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Journal articles on the topic 'Abandon des études – Haïti'

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Moulin, Stéphane, Pierre Doray, Constanza Street, Benoît Laplante, and Canisius Kamanzi. "Intensité du travail salarié et abandon des études universitaires au Canada." Recherches sociologiques et anthropologiques 42, no. 2 (December 31, 2011): 51–72. http://dx.doi.org/10.4000/rsa.723.

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Parent, Ghyslain, and Anne Paquin. "Enquête auprès de décrocheurs sur les raisons de leur abandon scolaire." Articles 20, no. 4 (October 10, 2007): 697–718. http://dx.doi.org/10.7202/031763ar.

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Abstract:
Résumé Cette étude a pour objectif de cerner l'opinion de décrocheurs sur les motifs de leur abandon précoce des études. Un questionnaire, composé de 58 éléments portant sur les motifs de décrochage scolaire, a été remis à 127 décrocheurs (dont 50 répondants) d'une commission scolaire affichant un taux d'abandon de 51 %. Les répondants (19 filles et 31 garçons) ont un âge moyen de 19,11 ans. Les résultats révèlent que les décrocheurs abandonnent l'école parce qu'ils ont perdu le goût de l'étude et qu'ils attribuent cette perte de motivation à des raisons liées à l'école, aux enseignants, à leurs attentes non comblées et aux cours dispensés. Ces résultats rejoignent les observations de Fensham, Power, Kemmis et Tripp (1986) qui croient que l'aliénation scolaire est une caractéristique majeure du système de l'éducation. En conclusion, les auteurs précisent quelques pistes pour des recherches subséquentes.
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3

Salomon, Waselin, Yannick Useni Sikuzani, Akoua Tamia Madeleine Kouakou, Yao Sadaiou Sabas Barima, Jean Marie Theodat, and Jan Bogaert. "Cartographie et quantification de la perte du couvert forestier dans les parcs nationaux du Sud de la République d'Haïti de 1985 à 2018 : rôle des activités agricoles locales." International Journal of Biological and Chemical Sciences 15, no. 2 (June 22, 2021): 477–96. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v15i2.9.

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Abstract:
En Haïti, les parcs nationaux ont été créés pour préserver les rares massifs forestiers qui sont constamment menacés par l'agriculture et l'élevage. Toutefois, des études scientifiques sur la dynamique paysagère des écosystèmes forestiers des parcs d’Haïti ont reçu peu d’attention. Cette étude a pour objectif de cartographier et quantifier la perte de couverture forestière dans les parcs nationaux naturels de la Forêt des Pins (PNN-FP2), de La-visite (PNN-LV) et de Macaya (PNN-M) de 1985 à 2018. Une analyse diachronique, grâce à la classification supervisée des images Landsat appuyée sur les outils d'analyse de l'écologie du paysage, a été réalisée. Les résultats montrent une dynamique paysagère matérialisée par des pertes du couvert forestier de 56%, 36% et 46% respectivement au sein du PNN-FP2, PNN-LV et PNN-M entre 1985 à 2018, à travers la dissection et la fragmentation des taches par opposition à la dynamique progressive des surfaces agricoles et du sol nu sous-tendue par la création et l'agrégation des taches. Les taux annuels de déforestation, importants entre 1998/1999-2017/2018, ont varié entre -0,09% et -2,72% selon les parcs. Etant donné que les paysages de ces trois parcs nationaux étudiés sont très dynamiques, il est urgent d'adopter une politique de leur conservation soutenue par des mesures de développement socio-économique local. Mots clés : Couverture forestière, pratiques agricoles, déforestation, ecologie du paysage, aires protégées, Haïti.
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Polidori, Laurent, Maxime Claden, Romain Frelat, Mahmad Elhage, Fouzia Bendraoua, Gary Doliscar, Philémon Mondesir, Boby Emmanuel Piard, and Cédric Gaucherel. "Elaboration du Référentiel Hydrographique d'Haïti à partir d'un MNT ASTER." Revue Française de Photogrammétrie et de Télédétection, no. 205 (February 21, 2014): 49–57. http://dx.doi.org/10.52638/rfpt.2014.3.

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Abstract:
L'étude présentée dans cet article a conduit au premier référentiel hydrographique homogène sur Haïti. Une méthode automatisée a été mise en œuvre pour l'extraction du réseau hydrographique et des limites de bassins versants à partir d'un MNT ASTER et d'une carte topographique numérisée. Une analyse statistique des résultats obtenus a révélé les propriétés fractales du relief de la région et a aidé à fixer des seuils pour retenir les bassins versants les plus significatifs. Le contrôle de qualité du réseau hydrographique, réalisé à partir de points de contrôle et d'une comparaison visuelle avec les images de Google Earth, confirme une exactitude géométrique inférieure ou égale au pas d'échantillonnage du MNT initial (de l'ordre de 30 m). Les bassins versants extraits ont en outre fait l'objet d'une codification adaptée, qui permet de proposer au gouvernement haïtien un référentiel hydrographique précis et homogène pour ses études ultérieures.
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Zaouani-Denoux, Souâd. "La formation générale des adultes non bacheliers à l’université : déterminants de l’engagement et de la persévérance." Revue des sciences de l’éducation 40, no. 2 (February 2, 2015): 419–38. http://dx.doi.org/10.7202/1028427ar.

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Abstract:
Cet article présente une recherche exploratoire visant à connaître certaines caractéristiques et le profil des inscrits à la préparation au diplôme d’accès aux études universitaires et à identifier les motivations qui président à leur engagement dans ce processus. Nous y examinerons aussi la contribution de certains facteurs à l’explication de leur persévérance ou abandon. Les données proviennent de 24 entrevues semi-dirigées et de trois corpus de données quantitatives. Les résultats montrent que la motivation et l’engagement relèvent de motifs intrinsèques et extrinsèques. Ils montrent aussi que le maintien et l’abandon sont des phénomènes très complexes liés à plusieurs facteurs. Des pistes de réflexion et d’action pertinentes visant à favoriser l’engagement, le maintien et la réussite, à considérer par les universités préparant à ce diplôme, sont également examinées.
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Degoul, Franck. "Du passé faisons table d’hôte." Ethnologies 28, no. 1 (March 2, 2007): 241–78. http://dx.doi.org/10.7202/014156ar.

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Abstract:
Que la figure haïtienne du zombi soit assimilée à celle, historique, de l’esclave des temps coloniaux, c’est là un trait commun des études anthropologiques relatives à l’imaginaire dont elle est l’objet en Haïti. Asservis, aliénés, instrumentalisés, contraints à différents labeurs, le zombi et son homologue colonial se confondent en effet, sans pour autant qu’ait été jusque-là entrepris un repérage systématique des traits qui, de manière concrète et précise, permettraient de fonder cette coïncidence et de l’ancrer dans les représentations locales. S’attachant à la question particulière des modes d’entretien et d’exploitation respectifs des zombi et de leurs ascendants réels, cet article se propose donc d’examiner les éléments qui, dans les domaines du logement, de l’onomastique, du régime alimentaire, du mode de gestion funéraire de ces masses serviles, entreraient en résonance mutuelle. Cette confrontation de l’imaginaire et de l’histoire révèle alors la portée mémorielle de la figure du zombi, cette dernière rendant présent le passé collectif, évoquant en son langage l’épisode esclavagiste, mettant au présent le rapport fondateur de servitude suivant une forme de mémoire collective incarnée, incorporée, infraconsciente, distincte de l’habituelle reconstruction mémorielle de l’histoire basée sur des contenus de conscience.
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Gilbert, Gabrièle, and Sophie Gilbert. "Exploration de l’expérience de la maternité chez des jeunes femmes haïtiennes issues du milieu rural : enjeux économiques, culturels et affectifs." Alterstice 7, no. 2 (October 10, 2018): 91–104. http://dx.doi.org/10.7202/1052572ar.

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Abstract:
Notre étude constitue un volet, ciblant les nouvelles mères, d’un projet qui vise à implanter un réseau de services communautaires en santé mentale dans la ville de Grand-Gôave en Haïti. Ces services sont dispensés par des aidants naturels sur place, dont le travail est supervisé à distance par des professionnels en santé mentale montréalais. Ce type de partenariat maximise les différences culturelles, ce qui se traduit par des divergences entre les perceptions de la problématique et de l’intervention à offrir, ainsi que par une complexification de l’implantation et de l’évaluation des services. Selon un modèle de recherche-action qualitative et par le biais de deux études de cas, de deux groupes de discussion ainsi que d’observations menées sur place, notre étude visait à mieux comprendre ce qui caractérise la trajectoire, la problématique ainsi que les besoins des utilisatrices et à voir ce que les services peuvent leur apporter, en particulier en matière de prévention de la violence familiale. D’après notre analyse thématique, ces nouvelles mères seraient exposées à de nombreux facteurs de risque socioculturels de grossesses accidentelles, en particulier le patriarcat, des tabous culturels et spirituels, une éducation sexuelle limitée ainsi qu’un accès réduit à l’avortement. De plus, leur expérience de la maternité serait caractérisée par l’absence de soutien ainsi que par des sentiments négatifs et un lien mère-enfant ambivalent, qui constituent des facteurs de risque de violence parentale. Nous proposons d’ajuster les interventions afin de soutenir le vécu maternel de ces jeunes femmes, en agissant tant au niveau individuel que social, et en soutenant les motivations spirituelles et culturelles à la maternité déjà présentes chez celles-ci afin de les utiliser comme levier à la résilience.
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Postic, Fañch. "François Cadic : le folklore, entre tentation scientifique et moyen d’apostolat." Port Acadie, no. 24-25-26 (October 31, 2013): 180–91. http://dx.doi.org/10.7202/1019132ar.

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Abstract:
Né dans une famille enracinée dans le pays de Vannes, attachée à l’histoire, à la langue et à la religion, François Cadic poursuit des études supérieures à Paris avant de créer, à la fin des années 1890, l’oeuvre de la Paroisse bretonne de Paris pour venir en aide à ses compatriotes qui, de plus en plus nombreux, émigrent vers la capitale. Ayant baigné au cours de son enfance dans une culture populaire orale et bretonnante, il s’attache très tôt à en recueillir les témoignages. Une solide formation universitaire et une bonne connaissance des collectes et des collecteurs bretons l’incitent à s’engager dans la voie d’un mouvement folkloriste alors florissant, comme en témoigne sa collaboration à la revue Mélusine en 1894. Mais aussitôt il se démarque d’une approche qu’il juge trop savante et trop élitiste d’une culture populaire qu’il est, selon lui, essentiel de sauvegarder pour la maintenir vivante : conserver une conscience bretonne chez les Bretons de Paris, c’est, bien entendu, un moyen d’éviter un trop grand déracinement… et un abandon de la foi chrétienne. Chants et contes sont donc d’abord des moyens d’apostolat et la méthode de leur collecte et de leur édition ne relève pas d’une visée scientifique : elle n’est pas sans poser de problème, à l’exemple des contes et légendes confiés à François Cadic par soeur Marie-Louise de la Conception, de la congrégation des Filles de Jésus, qui en faisait un sujet de rédaction pour ses élèves… La part d’écriture et de réécriture est donc importante dans les publications de François Cadic, mais, paradoxalement, elle peut expliquer le succès qu’elles rencontrent encore aujourd’hui.
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Billy, Raynold, and Olivier Klein. "Parentalité et abandon volontaire d’enfants en Haïti : une compatibilité impensée." Enfances, Familles, Générations, no. 32 (2019). http://dx.doi.org/10.7202/1064511ar.

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Dagenais, Marcel, Claude Monarquette, Daniel Parent, and Nathalie Viennot-Briot. "Travail pendant les études, performance scolaire et abandon." Économie publique/Public economics, no. 05 (June 15, 2000). http://dx.doi.org/10.4000/economiepublique.2065.

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Guyon, Louise, Maria De Koninck, Pauline Morissette, Micheline Ostoj, and Amélie Marsh. "Toxicomanie et maternité." Articles 1, no. 1 (November 21, 2002). http://dx.doi.org/10.7202/000417ar.

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Abstract:
Abrégé La plupart des études traitant de la toxicomanie des mères ont jusqu’à maintenant été axées sur les effets des produits, ou de l’environnement autour de la consommation, sur les enfants. Peu ont traité de la situation des mères elles-mêmes, de leurs trajectoires de vie, de leur désir d’enfant, de leurs besoins dans le développement des compétences parentales. L’article présente les résultats d’une recherche menée auprès d’un échantillon de mères toxicomanes ayant récemment accouché, en faisant ressortir plus particulièrement les divers événements qui ont ponctué leurs trajectoires de consommation et comment la maternité s’inscrit dans ces parcours. Trois principaux types de facteurs associés à l’initiation, au maintien, à la progression mais aussi à l’arrêt de la consommation ont été relevés : facteurs contextuels (consommation familiale, facilité d’accès aux produits, contacts dans le milieu de la drogue, conformité au groupe de pairs) ; facteurs relationnels (partenaire amoureux consommateur) et facteurs intrinsèques (automédication, besoin d’oublier et fuite de la réalité). L’arrivée de l’enfant, rarement planifiée, constitue un moment privilégié pour inverser la trajectoire et un facteur important dans la diminution de la consommation ou son abandon. Mais, elle peut également devenir une source de stress conduisant à des rechutes surtout dans le contexte où les conditions environnantes sont difficiles et où elles ont peu de contrôle sur leur avenir. L’étude des trajectoires permet de mieux comprendre la toxicomanie maternelle et de proposer des pistes pour l’intervention.
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"Éléments d’une stratégie de l’entreprise." Informations 26, no. 4 (April 12, 2005): 970–1011. http://dx.doi.org/10.7202/028275ar.

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Abstract:
Réponse au conflit entre responsabilités économiques et responsabilités sociales : un défi aux dirigeants CENTRE DES DIRIGEANTS D'ENTREPRISE Quelque deux cents membres du Centre des Dirigeants d'Entreprise ont participé de diverses manières, à l'élaboration de ce document. Il a été largement discuté, et corrigé à plusieurs reprises. Il sera remis sur le métier et révisé progressivement, non par souci de purisme, mais parce qu'il s'agit d'un instrument de travail destiné à s'enrichir des expériences qu'il devrait susciter. Issu des études de plusieurs comités et assemblées régionales, il rassemble les éléments principaux d'un programme d'action portant sur une réforme de l'entreprise. Action d'autant plus nécessaire que la population se reconnaît de plus en plus difficilement dans une société en proie à des mouvements imprévus. Ce phénomène de rejet annonce ou accompagne les grands bouleversements politiques et sociaux. Des événements récents ont sonné, chez nous et ailleurs, la cloche d'alarme ; nous nous trouvons indiscutablement au point de départ de changements majeurs. Nul ne saurait prévoir si ces changements se feront dans la violence ou selon un autre mode d'évolution. Cependant, il suffit d'évoquer les programmes législatifs récents et d'être témoin des affrontements durables qui se déclarent autour de certains projets de loi, pour constater que la population est sérieusement divisée contre elle-même et pour en conclure que nos institutions, surtout l'entreprise privée, ne peuvent échapper à des chambardements très sérieux dont certains sont déjà en route. Ces perspectives n'ajouteront pas une once de discernement aux esprits placides, de tous milieux, motivés par la seule considération de leurs intérêts. Les dangers inhérents aux improvisations démagogiques n'empêcheront pas davantage les contestataires professionnels de pousser la population dans les aventures les plus risquées. Les mesures de salut reposent entre les mains d'individus répartis à proportions égales à travers les diverses classes de citoyens. Le texte qui suit s'adresse surtout aux hommes d'affaires qui considèrent une présence plus vigilante et plus active de l'entreprise comme une condition indispensable à l'orientation pacifique de la société ; il se résume en somme à deux propositions : • Prise de conscience aussi claire que possible de la situation ; • Engagement immédiat et précis dans une série d'interventions correctives et d'activités concertées, susceptibles d'accélérer l'intégration de l'entreprise dans le milieu économique et culturel. Confirmé par des commentaires et analyses émanant des milieux les plus divers, le diagnostic du *CDE ne peut manquer de serrer de près la réalité des événements actuels. Quant aux lignes d'action proposées, une simple observation attentive en justifie l'urgente nécessité. Il reste à savoir si les dirigeants d'entreprise sont disposés, en nombre suffisant, à poser les gestes qui leur permettront d'apporter une contribution efficace au progrès de la société. C'est une question de clairvoyance et de volonté; mais elle implique un abandon radical du laisser-faire et de l'indifférence traditionnels. JEAN BRUNELLE Directeur général Centre des Dirigeants d'Entreprise
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Dunoyer, Christiane. "Alpes." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.124.

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Abstract:
Le nom « alpe » d’origine prélatine, dont le radical alp signifie « montagne », est commun à tout le territoire en question. L’espace physique ainsi dénommé crée une série d’oppositions entre la plaine et la montagne, entre la ville et la montagne et entre les populations intra-alpines, dotées de connaissances spécifiques pour vivre dans cet espace, et les populations demeurant à l’extérieur des Alpes ou les traversant (voir aussi Monde alpin). Redécouvertes à l’époque des Lumières, dans un cadre positiviste, les Alpes deviennent un objet de spéculation philosophique (Rousseau 1761) et d’étude pour les sciences naturelles, notamment la biologie, et la médecine. L’apport de ces disciplines ne manqua pas d’influencer le regard porté par le monde urbain sur les Alpes, à partir de ce moment. En suivant l’exemple du philosophe et naturaliste Horace B. de Saussure (1779-1796), qui explora cette région à la fin du 18e siècle et qui accomplit l’ascension du mont blanc en 1787, un an après la première de Balmat et Paccard, les voyageurs anglais à leur tour découvrirent les Alpes et opposèrent la grandeur de ces paysages au côté misérabiliste des populations rencontrées, dans le cadre d’une sorte d’anthropologie spontanée empreinte d’idéologie, où les locaux sont perçus et décrits comme des survivances de sociétés primitives et donc étrangères à la nature sophistiquée de leurs observateurs. La naissance de l’alpinisme se situe dans ce contexte. En tant que paysage, les Alpes jouent un rôle important à l’âge romantique : Étienne Pivert de Senancour (1804) est le premier écrivain romantique à les avoir parcourues dans un but contemplatif. Objet contradictoire, les Alpes sont souvent peintes en vertu de leur beauté terrifiante. Au fil de voyages initiatiques, de découvertes et de rencontres, la vision romantique s’enrichit jusqu’à acquérir une dimension pédagogique, voire d’édification morale (Töpffer 1844), et nourrit encore en partie les représentations collectives de nos jours. Intégrées dans la société globale, les Alpes exercent un attrait sur le citadin depuis deux siècles. Celui-ci y projette tantôt la nostalgie d’un univers sauvage, tantôt le désir de conquérir et de domestiquer l’espace naturel. Les collections présentes dans quelques grands musées urbains font aussi partie de ce regard que les villes portent sur les Alpes, notamment au cours de la première moitié du 20e siècle. Tel est le cas des objets de la vie quotidienne réunis par Hippolyte Müller, fondateur du Musée Dauphinois, et par les plus de 8000 collectés par Georges Amoudruz, qui ont été acquis par le Musée d’Ethnographie de Genève. Ce n’est que plus récemment que les Alpes sont devenues un objet d’étude pour les géographes (Raoul Blanchard fonde en 1913 la Revue de géographie alpine) : les problématiques sociales, territoriales et environnementales des espaces montagnards sont au centre de ces recherches. Enfin, les anthropologues s’y sont intéressés aussi en privilégiant une approche qui combine l’étique et l’émique (voir Monde alpin). Terres de contrastes, les Alpes échappent à toute catégorisation trop stricte, tantôt appréhendées comme une unité qui efface les spécificités, tantôt comme un ensemble problématique : « un vaste territoire dont l'unité se décompose en un grand nombre de variétés régionales » que le géographe étudie en portant à la lumière « de multiples problèmes relatifs à de multiples pays » (Arbos 1922). Bätzing (2003, 2007) propose un essai de définition des Alpes en montrant la difficulté de la tâche à cause de l’absence de frontières claires, que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan humain. Il désigne cette variabilité géographique comme l’origine du problème pour l’éclosion d’une politique alpine. Par exemple, la définition classique des Alpes en tant que massif au-delà de la frontière où poussent les arbres (1900-2200 mètres) est aujourd’hui contestée après la mise en évidence de l’existence de montagnes hautes, très arides et sans glaciers, qui ne rentrent pas dans cette définition. Quant à Fernand Braudel (1966) et Germaine Veyret-Verner (1949), qui introduisent la dimension sociale à travers les études démographiques, définissent les Alpes comme un espace isolé, à l’écart des bouleversements de l’histoire. Ces théories ont été depuis sérieusement remises en question, les archéologues ayant amplement démontré que déjà pendant la préhistoire les Alpes étaient le théâtre de passages et d’échanges. Une deuxième définition, qui est à la base de la loi anthropogéographique des Alpes théorisée par Philippe Arbos (1922), l’un des pères fondateurs de la géographie alpine, et de l’alpwirtschaft de John Frödin (1940), est centrée sur les notions de pente et de verticalité, impliquant une organisation humaine et une modalité d’exploitation de la montagne par étagements successifs où tout est lié dans un système d’interdépendance et de complémentarité. Cette définition est aussi partiellement dépassée : le système traditionnel s’est transformé (sédentarisation des populations, abandon de la montagne, nouvelles installations à cause du tourisme). D’ailleurs, le tourisme, qui semble une constante de l’espace alpin contemporain, n’est pourtant pas présent partout : le tourisme touche moins de 40 % des communes des Alpes (Bätzing 2007). D’autres façons de délimiter les Alpes font référence aux unités géographiques formées par les vallées (ayant chacune son histoire, son évolution et son organisation pour l’exploitation des ressources locales) ou par les groupements de massifs et de sommets (qui revêtent un intérêt notamment pour les alpinistes) : dans le premier cas les frontières passent par les cours d’eau, dans le deuxième par les sommets. Enfin, la division politico-administrative est une autre tentative de définition : les Alpes sont partagées et loties sur la base de subdivisions territoriales qui en ont fait « un facteur de séparation plus ou moins déterminant » (Fourny 2006), à la base de conflits, notamment lorsque les aires culturelles ne recoupent pas les délimitations politiques, ce qui est assez fréquent, étant donné que les unités de peuplement, de langue, de religion, se différencient dans les plaines et les vallées et non sur les lignes de crête. Le signe le plus manifeste en est la langue. En effet, les Alpes sont une vraie mosaïque de groupes linguistiques, ethniques et religieux : des populations de langue provençale du secteur sud-occidental aux populations slaves de l’extrémité orientale. Parfois la variation existe à l’intérieur de la même vallée et remonte au Moyen Âge, par exemple dans les vallées occitanes et francoprovençales du secteur occidental, versant italien. Dans certains cas, elle est la conséquence de mouvements migratoires, tels que l’expansion colonisatrice des Walser, qui en partant de l’Oberland bernois entre le 13e et le 15e siècle se sont implantés dans plus de cent localités alpines sur une région très large qui va de la Savoie au Vorarlberg (Weiss 1959, Zinsli 1976), ou les déplacements des paysans carintiens et bavarois qui occupèrent la partie supérieure de nombreuses vallées des Alpes orientales, italiennes et slovènes. Les situations de contact linguistique dans les Alpes orientales italiennes et slovènes ont fait l’objet d’études anthropologiques de la part de Denison (1968) et de Brudner (1972). Le problème des relations entre milieu physique et organisation sociale est au cœur des études sur les Alpes. Les études de Philippe Arbos (1922) sont une réaction au déterminisme largement partagé jusqu’ici par les différents auteurs et se focalisent sur la capacité humaine d’influencer et de transformer le milieu. Dans ce filon possibiliste s’inscrit aussi Charles Parain (1979). Germaine Veyret-Verner (1949, 1959) introduit la notion d’optimum, à savoir l’équilibre démographique résultant de la régulation numérique de la population et de l’exploitation des ressources locales. Bernard Janin (1968) tente de cerner le processus de transformation économique et démographique dans le Val d’Aoste de l’après-guerre jusqu’aux années 1960, dans un moment perçu comme crucial. D’autres études se sont concentrées sur l’habitat humain, notamment sur l’opposition entre habitats dispersés, typiques des Alpes autrichiennes, bavaroises et suisses (et plus marginalement des Alpes slovènes : Thomas et Vojvoda, 1973) et habitats centralisés, typiques des Alpes françaises et italiennes (Weiss 1959 : 274-296 ; Cole et Wolf 1974). Au lieu de focaliser sur la variabilité interne des phénomènes alpins et sur leurs spécificités culturelles, quelques chercheurs sous la direction de Paul Guichonnet (1980) tentent une approche globale des Alpes, en tant qu’entité unitaire en relation avec d’autres espaces physiques et humains. Cette approche se développe parallèlement à la transition qui s’opère au niveau institutionnel où les Alpes deviennent un objet politique et ne sont plus un assemblage de régions : en effet, avec la Convention alpine (1991), les Alpes acquièrent une centralité en Europe. Plutôt que les confins d’un territoire national, elles sont perçues comme des lieux d’articulation politique, une région de frontières. Dans cette optique, les Alpes sont étudiées sous l’angle des forces extérieures qui les menacent (transport, tourisme, urbanisation, pollution) et qui en font un espace complémentaire de l’urbain et nécessaire à la civilisation des loisirs (Bergier 1996). C’est ainsi que « le territoire montagnard tire sa spécificité non pas d’un “lieu” mais de la complexité de la gestion de ce lieu. » (Gerbaux 1989 : 307) Attentifs au nouvel intérêt que la société porte sur les Alpes, après l’orientation vers les problèmes urbains, les anthropologues étudient la mutation rapide que connaît cet espace. Gérald Berthoud et Mondher Kilani (1984) entreprennent des recherches sur les transformations des Alpes en démontrant comment l’axe tradition-modernité demeure central dans les représentations des Alpes, toutes d’origine urbaine, qui se succèdent au fil des siècles, à tel point que les phénomènes contemporains y sont toujours interprétés en fonction du passé. Kilani (1984) décrit les Alpes comme un puissant lieu d’identification et analyse les effets de la manipulation de cette image figée sur les communautés alpines, que ce soient les images négatives renvoyant à la montagne marginale et arriérée ou les images utopiques de la nature vierge et du berceau de la tradition. La question de l’aménagement des Alpes étant devenue cruciale, en vue de la promotion touristique et de la préservation des milieux naturels, Bernard Crettaz met l’accent sur cette nouvelle représentation des Alpes qui régit l’aménagement contemporain et introduit la notion de disneylandisation (Crettaz 1994). Parallèlement, la floraison de musées du territoire semble être un signal parmi d’autres de cette volonté des populations locales de se libérer des représentations urbaines, qui en ont longtemps affecté le développement en imposant un sens univoque dans la diffusion de la pensée, et de raconter à leur tour les Alpes. Enfin, une réflexion sur l’avenir et le devenir des Alpes s’amorce (Debarbieux 2006), sur la déprise humaine entraînant un ensauvagement généralisé et la reforestation massive, qui est en train de progresser vers le haut, au-delà des limites écologiques, à cause du réchauffement climatique. À cette déprise, s’oppose la densification de l’impact humain le long des grands axes de communication (Debarbieux 2006 : 458), une constante de l’histoire alpine à l’échelle des millénaires, ayant comme conséquence un contraste croissant dans l’accessibilité entre les différentes localités, les villes situées le long des couloirs de circulation devenant toujours plus proches les unes des autres (Tschofen 1999 ; Borsdorf & Paal 2000). Marginalisation progressive ou reconquête de l’espace et de l’héritage?
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Bodart, Vincent, Laurence Jacquet, and Bruno Van der Linden. "Numéro 6 - novembre 2002." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.16233.

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Abstract:
Les négociations salariales dans le cadre de l’accord interprofessionnel 2003-2004 vont prochainement débuter. Ce numéro de Regards Economiques se penche sur les enjeux, les raisons et les modalités de la modération salariale en Belgique. 1. Les enjeux Face à l’arbitrage entre salaire et emploi étayé ci-dessous, notre point de vue est qu’il faut davantage mettre l’accent sur le développement de l’emploi que sur la croissance des salaires. Cette priorité à l’emploi s’explique par le rôle de celui-ci dans l’insertion sociale et par le souci de sauvegarder une sécurité sociale efficace face au choc du vieillissement de la population et en présence de notre fort endettement public. Nous sommes bien conscients que l’emploi doit vérifier certaines caractéristiques pour être un vecteur d’insertion sociale. Même si nous n’abordons pas ces aspects ici, la négociation collective et la législation relatives aux conditions de travail sont donc essentielles elles aussi. 2. Les raisons L’analyse d’un éventail de données statistiques livrent plusieurs enseignements. Primo, ils rappellent que le niveau du coût salarial en Belgique est parmi les plus élevés en Europe. Secundo, il semble bien que la croissance du coût salarial en Belgique ait pu effectivement être maîtrisée depuis l’entrée en vigueur de la loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité. Les coûts salariaux unitaires ont cependant progressé plus rapidement que dans les pays voisins, provoquant ainsi une détérioration de la compétitivité de l’économie belge. Tertio, les performances d’emploi de la Belgique s’améliorent mais demeurent extrêmement préoccupantes pour une série de groupes de la population (travailleurs moins qualifiés, travailleurs de nationalité non européenne, travailleurs âgés). Toutes les études disponibles pour la Belgique aboutissent à la même conclusion : le niveau macroéconomique de l’emploi varie négativement avec celui des coûts salariaux. Cette relation est la résultante d’effets tantôt positifs, tantôt négatifs. Cette conclusion pourrait donc s’inverser si les coûts salariaux baissaient fortement. On n’en est cependant pas là. La modération du coût salarial n’est certainement pas la panacée pour répondre à la situation préoccupante des groupes de population mentionnés à l’instant. La stimulation de l’offre d’emploi que cette modération favorise est cependant un complément indispensable à un ensemble de mesures structurelles bien coordonnées (relèvement des qualifications les plus basses, poursuite des actions ciblées sur des sous-régions particulièrement meurtries, abandon des freins à la mobilité des travailleurs, révision du profil salarial en fonction de l’âge ou de l’ancienneté, accroissement de l’écart entre revenu en emploi et revenu d’allocation en jouant sur la (para-)fiscalité, etc.). Les perspectives conjoncturelles peu brillantes pour le futur immédiat renforcent la nécessité d’une modération salariale. On sait en effet qu’en ces périodes assez déprimées sur le plan de l’embauche, les plus qualifiés vont davantage prospecter les marchés du travail où ils sont en quelque sorte "sur-qualifiés". Promouvoir une offre d’emplois dynamique dans tout l’éventail des qualifications est alors une manière de limiter ce phénomène dont seuls les plus qualifiés tirent un parti clair. 3. Les modalités Depuis l’accord interprofessionnel de 1999-2000, la norme salariale est avant tout devenue "indicative". Elle est une recommandation des partenaires sociaux réunis au niveau national à l’égard des partenaires des négociations sectorielles et d’entreprise. Compte tenu des faits observés en Belgique depuis le premier choc pétrolier et des analyses réalisées depuis, il est fort plausible que se coordonner sur une norme, même fruste, est préférable à une absence de coordination. Pour que la modération salariale contribue le plus largement possible au développement de l’emploi, des aménagements complémentaires au système actuel nous semblent nécessaires. Ceux-ci se situent à trois niveaux. Pour favoriser la création d’emploi, il est primordial que les importants allégements structurels de cotisations sociales contribuent pleinement à la réduction du coût du travail. On recommande donc de maîtriser la croissance des salaires bruts afin que les baisses de cotisation structurelles allègent le coût salarial et stimule l’emploi. Cette maîtrise aurait une réciproque en ce sens que la réforme fiscale et les allégements de cotisations personnelles au bas de l’échelle salariale ne devraient pas être récupérées par les employeurs lors de la négociation du niveau des salaires bruts. Ces réformes pourraient alors pleinement jouer leurs rôles de soutien aux bas revenus et d’incitation à la recherche d’emploi et à la participation au marché du travail. L’indexation automatique assure tous les salariés contre le risque généré par des mouvements de prix et constitue à ce titre un mécanisme à préserver. Il faut toutefois souligner qu’en cas de hausse de prix des produits importés, l’appauvrissement collectif qui en résulte risque d’être aggravé par l’indexation automatique. Lorsque des biens importés qui ont un poids significatif dans l’"indice-santé" connaissent des hausses substantielles et durables de prix, il faudrait veiller à la suspension de l’indexation automatique des salaires sur ces prix et trouver d’autres modalités pour répondre à la dégradation de la situation socio-économique de certains groupes en présence de tels chocs. Tant la modération salariale que les allègements de la parafiscalité doivent faire l’objet d’une coordination au niveau européen. Sans une coordination forte au sein de l’UE, les dispositions prises au niveau de chaque Etat seront sous-optimales.
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Bodart, Vincent, Laurence Jacquet, and Bruno Van der Linden. "Numéro 6 - novembre 2002." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2002.11.01.

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Abstract:
Les négociations salariales dans le cadre de l’accord interprofessionnel 2003-2004 vont prochainement débuter. Ce numéro de Regards Economiques se penche sur les enjeux, les raisons et les modalités de la modération salariale en Belgique. 1. Les enjeux Face à l’arbitrage entre salaire et emploi étayé ci-dessous, notre point de vue est qu’il faut davantage mettre l’accent sur le développement de l’emploi que sur la croissance des salaires. Cette priorité à l’emploi s’explique par le rôle de celui-ci dans l’insertion sociale et par le souci de sauvegarder une sécurité sociale efficace face au choc du vieillissement de la population et en présence de notre fort endettement public. Nous sommes bien conscients que l’emploi doit vérifier certaines caractéristiques pour être un vecteur d’insertion sociale. Même si nous n’abordons pas ces aspects ici, la négociation collective et la législation relatives aux conditions de travail sont donc essentielles elles aussi. 2. Les raisons L’analyse d’un éventail de données statistiques livrent plusieurs enseignements. Primo, ils rappellent que le niveau du coût salarial en Belgique est parmi les plus élevés en Europe. Secundo, il semble bien que la croissance du coût salarial en Belgique ait pu effectivement être maîtrisée depuis l’entrée en vigueur de la loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité. Les coûts salariaux unitaires ont cependant progressé plus rapidement que dans les pays voisins, provoquant ainsi une détérioration de la compétitivité de l’économie belge. Tertio, les performances d’emploi de la Belgique s’améliorent mais demeurent extrêmement préoccupantes pour une série de groupes de la population (travailleurs moins qualifiés, travailleurs de nationalité non européenne, travailleurs âgés). Toutes les études disponibles pour la Belgique aboutissent à la même conclusion : le niveau macroéconomique de l’emploi varie négativement avec celui des coûts salariaux. Cette relation est la résultante d’effets tantôt positifs, tantôt négatifs. Cette conclusion pourrait donc s’inverser si les coûts salariaux baissaient fortement. On n’en est cependant pas là. La modération du coût salarial n’est certainement pas la panacée pour répondre à la situation préoccupante des groupes de population mentionnés à l’instant. La stimulation de l’offre d’emploi que cette modération favorise est cependant un complément indispensable à un ensemble de mesures structurelles bien coordonnées (relèvement des qualifications les plus basses, poursuite des actions ciblées sur des sous-régions particulièrement meurtries, abandon des freins à la mobilité des travailleurs, révision du profil salarial en fonction de l’âge ou de l’ancienneté, accroissement de l’écart entre revenu en emploi et revenu d’allocation en jouant sur la (para-)fiscalité, etc.). Les perspectives conjoncturelles peu brillantes pour le futur immédiat renforcent la nécessité d’une modération salariale. On sait en effet qu’en ces périodes assez déprimées sur le plan de l’embauche, les plus qualifiés vont davantage prospecter les marchés du travail où ils sont en quelque sorte "sur-qualifiés". Promouvoir une offre d’emplois dynamique dans tout l’éventail des qualifications est alors une manière de limiter ce phénomène dont seuls les plus qualifiés tirent un parti clair. 3. Les modalités Depuis l’accord interprofessionnel de 1999-2000, la norme salariale est avant tout devenue "indicative". Elle est une recommandation des partenaires sociaux réunis au niveau national à l’égard des partenaires des négociations sectorielles et d’entreprise. Compte tenu des faits observés en Belgique depuis le premier choc pétrolier et des analyses réalisées depuis, il est fort plausible que se coordonner sur une norme, même fruste, est préférable à une absence de coordination. Pour que la modération salariale contribue le plus largement possible au développement de l’emploi, des aménagements complémentaires au système actuel nous semblent nécessaires. Ceux-ci se situent à trois niveaux. Pour favoriser la création d’emploi, il est primordial que les importants allégements structurels de cotisations sociales contribuent pleinement à la réduction du coût du travail. On recommande donc de maîtriser la croissance des salaires bruts afin que les baisses de cotisation structurelles allègent le coût salarial et stimule l’emploi. Cette maîtrise aurait une réciproque en ce sens que la réforme fiscale et les allégements de cotisations personnelles au bas de l’échelle salariale ne devraient pas être récupérées par les employeurs lors de la négociation du niveau des salaires bruts. Ces réformes pourraient alors pleinement jouer leurs rôles de soutien aux bas revenus et d’incitation à la recherche d’emploi et à la participation au marché du travail. L’indexation automatique assure tous les salariés contre le risque généré par des mouvements de prix et constitue à ce titre un mécanisme à préserver. Il faut toutefois souligner qu’en cas de hausse de prix des produits importés, l’appauvrissement collectif qui en résulte risque d’être aggravé par l’indexation automatique. Lorsque des biens importés qui ont un poids significatif dans l’"indice-santé" connaissent des hausses substantielles et durables de prix, il faudrait veiller à la suspension de l’indexation automatique des salaires sur ces prix et trouver d’autres modalités pour répondre à la dégradation de la situation socio-économique de certains groupes en présence de tels chocs. Tant la modération salariale que les allègements de la parafiscalité doivent faire l’objet d’une coordination au niveau européen. Sans une coordination forte au sein de l’UE, les dispositions prises au niveau de chaque Etat seront sous-optimales.
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