Letteratura scientifica selezionata sul tema "Politique et gouvernement – Europe – 1900-1945"

Johannes Hoffmann et le programme du CVP. Bien que la France poursuivît une politique de “protection” en Sarre après 1945, elle donna à la population la possibilité d’une orientation politique nouvelle en ce qui concerne les questions fondamentales de politique intérieure. Le présent article étudie la façon dont le parti politique le plus fort en Sarre, le “parti populaire chrétien”, profita de cette latitude. D’une part, ce parti se forma à partir de la forte tradition du catholicisme politique en Sarre ; d’autre part, l’expérience de la résistance au national-socialisme conféra à ses débuts une dimension interconfessionnelle. Dans son programme, le parti se déclara formellement opposé au concept du “surhomme” de Nietzsche tel que le national-socialisme l’avait propagé. Il revendiqua un Etat d’hommes libres fondé sur des principes chrétiens, une politique économique et sociale orientée vers les principes de subsidarité et de solidarité, une politique culturelle chrétienne. Le parti essaya ensuite de réaliser ces principes au moyen de ses comités, de réunions et de contacts étroits avec la presse ainsi qu’au travers de son action pendant les longues années de responsabilité gouvernementale. En matière de politique extérieure, Johannes Hoffmann soutenait l’idée de l’autonomie de la Sarre au sein d’une Europe unie. L’appel à la coopération interconfessionnelle à l’intérieur du parti n’était pas dirigé uniquement contre le nazisme détruit, mais aussi contre les tendances anti-religieuses de l’époque et contre le communisme. La politique culturelle sarroise subissait largement l’influence catholique. Au point de vue économique, le CVP sou tenait la coopération des travailleurs et des employeurs ainsi que la large diffusion de la propriété. Dans la Constitution sarroise de 1947, le droit naturel prit une place importante. Les droits fondamentaux et la démocratie y furent déclarés irrévocables. A cet égard, les forces chrétiennes, social-démocrates et libérales coopérèrent. Il se révéla tragique pour le développement ultérieur du CVP que le chef du gouvernement Johannes Hoffmann prit une position combative contre l’intervention de la République fédérale d’Allemagne bien que la fondation de son parti eût résulté des données d’un problème allemand : l’effort de surmonter le nazisme. Après l’échec de la CED, le rattachement de la Sarre à l’Allemagne ne se trouvait plus en contradiction avec une politique orientée vers l’Europe telle que la poursuivait Adenauer.

Le rôle de la Sarre comme facteur politique. Après la Deuxième Guerre mondiale, la population allemande de la Sarre était une nouvelle fois contrainte de se soumettre à l’exigence française d’un contrôle économique de son territoire. En 1945, le pouvoir d’ingérence de Paris était encore plus fort qu’après la Première Guerre mondiale, l’Allemagne ayant été éliminée de la scène internationale en tant que puissance et les projets d’annexion de la Sarre par la France semblant eux-mêmes promis au succès. Cependant, les Sarrois et leurs hommes politiques, profondément ancrés dans leurs convictions patriotiques et religieuses, eurent raison de ce danger. Le prix fut élevé. Les Sarrois furent contraints d’accepter la séparation politique de l’Allemagne, l’union économique avec la France et la domination tutélaire du puissant voisin. L’élan de l’intégration européenne leur permit cependant de vaincre leur inertie et d’acquérir un degré non négligeable d’autodétermination. La politique sarroise fut à l’apogée de son autonomie en 1952, en raison des succès économiques et sociaux du gouvernement Hoffmann. Simultanément, les Sarrois devinrent actifs au plan européen. Mais lorsque le mouvement d’unification de l’Europe de l’Ouest fut en crise, à partir de 1953, les possibilités d’influence internationale de la Sarre disparurent elles aussi. Par suite de la rivalité naissante entre l’Allemagne et la France pour la prédominance en Europe, le problème sarrois se développa en un conflit insoluble dans le cadre supra-national, excluant toute forme de participation sarroise. A cela s’ajoutait que la République fédérale se stabilisait rapidement aux plans politique, économique et social, ce qui la rendait de plus en plus attrayante pour les Sarrois. Le patriotisme allemand put ainsi s’imposer avec une relative facilité en 1955. participation sarroise. A cela s’ajoutait que la République fédérale se stabilisait rapidement aux plans politique, économique et social, ce qui la rendait de plus en plus attrayante pour les Sarrois. Le patriotisme allemand put ainsi s’imposer avec une relative facilité en 1955.

L'idée de rénovation devint le maitre mot de l'entre-deux-guerres. La politique étrangère constitua l'un des chantiers principaux de cette réflexion réformatrice. La SDN fut l'expression politique officielle de ce renouveau annonce, mais condition nécessaire, elle était loin d'être suffisante pour tous ceux qui considéraient que le siècle avait bascule dans une ère moderne ou le progrès était synonyme de solidarité entre les peuples. Une opposition vit le jour entre les tenants d'une paix morte et les partisans d'une paix vivante. Dans cette lutte pour la construction de la paix par l'organisation internationale un grand nombre d'associations, de groupes et de mouvements réformateurs, soutenus ou à l'origine d'une presse militante, s'employèrent à dessiner les contours d'une société internationale solidaire. L’Europe nouvelle fut une de ces revues qui, dès 1918, entama, sous la direction de Louise Weiss, un patient travail de réflexion et de rassemblement des élites afin de définir cette nouvelle diplomatie. Cercle de sociabilité pacifiste et européen ou se réunissaient les ailes avancées des élites de la diplomatie, de la politique, de la presse et de la culture internationales, l’Europe nouvelle, milita de 1920 à 1934 pour le désarmement moral et pour la construction de l’Europe
The idea of reform became the major word of the years between the two wars. International politics was one of the main reasons of this reformer reflection. The league was the official political expression of this announced reform, but it was far from being sufficient for all those who considered that the century had toppled into a modern era where progress was synonymous with solidarity between the populations. An opposition saw the day between the supporters of a passive peace and the partisans of an active peace. In this struggle for the construction of peace by the international organisation, a large number of associations, groups and reforming movements, supported or at the origin of a militant press, worked at the conception of a solidary international company. « L’Europe nouvelle" was one of these reviews which, as from 1918, started, under the management of Louise Weiss, a painstaking work of reflection and gathering of the elite so as to define this new diplomacy. Circle of pacifist and european sociability , "l'Europe nouvelle" militates in favour of moral disarmament and for the construction of europe

L'histoire de l'Espagne, l'Italie, la France et le Portugal durant la Seconde Guerre Mondiale a toujours été étudiée dans le cadre d'une histoire nationale plus large –souvent le XXème siècle - ou bien confondue dans celle de la guerre. A l'heure de l'Europe, croiser et comparer ces histoires peut donc permettre de mieux comprendre certains faits. Car comme ne le voyons dans cette étude, beaucoup de divergences apparurent dès la mise en place de ces régimes, entre eux, mais aussi avec l'Allemagne nazie. L'anticommunisme, la place de la religion, les ambitions nationales et celles de leurs chefs sont autant d'éléments qui expliquent en effet nombre de décisions et d'événements nationaux et internationaux pendant et après la guerre. Voilà donc l'histoire de l'Europe latine de 1940 à 1942, des similitudes et des différences entre ces nations mais aussi du rôle qu'elles entendaient jouer et de la place qu'elles pensaient occuper dans l'Europe de l'après-guerre
The history of Spain, Italy, France and Portugal during the Second World War had always been studied in a larger picture – often the XX century - or mixed in the history of the War. Today, comparing and contrasting these histories can help us to understand certain events. As we can see in this thesis there were differencies from the begining of this regimes, but also with nazi - Germany. Anticomunism, the importance of religion, national ambitions and the ambitions of theirs leaders for their countries ans themselves are some elements that explain the decisions and events during and after the war for all these authoritarian regimes. This is the history of the latin Europe from 1940 to 1942, the similitaries and the differencies between these nations as well as the role and they position they wanted to have in post-war Europe

En avril 1931, la monarchie espagnole d'alphonse xiii tombe comme un fruit mur. La deuxieme republique lui succede et connait bien des vicissitudes jusqu'au pronunciamiento des 17-18 juillet 1936. Pendant cette periode, la politique etrangere de la france doit integrer les nouvelles donnees espagnoles. Les representants francais en espagne, et en premier lieu l'ambassadeur jean herbette, renseignent la + machine diplomatique ; du quai d'orsay. L'evolution politique de la republique espagnole est analysee au jour le jour en tenant compte des caracteres tres specifiques des relations franco-espagnoles. Le changement de regime a madrid impose egalement a la france d'adapter les formes de son influence culturelle et politique dans la peninsule. En ce qui concerne les grandes questions bilaterales franco-espagnoles, la france choisit de conforter ou du moins de maintenir ses positions. L'evolution democratique de l'espagne ne semble pas prise en compte par le quai d'orsay qui ne fait aucune concession sur sa politique vis- a-vis des immigres et des refugies politiques espagnols ou sur la question d'andorre. Le caractere inegal des rapports franco-espagnols est encore plus manifeste dans les affaires economiques et au maroc : la france impose des rapports de force tout a son avantage. Dans le cadre plus general des relations internationales, la france ne dispose pas de la meme latitude. Elle doit considerer les interventions des autres puissances dans le + grand jeu espagnol ;. De 1931-1932, la france espere pouvoir compter sur l'appui de l'espagne sur la scene internationale. Mais pas plus que la monarchie, la republique espagnole n'est disposee a abandonner la neutralite. Dans les annees 1933-1935, au cours desquelles la diplomatie francaise semble chercher sa voie, se pose la question de savoir quelle place la france doit reserver a l'espagne dans son jeu international. En 1936, avec les fronts populaires au pouvoir dans les deux pays un certain rapprochement de leurs diplomaties se dessine. Le declenchement de la guerre civile brise cette evolution d'une maniere brutale. La politique espagnole de la france de 1931 a 1936 est une illustration de la conception francaise des rapports inegaux et montre avec quelle suffisance la france envisage ses relations avec un pays plus faible qu'elle
In april 1931, the spanish monarchy of alfonso xiii felle like a ripe fruit. The second republic then followed and encountered a great deal of vicissitudes until the 17th-18th july 1936 pronunciamiento. During that period of time, the french foreign policy had to adapt to the new spanis facts. The french representatives in spain, and more paticularly the ambassador jean herbette, informed the + machine diplomatique ; of the quai d'orsay. The political evolution of the spanish republic was analysed day after day, taking into account the hightly specific nature of franco-spanih relations. Because of the new regime in madrid, france had to adapt its cultural and political influence in the peninsula. As to the franco-spanish bilateral issues, france chose to reinforce or at the least to maintain its positions. The democratic improvement of spain did not seem to have been taken into account by the quai d'orsay which made no concessions to immigrants and spanish political refugees oe else to the andorra issue. The uneven nature of franco-spanish relations was even more obvious in the economic field and in marocco : france imposed power struggles for its own benefit. In the wider domain of international relations, france did not have the same freedom of movement. It had to take into account the interventions of the other powers in the the + great spanish game ;. From 1931 to 1932, france hoped to be backed by spain as far as international issues were concerned. But no more than the monarchy before, was the spanish republic ready to abandon its neutrality. From 1933 to 1935, a time during which the french diplomaty seemed to be looking for its way, the question of the place france should have kept for spain in its international game was raised. In 1936, with the popualr fronts in power in both countries, a certain closeness in diplomacy was coming to life. The beginning of the civil war brutallly broke this evolution. The policy of france towards spain from 1931 to 1936 illustrates the way france conceived unequal relations and shows the self-importance with which it viewed its relations with weaker country

Les difficultes de l'integration de la turquie a l'europe trouvent leurs origines dans la nature du rapprochement qui lie les deux parties et dans l'evolution de la politique exterieure et interieure turque depuis 1945. L'adhesion de la turquie au conseil de l'europe et a l'otan des l'immediat apres- guerre, ainsi que son association a la cee en 1963, ont ete favorisees par une situation internationale marquee par "la guerre froide". Mais a partir de 1963, a la suite du recentrage de la politique exterieure turque -devenu particulierement important dans les annees 70 et 80- l'europe n'est plus le centre de gravite autour duquel la turquie recherche une reponse a ses problemes economiques et un soutien politique; le pays s'oriente vers l'urss et le moyen-orient. Si l'importance accordee aux pays du moyen-orient s'est accompagnee de l'islamisation du pays, celle-ci ne peut lui etre entierement imputee. En effet, le processus d'islamisation de la turquie a debute dans les annees 50, avec la mise en oeuvre de politiques en rupture avec les reformes laiques. L'utilisation de l'islam dans la competition electorale par les partis de droite, puis la participation du parti islamiste a diverses coalitions gouvernementales durant les annees 70, ont legitime ce dernier en tant que force politique autonome. Apres la prise de pouvoir des militaires en 1980, le referent religieux a ete institutionnalise comme ideologie officielle, fondement d'une "reconstruction de l'unite nationale". Ces deux evolutions, sur les plans exterieur et interieur, ont contribue a l'affaiblissement des relations turco-europeennes. Ainsi, l'accord d'association cee-turquie a perdu tout son interet et les objectifs fixes n'ont pas ete atteints, d'autant plus "facilement" que la communaute n'a jamais fait preuve d'une reelle volonte politique d'integrer la turquie a l'europe. La recente conclusion de l'accord de l'union douaniere entre les deux parties ne s'inscrit pas dans la perspective de l'adhesion de la turquie, mais dans une nouvelle approche, par laquelle l'europe tend a etablir un "partenariat strategique" avec la turquie, consideree comme un element de stabilite dans une aire geographique marquee par les incertitudes; or, cette approche ne prend pas en compte les ambitions hegemoniques et expansionnistes de la turquie, qui, avec la solution militaire apportee a la question kurde et les pro
Turkey's difficulties in becoming integrated to europe have their roots in the nature of the rapprochement between the two parties and in the evolution of turkey's domestic and foreign policy since 1945. Turkey's entry into the council of europe and nato shortly after world war ii and its association with the european economic community in 1963 were favored by the circumstances of the cold war. But after 1963, turkish foreign policy turned more toward the ussr and the middle east - this recentring of external turkish policy became specially important during the seventies and the eighties- ; europe was non longer the center of gravity of turkey's search for political and economic support. Although the greater emphasis laid on relations with middle eastern countries have been accompanied by a growing "islamization" of the country, the latter phenomenon cannot be entirely attributed to the former. In fact, the process of islamization began in the 1950s with the implementation of policies that broke with earlier secular reforms. The use of islam in electoral competition by the parties of the right, and the participation of the fundamentalist refah party in various governmental coalitions in the 1970s, served to legitimate this party as an autonomous political force. After the military takeover in 1980, the religious reference became institutionalized as an official ideology, the basis of the "rebuilding of national unity". These international and domestic developments have contributed to the weakening of turkish-european relations. Thus the formal association between turkey and the ec lost all its interest and failed to attain its objectives, all the more so because the community never dispayed a strong political will to integrate turkey. The recent turkish-european customs union agreement does not imply turkey's entry into the community but signals a new approach whereby europe has established a "strategic partnership" with turkey, seen as an element of stability in a zone of uncertainty. However, this approach does not take into account turkey's hegemonic and expansionist ambitions which, with the military treatment of the kurdish question and the problems of democracy and human rights in the country, are destined to condition the future of turkish-european relations

Le but de cette thèse est de mettre en évidence les liens entre les aspects économiques et les aspects diplomatiques des relations franco-allemandes. Les relations économiques et financières ont-elles freiné ou favorisé la marche à la guerre? Inscrits dans un crise de type planétaire, les échanges entre la France et l'Allemagne ont sans cesse été marqués par un recul pendant la période évoquée par cette étude. Les relations économiques et financières ont des lors un impact limité sur le jeu diplomatique. La première partie de la thèse montre comment les deux pays doivent entre 1932 et 1934 trouver une nouvelle règle du jeu. La seconde explique pourquoi, à partir de l'accord de clearing de 1934, la compensation profite surtout à l'Allemagne. A partir de 1936, les questions politiques imposent une marque décisive aux relations économiques et financières entre les deux pays. C'est ce que décrit la troisième partie. La dernière période, objet de la quatrième partie, est enfin dominée, à partir de 1938, par la question de "l'economic appeasement". Le "Munich economique" prend fin avec l'invasion de la Tchécoslovaquie en mars 1939, suffit à prouver que les relations économiques et financières ont peu pesé sur les relations diplomatiques. Pour l'Allemagne les échanges ont pour fonction de mieux préparer l'économie de guerre ; pour Paris, ils devaient permettre de mieux faire face à la crise et éviter, à la veille de la guerre, un affaiblissement français
The aim of this thesis is to bring to the fore the links between the economic and diplomatic aspects of relations between France and Germany. Did economic and financial relations delay the onset of war, or did they encourage it? Within the context of a world-wide crisis, exchanges between France and Germany were continually marked by a decline during the period evoked by this study. Henceforth, economic and financial relations had a limited impact on the field of diplomacy. The first section of this thesis shows how, between 1932 and 1934, the two countries are forced to alter the rules of the game. The second explains why, from the 1934 clearing agreement onwafds, Germany benefitted the most from compensation. From 1936 onwards, political questions are to have a decisive influence on economic and financial relations between the two countries. This is the subject of the third section. The final period, dealt with in section four, is dominated from 1938 onwards by the question of "economic appeasement". The notion of "economic munich" ends with the invasion of Czechoslovakia in march 1939. The oubreak of war, on the first of september, 1939, is sufficient proof that economic and financial relations had little impact on diplomatic relations. For Germany, the role of these exchanges was that of preparing the war economy more efficiently ; for paris, it was a way of facing the crisis and of avoiding, on the eve of war, a weakening of France

Ce travail qui concerne les principaux pays europeens (incluant l'urss et les usa) au travers de deux annees dicisives (1933 et 1934) essaye, apres avoir brosse un "etat des lieux" de la gauche allemande de 1930 a 1933 et une synthese de la vision qu'ont de la poussee nazie a partir de 1930 les principaux courants de la gauche europeenne, de sonder et de produire la typologie de leurs reactions a ce qu'on appelle des 1933 la "catastrophe allemande". Cette etude transnationale degage ensuite trois projets successifs de renouvellement des strategies politiques, portes par des acteurs differents : la tentative de construire de "nouveaux partis", la "revolutionnarisation" des parts socialistes, autour du "plan" ou non, l'unite avec les partis communistes qui s'elargit tres vite, a l'initiative des communistes, en "blocs democratiques" larges
This work, which concerns the main european countries (including the ussrand the usa) in two decisive years (1933 and 1934), tries, after a picture of the german left from 1930 till 1933 and an overview of the vision of nazi rise from the main currents of the ruropean left, to sound out and to produce the typologie of their reactions against what is called as early as 1933 the "german disaster". Then, this transnational study brings out three succesive plans of renewal of leftist political strategies, each of them supported by different actors : the attempt of build "new parties", the "revolutionizing" of socialist parties, around "planism" or not, unity with communist parties, which, on communist's initiative, rapidly widens in "all-inclusive democratic blocs"

Élu député du Lot en 1951, Maurice Faure rencontre l'idée européenne et s'agrège aux milieux fédéralistes. Nommé secrétaire d'état aux affaires étrangères dans le gouvernement très européen de Guy Mollet, il s'engage d'abord avec succès dans les discussions concernant la rétrocession de la Sarre à l'Allemagne, puis prend la tête de la délégation française qui négocie le marché commun et l'Euratom. Sommet de sa carrière, les traités de Rome vont constituer par la suite, l'objet de toute l'attention de Maurice Faure. Il les défendra avec pugnacité en exigeant, contre l'acceptation française du projet britannique de création d'une zone de libre-échange, des garanties égales à celles obtenues pour le marché commun et en s'opposant à la conception conféderale que tenteront d'imposer les gaullistes dans les années soixante. À la fin de celles-ci, deçu par les difficultés que connait la construction européenne et moins influent par la perte de la direction du parti radical qu'il contrôlait depuis 1961, il se replie sur ses mandats locaux, sans pour autant renoncer complètement à la construction européenne, en faveur de laquelle il s'engage encore sporadiquement
Elected member for Lot in 1951, Maurice Faure discovered the european idea and joined the federalist circles. Appointed secretary of state at foreign affair in Guy Mollet's very european government, he fist began the talks concerning the retrocession of Sarre to Germany, with success; then he took the head of the French delegation negotiating the commom market and Euratom. At the top of his carreer, the treaties of Rome will then be the object of all Maurice Faure's attention. He will support them with pugnacity, by demanding in exchange of the French acceptation of the british project to create a free-trade zone, equal guarantees to those obtained for the common market and by standing in opposition to the confederal conception the Gaullists will try to impose in the sixties. At the end of that period, disappointed by the difficulties met by the European building and less influent because he had lost the head of the radical party he had controlled since 1961, he turned to his local mandates, without completely abandonning the European building for witch he still sporadically gets involved

La construction de la communauté économique européenne s'est, jusqu'à présent, réalisée au niveau économique. Sa réalisation pleine et entière doit aussi s'effectuer au plan militaire. Les écueils sont fort nombreux. Dans cette thèse, nous avons essayé de les cerner : ils sont politiques, industriels, technologiques etc. L'entrée de la Grande-Bretagne au sein de la communauté n'a guère fait évoluer les positions britanniques à l'égard de l’Europe ; elle préfère, et de loin, préserver ses liens spéciaux tissés, depuis longtemps, avec les Etats-Unis. Le cadre de l'union de l’Europe occidentale ne lui convient nullement, puisqu'elle est attachée à l’OTAN. Le cas de la République Fédérale Allemande est très complexe dans la mesure où Bonn doit tenir compte de son désir de réunification, tout en affirmant solidement ses attaches atlantiques et européennes. Nous nous sommes penchés aussi sur la nature de cette intégration militaire ? Sera-t-elle conventionnelle ou nucléaire ? Les récents accords soviéto-américains sur les euromissiles ne constitueront-ils pas un obstacle supplémentaire à la constitution d'une force nucléaire éminemment européenne ? Autrement dit, l’Europe des douze pourra-t-elle s'armer au plan nucléaire, cependant que l’URSS renonce à ses missiles de courte e moyenne portée, et serait sur le point de jeter au rebut une bonne partie de son arsenal stratégique ? Le dilemme est de taille
Till now, the construction of the European Economic Community has essentially been realized on the economic level. Its complete realization has also to be made on the military level. But there are numerous pitfalls before it reaches that stage. In our thesis, we have tried to define those problems: they are political, industrial, technological ones, etc. . . The integration of Great Britain into the European Economic Community has not changed the British positions concerning Europe: Great Britain goes on preserving its tight links with the United States. It does not agree upon the Western Europe union frame since it is bound to nation. As for Germany, its case is very complex, since Bonn has to take into account its own wish to be unified again while asserting strongly its Atlantic and European ties. We have been also interested in the nature of the military integration. Will it be conventional or nuclear? Won't the recent sovieto-american agreements about euro-missiles be a supplementary obstacle to a real European nuclear force? That is to say, will the European Economic Community be able to arm itself on the nuclear level, whereas, USSR renounces to its short and medium rang weapons, and is likely on the point of destroying an important part of its strategic arsenal? The dilemma is sizeable

Le but principal de notre thèse est d'analyser le rôle de la stratégie d'intégration régionale de l'administration Truman dans la formation du monde tripolaire : Europe, États-Unis, Japon avec les pays de l'Asie de l'est maritime. La stratégie d'intégration régionale, dont l'idée avait fait son apparition dans le cadre de l'aspiration américaine à la prépondérance de la puissance - au lieu de la balance of power à l'anglaise -, tout d'abord, sur le théâtre européen vis-à-vis de l'union soviétique, s'est également poursuivie dans l’Asie de l'est maritime. Cette stratégie américaine a ranimé les visées régionales japonaises vis-à-vis du système régional sinocentrique, d'autant plus que les européens ne pouvaient maintenir leurs rapports avec cette région. Elle a en outre abouti au "consortium nippo-américain" dans le pacifique, qui servait l'expansion américaine vers le continent asiatique - éclipsant l'identité régionale asiatique - et à la surreprésentation (over-représentation) du Japon sur le plan international - produisant un clivage entre le Japon et les autres pays asiatiques
The american region-building policy applied at global level was a crucial factor that helped generate the difference between European region-building and Asian regionbuilding. Instead of encouraging regional identity as they did in western Europe, U. S. Officials had deep fear vis-a-vis Asian regionalism misused for a Japanese expansion in the form of pan-Asianism. If European region-building was partly based on the revival of the mediaval tradition of European civilization against modern nationalism, regionbuilding in maritime East Asia was basically under the setting of american expansionism competing against Japanese unilateralism, as well as with European unilateralism in Asia. The worst possible threat to the eyes of the u. S. Officials was the combination of communism with pan-Asianism in favor of the putative soviet "power complex. " the U. S. Officials who opposed, at first stage, the forma colonialism persisting in hullian view, began to admit the enlarged European interest in maritime east Asia. When European region-building was brought to a deadlock because of the chronic dollar gap, u. S. Foreign officers attached their hope to an "alliance with European powers" for their east Asian interests to smother nationalistic communist threat. In the final phase, however, the U. S. Foreign officials wanted to combine their enlarged interest of maritime east Asia with the revival of greater east Asia co-prosperity sphere. This resulted in an "american-Japanese consortium" in maritime east Asia preventing a genuine Asian regional cooperation