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Fielser, Marc, et Gilles Paché. « Modèles et pratiques pour le canal de distribution. Entre consolidation et ruptures ». Revue française de gestion 34, no 182 (28 mars 2008) : 105–7. http://dx.doi.org/10.3166/rfg.182.105-107.

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Pourtier, Frédéric. « La consécration du modèle de l’entité par les IFRS : perspectives critiques après un siècle d’évolution des modèles de consolidation des groupes ». Management & ; Avenir 92, no 2 (2017) : 113. http://dx.doi.org/10.3917/mav.092.0113.

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3

Éthier, Diane. « La conditionnalité démocratique des Agences d'aide et de l'Union européenne ». Études internationales 32, no 3 (12 avril 2005) : 495–523. http://dx.doi.org/10.7202/704317ar.

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Résumé :
Selon les théories du développement politique, l'instauration et la consolidation de la démocratie dépendent essentiellement de facteurs domestiques. Cette approche est-elle encore valide à notre époque, alors que de plus en plus d'organisations internationales exigent de leurs partenaires qu'ils procèdent à des réformes démocratiques en échange de divers types d'aide ou d'ententes ? Une réponse affirmative a été apportée à cette question par diverses études spéculatives qui ont estimé que la conditionnalité politique des programmes d'aide serait inefficace, en raison : 1) des conditions internes défavorables des pays receveurs ; 2) de l'attitude récalcitrante des États receveurs ; 3) des dissensions et de l'incohérence des donateurs vis-à-vis de la conditionnalité. En se référant à ce modèle, la première partie de l'article argue que la conditionnalité politique de l'élargissement vers l'Est de l'Union européenne (UE) devrait être beaucoup plus efficace puisque : 1) les conditions internes des pays candidats sont plus favorables et 2) que, tant les pays candidats que les États membres de VUE, sont convaincus du bien-fondé des réformes demandées. La deuxième partie du texte confirme la pertinence de cette hypothèse par un examen empirique des impacts des deux modèles de conditionnalité politique. La conclusion examine les incidences théoriques d'un tel constat.
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4

Fleury, Marie-Josée, et Saïd Acef. « Réformes du système de santé mentale. Tendances internationales et perspectives Québec-France ». Dossier : Mosaïques 38, no 1 (30 octobre 2013) : 17–41. http://dx.doi.org/10.7202/1019184ar.

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Résumé :
Cet article fait un survol des tendances internationales des réformes en cours en santé mentale. Il décrit les modèles et les stratégies déployés afin d’améliorer les dispositifs de soins. Pour illustrer les réformes en santé mentale par les exemples du Québec et de la France, l’article se base sur une recension des écrits et sur des recherches en cours sur l’organisation de ces services. Dans la dernière décennie, la consolidation des soins primaires, intégrant le déploiement de bonnes pratiques et une meilleure intégration des services, a été au coeur des transformations du système de santé mentale. Des défis importants d’implantation marquent néanmoins les réformes. L’article contribue à la réflexion sur la planification des services afin d’améliorer leur efficience et permettre le transfert des connaissances acquises au cours de ces transformations.
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5

Gaeremynck, P., C. Szymanski, T. Amouyel et C. Maynou. « Comparaison de deux modèles de chaussures thérapeutiques postopératoires dans la chirurgie de l’hallux valgus ». Médecine et Chirurgie du Pied 36, no 1 (mars 2020) : 1–8. http://dx.doi.org/10.3166/mcp-2020-0047.

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Résumé :
Introduction : De nombreuses chaussures thérapeutiques de décharge de l’avant-pied existent sur le marché avec des profils différents. Le déséquilibre postural induit par la chaussure à appui postérieur nous a fait évoluer vers des chaussures à semelles plates. L’objectif de l’étude était d’évaluer les performances de deux modèles de chaussures thérapeutiques dans la chirurgie de l’hallux valgus (HV). Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, comparative et randomisée de janvier 2018 à février 2019. Quarante-cinq patients (47 pieds) souffrant d’un HV symptomatique léger ou modéré ont été inclus. Les deux chaussures postopératoires étudiées étaient : la chaussure CHV SOBER® (laboratoire SOBER, France) et de HALTEN® (laboratoire Podonov, France). Les patients ont bénéficié d’une ostéotomie distale en chevron du premier métatarsien et de varisation de la première phalange type Akin. Les consignes postopératoires étaient standardisées avec prescription de la chaussure pour un mois. Le suivi clinique était réalisé à j+10, j+30 et j+90. La douleur selon l’échelle visuelle analogique, l’œdème et la satisfaction ont été évalués. Le score AOFAS (American Orthopaedic Foot and Ankle Society) était réalisé en préopératoire et à j+90. L’observance et la survenue de lombalgie étaient relevées. Radiologiquement, un contrôle était effectué à j+30 et j+90 et appréciait la consolidation des ostéotomies, le degré de correction et la récidive. Résultats : Aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes quant à l’œdème à un mois (p = 0,48) et à trois mois postopératoires (p = 0,34). Le score AOFAS à j+90 s’améliorait de 26 ± 2 points dans le groupe SOB et de 24,2 ± 2 dans le groupe HAL (p = 0,6). L’observance était statistiquement meilleure dans le groupe HAL (p = 0,002). Le score de satisfaction n’était pas statistiquement différent dans les deux groupes (p = 0,5). Radiologiquement, les résultats étaient équivalents. Conclusion : La chaussure HALTEN® permettait donc d’améliorer l’observance tout en garantissant les résultats cliniques de la chirurgie d’HV comparativement à la chaussure SOBER®.
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6

Baba, Sofiane, et Emmanuel Raufflet. « L’acceptabilité sociale : une notion en consolidation ». Management international 19, no 3 (26 janvier 2018) : 98–114. http://dx.doi.org/10.7202/1043005ar.

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Résumé :
Cet article examine un enjeu particulièrement important pour toutes les entreprises qui ont des ancrages locaux marqués : l’acceptabilité sociale. Cette notion s’est imposé au cours des dernières années dans différents contextes à la suite de controverses entre entreprises et communautés locales. Cependant, sa diffusion parmi les praticiens et les décideurs contraste avec sa conceptualisation limitée en tant qu’objet de recherche. Les apports de cet article sont de deux ordres. Le premier est théorique et vise à cartographier les définitions de l’acceptabilité sociale, cerner ses enjeux et proposer un modèle multi-niveaux de l’acceptabilité sociale. Le deuxième apport est empirique. L’étude en profondeur des niveaux d’acceptabilité sociale à partir de l’analyse de l’évolution des relations entre Hydro-Québec et la nation crie sur près de quatre décennies (1971-2012) illustre ces enjeux et l’évolution de leur gestion.
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Samain, Didier. « Technique et fiction chez Trần Đức Thảo. Qu’est-ce qu’un contexte d’activité ? » Histoire Epistémologie Langage 42, no 2 (2020) : 17–34. http://dx.doi.org/10.1051/hel/2020014.

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Résumé :
L’article intègre l’étude historiographique dans un modèle plus général de l’activité scientifique. Il expose en l’occurrence comment des savoirs divers sont agrégés chez Thảo, en distinguant des principes structurants (chez Thảo, la dialectique et la récapitulation), des modules explicatifs (e.g. le postulat prototypiste) et des propositions locales (telle la thèse du décumul lexical). Ces différents plans, qui associent des fictions et des données observables, ne correspondent pas à une logique arborescente, mais à un principe de consolidation réciproque.
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8

Simard, Gilles, Olivier Doucet et Sarah Bernard. « Pratiques en GRH et engagement des employés ». Articles 60, no 2 (6 décembre 2005) : 296–319. http://dx.doi.org/10.7202/011723ar.

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En s’appuyant sur la théorie de l’échange social, cet article rend compte de l’effet médiateur des différentes formes de justice organisationnelle (distributive, procédurale, interactionnelle) dans la relation entre les pratiques en gestion des ressources humaines (GRH) inspirées du modèle de Lawler (1986) et l’engagement affectif. Les 134 répondants sont des directeurs aux services financiers d’une institution bancaire située au Québec. Des analyses de régression, effectuées selon les procédures de Kenny, Kashy et Bolger (1998), ont confirmé l’hypothèse de recherche. Ainsi, les résultats font ressortir que la perception de chacune des formes de justice organisationnelle représente une variable médiatrice essentielle pour que la mise en place des pratiques en GRH contribue efficacement au développement et à la consolidation de l’engagement des employés envers leur organisation.
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BEAULAC, MARIO. « VOIX EN IMAGES ». Dossier 43, no 2 (26 avril 2018) : 33–47. http://dx.doi.org/10.7202/1045063ar.

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Résumé :
La vigueur actuelle du milieu de la bande dessinée québécoise tient d’une part de l’émergence de nouveaux auteurs, d’autre part de la consolidation de leur oeuvre à la faveur de nouveaux formats éditoriaux où peuvent s’affiner leurs talents. La reconnaissance de cette voie alternative, choisie de manière plus ou moins consciente, alors même que se poursuit l’exploitation du modèle traditionnel (album franco-belge de 44 pages en couleur) et que se développe parallèlement l’intégration d’un nouveau modèle (assimilé au « roman graphique ») aux circuits commerciaux du livre, incite les auteurs à articuler un discours réflexif où la confection visuelle de leurs planches se justifie selon divers paramètres formels reconnus comme soutenant le propos, tout comme la charge narrative et expressive d’ensemble. L’éventail de ces paramètres se trouve toutefois orchestré selon des équilibres changeants, en fonction du projet en cours et d’une position esthétique sous-jacente, développée de projet en projet. À l’aide des oeuvres, entretiens et prises de position de quelques auteurs ayant emprunté cette voie alternative — Diane Obomsawin, Jimmy Beaulieu, Michel Rabagliati et Zviane —, Mario Beaulac retrace les grandes lignes de ce métadiscours, pour faire émerger quelques-uns des enjeux esthétiques pressentis comme pertinents par ces praticiens notoires de la bande dessinée québécoise actuelle.
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Théberge, Mariette. « Développement dramaturgique et perspective systémique de la créativité à La Troupe du Jour de Saskatoon ». Éducation et francophonie 40, no 2 (5 février 2013) : 23–40. http://dx.doi.org/10.7202/1013812ar.

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Résumé :
Cet article vise à comprendre la manière dont le développement dramaturgique de La Troupe du Jour de Saskatoon est mis en oeuvre et s’inscrit dans une perspective systémique de la créativité. À cette fin, les concepts d’expérience et d’accompagnement, la théorie de l’apprentissage transformationnel ainsi que le modèle de la perspective systémique de l’étude de la créativité constituent les assises du cadre conceptuel de la présente recherche qui se situe dans un contexte d’apprentissage non pas pas scolaire, mais institutionnel. Il s’agit d’une recherche qualitative, plus spécifiquement d’une étude de cas dont la principale stratégie de collecte de données est l’entrevue individuelle semi-dirigée réalisée auprès de neuf participants, dont deux conseillers dramaturgiques, cinq dramaturges ainsi que les directeurs artistique et administratif de La Troupe du Jour. Les résultats de l’analyse de ces témoignages mettent en valeur les temps d’émergence, de consolidation et de reconnaissance de cette dramaturgie en plaçant l’expérience et l’accompagnement comme clef de voûte de la pratique de développement dramaturgique dans ce contexte.
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Clark, Barry. « Modèle prévisionnel des avantages de l'analyse au gré de la demande et de la consolidation en termes de flux de travail ». Revue Française des Laboratoires 1995, no 276 (juin 1995) : 78. http://dx.doi.org/10.1016/s0338-9898(95)80361-0.

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Nguimfack, Léonard, et Guy-Bertrand Ovambe Mbarga. « La résilience basée sur les signifiants culturels chez les soldats psychotraumatisés de guerre en Afrique : vers une modélisation en psychologie clinique ». psychologie clinique, no 50 (2020) : 177–89. http://dx.doi.org/10.1051/psyc/202050177.

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Des observations cliniques à l’Hôpital Militaire de Yaoundé ont relevé une résilience aux allures d’adaptation socio-culturelle chez certains soldats psychotraumatisés de guerre. Ce qui a amené à chercher à comprendre le rôle de la culture dans le travail de résilience chez ces soldats. Les signifiants culturels ont été érigés comme modalités spécifiques de la variable culture pour étudier ce rôle. L’étude est construite sur la base de la méthode clinique. Les résultats font état de ce que chez ces soldats, le travail de résilience est structuré autour du resserrement du lien entre le soldat et la Famille bio-lignagère, de l’affermissement du lien entre le soldat et l’Ancêtre, de la consolidation du lien entre la Famille bio-lignagère et l’Ancêtre et de l’émergence du lien de maîtrise du soldat sur l’Ennemi. Les signifiants culturels dans le travail de résilience ont donc une fonction de reconstruction et de solidification des liens du soldat dans ses différents axes existentiels. L’étude a ainsi permis d’élaborer le modèle culturel du travail de résilience.
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Tournay, Virginie, Marie-Odile Ott, Dörte Bemme et Christelle Routelous. « La United Kingdom Stem Cell Bank ». Sociologie et sociétés 42, no 2 (20 janvier 2011) : 291–312. http://dx.doi.org/10.7202/045365ar.

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Résumé :
L’objectif de cette contribution est d’étudier le lien entre l’organisation matérielle confinée de recherches émergentes autour du vivant, leur consolidation disciplinaire et le déploiement d’espérances collectives à grande échelle. Le cas d’étude est la United Kingdom Stem Cell Bank, décrite comme une architecture performative dotée d’une efficacité organisationnelle et jouant un rôle clé dans la gouvernance internationale de la manipulation des cellules souches embryonnaires humaines. L’enjeu consiste à montrer que la structuration de cet espace confiné et stérile, nécessaire au maintien des cellules souches embryonnaires humaines, est également celle d’un espace de coopérations multilatérales et internationalisées autour de ces produits biologiques. Pour étudier cette tension scalaire, la différenciation institutionnelle de la UK Stem Cell Bank est appréhendée comme une catégorie de mouvement d’individus, de produits biologiques et de données les concernant. En intégrant les perspectives récemment développées autour des policy transfer studies, cette contribution met l’accent sur le mouvement régulier, répété et centralisé de collecte de cellules d’origine humaine vers cet espace confiné, ainsi que sur les procédures d’étalonnage et d’enregistrement des données pour expliquer le succès de ce modèle local à grande échelle.
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Mfuamba Mulumba, Isidore, et Matthiesen Kalala Ilunga. « Le multipartisme démocratique au Congo est une valeur démocratique ou un désordre politique ? » KAS African Law Study Library - Librairie Africaine d’Etudes Juridiques 7, no 1 (2020) : 112–28. http://dx.doi.org/10.5771/2363-6262-2020-1-112.

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Résumé :
Il arrive de fois que nous nous demandons : si la République Démocratique du Congo est prête pour la démocratie et si elle a compris bien la démocratie. Bien que le multipartisme soit un principe (indispensable) parmi tant d’autres de la démocratie et que la démocratie pluraliste (modèle choisi par la RDC) se fonde sur la reconnaissance de la légitimité d’une pluralité effective de partis politiques, mais le parti politique n’est pas une société commerciale que tout le monde peut créer en vertu du libéralisme democraticoéconomique et dont le fonds de commerce est le désordre politique et violations droits fondamentaux en vue de conquérir du pouvoir. Etant donné qu’un tel désordre à l’impact négatif d’abord au développement de l’Etat, en suite, à la consolidation d’un Etat de droit et enfin, au respect des droits humains; il faut que le Droit encadre le phénomène de la prolifération des partis politiques en RDC. Cela étant besoin que nécessite sa diversité ethnico-tribale. Comme l’a si bien dit Goethe, « Vaut mieux une injustice qu’un désordre ». Cette pensée fait de l’ordre l’objectif sans concurrent du Droit, de la sorte, les congolais doivent faire un bon usage des principes démocratiques pour le bien être de la République Démocratique du Congo. Car la démocratie mal comprise ou abusivement utilisée risquerait de mettre le pays dans un dilemme de développement.
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Pinet, Camille, Suspense Averti IFO, Benoit Mertens, Gabriel Jaffrain, Christophe Sannier et Stoffenne BINSANGOU1. « ANALYSE ET CONSOLIDATION DES RESULTATS SUR LES ESTIMATIONS DE SUPERFICIE DU COUVERT FORESTIER ET DE SES CHANGEMENTS ENTRE 2000 ET 2016 EN REPUBLIQUE DU CONGO ». Revue Française de Photogrammétrie et de Télédétection 223 (25 août 2021) : 104–17. http://dx.doi.org/10.52638/rfpt.2021.587.

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Résumé :
Des rapports précis et cohérents sur l'évolution de la superficie forestière et des changements d’occupation du sol sont importants dans le contexte de l’accord de Paris où les pays ont l’obligation de soumettre régulièrement leurs rapports sur le bilan émission absorption des gaz à effet de serre. Cette notification des changements peut avoir un impact direct sur les paiements par le biais de comparaisons avec les niveaux de référence (émissions) nationaux dans le cadre de la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, notamment dans le cadre du processus REDD+. Cependant avant cela, les pays sont invités à renforcer leur système national de surveillance des forêts mais aussi de production des produits cartographiques qui respectent des règles robustes d’évaluation de l’incertitude des estimations de l’évolution de la superficie du couvert forestier prescrites par la CCNUCC. Dans cette étude, nous présentons les résultats de la précision des nombreuses cartes forestières dont le Congo dispose en utilisant l’approche assistée par modèle développée par Sannier et al, 2014, adaptée au contexte de la République du Congo. Les résultats de l’étude montrent une sous-estimation des près de 50% des pertes forestières dans la période entre 2000 et 2014 que ce soit par la méthode des estimations directes ou des estimations par régression. La comparaison des deux méthodes montre que les estimations des pertes de la couverture forestière par la méthode échantillons point sous-estime l’estimation des pertes sur la période 2000-2014 ainsi que sur la période 2014-2016. Nous concluons qu’il faut renforcer les équipes nationales en charge de l’élaboration des cartes forestières mais aussi que le pays doit s’approprier cette méthode de Sannier et al. 2014 pour l’évaluation de la précision.
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Perreault, Michel, Catherine Laurier, Manon Mousseau, Noé Djawn White et Bruno Ferrari. « Des vacances pour les jeunes de la rue ? Perspective d’intervenants sur le projet Répit-Urbain ». Drogues, santé et société 7, no 2 (29 juin 2009) : 81–123. http://dx.doi.org/10.7202/037566ar.

Texte intégral
Résumé :
Résumé Répit-Urbain est un projet où un séjour structuré à la campagne est proposé à des jeunes de la rue. Ce séjour vise le développement de compétences personnelles ainsi que des apprentissages sur les effets néfastes découlant de la consommation de drogues et d’alcool. Au cours de la première année de fonctionnement du projet, neuf organismes partenaires ont constitué 17 groupes qui ont participé au projet. Ainsi, un total de 148 personnes sans domicile fixe a pu participer aux activités de Répit-Urbain en compagnie d’intervenants déjà impliqués auprès d’eux. Dans le contexte de l’implantation de ce projet, la présente étude vise deux principaux objectifs : 1) vérifier dans quelle mesure Répit-Urbain a effectivement réussi à rejoindre les jeunes de la rue, et 2) documenter la perspective des intervenants qui ont participé au projet, car, en effectuant le séjour avec les personnes qu’ils y ont référées, ils ont eu à travailler dans des conditions fort différentes de celles de la rue. L’étude a été menée auprès de 25 intervenants. Les résultats indiquent que, selon eux, le projet a effectivement répondu à un besoin de « répit » des jeunes et aurait favorisé l’acquisition de connaissances sur des sujets qu’ils jugent importants. De façon générale, la structure du programme a été appréciée de même que les retombées post-séjour telles que l’approfondissement de la relation entre les jeunes et leurs intervenants. Le modèle de partenariat proposé révèle un potentiel intéressant pour rejoindre les jeunes de la rue, une population réputée comme étant difficile à atteindre dans le cadre des services dispensés de manière « traditionnelle ». Il semble aussi réunir certaines conditions qui contribuent à la création et à la consolidation de l’alliance entre les personnes sans domicile fixe et leurs intervenants.
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Tedesco, Marco, Sarah Doherty, Xavier Fettweis, Patrick Alexander, Jeyavinoth Jeyaratnam et Julienne Stroeve. « The darkening of the Greenland ice sheet : trends, drivers, and projections (1981–2100) ». Cryosphere 10, no 2 (3 mars 2016) : 477–96. http://dx.doi.org/10.5194/tc-10-477-2016.

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Résumé :
Abstract. The surface energy balance and meltwater production of the Greenland ice sheet (GrIS) are modulated by snow and ice albedo through the amount of absorbed solar radiation. Here we show, using space-borne multispectral data collected during the 3 decades from 1981 to 2012, that summertime surface albedo over the GrIS decreased at a statistically significant (99 %) rate of 0.02 decade−1 between 1996 and 2012. Over the same period, albedo modelled by the Modèle Atmosphérique Régionale (MAR) also shows a decrease, though at a lower rate ( ∼ −0.01 decade−1) than that obtained from space-borne data. We suggest that the discrepancy between modelled and measured albedo trends can be explained by the absence in the model of processes associated with the presence of light-absorbing impurities. The negative trend in observed albedo is confined to the regions of the GrIS that undergo melting in summer, with the dry-snow zone showing no trend. The period 1981–1996 also showed no statistically significant trend over the whole GrIS. Analysis of MAR outputs indicates that the observed albedo decrease is attributable to the combined effects of increased near-surface air temperatures, which enhanced melt and promoted growth in snow grain size and the expansion of bare ice areas, and to trends in light-absorbing impurities (LAI) on the snow and ice surfaces. Neither aerosol models nor in situ and remote sensing observations indicate increasing trends in LAI in the atmosphere over Greenland. Similarly, an analysis of the number of fires and BC emissions from fires points to the absence of trends for such quantities. This suggests that the apparent increase of LAI in snow and ice might be related to the exposure of a "dark band" of dirty ice and to increased consolidation of LAI at the surface with melt, not to increased aerosol deposition. Albedo projections through to the end of the century under different warming scenarios consistently point to continued darkening, with albedo anomalies averaged over the whole ice sheet lower by 0.08 in 2100 than in 2000, driven solely by a warming climate. Future darkening is likely underestimated because of known underestimates in modelled melting (as seen in hindcasts) and because the model albedo scheme does not currently include the effects of LAI, which have a positive feedback on albedo decline through increased melting, grain growth, and darkening.
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LEHMER, Oumaima, Abderrazak ELABBADI et Abdlkrim EZAIDI. « Vers des epousailles economiques du tourisme, du developpement et de l’environnement ; A travers les paiements pour services environnementaux ». International Journal of Economic Studies and Management (IJESM) 1, no 1 (18 septembre 2021) : 36–44. http://dx.doi.org/10.52502/ijesm.v1i1.145.

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Après le coup d’envoi des chantiers de développement au Maroc, le tourisme est un secteur qui a été mis en exergue avec une certaine solennité. Il a été considéré comme étant l’un des pilotis des ressources économiques et la machine motrice du développement. En effet, le secteur a renouvelé ses stratégies managériales en définissant des objectifs très ambitieux qui permettent la consolidation et la mise en relief de différents types de tourisme, notamment le durable, le rural et le tourisme de nature. Ces nouveaux chantiers préconisés ont été pris en considération après les nouvelles envergures qu’a connues le monde, telles que la valorisation du patrimoine culturel, la protection du patrimoine naturel et de l’environnement, les nouvelles destinations rurales… (etc). De l’idée de faire fondre les barrières entre ces différentes considérations, de vouloir participer à la gestion touristique de notre pays et d’attirer l’attention vers les lieux naturels à attraits touristiques ; nous nous somme emportés par l’idée de loger le tout sous la même toiture et c’est là où nous sommes parvenus aux Paiements pour Services Environnementaux (PSE). Notre projet est la définition d’un fond de PSE permettant la préservation, la sauvegarde et la valorisation des sites naturels à caractère touristique, il verra jour à Tafraout/Ameln. Une région appartenant à la Réserve de Biosphère de l’Arganeraie (RBA), qui offre des ressources d’exception au niveau géographique et socioculturel ainsi que des potentialités naturelles, lui permettant de devenir une destination de tourisme durable et d’écotourisme. L’instauration d’un concept PSE dans cette région prendra la forme d’un financement de système de préservation, de sauvegarde et de promotion, qui aura pour buts de: consolider les efforts de gestion et de management déployés par les acteurs dans le sens de l’environnement, de la nature et du tourisme; d’allouer le financement nécessaire aux frais de gestion et de combler les insuffisances de financement de l’état au profit de la valorisation, la structuration et la préservation des sites naturels touristiques. Toutefois, ce projet fait remonter une panoplie d’interrogations ; Quel sera le montant de ce financement ? Pour quelle démarche de sauvegarde ? Qui en sera le bénéficiaire ? Est-ce que cette nouvelle méthode managériale sera efficiente ? Tant d’autres énigmes ont été résolues dans notre travail de recherche, cet article fera le tour des enquêtes, des études de terrain et des collaborations avec les parties prenantes qui nous ont permises de confectionner notre modèle PSE.
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Kristeva, Irena, et Clarissa Prado Marini. « O PAPEL DA TRADUÇÃO NA CONSTITUIÇÃO DA PROSA FUNDAMENTAL BÚLGARA ». Revista Graphos 21, no 1 (4 juillet 2019) : 276–93. http://dx.doi.org/10.22478/ufpb.1516-1536.2019v21n1.46550.

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Résumé :
Esse estudo propõe examinar a evolução da tradução na Bulgária com o objetivo de demonstrar que a literatura búlgara, como toda “jovem” literatura, nasceu da tradução. Baseando-se no conceito bermaniano da prosa fundamental, esse trabalho buscará ilustrar, através de exemplos, o papel decisivo que a tradução desempenhou ao longo das diferentes épocas dessa literatura. A apresentação das principais questões tradutórias revelará as duas características essenciais dessa atividade ao mesmo tempo fundadora e compensadora para provar que ela contribuiu para a constituição da identidade nacional, para a ampliação da cultura búlgara e para a consolidação de seu polissistema literário. A reflexão será articulada em três tempos. Primeiramente, ela analisará a relação entre tradição e tradução. Em seguida, ela retraçará o trajeto da Bulgária a partir do primeiro ensaio de tradução das Santas Escrituras por Cirilo e Metódio, o qual serviu de modelo às experiências de escrita posteriores, contribuindo para a formação da identidade linguística. Enfim, o estudo buscará ressaltar alguns fatos de destaque da história da tradução na Bulgária, que influenciaram a criação literária. Palavras-chave: Cultura. Polissistema literário. Prosa fundamental. Tradução. Tradição. LE RÔLE DE LA TRADUCTION DANS LA CONSTITUTION DE LA PROSE FONDAMENTALE BULGARE Résumé : Cette étude se propose d’examiner l’évolution de la traduction en Bulgarie dans l’objectif de démontrer que la littérature bulgare, comme toute « jeune » littérature, est née de la traduction. En s’appuyant sur le concept bermanien de prose fondamentale, elle cherchera à illustrer, à travers des exemples, le rôle décisif que la traduction a joué au cours des différents âges de cette littérature. L’esquisse des enjeux majeurs traductionnels tâchera de révéler les deux caractéristiques essentielles de cette activité à la fois fondatrice et compensatrice pour prouver qu’elle a contribué à la constitution de l’identité nationale, à l’épanouissement de la culture bulgare et à la consolidation de son polysystème littéraire. La réflexion s’articulera en trois temps. D’abord, elle interrogera le rapport entre la tradition et la traduction. Ensuite, elle retracera le cheminement propre à la Bulgarie à partir du premier essai de traduction des Saintes Ecritures par Cyrille et Méthode, lequel, en contribuant à la formation de l’identité linguistique, a servi de modèle aux expériences d’écriture ultérieures. Enfin, elle cherchera à mettre en valeur quelques faits saillants de l’histoire de la traduction en Bulgarie, qui ont influencé la création littéraire. Mots-clés : Culture. Polysystème littéraire. Prose fondamentale. Traduction. Tradition. THE ROLE OF TRANSLATION IN THE CONSTITUTION OF BULGARIAN FUNDAMENTAL PROSE Abstract: This study aims to examine the evolution of translation in Bulgaria in order to demonstrate that Bulgarian literature, as every « young » literature, was born in the translational act. Based on the Berman’s concept of fundamental prose, it will seek to illustrate, through examples, the decisive role that translation played in the stages of this literature. The outline of the major translational issues will try to reveal the two essential characteristics of this founder and compensatory activity, and prove that the translation has contributed to the constitution of national identity, the development of Bulgarian culture and the consolidation of his literary polysystem. The reflection will be structured in three parts. Firstly, it will examine the relationship between tradition and translation. Secondly, it will draw the Bulgarian translational motion that began with the translation of the Holy Scriptures by Cyril and Methodius, which served as a model for subsequent writing experiences and contributed to the formation of national identity and language. Finally, it will seek to emphasize some of the highlights of the Bulgarian history of translation and their influences on literary creation. Keywords: Culture. Literary polysystem. Fundamental prose. Translation. Tradition.
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CHIRA, Rodica-Gabriela. « Sophie Hébert-Loizelet and Élise Ouvrard. (Eds.) Les carnets aujourd’hui. Outils d’apprentissage et objets de recherche. Presses universitaires de Caen, 2019. Pp. 212. ISBN 979-2-84133-935-8 ». Journal of Linguistic and Intercultural Education 13 (1 décembre 2020) : 195–200. http://dx.doi.org/10.29302/jolie.2020.13.12.

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Résumé :
l s’agit d’un volume paru comme résultat de l’initiative d’Anne-Laure Le Guern, Jean-François Thémines et Serge Martin, initiative qui, depuis 2013, a généré des manifestations scientifiques, des journées d’études organisées autour des carnets de l’IUFM, devenu ESPE et actuellement l’INSPE de Caen. Les carnets édités par la suite sont devenus un espace de réflexion, et un outil d’enseignement-apprentissage, un espace de recherche. Qu’est-ce qu’un carnet en didactique ? Les trois axes de recherche du volume Les carnets aujourd’hui… l’expliquent, avec de exemples des pratiques en classe ou dans le cadre d’autres types d’activités à dominante didactique. Un carnet peut être un objet en papier de dimensions et textures diversifiées, utilisé en différentes manières afin de susciter l’intérêt et la curiosité de l’apprenant. Parmi ses possibilités d’utilisation en classe : au lycée, qu’il s’agisse du lycée de culture générale ou du lycée professionnel, pour créer des liens entre littérature et écriture (« Lecture littéraire, écriture créative », avec des articles appartenant à Anne Schneider, Stéphanie Lemarchand et Yves Renaud) ; en maternelle et à l’école primaire (« Pratiques du carnet à l’école primaire », les articles liés à ce sujet appartenant à Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, Dominique Briand, Marie-Laure Guégan, Élise Ouvrard ; le carnet peut également passer du format papier à des adaptations modernes comme le téléphone mobile, le blog... (« D’une approche anthropologique à une approche culturelle », des recherches en ce sens venant de la part d’Élisabeth Schneider, Magali Jeannin, Corinne Le Bars). Sophie Hébert-Loizelet et Élise Ouvrard, ouvrent le volume avec le texte intitulé « Le carnet, une matérialité foisonnante et insaisissable », où elles partent de l’aspect physique d’un carnet vers ses contenus, tout en soulignant que, « depuis une quarantaine d’années » seulement, des spécialistes en critique génétique, des théoriciens des genres littéraires et des universitaires lui accordent l’importance méritée, dans la tentative de « répondre à cette simple question "qu’est-ce qu’un carnet" », parvenant ainsi à en démultiplier « les pistes intellectuelles, théoriques autant que pratiques » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 9). La diversité des carnets détermine les auteures à souligner, et à juste titre, que le carnet « incarne matériellement et pratiquement une certaine forme de liberté, n’ayant à priori aucune contrainte à respecter et pouvant dès lors recevoir n’importe quelle trace », permettant ainsi « à son détenteur, de manière souvent impromptue, indirecte […], de se découvrir, par tâtonnements, par jaillissements » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 10). Le premier contact avec un carnet étant d’ordre esthétique, on comprend bien la « magie » qu’il peut exercer sur l’élève, l’invitant ainsi, en quelque sorte, à sortir de la salle de cours, à se sentir plus libre. Le carnet est en même temps un bon aide-mémoire. Ses dimensions invitent à synthétiser la pensée, à la relecture, une « relecture à court terme » et une « relecture à long terme » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 15), toutes les deux enrichissantes. Le carnet devient effectivement outil d’apprentissage et objet de recherche. Les contributions présentes dans ce livre, soulignent les auteures par la suite, représentent des regards croisés (du 23 mars 2016) sur « l’objet carnet, en proposant des recherches académiques, anthropologiques ou didactiques mais également des comptes rendus d’expériences sur le terrain » dans le but de « prendre en considération l’utilisation des carnets dans leur grande hétérogénéité de la maternelle à l’université pour rendre compte des voyages, mais aussi de lectures et d’apprentissage dans les disciplines aussi variées que le français, l’histoire, les arts visuels, ou les arts plastiques, et ce dans différents milieux institutionnels » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 17). Prenons le premier axe de recherche mentionné plus haut, celui de la lecture littéraire et de l’écriture créative. Se penchant sur d’autorité de différents spécialistes dans le domaine, tels Pierre Bayard et Nathalie Brillant-Rannou, les deux premiers textes de cet axe insistent sur la modalité d’intégrer « l’activité du lecteur et son rapport à la littérature » par le carnet de lecture dans le cadre de la didactique de la littérature. Le troisième texte représente une exploitation du carnet artistique qui « favorise un meilleur rapport à l’écriture » et modifie la relation que les élèves de 15 à 17 ans du canton Vaud de Suisse ont avec le monde (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Nous avons retenu de l’article d’Anne Schneider, l’exploitation de la notion de bibliothèque intérieure, telle qu’elle est vue par Pierre Bayard, bibliothèque incluant « nos livres secrets » en relation avec ceux des autres, les livres qui nous « fabriquent » (Schneider 2019 : 36). Ces livres figurent dans les carnets personnels, avec une succession de titres lus ou à lire, commentaires, dessins, jugements. Pour ce qui est de l’expérience en lycée professionnel (l’article de Stéphanie Lemarchand), on souligne l’attention accordée au « sujet lecteur » par le biais du carnet de lecture, plus exactement la réalisation d’une réflexion personnelle et les possibilités d’exprimer cette réflexion personnelle. Ici encore, il faut signaler la notion d’« autolecture » introduite par Nathalie Brillant-Rannou, l’enseignant se proposant de participer au même processus que ses élèves. En ce sens, la démarche auprès des élèves d’une école professionnelle, moins forts en français et en lecture, s’avère particulièrement intéressante. On leur demande d’écrire des contes que leurs collègues commentent, ou de commenter un film à l’aide du carnet de lecture qui devient carnet dialogique, non pas occasion du jugement de l’autre, mais d’observer et de retenir, devenant ainsi « un embrayeur du cours » (Lemarchand 2019 : 45). Le passage aux textes littéraires – des contes simples aux contes plus compliqués et des films de science-fiction aux livres de science-fiction – devient normal et incitant, permettant petit à petit le passage vers la poésie. L’utilisation du carnet dialogique détermine les élèves à devenir conscients de l’importance de leur point de vue, ce qui fait que ceux-ci commencent à devenir conscients d’eux-mêmes et à choisir des méthodes personnelles pour améliorer leur niveau de compétences, la démarche de l’enseignant devenant elle aussi de plus en plus complexe. Le premier article, du deuxième axe, celui visant les pratiques du carnet à l’école primaire, article signé par Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, présente le résultat d’une recherche qui « s’appuie sur les liens entre échanges oraux et trace écrite, mais aussi sur la dimension retouchable, ajustable de l’objet carnet réunissant dessins, photographies et dictée, afin d’initier les élèves à l’écrit » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Pour ce qui est de l’enseignement de l’histoire à des élèves du cycle 3, avec une pensée critique en construction et une difficulté de comprendre un vocabulaire plus compliqué et les langages spécialisés, Dominique Briand propose le carnet Renefer, un choix parfait à son avis, vu que « l’artiste qui réalise les estampes sur le conflit [de la Grande Guerre] s’adresse à une enfant [de huit ans], sa fille » (Briand 2019 : 97), appelée par Renefer lui-même « Belle Petite Monde ». Un autre aspect important est lié au message transmis par l’image envisagée dans cette perspective. Il s’agit en effet de filtrer l’information en sorte que la violence et la souffrance soient perçues à des degrés émotionnels différents, pour laisser à l’élève la possibilité de débats, de réflexions. Les textes qui accompagnent les images du carnet Renefer, succincts mais suggestifs, s’adaptent également au niveau d’âge et implicitement de compréhension. Les élèves sont sensibilisés, invités à voir le côté humain, le brin de vie et d’espoir qui peuvent se cacher derrière une situation réaliste. Le carnet Renefer didactisé amène les élèves « à apprendre l’histoire dans une démarche active et clairement pluridisciplinaire qui laisse une place importante à l’histoire des arts » (Briand 2019 : 105). Le carnet d’artiste comme instrument didactique, plus exactement celui de Miquel Barceló qui a séjourné en Afrique et dont les carnets d’artiste témoignent de ses voyages et de l’utilisation des moyens locaux pour peindre ou même pour faire sécher les peintures est proposé par Marie-Laure Guégan. En passant par des crayons aquarelles, Miquel Barceló va ajouter du relief dans les pages peintes de ses carnets (« papiers d’emballage, billets de banque [par leur graphisme ils peuvent devenir le motif textile d’une robe de femme, par exemple], paquets de cigarettes, boîtes de médicaments » qui sont collés ou bien collés et arrachés par la suite). Pour réaliser des nuances différentes ou une autre texture, il y rajoute des « débris de tabac ou de fibre végétale agrégés de la terre, du sable ou de pigments » (Guégan 2019 : 117). Il est aidé par l’observation profonde de la nature, des changements perpétuels, du mélange des matières qui se développent, se modifient le long des années. Ainsi, il intègre dans ses peintures « le temps long (des civilisations), le temps moyen (à l’aune d’une période politique), le temps court (à la dimension de l’individu) » (Guégan 2019 : 121), aussi bien que l’espace, la lumière, l’ombre, les matières, le corps, l’inventivité. Toutes ces qualités recommandent déjà l’auteur pour l’exploitation didactique dans le primaire, il y vient avec un modèle d’intégration de l’enfant dans le monde. L’article de Marie-Laure Guégan parle de l’intégration du travail sur les carnets de l’artiste dans la réalisation de la couverture d’un carnet de voyage par les élèves du cycle 3 en CM2, (cycle de consolidation). D’où la nécessité d’introduire la peinture ou les carnets d’artistes « non comme modèles à imiter, mais comme objets de contemplation et de réflexion » (Guégan 2019 : 128). Dans l’article suivant, Élise Ouvrard parle d’un type de carnet qui permet l’exploitation des pratiques interdisciplinaires à l’école primaire, domaine moins approfondi dans le cadre de ces pratiques ; le but spécifique est celui de la « construction de la compétence interculturelle » qui « s’inscrit plus largement dans l’esprit d’une approche d’enseignement-apprentissage par compétences » (Ouvrard 2019 : 132). L’accent mis sur la compétence est perçu par Guy de Boterf, cité par Élise Ouvrard, comme « manifestation dans l’interprétation », à savoir la possibilité de « construire sa propre réponse pertinente, sa propre façon d’agir » (Cf. Ouvrard 2019 : 132 cité de Le Boterf 2001 :40) dans un processus qui vise la création de liens entre les éléments assimilés (ressources, activités et résultats pour une tâche donnée). Le professeur devient dans ce contexte, la personne qui traduit des contenus en actions qui servent « à mettre en œuvre, à sélectionner des tâches de difficulté croissante qui permettront aux élèves de gagner progressivement une maîtrise des compétences » (Ouvrard 2019 : 133). Cette perspective fait du carnet « un outil permettant de tisser des liens entre la culture scolaire et les expériences hors de la classe, mais aussi de décloisonner des apprentissages, de s’éloigner de l’approche par contenus-matière » (Ouvrard 2019 : 133). C’est un cadre d’analyse qui intègre la perspective didactique du français aussi bien que l’anthropologie de l’écriture. L’activité pratique consiste dans le travail sur des carnets de voyage avec des élèves en CM1 et CM2, venant de deux écoles différentes et qui préparent et effectuent un voyage en Angleterre. Les étapes du parcours visent : - entretiens individuels pré- et post-expérimentation des quatre enseignants concernés ; - fiche de préparation des séances autour du carnet ; - questionnaire pré- et post-expérimentation soumis aux élèves ; - entretiens collectifs post-expérimentation des élèves ; - photographies des carnets à mi-parcours de l’expérimentation et à la fin du parcours. L’analyse des documents a prouvé que les élèves ont réagi de manière positive. Ils ont apprécié le carnet comme plus valeureux que le cahier. Le premier permet un rapport plus complexe avec le milieu social, avec la famille, avec la famille d’accueil dans le cadre du voyage, même des visioconférences avec la famille. À partir des carnets de voyage on peut initier le principe des carnets de l’amitié qui permet au carnet d’un élève de circuler dans un petit groupe et s’enrichir des ajouts des autres collègues. On peut avoir également l’occasion de découvrir des talents des élèves, de mieux les connaître, de mettre l’accent sur leur autonomie. Différentes disciplines peuvent s’y intégrer : le français, l’anglais, l’histoire, les mathématiques, la géographie, la musique, les arts. Important s’avère le décloisonnement des disciplines par le choix de créneaux distincts pour l’utilisation-exploitation des carnets de voyage. Le dernier groupement d’articles, axé sur le passage d’une approche anthropologique à une approche culturelle, tente d’envisager un avenir pour le carnet. En tant que spécialiste des pratiques scripturales adolescentes, partant de la théorie de Roger T. Pédauque pour le document, Elisabeth Schneider se concentre dans son article sur le téléphone mobile par ce qu’on appelle « polytopie scripturale qui caractérise l’interaction des processus d’écriture, des activités et des déplacements avec le téléphone mobile » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), celui-ci s’encadrant du point de vue épistémologique, dans les catégories « signe », « forme » et « médium », tridimensionnalité qui permet de « comprendre les enjeux actuels concernant l’auctorialité, la structure du document, par exemple, mais aussi d’en revisiter l’histoire » (Schneider 2019 : 164). L’importance du blog pédagogique comme carnet médiatique multimodal, résultat du travail avec des étudiants sous contrat Erasmus ou type Erasmus venus à l’ESPE de Caen pour mettre en lumière l’expérience interculturelle, est démontrée par Magali Jeannin. Son article prend comme point d’encrage les notions d’« hypermobilité » pour les individus avec une identité « hypermoderne », en pleine « mouvance » et « liquidité » (Jeannin 2019 : 169), qui, des fois, dans le cas des étudiants, pourrait se concrétiser en « expérience interculturelle » et « tourisme universitaire ». L’intérêt de l’auteure va vers l’interrogation, « les enjeux et les moyens d’une didactique de l’implication du sujet en contexte interculturel » par un « blog pédagogique des étudiants étrangers » lié au cours sur les compétences interculturelles. Ainsi, parmi les enjeux du « blog pédagogique des étudiants à l’étranger » comme carnet multimodal comptent : donner à l’expérience culturelle la valeur subjective qui évite la réification du sujet en investissant « la langue et la culture cibles comme des faits et pratiques sociaux (inter)subjectifs » (Jeannin 2019 : 171) et même transsubjectifs d’après le modèle du blog libre ; le blog-carnet devient un espace de rencontre entre carnet de voyage et carnet de lecture, carnet d’expérience, carnet d’ethnographie (avec un mélange entre langue cible et langue source) ; il s’inscrit « dans une tradition de l’écriture de l’expérience en classe de FLE » (Jeannin 2019 : 173). Les écrits en grande mesure programmés du blog pédagogique sont ensuite exploités ; ils répondent en même temps « à des besoins personnels » et à des « fins universitaires » (Jeannin 2019 : 174). Par ce procédé, le réel est pris comme un processus non pas comme une simple représentation. Toujours avec une visée interculturelle, le dernier article de cette série fait référence à l’Institut régional du travail social Normandie-Caen, dont le but est de former « les futurs travailleurs sociaux » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), par une recherche franco-québécoise qui concerne l’implication des mobilités internationales pour études. Ce volume représente un outil particulièrement important en didactique, un outil que je recommande chaleureusement en égale mesure aux enseignants et aux chercheurs spécialisés. Si je me suis arrêtée sur quelques articles, c’est parce qu’il m’a semblé important d’insister sur des côtés qui sont moins exploités par les enseignants roumains et qui mériteraient de l’être.
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Lavelle, Sylvain, Gilles Hériard Dubreuil, Serge Gadbois, Claire Mays et Thierry Schneider. « Démocratie constructive et gouvernance de la technique ». Revue Gouvernance 7, no 2 (8 février 2017). http://dx.doi.org/10.7202/1038920ar.

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Il existe au sein des théories et des pratiques de la gouvernance démocratique une tendance dominante qui trouve son origine dans la pensée dialogique contemporaine, celle de Habermas en particulier, et dans une moindre mesure, celle de Latour et Callon. Les modèles dialogiques se distinguent par le privilège qu’ils accordent à des degrés divers à la discussion et à l’entente, au risque de favoriser les dispositifs institutionnels de démocratie délibérative et participative, tels que le débat public ou la conférence de citoyen. Le modèle de la démocratie constructive apparaît en comparaison comme une voie alternative qui permet de combler certaines lacunes des modèles dialogiques. Le modèle de la démocratie constructive peut s’appliquer au sein de la gouvernance de la technique dans les secteurs où la tendance dialogique est manifeste et où elle tend à conforter une forme de « technocratie éclairée ». Le dispositif du projet européen Cowam-in-Practice (CIP) propose une expérimentation inspirée par la démocratie constructive dans la gestion des déchets radioactifs, issus pour l’essentiel de l’exploitation des centrales nucléaires. La voie de la démocratie constructive mise à l’épreuve dans ce processus technique et social complexe vise une transformation du système de relations entre acteurs ainsi qu’une consolidation de l’autonomie tant heuristique que stratégique de la société civile.
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« Tiers-mondisme et anti-tiers-mondisme. Table ronde ». Débat, no 18 (15 décembre 2015) : 175–85. http://dx.doi.org/10.7202/1034277ar.

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Alors que se redéfinissent les rapports de dépendance entre pays développés et pays du Tiers-monde, certains intervenants et penseurs occidentaux remettent en question l’idéologie tiers-mondiste et les modèles d’action qu’elle préconise. Si le débat semble engagé, au départ, entre les tenants de positions antinomiques, il ne s’inscrit pas moins dans une histoire qui est avant tout celle de la colonisation. En se référant à cette histoire, les participants à la table ronde apportent une série de nuances et de précisions pour y voir plus clair. Plusieurs dimensions sont interreliées. La crise économique mondiale, la consolidation de l’impérialisme, les luttes de libération nationale, de même que l’équilibre des rapports Nord-Sud sont au coeur de ce débat. Toutefois, les revendications des pays du Tiers-monde et les valeurs émancipatoires qui les portent apparaissent toujours légitimes.
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Nguijoi, Gabriel Cyrille. « Gouvernance identitaire et défis sécuritaires au Cameroun ». Adilaaku. Droit, politique et société en Afrique, 15 octobre 2019. http://dx.doi.org/10.46711/adilaaku.2019.1.1.6.

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La montée en puissance des clivages identitaires est au centre des dynamiques et contradictions qui structurent la société camerounaise depuis plusieurs décennies, forgeant ainsi progressivement une rhétorique politico-sociale et sécuritaire plus ou moins consensuelle autour de l’insécurité. Ces clivages sont de plus en plus marqués par des fratricides à forte dominante ethnocentrée, voire ethnoconfessionnelle. La question sécuritaire s’impose donc comme une nouvelle priorité de l’action publique sur le changement immédiat du Cameroun d’une part et, d’autre part, comme mécanique de gestion politico-institutionnelle et « socio-stratégique » à l’aune du conflit lié à Boko-Haram et de la question anglophone. Les mouvements identitaires autour de ces deux spectres font désormais l’objet d’un regard attentif, bien que contrasté dans ses formes d’expression. Toutefois, ces mouvements participent curieusement d’une même impulsion réactionnaire quant à leur prise en charge prioritaire, de sorte qu’un ensemble de règles soit élaboré, mis en œuvre et contrôlé. Il en résulte alors une gouvernance des identités par le biais de la consolidation d’une conception communautariste, voire « communaucratique » du politique dans un contexte de brouillage historique et de nonchalance de l’idéologie nationaliste. Ce travail souligne la manière dont les réponses aux clivages identitaires ont été mobilisées. Pour ce faire, il a recours à la sociohistoire et à la sociologie critique, tout en mobilisant le constructivisme pour présenter subtilement la construction du modèle de gouvernance au Cameroun.
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Santos, Mario Alberto. « Espaço, geograficidades e ação política comunitária na Resex Marinha de Canavieiras-BA ». GeoTextos 14, no 1 (15 juillet 2018). http://dx.doi.org/10.9771/geo.v14i1.25020.

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A criação da Resex Marinha de Canavieiras-BA em 2006 foi resultado das mobilizações de pescadores e marisqueiras artesanais, com o apoio de instituições da sociedade civil e também de órgãos do Governo Federal. Como obra da ação política e dos saberes, a criação da Resex desencadeou outros processos de transformações sociais e políticas positivas. O fortalecimento comunitário e a construção da coesão na organização do tecido social se destacam. Esse amadurecimento e a criação de um corpo político fizeram surgir também questionamentos do modelo de cogestão do SNUC e do comportamento do ICMBio em relação às suas corresponsabilidades na gestão da unidade. Deste modo, há um debate colocado. A questão da autonomia das comunidades tradicionais na gestão territorial tem entre os beneficiários da Resex em Canavieiras o desejo de uma ressignificação profunda, o que criou um retorno às reinvindicações presentes entre as comunidades tradicionais antes do SNUC. Os papeis da ação política e da educação são essenciais para as alterações necessárias no funcionamento do ICMBio e no comportamento de seus analistas. É fundamental o Estado brasileiro admitir o sentido de Ser e suas geograficidades para pensar sua colaboração na gestão das Resex. Resumé ESPACE, GÉOGRAPHICITÉS E ACTION POLITIQUE COMMUNAUTAIRE DANS LA RÉSERVE EXTRATIVISTE MARINE DE CANAVIEIRAS-BA La création de la réserve de collecte (réserve extrativiste ou resex en abrégé) marine de Canavieiras-BA en 2006 fut le résultat des mobilisations de pêcheurs artisanaux et de collecteuses de mollusques et crustacés, avec l’appui d’institutions de la société civile et d’organismes du gouvernement fédéral. En tant qu’oeuvre d’action politique et de savoirs, la création de la resex déclencha d’autres processos de transformations sociales et politiques positives. La consolidation communautaire et la création de la cohésion dans l’organisation du tissu social se distinguent. Ce mûrissement et la créatin d’un corps politique firent surgir aussi des remises en question du modèle de co-gestion et du comportement de l’organisme environnemental, ICMBio, eu égard à ses co-responsabilités dans la gestion de l’aire protégée. Ainsi, il existe un débat ouvert. La question de l’autonomie des communautés traditionnelles dans la gestion territoriale se pose pour les bénéficiaires de la resex à Canavieiras tel le désir d’une profonde ressignification, ce qui cria un retour aux revendications présentes parmi les communautés traditionnelles avant l’adoption du Système National d’Unités de Conservation (SNUC). Les rôles de l’action politique et de l’éducation sont essentiels pour les altérations nécessaires dans le fonctionnement de l’ICMBio et dans le comportements de ses analystes environnementaux. Il est fondamental que l’Etat brésilien admette le sens de l’Etre et ses géographicités pour penser sa collaboration dans la gestion des resex.
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De Redacción, Consejo. « ¡Europa!, a pesar de todo. Una estrategia realista ». Revista de Fomento Social, 30 juin 2017, 139–56. http://dx.doi.org/10.32418/rfs.2017.286.1421.

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L Europe résiste malgré tout. Malgré le fait que dans un passé non lointain deux référendums, qui avaient eu lieu en France ainsi qu aux défis de la nouvelle réalité mondiale et à l hégémonie émergente de certaines grandes puissances. L événement marquant du «brexit» a provoqué une prise de conscience des Européens. Ce qui en reste est l image d une Union Européenne remplie d aspects négatifs: déficit démocratique structurel, bureaucratie hautaine, institutions bloquées, processus complexes de prise de décisions et une vague de populismes de différents bords qui ne cherchent que la destruction du système de l Union Européenne. Pour les critiques et les plus apocalyptiques, L Europe serait, d un point de vue géostratégique, un net perdant de «l hyper mondialisation », puisque l axe franco allemand ne marche plus depuis longtemps. Cela, ajouté à son manque de démocratie et de transparence et à son incapacité à faire face et aux Pays Bas, avaient servi à bloquer le processus de ratification du projet de la Constitution Européenne, celui ci a été postérieurement repris dans le Traité de Lisbonne, dans lequel sont présents les aspects les plus essentiels du projet constitutionnel ayant échoué. Les «apocalyptiques» croient que le «brexit» est le prélude d une très prochaine disparition de l UE, incapable de faire face à la crise économique et à ses conséquences sociales, à la catastrophe humanitaire des réfugiés syriens, pourrait nous faire nous demander si la construction européenne sera capable de s en sortir avec l imagination dont elle a fait preuve après les successives et périodiques crises qu elle a vécues. Après la description de quelques éléments de la crise actuelle de l UE, l éditorial pose la question suivante : les valeurs fondatrices de l Union Européenne ont elles changé ? Notre éditorial s inscrit dans la réflexion de cette revue sur l Europe, commencée il y a quelques années (les titres des éditoriaux se trouvent dans le tableau récapitulatif final). Il y a cinq ans nous sommes prononcés sur la construction européenne, en faveur de la consolidation, le développement et l approfondissement du système constitutionnel européen d Économie sociale de marché.Nous avons alors voulu promouvoir la resocialisation du projet européen avec de nouvelles énergies, avec une nouvelle clarté et une nouvelle passion tournée vers l Europe. Pour sortir de l impasse actuelle, L UE doit se libérer de cet unique modèle de capitalisme néolibéral qui est précisément à l origine de la crise actuelle. Après l introduction, nous abordons les institutions européennes et leurs résultats, ainsi que ceux produits par les politiques agraires et de cohésion régionale, souvent ignorées ou réduites au silence. Bien sûr, nous n oublions pas les aspects les plus problématiques ou négatifs, plus particulièrement la réponse insuffisante de l Europe face à la grave crise humanitaire syrienne, qui nous remet en cause face au monde et face à nous mêmes. Si la capacité de réponse des gouvernements des grandes puissances face aux grandes crises est aussi limitée, comme nous pouvons le remarquer actuellement, l UE n en est pas une exception. Cependant, dans la quatrième partie, nous présentons les défis auxquels l Europe doit faire face, avec quelques références aux politiques espagnoles développées à partir de l acquis ommunautaire.Dans la cinquième partie et dans la conclusion, nous affirmons que l UE est une réalité institutionnelle pleinement consolidée depuis longtemps, un système d économie sociale de marché hautement compétitif et solidaire et qui est capable de s insérer dans un système de gouvernance démocratique dans un monde hyper mondialisé. L Europe peut conjuguer une mondialisation modérée, une démocratie comme système et le maintien des États. Voici notre conviction : L UE est face à une stratégie réaliste possible et doit miser pleinement sur elle. C est pour cela que nous pouvons dire, malgré tout, L Europe!
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Cortado, Thomas Jacques. « Maison ». Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.131.

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Résumé :
Le champ sémantique de la maison imprègne nos perceptions individuelles et collectives du monde comme peu d’autres. Il suffit de songer à la distinction très marquée entre house et home en anglais, si difficile à retranscrire dans nos langues latines, ou encore aux usages politiques de l’expression « chez nous » en français. Ce champ renvoie à des lieux souvent riches d’affects, de mémoires et de désirs, qui nous définissent en propre et orientent nos perceptions du temps et de l’espace. Ils font d’ailleurs la matière des poètes, peintres et autres artistes. À cet égard, lorsque nous perdons notre maison, nous ne nous retrouvons pas seulement privés d’un bien utile et échangeable, d’un « logement », nous voyons aussi s’effacer une partie de nous-mêmes et le centre à partir duquel s’organise notre existence quotidienne. En dépit de sa densité, les anthropologues ont d’abord rabattu le thème de la maison sur ceux de la famille et de la culture matérielle. Pour Lewis H. Morgan, la forme de l’espace domestique ne fait qu’épouser un certain type d’organisation familiale; elle en est, pour ainsi dire, le révélateur (1877). À la « hutte » des « sauvages » correspond donc la famille consanguine, qui autorise le mariage entre cousins, alors qu’à la « maison commune » des « barbares » correspond la famille patriarcale, autoritaire et polygame. Les « maisons unifamiliales » de l’Occident contemporain renvoient à la famille nucléaire, fondement de la « civilisation ». Quant aux anthropologues davantage intéressés par l’architecture et les artefacts domestiques, leurs analyses consistent souvent à expliquer leur genèse en accord avec une vision évolutionniste du progrès technique ou par des facteurs géographiques. On aurait pu s’attendre à ce que l’invention de l’ethnographie par Bronislaw Malinowski ouvre de nouvelles perspectives. Avec elle, c’est en effet un certain rapport à la maison qui se met à définir le métier d’anthropologue, celui-là même qu’exemplifie la célèbre représentation de ce dernier sous sa tente, immortalisée dans la première planche photographique des Argonautes du Pacifique occidental. Pour autant, la maison reste un objet secondaire par rapport à l’organisation de la vie familiale, le vrai principe de la société. Elle est avant tout le lieu où le couple choisit de résider après le mariage et ce choix se plie à certaines « règles », dont on peut assez facilement faire l’inventaire, grâce aux liens de filiation entre les membres du couple et les autres résidents (Murdock 1949). On parlera, par exemple, de résidence « matrilocale » quand le couple emménage chez les parents de l’épouse, « patrilocale » dans le cas inverse. Quant aux sociétés occidentales, où le couple forme habituellement un nouveau ménage, on parlera de résidence « néolocale ». La critique de ces règles permet, dans les années 1950 et 1960, d’étendre la réflexion sur la maison. Face aux difficultés concrètes que pose leur identification, Ward Goodenough suggère d’abandonner les taxinomies qui « n’existent que dans la tête des anthropologues » et de « déterminer quels sont, de fait, les choix résidentiels que les membres de la société étudiée peuvent faire au sein de leur milieu socioculturel particulier » (1956 : 29). Autrement dit, plutôt que de partir d’un inventaire théorique, il faut commencer par l’étude des catégories natives impliquées dans les choix résidentiels. La seconde critique est de Meyer Fortes, qui formule le concept de « groupe domestique », « unité qui contrôle et assure l’entretien de la maison (householding and housekeeping unit), organisée de façon à offrir à ses membres les ressources matérielles et culturelles nécessaires à leur conservation et à leur éducation » (1962 : 8). Le groupe domestique, à l’instar des organismes vivants, connaît un « cycle de développement ». En Europe du sud, par exemple, les enfants quittent le domicile parental lorsqu’ils se marient, mais y reviennent en cas de rupture conjugale ou de chômage prolongé ; âgés, les parents souvent cherchent à habiter près de leurs enfants. En conséquence, « les modèles de résidence sont la cristallisation, à un moment donné, d’un processus de développement » (Fortes 1962 : 5), et non l’application statique de règles abstraites. La maison n’est donc pas seulement le lieu où réside la famille, elle est nécessaire à l’accomplissement de tâches indispensables à la reproduction physique et morale des individus, telles que manger, dormir ou assurer l’éducation des nouvelles générations (Bender 1967). Cette conception du groupe domestique rejoint celle qu’avait formulée Frédéric Le Play un siècle auparavant : pour l’ingénieur français, il fallait placer la maison au centre de l’organisation familiale, par la défense de l’autorité paternelle et la transmission de la propriété à un héritier unique, de façon à garantir la stabilité de l’ordre social (1864). Elle exerce de fait une influence considérable sur les historiens de la famille, en particulier ceux du Cambridge Group for the History of Population and Social Structure, dirigé par Peter Laslett (1972), et sur les anthropologues (Netting, Wilk & Arnould 1984), notamment les marxistes (Sahlins 1976). En Amérique latine, de nombreuses enquêtes menées dans les années 1960 et 1970 mettent en évidence l’importance des réseaux d’entraide, attirant ainsi l’attention sur le rôle essentiel du voisinage (Lewis 1959, Lomnitz 1975). La recherche féministe explore quant à elle le caractère genré de la répartition des tâches au sein du groupe domestique, que recoupe souvent la distinction entre le public et le privé : à la « maîtresse de maison » en charge des tâches ménagères s’oppose le « chef de famille » qui apporte le pain quotidien (Yanagisako 1979). Un tel découpage contribue à invisibiliser le travail féminin (di Leonardo 1987). On remarquera néanmoins que la théorie du groupe domestique pense la maison à partir de fonctions établies par avance : ce sont elles qui orientent l’intérêt des anthropologues, plus que la maison en elle-même. C’est à Claude Lévi-Strauss que l’on doit la tentative la plus systématique de penser la maison comme un principe producteur de la société (1984 ; 2004). Celui-ci prend pour point de départ l’organisation sociale de l’aristocratie kwakiutl (Amérique du Nord), telle qu’elle avait été étudiée par Franz Boas : parce qu’elle présentait des traits à la fois matrilinéaires et patrilinéaires, parce qu’elle ne respectait pas toujours le principe d’exogamie, celle-ci défiait les théories classiques de la parenté. Lévi-Strauss propose de résoudre le problème en substituant le groupe d’unifiliation, tenu pour être au fondement des sociétés dites traditionnelles, par celui de « maison », au sens où l’on parlait de « maison noble » au Moyen Âge. La maison désigne ainsi une « personne morale détentrice d’un domaine, qui se perpétue par transmission de son nom, de sa fortune et de ses titres en ligne réelle ou fictive » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Plus que les règles de parenté, ce sont les « rapports de pouvoir » entre ces « personnes morales » qui déterminent les formes du mariage et de la filiation : celles-ci peuvent donc varier en accord avec les équilibres politiques. Lévi-Strauss va ensuite généraliser son analyse à un vaste ensemble de sociétés apparemment cognatiques, qu’il baptise « sociétés à maison ». Celles-ci se situeraient dans une phase intermédiaire de l’évolution historique, « dans un état de la structure où les intérêts politiques et économiques tend[ent] à envahir le champ social » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Très discuté par les spécialistes des sociétés concernées, ce modèle a eu la grande vertu de libérer l’imagination des anthropologues. Critiquant son évolutionnisme sous-jacent, Janet Carsten et Stephen Hugh-Jones (1995) proposent toutefois d’approfondir la démarche de Lévi-Strauss, en considérant la maison comme un véritable « fait social total ». L’architecture, par exemple, ne relève pas que d’une anthropologie des techniques : celle de la maison kabyle, analysée par Pierre Bourdieu, met en évidence un « microcosme organisé selon les mêmes oppositions et mêmes homologies qui ordonnent tout l’univers » (1972 : 71), un parallélisme que l’on retrouve dans de nombreux autres contextes socioculturels (Hamberger 2010). Fondamentalement, la maison relève d’une anthropologie du corps. Dans son enquête sur la parenté en Malaisie, Carsten souligne le rôle joué par la cuisine ou le foyer, en permettant la circulation des substances qui assurent la production et la reproduction des corps (alimentation, lait maternel, sang) et leur mise en relation, ce que Carsten appelle la « relationalité » (relatedness) (1995). Fait dynamique plutôt que statique, la maison nous met directement au contact des processus qui forment et reforment nos relations et notre personne : son étude permet donc de dépasser la critique culturaliste des travaux sur la parenté; elle nous montre la parenté en train de se faire. Il convient aussi de ne pas réduire la maison à ses murs : celle-ci le plus souvent existe au sein d’un réseau. Les enquêtes menées par Émile Lebris et ses collègues sur l’organisation de l’espace dans les villes d’Afrique francophone proposent ainsi le concept de « système résidentiel » pour désigner « un ensemble articulé de lieux de résidences (unités d’habitation) des membres d’une famille étendue ou élargie » (Le Bris 1985 : 25). Ils distinguent notamment entre les systèmes « centripètes », « de concentration en un même lieu d’un segment de lignage, d’une famille élargie ou composée » et les systèmes « centrifuges », de « segmentation d’un groupe familial dont les fragments s’installent en plusieurs unités résidentielles plus ou moins proches les unes des autres, mais qui tissent entre elles des liens étroits » (Le Bris 1985 : 25). Examinant les projets et réseaux que mobilise la construction d’une maison dans les quartiers noirs de la Bahia au Brésil, les circulations quotidiennes de personnes et d’objets entre unités domestiques ainsi que les rituels et fêtes de famille, Louis Marcelin en déduit lui aussi que la maison « n’est pas une entité isolée, repliée sur elle-même. La maison n’existe que dans le contexte d’un réseau d’unités domestiques. Elle est pensée et vécue en interrelation avec d’autres maisons qui participent à sa construction – au sens symbolique et concret. Elle fait partie d’une configuration » (Marcelin 1999 : 37). À la différence de Lebris, toutefois, Marcelin part des expériences individuelles et des catégories socioculturelles propres à la société étudiée : une « maison », c’est avant tout ce que les personnes identifient comme tel, et qui ne correspond pas nécessairement à l’image idéale que l’on se fait de cette dernière en Occident. « La configuration de maisons rend compte d’un espace aux frontières paradoxalement floues (pour l'observateur) et nettes (pour les agents) dans lequel se déroule un processus perpétuel de création et de recréation de liens (réseaux) de coopération et d'échange entre des entités autonomes (les maisons) » (Marcelin 1996 : 133). La découverte de ces configurations a ouvert un champ de recherche actuellement des plus dynamiques, « la nouvelle anthropologie de la maison » (Cortado à paraître). Cette « nouvelle anthropologie » montre notamment que les configurations de maisons ne sont pas l’apanage des pauvres, puisqu’elles organisent aussi le quotidien des élites, que ce soit dans les quartiers bourgeois de Porto au Portugal (Pina-Cabral 2014) ou ceux de Santiago au Chili (Araos 2016) – elles ne sont donc pas réductibles à de simples « stratégies de survie ». Quoiqu’elles se construisent souvent à l’échelle d’une parcelle ou d’un quartier (Cortado 2019), ces configurations peuvent très bien se déployer à un niveau transnational, comme c’est le cas au sein de la diaspora haïtienne (Handerson à paraître) ou parmi les noirs marrons qui habitent à la frontière entre la Guyane et le Suriname (Léobal 2019). Ces configurations prennent toutefois des formes très différentes, en accord avec les règles de filiation, bien sûr (Pina-Cabral 2014), mais aussi les pratiques religieuses (Dalmaso 2018), le droit à la propriété (Márquez 2014) ou l’organisation politique locale – la fidélité au chef, par exemple, est au fondement de ce que David Webster appelle les « vicinalités » (vicinality), ces regroupements de maisons qu’il a pu observer chez les Chopes au sud du Mozambique (Webster 2009). Des configurations surgissent même en l’absence de liens familiaux, sur la base de l’entraide locale, par exemple (Motta 2013). Enfin, il convient de souligner que de telles configurations ne sont pas, loin de là, harmonieuses, mais qu’elles sont généralement traversées de conflits plus ou moins ouverts. Dans la Bahia, les configurations de maisons, dit Marcelin, mettent en jeu une « structure de tension entre hiérarchie et autonomie, entre collectivisme et individualisme » (Marcelin 1999 : 38). En tant que « fait social total », dynamique et relationnel, l’anthropologie de la maison ne saurait pourtant se restreindre à celle de l’organisation familiale. L’étude des matérialités domestiques (architecture, mobilier, décoration) nous permet par exemple d’accéder aux dimensions esthétiques, narratives et politiques de grands processus historiques, que ce soit la formation de la classe moyenne en Occident (Miller 2001) ou la consolidation des bidonvilles dans le Sud global (Cavalcanti 2012). Elle nous invite à penser différents degrés de la maison, de la tente dans les camps de réfugiés ou de travailleurs immigrés à la maison en dur (Abourahme 2014, Guedes 2017), en passant par la maison mobile (Leivestad 2018) : pas tout à fait des maisons, ces formes d’habitat n’en continuent pas moins de se définir par rapport à une certaine « idée de la maison » (Douglas 1991). La maison relève aussi d’une anthropologie de la politique. En effet, la maison est une construction idéologique, l’objet de discours politiquement orientés qui visent, par exemple, à assoir l’autorité du père sur la famille (Sabbean 1990) ou à « moraliser » les classes laborieuses (Rabinow 1995). Elle est également la cible et le socle des nombreuses technologiques politiques qui organisent notre quotidien : la « gouvernementalisation » des sociétés contemporaines se confond en partie avec la pénétration du foyer par les appareils de pouvoir (Foucault 2004); la « pacification » des populations indigènes passe bien souvent par leur sédentarisation (Comaroff & Comaroff 1992). Enfin, la maison relève d’une anthropologie de l’économie. La production domestique constitue bien sûr un objet de première importance, qui bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt. Florence Weber et Sybille Gollac parlent ainsi de « maisonnée » pour désigner les collectifs de travail domestique fondés sur l’attachement à une maison – par exemple, un groupe de frères et sœurs qui s’occupent ensemble d’un parent âgé ou qui œuvrent à la préservation de la maison familiale (Weber 2002, Gollac 2003). Dans la tradition du substantialisme, d’autres anthropologues partent aujourd’hui de la maison pour analyser notre rapport concret à l’économie, la circulation des flux monétaires, par exemple, et ainsi critiquer les représentations dominantes, notamment celles qui conçoivent l’économie comme un champ autonome et séparé (Gudeman et Riviera 1990; Motta 2013) – il ne faut pas oublier que le grec oikonomia désignait à l’origine le bon gouvernement de la maison, une conception qui aujourd’hui encore organise les pratiques quotidiennes (De l’Estoile 2014). Cycles de vie, organisation du travail domestique, formes de domination, identités de genre, solidarités locales, rituels et cosmovisions, techniques et production du corps, circulation des objets et des personnes, droits de propriété, appropriations de l’espace, perceptions du temps, idéologies, technologies politiques, flux monétaires… Le thème de la maison s’avère d’une formidable richesse empirique et théorique, et par-là même une porte d’entrée privilégiée à de nombreuses questions qui préoccupent l’anthropologie contemporaine.
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Levy, Joseph. « Colonialité ». Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.067.

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Résumé :
Parmi les perspectives anthropologiques qui structurent le champ des études coloniales et post-coloniales, on peut retenir celle de la colonialité développée dans l’école socio-anthropologique latina-américaine qui veut mettre en évidence la continuité existant entre les périodes coloniales et post-coloniales. Ce concept renvoie en premier lieu à l’analyse des rapports de pouvoir dans cette région. Liée à la progression du capitalisme dans ces régions périphériques et subalternes, la colonialité structure de façon profonde l’ensemble des relations sociales et, à part celles qui se fondent sur les critères de race et d’ethnicité (Quijano 2007) « inclut, normalement, les rapports seigneuriaux entre dominants et dominés ; le sexisme et le patriarcat ; le familismo (jeux d’influence fondé sur les réseaux familiaux), le clientélisme, le compadrazgo (copinage) et le patrimonialisme dans les relations entre le public et le privé et surtout entre la société civile et les institutions politiques » (Quijano 1994). Ce concept a été élargi pour rendre aussi compte du rapport au pouvoir, car la colonialité ne se limiterait donc pas à la sphère politique, mais affecterait celle des connaissances et des savoirs. Dans cette perspective, Lander (2000) a analysé comment les sciences sociales ont contribué à renforcer le néolibéralisme qui se veut un discours hégémonique d’un « modèle de civilisation, […] comme une synthèse extraordinaire des présupposés et des valeurs fondamentales de la société libérale moderne touchant l'être humain, la richesse, la nature, l'histoire, le progrès, la connaissance et la bonne vie » (2000, p.4) [1][1]. Ce discours doit être déconstruit pour mettre en évidence ses fondements idéologiques et épistémologiques visant à la naturalisation de la société libérale et remettre en question les principes de neutralité et d’objectivité à la base des sciences sociales contemporaines. Cette déconstruction se nourrit déjà des travaux issus de plusieurs approches critiques dont, entre autres, les études féministes, les apports des chercheurs de l’Inde et du continent africain. Mignolo (2001) s’est penché, quant à lui, sur la « géopolitique de la connaissance » , pour montrer comment les différences dans les perspectives coloniales issues du centre et de la périphérie ont contribué à une « double conscience épistémologique » où « l’épistémé monotopique de la modernité est confrontée à l’épistémé pluritopique de la colonialité. La double conscience épistémologique n’est pas une position de défense de l’“antimodernité ”. Au contraire c’est une épistémé de la frontière, du bord de la pensée, énoncée à partir de la colonialité » (2001, p. 57). Cette réflexion épistémologique a été reprise par Fatima Hurtado Lopez (2009) qui insiste sur les inégalités existant dans la production des connaissances et la dévalorisation de celles issues des groupes dominés. Selon elle, pour transformer cette situation, la décolonisation du savoir ne consiste pas en une « croisade contre l'Occident au nom d'un autochtonisme latino-américaniste, de culturalismes ethnocentriques et de nationalismes populistes. Il ne s'agit pas non plus d'aller contre la science moderne ni de promouvoir un nouveau type d'obscurantisme épistémique […]. Il s'agit au contraire, de créer une pensée intégrative et transdisciplinaire où la science occidentale puisse s'articuler avec d'autres formes de production de connaissances. Le groupe propose ainsi -face à l'universalité monologique impériale- une pluriversalité décoloniale capable d'ouvrir la possibilité d'une pensée alternative et plurielle ». L’étude de la construction de la discipline anthropologique, de ses savoirs et de sa transmission a fait l’objet d’une analyse qui s’inspire du concept de colonialité du pouvoir et du savoir. Escobar et Restrepo (2009) mettent d’abord en évidence les distinctions essentielles entre « anthropologies hégémoniques » et « anthropologies subalternes ». Les premières renvoient à la discipline, au plan théorique et pratique, telle que pensée et encadrée dans les départements d’anthropologie des universités américaines et européennes (Angleterre et France). L’hégémonie est ici conceptualisée « non comme une domination, une imposition ou une coercition que comme ce qui s’opère au fil du temps à partir du sens commun disciplinaire et qui se tient en dehors de tout examen » (Escobar et Restrepo 2009, p. 84). Quant aux secondes, elles renvoient aux anthropologies négligées par les centres hégémoniques et elles se situent dans les marges, les interstices des centres anthropologiques divers, indépendamment de leur localisation géographique. Elles n’obéissent pas aux canons de la discipline normée touchant les théories, les méthodologies, la publication et la diffusion des savoirs, qui fondent la colonialité, et n’attendent pas une reconnaissance de sa part. Aux yeux du « système-monde de l’anthropologie » conceptualisé comme renvoyant à des relations structurales de pouvoir disciplinaire marquées par l’imposition de discours et les modalités de sanction de l’expertise (examens, titres, etc.), les anthropologies subalternes n’obéissant pas au diktat de l’expertise, les savoirs des populations sont dévalorisés et disqualifiés. Par ailleurs, les modalités associées à l’acquisition des compétences anthropologiques, à travers la socialisation disciplinaire, ne font pas l’objet d’une analyse critique. Comme le soulignent encore Escobar et Restrepo, « la formation professionnelle est certainement l’un des mécanismes ayant le plus grand impact sur les subjectivités anthropologiques et dans l’incorporation de ce qui est pensable et faisable. Étudier la manière, les lieux et les personnes avec qui se forment les nouvelles générations d’anthropologues, mais également la manière dont elles s’inscrivent dans leur travail professionnel, permet de comprendre les dynamiques de consolidation, confrontation et dissolution des hégémonies en anthropologie » (2009, p. 88), et qui influencent les centres périphériques. L’étude des stratégies liées à la professionnalisation anthropologique ne peut non plus faire l’économie de l’analyse des normes liées à l’évaluation des projets de recherche et des publications qui contribuent à imposer des perspectives dominantes. L’organisation des anthropologies subalternes demande aussi à être mieux comprise en menant des recherches sur leurs rapports avec le monde académique, la structuration de leur univers épistémologique, théorique et pratique et leur retentissement sur la discipline anthropologique. La notion de colonialité oblige donc à un exercice de réflexivité qui peut aider à cerner les stratégies politiques et intellectuelles privilégiées dans les disciplines anthropologiques ainsi que les résistances et les obstacles qui empêchent le plein déploiement de leurs projets et de leurs expressions plurielles et l’établissement d’une « anthropologie du monde » qui tient compte de la diversité des épistémologies et qui s’interroge sur les enjeux linguistiques liés à sa construction (Lema Silva 2016). Cette approche originale est soutenue par le Grupo Modernidad /Colonialidad ( Pachon Soto 2008) et le réseau d’études décoloniales (reseaudecolonial.org) dont les travaux sont diffusés par sa Revue d’études décoloniales.
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Sliwinski, Alicia. « Globalisation ». Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.084.

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Résumé :
Le concept de globalisation désigne l’interconnexion et l’interdépendance accrues de toute une gamme de relations sociales à l’échelle planétaire recouvrant d’importantes dimensions politiques, économiques, culturelles, environnementales et subjectives. Depuis les années 1980, la globalisation est devenue un discours dominant pour décrire la mise en place d’une nouvelle condition planétaire. Si nul ne nie que la globalisation soit un processus, la période historique qu’elle est censée marquer a fait l’objet de maints débats, aussi bien en anthropologie que dans les autres sciences sociales. Pour certains, la globalisation prend son essor au 19ème siècle avec les bouleversements liés au colonialisme, les avancées technologiques en matière de transport et de communication et l’expansion sans précédent des échanges commerciaux. Pour d’autres, la globalisation réalise la consolidation d’un système capitalisme mondial ou d’une « économie-monde » qui s’organise au 16ème siècle avec la division internationale du travail. Que des parties éloignées de la planète soient reliées entre elles ne date certes pas d’hier : les empires hellénique, romain et mongol ou encore la route de la soie montrent bien que les relations « transnationales » existent depuis longtemps. Cette discussion largement débattue a opposé le camp des « sceptiques » à celui des « globalisants » quant à la nouveauté du phénomène. Notons qu’en français deux termes existent pour désigner l’intensification et la multiplication des connexions et des réseaux reliant différentes parties du monde jadis nettement plus isolées les unes des autres : mondialisation et globalisation. Parfois ils sont utilisés en tant que synonymes, mais il y a lieu d’apprécier la nuance que leur distinction permet (Abélès 2008). La notion de mondialisation insisterait davantage sur les continuités historiques entre le passé et notre contemporanéité – sur le devenir-monde –, alors que la globalisation signale les discontinuités et les ruptures qui permettent d’affirmer que quelque chose de déterminant est apparu à la fin du 20ème siècle dans notre expérience du monde. Il y a au moins trois facteurs décisifs à cet égard : l’essor d’une économie de marché globale, l’ascension de l’Internet et des technologies de communication dans nos vies quotidiennes et l’apparition de mouvements et de politiques identitaires, plus ou moins violents, et parfois clairement orientés contre la globalisation. La phase actuelle de la globalisation est généralement associée à la doctrine du néolibéralisme, mais il ne faut pas les confondre. Le néolibéralisme caractérise le décloisonnement et la réorganisation des champs politiques et économiques dans le but de réduire les obstacles au commerce mondial. Les mesures macroéconomiques du Consensus de Washington introduites dans les années 1980 – telles que la libéralisation du commerce, la déréglementation de l’économie, la privatisation des entreprises nationales et la réduction des dépenses publiques et des impôts –, ont été mises en place pour favoriser le libre-échange entre les États. Avec la chute du bloc communiste qui annonçait, selon certains, « la fin de l’histoire » (Fukuyama 1992) et la preuve que les démocraties libérales étaient les plus aptes à assurer la croissance d’une économie avancée, la globalisation néolibérale a pris son envol. Au cœur de l’idéologie néolibérale siège la croyance que moins il y a d’entraves à une économie de marché globale, plus les pays seront prospères. De fait, la globalisation va grossir la sphère d’influence d’entités supranationales sur les États modifiant leur rapport au territoire et le contrôle de leurs économies nationales. Le triumvirat de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et de l’Organisation mondiale du commerce y a joué un rôle clé, mais ces organisations ont également fait l’objet d’intenses critiques et de mobilisations populaires pour avoir creusé le fossé entre les riches et les pauvres. En matière d’économie politique, la globalisation néolibérale a libéré le capital de ses lieux de production : le capitalisme du nouveau millénaire n’est plus caractérisé par la valeur du travail, mais plutôt par la consommation, la délocalisation et la circulation sans précédent de flux financiers transnationaux, souvent spéculatifs, générant la concentration d’immenses fortunes, mais aussi de nouvelles formes d’exclusion et de dépossession. Parmi les gagnants, soulignons l’essor fulgurant des compagnies technologiques. De fait, le « numérique » exerce une influence considérable dans les nouvelles grammaires culturelles, symboliques et identitaires. Il est couramment entendu que c’est le rapport au temps et à l’espace que la globalisation a profondément altéré. Selon David Harvey (1989), la globalisation exprime la compression de l’espace et du temps, accélérant les processus économiques et sociaux. Elle a créé de nouvelles configurations sociales et technologiques ayant radicalement réduit le temps des échanges et des déplacements. Depuis, l’espace ne cesse de se réduire et le temps de s’accélérer. Pour Anthony Giddens (1990), il s’agit davantage d’un élargissement de l’expérience vécue de ces catégories, et de leur séparation, si bien que la globalisation implique le désenclavement (disembedding) des relations sociales de leurs contextes locaux. Ici, la globalisation prolonge et affermit le processus d’individualisation de la société entamé au 19ème siècle. Un troisième penseur de la globalisation parmi les plus cités est Manuel Castells (1998) qui a avancé l’idée de la société en réseau. Cette nouvelle société réticulaire, informationnelle et globale, est issue de la révolution technologique ayant profondément transformé les modes d’organisation économique, les modalités du travail (et leur contenu), ainsi que les pratiques sociales reliées au temps et à l’espace. À partir de ces thèses notoires, nous pouvons identifier quelques paramètres pour mieux cerner la globalisation : le mouvement accru du capital, des personnes, des marchandises, des images et des idées ; l’intensification des réseaux qui relient différentes parties du globe ; l’élargissement et la déterritorialisation de pratiques sociales, culturelles, politiques et économiques au-delà des frontières ; enfin l’imbrication du local au global, et vice versa, dans nos expériences vécues du monde. Ces dynamiques restent pertinentes, mais nous aurions tort de croire que la globalisation est un phénomène total et achevé. La société en réseau n’est pas uniformément distribuée et la géographie de la globalisation expose combien cette dernière encourage la concentration des activités économiques, politiques et culturelles dans quelques grands centres et mégapoles. Si d’un côté la globalisation tend à homogénéiser les cultures quand les contextes locaux assimilent des produits culturels importés – on a parlé de l’américanisation, de la McDonaldisation et de l’aplatissement du monde –, elle entraine tout autant des formes de fragmentation et de recomposition des identités ethniques et culturelles. De vifs débats ont cherché à déterminer si la globalisation produisait plus de standardisation ou de diversité, d’intégration ou de désintégration, et si ces processus s’avéraient avantageux ou non. Les questions d’échelle sont importantes et les anthropologues ont adopté des approches plurielles pour éviter les interprétations qui ont « tendance à se produire dans l’espace raréfié de la méta-histoire et des généralités abstraites » (Barber et Lem 2004). Jonathan Friedman (2008) envisage la globalisation sous l’angle de la modernité, entendue comme le champ culturel du capitalisme commercial. La globalisation s’articule alors au développement d’un ethos cosmopolitique dont l’essor continue d’infléchir la « forme sociale du monde » (Agier 2013). Les analyses anthropologiques ont mis l’accent sur les flux et les disjonctions que la globalisation entraine (Appadurai 1996), les nouveaux assemblages politiques, technologies et éthiques (Ong et Colier 2005), l’hybridité et la créolisation (Hannerz 1987), la circulation des marchandises et des valeurs dans les contextes non hégémoniques de la « globalisation-par-le-bas » (Ribeiro 2012; Haugerud et al. 2001), la création de « non-lieux » caractéristiques de la surmodernité (Augé 1992), ou les frictions que les nouvelles articulations entre le local et le global entrainent (Tsing 2005). Par ailleurs, la globalisation a eu des répercussions sur les méthodologies de l’anthropologie : on assiste à une plus grande réflexivité dans la pratique de terrain qui devient lui-même multisites (Marcus 1995). Il s’agit également de révéler les liens entre le micro et le macro et ce qui y circule, s’y négocie ou se conteste. Toutefois, au niveau épistémologique la globalisation n’a pas la même valence que la notion de culture. Peut-on parler d’une culture globale et faire une ethnographie du global ? Marilyn Strathern (1995) notait que le global risquait d’être un concept autoréférentiel puisqu’il n’offre pas de point de vue sur le monde : il ne donne pas à voir les relations sociales qui sont rendues manifestes dans des ancrages locaux. Ces questions ne sont pas tranchées et renvoient à la portée herméneutique accordée au global en tant que contexte dans et par lequel la pratique anthropologique opère, en tant qu’objet bon à penser, sur lequel agir, et qui libère de nouveaux imaginaires. Le 21ème siècle maintenant bien entamé, force est de constater que la globalisation a creusé les inégalités entre les nations, les régions et les classes sociales. En 2017, plus de 80 % de la richesse mondiale a été empoché par 1 % de la population (Oxfam 2018). Ces rapports d’inégalité ne s’expriment pas uniquement en termes économiques, mais aussi selon le genre et le degré d’exposition au risque. Ils alimentent également des mouvements de paniques morales face à diverses sortes d’indésirables, qu’il s’agisse de pandémies, de terroristes, de migrants ou de réfugiés. Les politiques identitaires, exacerbées dans l’exutoire des réseaux sociaux, sont un corollaire qui polarise l’espace politique autant par le « haut » (quand les gouvernements promeuvent des nationalismes xénophobes) que par le « bas » (quand les minorités revendiquent la reconnaissance de leurs droits). Ces tensions profondes forcent à repenser le paradigme de l’État-nation dont la souveraineté affaiblie expose la désuétude d’un modèle d’exercice du pouvoir. L’utopie de la globalisation s’est essoufflée et d’autres concepts sont apparus, tels ceux de capitalocène et d’anthropocène pour accuser les maux engendrés par le capitalisme et l’impact délétère des activités humaines sur la planète. Comment infléchir les pathologies de la globalisation pour y remédier est sans doute l’enjeu principal de notre avenir commun.
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