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Mladenovic, Ivica. « Fonction politique du discours antitotalitaire français : Mise en perspective histoire des idées ». Sociologija 57, no 1 (2015) : 25–45. http://dx.doi.org/10.2298/soc1501025m.

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Résumé :
Le principal postulat sur lequel se fonde le concept d?antitotalitarisme est qu?il est possible, malgre toutes les differences evidentes qui distinguent des regimes fascistes, nazis et communistes, de percevoir l?harmonie et des principes identiques qui les rassemblent sous l?egide du regime oppressif d?un nouveau type: le totalitarisme. Le travail se focalise sur la specificite locale de la France et sur les travaux qui ont ete entrepris dans ce pays afin d?averer la parente du systeme fasciste et real-socialiste. Le ?discours antitotalitaire? en France, conformement avec les exigences de grand changement d?epoque hegemonique, a eu differentes fonctions politique en differentes periodes. Dans cette maniere, nous avons limite notre l?etude a trois periodes bien definies: 1930-1945, 1947-1990, 1991-2002. Notre these principale est que ?l?antitotalitarisme? francais - dans sa totalite - ne constitue pas un concept theorique systematique et coherent, mais principalement une mutation anhistorique et ascientifique des disqualifications politiques, conditionnee par les particularites d?un contexte socio-historique national. Independamment de toutes les complexites et ambiguites, la conclusion est que ?la reflexion antitotalitaire? en France est en grande partie un produit de la scene politique interieure, et l?outil intellectuel et politique majeur dans la ?croisade? contre le socialisme reel.
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De Franceschi, Sylvio Hermann. « L'histoire des idées politiques en France et en Italie ». Revue Française d'Histoire des Idées Politiques 31, no 1 (2010) : 3. http://dx.doi.org/10.3917/rfhip.031.0003.

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Shirdel, Mohammad-Ali. « Le changement dans les stratégies du développement économique en Iran, 1980-1988 ». Articles 26, no 1 (25 septembre 2007) : 97–131. http://dx.doi.org/10.7202/016441ar.

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Résumé :
Résumé Cette recherche a pour objectif d’expliquer le changement et la continuité dans les stratégies de développement économique pendant la Première République (1980-1988) en Iran. La stratégie de développement économique a connu une transformation importante après la révolution islamique en 1979. Pendant la Première République, la stratégie du « socialisme islamique » a été appliquée par le nouvel État islamique. La question principale est la suivante : quels sont les facteurs déterminants de la continuité et du changement dans les stratégies de développement en Iran ? Selon notre approche théorique, les nouvelles stratégies de développement s’expliquent par les changements et la transformation dans les institutions politiques, particulièrement l’État. Nous appuyant sur l’approche néo-institutionnaliste, nous présentons le modèle explicatif suivant : la configuration et l’interaction particulière de quatre facteurs expliquent le choix et le changement dans les stratégies de développement économique en Iran : l’État, la société civile, le système mondial et les idées.
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Souanef, Karim. « Des individus suridéologisés ? Sociologie de l’espace intellectuel islamique en France ». Cultures & ; conflits 133 (2024) : 73–99. https://doi.org/10.4000/1335g.

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Résumé :
À rebours de la thèse de la suridéologisation de l’islam, cet article prend au sérieux l’idéologie à partir d’une enquête sur l’espace intellectuel islamique en France. Nous prenons le cas ici d’une population spécifique, des intellectuels médiatiques particulièrement engagés politiquement en ce qu’ils participent à la compétition pour la représentation musulmane. Celle-ci donne à voir des luttes structurées, notamment par des rapports de classe, entre des agents produisant des idées indissociablement politiques et religieuses. Celles-ci reposent sur des conceptions socio-théologiques de l’islam, de l’État et de l’ordre social.
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Soulas, Nicolas. « Conflits, circulations et construction du politique : le midi de la France au prisme de la crise comtadine (1790-1792) ». Annales historiques de la Révolution française 398, no 4 (10 décembre 2019) : 47–68. https://doi.org/10.3917/ahrf.398.0047.

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Résumé :
Dans un Midi de la France échaudé par les complots contre-révolutionnaires, avérés ou fantasmés, la crise politique qui affecte Avignon et le Comtat trouve une résonnance toute particulière. Loin de se cantonner aux territoires pontificaux, la « guerre civile » comtadine s’exporte dans le royaume de France qu’elle contribue à déstabiliser. Le présent article se propose de faire un pas de côté, en observant la crise comtadine au prisme des territoires français limitrophes. Il s’agira de montrer comment la circulation des idées (propagande des deux « partis ») et des hommes (députés, Gardes nationales, clubistes) favorise à la fois la construction de nouvelles identités politiques et génère des conditions propices à radicaliser une partie des acteurs. Enfin, le recours à la micro-analyse politique permettra de montrer, à travers l’exemple d’Orange, comment la crise comtadine conditionne, en partie, les trajectoires politiques locales.
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Palheta, Ugo. « Un dépassement du capitalisme sans rupture est-il possible ? » Mouvements 117, no 2 (22 juillet 2024) : 16–25. http://dx.doi.org/10.3917/mouv.117.0016.

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À partir d’un retour sur quelques crises politiques du XX e siècle (1934-1938 en France, Chili 1970-1973, Portugal 1974-1975), Ugo Palheta revient sur une question stratégique fondamentale : un dépassement du capitalisme sans rupture est-il possible ? Dialoguant avec Erik Olin Wright, il répond par la négative tout en soulignant combien, si les utopies réelles constituent des éléments de socialisme déjà là, le démantèlement du capitalisme rencontrera des oppositions telles que seul un processus révolutionnaire – supposant une mobilisation populaire de masse – pourra le mettre à bas.
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Monnet, Éric. « Planification écologique, concertation et prospective ». Germinal N° 7, no 2 (3 mai 2024) : 152–65. http://dx.doi.org/10.3917/ger.007.0152.

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Résumé :
Contrairement aux idées reçues, le libéralisme économique repose également sur des formes de planification. La question de la planification économique ne peut donc être réduite aux oppositions entre capitalisme et communisme, ou entre liberté et centralisation. Elle suppose une étude concrète des formes d’organisation institutionnelles de l’économie. Quelle est alors la spécificité du socialisme en matière de planification ? À partir de l’histoire de la planification en France et de l’exemple actuel de la planification écologique et du prix du carbone, Éric Monnet, place la question de la définition démocratique des objectifs de planification et de leur évolution au cœur d’une conception renouvelée de la prospective qui permet d’articuler le temps long de la transformation économique aux exigences parfois contradictoires du présent.
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Renard, Didier. « Dire, faire, faire croire. Changements de vocabulaire et changements de politiques : la réforme des retraites en France ». Lien social et Politiques, no 41 (2 octobre 2002) : 71–85. http://dx.doi.org/10.7202/005222ar.

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RÉSUMÉ Dans le débat actuel sur les retraites, le vocabulaire évolue de manière rapide et significative, plus vite que les politiques conduites. La question se pose donc de savoir quels sont les liens entre évolution du vocabulaire, évolution des conceptions de la retraite, et évolution des politiques. Avec la diffusion des idées néo-libérales, une rupture radicale s'opère lorsque l'expression « fonds de pension » apparaît et renouvelle le débat traditionnel sur les mérites respectifs de la capitalisation et de la répartition. Les gouvernements de droite tendent alors à adopter le vocabulaire nouveau pour des raisons idéologiques, mais restent très réticents à engager les réformes correspondantes. Depuis 1997, la majorité de gauche, divisée sur la question, l'accepte plus qu'elle ne l'adopte et se laisse entraîner vers une ouverture du système de retraites à la capitalisation.
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Dostaler, Gilles, et Frédéric Hanin. « Keynes et le keynésianisme au Canada et au Québec ». Sociologie et sociétés 37, no 2 (9 mai 2006) : 153–81. http://dx.doi.org/10.7202/012916ar.

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RésuméLa révolution keynésienne a constitué une transformation majeure, tant sur le plan pratique que théorique, dans la plupart des pays industrialisés auxxesiècle. Le Canada est parfois considéré comme l’un des premiers pays à avoir appliqué des politiques explicitement keynésiennes. Ce texte examine les chemins par lesquels les idées de Keynes se sont imposées au Canada et au Québec, entre les années 1930 et le début des années 1960. Nous évoquerons d’abord l’influence qu’ont eue, sur l’implantation du keynésianisme au Canada, d’anciens étudiants de Keynes et d’autres intellectuels marqués par le nouveau libéralisme. Nous nous tournerons ensuite vers l’histoire du Québec, en soulignant les résistances qu’ont dû y rencontrer les partisans de l’interventionnisme, dont certains ont été initiés aux idées de Keynes à l’occasion de leurs études aux États-Unis, d’autres en Angleterre et en France, dans les années 1940 et 1950.
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Monnier, Raymonde. « Itinéraire d'un traducteur de la Révolution à la Restauration. Pierre-François Henry traducteur de James Harrington ». Annales historiques de la Révolution française 384, no 2 (1 juillet 2016) : 3–24. https://doi.org/10.3917/ahrf.384.0003.

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Résumé :
Les révolutions américaine et française et les discussions transatlantiques sur les constitutions des États-Unis ont donné une plus grande visibilité en France aux Œuvres politiques de Harrington, qui sont traduites par le juriste Pierre-François Henry en l'an III. Comment expliquer qu' Oceana qui passe pour avoir été l'ouvrage républicain le plus profond de la période du Commonwealth ne soit traduit qu'à la toute fin de la Convention ? Que peut nous apprendre la personnalité du traducteur sur la nature de son projet de transmettre les textes de l'auteur anglais ? On verra comment une recherche sur l'itinéraire intellectuel de Pierre-François Henry et sur sa présentation des Œuvres politiques peut éclairer le mode de transfert des ressources conceptuelles de la pensée de Harrington au XVIII e siècle et l'évolution des idées politiques dans le contexte de leur réception sous la Révolution. La traduction d' Oceana n'a pas pour fonction de proposer un modèle mais de donner matière à réflexion sur les fondements de la liberté républicaine.
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Saëz, Guy. « La vie associative et les cultures populaires : idéologie ou renouveau ? » Éducation populaire, culture et pouvoir, no 2 (29 janvier 2016) : 65–70. http://dx.doi.org/10.7202/1034853ar.

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Résumé :
Le « renouveau » associatif est lié en France à un discours sur la « perte de sens », la crise des valeurs. La politique d’action culturelle a été marquée par cette crise : dans un monde sans âme, seule la culture « supplément d’âme » permettait de survivre. Ces idées ont guidé les politiques culturelles jusqu’à une période récente. Pourquoi accorde-t-on aujourd’hui une si grande place à la « vie associative » et aux « cultures populaires » comme fondements de nouvelles politiques ? L’association semble répondre à toutes les attentes dont ne peuvent se charger des institutions politiques classiques trop massives et complexes. Mais célébrer les associations c’est mettre un terme aux politiques consistant à couvrir le territoire d’équipements culturels trop coûteux et aussi trouver dans une population de nouvelles ressources de sociabilité, appuyées davantage sur la vie communautaire au plan local. L’insistance sur les phénomènes de normalisation et de quadrillage social qu’installent les politiques socio-culturelles ont entraîné un intérêt accru pour les « résistances » à ce nouvel ordre, et donc pour les « cultures populaires ». Ainsi le combat de l’après-guerre pour l’Éducation populaire s’est-il transformé en volonté de sauvegarder les cultures populaires. Comment les animateurs culturels vont-ils pouvoir revivifier ces « cultures populaires » dont ils affirment la spécificité et les prendre pour objet d’une politique culturelle ?
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Labelle, Gilles. « Les idées politiques au XXe siècleChantal Millon-Delsol Paris : Presses universitaires de France, 1991, 258 p. » Canadian Journal of Political Science 26, no 1 (mars 1993) : 204–5. http://dx.doi.org/10.1017/s000842390000281x.

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Geroulanos, Stefanos, et Gisèle Sapiro. « La société des idées. Pour une synthèse entre histoire intellectuelle et sociologie des concepts ». Revue d’histoire moderne & ; contemporaine 70-4, no 4 (31 janvier 2024) : 7–43. http://dx.doi.org/10.3917/rhmc.704.0009.

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Résumé :
L’histoire intellectuelle et la sociologie des intellectuels ont connu des développements séparés aux États-Unis et en France. Le présent article, issu d’une collaboration de plus de six ans ayant donné lieu à la publication du Routledge Handbook of the History and Sociology of Ideas , propose des articulations entre ces approches, tout en dressant un état des lieux des développements récents (et foisonnants) au sein de chacune d’elles. Cette divergence disciplinaire n’a pas lieu d’être et les approches peuvent au contraire se féconder mutuellement tant sur le plan méthodologique que théorique. L’histoire intellectuelle gagne à appréhender plus systématiquement le « contexte » d’énonciation en recourant au concept de champ, à l’analyse des trajectoires individuelles et collectives et à des méthodes quantitatives (par exemple l’analyse des réseaux de citations). Réciproquement, la sociologie des intellectuels qui avait par trop délaissé les contenus, s’enrichit des approches promues par la Begriffsgeschichte , l’épistémologie historique et l’École de Cambridge, partiellement introduites en France non seulement par les historiennes et historiens mais aussi par le programme d’histoire sociale des idées politiques qui suggérait déjà une telle synthèse et a œuvré en ce sens. La présente proposition l’élargit et intègre les apports de l’histoire intellectuelle étasunienne, en plein essor.
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Pysiak, Jerzy. « Philippe Auguste Un roi de la fin des temps ? » Annales. Histoire, Sciences Sociales 57, no 5 (octobre 2002) : 1165–90. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.2002.280101.

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RésumésLe règne de Philippe Auguste apparaît comme un tournant décisif de l’histoire de la France et de la royauté capétienne. Bien connus sont les succès politiques, administratifs et militaires de ce roi. Mais son règne est aussi la période de l’émergence de la « religion royale » en France. Depuis sa naissance, Philippe est appelé « Dieudonné », et une relecture des chroniques (Rigord) et des textes sortis de la chancellerie royale (Étienne de Gallardon) dévoile une vision de la royauté fort influencée par les aspects eschatologiques. Les idées millénaristes et messianiques furent appréciées par Philippe Auguste comme un des moyens de la propagande capétienne naissante, utiles tant à l’intérieur du royaume qu’à l’extérieur, dans la lutte idéologique contre les Plantagenêts rivaux ou contre l’Empire. Au cours duXIIIesiècle, en dépit de la faible diffusion de l’œuvre de Rigord, ses écrits, montrant Philippe Auguste comme l’élu de Dieu, jouèrent un rôle magistral dans la construction desGrandes chroniques de Francede Primat. Les successeurs de Philippe Auguste, surtout Saint Louis et Philippe le Bel, surent reprendre, avec des modifications nécessaires, l’idée de la royauté eschatologique en France.
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LaRose, André. « Les démographes et la population du Canada sous le régime français (1934-1966) ». Cahiers québécois de démographie 13, no 1 (24 octobre 2008) : 41–57. http://dx.doi.org/10.7202/600520ar.

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RÉSUMÉ Avant que les démographes Hubert Charbonneau et Jacques Légaré ne lancent leur vaste enquête sur la population de la Nouvelle-France au milieu des années soixante, d’autres démographes s’étaient penchés sur l’histoire de cette même population : Georges Langlois en 1934, Georges Sabagh en 1942, Jacques Henripin en 1954 et Jean-Noël Biraben en 1966. On trouvera ici un compte rendu de leurs travaux. Après avoir présenté l’une après l’autre leurs publications respectives, l’auteur évalue leur contribution et met en relief les forces et faiblesses de chacun, en abordant tour à tour les sources et la critique des sources, l’état de la population et sa structure, le mouvement de la population et ses composantes et enfin, les idées et les politiques démographiques.
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Matonti, Frédérique. « De l’histoire conceptuelle à la pensée critique ». Raisons politiques N° 93, no 1 (21 mars 2024) : 31–57. http://dx.doi.org/10.3917/rai.093.0031.

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La réception des œuvres de Quentin Skinner a été lente et demeure partielle. Ce sont d’abord les tenants d’une « histoire conceptuelle du politique » autour de Pierre Rosanvallon et François Furet qui se sont intéressés à lui dès sa première invitation à l’EHESS à la fin des années 1980 ; puis, avec l’accueil par Pierre Bourdieu au Collège de France dix ans plus tard, ce sont plutôt les tenants d’une histoire sociale (de l’art ou des idées politiques) qui s’en sont emparés. Deux programmes de recherche qui sont alors concurrents, comme le révèlent leurs appellation (conceptuelle/sociale), mais aussi les prises de positions dans les espaces académiques et politiques de ceux qui les portent. En réalité, comme l’enquête tend à le montrer, c’est parmi les philosophes ou auprès de chercheurs passés par la philosophie que les travaux de Skinner ont été le plus discutés, y compris parfois de manière très virulente, notamment autour de sa lecture de Hobbes, et parce qu’ils fournissaient également une alternative à une définition de la République présente dans les controverses politico-intellectuelles françaises dès la fin des années 1980. C’est autour de cette triple réception, prise comme trois moments et trois usages possibles de Skinner en France que s’organise cet article étayé sur l’analyse de contenu des textes de Skinner et de ceux qui les mobilisent, sur des entretiens et des archives.
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Tardy, Jean-Noël. « Sur un âge des ombres politiques. Secret et complots dans la France des monarchies censitaires (1820-1848) ». Sigila N° 52, no 2 (22 décembre 2023) : 37–46. http://dx.doi.org/10.3917/sigila.052.0037.

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Contrairement à une idée reçue bien enracinée, la conspiration ou le complot, pour reprendre la terminologie du code pénal, n’implique pas nécessairement le secret. La loi insiste sur la résolution d’agir contre le gouvernement et le pacte entre les conjurés. Par ailleurs, depuis la Révolution française, le secret en politique a mauvaise presse et il est volontiers associé à l’arbitraire et au despotisme. La démocratie, même en danger, n’a rien à dissimuler. Cette vision du monde est bouleversée par la résistance soulevée par les idées des Lumières et le retour au pouvoir des monarchies traditionnelles après 1815. En plein essor du romantisme artistique, la conspiration et le recours au secret s’imposent comme des moyens d’action légitimes sinon efficaces pour lutter contre un ordre politique injuste. Pour les conspirateurs, le secret, perçu à l’origine comme contingent, fait l’objet de réflexions complexes évoluant avec les conceptions théologico-politiques des révolutionnaires.
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Pierré-Caps, Stéphane. « La réception de la théorie de l’État multinational de Karl Renner en France et dans l’espace francophone : entre élusion et séduction ». Austriaca 63, no 1 (2006) : 181–94. http://dx.doi.org/10.3406/austr.2006.923.

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Pendant longtemps la théorie politique et juridique de Karl Renner ne fut perçue en France que par les historiens de l’austromarxisme et n’attirait pas l’attention au-delà de ce cercle étroit. Fondées sur l’état multinational, les idées de Renner vont à l’encontre de la conception française de l’État-nation développée pendant la Révolution française et perfectionnée au cours de la IIIe République, et proposent aux nations et aux peuples une alternative au concept des liens territoriaux, fondé sur le principe des nationalités servant de justification pour la disparition de l’empire austro-hongrois. Bien que cette pensée soit intimement liée à l’empire des Habsbourg avant 1914, sa valeur actuelle est non-négligeable, dans la mesure où elle aide à mettre en lumière les problèmes des sociétés politiques contemporaines, le désir de vivre ensemble, «la question démotique» , la question nationale et identitaire. Du multiculturalisme en France à l’échec des pays post-coloniaux dans l’Afrique francophone, de la Belgique au Canada, l’État multinational pensé par Karl Renner est une autre manière de comprendre la complexité de notre époque.
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Ruiz Zubizarreta, Joaquín, et David Jabin. « « Garder vive la mémoire ». Conversations avec Hélène Clastres ». Cahiers d'anthropologie sociale N° 22, no 1 (1 janvier 2025) : 147–74. https://doi.org/10.3917/cas.022.0147.

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Dans ce dialogue, nous explorons les parcours intellectuels imbriqués des anthropologues Hélène et Pierre Clastres. Nous abordons tout d’abord leur vie d’étudiants en philosophie, leur engagement communiste initial, puis leur découverte de l’ethnologie et leur premier travail de terrain chez les Aché du Paraguay. L’échange porte ensuite sur la période critique du mouvement de mai 68 en France et de la dictature de Stroessner au Paraguay, mettant en lumière la dynamique des relations des deux anthropologues avec leurs collègues paraguayens et l’impact des événements politiques sur leur travail académique. La conversation se centre alors sur les recherches d’Hélène Clastres à la suite de la mort de son mari et en particulier sur son passage du domaine de l’anthropologie américaniste à celui de l’histoire des idées puis à celui de l’ethnologie de la France. Enfin, le texte se termine par une analyse critique d’Hélène Clastres sur ses propres travaux, mais surtout sur la réception actuelle de l’œuvre de Pierre Clastres, ce qui fournit une perspective inédite sur l’influence et la postérité de leur œuvre.
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Voilliot, Christophe. « Revue française d’histoire des idées politiques, n° 38, « Théories du suffrage politique dans la France du XIXe siècle » ». Revue d'histoire du XIXe siècle, no 48 (1 juin 2014) : 187–89. http://dx.doi.org/10.4000/rh19.4680.

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Celle, Sylvain, Thomas Chevallier et Vianney Schlegel. « Financements occultés. Sur les usages socialistes de la coopération dans le Nord au tournant du XX e siècle ». Politix 138, no 2 (13 février 2023) : 127–51. http://dx.doi.org/10.3917/pox.138.0127.

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À partir du cas de la coopérative de consommation l’Union de Lille et en étudiant plus généralement la coopération socialiste dans le nord de la France, cet article porte sur les pratiques de discrétion, d’occultation et de mise au secret des enjeux de financement des activités politiques partisanes au tournant du XX e siècle. En revenant sur les débats relatifs au rôle que doivent jouer les coopératives dans la lutte politique et dans l’avènement du socialisme, l’étude souligne les stratégies de publicisation et de discrétion mobilisées par les dirigeants coopératifs quant au principe de subventionnement systématique des partis politiques. Au-delà de ces enjeux, le dépouillement des archives de l’Union de Lille montre que certaines décisions mettant en péril le modèle économique coopératif sont cachées aux sociétaires, tandis que les stratégies d’alliance de classe ou avec la franc-maçonnerie font l’objet de représentations ambivalentes, en oscillant entre opposition idéologique et acceptation tacite ou pragmatique au nom des besoins de financement de la lutte politique. Finalement, l’ensemble des débats et des pratiques analysés peuvent être rapportés aux processus de structuration et de professionnalisation de la vie politique française : la constitution d’une culture du secret autour des enjeux de financement du champ politique traduit bien son autonomisation et la sélectivité croissante dans l’accès à ses positions les plus hautes.
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Boureau, Alain. « Jacques Krynen, L'empire du roi. Idées et croyances politiques en France, XXIIIVe -XVe siècle, Paris, Gallimard, 1993, 556 p. » Annales. Histoire, Sciences Sociales 50, no 3 (juin 1995) : 589–91. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900057632.

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Charlent, Fanny. « Déradicalisation en prison : un défi d’actualité ». Revue française de criminologie et de droit pénal N° 10, no 1 (1 avril 2018) : 67–84. http://dx.doi.org/10.3917/rfcdp.010.0067.

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La radicalisation islamiste, phénomène peu connu et source de contradictions ou d’incertitudes, implique une réflexion sur des modes de lutte. Alors que les politiques peinent à instaurer un processus d’action efficace au sein de la population libre, il en est de même en ce qui concerne le milieu carcéral, la prison n’étant pas épargnée par le phénomène. La déradicalisation, à privilégier au détriment du simple désengagement, vise un abandon concomitant de la violence et des idées qui la sous-tendent. Bien que celle-ci ne puisse constituer une science exacte en raison de l’existence d’une pluralité de profils de détenus radicalisés empêchant le recours à un processus de déradicalisation unique, il convient tout de même de mettre en exergue l’existence de mécanismes psychologiques inhérents au procédé mais également de proposer ce qui apparaît comme une ébauche d’élaboration de critères objectifs de déradicalisation. Une étude de droit comparé, sur la base de la législation de pays précurseurs en la matière, semble opportune afin de tenter de dégager des lignes directrices et les mettre en parallèle avec la législation élaborée en France.
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Astigarraga, Jesús, et Juan Zabalza. « ‪Francisco Craywinkel, plagiario de Richard Cantillon (1760-1763)‪ ». Mélanges de la Casa de Velázquez Tome 44, no 2 (12 décembre 2014) : 225–47. http://dx.doi.org/10.3917/mcv.442.0225.

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Pendant la deuxième moitié du xviii e siècle, l’Espagne a été témoin de l’émergence graduelle de l’économie politique. Des recherches récentes montrent l’importance de l’économie politique française dans ce phénomène. Celle-ci fut non seulement essentielle pour les auteurs les plus réputés au sein des philosophes éclairés espagnols, mais joua aussi un rôle d’intermédiaire dans l’arrivée en Espagne de textes dont l’origine n’était pas française. Ce fut le cas de l’ Essai sur la nature du commerce en général de Richard Cantillon. Ce traité est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre économiques du xviii e siècle européen. Malgré cela, nous savons peu de choses sur sa circulation au niveau international, après sa publication en 1755 en France à initiative de Vincent de Gournay. Dans ce travail, nous étudions l’arrivée de ce texte en Espagne en 1760-1763, de la main de Francisco Craywinkel. Celui-ci fut très probablement le premier auteur à utiliser des idées de ce dernier dans ce pays. L’objectif principal de ses écrits était de persuader les élites politiques des premières années du règne de Charles III de l’opportunité d’entreprendre des réformes substantielles dans le domaine du commerce des grains et du système colonial.
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De Sève, Micheline. « Histoire des idées politiques de l'Europe centraleChantal Delsol et Michel Maslowski, sous la direction de Paris : Presses universitaires de France, 1998, 604 p ». Canadian Journal of Political Science 32, no 2 (juin 1999) : 414–16. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423900010829.

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Tournu, Christophe. « Du droit au divorce aux droits des peuples : La logique politique miltonienne ». Études théologiques et religieuses 77, no 1 (2002) : 37–60. http://dx.doi.org/10.3406/ether.2002.3674.

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Résumé :
En quoi les idées politiques de Milton découlent-elles de ses réflexions sur le divorce ? Christophe Tournu ramène le lecteur dans la France du XVIe siècle, à l’occasion de la naissance de l’analogie du mariage et du pouvoir royal. Milton ne considérait pas seulement le mariage d’un homme et d’une femme comme une métaphore pour signifier l’union d’un roi et de son peuple ; il concevait le lien matrimonial comme une relation contractuelle impliquant des devoirs spécifiques de la part de la femme, de même que la relation politique impliquait des devoirs spécifiques de la part du roi. Tout comme la femme a été créée pour le bien de l’homme, le roi a été créé pour le bien du peuple. S’il viole son engagement à le servir, il doit être destitué, comme doit l’être la femme si elle ne répond plus à ce pour quoi elle est devenue épouse ; le pouvoir politique revient au peuple, comme l’initiative du divorce ou d’un remariage éventuel revient au mari. Plus encore, lorsque Milton expose son programme pour «une libre République» en 1660, il veut dissuader le peuple anglais de restaurer le régime monarchique, parce qu’il l’a rejeté en 1649, comme Dt 24/1-4 interdit à l’homme de reprendre l’épouse qu’il a répudiée.
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Fallahnejad, Naeimeh. « L’influence du théâtre français sur le théâtre persan moderne à la fin du XIXe siècle : le rôle des traductions et des traducteurs ». ALTERNATIVE FRANCOPHONE 1, no 8 (24 septembre 2015) : 86–99. http://dx.doi.org/10.29173/af25600.

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Résumé :
Le théâtre persan moderne est véritablement né au XIXe siècle, avec la découverte du théâtre occidental. Des hommes politiques éclairés ont tenté de moderniser la Perse en envoyant des étudiants en France pour apprendre les sciences modernes. Rentrés au pays, ces étudiants avaient un vif intérêt pour la culture française, y compris pour le théâtre. En outre, en Perse, nous constatons également la montée d’une classe bourgeoise au sein de laquelle se développaient des idées réformistes et néo-religieuses. C’est sur ce fond de réformes et de mutations économiques, politiques et sociales que se crée la nouvelle forme littéraire que constitue le théâtre persan moderne. Ainsi, Le Misanthrope de Molière a été traduit sous le titre de Gozâreš-e mardom goriz par Mirzâ Habib Esfahâni, un exilé politique (Istanbul, 1869), avec toutefois une grande liberté dans la restitution des noms des personnages et des traits de caractère, de sorte que le jeu était plus persan que français. En plus des adaptations directes, le théâtre persan a également été influencé par le théâtre classique français à travers les œuvres des hommes de théâtre persans comme Mirzâ Aghâ Tabrizi. Ses comédies traitent essentiellement, sur un mode ironique, de la corruption politique et des superstitions. Ces écrivains ont essayé de composer ou d’adapter des pièces modernes, généralement dans l’esprit de Molière, mettant en scène des personnages typiques, décrivant des épisodes à la fois comiques et satiriques qui témoignent d’une volonté de s’adresser à toutes les classes sociales. Étant donné ce lien évident entre théâtre persan et théâtre français, nous envisageons une analyse socio-historique des pièces persanes, surtout depuis la fin du XIXe siècle, qui souligne notamment leurs rapports avec l’œuvre de Molière, tout en mettant en évidence leurs enjeux culturels.
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Facchini, François. « Histoire doctrinale du corps professoral d’économie politique dans les facultés françaises de 1877 à 1942 ». Revue d'économie politique Vol. 134, no 2 (13 mai 2024) : 197–251. http://dx.doi.org/10.3917/redp.342.0069.

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Résumé :
Cet article propose une histoire doctrinale du corps des professeurs agrégés des Facultés de droit. Une doctrine est un système qui implique de la part de leurs auteurs un jugement de valeur accompagné d’un programme de reconstruction sociale quand ce jugement résulte en une condamnation totale ou partielle du monde économique actuel. Les professeurs d’économie politique des facultés de droit sont regroupés autour de trois grandes familles doctrinales : les socialistes, les interventionnistes et les libéraux. En 1877 le premier corps des professeurs d’économie politique des Facultés est composé à 75 % d’économistes qui professent et défendent la doctrine libérale. Dès 1897 ils ne sont plus que 41 %. Leur poids ensuite décline jusqu’à 1942 pour atteindre 15 %. L’institutionnalisation de l’économie politique dans les Facultés a ainsi favorisé la formation d’une nouvelle orthodoxie autour de la recherche d’une troisième voie (plus de 70 % du corps des professeurs en 1942) entre le libéralisme et le socialisme. Elle a aussi permis l’installation de la doctrine socialiste dans le corps des économistes des facultés. La Faculté a par ailleurs donné à la France de nombreux hommes politiques. 10 % des Agrégés de sciences économiques de cette période ont occupé des postes de ministre ou des postes équivalents. Outre l’intérêt historique de cette histoire, elle permet d’affirmer que le libéralisme, au moins dans les facultés, a été remis en cause avant la crise de 1929. L’évolution du positionnement doctrinal précède les faits, ici la grande crise. JEL : A11
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Hauchecorne, Mathieu. « Mathieu Hauchecorne La Fabrication transnationale des idées politiques. Sociologie de la réception de John Rawls et des « théories de la justice » en France (1971-2011) ». Revue Française de Socio-Économie 9, no 1 (1 mai 2012) : III. http://dx.doi.org/10.3917/rfse.009.0275c.

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Baggioni, Laurent. « Circulation des idées et des pratiques politiques. France et Italie (XIIIe-XVIe siècle), études réunies par Anne Lemonde et Ilaria Taddei, Rome, École française de Rome, 2013 ». Histoire urbaine 46, no 2 (2016) : X. http://dx.doi.org/10.3917/rhu.046.0186.

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Otchakovsky-Laurens, François. « Anne Lemonde et Ilaria Taddei (dir.) Circulation des idées et des pratiques politiques. France et Italie (XIIIe-XVIe siècle) Rome, École française de Rome, 2013, 406 p. » Annales. Histoire, Sciences Sociales 70, no 03 (septembre 2015) : 764–66. http://dx.doi.org/10.1353/ahs.2015.0138.

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Montcher, Fabien. « Circulation des idées et des pratiques politiques France et Italie (XIIIe–XVIe siècle). Anne Lemonde and Ilaria Taddei, eds. Collection de l’École française de Rome 478. Rome : École française de Rome, 2013. ix + 406 pp. €40. » Renaissance Quarterly 69, no 1 (2016) : 291–93. http://dx.doi.org/10.1086/686380.

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Molénat, F., A. Morard-Dubey et L. Roegiers. « Le sentiment de continuité en périnatalité. Concepts et outils : une élaboration progressive ». Périnatalité 11, no 4 (décembre 2019) : 149–60. http://dx.doi.org/10.3166/rmp-2019-0068.

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Résumé :
Examiner les modalités actuelles de continuité périnatale dans l’organisation des soins amène à retrouver l’origine du concept « sentiment continu d’exister » à divers moments de l’histoire des idées, puis à celle des pratiques. Socle dans la construction de l’humain, les moyens de l’assurer chez l’enfant en construction mettent en jeu de multiples facteurs. La pénétration de la théorie de l’attachement dans la culture médicale et psychologique en a favorisé la diffusion. D’abord étudié au sein de la dyade mère–bébé, le cadre d’analyse s’est élargi à la place du père, et à l’environnement professionnel dans sa proximité avec les parents et l’enfant aux étapes précoces de la vie, marquées par la médicalisation des décennies précédentes. De ce fait, le monde obstétricopédiatrique s’est complexifié. Les nouvelles technologies de soins ont confronté les équipes à des charges émotionnelles incontournables. C’est dans le rapprochement des disciplines concernées par le devenir de l’enfant, tant sur le plan somatique que psychoaffectif, qu’ont pu se repérer les fossés au sein du monde professionnel. Ces écarts tiennent à la matérialité des organisations, aux conditions d’exercice fort distantes, aux cultures monodisciplinaires jusqu’alors exclusives, ainsi qu’aux langages et aux objectifs distincts. L’impact des attitudes et pratiques médicales et psychosociales en ces moments sensibles est devenu objet de recherche. Chaque terrain développe ses stratégies, aidé selon les sites par une politique de soins telle que la création des réseaux périnatals en France. Une étroite collaboration entre trois équipes française, suisse et belge a permis depuis deux décennies de coanimer l’analyse minutieuse des processus de changement psychoémotionnel chez les futurs parents, et leur retentissement sur l’enfant en devenir, à la lumière des nouvelles modalités d’accompagnement pluriprofessionnel dans la succession des étapes. Même si les politiques de santé diffèrent, un état d’esprit commun s’est dégagé, ménageant l’inventivité et le rythme de chaque site. Un effort de publication et d’enseignement s’est mené ensemble. Le schéma « APRC » (Accompagnement personnalisé en réseau coordonné), élaboré au fil des années grâce aux propositions de praticiens engagés, aux recommandations administratives, aux échanges entre régions et pays, dessine un ensemble de dispositifs légers qui organisent la communication au sein du réseau professionnel. Les éléments de discontinuité sont présents, nécessaires, et témoignent de la diversification des rôles au fil des étapes. Mais ils s’intègrent dans un contexte environnemental toujours en mouvement, formant une toile protectrice et souple autour des personnes qui pourront s’y appuyer. Mis en forme sur le site de Montpellier, l’APRC a bénéficié récemment d’une étude comparative qui en confirme l’efficacité. Il constitue une étape dans l’effort de prévention précoce, susceptible d’améliorations permanentes.
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RUSCH, E. « Soutenir l’accès à la santé pour les réfugiés et les migrants ». EXERCER 34, no 198 (1 décembre 2023) : 435. http://dx.doi.org/10.56746/exercer.2023.198.435.

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Résumé :
L’Aide médical d’état (AME) est « un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins. Elle est attribuée sous conditions de résidence et de ressources. Pour la demander, un dossier est à remplir. Une fois attribuée, l’AME est accordée pour 1 an. Le renouvellement doit être demandé chaque année. L’AME n’est pas applicable à Mayotte ». Depuis sa création par la loi du 27 juillet 1999, le dispositif d’AME est régulièrement remis en cause lors de débats et travaux au Parlement. Cela a encore été le cas lors de l’examen du « projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » adopté en première lecture par le Sénat le 14 novembre 2023. L’AME a ainsi été transformée, dans ce texte, en une aide médicale d’urgence exclusivement. Comme de nombreuses organisations et sociétés savantes, la Conférence nationale de santé (CNS), a rappelé son attachement au principe d’un accès aux soins équitable des personnes résidant en France, y compris aux étrangers en situation irrégulière, considérant que cet accès constitue un droit fondamental et universel. La CNS a par ailleurs souligné les principes déontologiques auxquels sont soumis les professionnels de santé, qui leur font obligation de soigner toute personne qui le nécessite, sans condition de nationalité ou de tout autre facteur discriminatoire1. La CNS a ainsi demandé que le dispositif AME soit amélioré, et non supprimé ou restreint aux seules urgences, pour permettre un accès plus précoce aux soins des personnes concernées et pour simplifier les procédures de gestion de ce dispositif. Concernant les critiques formulées à l’encontre de l’AME dans l’enceinte du Sénat, force est de constater que les travaux scientifiques existants ne les corroborent pas et même les infirment. Les résultats de l’enquête « Premiers pas » soulignent ainsi que la plupart des migrants ont peu de connaissances de l’AME et que près de 50 % des personnes éligibles à l’AME ne sont pas couvertes par celle-ci. En cas de couverture par l’AME, les modalités de recours aux soins des personnes concernées se rapprochent de celles du reste de la population2. Comme souligné dans un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) en 2019, l’AME « répond en premier lieu à un principe éthique et humanitaire, mais aussi à un objectif de santé publique »3. Elle protège les personnes concernées en leur permettant l’accès aux soins préventifs et curatifs nécessaire à la protection de leur santé. Elle protège la population en évitant que des affections contagieuses non soignées ne s’étendent. Elle participe à la maîtrise des dépenses en évitant les surcoûts liés à des soins retardés et pratiqués alors dans l’urgence. La préservation de l’AME est à la fois une exigence éthique et un atout collectif en termes d’efficacité et d’efficience des prises en soins. Les controverses sur l’AME se sont invitées dans le cadre des débats sur les politiques migratoires. Les guerres, la crise économique, le changement climatique et les persécutions politiques sont marqués par de grandes souffrances individuelles et poussent des millions de personnes à quitter leur pays, à migrer et à se réfugier ailleurs pour chercher la possibilité d’un avenir. Si la remise en cause des droits des migrants et des réfugiés à la santé est particulièrement « porté » par les pays à revenu élevé d’Europe et des États-Unis, en réalité, le plus grand nombre de réfugiés est accueilli par des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire. Ainsi, la Turquie accueille le plus grand nombre de réfugiés au monde (3,7 millions). En mai 2023, l’Assemblée mondiale de la Santé a adopté une résolution visant à prolonger le plan d’action de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la promotion de la santé des réfugiés et des migrants au-delà de 2030. En janvier 2023, l’OMS a publié une « boite à outil », composé de 6 modules, visant à aider chaque pays à élaborer des politiques visant à intégrer les migrants et les réfugiés dans leur système de santé. Son module 5 porte sur « communication, lutte contre les idées fausses et augmentation de l’engagement collectif »4. Peut-être pourrions-nous nous en inspirer ? Les tensions qui agitent notre planète sont de plus en plus fortes. Derrière les débats techniques portant sur des dispositifs de couverture de dépenses santé au sein de notre pays, c’est de notre humanité qu’il s’agit.
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Naszályi, Philippe. « « Les caprices téméraires de la volonté, sans le conseil du raisonnement » ». La Revue des Sciences de Gestion N° 314, no 2 (20 mai 2022) : 1–3. http://dx.doi.org/10.3917/rsg.314.0005.

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Résumé :
Les périodes de crise ou d’incertitudes sont toujours propices aux craintes les plus folles en matière de déformation de l’information. « La Grande peur », du complot aristocratique, des « brigants » voire des « Anglois », de juillet 1789, à la suite de la prise de la Bastille, fait s’effondrer le système social de l’Ancien Régime en moins de trois semaines. Ainsi certaines fausses informations produisent d’heureux effets, avec l’abolition des privilèges en 1789 ! Voilà bien toute la difficulté du sujet, surtout dans une société où l’émotionnel a remplacé à peu près partout la connaissance et la logique ! A quels experts alors se fier ? Faut-il suivre le pessimisme du philosophe québécois Alain Deneault qui pense que « l’expertise consiste de plus en plus souvent à vendre son cerveau à des acteurs qui en tirent profit » ? Les idées reçues, c’est-à-dire « les caprices téméraires de la volonté » comme le dit si bien Pascal, fonctionnent « sans le conseil du raisonnement » dans nos démocraties aussi. Il y a donc bien lieu que, dans le domaine qui est le sien, les sciences de gestion essaient d’appréhender la connaissance des caractéristiques des réponses des êtres humains aux stimuli cognitifs et émotionnels qu’ils reçoivent. C’est l’objet du second dossier, un dossier marketing de ce deuxième numéro de 2022, composé de quatre articles : « consommation, consommateurs et utilité sociale » ! Comme dans le numéro précédent, notre champ d’application est le monde. Trois auteurs français et québécois dont nous tenons à saluer la mémoire de l’un d’entre eux, le Professeur Gabriel Mircea Chirita, qui nous a quitté, ouvrent une idée quasi neuronale avec la molécule du métabesoin qui devrait permettre aux entrepreneurs de mieux répondre aux besoins complexes des consommateurs (page…) ! La performance des services financiers au Burkina Faso (page…), l’identité, les valeurs et la transmission chez les propriétaires de marques allemandes Volkswagen et Porsche (page…) et les dépenses vertes dans les PME camerounaises qui suit l’article du précédent numéro, le 313 (page…) apportent des éléments d’analyse complémentaires. Mais le marketing n’est pas loin de là, le domaine de réflexion de notre thème. Nous l’avons rappelé les nouvelles technologies sont souvent vues comme un accroissement des moyens de manipulation. En cette période électorale en France comme en Slovénie notamment, il n’est pas inutile d’offrir une réflexion sur la possibilité que présente Internet pour lutter contre l’opacité des organisations publiques (page…). La mise en œuvre de l’orientation du marché par l’orientation des technologies de l’information appliquées cette fois aux PME manufacturières françaises et québécoises (page…) et la qualité du service perçue de la part d’une plateforme virtuelle d’apprentissage sur les réactions des apprenants (page…) sont les deux approches additionnelles de ce chapitre consacré à « l’information au service des organisations ». Alors le cerveau est-il cette part « offerte à Coca-Cola » ou « aux besoins des entreprises » comme aime à le répéter le recteur de l’Université de Montréal, Guy Breton voilà bien une question majeure philosophique, politique, anthropologique… et cela concerne bien les sciences de gestion. Le cerveau est bien un enjeu ! Le Centre pour la recherche et l’innovation dans l’enseignement (CERI), de l’OCDE intitulé « Sciences de l’apprentissage et recherche sur le cerveau » a été lancé en 1999. Le but premier de ce projet novateur était d’encourager la collaboration entre, d’une part, sciences de l’apprentissage et recherche sur le cerveau, et, de l’autre, chercheurs et décideurs politiques. Comme toujours, appuyé sur les faits, les études de cas, nous espérons avoir sélectionné un ensemble de contributions qui par petites touches apportent modestement quelques éléments de réponse de la science de gestion.
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Drèze, Jacques H., et Edmond Malinvaud. « Croissance et emploi : l'ambition d'une initiative européenne ». Revue de l'OFCE 49, no 2 (1 juin 1994) : 247–88. http://dx.doi.org/10.3917/reof.p1994.49n1.0247.

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Résumé :
Résumé Depuis bientôt vingt ans, le chômage européen est un problème social majeur et le signe d'une importante sous-utilisation des ressources à une époque où existent bien des besoins insatisfaits. Alors que l'emploi a crû de près de 6 % entre 1987 et 1990 dans la Communauté Européenne des douze, le taux de chômage dépasse à nouveau 10 % et s'élève. Même selon des prévisions raisonnablement optimistes (un taux de croissance de 2,5 à 3 %) le taux de chômage dépassera 10 % durant au moins quatre ou cinq ans. Cette note prend position sur les politiques de court, moyen et long terme que nous considérons comme les mieux aptes à promouvoir la croissance et l'emploi en Europe Occidentale. Nous prétendons qu'actuellement une politique budgétaire active ne paraît pas constituer un instrument adéquat pour la stabilisation économique à court terme. L'attention devrait plutôt se concentrer sur la consolidation structurelle à moyen terme des budgets, un objectif négligé durant l'expansion de la fin des années 80. Mais nous plaidons pour une stimulation monétaire, à obtenir par une forte réduction des taux d'intérêt nominaux à court terme ; nous proposons le niveau de référence zéro pour les taux d'intérêt réels à court terme, pour aussi longtemps que l'on n'observe pas clairement que la reprise est engagée. S' agissant des politiques de moyen terme, nous recommandons deux ensembles de mesures relatifs respectivement aux coûts du travail et à l'investissement. Nous notons que le chômage élevé se concentre fortement sur les travailleurs non qualifiés. De plus nous trouvons la preuve d'un désaccord croissant entre les structures par qualifications de l'offre et la demande de travail, la composition de celle-ci se modifiant vite au détriment des travailleurs non qualifiés. Cette observation justifie que l'on investisse dans l'enseignement et la formation. Nous considérons qu'elle justifie aussi des mesures visant à réduire le coût du travail non qualifié par rapport aux coûts du travail qualifié et du capital. Un élément important du coût du travail est constitué par des impôts et contributions sociales, qui entraînent un écart, particulièrement substantiel pour le travail non qualifié, entre le coût pour les employeurs et le coût d'opportunité pour la société — de 30 % à 50 % dans les pays de la Communauté. Nous prétendons que le moment est venu de réduire cet écart et nous proposons d'exempter le salaire minimum des contributions sociales à la charge des employeurs. Cela peut se faire soit en percevant de telles contributions, pour tout salaire, sur la part excédant le salaire minimum, soit en introduisant une exonération dégressive s'élevant à 100 % au niveau du salaire minimum et décroissant linéairement jusqu'à zéro au niveau double. La première modalité implique une réforme substantielle des systèmes fiscaux, car son coût direct s'élève à environ 3,2 % du PIB en moyenne dans la Communauté, avec des différences importantes suivant les pays. En revanche, le coût de la seconde modalité est plutôt de l'ordre de 1,2 % du PIB. Dans les deux cas, des ressources de remplacement doivent être trouvées pour la sécurité sociale. Une source naturelle serait l'impôt sur les émissions de CO2 qui est actuellement examiné par les pays de la Communauté (avec un rendement estimé de l'ordre de 1 à 1,3 % du PIB). Une autre source résiderait dans un relèvement des taux de la TVA. Pour la définition exacte, la mise en œuvre et le financement de cette mesure, il y a évidemment place à des mesures spécifiques aux divers pays. Les simulations économétriques faites en France et en Belgique concernant les exonérations de taxes sur le travail, doivent être considérées comme imprécises. En termes généraux elles confirment nos idées selon lesquelles il ne faut certes pas espérer un miracle, mais des gains appréciables en emploi peuvent être attendus à moyen terme, sans coût budgétaire, si notre proposition est appliquée sans timidité. A propos de l'investissement, nous reconnaissons que des capacités inutilisées limitent les perspectives immédiates d'équipe- ment des entreprises. Mais nous prétendons que des ressources inemployées peuvent être mobilisées pour des investissements riches en travail, qui auraient des rendements sociaux adéquats et contribueraient de plus à soutenir la demande globale. C'est aussi la logique de l'initiative d'Edimbourg, où les réseaux trans-euro- péens ont reçu la priorité, ainsi que les petites entreprises. Nous prétendons cependant que l'ensemble convenu à Edimbourg est insuffisant. Un programme d'investissement dont le montant correspondrait aux efforts à venir pour la consolidation structurelle des budgets ne créerait pas de tension sur les marchés du capital, tout en compensant le retard pris par les investissements publics dans la décennie passée. Nous avançons le chiffre de 250 milliards d'Ecus (soit grosso modo huit fois l'objectif d'Edimbourg) comme un but réaliste à moyen terme. Nous proposons de privilégier aussi des domaines tels que le logement pour les ménages à bas revenus, la rénovation urbaine et les transports urbains. Afin de stimuler les investissements ainsi visés, nous suggérons que l'on s'en remettre surtout aux subventions à l'emploi, en proportion du contenu en travail des projets retenus. Une telle disposition renforcerait, voire anticiperait, sur notre proposition précédente destinée à réduire les coûts du travail ; elle aurait surtout pour effet d'élargir l'ensemble des projets attractifs pour des investisseurs privés et des autorités locales. De plus un meilleur accès au marché du capital devrait être recherché grâce à la collaboration d'intermédiaires institutionnels, à l'accroissement des missions de la Banque Européenne d'Investissement, à l'extension ou à la duplication du Fonds Européen d'Investissement. Notre discussion des problèmes structurels se concentre sur les principes de base. Nous insistons d'abord sur les effets défavorables des incertitudes actuelles qui touchent non seulement certains taux d'inflation, d'intérêt et de change, mais aussi les évolutions institutionnelles dans le domaine monétaire, y compris la tentation récurrente de dévaluations compétitives. Nous ne choisissons pas un programme politique spécifique. Mais nous proclamons que réduire les incertitudes institutionnelles à propos des monnaies constitue un objectif important en lui-même. Il devrait être poursuivi activement, afin d'engager l'Europe monétaire sur une voie plus prometteuse pour l'emploi qu'un retour à des taux de change flottants libres entre les monnaies d'économies relativement petites et intégrées entre elles par d'étroits liens commerciaux. Nous examinons ensuite les finances publiques et l'Etat-provi- dence, en reconnaissant que plusieurs pays ont besoin d'une consolidation structurelle de leurs budgets et qu'il existe des éléments de déception quant aux effets des régimes sociaux. Etudiant la logique économique de l' Etat-providence, nous concluons que les réformes à réaliser devraient viser à le rendre plus svelte et plus efficace, non à le démanteler. Pour cela il faut revoir à fond l'efficacité opérationnelle et distributive des programmes existants, afin d'atteindre deux objectifs difficilement compatibles : réduire dans la plupart des pays la part des transferts sociaux dans le PIB, renforcer la protection des plus mal dotés. Les économistes devraient intensifier leur participation aux recherches destinées à relever cet important défi. Enfin, nous tirons les conséquences salariales d'une Initiative Européenne de Croissance visant à une période d'expansion soutenue, donnant la priorité à l'emploi par rapport aux salaires réels. Nous estimons qu'un schéma réaliste associe une croissance de la production de plus de 3 % l'an à une augmentation de l'emploi de plus de 1 % l'an. Cela laisse une marge d'au plus 2 % pour les salaires réels. Etant donné la présence du glissement salarial, le calcul semble conduire à des accords négociés avec des taux réels à peu près constants. Ce schéma est-il réaliste ? Nous soulevons alors la question controversée du rôle que peuvent jouer sur les salaires les poids comparés des impôts sur le capital et le travail. Nous reconnaissons que la baisse de la part des salaires au cours des années 80 a été accompagnée d'une augmentation de la part des revenus d'intérêt, qui dans de nombreux cas sont peu taxés, notamment en raison de la mobilité des capitaux et d'une concurrence fiscale entre pays. A défaut de déclarations systématiques, un prélèvement à la source uniforme au niveau européen, est le seul moyen de corriger ce déséquilibre en faveur des revenus d'intérêt. La question de savoir si un tel prélèvement est ou non désirable en lui-même de façon permanente est débattue entre spécialistes de la fiscalité. Le débat devrait être élargi pour tenir compte de ce que l'équité dans le traitement fiscal du capital et du travail pourrait contribuer de façon significative à la modération salariale, bien qu'il soit prématuré de considérer les preuves empiriques comme concluantes à cet égard. Nous espérons avoir identifié un ensemble de mesures formant un tout cohérent et avoir défini une initiative ayant la taille du problème qui nous confronte. Ces mesures ont des implications budgétaires conduisant à réallouer quelques pour cent du PIB, donc davantage qu'on l'envisage habituellement. Et elles relèvent de la responsabilité d'un vaste ensemble d'institutions qui ne sont pas engagées dans une coordination systématique de leurs politiques. De sérieux problèmes devraient ainsi être résolus pour une mise en œuvre. Nous en appelons aux responsables politiques pour qu'ils fassent preuve d'audace et de détermination en affrontant ces problèmes. Et nous en appelons aux économistes des milieux académiques pour qu'ils participent activement à la définition et à la promotion d'une initiative européenne ambitieuse.
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Gasteuil, Quentin. « Des traîtres au socialisme ? La trahison dans les relations entre socialistes et communistes durant l’entre-deux-guerres ». Trahir : figures sociales de la déloyauté (XVIIe-XXe siècle) 29 (2024). http://dx.doi.org/10.4000/11xj9.

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De leur séparation en décembre 1920 à leurs éphémères retrouvailles à partir de 1934, les socialistes et les communistes français sont intimement reliés par le motif de la trahison. Celui-ci intègre les identités politiques de chacun des acteurs et est utilisé à des fins de mobilisation politique. Toutefois, la trahison ne se donne pas à dire et à voir de la même manière suivant les moments, les échelles, les acteurs. Le présent article entend donc caractériser cette notion qui exclut l’autre autant qu’elle l’intègre dans son univers politique. Il s’attache également à analyser les différentes déclinaisons et fonctions d’un objet mouvant qui s’ancre autant dans les idées que dans le verbe et dans l’action
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« Anne Lemonde and Ilaria Taddei, editors.Circulation des idées et des pratiques politiques : France et Italie (XIIIe–XVIesiècle). » American Historical Review 120, no 4 (octobre 2015) : 1585.4–1586. http://dx.doi.org/10.1093/ahr/120.4.1585c.

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Perelman, Sergio, et Pierre Pestieau. « Numéro 179 - mai 2023 ». Regards économiques, 1 juin 2023. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco/2023.06.01.01.

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Le sentiment de rejet et de mépris, l’absence de perspectives, la défiance à l’égard des institutions et du pouvoir, paradoxalement combinée avec une demande d’autorité, conduisent aux quatre coins du continent à des manifestations de colère sociale. Ces colères s’enclenchent à la suite de décisions politiques ou des catastrophes évitables. On citera l’accident ferroviaire en Grèce, les politiques restrictives des conservateurs anglais, la taxe carbone puis la réforme des retraites en France, la hausse soudaine du coût de la vie en Belgique et les flux migratoires en Italie. Comment expliquer ces mouvements populistes dans des pays qui consacrent jusqu'à 30% de la richesse nationale à la protection sociale ? Ce numéro de Regards économiques avance l’hypothèse que nos États providence ont négligé la mobilité sociale. Faute de pouvoir rêver d’ascension sociale pour eux-mêmes et pour leurs enfants, de nombreux citoyens épousent des idées populistes et votent pour des partis extrêmes. Cette relation entre populisme et mobilité sociale s’observe avec plus ou moins d’intensité dans les 27 pays qui sont étudiés. Que faire face à cette situation qui met en péril l’équilibre de nos démocraties ? Il convient d’agir à deux niveaux. D’abord, celui de l’éducation qui reste particulièrement inégalitaire, particulièrement en France et en Belgique. Donner à chacun les mêmes chances de s’éduquer devrait être une priorité. Ensuite, il y a le niveau du marché du travail qui demeure fermé à ceux qui n’appartiennent pas aux bons réseaux. Ici aussi il conviendrait de lutter contre les discriminations de tous genres et les barrières à l’entrée de certaines professions.
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Andrianasolo, Nathanaëla, Simon Ngono et El Hadji Malick Ndiaye. « Sites web politiques et nouvelles formes de participation en ligne : cas de « la France en commun », « M l’avenir » et « Idées en commun » ». Revue française des sciences de l’information et de la communication, no 27 (1 décembre 2023). http://dx.doi.org/10.4000/rfsic.15113.

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Giordano, Christian. « Nation ». Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.048.

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Résumé :
La meilleure définition de la nation est sans doute celle que propose Benedict Anderson lorsqu’il parle de communauté politique imaginée (Anderson, 1983). Ce faisant Anderson met en doute la validité de certaines caractéristiques mystificatrices, quoique considérées comme objectives, attachées au concept de nation. Cette critique s’adresse à Ernest Gellner et à Eric J. Hobsbawn qui eux mettent en évidence l’invention et donc le caractère mystificateur attaché à l’idée de nation (Gellner, 1983, Hobsbawm and Ranger, 1983). La posture théorique spécifique qu’adoptent Gellner et Hobsbawn ne saurait surprendre, car le premier est issu d’un terreau philosophique et méthodologique de type néopositiviste, tandis que Hobsbawm est notoirement associé à un marxisme modéré. Anderson, avec son idée de nation comme communauté politique imaginée, se trouve être très proche des positions de type interprétatif. Il évoque de ce fait indirectement Max Weber selon lequel il est fondamental de reconstruire le sens que les acteurs eux-mêmes, en tant que membres d’une société, donnent à leur comportement. Lorsque Anderson définit la nation comme une communauté politique imaginée, il insiste sur le fait que les membres individuels de ces groupes sociaux, bien que ne se connaissant pas personnellement et que n’ayant fort probablement pas l’occasion de se rencontrer durant leur vie, partagent le même sentiment d’appartenance (Anderson, 1983: 15). La nation est imaginée comme une entité circonscrite et par conséquent démographiquement définie, même si ses frontières peuvent varier en fonction de circonstances historiques particulières. En fait une nation peut s’étendre ou se rétrécir du point de vue de son territoire comme c’est le cas de certaines nations d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie etc.). L’essentiel de ce caractère limité du point de vue structurel et démographique réside cependant dans le fait qu’aucune nation ne souhaite inclure l’humanité entière. En reprenant une réflexion de Max Weber, on peut remarquer que la nation est imaginée comme une communauté partiellement ouverte vers l’extérieur parce qu’il est inacceptable que n’importe quel membre du genre humain en fasse partie. La nation est en outre imaginée comme une communauté d’égaux, liés entre eux par d’étroites relations de fraternité et de parenté réelle, rituelle ou symbolique, même si cela ne correspond pas à la réalité socio-structurelle et à la dimension de la société. Car dans toute société nationale il existe d’évidentes inégalités sociales et des divisions entre couches, classes, castes ou milieux. Enfin la nation est imaginée comme étant souveraine, à savoir comme une communauté politiquement indépendante, même si ce n’est pas toujours le cas. De fait il existe encore aujourd’hui des nations sans État mais qui aspirent à l’indépendance et donc à se constituer en société souveraine pourvue d’un État propre. Le débat au sujet du rapport entre nation et nationalisme est encore vif. Anthony D. Smith pense que la nation précède le nationalisme et que ce dernier est la conséquence logique de l’émergence des nations même dans des époques fort lointaines (Smith, 1998). A cause de son point de vue, Smith s’est vu reprocher d’être primordialiste dans la mesure où il voit l’origine de la nation dans des temps archaïques. Gellner pour sa part a pris le contrepied de cette perspective, en mettant en évidence le fait que la nation est un phénomène social issu de la modernité occidentale, grâce aux inventions industrielles et en premier lieu grâce à l’imprimerie, mais également à son nouveau système économique capitaliste allant de pair avec l’émergence de classes entrepreneuriales à la recherche de nouvelles ressources primaires et de nouveaux marchés (Gellner 1983) Les nouveaux États-nations issus de ces mutations ont obtenu leur légitimité grâce à la rhétorique nationaliste. C’est donc le nationalisme qui génère l’idée de nation et non l’inverse, ainsi que le prétendent la majorité des auteurs de tendance primordialiste. Le nationalisme est l’instrument idéologique essentiel pour les nations sur lesquelles viennent se fonder les nouveaux États, en tant qu’institutions politiques de la modernité. Selon la thèse de Gellner, le nationalisme représente la formule politique nécessaire pour justifier l’exercice du pouvoir de la part des classes politiques dans les États-nations (Mosca 1966). L’organisation politique spécifique de la nation en tant que communauté imaginée est l’État-nation qui trouve sa source dans l’Europe de la fin du 18e siècle. Toutefois il serait faux de parler d’un modèle d’État-nation universel. On peut en effet distinguer deux types idéaux d’État-nation, à savoir le modèle français et le modèle allemand (Brubaker 1992). On a souvent observé que le modèle français de l’État-nation est fondé sur l’idée de nation politique. Selon cette vue l’État-nation serait le résultat d’un pacte politique, voire d’un contrat entre les citoyens de cet État-nation. C’est dans ce sens que Jules Renan a défini la nation et son organisation politique comme le résultat d’un plébiscite de tous les jours. Il s’agit de souligner par cette formule que la nation française et son État consistent en théorie en une communauté élective. Ce type d’État-nation est donc une patrie ouverte au sein de laquelle les différences religieuses et ethniques n’ont, du moins en théorie, aucune importance (Dumont 1991: 25). On sait bien que cette conception non ethnique de la nation, postulée par la Révolution française a été modifiée plusieurs fois jusqu’à présent. En fait les Constitutions de 1791 et 1793 garantissaient la citoyenneté à toute personne étrangère habitant la France et par conséquent il n’était pas nécessaire d’avoir acquis l’identité française. Autrement dit il était possible d’obtenir la citoyenneté sans avoir acquis auparavant la nationalité, à savoir avant d’adopter certains traits culturels particuliers et certains comportements passant pour typiquement français (Weil, 2002). La séquence citoyenneté-nationalité sera pourtant inversée déjà au 19e siècle avec l’introduction de certains prérequis culturels comme la connaissance de la langue nationale, sans compter l’adoption d’un style de vie considéré comme français. Bien qu’affaiblie par les diverses modifications du code de la nationalité dans les années quatre-vingt-dix (Loi Pasqua de 1993 et Loi Guigou de 1998), l’idée originale de citoyenneté n’a jamais vraiment été abandonnée jusqu’à maintenant. L’État français se fonde sur une conception subjective, voire individualiste de la nation en fonction de laquelle tout étranger habitant l’hexagone peut encore aujourd’hui devenir citoyen français grâce au processus d’assimilation. Les différences, les identités et les frontières ethnoculturelles ne sont jamais définitivement insurmontables. Du moins en théorie, tout être humain est intrinsèquement capable de devenir membre de la nation. Le revers de la médaille est que, en fait, l’État-nation français a toujours eu de grandes difficultés à reconnaître les minorités ethnoculturelles. Ces dernières furent systématiquement assimilées de force durant tout le 19e siècle et sont aujourd’hui encore ignorées. La conception allemande de la nation a été définie comme ethnique. Il en est issu un modèle d’État-nation fondé sur la généalogie et sur l’origine commune de ses citoyens. L’idée de nation et partant d’État-nation, a souvent été mise en relation avec le concept de Volk, en tant que peuple synonyme de nation. Toutefois durant le 18e siècle la notion de Volk ne possédait pas encore cette connotation ethnique qui, selon certains auteurs, devient « l’explosif le plus dangereux des temps modernes » (Finkielkraut, 1987: 56 ss.). L’ethnicisation du Volk a lieu au milieu du 19e siècle grâce à un important groupe d’intellectuels parmi lesquels il faut compter des politiciens, des artistes, des juristes, des philosophes, des historiens, des folkloristes etc. Cependant, la véritable transformation politico-légale intervient avec l’introduction d’un concept restrictif du jus sanguinis (Pierre-Caps 1995: 112). Le nationalisme radical de l’après Première Guerre mondiale a favorisé l’ethnicisation graduelle du modèle allemand qui a connu son apogée durant le national-socialisme avec les lois de Nürenberg dans lesquelles la racialisation du Volk et de l’État-nation allemand est légalisée. Cependant, après le Deuxième Guerre mondiale, dans l’Allemagne divisée, la République fédérale allemande (RFA) aussi bien que la République démocratique allemande (RDA) ont conservé les marques de la conception unitaire et ethnique du Volk et du jus sanguinis bien visibles, même après la réunification de 1990. Il est symptomatique à cet égard que les descendants d’Allemands « rentrés » de l’Europe orientale et de l’ex-URSS aient obtenu la nationalité, grâce à l’idée de Volk et de jus sanguinis, en un rien de temps, au contraire des millions d’immigrés, notamment d’origine turque, qui étaient confrontés aux plus grandes difficultés sur le chemin de l’acquisition de la nationalité allemande. On n’observe un léger assouplissement de l’ethnicisation qu’après 1999, principalement durant le gouvernement du chancelier social-démocrate Gehrard Schröder. Ce n’est cependant qu’aux enfants d’immigrés nés en Allemagne que les lois adoptées par ce gouvernement ont accordé certaines facilités pour obtenir la nationalité allemande Les deux prototypes cités ont inspiré de nombreux États-nations, européens ou non, ce qui en a fait des modèles de référence au niveau mondial. Le modèle français comme le modèle allemand poursuivent tous les deux le projet d’une nation cherchant à se procurer une organisation politique - l’État-nation - capable de garantir une homogénéité culturelle qui, à son tour, garantit la stabilité politique. La différence se trouve dans les deux manières de procéder pour y parvenir. Le modèle français, étant fondé sur le caractère subjectif et individualiste de la nation, rend accessible à l’étranger, du moins en principe, la voie de l’acculturation et par conséquent de sa pleine intégration et inclusion dans la communauté nationale grâce notamment à l’institution du jus soli. Le modèle allemand en revanche, est fondé sur le caractère objectif et collectif de la nation, selon une vision essentialiste et très rigide de l’appartenance ethnique, soumise au jus sanguinis. L’appartenance à la nation allemande comporte, du fait qu’elle est extrêmement restrictive, une forte tendance à l’exclusion de qui ne possède pas les requis ethniques. Les deux modèles ont tous deux connu depuis toujours de grandes difficultés à reconnaître la diversité culturelle, et ils présentent par conséquent une certaine incompatibilité avec la pluriethnicité et la multiculturalité. Cela n’est pas surprenant puisque les deux modèles se proposent de réaliser le projet d’une nation, d’un État souverain, d’un territoire monoethnique. Pour un tel projet la diversité ethnico-culturelle est forcément dysfonctionnelle. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle passé, dans le cadre d’une globalisation galopante, plus apparente d’ailleurs que réelle, et avec l’ouverture des frontières qui suivit la chute de l’Union soviétique, de nombreux auteurs bien connus, en sciences sociales comme en anthropologie, pensaient que l’idée de nation appartenait davantage au passé qu’au présent ou au futur. On croyait que les sociétés étaient devenues transnationales, à savoir qu’elles deviendraient plus fluides, ou comme le remarquait le philosophe Zygmunt Bauman, qu’elles allaient proprement se liquéfier (Bauman 2000) C’est la notion de transnationalisme qui apparaît le plus souvent pour indiquer la capacité personnelle ou collective de dépasser les barrières culturelles et les frontières nationales et de passer d’une appartenance et d’une identité à l’autre avec la plus grande facilité. Ceux qui adoptent l’approche du transnationalisme considèrent ainsi la société comme un œcoumène global dans lequel les individus aux identités devenues désormais nomades, vivent et interagissent dans des milieux cosmopolites (ceux que l’on appelle les ethnoscapes) marqués par l’hybridation et la créolisation culturelle (Appadurai 1996). Cependant, cette vision suggestive et optimiste, inhérente à l’utilisation du préfixe trans, ne semble adéquate que pour l’analyse de certains groupes minoritaires au statut social élevé, comme par exemple certaines élites migrantes dîtes aussi expats (managers allemands à Tokyo, opérateurs financiers américains à Hong Kong, correspondants de presse au Moyen-Orient, spécialistes en informatique indiens à la Silicon Valley, etc.). Vouloir étendre à la société globale cet aspect spécifique de la complexité culturelle, voire même lui donner une orientation normative, serait entreprendre une nouvelle et dangereuse réification de la vision utopique du métissage universel. En fait, la réalité est bien différente de ce scénario global si optimiste. Les guerres en ex-Yougoslavie ont mis en évidence déjà dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier que l’idée de nation était encore importante et que la fin de l’histoire évoquée par Francis Fukuyama (Fukuyama 1992), comme réalisation d’une unique société globale sans différences nationales, était bien loin de la réalité. A vrai dire les deux premières décennies du vingt-et-unième siècle ont vu, surtout en Europe, le retour inattendu de la nation avec la montée des mouvements régionalistes d’une part et du populisme nationaliste d’autre part, ce que l’on peut interpréter comme deux expressions et stratégies de la résistance contre certaines conséquences des processus de globalisation. Les premiers ont réinterprété le concept de nation pour des revendications régionales à l’intérieur d’entités pluriculturelles de vieille date (Catalogne et Ecosse s’opposant respectivement à l’Espagne et à la Grande Bretagne). Les seconds utilisent en revanche le concept de nation pour mobiliser la population contre les immigrants et les réfugiés, ces derniers étant considérés par les mouvements populistes comme une menace contre l’intégrité nationale.
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Sutto, Lisa. « The emergence of a geopolitical alpine space of transports analysed through the history of the Lyon-Turin railway project ». Les Cahiers Scientifiques du Transport - Scientific Papers in Transportation 56 | 2009 (30 novembre 2009). http://dx.doi.org/10.46298/cst.12088.

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Le numéro 56 de 2009 des Cahiers Scientifiques du Transport rassemble des papiers présentés lors du colloque de l'ASRDLF (Association de Science Régionale de Langue Francaise) N° 45, Rimouski (Québec) , CANADA (25/08/2008) A new political space is emerging in Europe at the alpine scale. It tends to be structured around the issue of transalpine transit traffic, which has facilitated the gradual creation of a common and shared policy within the Alpine region. This paper analyzes the conditions and the challenges of an emerging geopolitical space around the Alps on the basis of two case studies. The first one deals with the project of a new railway link connecting Italy to France across the Alps, from Turin to Lyon. The significance of a major infra-structure project can be measured not only in terms of the amount of investment necessary for its construction, but also by analysing the project from a more political point of view. Actually, the definition of a great transport project often afford an interesting opportunity to launch a large debate on themes such as territorial planning and general aims and impacts of a transport policy. In such conditions, these projects provide an opportunity for new ideas and new knowledge to be raised and to enter the political decision-making process. Consequently, they often result in a change of political priorities, problems at stake and finding solutions within the transport political agendas. By analysing the evolution of the strategic goals that the Lyon-Turin project has integrated over time, this paper shows the emerging of an alpine dimension within the transportation policy debated in France and in Italy. The second case study supplements and enlarges the first one. It analyses the alpine cooperation systems dealing with transports issues and their development at the whole alpine arc scale. It aims at retracing the evolution in the representation of transalpine traffic issues in order to asses its impact on the development of transport policies in the region. The parallel between the 2 case studies will help understanding the mutual contributions of the two decision-making processes, which at the beginning had no common points. By showing the relation between the “alpinisation” of the Lyon-Turin project and the political changes within the alpine region, this paper endeavours to assess to which extent the decision making process concerning transit management has contributed towards the emergence of a geopolitical alpine space. Un nouvel espace de concertation politique est en train de prendre forme en Europe dans la région alpine. Il se structure autour de la problématique des trafics de transit transalpins, qui a facilité la construction progressive d'une politique de transports commune et partagée à l'échelle des Alpes. Cet article analyse les modalités et les enjeux de l'émergence d'un espace géopolitique dans la région alpine à partir de deux études de cas présentés sur la base d'une structure croisée. La première étude de cas concerne le projet d'une nouvelle liaison ferroviaire à travers les Alpes franco-italiennes, entre les deux villes de Lyon et Turin. L'évaluation d'un grand projet d'infrastructure ne se résume pas à une analyse économique, mais elle nécessite d'une approche plus large, capable de rendre compte des enjeux politiques attachés à sa réalisation. La définition d'un grand projet d'infrastructure constitue souvent une opportunité unique pour lancer un débat plus large sur des thématiques concernant la planification territoriale et les objectifs généraux de la politique des transports. Dans ces conditions, ces projets créent les conditions pour l'affirmation de nouvelles idées et connaissances au sein des processus décisionnels. Par conséquent, ils se traduisent souvent par des changements de priorités politiques ou de représentation des problèmes collectifs. En analysant l'évolution des objectifs stratégiques assignés au projet Lyon-Turin au fil de son histoire, cet article s'attache à expliquer l'émergence d'une dimension alpine des politiques de transport discutées en France et en Italie. La deuxième étude de cas vient compléter et approfondir la première. Elle analyse les dispositifs institutionnels mis en place dans l'espace alpin dès la fin des années 1990 et vise à reconstruire l'évolution de la représentation de la question des trafics transalpins et son impact sur l'élaboration des politiques de transport dans cette région. Le parallèle entre les deux études de cas permet de comprendre les apports réciproques de deux processus décisionnels, celui d'un projet franco-italien et celui de la négociation des mesures de régulation du transit, qui au départ étaient indépendants. En mettant en lumière la relation entre l'« alpinisation » du Lyon-Turin et les évolutions des politiques de transports à l'échelle des Alpes, cet article s'attache à évaluer la mesure dans laquelle ce double processus participe de l'émergence d'un « espace géopolitique alpin des transports ».
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Auclair, Isabelle. « Féminismes ». Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.096.

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« Nous sommes tous féministes » affirmait Chimamanda Ngozi Adichie en 2015. L’argumentaire de cette auteure nigériane met de l’avant l’importance de réfléchir et d’agir collectivement pour enrayer les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes, déboulonnant ainsi l’idée que l’égalité serait atteinte et réaffirmant la pertinence du féminisme. Le féminisme peut être défini comme une «prise de conscience d’abord individuelle, puis ensuite collective, suivie d’une révolte contre l’arrangement des rapports de sexe et la position subordonnée que les femmes y occupent dans une société donnée, à un moment donné de son histoire» (Toupin 1998 : 10). La reconnaissance de l’oppression des femmes et des inégalités systémiques qui en découlent est centrale aux théories, aux mouvements et aux luttes féministes. Cependant, la modulation historique et géographique de cette oppression, selon le contexte social et culturel, génère des conceptions diversifiées des causes menant à la subordination des femmes et des mesures à prendre pour atteindre l’égalité. Reconnaissant l’hétérogénéité du féminisme, il est pertinent d’utiliser le pluriel pour aborder de façon plus large «les féminismes». Cette diversité des théorisations et des mouvements féministes rend l’exercice de définition et de catégorisation complexe, voire limité. Il est toutefois possible de poser des balises et des pistes de définition en s’intéressant aux différents courants de pensée. Dans une perspective historique, la pensée féministe est souvent représentée en trois vagues, bien que celles-ci recoupent une multitude de courants. La première vague est associée à la période du début du XXe siècle, qui a vu notamment l’émergence du mouvement des suffragettes pour les droits politiques des femmes. Alors que la deuxième vague est généralement associée aux combats sociaux initiés dans les années 1960 visant notamment les revendications quant aux droits sexuels et reproductifs des femmes et le droit à une vie sans violences, la troisième est associée à la période contemporaine du début du XXIe siècle et à l’éclatement des conceptions et la diversité des points de vue, notamment par les réflexions queer, intersectionnelles et postcoloniales. Bien que cette catégorisation soit aidante parce que simple, elle cache la diversité des courants et leur chevauchement. Aborder la définition des féminismes par ses différents courants permet une meilleure prise en compte de cette diversité mais demeure tout de même réducteur puisque tous les courants ne peuvent être détaillés et chacun est complexe et comporte ses propres nuances et tensions. La conception des causes des inégalités et des façons de les aborder diffèrent entre les courants. Les tenant.e.s du féminisme libéral et égalitaire remettent en question le rôle traditionnel des femmes et les discriminations qu’elles vivent en recherchant l’égalité de droits. Les féministes s’inscrivant dans le courant radical (Mathieu 1991) souhaitent aller à la racine de l’oppression des femmes qu’elles identifient comme étant le système et les structures patriarcales. Selon Christine Delphy (2004 : 155), le patriarcat « (…) désigne une formation sociale où les hommes détiennent le pouvoir, ou encore, le pouvoir des hommes. Il est ainsi quasi synonyme de « domination masculine » ou d’oppression des femmes ». Ce système de dévalorisation du féminin, soutenu par les structures inégalitaires et nourri par les manifestations machistes, engendre la subordination des individus associés à ce groupe. Le courant marxiste féministe priorise quant à lui la prise en compte de l’exploitation économique des femmes en raison du système capitaliste. Combinant certains éléments des féminismes radical et marxiste, le féminisme matérialiste critique l’idée que le capitalisme prévaudrait sur le patriarcat. Ce courant s’attarde à l’analyse des conditions matérielles d’existence et à l’oppression des femmes au quotidien entre autres grâce au concept de division sexuelle du travail (Kergoat 2000). D’autres courants féministes émergent pour mettre de l’avant les réalités différenciées et les multiples oppressions que vivent les femmes, que ce soit en raison de leur orientation sexuelle, notamment par le féminisme lesbien qui donnera les bases de la réflexion sur l’hétérosexisme. Le féminisme afro-américain nait de l’invisibilisation des femmes afro-américaines dans les mouvements des droits civiques, en tant que femmes, et dans les revendications féministes, en tant qu’afro-descendantes (hooks, 1981). Ce courant met de l’avant l’importance d’analyser l’imbrication des différents systèmes d’oppression et leurs impacts sur la vie des femmes. Cette prise en compte donnera naissance au féminisme intersectionnel (Crenshaw 1989) lequel permet de reconnaître la co-construction des systèmes inégalitaires, incluant le sexisme, le racisme, la classe sociale, l’hétérosexime et le capacitisme ou validisme (stéréotypes, dévalorisation et discriminations des personnes en situation de handicap), ainsi que les effets imprévisibles de leur articulation. Selon Patricia Hill Collins et Sirma Bilge (2016), l’intersectionnalité s’appuie sur six idées de base : les inégalités sociales, le pouvoir, la relationnalité, le contexte social, la complexité et la justice sociale. Pour certaines féministes postmodernes, notamment celles ayant développé les théories queer, ce sont les catégories sociales binaires du sexe et du genre qui doivent être déconstruites pour éliminer les inégalités. Judith Butler (2004) parlera à cet effet de «défaire le genre». D’autres courants, plus marginaux, tels que le féminisme de la différence ou essentialiste, le féminisme anarchique ou l’écoféminisme, proposent d’autres analyses des causes des inégalités ainsi que des mesures pour les éradiquer. Les diverses perspectives féministes impliquent, entre autres, la priorisation de la prise en compte des besoins, des intérêts, des expériences des femmes et de leur propre analyse de celles-ci. S’appuyant sur leurs réalités et leurs enjeux spécifiques découlant du processus de colonisation qu’elles ont subi (et subissent encore), les femmes autochtones et des Suds ont développé les féminismes autochtones, postcoloniaux et décoloniaux (Verschuur et Destremau 2012). En somme, les féminismes proposent des analyses multiples et variées de la dissymétrie, de la binarisation et de la hiérarchisation des rapports sociaux de sexe et des inégalités qui en découlent. Les féminismes cherchent ainsi à visibiliser et à expliquer les inégalités systémiques que vivent les femmes de tous les horizons et qui se manifestent aux niveaux structurels, normatifs, organisationnels et comportementaux. Dans cette optique, les recherches et les initiatives féministes s’inscrivent dans une démarche de justice sociale visant à transformer en profondeur les rapports sociaux pour mettre en place des sociétés plus égalitaires (Dagenais 1987). Cette démarche multidisciplinaire, à laquelle plusieurs anthropologues ont contribué (notamment, Françoise Héritier (2007) et Nicole-Claude Mathieu dans le contexte européen francophone et Marie France Labrecque (2012) et Huguette Dagenais en contexte québécois), vise des changements sociaux. Pour ce faire, elle se déploie à la fois au niveau conceptuel, par le développement de théories et de méthodologies, que pratique dans les actions et les revendications sociales. Comme le suggère Diane Lamoureux (2016 : 18) « (…) le féminisme est le lieu d’une diversité idéologique qui ne constitue pas un frein, mais plutôt un moyen fécond de réfléchir et de se développer». Le slogan de 2015 de la Marche mondiale des femmes est évocateur de la pertinence des luttes et des réflexions féministes dans un contexte de diversité : «Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! »
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