Статті в журналах з теми "Origine humaine ou non humaine (animale)"

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Despret, Vinciane. "Anthropo-éthologie des non-humains politiques." Social Science Information 45, no. 2 (June 2006): 209–26. http://dx.doi.org/10.1177/0539018406063635.

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Анотація:
English The temptation to seek in primates our own origin is still found in ethology. More broadly speaking, we see that the animal kingdom is often used as an anthropological operator of identity, using either similitude or inversion or contrast. The observation data most often reflect values, or even preferences, concerning modes of social organization. However, this observation should not lead to relativism. On the contrary, it invites us to envisage ethological knowledge as constructing humans and animals at the same time, together. This article sets out to explore the concrete conditions in which this kind of knowledge can be constructed. French La tentation d'interroger les primates en leur posant la question de notre origine reste présente dans le domaine de l'éthologie. Plus largement, on peut remarquer que l'animal se constitue souvent comme un opérateur anthropologique d'identité, soit par similitude, soit par inversion ou contraste. Or, les faits issus des observations traduisent le plus souvent des valeurs, voire reflètent des préférences quant aux modes d'organisation sociale. Ce constat ne doit pas nous conduire au relativisme. Il nous invite au contraire à envisager le savoir de l'éthologie comme un savoir qui construit simultanément l'identité de l'homme et de l'animal, ensemble. Cet article se propose d'explorer les conditions concrètes dans lesquelles ce type de savoir peut se constituer.
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Arkow, Phil. "“Humane Criminology”: An Inclusive Victimology Protecting Animals and People." Social Sciences 10, no. 9 (September 7, 2021): 335. http://dx.doi.org/10.3390/socsci10090335.

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Анотація:
To those who primarily associate the word “humane” with “humane society”, its connection to criminology might appear to be unrelated. The origins of “humane” and “humane society” are complex and primarily reflect an abiding interest in human and societal welfare rather than animal welfare. Consequently, the origins and evolution of the current American association of humane societies with animal protection—as contrasted to its British association with rescuing victims of drowning—remain shrouded in mystery. A new focus that returns to the original roots of “humane” describing the implications of animal cruelty, abuse, and neglect as cause for human and societal concern due to their potential as sentinel indicators and predictors of interpersonal violence, rather than a strict focus on animals’ welfare or their alleged “rights”, holds great promise for advancing legislation and community programming that improves the well-being of human and non-human animal species and the prevention of crime.
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DRONNE, Yves. "Les matières premières agricoles pour l’alimentation humaine et animale : le monde." INRA Productions Animales 31, no. 3 (January 18, 2019): 165–80. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.0.31.0.2345.

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Анотація:
Les produits agricoles cultivés et utilisés dans le monde servent traditionnellement à nourrir les Hommes et les animaux et aussi à certains usages non-alimentaires. Compte tenu de l’importance du débat sur la complémentarité et/ou la concurrence entre l’Homme et l’animal et de l’importance de celles-ci en nutrition humaine et animale, les tonnages de tous les produits végétaux et animaux qui ont des compositions extrêmement diverses ont été exprimés en protéines brutes. Cet article analyse successivement la production mondiale de protéines végétales, la répartition de leurs utilisations sous forme de produits non transformés et de produits et coproduits issus des industries agricoles et alimentaires, la répartition des consommations par grandes espèces animales, les évolutions structurelles en termes de consommation humaine et animale, le poids croissant du « système maïs/soja », les aspects de concurrence et/ou de complémentarité entre usages humains et animaux et enfin les aspects liés à l’instabilité croissante des prix du soja et du maïs et les systèmes de régulation de ces marchés. La production mondiale de protéines végétales (environ 800 millions de tonnes (mt)) est utilisée pour environ 630 millions par l’alimentation animale (400 de fourrages, 230 de concentrés, produits utilisés en l’état comme les céréales, et surtout coproduits des industries agricoles et alimentaires comme les tourteaux, dont plus de 80 pour le seul soja) et permet la production d’environ 68 millions de tonnes de protéines animales. L’industrie des aliments composés a connu un développement considérable depuis trente ans et apporte actuellement les deux tiers des protéines de concentrés utilisés par l’ensemble des animaux, mais seulement 18 % du total fourrages inclus. Au cours des dernières décennies un modèle d’alimentation animale maïs/soja s’est fortement développé dans le monde, mais à un moindre degré en Europe. Les prix de la graine et du tourteau de soja comme ceux des autres grands produits agricoles tels que les céréales ont fortement augmenté par paliers au cours des dernières décennies et font preuve d’instabilité croissante, mais le rapport de prix soja/maïs est resté sur longue période très stable ce qui tend à contredire l’idée d’une pénurie croissante sur le marché des protéines.
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DRONNE, Yves. "Les matières premières agricoles pour l’alimentation humaine et animale : l'UE et la France." INRA Productions Animales 31, no. 3 (January 18, 2019): 181–200. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2018.31.3.2347.

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Анотація:
L’UE qui produit environ 80 millions de tonnes de protéines végétales (dont la moitié de fourrages) en importe près de 15 millions sous forme de produits en l’état (céréales, graines oléagineuses) ou coproduits des industries agricoles et alimentaires (en particulier tourteaux) non consommables par l’Homme. Environ 87 % de la consommation intérieure de ces protéines est destinée à l’alimentation animale et permet la production de 11 millions de tonnes de protéines animales sous forme de lait, de viandes et d’œufs. L’industrie des aliments composés particulièrement développée apporte 67 % des protéines hors fourrages et fait apparaître une forte diversification dans ses matières premières consommées. Le soja, dont les importations européennes ont sensiblement baissé au cours des 10 dernières années, ne représente plus que 18 % des protéines végétales utilisées par les animaux. La part de l’UE dans les importations mondiales est passée de 60 % au début des années 1970 à moins de 19 % actuellement. La France consomme 12 millions de tonnes de protéines végétales en alimentation animale (dont la moitié de fourrages) et présente de nombreuses similitudes avec l’UE, mais une différence essentielle, celle d’être globalement exportatrice nette de 1,5 million de tonnes de protéines, largement sous forme de céréales. Alors que l’UE est importatrice nette de « surface agricole », la France peut in fine exporter à la fois des protéines animales et des protéines végétales grâce à l’importance de sa surface agricole et à la diversité de ses agricultures (spécialisation animale du Grand Ouest et végétale de certaines autres régions qui permettent d’atteindre des rendements élevés).
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Béguet, Véronique. "Métamorphose et ancestralité." Anthropologie et Sociétés 31, no. 3 (July 8, 2008): 127–46. http://dx.doi.org/10.7202/018379ar.

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Résumé Dans cet article, je propose que les « divinités » chez les Iban de Sarawak (Malaysia) sont en fait des ancêtres transformés en oiseaux et en animaux qui « font vivre les humains ». Sur le plan conceptuel, je m’inscris dans un courant contemporain de relectures de l’animisme. Au sein de celui-ci, je reprends l’approche relationnelle de l’ancestralité de Tim Ingold selon laquelle des entités invisibles de diverses origines prodiguent des soins aux humains. Sur le plan ethnographique, mon propos prolonge un débat initié par Sellato selon lequel une minorité de défunts deviennent des ancêtres au terme d’un processus rituel. Chez les Iban, une minorité de défunts devient des ancêtres, mais ce processus résulte, dans sa forme privilégiée, non pas de rituels mais de transformations qui créent une ligne d’ancestralité avec les règnes aviaire et animal.
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Dautenhahn, Kerstin. "The origins of narrative." International Journal of Cognition and Technology 1, no. 1 (December 31, 2002): 97–123. http://dx.doi.org/10.1075/ijct.1.1.07dau.

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This article presents work in progress towards a better understanding of the origins of narrative. Assuming an evolutionary and developmental continuity of mental experiences, we propose a grounding of human narrative capacities in non-verbal narrative transactions in non-human animals, and in pre-verbal narrative transactions of human children. We discuss narrative intelligence in the context of the evolution of primate (social) intelligence, and with respect to the particular cognitive limits that constrain the development of human social networks and societies. We explain the Narrative Intelligence Hypothesis which suggests that the evolutionary origin of communicating in a narrative format co-evolved with increasingly complex social dynamics among our human ancestors. This article gives examples of social interactions in non-human primates and how these can be interpreted in terms of narrative formats. Due to the central role of narrative in human communication and social interaction, we discuss how research into the origins of narrative can impact the development of humane technology which is designed to meet the biological, cognitive and social needs of human story-tellers.
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Crépeau, Robert R. "« Les animaux obéissent aussi à la religion »." Anthropologie et Sociétés 39, no. 1-2 (May 25, 2015): 229–49. http://dx.doi.org/10.7202/1030847ar.

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La récente Cambridge Declaration on Conciousness, de juillet 2012, qui affirme que les animaux sont dotés de conscience et de la capacité de comportements intentionnels, relance à nouveau la question : qu’est-ce que l’espèce humaine possède de spécifique ? Cette contribution explore la conception amérindienne de la condition animale en s’attardant à celle des Kaingang du Brésil, et plus particulièrement à leur concept de maîtres des animaux. La relation des humains au monde animal et végétal est pensée et agie par les Kaingang comme s’inscrivant dans une hiérarchie de puissances, plus précisément de confrontation et/ou de mise en commun des forces ou des puissances tant humaines que non-humaines par l’intermédiaire des entités-maîtres. Ce dernier concept est lié à une conception largement répandue dans les Amériques. L’article propose en conclusion une brève analyse comparative de ce concept à partir de quelques cas sud-américains.
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LAISSE, Sarah, René BAUMONT, Léonie DUSART, Didier GAUDRÉ, Benoit ROUILLÉ, Marc BENOIT, Patrick VEYSSET, Didier RÉMOND, and Jean-Louis PEYRAUD. "L’efficience nette de conversion des aliments par les animaux d’élevage : une nouvelle approche pour évaluer la contribution de l’élevage à l’alimentation humaine." INRA Productions Animales 31, no. 3 (January 18, 2019): 269–88. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2018.31.3.2355.

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L’élevage est souvent perçu comme inefficient pour produire des denrées alimentaires pour l’Homme car les animaux consomment davantage de végétaux qu’ils ne produisent de viande, de lait ou d’œufs. Le calcul de l’efficience nette de conversion des aliments en ne considérant dans le calcul que la part potentiellement consommable par l’Homme des aliments utilisés par les animaux permet de relativiser ce constat. En effet, une large part des aliments consommés par les animaux d’élevage (fourrages, coproduits…) n’est pas directement consommable par l’Homme. Appliqués à des systèmes d’élevage français, les calculs d’efficience nette montrent que toutes les productions animales (bovins laitiers et à viande, ovins à viande, porcins, poulets de chair, poules pondeuse) peuvent être producteurs nets de protéines à condition de maximiser la part des végétaux non valorisables en alimentation humaine dans les rations. Le calcul de l’efficience nette est très sensible à l’estimation de la part des aliments utilisés en alimentation animale qui peut être directement valorisée par l’Homme. Celle-ci varie fortement d’une matière première à l’autre selon les habitudes alimentaires et les technologies agroalimentaire qui peuvent évoluer dans le temps. Il est donc nécessaire d’analyser les résultats d’efficience nette à travers plusieurs scénarios de valorisation des matières premières végétales. De même le niveau de valorisation du cinquième quartier de la carcasse des animaux d’élevage pour l’alimentation humaine est très variable et influence sensiblement les résultats d’efficience nette. Enfin, la prise en compte du différentiel de qualité entre les protéines végétales permettrait d’affiner les calculs d’efficience protéique.
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Laforest, Geoffrey. "L’internormativité en matière de santé animale : l’exemple de la gestion de la grippe aviaire en France." Les Cahiers de droit 59, no. 1 (February 28, 2018): 229–59. http://dx.doi.org/10.7202/1043691ar.

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La lutte contre les maladies animales est une préoccupation ancienne, en raison tant du fléau économique que du potentiel danger pour la santé humaine qu’elles représentent. Leur réglementation est une matière propice à l’étude de l’internormativité, en considération des rencontres qu’elle implique entre des acteurs et des logiques normatives différentes. Elle s’articule autour de plusieurs niveaux juridiques et comporte une dimension supranationale prééminente. Au fil du temps, la mondialisation du commerce et des menaces sanitaires qui l’accompagnent a poussé les États à réglementer non pas seulement sur le plan national, mais également sur le plan international. Ils recourent pour cela aux normes techniques élaborées par l’Office international des épizooties, organisation internationale reconnue comme une référence normative par l’Accord sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires de l’Organisation mondiale du commerce. La réglementation en matière de santé animale est, en outre, fortement marquée par la logique du marché et des acteurs économiques, qui s’affrontent quant à la législation sanitaire pour faire passer dans le droit leurs normes de production. Domaine éminemment technique, elle repose enfin largement sur le travail des scientifiques qui se trouvent intégrés dans le processus de production de la norme. L’exemple de la législation relative à la grippe aviaire est particulièrement illustratif de ces propos.
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Paradis, Swann. "« Parle et je te baptise ! » De l’âme des bêtes au siècle des Lumières." Voix Plurielles 12, no. 2 (December 12, 2015): 76–94. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v12i2.1272.

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Le siècle des Lumières voit théologiens, philosophes et naturalistes s’interroger quant à la supériorité de l’homme sur la bête, alors qu’ils tentent de préciser la nature de la frontière qui les sépare. Qui est la bête ? A-t-elle une âme ? Dans l’affirmative, de quelle nature est-elle (matérielle ou spirituelle) ? Quelle est alors sa destinée (mortelle ou immortelle) ? Les bêtes souffrent-elles ? Dieu est-il injuste alors envers ces êtres innocents ? Partagent-elles notre faute originelle ? Autant de questions, emblématiques des incertitudes qui saisissent l’esprit des Lumières quand l’animalité le taraude, et qui annoncent un raffinement des limites entre natures humaine et animale. C’est dans cette optique que cet article propose une esquisse de la représentation de l’âme des bêtes en cette période où la variété des postures philosophiques témoigne de l’épistémè d’une anthropologie naissante où faire de l’âme de l’homme un objet d’histoire naturelle passe non plus seulement par un recours à la Révélation, mais par une réflexion sur la sensibilité. Pour ce faire, nous mettrons en perspective deux postures qui se succèdent chronologiquement : tout d’abord, la religieuse, héritage du cartésianisme, avant d’explorer comment le sensualisme ambiant proposera des représentations nuancées qui ouvriront sur une possible continuité biologique et morale entre l’homme et l’animal.
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Revelle, Anthony. "De l’autre côté de la barrière. Franchir la frontière entre l’homme et l’animal avec le Roman de Renart." Investir la frontière, no. 4 (June 15, 2021): 29–36. http://dx.doi.org/10.35562/frontieres.599.

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Ces dernières années ont vu se développer de manière exponentielle les travaux sur la frontière entre l’homme et l’animal, vieille question désormais soumise au prisme du posthumanisme. Métaphysique, cette frontière est également matérielle, car toute frontière suppose une appropriation humaine de l’espace. Or que se passe-t-il quand c’est l’animal qui franchit la frontière, qui investit les lieux qui lui ont été barrés par la clôture, et quand l’être humain imagine lui aussi ce qui se passe derrière la barrière – dans le territoire sensoriel de la vie animale ? Dans cet article, j’interroge la césure instable entre l’humain et la bête et ses modes de spatialisation, à travers l’investissement croisé de l’humain dans le territoire animal et de l’animal dans l’espace humain. Je pars pour cela du Roman de Renart, qui met en scène une galerie d’animaux anthropomorphisés évoluant alternativement entre territoire sauvage et espaces domestiqués et passant constamment de traits humains à animaliers. Je propose d’aborder des textes théoriques contemporains sur l’animalité sous l’angle de la littérature médiévale et, suivant l’invitation des auteurs du Renart, de voir notre monde par les yeux d’une bête. À rebours d’une démarche d’objectivité surplombante, j’envisage l’écriture de l’animalité non comme dépassement, mais comme réinvestissement de la frontière entre l’humain et l’animal, par imagination et désappropriation de l’espace.
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Jacobson, Linda S., Jolene A. Giacinti, and Jyothi Robertson. "Medical conditions and outcomes in 371 hoarded cats from 14 sources: a retrospective study (2011–2014)." Journal of Feline Medicine and Surgery 22, no. 6 (June 12, 2019): 484–91. http://dx.doi.org/10.1177/1098612x19854808.

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Objectives The aims of this study were to: (1) describe the source, route of surrender and signalment of hoarded cats relinquished to the Toronto Humane Society (THS); (2) document the prevalence of medical conditions by group (place of origin); (3) compare medical conditions between institutional hoarding (IH) and non-institutional hoarding (NIH) environments; and (4) report length of stay (LOS) and outcomes in hoarded and non-hoarded cats. Methods A retrospective, descriptive epidemiological study was performed using THS records from between July 2011 and June 2014. The prevalence of medical conditions was calculated for the different groups. Univariable logistic regression with a random intercept to account for autocorrelation among animals from the same group was used to examine the influence of IH and NIH environments on selected medical conditions. LOS and outcomes were calculated for hoarded and non-hoarded cats. Results Three hundred and seventy-one hoarded cats from 14 sources were included. The majority (n = 352/371) were surrendered voluntarily, many with the assistance of a community intermediary. Upper respiratory infection (URI) was the most common medical condition (38% of cats), followed by dermatological disease (30%). The prevalence of medical conditions varied substantially between groups. The odds of URI at intake (odds ratio [OR] 4.35, P = 0.044) and chronic URI (OR 23.70, P <0.0001) were significantly greater for IH compared with NIH. Adoption rates, euthanasia rates and LOS were similar for hoarded and non-hoarded cats. Conclusions and relevance The different prevalence of medical conditions in groups of hoarded cats indicates a continuum of harm and severity in animal hoarding. Hoarded cats can have LOS and live release rates comparable with non-hoarded cats. Cats from IH were significantly more likely to have chronic URI. This study highlights the need for a greater focus on IH, as well as the role of community intermediaries and the potential for a harm reduction approach to animal hoarding.
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Ramp, Daniel, Clio Gates Foale, Erin Roger, and David B. Croft. "Suitability of acoustics as non-lethal deterrents for macropodids: the influence of origin, delivery and anti-predator behaviour." Wildlife Research 38, no. 5 (2011): 408. http://dx.doi.org/10.1071/wr11093.

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Context Auditory devices used to deter wildlife are a potentially humane and effective way of minimising deleterious interactions with humans and their livelihoods and have been used successfully for many species around the world. Acoustic cues can be used to manipulate anti-predator behaviour, encouraging animals to forage elsewhere. Employing acoustics derived from natural sources to make use of innate behavioural responses has been suggested to outperform novel or artificial sounds; however, anti-predator strategies vary among sympatric species and will influence the utility of acoustic stimuli for deterring wildlife. Aims We aimed to test the interaction between the source of origin (natural or novel) and species traits (anti-predator strategy – grouping behaviour) on the efficacy of using acoustic stimuli to elicit alarm responses for two species in the family Macropodidae commonly associated with browsing on forest plantation seedlings; the red-necked pademelon (Thylogale thetis) and the red-necked wallaby (Macropus rufogriseus banksianus). Methods We tested these factors in captivity using playback experiments of acoustic stimuli and monitored the behavioural responses of subjects. Results Red-necked pademelons exhibited strong responses to bioacoustic and novel stimuli but did not greatly differentiate among them. Short-term habituation to predator calls was detected whereas responsiveness to novel sounds increased. Red-necked wallabies most strongly responded to conspecific distress calls, showing no sign of short-term habituation. Conclusions Results from the present and other studies suggest that bioacoustic deterrents, particularly those utilising natural conspecific sounds, aimed at communicating danger, have the potential to play an important role in non-lethal wildlife management, although that responsiveness varies with the form of anti-predator strategies employed. Implications If alarm responses translate into subjects vacating targeted areas, then there is some potential to implement non-lethal acoustic deterrents for macropodids alongside other management measures aimed at preventing impacts on primary production. Problematically, our experiments showed that without accurate acoustic delivery, particularly of sounds with infrasonic components, the development of effective bioacoustic deterrents may remain stymied.
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Pépin, L., Emmanuel Camus, Gérard Matheron, and Albert Bensaïd. "Utilisation de microsatellites comme marqueurs génomiques pour l’étude de la résistance à la cowdriose." Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 46, no. 1-2 (January 1, 1993): 209. http://dx.doi.org/10.19182/remvt.9364.

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Анотація:
Les chèvres Créole de Guadeloupe sont considérées comme appartenant à une même race. Néanmoins, selon leur origine géographique, elles peuvent être résistantes ou sensibles à la cowdriose. Une étude antérieure a montré que la résistance est probablement sous contrôle génétique. Le but de l’étude actuelle est de fournir les outils de base pour trouver des marqueurs génomiques de chèvre ayant une corrélation avec la résistance à la cowdriose. Afin d’accomplir cette tâche il faut détecter des régions très polymorphiques distribuées de façon égale sur le génome pour servir de repères. Ainsi, des portions du génome impliquées dans la détermination d’un caractère donné peuvent être suivies dans des populations. De tels repères existent, ce sont les microsatellites; ils ont déjà été utilisés avec succès pour cartographier certains traits de la souris et de l’espèce humaine. Des séquences microsatellites sont composées de répétitions de di- ou tri-nucléotides, le polymorphisme étant basé sur le fait que le nombre de répétitions peut varier entre individus. Si elles sont flanquées par des séquences non-répétitives, elles peuvent être détectées facilement parla technique de réaction en chaîne de polymérase (RCP). Des amorces délimitant cinq microsatellites, caractérisés auparavant dans le génome bovin, ont été appliquées avec succès au génome caprin. De l’ADN de 70 chèvres, dont 30 chèvres Créole, 10 Sahélienne, 10 Guinéenne, 10 de race Saanen et 10 de race Alpine, a été préparé et soumis à la RCP. Du polymorphisme a été détecté dans les cinq satellites et 3, 4, 8, 14 et 15 allèles ont été démontrés respectivement pour chaque microsatellite. D’autres microsatellites ont été trouvés utiles et seront soumis à des tests plus approfondis. En même temps, des familles de chèvres Créole sont constituées par croisements d’animaux résistants et sensibles. La technologie décrite ici sera appliquée à l’ADN de chèvres de la génération F1 pour déterminer si la ségrégation d’une région polymorphe donnée est liée au caractère de la résistance à la cowdriose.
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AMANITI (Ε.Μ. ΑΜΑΝΙΤΗ), E. M., I. SAVVAS (Ι. ΣΑΒΒΑΣ), and N. DIAKAKIS (Ν. ΔΙΑΚΑΚΗΣ). "Pain assessment and treatment in equines." Journal of the Hellenic Veterinary Medical Society 61, no. 2 (March 22, 2018): 134. http://dx.doi.org/10.12681/jhvms.14882.

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Current concepts in pain on animals suggest that -at least- mammals perceive and experience pain like humans do. Pain receptors are the free nerve endings. Qualitative analysis and interpretation is done in brain cortex (somatosensory area), while nociception may be done in lower centres. Pain may be physiological or clinical. In physiological pain, short acting noxious stimuli act on nociceptors and produce pain, but without any neurophysiological modification. In clinical pain, mostly intense noxious stimuli bring alterations in neuronal physiology, in central nervous system (central sensitization), as well as in peripheral nervous system (peripheral sensitization). Eventually, pain threshold is reduced and hyperalgesia is established. Clinical pain may be inflammatory or neuropathic. According to its origin, it may be somatic (skin, bones, joints, muscles), which is acute and may be accurately localized, or visceral (from the abdominal and thoracic organs), which is blunt and diffuse. Post-operative pain mayprolong hospitalization and increase morbidity. Pain management is mandatory for humane, legal and medical reasons. The latter include elimination of side effects of catecholamine production, facilitation of healing and restoration of the animal's normal functions (diet, self-care, etc.), which in general reduce the response to stress. Moreover, organ function is improved and morbidity is reduced. As a result, peri-operative analgesia may improve health, as long as most analgesic techniques improve organ function post-operatively. The first indication of pain in animals is behavioural alteration. In chronic pain, metabolic disturbances may alsooccur. In normal equines, it seems that there are variations among individuals. In general, it is easier to diagnose an acute abdominal pain than a chronic pain in joints, tendons or bones. In acute pain, the horse develops special facial expression. The animal looksbackwards and kicks the ground. Peripheral somatic pain may produce acute signs. Pain is definitely treated only after diagnosing itscause. However, it may also be treated symptomatically with analgesics and local denervations. Additionally, trans-cutaneous electrical nerve stimulation (TENS) of peripheral nerves or other sights of central nervous system may alleviate pain (electroanalgesia). Finally,acupuncture maybe applied. Among the analgesic drugs, in equines, opioids (morphine, methadone, pethidine, butorphanile) produce very good analgesia and mild sedation. Respiratory and intestinal contractility depression is common side effect. Central nervous system excitations maybe seen, especially after morphine administration. Local anaesthetics produce excellent analgesia and maybe used pre- (pre-emptive analgesia), intra- (to reduce general anaesthetic dose rates) and post-operatively. a2-Adrenergic agonists produce analgesia, mainly visceral. They are very good analgesics in cases of colics, whereas their sedative effects reduce the incidence of self-trauma. Their major disadvantage is cardiovascular depression. Non-steroidal anti-inflammatory drugs (NSAIDs) have very good anti-inflammatory properties. They are used in cases of acute pain, traumatic or surgical, as well as in chronic pain.
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Contreras, Jorge, Jayanth Kumar Palanichamy, Tiffany Tran, and Dinesh S. Rao. "Defining The Role Of Microrna-146a In B Cell Lymphomagenesis." Blood 122, no. 21 (November 15, 2013): 3805. http://dx.doi.org/10.1182/blood.v122.21.3805.3805.

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Abstract Diffuse large B cell lymphoma (DLBCL) is one of the most common Non-Hodgkin lymphomas among adults. It is a heterogeneous disease characterized by multiple mutations and translocations. Gene expression profiling studies have revealed several characteristic gene expression patterns, with two main patterns emerging, namely Germinal Center(GC) type, and Activated B Cell (ABC) type. ABC-type DLBCL shows gene expression patterns that resemble activated B-cells, with increased expression of anti-apoptotic, and pro-proliferative genes. Critically, upregulation of the NF-κB the pathway is a hallmark of ABC-type DLBCL and has been shown to be necessary for survival, and is caused by several different mutations at different levels within the pathway. Recent work has revealed the critical importance of a new class of small RNA molecules, namely microRNAs, in gene regulation. Of these, microRNA-146a (miR-146a) was discovered as an NF-κB induced microRNA that plays a role as a negative feedback regulator of this pathway by targeting adaptor proteins. To further characterize miR-146a, mice deficient for this miRNA were created, and were found to develop lymphadenopathy, splenomegaly, and myeloid proliferation. As expected, immune cells in these mice have an upregulated NF-κB pathway and many of the phenotypes can be ameliorated by inhibition of the NF-κB pathway. Importantly, a significant proportion of the animals develop B-cell lymphoma at older ages. In this study, we examined the role of miR-146a in the development of malignancy in B-cells. To accelerate the role of miR-146a in tumor formation we overlaid the miR-146a deficient allele onto the Eμ-Myc like mouse model. Eμ-Myc mice develop tumors on average by 14weeks of age. The transgenic status of animals was verified by genotyping, RNA and protein expression analyses. miR-146a sufficient and deficient animals on the Eμ-Myc background were followed for tumor latency by peripheral blood analysis and careful physical examination. Based on approved humane criteria for animal discomfort, animals were sacrificed and hematopoietic tissue was harvested for analysis. Mice deficient for miR-146a had a statistically reduced survival in comparison with miR-146a sufficient animals with a p-value of .0098 (Kaplan Meir survival analysis). Complete Blood Count of animals at time of death revealed an increase leukemia presentation in the miR-146a deficient background. FACS analysis of tumor tissue from both groups revealed an increase in the number of IgM positive tumors in the miR-146a-deficient background indicating skewing towards more mature B cell neoplasms when miR-146a is lacking. Lineage analysis of tumors verified them to be of B cell origin although a subset of miR-146a sufficient tumors had higher numbers of infiltrating myeloid cells compared to deficient animals. Furthermore, histologic analysis of hematopoietic organs showed that while infiltration remained similar in kidneys and liver, more spleens in the miR-146a deficient background tended to be less involved. Our extensive histopathologic and immunophenotypic analyses indicate that miR-146a deficiency drives a more aggressive malignant phenotype in the B-cell lineage. In keeping with this, our profiling studies of human DLBCL suggest that a subset of DLBCL show decreased expression of miR-146a. We are currently examining the status of NF-κB in the murine tumors and using high throughput sequencing approaches to delineate gene expression differences between miR-146a sufficient and deficient tumors. We anticipate the discovery of novel gene targets of miR-146a and expect that these studies will lead to improved diagnostic and therapeutic options for patients of B-cell malignancies. Disclosures: No relevant conflicts of interest to declare.
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Wacewicz, Sławomir, and Przemysław Żywiczyński. "Language origins." Interaction Studies 19, no. 1-2 (September 17, 2018): 167–82. http://dx.doi.org/10.1075/is.17031.wac.

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Abstract In this paper, we complement proximate or ‘how’ explanations for the origins of language, broadening our perspective to include fitness-consequences explanations, i.e. ultimate, or ‘why’ explanations. We identify the platform of trust as a fundamental prerequisite for the development of a language-like system of symbolic communication. The platform of trust is a social niche in which cheap but honest communication with non-kin is possible, because messages tend to be trusted as a default. We briefly consider the place of the platform of trust on the road map as laid out in the Mirror System Hypothesis. We then turn to recent research on turn-taking in primates, which has been proposed as a precursor of the cooperative structuring of conversation in humans. We suggest, instead, that human turn-taking, in its full richness that makes it an interesting explanatory target, may only appear in a communicative system that is already founded on a community-wide, cooperative platform of trust.
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Ouattara, Ahbeauriet Ahmed, Naminata Sangare, Koffi Pierre dit Adama N’goran, Koffi Marcellin Yao, Albert Trokourey, and Thomas Diaco. "Evaluation de la contamination des éléments traces métalliques dans les sédiments de la rivière N’zi, Côte d’Ivoire." International Journal of Biological and Chemical Sciences 15, no. 5 (January 24, 2022): 2199–208. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v15i5.38.

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Les éléments traces métalliques s’accumulent dans les systèmes aquatiques et peuvent dégrader la qualité des eaux et présenter une menace pour la santé humaine et la faune. Cependant peu d’étude existe sur la concentration totale des métaux dans les cours d’eau ivoiriens impactées par les activités agricoles. Pour contribuer à la mise en place d’une base de données, nous avons étudié la distribution et le niveau de contamination du Cu, Hg, Pb, Ni et Zn dans les eaux et les sédiments de la rivière N’zi. La concentration des éléments traces métalliques (Cu, Hg, Pb, Ni et Zn) ont été mesurées dans les sédiments de la rivière N’zi pour évaluer le niveau de pollution. Le degré et les sources de contamination ont été déterminés par le calcul des indices de pollution métallique : facteur de contamination (FC), indice de géoaccumulation (Igeo), facteur d’enrichissement (FE) indice global de pollution (PLI). Les valeurs de Igeo pour le Cd et le Cu ont été supérieures à 0 et les valeurs de FC pour le Cd, Cu et le Hg ont été supérieures à 1 dans la station de Moofoué, ce qui suggère que les sédiments de Moofoué sont modérément contaminés par ces éléments. Les valeurs de PLI ont montré que tous les sédiments sont non pollués. Les valeurs de FE pour le cuivre ont excédé 1,5 ce qui dénote une origine anthropique pour le Cd et le Cu. Traces metal elements accumulate in aquatic systems and can degrade water quality and pose a threat to human health and wildlife. However, few studies exist on the total concentration of metals in ivorian rivers impacted by agricultural activities. To help set up a database, we studied the distribution and level of contamination of Cu, Hg, Pb, Ni and Zn in the waters and sediments of the N’zi River. The concentrations of the trace metals (Cu, Hg, Ni, Pb and Zn) were measured for the surface sediments of the N’zi River, Côte d’Ivoire, to evaluate the level of contamination. Sediment pollution assessment was carried out using contamination factor (CF), pollution load index (PLI), geoaccumulation index (Igeo) and enrichment factor (EF). The Igeo value for Cd and Cu were > 0 and the CF values for Cd, Cu and Hg were > 1 in sediments of the Moofoué station, which denotes a moderate contamination in these metals. The PLI indicated that all stations were no polluted. The EF value for Cd and Cu were >1.5 in the sediments, suggesting anthropogenic impact on the metal levels in the river. The concentrations of Cd and Cu are likely to result in harmful effects on sediment-dwelling organisms which are expected to occur frequently based on the comparison with sediment quality guidelines.
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Souleymane, Issa Malam Salmanou, Maman Sani Abdou Babaye, Illias Alhassane, and Ousmane Boureima. "Caractérisations hydrogéochimiques et qualités des eaux de la nappe phréatique du haut bassin versant de la Korama, commune de Droum /région de Zinder (Niger /Afrique de l’Ouest)." International Journal of Biological and Chemical Sciences 14, no. 5 (September 14, 2020): 1862–77. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v14i5.29.

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La, Commune de Droum, zone d’étude , est située entre 13°23’ et 13°48’ de latitude Nord, 8°39’ et 9°1’ de longitude Est. Elle dispose de trois aquifères, dont l’aquifère phréatique des sables récents ayant de hautes potentialités en eau souterraine. Cet aquifère est très sollicité pour l’approvisionnement en eau de boisson, l’abreuvage des animaux et l’irrigation qui est en pleine expansion. Or, il est très sensible à la pollution anthropique en raison de sa faible profondeur. L’objectif de cette étude est de caractériser cet aquifère du point de vue hydrogéochimique et de l’aptitude de ces eaux à la consommation humaine et à l’irrigation. La méthodologie appliquée fait appel aux approches hydrochimiques classiques, à l’Analyse en Composante Principale (ACP) et aux techniques d’évaluation de la qualité des eaux pour l’irrigation (SAR / USSL, %Na / Wilcox, RSC). Les résultats montrent que 45%des eaux échantillonnées sont de faciès chloruré calcique et magnésien (CaMgCl), 33% de faciès bicarbonaté calcique (CaHCO3) et 22% de faciès chloruré calcique (CaCl). Les deux principaux mécanismes hydrogéochimiques qui se sont révélés être à l’origine de l’acquisition des ions conduisant à ces différents faciès sont l’interaction eau-roche et les précipitations. Le rapprochement des résultats analytiques normes de l’OMS (2011), indique que les eaux étudiées sont en majorité de bonne qualité pour tous les ions considérés. Néanmoins quelques échantillons présentent des teneurs en NO3, Fe, et F dépassant leurs normes respectives. Les taux de Na (%Na), les valeurs du SAR et le positionnement des échantillons sur le diagramme de Wilcox indiquent que les eaux sont excellentes pour l’irrigation.Mots clés : Hydrogéochimie, Socle, irrigation, Climat aride, Continental Intercalaire /Hamadien. The Droum commune, study area , is located between latitude 13 ° 23 'and 13 ° 48' N, and between 8 ° 39 'and 9 ° 1' East. It has three aquifers, including the aquifer of recent sands with high potential in groundwater. This aquifer is in great demand for the supply of drinking water, animal watering and irrigation which is in full expansion. However, this aquifer is very sensitive to anthropogenic pollution because of its shallow depth. The objective of this study is to characterize this aquifer from the hydrogeochemical point of view and the suitability of these waters for human consumption and irrigation. The methodology applied uses classical hydrochemical approaches, Principal Component Analysis (PCA) and techniques assessing t the water quality for irrigation (SAR/USSL, %Na/Wilcox, RSC). The results show that 45% of the waters are calcium chlorides and magnesium facies (CaMgCl), 33% calcium bicarbonate facies (CaHCO3) and 22% calcium chlorides facies (CaCl). Two main hydrogeochemical mechanisms which have been shown to be at the origin of the acquisition of the ions leading to these different facies are the water-rock interaction and the atmospheric precipitations. The comparison of analytical results with the WHO standard (2011) indicates that most the waters studied are mostly of good quality for all ions considered. However, some samples have levels of NO3, Fe, and F exceeding the norm. The Na levels (% Na), the SAR values and the Wilcox diagram indicate that the waters are excellent for irrigation. Keywords: Hydrochemistry, Socle, irrigation, Arid Climate, Continental Intercalary/Hamadien Niger.
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FAVERDIN, P., and C. LEROUX. "Avant-propos." INRAE Productions Animales 26, no. 2 (April 16, 2013): 71–76. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2013.26.2.3137.

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Le lait n’est pas tout à fait un aliment comme les autres puisqu’il est aussi produit par l’Homme. Cet aliment est indispensable à l’alimentation de l’enfant, car sa richesse nutritionnelle combinée à sa forme liquide en font une ration « tout en un » du jeune pendant ses premières semaines de vie. L’homme a très tôt domestiqué d’autres mammifères pour produire cet aliment nécessaire pour le jeune et l’a aussi intégré dans l’alimentation de l’adulte sous forme native ou après transformation. De fait, le lait est un des rares produits animaux avec l’oeuf qui est produit régulièrement et qu’il est possible d’obtenir sans tuer l’animal. Sa production fait pleinement partie de la fonction de reproduction et son prélèvement doit être géré pour ne pas handicaper le développement du jeune animal qui est également un élément d’avenir dans l’élevage. Les vaches laitières ont longtemps bénéficié de noms très personnalisés, voire de prénoms, jusqu’à ce que la traçabilité ne vienne proposer des identifiants plus proches du matricule de la sécurité sociale que des petits noms affectueux utilisés jusqu’alors. La traite est un moment particulier où l’éleveur se substitue au jeune pour prélever le lait plusieurs fois par jour. Tout ceci fait traditionnellement de l’élevage laitier un élevage qui associe étroitement l’homme et l’animal. Au commencement de la domestication et pendant longtemps, le principal défaut du lait a résidé dans sa faible aptitude à la conservation, nécessitant une consommation plutôt locale, le temps entre production et consommation devant rester le plus court possible. De fait, le développement de sa consommation dans les villes est récent et ne s’est pas fait sans quelques soucis (Fanica 2008). Bien entendu, les évolutions de l’industrie laitière et des transports ont permis de franchir ce double cap de la conservation et des distances, faisant en quelques décennies d’un produit local du peuple d’un terroir, riche d’identité, d’histoire et de culture (Faye et al 2010), un produit générique du commerce mondial qui s’échange entre continents suivant les règles de l’organisation mondiale du commerce et dont la demande augmente régulièrement. Ce passage du local au mondial ne s’effectue pas sans des changements radicaux des modes de production et de l’organisation des filières, avec des conséquences parfois importantes sur les territoires. La production de lait en France, pays traditionnel d’élevage bovin laitier, illustre parfaitement cette évolution et se trouve aujourd’hui à une période charnière. Riche d’une grande diversité de terroirs et de produits, la production française présente un profil original dont on ne sait pas aujourd’hui si c’est une force ou une faiblesse dans cette évolution. Depuis 1984, le système des quotas laitiers liés à la terre et non commercialisables en France a ralenti, comparativement aux pays voisins, l’évolution vers une spécialisation et une intensification des systèmes de production laitiers, mais il disparaîtra en 2015. Le contexte économique des prix des matières premières et du prix du lait devient beaucoup plus instable que par le passé. Le métier d’éleveur laitier, avec sa complexité, sa charge de travail importante, ses astreintes et la diminution de sa rémunération, devient moins attractif. La nécessaire prise en compte de l’impact de l’élevage sur l’environnement et plus globalement de la durabilité, constitue un nouveau défi qui est souvent vécu comme une contrainte supplémentaire. Cependant, les connaissances scientifiques et technologiques ont beaucoup progressé et offrent de nouveaux outils à l’élevage laitier pour construire une trajectoire originale dans cette évolution. Ce numéro spécial d’INRA Productions Animales se propose donc en quelques articles de faire un état des lieux des connaissances concernant la production laitière, ainsi que des nouveaux défis et des nouveaux outils qui s’offrent à la filière pour construire son avenir. Ce panorama n’est volontairement pas exhaustif et traitera prioritairement des vaches laitières avec cependant, lorsqu’il est apparu nécessaire, quelques exemples tirés de travaux réalisés chez les caprins. De même, il ne s’agit pas ici d’aborder la transformation du lait et les évolutions des nombreux produits transformés. Mais nous avons cherché à présenter un point sur un certain nombre de sujets en mettant en avant les avancées récentes et les défis scientifiques, techniques, économiques et organisationnels qui concernent la production laitière, en quatre grandes parties. La première plantera tout d’abord le décor du secteur laitier français. La deuxième présentera les nouvelles avancées des travaux sur la femelle laitière, la lactation et le lait. La troisième analysera les différents leviers que constituent la sélection génétique, la gestion de la santé, l’alimentation et la traite, pour mieux maîtriser la production de lait en élevage. Enfin, la dernière partie abordera des questions plus spécifiques concernant les systèmes d’élevage et leur futur. Le premier article de V. Chatellier et al fournit une analyse à la fois du bilan et des perspectives du secteur laitier français. Après une analyse du marché des produits laitiers au travers de la demande et de l’offre et des grandes stratégies des acteurs de la filière, cet article présente les spécificités françaises des exploitations laitières liées en particulier à la diversité des systèmes de production et des territoires. Cette double diversité se traduit également dans les écarts de productivité et des résultats économiques des exploitations dont la main-d’oeuvre reste majoritairement familiale, avec la question de son renouvellement qui se pose différemment selon les territoires. Enfin, à l’aune des changements importants de contexte qui se préparent avec la fin des quotas et les nouvelles relations qui se mettent en place entre producteurs et transformateurs, les auteurs étudient les différents scénarios qui en découlent et qui conduiront à l’écriture du futur du secteur laitier français dans les territoires et le marché mondial. La série d’articles sur l’animal et le lait débute par une approche systémique de l’animal laitier. La vache laitière est d’abord perçue au travers de sa fonction de production, et les modèles de prévision de la lactation se sont longtemps focalisés sur cette seule fonction. La notion d’animaux plus robustes et d’élevages plus durables (cf. Dossier « Robustesse... », Sauvant et Perez 2010) amène à revisiter cet angle d’approche pour l’élargir à ensemble des fonctions physiologiques en prenant mieux en compte les interactions entre les génotypes animaux et leurs environnements. La modélisation aborde cette complexité de deux façons contrastées, l’une plutôt ascendante en partant des mécanismes élémentaires et en les agrégeant, l’autre plutôt descendante, en partant de grandes propriétés émergeantes des principales fonctions et de leurs interactions, voire de leur compétition dans l’accès aux ressources nutritionnelles. La revue de Friggens et al aborde ainsi la question de la dynamique de partition des nutriments entre fonction physiologiques chez les vaches laitières en fonction du génotype en présentant plusieurs approches de modélisation. Cette revue s’attache à montrer l’intérêt de partir des propriétés émergeantes pour arriver à modéliser les réponses complexes (production, reproduction, composition du lait, état corporel…) d’une vache soumise à différentes conduites d’élevage au cours de sa carrière. Les outils de demain qui permettront d’optimiser la conduited’élevage face aux aléas économiques et climatiques dépendront de l’avancée de ces modèles et des connaissances scientifiques qui les sous-tendent. La fonction de lactation est la conséquence de nombreux mécanismes à l’échelle de l’animal, tout particulièrement au niveau de la glande mammaire. Le développement et le fonctionnement de cet organe caractérisé par sa cyclicité ont fait l’objet de nombreux travaux à l’Inra et dans de nombreuses équipes de recherches internationales. Il ne s’agissait pas ici de relater l’ensemble de ces travaux mais de consacrer un article aux dernières connaissances acquises sur les mécanismes de biosynthèse et de sécrétion des constituants du lait. L’article de Leroux et al présente les travaux sur la régulation de l’expression génique dans la glande mammaire avec un intérêt particulier pour les données acquises avec les nouveaux outils d’études globales de génomique expressionnelle. Ceux-ci apportent de nouvelles connaissances sur les effets des facteurs génétiques sur la biosynthèse et la sécrétion du lait, sur leur régulation nutritionnelle et sur l’interaction de ces facteurs. Ce dernier point constitue un champ d’investigation supplémentaire pour décrypter les secrets du fonctionnement mammaire avec notamment l’intervention de nouveaux acteurs que sont les petits ARN non codants (ou microARN) qui vient encore accroître la complexité du fonctionnement mammaire dans son rôle prépondérant lors de la lactation. Après avoir fait cet état des lieux des connaissances sur la biosynthèse et la sécrétion des constituants du lait au niveau de la glande mammaire, l’article de Léonil et al présente la complexité des fractions protéique et lipidique du lait et de leur assemblage en structures supramoléculaires. Ces structures finales sont sous la dépendance de la nature et de la variabilité des constituants, ellesmêmes dues aux polymorphismes des gènes responsables de leur synthèse. Ainsi, les auteurs font un état des lieux des connaissances sur la structure et le polymorphisme des gènes spécifiant les protéines coagulables du lait que sont les caséines pour arriver à l’organisation de ces dernières en micelles. Le rôle nutritionnel de ces protéines majeures du lait et leur fonction biologique sont revisitées à la lumière des connaissances croissantes sur les peptides bioactifs qu’elles contiennent. La fraction lipidique n’est pas en reste avec la présentation de sa complexité et de son organisation sous forme de globule gras ainsi que de son impact nutritionnel sur le consommateur. Enfin, la découverte récente, dans le lait, de petites particules (ou exosomes) véhiculant des protéines et des ARN ouvre de nouvelle voies d’investigation de l’impact du lait sur la santé du consommateur. La série d’articles consacrée aux leviers d’action dont disposent les éleveurs pour moduler la production laitière ainsi que la composition du lait débute par l’article de Brochard et al, qui retrace l’impact de la sélection génétique pour arriver aux apports de la sélection génomique des races bovines laitières. Un bref historique de la sélection génétique présente les progrès réalisés sur les caractères de production laitière mais aussi sur des caractères de robustesse (fertilité, mammites…) et permet ainsi de dresser le décor génétique des élevages français. L’avènement des outils de génomique grâce au séquençage du génome bovin a conduit à renouveler les perspectives de sélection des bovins laitiers (cf. Numéro spécial, «amélioration génétique" Mulsant et al 2011). La présentation brève de ces outils permet de mieux appréhender les retombées attendues. Les opportunités offertes par la sélection génomique sur les caractères laitiers sensu stricto se complètent et permettent également de proposer une sélection sur de nouveaux caractères. En effet, la prise en compte progressive d’autres caractères oriente la sélection vers une complexité accrue notamment grâce à l’établissement de nouvelles mesures phénotypiques. L’évolution vers une meilleure robustesse, une efficacité alimentaire optimisée mais aussi une empreinte environnementale réduite, sera d’autant plus envisageable que la sélection pourra s’appuyer sur des capacités de phénotypage de plus en plus fin et à grande échelle. Un autre facteur prépondérant dans l’élevage laitier concerne la gestion de la santé animale qui affecte, notamment, la durabilité des élevages sous l’angle socio-économique. Cette gestion complexe doit prendre en compte de nombreux paramètres tel que le nombre des traitements nécessaires, le temps passé, les pertes économiques directes à court et long terme, etc. Les infections ne touchent pas toutes directement la glande mammaire, mais en affectant l’animal, elles impactent la lactation, l’efficacité de production du troupeau et donc l’élevage. L’article de Seegers et al passe en revue sept maladies majeures classées en trois groupes affectant les bovins laitiers. Il présente les connaissances récentes acquises sur ces maladies et les perspectives qu’elles ouvrent pour mieux les maîtriser. Ces maladies ont bien souvent un impact économique fort sur les élevages et/ou sont transmissibles à l’Homme constituant ainsi des questionnements de recherche forts et pour lesquels les moyens d’actions sont aussi multiples que variés. De plus, les attentes sociétales visent à diminuer, autant que faire se peut, les intrants médicamenteux. L’alimentation est un levier de maîtrise de la production et de la composition du lait qui présente l’avantage d’avoir des effets rapides et réversibles. Bien que ce levier puisse également moduler la composition protéique du lait, l’impact prépondérant de l’alimentation sur la composition en acides gras du lait, dans le but de fournir aux consommateurs une qualité nutritionnelle du lait la plus favorable possible, a été mis en exergue par de nombreuses études. La détermination de la composition en acides gras des laits est de plus en plus précise, notamment du fait des nouvelles techniques qui permettent une meilleure caractérisation de ces profils. Outre l’impact de l’alimentation, les effets des apports nutritionnels chez le ruminant sur les teneurs en composés vitaminiques du lait sont également à prendre en compte dans la perspective de l’utilisation du lait comme source complémentaire naturelle de vitamines chez les sujets présentant une efficacité d’absorption réduite (tel que les jeunes ou à l’inverse les personnes âgées). L’article de Ferlay et al recense les principaux facteurs alimentaires (nature de la ration de base, supplémentation oléagineuse, différents types de suppléments lipidiques et leurs interactions) influençant la composition en acides gras et en vitamines du lait de vache. Enfin, la traite constitue un outil supplémentaire de pilotage des troupeaux en termes de production laitière mais aussi de qualité sanitaire, technologique et nutritionnelle du lait. De plus, une meilleure connaissance des effets des différentes pratiques de traite est cruciale dans le contexte actuel de gestion du travail dans les exploitations laitières (cf. Numéro spécial, « Travail en élevage », Hostiou et al 2012). Les moyens mis en oeuvre se situent à différents niveaux allant de la fréquence de traite aux systèmes de stockage des laits en passant par les réglages possibles ou les types de machines à traire. L’article de Guinard-Flament et al fait le point des connaissances actuelles sur les effets et les conséquences de modifications de la conduite des animaux à la traite. Il présente les effets de la fréquence de traite sur le niveau de production laitière et sur la composition du lait. Le contexte de la traite, avec les effets mécaniques de la machine à traire et celui du système de stockage, est également présenté dans ses multiples facettes pour souligner leur rôle prépondérant sur la qualité microbienne des laits. La conduite des vaches à la traite est également un moyen de gestion de la carrière d’une vache laitière à travers le pilotage de certaines phases du cycle de production (effets sur la reproduction et sur la durée de la lactation et leurs conséquences sur la santé de l’animal...). La dimension des systèmes d’élevage est dominée ces dernières années par la question environnementale, notamment depuis la parution du rapport de la FAO « Livestock’s long shadow » (Steinfeld et al 2006). L’élevage laitier, très consommateur de ressources de qualité, est concerné au premier rang par ce défi environnemental. Mais ces enjeux, peu perceptibles à l’échelle de l’élevage pourtant à l’origine de ces risques, sont difficiles à intégrer dans les objectifs des systèmes de production. L’article de Dollé et al sur les impacts environnementaux des systèmes bovins laitiers français apporte de nombreux éléments quantifiés sur les émissions des éléments à risque pour l’environnement par les élevages laitiers. Ces risques concernent bien entendu la qualité de l’eau, notamment via les excrétions d’azote et de phosphore, ce qui est connu depuis longtemps avec leurs impacts sur l’eutrophisation des cours d’eau et des côtes. Les risques liés à la qualité de l’air ont été pris en compte beaucoup plus récemment et concernent principalement les émissions d’ammoniac pouvant affecter la santé humaine et des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique (cf. Dossier, « Gaz à effet de serre en élevage bovin : le méthane », Doreau et al 2011). Ensuite, l’article aborde la question de la biodiversité, auxiliaire de l’agriculture et des paysages, où l’élevage joue un rôle central au sein des territoires agricoles. L’article aborde pour finir la question de la quantification de ces impacts afin d’améliorer objectivement les performances environnementales des élevages et montre que performances environnementales et économiques en élevage laitier ne sont pas antinomiques. En guise de conclusion de ce numéro, J.L. Peyraud et K. Duhem se sont prêtés à un exercice d’analyse prospective des élevages laitiers et du lait de demain en reprenant certains des constats de l’article introductif, notamment sur la diversité des systèmes et des territoires, la restructuration rapide de la filière et la reconstruction du métier d’éleveur. La filière devra demain affronter la tension entre l’amélioration de la compétitivité et celle de la durabilité de l’élevage en tirant profit des innovations. La meilleure prise en compte des qualités nutritionnelles des produits et de l’évolution des demandes tout en améliorant l’intégration de l’élevage au sein des territoires constitue un double défi pour résoudre cette tension. L’analyse des auteurs prône cependant un maintien de la diversité et la complémentarité des systèmes dans une diversité de territoires pour mieux répondre aux enjeux de la société et des éleveurs. Ce numéro spécial montre combien la filière laitière est aujourd’hui plus que jamais à la croisée des chemins avec des défis économiques et sociétaux difficiles à relever dans un climat de plus en plus incertain. Entre diversité d'une part, et spécialisation et standardisation d'autre part, le chemin de la filière française reste complexe à définir. Les nombreuses évolutions des connaissances scientifiques permettent de disposer à court ou moyen terme de nouveaux outils pour relever ces défis. La sélection génomique pour disposer des animaux les plus adaptés à leur système, les modèles de prévision pour anticiper les aléas et leurs conséquences, les outils d’évaluation environnementale pour maîtriser les risques, les outils de monitoring et d’information des troupeaux d’élevage pour améliorer les conditions de travail et l’efficience des troupeaux, les possibilités de piloter la qualité des produits par les conduites d’élevage et en particulier l’alimentation, une meilleure connaissance des mécanismes de régulation de la lactation, la découverte de la richesse des constituants du lait et de leurs propriétés nutritionnelles et fonctionnelles sont autant d’atouts pour la filière pour affronter ces défis. A travers les articles de ce numéro, nous avons voulu illustrer quelques un de ces défis et des perspectives offertes par la recherche. L’enjeu sera de les mobiliser à bon escient dans le cadre de stratégies cohérentes. Cela nécessitera la collaboration de tous les acteurs de la recherche, de la formation, du développement et de la filière. A leur niveau, les articles de ce numéro, par les nombreuses signatures communes entre chercheurs, enseignants-chercheurs et ingénieurs de recherche-développement, témoignent de la vitalité des unités mixtes de recherche et des unités mixtes thématiques impliquées dans l’élevage laitier. De même, bon nombre de travaux relatés dans les articles de ce numéro sont le fruit de programmes de recherche co-financés et menés en collaboration étroite entre la recherche, les instituts technique et la filière. Nous y voyons un fort signe positif pour l'avenir de l'élevage laitier en France Cet avant-propos ne saurait s’achever sans remercier René Baumont et le comité de rédaction d’Inra Productions Animales pour l’initiative judicieuse de ce numéro spécial, mais aussi pour nous avoir aidés à mener à bien ce projet comprenant de nombreux auteurs, qui ont bien voulu se prêter à l’exercice difficile de la rédaction d’un article de synthèse qui conjugue la rigueur de l’information scientifique avec l’exigence de la rendre accessible à un large public. Ce numéro doit beaucoup aussi aux relectures constructives de nombreux collègues que nous remercions ici anonymement. Enfin, cet ouvrage doit aussi sa qualité à un travail remarquable d’édition technique assuré par Pascale Béraudque nous associons à ces remerciements. Nous avons eu la primeur de ces articles et nous espérons que vous partagerez l’intérêt que nous avons eu à leur lecture à la fois instructive, enrichissante et propice à nourrir notre réflexion pour le futur de la recherche-développement dans le domaine de l’élevage bovin laitier.Philippe FAVERDIN, Christine LEROUX RéférencesDoreau M., Baumont R., Perez J.M., (Eds) 2011. Dossier, Gaz à effet de serre en élevage bovin : le méthane. INRA Prod. Anim., 24, 411-474. Fanica P.O., 2008. Le lait, la vache et le citadin. Du XVIIe au XXe siècle. Editions Quae, Paris, France,520p. Faye B., Bonnet P., Corniaux C., Duteurtre G., 2010. Peuples du lait. Editions Quae, Paris France, 160p. Hostiou N., Dedieu B., Baumont R., (Eds) 2012. Numéro spécial, Travail en élevage. INRA Prod. Anim., 25, 83-220. Mulsant P., Bodin L., Coudurier B., Deretz S., Le Roy P., Quillet E., Perez J.M., (Eds) 2011. Numéro spécial, Amélioration génétique. INRA Prod. Anim., 24, 283-404. Sauvant D., Perez J.M., (Eds) 2010. Dossier, Robustesse, rusticité, flexibilité, plasticité, résilience… les nouveaux critères de qualité des animaux et des systèmes d'élevage. INRA Prod. Anim., 23, 1-102. Steinfeld H., Gerber P., Wassenaar T., Castel V., Rosales M., de Haan C., 2006. Livestock's long shadow: environmental issues and options. Food and Agriculture Organization of the United Nations,414p.
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Stoczkowski, Wiktor. "Race." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.042.

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La notion de race est ancienne, et ses significations n’ont jamais cessé de se transformer. Dès le XVIe siècle, le mot race désignait les membres d’un lignage. Par conséquent, l’espèce humaine devenait une race puisque la Bible lui donnait pour ancêtres communs Adam et Ève. Un peuple se réclamant d’un ancêtre mythique pouvait également être qualifié de race : on disait par exemple que les Juifs étaient de la race d’Abraham. Le terme a parfois été synonyme de dynastie royale, elle aussi dotée d’un ancêtre commun. L’Encyclopédie utilise le terme principalement dans ces trois acceptions, parlant aussi bien de race humaine que de race d’Abraham ou de race des Capétiens (L’Encyclopédie 1777 et 1778). Parallèlement, le XVIIIe siècle voit se répandre l’usage zoologique de la notion de race, employée pour désigner les variétés infra-spécifiques d’animaux, surtout des animaux domestiques, tels les chiens, les chevaux ou les bovins (Buffon 1749a et 1755). En même temps, les naturalistes étendent son application aux variétés de l’espèce humaine. On considère alors que les différences biologiques entre groupes humains géographiquement séparés sont solidaires de leurs différences culturelles, les unes et les autres engendrées par l’influence conjointe du sol, du climat et de la nourriture (Buffon 1749b). En accord avec la théorie humorale alors en vogue, on pense que le sol, le climat et la nourriture influencent les quatre humeurs physiologiques (bile jaune, sang, bile noire, pituite), dont l’interaction détermine le degré d’un tempérament (mélancolique, flegmatique, bileux, sanguin), lequel décide à son tour à la fois de l’anatomie des hommes et de leur caractère, mentalité, mœurs et organisation sociale (Greenwood 1984). Aucun consensus n’existait en revanche quant au nombre de races d’hommes, tantôt porté à plusieurs dizaines, tantôt réduit à trois et dont chacune était assimilée à la descendance d’un des trois fils de Noé. Les races humaines étaient disposées sur les échelons supérieurs de la Grande Échelle des Êtres, qui menait des formes animales les plus simples jusqu’à l’homme le plus perfectionné, identifié invariablement au Blanc. Le Noir, et plus particulièrement le Hottentot, occupait la limite inférieure de l’humanité, où il côtoyait l’Orang-outang placé au sommet du monde animal (Dictionnaire des sciences médicales, 1819, Sebastani 2013). Si la plupart des Européens du XVIIIe siècle croyaient à la supériorité des Blancs, tous n’en déduisaient pas les mêmes conclusions. Certains estimaient que les autres races pouvaient éventuellement acquérir la civilisation et devenir, avec le temps, à la fois égales aux Blancs et blanches de peau, blanchies sous l’effet de la civilisation. D’autres restaient convaincus que la supériorité des Blancs était un immuable fait de nature, ce qui condamnait les autres races, surtout les Noirs, à une éternelle soumission, faisant d’eux ce que Aristote avait appelé les esclaves par nature. Les débats raciologiques du XIXe siècle consacrèrent l’opposition plus ancienne entre le monogénisme et le polygénisme (Blanckaert 1981). Les monogénistes clamaient qu’il n’y a qu’une seule espèce humaine, différenciée à partir d’un type originel ; les polygénistes soutenaient qu’il existe depuis toujours plusieurs espèces humaines invariables, pourvues de propriétés spécifiques, aussi bien biologiques que mentales. La théorie darwinienne (1859) n’a modifié que modestement les grandes lignes de ce débat : les degrés de l’Échelle des Êtres seront désormais considérés comme les étapes consécutives de l’évolution, tandis que les races inférieures se verront identifiées aux races moins évoluées. Les polygénistes darwiniens pouvaient renoncer à l’axiome de l’invariabilité des races dans la très longue durée préhistorique, mais ils s’accordaient avec les monogénistes darwiniens à établir une hiérarchie linéaire des races selon leurs formes anatomiques, auxquelles on croyait pouvoir associer une gradation de facultés morales, intellectuelles et civilisatrices, tenues pour héréditaires et difficilement modifiables dans la courte durée historique. Dès la fin du XVIIIe siècle, des mesures anthropométriques variées ont commencé à être proposées, dans l’espoir de quantifier le degré d’avancement moral et mental des races à partir d’indices anatomiques : ce fut l’un des fondements de l’anthropologie physique du XIXe siècle. La théorie darwinienne de la sélection naturelle a contribué à légitimer la vieille idée de la lutte des races pour la survie. On s’est mis à redouter que les races inférieures, réputées plus fertiles, n’en viennent à bout des races supérieures. Le XIXe siècle fut particulièrement marqué par la hantise du mélange racial, censé conduire à la contamination de la « substance germinative » des races supérieures et à leur dégénérescence consécutive. Dans la première moitié du XXe siècle, l’idéologie nazie offrit l’un des aboutissements extrêmes de cette conception. On y trouve une combinaison de nombreuses composantes des théories raciologiques antérieures : une classification raciale rigide, la hiérarchisation des races en supérieures et inférieures, la conviction que les différences anatomiques correspondent aux différences culturelles, l’idée d’une inégalité morale, intellectuelle et civilisatrice des races, la crainte d’une dégénérescence raciale par le métissage qui altère le « sang » de la race supérieure, la croyance qu’une menace pèse sur la race supérieure du fait de la fertilité plus grande des races inférieures, la doctrine de la lutte entre les races comme force motrice du progrès. L’idéologie nazie fut une sinistre synthèse d’au moins deux siècles de développement de la pensée raciale. Lorsque la Deuxième Guerre prit fin, l’Occident tenta de faire le procès à son héritage intellectuel. L’UNESCO exprima une conviction alors inédite en inscrivant dans sa constitution l’idée selon laquelle les atrocités de la récente guerre avaient été rendues possibles par la croyance à l’inégalité des races. Pour rendre impossibles de nouveaux Auschwitz, on décida alors de faire disparaître la notion de races humaines, source présumée de l’horreur suprême. Dans leur déclaration de 1950, les experts de l’UNESCO affirmèrent l’unité fondamentale de l’espèce humaine et reléguèrent la diversité biologique des hommes à un second plan, en tant qu’épiphénomène de divers mécanismes évolutifs de différentiation. La Déclaration de l’UNESCO portait les marques de la toute récente théorie synthétique de l’évolution, dont les principes ramenaient la « race » à un résultat éphémère de la circulation des gènes entre les populations, seules entités réellement observables (UNESCO 1950, Stoczkowski 2008). La conjonction du contexte politique et de l’émergence de la génétique des populations conduisit, à partir des années 1950, à l’abandon progressif de la notion de race, surtout en sciences sociales. Les humanités multiples des théories raciologiques se muèrent en l’Homme universel de l’UNESCO. Pourtant, la génétique des populations n’a pas tenu les promesses dont on l’avait initialement investie en espérant que la recherche allait démontrer l’inexistence des races humaines, ce qui devait invalider toute possibilité de rabattre les différences de culture sur les différences de nature, selon le subterfuge séculaire qui avait maintes fois servi à justifier les inégalités, les discriminations et les oppressions. N’étaient pas moindres les attentes suscitées ensuite par l’exploration du génome humain : elle devait porter le coup de grâce au concept de race et aux préjugés que ce concept implique. En juin 2000, lors des célébrations qui marquèrent la publication de la première esquisse de la carte du génome humain, J. Craig Venter, directeur de l’entreprise de recherche génétique Celera, répéta que « la notion de race n’a aucun fondement génétique ni scientifique » (Marantz Henig 2004). Aujourd’hui, les résultats de la recherche sur le génome humain semblent moins univoques (Stoczkowski 2006). Il est certes réconfortant de savoir qu’aucun doute ne subsiste sur l’unité génétique de l’espèce humaine. Pourtant, après une première période consacrée à la description des similitudes génétiques, les travaux actuels s’orientent de plus en plus vers l’exploration de la diversité de notre espèce. Plusieurs études publiées récemment tendent à démontrer que des données génétiques permettent bel et bien de faire la distinction entre les individus originaires d’Europe, d’Afrique et d’Extrême-Orient, c’est-à-dire entre les populations traditionnellement réparties par la pensée ordinaire entre les trois grandes « races » : blanche, noire et jaune (Bamshad et al. 2003, Rosenberg et al.,2002, Watkins et al. 2003). Ces travaux dérangent et inquiètent. Ils dérangent car on s’attendait à ce que la génétique rende définitivement illégitime toute classification biologique des humains. C’est le contraire qui semble advenir sous nos yeux. Au lieu de prouver que l’ordre du phénotype, privilégié par la pensée ordinaire, s’écarte de l’ordre du génotype étudié par la science, les travaux récents suggèrent que certaines classifications « raciales » – pour autant qu’elles soient fondées non sur la seule morphologie, mais plutôt sur l’origine géographique – peuvent refléter approximativement une partie de la diversité humaine établie par la génétique moderne (Bamshad et al. 2003; Rosenberg et al. 2002; Watkins et al. 2003). Ces travaux inquiètent aussi, car nul n’ignore que l’étude des différences entre les hommes peut fournir des arguments à ceux qui veulent diviser l’humanité, porter les distinctions à l’absolu, les juger scandaleuses et insupportables. Les généticiens ne manquent pas de souligner que les groupements formés à partir de leurs modèles diffèrent des anciennes catégories raciales, puisque les écarts entre les classes génétiques sont statistiques, relatifs, mouvants, soumis aux vicissitudes de l’histoire faite non seulement de séparations, mais aussi de migrations et de croisements. Il n’en demeure pas moins que le risque existe que les résultats de ces travaux nourrissent à nouveau le phantasme de divergences insurmontables inscrites dans le corps des humains. Les controverses sur la classification infra-spécifique des humains sont loin d’être closes. Quelles que soient les conclusions qui remporteront finalement le consensus de la communauté scientifique, il est probable que la pensée antiraciste soit confrontée dans un avenir proche à une nouvelle légitimité scientifique des classements des humains à partir de critères biologiques, cette fois dans un contexte social où l’aspiration à l’égalité ne passe plus par l’effacement des différences biologiques mais, au contraire, par leur revendication de la part des dominés. Après l’expérience du nazisme, dont l’intérêt exacerbé pour les différences biologiques déboucha sur l’abomination de la Shoah, on était enclin à considérer que toute théorie de la différence biologique devait nécessairement conduire au racisme. On en est moins sûr de nos jours, en observant que les minorités auparavant opprimées cherchent à adosser leur combat contre les inégalités à une théorie de la différence biologique (Oak Ridge National Laboratory). Hier, désireux d’expier le péché de racisme, l’homme blanc fit appel à la science pour rendre insignifiantes les différences biologiques entre les humains ; aujourd’hui, réclamant le droit à l’égalité, l’homme de couleur emploie la science pour donner aux différences biologiques une signification nouvelle. Cette résurgence de l’intérêt de la recherche pour la diversité de l’espèce humaine, en dépit du danger bien réel d’un détournement idéologique de ses résultats, encore très provisoires, peut devenir un antidote contre les spéculations naïves sur la race, qui ne manqueront pas de foisonner dans la culture populaire tant que les chercheurs seront incapables d’expliquer pourquoi les hommes, appartenant tous à la même espèce biologique, n’ont pas pour autant tous la même apparence.
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Simon, Lionel, Lucienne Strivay, Bernard Charlier, and Séverine Lagneaux. "Animaux." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.054.

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« Qu'est-ce que l'animal ? Voilà une de ces questions dont on est d'autant plus embarrassé, qu'on a plus de philosophie et plus de connoissance de l'histoire naturelle. (…) Une définition de l’animal sera trop générale, ou ne sera pas assez étendue, embrassera des êtres qu'il faudroit peut-être exclure, et en exclura d'autres qu'elle devroit embrasser. Plus on examine la nature, plus on se convainc que pour s'exprimer exactement, il faudroit presqu'autant de dénominations différentes qu'il y a d'individus, et que c'est le besoin seul qui a inventé les noms généraux » (Diderot 1751). La diversité des formes physiologiques, des comportements individuels ou collectifs et des modalités des relations hommes-animaux montre qu’il n’y a pas d’animal type mais plutôt une tension entre un pullulement de signifiés et un signifiant trop générique. Le pluriel s’impose dès lors que l’on maintient la catégorie. Non seulement elle ne dispose pas partout d’une traduction mais surtout, quand elle existe, les référents auxquels elle renvoie selon les contextes ethnographiques sont susceptibles de variations considérables et significatives. Dans la plupart des dictionnaires ethnologiques et anthropologiques, on trouve rarement une entrée « animal/animaux ». Les informations relatives aux animaux sont dispersées dans des articles traitant des catégories matérielles et/ou idéelles. Il est pourtant indéniable que la nature comme les animaux ont toujours fait partie du champ de l’anthropologie. L. H. Morgan, par exemple, a écrit son livre sur la parenté et les structures politiques parmi les Iroquois en même temps que son étude The American Beaver and his Works (1868). Aucune communauté humaine ne s’est développée indépendamment des échanges avec les animaux. C’est pourquoi, depuis la fin du XXe siècle, l’exploration des relations entre les hommes et les animaux s’est instituée en disciplines et en domaines de recherche spécialisés. Les animaux forment un point de bouillonnement actuel de l’anthropologie : avec ses frontières poreuses, le concept constitue un révélateur, un lieu de croisement des savoirs et de déplacement intéressant des perspectives. L’étude des relations hommes-animaux soulève des questions à la fois éthiques, épistémologiques et politiques ainsi qu’en témoignent les travaux de Haraway (2006, 2007, 2010). Elles étaient ainsi clairement perceptibles dans l’anthropologie physique. Dès son origine au XVIIIe siècle, l’étude de la parenté entre les vivants s’est conjuguée à une hiérarchisation des espèces et des races. Tout l’enjeu, aujourd’hui encore, vise à interroger l’exception humaine pour envisager plutôt les hommes parmi les vivants et ce sans amalgame. Ce qui importe serait davantage le respect de la prolifération des singularités respectives et des formes complexes d’hybridation sociale et de coévolution. Les animaux investissent de nombreuses sphères de la vie publique et privée. Ces contacts sont historiques, formulés contextuellement dans le temps et dans l’espace. Ainsi, que l’a souligné Ingold (2000), les hommes et les animaux partagent un passé phylogénétique et des modalités de mémoire qui émanent de ces histoires communes. Le développement contigu des recherches éthologiques sur les communications animales et les usages d’outils, les formes de transmission, les stratégies sociales bousculent la construction des frontières du langage et de la culture au point d’engager la réflexion vers une ethno-éthologie. Ce tournant qualifié d’animaliste ne peut être séparé ni des questions traitées par les sciences studies ni du déploiement de l’anthropologie de la nature (voir, par exemple, Descola, 2005). Par ailleurs, ce déplacement s’opère tout autant dans les formes du vivre ensemble pratiquées au cœur des sociétés dites « modernes ». En témoignent, notamment, les controverses suscitées par l’entrée de certains non humains dans des domaines de compétence – juridiques, éthiques, politiques… – réservés, jusqu’à récemment, à la seule sphère d’activité des humains (par exemple, les débats autour du bien-être des animaux ou des politiques de réintégration d’espèces sauvages dans des lieux d’où elles avaient disparus). Les binômes fondateurs sujet/objet et nature/culture, dont sont dénoncés respectivement la force de réification et l’ethnocentrisme font place à l’examen des modalités fluctuantes de leurs enchevêtrements et se voient, souvent, substituer l’analyse des interactions entre humains et non-humains. Les animaux (mais aussi les plantes, les pierres, les météores, les esprits, les artefacts …) se trouvent donc au départ d’un décentrement fondamental du champ ethno-anthropologique. Classiquement, l’ethnologie a étudié les usages humains des animaux à travers la chasse, la pêche, la domestication, le pastoralisme, les rituels, le symbolisme, etc. Tout fait ressource. Rien ne se perd, tout se transforme depuis les excréments jusqu’aux ongles, la chair, la graisse, le sang, les tendons, les os, les dents, le cuir, la fourrure, la laine, les plumes, les élytres, les écailles, la force, la présence, l’agilité, les sens, les humeurs, les sons, etc. Mais les formes du traitement technique, ainsi que le suggèrent A-G. Haudricourt (1962) pour les plantes et les animaux et P. Lemonnier (2012) pour les Mundane Objects permettent d’interroger, par homologie, les formes du traitement d’autrui. Aujourd’hui, les approches interspécifiques et interactionnistes se déploient, rendant visibles des relations multiformes co-construites éminemment plastiques telles qu’elles se manifestent, par exemple, au travers des attachements entre les éleveurs et leur bétail (Despret, Porcher, 2007; Stepanoff, 2012). Tandis que, à titre d’exemple parmi tant d’autres possibles, les modes utilitaristes de réification, de marchandisation, de spécialisation des fabrications du vivant (sélection des races, création d’OGM, etc.) s’intensifient dans les sociétés hyper techniciennes, les controverses éthiques et juridiques peinent à établir un consensus autour du statut de « l’animal ». Or c’est précisément la considération simultanée des différences et des ressemblances, celle des interstices, des distances et proximités critiques, des tensions et tiraillements qui rendent les questions animales si riches aux yeux des ethnologues (Brunois, 2007; Mougenot, Strivay, 2011). Car en effet, en dépit de et avec ces écarts, les hommes et les animaux continuent d’interagir dans des mondes partagés.
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Sawada, Tetsuo. "Liberté et institution : Sur la phénoménologie de l’Einbildungskraft dans la pensée de Marc Richir." Numéro 2: L'acte d'imagination: Approches phénoménologiques (Actes n°10), January 1, 2017. http://dx.doi.org/10.25518/1782-2041.935.

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Le présent travail vise à mettre en lumière le statut de l’« ima­gination (Einbildungskraft) » kantienne dans la phénoménologie. Pour ac­complir cette tâche, il convient selon nous de se référer aux travaux de Marc Richir, tels que l’article « L’origine phénoménologique de la pensée » et l’ouvrage Phénoménologie et institution symbolique. Car, en discutant soigneusement de l’imagination kantienne dans la Critique de faculté de juger, ce phénoménologue tente de dégager, à partir du concept de l’imagina­tion, le caractère paradoxal de la vie de la conscience humaine. Il s’agit alors d’une « imagination » dédoublée à son origine entre la « liberté phénomé­nologique » et l’« institution symbolique » de la Raison. La pre­mière nous permet de voir la phénoménalité des phénomènes et leur phéno­ménalisation dans la vie de la conscience humaine. La dernière a pour effet de stabiliser, et même d’aplatir, à l’insu du soi, la première. Ainsi, les phéno­mènes ne se phénoménalisent qu’en étant menacés par la crise de leur disparition dans les idées de la Raison. Cela revient à dire que, pour ce phénoménologue profondément inspiré par l’« imagination » kantienne, la phénoménologie est fondée foncièrement à la limite entre ce qui est phéno­ménologique (« liberté phénoménologique ») et ce qui est non phénoméno­logique (la Raison). C’est, dès lors, par son approche phénoménologique qu’on peut voir la contribution de l’« imagination » kantienne à la phénomé­nologie transcendantale.
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Van dyck, Marie-claire, and Emmanuel Gilissen. "Évolution." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.010.

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Ce concept, fondamental en biologie, a fortement influencé l’anthropologie avant qu’elle ne le conteste. Il importe toutefois de préciser que c’est bien toutes les disciplines qui se trouvent, de par la nature de leur objet, confrontées au changement, qui ont été amenées à réfléchir aux mécanismes auxquels ce dernier obéit (Richelle 2009). La question de l’évolution s’est donc posée avant, et en dehors des hypothèses évolutionnistes formulées en biologie. Ainsi, les travaux de Marc Zuer van Boxhorn (1602 ?-1653) et de William Jones (1746-1794), précurseurs de la linguistique historique qui allait s’épanouir au 19ème siècle, préfiguraient les notions de transformation et de filiation que Lamarck et Darwin allaient si remarquablement développer. Deux malentendus persistent lorsqu’on débat de l’influence de Darwin sur les sciences de l’homme. Il s’agit du darwinisme social et de l’eugénisme. Le darwinisme social, expression à connotation péjorative apparue dans les années 1880, désigne une transposition abusive d’éléments de la théorie de l’évolution au niveau des sociétés humaines. Herbert Spencer, au milieu du 19ème siècle, s’empara de l’idée de « survie du plus apte » (« survival of the fittest »), qui glissa souvent vers « survie du plus fort » et « lutte pour la vie » (« struggle for life ») et marqua une position idéologique sans rapport avec les idées de Darwin mais qui servit, par la suite, à discréditer toute tentative d’aborder les faits sociaux à l’aide de modèles tirés de l’évolutionnisme biologique. De même, l’eugénisme n’est nullement un concept darwinien. Des conduites d’intervention des hommes dans le cours naturel de la reproduction ont existé de tout temps, et ce dans diverses cultures. Le terme eugénisme (eugenics) a été forgé par Francis Galton et eu une très large diffusion au 19ème siècle. Ce concept demeure encore actuellement d’une importance majeure dans la réflexion éthique en biologie et en médecine.Dans l’Origine des espèces (1859), Darwin constatait une grande variabilité individuelle au sein des espèces, ce qui l’a amené à conclure à la sélection naturelle de certains individus par l’environnement. Il n’inclura l’espèce humaine dans sa réflexion que douze ans plus tard, dans la Filiation de l’homme (1871), ouvrage dans lequel l’auteur reconnaît un deuxième mécanisme agissant en synergie avec le premier : la sélection sexuelle active uniquement lors de la reproduction. Pour Darwin, la force de la jalousie humaine démontre le caractère fondamentalement social de l’espèce et imagine, à son origine, des sociétés composées de couples à partenaires choisis. Ces sociétés barbares, qui se reproduisaient sous le mode de la sélection sexuelle - par choix des partenaires - auraient progressivement établis des règles de non-choix des partenaires, régulant ainsi l’ordre du sensible (Laurent 2010). D’autres règles de protection des plus faibles, seraient également apparues : la sélection naturelle aurait ainsi cédé la place à l’éducation et à la civilisation. Cette anthropologie darwinienne met la culture directement en continuité avec la nature. La sélection sexuelle primitive explique la variabilité humaine. L’option alternative de sociétés soumises à un mâle dominant aux origines de l’espèce humaine n’aurait pu sélectionner un si fort sentiment de jalousie et ainsi l’auteur l’écarte. Le premier courant d’anthropologie à se revendiquer de l’évolutionnisme intégra cette idée d’évolution lente de sociétés par étapes économiques et intellectuelles (Morgan 1971 [1877]). Cette évolution historique générale des sociétés touche un point sensible des rapports entre l’évolutionnisme et les sciences humaines. La survivance, dans la nature humaine, de comportements hérités de l’époque où celle-ci s’est modelée dans un milieu et sous des contraintes qui n’existent plus, pose la question de notre possible inadaptation aux conditions nouvelles créées par l’histoire culturelle (Richelle 2009; de Duve 2010, 2011). Il y a également l’idée sous-jacente d’un noyau universel de la nature humaine, défini par des traits qui se seraient fixés au terme d’un processus de sélection naturelle ancien, ce qui rejoint une tendance récurrente à cerner la nature humaine dans son universalité, en n’attribuant qu’une importance au mieux marginale aux variations inter- et intra-individuelles (Richelle 2009). A tout le moins, l’influence du darwinisme a amené les sciences humaines à s’interroger de manière rigoureuse sur les origines évolutives de caractéristiques que nous tenons pour spécifiques à l’homme (langage, conscience). Certains voient toutefois dans cette naturalisation de l’homme un réductionnisme biologique. Dans le but de corriger ce biais, ils accentuent le passage à l’espèce humaine comme une rupture récusant la dimension biologique, vue comme une menace contre l’essence même de l’humanité, caractérisée par le vocable toutefois mal défini de liberté (Richelle 2009).Ainsi, Lévi-Strauss (1949) s’est opposé à cette idée de continuum entre nature et culture. Sa théorie générale, fondée sur l’option rejetée par Darwin pour l’origine des sociétés humaines primitives comme une résultante du meurtre du père, impose l’interdit de l’inceste, seul moyen pour les familles à mâle unique de ne pas s’exterminer. Pour l’auteur, l’alliance par échange des femmes devint le fondement des sociétés humaines impliquant une identité entre ces dernières. Ceci l’oppose à la variabilité et à la sélection sexuelle décrites par Darwin (Laurent 2012). L’alliance fit partie, avec l’apparition du langage, de la révolution culturelle suscitée par l’émergence de la fonction symbolique humaine à la base de la division du travail et de l’asymétrie homme-femme. L’analyse que Laurent (2012) fait de la théorie générale montre que pour affirmer la spécificité des sociétés humaines, et donc l’autonomie de l’anthropologie vis-à-vis de la biologie, Lévi-Strauss reste prudent quant à l’origine naturelle des sociétés humaines et s’oppose plus aux théories eugénistes et sociobiologiques qu’au darwinisme proprement dit. Ceci dit, il souligne une rupture entre nature et culture qui met en exergue la singularité humaine. S’appuyant sur l’idée de variabilité des espèces de Darwin, Laurent (2010) identifie un autre rôle joué par l’alliance, celui de réguler l’inégalité fondamentale due à la diversité humaine. Enfin c’est sous l’éclairage des avancées de l’éthologie et de la primatologie que Godelier (2012) propose un modèle selon lequel, à la suite de transformations cumulatives, un nouveau lien de parenté régissant les sociétés serait apparu. Il s’agit du lien de descendance dont l’importance vient de l’impératif de la transmission de biens, valeurs et rapports sociaux.Les rapports entre l’anthropologie, la génétique, l’évolution, l’hérédité, ainsi que les concepts de race humaine et d’origine de l’homme font toujours l’objet de débats loin d’être clos, et dont le caractère d’entreprise scientifique continue d’être menacé par la persistance de conceptions racistes et créationnistes (Curry 2009; Marks 2012)
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RÉMOND, Didier. "Quelle place pour les produits animaux dans l’alimentation de demain ?" INRA Productions Animales, June 5, 2019. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2019.32.2.2500.

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L’image de l’élevage et des produits alimentaires d’origine animale n’a cessé de se dégrader suite aux crises sanitaires successives, aux problèmes de pollution, et plus récemment à la dénonciation de pratiques d’élevage et d’abattage ne respectant pas le bien-être animal. En réponse à cette détérioration d’image, des modes de consommation « alternatifs » se développent, allant du flexitarisme au végétalisme. Il faut cependant rappeler que sur le plan nutritionnel, en raison de la qualité de leur apport en protéines et minéraux (calcium, fer, zinc), et de leur spécificité dans l’apport en vitamine B12 et en acides gras polyinsaturés à longue chaine, la présence de produits animaux dans l’alimentation garantit une couverture optimale des besoins de notre organisme. Bien que souvent attaqués sur le plan de la santé, il faut également rappeler que les études épidémiologiques ne mettent pas en évidence d’effet négatif de leur consommation lorsque celle-ci est modérée (moins de 50 % de l’apport protéique journalier, moins de 500 g de viande rouge par semaine). Il est clair cependant que dans les pays occidentaux, une consommation excessive de produits animaux a pu déséquilibrer l’alimentation et favoriser l’émergence de pathologies non transmissibles. Aussi, pour les gros consommateurs de produits animaux, une réduction de consommation s’impose. Celle-ci entrainerait une importante réduction (– 30 %) de l’impact environnemental des productions animales. Un élevage respectueux des animaux, minimisant les émissions de gaz à effet de serre et les rejets azotés et maximisant l’utilisation de produits végétaux non consommables par l’Homme, associé à une consommation humaine raisonnable, garantira le maintien des produits animaux dans l’alimentation de demain.
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Monika, Salzbrunn. "Migration." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

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En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
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Leyo, Idriss Hamidou, Zakari Moussa Ousman, Fréderic Francis, and Rudy Caparros Megido. "Techniques de production d’asticots de mouches domestiques (Musca domestica L. 1758) pour l’alimentation des volailles, synthèse bibliographique." Tropicultura, no. 2 (2021). http://dx.doi.org/10.25518/2295-8010.1813.

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L’alimentation de la volaille nécessite un apport essentiel en protéine. Ces protéines sont introduites aux animaux à travers des ingrédients alimentaires comme les légumes à graines et leurs tourteaux (arachide, soja, etc.), les farines de poisson, etc. Ces sources protéiques bien qu’étant indispensables en alimentation de la volaille, sont assujetties à une flambée de prix et sont peu ou pratiquement non durables. Les asticots des mouches constituent une solution durable en alimentation animale mais sont classées dans les sources méconnues de protéines animales en Afrique de manière générale et au Niger en particulier. La production de ces asticots n’est pas onéreuse et n'implique pas pour le moment une compétition alimentaire avec l’alimentation humaine. Les asticots des mouches domestiques (Musca domestica L. 1758) et des mouches soldats noires (Hermetia illucens L. 1758) sont privilégiés en raison de la facilité de leur production et de l’importance de leur biomasse. Les larves de ces deux types de mouches sont souvent produites avec des déchets de toute nature (substrats) disponibles gratuitement ou cédés dans le cas marchand à un prix dérisoire. Les compositions chimiques de ces asticots sont similaires voire meilleures que celles des ingrédients alimentaires conventionnels utilisés en alimentation avicole, et leur utilisation dans l’alimentation de ces volailles induit de bonnes performances zootechniques aux animaux. En plus de la protéine, le processus de production d’asticots permet d’un coté de recycler les déchets organiques qui constituent un véritable problème environnemental et de l’autre côté il permet de générer un résidu biofertilisant riche en nutriment qui peut être valorisé en agriculture. Plusieurs études ont montré qu’il n’a pas de dans danger sanitaire lié à l’utilisation des asticots en alimentation animale en général et celle de la volaille en particulier. En effet l’évaluation de plusieurs éléments-traces métalliques (ETM) au niveau des asticots avait révélé ces ETM sont à des seuils inferieur à ceux recommandés par les organismes internationaux (Union Européenne, organisation mondiale de la santé). Quelques rares études ont affirmé qu’une transmission de Salmonelles est possible aux consommateurs. Toutefois il est admis à l’unanimité que les asticots peuvent être introduits en alimentation animal sans induire des effets néfaste sur leur santé et que les contaminations éventuelles sur toute la chaine alimentaire peuvent être contrôlées.
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DUCROT, C. "Chapitre 3 : Lutte contre les EST animales. Les moyens mis en oeuvre." INRAE Productions Animales 17, HS (December 20, 2004). http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2004.17.hs.3631.

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Les connaissances acquises sur les ESST au cours des années passées ouvrent des perspectives dans la lutte contre ces maladies, tant pour soigner les malades atteints de la Maladie de Creutzfeldt-Jakob que pour maîtriser et prévenir les risques liés à ces agents pour la population humaine et les espèces animales.La question du diagnostic des ESST animales au laboratoire est discutée dans l’article de Lantier et al., ainsi que les développements en cours pour permettre le diagnostic avant la mort et la distinction des souches d’ESST les unes des autres avec des outils biochimiques. L’article de Barillet et al. donne une vue d’ensemble des travaux conduits depuis dix ans pour maîtriser voire éradiquer la tremblante dans la population ovine, en jouant sur la résistance génétique des ovins aux ESST conférée par le polymorphisme du gène PrP dans cette espèce. Il introduit aussi le programme national de lutte qui en a découlé et ses premiers résultats. L’article de Picard-Hagen et al. présente une étude clinique conduite sur une molécule à visée thérapeutique, et discute la méthode d’approche qui devrait être poursuivie pour ne tester sur des patients que les molécules pour lesquelles la concentration active anti- prion peut être obtenue dans les tissus cibles de la protéine prion pathogène, à des posologies non toxiques pour l’individu. Enfin, deux articles abordent la question cruciale de la destruction des farines animales à risque. La question posée est de savoir si on peut envisager une valorisation et une décontamination de ces sous-produits qui ne sont plus autorisés dans l’alimentation animale, avec des procédés simples et économiques, autrement qu’en les détruisant à un coût énergétique non négligeable. L’article de Tsiroulnikov et al. aborde la question par l’utilisation de microorganismes capables de se développer sur de tels substrats et détruire la protéine prion. L’article de Mouloungui et al. est pour sa part basé sur la valorisation des fractions lipidique et protéique des farines animales, respectivement pour la fabrication de biolubrifiants et additifs biocarburants, et de matériaux polymères.
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Korniichuk, Yu V., and N. H. Grushanska. "Monitoring of indicators of mineral metabolism in new zealand white rabbits." Naukovì Dopovìdì Nacìonalʹnogo Unìversitetu Bìoresursiv ì Prirodokoristuvannâ Ukraïni, no. 1(95) (2022). http://dx.doi.org/10.31548/dopovidi2022.01.013.

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The quality of livestock products depends on the mineral status of the animals. The study of mineral elements makes it possible to investigate changes in the environment and to prevent negative impacts both on the animal organism, the wellbeing of which is completely dependent on humans, and on the human organism, as the final consumer of food of animal origin. A promising direction in veterinary medicine is the development of new methods of non-invasive diagnostics for assessing the state of health and determining metabolic disorders of essential elements in the body of rabbits, because these methods will be more humane and will facilitate the work of a veterinary medicine doctor. The aim of the study was to determine the characteristics of mineral metabolism in rabbits of the New Zealand white breed by age and sex and the informativeness of the assessment of metabolism for the use of various biological materials. The studies were carried out under production conditions on 24 clinically healthy rabbits of the New Zealand White breed, of all ages and sex. For research, blood, urine, and hair were taken from the animals. The content of trace elements in biological materials was determined by the method of atomic emission spectrometry with inductively coupled plasma. A significant correlation was revealed between the content in the blood plasma of rabbits of Calcium with hair (-0.42), Manganese with hair (-0.32), Iron with hair (0.63), Zinc with hair (0.40), Copper with hair (0.39) and with urine (0.44); between the content in whole blood of rabbits of Calcium with hair (0.47) and with urine (- 0.33), Manganese with hair (-0.32); between the content of Cobalt with hair in the urine (-0.35). The dynamics of the content of Calcium, Manganese, Iron, Zinc, Cobalt, and Copper in the biological materials of rabbits depending on their age and sex was found out, which is indicated by a significant increase in the blood plasma of Calcium, Manganese, Iron, Zinc, Cobalt, and Copper in females from 70 to 240 days and a significant increase in Manganese and Zinc and a decrease in Copper in males from 70 to 90 days. The informational content of the non-invasive method for diagnosing microelementoses in rabbits has been experimentally and theoretically substantiated, and the informational content of the microelement composition of hair for biogeocoenotic diagnostics has been proved, which is appropriate for medical examination and mass research of rabbits. In the future, we plan to investigate other elements in different biological materials of rabbits, followed by an assessment of the information content of noninvasive methods for diagnosing disorders of mineral metabolism.
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Piccoli, Emmanuelle. "Justice paysanne." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.016.

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En anthropologie juridique, le terme « justice paysanne » renvoie à l’une des expressions du pluralisme juridique, entendu comme l’existence d’une pluralité d’ordres normatifs, de conceptions du/des « Droit/s » et de pratiques de résolution des problèmes au sein d’un collectif, dans ce cas-ci un État (Eberhard, Motard, Piccoli 2016 ; Garcia, Truffin 2009). Plus spécifiquement, la justice paysanne constitue une branche de la justice indigène, qui, à côté de la justice ordinaire, est légalement reconnue, dans la plupart des pays d’Amérique latine. Cette reconnaissance dérive de l’application de la Convention n°169 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les peuples indigènes et tribaux (art.9, I). Dans l’expression « justice paysanne », le terme « paysan » réfère à une identification qui n’est pas strictement socioprofessionnelle, mais renvoie également à une origine culturelle précolombienne. L’utilisation de ce terme dans un sens qui recoupe partiellement celui d’indigène est spécifique à la Bolivie et au Pérou. En Équateur et en Colombie, par exemple, il est question de justice « indigène », mais sans renvoi à la notion de paysannerie (Huber 2009). La justice paysanne réfère donc à une forme de justice « indigène » uniquement dans les pays où le terme « paysan », a, pour des raisons historiques, recouvert une partie de la signification des mots « indien », « autochtone » ou « indigène ». Les problématiques soulevées par la justice paysanne sont donc largement semblables à celles des autres formes justices indigènes. Au Pérou, l’identification des populations andines comme populations paysannes est imposée par la Réforme agraire dans les années 1960 pour remplacer le terme injurieux d’« indio ». La justice paysanne se rapporte alors à la justice administrée par les Rondes paysannes et les Communautés paysannes et reconnue par la Constitution politique de 1993 (art. 149). Les Rondes paysannes sont des institutions endogènes récentes, apparues dans les années 1970 dans les campagnes andines, pour faire face aux vols de bétails par des pratiques de vigilance et de justice (Piccoli 2011 ; Starn 1999). Les Communautés paysannes (Andes) et natives (Amazonie) constituent, pour leur part, des régimes fonciers semi-collectifs. Au sein des Rondes et des Communautés paysannes, l’administration de la justice se base sur des décisions prises en assemblée et mêlant des pratiques issues des traditions andines et de l’État. En Bolivie, la justice paysanne est incluse dans les pratiques « indigènes originaires paysannes » reconnues par la Constitution politique de l’État plurinational de 2009 comme de rang égal aux pratiques de justice ordinaire, même si la loi (Ley de deslinde jurisdiccional) pose des limites assez strictes à leur mise en œuvre (Oliden Zuñiga 2013). L’expression « indigène originaire paysanne » tente de tenir compte de la pluralité des appartenances indigènes de Bolivie. La Constitution spécifie qu’« Est une nation ou un peuple indigène originaire paysan toute collectivité humaine qui partage une identité culturelle, une langue, une tradition historique, des institutions, un territoire et une cosmovision, dont l’existence est antérieure à l’invasion coloniale espagnole » (art. 30, I). Tout comme aux autres populations, l’État leur reconnaît le droit « à l’exercice de leurs systèmes politiques, juridiques et économiques en accord avec leur cosmovision » (art 30, II, 14). En dépit de la reconnaissance légale, en Bolivie, comme au Pérou, la question de la limite entre une pratique de justice et l’exercice de lynchages est sujet à de nombreux débats tant en raison d’amalgames langagiers que de stratégies juridiques (Robin Azevedo 2012). Ce qui est en jeu est à la fois la question de la pluralité de l’État mais aussi des limites de celles-ci : populations métisses, urbanisées etc. questionnent les limites posées par les lois de reconnaissance. L’anthropologie juridique – et l’étude de la justice paysanne – se confronte d’emblée à la question normative, tant son objet est lié à la question de l’État, de l’utilisation de forces coercitives et de constructions de législations. L’anthropologie permet, par le décentrement et sa non normativité, d’approcher des réalités complexes, dans un angle différent de celui du juriste. Elle donne donc une lecture distancée des pratiques de justice paysanne, en ne se souciant pas prioritairement de leur légalité, mais en les décrivant pour ce qu’elles sont et en les reliant à l’ensemble des pratiques sociales d’un groupe et des représentations culturelles, conceptuelles, symboliques dans lesquelles elle sont ancrées. De là émerge un apport professionnel spécifique de l’anthropologie juridique, dans les pays d’Amérique du Sud, à savoir l’utilisation de l’expertise anthropologique pour trancher les débats quant à la valeur « culturelles » des pratiques paysannes mises en question lors de jugements. Dans ces cas, la question de l’authenticité indigène des pratiques paysannes est souvent cruciale, mettant en lumière les liens entre ces deux concepts et replaçant inévitablement l’anthropologie au cœur de processus normatifs et politiques (Sanchez Botero 2010)
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Ankeny, Rachel A., Michelle Phillipov, and Heather J. Bray. "Celebrity Chefs and New Meat Consumption Norms: Seeking Questions, Not Answers." M/C Journal 22, no. 2 (April 24, 2019). http://dx.doi.org/10.5204/mcj.1514.

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IntroductionWe are increasingly being told to make ethical food choices, often by high-profile chefs advocating what they view as ethical consumption habits. Some actively promote vegetarian or vegan diets, with a growing number of high-profile restaurants featuring only or mainly plant-based meals. However, what makes food or restaurant menus ethical is not assessed by most of us using one standardised definition. Our food values differ based on our outlooks, past experiences, and perhaps most importantly, how we balance various trade-offs inherent in making food choices under different circumstances and in diverse contexts.Restaurants can face difficulties when trying to balance ethical considerations. For instance, is it inconsistent to promote foraging, seasonality, local products, and plant-based eating, yet also serve meat and other animal-derived protein products on the same menu? For example, Danish chef Rene Redzepi, co-owner of the Michelin-starred restaurant Noma in Copenhagen who recently had an extended stay in Australia (Redzepi), recently offered a purely vegetarian menu featuring foraged native ingredients. However, Redzepi followed this with a meat-based menu including teal, moose leg, reindeer tongue, and wild duck brain. These changes make clear that although Redzepi was still conflicted about serving animal products (Ankeny and Bray), he thinks that options for ethical eating are not limited to plants and that it is important to utilise available, and especially neglected, resources in novel ways.In this article, we argue that celebrity and other high-profile chefs have roles to play in conversations about the emerging range of new meat consumption norms, which might include humanely produced meat, wild meat, or other considerations. However, we contend that restaurants and popular media may be limited spaces in which to engage consumers in these conversations. Ultimately, celebrity and high-profile chefs can help us not only to reflect on our eating habits, but also to engage us in ways that help us to ask the right questions rather than encouraging reliance on set answers from them or other supposed experts.Chefs and New Meat NormsChefs are now key voices in the politics of lifestyle, shaping both the grammars and the practices of ethical consumption, which is further reinforced by the increasing mediatisation of food and food politics (Phillipov, Media). Contemporary trends toward ethical consumption have been much critiqued; nevertheless, ethical consumption has become a dominant means through which individuals within contemporary marketised, neoliberal economies are able to invest lifestyle choices with ethical, social, and civic meanings (Barnett et al.; Lewis and Potter). While vegetarianism was once considered a central pillar of ethical diets, the rise of individualized and diverse approaches to food and food politics has seen meat (at least in its “ethical” form) not only remain firmly on the menu, but also become a powerful symbol of “good” politics, taste, and desirable lifestyles (Pilgrim 112).Chefs’ involvement in promoting ethical meat initially began within restaurants catering for an elite foodie clientele. The details provided about meat producers and production methods on the menu of Alice Waters’ Californian restaurant Chez Panisse and her cookbooks (Waters), or the focus by Fergus Henderson on “nose to tail” eating at his London restaurant St. John (Henderson) has led many to cite them as among the originators of the ethical meat movement. But the increasing mediatisation of food and the emergence of chefs as celebrity brands with their own TV shows, cookbooks, YouTube channels, websites, sponsorship deals, and myriad other media appearances has allowed ethical meat to move out of elite restaurants and into more quotidian domestic spaces. High profile UK and US exposés including “campaigning culinary documentaries” fronted by celebrity chefs (Bell, Hollows, and Jones 179), along with the work of popular food writers such as Michael Pollan, have been instrumental in the mainstreaming of diverse new meat norms.The horrifying depictions of intensive chicken, beef, and pork farming in these exposés have contributed to greater public awareness of, and concern about, industrialised meat production. However, the poor welfare conditions of animals raised in battery cages and concentrated animal feeding operations often are presented not as motivations to eschew meat entirely, but instead as reasons to opt for more ethical alternatives. For instance, Hugh’s Chicken Run, Hugh Fearnley-Whittingstall’s 2008 television campaign for chicken welfare, resulted in making more free-range products available in British supermarkets (Johnston). More recently, there have been significant expansions in markets for variously defined categories such as grass-fed, free-range, organic, welfare-certified, humane, and/or environmentally friendly meat products in Australia and elsewhere, thanks in part to increased media attention to animal welfare issues (Arcari 169).As media has emerged as a “fundamental component of contemporary foodscapes, how they ‘perform’ and function, and the socio-material means by which they are produced” (Johnston and Goodman 205), ethical meat has increasingly been employed as a strategic resource in mainstream media and marketing. Ethical meat, for example, has been a key pillar in the contemporary rebranding of both of Australia’s major supermarkets (Lewis and Huber 289). Through partnerships that draw upon the “ethical capital” (290) of celebrity chefs including Jamie Oliver and Curtis Stone, and collaborations with animal welfare organisations such as the RSPCA, ethical meat has become central to supermarket advertising campaigns in recent years. Such campaigns have been especially successful for Coles supermarkets, which controls almost 30% of Australia’s highly concentrated grocery market (Roy Morgan). The retailer’s long-term sponsorship of MasterChef Australia (Network 10, 2009–)—a show that presents meat (or, as they term it, “protein”) as an essential component of most dishes and which regularly rates in the top 10 of Australian television programs (OzTAM)—further helps to emphasise that the solution to ethical problems is not to avoid meat, but to choose (Coles’) “better” meat (see fig. 1). This is promoted on the basis of a combination of ethics, price, and taste, and, remarkably, is able to deliver “better welfare at no extra cost to you” (Parker, Carey, and Scrinis 209). In short, chefs are making major contributions to awareness of ethical norms relating to meat consumption in a variety of settings. Figure 1: An example of a current meat product on the shelf at a major Australian retailer with packaging that makes a range of claims relating to production practices and quality, among other attributes. (Emily Buddle)“The Good Life”Lifestyle media has been a key site through which meat eating is normalised and recuperated into “ethical” frameworks (Arcari 169). Utopian visions of small-scale animal agriculture are a key feature of popular texts from the River Cottage Australia (Foxtel Networks, 2013–) series to Gourmet Farmer (SBS, 2010–) and Paddock to Plate (Foxtel Networks, 2013–). These programs are typically set in bucolic rural surrounds and centre on the host’s “escape” from the city to a more fulfilling, happier existence in the country (Phillipov, “Escaping”). Rural self-sufficiency is frequently framed as the solution to urban consumers’ alienation from the sources of their food, and a means of taking responsibility for the food they eat. The opening credits of Gourmet Farmer, for instance, outline host Matthew Evans’s quest to “know and trust what [he] eat[s]”, either by growing the food himself or being “no more than one degree of separation from the person who does”.This sense of connection to one’s food is central to how these programs make meat consumption ethical. Indeed, the production of animals for food reinforces particular notions of “the good life” in which the happiness of the animal is closely aligned with the happiness of its human producer. While texts sometimes show food animals’ full lifecycle from birth to slaughter, lifestyle media focuses mainly on their happy existence while still alive. Evans gives his pigs names that foreground their destiny as food (e.g., Prosciutto and Cassoulet), but he also pampers them as though they are pets, feeding them cherries and apples, and scratching them behind the ears much like he would his dog. These bucolic televisual images serve to anchor the programs’ many “spin-off” media texts, including blog posts, cookbooks (e.g. Evans), and endorsements, that instruct urban audiences who do not have the luxury of raising their own meat on how to source ethical alternatives. They also emphasise the deliciousness of meat raised and killed in humane, “natural” conditions, as opposed to those subjected to more intensive, industrialised production systems.Some argue that the notion of “ethical meat” merely masks the realities of humans’ domination over animals (Arcari). However the transition from “happy animals” to “happy meat” (Pilgrim 123) has been key to lifestyle media’s recuperation of (certain kinds of) meat production as a “humane, benevolent and wholly ‘natural’ process” (Parry 381), which helps to morally absolve the chefs who promote it, and by extension, their audiences.The Good DeathMeat consumption has been theorised to be based on the invisibility of the lives and deaths of animals—what has been termed the “absent referent” by feminist philosopher Carol J. Adams (14; see also Fiddes). This line of argument holds that slaughter and other practices that may raise moral concerns are actively hidden from view, and that animals are “made absent” within food consumption practices (Evans and Miele 298). Few meat consumers, at least those in Western countries, have seen animal slaughter first hand, and a disconnect between meat and animal is actively maintained through current retail practices (such as pre-packaged meat with few identifying cues), as well as in our language use, at least in English where most of the names of the meat are different to those of the animal (Plous; Croney) and where euphemisms such as “harvesting” abound (Abrams, Zimbres, and Carr). In many locales, including Australia, there is squeamishness about talking about slaughter and the processes by which “animal” becomes “meat” which in turn prevents open discussion about the origins of meat (Bray et al., “Conversation”).Campaigning culinary documentaries by chefs, including Matthew Evans’s recent For the Love of Meat (SBS, 2016), aim to reconnect animal and meat in order to critique modern meat production methods. In addition, Gourmet Farmer and River Cottage Australia both feature depictions of hunting (skinning and butchering of the animals is shown but viewers are rarely exposed to the kill itself) and emphasise the use of highly skilled hunters in order to bring about a quick death. By highlighting not only a good life but also what constitutes a “good death”, celebrity chefs and others are arguably generating discussion about what makes meat ethical by emphasizing that the quality of death is as important as the quality of life. In many of these programs, the emphasis is on more boutique or small-scale production systems which typically produce meat products that are higher priced and more difficult to source.Given that such products are likely out of reach for many potential consumers because of price point, convenience, or both, perhaps unsurprisingly the emphasis in many of these programs is on the consumer rather than the consumed. Hence these programs tend to be more about constructing an “ethical meat consumer”, defined implicitly as someone who acknowledges the meat/animal connection through conscious exposure to the realities of animal slaughter (for example, by watching a documentary), by “meeting your meat” such as in the BBC series Kill It, Cook It, Eat It (BBC, 2007; Evans and Miele), or by actively participating in the slaughter process as Evans did with his own chickens on Gourmet Farmer. As anthropologist Catie Gressier notes in her study of wild meat consumers in Australia, “hunting meat is seen as more noble than purchasing it, while wild meat is seen as preferable to farmed” (Gressier 58). Gressier also describes how one of her participants viewed hunting (and eating locally) as preferable to veganism because of the “animal violence that is the inevitable outcome of mass-crop agriculture” (58). However some scholars have argued that highly graphic depictions of slaughter in the popular media are becoming more commonplace as a masculinised type of “gastro-snuff” (a term referring to food-related visual depictions of brutal killings) (Parry 382). These types of efforts thus may fail to create dialogue about what constitutes ethical meat or even an ethical meat consumer, and may well reinforce more traditional ideas about human/non-human hierarchies.In contrast to coverage in popular media, detailed descriptions of commercial slaughter, in particular pre-slaughter (lairage) conditions, are yet to make it on to restaurant menus, despite the connections between meat quality and pre-slaughter conditions being well recognised even by consumers (Evans and Miele). Commercial slaughter conditions are one of the reasons that hunting is framed as more ethical than “ethically farmed” animals. As an Internet post, quoted in Adams (“Redneck” 50), puts it: “Hunting? A creature is peacefully in its own domain, it is shot. How is that worse than being carried for hours in a truck, being forced into a crush, hearing the bellows of other creatures, being physically restrained at the peak of terror, then culled?” Although determining precise rates of consumption of wild meat is methodologically difficult (Conservation Visions 28), available rates of hunting together with limited consumption data indicate that Australians currently eat less game or wild-caught meat per capita than those in Europe or North America. However, there is a sector of the community in Australia who pursue hunting as part of their ethical food habits (Bray et al., “Ferals”) with the largest proportion of wild-meat consumers being those who hunted it themselves (Gressier).In many cases, descriptions of animal lives (using descriptors such as “free range” or “grass fed”) serve implicitly as proxies for assurances that the animals’ deaths also have been good. One exception is the increasing awareness of the use of halal slaughter methods in part due to more transparent labelling, despite limited public awareness about the nature of these methods, particularly in the Australian context where they in fact comply with standard animal welfare requirements such as pre-slaughter stunning (Bergeauld-Blackler). Detailed descriptions of post-mortem conditions (e.g., aging conditions and time) are more common on restaurant menus, although arguably these no longer draw attention to the connections between the animal and the meat, and instead focus on the meat itself, its flavour and other physical qualities, rather than on ethical attributes.Thus, although it would seem obvious that ethical meat consumption should involve considerations about slaughter conditions or what makes a “good death”, most efforts have focused on encouraging people to make better and more reflexive consumer choices, rather than promoting deeper engagement with slaughter processes, perhaps underscoring that this domain may still represent one of the final food taboos. Although it might seem to be counterintuitive that wild or hunted meat could be viewed as an ethical food choice, particularly if vegetarianism or veganism is taken as the main point of comparison, these trends point toward the complexities inherent in food choice and the inevitable trade-offs in values that occur in these processes.Problems with Promoting Ethical Meat Norms: Ways ForwardIt is undeniable that many people are reflecting on their consumption habits in order to pursue decisions that better reflect their values. Attempting to be an “ethical meat consumer” clearly fits within these broader trends. However there are a number of problems associated with current approaches to ethical meat consumption, and these raise questions as to whether such efforts are likely to result in broader changes. First, it is not clear that restaurants are the most appropriate spaces for people to engage with ethical considerations, including those relating to meat consumption. Many people seek to try something new, or to treat themselves when dining out, but these behaviours do not necessarily translate into changes in everyday eating habits. Reasons are varied but include that people cannot reproduce the same types of dishes or concepts at home as what they get at restaurants (or see on TV shows for that matter), and that many products may be out of an acceptable price range or inconvenient for daily consumption. Others want to escape from ethical decisions when dining out by relying on those preparing the food to do the work for them, and thus sometimes simply consume without necessarily investigating every detail relating to its production, preparation, and so on.Perhaps more importantly, many are sceptical about the promotion of various meat-related values by high-profile or celebrity chefs, raising questions about whether ethical categories are merely packaging or window dressing designed to sell products, or if they are truly tied to deeper values and better products. Such concerns are reinforced by tendencies to emphasize one type of meat product—say free-range, grass-fed, or humanely-raised—as better than all others, or even as the only right choice, and thus can at times seem to be elitist in their approaches, since they emphasize that only certain (often extremely expensive boutique products) count as ethical. As scholars have noted about the classed nature of many of these consumption practices (see, for example, Bell and Hollows; Naccarato and LeBesco), these types of value judgments are likely to be alienating to many people, and most importantly will not foster deeper reflections on our consumption habits.However it is clear that celebrity and other high-profile chefs do get the public’s attention, and thus can play important roles in shaping conversations about fostering more ethical ways of eating, including meat consumption. We contend that it is important not to emphasize only one right way of eating, but to actively consider the various trade-offs that we make when choosing what to buy, prepare, and consume. Promoting answers by nominating certain meat products or production methods as always better in all circumstances, no matter how these might be in conflict with other values, such as preferences for local, organic, alignment with cultural or religious values, sustainable, fair trade, and so on, is not likely to result in meaningful public engagement. Critiques of Pollan and other food activists make similar points about the potential elitism and hence limited value of promoting narrow forms of ethical eating (e.g., Guthman et al.; Zimmerman).In addition, such food categories often serve as proxies for deeper values, but not necessarily for the same values for all of us. Simply relying on categories or types of products thus fails to allow engagement with the underlying rationale for various choices. More generally, promoting individual consumer decision-making and market demand as the keys to ethical consumption overlooks the broader systemic issues that limit our choices, and in turn limits attention to changes that might be made in that system (e.g., Lavin; Guthman et al.; DeLind; Ankeny).Thus instead of promoting one right way of eating meat, or a narrow number of acceptable choices, celebrities, chefs, and restauranteurs should consider how they can help to promote dialogue and the posing of the right types of questions to consumers and diners, including about trade-offs inherent in meat consumption and choices of other products, ethical and otherwise. They also should use their roles as change-makers to consider how they might influence the broader food system, but without promoting a single right way of eating. Parallel to recent calls from scientists for a new planetary health diet which promotes increased vegetable consumption and reduced meat consumption for environmental, health, and other reasons, by providing a range of trade-offs to support a diet that that allows individuals to make personalised choices (Willett et al.), hybrid approaches to ethical eating are more likely to have influence on consumers and in turn on changing eating habits.ReferencesAbrams, Katie M., Thais Zimbres, and Chad Carr. “Communicating Sensitive Scientific Issues: The Interplay between Values, Attitudes, and Euphemisms in Communicating Livestock Slaughter.” Science Communication 37 (2015): 485–505.Adams, Carol. The Sexual Politics of Meat: A Feminist Vegetarian Critical Theory. London: Continuum, 2000.Adams, Michael. “‘Redneck, Barbaric, Cashed Up Bogan? 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Bodineau, Sylvie. "Humanitaire." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.044.

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Анотація:
L’aide humanitaire désigne les opérations d’assistance matérielle et humaine apportée aux victimes de catastrophes naturelles et de guerres. Son origine se situe dans la tradition philanthropique et caritative occidentale. Pour ce qui concerne les situations de conflit, elle suit la ligne du mouvement de la Croix-Rouge, à l’origine des Conventions de Genève dictant la conduite à adopter par les pays, notamment la protection des civils, des membres d'organisations humanitaires, des blessés ou encore, des prisonniers de guerre. Souvent appariée à l’aide au développement, l’aide humanitaire s’en différencie par son caractère urgentiste et à court terme. Elle est cependant mise en œuvre en grande partie par les mêmes organisations internationales qui se sont déployées dans le monde à partir de l’Occident après la Deuxième Guerre mondiale et les indépendances, et dans de nombreux cas, se prolonge au-delà du temps de l’urgence en touchant des domaines relatifs aux inégalités et à l’injustice sociale au nom de la protection des populations considérées comme vulnérables. Un certain nombre de règles et de principes s’y appliquent, définis par le Droit international humanitaire et le corpus juridique plus large des droits humains. L’intervention humanitaire fait l’objet de recherches anthropologiques spécifiques depuis les années 1990, période à laquelle, avec l’effondrement du bloc soviétique et la globalisation, les règles définissant l’humanitaire et le développement ont profondément changé, se caractérisant notamment par une internationalisation, une professionnalisation et une institutionnalisation des agences et des interventions (Atlani-Duault 2009). Les travaux qui s’y intéressent ont repris certains des questionnements propres à l’anthropologie du développement, par exemple autour de l’implication de la discipline au sein de son objet d’étude, et interrogent l’humanitaire en termes de gouvernementalité (Pandolfi 2002; Agier 2008), d’économies morales (Fassin 2010) ou encore de relations d’altérité (Saillant 2007). Plus récemment, l’approche défendue par Goodale et Merry (2007, 2009) pour une anthropologie critique et engagée des droits humains, a permis d’aborder l’humanitaire sous un nouvel angle. En embrassant les droits humains de leur émergence à leurs pratiques dans une perspective dynamique entre global et local, cette approche permet en effet de dépasser le clivage entre relativisme et universalisme. L’humanitaire, en tant que pratique transnationale des droits humains, est ainsi envisagé dans la globalité de son champ, dans sa praxis — de ses intentions à sa mise en œuvre — ainsi que dans sa complexité et au cœur de ses « circuits » (Saillant 2007) entre discours, représentations, et pratiques. À la base de l’humanitaire, on trouve à la fois l’humanisme, l’universalisme, la compassion, et la générosité. C’est plus particulièrement les figures de victimes et de souffrance (Boltanski 1993) qui justifient l’intervention et initient un lien (Saillant 2007). Plus qu’un droit d’intervention tel qu’il est défini par l’impératif humanitaire, il y a même quelque chose d’une injonction à intervenir, renforcée par le cadre juridique dans lequel l’intervention humanitaire s’inscrit. Par ailleurs, le caractère social de la souffrance introduit dans le régime humanitaire des valeurs plus politiques, notamment l’égalité, la justice sociale, la solidarité, l’échange, la démocratie, la paix. Mais même si l’ancrage moral est fort, l’application des valeurs n’est pas sans rencontrer d’écueils, notamment dans leur confrontation au terrain. Ainsi, non seulement le politique s’approprierait les valeurs de l’humanitaire, mais du fait de cette collusion, les valeurs de l’humanitaire seraient bafouées par le politique, affaiblissant ainsi les deux. Les imbrications militaro-humanitaires et politico-humanitaires qui en découlent sont décrites et dénoncées par de nombreux anthropologues (Pandolfi 2000, 2006; Fassin 2006; Juhem 2001; Koddenbrock 2012). En plus du débat sur l’ingérence, l’indépendance des ONG vis-à-vis des États, et plus généralement la neutralité de l’intervention humanitaire, sont dans ce sens loin d’être établies. Pourtant, pour Didier Fassin qui s’interroge sur le gouvernement humanitaire, entre ONG et États, « le partage des principes, les emprunts rhétoriques ou la circulation des acteurs signalent moins une instrumentalisation hypocrite de l’urgence, qu’un réaménagement transversal des lieux et des logiques de pouvoir. […] Faire ce constat, ce n’est pas déstabiliser le travail des organisations humanitaires en montrant qu’il est autre chose que ce pour quoi il se donne. C’est probablement penser autrement le politique, en particulier s’efforcer de comprendre ce que peut être un gouvernement non gouvernemental. » (Fassin 2006 : 15-19) Une des questions qui se posent est celle de l’universalité des souffrances à la base de l’intervention. Fassin et Bourdelais (2005), lorsqu’ils abordent les constructions de l’intolérable, montrent combien la définition de l’intolérable est une affaire d’économie morale, ce qui met à mal les absolus universalistes en la matière. Si on considère que les droits humains sont largement définis à partir de concepts occidentaux, les interventions humanitaires déployées au nom de leur universalisme tendraient ainsi à agir de manière hégémonique, en imposant une vision occidentale aux quatre coins du monde. C’est le cas, par exemple, des interventions au nom des droits de l’enfant qui, selon Pupavac (2001), défendent un modèle d’enfance mettant en porte-à-faux les pays n’ayant pas connu le développement économique des pays occidentaux dans lequel il s’inscrit. Pour éviter cela, les rédacteurs de droits humains qui cherchent à atteindre des propositions consensuelles acceptables et applicables universellement aboutissent généralement à une éthique confuse qualifiée par Read (2002) de « mitan brouillon » [ma traduction]. La figure de souffrance au centre de l’intervention, est à la source d’un autre paradoxe de l’humanitaire. Le problème fondamental tient dans l’incapacité de soigner et de témoigner à la fois. En effet, comme le montrent Malkki (1996) et Agier (2008), en reprenant la formule utilisée par Agamben (1998), dans son mouvement salvateur, le régime humanitaire réduit les personnes à qui il s’adresse à leur condition de « vulnérables », à une « vie nue », afin d’effacer le contexte qui pourrait poser obstacle à l’intervention -par exemple, dans le cas de conflits armés, suspendre l’histoire, s’abstenir de porter un jugement pour sauver des vies. Or, on le comprend, même si elle permet à l’équivalent contemporain du Bon Samaritain d’agir sans contrainte afin de préserver la vie au sens biologique, cette opération bafoue la prétention humaniste de l’intervention, en extrayant les personnes de leurs appartenances sociale, historique, culturelle, religieuse et politique, leur ôtant potentiellement toute forme de dignité. Ainsi, la souffrance qui est à la base de l’intervention s’imposerait et s’inscrirait dans les corps, excluant toute autre dimension, agissant d’une manière totalitaire. D’autres terrains offrent cependant d’autres perspectives sur la question, par exemple ceux décrits par Shepler (2014), Agier (2008), Saillant (2007), lorsque les bénéficiaires de l’aide, plutôt que de se comporter en victimes contraintes par une identité imposée ou déniée, s’approprient des discours, négocient les pratiques et vernacularisent les concepts. Pour être en mesure d’appréhender l’humanitaire dans sa diversité, sa complexité et sa globalité, l’approche anthropologique continue à être d’une grande pertinence, à condition de se renouveler. Désormais, l’engagement des anthropologues vis-à-vis des droits humains est affirmé par la Declaration on Anthropology and Human Rights de l’AAA en 1999 qui mentionne à la fois l’intérêt de l’anthropologie pour cet objet d’études spécifique et son engagement pour la promotion et la protection des droits des peuples. Sur le plan éthique, le défi est donc de chercher la position la plus « juste » à la fois aux côtés des peuples ou individus dans le besoin, mais aussi dans la réorientation ou l’élaboration de textes et politiques d’intervention. Sur un plan épistémologique, il convient de prendre en compte l’humanitaire au-delà de la façade monolithique qu’il présente et de s’affranchir des attentes culturalistes des intervenants. Une juste place est à trouver entre activisme, témoignage, défense, plaidoyer, ou encore accompagnement et médiation, avec une attention particulière à l’ouverture d’espaces aux participants (intervenants et bénéficiaires) pour mettre en avant leurs voix plutôt que celle des chercheurs.
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Mancini, Silvia. "Religion." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.041.

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Анотація:
orsque l’on emploie le concept-terme de « religion », on a l’impression de savoir d’avance ce à quoi il renvoie, un peu comme si tout le monde était implicitement d’accord sur sa signification. Malgré les précautions rhétoriques de mise, nombreux sont ceux qui continuent à se faire les porte-paroles des sciences sociales, lesquelles non seulement s’en servent de manière insuffisamment problématisée (recourant le plus souvent à des raisons purement pratiques ou conventionnelles), mais n’hésitent guère à fournir de la religion une définition normative (Bradbury et al., 1972). À l’instar d’autres concepts, que l’anthropologie a soumis à la critique par la pratique du comparatisme différentiel (et non pas « analogique »), celui de religion n’a pas encore fait l’objet, au sein cette discipline, d’un travail analogue de relativisation et de mise en perspective. Seule l’historicisation de la religion (en lieu et place d’une approche normative) serait en effet susceptible d’éviter le risque de projeter une vision christiano-centrique sur des pratiques, conceptions et institutions symboliques appartenant à des sociétés foncièrement étrangères à l’histoire culturelle européenne (Sabbatucci 2002). Force est de constater que cette notion de religion a subi historiquement un processus de dilatation-élargissement parallèle à la découverte des civilisations « autres » – parallèle aussi au double processus de conquête et de colonisation du monde par la culture occidentale. Ce n’est, en effet, qu’à partir du XVIe siècle, que de nombreuses coutumes et conceptions propres aux peuples autochtones ont été interprétées comme « manifestations religieuses » (Augé 1982). Au fur et à mesure de la rencontre, tombèrent sous l’étiquette de « religion » tous ces comportements, institutions et représentations dont on ne comprenait ni la signification, ni la fonction pratique, et qui, aux yeux des conquérants, ne se justifiaient que comme « faits religieux » (Bernand et Gruzinski 1988). Ce qui excédait le fonctionnel ou l’expérience commune des Européens était appréhendé sub specie religionis : ainsi, la « couvade », le totémisme, l’évitement cérémoniel de la belle-mère, etc. Si une telle manière de procéder a indiscutablement contribué à rendre plus étendue la notion de religion par rapport à sa définition d’origine (lorsque l’on identifiait la religion avec le christianisme), elle a entraîné aussi une conséquence redoutable. Cette transformation en un concept à géométrie variable, dont les frontières se déplacent au fur et à mesure qu’on lui incorpore de nouvelles données historiques et ethnographiques, est allée de pair avec la généralisation au monde entier d’une catégorie-institution typiquement occidentale – celle de religion, justement (Lafiteau, 1724). Une telle généralisation a fonctionné comme l’un des plus puissants vecteurs de globalisation culturelle, religionisation du monde et globalisation étant allées de compagnie. Comment l’anthropologie, née dès le XVIIIe siècle sous les auspices d’une pensée qui ne se voulait pas confessionnelle, et qui aspirait à une connaissance neutre et scientifique des autres cultures, a-t-elle pu contribuer à cette généralisation de la notion de religion ? Certes, une telle question peut ressembler à une provocation. Il reste que c’est bien l’anthropologie qui, depuis sa posture relativiste, défendra l’idée selon laquelle priver les cultures autochtones de religion reviendrait à commettre une grave erreur ethnocentrique, comme si, du même coup, on privait ces sociétés de leur statut humain. Comme nous le verrons, l’histoire du concept de religion nous oblige à reconnaître que cet argument ne fait que reprendre le discours missionnaire. Historiquement parlant, l’identification établie jadis entre religion et christianisme – qui de nos jours peut apparaitre restrictive et euro-centrique –, était tout à fait correcte, dans la mesure où la religion fut une invention exclusivement chrétienne. Pour quelles raisons l’Europe – qui encore au XVIe siècle, à travers la bouche de ses missionnaires et voyageurs, déclarait sa surprise de ne pas trouver du tout, dans le Nouveau Monde, de formes religieuses (Clastres 1988) – a-t-elle fini par développer d’abord un discours sur les « religions sauvages » ou « primitives », puis sur les religions autochtones ? L’attribution d’une religion aux sociétés du Nouveau Monde constitua une étape stratégique indispensable dans le processus d’assimilation et de mise en compatibilité des traits culturels des « autres » avec les traits européens. Un tel processus de « religionisation » généralisée fut l’effet de la nécessité pratique et politique de la conversion de ces populations, laquelle allait de pair avec un programme de civilisation de celles-ci (évangélisation et civilisation étant interchangeables, dans la logique des conquérants). Or, pour que cette « mise en comptabilité religieuse » entre les cultures pût fonctionner (c’est en effet pour l’Occident, et l’Occident exclusivement, que la religion constitue un trait culturel fondateur et distinctif), il fallait bien admettre que les peuples à convertir et civiliser eussent une forme de religion, quelle qu’elle fût, et dont il fallait identifier les traits caractéristiques. Pour ce faire, la comparaison analogique offrit un outil irremplaçable (Acosta, 1590). Elle autorisa à parler de « croyances » des peuples sauvages; de leur « foi »; de leurs « dieux »; de leur vision de l’« âme », etc. – autant de notions dépourvues de sens dans des cultures ni théistes ni monothéistes. Dès la fin du XVIIIème, et surtout au XIXème, l’anthropologie a fini paradoxalement par s’approprier le modus operandi adopté jusque là par les missionnaires à des fins d’inculturation. De fait, en même temps que s’effectuait le processus de christianisation implicite du monde à travers la généralisation à toutes les cultures de catégories culturelles d’origine chrétiennes, l’idée s’affirmait, en sciences sociales, que non seulement la religion est une institution universelle, mais qu’elle est dotée aussi d’une irremplaçable et universelle fonction instituante. Certes, les anthropologues inscrivent leur démarche dans une perspective qui se veut scientifique, fondée sur l’observation empirique et exempte de toute finalité pratique de conversion. Il reste que, étonnamment, l’idée de la nature historiquement arbitraire de la religion n’a pas suscité un très vif écho chez les spécialistes de la diversité culturelle. Un tel désintérêt des anthropologues pour l’histoire du concept de religion constitue à lui seul un problème historique supplémentaire. Pourquoi la religion « résiste »-t-elle au processus de relativisation des absolus conceptuels auquel l’anthropologie même nous a habitués? Quel statut recouvre la religion dans l’imaginaire anthropologique moderne (Gasbarro 2007)? C’est un fait, que la problématisation historique de la religion a fait défaut aux évolutionnistes qui, s’ils envisagent cette institution en termes évolutifs, n’en mettent guère en doute l’universalité en tant qu’expression de « civilisation »; elle a fait défaut aussi à Durkheim (1912), préoccupé de découvrir les invariants normatifs des institutions sociales. Elle est absente également dans l’ethnologie historique allemande, tributaire de la vision romantique qui identifie la religion d’un peuple au réservoir de ses traits culturels les plus significatifs et les plus porteurs de sens. Une idée qui refait surface dans une certaine anthropologie culturaliste américaine, jusqu’à Clifford Geertz (1972). L’historicisation de la religion n’est pas pratiquée non plus par la Phénoménologie religieuse (Otto 1995; Van der Leuuw 1948 ; Eliade 1965), qui pour asseoir la nature universelle de la religion convoque les structures anhistoriques de la conscience humaine confrontée au sacré, et elle l’est encore moins par celui dont la méthode structurale a par ailleurs contribué puissamment à la dé-religionisation des productions symboliques des sociétés autochtones d’Amérique. En fait, chez Lévi-Strauss, le travail de dé-religionisation pratiqué dans l’analyse du totémisme ou des mythes fera recours non pas à l’histoire, mais à la psychologie (Lévi-Strauss 1962, 1964). Derrière cette résistance à une mise en perspective historique et culturelle de la religion, le soupçon surgit que celle-ci continue implicitement d’incarner, en Occident, une valeur forte et fondatrice. Un ordre du sens qui n’a pas tout à fait disparu de notre imaginaire culturel. De cette situation, une fois de plus, seule l’histoire peut nous fournir la clé. Le rôle instituant et le pouvoir de sens dont l’Occident crédite la religion prend origine dans le conflit qui, au début de notre ère, a opposé le Christianisme en plein essor au monde culturel de l’Antiquité païenne que le message chrétien prétend subvertir. Dans la tradition romaine – celle-là même à laquelle le Christianisme empruntera le mot latin religio, qu’il reprend à son compte pour se désigner lui-même –, on ne fait pas de distinction, comme nous le faisons de nos jours, entre une sphère religieuse et une sphère civile (Durand, Scheid 1994). Dans l’ordre du monde romain, on ne reconnaît guère la religion en tant que sphère distincte et autonome de la vie socio-culturelle institutionnelle. Une formule, selon Dario Sabbatucci (2002), synthétise au mieux cette conception romaine : sacré : public = profane : privé. En d’autres termes, à Rome, était sacré tout ce qui relève du domaine public; était profane, en revanche, tout ce qui relève de la vie et des relations des citoyens entre eux, en dehors du secteur public proprement dit. Dans un tel dispositif reposant sur des règles de conduite balisées et un agencement dynamique des divers ordres dont l’action rituelle est le moteur et l’instrument régulateur, la religio n’a donc aucun rapport avec l’idée d’un dieu transcendant, ni avec la foi, ni avec un projet de salut, ni avec l’idée d’une âme individuelle qui survit à la mort, ni avec l’expérience vécue du sacré, compris comme une structure transhistorique et transculturelle de la conscience. La religio, pour les Romains, désignait plutôt un comportement respectueux des traditions, une conduite réservée, une attitude de dévotion. Comment est-on donc passé de la religio des Romains à la religion des Chrétiens? À partir du décret qui, sous Théodose (en 380 apr. J.C.), fit du Christianisme la religion d’État, laquelle remplaça officiellement l’ancien ordre païen, l’Église fut obligée de composer avec ce qui restait du système vaincu, dont elle devenait l’héritière. Notamment, avec ces institutions déjà en place qui s’avéraient susceptibles d’être récupérées et mises à contribution pour bâtir le nouvel ordre. Parmi ces héritages figurent, d’une part, la philosophie grecque (mise à contribution pour asseoir les vérités chrétiennes, comme fut le cas de la scolastique); de l’autre, la jurisprudence et le droit romains (récupérés dans le cadre du Droit canonique). Malgré ces incorporations, pour éviter toute contradiction l’Église se devait de bannir de l’héritage de l’Antiquité ces manifestations irréductiblement incompatibles avec le nouveau message de vérité et la nouvelle sacralité dont elle était le porte-parole. Il fallait, en somme, supprimer les divinités polythéistes (qui apparaissent dorénavant « fausses en mensongères »), sans pour autant renoncer à se servir des institutions qui par le passé leur avaient été associées. La solution historique à cette contradiction consista à désarticuler et à réaménager l’ancien système de références (exprimé par la formule public : sacré = privé : privé). Ce système, comme on l’a vu, reposait sur la sacralisation des instituions publiques et de l’État de droit, qui dorénavant, dans la vision chrétienne, relèveront exclusivement du domaine civil (dont la sphère d’action est l’opposition publique / privé). Ce réaménagement consista en outre à séparer rigoureusement le domaine civil du domaine religieux, fondé, lui, sur le nouveau message chrétien et dont la sphère d’action est l’opposition sacré/profane (Rendre à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu). Une telle séparation du religieux et du civil ne plaça toutefois guère ces deux sphères sur un pied d’égalité. Depuis lors, on accorda symboliquement au domaine religieux une position super-ordonnée et fondatrice par rapport au domaine civil et à ses diverses expressions, qui, toujours au niveau symbolique et existentiel, furent hiérarchiquement soumises au premier. Malgré la sécularisation qui, à la Renaissance, connut une impulsion importante en raison de la priorité accordée aux valeurs humanistes et au rôle de la politique (sphère civile par excellence), c’est un fait que l’horizon de sens du religieux continue de remplir, en Occident, le même rôle instituant et fondateur. Cela est dû, probablement, à une culture civile défaillante, incapable de bâtir au niveau symbolique un imaginaire collectif aussi puissant que l’imaginaire religieux (Mancini 2008). La preuve en est qu’encore aujourd’hui on consulte des théologiens sur des questions de société relatives à la vie et la mort, ainsi qu’à l’horizon du sens ultime de l’existence. Il incombe à l’anthropologie contemporaine de s’interroger sur son engagement « civil », et de se demander si elle a vraiment contribué, par sa connaissance de la diversité culturelle, à changer le statut de code de sens prioritaire attribué en Occident à la religion (Kilani 2011). Et ce, même si les Autres, dont l’imaginaire occidental s’est emparé, savent très bien jouer de leurs « traditions religieuses » respectives pour revendiquer leur droit à l’autodétermination en défense de leurs droits civils.
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Wright, Katherine. "Bunnies, Bilbies, and the Ethic of Ecological Remembrance." M/C Journal 15, no. 3 (June 26, 2012). http://dx.doi.org/10.5204/mcj.507.

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Wandering the aisles of my local Woolworths in April this year, I noticed a large number of chocolate bilbies replacing chocolate rabbits. In these harsh economic times it seems that even the Easter bunny is in danger of losing his Easter job. While the changing shape of Easter chocolate may seem to be a harmless affair, the expulsion of the rabbit from Easter celebrations has a darker side. In this paper I look at the campaign to replace the Easter bunny with the Easter bilby, and the implications this mediated conservation move has for living rabbits in the Australian ecosystem. Essential to this discussion is the premise that studies of ecology must take into account the impact of media and culture on environmental issues. Of particular interest is the role of narrative, and the way the stories we tell about rabbits determine how they are treated in real life. While I recognise that the Australian bilby’s struggle for survival is a tale which should be told, I also argue that the vilification of the European-Australian rabbit is part of the native/invasive dualism which has ceased to be helpful, and has instead become a motivator of unproductive violence. In place of this simplified dichotomous narrative, I propose an ethic of "ecological remembrance" to combat the totalising eradication of the European rabbit from the Australian environment and culture. The Bilby vs the Bunny: A Case Study in "Media Selection" Easter Bunny says, ‘Bilby, I want you to have my job.You know about sharing and taking care.I think Australia should have an Easter Bilby.We rabbits have become too greedy and careless.Rabbits must learn from bilbies and other bush creatures’. The lines above are taken from Ali Garnett and Kaye Kessing’s children’s story, Easter Bilby, co-published by the Australian Anti-Rabbit Research Foundation as part of the campaign to replace the Easter bunny with the eco-politically correct Easter bilby. The first chocolate bilbies were made in 1982, but the concept really took off when major chocolate retailer Darrell Lea became involved in 2002. Since this time Haigh’s chocolate, Cadbury, and Pink Lady have also released delicious cocoa natives for consumption, and both Darrell Lea and Haigh’s use their profits to support bilby assistance programs, creating the “pleasant Easter sensation” that “eating a chocolate bilby is helping save the real thing” (Phillips). The Easter bilby campaign is a highly mediated approach to conservation which demonstrates the new biological principle Phil Bagust has recognised as “media selection.” Bagust observes that in our “hybridised global society” it is impossible to separate “the world of genetic selection from the world of human symbolic and material diversity as if they exist in different universes” (8). The Australian rabbit thrives in “natural selection,” having adapted to the Australian environment so successfully it threatens native species and the economic productivity of farmers. But the rabbit loses out in “cultural selection” where it is vilified in the media for its role in environmental degradation. The campaign to conserve the bilby depends, in a large part, on the rabbit’s failures in “media selection”. On Good Friday 2012 Sky News Australia quoted Mike Drinkwater of Wild Life Sydney’s support of the Easter bilby campaign: Look, the reason that we want to highlight the bilby as an iconic Easter animal is, number one, rabbits are a pest in Australia. Secondly, the bilby has these lovely endearing rabbit-like qualities. And thirdly, the bilby is a beautiful, iconic, native animal that is struggling. It is endangered so it’s important that we do all we can to support that. Drinkwater’s appeal to the bilby’s “endearing rabbit-like qualities” demonstrates that it is not the Australian rabbit’s individual embodiment which detracts from its charisma in Australian society. In this paper I will argue that the stories we tell about the European-Australian rabbit’s alienation from Indigenous country diminish the species cultural appeal. These stories are told with passionate conviction to save and protect native flora and fauna, but, too often, this promotion of the native relies on the devaluation of non-native life, to the point where individual rabbits are no longer morally considerable. Such a hierarchical approach to conservation is not only ethically problematic, but can also be ineffective because the native/invasive approach to ecology is overly simplistic. A History of Rabbit Stories In the Easter Bilby children’s book the illustrated rabbit offers to make itself disappear from the “Easter job.” The reason for this act of self-destruction is a despairing recognition of its “greedy and careless” nature, and at the same time, its selfless offer to be replaced by the ecologically conscious Bilby. In this sacrificial gesture is the implicit offering of all rabbit life for the salvation of native ecosystems and animal life. This plot line slots into a much larger series of stories we have been telling about the Australian environment. Libby Robin has observed that settler Australians have always had a love-hate relationship with the native flora and fauna of the continent (6), either devaluing native plants, animals, and ecosystems, or launching into an “overcompensating patriotic strut about the Australian biota” (Robin 9). The colonising dynamic of early Australian society was built on the devaluation of animals such as the bilby. This was reflected in the introduction of feral animals by “acclimatisation societies” and the privileging of “pets” such as cats and dogs over native animals (Plumwood). Alfred Crosby has made the persuasive argument that the invasion of Australia, and other “neo-European” countries, was, necessarily, more-than-human. In his work, Ecological Imperialism, Crosby charts the historical partnership between human European colonisers in Indigenous lands and the “grunting, lowing, neighing, crowing, chirping, snarling, buzzing, self-replicating and world-altering avalanche” (194) of introduced life that they brought with them. In response to this “guilt by association” Australians have reversed the values in the dichotomous colonial dynamic to devalue the introduced and so “empower” the colonised native. In this new “anti-colonial” story, rabbits signify a wound of colonisation which has spread across and infected indigenous country. J. M. Arthur’s (130) analysis of language in relation to colonisation highlights some of the important lexical characteristics in the rabbit stories we now tell. He observes that the rabbits’ impact on the county is described using a vocabulary of contamination: “It is a ‘menace’, a ‘problem’, an ‘infestation’, a ‘nuisance’, a ‘plague’” (170). This narrative of disease encourages a redemptive violence against living rabbits to “cure” the rabbit problem in order to atone for human mistakes in a colonial past. Redemptive Violence in Action Rabbits in Australia have been subject to a wide range of eradication measures over the past century including shooting, the destruction of burrows, poisoning, ferreting, trapping, and the well-known rabbit proof fence in Western Australia. Particularly noteworthy in this slaughter has been the introduction of biological control measures with the release of the savage and painful disease Myxomatosis in late December 1950, followed by the release of the Calicivirus (Rabbit Haemorrhage Disease, or RHD) in 1996. As recently as March 2012 the New South Wales Department of Primary Industries announced a 1.5 million dollar program called “RHD Boost” which is attempting to develop a more effective biological control agent for rabbits who have become immune to the Calicivirus. In this perverse narrative, disease becomes a cure for the rabbit’s contamination of Australian environments. Calicivirus is highly infectious, spreads rapidly, and kills rabbits en masse. Following the release of Calicivirus in 1995 it killed 10 million rabbits in eight weeks (Ponsonby Veterinary Centre). While Calicivirus appears to be more humane than the earlier biological control, Myxomatosis, there are indications that it causes rabbits pain and stress. Victims are described as becoming very quiet, refusing to eat, straining for breath, losing coordination, becoming feverish, and excreting bloody nasal discharge (Heishman, 2011). Post-mortem dissection generally reveals a “pale and mottled liver, many small streaks or blotches on the lungs and an enlarged spleen... small thrombi or blood clots” (Coman 173). Public criticism of the cruel methods involved in killing rabbits is often assuaged with appeals to the greater good of the ecosystem. The Anti-Rabbit research foundation state on their Website, Rabbit-Free Australia, that: though killing rabbits may sound inhumane, wild rabbits are affecting the survival of native Australian plants and animals. It is our responsibility to control them. We brought the European rabbit here in the first place — they are an invasive pest. This assumption of personal and communal responsibility for the rabbit “problem” has a fundamental blind-spot. Arthur (130) observes that the progress of rabbits across the continent is often described as though they form a coordinated army: The rabbit extends its ‘dominion’, ‘dispossesses’ the indigenous bilby, causes sheep runs to be ‘abandoned’ and country ‘forfeited’, leaving the land in ‘ecological tatters’. While this language of battle pervades rabbit stories, humans rarely refer to themselves as invaders into Aboriginal lands. Arthur notes that, by taking responsibility for the rabbit’s introduction and eradication, the coloniser assumes an indigenous status as they defend the country against the exotic invader (134). The apprehension of moral responsibility can, in this sense, be understood as the assumption of settler indigeneity. This does not negate the fact that assuming human responsibility for the native environment can be an act of genuine care. In a country scarred by a history of ecocide, movements like the Easter Bilby campaign seek to rectify the negligent mistakes of the past. The problem is that reactive responses to the colonial devaluation of native life can be unproductive because they preserve the basic structure of the native/invasive dichotomy by simplistically reversing its values, and fail to respond to more complex ecological contexts and requirements (Plumwood). This is also socially problematic because the native/invasive divide of nonhuman life overlays more complex human politics of colonisation in Australia. The Native/Invasive Dualism The bilby is currently listed as an “endangered” species in Queensland and as “vulnerable” nationally. Bilbies once inhabited 70% of the Australian landscape, but now inhabit less than 15% of the country (Save the Bilby Fund). This dramatic reduction in bilby numbers has multiple causes, but the European rabbit has played a significant role in threatening the bilby species by competing for burrows and food. Other threats come from the predation of introduced species, such as feral cats and foxes, and the impact of farmed introduced species, such as sheep and cattle, which also destroy bilby habitats. Because the rabbit directly competes with the bilby for food and shelter in the Australian environment, the bilby can be classed as the underdog native, appealing to that larger Australian story about “the fair go”. It seems that the Easter bilby campaign is intended to level out the threat posed by the highly successful and adaptive rabbit through promoting the bilby in the “cultural selection” stakes. This involves encouraging bilby-love, while actively discouraging love and care for the introduced rabbits which threaten the bilby’s survival. On the Rabbit Free Australia Website, the campaign rationale to replace the Easter bunny with the Easter bilby claims that: Very young children are indoctrinated with the concept that bunnies are nice soft fluffy creatures whereas in reality they are Australia’s greatest environmental feral pest and cause enormous damage to the arid zone. In this statement the lived corporeal presence of individual rabbits is denied as the “soft, fluffy” body disappears behind the environmentally problematic species’ behaviour. The assertion that children are “indoctrinated” to find rabbits love-able, and that this conflicts with the “reality” of the rabbit as environmentally destructive, denies the complexity of the living animal and the multiple possible responses to it. That children find rabbits “fluffy” is not the result of pro-rabbit propaganda, but because rabbits are fluffy! That Rabbit Free Australia could construe this to be some kind of elaborate falsehood demonstrates the disappearance of the individual rabbit in the native/invasive tale of colonisation. Rabbit-Free Australia seeks to eradicate the animal not only from Australian ecosystems, but from the hearts and minds of children who are told to replace the rabbit with the more fitting native bilby. There is no acceptance here of the rabbit as a complex animal that evokes ambivalent responses, being both worthy of moral consideration, care and love, and also an introduced and environmentally destructive species. The native/invasive dualism is a subject of sustained critique in environmental philosophy because it depends on a disjunctive temporal division drawn at the point of European settlement—1788. Environmental philosopher Thom van Dooren points out that the divide between animals who belong and animals who should be eradicated is “fundamentally premised on the reification of a specific historical moment that ignores the changing and dynamic nature of ecologies” (11). Mark Davis et al. explain that the practical value of the native/invasive dichotomy in conservation programs is seriously diminished and in some cases is becoming counterproductive (153). They note that “classifying biota according to their adherence to cultural standards of belonging, citizenship, fair play and morality does not advance our understanding of ecology” (153). Instead, they promote a more inclusive approach to conservation which accepts non-native species as part of Australia’s “new nature” (Low). Recent research into wildlife conservation indicates a striking lack of evidence for the case that pest control protects native diversity (see Bergstromn et al., Davis et al., Ewel & Putz, Reddiex & Forsyth). The problematic justification of “killing for conservation” becomes untenable when conservation outcomes are fundamentally uncertain. The mass slaughter which rabbits have been subjected to in Australia has been enacted with the goal of fostering life. This pursuit of creation through destruction, of re-birth through violent death, enacts a disturbing twist where death comes to signal the presence of life. This means, perversely, that a rabbit’s dead body becomes a valuable sign of environmental health. Conservation researchers Ben Reddiex and David M. Forsyth observe that this leads to a situation where environmental managers are “more interested in estimating how many pests they killed rather than the status of biodiversity they claimed to be able to protect” (715). What Other Stories Can We Tell about the Rabbit? With an ecological narrative that is failing, producing damage and death instead of fostering love and life, we are left with the question—what other stories can we tell about the place of the European rabbit in the Australian environment? How can the meaning ecologies of media and culture work in harmony with an ecological consciousness that promotes compassion for nonhuman life? Ignoring the native/invasive distinction entirely is deeply problematic because it registers the ecological history of Australia as continuity, and fails to acknowledge the colonising impact of European settlement on the environment. At the same time, continually reinforcing that divide through pro-invasive or pro-native stories drastically simplifies complex and interconnected ecological systems. Instead of the unproductive native/invasive dualism, ecologists and philosophers alike are suggesting “reconciliatory” approaches to the inhabitants of our shared environments which emphasise ecology as relational rather than classificatory. Evolutionary ecologist Scott P. Carroll uses the term “conciliation biology” as an alternative to invasion biology which focuses on the eradication of invasive species. “Conciliation biology recognises that many non-native species are permanent, that outcomes of native-nonnative interactions will vary depending on the scale of assessment and the values assigned to the biotic system, and that many non-native species will perform positive functions in one or more contexts” (186). This hospitable approach aligns with what Michael Rosensweig has termed “reconciliation ecology”—the modification and diversification of anthropogenic habitats to harbour a wider variety of species (201). Professor of Ecology and Evolutionary Biology Mark Bekoff encourages a “compassionate conservation” which avoids the “numbers game” of species thinking where certain taxonomies are valued above others and promotes approaches which “respect all life; treat individuals with respect and dignity; and tread lightly when stepping into the lives of animals”(24). In a similar vein environmental philosopher Deborah Bird Rose offers the term “Eco-reconciliation”, to describe a mode of “living generously with others, singing up relationships so that we all flourish” (Wild Dog 59). It may be that the rabbit cannot live in harmony with the bilby, and in this situation I am unsure of what a conciliation approach to ecology might look like in terms of managing both of these competing species. But I am sure what it should not look like if we are to promote approaches to ecology and conservation which avoid the simplistic dualism of native/invasive. The devaluation of rabbit life to the point of moral inconsiderability is fundamentally unethical. By classifying certain lives as “inappropriate,” and therefore expendable, the process of rabbit slaughter is simply too easy. The idea that the rabbit should disappear is disturbing in its abstract approach to these living, sentient creatures who share with us both place and history. A dynamic understanding of ecology dissipates the notion of a whole or static “nature.” This means that there can be no simple or comprehensive directives for how humans should interact with their environments. One of the most insidious aspects of the native/invasive divide is the way it makes violent death appear inevitable, as though rabbits must be culled. This obscures the many complex and contingent choices which determine the fate of nonhuman life. Understanding the dynamism of ecology requires an acceptance that nature does not provide simple prescriptive responses to problems, and instead “people are forced to choose the kind of environment they want” (189) and then take actions to engender it. This involves difficult decisions, one of which is culling to maintain rabbit numbers and facilitate environmental resilience. Living within a world of “discordant harmonies”, as Daniel Botkin evocatively describes it, environmental decisions are necessarily complex. The entanglement of ecological systems demands that we reject simplistic dualisms which offer illusory absolution from the consequences of the difficult choices humans make about life, ecologies, and how to manage them. Ecological Remembrance The vision of a rabbit-free Australia is unrealistic. As organisation like the Anti-Rabbit Research Foundation pursue this future ideal, they eradicate rabbits from the present, and seek to remove them from the past by replacing them culturally with the more suitable bilby. Culled rabbits lie rotting en masse in fields, food for no one, and even their cultural impact in human society is sought to be annihilated and replaced with more appropriate native creatures. The rabbits’ deaths do not turn back to life in transformative and regenerative processes that are ecological and cultural, but rather that death becomes “an event with no future” (Rose, Wild Dog 25). This is true oblivion, as the rabbit is entirely removed from the world. In this paper I have made a case for the importance of stories in ecology. I have argued that the kinds of stories we tell about rabbits determines how we treat them, and so have positioned stories as an essential part of an ecological system which takes “cultural selection” seriously. In keeping with this emphasis on story I offer to the conciliation push in ecological thinking the term “ecological remembrance” to capture an ethic of sharing time while sharing space. This spatio-temporal hospitality is focused on maintaining heterogeneous memories and histories of all beings who have impacted on the environment. In Deborah Bird Rose’s terms this is a “recuperative work” which commits to direct dialogical engagement with the past that is embedded in the present (Wild Country 23). In this sense it is a form of recuperation that promotes temporal and ecological continuity. Eco-remembrance aligns with dynamic understandings of ecology because it is counter-linear. Instead of approaching the past as a static idyll, preserved and archived, ecological remembrance celebrates the past as an ongoing, affective presence which is lived and performed. Ecological remembrance, applied to the European rabbit in Australia, would involve rejecting attempts to extricate the rabbit from Australian environments and cultures. It would seek acceptance of the rabbit as part of Australia’s “new nature” (Low), and aim for recognition of the rabbit’s impact on human society as part of dynamic multi-species ecologies. In this sense ecological remembrance of the rabbit directly opposes the goal of the Foundation for Rabbit Free Australia to eradicate the European rabbit from Australian environment and culture. On the Rabbit Free Australia website, the section on biological controls states that “the point is not how many rabbits are killed, but how many are left behind”. The implication is that the millions upon millions of rabbit lives extinguished have vanished from the earth, and need not be remembered or considered. However, as Deborah Rose argues, “all deaths matter” (Wild Dog 21) and “no death is a mere death” (Wild Dog 22). Every single rabbit is an individual being with its own unique life. To deny this is tantamount to claiming that each rabbit that dies from shooting or poisoning is the same rabbit dying again and again. Rose has written that “death makes claims upon all of us” (Wild Dog 19). These are claims of ethics and compassion, a claim that “we look into the eyes of the dying and not flinch, that we reach out to hold and to help” (Wild Dog 20). This claim is a duty of remembrance, a duty to “bear witness” (Wiesel 160) to life and death. The Nobel Peace Prize winning author, Elie Wiesel, argued that memory is a reconciliatory force that creates bonds as mass annihilation seeks to destroy them. Memory ensures that no life becomes truly life-less as it wrests the victims of mass slaughter from “oblivion” and allows the dead to “vanquish death” (21). In a continent inhabited by dead rabbits—a community of the dead—remembering these lost individuals and their lost lives is an important task for making sure that no death is a mere death. An ethic of ecological remembrance follows this recuperative aim. References Arthur, Jay M. The Default Country: A Lexical Cartography of Twentieth-Century Australia. Sydney: UNSW Press, 2003. Bagust, Phil. “Cuddly Koalas, Beautiful Brumbies, Exotic Olives: Fighting for Media Selection in the Attention Economy.” “Imaging Natures”: University of Tasmania Conference Proceedings (2004). 25 April 2012 ‹www.utas.edu.au/arts/imaging/bagust.pdf› Bekoff, Marc. “First Do No Harm.” New Scientist (28 August 2010): 24 – 25. Bergstrom, Dana M., Arko Lucieer, Kate Kiefer, Jane Wasley, Lee Belbin, Tore K. Pederson, and Steven L. Chown. “Indirect Effects of Invasive Species Removal Devastate World Heritage Island.” Journal of Applied Ecology 46 (2009): 73– 81. Botkin, Daniel. B. 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Les parcours sinueux qu’ont suivis l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord depuis une cinquantaine d’années démontrent des intérêts convergents pour la connaissance et l’explication du comportement humain et cela avec des méthodes de recherche de plus en plus divergentes. L’anthropologie qui a émergé des milieux intellectuels aux États-Unis au XIXe siècle avait pour origine l’intérêt pour la compréhension des populations autochtones de l’Amérique; de cet intérêt pour l’humain, se sont développés des outils pour comprendre le comportement qui se cachait derrière le geste posé. Dès le début, l’anthropologue s’intéressait aux comportements et l’archéologue documentait les traces du geste posé. De cette proximité entre l’anthropologie et l’archéologie qui s’est concrétisée par la création du Bureau of American Ethnology à la fin du XIXe siècle, il était naturel de placer la formation en archéologie au sein de départements d’anthropologie dans les universités aux États-Unis et au Canada. Malgré l’apparence initiale d’un champ unifié et d’un terrain partagé entre l’anthropologie et l’archéologie, la pratique s’est transformée pour devenir tout autre au fil des ans. Au milieu du XXe siècle, l’archéologie commence à remettre en question sa relation avec les interprétations fonctionnalistes des anthropologues (Trigger 2006 : 363-372). La première figure à souligner le problème de l’inéquation entre les résultats de la recherche archéologique et la théorie en anthropologie fut Walter Taylor (1948) dans son livre A Study of Archaeology. Taylor, le relativiste, exposa son penchant pour le particularisme historique dans une approche qu’il identifie comme étant conjonctive; pour ce chercheur iconoclaste, l’historiographie comptait pour beaucoup. L’approche conjonctive consistait à établir des corrélations entre différents types de données dans des contextes historiques et culturels spécifiques afin de faire le pont entre des particularités historiques (les collections archéologiques) et des données anthropologiques. La méthodologie qu’il proposait impliquait la vérification d’hypothèses par l’analyse de la composition et de la structure des collections archéologiques. L’objectif central de cette approche visait à mettre de l’avant des études contextuelles détaillées qui permettraient d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques. Dans sa formulation de l’approche conjonctive en archéologie et la vérification d’hypothèses, Taylor reconnaissait qu’une réflexion critique était nécessaire puisque l'archéologue travaillait dans le présent. En dépit de la richesse des collections archéologiques et constatant le danger qui planait sur l’archéologie si nous avions continué à publier des listes d’attributs de nos objets au lieu d’interpréter la culture matérielle comme étant la trace du comportement humain, dans un geste de médiation entre l’anthropologie et l’archéologie, Binford (1962) publiait son article portant le titre Archaeology as Anthropology. Comme il le signale dans son introduction son article qui faisait suite à un ouvrage venant d’être publié par Willey et Phillips (1958) où l’on mentionne clairement que l’archéologie américaine « c’est de l’anthropologie ou rien du tout ». Ce geste d’éclat dans une période charnière de l’enseignement de l’archéologie dans les universités nord-américaines allait donner naissance à un nouveau paradigme que l’on appela la New Archaeology aussi connue sous le nom d’archéologie processuelle. Un tel changement de paradigme venait en contradiction avec les pratiques européennes en matière d’archéologie préhistorique, notamment celles de l’École de Bordeaux et de François Bordes, son membre le plus influent, qui avait réussi à imposer sa vision sur le sens de la variabilité des outils en pierre du paléolithique moyen (Bordes 1961; 1984). Dans sa thèse de doctorat intitulée The Bordes-Binford Debate: Transatlantic Interpretive Traditions in Paleolithic Archaeology, Melissa C. Wargo (2009) présente une analyse en profondeur des modes de pensée qui diffèrent entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Essentiellement, le raisonnement traditionnel voulait que l’apparition d’une nouvelle culture archéologique (de nouveaux types) puisse signifier la manifestation d’un nouveau groupe de personnes, un groupe ethnique détectable avec les outils de l’archéologie. C’est ce que nous apprenions à la lecture des travaux de François Bordes sur les changements technologiques observés au paléolithique moyen. Lorsque Binford est parvenu à étudier les mêmes collections, il proposa des interprétations toutes autres. Ainsi, alors que pour Bordes, des outils différents représentent des groupes différents; si l’ensemble de l’assemblage ne peut être attribué à un groupe avoisinant, peut-être alors que certains éléments peuvent l’être. Et si de tels parallèles peuvent être établis, l’approche de Bordes a pour corollaire que c’est là le lieu d’origine de la population à l’étude et que nous serions en présence d’une diffusion de traits culturels à partir de la migration d’un groupe ethnique. Pour Binford, la différence dans la composition des assemblages devrait plutôt être interprétée comme étant le résultat d’adaptations; pour ce chercheur, les assemblages archéologiques sont des coffres d’outils adaptés pour une fonction particulière. Nonobstant la grande quantité de statistiques accumulées, Binford, de son propre aveu, admit qu’il fut incapable d’expliquer ce qu’elles signifiaient. En d’autres mots, il avait beaucoup d’information sur le présent mais ne pouvait l’expliquer par manque d’analogie avec le passé. En dépit de ces différences d’opinion, l’utilité de la typologie de Bordes réside dans le fait qu’elle fournissait un langage descriptif; cette typologie a cependant été par la suite rejetée par certains chercheurs qui considéraient que la définition des types de François Bordes était inadéquate parce que trop subjective. Pire encore, Bordes a été accusé d’incorporer dans ses interprétations des hypothèses non vérifiées sur les capacités cognitives des hominidés durant le paléolithique moyen. De nos jours, nos analyses de la technologie visent à remplacer cette approche typologique de Bordes par une méthode s’appuyant sur la combinaison d’attributs dont la description porte davantage sur le comportement. De toute évidence, le débat entre le promoteur de la New Archaeology et la figure de proue de l’archéologie française et son approche taxonomique en pierre a permis de mettre en évidence un malaise profond sur la façon dont le passé devrait être interprété. Ce débat est aussi emblématique de traditions scientifiques différentes entre l’Europe et l’Amérique du Nord. C’est dans ce contexte intellectuel que sont nés des départements d’anthropologie associant l’anthropologie culturelle, l’anthropologie biologique, la linguistique et l’archéologie. Ces quatre champs sont apparus à des moments bien précis de l’histoire des universités nord-américaines mais de nos jours, la réalité de l’anthropologie est devenue beaucoup plus complexe (Bruner 2010). Un étudiant en archéologie peut avoir des besoins de formation en géographie, en histoire, en géologie, en botanique, en biologie, en ethnohistoire, en systèmes d’information géographique, en informatique, etc. alors qu’un étudiant en anthropologie pour atteindre un niveau de compétence élevé pourrait avoir besoin de formation en histoire, en science politique, en sociologie, en art, en littérature, en théorie critique, etc. Malgré que les besoins aient grandement changé depuis la création des départements d’anthropologie, les structures académiques sont demeurées statiques. La protection des départements d’anthropologie dans leur configuration actuelle des quatre champs relève le plus souvent des politiques universitaires. Ainsi, même si les professeurs étaient d’accord qu’il serait intellectuellement plus profitable de scinder ces gros départements, la question de diviser les départements d’anthropologie en unités plus petites qui feraient la promotion de l’interdisciplinarité dans les sciences humaines et sociales n’est pas envisagée dans la plupart des universités nord-américaines (Smith 2011). Au milieu de cette tourmente, se sont développés un certain nombre de départements et de programmes d’archéologie en Amérique du Nord. De là est née une discipline émancipée du joug des structures trop rigides et se donnant un ensemble de méthodes de recherche qui lui étaient propres. La trajectoire conceptuelle empruntée par ceux-ci a permis de remonter au-delà du geste et de la parole en retenant une classe cohérente de concepts explicatifs développés, certes en anthropologie, mais raffinés et adaptés au contact de l’archéologie et d’autres disciplines en sciences humaine et sociales et sciences de la nature. Cette indépendance intellectuelle de l’anthropologie s’est notamment affirmée par des collaborations entre l’archéologie et la philosophie des sciences (Kelly et Hanen 1988; Salmon 1982; Wylie 2002; Wylie et Chapman 2015). La croissance de l’intérêt pour les explications processuelles des données archéologiques chez plusieurs archéologues nord-américains fut motivée par le fait que les néo-évolutionistes en anthropologie mettaient trop l'accent sur les régularités dans les cultures. Les concepts utilisés en archéologie processuelle exerçaient une influence significative sur notre discipline et l’adoption de cette approche théorique était d’autant plus attrayante car les variables proposées se présentaient comme des causes majeures de changements culturels et relativement accessibles à partir des vestiges archéologiques. Cette approche s'intensifia et donna de nouvelles directions aux tendances déjà présentes en archéologie préhistorique. Dans ce changement de paradigme qui donna naissance au courant de la Nouvelle Archéologie en Amérique du Nord et à un moindre degré au Royaume-Uni, l’accent était placé sur la vérification d’hypothèses sur les processus culturels comme outils d’explication du passé. De la position qu’elle occupait comme l’un des quatre sous-champs de l’anthropologie ou encore, de celle de servante de l’histoire, l’archéologie est devenue l’un des plus vastes champs du monde académique (Sabloff 2008 : 28). En plus d’avoir trouvé son ancrage théorique dans les sciences sociales et humaines, l’archéologie, attirée par les techniques et méthodes fraie régulièrement avec les sciences physiques et les sciences de la nature. En se donnant ses propres méthodes de collecte et d’analyse pour l’examen de cultures distinctes et en poursuivant avec des comparaisons interculturelles, la discipline cherchait à mieux comprendre les cultures qui se sont développées à travers le temps et l’espace. Puisque l’objet d’étude de l’archéologie porte sur les traces de groupes humains dans leur environnement naturel et leur univers social, les questions qu’elle se pose sont fondamentales à l’histoire de l’humanité et pour répondre à de telles questions elle s’est dotée de méthodologies d’enquête qui lui sont propres. L’utilisation d’équipements sophistiqués pour déterminer la composition chimique des résidus lipidiques incrustés sur un outil en pierre taillée ou encore, les recherches sur la composition physico-chimique de la pâte d’une céramique sont des techniques visant à répondre à des questions d’ordre anthropologique. Le quand et le comment du passé sont relativement faciles à identifier alors que pour découvrir le pourquoi l’archéologue fait souvent appel à l’analogie ethnographique, une méthodologie issue de l’insatisfaction des archéologues à l’endroit des travaux en anthropologie culturelle (David et Kramer 2001). Une autre méthodologie est celle de l’archéologie expérimentale qui s’intéresse à la fabrication et à l’usage des outils (Tringham 1978), méthode similaires à celle de l’ethnoarchéologie. L’expérimentation à partir d’outils fabriqués par le chercheur et les banques de données provenant d’expérimentations contrôlées servent alors d’éléments de comparaison pour interpréter la forme des assemblages archéologiques (Chabot et al. 2014) est au centre de la méthode préconissée. Le développement de l’ethnoarchéologie durant les années 1970 aurait inspiré Binford (1981) lorsqu’il mit de l’avant l’utilisation de théories de niveau intermédiaire pour établir un lien entre ses données archéologiques et les théories de niveau supérieur sur le comportement. Sa décision semble avoir reposé sur les développements de l’approche ethnoarchéologique et ses propres terrains ethnoarchéologiques chez les Nunamiut de l’Alaska (Binford 1978). D’autres orientations théoriques ont vu le jour au cours des années 1960–1970 et ont fait la distinction entre différentes approches matérialistes par rapport à des schémas évolutionnistes antérieurs. Par exemple, Leslie White (1975) adopta une forme de déterminisme technologique très étroit qui reflétait une croyance en la technologie comme source de progrès social. Julian Steward (1955) envisagea un déterminisme écologique moins restrictif alors que Marvin Harris (1968) y voyait un déterminisme économique encore plus large. Pour ces quelques positivistes le rôle que l’archéologie se devait de jouer était d’expliquer la culture matérielle du passé. Quant à l’archéologue Lewis Binford (1987), il soutenait que l’étude des relations entre le comportement humain et la culture matérielle ne devrait pas être le rôle central de l’archéologie puisque selon lui, les données ne contiendraient aucune information directe sur les relations entre le comportement humain et la culture matérielle. Dorénavant, les données archéologiques se devaient d’être comprises par elles-mêmes, sans avoir recours à des analogies ethnographiques. Cette dernière approche voulait clairement établir de la distance entre l’archéologie, l’anthropologie culturelle, l’ethnologie et peut-être les sciences sociales en général ; son mérite était peut-être, justement, d’éviter les réductionnismes et les analogies rapides entre explications anthropologiques et assemblages archéologiques. Dans la même veine, d’autres remises en question sont apparues durant les années 1980 avec les travaux d’Ian Hodder (1982; 1985) sur la validité des certitudes positivistes qui avaient été le fonds théorique et empirique des adeptes de la New Archaeology. Depuis cette réflexion sur l’essence même de l’archéologie, Hodder a reconnu qu’une position critique est fondamentale face à l’objet d’étude; naquit alors le courant théorique post-processuel en archéologie. Dans son cheminement pour découvrir la signification des vestiges qu’elle étudie, l’archéologie post-processuelle s’appuie sur des études détaillées permettant d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques en exploitant la diversité des sources; cette direction du courant post-processuel en archéologie porte le nom d’archéologie contextuelle. Comme tout changement de paradigme apporte avec lui son lot de détracteurs, l’archéologie post-processuelle a été immédiatement accusée d’une trop grande subjectivité interprétative voire, de déconstructionisme. Les autres orientations placées sous le label archéologie post-processuelle incluent : le structuralisme, le néo-marxisme, l’archéologie cognitive, la phénoménologie, et d’autres encore Ainsi l’individu, l’agent ou l’acteur et son intentionnalité devrait être au centre des interprétations dans la théorie post-processuelle. Nous pouvons conclure que l’examen de la relation entre l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord a permis de constater que, depuis ses débuts, l’archéologie dans cette région du monde a vécu une liaison relativement tumultueuse avec l’anthropologie. Cette condition, souvent problématique, a vu naître, au Canada d’abord, des groupuscules d’archéologues avec des intérêts divergents qui se sont distanciés des paradigmes qui dominaient les départements d’anthropologie pour former des départements d’archéologie ou des programmes d’archéologie autonomes des programmes d’anthropologie. Sur les chemins empruntés ces nouveaux départements sont entrés en relation avec les départements de sciences naturelles, notamment, la géographie, avec laquelle les archéologues ont partagé un ensemble de concepts et de méthodes. Il en a résulté un enseignement de l’archéologie nettement interdisciplinaire et faisant appel à des méthodes quantitatives pour comprendre la culture matérielle dans son environnement naturel et expliquer son milieu culturel à partir de concepts empruntés aussi bien aux sciences humaines qu’aux sciences naturelles.
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Winarnita, Monika, Sharyn Graham Davies, and Nicholas Herriman. "Fashion, Thresholds, and Borders." M/C Journal 25, no. 4 (October 7, 2022). http://dx.doi.org/10.5204/mcj.2934.

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Анотація:
Introduction Since at least the work of van Gennep in the early 1900s, anthropologists have recognised that borders and thresholds are crucial in understanding human behavior and culture. But particularly in the past few decades, the study of borders has moved from the margins of social inquiry to the centre. At the same time, fashion (Entwistle), including clothing and skin (Bille), have emerged as crucial to understanding the human condition. In this article, we draw on and expand this literature on borders and fashion to demonstrate that the way Indonesians fashion and display their body reflects larger changes in attitudes about morality and gender. And in this, borders and thresholds are crucial. In order to make this argument, we consider three case studies from Indonesia. First, we discuss the requirement that policewomen submit to a virginity test, which takes the form of a hymen inspection. Then, we look at the successful campaign by policewomen to be able to wear the Islamic veil. Finally, we consider reports of Makassar policewomen who attempt to turn young people into exemplary citizens and traffic 'ambassadors' by using downtown crosswalks as a catwalk. In each of these three cases, fashioned borders and thresholds play prominent roles in determining the expression of morality, particularly in relation to gender roles. Fashion, Thresholds, and Borders There was once a time when social scientists tended to view clothes and other forms of adornment as "frivolous" or trivial (Entwistle 14; 18). Over the past few decades, however, fashion has emerged as a serious study within the social sciences. Writers have, for example, demonstrated how fashion is closely tied up with identity and capitalism (King and Winarnita). And although fashion used to be envisaged as emerging from London, New York, Paris, Milan, and other Western locations, scholars are increasingly recognising the importance of Asia in fashion studies. Whether the haute couture and cosplay in Tokyo or 'traditional' weaving of materials in Indonesia, studying fashion and clothes provides crucial insight into the cultures and societies of Asia (King and Winarnita). To contribute to this burgeoning area of research in Asian fashion, we draw on the anthropological classics, in particular, the concept of threshold. Every time we walk through a doorway, gate, or cross a line, we cross a threshold. But what classic anthropology shows us is that crossing certain thresholds changes our social status. This changing particularly occurs in the context of ritual. For example, walking onto a stage, a person becomes a performer or actor. Traditionally a groom carries his bride through the door, symbolising the transition to husband and wife (Douglas 115). In this article, we apply this idea that crossing thresholds is associated with transitioning social statuses (Douglas; Turner; van Gennep). To do this, we first establish a connection between national and personal borders. We argue that skin and clothes have a cultural function in addition to their practical functions. Typically, skin is imagined as a kind of social border and clothes provide a buffer zone. But to make this case, we first need to elaborate how we understand national borders. In the traditional kingdoms of Southeast Asia, borders were largely imperceptible or non-existent. Power was thought to radiate out from the ruler, through the capital, and into the surrounding areas. As it emanated from this 'exemplary centre', power was thought to weaken (Geertz 222-229). Rather than an area of land, a kingdom was thought to be a group of people (Tambiah 516). In this context, borders were irrelevant. But as in other parts of the world, in the era of nations, the situation has entirely changed in modern Indonesia. In a simple sense, our current global legal system is created out of international borders. These borders are, first and foremost, imagined lines that separate the area belonging to one nation-state from another. Borders are for the most part simply drawn on maps, explained by reference to latitude, longitude, and other features of the landscape. But, obviously, borders exist outside the imagination and on maps. They have significance in international law, in separating one jurisdiction from another. Usually, national borders can only be legally crossed with appropriate documentation and legal status. In extreme cases, crossing another nation's border can be a cause for war; but the difficulty in determining borders in practice means both sides may debate over whether a border was actually crossed. Where this possibility exists, sometimes the imagined lines are marked on the actual earth by fences, walls, etc. To protect borders, buffer zones are sometimes created. The most famous buffer zone is the Demilitarized Zone or DMZ, which runs along North Korea's border with South Korea. As no peace treaty has been signed between these two nations, they are technically still at war. Hostility is intense, but armed conflict has, for the most part, ceased. The buffer helps both sides maintain this cessation by enabling them to distinguish between an unintentional infringement and a genuine invasion. All this practical significance of borders and buffer zones is obvious. But borders become even more fascinating when we look beyond their 'practical' significance. Borders have ritual as well as practical importance. Like the flag, the nation's borders have meaning. They also have moral implications. Borders have become an issue of almost fanatical or zealous significance. The 2015 footage of a female Hungarian reporter physically attacking asylum seekers who crossed the border into her nation indicates that she was not just upset with their legal status; presumably she does not physically attack people breaking other laws (BBC News). Similarly the border vigilantes, volunteers who 'protect' the southern borders of the USA against what they see as drug cartels, apparently take no action against white-collar criminals in the cities of the USA. For the Hungarian reporter and the border vigilantes, the border is a threshold to be protected at all costs and those who cross it without proper documentation and process are more than just law breakers; they are moral transgressors, possibly even equivalent to filth. So much for border crossing. What about the borders themselves? As mentioned, fences, walls, and other markers are built to make the imagined line tangible. But some borders go well beyond that. Borders are also adorned or fashioned. For instance, the border between North and South Korea serves as a site where national sovereignty and legitimacy are emphasised, defended, and contested. It is at this buffer zone that these two nations look at each other and showcase to the other what is ideally contained within their own respective national borders. But it is not just national states which have buffer zones and borders with deep significance in the modern period; our own clothes and skin possess a similar moral significance. Why are clothes so important? Of course, like national borders, clothes have practical and functional use. Clothes keep us warm, dry, and protected from the sun and other elements. In addition to this practical use, clothes are heavily imbued with significance. Clothes are a way to fashion the body. They define our various identities including gender, class, etc. Clothes also signify morality and modesty (Leach 152). But where does this morality regarding clothing come from? Clothing is a site where state, religious, and familial control is played out. Just like the DMZ, our bodies are aestheticised with adornments, accoutrements, and decorations, and they are imbued with strong symbolic significance in attempts to reveal what constitutes the enclosed. Just like the DMZ, our clothing or lack thereof is considered constitutive of the nation. Because clothes play a role akin to geo-political borders, clothes are our DMZ; they mark us as good citizens. Whether we wear gang colours or a cross on our necklace, they can show us as belonging to something powerful, protective, and worth belonging to. They also show others that they do not belong. In relation to this, perhaps it is necessary to mention one cultural aspect of clothing. This is the importance, in the modern Indonesian nation, of appearing rapih. Rapih typically means clean, tidy, and well-groomed. The ripped and dirty jeans, old T-shirts, unshaven, unkempt hair, which has, at times, been mainstream fashion in other parts of the world, is typically viewed negatively in Indonesia, where wearing 'appropriate' clothing has been tied up with the nationalist project. For instance, as a primary school student in Indonesia, Winarnita was taught Pendidikan Moral Pancasila (Pancasila Moral Education). Named after the Pancasila, the guiding principles of the Indonesian nation, this class is also known as "PMP". It provided instruction in how to be a good national citizen. Crucially, this included deportment. The importance of being well dressed and rapih was stressed. In sum, like national borders, clothes are much more than their practical significance and practical use. This analysis can be extended by looking at skin. The practical significance of skin cannot be overstated; it is crucial to survival. But that does not preclude the possibility that humans—being the prolifically creative and meaning-making animals that we are—can make skin meaningful. Everyday racism, for instance, is primarily enabled by people making skin colour meaningful. And although skin is not optional, we fashion it into borders that define who we are, such as through tattoos, by piercing, accessorising, and through various forms of body modification (from body building to genital modification). Thresholds are also important in understanding skin. In a modern Indonesian context, when a penis crosses a woman's hymen her ritual status changes; she is no longer a virgin maiden (gadis) or virgin (perawan). If we apply the analogy of borders to the hymen, we could think of it as a checkpoint or border crossing. At a national border crossing, only people with correct credentials (for instance, passport holders with visas) can legally cross and only at certain times (not on public holidays or only from 9-5). At a hymen, only people with the correct status, namely one's husband, can morally cross. The checkpoint is a crucial reminder of the nation state and citizen scheme. The hymen is a crucial reminder of heteronormative standards. Crucial to understanding Indonesian notions of skin is the idea of aurat (Bennett 2007; Parker 2008). This term refers to parts of the body that should be covered. Or it could be said that aurat refers to 'intimate parts' of the body, if we understand that different parts of the body are considered intimate in Indonesian cultures. Indonesians tend to describe the aurat as those body parts that arouse feelings of sexual attraction or embarrassment in others. The concept tends to have Arabic and Islamic associations in Indonesia. Accordingly, for many Muslims, it means that women, once they appear sexually mature, should cover their hair, neck, and cleavage, and other areas that might arouse sexual attraction. These need to be covered when they leave their house, when they are viewed by people outside of the immediate nuclear family (muhrim). For men, it means they should be covered from their stomach to their knees. However, different Islamic scholars and preachers give different interpretations about what the aurat includes, with some opining that the entire female body with the exception of hands and face needs to be covered. That said, the general disposition or habitus of using clothes to cover is also found among non-Muslims in Indonesia. Accordingly, Catholics, Protestants, and Hindus also tend to cover their legs and cleavage, and so on, more than would commonly be found in Western countries. Having outlined the literature and cultural context, we now turn to our case studies. The Veil and Indonesian Policewomen Our first case study focusses on Indonesian police. Aside from a practical significance in law enforcement, police also have symbolic importance. There is an ideal that police should set and enforce standards for exemplary behaviour. Despite this, the Indonesia police have an image problem, being seen as highly corrupt (Davies, Stone, & Buttle). This is where policewomen fit in. The female constabulary are thought to be capable of morally improving the police force and the nation. Additionally, Indonesian policewomen are believed to be needed in situations of family violence, for instance, and to bring a sensitive and humane approach. The moral significance of Indonesia's policewomen shows clearly through issues of their clothing, in particular, the veil. In 2005, it became illegal for Indonesian policewomen to wear the veil on duty. Various reasons were given for this ban. These included that police should present a secular image, showcasing a modern and progressive nation. But this was one border contest where policewomen were able to successfully fight back; in 2013, they won the right to wear the veil on duty. The arguments espoused by both sides during this debate were reflective of geo-political border disputes, and protagonists deployed words such as "sovereignty", "human rights", and "religious autonomy". But in the end it was the policewomen's narrative that best convinced the government that they had a right to wear the veil on duty. Possibly this is because by 2013 many politicians and policymakers wanted to present Indonesia as a pious nation and having policewomen able to express their religion – and the veil being imbued with sentiments of honesty and dedication – fitted in with this larger national image. In contrast, policewomen have been unsuccessful in efforts to ban so called virginity testing (discussed below). Indonesian Policewomen Need to Be Attractive But veils are not the only bodily border that can be packed around language used to describe a DMZ. Policewomen's physical appearance, and specifically facial appearance and make-up, are discussed in similar terms. As such another border that policewomen must present in a particular (i.e. beautiful) way is their appearance. As part of the selection process, women police candidates must be judged by a mostly male panel as being pretty. They have to be a certain height and weight, and bust measurements are taken. The image of the policewoman is tall, slim, and beautiful, with a veil or with regulation cut and coiffed hair. Recognising the 'importance' of beauty for policewomen, they are given a monthly allowance precisely to buy make-up. Such is the status of policewomen that entry is highly competitive. And those who make the cut accrue many benefits. One of these benefits can be celebrity status, and it is not unusual for some policewomen to have over 100,000 Instagram followers. This celebrity status has led one police official to publicly state that women should not join the police force thinking it is a shortcut to celebrity status (Davies). So just like a nation trying to present its best self, Indonesia is imagined in the image of its policewomen. Policewomen feel pride in being selected for this position even when feeling vexed about these barriers to getting selected (Davies). Another barrier to selection is discussed in the next case study. Virginity Testing of Policewomen Our second case study relates to the necessity that female police recruits be virgins. Since 1965, policewomen recruits have been required to undergo internal examinations to ensure that their hymen is supposedly intact. Glossed as 'virginity' tests this procedure involves a two-finger examination by a health professional. Protests against the practice have been voiced by Human Rights Watch and others (Human Rights Watch). Pledges have also been made that the practice will be removed. But to date the procedure is still performed, although there are currently moves to have it banned within the armed forces. Hymens are more of a skin border than a clothing border such as that formed by uniforms or veils, but they operate in similar ways. The ‘feelable’ hymen marks an unmarried woman as moral. New women police recruits must be unmarried and therefore virgins. Actually, the hymen is not a taut skin border, but rather a loose connection of overlapping tissue and in this sense a hymen is not something one can lose. But the hymen is used as a proxy to determine a woman’s value. Hymen border control gives one a moral edge. A hymen supposedly measures a woman’s ability to protect herself, like any fortified geo-political border. Protecting one’s own borders gives the suggestion that one is able to protect others. A policewoman who can protect her bodily borders can protect those of others. Outsiders may wonder what being attractive, modest, but not too modest has to do with police work. And some (but by no means all) Indonesian policewomen wondered the same thing too. Indeed, some policewomen Davies interviewed in the 2010s were against this practice, but many staunchly supported it. They had successfully passed this rite of passage and therefore felt a common bond with other new recruits who had also gone through this procedure. Typically rites of passage, and especially the accompanying humiliation and abuse, engender a strong sense of solidarity among those who have passed through them. The virginity test seems to have operated in a similar way. Policewomen and the 'Citayam' Street Fashion Our third case study is an analysis of a short and otherwise unremarkable TV news report about policewomen parading across a crosswalk in a remote regional city. To understand why, we need to turn to "Citayam Fashion Week", a youth social movement which has developed around a road crossing in downtown Jakarta. Social movements like this are difficult to pin down, but it seems that a central aspect has been young fashionistas using a zebra crossing on a busy Jakarta street as an impromptu catwalk to strut across, be seen, and photographed. These youths are referred to in one article as "Jakarta's budget fashionistas" (Saraswati). The movement is understood in social media and traditional media sources as expressing 'street fashion'. Social media has been central to this movement. The youths have posted photos and videos of themselves crossing the road on social media. Some of these young fashionistas posted interviews with each other on TikTok. Some of the interviews went viral in June 2022 (Saraswati). So where does the name "Citayam Fashion Week" come from? Citayam is an outer area of Jakarta, which is a long way from from the wealthy central district where the young fashionistas congregate. But "Citayam" does not mean that the youths are all thought to come from that area. Instead the idea is that they could be from any poorer outer areas around the capital and have bussed or trained into town. The crosswalk they strut across is near the transport hub next to a central train station. The English-language "Fashion Week" is a tongue-in-cheek label mocking the haute couture fashion weeks around the world – events which, due to a wealth and class gap, are closed off to these teens. Strutting on the crosswalk is not limited to a single 'week' but it is an ongoing activity. The movement has spread to other parts of Indonesia, with youth parading across cross walks in other urban centres. Citayam Fashion Week became one of the major Indonesian public issues of 2022. Reaction was mixed. Some pointed to the unique street style and attitude, act, and language of the young fashionistas, some of whom became minor celebrities. The "Citayam Fashion Week" idea was also picked up by mainstream media, attracting celebrities, models, content creators, politicians and other people in the public eye. Some government voices also welcomed the social movement as promoting tourism and the creative industry. Others voiced disapproval at the youth. Their clothes were disparaged as 'tacky', reflecting deep divides in class and income in modern Jakarta. Some officials noted that they are a nuisance because they create traffic jams and loitering. Criticism also had a moral angle, in particular with commentators focused on male teens wearing feminine attire (Saraswati). Social scientists such as Oki Rahadianto (Souisa & Salim) and Saraswati see this as an expression of youth agency. These authors particularly highlight the class origins of the Citayam fashionistas being mostly from poorer outer suburbs. Their fashion displays are seen to be a way of reclaiming space for the youth in the urban landscape. Furthermore, the youths are expressing their own and unique version of youth culture. We can use the idea of threshold to provide unique insight into this phenomenon in the simple sense that the crosswalk connects one side of the road to the other. But the youth use it for something far more significant than this simple practical purpose. What is perceived to be happening is that some of the youth, who after all are in the process of transitioning from childhood to adulthood, use the crosswalk to publicly express their transition to non-normative gender and sexual identities; indeed, some of them have also transitioned to become mini celebrities in the process. Images of 'Citayam' portray young males adorned in makeup and clothes that are not identifiably masculine. They appear to be crossing gender boundaries. Other images show the distinct street fashion of these youth of exposed skin through crop tops (short tops) that show the belly, clothes with cut-out sections on various parts of the body, and ripped jeans. In a way, these youth are transgressing the taboo against exposing too much skin in public. One video is particularly interesting in light of the approach we are taking in this article as it comes from Makassar, the capital of one of Indonesia's outlying regions. "The Citayam Fashion Week phenomenon spreads to Makassar; young people become traffic (lalu lintas) ambassadors" (Kompas TV) is a news report about policewomen getting involved with young people using a crosswalk to parade their fashion. At first glance the Citayam Fashion Week portrayed in Makassar, a small city in an outlying province, is tiny compared to the scale of the movement in Jakarta. The news report shows half a dozen young males in feminine clothing and makeup. Aside from several cars in the background, there is no observable traffic that the process seems to interrupt. The news report portrays several Indonesian policewomen, all veiled, assisting and accompanying the young fashionistas. The reporter explains that the policewomen go 'hand in hand' (menggandeng) with the fashionistas. The police attempt to harness the creative energy of the youth and turn them into traffic ambassadors (duta lalu lintas). Perhaps it is going too far to state, but the term for traffic here, lalu lintas ("lalu" means to pass by or pass through, and "lintas" means "to cross"), implies that the police are assisting them in crossing thresholds. In any case, from the perspective we have adopted in this chapter, Citayam Fashion Week can be analysed in terms of thresholds as a literal road crossing turned into a place where youth can cross over gender norms and class barriers. The policewomen, with their soft, feminine abilities, attempt to transform them into exemplary citizens. Discussion: Morality, Skin, and Borders In this article, we have actually passed over two apparent contradictions in Indonesian society. In the early 2000s, Indonesian policewomen recruits were required to prove their modesty by passing a virginity test in which their hymen was inspected. Yet, at the same time they needed to be attractive. And, moreover, they were not allowed to wear the Muslim veil. They had to be modest and protect themselves from male lust but also good-looking and visible to others. The other contradiction relates to a single crosswalk or zebra crossing in downtown Jakarta, Indonesia's capital city, in 2022. Instead of using this zebra crossing simply as a place to cross the road, some youths turned it to their own ends as an impromptu 'catwalk' and posted images of their fashion on Instagram. A kind of social movement has emerged whereby Indonesian youth are fashioning their identity that contravenes gender expectations. In an inconsequential news report on the Citayam Fashion Week in Makassar, policewomen were portrayed as co-opting and redirecting the movement into an instructional opportunity in orderly road crossing. The youths could thereby transformed into good citizens. Although the two phenomena – attractive modest police virgins and a crosswalk that became a catwalk – might seem distinct, underlying the paradoxes are similar issues which can be teased out by analysing them in terms of morality, gender, and clothing in relation to borders, buffer zones, and thresholds. Veils, hymens, clothes, make-up are all politically positioned as borders worth fighting for, as necessary borders. While some border disputes can be won (such as policewomen winning the right to veil on duty, or disrupting traffic by parading one's gender-bending fashion), others are either not challenged or unsuccessfully challenged (such as ending virginity tests). These borders of moral encounter enable and provoke various responses: the ban on veiling for Indonesian policewomen was something to challenge as it undermined women’s moral position and stopped their expression of piety – things their nation wanted them to be able to do. But fighting to stop virginity testing was not permissible because even suggesting a contestation implies immorality. Only the immoral could want to get rid of virginity tests. The Citayam Fashion Week presented potentially immoral youths who corrupt national values, but with the help of policewomen, literally and figuratively holding their hand, they could be transformed into worthwhile citizens. National values were at stake in clothing and skin. Conclusion Borders and buffer zone are crucial to a nation's image of itself; whether in the geographical shape of one's country, or in clothes and skin. Douglas suggests that the human experience of boundaries can symbolise society. If she is correct, Indonesian nationalist ideas about clothing, skin, and even hymens shape how Indonesians understand their own nation. Through the three case studies we argued firstly for the importance of analysing the fashioning of the body not only as a form of border maintenance, but as truly at the centre of understanding national morality in Indonesia. Secondly, the national border may also be a way to remake the individual. People see themselves in the 'shape' of their country. As Bille stated "like skin, borders are a protective integument as well as a surface of inscription. Like the body, the nation is skin deep" (71). Thresholds are just as they imply. Passing through a threshold, we cross over one side of the border. We can potentially occupy an in-between status in, for instance, demilitarised zones. Or we can continue on to the other side. To go over a threshold such as becoming a policewoman, a teenager, a fashionista, and a mini celebrity, a good citizen can be constituted through re-fashioning the body. Fashioning one's body can be done through adorning skin with makeup or clothes, covering or revealing the skin, including particular parts of the body deemed sacred, such as the aurat, or by maintaining a special type of skin such as the hymen. The skin that is re-fashioned thus becomes a site of border contention that we argue define not only personal but national identity. Acknowledgment This article was first presented by Sharyn Graham Davies as a plenary address on 24 November 2021 as part of the Women in Asia conference. References BBC News. "Hungarian Camerawoman Who Kicked Refugees Charged." 8 Sep. 2016. 3 Oct 2022 <https://www.bbc.com/news/world-europe-37304489>. Bennett, Linda Rae. 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