Статті в журналах з теми "Orientation préférentielle de forme"

Щоб переглянути інші типи публікацій з цієї теми, перейдіть за посиланням: Orientation préférentielle de forme.

Оформте джерело за APA, MLA, Chicago, Harvard та іншими стилями

Оберіть тип джерела:

Ознайомтеся з топ-43 статей у журналах для дослідження на тему "Orientation préférentielle de forme".

Біля кожної праці в переліку літератури доступна кнопка «Додати до бібліографії». Скористайтеся нею – і ми автоматично оформимо бібліографічне посилання на обрану працю в потрібному вам стилі цитування: APA, MLA, «Гарвард», «Чикаго», «Ванкувер» тощо.

Також ви можете завантажити повний текст наукової публікації у форматі «.pdf» та прочитати онлайн анотацію до роботи, якщо відповідні параметри наявні в метаданих.

Переглядайте статті в журналах для різних дисциплін та оформлюйте правильно вашу бібліографію.

1

Vergne, R., and A. Fernandez. "Modèle d'anisotropie de susceptibilité magnétique induite par orientation préférentielle de forme de marqueurs paramagnétiques anisotropes dans une roche déformée." Revue de Physique Appliquée 25, no. 11 (1990): 1049–93. http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0199000250110104900.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
2

Vergne, R., P. Mollard, P. Vialon, and P. Rochette. "Modèle d'anisotropie des propriétés magnétiques induites par l'orientation préférentielle de forme dans une roche déformée." Revue de Physique Appliquée 23, no. 5 (1988): 891–918. http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01988002305089100.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
3

Arroyo I Amayuelas, Esther. "Le pluralisme de l’ordonnancement civil en Espagne et le droit civil en vigueur en Catalogne." Revue générale de droit 29, no. 4 (March 11, 2016): 411–47. http://dx.doi.org/10.7202/1035645ar.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Le Code civil de 1889 n’acheva pas l’unification législative de tout l’État espagnol, de telle sorte que la Catalogne conserva son propre droit civil. Dans la plupart des matières, le droit civil catalan est d’application préférentielle sur le droit civil étatique. Postérieurement, la Constitution de 1978 a reconnu la pluralité d’ordres juridiques en Espagne, permettant non seulement la conservation et la modification du droit civil propre à chaque communauté autonome, mais aussi son développement. En Catalogne, cette possibilité s’est récemment matérialisée sous la forme de codes sectoriels : l’un relatif aux successions et l’autre relatif au droit de la famille. Un troisième code sectoriel concernant le droit patrimonial est en cours. Ainsi, la compilation de droit civil spécial adoptée en 1960 sous la dictature du général Francisco Franco est devenue obsolète et très incomplète dû au contexte politique de l’époque.
4

DAVID, J. C., and J. F. GRONGNET. "Les protéines de stress." INRAE Productions Animales 14, no. 1 (February 16, 2001): 29–40. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2001.14.1.3723.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Pour la survie des cellules, en particulier dans des conditions difficiles, l’un des mécanismes qui s’est le plus maintenu lors de l’évolution est celui de l’expression de protéines connues sous le nom de protéines de choc thermique, ou protéines de stress. Ces protéines assurent une protection lors d’un second stress et induisent ainsi une tolérance aux agressions qui suivent. Trois grandes familles de protéines de choc thermique ont été décrites selon leurs tailles : 27 kDa, 70 kDa et 90 kDa. Ces protéines sont exprimées à la suite de toute situation qui compromet la survie cellulaire. Parmi ces situations se trouvent d’abord l’augmentation de température, l’exposition à des métaux lourds ou à d’autres agents chimiques comme l’ozone, l’hypoxie, l’anoxie, le manque de glucose ou les infections. Leur rôle consiste alors à protéger l’ensemble vital des protéines cellulaires. Cette protection s’effectue de façon préférentielle selon les tissus mais leur expression est fortement atténuée quand les cellules et tissus sont en phase de récupération après un premier stress. Ainsi, la réponse des protéines de choc thermique peut être considérée comme un mécanisme universel de défense contre toute forme d’agression. Mieux connaître la réponse des protéines de choc thermique à des agressions diverses chez les animaux domestiques peut amener à une meilleure connaissance de leur état de santé en général et de celle de la qualité de leur production.
5

Lemarechal, Alain. "Syntaxe, Morphologie Et Genese De La Forme Dite "Hypothetique" Du Palau." Cahiers de Linguistique Asie Orientale 15, no. 1 (1986): 129–70. http://dx.doi.org/10.1163/19606028-90000017.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
The so-called "Hypothetical" Form (L.S. Josephs, 1975) is one of the enigmas of the Palauan language. 1) It can be interpreted, syntactically, as a form of the predicate which is not oriented towards one of the participants but towards the process itself; 2) morphologically, a) the subject prefix which characterizes that form is an ancient Possessive Personal Marker (cf. ponapean); b) the change in the verb stem which is the other characteristic of the "H" Form constitutes by itself the mark of the change of orientation (cf. tagalog). Finally the almost omnipresent a morpheme, an other enigma, is derived from an ancient General-Classifier (cf. ponapean language).
6

Gourmelen, Claude, Adel Rigane, Paul Broquet, Rene Truillet, and Mohamed Ouramdane Aite. "Caracteres structuraux et dynamiques d'un bassin en transtension; la plate-forme tunisienne a l'Ypresien terminal." Bulletin de la Société Géologique de France 171, no. 5 (September 1, 2000): 559–68. http://dx.doi.org/10.2113/171.5.559.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Abstract In Tunisia, Ypresian carbonate deposits occur on a platform preserving vestige of an inherited fault network. The fault network delineates blocks of different sizes accounting for the platform morphology and in turn for variation in thickness of the Ypresian sequence. The nummulitic limestone carapace of the Ypresian sequence is fractured by faults and joints of various orientations which are systematically sealed by marly beds of early Lutetian age. This indicates that the fault network was reactivated during late Ypresian. Geometric and kinematic study indicates that this strike slip late reactivation is accomodated by normal fault. These structures originated in soft sediment undergoing diagenesis. Depending on bed competency, both ductile and brittle deformation features were recognized in the fault. This superficial tectonic event represents, a recent reactivation of ancient fractures cartographically located on the boundaries of late Ypresian megablocks. Kinematic study of the deformation within and along the boundaries of one of these blocks, (Ousseltia block), indicates a late Ypresian, early Lutetian strike-slip distensive faulting dynamic. Stress-field orientation indicates a rapid re-orientation in time from a predominantly NW-SE extensional tectonic to a NE-SW extensional event. Stratigraphic dating of that tectonical crisis coincides with a turbulent period of relative motions between Europe and Africa.
7

DUFIET, JEAN-PAUL. "Pragmatique culturelle et traduction de la comédie de répertoire (du français à l'italien)." Journal of French Language Studies 20, no. 1 (January 26, 2010): 89–101. http://dx.doi.org/10.1017/s0959269509990470.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
ABSTRACTLa traduction de la comédie de répertoire distingue la tendance archaïsante, qui conserve la forme et la culture originelles du texte dans la version L2, et la tendance modernisante, qui, pour satisfaire la communication contemporaine, accommode les différents niveaux du texte au destinataire L2. Dans trois traductions italiennes contemporaines de Le malade imaginaire, on a constaté que l'orientation archaïsante domine. Cependant, l'opposition stricte des deux tendances est fréquemment dépassée, car la traduction de la comédie veut surtout conserver ses effets pragmatiques sur le spectateur. Il n'est donc pas rare que le texte traduit mélange les procédés indépendamment de son orientation générale.
8

Rennoir, Malory, and Ilan Tojerow. "Orientation des politiques r�gionales de l�emploi apr�s la 6e r�forme de l��tat." Dynamiques r�gionales N�6, no. 1 (2018): 97. http://dx.doi.org/10.3917/dyre.006.0097.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
9

Karpik, Lucien. "Le désintéressement." Annales. Histoire, Sciences Sociales 44, no. 3 (June 1989): 733–51. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1989.283619.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Depuis l'Ancien Régime, les avocats ne cessent de proclamer que le désintéressement est un devoir, que l'honneur commande et non la fortune. Comment se fait-il qu'une morale apparemment hors du monde ait pu être si durablement revendiquée ? Que confrontée au marché, la profession n'ait cessé de fonder ce qui l'anime sur le détachement des intérêts matériels ? Cette orientation qui a traversé les siècles et qui, aujourd'hui persiste encore, quoique sous une forme plus modeste, semble déjouer l'histoire. Par sa permanence même, elle n'a cessé d'alimenter les deux interprétations contraires de l'angélisme et de l'illusion, du spiritualisme et de la mystification. Mais l'oscillation tient tout entière à une certaine définition du phénomène. A le suivre dans ses connexions et ses ramifications, le désintéressement, loin de se limiter à la formulation d'un impératif abstrait et général qui s'appliquerait en quelque sorte de l'extérieur aux comportements des avocats, désigne un ensemble complexe et variable de définitions, de doctrines, de règles et de situations que la profession a instauré et transformé et par lequel elle a donné une forme concrète à ses relations avec la justice et la société.
10

St-Arnaud, Guy-Robert. "Aspect freudien des rites et de leurs répétitions." Thème 4, no. 1 (March 16, 2009): 75–94. http://dx.doi.org/10.7202/602433ar.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
RÉSUMÉ La mention de la perspective freudienne concernant les rites et leur dimension religieuse se réduit souvent à la seule caractéristique de névrose obsessionnelle. Or, les textes freudiens suivent une orientation différente fondée sur la découverte de l’inconscient. Ce parcours montre d’abord que l’origine de cette assimilation entre rites et névrose obsessionnelle repose sur un mode particulier de recherche de satisfaction. En revanche, l’hystérie donne lieu à une quête de satisfaction différente qui conduit néanmoins à une autre forme de pratiques rituelles. Trois exemples contemporains indiquent la pertinence de l’analyse freudienne. En accordant une importance particulière au sens des rites, voire même à leur dimension symbolique, Freud opère un double renversement.
11

HAUDIN, J., A. PIANA, B. MONASSE, G. MONGE, and B. GOURDON. "Etude des relations entre mise en forme, orientation et retraction dans des films de polyethylene basse densite realises par soufflage de gaine II. Orientation de la phase cristalline." Annales de Chimie Science des Matériaux 24, no. 8 (October 1999): 555–80. http://dx.doi.org/10.1016/s0151-9107(00)86627-1.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
12

Dorais, Michel. "Mouvement social gai et luttes institutionnelles : des services sociaux pour les personnes d’orientation homosexuelle." Travailler le social, no. 7 (February 3, 2016): 132–35. http://dx.doi.org/10.7202/1035019ar.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
L’auteur relate l’histoire américaine puis québécoise des démarches entreprises pour faire reconnaître la légitimité de services destinés aux gais et aux lesbiennes aux prises avec des problèmes liés à la perception négative de leur orientation affective/sexuelle et la nécessité de développer des pratiques individuelles et collectives en accord avec une vision de l’homosexualité débarrassée de préjugés. L’accent est mis sur les difficultés rencontrées à faire inscrire dans une institution publique de services sociaux des pratiques professionnelles non discriminatoires et, si nécessaire, des services spécialisés pour les personnes d’orientation homosexuelle. Les groupes autonomes de gais et de lesbiennes jouent un rôle de groupes de pression et parviennent à se faire reconnaître comme interlocuteurs valables auprès des institutions concernées. Des programmes prennent forme, qui répondent à de nombreuses demandes.
13

Oliveira, Luiz Cláudio Vieira de. "A pesquisa em literatura e os processos de construção da memória." Revista do Centro de Estudos Portugueses 18, no. 23 (December 31, 1998): 267. http://dx.doi.org/10.17851/2359-0076.18.23.267-276.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
<p>Este texto propõe uma reflexão sobre a memória como um<br />processo permanente e dinâmico de seleção e de construção<br />de seu próprio conteúdo, na forma de um trabalho semiótico<br />de produção de signos. A pesquisa universitária, ao orientarse<br />para o futuro, consiste também num procedimento de<br />resgate e de construção da memória.</p><p>Ce texte propose une réflexion sur la mémoire comme un<br />procédé permanent et dinamique de choix et de construction<br />de son propre contenu, dans la forme d’un travail semiotique<br />de production de signes. La recherche universitaire, dans son<br />orientation vers le future, constitue aussi um procédé pour le<br />rachat et la construction de la mémoire.</p>
14

Dionne, Jean-Claude. "Rainures et marques de choc oblongues sur la plate-forme intertidale à Cap-Santé, haut estuaire du Saint-Laurent, Québec." Géographie physique et Quaternaire 50, no. 1 (November 30, 2007): 109–15. http://dx.doi.org/10.7202/033080ar.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
On signale ici pour la première fois des formes d'érosion linéaires observées sur une couche de calcaire de la plate-forme intertidale schisteuse, à Cap-Santé. Il s'agit d'une part de rainures ayant jusqu'à 15 m de longueur et 2-3 cm de profondeur et d'autre part de petites dépressions allongées ayant en moyenne 60 à 80 cm de longueur, 8 à 12 cm de largeur et 2 à 3 cm de profondeur. On décrit aussi des stries courtes d'orientation multiple et des éraflures diverses. Les rainures ont une orientation variant de 75° à 115° avec un système principal à 90°, alors que les dépressions linéaires sont orientées de 75° à 85°, soit à peu près dans la même direction (75°-80°) qu'un système de fissures (diaclases) dans les schistes argileux. Ces diverses formes d'érosion du substrat rocheux sont attribuées à l'activité glacielle dans un contexte lithostructural particulier.
15

Igartua, Karine J. "Distinguer le processus d’acceptation d’une identité sexuelle minoritaire d’un trouble obsessionnel compulsif avec obsessions sexuelles." Santé mentale au Québec 40, no. 3 (January 29, 2016): 129–44. http://dx.doi.org/10.7202/1034915ar.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Le processus identitaire par lequel passe une personne d’une minorité sexuelle inclut plusieurs phases, dont la confusion, la prise de conscience d’un homoérotisme, la comparaison avec des pairs hétérosexuels et homosexuels, le deuil des privilèges sociaux reliés à l’hétéronormativité et enfin l’acceptation et l’intégration de son orientation sexuelle minoritaire. Il arrive que la détresse occasionnée par la réalisation d’être autre que ce que l’individu, sa famille et la société avaient prévu amène la personne à consulter un professionnel de la santé. Les pratiques actuelles en cette matière proscrivent toute thérapie de réorientation et encouragent plutôt le professionnel à aider l’individu dans son acceptation de sa minorité sexuelle. Or, il arrive quelques fois que des individus sans aucun homoérotisme consultent pour une détresse reliée à un questionnement identitaire sexuel. Cet article propose une série de cas de jeunes hommes qui ont demandé de l’aide pour accepter leur orientation sexuelle mais qui n’avaient pas l’érotisme pour soutenir leur questionnement pourtant persistant. Le diagnostic de trouble obsessionnel compulsif (TOC) a été posé et traité. Comme il y a peu dans la documentation scientifique décrivant cette forme de TOC, ces illustrations cliniques servent à décrire le phénomène et à dégager quelques pistes diagnostiques et thérapeutiques, et ce, afin d’éviter de confondre le TOC sexuel avec une détresse reliée à la non-acceptation d’un érotisme homosexuel.
16

Krech III, Shepard. "Le passé recomposé?" Anthropologie et Sociétés 28, no. 2 (March 10, 2005): 19–39. http://dx.doi.org/10.7202/010606ar.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Résumé À partir d’une réflexion sur l’évolution des collections et des expositions d’artefacts et d’objets d’art amérindiens aux États-Unis depuis le 19e siècle, l’auteur brosse un tableau des principales mutations des pratiques de catégorisation et d’exposition des collections ethnographiques aux États-Unis. Si au 19e siècle la rage de l’ordre incite les conservateurs à organiser les collections à partir de critères de forme et de fonctions des objets, au tournant du 20e siècle, sous l’influence de Franz Boas, ils s’appuient de plus en plus sur la géographie et les histoires culturelles pour catégoriser les objets et construire de nouvelles typologies. En muséologie, cette nouvelle orientation s’est traduite par les dioramas destinés à reconstituer un aspect du mode de vie traditionnel d’un groupe donné. Plus récemment, les musées américains tendent à esthétiser fortement les artefacts amérindiens pour en faire des objets d’art alors que les Amérindiens « patrimoinisent » les objets rapatriés des musées d’État.
17

MARTIN, C., L. BROSSARD, and M. DOREAU. "Mécanismes d’apparition de l’acidose ruminale latente et conséquences physiopathologiques et zootechniques." INRAE Productions Animales 19, no. 2 (March 13, 2006): 93–108. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2006.19.2.3488.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Alors que sa forme aiguë est devenue rare, l’acidose ruminale se développe dans nos systèmes de production intensive sous sa forme latente, plus discrète mais touchant un nombre important d’animaux avec des impacts financiers négatifs. L’acidose ruminale aiguë a pour origine une surconsommation accidentelle de glucides rapidement fermentescibles. Elle apparaît comme un état de perturbation bien défini&nbsp;: chute du pH à des valeurs inférieures à 5, associée à une accumulation de lactate dans le rumen. Ceci est dû à l’appauvrissement de l’écosystème microbien ruminal (protozoaires, bactéries) au profit d’une flore productrice de lactate acido-tolérante. L’acidose latente apparaît plus spécialement lors des périodes de transitions alimentaires vers des régimes à forte densité énergétique. Elle représente un état de déséquilibre transitoire plus ou moins fréquent ou durable. La baisse du pH, proche des valeurs physiologiques inférieures (pH moyen entre 5 et 6,25), n’est pas liée à l’accumulation de lactate, mais à celle des acides gras volatils. La proportion d’acétate diminue en relation avec la baisse de l’activité cellulolytique. Pour une baisse de pH modérée, les protozoaires se développent et les fermentations s’orientent vers le butyrate. Pour des pH plus faibles, les protozoaires disparaissent au profit des bactéries amylolytiques, avec une orientation fermentaire vers le propionate. Ces modifications ruminales peuvent avoir des conséquences physiopathologiques à plus ou moins long terme au niveau digestif (inhibition de la motricité ruminale, diarrhées, lésions de la paroi ruminale…), des troubles métaboliques ou encore des complications infectieuses et locomotrices. Les conséquences négatives sur les quantités ingérées et les performances, bien que réelles, sont très difficiles à quantifier du fait que les régimes acidogènes, riches en concentré, vont généralement de pair avec des quantités ingérées et des performances élevées. L’état d’acidose se traduirait par des diminutions de courte durée, et donc une plus grande irrégularité de l’ingestion et de la production.
18

Bermis, P., P. Chaudouet, F. Weiss, J. P. Sénateur, and J. C. Joubert. "Synthèse dans les sels fondus de cristallites d'YBa2CU3O7-x et d'HoBa2CU3O7-x sous forme de plaquettes bien individualisées et orientation sous champ magnétique." Journal de Physique III 1, no. 11 (November 1991): 1711–21. http://dx.doi.org/10.1051/jp3:1991224.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
19

HAUDIN, J., A. PIANA, B. MONASSE, and B. GOURDON. "�tude des relations entre mise en forme, orientation et r�traction dans des films de poly�thyl�ne basse densit� r�alis�s par soufflage de gaine III. Orientation de la phase amorphe." Annales de Chimie Science des Mat�riaux 25, no. 1 (2000): 53–64. http://dx.doi.org/10.1016/s0151-9107(00)88625-0.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
20

Desmarez, Pierre, and Isaac W. Domb. "Le chômage des jeunes et les politiques de création d’emploi en Belgique : Cadre spécial temporaire et Programme de promotion de l’emploi." Quelle politique sociale ?, no. 8 (January 26, 2016): 151–57. http://dx.doi.org/10.7202/1034808ar.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Les programmes de création directe d’emplois par le secteur public sont nés de la crise, c’est-à-dire de la restructuration du capitalisme. Même si cette orientation n’est pas toujours explicite, ces mesures concernent tout particulièrement les jeunes. Le tout récent « Programme de promotion de l’emploi dans le secteur non marchand » représente une institutionnalisation du programme précédent, le « Cadre spécial temporaire ». Comme ce dernier, le nouveau programme est censé contribuer à la réalisation de « tâches d’intérêt collectif » et s’adresse à une population de chômeurs complets indemnisés. Cette institutionnalisation d’un circuit de travail parallèle pourrait être annonciatrice d’une « dualisation » rigide du secteur public mais aussi, à terme, de la société toute entière. Simultanément, les contraintes imposées à la rencontre entre offre et demande de travail et le type d’emploi proposés par le Programme de promotion de l’emploi font que, par sa politique, l’État lui-même participe au mouvement de remise en cause de la forme qu’a pris le rapport salarial dominant depuis la fin de la seconde guerre mondiale, en favorisant la flexibilité des facteurs et prix sur le marché du travail.
21

Sow, O., NS Fetche, C. Vermare, B. Annabel, A. Anusca, and L. Perrot. "C34: Résultat de la prise en charge des tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) : A propos de 6 cas au centre hospitalier de Vichy (France)." African Journal of Oncology 2, no. 1 Supplement (March 1, 2022): S15. http://dx.doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c34.myrhvjbqpy.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
INTRODUCTION : Les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) sont des sarcomes digestifs les plus fréquents et constituent 18 à 20% de l’ensemble des sarcomes des tissus mous. Ce sont des tumeurs mésenchymateuses du tractus gastro-intestinal avec un risque élevé de transformation maligne. Leur diagnostic repose sur l’histologie et la mise en évidence de l’expression de C-KIT par immunohistochimie ou d’une mutation de KIT ou PDGFRA par biologie moléculaire. Elles peuvent se développer sur l’ensemble des segments du tube digestif allant de l’œsophage jusqu’à l’anus. Elles sont souvent asymptomatiques. Le diagnostic est fortuit dans la majorité des cas. Le traitement curatif reste la résection chirurgicale, associé à un inhibiteur sélectif des récepteurs de la tyrosine kinase (Imatinib) en adjuvant ou en néo-adjuvant pour améliorer la morbi-mortalité associée aux GIST. L’objectif de cette étude était d’analyser les résultats de la prise en charge des GIST au Centre Hospitalier de Vichy. MATERIELS ET METHODES : Entre 2010 et 2020, les données de six patients opérés au centre hospitalier de Vichy pour GIST ont été analysées. Les paramètres étudiés étaient : l’âge, le sexe, les antécédents, les circonstances de découvertes, le bilan morphologique, le geste opératoire, les données anatomopathologiques, le suivi et la morbi-mortalité. RESULTATS : Il s’agissait de cinq hommes et une femme avec âge moyen de 72,16 ans (58 – 80 ans). Le délai moyen d’évolution était de huit mois (zéro à 14 mois). Le diagnostic était fortuit dans deux cas. La douleur abdominale atypique était le maitre symptôme dans trois cas. Un cas a été reçu dans un tableau de syndrome d’irritation péritonéale. L’écho-endoscopie avec l’examen histologique de la pièce de biopsie a permis de poser le diagnostic dans cinq cas. L´histologie de la pièce opératoire a confirmé le diagnostic dans un cas. Le type fusiforme était la forme histologique prédominante. L’estomac était la localisation la plus fréquente. La taille moyenne des GIST était de 7,3x4 cm avec un C-KIT positif chez tous les patients. Une chimiothérapie néoadjuvante a été faite chez un patient. La chirurgie était curative et par voie laparoscopique chez quatre patients. Une chimiothérapie adjuvante à base d´imatinib à raison de 400 mg/j chez trois patients a été instauré. Un patient avait présenté une fistule de l’anastomose œso-jéjunale à J6 post-opératoire jugulée par un drainage et une antibiothérapie. La mortalité était nulle. CONCLUSION : Les GIST sont des tumeurs mésenchymateuses les plus fréquentes du tractus digestif avec une localisation préférentielle gastrique. La chirurgie par approche laparoscopique, avec les progrès de la biologie moléculaire et l’introduction de la thérapie ciblée ont amélioré la prise en charge de ces tumeurs en termes de morbi-mortalité.
22

Samain, Didier. "Portrait du linguiste en jeune grammairien." Recherches sémiotiques 34, no. 1-2-3 (July 28, 2016): 137–56. http://dx.doi.org/10.7202/1037150ar.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Après avoir rappelé en préambule deux acquis des études saussuriennes : l’importance de la diachronie dans la pensée de Saussure et sa cohérence conceptuelle depuis le Mémoire jusqu’au écrits tardifs et au CLG, l’article s’efforce de replacer l’oeuvre dans le contexte épistémologique de son époque. Il suggère que l’effet de discontinuité entre Saussure et la génération précédente fut pour une large part le résultat de malentendus chez les structuralistes mais aussi en Allemagne. La comparaison avec quelques oeuvres canoniques du courant néogrammairien met au contraire en évidence de nombreuses convergences entre Saussure et les linguistes de Leipzig : rôle de la synchronie, importance du sujet parlant, fonction différentielle des unités et surtout conception non substantielle de la langue. Il avance la thèse que le courant néogrammairien s’est caractérisé par la rencontre de deux univers théoriques apparentés par leur commune orientation formelle et empiriste, celui de la grammaire comparée et celui de la psychologie de tradition herbartienne. Il en est résulté une conception particulière du rapport entre élément et système, différente de toute forme d’holisme comme d’un quelconque atomisme. Les traits qui unissent Saussure à ses prédécesseurs immédiats reconduisent à la question rebattue de son originalité et du destin singulier du CLG. Quelques pistes sont proposées en conclusion.
23

Fortin, Jean-François. "Les groupes d'intérêt et la formulation de la politique commerciale des États-Unis pendant la période de préparation du cycle d'Uruguay 1982-1986." Études internationales 32, no. 3 (April 12, 2005): 545–72. http://dx.doi.org/10.7202/704319ar.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Cet article s'inspire de l'approche sociétale et étudie les positions des groupes d'intérêt sur le choix de la forme organisationnelle de la politique commerciale américaine au cours d'une période importante de l'évolution du système mondial du commerce. L'appréciation des préférences de ces groupes y est effectuée par le moyen de l'analyse d'audiences du Congrès américain. L'analyse des attentes et exigences des groupes d'intérêt face au discours du gouvernement et à la négociation d'ententes de libre-échange démontre qu'il a fallu que des organismes et des groupes d'affaires soient convaincus de la pertinence d'une nouvelle politique. La politique de bilatéralisme s'est déployée au moment où les vues des élites du monde des affaires étaient réfractaires à l'idée de l'incorporation d'une orientation de politique qui dérogeait au respect traditionnel de la politique de multilatéralisme par le gouvernement américain. Des associations, représentant en particulier la grande entreprise, ont incliné du côté de la politique de bilatéralisme seulement après avoir compris que cette façon défaire pouvait contribuer à l'avènement de conditions propices à l'adoption d'un agenda au cycle d'Uruguay qui soit ambitieux, innovateur et surtout conforme aux objectifs commerciaux des États-Unis. En somme, les préférences et positions des groupes d'intérêt analysées suggèrent que la politique de bilatéralisme a été conçue dans une grande autonomie des pressions sociétales.
24

Haudin, J. "Etude des relations entre mise en forme, orientation et retraction dans des films de polyéthylène basse densité réalisés par soufflage de gaine IV. Etude de la rétraction." Annales de Chimie Science des Matériaux 28, no. 1 (January 2003): 91–107. http://dx.doi.org/10.1016/s0151-9107(03)00009-6.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
25

Kakish, Shereen. "Entre les frontières des genres: pour raconter "le quotidien"." Estudios Románicos 28 (December 20, 2019): 269–80. http://dx.doi.org/10.6018/er/366351.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
This article will examine the challenges of three contemporary texts having a new orientation in their structure in order to represent the daily life. Drôle du temps of Benoît Duteurtre, Tu attends la neige, Léonard? and Du virtuel à la romance of Pierre Yergeau are among the texts that are difficult to classify or to identify under one generic nomination or according to a specific formal structure. Our study seeks to find a relation between the fragments and the desire of the authors to describe and to register the everyday life. However, we will rather try to justify the close link between the poetic of concision and representing the daily life. It is true that the fragmented structures and hybrid forms in literature are not an innovation in contemporary literature. Moreover, the second half of the 20th century testifies the existences of multiple forms, but our study shall explore the significance of such a plural form in the texts that we are examining. Cet article will examine quelques enjeux de trois romans contemporains ayant une existence romanesque de nouvelle orientation pour réprésent le quotidien. Drôle du temps by Benoît Duteurtre, Tu attends la neige, Léonard? et Du virtuel l à romance by Pierre Yergeau se trouvent parmi les textes romanesques difficiles à classer ou a identifier in a seule appellation générique ou sous une seule structure formelle. Notre étude cherchera à trouver a relationship between fragments and micro-récits de ces récits et la volonté de leurs auteurs d'and transcrire le quotidien. Cela dit, nous allons plutôt essayer de justifier et d'examiner the relation three intime was created between the form of concision et la poétique du quotidien. Il est vrai that forms fragmentée et hybride n'est pas une nouveauté dans la littérature contemporaine. D'ailleurs, the deuxième moitié du XXe siècle témoigne de l'apparition des romans multiformes mais notre étude tenter d'explorer the signification d'une telle forme plurielle dans ces textes.
26

Aubry, Philippe, and Hervé Piégay. "Pratique de l’analyse de l’autocorrélation spatiale en géomorphologie : définitions opératoires et tests." Géographie physique et Quaternaire 55, no. 2 (June 21, 2004): 111–29. http://dx.doi.org/10.7202/008297ar.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Résumé L’autocorrélation spatiale peut être définie comme la ressemblance des valeurs prises par une variable, exprimée en fonction de leur localisation géographique. L’analyse de l’autocorrélation permet de quantifier la régularité spatiale d’un phénomène (une forme de complexité spatiale) et de déterminer la portée de la dépendance spatiale afin, notamment, de définir un dispositif d’échantillonnage garantissant l’indépendance des données, autorisant ainsi l’utilisation des tests statistiques usuels. L’article aborde trois points : i) définition opératoire de l’autocorrélation pour des variables quantitatives ou qualitatives ; ii) utilisation des tests de randomisation pour tester l’hypothèse nulle d’absence d’autocorrélation ; iii) illustration des deux points précédents par des exemples. Trois jeux de données simulés sont présentés pour illustrer les différences entre les statistiques : le premier ne présente aucune structure spatiale, le deuxième est caractérisé par une structure spatiale périodique, le troisième est un gradient linéaire. Deux jeux de données géomorphologiques sont également analysés : i) une série de segments fluviaux élémentaires, distribués longitudinalement, et sur lesquels ont été mesurées la largeur et l’incision d’un lit fluvial ; ii) la cartographie des formes d’érosion d’un bassin versant, traitée comme une image matricielle. Dans le premier cas, la structure emboîtée des tronçons géomorphologiquement homogènes est mise en lumière, et ce à différentes échelles spatiales. Le second exemple montre qu’une analyse omnidirectionnelle peut conduire à sous-estimer la portée de l’autocorrélation lorsque le phénomène étudié présente une orientation géographique privilégiée. Dans ce cas, il peut s’avérer impossible de définir un échantillon de données spatialement indépendantes, répondant aux exigences des tests statistiques classiques.
27

Conus, Xavier, Stéphanie Borruat, Tania Ogay, and Loyse Ballif. "Qui fait l’école ? L’ouverture de l’institution scolaire à la diversité à l’épreuve de l’homogénéité de ses cadres. Enquête dans une administration scolaire en Suisse." Alterstice 9, no. 2 (October 14, 2021): 105–18. http://dx.doi.org/10.7202/1082532ar.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Face à certaines inégalités scolaires persistantes, les interrogations quant au rôle de l’école dans la prise en compte de la diversité de ses publics sont plus que jamais d’actualité. Lors d’une recherche antérieure, nous avons exploré comment se construisait la relation école-familles dans un établissement du canton de Fribourg (Suisse) accueillant principalement des enfants de familles immigrantes et aux revenus modestes. Nous y avons relevé l’ethnocentrisme des acteurs scolaires comme un obstacle majeur dans la relation entre l’école et ces familles, souvent peu coutumières du monde scolaire. Les acteurs scolaires apparaissaient pris dans cet ethnocentrisme, situé à un niveau largement institutionnel. Ce résultat nous a menés à explorer comment l’ethnocentrisme peut imprégner le fonctionnement même de l’institution scolaire, notamment en nous intéressant aux cadres de l’institution scolaire, aux acteurs qui lui donnent son orientation. Cet article vise à 1) établir un portrait des cadres de l’école fribourgeoise quant à leurs trajectoires personnelle, professionnelle et de formation ainsi qu’à leur rapport à la diversité culturelle à l’école et 2) repérer dans ce portrait d’éventuels éléments susceptibles de favoriser l’ethnocentrisme institutionnel. L’enquête s’est faite par questionnaire en ligne. Il ressort des résultats que la majorité des 152 cadres interrogés cumulent le fait d’être d’anciens élèves et des enseignants de l’école fribourgeoise. D’autres éléments participent à une homogénéité marquée des trajectoires des cadres interrogés, comme un vécu généralement positif de leur propre scolarité, le fait d’avoir plus souvent qu’à l’accoutumée un proche enseignant ou de n’avoir vécu aucune expérience scolaire ou professionnelle dans un autre contexte. Nous discutons comment le cadre-type de l’école fribourgeoise apparaît ainsi comme un « produit » de cette école, envers laquelle il entretient un rapport dès le départ positif, relativement exclusif et empreint d’une forme d’endogamie, ce qui est susceptible de favoriser l’ethnocentrisme institutionnel.
28

Santos, Erico Albuquerque dos, Luana Moreira Florisbal, Arcângelo Loss, Marcell Leonard Besser, and Denilson Dortzbach. "Geology and Wine 15. Producing Wine at Altitude: The Terroir of São Joaquim, Brazil." Geoscience Canada 45, no. 3-4 (January 28, 2019): 137–49. http://dx.doi.org/10.12789/geocanj.2018.45.139.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
The municipality of São Joaquim, located in the Planalto Catarinense viticultural region, is the coldest wine-growing region of Brazil, and contains the highest-altitude vineyards in the country. These vineyards were established within the last 20 years, so this is a young and still-developing viticultural region. Information on the terroir of São Joaquim is needed in order to identify potential vineyard sites and to help improve the viticulture in the region. This work aims to characterize the terroir of São Joaquim, where wines are produced from grapes cultivated above 900 m of altitude, through a description and analysis of meteorological, physiographic, pedological, geological and viticultural factors. With respect to these factors, the São Joaquim region presents the following characteristics:1 It has an annual mean temperature of 13ºC, annual mean precipitation of 1680 mm/year and an annual mean solar radiation of 1832 hours/year.2 It has altitudes between 715–1638 m and generally steep slopes, 43% of the slopes have declivities between 20–45% and show no preferred orientation.3 It has both deep (> 150 cm) and shallow (< 100 cm) soils with clayey texture, an average pH (water) between 4.68–5.52 and an average soil organic matter (SOM) content of 6%.4 It is underlain by two units of volcanic rocks. These are a mafic unit (50.53–55.09 wt.% SiO2) and a felsic unit (66.58–70.12 wt.% SiO2). The mafic unit tends to consist of thicker flows than the felsic unit and is characterized by generally steeper slopes.5 There is a correlation between the geological unit and the soil types, in which thicker inceptsols are preferentially developed on the mafic volcanic rocks and thinner entisols are preferentially developed on the felsic volcanic rocks.6 Currently, the region produces more than 27 grape varieties planted mostly on the Paulsen 1103 rootstock. The existing vineyards are mostly underlain by the mafic volcanic unit in areas of steep north-facing slopes. This preliminary study suggests that there are correlations between the bedrock, the soils that they give rise to and the declivities of the slopes. Knowledge of these relationships should assist in the evaluation and planning of future grape and wine production.RÉSUMÉLa commune de São Joaquim, située dans la région viticole de Planalto Catarinense, est la région viticole la plus froide du Brésil et abrite les vignobles les plus élevés du pays. Ces vignobles ont été établis au cours des 20 dernières années; c’est donc une région viticole jeune et en développement. Des informations sur le terroir de São Joaquim sont requises pour identifier les sites viticoles potentiels et contribuer à l’amélioration de la viticulture dans la région. Ce travail vise à caractériser le terroir de São Joaquim, où les vins sont produits à partir de raisins cultivés à plus de 900 m d’altitude, au moyen d’une description et d’une analyse des facteurs météorologiques, physiographiques, pédologiques, géologiques et viticoles. En ce qui concerne ces facteurs, la région de São Joaquim présente les caractéristiques suivantes:1 Sa température moyenne annuelle est de 13ºC, ses précipitations moyennes annuelles de1680 mm/an et son rayonnement solaire moyen annuel de 1832 heures/an.2 Son altitude est comprise entre 715 et 1638 m et ses pentes généralement abruptes. 43% des pentes ont des déclivités comprises entre 20 et 45% et ne présentent aucune orientation préférentielle.3 Ses sols sont profonds (> 150 cm) et peu profonds (<100 cm) de texture argileuse, avec un pH moyen (eau) compris entre 4,68 et 5,52 et une teneur moyenne en matière organique du sol (MOS) de 6%.4 Elle repose sur deux unités de roches volcaniques. Il s’agit d’une unité mafique (50,53 à 55,09 % en poids de SiO2) et d’une unité felsique (66,58 à 70,12 % en poids de SiO2). L’unité mafique est généralement constituée de coulées plus épaisses que l’unité felsique et se caractérise par des pentes généralement plus raides.5 Il existe une corrélation entre unité géologique et types de sol, dans lesquels des inceptsols plus épais sont préférentiellement développés sur les roches volcaniques mafiques et des entisols plus minces sont préférentiellement développés sur les roches volcaniques felsiques.6 La région produit actuellement plus de 27 cépages principalement plantés sur le porte-greffe Paulsen 1103. Les vignobles existants reposent principalement sur l’unité volcanique mafique dans des zones de pentes abruptes exposées au nord. Cette étude préliminaire suggère qu’il existe des corrélations entre la lithologie, les sols qu’elles engendrent et les déclivités des pentes. La connaissance de ces relations devrait faciliter l’évaluation et la planification de la production future de raisins et de vin.
29

Harrizi, Driss. "Le classement international des universités et la gouvernance universitaire : Mythe ou réalité ? L’exemple du Maroc." INTERNATIONAL JOURNAL OF RESEARCH IN EDUCATION METHODOLOGY 5, no. 2 (August 30, 2014): 592–605. http://dx.doi.org/10.24297/ijrem.v5i2.3904.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
On assiste depuis plusieurs décennies à l’exercice de classement des universités, surtout les universités américaines et anglaises. Mais, à partir de 2003, date du lancement de l’Academic Ranking of World Universities par l’université Jiao Tong de Shanghai en Chine, le monde de l’enseignement supérieur a concrétisé les changements déjà opérés partout au monde. D’autres voient en lui les germes d’un nouvel ordre mondial de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.Conçu en premier lieu comme moyen d’aide à l’orientation des futurs étudiants, le classement international des universités a pris d’autres dimensions, a savoir un outil d’influence et même de décision de la part des pouvoirs public,…Peu importe le jugement porté envers ces classements, être d’accord ou en désaccord avec le classement, ces derniers sont devenus une réalité dans notre monde contemporain. Cette situation est l’un des manifestations concrètes de l’après capitalisme post-industriel. On est bien dans l’ère de la nouvelle économie ou bien précisément le capitalisme cognitif.Comment se comporter face à ce changement, surtout pour une région comme le monde arabe et un pays comme la Maroc? Telle est la question centrale de notre article.De cette problématique se déclinent un ensemble de questions dont principalement :Est-ce le classement international des universités est bien connu par nos universités? Est-ce qu’il peut constituer une voie pour la réforme de nos universités? Les critères de classification peuvent ils nous renseigner sur d’autres aspects au delà du positionnement? Le mode de management de nos universités devra t-il être modifié ou changé ? De quels outils de management stratégique avons-nous besoin ? Comment faire partie de ce nouvel ordre mondial tout en gardant les priorités nationales? Faut- il intégrer cette tendance ou la nier complètement? Est ce qu’on peut réconcilier les exigences internationales et priorités et particularités nationales ?Tant de questions fondamentales auxquelles on essayera de répondre dans cet article, en commençant par bien connaitre la méthodologie de sélection et les critères de classement de différents classements internationaux des universités. Des critiques, conclusions et recommandations seront relatées à la fin.
30

Yebga, Solange Ngo. "Initiatives locales de la société civile en santé reproductive au Cameroun: Étude de cas des associations en milieu urbain." Regions and Cohesion 2, no. 1 (March 1, 2012): 25–48. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2012.020102.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
The notion of civil society became popular and generalized in Africa during the 1990s, through the initiatives of international bodies like the World Bank and agencies for international development. In Cameroon, the economic recession caused by the deterioration of exchange rates and falling prices of agricultural raw materials (coffee, cocoa, and co on) has favored the emergence of these actors alongside the state in managing and improving the living conditions of those urban populations. In the field of reproductive health, civil society, through associations, is pursuing public orientation through services of education, promotion, and diffusion. Observing the Association for the Struggle against Violence against Women (ALFV in French) ALFV and Women, Health, and Development in Sub-Saharan Africa (FESADE in French) shows how a health policy is operationalized via endogenous initiatives. This research, which is mainly empirical, was conducted between 2006 and 2009 with institutional health managers and managers of associative structures in Yaoundé and throughout Cameroon. Spanish la noción de sociedad civil se populariza y vulgariza en África hacia los años 90 bajo la iniciativa de instancias internacionales como el Banco Mundial y las agencias de desarrollo. En Camerún, la recesión económica debida a la caída de las tasas de cambio y a la baja en las materias primas agrícolas (café, cacao, algodón) favoreció la emergencia de dicha sociedad paralelamente al Estado en la gestión y mejoramiento de las condiciones de vida de las poblaciones urbanas. Por ejemplo, en el campo de la salud reproductiva, la sociedad civil, en la forma de asociaciones, lleva a cabo acciones públicas a través de los servicios de educación, promoción y difusión. La observación de los ejemplos de la Asociación para la Lucha contra la Violencia contra la Mujer (ALVF en francés) y de Mujer, Salud y Desarrollo en el África subsahariana (FESADE en francés) permite ver cómo se operativiza una política de salud a través de iniciativas endógenas. Esta investigación esencialmente empírica fue desarrollada entre 2006 y 2009 con los responsables institucionales de salud y con los responsables de las estructuras asociativas de Yaoundé y Camerún. French La notion de société civile se popularise et se vulgarise en Afrique vers les années 90 à l'initiative d'instances internationales comme la Banque mondiale et des agences d'aide au développement. Au Cameroun, la récession économique due à la détérioration des termes de l'échange et à la chute des prix des matières premières agricoles (café, cacao, coton) a favorisé l'émergence de cet intervenant aux côtés de l'Etat dans la gestion et l'amélioration des conditions de vie des populations urbaines. Dans le domaine de la santé reproductive, la société civile, sous la forme d'associations par exemple, poursuit les orientations publiques à travers des services d'éducation, de promotion et de diffusion. En observant les exemples de l'ALVF et de la FESADE, nous étudions comment s'opérationnalise une politique de santé à travers des initiatives endogènes. Ce e recherche, essentiellement empirique, a été menée entre 2006 et 2009 auprès de responsables institutionnels de santé et de responsables des structures associatives à Yaoundé et dans d'autres villes du Cameroun.
31

Dominique, Richard. "L'ethnohistoire de la Moyenne-Côte-Nord." Articles 17, no. 2 (April 12, 2005): 189–220. http://dx.doi.org/10.7202/055714ar.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
En 1972, le projet de recherche « Ethnographie de la Côte-Nord du Saint-Laurent» place à l'intérieur de sa problématique générale un volet intitulé: l'ethnohistoire. Soucieuse de ne pas limiter les résultats de ses recherches à des moules d'analyse déjà établis et intéressée à illustrer constamment la conceptualisation des gens de la Moyenne-Côte-Nord, l'équipe de recherche perçoit comme complémentaire l'analyse de la science populaire utilisée par les témoins qui vivent les mêmes faits qu'elle étudie sous un angle expérimental. L'ethnohistoire de la Moyenne-Côte-Nord représente une facette de cette complémentarité. Afin de bien situer cette intention, une mise en place des principales tendances en cours en ethnohistoire s'avère utile. Auparavant, deux remarques importantes se posent au point de départ puisqu'elles clarifient les prémisses de l'ethnohistoire. 1. L'utilisation de l'histoire par l'anthropologie suscite beaucoup de discussions et cela depuis les origines de l'anthropologie. L'ethnohistoire ne se greffe pas à cette problématique. L'ethnohistoire ne représente pas le champ privilégié où l'utilisation et la perception de l'histoire que les anthropologues ont mis de l'avant à travers les différents courants anthropologiques se manifestent. 2. Ce premier point tient surtout au fait que l'ethnohistoire se conçoit comme un ensemble de méthodes, de techniques. Elle ne s'étiquette pas comme une discipline. L'ethnohistoire s'intègre aux différents courants théoriques en anthropologie et s'utilise selon les questions théoriques jugées importantes par les différentes écoles. Il n'y a pas de théories ethnohistoriques indépendantes des autres théories anthropologiques. Toute discussion au sujet de la relation histoire-anthropologie se situe au niveau théorique et non méthodologique; l'ethnohistoire ne peut fournir d'éléments pertinents. Trois tendances se concrétisent et fournissent des résultats différents, selon l'appartenance théorique aux écoles anthropologiques. L'histoire spécifique, l'ethnographie historique (ethnohistory) et l'ethnohistoire (folk history) constituent présentement ces trois options. L'histoire spécifique. Cette tendance se préoccupe surtout de situer des traits culturels spécifiques à l'intérieur d'un contexte. Tout en utilisant et recherchant des dates, des lieux et des événements précis, les chercheurs essaient ici de mettre en relief un modèle de diffusion et de transformation d'un trait culturel particulier. L'étude des variantes des mythes et dçs légendes par Franz Boas et Edward Sapir chez les Amérindiens de la Côte-Nord-Ouest du Pacifique constitue un exemple de cette tendance. L'utilisation des données archéologiques, linguistiques, physiques et des études de diffusion culturelle reflète bien la préoccupation du courant diffusionniste en anthropologie. L'ethnographie historique. Souvent retrouvée sous l'appellation ethnohistoire (ethnohistory), cette tendance s'identifie aux anthropologues américains (Fenton, Ewers, De Laguna, Lurie, etc.) qui reconstruisent historiquement des cultures amérindiennes à l'aide des archives, des traditions orales et des données recueillies sur le terrain. La recherche se traduit par l'application de la perspective historique aux sociétés qui ne sont pas incluses dans l'histoire occidentale. De par leur formation, ces chercheurs veulent comprendre, expliquer des phénomènes culturels. L'historiographie d'une ethnie ne répond pas à cette demande. Le choix des données historiques doit s'effectuer en fonction des questions théoriques en anthropologie. Ainsi la mise en relation des travaux de terrain avec les sources historiques dans un cadre théorique peut produire des éléments importants pour la construction d'un modèle explicatif du changement. Cette orientation a pris forme, vers 1950, au contact des études plus générales d'acculturation et de relations interethniques, des systèmes politiques et économiques. L'ethnographie historique repose sur des fondements plus théoriques et généralisants afin de permettre une comparaison entre différents groupes étudiés. Sous cet angle, elle se présente comme une méthode intégrée à d'autres pour répondre aux questions théoriques soulevées en anthropologie. Cette approche exige une nomenclature conceptuelle qui favorise un niveau de généralisation formelle. Une de ses premières fonctions se concrétise par l'élaboration d'un inventaire du matériel existant et par l'orientation subséquente de l'emploi et de la fabrication des autres méthodes. Lorsque la synthèse des différentes données est effectuée, des patterns d'incorporation des groupes ethniques à leur environnement, de changements économiques et politiques, d'acculturation, etc., en ressortent. En somme, l'ethnographie historique se présente comme l'application de la méthode historique et l'utilisation des concepts anthropologiques pour découvrir des pattems d'organisation humaine. L'ethnohistoire (folk history). Le domaine des réflexions et des constructions historiques en cours dans une communauté devient le pôle d'attraction de cette optique. La véracité des faits, la cohérence des événements, les modèles de changement, etc., ne sont pas ici pertinents. C'est plutôt le système logique permettant de réfléchir et de conceptualiser les événements et les comportements qui attire l'attention du chercheur. L'articulation de la recherche s'effectue autour de ce que les gens pensent de leur passé. Vers les années '60, le mot « ethno » se couvre d'une nouvelle signification, à savoir: découvrir comment s'établit le processus de la connaissance chez un peuple. Auparavant, le préfixe « ethno » ne possédait qu'une connotation identificatrice sans pour autant spécifier les bases de l'identité du peuple en question. Théoriquement, chez les culturalistes, la culture ne se conçoit plus comme l'ensemble des comportements humains, l'idéologie, l'histoire, les institutions, les produits matériels, etc., mais bien plus comme le tout de la connaissance humaine.2 Les analyses portent sur la «grammaire de la culture» et par conséquent ne précisent pas les comportements actuels et futurs des individus. Méthodologiquement, les techniques et les propositions théoriques se construisent sous la forme d'une recherche « emic », c'est-à-dire une approche valide que pour une communauté. L'ethnographie historique travaille à la reconstruction historique dans le sens et le découpage qui convient aux critères occidentaux. Elle utilise les archives et les résultats des autres disciplines connexes afin d'écrire une histoire universelle basée sur des découpages préalablement établis. Par contre, l'ethnohistoire démontre la version, la signification et l'explication historique fournies par une communauté. Précisément, elle met en relief les principes régissant la sélection et l'ordre des événements retenus comme significatifs pour une culture. Cette limitation à une seule culture amène pour l'instant le rejet d'une histoire universelle. Dans les sociétés non euro-américaines, les mythes, les légendes, les contes constituent le champ d'investigation privilégié pour l'ethnohistoire.
32

Pujante González, Domingo. "Ouverture : Quelque chose se passait…" HYBRIDA, no. 4 (June 29, 2022): 3. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.4.24738.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
"Quelque chose se passait. Je le savais. Cet homme était là. Devant moi. Je ne le connaissais pas. Je ne l’avais jamais vu. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Pourquoi il me regardait ? Pourquoi je le regardais ? Mon cœur battait. Il battait fort. Je le voyais presque. Je le sentais. Dans ce petit corps d’adolescent, affaibli par ce soleil, et par le charme de cet inconnu d’en face". Tahir, Hicham (2015). Les Ruelles des pieds nus (p. 181). Casa-Express éditions. Deuxième solstice d’été pour la revue HYBRIDA… Rituel solitaire du feu, de la mer et de la lune… Nouveaux vœux pour tous et toutes… pour ceux et celles qui souffrent… pour les mères dévouées… pour mon père qui fait 80 ans. Fierté renouvelée en ce juin 2022, plus libre mais plus accéléré… plus individualiste… Espoir pour l’Ukraine et positionnement contre toute forme de totalitarisme et d’oppression… Notre revue se consolide et reçoit la considération des spécialistes qui permettent d’afficher le label de qualité et de soutenir, nunc et semper, une recherche engagée. Ce numéro 4 contient un Dossier central intitulé IDENTITÉ/S coordonné, magistralement il faut le préciser, par le professeur Walter Romero de l’Université de Buenos Aires en Argentine. Il regroupe dix articles venus d’espaces culturels différents qui se font écho : Côte d’Ivoire, Espagne, France, Maroc, Tunisie… Ils abordent et étudient des auteur·e·s aussi différent·e·s, et finalement aussi proches dans la thématique proposée, que Tahar Ben Jelloun, Fatima Daas, Alexandra David-Neel, Ariane Dreyfus, Carlos Fuentes, Édouard Glissant, Patrick Grainville, Laura Kasischke, Milan Kundera et Achille Mbembe, ainsi que d’autres productions audio-visuelles. En partant d’une orientation méthodologique spécialisée en études postcoloniales et migratoires et/ou en études culturelles, de genre et queer, tout en privilégiant les approches intersectionnelles où convergent plusieurs facteurs d’oppression et d’exclusion (classe, race, genre…), ce Dossier porte sur la polyvalente notion d’identité, concept fuyant et pluriel qui s’appuie sur l’idée d’hybridation culturelle. Les articles du Dossier prennent donc comme objet d’étude l’itinérance, l’errance et le déplacement, incluant l’idée de retour (récits de voyage, opposition entre les pays colonisés et les pays colonisateurs, entre le centre et la périphérie ou la banlieue, etc.). Ils insistent également sur les questions identitaires liées aussi bien à la mémoire qu’aux processus d’interculturalité, voire de transculturalité. Un autre aspect qui a été exploré est celui de l’identité individuelle et communautaire en relation avec les questions concernant la diversité sexuelle, ethnique, religieuse… mettant en valeur les récits et les sujets diasporiques, voire transgresseurs, tout en questionnant la normativité et les systèmes de domination. Dans notre section Mosaïque, nous publions deux articles spécialement intéressants : Ihab Abumallouh part d’une réflexion générale sur la présence de la sexualité dans la littérature maghrébine d’expression française pour centrer son analyse sur la sexualité dans son rapport avec la religion et la « raison/folie » chez Ben Jelloun. Stéphanie Parmentier, quant à elle, aborde les univers du livre numérique qui prennent un élan inespéré et gratifiant de nous jours, grâce aux nouvelles plateformes d’auto-édition et de lecture en étroit lien avec les réseaux sociaux. Dans la section Traces, nous avons l’honneur et l’énorme plaisir de publier en avant-première le texte inédit de Tassadit Imache, écrivaine que nous aimons et admirons, intitulé « Disparaitre dans un beau paysage » qui fera partie de son nouveau roman à paraitre en 2023. Sous le titre de « Sombras negras », nous publions également le témoignage poignant de l’artiste et activiste trans d’origine soudanaise Alex Medina, réfugiée politique en Espagne qui vient d’obtenir sa nationalité, ce dont nous nous réjouissons. Il ne nous reste qu’à remercier toutes les personnes qui nous aident, nous soutiennent et nous encouragent dans ce beau projet. Merci aux lecteurs et lectrices et merci aux chercheur·e·s du monde entier de nous envoyer vos propositions, vos créations et vos témoignages. Varius Multiplex Multiformis… (dixit Marguerite Y.). N’hésitez pas à succomber sous le charme de « cet inconnu d’en face ».
33

Prado Jr., Plínio W. "A DESORIENTAÇÃO GERAL." Revista Observatório 4, no. 2 (April 1, 2018): 995. http://dx.doi.org/10.20873/uft.2447-4266.2018v4n2p995.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Este ensaio se interroga sobre a situação de impasse geral na qual vivemos no momento presente, devido à crise profunda da política ocidental moderna e, portanto, da condição histórica ela mesma, enquanto promessa de emancipação dos sujeitos. A falta geral de horizonte, o desaparecimento de um verdadeiro projeto crítico, histórico-político, o vazio de sentido que uma política reduzida à gestão do sistema liberal deixa na sua ruína, caracterizam esse impasse. A questão atual é portanto a da desorientação geral. Esta define o motivo condutor o mais apto a reunir e a articular os diferentes fios dos eventos que tramam hoje o nosso destino. Estes fios trazem todos a marca da ameaça. Que seja a expansão e a intensificação dos atentados do salafismo djihadista na França, na Europa, nos EUA, e a dita “co-radicalização” correspondente da extrema direita islamofóbica; ou o crescimento atual das novas extremas direitas populistas; ou ainda a “política das coisas” do próprio sistema ocidental, reduzindo a política em administração e elegendo a segurança como técnica de governo. Estas ameaças não são todas da mesma espécie, evidentemente, nem se equivalem. No entanto todas têm em comum o fato de atacar em última análise, para lá das solidariedades coletivas, a vida subjetiva, singular, o si. Ou seja, mais precisamente, a relação de si consigo mesmo e com o outro de si, por meio da qual somente um sujeito pode manter uma “linha geral” ao longo de sua existência. De forma que, sob as ameaças diversas, o sujeito perde e se perde (se desorienta) em todas as frentes de luta. Desprovido de sua relação a si, o sujeito ameaçado tende a ser minado : conduzido, dirigido, gerido. última bússola do sobrevivente na época que corre : os recursos do labor que consiste a reatar uma relação de si consigo mesmo e com o outro de si, condição e princípio de toda orientação possível. última forma capaz de opor uma resistência ao tempo presente. Elaborar esses recursos, perlaborá-los, tal é, hoje como ontem, a tarefa da arte, da literatura, do pensamento. PALAVRAS-CHAVE: Arte; outro (de si); destino; djihadista; emancipação; existência; extrema direita. RESUME L'essai s’interroge sur la situation de grave impasse générale dans laquelle le monde se trouve aujourd'hui. Cette impasse est présentée comme engendrée par la crise profonde de la politique occidentale moderne, et partant de sa perspective historique, comprise comme promesse d'émancipation des sujets. Le manque général d'horizon historico-politique, la disparition d'un véritable projet critique, le vide de sens qu'une politique réduite à la gestion du système libéral engendre dans sa ruine, caractérisent cette impasse. La question actuelle est donc bien celle de la désorientation générale. Cela définit le motif conducteur le plus apte à rassembler et à articuler les différents fils des événements qui tracent notre destin aujourd'hui. Ces fils portent tous la marque de la menace : que ce soit l'expansion et l'intensification des attaques du salafisme djihadiste en France, en Europe ou aux États-Unis, et ladite « co-radicalisation » de l’extrême droite islamophobe ; ou la croissance actuelle de nouvelles extrêmes droites populistes ; ou la « politique des choses » (la nouvelle technocratie) du système occidental lui-même, réduisant la politique à la gestion des affaires du système et choisissant « la sécurité » comme technique de gouvernement. Ces menaces ne sont pas toutes de même nature, bien sûr, et ne s’équivalent pas. Cependant, elles ont toutes en commun le fait d'attaquer en dernière analyse, au-delà des solidarités collectives, la vie subjective, singulière : le soi. C'est-à-dire, plus précisément : la relation de soi à soi-même et à l'autre de soi, suivant laquelle seulement un sujet peut s’esquisser [se dessiner lui-même] et maintenir une « ligne générale » au long de son existence. De sorte que, sous ces différentes menaces, le sujet perd et se perd (se désoriente) sur tous les fronts de la lutte, sur tous les tableaux. Dépouillé de sa relation à lui-même, le sujet menacé tend à être complètement miné : mené, dirigé, géré tout au long de son existence. Il s’ensuit la dernière boussole du survivant, dans l'époque qui court : celle que fournissent les ressources du travail qui consiste à reprendre une relation de soi avec soi-même et avec l'autre de soi, condition et principe de toute orientation possible. Ultime forme capable d'opposer une résistance au temps présent. Or, élaborer ces ressources, les perlaborer, c'est précisément la tâche de l'art, de la littérature, de la pensée. MOTS-CLÉS: art; autre (de soi); destin; djihadiste; émancipation; existence; extrême droite. ABSTRACT The essay questions the situation of serious global impasse in which the world is today. This impasse is portrayed as engendered by the deep crisis of modern Western politics, and of its historical perspective, understood as a promise of emancipation of subjects. The general lack of a historical-political horizon, the disappearance of a true critical project, the meaningless that a policy reduced to the management of the liberal system engenders in its ruin, characterize this impasse. The question today is therefore that of a general disorientation. This defines the leitmotiv for gathering and articulating the different threads of events that map out our destiny today. These threads all bear the mark of the threat: that it is the expansion and the intensification of attacks of the Jihadist salafist in France, Europe or the United States, and the "co-radicalization" of the Islamophobic far right; or the current growth of new populists far right; or the "politics of things" (the new technocracy) of the Western system itself, reducing politics to the management of the system's affairs and choosing "security" as a technique of government. These threats are not all of the same nature, of course, and they are not equivalent. However, they all have in common the fact of attacking, in the last analysis, beyond collective solidarities, the subjective, singular life: the self. That is to say, more precisely: the relation of oneself to oneself and to the other of oneself, according to which only a subject can to draw oneself and maintain a "general line" throughout his life. So, under these different threats, the subject loses and loses (disorients) oneself on all fronts of the struggle. Stripped of its relation to itself, the threatened subject tends to be completely undermined: led, directed, managed throughout its existence. It follows the last compass of the survivor, in the time that is running: that provided by the resources of work which consists in taking up a relationship of oneself with oneself and with the other of oneself, a condition and principle of any possible orientation. Ultimate form able to oppose a resistance to the present time. Now, to elaborate these resources, to working-through them, is precisely the task of art, of literature, of thought. KEYWORDS: art; other (of oneself); destiny; jihadist; emancipation; existence ; far right.
34

Kofmel, Kim G. "Acquisition and Retention: The Similar Factors Implicated in the Development and Maintenance of Reading Skill, Habit, and Preference." Proceedings of the Annual Conference of CAIS / Actes du congrès annuel de l'ACSI, October 19, 2013. http://dx.doi.org/10.29173/cais292.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Data from a recent study of adult readers suggests that genre preference formation is, like skill acquisition and habit formation, partly mediated by social, environmental and experiential factors. Preference formation can be viewed as an integral part of the reading lifetime and as a particular form of lifelong learning.Les données d'une étude récente sur les lecteurs adultes suggèrent que la formation préférentielle de genre, comme l'acquisition de compétences ou la formation des habitudes, est souvent influencée par des facteurs sociaux, environnementaux et expérimentaux. Cette formation préférentielle peut être considérée comme une partie intégrante de la lecture permanente et une forme particulière d'apprentissage continu.
35

Rondou, Katherine. "Une héroïne confinée : la Petite dans moi qui n’ai pas connu les hommes de Jacqueline Harpman." Cum finis. Femmes aux confins d’elles-mêmes, no. 9 (May 28, 2021). http://dx.doi.org/10.25965/trahs.3519.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Le motif de l’enfermement et de l’isolement sert de prétexte, dans Moi qui n’ai pas connu les hommes, à la réflexion existentielle d’une auteur résolument athée. Plongée dans un monde injuste auquel elle ne comprend rien, et dont elle ne peut s’échapper, privée de tout espoir d’intervention extérieure, l’héroïne de l’écrivain belge Jacqueline Harpman trouve toutefois en elle les ressources nécessaires pour donner un sens à son existence. La narratrice subit deux formes de confinements : un enfermement assorti d’une surveillance constante, en compagnie toutefois de compagnes bienveillantes, et un isolement radical, dans un espace désertique où elle jouit d’une totale liberté. Dans les deux cas, le confinement l’amène à développer sa capacité de résilience. Enfant, la Petite subit pendant une dizaine d’années une détention inique, qu’elle parvient à supporter en se ménageant une forme d’autonomie, par l’introspection et l’observation. Elle affermit son caractère et lorsque le hasard lui rend la liberté, elle s’adapte aisément à sa nouvelle vie, malgré les traumatismes de son enfance. La soif de connaissance qui l’a aidée à se structurer l’accompagne durant toute son existence, et lui offre un réel soutien lorsqu’elle doit affronter seule sa propre mort, après la disparition de ses compagnes. Son rapport au savoir connaît durant ces dernières années une nouvelle orientation : la transmission de ses connaissances, sous la forme du récit de ses accommodements avec le non-sens, dont elle doute toutefois qu’il trouve un jour un lecteur.
36

Ilieva, Vessela, and Bengu Erguner-Tekinalp. "Computer Applications in Counselor Education: Developing Cultural Competencies Through Online Collaboration of Future School Counselors / L’informatique dans l’éducation des orienteurs : le développement du savoir-faire culturel par la collaboration en." Canadian Journal of Learning and Technology / La revue canadienne de l’apprentissage et de la technologie 38, no. 2 (July 13, 2012). http://dx.doi.org/10.21432/t2w303.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
This study examined the applications of computer-mediated student collaboration in a graduate multicultural counseling course. The course work included a reflective cultural competency building assignment that utilized online communication and collaboration using a wiki to extend and improve students’ multicultural counseling and social justice advocacy skills. The online assignment design was aligned with the current call for utilizing technology in the counseling profession. It further considered the needs of the future counselors, the current levels of exposure to and experience with available technology of the class members, and the opportunities for utilization of a variety of online-based tools to extend in-class and out-of-class discussions. Students’ response to this new form of class work and communication confirmed the potential of the online component to other aspects of counselor preparation, and the data analysis showed that the computer-mediated assignment was a valuable addition to developing students’ skills as multiculturally competent professionals. Cette étude a examiné les applications de la collaboration entre étudiants par l’entremise de l’informatique dans le cadre d’un cours d’études supérieures sur l’orientation en contexte multiculturel. Les travaux du cours comprenaient un travail de réflexion pour renforcer le savoir-faire culturel grâce à la communication et à la collaboration en ligne, en utilisant un wiki pour accroître et améliorer les aptitudes des étudiants en orientation en contexte multiculturel et en défense de la justice sociale. La conception du travail en ligne s’alignait sur la tendance actuelle pour une utilisation accrue de la technologie dans le métier de conseiller en orientation. On y tenait également compte des besoins des futurs conseillers, de leur degré d’exposition à la technologie et de leur expérience avec celle-ci, ainsi que des occasions pour l’utilisation d’une variété d’outils en ligne pour accroître la portée des discussions en classe et hors de la classe. La réaction des étudiants à cette nouvelle forme de travaux scolaires et de communication a confirmé le potentiel de la composante en ligne pour les autres aspects de la formation des conseillers. L’analyse des données a démontré que le travail réalisé par l’entremise de l’informatique a constitué un ajout précieux pour développer les aptitudes des étudiants comme professionnels compétents en contexte multiculturel.
37

Rosolen, Serge-Georges. "Que trouve t’on dans les Bulletins et Mémoires de la Société Centrale de Médecine Vétérinaire au temps de Louis Pasteur ?" Bulletin de l'Académie vétérinaire de France 175 (2022). http://dx.doi.org/10.3406/bavf.2022.70973.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
A l’époque de Louis Pasteur, la Société Centrale de Médecine Vétérinaire (ancêtre de l’Académie Vétérinaire de France) édite deux périodiques influents, le Bulletin et les Mémoires de la Société Centrale de Médecine Vétérinaire. L’étude des textes parus entre 1844 et 1893 permet de mettre en évidence les divers sujets qui mobilisent alors les vétérinaires. Durant cette période, la profession vétérinaire se structure et gagne en notoriété. L’« artiste vétérinaire » devient un savant, dont les compétences en matière d’hygiène et de santé publique sont pleinement reconnues. Les sociétés savantes vétérinaires commencent à publier régulièrement leurs travaux. Un personnage emblématique va dominer ce monde vétérinaire en plein développement : Henri Bouley. Converti aux thèses de Pasteur alors qu’il est Inspecteur Général des Ecoles Vétérinaires, il reste pendant quarante ans secrétaire général de la Société Centrale de Médecine Vétérinaire (SCMV) et rédacteur en chef du principal périodique vétérinaire : le Recueil de Médecine Vétérinaire (RMV). Son empreinte va structurer les 23 757 pages des Bulletins et des Mémoires de la SCMV, accessibles en ligne sur Gallica, bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France. Nous en avons analysé les contenus : comptes rendus de séances, questions cliniques, débats autour de la profession, sujets imposés ou libres développés dans les Mémoires. Nous avons présenté sous forme de tableaux synthétiques l’activité de la SCMV et de ses membres au temps de Pasteur, ainsi que l’inventaire chronologique des interactions entre les membres de la SCMV et les membres du comité éditorial du RMV. Des figures rendent compte de l’évolution de la profession vétérinaire au cours de ces cinquante années : enrichissement des savoirs vétérinaires, orientation vers le monde scientifique et médical, contribution de la profession aux travaux de Pasteur et engagement des vétérinaires aux côtés des médecins pour la mise en place d’une véritable politique de santé publique. Mots clés : Bulletin de la Société Centrale de Médecine Vétérinaire, Mémoires de la Société Centrale de Médecine Vétérinaire, Annuaire de la Société Centrale de Médecine Vétérinaire, Recueil de Médecine Vétérinaire, Henri Bouley , Louis Pasteur, Histoire de la médecine
38

Couture, Jean-Simon. "Multiculturalisme." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.047.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Durant plus d’un siècle, la culture a été l’une des notions les plus en vogue en anthropologie. Malgré la diversité épistémologique qui la sous-tend, il est un trait qui rassemble les diverses définitions de la culture, celui de la considérer comme une entité isolée et comme un organisme social cohérent en soi. À partir des années 1980, tous les concepts holistes de la culture ont été la cible d’une critique en partie justifiée. On leur reprochait de considérer les cultures comme des phénomènes propres à une seule société, selon le principe une société, une culture. Cherchant à considérer le caractère pluriel des sociétés contemporaines, on a recouru à plusieurs expressions comme, par exemple, multiculturalisme, communication interculturelle et identités transculturelles. Les préfixes multi-, inter- et trans- ont en commun une certaine affinité mais aussi des connotations diverses. Ces trois préfixes servent à construire des notions utilisées soit dans un contexte descriptif et par conséquent, analytique, soit dans un cadre prescriptif et donc normatif. Toutefois la distinction entre ce qui est et ce qui devrait être n’est pas clairement définie. C’est pourquoi, d’une part, on se trouve face à un mélange d’interprétations scientifiques, et d’autre part, de raisonnements appréciatifs et de jugements de valeur. C’est ainsi que l’analyse scientifique tend à se confondre et à se brouiller avec les programmes politiques, à quoi il convient d’ajouter des vues idéologiques utopiques. L’approfondissement de la notion de multiculturalisme fera foi d’exemple. Qu’est-ce que peut vouloir signifier le terme de multiculturalisme? Ce terme, de même que le préfixe multi tendent en fait à souligner l’importance aussi bien des différences culturelles que des frontières qui s’y rattachent. Ainsi, avec la notion de multiculturalisme on met en évidence la séparation des collectivités entre elles, y compris du point de vue spatial. Le terme de multiculturalisme possède une orientation plus relativiste, communautariste et parfois ségrégationniste ainsi qu’un caractère plutôt additif et moins relationnel comparativement à des notions telles que celles d’interculturalité et de transculturel (Taylor, 1992; Kymlicka, 1995 Modood, 2002). Les préfixes inter ou trans seraient considérés comme plus dynamiques, ouverts et processuels. Et pourtant le concept de multiculturalisme continue à être utilisé par des chercheurs, des politiciens, des intellectuels ou par de véritables producteurs d’identité, dans les pays où la différence culturelle est considérée comme un enrichissement social et surtout comme une donnée de fait, acceptée pragmatiquement comme telle le ou encore, là où elle fait l’objet d’un véritable culte. En raison de la grande hétérogénéité entre les divers types de multiculturalisme, il semble judicieux de se pencher sur ce qu’est le multiculturalisme en analysant des situations que l’on peut observer dans certaines sociétés où il fait partie des discussions quotidiennes et dans lesquelles le terme est opérationnel. Nous avons choisi trois cas exemplaires ne faisant pourtant pas partie des cas considérés comme classiques et par conséquent les mieux connus. Il s’agit de l’Allemagne, de la Suisse et de la Malaisie. En Allemagne, nation qui se considère comme historiquement monoethnique, le terme de Multikulturalismus, conçu lors de l’arrivée d’un nombre important d’immigrés de l’Europe du Sud suite à la Deuxième Guerre, a joui d’une grande popularité entre les années 970 et 1990. Aujourd’hui le terme de Multikulturalismus a mauvaise réputation. La mauvaise connotation actuelle du terme est attribuable au projet socio-culturel nommé MultiKulti. Ce projet dont le centre a été Francfort et Berlin (alors Berlin Ouest), où la concentration d’immigrants était particulièrement haute, s’est fait remarquer par ses bonnes intentions, mais surtout par le dilettantisme qui y a présidé. Ce qui a fini par discréditer toute conception politique future de multiculturalisme au sein d’une nation très fière depuis toujours de son homogénéité culturelle. La société allemande n’a jamais été sensible à la diversité culturelle, mais ce que l’on appelait le MultiKulti était fondé sur une idée plutôt vague de coexistence harmonieuse et spontanée entre des cultures fort diverses au quotidien. Le MultiKulti était donc destiné à échouer en raison de la négligence même avec laquelle il avait été pensé dans ce contexte. C’est pourquoi le multiculturalisme inhérent au projet d’une société MultiKulti finit par évoquer en Allemagne le spectre de sociétés parallèles, à savoir l’existence de communautés ethnoculturelles séparées qui vivent sur le territoire national dans des quartiers urbains ethniquement homogènes. Un scénario de ce genre, considéré comme une calamité, a réveillé les fantasmes du sinistre passé national-socialiste. C’est pour cette raison qu’actuellement, le multiculturalisme est rejeté aussi bien par le monde politique que par une grande partie de la société. Ainsi, c’est le concept d’intégration, comme forme d’assimilation souple, qui domine maintenant. En Suisse, le terme de multiculturalisme jouit d’une réputation bien meilleure. La société nationale, avec sa variété culturelle, la tolérance qui règne entre les communautés linguistiques et confessionnelles, la stabilité fondée sur le consensus et sur l’accord, est conçue et perçue comme une forme particulière de société multiculturelle. La Suisse est donc une communauté imaginée dont la multiculturalité est historiquement fixée et sera, à partir de 1848, constitutionnellement définie, reconnue et partiellement modifiée. Dans le cas de la Suisse on peut parler d’un multiculturalisme constitutionnel fondé sur la représentation que le peuple suisse s’est forgée au sujet de ses communautés culturelles (les Völkerschaften) diverses et séparées par les frontières cantonales. La société suisse est bien consciente et fière de ses différences culturelles, légalement reconnues et définies par le principe dit de territorialité selon lequel la diversité est cultivée et fortement mise en évidence. Will Kymlicka a raison lorsqu’il affirme que les Suisses cultivent un sentiment de loyauté envers leur État confédéré précisément parce que celui-ci garantit d’importants droits à la différence et reconnaît clairement des délimitations culturelles relatives à la langue et à la confession (Kymlicka 1995). Le sentiment d’unité interne à la société suisse est à mettre en rapport avec les politiques de reconnaissance de l’altérité qui se basent paradoxalement sur la conscience que le pays est une coalition de résistances réciproques dues aux différences linguistiques et religieuses au niveau cantonal. Cette conscience différentialiste a eu pour conséquence la pratique du power sharing (partage de pouvoir) qui fait que la Suisse est devenue un exemple de démocratie consociative (Lijphart 1977). Ce système politique ne coïncide pas avec le modèle classique de la démocratie libérale car pour affaiblir les résistances des cantons il est nécessaire de recourir au niveau fédéral à de vastes coalitions qui tiennent compte de l’équilibre entre les communautés cantonales et neutralisent la dialectique entre majorité et opposition. Il convient d’ajouter que les étrangers et les immigrés non citoyens sont exclus des pratiques politiques du multiculturalisme helvétique. La condition première pour participer est l’intégration, à savoir une forme plus légère d’assimilation, puis l’obtention de la nationalité. Le régime colonial britannique et dans une moindre mesure le régime hollandais, ont créé en Afrique, en Amérique, en Océanie mais surtout en Asie des sociétés appelées plural societies (Furnivall 1944) en raison de leur forte diversité ethnoculturelle. Dans ces sociétés, les communautés semblent mener volontairement des existences parallèles, les contacts culturels n’ayant lieu que sporadiquement avec les autres composantes de la société. Le multiculturalisme constitue un instrument politique et social indispensable pour garantir la reconnaissance et le respect réciproque des différences ethno-culturelles à l’intérieur d’un État souverain portant la marque d’une telle complexité. C’est le cas de la Malaisie où vivent ensemble et pacifiquement, mais non sans tensions permanentes, une dizaine de communautés ethnoculturelles parmi lesquelles on trouve, pour les plus nombreuses, les Malais, les Chinois et les Indiens. Dans ce pays on a créé des représentations et des stratégies d’action concrètes visant à mettre au point une forme spécifique de multiculturalisme qui continuerait à garantir la paix sociale et la prospérité économique. Mentionnons parmi celles-là : -La doctrine de l’harmonie de la nation (rukun negara) fondée sur l’idée de l’« unité dans la diversité ». Cette construction idéologique possède une forte valeur symbolique surtout lorsque naissent des tensions entre les communautés. -Au quotidien, la référence à un principe consensuel d’« unité dans la séparation ». Les diverses communautés tendent à vivre volontairement dans des milieux sociaux séparés mais non ségrégés. -La commémoration du grave conflit interethnique entre Malais et Chinois du 13 mai 1969. Ces faits sont devenus le mythe national négatif, à savoir quelque chose qui ne doit plus se reproduire. -Un régime politique fondé sur le consociativisme ethnique. Le gouvernement fédéral et celui des États particuliers sont formés de grandes coalitions auxquelles participent les divers partis ethniques. -La politique de discrimination positive pour les Malais qui sont la communauté ethnique la plus faible économiquement. Ces mesures sont acceptées tacitement de la part des Chinois et des Indiens (quoique non sans résistance). -Enfin, le projet, à travers le programme One Malaysia, de créer dans le futur une société plus unie, même si elle reste fondée sur le multiculturalisme. Du point de vue socioéconomique et politique, la Malaisie peut se considérer aujourd’hui, malgré des limites évidentes, comme une histoire à succès, un succès dû paradoxalement à cette forme particulière de multiculturalisme. Le multiculturalisme n’est pas une stratégie universalisable (voir le cas de l’Allemagne) pas plus qu’il n’est réductible à un modèle unique (voir le cas de la Suisse et de la Malaisie). Nous sommes plutôt face à un ensemble de solutions fort variées dans leur manière de gérer la diversité dans des sociétés ethniquement et culturellement plurielles. Une théorie générale du multiculturalisme est peut-être trop ambitieuse; l’analyse comparative qui en fait voir les défauts et les difficultés, mais aussi certains avantages importants est en revanche enrichissante.
39

Gagnon, Éric. "Sociologie et anthropologie." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.038.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
L’anthropologie sociale et la sociologie sont des disciplines jumelles. Toutes deux s’intéressent à la diversité des formations sociales et à leurs transformations, plus particulièrement à l’articulation entre la subjectivité ou l’expérience individuelle et l’univers social. Elles partagent sensiblement les mêmes méthodes (observation, entrevues, recensements, analyse de textes, etc.), elles puisent toutes les deux dans les mêmes disciplines avoisinantes (histoire, philosophie, psychanalyse, études littéraires), et surtout, elles pratiquent entre elles de nombreux échanges (concepts, cadres théoriques, analyses). Nombreuses sont les personnes qui circulent entre les deux par l’enseignement, les colloques et les revues. L’anthropologie et la sociologie partagent également les mêmes doutes: elles sont promptes à se remettre en cause et à interroger leurs fondement en raison du rapport complexe qu’elles entretiennent avec leur «objet»; elles sont tiraillées entre une revendication de scientificité et d’objectivité, et un désir d’engagement dans les débats sociaux, entre un rattachement à la science et un rattachement aux humanités, entre l’usage d’un langage neutre et technique et un langage plus personnel et littéraire; elles demeurent également toutes les deux tentées par une forme d’impérialisme : le désir de rassembler sous son aile théorique les autres sciences sociales. Disciplines jumelles, elles ne sont pas pour autant identiques. Des différences importantes demeurent, qui ont cependant évolué ces dernières décennies. Il y a quarante ans encore, on pouvait distinguer l’anthropologie sociale et la sociologie, en notant que la première (de l'anthropologie culturelle américaine au structuralisme français) s’intéresse aux sociétés les plus diverses, qu’elle compare entre elles, afin de dégager les constantes et les variations, alors que la seconde (de l'école durkheimienne à la sociologie urbaine de Chicago) s’intéresse uniquement aux sociétés modernes, qu’elle compare chacune avec son passé pour mesurer ce qui a changé et comprendre le sens de la modernité. La première fait une comparaison dans l’espace entre des sociétés très différentes, l’autre fait une comparaison dans le temps, entre deux moments d’une même société. La première s’emploie à réduire l’écart entre les cultures en montrant comment les conduites et les représentations des «autres», bien que différentes ne pas sont irrationnelles, barbares ou arriérées (Lévi-Strauss, 1962; Geertz, 1983), alors que la seconde s’interroge sur ce que «nous» sommes devenus, ce que nous avons gagné ou perdu avec les transformations de la société (Touraine, 1992; Freitag, 2002). Cette distinction n’est toutefois plus possible aujourd’hui, et cela pour plusieurs raisons. D’abord, les sociétés exotiques ou radicalement différentes de l’Occident ont disparu, et les cultures comme entités relativement homogènes et séparées ont fait place à des villes cosmopolites et aux échanges planétaires. Anthropologie et sociologie comparent les différentes formes et expériences de modernisation et de modernité à travers le monde (Dumont, 1983). Elles s’intéressent aux mêmes objets, des biotechnologies aux transformations de la famille en passant par l’État et les réseaux internet. Ensuite, les deux disciplines font face à des interprétations concurrentes de plus en plus nombreuses : elles voient leurs analyses critiquées et réfutées par ceux-là même qu’elles étudient. Elles s’insèrent dans des débats sociaux et politiques qui les précèdent et auxquels elles apportent un point de vue susceptible d’être contesté. Enfin, le caractère de plus en plus opérationnel, appliqué et pluridisciplinaire de la recherche, favorise au sein des deux disciplines l’uniformisation des méthodes et des approches théoriques, et surtout conduit à la fragmentation des objets. Elles étudient moins des sociétés ou des cultures que des secteurs d’activités (ex : la santé, la famille, la religion), et avec cette spécialisation, un anthropologue et un sociologue travaillant dans le même secteur ont souvent davantage en commun et à partager, que deux anthropologues travaillant dans des secteurs différents. Ces changements n’ont toutefois pas entièrement effacé les différences. L’anthropologie et la sociologie conservent chacune un style et une orientation qui lui sont propres, et qui tiennent à leur rapport différent à la modernité. Toutes deux entretiennent un rapport ambivalent aux idéaux de la modernité, mais l’ambivalence n’est pas la même. Les sociologues demeurent largement attachés aux idéaux d’autonomie, de rationalisation et d’égalité. L’émancipation des individus et des collectivités à l’égard des croyances et des idéologies, et de toutes les formes de domination politique et culturelle, ainsi que le développement d’une capacité du sujet de réfléchir sa situation et de s’orienter en fonction d’un projet politique, demeurent au centre de l’analyse et de l’imagination sociologique (Wright Mills, 1959). La critique porte largement sur la perversion de ces idéaux : perversion de l’autonomie dans l’individualisme, de la raison dans la rationalité instrumentale, de l’égalité dans les différences d’accès aux décisions, aux biens et aux savoirs. D’où cet effort constant des sociologues pour placer les sociétés modernes devant leurs contradictions, rappeler leurs promesses non tenues (persistance des inégalités, formes de domination) et montrer les effets pervers de leurs idéaux (bureaucratie, narcissisme); d’où leur intérêt pour ce qui favorise l’esprit critique : l’éducation, les espaces de discussion, de délibération et de participation politique. Plus distants à l’égard de l’Occident, les anthropologues n’en sont pas moins attachés à certaines valeurs de la modernité, l’autonomie et l’égalité, et tout particulièrement l’idéal politique de tolérance et de respect des différences. L’anthropologie continue de s’intéresser à tout ce qui s’écarte de la culture occidentale, aux façons de vivre, de faire et de dire qui se démarquent de celles que le marché et les médias imposent partout dans le monde, à toutes les identités, pratiques et savoirs à la marge, dissidentes ou exclues des courants dominants, à tout ce qui est considéré comme anormal, regardé avec mépris ou négligé. L’anthropologie demeure une critique de toute forme d’absolutisme dans la pensée, la morale et le jugement esthétique (Geertz, 2000) ; elle s’emploie à élargir notre expérience et notre compréhension du monde, à les ouvrir à tout ce qui étonne et dérange au premier abord; elle invite à ne pas demeurer prisonnier de son point de vue. Du relativisme culturel qu’elle a longtemps défendu, l’anthropologie conserve cet intérêt pour l’autre, jamais identique ni absolument différent de soi. D’où cette préoccupation constante chez les anthropologues pour la relation qu’ils entretiennent avec ceux qu’ils étudient et ce qui est en jeu dans cette relation; d’où leur attachement au terrain, à la description minutieuse des pratiques et des représentations, alors que les sociologues aiment élaborer de grandes typologies et périodisations. L’autonomie demeure ainsi la grande affaire de la sociologie, et l’altérité est le maitre mot de l’anthropologie. En sociologie, les travaux d’Ulrich Beck (2001) et d’Antony Giddens (1991), chacun à leur manière, illustrent la place centrale qu’occupe la question de l’autonomie. Le premier a défini la société contemporaine comme une société du risque, caractérisée par une crise de la planification et du progrès, une perte de confiance dans la rationalité scientifique et une perte de maitrise des sociétés et des individus sur leur destin; l’un des enjeux principaux auxquelles ces sociétés font face est la capacité des individus à exercer leur jugement critique. Le second s’est longuement intéressé à la manière dont les «acteurs» réfléchissent leur situation, se construisent une identité, font des choix; si la société exerce des contraintes sur les individus, elle leur fournit également des ressources pour penser leur situation et s’en émanciper. En anthropologie, les travaux de Philippe Descola (2005) et d’Ellen Corin (2010) donnent deux aperçus de la manière de traiter la question de l’altérité et des rapports que les individus et les groupes entretiennent avec elle. Le premier s’est attelé à comprendre la diversité des rapports que les sociétés ont entretenu avec la nature, des formes d’altérité que l’homme entretient avec les animaux notamment, brouillant ainsi les frontières entre nature et culture. La seconde s’est longuement intéressée à la capacité des individus et des sociétés à tolérer la différence et la marge, à nommer et symboliser ce qui est étrange et dérange, à composer avec l’altérité radicale, logée en eux-mêmes, leurs pulsions, ce qui les trouble. Ce ne sont là que quelques exemples qui illustrent les préoccupations au centre des deux disciplines. Comme toute distinction, celle-ci est bien sûr trop schématique : les oppositions sont rarement aussi nettes et les chevauchements souvent très nombreux. Sans doute faut-il éviter les cloisonnements, ne pas délimiter des territoires ou des champs de pratique réservés, tout comme il faut se garder de tout confondre et d’abolir les différences. Si un écart doit être maintenu, c’est pour préserver un espace où circuler et échanger.
40

Van Parijs, Philippe. "Numéro 14 - septembre 2003." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16153.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Les universités sont en crise, avec une baisse du financement par étudiant (hors inflation) proche de 50 % et une baisse du taux d’encadrement de plus de 50 % depuis 1972. En outre, seulement 12 % de la population des 25-64 ans est universitaire et gagne en moyenne 50 % en plus qu’un diplômé de l’enseignement secondaire. On peut donc se poser la question de savoir si la gratuité de l’université est encore possible et désirable. Si non, quel mode de financement avec contributions privées faut-il adopter pour préserver à la fois l’accessibilité et la viabilité du système ? Pour tenter de répondre à ces questions, nous avons confronté le point de vue de deux économistes, Jean Hindriks (UCL, CORE) et Vincent Vandenberghe (UCL, IRES), et les objections d’un philoso­phe, Philippe Van Parijs (UCL, Chaire Hoover). Le point de vue de deux économistes Un refinancement public des universités est peu probable. Il faut rappeler que 90 % du coût d’une formation universitaire est financé par des contribuables qui pour la plupart ne sont jamais allés à l’université et qui pour certains subissent la concurrence des universitaires sur le marché du travail. Même si le besoin d’investir dans le capital humain est économiquement évident, la préférence politi­que s’oriente clairement vers d’autres demandes concurrentes et légitimes que sont les soins de santé et les pensions. Comment pouvons-nous donc assurer la poursuite de l’investissement en capital humain sans recourir à un effort supplémentaire des contribuables ? Mais plus important encore, si comme en Belgique, la dotation publique aux universités est fixe, comment échapper à l’inéluctable choix entre excellence pour un petit nombre ou médiocrité pour un grand nombre ? Notre argument est qu’il est possible de sortir de cette situation. On peut à la fois poursuivre l’expansion de la population étudiante (formation du capital humain) et assurer le développement de la qualité, sans augmenter la contribution publique. Il faut pour cela combiner une gratuité sélective et un financementsélectif basé sur une évaluation des performances. Gratuité sélective et payement différé : Il s’agirait de relever les droits d’inscription mais en offrant voire en imposant aussitôt que ces mon­tants soient commués en prêt remboursable au terme des études. Le remboursement du prêt serait contingent au revenu, tel un montant X au-delà d’un revenu de Y € par tranche de 1000 € empruntés. Le revenu Y à partir duquel interviendrait le paiement devrait logiquement correspondre au revenu moyen d’un individu n’ayant pas fait d’études supérieures. Quant au montant X, il devrait être fixé de manière à assurer l’équilibre financier du système Ce système est depuis peu en application au Royaume-Uni et diffère fondamentalement d’un impôt sur le revenu. Primo, le remboursement est concentré sur les utilisateurs bénéficiaires de l’enseignement supérieur. En Belgique, 12 % de la population des 25-64 ans est universitaire et gagne en moyenne 50 % en plus qu’un diplômé de l’enseignement secondaire supérieur. Il faut donc bien faire ici la dis­tinction avec l’enseignement obligatoire où la participation de tous justifie la gratuité et le financement intégral par l’impôt. Secundo, le remboursement est limité dans le temps. Tertio, le remboursement est nominatif et donc indépendant de la décision de s’expatrier. Ce dernier point est important étant donné la mobilité accrue des plus qualifiés, autant au sein de l’Europe que hors Europe. Plutôt que de décourager l’accès à l’université, ce système pourrait bien avoir l’effet contraire puisque des pays comme l’Australie et le Royaume-Uni qui ont adopté une telle politique ont des taux de par­ticipation nettement plus élevés que le nôtre (respectivement 19 % et 20 % de la population, compara­tivement au taux belge de 12 %). La crainte que l’endettement ne décourage les étudiants défavorisés d’accéder à l’université est aussi contre-dite par une étude américaine récente (NBER) qui montre que la substitution d’un système de prêt au système de bourse n’a pas eu d’effet significatif sur la partici­pation des étudiants pauvres dans les universités américaines. Financement sélectif et évaluation des performances : Il ne suffit pas de proposer une solution de refinancement des universités, il faut également chercher à dépenser mieux ces fonds partout où cela est possible. Cette recherche d’efficience a induit, avec des effets surprenants, la mise en place dans certains pays d’une évaluation de la performance, autant au niveau de l’enseignement que de la recherche. Au Royaume-Uni, l’enseignement est évalué par une agence indépendante. Depuis lors, on observe une amélioration continue de la performance générale telle qu’évaluée par l’agence. Par exemple, 60,5 % des départements avaient reçu une cote excellente en 1998-2000, comparativement à 33,9 % en 1996-98 et 24,8 % en 1995-96. Pour la recherche au Royaume-Uni, l’évaluation est faite par un panel d’experts et d’utilisateurs de la recherche, spécifique à chaque discipline. Cela résulte en un système de financement de la recherche qui est très sélectif. En 2002-2003, près de 75 % des fonds de recherche ont été alloués à 14 % des universités. On note une amélioration significative de la qualité de la recherche. Comparativement à l’évaluation de 1996, en 2001, le pourcentage de départements recevant les cotes les plus élevées a augmenté de 20 % à 39 %, alors que le pourcentage des départements recevant les cotes les plus basses a diminué de 24 % à 6 %. Nous pensons que l’évaluation a plus de chance d’être acceptée si elle n’est pas perçue comme un moyen déguisé de couper les ressources. Pour cela, un refinancement des universités au travers de la gratuité sélective est donc un bon moyen de faire accepter l’évaluation des performances et un finan­cement plus sélectif. Le point de vue du philosophe Est-il juste que l’Université soit gratuite ? D’un côté, bien sûr que oui. En effet, à condition de dispo­ser d’un système d’impôt sur le revenu suffisamment performant, mieux vaut offrir l’université gra­tuitement à tous les ménages, non parce que c’est mieux pour les riches (dont les impôts financent de toutes façons les prestations dont ils bénéficient), mais parce que c’est mieux pour les pauvres (facilité administrative, non-stigmatisation des pauvres et incitation au travail). De l’autre, bien sûr que non, car si ce cadeau est égal pour chacun quant à son coût, il est très inégal dans ses effets. A ceux qui sont déjà avantagés par leurs talents initiaux et ce que leur environnement familial et scolaire en a fait, la société a le culot de dire : «Nous vous donnons en outre un gros cadeau supplémentaire sous la forme d’une formation supérieure gratuite» Peut-on réconcilier ces deux intuitions en apparences contradictoires ? Pas trop difficilement. C’est en fait ce que réalise pour l’essentiel le système auquel nous sommes accoutumés : un enseignement supérieur essentiellement gratuit quant à son coût explicite, mais avec une récupération différée non ciblée, sous la forme d’une taxation progressive du revenu des personnes physiques. A cette apologie non déguisée du statu quo, on peut faire au moins quatre objections. Objection 1. Le système actuel taxe indifféremment ceux qui doivent leur revenu élevé à des études payées par la collectivité et ceux qui le doivent à d’autres raisons. Réponse. C’est inévitablement approximatif, mais nullement améliorable par un meilleur ciblage du financement. Tenter de repérer la part de revenu que chacun doit à ses études supérieures, c’est, du point de vue de la recherche de la justice, faire preuve d’un souci de précision bien mal placé. En effet, le revenu que le marché nous attribue est certes fonction des efforts consentis, mais sur la toile de fond d’un ensemble vaste et complexe de dons, d’opportunités, de chances qui nous ont été attribués de manière très inégale et éthiquement arbitraire. Objection 2. En faisant payer aux bénéficiaires le vrai coût de leur formation, on se protège contre de graves gaspillages de ressources dans des formations qui sont loin de valoir ce qu’elles coûtent mais n’en rencontrent pas moins un franc succès du fait de leur gratuité. Réponse. Un usage intelligent des ressources rares disponibles exige une régulation de l’offre des formations. Mais la meilleure régulation, dans ce cas, ne passe pas par la vérité des prix et la souverai­neté du consommateur. La gratuité est naturellement combinable avec un numerus clausus explicite ou implicite, global et/ou spécifique à chaque orientation. Objection 3. Plus les étudiants payeront pour leurs études, plus ils seront à la fois motivés à étudier avec zèle et exigeants à l’égard de leurs enseignants, eux-mêmes désormais soucieux de ne pas perdre la clientèle à la source de leurs revenus. Réponse. Dans un système de concurrence implicite comme le nôtre, où la subsidiation de chaque institution dépend fortement de la proportion des étudiants qu’elle parvient à attirer, les enseignants ont la même incitation financière à se préoccuper de la satisfaction de leurs «clients» que si le montant provenant aujourd’hui des subsides avait à être payé par les étudiants. En outre, une soumission trop directe aux exigences de l’étudiant actuel peut handicaper gravement l’efficacité de long terme du système, qui exige à la fois de laisser place à une recherche sans retombée directe sur l’enseignement actuel et d’enseigner aux étudiants ce qu’il est important qu’ils apprennent, plutôt que ce que l’air du temps leur fait souhaiter d’apprendre. Objection 4. Avec la mobilité transnationale des personnes hautement qualifiées et la décentralisation de la souveraineté fiscale à un niveau sub-national, il sera plus difficile de récupérer par l’impôt l’investissement dont jouissent les titulaires d’emplois hautement qualifiés qui choisissent de s’expatrier. Réponse. Face à cette difficulté, le plus efficace est peut-être encore de préserver et développer, parmi les personnes qui ont la chance de pouvoir bénéficier de l’enseignement supérieur de leur pays, un sentiment de gratitude et une attitude de loyauté à l’égard de cette entité collective qui leur a offert ce privilège.
41

Hindriks, Jean, Vincent Vandenberghe, and Philippe Van Parijs. "Numéro 14 - septembre 2003." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2003.09.01.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
Les universités sont en crise, avec une baisse du financement par étudiant (hors inflation) proche de 50 % et une baisse du taux d’encadrement de plus de 50 % depuis 1972. En outre, seulement 12 % de la population des 25-64 ans est universitaire et gagne en moyenne 50 % en plus qu’un diplômé de l’enseignement secondaire. On peut donc se poser la question de savoir si la gratuité de l’université est encore possible et désirable. Si non, quel mode de financement avec contributions privées faut-il adopter pour préserver à la fois l’accessibilité et la viabilité du système ? Pour tenter de répondre à ces questions, nous avons confronté le point de vue de deux économistes, Jean Hindriks (UCL, CORE) et Vincent Vandenberghe (UCL, IRES), et les objections d’un philoso­phe, Philippe Van Parijs (UCL, Chaire Hoover). Le point de vue de deux économistes Un refinancement public des universités est peu probable. Il faut rappeler que 90 % du coût d’une formation universitaire est financé par des contribuables qui pour la plupart ne sont jamais allés à l’université et qui pour certains subissent la concurrence des universitaires sur le marché du travail. Même si le besoin d’investir dans le capital humain est économiquement évident, la préférence politi­que s’oriente clairement vers d’autres demandes concurrentes et légitimes que sont les soins de santé et les pensions. Comment pouvons-nous donc assurer la poursuite de l’investissement en capital humain sans recourir à un effort supplémentaire des contribuables ? Mais plus important encore, si comme en Belgique, la dotation publique aux universités est fixe, comment échapper à l’inéluctable choix entre excellence pour un petit nombre ou médiocrité pour un grand nombre ? Notre argument est qu’il est possible de sortir de cette situation. On peut à la fois poursuivre l’expansion de la population étudiante (formation du capital humain) et assurer le développement de la qualité, sans augmenter la contribution publique. Il faut pour cela combiner une gratuité sélective et un financementsélectif basé sur une évaluation des performances. Gratuité sélective et payement différé : Il s’agirait de relever les droits d’inscription mais en offrant voire en imposant aussitôt que ces mon­tants soient commués en prêt remboursable au terme des études. Le remboursement du prêt serait contingent au revenu, tel un montant X au-delà d’un revenu de Y € par tranche de 1000 € empruntés. Le revenu Y à partir duquel interviendrait le paiement devrait logiquement correspondre au revenu moyen d’un individu n’ayant pas fait d’études supérieures. Quant au montant X, il devrait être fixé de manière à assurer l’équilibre financier du système Ce système est depuis peu en application au Royaume-Uni et diffère fondamentalement d’un impôt sur le revenu. Primo, le remboursement est concentré sur les utilisateurs bénéficiaires de l’enseignement supérieur. En Belgique, 12 % de la population des 25-64 ans est universitaire et gagne en moyenne 50 % en plus qu’un diplômé de l’enseignement secondaire supérieur. Il faut donc bien faire ici la dis­tinction avec l’enseignement obligatoire où la participation de tous justifie la gratuité et le financement intégral par l’impôt. Secundo, le remboursement est limité dans le temps. Tertio, le remboursement est nominatif et donc indépendant de la décision de s’expatrier. Ce dernier point est important étant donné la mobilité accrue des plus qualifiés, autant au sein de l’Europe que hors Europe. Plutôt que de décourager l’accès à l’université, ce système pourrait bien avoir l’effet contraire puisque des pays comme l’Australie et le Royaume-Uni qui ont adopté une telle politique ont des taux de par­ticipation nettement plus élevés que le nôtre (respectivement 19 % et 20 % de la population, compara­tivement au taux belge de 12 %). La crainte que l’endettement ne décourage les étudiants défavorisés d’accéder à l’université est aussi contre-dite par une étude américaine récente (NBER) qui montre que la substitution d’un système de prêt au système de bourse n’a pas eu d’effet significatif sur la partici­pation des étudiants pauvres dans les universités américaines. Financement sélectif et évaluation des performances : Il ne suffit pas de proposer une solution de refinancement des universités, il faut également chercher à dépenser mieux ces fonds partout où cela est possible. Cette recherche d’efficience a induit, avec des effets surprenants, la mise en place dans certains pays d’une évaluation de la performance, autant au niveau de l’enseignement que de la recherche. Au Royaume-Uni, l’enseignement est évalué par une agence indépendante. Depuis lors, on observe une amélioration continue de la performance générale telle qu’évaluée par l’agence. Par exemple, 60,5 % des départements avaient reçu une cote excellente en 1998-2000, comparativement à 33,9 % en 1996-98 et 24,8 % en 1995-96. Pour la recherche au Royaume-Uni, l’évaluation est faite par un panel d’experts et d’utilisateurs de la recherche, spécifique à chaque discipline. Cela résulte en un système de financement de la recherche qui est très sélectif. En 2002-2003, près de 75 % des fonds de recherche ont été alloués à 14 % des universités. On note une amélioration significative de la qualité de la recherche. Comparativement à l’évaluation de 1996, en 2001, le pourcentage de départements recevant les cotes les plus élevées a augmenté de 20 % à 39 %, alors que le pourcentage des départements recevant les cotes les plus basses a diminué de 24 % à 6 %. Nous pensons que l’évaluation a plus de chance d’être acceptée si elle n’est pas perçue comme un moyen déguisé de couper les ressources. Pour cela, un refinancement des universités au travers de la gratuité sélective est donc un bon moyen de faire accepter l’évaluation des performances et un finan­cement plus sélectif. Le point de vue du philosophe Est-il juste que l’Université soit gratuite ? D’un côté, bien sûr que oui. En effet, à condition de dispo­ser d’un système d’impôt sur le revenu suffisamment performant, mieux vaut offrir l’université gra­tuitement à tous les ménages, non parce que c’est mieux pour les riches (dont les impôts financent de toutes façons les prestations dont ils bénéficient), mais parce que c’est mieux pour les pauvres (facilité administrative, non-stigmatisation des pauvres et incitation au travail). De l’autre, bien sûr que non, car si ce cadeau est égal pour chacun quant à son coût, il est très inégal dans ses effets. A ceux qui sont déjà avantagés par leurs talents initiaux et ce que leur environnement familial et scolaire en a fait, la société a le culot de dire : «Nous vous donnons en outre un gros cadeau supplémentaire sous la forme d’une formation supérieure gratuite» Peut-on réconcilier ces deux intuitions en apparences contradictoires ? Pas trop difficilement. C’est en fait ce que réalise pour l’essentiel le système auquel nous sommes accoutumés : un enseignement supérieur essentiellement gratuit quant à son coût explicite, mais avec une récupération différée non ciblée, sous la forme d’une taxation progressive du revenu des personnes physiques. A cette apologie non déguisée du statu quo, on peut faire au moins quatre objections. Objection 1. Le système actuel taxe indifféremment ceux qui doivent leur revenu élevé à des études payées par la collectivité et ceux qui le doivent à d’autres raisons. Réponse. C’est inévitablement approximatif, mais nullement améliorable par un meilleur ciblage du financement. Tenter de repérer la part de revenu que chacun doit à ses études supérieures, c’est, du point de vue de la recherche de la justice, faire preuve d’un souci de précision bien mal placé. En effet, le revenu que le marché nous attribue est certes fonction des efforts consentis, mais sur la toile de fond d’un ensemble vaste et complexe de dons, d’opportunités, de chances qui nous ont été attribués de manière très inégale et éthiquement arbitraire. Objection 2. En faisant payer aux bénéficiaires le vrai coût de leur formation, on se protège contre de graves gaspillages de ressources dans des formations qui sont loin de valoir ce qu’elles coûtent mais n’en rencontrent pas moins un franc succès du fait de leur gratuité. Réponse. Un usage intelligent des ressources rares disponibles exige une régulation de l’offre des formations. Mais la meilleure régulation, dans ce cas, ne passe pas par la vérité des prix et la souverai­neté du consommateur. La gratuité est naturellement combinable avec un numerus clausus explicite ou implicite, global et/ou spécifique à chaque orientation. Objection 3. Plus les étudiants payeront pour leurs études, plus ils seront à la fois motivés à étudier avec zèle et exigeants à l’égard de leurs enseignants, eux-mêmes désormais soucieux de ne pas perdre la clientèle à la source de leurs revenus. Réponse. Dans un système de concurrence implicite comme le nôtre, où la subsidiation de chaque institution dépend fortement de la proportion des étudiants qu’elle parvient à attirer, les enseignants ont la même incitation financière à se préoccuper de la satisfaction de leurs «clients» que si le montant provenant aujourd’hui des subsides avait à être payé par les étudiants. En outre, une soumission trop directe aux exigences de l’étudiant actuel peut handicaper gravement l’efficacité de long terme du système, qui exige à la fois de laisser place à une recherche sans retombée directe sur l’enseignement actuel et d’enseigner aux étudiants ce qu’il est important qu’ils apprennent, plutôt que ce que l’air du temps leur fait souhaiter d’apprendre. Objection 4. Avec la mobilité transnationale des personnes hautement qualifiées et la décentralisation de la souveraineté fiscale à un niveau sub-national, il sera plus difficile de récupérer par l’impôt l’investissement dont jouissent les titulaires d’emplois hautement qualifiés qui choisissent de s’expatrier. Réponse. Face à cette difficulté, le plus efficace est peut-être encore de préserver et développer, parmi les personnes qui ont la chance de pouvoir bénéficier de l’enseignement supérieur de leur pays, un sentiment de gratitude et une attitude de loyauté à l’égard de cette entité collective qui leur a offert ce privilège.
42

Dubost, Jean-pierre. "Orient désorienté." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.022.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
« Les Orients désorientés » (Dubost Gasquet 2013) est un enjeu de méthode exprimé par un jeu de langage dont le but est de laisser entendre une démarche choisie pour aborder et repenser l’opposition Orient/Occident. Si le premier terme – l’Orient - est contre toute habitude au pluriel, et si ce à quoi on s’attend qu’il s’oppose - l’Occident - est occulté par ce qui engendre à la fois un pluriel et un négatif, c’est qu’il ne s’agit pas d’un couple de notions, ni même d’un couple d’oppositions. En se glissant dans les interstices de l’« antithèse durcie » (A. Memmi) Orient/occident, la formule annonce que la relation qu’il s’agit de rechercher n’est ni donnée ni héritée. En revanche, la démarche reste redevable de cette sorte de grand écart qui habite l’œuvre riche et contradictoire d’Edward Said dans Orientalism (1978). Si la thèse essentielle est que le développement de l’orientalisme européen a été indissociablement lié au processus de la colonisation dont il n’a été que l’expression littéraire ou artistique, Said exprime clairement à la fin de sa vie la nécessité de penser, non pas contre mais au-delà de la thèse critique qui animait son ouvrage fondateur, cette question en terme de relation, au sens qu’Edouard Glissant (1990) donne au terme. L’écrivain écrit dans la préface de la réédition française de L’Orientalisme (Said 2003 : p. IX) que « loin du choix des civilisations, nous devons nous concentrer sur un long travail en commun de cultures qui se chevauchent, empruntent les unes aux autres et cohabitent de manière bien plus profonde que ne le laissent penser des modes de compréhension réducteurs et inauthentiques » et que « cette forme de perception plus large exige du temps, des recherches patientes et toujours critiques, alimentées par la foi et une communauté intellectuelle difficile à conserver dans un monde fondé sur l’immédiateté de l’action et de la réaction ». Opérer un retour réflexif sur cette question clairement exposée comme un programme encore à réaliser conduit à déconstruire les concepts à partir desquels la relation Orient/Occident a été historiquement pensée et à demander en quoi et comment elle est pensable une fois reconnue l’urgente nécessité d’une dés-essentialisation des deux termes de l’opposition. Ce questionnement coïncide avec un retour du questionnement de la relation Orient/Occident dans la communauté scientifique (Courbage, Kropp 2004 ; Combe, Lançon, Moussa et Murat 2008-2012 ; F. Pouillon, J.C. Vatin 2012 ; A. Gasquet 2010 ; Ette, Kennewick 2006 etc.) exprimant le besoin d’une relecture de la relation Orient/occident non seulement dans sa configuration d’aujourd’hui (pour laquelle la désorientation de l’Orient est indissociable du processus de mondialisation et de redistribution généralisée de toutes les instances et figures d’identification et de référence) mais aussi au cœur même de la relation orientale en tant que moment du processus colonial, avec ses nombreuses ambivalences et lignes de fuites internes. Si l’Orient n’est plus aujourd’hui une notion pertinente (pas plus qu’il n’est simple et facile de définir « l’essence » de l’Occident) et s’il est acquis que supposer une altérité orientale absolue ne ferait que perpétuer une idéologie née dans le contexte de la conquête coloniale du monde (de la fin du XVe siècle au milieu du XXe), c’est qu’il est lui-même, comme nous le montre à l’évidence la situation d’aujourd’hui, dés-orienté. Et si l’opposition Orient/Occident est devenue caduque dans le monde actuel, c’est que les relations transculturelles ne peuvent plus être comprises comme des oppositions identitaires d’ordre binaire, mais comme autant de structures paradoxales de relation. Les outils de compréhension à partir desquels ils peuvent et doivent être pensés sont nombreux : les avancées les plus récentes de l’anthropologie critique et de son interrogation des conditions méthodologique d’une pensée hégémonique (Saillant, Kilani, Graezer Bideau 2011), l’apparition de modèles paradoxaux d’universalité issus de cultures périphériques, les expérimentations de devenirs personnels à la charnière de l’Orient et de l’Occident et autres phénomènes. Analyser dans le processus de mondialisation des figures de relation transculturelle éclairant la dés-essentialisation de la relation Orient/Occident suppose que l’on accepte l’idée qu’une opacité irréductible détermine le rapport des cultures mondialement emmêlées et que celle-ci surplombe les représentations mutuelles que les protagonistes de cette relation peuvent s’en faire. Cette opacité n’est pas un frein mais un moteur de rencontre. Il s’agit donc de décrypter le processus de ‘mondialisation’ à la recherche de traces oubliées ou impensées, faute d’outils d’analyse comparative. Les événements politiques les plus récents comme le ‘printemps arabe’, le processus inéluctable de ré-Orientation de l’Orient depuis la Nahdha arabe au XIXe, les inévitables « dé-exotisations » modernes japonaise ou chinoise, la ‘perlaboration’ par laquelle les élites du sous-continent indien se positionnent au-delà des méandres idéologiques de l’héritage postcolonial en sont autant d’expressions. Mais cette approche implique aussi la nécessité de problématiser l’impensé de la relation Orient/Occident dans le passé et d’approfondir par l’analyse les tentatives déjà faites en ce sens, notamment par Jack Goody (1999, 2004, 2006). L'enjeu de recherche « Orients désorientés » conduit à générer autant de multiples que la dés-essentialisation des deux termes permet de dégager et se donne pour but de laisser apparaître tout ce que cette essentialisation occulte. On peut alors décliner la relation libérée de son statut d’opposition stérile en autant de figures de relations orientalo-occidentales, de configurations engendrées par l’attitude plus ou moins hospitalière d’un regard porté sur son être-différent, son « otherness ». Par exemple : un « Orient pour soi » qui serait préservé de rencontres et de contaminations, objet historiquement rarissime si ce n’est introuvable ; un « Orient pour nous » comme construction imaginaire occidentale ; un « Orient pour nous » comme part refoulée de l’histoire de l’Occident (origines religieuses sémites, origine philosophique, rationaliste et métaphysique gréco-arabe de l’Occident médiéval puis renaissant) ; un « Orient pour nous » comme expérience de pensée, d’imagination et d’écriture maintenant en elle-même consciemment le moment de la rencontre et de l’ouverture comme ingrédient de l’identification orientale (Novalis, Goethe, Schelling, Schopenhauer etc.) ; un Orient assimilé et approprié, mais dont l’altérité résiste au cœur de la relation dominante comme singularité – au cœur même parfois de ces orientalismes dont la définition ne peut pas se limiter à la seule perspective critique de type saïdienne ; un Orient distancié de l’intérieur par de nouvelles différenciations (« Orients de l’Orient », comme c’est le cas du soufisme dans l’aire arabo-islamique) ; un Orient rencontré comme autre autrement que par un Occident européen et perçu comme objet d’altérité différent (c’est le cas des orientalismes sud-américains) ; un Orient rencontré dans le cadre d’un processus colonial, dont la différence est perçue et vécue au cœur même d’une situation de domination, bien que cette perception ne concorde pas avec le « style occidental de domination, de restructuration et d’autorité sur l’Orient » – celle-là même que Said analyse et dénonce à la fois, et dont la figuration surgit comme ligne de fuite interne à ce même processus comme ce fut le cas chez Victor Segalen envers la Chine, mais chez d’autres encore, et ainsi de suite à l’infini.
43

Levy, Joseph. "érotisme." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.094.

Повний текст джерела
Стилі APA, Harvard, Vancouver, ISO та ін.
Анотація:
En anthropologie, les concepts de sexe (renvoyant aux dimensions biologiques), de sexualité (renvoyant aux conduites entourant la relation sexuelle et à la reproduction) et de genre (renvoyant aux constructions socioculturelles associées à la masculinité et à la féminité) dominent comme référents, alors que celui d’érotisme est peu employé. Pourtant, dès les débuts de l’anthropologie moderne, Malinowski (1930) avait souligné, dans son étude sur la sexualité des Trobriandais, l’intérêt de la notion d’érotisme, qu’il reprend pour définir certains aspects de la culture locale associés à la sensualité, aux sentiments et au plaisir. Ce concept d’érotisme se retrouve en filigrane dans l’un des premiers ouvrages collectifs en anthropologie sexuelle en le situant dans une perspective comparative (Marshalls et Suggs 1971). La définition reste cependant trop axée sur les dimensions biologiques et comportementales et ne tient pas compte des constructions historiques, culturelles et des variations dans les significations qui sont associées à ces conduites et leur expérience. Reiss (1986) souligne l’intérêt de l’étude des scénarios culturels, qui incluent la prise en compte et la signification des comportements, privilégiant, une approche proposée par Simon et Gagnon (1984), et du contexte qui oriente l’expression érotique. Sa notion de réponse érotique ne se situe cependant pas dans une perspective constructiviste, tout comme d’autres dimensions postulées comme universelles, que ce soit l’autorévélation de soi (self-disclosure) ou les états de conscience altérés qui accompagneraient l’activité érotique, mais dont les caractéristiques et les variations ne sont pas explicitées. Dans le cadre des études sur la sexualité brésilienne, la notion d’érotisme est reprise et définie comme « un système culturellement constitué à part entière [...], un système de formes symboliques intersubjectives qui acquiert une signification subjective seulement à travers des médiations sociales et culturelles successives », associé à une « esthétique ou [...] une économie des plaisirs corporels ». En insistant sur les « plaisirs corporels » et les « significations érotiques », une perspective constructiviste et interprétative est ainsi établie (Parker 1989, p.58 et 60). La notion d’érotisme n’est pas reprise au moment où « l’anthropologie redécouvre la sexualité » (Vance 1991), suite à la critique des modèles théoriques essentialistes et culturalistes, et aux répercussions de l’épidémie du VIH/sida sur la discipline anthropologique. La dimension construite de la sexualité et des expériences affectives qui dépendent des contextes culturels est néanmoins affirmée (Tuzin 1991; Leavitt 1991), avec une remise en question de l’adéquation trop étroite entre les scénarios culturellement définis et les comportements sexuels, comme le suggère la pratique des saignées péniennes répétées des Ilahita Arapesh de Nouvelle-Guinée et la place de l’expérience de plaisir dans la construction du processus érotique. L’approche constructiviste dans l’étude de l’érotisme est aussi affirmée par Elliston (1995) dans sa critique des travaux sur les rituels homoérotiques en Nouvelle-Guinée, en particulier ceux de Herdt (1981,1982, 1984) sur les Sambia. Notant que la notion de pratiques sexuelles n’a pas fait l’objet d’une théorisation approfondie et que l’articulation assumée entre l’homosexualité ritualisée et la dimension érotique semble constituer une projection des conceptions occidentales sur des conduites dont la signification serait tout autre, elle propose des modalités de mise en place d’une anthropologie de l’érotisme qui se baserait plutôt sur la prise en compte des catégories émiques. Des travaux sur les contextes coloniaux et postcoloniaux s’interrogent aussi sur la construction du désir et du plaisir (Manderson et Jolly 1997) et Mankekar (2004) propose la notion d’« erotics » pour référer aux « désirs sexuels et aux plaisirs construits à l’intersection du psychique et du structurel [et] contester l’hypothèse que l’érotique pourrait être “purement” instinctif ou primordial ou se situer en dehors du domaine du socius » (p. 404). Elle établit aussi un lien entre le désir érotique et le désir de consommation des objets qu’elle définit comme « l’affect de consommation » (commodity affect) qui inclut tout un registre d’émotions (désir, plaisir, aspirations, etc.) liées à l’attraction esthétique que les objets provoquent, élargissant ainsi le champ de l’érotisme à des sphères non sexuelles. Cette extension au champ sociopolitique se retrouve dans le contexte cubain avec la notion proposée par Allen (2012) de « pratiques du désir » (practices of desire) qui « forment l’une des parties d’un processus complexe constitué par des expériences incorporées, qui incluent le genre, la race et la couleur, et la nationalité » (p. 326), à la fois sur le plan des itinéraires personnels des individus, de leurs expériences du désir et de leurs relations intersubjectives, pour montrer comment des « actions infrapolitiques individuelles » de résistance peuvent avoir des répercussions sur le plan macropolitique. L’élargissement du champ de l’érotisme, articulé aux dimensions émotives et corporelles, est proposé par Azam (2013). Selon elle, la notion de sexualité, en étant associée aux actes sexuels ou renvoyant à l’identité de genre, ne peut suffire à rendre compte de la complexité de ce champ et elle en propose la définition suivante : « Aux fins de cette recherche, j’identifie les composantes de l’érotisme, ou l’amour érotique, comme renvoyant au désir (incluant l’inclinaison et l’attraction), l’expression de ce désir ou attirance, soit par des moyens verbaux ou gestuels), et le plaisir (ce qui signifie toute satisfaction du désir, que ce soit par le regard, l’approche, la conversation, le toucher, etc.) » (p.56). Cette approche élargie est reprise par Newmahr (2014) qui propose le concept d’érotisme asexuel (asexual eroticism), mais cette extension risque, néanmoins, de réduire son potentiel heuristique. Soulignant que les dimensions théoriques dans l’étude de l’érotisme sont plutôt rares, elle constate que cette analyse reste arrimée à l’amour romantique ou à la sphère génitale, mais ignore la pléthore des expressions asexuelles et les formes d’excitation présentes dans différents contextes et types de relations. Les analyses empiriques ne tiennent pas compte de l’expérience érotique, ses significations et son statut dans le quotidien des individus et elle suggère d’étudier l’érotisme sur le plan phénoménologique comme une « expérience émotionnelle, en explorer la structure sous-jacente, les conditions et le contexte de l’érotisme comme émotion […] L’érotisme n’est pas le mieux compris comme un état d’excitation spécifiquement sexuelle ou génitale, mais comme un état émotionnel corporel plus large de “charge” » (p.211). Pour rendre compte de l’articulation entre le plaisir et les valeurs de modernité chez les jeunes de la classe moyenne du Kenya, Spronck propose la notion de « bon sexe » (good sex), qui inclut les dimensions de la « connaissance somato-sensorielle » (body-sensorial knowledge) pour étudier les « qualités sensuelles de la sexualité comme médiateurs et modeleurs de la connaissance sociale » (p. 3). Les pratiques érotiques renvoyant aux dimensions de « sentiments sexuels et de désir sexuel » (p.19) permettent de saisir comme l’expérience, les significations sociales et les sensations corporelles s’articulent entre elles et sont interprétées par les acteurs. Le concept de séduction pourrait aussi être associé au champ de l’érotisme. Forme particulière de communication, elle se fonderait sur des rituels à la fois verbaux et non verbaux faisant appel à de nombreux éléments culturels qui alimentent le paraître, conditionnent son esthétique et définissent les codes de conduite (Boëtsch et Guilhem 2005). Les rituels mis en œuvre relèveraient « à la fois de l’auto-séduction, de la théâtralisation et de la mimésis» (p.185), rejoignant par certains aspects la notion de charme qui se construit, comme le montre l’exemple des Peuls Djeneri du Mali, en faisant appel à des catégories corporelles, à des référents esthétiques, à des normes d’expression corporelle et à des représentations sociales des processus physiologiques, mettant ainsi en évidence l’imbrication étroite du biologique et du social (Guilhem 2008). Dans l’ensemble de ces réflexions théoriques, l’apport de Bataille (1957) à la conceptualisation de l’érotisme en anthropologie reste peu évident, alors qu’il propose un triple modèle de l’inscription érotique dans les représentations et l’expérience : le corps, le cœur et le sacré. Dans l’érotisme des corps, dominerait, lors de la rencontre, la violence sans laquelle « l’activité érotique atteint plus difficilement la plénitude » (p. 25). Dans ce modèle, c’est la révélation de soi et les états de conscience modifiés liés à la dissolution des limites et au trouble qui leurs sont associés qui dominent. Dans l’érotisme des cœurs, on retrouve la passion amoureuse, rattachée à la souffrance de ne pouvoir réussir totalement la fusion avec l’être aimé et cette précarité affective « appelle la mort, le désir de meurtre ou de suicide » (p. 28), liant ainsi étroitement Éros et Thanatos, alors que l’érotisme sacré renverrait à une expérience de type mystique. Le rapport à la violence, à la mort et à la finitude se prolonge, chez Bataille, par les liens qu’il établit entre l’érotisme, l’interdit, la transgression et l’excès. Ces thèmes rejoignent les réflexions philosophiques et anthropologiques sur la place du dionysiaque comme mode d’expression érotique, associée à l’orgiasme, à l’excès et au désordre (Maffesoli 1982), qui interviendraient lors de la transgression des interdits, comme le suggèrent les rituels d’« effervescence collective », Durkheim (2008 [1912]). La conjonction entre le danger et le plaisir érotique n’est pas non plus très problématisée, alors qu’elle semble se manifester dans des conduites extrêmes, des formes de sadomasochisme ou dans la prise de risques liés à la transmission du VIH/sida (Lévy 1996). Ce survol de la notion d’érotisme suggère, en définitive, une nouvelle orientation des recherches anthropologiques qui, après avoir déconstruit la notion de sexe pour la distinguer de celles de sexualité et de genre, s’interrogent à présent sur les différentes dimensions de l’érotisme et ses arrimages aux constructions socioculturelles, aux champs du politique et de l’économie, à la fois sur les plans macrosociologique et microsociologique. L’attention portée sur la subjectivité, les sensations, les sentiments et les affects, mais aussi le désir et le plaisir (Arnfred 2014), n’est cependant pas sans poser des problèmes théoriques importants. En effet, cet accent oriente l’anthropologie vers des aspects psychologiques et idiosyncrasiques, une orientation qui nécessite de préciser l’articulation entre culture, individualité et érotisme.

До бібліографії