biotechnologies dans leur contexte d’application réel, qu’il soit actuel ou potentiel, en essayant de dégager les perspectives et les limites de leur utilisation, tant du point de vue économique que de celui de l’acceptabilité par le citoyen. Dans cette optique, il est intéressant de rapprocher certaines des contributions présentées. Le premier rapprochement suggéré est celui des contributions traitant de l’utilisation de produits issus des biotechnologies, les vaccins et l’hormone de croissance recombinante. Dans le cas de la fabrication des vaccins, les progrès de la biologie moléculaire, associés à ceux des connaissances sur les agents pathogènes et le déterminisme de leur virulence, ont ouvert une série de voies nouvelles (vaccins recombinants, vecteurs inertes ou subunitaires). Toutefois, comme le remarque M. Eloit, ces produits ne sont pas encore entrés en force sur le marché pour des raisons d’ordre pratique et économique. En effet, les vaccins “de nouvelle génération” ne sont pas forcément à ce stade plus intéressants que les vaccins conventionnels existants, et ne sont pas nécessairement plus faciles à produire quand ces derniers n’ont pas pu l’être. On a donc ici le cas d’applications très attendues, ne posant pas de problème majeur d’acceptabilité par le public, mais qui n’ont pas encore débouché autant qu’on pouvait l’espérer. Bien entendu, il reste encore une marge de progrès considérable, et la vaccinologie moderne ne peut qu’aboutir, à l’avenir, à des obtentions significatives. A l’opposé, la production industrielle d’hormone de croissance recombinante est bien maîtrisée. Par ailleurs, une somme importante de connaissances, synthétisées par Y. Chilliard et coll., a été accumulée sur les effets zootechniques de cette hormone -positifs- ainsi que sur son mode d’action et sur les conséquences prévisibles de son utilisation au niveau des élevages et de la filière. Mais on sait que l’utilisation de cette hormone recombinante est interdite en Europe pour des raisons socio-économiques : il s’agit du refus de voir encore accélérer le processus de concentration des élevages avec ses conséquences sur la déprise de certaines zones agricoles, ainsi que de la crainte d’une dégradation de l’image des produits laitiers. On a donc ici le cas, inverse du précédent, d’un outil techniquement au point mais dont l’utilisation, pourtant fortement voulue par les lobbies industriels intéressés, se heurte à des oppositions inspirées par le souci de l’intérêt général. Le second groupe d’articles qu’il est intéressant de rapprocher est celui des biotechnologies de la reproduction : insémination artificielle, cryoconservation des gamètes, transplantation embryonnaire, sexage des embryons, fécondation in vitro et clonage embryonnaire. Il s’agit des contributions de J. Mallard et J.-C. Mocquot, J.-J. Colleau et coll., et G. Maisse et coll. L’insémination artificielle, et notamment son application aux bovins laitiers, est l’exemple par excellence d’une technologie de la reproduction ayant connu un plein succès. Comme le notent J. Mallard et J.-C. Mocquot, on dispose dans ce cas du recul nécessaire pour analyser tous les effets de l’utilisation de cette technologie, bien au point chez les bovins, qui sont considérables. Associée à la congélation du sperme, l’insémination artificielle a surtout permis le testage des mâles puis l’utilisation préférentielle des sujets améliorateurs ainsi repérés. Or, même si le terme de “testage” n’existait pas encore, l’idée d’une pratique consistant à observer la descendance des taureaux pour pouvoir ensuite en utiliser les meilleurs préexistait, avant sa réalisation effective, chez les plus clairvoyants des éleveurs et des cadres de l’élevage. On a, sur ce point, des témoignages datant de plus de 75 ans. Il est donc fondamental de prendre conscience du fait que la technologie de l’insémination artificielle associée à la congélation du sperme est venue répondre à un besoin latent très fort, ce en quoi elle représente un cas de figure très particulier. La situation n’est pas tout à fait comparable pour les autres biotechnologies de la reproduction - transplantation embryonnaire, sexage des embryons, clonage embryonnaire - qui répondent certes à des besoins, mais à des besoins beaucoup moins caractérisés et plus réduits que le précédent. L’article de J.-J. Colleau et coll. permet de préciser les limites techniques et économiques de l’utilisation de ces nouveaux outils de la reproduction, ainsi que leurs perpectives d’application dans les programmes d’amélioration génétique, c’est-à-dire dans le cadre d’une démarche d’intérêt collectif. Curieusement, la cryoconservation des gamètes, routinière dans certaines espèces, est loin d’être au point dans d’autres, alors qu’elle pourrait rendre de grands services dans le cadre de la sélection et dans celui de la préservation des ressources génétiques. La contribution de G. Maisse et coll. fait le point des travaux qui se poursuivent chez les poissons, où de nombreuses difficultés restent à résoudre. Au début des années 80, période pendant laquelle, selon la formule de J. Mallard et J.-C. Mocquot, le terme de biotechnologies était “majoritairement décliné au futur”, la transgenèse a été volontiers présentée comme le substitut moderne aux méthodes de la génétique quantitative utilisées pour l’amélio ration génétique des espèces d’élevage. La lecture des contributions de D. Boichard et coll. sur l’utilisation des marqueurs moléculaires en génétique animale et de L.M. Houdebine sur la transgenèse animale confirme à quel point ces prévisions étaient naïves. A l’heure actuelle, deux constats principaux doivent être faits. Tout d’abord, la transgenèse appliquée à la création de souches des grandes espèces animales est encore balbutiante, surtout par manque de techniques vérita blement opérationnelles. En second lieu, les travaux d’analyse des génomes animaux qui, eux, progressent très vite, doivent permettre, dans un avenir proche, de détecter les principales régions chromosomiques impliquées dans le déterminisme des caractères économiques et d’intégrer cette masse d’informations nouvelles dans le processus de sélection. Il s’agira du début d’une nouvelle phase décisive de l’histoire de la génétique appliquée aux espèces d’élevage. Les progrès auront donc été beaucoup plus significatifs que pour la trans genèse. A l’avenir, celle-ci devrait bénéficier des résultats de ces travaux d’analyse du génome, ne serait-ce que pour identifier des gènes dont le transfert ou la mutation pourrait s’avérer judicieux. Il restera quand même à prendre en compte, dans le contexte futur encore incertain, les limites de l’acceptabilité par le public des obtentions transgéniques. Last but not least, il ne faut pas oublier que les nouvelles biotechnologies sont à leur tour des outils très puissants d’analyse des mécanismes du vivant. La contribution de T. Pineau donne l’exemple des avancées en cours dans les domaines de la pharmacologie et de la toxicologie. En définitive le bilan qui peut être fait aujourd’hui des avancées des biotechnologies animales peut paraître contra sté, surtout si on se réfère aux prévisions faites il y a une quinzaine d’années par les bateleurs de la Science. De nos jours, l’affichage des perspectives d’application des biotechnologies reste parfois contaminé par la nécessité devant laquelle se trouvent les équipes, engagées dans la chasse aux crédits, de justifier leurs travaux par la promesse de retombées concrètes. Toutefois, la lecture du présent document montre que, dans certains domaines, les choses ont déjà beaucoup avancé. Par ailleurs, les perspectives de progrès de la biologie animale sont encore considérables, tout comme les perspectives d’application des biotechnologies qui en décou leront. Mais beaucoup d’inattendu étant devant nous, on se gardera ici d’être plus précis dans les prédictions !
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Hervé, Caroline. "Communs." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.086.

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Abstract:
Les communs (commons en anglais) peuvent être définis comme un ensemble de ressources physiques, matérielles ou immatérielles que les êtres humains cherchent à exploiter, à gérer ou à protéger pour assurer leur survie biologique, économique, sociale ou encore culturelle. Très à la mode depuis une quarantaine d’années en anthropologie, sociologie, histoire, économie ou encore en philosophie, ce concept a vu son champ d’application s’élargir, ses propositions théoriques s’étoffer et ses analyses se complexifier, tout en perdant progressivement son sens historique. Sortis du champ académique et instrumentalisés par les mouvements de résistance au néolibéralisme, les communs sont désormais au cœur de débats de société. La façon dont cette notion interroge les interactions entre les êtres humains et leur environnement, son intérêt pour éclairer la fabrication du social et sa réutilisation dans le débat public en fait un objet de recherche riche pour l’anthropologie. La définition du concept de communs est une entreprise difficile tant il renvoie à des usages divers. Si certains chercheurs tendent à privilégier, en français, l’usage du pluriel afin de marquer la grande variété des ressources regroupées sous la terminologie de communs, que l’on parle de ressources naturelles, mais également sociales ou intellectuelles, d’autres auteurs insistent sur l’importance d’utiliser le terme au singulier afin de souligner son potentiel théorique et pratique (Hardt et Negri 2012 ; Dardot et Laval 2014). L’origine étymologique du terme commun, construit sur les locutions latines cum et munus, renvoie à une idée centrale, celle de la mise commun ou de la gestion commune de biens, mettant l’accent sur le fait que le commun « implique donc toujours une certaine obligation de réciprocité liée à l’exercice de responsabilités publiques » (Dardot et Laval 2014 : 23). Ces deux aspects, celui de réciprocité et de responsabilité publique, sont au cœur de la définition historique des communs. Les origines du concept renvoient à une pratique de gestion des terres qui était courante dans différentes régions d’Europe avant la fin du Moyen-Âge et qui consistait en la gestion commune de certaines terres par un groupe de personnes ou d’unités familiales pendant une période de temps limitée. Dans certaines circonstances, tout le monde pouvait avoir accès à ces terres, selon des règles d’usage particulières ; dans d’autres cas, leur usage était restreint et contrôlé. Ce fonctionnement communal a progressivement été mis en cause par les autorités publiques et les cercles politiques à partir du milieu du XVIIIe siècle. En l’espace d’un siècle, la plupart des communs en Europe de l’ouest devinrent ainsi des propriétés privées ou publiques (De Moor 2011 : 425). Ceci correspond au phénomène connu des enclosures qui s’est particulièrement développé en Angleterre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, à travers lequel de larges étendues de champs ouverts, connus sous le nom de terrains communaux ou commons, ont progressivement été parcellisés et enclos (Hemmungs Wirtén 2013 : 2), dans un contexte marqué par l’augmentation démographique et l’industrialisation. Ce retour dans l’histoire est important pour comprendre les confusions qui sont apparues lorsque les chercheurs des différentes disciplines ont commencé à s’intéresser plus largement à la question des communs à partir du milieu du XXe siècle. L’une des confusions les plus importantes a été introduite par le biais du travail de Garrett Hardin dans son célèbre article « The Tragedy of the Commons », publié en 1968, dans lequel il explique que les communs sont susceptibles de surexploitation et donc de disparition. Sa thèse principale repose sur l’idée biaisée que les communs historiques étaient accessibles à tous et en tout temps. À la suite de la parution de cet article, les chercheurs ont ainsi commencé à utiliser le terme de communs pour faire référence à toutes formes de ressources utilisées par tous et sans contrôle, ce qui ne correspond pourtant pas à sa définition historique (De Moor 2011 : 425). L’article de Hardin a ouvert de nombreuses recherches portant sur les solutions à mettre en œuvre pour contrer la dégradation des communs. Mais ces travaux sont souvent restés coincés entre deux options : la prise en charge des communs par l’État ou par le marché. C’est dans ce contexte que le travail de la politologue Elinor Ostrom (1990), en proposant une troisième voie, a eu un retentissement important dans le monde académique, et même au-delà. La publication de son livre Governing the Commons constitue une étape essentielle dans les recherches sur la gestion des communs. Non seulement, elle montre que l’exploitation des communs ne mène pas inéluctablement vers leur fin, mais elle explore la diversité des arrangements institutionnels permettant la gestion de ceux-ci, sans pour autant avoir recours à l’État ou à la privatisation. Sa contribution est consacrée en 2009 lorsqu’elle reçoit, en même temps qu’Oliver Williamson, le prix Nobel d’économie pour son analyse de la gouvernance économique et celle des communs. La création de l’International Association for the Study of the Commons en 1989 ou encore la création de l’International Journal of the Commons en 2007, révélateurs d’un engouement scientifique pour la question des communs, permettent la diffusion des théories et des méthodes dans les différentes disciplines et dans la société civile, à tel point que l’étude même des communs comporte aujourd’hui des enjeux politiques, sociaux et même éthiques (Peugeot et Piron 2015). Les travaux d’Elinor Ostrom s’inscrivent dans une démarche résolument interdisciplinaire puisqu’elle utilise des études de cas, des concepts, des modèles et des méthodes issus de différentes sciences sociales, et tout particulièrement de l’anthropologie. Loin de développer une perspective purement institutionnelle, Ostrom s’intéresse en effet avant tout aux stratégies développées par les acteurs sociaux pour gérer des ressources en commun. Elle s’appuie pour cela sur de nombreuses études de cas développées par des anthropologues pour comprendre par exemple les systèmes d’irrigation au Népal, dans les Philippines ou à Los Angeles, la gestion des forêts en Inde, en Asie, en Afrique et en Amérique latine ou encore la pêche côtière en Inde ou au Canada (Acheson 2011 : 320). Même si son usage de l’anthropologie est qualifié de fragmentaire, puisque sortant ces études de cas de leurs contextes politiques ou culturels, ses travaux sont néanmoins reconnus comme une contribution majeure à la discipline anthropologique (Rabinowitz 2010). Outre celle des interactions entre les hommes et leur environnement, les travaux d’Ostrom rejoignent bien d’autres questions intéressant les anthropologues. Ils interrogent directement la gestion des ressources collectives, la nature des liens de coopération et la fabrique des communautés (Rabinowitz 2010 : 104), la production des normes et des règles sociales, ainsi que de la propriété, privée ou publique (Acheson 2011 : 320). Enfin, en montrant le rôle important de la réciprocité dans la plupart des cas de gestion alternative des ressources, les anthropologues ont mis en évidence, à partir de leurs différents terrains, le fait que l’homme n’était pas uniquement animé par une logique économique, mais que le symbolisme était central dans les pratiques d’échange, renvoyant ainsi aux théories sur le don, concept dont les anthropologues ont étudié les multiples formes dans les sociétés humaines. Dans la foulée des propositions théoriques de Hardin et de Ostrom, un véritable engouement s’est manifesté autour de la question de ces communs naturels, en anthropologie et dans les autres disciplines des sciences sociales. Ces travaux ont fourni des modèles inspirant pour d’autres types d’objets de recherche et plus récemment les chercheurs ont commencé à identifier de nouveaux communs (new commons), comme des biens communs sociaux (social commons) qui constituent des ressources sociales ou des services destinés à des groupes sociaux spécifiques, des communs de nature intellectuelle ou encore culturelle incluant des ressources aussi variées que la musique, l’artisanat, les technologies numériques, etc. (Nonini 2006 : 166-167). Certains anthropologues ont même avancé l’idée que les communs peuvent englober des dimensions plus invisibles de la vie sociale relevant du domaine cognitif, corporel ou affectif, comme par exemple chez les Urarina, peuple indigène du Pérou, pour lesquels la notion même de tranquillité doit être l’objet d’un partage ou d’une réciprocité (Walker 2015). L’extension du concept de communs à des domaines aussi divers de la vie sociale explique aujourd’hui la difficulté à en donner une définition uniforme et certaines ambivalences quant à ses usages et ses analyses. De façon plus générale, la naturalisation du discours sur les biens communs a nécessité de s’engager dans une réflexion critique sur cet objet, ce que l’anthropologie a pu prendre en charge à travers sa capacité à mettre en perspective la production du social. Le succès du terme ne s’est en effet pas limité au milieu académique. Dans le contexte des dernières décennies, alors que des corporations, des gouvernements et d’autres types d’institutions politiques, privées ou non-gouvernementales, ont dépossédé certains groupes humains de leurs ressources dans la mouvance de la globalisation néolibérale, des stratégies de résistance et de lutte pour conserver ou retrouver le contrôle sur ces biens se sont développées (Nonini 2006 : 165). Dans le même temps, les propositions théoriques sur les communs ont mis en valeur des alternatives séduisantes face à la mainmise du marché ou de l’État sur ces ressources. Les anthropologues ont ainsi montré que ces luttes ne concernent pas seulement le contrôle des ressources matérielles mais également le contrôle des significations culturelles associées aux communs et aux processus qui les préservent ou les détruisent (Nonini 2006 : 165). Les stratégies et les perspectives antagonistes des différents groupes se disputant les communs sont ainsi devenues des objets de recherche riches pour l’anthropologie. Dans le contexte sud-américain où la surexploitation des ressources naturelles s’impose comme un nouveau paradigme économique, le constat que chacune des deux parties réutilise le concept de biens communs et de communs pour légitimer, d’un côté l’exploitation des ressources naturelles, et de l’autre la lutte contre cette exploitation, rappelle la nécessité de repenser les fondements ontologiques de chacune de ces deux façons de concevoir la relation entre les humains et le monde naturel. Dans ce cadre, les peuples autochtones nous invitent plutôt à penser ces confrontations ontologiques à travers le concept d’« incommuns » ; celui-ci révèlerait plutôt l’existence et la persistance d’une certaine incompatibilité entre différentes façons d’être au monde. En effet, alors que les entreprises extractrices font reposer leurs justifications sur la distinction entre nature et culture, et plus précisément sur le contrôle de la nature par les êtres humains, les peuples autochtones de leur côté se perçoivent en continuité avec le monde naturel, engagé dans une relation réciproque avec lui et dans l’obligation de le protéger (Blaser et De La Cadena 2017 : 186-187).
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Dejemeppe, Muriel, and Bruno Van der Linden. "Numéro 40 - avril 2006." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15873.

Full text
Abstract:
Ce numéro de Regards économiques se concentre sur divers aspects du "plan Marshall" (ci-dessous "le plan") qui ont un lien direct avec le marché du travail en Wallonie. Il les situe par rapport à son fonctionnement, par rapport à certaines politiques fédérales et à la problématique salariale en Belgique et dans ses régions. Face aux difficultés à pourvoir certains types d'emplois vacants en Wallonie et au manque simultané d'opportunités d'emploi, quels sont les remèdes ? Où le plan peut-il agir ? “Le problème de la Wallonie, c'est le manque d'offres d'emploi”, entend-on dire souvent. D'un autre côté, depuis quelques années, est apparue la problématique des postes vacants difficiles à pourvoir (ou des "fonctions critiques"). Bien que la coexistence de ces deux problèmes n'ait rien de surprenant, on a de bonnes raisons de se soucier simultanément de chacun d'eux. Divers mécanismes sont à prendre en compte. Le “plan” agit sur certains d'entre eux mais doit être complété par des outils fédéraux. Le plan devrait par divers canaux stimuler à terme le nombre de postes vacants créés (renforcement de l'innovation, stimulation de la création d'activités et création de “pôles de compétitivité”). Il est trop tôt cependant pour en juger. L'essentiel dépendra de la capacité de nos institutions publiques et privées à mettre ces actions en œuvre avec efficacité. Dans ses domaines de compétence, le "plan" prévoit des mesures qui devraient favoriser la conciliation entre vie familiale et professionnelle (renforcement des capacités d'accueil de jeunes enfants et d'aide «aux personnes dépendantes» par le recrutement de près de 2000 emplois subventionnés dans le secteur non marchand). Ceci devrait faciliter l'acceptation d'une offre d'emploi. Le FOREM et des organismes privés cherchent à faciliter la rencontre entre demandeurs d'emplois et postes vacants. Le plan prévoit un renforcement des moyens du FOREM à cet égard mais uniquement en faveur des stagiaires en formation au sein du FOREM lui-même. Cette restriction est difficile à justifier. Comme les difficultés de recrutement tiennent aussi à un déficit de compétence, le "plan" prévoit un renforcement de l'effort de formation, en particulier pour les fonctions identifiées comme critiques et dans les secteurs liés aux pôles de compétitivité. Cette sélectivité apparaît cohérente. Divers instruments renforcés par le "plan" (le Plan Formation-Insertion, l'apprentissage des langues, l'enseignement en alternance) ne sont pas nouveaux. Ils ont fait parfois l'objet d'évaluations critiques. On attend des décideurs qu'ils prennent la pleine mesure des conclusions essentielles de celles-ci parallèlement à l'octroi de moyens supplémentaires. Le "plan" intègre la création d'un instrument nouveau par la Communauté française: les Centres de Technologies Avancées. Il s'agit de labelliser et de renforcer les moyens d'établissements scolaires spécialisés dans des secteurs porteurs d'emploi. Ces centres s'ajoutent à une autre structure, créée assez récemment par la Région wallonne et dénommée les Centres de compétence. Etant donné la rapidité des évolutions technologiques, l'enjeu est de taille. La sélection des projets et la coordination entre la Région et la Communauté seront ici aussi déterminants. La difficulté à pourvoir des emplois vacants est aussi liée à des facteurs non monétaires nuisibles à la qualité de l'emploi (horaires difficiles, risques d'accident de travail, etc.), au statut social associé ou non à l'emploi et aux images que l'on a de la fonction offerte (voir la récente étude du DULBEA sur ce sujet). Dans le cadre du "plan", le FOREM a récemment mis en place un “plan d'action”qui vise notamment à agir sur certains de ces aspects. Sans oublier les actions régionales dans le domaine du transport public et du logement, qui ne relèvent pas du "plan", pour promouvoir davantage une meilleure rencontre entre les emplois vacants et les demandeurs d'emploi, la Région wallonne doit en particulier s'appuyer sur les instruments suivants, qui sont essentiellement du ressort de l'Etat fédéral : On sait que les gains monétaires immédiats en cas de reprise d'emploi se sont accrus dans bien des cas entre 1999 et 2003. Ces gains paraissent toutefois demeurer fort faibles en cas de reprise d'un emploi à bas salaire et à temps partiel. Le gouvernement fédéral s'est engagé à adapter périodiquement les prestations de remplacement de revenus des salariés. Face à cela, pour éviter le développement de désincitants à la reprise d'emploi, toute modification de la (para)fiscalité devrait avoir un double souci : (a) elle devrait atteindre les catégories au bas de l'échelle des revenus du travail d'une manière immédiatement tangible pour celles-ci (via en particulier les cotisations personnelles ou le précompte professionnel); (b) cependant, on ne peut alléger la (para)fiscalité au bas de l'échelle des revenus sans un ajustement dans le même sens pour les revenus plus élevés sous peine de créer des incitations perverses qui réduiraient la base taxable. Il est possible que le plan d'activation du comportement de recherche d'emploi entraîne une augmentation de l'effort de recherche. Les évaluations sont en cours. Pour autant qu'elles stimulent effectivement l'effort de recherche d'emploi, les politiques actives rendant celui-ci plus efficace (conseillers en recherche d'emploi, ateliers de recherche active, stage de mise en situation professionnelle) peuvent stimuler une embauche durable, ainsi que l'a montré une évaluation en France. Le plan d'accompagnement des chômeurs pourrait affecter le comportement de recherche d'emploi par ce canal et pas uniquement par le contrôle qu'il exerce. Coûts salariaux et productivité : Faut-il régionaliser la formation des salaires, alléger le coût du travail ? Le “plan” n'aborde qu'incidemment la problématique du coût du travail. A-t-il tort ? En soi, non, car la matière est fédérale. Cette problématique et celle de la productivité sont néanmoins en toile de fond du "plan" et de bien des débats. Nous avons donc estimé utile de consacrer un part de ce numéro à ces aspects. Sur base des récentes statistiques de l'ICN, comparés à la Wallonie, le coût salarial par personne est dans la plupart des secteurs supérieur en Flandre (en moyenne, l'écart est de 8 % en 2003) mais la productivité du travail est dans la plupart des secteurs supérieure en Flandre (en moyenne, l'écart est de 14 % en 2004). En combinant ces informations pour 2003, on conclut que le coût salarial par unité de valeur ajoutée est en moyenne inférieur de 4,5 % en Flandre. Ces moyennes cachent néanmoins une hétérogénéité sectorielle importante. De ce constat, on peut être tenté de conclure qu'il faudrait abandonner la formation des salaires au niveau (interprofessionnel et sectoriel) fédéral au profit d'une négociation à un niveau régional ou local. Ceci devrait conduire à une meilleure prise en compte des conditions locales du marché du travail lors de la négociation salariale. Nous émettons des doutes sur l'efficacité d'une telle approche. Il est bien établi que les salaires réagissent faiblement au niveau du chômage en Belgique. Rien ne permet de penser qu'une forme de régionalisation modifierait l'ampleur de cette saine réaction. Plus fondamentalement, les résultats d'une négociation se jugent par comparaison aux résultats obtenus par d'autres négociations salariales. Si donc on découpe les commissions paritaires nationales en commissions (sous-)régionales, on doit s'attendre à un effet de comparaison très puissant entre les ex-membres de la même commission nationale. Une régionalisation des négociations est alors moins efficace du point de vue de l'emploi qu'une négociation nationale qui prend en compte les spécificités régionales. Ceci est vrai tant pour la Flandre que pour les autres régions. Sans être le seul facteur pertinent (voir notamment le numéro 41 de Regards économiques relatif à la fiscalité), le coût du travail est un facteur central pour les régions belges. Outre le ciblage inadéquat des allégements structurels (fédéraux) de cotisations patronales de sécurité sociale, nous rappelons que des subventions temporaires à l'embauche présentent une efficacité du point de vue de l'insertion en emploi pour autant que le ciblage soit adéquat et la durée de subvention courte (un an devrait être un ordre de grandeur). La région wallonne a de longue date privilégié une autre option : les créations directes et/ou la subvention forte et durable d'emplois réservés aux chômeurs. Le "plan" prolonge cette option par le subventionnement de 2000 emplois supplémentaires (voir point b ci-dessus). Les secteurs bénéficiaires – dans une large mesure les secteurs publics et non-marchand – reçoivent ainsi un soutien parfois essentiel. Il nous apparaît que cette dernière motivation domine en pratique. Nous ne voyons donc pas les raisons de réserver ces emplois à des personnes disposant de statuts spécifiques – souvent complexes à définir. Que faut-il faire et, surtout, ne pas faire en matière d’évaluation des politiques d’emploi ? L'enjeu de l'évaluation est proclamé de plus en plus souvent, en particulier par le "plan". Mais est-on bien conscient de ce que "évaluer" veut dire ? Nous sommes convaincus du contraire. Le «nombre de contrats signés», le «nombre de bénéficiaires», le «parcours des bénéficiaires sur le marché du travail» et même une comparaison grossière entre ces parcours et ceux d'un vague groupe de contrôle sont autant d’indicateurs descriptifs intéressants. Ils ne permettent cependant pas de se prononcer sur l’effet du dispositif sur les chances d’insertion des demandeurs d’emploi. Des méthodes plus sophistiquées et plus fiables existent mais elles ne s'improvisent pas. Elles requièrent du temps et un savoir-faire pointu. Nous préconisons donc ceci : Il y a lieu de penser l’évaluation d’un programme avant même son lancement. Il faudrait interdire le lancement d'une nouvelle politique avant que le processus d'évaluation n'ait été défini et reconnu pertinent par une instance indépendante. L'Institut Wallon de l'Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS) doit être doté de moyens substantiellement plus importants pour qu'il puisse notamment mener à bien ses missions d'évaluation.
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Dejemeppe, Muriel, and Bruno Van der Linden. "Numéro 40 - avril 2006." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2006.04.01.

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Abstract:
Ce numéro de Regards économiques se concentre sur divers aspects du "plan Marshall" (ci-dessous "le plan") qui ont un lien direct avec le marché du travail en Wallonie. Il les situe par rapport à son fonctionnement, par rapport à certaines politiques fédérales et à la problématique salariale en Belgique et dans ses régions. Face aux difficultés à pourvoir certains types d'emplois vacants en Wallonie et au manque simultané d'opportunités d'emploi, quels sont les remèdes ? Où le plan peut-il agir ? “Le problème de la Wallonie, c'est le manque d'offres d'emploi”, entend-on dire souvent. D'un autre côté, depuis quelques années, est apparue la problématique des postes vacants difficiles à pourvoir (ou des "fonctions critiques"). Bien que la coexistence de ces deux problèmes n'ait rien de surprenant, on a de bonnes raisons de se soucier simultanément de chacun d'eux. Divers mécanismes sont à prendre en compte. Le “plan” agit sur certains d'entre eux mais doit être complété par des outils fédéraux. Le plan devrait par divers canaux stimuler à terme le nombre de postes vacants créés (renforcement de l'innovation, stimulation de la création d'activités et création de “pôles de compétitivité”). Il est trop tôt cependant pour en juger. L'essentiel dépendra de la capacité de nos institutions publiques et privées à mettre ces actions en œuvre avec efficacité. Dans ses domaines de compétence, le "plan" prévoit des mesures qui devraient favoriser la conciliation entre vie familiale et professionnelle (renforcement des capacités d'accueil de jeunes enfants et d'aide «aux personnes dépendantes» par le recrutement de près de 2000 emplois subventionnés dans le secteur non marchand). Ceci devrait faciliter l'acceptation d'une offre d'emploi. Le FOREM et des organismes privés cherchent à faciliter la rencontre entre demandeurs d'emplois et postes vacants. Le plan prévoit un renforcement des moyens du FOREM à cet égard mais uniquement en faveur des stagiaires en formation au sein du FOREM lui-même. Cette restriction est difficile à justifier. Comme les difficultés de recrutement tiennent aussi à un déficit de compétence, le "plan" prévoit un renforcement de l'effort de formation, en particulier pour les fonctions identifiées comme critiques et dans les secteurs liés aux pôles de compétitivité. Cette sélectivité apparaît cohérente. Divers instruments renforcés par le "plan" (le Plan Formation-Insertion, l'apprentissage des langues, l'enseignement en alternance) ne sont pas nouveaux. Ils ont fait parfois l'objet d'évaluations critiques. On attend des décideurs qu'ils prennent la pleine mesure des conclusions essentielles de celles-ci parallèlement à l'octroi de moyens supplémentaires. Le "plan" intègre la création d'un instrument nouveau par la Communauté française: les Centres de Technologies Avancées. Il s'agit de labelliser et de renforcer les moyens d'établissements scolaires spécialisés dans des secteurs porteurs d'emploi. Ces centres s'ajoutent à une autre structure, créée assez récemment par la Région wallonne et dénommée les Centres de compétence. Etant donné la rapidité des évolutions technologiques, l'enjeu est de taille. La sélection des projets et la coordination entre la Région et la Communauté seront ici aussi déterminants. La difficulté à pourvoir des emplois vacants est aussi liée à des facteurs non monétaires nuisibles à la qualité de l'emploi (horaires difficiles, risques d'accident de travail, etc.), au statut social associé ou non à l'emploi et aux images que l'on a de la fonction offerte (voir la récente étude du DULBEA sur ce sujet). Dans le cadre du "plan", le FOREM a récemment mis en place un “plan d'action”qui vise notamment à agir sur certains de ces aspects. Sans oublier les actions régionales dans le domaine du transport public et du logement, qui ne relèvent pas du "plan", pour promouvoir davantage une meilleure rencontre entre les emplois vacants et les demandeurs d'emploi, la Région wallonne doit en particulier s'appuyer sur les instruments suivants, qui sont essentiellement du ressort de l'Etat fédéral : On sait que les gains monétaires immédiats en cas de reprise d'emploi se sont accrus dans bien des cas entre 1999 et 2003. Ces gains paraissent toutefois demeurer fort faibles en cas de reprise d'un emploi à bas salaire et à temps partiel. Le gouvernement fédéral s'est engagé à adapter périodiquement les prestations de remplacement de revenus des salariés. Face à cela, pour éviter le développement de désincitants à la reprise d'emploi, toute modification de la (para)fiscalité devrait avoir un double souci : (a) elle devrait atteindre les catégories au bas de l'échelle des revenus du travail d'une manière immédiatement tangible pour celles-ci (via en particulier les cotisations personnelles ou le précompte professionnel); (b) cependant, on ne peut alléger la (para)fiscalité au bas de l'échelle des revenus sans un ajustement dans le même sens pour les revenus plus élevés sous peine de créer des incitations perverses qui réduiraient la base taxable. Il est possible que le plan d'activation du comportement de recherche d'emploi entraîne une augmentation de l'effort de recherche. Les évaluations sont en cours. Pour autant qu'elles stimulent effectivement l'effort de recherche d'emploi, les politiques actives rendant celui-ci plus efficace (conseillers en recherche d'emploi, ateliers de recherche active, stage de mise en situation professionnelle) peuvent stimuler une embauche durable, ainsi que l'a montré une évaluation en France. Le plan d'accompagnement des chômeurs pourrait affecter le comportement de recherche d'emploi par ce canal et pas uniquement par le contrôle qu'il exerce. Coûts salariaux et productivité : Faut-il régionaliser la formation des salaires, alléger le coût du travail ? Le “plan” n'aborde qu'incidemment la problématique du coût du travail. A-t-il tort ? En soi, non, car la matière est fédérale. Cette problématique et celle de la productivité sont néanmoins en toile de fond du "plan" et de bien des débats. Nous avons donc estimé utile de consacrer un part de ce numéro à ces aspects. Sur base des récentes statistiques de l'ICN, comparés à la Wallonie, le coût salarial par personne est dans la plupart des secteurs supérieur en Flandre (en moyenne, l'écart est de 8 % en 2003) mais la productivité du travail est dans la plupart des secteurs supérieure en Flandre (en moyenne, l'écart est de 14 % en 2004). En combinant ces informations pour 2003, on conclut que le coût salarial par unité de valeur ajoutée est en moyenne inférieur de 4,5 % en Flandre. Ces moyennes cachent néanmoins une hétérogénéité sectorielle importante. De ce constat, on peut être tenté de conclure qu'il faudrait abandonner la formation des salaires au niveau (interprofessionnel et sectoriel) fédéral au profit d'une négociation à un niveau régional ou local. Ceci devrait conduire à une meilleure prise en compte des conditions locales du marché du travail lors de la négociation salariale. Nous émettons des doutes sur l'efficacité d'une telle approche. Il est bien établi que les salaires réagissent faiblement au niveau du chômage en Belgique. Rien ne permet de penser qu'une forme de régionalisation modifierait l'ampleur de cette saine réaction. Plus fondamentalement, les résultats d'une négociation se jugent par comparaison aux résultats obtenus par d'autres négociations salariales. Si donc on découpe les commissions paritaires nationales en commissions (sous-)régionales, on doit s'attendre à un effet de comparaison très puissant entre les ex-membres de la même commission nationale. Une régionalisation des négociations est alors moins efficace du point de vue de l'emploi qu'une négociation nationale qui prend en compte les spécificités régionales. Ceci est vrai tant pour la Flandre que pour les autres régions. Sans être le seul facteur pertinent (voir notamment le numéro 41 de Regards économiques relatif à la fiscalité), le coût du travail est un facteur central pour les régions belges. Outre le ciblage inadéquat des allégements structurels (fédéraux) de cotisations patronales de sécurité sociale, nous rappelons que des subventions temporaires à l'embauche présentent une efficacité du point de vue de l'insertion en emploi pour autant que le ciblage soit adéquat et la durée de subvention courte (un an devrait être un ordre de grandeur). La région wallonne a de longue date privilégié une autre option : les créations directes et/ou la subvention forte et durable d'emplois réservés aux chômeurs. Le "plan" prolonge cette option par le subventionnement de 2000 emplois supplémentaires (voir point b ci-dessus). Les secteurs bénéficiaires – dans une large mesure les secteurs publics et non-marchand – reçoivent ainsi un soutien parfois essentiel. Il nous apparaît que cette dernière motivation domine en pratique. Nous ne voyons donc pas les raisons de réserver ces emplois à des personnes disposant de statuts spécifiques – souvent complexes à définir. Que faut-il faire et, surtout, ne pas faire en matière d’évaluation des politiques d’emploi ? L'enjeu de l'évaluation est proclamé de plus en plus souvent, en particulier par le "plan". Mais est-on bien conscient de ce que "évaluer" veut dire ? Nous sommes convaincus du contraire. Le «nombre de contrats signés», le «nombre de bénéficiaires», le «parcours des bénéficiaires sur le marché du travail» et même une comparaison grossière entre ces parcours et ceux d'un vague groupe de contrôle sont autant d’indicateurs descriptifs intéressants. Ils ne permettent cependant pas de se prononcer sur l’effet du dispositif sur les chances d’insertion des demandeurs d’emploi. Des méthodes plus sophistiquées et plus fiables existent mais elles ne s'improvisent pas. Elles requièrent du temps et un savoir-faire pointu. Nous préconisons donc ceci : Il y a lieu de penser l’évaluation d’un programme avant même son lancement. Il faudrait interdire le lancement d'une nouvelle politique avant que le processus d'évaluation n'ait été défini et reconnu pertinent par une instance indépendante. L'Institut Wallon de l'Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS) doit être doté de moyens substantiellement plus importants pour qu'il puisse notamment mener à bien ses missions d'évaluation.
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