Gotowa bibliografia na temat „Académie des sciences d'outre-mer (France)”

Until the late 1970s the impact of the two world wars on Africa was a comparatively neglected area of its colonial history. In 1977 the School of Oriental and African Studies at the University of London drew attention to this neglect by organizing a symposium on the first of these two wars. A selection of the papers presented at that symposium was published in a special issue of this Journal in 1978. This proved to be a landmark in the study of the history of the First World War in Africa, which has since received much scholarly attention. By contrast, a survey written a few years ago of the Second World War in Africa could make relatively little use of original research. In 1983, however, the Académie Royale des Sciences d'Outre-Mer, Brussels, published a large collection of papers on the Belgian Congo in the Second World War, and in 1984 Richard Rathbone and David Killingray organized a further conference at S.O.A.S. on the impact on Africa of the Second World War. This elicited over thirty papers by scholars from Africa, Europe and North America; they not only provided extensive geographical coverage but also represented a wide variety of interests: political, economic, social and cultural. The conference organizers have since edited a selection of these papers in book form: the topics range from the impact of the war on labour in Sierra Leone to relations between the colonial government and Christian missions in southern Cameroons.

C’est une « certaine idée de la France » que cette thèse se propose de dépeindre à travers l’histoire de l’Académie des Sciences coloniales (ASC), aujourd’hui Académie des Sciences d’Outre-mer, de sa création en 1922 aux années 1970. Contribuant à l’étude des « sciences coloniales » et de leur rapport au pouvoir, l’examen de cette société savante est une porte d’entrée vers plusieurs champs relatifs à la pensée coloniale et ses prolongements. Généraliste, pluridisciplinaire et modelée par des personnalités parmi les plus influentes de l’ancien « parti colonial », l’ASC est représentative des milieux coloniaux de l’entre-deux-guerres. L’étude de sa composition permet de cerner les contours d’une véritable « classe coloniale », intégrée à la classe dirigeante française, farouchement souverainiste et chantre de la « notion d’empire ». La pensée qu’incarnent ces coloniaux associe intimement l’universalisme du messianisme républicain français, et le relativisme particulariste propre à la domination de l’Autre. Ces deux postulats théoriquement opposés ont longtemps été traduits par la formulation d’une contradiction dans l’idée d’une République colonisatrice. L’expression « République lointaine », qui décrit à la fois une réalité géographique et une approche conceptuelle, est forgée à l’occasion de ce travail pour récuser ce faux paradoxe. Il s’agit ainsi d’analyser les évolutions de cette pensée, dont les deux composantes caractérisent l’ensemble de la période étudiée.La résilience et les adaptations de cette Académie, qui survit à sa raison d’être et en devient le conservatoire mémoriel, méritent enfin une attention toute particulière. Par ce prisme, on parcourt les conversions terminologique, thématique et réticulaire de la classe coloniale dans son ensemble. Décolonisation des mots, introduction des thèmes fédérateurs que sont la coopération et la francophonie, dilution et ouverture internationale de l’ancienne classe coloniale sont au cœur de cette transition
This thesis proposes to study a “ certain vision“ of France through the History of the Académie des Sciences coloniales (ASC) now called the Académie des Sciences d’Outre-mer, since its formation in 1922 until the 1970’s. Contributing to the analysis of the “colonial sciences” and its connections with the centre of power, the research about this society of experts is a gateway towards several fields regarding the colonial thought and its developments.Generalist, multidisciplinary and created by some of very important personalities from the ancient “parti colonial”, the ASC is representative of the French colonial circles of the interwar period. The study of its composition allows us to outline a real “colonial class”, part of the French ruling class, fiercely sovereignist and promoting the “empire notion”. The thought which embodies these “coloniaux” combines closely the universalism of the French Republic messianism and the particularist relativism proper to the domination of “the Other”. Those two postulates are theoretically opposite. For a long time, the historiography has presented the fact that the colonisation by the French republic is contradictory to its original premise. The expression “République lointaine” (“Distant Republic”) which is both a geographic reality and a conceptual approach is forged to refute this false paradox. This work leads to an analysis of this thought evolution.The resilience and the adaptation of this Academy, which outlasts its fundamental purpose, becoming its “memorial repository”, deserve at least a specific attention. Through this research subject, we observe terminological, thematic and reticular conversions of the entire “colonial class”. Decolonization of words, introduction of the integrating themes of cooperation and francophonie, dilution of the former “colonial class” and its opening to the international networks, are indeed crucial to understand this transition

Gabriel Hanotaux (1853-1944) est une figure oubliée de la Troisième République : ancien ministre des Affaires étrangères (1894-1898), historien de Richelieu et homme de lettres élu à l’Académie française (1897), cet homme d’État n’a eu d’autres soucis que le sort de la France. Déçu de la sphère politique qu’il intégra au Quai d’Orsay durant près de vingt ans (1879-1898), où il subit de plein fouet la critique acerbe d’une opinion publique bouillonnante, il quitta le Gouvernement pour ne plus endosser que des rôles ponctuels officiels – ambassadeur extraordinaire lors de la canonisation de Jeanne d’Arc à Rome (1920), délégué de la France à la Société des Nations (1920-1923) – et décidait de défendre cette France en suivant l’enseignement de Richelieu. Aidé de son large réseau, il fonda le Comité France-Amérique (1909) pour renforcer une amitié outre-Atlantique qu’il jugeait décisive face à la tension croissante des relations internationales, créa localement le Comité de l’Aisne au moment de la Première Guerre mondiale pour soutenir l’effort de guerre à l’arrière, usa de sa plume pour défendre une paix durable, fonda avec un collège de savants l’Académie des Sciences coloniales (1923) pour participer à ce mouvement de la « plus grande France », et contribua, enfin, au rayonnement des lettres, arts et sciences du pays jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Auteur de nombreux ouvrages et articles, dont l’Histoire de la Nation française, Hanotaux a été tant un acteur qu’un observateur de cette société dont il fréquentait intimement les chefs d’État et de Gouvernement de Gambetta au maréchal Pétain en passant par J. Ferry, R. Poincaré, A. Millerand ou encore A. Lebrun
Gabriel Hanotaux (1853-1944) is a forgotten personality of the Third Republic: former Minister for Foreign Affairs (1894-1898), historian of Richelieu and literary scholar voted membership into the French Academy (1897), this statesman was mainly concerned with the future of France. Disappointed in the political sphere which he joined at the Quai d’Orsay for nearly twenty years (1879-1898) in which he was severely criticized by a seething public opinion, he left the government to assume only intermittent and official functions – official ambassador at the canonization of Joan of Arc in Rome (1920), delegate of France to the League of Nations (1920-1923) – and he decided to defend this France by following Richelieu’s teaching. With the help of his broad network, he founded the Comité France-Amérique (1909) with the aim of strengthening a friendship across the Atlantic that he considered decisive in the face of the growing tension in international relations, he created the local Comité de l’Aisne during the First World War to support the war effort at the back of the front. He used his pen to defend a permanent peace, he founded the Académie des Sciences coloniales (1923) with a college of scholars to participate in this "greater France" movement, and finally, he contributed to the influence of the country's letters, arts and sciences until the Second World War. Author of numerous books and articles, including L’Histoire de la Nation française, he was both an actor and an observer of this society, whose heads of state and government he was intimately acquainted with, from Gambetta to Marshal Petain, via J. Ferry, R. Poincare, A. Millerand and A. Lebrun

C’est une « certaine idée de la France » que cette thèse se propose de dépeindre à travers l’histoire de l’Académie des Sciences coloniales (ASC), aujourd’hui Académie des Sciences d’Outre-mer, de sa création en 1922 aux années 1970. Contribuant à l’étude des « sciences coloniales » et de leur rapport au pouvoir, l’examen de cette société savante est une porte d’entrée vers plusieurs champs relatifs à la pensée coloniale et ses prolongements. Généraliste, pluridisciplinaire et modelée par des personnalités parmi les plus influentes de l’ancien « parti colonial », l’ASC est représentative des milieux coloniaux de l’entre-deux-guerres. L’étude de sa composition permet de cerner les contours d’une véritable « classe coloniale », intégrée à la classe dirigeante française, farouchement souverainiste et chantre de la « notion d’empire ». La pensée qu’incarnent ces coloniaux associe intimement l’universalisme du messianisme républicain français, et le relativisme particulariste propre à la domination de l’Autre. Ces deux postulats théoriquement opposés ont longtemps été traduits par la formulation d’une contradiction dans l’idée d’une République colonisatrice. L’expression « République lointaine », qui décrit à la fois une réalité géographique et une approche conceptuelle, est forgée à l’occasion de ce travail pour récuser ce faux paradoxe. Il s’agit ainsi d’analyser les évolutions de cette pensée, dont les deux composantes caractérisent l’ensemble de la période étudiée.La résilience et les adaptations de cette Académie, qui survit à sa raison d’être et en devient le conservatoire mémoriel, méritent enfin une attention toute particulière. Par ce prisme, on parcourt les conversions terminologique, thématique et réticulaire de la classe coloniale dans son ensemble. Décolonisation des mots, introduction des thèmes fédérateurs que sont la coopération et la francophonie, dilution et ouverture internationale de l’ancienne classe coloniale sont au cœur de cette transition
This thesis proposes to study a “ certain vision“ of France through the History of the Académie des Sciences coloniales (ASC) now called the Académie des Sciences d’Outre-mer, since its formation in 1922 until the 1970’s. Contributing to the analysis of the “colonial sciences” and its connections with the centre of power, the research about this society of experts is a gateway towards several fields regarding the colonial thought and its developments.Generalist, multidisciplinary and created by some of very important personalities from the ancient “parti colonial”, the ASC is representative of the French colonial circles of the interwar period. The study of its composition allows us to outline a real “colonial class”, part of the French ruling class, fiercely sovereignist and promoting the “empire notion”. The thought which embodies these “coloniaux” combines closely the universalism of the French Republic messianism and the particularist relativism proper to the domination of “the Other”. Those two postulates are theoretically opposite. For a long time, the historiography has presented the fact that the colonisation by the French republic is contradictory to its original premise. The expression “République lointaine” (“Distant Republic”) which is both a geographic reality and a conceptual approach is forged to refute this false paradox. This work leads to an analysis of this thought evolution.The resilience and the adaptation of this Academy, which outlasts its fundamental purpose, becoming its “memorial repository”, deserve at least a specific attention. Through this research subject, we observe terminological, thematic and reticular conversions of the entire “colonial class”. Decolonization of words, introduction of the integrating themes of cooperation and francophonie, dilution of the former “colonial class” and its opening to the international networks, are indeed crucial to understand this transition