Littérature scientifique sur le sujet « Philosophie de l'organique »

Compte tenu des changements profonds qui affectent la prestation des services sanitaires et sociaux au Canada, la gestion hospitalière doit tendre à la protection et à la valorisation de l'établissement en faveur de son propriétaire (c.-à-d. le contribuable) et pouvoir être comptable de son fonctionnement envers la collectivité desservie. Sur la base de la documentation existante, les auteurs suggèrent que le rôle et les responsabilités du conseil d'administration d'un établissement de santé se focalisent autour de sept activités fondamentales: définition de la mission, de la philosophie et des orientations de l'organisme; choix et évaluation du chef de la direction; établissement d'un code d'éthique; haute qualité des soins et de la prestation de services; mobilisation des ressources en faveur de l'organisme et utilisation avisée des mêmes; intégration de l'organisme à son milieu; auto-évaluation, formation et perfectionnement. Afin de jouer pleinement leur rôle, les conseils hospitaliers devront nouer des liens plus directs avec la collectivité qu'ils servent et s'initier à prendre leurs décisions au vu et au su de la population.

La thèse analyse les écrits d’Helmuth Plessner avant son exil d’Allemagne (1933) pour éclairer sa contribution au débat sur la forme dans l’architecture allemande du début du XXe siècle. Elle commence par reconstituer le contexte intellectuel et historique dans lequel s’inscrit sa réflexion, notamment à travers l’analyse plessnérienne de l’impact de l’industrialisation sur le nouvel État allemand et sur l’époque de Weimar. Critiquant les positions radicales de nombreux contemporains, Plessner attribue une part centrale à l’incapacité de saisir l’«essence» de la technique comme facteur clé de la crise culturelle, politique et sociale de l’époque. Il préconise ainsi la recherche d’un nouvel équilibre avec les conditions matérielles de l’existence, par la création de nouvelles valeurs culturelles et formes esthétiques. Dans un article méconnu consacré à la philosophie de l’histoire de l’art, Plessner s’inscrit dans le débat sur le concept de style, critiquant les Kunstwissenschaften ainsi que le rejet de la forme prôné par la peinture expressionniste et abstraite. Il fonde sa critique sur une exploration de la multiplicité qualitative de la nature, qui permet, selon lui, de dépasser les dichotomies entre corps et esprit, entre nature et culture, tout en s’opposant à l’hégémonie technoscientifique sur les modes de connaissance. Dans ce cadre, l’architecture apparaît comme un domaine articulant l’exigence d’une réponse fonctionnelle aux usages techniques et une liberté esthétique et formelle. Le corps joue un rôle central, car le mouvement humain permet une perception dynamique de l’espace tridimensionnel, à la fois comme surface orientée vers l’observateur et comme espace enveloppant. La philosophie de l’architecture plessnérienne s’appuie également sur l’anthropologie philosophique qu’il élabora en 1928. La notion de forme vivante y est fondatrice : elle incarne une tension entre Gestalt (la stabilité d’une forme) et Gestaltung (le dépassement constant), traduisant chez l’humain une dialectique entre la clôture dans un environnement culturel et l’ouverture au monde en tant qu’irréductibilité du réel à ses multiples formes. L’architecture moderne, notamment celle de Mies van der Rohe, s’est révélée réceptive à ces influences issues des biologies philosophiques de l’époque. La quête d’une nouvelle forme, conciliant art et technique grâce aux moyens industriels, s’est nourrie des formes organiques récemment redéfinies. La conférence de Plessner sur la renaissance de la forme à l’époque de la technique industrielle, qui constitue le pivot de cette thèse, s’inscrit donc dans ce contexte en proposant la solution formelle de la « forme ouverte ». Cette notion résonne à la fois avec la conception plessnérienne de l’organisation des plantes – pensée conjointement avec Hans Driesch – et avec l’herméneutique historique inspirée par Wilhelm Dilthey
The thesis analyzes Helmuth Plessner's writings prior to his exile from Germany in 1933 to shed light on his contribution to the debate on form in early 20th-century German architecture. It begins by reconstructing the intellectual and historical context in which his reflections are situated, particularly through Plessner’s analysis of the impact of industrialization on the newly unified German state and the Weimar era. Criticizing the radical stances of many of his contemporaries, Plessner identifies the inability to grasp the “essence” of technology as a central factor in the cultural, political, and social crises of the time. He thus advocates for the pursuit of a new balance with the material conditions of existence through the creation of new cultural values and aesthetic forms. In a lesser-known article on the philosophy of art history, Plessner engages in the debate on the concept of style, critiquing the Kunstwissenschaften as well as the rejection of form championed by Expressionist and abstract painting. He grounds his critique in an exploration of the qualitative multiplicity of nature, which, in his view, enables a transcendence of the dichotomies between body and mind, nature and culture, while opposing the technoscientific monopoly over modes of knowledge. In this framework, architecture emerges as a field that harmonizes the need to address functional and technical demands with aesthetic and formal freedom. The human body plays a central role, as movement allows for a dynamic perception of three-dimensional space, both as a surface oriented toward the observer and as an enveloping environment. Plessner’s philosophy of architecture also draws upon the philosophical anthropology he developed in 1928. The concept of the living form is foundational here: it embodies a tension between Gestalt (the stability of a form) and Gestaltung (the ongoing act of transformation), reflecting, in humans, a dialectic between enclosure within a cultural environment and openness to the world as the irreducibility of reality to its various forms. Modern architecture, particularly that of Mies van der Rohe, proved highly receptive to these influences from the philosophical biology of the era. The quest for a new form that reconciles art and technology through industrial means drew inspiration from the newly conceived organic forms. Plessner's lecture on the rebirth of form in the age of industrial technology, which constitutes the central focus of this thesis, fits into this context by proposing the formal solution of the “open form”. This concept resonates both with Plessner’s and Hans Driesch’s understanding of plant organization and with the historical hermeneutics inspired by Wilhelm Dilthey

L'œuvre de Hegel traite systématiquement de tout, et même précisément du tout, et l'encyclopédie des sciences philosophiques est la présentation de ce système du savoir en son universalité. Ainsi y est-il traité de l'animal, du corps ou des maladies. Mais en quoi peut consister une considération philosophique des maladies ? Au sein du système, l'organisme animal est l'être capable de supporter sa contradiction entre l'universel et le singulier. La maladie, comme crise - nécessaire - de cette capacité, mérite toute l'attention que requiert un point crucial où se manifeste l'esprit du système hégélien. Là en effet, le syllogisme se présente dans son accomplissement. Dans la philosophie de la nature, Hegel, après avoir défini la maladie et critique le « parler-essence » comme les « considérations extérieures », commence par présenter les genres différents de la maladie, puis son développement, et enfin la guérison et les remèdes. Nous avons choisi de suivre cet ordre. Dans un premier moment, partant de la définition conceptuelle de la maladie, nous étudions la nosologie hégélienne, où comment il réduit le nombre des maladies à trois grands types : la nocivité comme déterminité universelle, les nocivités particulières, et les maladies de l'âme. Deuxièmement, dans le corps, le concept se développe temporellement en différents stades de la maladie. Enfin, le dernier stade de la maladie est sa guérison. Hegel y envisage aussi les différentes manières dont le médecin peut aider cette guérison : comment aider l'organisme à surmonter la maladie comme contradiction. Nous croyons avoir cerné la maladie dans le corps et que sa considération est contenue par la philosophie de la nature. Mais nous la voyons alors réapparaitre dans la langue, dans le culte et dans l'état où elle semble s'être transportée. Nous tentons donc, dans un troisième moment, d'éclairer l'usage « métaphorique » du terme de maladie, en logique, en religion et en politique.

Nous étudions, dans la thèse présente, la notion d'expérience dans la philosophie de Whitehead. Nous tenons cette notion pour un concept, et nous en exposons les raisons. La philosophie de Whitehead s'inscrit dans ce qu'on nomme aujourd'hui, et depuis Quine ; la Naturalisation. Nous avons donc, avec Whitehead, une naturalisation de l'expérience, que nous contextualisons dans l'époque qui était la sienne (la fin du XIXe siècle et le premier quart du XXe), et avec la nôtre. Quand on compare certains aspects de la philosophie cognitive avec la philosophie de Whitehead, on trouve beaucoup de points de convergence. Nous en éclairons certains, et montrons la pertinence de la pensée du philosophe. Nous avons construit notre thèse comme on construirait un corps ; en partant des éléments les plus simples, jusqu'à la conscience et au langage ; soit du sentir le plus physique, au langage le plus abstrait. Cela nous permet de mettre en lumière toute l'épistémologie whiteheadienne, qui est considérable. Tout l'arrière-plan épistémologique de Whitehead n'a qu'un seul but : offrir un nouveau paradigme à la pensée de l'expérience. L'enjeu de notre thèse est de faire comprendre qu'une théorie de l'expérience est un préablable absolument nécessaire à toute théorie dite "supérieure" (de la conscience, de l'intentionalité, ou encore de l'esprit). Une de nos découvertes majeures est que l'empirisme est inadéquat pour toute théorie de l'expérience
We study, in the present dissertation, the notion of experience in the philosophy of A. N Whitehead. We hold this notion for a concept, and we expose its reasons. The philosophy of Whitehead inscribes itself in what we call today, and since Quine, the Naturalization. We have then, with Whitehead, a naturalization of experience, that we put in context ; in his own period (the end of the XIX century and the first quarter of the Twentieth), and ours. When we compare some aspects of cognitive philosophy with the philosophy of Whitehead, we find many points of convergence. We enlighten some of them, and show the relevance of the thought of our philosopher. We have built our thesis like one would build a body ; by starting with the simplest elements, up to consciousness ; that is, from the most physical feeling, to the most abstract language. That allows us to shed light on the entire epistemology of Whitehead, wich is impressive. The all epistemological background of Whitehead has only one pupose : To offer a new paradigm for the thinking of experience. The aim of our dissertation is to make understandable that a theory of experience is absolutely necessary before any "superior" theory (of consciousness, of intentionality, or of the mind). One of our major discover is that empiricism is inappropriate for any theory of experience