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Hamelin, Louis-Edmond. "Développement nordique et harmonie." Cahiers de géographie du Québec 18, no. 44 (2005): 337–46. http://dx.doi.org/10.7202/021198ar.

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Abstract:
Le Nord canadien comprend deux territoires, la partie septentrionale de sept provinces et des eaux marines « intérieures », donc plusieurs entités politiques. Une super agence de liaisons devrait être établie entre les dix gouvernements canadiens qui « font du Nord ». Dans l'esprit d'une géographie politique appliquée, voici des réflexions se rapportant au développement de cet immense espace. Jusqu'à maintenant, les activités économiques ont été plus sectorielles que globales ; l'on se préoccupait peu des Indigènes, des intérêts régionaux ou de la promotion des structures politiques. En outre, l'administration du Nord est caractérisée par une profusion d'organismes fédéraux (61) pouvant être chevauchants et même en conflit. Les Provinces n'ont pas de gouvernement nordique résidant et auquel participeraient les Indigènes. Les gouvernements territoriaux n'entretiennent que peu de contacts avec les « grandes affaires ». L'ensemencement d'une notion non indigène de gouvernement a été faite par en haut et sans grande participation des Nordistes. Il y a double risque que les structures descendues du sommet ne rejoignent pas les intérêts d'en bas et que l'énergie politique latente du peuple, développée par l'éducation et par l'entraînement, devienne une énergie libérée donnant dans des oeuvres de contestation. Un test perceptif est venu confirmer que les grands projets de développement ne respectent pas suffisamment le Nord. Il n'y aura pas de développement harmonieux sans au moins une plus grande nordicité mentale chez les promoteurs.
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Cheriguen, Foudil. "Barbaros ou Amazigh. Ethnonymes et histoire politique en Afrique du Nord." Mots 15, no. 1 (1987): 7–22. http://dx.doi.org/10.3406/mots.1987.1349.

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3

Simard, Jean-Jacques. "Développement et gouvernement autochtones : l’expérience de la Baie James et du Nord québécois." Articles, no. 28 (November 19, 2008): 71–85. http://dx.doi.org/10.7202/040005ar.

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Abstract:
Résumé L’expérience des Cris et des Inuit, régis depuis 1975 par la Convention de la Baie James et du Nord québécois sert à explorer les paramètres empiriques de l’autonomie gouvernementale autochtone. Un bilan succinct de vingt années de changements sociaux (infrastructures, revenus familiaux, gestion bureaucratique et malaises psychosociaux) conclut que le régime de la Convention a confirmé les tendances déjà établies, y compris celles qu’il voulait corriger, et que maints programmes ont eu des effets pervers inattendus. D’après l’auteur, les choix entre valeurs contradictoires ont été éludés à l’origine, et on a négligé les fondements constitutifs de l’autonomie politique : le partage des pouvoirs, la citoyenneté et la représentation parlementaire, la responsabilité fiscale.
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Vincent, Sylvie. "Le « Plan Nord » pour les Premières Nations et les Inuits." Recherches amérindiennes au Québec 41, no. 1 (2012): 47–63. http://dx.doi.org/10.7202/1012703ar.

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Abstract:
Cet article examine la façon dont les médias écrits ont rapporté les réactions des Premières Nations et des Inuits depuis l’annonce du Plan Nord (28 septembre 2008) jusqu’en décembre 2011. Après une première section portant sur les commentaires de Ghislain Picard, porte-parole de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, les informations sont regroupées par nation. On verra que, tout en présentant des points communs, les diverses réactions sont influencées par la situation politique des nations concernées et particulièrement par le fait qu’elles ont, ou non, signé des ententes territoriales avec le gouvernement du Québec. Cependant, il faut se méfier de certains biais de la presse écrite : influencés par la définition que donne le gouvernement du Québec de ses relations avec les Premières Nations et les Inuits, beaucoup de journalistes ne se rendent que très rarement dans les communautés et attendent que les leaders autochtones se mettent en scène eux-mêmes avant de s’intéresser à leurs espoirs et à leurs inquiétudes.
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Watson, Mark K., and Maryse Froment-Lebeau. "Aïnous de Tokyo : une nouvelle géographie politique autochtone au Japon ?" Diversité urbaine 13, no. 1 (2014): 45–64. http://dx.doi.org/10.7202/1024710ar.

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Abstract:
Historiquement, au Japon, les mesures politiques concernant les Aïnous ont toujours été restreintes au territoire d’Hokkaidō. Toutefois, en reconnaissant officiellement les Aïnous en tant que peuple autochtone du nord du Japon et de ses environs en 2008, le gouvernement a pris la décision sans précédent – et pourtant souvent négligée – d’inclure les Aïnous résidant hors du territoire d’Hokkaidō dans l’élaboration d’une politique nationale aïnoue. Cet article expose le rôle qu’a joué le mouvement politique aïnou à Tokyo au cours des quatre dernières décennies, dans une campagne visant l’égalité des droits des Aïnous indépendamment de leur lieu de résidence. Il aborde également les politiques trop bien connues qui sous-tendent la reconnaissance du peuple aïnou ; reconnaissance qui promettait beaucoup plus que ce que le gouvernement n’avait l’intention d’accomplir.
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6

Lévesque, Francis, Mylène Jubinville, and Thierry Rodon. "En compétition pour construire des écoles." Recherches amérindiennes au Québec 46, no. 2-3 (2017): 145–54. http://dx.doi.org/10.7202/1040442ar.

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Abstract:
Les Inuits du Nunavik durent attendre le milieu duxxesiècle avant de vivre leurs premières expériences scolaires dans les écoles de jour construites à leur intention par le gouvernement fédéral puis, à partir de 1963, par le gouvernement québécois. Ce texte trace l’histoire de l’établissement des écoles au Nunavik afin de mettre en lumière le changement de paradigme de politique publique à l’égard des Inuits du Nunavik entre l’arrêtRe Eskimoen 1939 et la signature de la Convention de la Baie James et du Nord québécois en 1976. Il permet aussi d’illustrer comment les modèles éducatifs imposés par Ottawa et Québec diffèrent. Les auteurs présentent d’abord le contexte politique dans lequel s’articule l’implantation de l’éducation au Nunavik, puis l’historique de l’établissement des modèles éducatifs imposés au Nunavik entre 1939 et 1976. Une brève discussion sur les différences entre le modèle éducatif fédéral et le modèle éducatif provincial vient conclure cette étude.
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Tremblay, Manon. "Mouvements sociaux et opportunités politiques : les lesbiennes et les gais et l'ajout de l'orientation sexuelle à la Charte québécoise des droits et libertés." Canadian Journal of Political Science 46, no. 2 (2013): 295–322. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423913000656.

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Abstract:
Résumé.En décembre 1977, le gouvernement du Québec, formé par le parti québécois (PQ), modifiait la Charte des droits et libertés de la personne pour y ajouter l'orientation sexuelle comme motif illicite de discrimination, devenant ainsi le premièr gouvernement en Amérique du Nord à interdire la discrimination pour cause d'orientation sexuelle. Le présent texte analyse les raisons pour lesquelles le gouvernement du PQ a agi avec autant d'avant-gardisme en cette matière. Il repose sur l'argument suivant lequel le mouvement des lesbiennes et des gais au Québec a bénéficié d'une conjoncture favorable, tissée d'opportunités de nature politique et culturelle, afin de décrocher une protection de l'État contre la discrimination.Abstract.In December 1977, the Quebec government, formed by the Parti Québécois (PQ), amended the Quebec Charter of Human Rights and Freedoms to include sexual orientation as a prohibited ground for discrimination. Quebec thus became the first jurisdiction in North America to prohibit discrimination on the basis of one's sexual orientation. This paper examines the reasons why the PQ government was ahead of everybody else in this matter. It argues that the Quebec lesbian and gay movement benefited from a coincidence of political and cultural opportunities that played in its favor in order to secure legal protection against discrimination.
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8

Lawson, H. N’Sinto A. T. "La morale dans l’office du juge constitutionnel en Afrique francophone." Recht in Afrika 22, no. 1 (2019): 43–76. http://dx.doi.org/10.5771/2363-6270-2019-1-43.

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Abstract:
Le rôle de pacification du débat politique que devrait jouer le juge constitutionnel en Afrique francophone est encore incertain. Critiqué pour sa prétendue proximité du pouvoir politique, le juge constitutionnel africain dans son office est parfois contraint de recourir à la règle morale. Cette contribution transcende le débat sur le pouvoir normatif du juge pour évaluer la portée de la règle morale sur les décisions de justice constitutionnelle. D’une part, il s’agit d’analyser la fabrique des décisions de justice à l'aune de la morale. Cette analyse porte respectivement sur les occurrences de la morale dans la décision du juge constitutionnel et les circonstances du recours à la morale dans les jurisprudences ordinaires. Elle révèle la prudence avec laquelle le juge, constitutionnel ou ordinaire, convoque la morale dans son office. D’autre part, il est constaté dans la convocation de la morale dans l’office du juge, une transformation de la fonction prétorienne. Le juge constitutionnel africain se mue en un pouvoir législatif concurrent entraînant parfois une insécurité juridique. Enfin, cette réflexion s’ouvre sur la question de la moralisation de la vie politique en Afrique et relève que l’office du juge est confronté au mythe du gouvernement des juges.
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Cermakian, Jean. "Les transports au Québec et l’évolution des relations politiques Québec/Canada : perspectives géographiques." Cahiers de géographie du Québec 24, no. 61 (2005): 167–74. http://dx.doi.org/10.7202/021467ar.

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Abstract:
Les transports interprovinciaux au Canada sont sous la juridiction du gouvernement fédéral, en vertu des différents articles de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique (1867). C'est seulement dans le domaine du transport routier que les gouvernements provinciaux ont la possibilité de participer à la réglementation interprovinciale en matière de transports. Il est peu probable que les propositions du gouvernement fédéral en matière de réforme constitutionnelle changent grand'chose à la structure actuelle des transports interprovinciaux. D'autre part, dans l'éventualité où les électeurs québécois appuient, par voie de référendum, la proposition du gouvernement du Québec de négocier la souveraineté politique en même temps qu'une association économique avec le Canada anglophone, il pourrait y avoir des modifications considérables dans le système de transports entre le Québec et le reste du Canada. À la lumière du rôle actuel des transports dans les liaisons transfrontalières du Québec, cet article a pour but d'examiner la possibilité de telles modifications.
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Gallichan, Gilles. "Les bibliothèques publiques au temps d’Honoré Mercier." Documentation et bibliothèques 38, no. 4 (2015): 181–86. http://dx.doi.org/10.7202/1028765ar.

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Abstract:
Cet article fait le bilan de la question des bibliothèques publiques au Québec à la fin du XIXe siècle. On y découvre qu’une élite politique libérale du Québec aurait souhaité le progrès de ces bibliothèques qui se développaient partout en Amérique du Nord. Les hommes politiques avançaient lentement dans ce dossier parce qu’il inquiétait fort les autorités religieuses. Après la chute du gouvernement Mercier en 1891, une réaction conservatrice et ultramontaine balaie rapidement les initiatives libérales en matière de bibliothèques publiques.
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Fassin*, Didier. "La biopolitique n’est pas une politique de la vie." Sociologie et sociétés 38, no. 2 (2007): 35–48. http://dx.doi.org/10.7202/016371ar.

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Abstract:
RésuméAutour de son cours au Collège de France de 1975-1976 et du premier volume de sonHistoire de la sexualité, Michel Foucault avança, de manière fugace, mais décisive, une théorie du biopouvoir dont la composante la plus remarquable était la biopolitique. Ce concept, qu’il délaissa lui-même au profit d’autres pistes de recherche, connut néanmoins une fortune considérable dans les sciences sociales. Bien plus pourtant qu’une véritable politique de la vie, que l’étymologie du mot paraissait annoncer, la biopolitique s’est révélée être un gouvernement des populations, des conduites et des pratiques, laissant échapper ce qu’on peut appeler la vie elle-même. Reprenant une double ligne de réflexion à partir de Georges Canguilhem, dont il fut l’élève, et d’Hannah Arendt, dont il ignora l’oeuvre, on se propose dans ce texte de retourner à la substance des politiques de la vie, entre vivant et vécu, entrezoéetbios, et, à partir de travaux empiriques conduits sur les réfugiés en France et sur le sida en Afrique du Sud, d’appréhender certains des enjeux de ces politiques. Il s’agit en particulier de penser la vie du point de vue à la fois des inégalités et des légitimités.
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Mercier, Guy, and Gilles Ritchot. "La Baie James. Les dessous d’une rencontre que la bureaucratie n’avait pas prévue." Cahiers de géographie du Québec 41, no. 113 (2005): 137–69. http://dx.doi.org/10.7202/022639ar.

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Abstract:
En 1994, le gouvernement québécois annonça l'abandon du mégaprojet hydroélectrique Grande Baleine. Plusieurs raisons furent invoquées: resserrement de la demande, recul du marché extérieur, pression de lobbies écologistes et autochtones. Pour interpréter le phénomène, cet article examine le jugement Malouf (1973), renversé en Cour d'appel et suivi, en 1975, de la Convention de la Baie James et du Nord québécois. Toujours en vigueur, ce traité suscite aujourd'hui la controverse. Pour en saisir la pleine signification cependant, il convient de s'en tenir à sa lettre et à son esprit plutôt qu'aux attaques dirigées contre lui. Nous pouvons alors déceler les prémisses d'une rencontre politique entre Autochtones et Québécois.
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Labrousse, Agnès. "Poor Numbers: Chaînes statistiques et économie politique du chiffre." Annales. Histoire, Sciences Sociales 71, no. 04 (2016): 845–78. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900049039.

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Abstract:
RésuméPoor Numbersde Morten Jerven met en lumière l’extrême fragilité des statistiques africaines, elle-même liée à la précarité des conditions de production des agrégats. Lacunaire et problématique, le chiffre est pourtant omniprésent comme outil de preuve et de gouvernement. Des fictions quantifiées prennent alors forme au sein d’une chaîne statistique complexe allant des producteurs aux économistes usagers du chiffre, et médiée par des organisations internationales. Focalisé sur le critère de l’exactitude des statistiques,Poor Numbersporte haut et fort le message du« garbage in, garbage out »mais laisse en suspens d’importantes questions liées à la pertinence des statistiques. L’histoire, la sociologie et l’économie politique du chiffre que M. Jerven esquisse mériteraient d’être approfondies : il s’agirait de préciser le lien entre l’évolution des formes de l’État et de la statistique, de déployer une ethnographie historique des organisations productrices et usagères du chiffre, d’appréhender le rôle grandissant des firmes multinationales dans l’économie politique des statistiques, d’exercer un regard moins irénique sur l’action des organisations internationales et, enfin, de dénaturaliser les catégories économiques dominantes en intégrant la pluralité des approches économiques des statistiques. Cet essai critique se conclut par un appel à une économie politique comparative du chiffre pour décloisonner le cas africain et éviter que s’installe l’idée d’une Afrique qui ne serait pas entrée, ou serait entrée « par erreur », dans l’histoire statistique.
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Seizelet, Éric. "Processus, organisation et fonctionnement des relations nippo-nord-coréennes. Essai d'interprétation." Études internationales 30, no. 1 (2005): 67–83. http://dx.doi.org/10.7202/703993ar.

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Abstract:
La normalisation des relations entre le Japon et la Corée du Nord, en dépit des efforts déployés depuis le début des années 1990, demeure un objectif lointain et incertain. En plus des contentieux bilatéraux, la marge de manoeuvre du gouvernement nippon est bridée à la fois par des considérations extérieures liées au rapport de force à l'intérieur de la péninsule, sur lesquels il n'a guère de prise et l'impact limité des réseaux d'une diplomatie officieuse susceptible de faire progresser des dossiers ponctuels, mais incapable de peser durablement sur le processus de décision. La politique nord-coréenne du Japon, longtemps tributaire des contacts privilégiés entretenus par le parti socialiste japonais avec Pyongyang, a également souffert des querelles de préséance entre les politiques et le ministère des Affaires étrangères concernant le pilotage du dossier de la normalisation. La participation d'un parti socialiste affaibli à des majorités composites entre 1993 et 1997 n'a pas été marquée par de réels progrès sur la question nord-coréenne, en raison des divisions persistantes au sein des coalitions successives, à la faveur desquelles les libéraux-démocrates et le Gaimushô sont parvenus à faire prévaloir une ligne dure, en liaison étroite avec Séoul et Washington.
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Nabli, Mustapha K., Carlos Silva-Jáuregui, and Ahmet Faruk Aysan. "Autoritarisme politique, crédibilité des réformes et développement du secteur privé au Moyen-Orient et en Afrique du Nord." Revue d'économie du développement 16, no. 3 (2008): 49. http://dx.doi.org/10.3917/edd.223.0049.

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Valensi, Lucette. "La Tour de Babel : Groupes et Relations Ethniques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord." Annales. Histoire, Sciences Sociales 41, no. 4 (1986): 817–38. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1986.283314.

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Abstract:
L'Éternel descendit pour voir la ville et la tourqu'avaient bâties les fils des hommes. Puisl'Éternel dit : « […] Allons, descendons, mettonsla confusion dans leur langage, afin qu'ilsne comprennent plus la langue les uns desautres. » Ainsi l'Éternel les dispersa de là surtoute la terre et ils cessèrent de bâtir la ville.C'est pourquoi on lui donna le nom de Babel.Le pluralisme ethnique, linguistique et religieux a surgi comme un phénomène social et politique auquel les sociétés contemporaines n'étaient généralement pas préparées. Loin de disparaître par un processus d'intégration et d'assimilation, les particularismes résistent et refleurissent. Ils font même leur apparition dans des pays qui, ayant édifié leur unité nationale depuis longtemps, avaient pu recevoir des travailleurs et des réfugiés comme immigrants temporaires mais non pas concevoir leur installation permanente.Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord ont du pluralisme une expérience millénaire. Périodiquement, des tableaux et inventaires nomment, situent, dénombrent des groupes minoritaires définis principalement par leur religion, leur langue ou leur origine géographique. Exercice vertigineux, qui évoque ce personnage d'Italo Calvino, monsieur Palomar, donc l'activité principale était de « regarder les choses du dehors », et qui s'employait à cerner les contours d'une vague, « une seule, en la distinguant bien de toutes les autres ».
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Tremblay, Hugo. "Le rendement énergétique net : principe cardinal d’une politique québécoise à l’égard des hydrocarbures1." Globe 16, no. 2 (2014): 143–60. http://dx.doi.org/10.7202/1025217ar.

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Abstract:
Le Québec se situe à une croisée des chemins en matière de politique énergétique. De nombreux débats et réflexions sociales ont eu lieu et se poursuivent à propos des gaz de schiste, de la relance des grands projets de barrage dans le Nord, des minicentrales hydroélectriques, de l’abandon du nucléaire et de la filière éolienne. Le gouvernement affiche la ferme intention de favoriser le développement du pétrole non conventionnel, tandis que plusieurs projets de pipeline visent le territoire provincial afin d’ouvrir les marchés de l’est du continent nord-américain aux hydrocarbures des Prairies. À certains égards, la stratégie énergétique québécoise de 2006 semble dépassée. De ce portrait général se dégage l’impression d’un secteur énergétique en effervescence auquel manque une vision d’ensemble capable de structurer des initiatives parcellaires et désordonnées. Cet article présente le concept de rendement énergétique net et en étudie les ramifications afin de proposer une piste de réflexion capable d’intégrer les politiques énergétiques provinciales en un ensemble cohérent. Ce concept reste largement ignoré au Québec malgré son utilité indiscutable. Le rendement énergétique net permet en effet d’écarter les filières les moins prometteuses et de sélectionner les secteurs de production énergétique qui doivent être privilégiés à long terme afin de favoriser le développement durable. Il fournirait une perspective essentielle alors que les processus d’étude d’impacts et d’évaluation en matière énergétique se multiplient.
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Moghadam, Valentine M. "Féminisme, réforme législative et autonomisation des femmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord : l'articulation entre recherche, militantisme et politique." Revue internationale des sciences sociales 191, no. 1 (2007): 13. http://dx.doi.org/10.3917/riss.191.0013.

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Principaud, Jean-Philippe. "De la difficulté de développer le tourisme solidaire en Afrique subsaharienne." Téoros 29, no. 1 (2014): 90–99. http://dx.doi.org/10.7202/1024759ar.

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Abstract:
Comme dans beaucoup de pays du sud, des formes de tourismes dits alternatifs se mettent en place où la « rencontre » avec les autochtones a plus ou moins lieu, mais où la lutte contre la pauvreté est une réelle préoccupation. Nous revenons dans le cas en présence, sur l’expérience déjà ancienne, à un moment interrompu pour cause de sévère rébellion, du « tourisme rural intégré » en pays Diola, en Basse-Casamance. Pour bien comprendre la situation actuelle des campements villageois de cette région naturelle du sud du Sénégal, nous nous plongeons dans les origines de ce concept de « tourisme rural intégré » et nous revenons sur les difficultés du développement de ce tourisme solidaire avant l’heure. Malgré les efforts du gouvernement sénégalais depuis le début de cette expérience et lors de l’alternance politique pour mettre fin au conflit casamançais, la relance de ces campements semble plutôt difficile. Le manque d’organisation et de professionnalisme des différents acteurs se ressent, en dépit d’un diagnostic et de propositions établis par des acteurs avisés. Le potentiel de la région, notamment en produits écotouristiques, apparaît comme suffisant pour assurer des revenus à ces populations déjà habituées à recevoir des touristes. Aussi faudrait-il que tous les acteurs concernés travaillent dans la même direction.
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Abbassi, Driss, and Borhane Erraïs. "Les « Journées Borotra » en Afrique du nord (avril-mai 1941). Sport et politique pour la « Grande France »." Outre-mers 91, no. 342 (2004): 51–64. http://dx.doi.org/10.3406/outre.2004.4082.

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Amghar, Samir. "Les trois visages de l’islam politique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient : essai de typologie." L'Année du Maghreb, no. VI (December 17, 2010): 529–41. http://dx.doi.org/10.4000/anneemaghreb.957.

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Murray-Lachapelle, Rosemary. "La coopération du Canada avec l’Afrique francophone dans le domaine des bibliothèques et de la documentation." Documentation et bibliothèques 25, no. 2 (2018): 81–86. http://dx.doi.org/10.7202/1054359ar.

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Abstract:
Les bibliothèques de l’Afrique francophone font face à de multiples problèmes. En nombre insuffisant, elles n’ont que des collections restreintes et manquent de personnel. Les bibliothèques des secteurs scolaires et publics, en particulier, ont été négligées. Face à ces besoins, l’ACDI (Agence canadienne de développement international) et spécialement le CRDI (Centre de recherches pour le développement international) ont mis sur pied, en Afrique francophone, des projets d’établissement de bibliothèques et de centres de documentation. La contribution canadienne reste toutefois minime. Le Canada n’a toujours pas de politique de coopération en matière de bibliothèque avec les pays en voie de développement, bien que certaines structures soient déjà en place. Aussi les bibliothécaires devraient-ils unir leurs efforts à ceux des autres spécialistes de l’information afin de sensibiliser davantage le gouvernement à l’importance de l’information dans le processus du développement.
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Demers, Louis, and Clermont Bégin. "Pouvoirs et contre-pouvoirs dans le secteur de la santé: deux cas de fusion." Recherche 31, no. 3 (2005): 381–404. http://dx.doi.org/10.7202/056548ar.

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Abstract:
Les auteurs analysent la dynamique sociopolitique des organisations publiques centralisées, plus précisément celle du système de la santé et des services sociaux du Québec, à travers deux cas de fusion d'hôpitaux imposée par le gouvernement: le premier sur la haute Côte-Nord et le second dans la Beauce. Les résultats de cette étude montrent que le pouvoir des acteurs centraux sur ceux de la périphérie (administrateurs et gestionnaires d'établissements, professionnels, usagers) n'est toutefois pas sans limite. Lorsque les acteurs locaux parviennent à déplacer dans le champ politique l'enjeu d'une décision administrative, ils peuvent contrer ou même inverser le rapport de dépendance qui les lie au centre. Les deux cas indiquent que la cohésion des acteurs locaux et l'engagement des médecins dans ces coalitions jouent un rôle déterminant dans le succès de ces dernières.
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White, Bob W. "L’incroyable machine d’authenticité." Anthropologie et Sociétés 30, no. 2 (2007): 43–63. http://dx.doi.org/10.7202/014113ar.

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Abstract:
Résumé En 1971 la République Démocratique du Congo (l’ancien Congo belge) est devenue le Zaïre et le concept d’authenticité a été mis au centre d’un projet nationaliste qui utilisait le passé pour se projeter dans l’avenir. En même temps que le gouvernement Mobutu se forçait à créer une image et une identité nationale unifiée (zaïroise), il insistait sur l’existence de plus de 350 groupes ethniques qui composaient la mosaïque du paysage national. La gestion de cette diversité reposait en grande partie sur une stratégie de mise en public des chants et danses traditionnels des principaux groupements ethniques et linguistiques du pays : l’animation politique et culturelle. Inspirée par la pensée de la négritude mais aussi par les spectacles patriotiques que Mobutu avait observés lors d’une visite officielle en Corée du Nord et en Chine, l’animation politique et culturelle dominait non seulement la sphère publique, mais aussi l’imaginaire politique du pays. L’imposition de ce phénomène dans tous les aspects de la vie publique (écoles, entreprises privées, entreprises d’État, télévision et radio, associations de quartier) a permis à Mobutu de consolider son autorité en tant que « Président-Fondateur » et « Père de la Révolution », mais il cela a eu aussi pour effet de transformer la façon dont la notion de la culture est vécue et comprise.
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Le Roy, Étienne. "Pourquoi, en Afrique, « le droit » refuse-t-il toujours le pluralisme que le communautarisme induit ?" Anthropologie et Sociétés 40, no. 2 (2016): 25–42. http://dx.doi.org/10.7202/1037510ar.

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Abstract:
Me posant cette question depuis une cinquantaine d’années, j’ai successivement écarté l’explication d’un simple laisser aller dans la reconduite de l’héritage colonial puis l’hypothèse d’une prétendue supériorité, jamais vérifiée autrement que dogmatiquement, du « droit moderne » sur la « coutume ancestrale ». Plus sérieuse fut l’explication liée à l’économie politique, un héritage marxien, et exigeant que les superstructures politiques et juridiques soient en phase avec l’insertion de l’Afrique dans le marché mondial. Mais, depuis ma participation à l’étude internationale sur les transferts de connaissances juridiques Nord-Sud, à la fin des années 1970, j’ai mis en évidence la place et le rôle de l’idéologie professionnelle des juristes et en particulier de leur philosophie spontanée idéaliste dont je dévoilerai ce qu’il masque à la lumière de mes travaux récents et selon le nouveau paradigme de la juridicité et de son pluralisme « intégral ».
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Kent, Peter C. "The Catholic Church in the Italian Empire, 1936‑1938." Historical Papers 19, no. 1 (2006): 138–50. http://dx.doi.org/10.7202/030921ar.

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Abstract:
Résumé Les accords du Lateran de 1929 inaugurèrent une période d'étroite collaboration entre l'Eglise catholique romaine et l'Etat italien sous Mussolini. Cependant la politique italienne en Abyssinie, après la conquête de ce pays en 1936, exacerba les tensions qui avaient résulté à la fois des politiques intérieures et de l'appui de l'Italie aux activités antirelig ieuses en A llemagne .Cet exposé traite de V évolution de la politique italienne en Abyssinie et du désenchantement graduel de l'Eglise face aux résultats de ces accords. En matière d'affaires intérieures, l'ère du Vatican portait sur le manifeste du gouverne- ment Mussolini (1938) sur la pureté de la race, et sur la législation antisémitique qui en découla. La hiérarchie ecclésiastique d'Italie avait présumé que son appui à i interven- tion italienne en Afrique entraînerait l'adoption, par le gouvernement, d'une politique de christianisation. Pour maintenir une certaine stabilité intérieure, le gouvernement choisit de suivre une stratégie de tolérance religieuse, d'ailleurs défendue par le ministère de la colonisation. Cette approche aliéna le Saint-siège qui, contrairement à la hiérarchie italienne, n'avait jamais été en faveur d'une guerre impériale. Cette politique de tolérance était contraire aux plans de l'Eglise pour la conversion au catholicisme de ce territoire, et gênait ses activités missionnaires. Les musulmans étaient particulièrement favorisés car, de l'avis du ministère de la colonisation, leur appui était essentiel au maintien du contrôle impérial. On croyait également que cette coopération aiderait les Italiens dans leurs relations avec d'autres puissances islami- ques du Moyen-orient. Il n'y a pas que l'Eglise qui s'opposait aux actions du ministère de la colonisation; le ministère des affaires étrangères croyait qu'on devait utiliser l'Eglise comme instrument de l expansion italienne. Cependant, la position du ministère de la colonisation préva- lut. Peu importe leur religion, les missionnaires qui s'opposaient aux désirs de l'Italie pour la nouvelle colonie étaient punis. Lorsque les affaires extérieures tentèrent d'inter- venir en faveur des missionnaires britanniques, Mussolini appuya la politique du ministère de la colonisation, et même l'élargit; désormais, aucun étranger ne pouvait enseigner dans l'Empire. Le ministère de la colonisation consolida son emprise, ordonnant au Saint-siège de remplacer les missionnaires catholiques Français par des Italiens. Réagissant, le Vatican créa une commission pontificale qui, en dernière analyse, se plia à la plupart des exigences du ministère. Sur les questions litigieuses, le ministère demeurait inébranlable; le Pape envoya alors en Abyssinie un visiteur apostolique qui, il l'espérait, améliorerait la position de l'Eglise. Finalement, le ministère de la colonisation accéda à la demande de l'Eglise pour la création d'une hiérarchie ecclésiastique distincte pour la colonie; peu après, l'Eglise reconnut Victor Emmanuel comme empereur a"Abyssinie. Cependant, malgré cette entente, la politique de tolérance de VEtat Italien avait causé des dommages irréparables à la coopération entre ce dernier et l'Eglise catholique romaine. L'hostilité du gouvernement face aux prétentions de l'Eglise au sein de l'Empire constituent un fondement essentiel de l'attaque du Pape sur la politique raciale italienne de 1938.
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Adada, Aurore. "Un rendez-vous avec l'administration ottomane : le mode de fonctionnement du tribunal char'i de Beyrouth au XIXe siècle." Chronos 27 (March 21, 2019): 169–90. http://dx.doi.org/10.31377/chr.v27i0.409.

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Abstract:
Depuis que les archives du gouvernement ottoman central à Istanbul furent ouvertes au public, il y a environ quarante ans, un nombre incalculable de recherches sur l'Empire ottoman a été effectué et publié à travers le monde. Il s'agit de travaux historiques inédits et aussi divers que seule l'exploitation de ce genre de source primaire permet de réaliser. Les archives permettent entre autres d'appréhender le mode de fonctionnement de l'administration impériale dans son ensemble, puisqu 'elles existent aussi bien à Istanbul que dans toutes les provinces impériales et couvrent non seulement les régions arabes de la Méditerranée orientale et de l' Afrique du Nord, mais également de vastes territoires en Europe de I 'Est. Cet article s' intéresse au mode de fonctionnement des tribunaux religieux durant le XIXe siècle, spécifiquement à celui de la ville de Beyrouth où est conservée une série de vieux registres datés de 1843 à 1929 (Adada 2009). Son objectif est de montrer la réalité concrète de cette institution, son mode d'organisation et son évolution durant la période des Tanzimats.
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Otis, Ghislain, and Geneviève Motard. "De Westphalie à Waswanipi : la personnalité des lois dans la nouvelle gouvernance crie." Les Cahiers de droit 50, no. 1 (2009): 121–52. http://dx.doi.org/10.7202/037739ar.

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Abstract:
Les auteurs proposent une réflexion prospective sur le rôle que pourra être appelé à jouer la personnalité des lois dans la nouvelle gouvernance crie qui verra le jour au terme des négociations menées en application de l’Entente concernant une nouvelle relation entre le gouvernement du Canada et les Cris d’Eeyou Istchee conclue le 10 juillet 2007. Après avoir examiné les institutions qui gouvernent actuellement le territoire traditionnel cri au Québec (Eeyou Istchee) conformément au régime mis en place par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, les auteurs concluent que la gouvernance crie actuelle demeure largement fondée sur la territorialité des lois malgré certaines manifestations limitées de lois personnelles. Ils examinent ensuite les différents facteurs susceptibles de déterminer la place respective de la territorialité et de la personnalité dans la future gouvernance crie. Compte tenu de ces déterminants, les auteurs avancent que, même si d’importants pouvoirs cris devraient être territoriaux, le recours à la personnalité des lois pourra être une caractéristique significative et innovatrice du fonctionnement des nouvelles institutions en raison des facteurs suivants : 1) la configuration démographique d’Eeyou Istchee ; 2) le caractère ethnoculturel de la collectivité politique crie ; 3) le fait que plusieurs des nouvelles compétences susceptibles d’être dévolues au gouvernement cri seront adaptées à une gouvernance non territoriale ; et 4) le role possible de la coutume crie dans l’ordre juridique de la nouvelle entité autonome.
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Duhaime, Gérard, and Véronique Robichaud. "L’économie du Nunavik entre 1983 et 2003." Recherche - Aspects de l'économie québécoise 51, no. 1-2 (2010): 45–73. http://dx.doi.org/10.7202/044693ar.

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Abstract:
RésuméCet article compile des données sur l’économie formelle de la région du Nunavik, au nord du Québec, portant sur une période de vingt ans. Il permet de vérifier que les caractéristiques de l’économie régionale se maintiennent, voire s’intensifient, durant toute la période : structure industrielle dominée par l’administration publique, rôle majeur du salariat, importation massive de produits finis et de biens intermédiaires, importance variable du secteur minier… Cet examen permet surtout d’identifier certaines tendances méconnues. Les politiques visant à réduire les déficits et la dette publique ont eu des effets plus profonds au Nunavik que dans l’ensemble du Québec; il montre une rémunération asymétrique en vertu de laquelle les autochtones accaparent une proportion du revenu toujours plus faible que leur proportion dans la main-d’oeuvre; les paliers gouvernementaux régionaux et locaux ont une importance croissante dans la prestation des services, qui ne se reflète pas forcément dans le pouvoir politique qu’ils exercent. Il conclut que, si l’autonomie décisionnelle peut être accrue par le projet d’une nouvelle forme de gouvernement régional, les grandes forces contemporaines – politiques néo-libérales et marchés mondiaux – continuent d’influencer l’économie régionale, intimement liée à celle du reste du Québec et du monde.
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Couillard, Marie-Andrée. "Explorer la conduite des conduites." Hors-thème 29, no. 3 (2006): 151–65. http://dx.doi.org/10.7202/012612ar.

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Abstract:
Résumé Ce texte annonce un programme de recherche qui, en revisitant le discours sur la tempérance visant les Canadiens français du XIXe siècle, se propose d’explorer les premiers moments de l’avènement d’une subjectivité politique constituée dans les marges de l’Empire britannique. Les premières décennies qui ont suivi la conquête de l’Amérique du Nord ont été déterminantes pour l’instauration d’un mode de gouvernement qui a donné au clergé catholique une position de force. L’usage qu’il a fait du discours sur la tempérance en est clairement révélateur. Mais, au même moment, la lutte contre l’intempérance était aussi menée ailleurs, surtout par les Églises réformées. En suivant les ancrages et les modes d’interpellation propres à chaque contexte, on devrait pouvoir mieux comprendre comment des personnes sont objectivées, catégorisées, assignées à une individualité, en vue d’être gouvernées. Il s’agit donc de suivre un propos et des manières de faire, dans l’esprit des études coloniales et postcoloniales, en retenant que des rapports de pouvoir peuvent être « productifs ».
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Albet-Mas, Abel, Maria Dolors Garcia-Ramon, Joan Nogué-Font, and Lluís Riudor-Gorgas. "Géographie, aménagement du territoire et colonialisme espagnol au Maroc." Cahiers de géographie du Québec 39, no. 106 (2005): 43–59. http://dx.doi.org/10.7202/022477ar.

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Abstract:
Le début de l'expérience coloniale espagnole en Afrique du Nord a été l'occasion pour la géographie de faire entendre sa voix au moyen de la création d'institutions et la réalisation de travaux scientifiques qui visaient à faire connaître l'importance de la présence au Maroc à une population traumatisée par la perte récente de ce qui restait d'un empire colonial jadis étendu. Les avatars de l'implantation du Protectorat espagnol ont retardé la mise en place d'une véritable politique colonisatrice qui n'a été possible qu'après la Guerre civile. L'africanisme des militaires, dont le général Franco, explique que, dans les années 1940, apparaissent des projets d'aménagement du territoire qui auront un caractère pionnier dans l'Espagne de l'après-guerre mais resteront tout d'abord une « vitrine » de la propagande du nouveau régime. Mais, à ce moment-là, la géographie espagnole s'est montrée incapable de participer à cette expérience à cause de son retard institutionnel et académique et le domaine de l'aménagement du territoire restera pour quelques années dans les mains d'autres professionnels qui, eux, avaient les connaissances qui manquaient aux géographes.
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Dagenais, Huguette. "1995 : Quel développement pour les femmes et les populations?" Introduction 8, no. 1 (2005): 1–14. http://dx.doi.org/10.7202/057816ar.

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Dans cette introduction, l'éditrice présente de manière assez détaillée les onze contributions de ce numéro, qui éclairent particulièrement bien l'actualité. En effet, les six articles ont trait respectivement aux questions de militarisation et de politique du genre (A. Michel); et de restructuration économique en Europe centrale de l'Est, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (V. Mognadam); aux liens à établir entre les activités de production et de reproduction dans les projets de développement destinés aux femmes en général (H. Ryckmans) et, en particulier, aux femmes colombiennes (M.F. Labrecque) et saharia de l'Inde (A. Chauhan), de même qu'au rapport entre migration et connaissance du sida au Cameroun (M. de Loenzien et H. Parizot). Le présent numéro n'aurait pas été complet s'il n'avait inclus, d'une part, des témoignages sur la situation des femmes dans les conflits internes en Algérie (M.-B. Tahon) et au Rwanda (E. Mukakayumba) et, d'autre part, des réflexions critiques sur les effets dans la vie des femmes (en Haïti, par exemple; M. Neptune Anglade) des conférences mondiales des Nations Unies qui ont marqué les deux dernières décennies, dont celles tenues au Caire (Y. Pelchat) et à Dakar (F. Sow) en 1994.
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Dalberto, Séverine Awenengo. "La première carte d’identité d’Afrique occidentale française (1946-1960): Identifier et s’identifier au Sénégal au temps de la citoyenneté impériale." Annales. Histoire, Sciences Sociales 75, no. 1 (2020): 113–51. http://dx.doi.org/10.1017/ahss.2020.114.

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Abstract:
La première carte d’identité d’Afrique occidentale française (1946-1960) : Identifier et s’identifier au Sénégal au temps de la citoyenneté impérialeCet article explore le projet et la mise en œuvre au Sénégal de l’arrêté général du 17 octobre 1949 qui institua en Afrique occidentale française (AOF) le port d’une carte d’identité fédérale. Ce projet correspondait à la volonté de généralisation et d’uniformisation de l’identification légale personnelle consécutive à la réforme de l’Empire après-guerre. La fin du régime de l’indigénat et l’octroi de la citoyenneté impériale requéraient en effet que s’établisse un rapport nouveau entre l’État et des individus singuliers, en rupture avec l’approche catégorielle qui avait jusqu’alors été au fondement du gouvernement impérial. Si, à travers l’analyse de l’extension de l’état civil dans les années 1950, l’historiographie a pu récemment éclairer les limites de la nouvelle gouvernementalité coloniale et l’ambivalence de la citoyenneté impériale, l’histoire de cette première carte d’identité est restée un angle mort de la recherche sur les dispositifs d’identification mis en place après-guerre. En mobilisant de nouveaux matériaux archivistiques et empiriques et par un changement d’échelle d’observation, cet article invite à poursuivre la réflexion entamée et à en nuancer certaines conclusions. Il s’attache non seulement à explorer la fabrique bureaucratique, sociale et politique de la carte d’identité, à questionner les régimes de véridiction de l’identité légale, mais aussi à éclairer la manière dont des Africains et des Africaines envisagèrent ces documents, qui furent aussi des supports d’expériences du monde social et, parfois, intime.
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Fournis, Yann. "L’institutionnalisation des communautés minoritaires au Canada : des communautés politiques aux politiques communautaires ?" Articles 36, no. 3 (2017): 93–114. http://dx.doi.org/10.7202/1042237ar.

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Objet énigmatique, les communautés sont le sujet d’analyses originales au Canada, qui peinent néanmoins à sortir de la dichotomie entre les approches « socio-centrées » et les approches « stato-centrées » de la politique de la reconnaissance. Dans cet article, nous proposons une lecture néo-institutionnaliste des communautés minoritaires, qui conduit à comprendre les communautés comme le résultat de l’interaction entre les dynamiques sociales internes au groupe et les politiques publiques de construction nationale mises en place par le gouvernement fédéral. Une première partie est consacrée à des travaux sur les identités minoritaires qui, en termes de nationalisme régional ou de complétude institutionnelle, considèrent que les communautés sont des mini-polities où l’usage de l’identité permet un traitement collectif des enjeux communautaires. Dans une deuxième partie, nous revenons sur les travaux récents qui suggèrent que les États en Amérique du Nord, formellement « faibles », devraient être compris comme disposant d’une forte capacité d’action, un pouvoir infrastructurel pour construire une méta-polity. L’État fédéral a ainsi mis en place des politiques publiques communautaires qui construisent des communautés conformes à ses stratégies de construction nationale. La conclusion revient sur la « nature » des communautés au Canada pour questionner la pertinence de la notion de complétude institutionnelle comme réponse ascendante à la gouvernementalité descendante de l’État fédéral.
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Grammond, Sébastien, Caroline Beaudry, and Guy Chiasson. "La contribution du droit à la gouvernance territoriale." Gouvernance des parcs au Nunavik 31, no. 1 (2013): 19–28. http://dx.doi.org/10.7202/1020706ar.

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Abstract:
À partir d’une perspective juridique et politique, le présent article examine le processus de gouvernance territoriale entourant la création du parc Tursujuq, au Nunavik, dans le nord du Québec, notamment à partir d’une analyse des positions exprimées lors d’audiences publiques tenues au Nunavik. La création d’un parc national n’est pas toujours vue d’un bon oeil par les peuples autochtones, puisqu’elle peut conduire à l’interdiction de certaines activités traditionnelles sur le territoire du parc ou à des conflits d’utilisation. Cependant, bien qu’elle serve d’abord les intérêts du gouvernement du Québec, la création du parc Tursujuq a été relativement bien acceptée par la population inuite, qui y voit un potentiel intéressant de création d’emploi, et qui a été rassurée quant au maintien de ses droits de récolte garantis par la Convention de la Baie James. Néanmoins, les Inuits ont tiré profit des audiences publiques tenues en vertu de la Loi sur les parcs pour réclamer l’inclusion du bassin de la rivière Nastapoka dans les limites du parc, dans l’espoir d’empêcher Hydro-Québec (société d’État responsable de la production énergétique de la province) d’harnacher cette rivière, et pour tenter d’obtenir une clarification du tracé de la frontière Québec-Nunavut dans la région du lac Guillaume-Delisle. L’analyse de ces audiences démontre l’importance de l’environnement juridique dans la structuration des processus de gouvernance territoriale.
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Heap, Ruby. "Urbanisation et éducation : La centralisation scolaire à Montréal au début du XXe siècle." Historical Papers 20, no. 1 (2006): 132–55. http://dx.doi.org/10.7202/030936ar.

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Abstract:
Résumé Au tournant du siècle, Montréal est traversée, comme la plupart des grandes villes nord-américaines, par un mouvement réformiste dirigé par la bourgeoisie, dont l'un des principaux objectifs est d'introduire dans l'administration municipale un mode de gestion de type bureaucratique, tel qu'appliqué dans les grandes entreprises. ¡l s'agit, essentiellement, de soumettre le gouvernement municipal aux règles de l'économie, de l'efficacité et de la rationalité grâce à la centralisation des pouvoirs administratifs au sein d'un "bureau de contrôle", organisme non-partisan fonctionnant indépendam- ment du Conseil de Ville qui abrite la "machine politique" génératrice de corruption. Or les réformistes désirent aussi introduire ce mode de gestion dans le système éducatif. À Montréal, les promoteurs de la centralisation scolaire se confondent ainsi, dans une large mesure, avec les partisans de la réforme municipale, regroupés au sein du Comité des citoyens. En 1909, devant la Commission royale d'enquête sur les écoles catholiques de Montréal, ils revendiqueront la fusion de toutes les commissions sco- laires catholiques de la métropole, faisant valoir les nombreux avantages de cette réforme: uniformisation de la taxe scolaire, administration plus efficace et moins coûteuse, meilleure classification des écoles, établissement d'écoles supérieures accueillant les élèves ayant complété le cours primaire actuel. Les porte-parole du mouvement ouvrier réclament aussi la centralisation, mesure qui permettra, selon eux, d'établir l'uniformité des livres sur l'ensemble du territoire montréalais et de réduire, par le fait même, le coût des manuels scolaires. Les partisans de la centrali- sation se heurtent toutefois à Vopposition de l'ensemble du clergé, qui tient à conserver le cadre paroissial de la commission scolaire, au sein duquel il exerce une influence considérable. En 1916, le gouvernement libéral de Lomer Gouin vient trancher le débat en adoptant une loi qui donne largement satisfaction aux promoteurs de la centralisation tout en offrant des garanties au clergé montréalais. Celle-ci fusionne la Commission des Écoles catholiques de Montréal avec vingt-trois municipalités scolaires indépen- dantes. Elle confie Vadministration financière de la nouvelle commission scolaire à un bureau central de sept membres, alors que quatre commissions de district adminis- treront les écoles au point de vue pédagogique. Cette réforme aboutit à un nouveau partage des pouvoirs entre clercs et laïcs. La présidence des commissions de district est confiée aux premiers, tandis que les seconds se retrouvent majoritaires au bureau central. De plus, la présidence de la CECM reviendra, en 1919, à un partisan de la centralisation, le juge Eugène Lafontaine, ce qui témoigne de la montée du pouvoir laïc au sein du système scolaire public montréalais au début du XXe siècle.
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DeBlasi, Anthony. "Court and Region in Medieval China: The Case of Tang Bianzhou." T’oung Pao 102, no. 1-3 (2016): 74–120. http://dx.doi.org/10.1163/15685322-10213p04.

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Abstract:
Although Bianzhou (modern Kaifeng) is well known as the imperial capital of the Northern Song dynasty, its history prior to the tenth century reveals much about the political fortunes of the Tang dynasty, especially after the An Lushan rebellion. A careful analysis of the backgrounds of the Military Commissioners appointed to govern the region indicates that following an initial period of instability, the Tang court was able to maintain control over this strategically vital transportation hub late into the ninth century and to repeatedly appoint commissioners who had passed the civil-service examinations. This experience helps explain the continuing optimism of Tang elites about the dynasty’s prospects and made Bianzhou itself an important example for the educated elite of why civil values were essential to good government and the survival of the Tang dynasty. Si Bianzhou (actuel Kaifeng) est bien connu comme capitale impériale des Song du Nord, son histoire avant le Xe siècle nous en apprend beaucoup sur le destin politique des Tang, particulièrement après la rébellion de An Lushan. L’analyse minutieuse du parcours des commissaires militaires successivement nommés à la tête de la région révèle qu’après une période initiale d’instabilité, la cour des Tang a été en mesure jusque tard dans le IXe siècle de maintenir son contrôle sur ce qui était un nœud stratégique de communications et d’y poster l’un après l’autre des commissaires passés par la voie des examens civils. L’expérience contribue à expliquer l’optimisme persistant des élites des Tang concernant l’avenir du régime, le cas de Bianzhou étant à leurs yeux un exemple important des raisons pour lesquelles les valeurs civiles demeuraient essentielles à la qualité du gouvernement et à la survie de la dynastie.
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Hujo, Katja. "Linking social policy, migration, and development in a regional context: The case of sub-Saharan Africa." Regions and Cohesion 3, no. 3 (2013): 30–55. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2013.030303.

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Abstract:
International migration is driven by development processes and, at the same time, it impacts development through labor market effects, remittance flows, knowledge transfers, social change in households and communities and responses at the policy and institutional levels. Although the development potential of migration is now widely recognized, we still observe that migration, and in particular, the free movement of people and the access of migrants to sociopolitical rights, remains a highly contested and sensitive political issue. This is not only the case with regard to migration from developing countries to industrialized countries in the North, but also for migration at a regional level and within regional integration projects such as common markets or political and monetary unions. This article discusses the linkages between migration, development, social policy and regional integration. The focus is on migration in sub-Saharan Africa, its impact on development and migrants' rights and implications for public policies including new forms of migration governance. Spanish La migración internacional es impulsada por los procesos de desarrollo y, al mismo tiempo, tiene un impacto en el desarrollo a través de sus efectos en el mercado de trabajo, los flujos de remesas, las transferencias de conocimientos, el cambio social en los hogares y en las comunidades, así como las respuestas a nivel político e institucional. Aunque actualmente el potencial de desarrollo de la migración es ampliamente reconocido, todavía observamos que la migración y, en particular, la libre circulación de personas y el acceso de los migrantes a más derechos sociopolíticos, sigue siendo una cuestión política muy controvertida y sensible. Este no es sólo el caso con respecto a la migración de los países en desarrollo a los países industrializados del Norte, también ocurre en la migración a nivel regional y en los proyectos de integración regional tales como los mercados comunes o uniones políticas y monetarias. Este artículo analiza los vínculos entre la migración, el desarrollo, la política social y la integración regional. La atención se centra en la migración en el África Subsahariana, su impacto sobre el desarrollo y los derechos de los migrantes, así como sus implicaciones en las políticas públicas, incluyendo nuevas formas de gobernanza de la migración. French La migration internationale est pilotée par les processus de développement et, dans un même temps, impacte sur le développement à travers ses effets sur le marché du travail, les transferts de fonds des migrants, les transferts de connaissances, le changement social dans les ménages et les communautés, ainsi que les réponses qu'elle occasionne au niveau politique et institutionnel. Bien que le potentiel de développement des migrations soit désormais largement reconnu, nous observons encore que la migration, et en particulier la libre circulation des personnes et l'accès des migrants aux droits socio-politiques, reste une question politique très controversée et sensible. Cela ne concerne pas seulement le cas des flux migratoires des pays en développement vers les pays industrialisés du Nord, mais également les flux migratoires générés au niveau régional et dans les contextes d'intégration régionale tels que les marchés communs ou les unions politiques et monétaires. Cet article examine les liens entre la migration, le développement, la politique sociale et l'intégration régionale. L'accent est mis sur la migration en Afrique sub-saharienne, son impact sur le développement et les droits des migrants, ainsi que leurs impacts sur les politiques publiques, y compris les nouvelles formes de gouvernance migratoires.
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Peltier, Regis. "Quelle place pour l’agroforesterie dans l’avenir des forêts tropicales ?" BOIS & FORETS DES TROPIQUES 341 (August 20, 2019): 3. http://dx.doi.org/10.19182/bft2019.341.a31769.

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Abstract:
Avec une population estimée à dix milliards d’habitants dans quelques décennies, l’avenir du monde intertropical sera obligatoirement entre les mains des êtres humains. Ceux-ci protégeront une petite partie des forêts dites naturelles afin d’essayer d’y conserver la biodiversité qu’elles abritent ; ils géreront de façon plus productive une autre partie, ce qui passera très probablement par une simplification de leur diversité, dans la mesure où l’on favorisera les espèces les plus productives, les plus faciles à régénérer et dont les produits seront faciles à industrialiser et à vendre.Et entre la forêt protégée et la forêt aménagée, que restera-t-il ? Des plantations monospécifiques de bananiers, de riz, de cacaoyers, de coton ? Mais alors, comment les espaces forestiers pourront-ils évoluer en échangeant du matériel génétique, s’adapter aux changements climatiques, résister aux maladies nouvelles, etc. ?Les écologues estiment que la forêt ne pourra survivre que s’il existe des liens de continuité entre les massifs forestiers. La connectivité écologique ne pourra que très rarement être assurée par des corridors forestiers continus. L’existence d’îlots forestiers discontinus mais proches et à distance régulière permet le passage en « pas japonais » de nombreuses espèces végétales et animales, mais pas de toutes. Les micro-organismes et la macrofaune des sols forestiers ne peuvent se déplacer qu’à la condition d’une certaine continuité dans la trame arborée. Celle-ci n’est possible que par la présence d’arbres dans les zones cultivées, voire urbanisées. L’agroforesterie est la voie la plus prometteuse pour assurer cette continuité écologique.L’agroforesterie consiste à associer des arbres avec l’agriculture et/ou l’élevage, au niveau des parcelles, des exploitations ou des paysages. Les systèmes traditionnels, à faibles niveaux d’intrants, étaient et sont encore agroforestiers ; mais l’agriculture industrielle à hauts niveaux d’intrants (cf. mécanisation du travail, apport d’engrais, d’herbicides, de semences très améliorées, voire génétiquement modifiées) a, en général, exclu l’arbre des parcelles.Aujourd’hui, de nombreux agronomes, pastoralistes et forestiers travaillent ensemble pour appuyer techniquement et politiquement le retour des arbres dans l’espace agricole et pastoral.La diffusion à grande échelle de méthodes standardisées, mises au point en station de recherche, a rarement marché en milieu tropical. Par exemple, la culture en couloirs, mise au point par l’Icraf1 dans ses stations du Kenya au cours des années 1980, n’a pas été adoptée par les agriculteurs. Elle nécessitait trop de travail pour rabattre régulièrement les rejets d’arbres et limiter le développement de leurs racines, sans résoudre le problème de l’acidification des sols.Croire que l’agroforesterie permettra de stopper les défrichements forestiers par les agriculteurs essarteurs (sur abattis-brûlis) est également une erreur d’analyse. Il est certes vrai que l’agroforesterie permet aux agriculteurs qui la pratiquent de récolter chez eux de nombreux produits qu’ils récoltaient autrefois en forêt ; elle facilite également la culture continue sur le même sol, sans avoir à défricher de nouvelles forêts. Cependant, tant que les gouvernements laisseront les agriculteurs s’approprier des terres en défrichant la forêt publique, puis en la brûlant et en la mettant en culture, ceux-ci continueront à utiliser cette pratique qui permet d’étendre son capital foncier et de cultiver, avec peu de travail et une bonne production, pendant au moins une trentaine d’années.Les systèmes agroforestiers, qui permettent de répondre à presque tous les besoins d’une famille sur une surface limitée, nécessitent une bonne technicité pour limiter les concurrences entre espèces végétales et animales, récolter les différents produits – il est par exemple difficile d’abattre un arbre, pour en récolter son bois, sans écraser les cultures associées – et demandent un travail soutenu. C’est pourquoi les systèmes agroforestiers les plus performants se rencontrent dans les pays où la densité de la population rurale est la plus forte et où les forêts ont disparu (lakous d’Haïti, jardins agroforestiers de Java, bocage Bamilèkè et parcs arborés sur terrasses Kapsiki au Cameroun). Les résultats les plus probants, en matière de diffusion des systèmes agroforestiers au cours des trois dernières décennies, résultent du respect de modalités présentées ci-après :- L’accès aux forêts est limité, soit de fait lorsqu’il n’en existe plus, soit par décision du gouvernement qui met des forêts « sous cloche », en créant des forêts protégées définitivement (parcs et réserves) ou temporairement (capital foncier pour l’avenir), ce gouvernement ayant les moyens de faire appliquer cette politique, ce qui est très rarement le cas (ex. : Costa Rica, certains États de l’Inde).- On apporte une subvention durable aux agriculteurs qui conservent de jeunes arbres pour restaurer ou étendre leurs systèmes agroforestiers. C’est le cas de l’extension des parcs à Faidherbia albida au Nord-Cameroun, la subvention étant financée par un prélèvement sur la vente du coton. Également, les agroforestiers sont subventionnés pour les services écosystémiques qu’ils rendent à une communauté solvable ; tel est le cas des têtes de bassins versants approvisionnant une ville en eau en Inde ou au Costa Rica. En dehors des zones tropicales, ailleurs dans le monde, la plantation de haies bocagères est financée, notamment par la PAC2 en Europe.- On valorise les produits issus des systèmes agroforestiers en leur donnant des labels, qui permettent de les vendre plus cher à des consommateurs engagés (cas du café bio et équitable et du bois d’œuvre au Nicaragua).- On sécurise le foncier, ce qui garantit à l’agriculteur que les arbres qu’il plante pourront être récoltés par lui ou ses héritiers (exemple de la loi Gestion locale sécurisée, à Madagascar).- On encourage chaque agroforestier à adapter le système à ses possibilités (conditions écologiques, sociales, économiques) et à son accès aux marchés. Par exemple, dans l’Ouest-Cameroun, les agriculteurs éliminent de leurs haies des arbres devenus sans valeur (exemple : ficus producteurs de fibres végétales) pour les remplacer par des fruitiers ou des arbres producteurs de bois de sculpture et de menuiserie, de plus en plus recherchés en ville.Sans être une panacée qui permettra de bloquer le défrichement des forêts, l’agroforesterie est une nécessité absolue pour assurer aux populations du monde tropical une partie des biens et des services qui étaient autrefois rendus par les forêts. Par ailleurs, elle permettra aux forêts conservées d’être moins sollicitées par les populations, et elle contribuera à assurer leur survie à long terme, en facilitant le flux et l’évolution des ressources génétiques forestières.
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Hébert, Martin. "Paix." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.088.

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Abstract:
Une préoccupation pour la réalisation empirique de la paix traverse le discours disciplinaire anthropologique. Ses racines sont profondes et multiples, mais convergent en un ensemble de questions situées à l’intersection entre la recherche de terrain, la philosophie politique et l’engagement pratique. A-t-il déjà existé des sociétés humaines vivant en paix? Quelles sont les conditions permettant, ou ayant permis, l’existence de cette paix? Est-il possible d’entrevoir un chemin vers la paix pour les sociétés contemporaines? On comprendra rapidement que ces questions sont indissociables de la définition même donnée au concept de paix. Intuitivement, nous pouvons comprendre la paix comme un « souhaitable » individuel et collectif. Bien entendu, une telle formulation est insatisfaisante pour l’analyse ou pour guider l’action. Mais avant de la préciser davantage il faut prendre la mesure de la puissance de la notion de paix en tant que référent vide, en tant que réceptacle dans lequel ont été versées les aspirations les plus diverses. La quête de la « paix » a été invoquée pour justifier tant les actions nobles que les actions exécrables de l’histoire. Ce constat pourrait facilement mener à penser que le terme est peu utile dans le cadre d’une discussion sérieuse portant sur les finalités humaines. Cependant, c’est justement le caractère polysémique du mot « paix », doublé du fort investissement normatif dont il fait l’objet, qui lui donnent sa prégnance politique. Comme n’importe quelle autre notion, celle de paix est l’enjeu de luttes de sens. Mais définir la « paix », c’est définir le domaine du souhaitable, du possible, du raisonnable; c’est intervenir directement sur l’horizon des aspirations humaines. Il n’est donc guère surprenant que les tentatives visant à fixer le sens de ce mot soient abondantes, souvent contradictoires entre elles et généralement convaincues de leur légitimité. L’ethnographie participe de diverses manières au travail de définition de la paix. Par exemple, l’ethnographie a joué – et semble parfois tentée de continuer de jouer – un rôle important dans la reproduction du paradigme édénique. Dans cette conception, la paix est comprise à la fois comme une absence de violence interpersonnelle et une régulation harmonieuse des conflits dans la société. Les représentations idylliques de telles sociétés dites « en paix » (Howell et Willis 1989) témoignent d’une tentation dans certains écrits ethnographiques d’idéaliser des sociétés traditionnelles, précoloniales, ou en résistance. Elles participent d’un travail de critique très ancien qui s’opère par contraste, procédé par lequel l’ « Autre » ethnographique est posé comme l’antithèse d’un monde (moderne, capitaliste, colonial, écocide, patriarcal, etc.) dénoncé comme aliéné et violent. L’anthropologie a souvent été prise à partie pour avoir employé une telle stratégie discursive opposant les « sociétés en paix » aux sociétés mortifères. Il faut noter, cependant, que ces remontrances participent elles aussi à la lutte de sens dont l’enjeu est la définition de la notion de paix. Les apologues du colonialisme, par exemple, utilisaient leur propre stratégie de critique par contraste : les lumineux principes (euro-centriques, libéraux, entrepreneuriaux) supposément aux fondements de la prospérité universelle viendraient supplanter les « ténèbres » locales dans ce que Victor Hugo (1885) a décrit comme la « grande marche tranquille vers l’harmonie, la fraternité et la paix » que serait pour lui l’entreprise coloniale en Afrique. Nous glissons ici dans une autre définition de la « paix » ayant joué un rôle important dans l’histoire de l’anthropologie, soit la pacification. Ici, la paix n’est pas un état observable dans les sociétés ethnographiées, mais plutôt un résultat à produire par une intervention politique, incluant militaire. La naïveté de la « grande marche tranquille » d’une Histoire par laquelle l’humanité cheminerait inéluctablement vers une convergence dans des valeurs euro-centriques communes se dissipe ici. Elle fait place à des positions qui établissent leur autorité énonciative en se présentant comme « réalistes », c’est-à-dire qu’elles rejettent l’image édénique de la paix et se rangent à l’idée que la violence est le fondement du politique. Dans cette perspective, la définition de la paix serait la prérogative de ceux qui peuvent l’imposer. La « paix » se confond alors avec l’ordre, avec la répression des conflits sociaux et, surtout, avec un acte de prestidigitation sémantique par lequel les violences faisant avancer les ambitions hégémoniques cessent d’être vues comme violences. Elles deviennent des opérations, des interventions, des mesures, voire des politiques entreprises au nom de la « paix sociale ». On le sait, l’anthropologie a fait plus que sa part pour faciliter les pacifications coloniales. Par son rôle dans des politiques nationales telles l’indigénisme assimilationniste, elle a également contribué à des « projets de société » visant l’unification de populations hétérogènes sous l’égide du nationalisme, du capitalisme et de la docilité aux institutions dominantes. Après la seconde guerre mondiale, il n’a pas non plus manqué d’anthropologues prêtes et prêts à s’associer aux entreprises de pacification/stabilisation par le développement et par l’intégration de populations marginales à l’économie de marché. Dans la plupart des cas, l’anthropologie a été instrumentalisée pour réduire le recours à la violence physique directe dans les entreprises de pacification, proposant des approches moins onéreuses et plus « culturellement adaptées » pour atteindre les mêmes objectifs d’imposition d’un ordre exogène à des sociétés subalternes. Un point tournant dans la critique de la pacification a été le dévoilement de l’existence du projet Camelot dans la seconde moitié des années 1960 (Horowitz 1967). Cette vaste opération mise sur pied par le gouvernement américain visait à engager des spécialistes des sciences sociales pour trouver des moyens d’influencer les comportements électoraux en Amérique latine. Cette initiative visait à faire passer à l’ère de la technocratie les stratégies « civiles » de pacification coloniales développées en Afrique dans les années 20-30 et en Indochine dans les années 50. Outre la dénonciation par les anthropologues nord-américains et européens de cette collusion entre les sciences sociales et impérialisme qui s’est encore illustrée dans le sud-est asiatique pendant la guerre du Vietnam (Current Anthropology 1968), la réponse critique face au dévoilement du projet Camelot fut, notamment, de déclencher une réflexion profonde en anthropologie sur la frontière entre la paix et la guerre. Même si le recours à la manipulation psychologique, économique, politique, et diplomatique n’impliquait pas nécessairement, en lui-même, de violence physique directe il devenait impératif de théoriser les effets de violence produits par cette stratégie (Les Temps Modernes 1970-1971). Si l’idée que certaines « paix » imposées peuvent être éminemment violentes fut recodifiée et diffusée par des chercheurs du Nord à la fin des années 1960, elle était déjà bien en circulation au Sud. Frantz Fanon (1952) mobilisait le concept d’aliénation pour désigner les effets des violences symboliques, épistémologiques et culturelles des systèmes coloniaux. Gustavo Guttiérez (1971), impliqué dans le développement de la théologie de la libération en Amérique latine, parlait pour sa part de « violence institutionnalisée » dans les systèmes sociaux inéquitables. Sous leur forme la plus pernicieuse ces violences ne dépendaient plus d’une application constante de force physique directe, mais s’appuyaient sur une « naturalisation » de la domination. Dans ce contexte, il devenait clair que la notion de paix demandait une profonde révision et exigeait des outils permettant de faire la distinction entre la pacification aliénante et une paix fondée sur la justice sociale. Travaillant à cette fin, Johan Galtung (1969) proposa de faire la différence entre la paix « négative » et la paix dite « positive ». La première renvoie à l’absence de violence physique directe. Elle est une condition considérée comme nécessaire mais de toute évidence non suffisante à une paix significative. Déjà, des enjeux définitionnels importants peuvent être soulevés ici. Une société en paix doit-elle éliminer les sports violents? Les rituels violents? Les représentations artistiques de la violence? Qu’en est-il de la violence physique directe envers les non-humains? (Hébert 2006) La paix positive est une notion plus large, pouvant être rapprochée de celle de justice sociale. Les anthropologues ont tenté de la définir de manière inductive en proposant des études empiriques de deux types. Dans un premier temps, il s’est agi de définir diverses formes de violences autres que physique et directe (telles les violences structurelles, symboliques, épistémiques, ontologiques, etc.) et poser la paix positive comme le résultat de leur élimination. Par contre, les limites de cette « sombre anthropologie » (Ortner 2016) ont appelé des recherches complémentaires, plutôt centrées sur la capacité humaine à imaginer et instituer de nouvelles formes sociales dépassant les violences perçues dans les formes passées. L’idée d’une paix stable, définitive et hors de l’histoire – en d’autres mots édénique – disparaît ici. Elle est remplacée par des processus instituants, constamment examinés à l’aune de définitions de la violence qui, elles-mêmes, sont en transformation constante. La définition de la paix demeure l’enjeu de luttes de sens. Ces dernières se résolvent nécessairement dans des rapports politiques concrets, situés historiquement et sujets à changement. Les travaux anthropologiques ne font pas exception et sont pleinement engagés dans la production politique de ces définitions. Mais l’anthropologie de la paix participe également de la réflexivité que nous pouvons avoir tant face aux définitions cristallisées dans nos institutions que face à celles qui se proposent des les remplacer.
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Morelle, Marie, and Céline Mavrot. "Prisons en Afrique. Manifestation spatiale du pouvoir et ordre négocié." Emulations - Revue de sciences sociales, January 30, 2021. http://dx.doi.org/10.14428/emulations.interviews.04.

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Émulations reçoit Marie Morelle, spécialiste du phénomène carcéral au Cameroun et à Madagascar. Cet entretien est l’occasion d’aborder des questions de régulation politique des inégalités sociales et de circula-tion internationale des modèles punitifs, mais aussi d’interdisciplinarité et de décentrement du regard Nord-Sud dans la production des analyses scientifiques.
 Marie Morelle est maitresse de conférences, HDR en Géographie, à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne (UMR Prodig). Elle est actuellement détachée à l’IRD au Cameroun et en accueil à la Fondation Paul Ango Ela. Ses travaux articulent géographie politique et géographie urbaine à partir d’entrées empiriques telles que la prison et la police, l’informalité économique et politique en Europe (France) et en Afrique (Cameroun). Elle est l’autrice notamment de La rue des enfants, les enfants des rues (CNRS Editions, 2007), Yaoundé carcérale, Géographie d’une ville et de sa prison (ENS éditions, 2019). Elle a dirigé avec Frédéric Le Marcis et Julia Hornberger l’ouvrage collectif Confinement, Punishment and Prisons in Africa (Routledge, sous presse), issu du programme « Économie de la peine et de la prison en Afrique » (ANR, 2015-2019).
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Lemer-Fleury, Alice. "Constitutionnalisme et royalisme : la transposition du modèle politique britannique et la diffusion de la propagande impériale en Amérique du Nord britannique (c. 1783-1815)." Le Monde français du dix-huitième siècle 4, no. 1 (2019). http://dx.doi.org/10.5206/mfds-ecfw.v4i1.8280.

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Dans le contexte post Révolution américaine, cet article s'intéresse à la diffusion du concept de liberté moderne (prônant les valeurs du constitutionnalisme britannique, de propriété, et d’accumulation des richesses) et des doctrines conservatrices et royalistes entre la Grande-Bretagne et ses colonies canadiennes. Avec l’arrivée massive des Loyalistes, qui fuyaient la Révolution et le républicanisme américain, le gouvernement britannique accepta de réformer le mode de gouvernance de la province de Québec et d’y établir des institutions inspirées de la Grande-Bretagne, en dotant notamment le Haut et le Bas-Canada d’assemblées représentatives. A travers l’étude des débats sur la réforme constitutionnelle de 1791, montre comment les idéaux de la liberté anglaise et du constitutionnalisme britannique se sont répondus dans les demandes de réformes des colons en Amérique du Nord et dans le débat métropolitain sur les colonies canadiennes. Alors que la transposition du modèle politique britannique, bien que tronqué, à travers l’Acte du Canada permit à la Grande-Bretagne d’assurer qu’elle propageait les principes libéraux de son « heureuse constitution » outre-Atlantique, l’analyse des échanges entre les officiels coloniaux et le Secrétariat d’Etat chargé des colonies montrera comment la métropole diffusa sa propagande « libérale » et royaliste dans les provinces canadiennes. Néanmoins, la transposition, même limitée, des idées métropolitaines en matière de constitutionnalisme devait amener son lot de confrontations. Ainsi, on étudiera comment, dès les années 1800, la diffusion du parlementarisme britannique permit aux colons, et notamment aux francophones du Bas-Canada, de s’approprier un cadre idéologique qui allait leur permettre de remettre en question l’autoritarisme des institutions coloniales et mener, à terme, aux rebellions des décennies suivantes.
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Bodart, Vincent, Thierry Bréchet, Jean Hindriks, et al. "Numéro 50 - avril 2007." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15743.

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Abstract:
Regards économiques a aujourd’hui 5 ans et 50 numéros ! Le comité de rédaction de la revue a décidé de fêter l’évènement en rassemblant, pour ce 50ème numéro, 5 articles dans lesquels des économistes de l’UCL livrent leur réflexion par rapport à un certain nombre d’enjeux économiques qu’ils estiment importants pour les années à venir et qui, de ce fait, attendent le prochain gouvernement fédéral. Cette initiative s’inscrit tout à fait dans le projet de Regards économiques, qui vise à impliquer davantage les économistes dans le débat public en posant leur regard sur des questions concrètes de politique économique et sociale.
 Les 5 articles rassemblés dans ce numéro “anniversaire” de Regards économiques constituent le fruit de cette réflexion. Le premier article, préparé par Vincent Bodart, s’intitule “Une politique budgétaire ambitieuse pour affronter le choc démographique”. Il plaide pour un renforcement significatif de la situation des finances publiques belges durant la prochaine législature. Il estime en effet qu’il est urgent, dans le but de pouvoir faire face au coût budgétaire du vieillissement, de relever le surplus primaire, lequel a fortement diminué sous le gouvernement sortant. Dans le deuxième article, Bruno Van der Linden se penche sur la “ Politique d’emploi : quelques enjeux fédéraux majeurs”. Il montre, notamment, qu’il existe des alternatives à la régionalisation des politiques d’emploi, qui combinent mieux l’objectif d’assurer les travailleurs contre le risque de chômage et la nécessité de responsabiliser les régions. La troisième article, préparé par Marie-Catherine Vermer, Stéphane Nassaut et Marthe Nyssens, s’intitule “Le titre-service, un état de la situation”. Alors que les titres-services semblent être un “succès” en termes de création d’emplois et de réduction du travail au noir, les auteurs interpellent les pouvoirs publics sur des enjeux importants comme ceux de l’évaluation du coût budgétaire net du système titre-service, de la pérennité financière et de la qualité des emplois créés. Le quatrième article, préparé par Thierry Bréchet, s’intéresse aux questions environnementales. Dans “L’environnement dans tous ses états”, l’auteur montre, d’après une analyse de différents indicateurs environnementaux, que la situation en Belgique est contrastée : alors que certains indicateurs sont au vert, d’autres sont au rouge. Jusqu’où alors poursuivre les évolutions positives et comment s’attaquer aux tendances négatives ? Enfin, dans le dernier article, qui porte sur le “Fédéralisme belge : la chimère des transferts et la fragmentation de la nation”, Jean Hindriks développe une série de raisons pour ne pas régionaliser trop vite davantage de compétences, en relativisant notamment le poids démesuré accordé aux transferts Nord-Sud dans le débat politique en Belgique.
 Nous sommes bien conscients que d’autres enjeux économiques que ceux abordés dans les articles qui viennent d’être présentés attendent le prochain gouvernement. Notre souci n’était pas d’être exhaustif ! Outre la difficulté de la tâche, notre ambition était plutôt d’apporter un point de vue sur des questions en lien avec nos préoccupations de recherche.
 Qu’il soit bien clair pour le lecteur que la démarche qui anime la réflexion des différents auteurs est de nature uniquement académique, sans prise de position partisane en faveur d’un programme politique en particulier. Nous pensons que les problématiques discutées ici devraient interpeller tous les décideurs politiques, quelle que soit leur couleur. Les points de vue présentés dans chacune des contributions n’engage toutefois que leurs auteurs.
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Bodart, Vincent, Thierry Bréchet, Jean Hindriks, et al. "Numéro 50 - avril 2007." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2007.04.01.

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Regards économiques a aujourd’hui 5 ans et 50 numéros ! Le comité de rédaction de la revue a décidé de fêter l’évènement en rassemblant, pour ce 50ème numéro, 5 articles dans lesquels des économistes de l’UCL livrent leur réflexion par rapport à un certain nombre d’enjeux économiques qu’ils estiment importants pour les années à venir et qui, de ce fait, attendent le prochain gouvernement fédéral. Cette initiative s’inscrit tout à fait dans le projet de Regards économiques, qui vise à impliquer davantage les économistes dans le débat public en posant leur regard sur des questions concrètes de politique économique et sociale.
 Les 5 articles rassemblés dans ce numéro “anniversaire” de Regards économiques constituent le fruit de cette réflexion. Le premier article, préparé par Vincent Bodart, s’intitule “Une politique budgétaire ambitieuse pour affronter le choc démographique”. Il plaide pour un renforcement significatif de la situation des finances publiques belges durant la prochaine législature. Il estime en effet qu’il est urgent, dans le but de pouvoir faire face au coût budgétaire du vieillissement, de relever le surplus primaire, lequel a fortement diminué sous le gouvernement sortant. Dans le deuxième article, Bruno Van der Linden se penche sur la “ Politique d’emploi : quelques enjeux fédéraux majeurs”. Il montre, notamment, qu’il existe des alternatives à la régionalisation des politiques d’emploi, qui combinent mieux l’objectif d’assurer les travailleurs contre le risque de chômage et la nécessité de responsabiliser les régions. La troisième article, préparé par Marie-Catherine Vermer, Stéphane Nassaut et Marthe Nyssens, s’intitule “Le titre-service, un état de la situation”. Alors que les titres-services semblent être un “succès” en termes de création d’emplois et de réduction du travail au noir, les auteurs interpellent les pouvoirs publics sur des enjeux importants comme ceux de l’évaluation du coût budgétaire net du système titre-service, de la pérennité financière et de la qualité des emplois créés. Le quatrième article, préparé par Thierry Bréchet, s’intéresse aux questions environnementales. Dans “L’environnement dans tous ses états”, l’auteur montre, d’après une analyse de différents indicateurs environnementaux, que la situation en Belgique est contrastée : alors que certains indicateurs sont au vert, d’autres sont au rouge. Jusqu’où alors poursuivre les évolutions positives et comment s’attaquer aux tendances négatives ? Enfin, dans le dernier article, qui porte sur le “Fédéralisme belge : la chimère des transferts et la fragmentation de la nation”, Jean Hindriks développe une série de raisons pour ne pas régionaliser trop vite davantage de compétences, en relativisant notamment le poids démesuré accordé aux transferts Nord-Sud dans le débat politique en Belgique.
 Nous sommes bien conscients que d’autres enjeux économiques que ceux abordés dans les articles qui viennent d’être présentés attendent le prochain gouvernement. Notre souci n’était pas d’être exhaustif ! Outre la difficulté de la tâche, notre ambition était plutôt d’apporter un point de vue sur des questions en lien avec nos préoccupations de recherche.
 Qu’il soit bien clair pour le lecteur que la démarche qui anime la réflexion des différents auteurs est de nature uniquement académique, sans prise de position partisane en faveur d’un programme politique en particulier. Nous pensons que les problématiques discutées ici devraient interpeller tous les décideurs politiques, quelle que soit leur couleur. Les points de vue présentés dans chacune des contributions n’engage toutefois que leurs auteurs.
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Vinck, Dominique. "Science(s)." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.025.

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Abstract:
Les sciences désignent à la fois une série d'activités productrices de connaissances, plus ou moins différenciées d'autres activités sociales, et le résultat de ces activités (descriptions et énoncés de découvertes ou de lois décrivant ou prédisant des phénomènes, théories, méthodes de travail, savoir-faire incorporés, normes de comportement des scientifiques). Pour l'anthropologue, elles sont à la fois un objet de recherche et un cadrage (institutionnel, méthodologique et cognitif) de son travail, ce qui l'engage aussi dans une inévitable réflexivité. Du point de vue des sciences sociales, la science a été appréhendée (tradition mertonienne) comme une institution sociale distincte et exemplaire, dont la finalité est la production de connaissances rationnelles certifiées par les pairs. L'institution se caractérise par une structure normative qui régit le comportement des scientifiques telles que : universalisme, communalisme, désintéressement et scepticisme organisé. Les scientifiques qui agissent conformément à ces normes sont rationnels et humbles, capables de soumettre leurs productions à l’évaluation critique de leurs pairs, d’évaluer sans à priori le travail d’autrui et de s’auto-contrôler. Le respect de ces normes dépend de systèmes de communication (publication dans les revues scientifiques en particulier) et de gratification (nomination, distinction, obtention de fonds) dont l'analyse permet d'expliquer certains phénomènes de stratification au sein de la "communauté" scientifique. Cette approche a toutefois suscité de nombreux débats notamment quant à ce que représentent vraiment ces normes. Des contre-normes (p.ex. « garder le secret ») seraient aussi explicatives des comportements des scientifiques que les normes identifiées par Merton. Par ailleurs, dans leurs discussions internes, les scientifiques mobilisent autant les normes que les contre-normes pour défendre leur position ou affaiblir celle d’un collègue. Et surtout, ces normes seraient de nature idéologique et politique, utilisées par les scientifiques pour légitimer l’autonomie des sciences vis-à-vis du reste de la société, en particulier dans un contexte de montée en puissance de régimes autoritaires menaçant les scientifiques dans différentes régions du monde, comme ce fut le cas au cours du XXe siècle. Dans ce contexte, Merton (1973) a traité l'institution scientifique comme un modèle de démocratie des esprits, à l’abri des influences politiques. Toutefois, mobilisées au profit du développement technico-économique et de l’action publique (parfois militaire), les sciences constituent des sources de pouvoir, notamment en faisant autorité. Les questions de l'orientation et de la mobilisation des sciences fait dès lors l'objet de débats politiques récurrents. Elles soulèvent des questions de légitimité dans la société (sciences au service du progrès, de l'industrie, du prestige des Nations, de l'exploitation de la nature vs de projets de libération ou de résolution des problèmes auxquels le monde est confronté) tandis que leur spécificité a fait l’objet de nombreux débats chez les philosophes. Dans les relations Nords-Suds, elle est parfois traitée comme un enjeu des relations entre pays hégémoniques et non-hégémoniques ou en terme de centre-périphérie. Plus généralement, sa légitimité est questionnée vis-à-vis d'autres savoirs, locaux et indigènes notamment. De même, la fragmentation interne des sciences (prolifération de sous-spécialisations) a conduit les Nations Unies (convention de Rio de 1992) à demander qu'un effort d'intégration soit accompli car les problèmes auxquels sont confrontées les sociétés ont besoin d'une approche globale et non émiettée. Les dynamiques internes des sciences ont également été analysées de diverses autres façons : comme système d’échange de dons (Hagstrom 1965), comme système d’échange capitaliste et de lutte compétitive pour l’accumulation d’un capital symbolique (Bourdieu 1976), comme système politique où chacun tend à développer son domaine en gagnant de la crédibilité, convertible en ressources permettant de poursuivre (Latour, Woolgar 1988). Les relations entre scientifiques, voir aussi avec des non-scientifiques (industriels, médias, gouvernements, mouvements citoyens, communautés paysannes, etc.), constituent des réseaux sociaux dont les caractéristiques (taille, homogénéité / hétérogénéité, structure) expliquent les sciences en tant que phénomène social plus ou moins articulé à d'autres activités des sociétés. Depuis les années 1970, des chercheurs en sciences sociales (anthropologie, sociologie, histoire) ont investi l’étude des sciences en s’inspirant notamment des travaux de l’historien Kuhn (1957) (paradigme) et de l'anthropologie avec pour prétention de rendre compte des contenus (Sociology of Scientific Knowledge, SSK) et des pratiques scientifiques. Les sciences apparurent alors sous un nouveau jour. Les sciences sociales ne se cantonnent dès lors plus à l’examen des conditions sociales de possibilité de la science mais tentent d'expliquer aussi les productions scientifiques (données, théories, concepts) à partir de facteurs sociaux ou à partir des pratiques sociotechniques concrètes. Elles mettent en évidence la flexibilité interprétative des énoncés scientifiques (ni la nature, ni la méthode, ni la logique n’impose de vérité unique aux chercheurs) qui conduit à prendre en compte aussi d'autres facteurs explicatifs, notamment les rapports de forces, les mouvements de société, les traditions de pensée, les savoirs tacites, la nature du rapport au monde et à la nature, et les savoir-faire hérités. Du côté de la sociologie et de l'histoire, des auteurs vont rendre compte de l’action scientifique comme d'une rivalité entre scientifiques pour produire des énoncés de connaissances et les imposer aux autres. Ces scientifiques étant liés à des groupes sociaux, les intérêts de ces derniers orienteraient en partie le choix des objets de recherche, des approches et, par conséquent, les productions scientifiques. Les controverses entre chercheurs conduiraient ceux-ci à renforcer la robustesse de leurs affirmations et constitueraient ainsi un moteur des dynamiques scientifiques. Ces approches conduisent aussi à symétriser les analyses portant sur la constitution des savoirs scientifiques et celles portant sur les autres formes de savoirs, de systèmes de pensées ou de croyances. Des chercheurs britanniques (Bloor 1976 ; Collins 1985) prônent alors des principes de causalité, d'impartialité, de symétrie et de réflexivité dans l'étude des sciences. “Connaissances vraies” et “croyances fausses” devraient être expliquées par les mêmes registres de causalité (relations causales entre des variables sociologiques et contenus de connaissance, production négociée de connaissances consensuelles et clôture des controverses, analyse du discours). A la fin des années 1970, des chercheurs commencent à s’intéresser aux pratiques scientifiques concrètes. Ils observent les processus d’ajustement locaux et contingents et décodent les savoirs tacites incorporés dans les individus, instruments et formes d’organisation. Leurs études rendent compte de la production des faits, des données, des énoncés et des accords entre chercheurs, de l’articulation entre éléments hétérogènes, de la construction collective et négociée des publications. Adoptant des postures héritées de l'anthropologie, ils décrivent les processus de fabrication et de stabilisation des énoncés scientifiques en séjournant longuement au sein de laboratoires où se produisent des savoirs scientifiques. Ainsi, Latour, de retour d'une enquête en Afrique, débarque dans un laboratoire de biochimie réputé ; il cherche à y étudier “la pensée scientifique” en train de se faire et rend compte de l'importance des pratiques d'inscription. Il publie Laboratory Life. The Social Construction of Scientific Facts en 1979 (Latour, Woolgar, 1988). Knorr-Cetina (1981), en Allemagne, Lynch (1985), aux États-Unis, mobilisent l’ethnométhodologie et montrent les productions scientifiques comme des accomplissements pratiques situés. D’autres chercheurs héritiers de l’école pragmatique américaine et de l’interactionnisme symbolique de Chicago rendent aussi compte des productions scientifiques en rendant compte des perspectives des acteurs en présence. L’anthropologue Traweek (1988) étudie le monde des physiciens des particules, de même que d'autres le feront d'autres laboratoires (p.ex. Houdart 2013) ou de lieux de fabrication de connaissances technologiques (Downey 1998 ; Vinck 1999). Soucieux de rendre compte de l'intrication des sciences dans la société, notamment via les processus d'innovation, des chercheurs (Callon 1986 ; Latour 1989) conçoivent une approche (théorie de l’acteur-réseau, analyse des processus de traduction et de construction de réseaux sociotechniques) devant permettre de rendre compte des sciences et techniques en évitant les dichotomies héritées (nature/culture, sujet/objet, notamment). Ils ouvrent ainsi la réflexion sur une nouvelle anthropologie des connaissances.
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McDonald, James. "Exercising Agency in an International Socioscientific Controversy: The Use of Human and Material Agents to Assert Canada’s Sovereignty in the Arctic." Canadian Journal of Communication 35, no. 1 (2010). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2010v35n1a2248.

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Abstract: What determines a nation's sovereignty over a particular territory? This question is now the subject of a heated debate on the international political scene, with global warming having rendered previously unreachable Arctic resources accessible to the five countries that have territorial claims in the far North: Canada, the United States, Russia, Denmark, and Norway. By building on the concepts of human and material agency, I demonstrate how both human and material agents represent the collective of Canada and thus give the Canadian government a material presence in the Arctic. This presence is key to actors such as the Canadian prime minister who are making the case for Canadian sovereignty in the Arctic region. This article therefore shows that the agency of participants in deliberation over socioscientific issues is largely influenced by the action of both other humans and material entities.Résumé : Qu'est-ce qui détermine la souveraineté d'une nation sur un territoire particulier? Cette question fait présentement l'objet d'un débat sur la scène politique internationale, alors que le réchauffement de la planète rend accessibles des ressources arctiques jadis inatteignables pour les cinq pays qui ont des revendications territoriales dans le Grand Nord : le Canada, les États-Unis, la Russie, le Danemark et la Norvège. En m'inspirant des concepts de l'agence humaine et matérielle, je démontre que des agents humains et matériels représentent le collectif du Canada et donnent ainsi au gouvernement canadien une présence matérielle dans l'Arctique. Cette présence est essentielle pour des acteurs, comme le premier ministre canadien, qui revendiquent la souveraineté du Canada dans l'Arctique. Ainsi, cet article vise à montrer que la capacité d'agir des participants dans la délibération sur des questions sociotechniques est grandement influencée par l'action d'autres humains et entités matérielles.
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Hudis, Peter. "Accumulation, Imperialism, and Pre-Capitalist Formations: Luxemburg and Marx on the non-Western World." Socialist Studies/Études Socialistes 6, no. 2 (2011). http://dx.doi.org/10.18740/s4bg62.

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Abstract:
The dramatic changes that have unfolded in the global economy in recent years make this a worthwhile moment to explore the similarities and differences between Karl Marx and Rosa Luxemburg’s understanding of what is now termed the “globalization of capital.” Both Marx and Luxemburg were intensely interested in the impact of the expansive logic of capital accumulation upon non-capitalist or developing societies, as seen in Marx’s late writings on agrarian societies, communal formations in India and North Africa, and among Native Americans and in Luxemburg’s studies of some of the same formations in her Introduction to Political Economy and Accumulation of Capital. Although Luxemburg was unaware of Marx’s writings on these issues, since many of Marx’s manuscripts on non-Western societies are only now coming to light, there are striking similarities, on a number of issues, between her approach and Marx’s analyses. At the same time, there are also serious differences in their approach, in that Marx adopted a far less unilinear and deterministic approach to the fate of non-Western social formations as compared to Luxemburg. This paper explores these similarities and differences by exploring a number of manuscripts by Marx and Luxemburg that have only recently come to light or which have received insufficient attention, such as Marx’s Notebooks on Kovalevsky and Luxemburg’s studies of pre-capitalist societies of 1907, originally composed as part of her research for the Introduction to Political Economy. One of the article’s aims is to generate a re-examination of both Marx and Luxemburg’s contributions in light of these less-known writings. Les transformations dramatiques qui ont eu lieu dans l’économie globale ces dernières années rendent opportun d’explorer les similarités et les différences entre les analyses de ce qui est maintenant appelé la mondialisation du capital par Karl Marx et Rosa Luxemburg. Marx et Luxemburg étaient tous les deux très intéressés par l’impact de la logique expansionniste de l’accumulation du capital sur les sociétés non capitalistes et celles en voie de développement, comme en témoignent les écrits tardifs de Marx sur les sociétés agraires, les structures communales en Inde, en Afrique du Nord et parmi les Autochtones de l’Amérique du Nord, ainsi que les études de Luxemburg de certaines de ces mêmes formations dans son Introduction à l’économie politique et L’accumulation du capital. Bien que Luxemburg n’était pas au courant des écrits de Marx sur ces sujets, parce que beaucoup de ses manuscrits sur les sociétés non-Occidentales sont seulement maintenant en train de paraître, il y a des similarités frappantes, sur de nombreux sujets, entre leurs approches. En même temps, il demeure des différences importantes, dans la mesure où Marx a adopté une approche beaucoup moins linéaire et déterministe que Luxemburg à propos du destin des structures sociales non-Occidentales. Cet article explore ces similarités et différences en explorant plusieurs manuscrits de Marx et Luxemburg qui ont seulement récemment vu le jour ou qui ont reçu une attention insuffisante, comme Les Carnets de Kovalevsky de Marx et les études de Luxemburg sur les sociétés pré-capitalistes de 1907, écrites à l’origine dans le cadre de ses recherches pour l’Introduction à l’économie politique. Un des objectifs de l’article est de générer un nouvel examen des contributions de Marx et de Luxemburg, à la lumière de ces écrits moins bien connus.
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D'adesky, Jacques. "Subalternité." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.056.

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Abstract:
Forgée au départ par Antonio Gramsci (Liguori 2016) la notion de « subalterne », définie comme relation de subordination, renvoie au départ de l’année 1988, aux subaltern studies qui proposent sous l’instigation de l’historien Ranajit Guha (1997) d’analyser la place et les groupes subalternes dans l’histoire moderne de l’Inde. Ces études accorderont une place importante à l’analyse des discours pour y appréhender les voix bâillonnées des individus appartenant aux groupes se situant à la base de la pyramide sociale, considérés comme les agents du changement social et politique. Elles développeront une critique de l’historiographie nationaliste et anti-coloniale dans le même temps qu’elles essaieront de restituer la capacité des « sans-voix » marginalisés comme les paysans pauvres, les femmes, les intouchables, et d'autres voix. De nos jours, les subaltern studies sont englobées par les théories postcoloniales qui émergent dans les années 1990 en Asie du Sud. Celles-ci questionnent la perspective du colonisateur sur les colonisés et accusent la pensée occidentale d’imposer, aux élites intellectuelles et aux classes populaires des pays du Sud, une conception éloignée des réalités locales. Cette hégémonie intellectuelle tend donc à limiter l’expression des subalternes et à en réduire la diversité issue d’un grand nombre de communautés locales, ce qui a des conséquences désastreuses sur la communication Nord-Sud. Les subaltern studies, portées à l’origine par des intellectuels d’Asie du Sud (Guha et Spivak 1988), se déploient notamment vers le Nord, nommément dans l’espace anglo-saxon, mais également dans les pays de l’Amérique latine. Dans ce dernier champ, elles ont contribué, entre autres, à mettre en exergue, les effets négatifs de la mondialisation. Les travaux critiques d’Edgardo Lander et d’Aníbal Quijano (2005) se concentrent sur l’analyse de la colonialité du pouvoir et du savoir, ainsi que sur la critique de l’eurocentrisme, compris comme une perspective binaire et dualiste de la connaissance qui est venue à s’imposer mondialement de manière hégémonique au fur et à mesure de l’expansion européenne sur la planète. Au Brésil, à travers le prisme de la critique postcoloniale, Claudia Miranda (2006), se penche, sur les discours des intellectuels afrodescendants, jugés en situation de subalternité, qui se mettront en évidence à l’occasion de la lutte pour la démocratisation et de la mise en œuvre des politiques publiques d’action positive en faveur de l’accès des Noirs à l’enseignement supérieur. La production d’études subalternes dans le monde francophone est, quant à elle, récente et moins abondante. Néanmoins, il faut mentionner l’existence dans ce champ de courants de pensée antérieurs qui participent bien avant les années 1980 à la critique de la situation des colonisés en Afrique et dans les départements d’outre-mer. Citons à ce titre, les critiques effectuées par les chantres de la négritude que sont Léopold Sédar Senghor (1964, 1977), Aimé Césaire (2004[2004]) ou encore Frantz Fanon (2001[1952]) même si celles-ci ne viennent pas à s’appuyer expressément sur la notion de « subalternité ». C’est dans cette large perspective que la « subalternité » découle de deux phénomènes historiques : la décolonisation et la mondialisation. Même s’ils ne sont pas concomitants, leurs effets politiques, économiques et sociaux impliquent différents groupes subalternes au Nord comme au Sud, notamment les réfugiés, les émigrés, les minorités ethniques ou sexuelles opprimées, voire les femmes soumises aux diktats de cultures machistes. Après avoir été adopté et enrichi par des penseurs du Sud, le terme est aujourd’hui devenu un concept adapté aux deux hémisphères. Outre la restriction au droit à la parole — donc au pouvoir d’énonciation —, ce qui rapproche les subalternes du Nord et du Sud, c’est leur bas niveau de revenu, qui les prive d’aisance matérielle; leur qualité de vie, leur bien-être et leurs libertés qui sont donc moindres que ceux des autres groupes nationaux. Ces restrictions les enferment dans la spirale décrite par Amartya Sen (2010) : la limitation de la liberté économique réduit les libertés sociales, ce qui entraîne une nouvelle perte de liberté économique. Ce cercle vicieux affaiblit les subalternes, les opprime et les maintient dans un silence qui réduit leur capacité d’action. La liberté de parole libère une énergie et une puissance singulières pour dénoncer et abolir les servitudes. Participer aux débats et aux décisions collectives suppose l’existence d’une reconnaissance mutuelle fondée sur la liberté d’expression et la perception d’une égale dignité. L’égalité de parole découle précisément de l’expérience de l’égale dignité, comme, par exemple, dans la reconnaissance d’une même qualité d’honneur chez les anciens Spartiates ou d’une même valeur chez les citoyens athéniens, et dans l’usage de la palabre chez les sages et chefs de villages africains. Pour les groups subalternes, la liberté de parole est donc une arme de libération contre les discours qui les ignorent et contre les pratiques et les dispositifs qui les réduisent au silence. Face à l’immédiatisme du journalisme et de l’économie, l’anthropologie a, sur ce thème, l’avantage du temps de la réflexion, de l’enquête approfondie et de la comparaison. L’étude ethnographique, la reconstruction des récits de vie et l’analyse de discours permettent une nouvelle approche des relations politiques, sociales et culturelles Nord-Sud. Habitués à la prise de distance face à leur propre culture, les anthropologues sont particulièrement bien outillés pour porter un regard neuf sur les pratiques de discrimination et d’exclusion et le sentiment d’abandon vécu par les groupes subalternes (difficultés de se faire entendre et voir leurs problèmes pris en charge par les pouvoirs publics) dans les pays du Nord comme du Sud. Rien d’extraordinaire donc à ce que les anthropologues, d’où qu’ils soient, viennent à s’emprunter concepts et arguments et à communiquer davantage.
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Guedj, Pauline. "Afrocentrisme." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.046.

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Abstract:
Bien que souvent non revendiqué par les auteurs que l’on considère comme ses tenants (Molefi Asante 1987, Maulana Karenga 2002, John Henrik Clarke 1994, Marimba Ani 1994, Frances Cress Welsing 1991, Théophile Obenga 2001, qui lui préfèrent les termes afrocentricité, africologie ou kawaida), le terme afrocentrisme est utilisé pour désigner un courant d’idées présent dans les cercles académiques nord-américains, africains et européens, depuis la deuxième moitié du vingtième siècle. Académique, l’afrocentrisme est actuellement l’objet d’un important processus de transnationalisation et entretient des relations précises et continues avec des pratiques sociales, artistiques, religieuses et/ou politiques. Il semble que le mot « afrocentrique » soit apparu pour la première fois en 1962 sous la plume du sociologue afro-américain W.E.B. Du Bois. Invité par Kwame Nkrumah à Accra au Ghana dans le but d’y rédiger une encyclopédie sur les populations noires, Du Bois insistait, dans un document non publié, sur son intention d’éditer un volume « volontairement Afro-Centrique, mais prenant en compte l’impact du monde extérieur sur l’Afrique et l’impact de l’Afrique sur le monde extérieur » (in Moses, 1998 : 2). Du Bois, grand penseur du panafricanisme, voyait donc dans son projet un moyen de donner la parole aux peuples d’Afrique, d’en faire des acteurs de leur propre histoire au moment même où ceux-ci entamaient la construction nationale de leurs États depuis peu indépendants. Lié chez Du Bois à un projet scientifique et politique, la tendance afrocentrique connaîtra ses heures de gloire à partir de la fin des années 1960 lorsqu’elle devint la marque de fabrique d’une école de pensée comptant quelques représentants au sein des cercles académiques américains. En réalité, l’histoire de la pensée afrocentrique aux États-Unis est indissociable de la création de départements d’études dites ethniques dans les universités américaines, départements nés en pleine ère du Black Power, lorsqu’une jeunesse noire radicalisée se battait pour l’intégration de son expérience au sein des cursus universitaires. Ces départements d’études African-American, Black ou Africana se donnaient pour but de relayer la voix des opprimés et d’inclure l’histoire afro-américaine dans le récit scientifique de l’histoire états-unienne. Parmi les manifestes afrocentriques de l’époque, notons la création de l’African Heritage Studies Association en 1969 née d’une réaction aux postures idéologiques de l’African Studies Association. Orchestrée par John Henrik Clarke (1994), l’organisation rassemblait des intellectuels et des militants africains, entendus ici comme originaires du continent et de ses diasporas, se battant pour la mise en place d’une étude politique de l’Afrique, arme de libération, cherchant à intervenir dans la fondation d’un panafricanisme scientifique et afrocentré. A partir des années 1980, l’afrocentrisme académique entra dans une nouvelle phase de son développement avec les publications de Molefi Asante. Dans la lignée de Du Bois, celui-ci tendait à définir l’afrocentrisme, ou plutôt l’afrocentricité, comme une théorie cherchant à remettre l’Afrique au cœur de l’histoire de l’humanité. Toutefois, ses principaux écrits, The Afrocentric Idea (1987), Afrocentricity (1988), Kemet, Afrocentricity and Knowledge (1990), associèrent à l’afrocentrique duboisien tout un appareil conceptuel et idéologique, grandement hérité des écrits de l’historien sénégalais Cheikh Anta Diop (1959). et de militants du nationalisme noir classique tels Edward Blyden et Alexander Crummel. Dès 1990, la pensée d’Asante se déploya autour d’une série de points précis, déjà mis en avant par le politiste Stephen Howe (1998) : 1. L’humanité s’est d’abord développée en Afrique avant de se répandre sur la planète. Les Africains entretiendraient avec les autres humains un rapport de primordialité chronologique et ce particulièrement avec les Européens, jeunes dans l’histoire de l’humanité. 2. La première civilisation mondiale est celle de l’Égypte ou Kemet. L’étude des phénotypes égyptiens tels qu’ils sont visibles sur les vestiges archéologiques apporterait la preuve de la négritude de cette population. 3. Le rayonnement de la civilisation égyptienne s’est étendu sur la totalité du Continent noir. Toutes les populations africaines sont culturellement liées à la civilisation et aux mœurs de l’Égypte antique et la linguistique en constituerait une preuve évidente. 4. La culture égyptienne se serait également diffusée au Nord, jusqu’à constituer la source d’inspiration première des civilisations qui apparurent plus tardivement en Grèce puis partout en Europe. 5. L’ensemble des traditions africaines constitue autant de manifestations d’une culture unique. Depuis son foyer égyptien, la culture africaine, au singulier, s’est diffusée pour s’immerger dans la totalité du continent et dans la diaspora des Amériques. Au début des années 2000, l’afrocentrisme académique s’est trouvé au cœur de vifs débats dans les espaces anglophones et francophones. Aux États-Unis, c’est la publication de l’ouvrage de Mary Lefkowitz Not Out of Africa (1993) qui rendit publiques les nombreuses tensions entre afrocentristes et anti-afrocentristes. En France, la discussion s’est également concentrée autour de la parution d’un ouvrage dirigé par François-Xavier Fauvelle-Aymar, Jean-Pierre Chrétien et Claude-Hélène Perrot (2000). Le texte, provocateur, se donnait pour but de déconstruire des théories afrocentriques qualifiées de naïves, « fausses » et dont « le succès parmi les Américains noirs peut être attribué au fait que, à l’heure actuelle, la pensée critique n’est pas en grande estime dans la communauté noire aux États-Unis » (2000 : 70-71). Le livre fut accueilli très froidement dans les milieux qu’il visait. En 2001, l’intellectuel congolais Théophile Obenga, rétorqua avec la publication d’un nouvel ouvrage Le sens de la lutte contre l’africanisme eurocentriste. Manifeste d’un combat « contre l’africanisme raciste, ancien ou moderne, colonial ou post-colonial, qui ne voit pas autre chose que la domination des peuples ‘exotiques’, ‘primitifs’, et ‘sous-développés’. » (2001 : 7), le texte d’Obenga multipliait, de son côté, les attaques personnelles et violentes. Aujourd’hui, il semble que l’appréhension des phénomènes afrocentriques ne puisse gagner en profondeur que si elle évite les écueils polémiques. Une telle approche supposerait alors de considérer l’afrocentrisme comme un objet de recherche construit historiquement, sociologiquement et anthropologiquement. Il s’agirait alors à la fois de le replacer dans le contexte historique de sa création et de s’intéresser à ses effets concrets dans les discours et les pratiques sociales populaires en Afrique, dans les Amériques et en Europe. En effet, depuis une vingtaine d’années, le terme et l’idéologie afrocentriques n’apparaissent plus seulement dans des débats des universitaires mais aussi dans une série d’usages sociaux, culturels et artistiques de populations qui les conçoivent comme un outil d'affirmation identitaire. Ces communautés et ces individus s’en saisissent, leur donnent une définition propre qui émane de leur environnement social, culturel et géographique particuliers, les utilisent comme fondement de nouvelles pratiques, de nouvelles élaborations du politique et de revendications identitaires. Ainsi, l’afrocentrisme se retrouve dans les pratiques religieuses d’Afro-Américains des États-Unis à la recherche de leurs racines ancestrales (Capone, 2005 ; Guedj, 2009), dans les textes des rappeurs de Trinidad ou du Gabon (Aterianus-Owanga, 2013) ainsi que dans les œuvres et les propos d’artistes aussi variés que la plasticienne Kara Walker et le saxophoniste Steve Coleman. Afrocentrismes populaires, a priori dissociés des milieux académiques, ces pratiques ne sont pourtant pas étrangères aux théories qui animent les spécialistes. En effet, nombreux sont les religieux qui citent les livres de Cheikh Anta Diop (1959) ou Molefi Asante (1987), les artistes qui revendiquent comme sources d'inspiration les vidéos postées sur youtube des discours de Leonard Jeffries, John Henrik Clarke ou Maulana Karenga. Il semble alors que c’est précisément dans cette analyse des pratiques et discours afrocentriques entre champs académique, politique, religieux et artistique que l’anthropologie peut jouer un rôle décisif. Il s’agirait alors pour les chercheurs de mettre en place des méthodologies permettant non seulement d’analyser les logiques de circulation des représentations de l’Afrique entre différentes catégories sociales mais aussi d’étudier la perméabilité des savoirs académiques et leurs influences en dehors des universités.
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Bromberger, Christian. "Iran." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.108.

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Entre les mondes arabe (Irak, États du Golfe…), turc (Turquie, Azerbaïjan, Turkmenistan) et européen (par la trouée du Caucase et de la mer Caspienne), l’Iran forme un ensemble distinct dont la population est fortement attachée à sa spécificité. Cette forte originalité au sein du Moyen-Orient, les Iraniens la doivent à leurs origines symbolisées par leur langue, le persan, une langue indo-européenne, à la doctrine religieuse qu’ils professent en majorité, le chiisme, qui s’oppose au principal courant de l’islam, le sunnisme, enfin, paradoxalement, à leur forte occidentalisation due à un courant d’échanges continus depuis la fin du XIXème siècle et que n’a pas interrompu la Révolution islamique. Ces trois constituants de l’identité iranienne sont contrebalancés par des facteurs de division de la société, plus ou moins accusés selon les époques. Le premier constituant de l’identité iranienne, revendiquée par la population, c’est l’ancrage du pays dans une histoire plurimillénaire, la conscience d’appartenir à un des plus anciens États du monde, de la continuité d’une civilisation qui a su assimiler les envahisseurs successifs. Les Iraniens sont d’origine aryenne. Irân-vej, en langue pehlevi, l’ancienne langue iranienne parlée sous les Sassanides (224-651 ap. J.-C.), c’est le pays des Aryens. Les occidentaux ont préféré, à travers l’histoire, le nom qu’avaient donné les Grecs au pays, « Perse », du nom de la grande tribu qui avait fondé l’Empire achéménide au VIème siècle avant J.-C. Diplomates et voyageurs utilisèrent le mot « Perse » jusqu’en 1935 quand l’empereur Reza chah imposa le nom officiel d’Iran, déjà utilisé dans la population, et récusa le nom de Perse qui connotait des légendes anciennes et ancrait le pays dans un passé folklorique. Encore aujourd’hui les occidentaux ont tendance à utiliser « Perse » quand ils se réfèrent à des aspects valorisants (archéologie, cuisine, poésie…), réservant « Iran » pour évoquer des thématiques plus inquiétantes (Révolution, terrorisme). Venus des steppes froides d’Asie intérieure, les Iraniens sont, à l’origine, des nomades indo-européens qui se sont fixés, aux IIème et au Ier millénaires avant J.-C sur le haut plateau( entre 800 et 1000 mètres) entouré de montagnes qui constitue la majeure partie de l’actuel Iran. Le genre de vie qui a dominé jusqu’aux invasions turco-mongoles (XIème-XIIIème siècles) était celui d’agriculteurs sédentaires pratiquant de courts déplacements pastoraux à l’intérieur des vallées. Les invasions médiévales ont entraîné la « bédouinisation » (X. de Planhol) de populations jusque là sédentaires si bien que l’Iran est devenu le plus grand foyer mondial de pastoralisme nomade. Ces bouleversements au fil de l’histoire, précédés par la conquête arabe au VIIème siècle, n’ont pas fait disparaître pour autant la langue persane ni fait refluer un folklore spécifiquement iranien. La nouvelle année (noruz) que célèbre la population est une année solaire qui débute à l’équinoxe de printemps et compte 365 jours. La vie en Iran est ainsi rythmée par deux calendriers antagonistes, le calendrier solaire pour le quotidien et le calendrier lunaire musulman pour les cérémonies religieuses. Noruz est aussi fêté dans les anciennes possessions et l’aire d’influence de l’Iran (sarzamin-e Iran : le « territoire » de l’Iran, Iran-e bozorg : le grand Iran) où le persan, sous l’appellation dari en Afghanistan et tajik au Tajikistan, est une langue officielle. La prise en considération de l’unité et du fort sentiment national iraniens ne doit pas masquer l’hétérogénéité et les facteurs de division au sein du pays. Et tout d’abord la diversité ethno-linguistique. Si environ 85% de la population parle le persan, ce n’est la langue maternelle que de 50% des locuteurs. D’importantes minorités occupent les marges du pays : au nord-ouest, les Turcs azeri, qui forment environ 20% de la population iranienne ; à l’ouest les Kurdes ; au sud, des Arabes ; au sud-est les Baloutches. Cette diversité ethno-linguistique se double d’une diversité religieuse, chez les Baloutches, une partie des Kurdes et une partie des Arabes qui sont sunnites. Les revendications identitaires de ces minorités se déclinent avec une intensité très variable, se bornant tantôt à des manifestations culturelles, prenant parfois un tour plus politique avec des demandes d’autonomie ou encore s’accompagnant d’actions violentes (ainsi au Baloutchestan et dans une moindre mesure au Kurdistan). S’ajoutent à ces différences culturelles et à ces revendications identitaires de forts contrastes en matière de genre de vie. La vie paysanne, en net déclin (on ne compte plus que 26% de population rurale selon le recensement de 2016), se caractérise par de fortes traditions communautaires, notamment pour la gestion de l’eau amenée traditionnellement des piémonts par des galeries drainantes souterraines (les qanât). Les pasteurs nomades forment de grandes tribus (tels, au sud de l’Iran, les Bakhtyâri et les Qashqa’i) qui se singularisent par rapport aux Bédouins des déserts du Moyen-Orient par les traits suivants : il s’agit d’un nomadisme montagnard menant les pasteurs et leurs troupeaux des plaines vers les sommets au printemps et inversement à l’automne ; les tribus regroupent des centaines de milliers d’individus soumis à des « chefferies centralisées » (J.-P. Digard) et ont formé des états dans l’État rigoureusement hiérarchisés. Mais c’est le mode de vie urbain qui est depuis une quarantaine d’années majoritaire. La ville avec son bâzâr, sa grande mosquée, ses services est particulièrement valorisée. La population de Téhéran (9 millions d’habitants) et de son agglomération (15 millions) a crû considérablement depuis le début du XXème siècle (environ 200 000 habitants en 1900). Banlieues et cités périphériques regroupent des « paysans dépaysannés » (P. Vieille) (pour un exemple de ces cités périphériques voir S. Parsapajouh). La ville elle-même est fortement stratifiée socialement. Ainsi, à Téhéran, s’opposent un nord riche où réside une bourgeoisie occidentalisée et les quartiers populaires et pauvres du sud de la ville. Le second constituant de l’identité iranienne, c’est le chiisme. Ce courant religieux remonte aux premiers temps de l’islam quand il fallut choisir un successeur au prophète. Les chiites, contrairement aux sunnites, optèrent pour le principe généalogique et choisirent pour diriger la communauté le gendre et cousin de Mohammed, Ali (shi’a signifie partisan - de Ali). Selon les dogmes du chiisme duodécimain, la version du chiisme dominante en Iran, seuls les 12 imam-s (Ali et ses descendants) ont pu exercer un pouvoir juste et légitime. Le douzième imam a disparu en 874 et dans l’attente de la parousie de cet « imam caché » toute forme de gouvernement est nécessairement imparfaite. Ce dogme prédispose à une vision critique du pouvoir. Au cours de l’histoire certains ont préféré cultiver de l’indifférence à l’égard de la vie politique et se réfugier dans la spiritualité, d’autres au contraire faisant fond sur les virtualités contestataires du chiisme ont prôné une opposition au pouvoir, voire un gouvernement dirigé par les clercs, comme l’ayatollah Khomeyni et ses partisans le firent lors de la révolution islamique (1979-1980) – ce qui est une innovation dans le chiisme duodécimain. La constitution de la République islamique a entériné cette position doctrinale en institutionnalisant le velayat-e faqih « la souveraineté du docte ». C’est lui, le « guide », qui exerce le pouvoir suprême et auquel sont subordonnés le Président de la République et le gouvernement. Un autre trait original du chiisme duodécimain est l’exaltation du martyre ; celle-ci trouve son origine dans l’ « histoire-mythe » de la passion du troisième imam, Hoseyn, tué, avec la plupart des membres de sa famille, dans des circonstances atroces par les troupes du calife omeyyade (sunnite), Yazid, en 680 à Kerbala, dans l’actuel Irak. La commémoration de ce supplice s’exprime à travers des rituels dolorisants qui atteignent leur paroxysme le 10 moharram (premier mois de l’année musulmane), jour de achoura (anniversaire de la mort de Hoseyn) : processions de pénitents se flagellant, prônes, cantiques et mystères rappellent ce drame. Cette tradition martyriste et les rituels qui lui correspondent sont un véritable ciment de la culture populaire. Le mythe de Kerbala, opposant bourreaux et victimes, exaltant le sacrifice de soi a été, dans l’histoire de l’Iran moderne et singulièrement lors de la révolution islamique, une grille de lecture de la réalité socio-politique et un modèle d’action pour la lutte. Un troisième composant de l’identité iranienne, c’est l’occidentalisation, entretenue par une diaspora de deux à trois millions d’individus installés, pour la plupart, aux Etats-Unis. Le sport est un des révélateurs les plus vifs de cette occidentalisation, voire de la mondialisation de la société iranienne. Le sport traditionnel en Iran, c’est la lutte qui s’adosse à la pratique coutumière du zourkhane (littéralement maison de force) où l'on s'adonne, dans un cadre de sociabilité conviviale, à divers exercices athlétiques. Or, aujourd’hui, le football détrône la lutte ; des joueurs sont recrutés par des clubs européens, des entraîneurs étrangers sont appelés à diriger l’équipe nationale qui brille dans les compétitions internationales et suscite un engouement sans pareil. Des revendications s’expriment dans les stades ou autour des matchs de football. Il en est ainsi des revendications féminines. Contraintes à une tenue stricte, soumises à des inégalités de droits (en matière d’héritage, de divorce, de voyage, etc.), les femmes sont aussi interdites dans les stades où se déroulent des compétitions d’hommes, en particulier lors des matchs de football. La contestation de cette interdiction est devenue un leitmotive des revendications féminines et à chaque grand match des femmes tentent de s’introduire dans le stade. Le football est sans doute un des domaines où la tension est la plus vive entre le régime islamique, soucieux de la séparation des sexes, de la discipline et de la bienséance prude, et la « société civile » urbaine plus ouverte aux modes de vie occidentaux. Les rituels de moharram tels qu’ils sont pratiqués par les jeunes dans les grandes villes d’Iran témoignent aussi de cette quête de modernité. L’évocation du drame de Karbala suscite une sincère affliction chez ces jeunes mais ils l’expriment à travers des attitudes et des moyens nouveaux : le matériel utilisé, la retransmission du rituel sur un écran géant, les manifestations juvéniles torse nu, qui rappellent celles des jeunes supporters dans les stades de football européen ou encore des adeptes de rave parties, le chantre s’apparentant à un DJ spectaculaire… tout cela emprunte à une culture mondialisée, et parfois underground. Ces exemples, parmi bien d’autres, montrent la complexité des manières d’être dans le monde iranien tiraillées entre modèles nationaux, religieux et mondiaux
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