Literatura científica selecionada sobre o tema "Haïtiens – Vie religieuse"

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Artigos de revistas sobre o assunto "Haïtiens – Vie religieuse":

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Paquette, Geneviève, Nathalie Poirier e Émilie Cappe. "La qualité de vie et le processus d’adaptation (coping) de mères haïtiennes de garçons présentant un trouble du spectre de l’autisme". Revue de psychoéducation 48, n.º 1 (29 de maio de 2019): 147–75. http://dx.doi.org/10.7202/1060010ar.

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Cette étude exploratoire a pour but d’examiner les conséquences du trouble du spectre de l’autisme (TSA) (American Psychiatric Association [APA], 2013) sur la qualité de vie des mères issues de l’immigration haïtienne et leurs différentes stratégies d’adaptation. Douze mères d’origine haïtienne ont été interviewées. Leurs garçons sont âgés de 5 à dix-huit ans et présentent un TSA. Les mères ont répondu à 6 questionnaires conçus et adaptés par Cappe (2009) sur : 1) des informations concernant leur enfant et leur situation familiale; 2) le stress perçu; 3) le soutien social perçu; 4) le contrôle perçu; 5) les stratégies d’adaptation et 6) la qualité de vie. Les résultats ont été analysés selon une méthode quantitative descriptive et ils ouvrent des pistes de recherche et d’intervention auprès des mères d’enfants qui présentent un TSA. Certaines données qualitatives recueillies enrichissent ou appuient nos résultats. Les mères d’origine haïtienne perçoivent généralement leur sentiment de contrôle lors de l’apparition et pendant l’évolution du TSA de leur enfant dans le cadre de leur croyance religieuse. Cette étude a démontré que leur qualité de vie peut être considérée moyenne et que leurs stratégies d’adaptation sont principalement axées sur la résolution de problème ou sur la recherche d’un soutien social. Des recherches ultérieures devraient se pencher sur la question de l’élément religieux dans ce processus d’adaptation chez les parents d’origine haïtienne. Des études sur les outils permettant de mesurer ce type d’adaptation seraient profitables. D’autre part, il importe grandement que les interventions destinées à cette population tiennent compte des valeurs et du système de pensée de ces familles eu égard au TSA.
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Thornton, John K. "Les racines du vaudou. Religion africaine et société haïtienne dans la Saint-Domingue prérévolutionnaire". Anthropologie et Sociétés 22, n.º 1 (10 de setembro de 2003): 85–103. http://dx.doi.org/10.7202/015523ar.

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Résumé RÉSUMÉ Les racines du vaudou. Religion africaine et société hai'tienne dans la Saint-Domingue prérévolutionnaire On conçoit souvent le vaudou comme une religion africaine plus ou moins intacte ayant cours en Haïti, et dont les composantes chrétiennes font partie de l'héritage colonial. La population d'Haïti, et en conséquence sa religion, provient dans une large mesure de deux bassins de populations africaines : la région entourant le Dahomey et son arrière-pays, et celle du Kongo au centre ouest de l'Afrique. Dans ces deux régions, existait un processus de changement religieux dû au fait qu'aucune de ces deux traditions n'avait un sens aigu de l'orthodoxie, de sorte que toutes deux se montraient capables de flexibilité. Ces deux régions, mais surtout celle du Kongo. avaient aussi fait l'expérience d'un long contact avec le christianisme. Dans le cas du Kongo. la population se considérait elle-même comme chrétienne : au Dahomey, elle se montrait intéressée par le christianisme et en avait une certaine connaissance. Parvenues en Haïti, ces populations régionales créèrent des communautés nationales fondées sur l'entraide et le soutien mutuel entre compatriotes, ce qui comprenait la pratique religieuse. Mais la vie dans les plantations forçait aussi les gens originaires de différentes régions à vivre ensemble. Le christianisme sous sa forme vaudouisante procura à ces différentes communautés le moyen de communiquer entre elles. Mots clés : Thornton. religion, vaudou. Haïti. Afrique
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Canals, Roger. "Culte à María Lionza". Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.005.

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Le terme « culte à María Lionza » renvoie à un ensemble de pratiques rituelles consacrées à la déesse María Lionza et à d’autres esprits de son panthéon. Il est présent sur une grande partie du territoire vénézuélien, notamment dans la région de Yaracuy, au centre ouest du pays, sur la côte caribéenne et dans les grandes villes comme Caracas. La Montagne de Sorte, dans la région de Yaracuy, est le principal centre de pèlerinage des croyants. Bien qu’il soit originaire du Venezuela, le culte à María Lionza est également visible, avec quelques variantes, dans plusieurs autres pays de la région caribéenne et de l’Amérique du Sud, voire aux États-Unis et en Europe. L’origine de ce culte remonte à la conquête espagnole du Venezuela. Au fil des ans, les pratiques sacrées indiennes, les religions africaines apportées par les esclaves noirs ainsi que le catholicisme auraient fusionné donnant lieu à des manifestations religieuses nouvelles (Mintz et Price 1992 ; Andrews 2004). Dès la fin du XIXe siècle se seraient ajoutées à ces trois sources principales d’autres influences culturelles comme le spiritisme kardeciste et l’occultisme, entre autres (Pollack-Eltz 1972 ; Clarac de Briceño 1996 ; Barreto 1990). Cependant, et à la différence de cultes afro-américains comme la Santería Cubaine, le Candomblé ou le Voudou haïtien, le culte à María Lionza n’est pas, dès son origine, connecté aux communautés d’esclaves africains. Jusqu’au XXe siècle, ce culte contenait essentiellement des éléments d’origine catholique et indienne, notamment des images religieuses de saints ou des pratiques d’adoration d’éléments naturels comme des cascades ou des fleuves. A cette période-là, le culte était majoritairement répandu parmi la population métisse et rurale, et l’apport africain n’était que peu présent –la possession spirituelle ou l’usage de percussions, par exemple, étaient rares lors des cérémonies. Dans les années quarante, le culte devint urbain du fait de la migration massive de la population rurale vers les grandes villes suite au boom pétrolier (Coronil 1997). C’est dans ce nouveau contexte, et essentiellement sous l’influence de la santería cubaine, que le culte commence à subir un processus d’afroaméricanisation avec plus de recours aux possessions spirituelles, aux percussions et à une multiplication des entités surnaturelles. Aujourd’hui, le culte à María Lionza entretient de multiples connexions avec d’autres cultes afro-américains comme le Palo Mayombe, l’Umbanda et le spiritisme dominicain. L’incessant partage d’éléments entre ces pratiques oblige à les considérer toutes en termes de continuité et à adopter à leur égard une perspective d’analyse comparatiste. Enfin, quant aux liens du culte avec d’autres religions, force est de constater que l’immense majorité des Maríalionzeros (les pratiquants du culte) s’affirme catholique, paradoxalement à l’opposition historique de l’Église catholique à la pratique de ce culte. Les églises évangélistes, dont le nombre au Venezuela ne cesse de s’accroître, critiquent elles aussi le culte avec véhémence, l’accusant souvent d’être une œuvre du diable. Le culte à María Lionza englobe des rituels de guérison, divination, purification et initiation, dans lesquels les épisodes de possession sont fréquents. La transe est plus ou moins violente selon l’esprit qui « descend » et la façon de « travailler » de chaque médium ou materia (matière). Parfois la possession pousse le médium jusqu’à la blessure ou l’automutilation (Ferrándiz 2004). Cela dit, nombre de croyants rendent hommage aux divinités de manière très calme et discrète, sans inclure des épisodes de transe. A part María Lionza, ce culte compte des centaines d’esprits, nommés aussi entidades (entités) ou hermanos (frères). Ceux-ci correspondent aussi bien à des divinités n’ayant jamais eu une existence terrestre qu’à des personnages célèbres ou aux âmes de défunts. Ces esprits sont regroupés en différentes cortes (cours) ou ensembles de divinités présentant une affinité ethnique, sociale ou professionnelle. On retrouve ainsi la Corte Africana (Cour Africaine), la Corte Malandra (Cour des Délinquants) ou la Corte Militar (Cour Militaire), parmi bien d’autres. Les cortes, quant à elles, sont ordonnées suivant une logique pyramidale : celles ayant moins de pureté sont placées en bas du panthéon tandis que les plus pures ou dites « avec le plus de lumière » sont placées en haut, aux côtés de María Lionza et du Christ. S’ils réalisent de bonnes actions, les esprits en position basse peuvent gravir l’échelle du panthéon. Ce vaste panthéon spirituel peut être interprété comme un dispositif de réappropriation voire de subversion de l’histoire. Il est par exemple fréquent que les esprits d’anciens chefs indiens ayant lutté contre les Espagnols pendant la Conquête (les célèbres caciques) descendent dans le corps des médiums et racontent, en témoins directs, les faits survenus il y a 500 ans, donnant leur avis sur la situation politique actuelle et offrant des conseils à l’assistance. Le culte relie ainsi passé, présent et futur, vie et mort, mémoire collective et expérience individuelle. Le culte à María Lionza ne constitue une pratique ni unifiée ni cohérente. Chaque groupe de culte, nommé centro (centre), organise les rituels à sa manière et donne sa propre version de l’origine de la déesse. Les rivalités entre les centros sont fréquentes et parfois violentes. Non seulement pluriel, le culte à María Lionza est aussi dynamique et changeant. En effet, les pratiquants le transforment incessamment en y incorporant de nouvelles divinités (tel que l’ex-président Chávez) et de nouvelles techniques rituelles à travers notamment les technologies de communication. María Lionza, quant à elle, est une déesse imaginée et représentée de façons très différentes, voire apparemment contradictoires : on peut la voir indienne, blanche, métisse ou, plus rarement, noire, selon les mythes, légendes ainsi que les études à caractère historique retraçant son origine. Cela dit, deux versions iconographiques et littéraires de María Lionza sont particulièrement répandues : d’une part, celle où elle apparaît comme une femme indienne nue chevauchant un tapir et, d’autre part, celle où elle est représentée comme une femme métisse ou blanche, habillée comme une femme du XVIIe ou XVIIIe siècle, portant une couronne sur la tête et tenant une rose sur la poitrine (Canals 2010). María Lionza apparaît souvent accompagnée de Felipe le Noir (El Negro Felipe) et de l’Indien Guacaipuro (El Indio Gucaipuro). L’ensemble de ces trois figures, nommées les Trois Puissances (las Tres Potencias), a, pour les croyants, un double sens : d’un côté, il est l’expression divine du métissage de la population vénézuélienne à travers les représentants de ce que les Vénézuéliens appellent « les trois races » (las tres razas, c’est-à-dire indien, blanc et noir) qui ont constitué le réseau ethnique du pays, et, d’un autre côté, il représente le paradigme d’entente et de réconciliation historique entre ces trois sources culturelles. Bref, les Trois Puissances sont, en même temps et pour les croyants, le reflet de ce qu’est le Venezuela et l’exemple de ce qu’il devrait être. Les images religieuses ont une grande importance dans le culte (Canals 2011) et donnent lieu à une industrie ésotérique qui a acquis une échelle planétaire. Lors des cérémonies, les croyants se réunissent autour de l’autel, nommé aussi portal (portail) où se trouvent surtout des statuettes de divinités. Hormis ces icônes, le culte serait inconcevable sans un grand nombre d’objets ou produits à forte composante sensitive et symbolique. Parmi ceux-là, il faut distinguer les substances « naturelles » (tabac, rhum, miel) de celles composées dans les perfumerías ou boutiques ésotériques. Dans ces boutiques s’amoncellent des savons, flacons de parfum, crèmes, encens et nombre d’autres éléments fabriqués à des fins très précises liés à la vie quotidienne et arborant des noms suggestifs: Amarra Hombres (lotion de séduction « attrape-hommes » adressée aux femmes) ou Tumba Negocios (produit pour faire échouer les affaires de ses concurrents commerciaux). Cette industrie ésotérique joue un rôle économique important au Venezuela et ailleurs. En fait, le culte à María Lionza est, pour nombre de croyants, un moyen de survie. Les rituels de guérison, divination ou initiation sont souvent payants, sans arriver pour autant aux prix exorbitants pratiqués dans d’autres religions comme la Santería. Par ailleurs, le culte à María Lionza est très présent sur le net, aussi bien sur des sites ésotériques que sur des réseaux sociaux. Cette présence sur Internet joue un rôle décisif dans l’expansion et la réinvention du culte. Récemment, certains groupes de culte ont initié des démarches pour intégrer le culte au Patrimoine Immatériel de l’UNESCO. Cette volonté de reconnaissance institutionnelle constitue un changement par rapport à la dynamique historique du culte qui a maintenu vis-à-vis du pouvoir et de l’officialisme une position majoritairement d’opposition, bien que nombre de représentants politiques et de militaires aient été, depuis les années 1950, pratiquants du culte en secret (Taussig 1997)
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Cortado, Thomas Jacques. "Maison". Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.131.

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Resumo:
Le champ sémantique de la maison imprègne nos perceptions individuelles et collectives du monde comme peu d’autres. Il suffit de songer à la distinction très marquée entre house et home en anglais, si difficile à retranscrire dans nos langues latines, ou encore aux usages politiques de l’expression « chez nous » en français. Ce champ renvoie à des lieux souvent riches d’affects, de mémoires et de désirs, qui nous définissent en propre et orientent nos perceptions du temps et de l’espace. Ils font d’ailleurs la matière des poètes, peintres et autres artistes. À cet égard, lorsque nous perdons notre maison, nous ne nous retrouvons pas seulement privés d’un bien utile et échangeable, d’un « logement », nous voyons aussi s’effacer une partie de nous-mêmes et le centre à partir duquel s’organise notre existence quotidienne. En dépit de sa densité, les anthropologues ont d’abord rabattu le thème de la maison sur ceux de la famille et de la culture matérielle. Pour Lewis H. Morgan, la forme de l’espace domestique ne fait qu’épouser un certain type d’organisation familiale; elle en est, pour ainsi dire, le révélateur (1877). À la « hutte » des « sauvages » correspond donc la famille consanguine, qui autorise le mariage entre cousins, alors qu’à la « maison commune » des « barbares » correspond la famille patriarcale, autoritaire et polygame. Les « maisons unifamiliales » de l’Occident contemporain renvoient à la famille nucléaire, fondement de la « civilisation ». Quant aux anthropologues davantage intéressés par l’architecture et les artefacts domestiques, leurs analyses consistent souvent à expliquer leur genèse en accord avec une vision évolutionniste du progrès technique ou par des facteurs géographiques. On aurait pu s’attendre à ce que l’invention de l’ethnographie par Bronislaw Malinowski ouvre de nouvelles perspectives. Avec elle, c’est en effet un certain rapport à la maison qui se met à définir le métier d’anthropologue, celui-là même qu’exemplifie la célèbre représentation de ce dernier sous sa tente, immortalisée dans la première planche photographique des Argonautes du Pacifique occidental. Pour autant, la maison reste un objet secondaire par rapport à l’organisation de la vie familiale, le vrai principe de la société. Elle est avant tout le lieu où le couple choisit de résider après le mariage et ce choix se plie à certaines « règles », dont on peut assez facilement faire l’inventaire, grâce aux liens de filiation entre les membres du couple et les autres résidents (Murdock 1949). On parlera, par exemple, de résidence « matrilocale » quand le couple emménage chez les parents de l’épouse, « patrilocale » dans le cas inverse. Quant aux sociétés occidentales, où le couple forme habituellement un nouveau ménage, on parlera de résidence « néolocale ». La critique de ces règles permet, dans les années 1950 et 1960, d’étendre la réflexion sur la maison. Face aux difficultés concrètes que pose leur identification, Ward Goodenough suggère d’abandonner les taxinomies qui « n’existent que dans la tête des anthropologues » et de « déterminer quels sont, de fait, les choix résidentiels que les membres de la société étudiée peuvent faire au sein de leur milieu socioculturel particulier » (1956 : 29). Autrement dit, plutôt que de partir d’un inventaire théorique, il faut commencer par l’étude des catégories natives impliquées dans les choix résidentiels. La seconde critique est de Meyer Fortes, qui formule le concept de « groupe domestique », « unité qui contrôle et assure l’entretien de la maison (householding and housekeeping unit), organisée de façon à offrir à ses membres les ressources matérielles et culturelles nécessaires à leur conservation et à leur éducation » (1962 : 8). Le groupe domestique, à l’instar des organismes vivants, connaît un « cycle de développement ». En Europe du sud, par exemple, les enfants quittent le domicile parental lorsqu’ils se marient, mais y reviennent en cas de rupture conjugale ou de chômage prolongé ; âgés, les parents souvent cherchent à habiter près de leurs enfants. En conséquence, « les modèles de résidence sont la cristallisation, à un moment donné, d’un processus de développement » (Fortes 1962 : 5), et non l’application statique de règles abstraites. La maison n’est donc pas seulement le lieu où réside la famille, elle est nécessaire à l’accomplissement de tâches indispensables à la reproduction physique et morale des individus, telles que manger, dormir ou assurer l’éducation des nouvelles générations (Bender 1967). Cette conception du groupe domestique rejoint celle qu’avait formulée Frédéric Le Play un siècle auparavant : pour l’ingénieur français, il fallait placer la maison au centre de l’organisation familiale, par la défense de l’autorité paternelle et la transmission de la propriété à un héritier unique, de façon à garantir la stabilité de l’ordre social (1864). Elle exerce de fait une influence considérable sur les historiens de la famille, en particulier ceux du Cambridge Group for the History of Population and Social Structure, dirigé par Peter Laslett (1972), et sur les anthropologues (Netting, Wilk & Arnould 1984), notamment les marxistes (Sahlins 1976). En Amérique latine, de nombreuses enquêtes menées dans les années 1960 et 1970 mettent en évidence l’importance des réseaux d’entraide, attirant ainsi l’attention sur le rôle essentiel du voisinage (Lewis 1959, Lomnitz 1975). La recherche féministe explore quant à elle le caractère genré de la répartition des tâches au sein du groupe domestique, que recoupe souvent la distinction entre le public et le privé : à la « maîtresse de maison » en charge des tâches ménagères s’oppose le « chef de famille » qui apporte le pain quotidien (Yanagisako 1979). Un tel découpage contribue à invisibiliser le travail féminin (di Leonardo 1987). On remarquera néanmoins que la théorie du groupe domestique pense la maison à partir de fonctions établies par avance : ce sont elles qui orientent l’intérêt des anthropologues, plus que la maison en elle-même. C’est à Claude Lévi-Strauss que l’on doit la tentative la plus systématique de penser la maison comme un principe producteur de la société (1984 ; 2004). Celui-ci prend pour point de départ l’organisation sociale de l’aristocratie kwakiutl (Amérique du Nord), telle qu’elle avait été étudiée par Franz Boas : parce qu’elle présentait des traits à la fois matrilinéaires et patrilinéaires, parce qu’elle ne respectait pas toujours le principe d’exogamie, celle-ci défiait les théories classiques de la parenté. Lévi-Strauss propose de résoudre le problème en substituant le groupe d’unifiliation, tenu pour être au fondement des sociétés dites traditionnelles, par celui de « maison », au sens où l’on parlait de « maison noble » au Moyen Âge. La maison désigne ainsi une « personne morale détentrice d’un domaine, qui se perpétue par transmission de son nom, de sa fortune et de ses titres en ligne réelle ou fictive » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Plus que les règles de parenté, ce sont les « rapports de pouvoir » entre ces « personnes morales » qui déterminent les formes du mariage et de la filiation : celles-ci peuvent donc varier en accord avec les équilibres politiques. Lévi-Strauss va ensuite généraliser son analyse à un vaste ensemble de sociétés apparemment cognatiques, qu’il baptise « sociétés à maison ». Celles-ci se situeraient dans une phase intermédiaire de l’évolution historique, « dans un état de la structure où les intérêts politiques et économiques tend[ent] à envahir le champ social » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Très discuté par les spécialistes des sociétés concernées, ce modèle a eu la grande vertu de libérer l’imagination des anthropologues. Critiquant son évolutionnisme sous-jacent, Janet Carsten et Stephen Hugh-Jones (1995) proposent toutefois d’approfondir la démarche de Lévi-Strauss, en considérant la maison comme un véritable « fait social total ». L’architecture, par exemple, ne relève pas que d’une anthropologie des techniques : celle de la maison kabyle, analysée par Pierre Bourdieu, met en évidence un « microcosme organisé selon les mêmes oppositions et mêmes homologies qui ordonnent tout l’univers » (1972 : 71), un parallélisme que l’on retrouve dans de nombreux autres contextes socioculturels (Hamberger 2010). Fondamentalement, la maison relève d’une anthropologie du corps. Dans son enquête sur la parenté en Malaisie, Carsten souligne le rôle joué par la cuisine ou le foyer, en permettant la circulation des substances qui assurent la production et la reproduction des corps (alimentation, lait maternel, sang) et leur mise en relation, ce que Carsten appelle la « relationalité » (relatedness) (1995). Fait dynamique plutôt que statique, la maison nous met directement au contact des processus qui forment et reforment nos relations et notre personne : son étude permet donc de dépasser la critique culturaliste des travaux sur la parenté; elle nous montre la parenté en train de se faire. Il convient aussi de ne pas réduire la maison à ses murs : celle-ci le plus souvent existe au sein d’un réseau. Les enquêtes menées par Émile Lebris et ses collègues sur l’organisation de l’espace dans les villes d’Afrique francophone proposent ainsi le concept de « système résidentiel » pour désigner « un ensemble articulé de lieux de résidences (unités d’habitation) des membres d’une famille étendue ou élargie » (Le Bris 1985 : 25). Ils distinguent notamment entre les systèmes « centripètes », « de concentration en un même lieu d’un segment de lignage, d’une famille élargie ou composée » et les systèmes « centrifuges », de « segmentation d’un groupe familial dont les fragments s’installent en plusieurs unités résidentielles plus ou moins proches les unes des autres, mais qui tissent entre elles des liens étroits » (Le Bris 1985 : 25). Examinant les projets et réseaux que mobilise la construction d’une maison dans les quartiers noirs de la Bahia au Brésil, les circulations quotidiennes de personnes et d’objets entre unités domestiques ainsi que les rituels et fêtes de famille, Louis Marcelin en déduit lui aussi que la maison « n’est pas une entité isolée, repliée sur elle-même. La maison n’existe que dans le contexte d’un réseau d’unités domestiques. Elle est pensée et vécue en interrelation avec d’autres maisons qui participent à sa construction – au sens symbolique et concret. Elle fait partie d’une configuration » (Marcelin 1999 : 37). À la différence de Lebris, toutefois, Marcelin part des expériences individuelles et des catégories socioculturelles propres à la société étudiée : une « maison », c’est avant tout ce que les personnes identifient comme tel, et qui ne correspond pas nécessairement à l’image idéale que l’on se fait de cette dernière en Occident. « La configuration de maisons rend compte d’un espace aux frontières paradoxalement floues (pour l'observateur) et nettes (pour les agents) dans lequel se déroule un processus perpétuel de création et de recréation de liens (réseaux) de coopération et d'échange entre des entités autonomes (les maisons) » (Marcelin 1996 : 133). La découverte de ces configurations a ouvert un champ de recherche actuellement des plus dynamiques, « la nouvelle anthropologie de la maison » (Cortado à paraître). Cette « nouvelle anthropologie » montre notamment que les configurations de maisons ne sont pas l’apanage des pauvres, puisqu’elles organisent aussi le quotidien des élites, que ce soit dans les quartiers bourgeois de Porto au Portugal (Pina-Cabral 2014) ou ceux de Santiago au Chili (Araos 2016) – elles ne sont donc pas réductibles à de simples « stratégies de survie ». Quoiqu’elles se construisent souvent à l’échelle d’une parcelle ou d’un quartier (Cortado 2019), ces configurations peuvent très bien se déployer à un niveau transnational, comme c’est le cas au sein de la diaspora haïtienne (Handerson à paraître) ou parmi les noirs marrons qui habitent à la frontière entre la Guyane et le Suriname (Léobal 2019). Ces configurations prennent toutefois des formes très différentes, en accord avec les règles de filiation, bien sûr (Pina-Cabral 2014), mais aussi les pratiques religieuses (Dalmaso 2018), le droit à la propriété (Márquez 2014) ou l’organisation politique locale – la fidélité au chef, par exemple, est au fondement de ce que David Webster appelle les « vicinalités » (vicinality), ces regroupements de maisons qu’il a pu observer chez les Chopes au sud du Mozambique (Webster 2009). Des configurations surgissent même en l’absence de liens familiaux, sur la base de l’entraide locale, par exemple (Motta 2013). Enfin, il convient de souligner que de telles configurations ne sont pas, loin de là, harmonieuses, mais qu’elles sont généralement traversées de conflits plus ou moins ouverts. Dans la Bahia, les configurations de maisons, dit Marcelin, mettent en jeu une « structure de tension entre hiérarchie et autonomie, entre collectivisme et individualisme » (Marcelin 1999 : 38). En tant que « fait social total », dynamique et relationnel, l’anthropologie de la maison ne saurait pourtant se restreindre à celle de l’organisation familiale. L’étude des matérialités domestiques (architecture, mobilier, décoration) nous permet par exemple d’accéder aux dimensions esthétiques, narratives et politiques de grands processus historiques, que ce soit la formation de la classe moyenne en Occident (Miller 2001) ou la consolidation des bidonvilles dans le Sud global (Cavalcanti 2012). Elle nous invite à penser différents degrés de la maison, de la tente dans les camps de réfugiés ou de travailleurs immigrés à la maison en dur (Abourahme 2014, Guedes 2017), en passant par la maison mobile (Leivestad 2018) : pas tout à fait des maisons, ces formes d’habitat n’en continuent pas moins de se définir par rapport à une certaine « idée de la maison » (Douglas 1991). La maison relève aussi d’une anthropologie de la politique. En effet, la maison est une construction idéologique, l’objet de discours politiquement orientés qui visent, par exemple, à assoir l’autorité du père sur la famille (Sabbean 1990) ou à « moraliser » les classes laborieuses (Rabinow 1995). Elle est également la cible et le socle des nombreuses technologiques politiques qui organisent notre quotidien : la « gouvernementalisation » des sociétés contemporaines se confond en partie avec la pénétration du foyer par les appareils de pouvoir (Foucault 2004); la « pacification » des populations indigènes passe bien souvent par leur sédentarisation (Comaroff & Comaroff 1992). Enfin, la maison relève d’une anthropologie de l’économie. La production domestique constitue bien sûr un objet de première importance, qui bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt. Florence Weber et Sybille Gollac parlent ainsi de « maisonnée » pour désigner les collectifs de travail domestique fondés sur l’attachement à une maison – par exemple, un groupe de frères et sœurs qui s’occupent ensemble d’un parent âgé ou qui œuvrent à la préservation de la maison familiale (Weber 2002, Gollac 2003). Dans la tradition du substantialisme, d’autres anthropologues partent aujourd’hui de la maison pour analyser notre rapport concret à l’économie, la circulation des flux monétaires, par exemple, et ainsi critiquer les représentations dominantes, notamment celles qui conçoivent l’économie comme un champ autonome et séparé (Gudeman et Riviera 1990; Motta 2013) – il ne faut pas oublier que le grec oikonomia désignait à l’origine le bon gouvernement de la maison, une conception qui aujourd’hui encore organise les pratiques quotidiennes (De l’Estoile 2014). Cycles de vie, organisation du travail domestique, formes de domination, identités de genre, solidarités locales, rituels et cosmovisions, techniques et production du corps, circulation des objets et des personnes, droits de propriété, appropriations de l’espace, perceptions du temps, idéologies, technologies politiques, flux monétaires… Le thème de la maison s’avère d’une formidable richesse empirique et théorique, et par-là même une porte d’entrée privilégiée à de nombreuses questions qui préoccupent l’anthropologie contemporaine.

Teses / dissertações sobre o assunto "Haïtiens – Vie religieuse":

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Etienne, Evans. "L'attachement des jeunes issus de l'immigration haïtienne à l'église de leurs parents : le cas de deux églises haîtiennes à Montréal". Master's thesis, Université Laval, 2021. http://hdl.handle.net/20.500.11794/69192.

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Ce mémoire porte sur les jeunes issus de l’immigration haïtienne qui témoignent un certain attachement à l’église de leurs parents. Cette recherche vise à examiner ce sentiment d’appartenance en premier lieu, selon certaines approches scientifiques notamment des études sociologiques et psychologiques, puis selon la propre perception des jeunes. Dans une perspective de la pastorale des migrants, la recherche traite du rôle de l’église et des parents dans cet attachement. La réflexion théologique sur le sujet aborde le soutien moral et pastoral que l’apôtre Paul a dû apporter à Timothée qui, lui-même, faisait face à des critiques de la part des aînés de sa communauté ecclésiale à cause de son jeune âge. Une tentative de corrélation est établie entre l’expérience de Timothée et celle des jeunes de notre étude. Ce synchronisme, institué entre ces jeunes et Timothée aurait démontré une certaine récurrence à associer jeunesse et disqualification comme leader. Cette même réflexion analyse la génération d’Esdras, qui semble lutter pour une certaine conservation religieuse de la nation d’Israël, parallèlement à certains leaders et parents haïtiens. Ainsi, les jeunes s’attachent aux églises des parents pour des motifs socioculturels avant tout, mais aussi à cause de leur foi en Dieu. Toutefois, la mentalité de l’ancienne génération tend à fragiliser cet attachement.
This research studies youth from Haitian background who are somewhat attached to the church of their parents. It seeks to examine the extent of this attachment, firstly, according to pertinent scientific approaches, particularly sociological and psychological and secondly, through the youths’ own perception. From the perspective of pastoral care of migrants, the research also looks at the role of the congregation and the family in this attachment. Theological reflection examines the moral and pastoral support of the apostle Paul towards his young disciple Timothy, who was being criticized by elders in his church community. The situation of Timothy and of the youth in our study will be shown to be correlated. In both, youth is seen to imply immaturity. Likewise, the generation of biblical Ezra is analyzed; there the conservation of religious purity in the nation of Israel is compared to certain immigrant Haitian leaders and youth. This research shows that Haitian youth are attached to their parents’ congregation primarily for sociocultural reasons but also because of their personal faith in God. The mentality of the older generation is found to be crucial and can make this attachment more fragile.
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Munier, Hadrien. "Le vodou "asogwe" diasporique transnational : ontologie analogique et naturalisme moderne globalisé". Doctoral thesis, Université Laval, 2017. http://hdl.handle.net/20.500.11794/28078.

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Resumo:
Cette thèse de doctorat porte sur une forme contemporaine du vodou haïtien telle qu'elle est pratiquée dans la diaspora et plus particulièrement à Montréal. J'ai choisi de focaliser mon étude sur l'une de ses formes présentes en Haïti, appelée vodou asogwe. Ma thèse concerne ainsi l'étude d'une religion diasporique et transnationale dans le contexte de la globalisation. Les données empiriques de ma recherche amènent au constat que la pratique du vodou asogwe à Montréal repose autant sur des adaptations à son nouveau contexte que sur une continuité de sa logique profonde. J'ai élaboré ma méthodologie de manière à pouvoir saisir dans la mesure du possible le sens de la pratique de l'intérieur, en pratiquant régulièrement avec mes interlocuteurs. J'ai mené mes recherches de doctorat pendant deux ans au sein d'une famille spirituelle, tout en prenant également en compte le lignage religieux plus large dans lequel celle-ci s'inscrit. Cela m'a également amené à observer la ritualité et à faire des entretiens dans plusieurs lieux répartis entre Montréal et Haïti, connectés par ce lignage religieux transnational. L'analyse que je mène articule l'étude des religions transnationales à l'approche théorique de l'anthropologie ontologique. La démonstration vise alors à analyser la manière dont l'adaptation du vodou asogwe diasporique à la globalisation permet à celui-ci de se perpétuer tout en étant inséré dans la modernité mais en reposant toujours sur une ontologie distincte. Pour déployer cette analyse, la thèse est organisée autour de l'étude de la dynamique entre adaptations et continuités dans la pratique du vodou asogwe qui se manifeste notamment dans son inscription spatiale et ses processus de territorialisation. Mot-clés : Montréal, Haïti, diaspora, transnationalisation, religion, vodou asogwe, globalisation, ontologie.
This Ph.D. thesis deals with a contemporary form of Haitian vodou practiced in the diaspora and especially in Montreal. I chosen to focus my study on one of its version existing in Haiti, called vodou asogwe. Thereby my thesis analyzes a diasporic and transnational religion in the context of globalization. Empiric data of my research expose that the practice of vodou asogwe in Montreal lies as on adaptations to this new context than a continuity of its deep logic. I designed my methodology to grasp the meaning of the religious practice from the inside, regularly practicing with my interlocutors. I led my Ph.D. fieldwork during two years into a spiritual family, while taking into account the wider religious lineage in which it is embedded. This drove me to observe the rituality and to conduct interviews in several locations spread between Montreal and Haiti, all of them connected by this transnational religious lineage. The analysis I develop combines the study of transnational religions to the theoretical lens of ontological anthropology. The demonstration aims to analyze the way in which adaptation of diasporic vodou asogwe to globalization allows it to perpetuate itself while being inside a modern context but still lying on a specific ontology. In order to unfold this analysis the thesis is structured by the study of the dynamic between adaptations and continuities in the practice of vodou which appears in particular in its spatial insertion and its territorialization process. Keywords : Montreal, Haiti, diaspora, transnationalization, religion, vodou asogwe, globalization, ontology.
3

Jaimes, Annie. ""Dans la vie j'ai le vertige ... mais je sens que Dieu veut monter haut avec moi " : langages religieux et parcours identitaires de jeunes Haïtiens de la seconde génération à Montréal". Thesis, McGill University, 2005. http://digitool.Library.McGill.CA:80/R/?func=dbin-jump-full&object_id=98939.

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Estilos ABNT, Harvard, Vancouver, APA, etc.
Resumo:
This thesis examines the role of Christian idioms and practices in the self-fashioning of second generation Haitians of Protestant faith in Montreal. These members of Baptist and Pentecostal Haitian Churches encounter the particular challenges of combining multiple affiliations as they face racism and pressures to assimilate to the mainstream Quebecois society. Taking this context into account, I examine how young Protestants use and subvert religious symbols and practices in constructing their identity, and how they negotiate their position in their world defending themselves against denigrating stereotypes. My research explores how they undertake their personal as well as collective salvation through the work of memory, a self-righteous lifestyle, an intimate relationship with God as well as through the elaboration of their Christian mission.
4

Munier, Hadrien. "Le vodou asogwe diasporique transnational : Ontologie analogique et naturalisme moderne globalisé". Thesis, Lyon, 2016. http://www.theses.fr/2016LYSE2126.

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Resumo:
Cette thèse de doctorat porte sur une forme contemporaine du vodou haïtien telle qu'elle est pratiquée dans la diaspora et plus particulièrement à Montréal. J'ai choisi de focaliser mon étude sur l'une de ses formes présentes en Haïti, appelée vodou asogwe. Ma thèse concerne ainsi l'étude d'une religion diasporique et transnationale dans le contexte de la globalisation. Les données empiriques de ma recherche amènent au constat que la pratique du vodou asogwe à Montréal repose autant sur des adaptations à son nouveau contexte que sur une continuité de sa logique profonde. J'ai élaboré ma méthodologie de manière à pouvoir saisir dans la mesure du possible le sens de la pratique de l'intérieur, en pratiquant régulièrement avec mes interlocuteurs. J'ai mené mes recherches de doctorat pendant deux ans au sein d'une famille spirituelle, tout en prenant également en compte le lignage religieux plus large dans lequel celle-ci s'inscrit. Cela m'a également amené à observer la ritualité et à faire des entretiens dans plusieurs lieux répartis entre Montréal et Haïti, connectés par ce lignage religieux transnational.L'analyse que je mène articule l'étude des religions transnationales à l'approche théorique de l'anthropologie ontologique. La démonstration vise alors à analyser la manière dont l'adaptation du vodou asogwe diasporique à la globalisation permet à celui-ci de se perpétuer tout en étant inséré dans la modernité mais en reposant toujours sur une ontologie distincte. Pour déployer cette analyse, la thèse est organisée autour de l'étude de la dynamique entre adaptations et continuités dans la pratique du vodou asogwe qui se manifeste notamment dans son inscription spatiale et ses processus de territorialisation
This Ph.D. thesis deals with a contemporary form of Haitian vodou practiced in the diaspora and especially in Montreal. I chosen to focus my study on one of its version existing in Haiti, called vodou asogwe. Thereby my thesis analyzes a diasporic and transnational religion in the context of globalization. Empiric data of my research expose that the practice of vodou asogwe in Montreal lies as on adaptations to this new context than a continuity of its deep logic.I designed my methodology to grasp the meaning of the religious practice from the inside, regularly practicing with my interlocutors. I led my Ph.D. fieldwork during two years into a spiritual family, while taking into account the wider religious lineage in which it is embedded. This drove me to observe the rituality and to conduct interviews in several locations spread between Montreal and Haiti, all of them connected by this transnational religious lineage.The analysis I develop combines the study of transnational religions to the theoretical lens of ontological anthropology. The demonstration aims to analyze the way in which adaptation of diasporic vodou asogwe to globalization allows it to perpetuate itself while being inside a modern context but still lying on a specific ontology. In order to unfold this analysis the thesis is structured by the study of the dynamic between adaptations and continuities in the practice of vodou which appears in particular in its spatial insertion and its territorialization process

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