Academic literature on the topic 'Agriculture biologique – Aspect anthropologique'

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Journal articles on the topic "Agriculture biologique – Aspect anthropologique"

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Leclerc, Véronique, Alexandre Tremblay, and Chani Bonventre. "Anthropologie médicale." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.125.

Full text
Abstract:
L’anthropologie médicale est un sous-champ de l’anthropologie socioculturelle qui s’intéresse à la pluralité des systèmes médicaux ainsi qu’à l’étude des facteurs économiques, politiques et socioculturels ayant un impact sur la santé des individus et des populations. Plus spécifiquement, elle s’intéresse aux relations sociales, aux expériences vécues, aux pratiques impliquées dans la gestion et le traitement des maladies par rapport aux normes culturelles et aux institutions sociales. Plusieurs généalogies de l’anthropologie médicale peuvent être retracées. Toutefois, les monographies de W.H.R. Rivers et d’Edward Evans-Pritchard (1937), dans lesquelles les représentations, les connaissances et les pratiques en lien avec la santé et la maladie étaient considérées comme faisant intégralement partie des systèmes socioculturels, sont généralement considérées comme des travaux fondateurs de l’anthropologie médicale. Les années 1950 ont marqué la professionnalisation de l’anthropologie médicale. Des financements publics ont été alloués à la discipline pour contribuer aux objectifs de santé publique et d’amélioration de la santé dans les communautés économiquement pauvres (Good 1994). Dans les décennies qui suivent, les bases de l’anthropologie médicale sont posées avec l’apparition de nombreuses revues professionnelles (Social Science & Medicine, Medical Anthropology, Medical Anthropology Quarterly), de manuels spécialisés (e.g. MacElroy et Townsend 1979) et la formation du sous-groupe de la Society for Medical Anthropology au sein de l’American Anthropological Association (AAA) en 1971, qui sont encore des points de références centraux pour le champ. À cette époque, sous l’influence des théories des normes et du pouvoir proposées par Michel Foucault et Pierre Bourdieu, la biomédecine est vue comme un système structurel de rapports de pouvoir et devient ainsi un objet d’étude devant être traité symétriquement aux autres systèmes médicaux (Gaines 1992). L’attention portée aux théories du biopouvoir et de la gouvernementalité a permis à l’anthropologie médicale de formuler une critique de l’hégémonie du regard médical qui réduit la santé à ses dimensions biologiques et physiologiques (Saillant et Genest 2007 : xxii). Ces considérations ont permis d’enrichir, de redonner une visibilité et de l’influence aux études des rationalités des systèmes médicaux entrepris par Evans-Pritchard, et ainsi permettre la prise en compte des possibilités qu’ont les individus de naviguer entre différents systèmes médicaux (Leslie 1980; Lock et Nguyen 2010 : 62). L’aspect réducteur du discours biomédical avait déjà été soulevé dans les modèles explicatifs de la maladie développés par Arthur Kleinman, Leon Eisenberg et Byron Good (1978) qui ont introduit une distinction importante entre « disease » (éléments médicalement observables de la maladie), « illness » (expériences vécues de la maladie) et « sickness » (aspects sociaux holistes entourant la maladie). Cette distinction entre disease, illness et sickness a joué un rôle clé dans le développement rapide des perspectives analytiques de l’anthropologie médicale de l’époque, mais certaines critiques ont également été formulées à son égard. En premier lieu, Allan Young (1981) formule une critique des modèles explicatifs de la maladie en réfutant l'idée que la rationalité soit un model auquel les individus adhèrent spontanément. Selon Young, ce modèle suggère qu’il y aurait un équivalant de structures cognitives qui guiderait le développement des modèles de causalité et des systèmes de classification adoptées par les personnes. Au contraire, il propose que les connaissances soient basées sur des actions, des relations sociales, des ressources matérielles, avec plusieurs sources influençant le raisonnement des individus qui peuvent, de plusieurs manières, diverger de ce qui est généralement entendu comme « rationnel ». Ces critiques, ainsi que les études centrées sur l’expérience des patients et des pluralismes médicaux, ont permis de constater que les stratégies adoptées pour obtenir des soins sont multiples, font appel à plusieurs types de pratiques, et que les raisons de ces choix doivent être compris à la lumière des contextes historiques, locaux et matériaux (Lock et Nguyen 2010 : 63). Deuxièmement, les approches de Kleinman, Eisenberger et Good ont été critiquées pour leur séparation artificielle du corps et de l’esprit qui représentait un postulat fondamental dans les études de la rationalité. Les anthropologues Nancy Scheper-Hughes et Margeret Lock (1987) ont proposé que le corps doit plutôt être abordé selon trois niveaux analytiques distincts, soit le corps politique, social et individuel. Le corps politique est présenté comme étant un lieu où s’exerce la régulation, la surveillance et le contrôle de la différence humaine (Scheper-Hughes et Lock 1987 : 78). Cela a permis aux approches féministes d’aborder le corps comme étant un espace de pouvoir, en examinant comment les discours sur le genre rendent possible l’exercice d’un contrôle sur le corps des femmes (Manderson, Cartwright et Hardon 2016). Les premiers travaux dans cette perspective ont proposé des analyses socioculturelles de différents contextes entourant la reproduction pour contrecarrer le modèle dominant de prise en charge médicale de la santé reproductive des femmes (Martin 1987). Pour sa part, le corps social renvoie à l’idée selon laquelle le corps ne peut pas être abordé simplement comme une entité naturelle, mais qu’il doit être compris en le contextualisant historiquement et socialement (Lupton 2000 : 50). Finalement, considérer le corps individuel a permis de privilégier l’étude de l’expérience subjective de la maladie à travers ses variations autant au niveau individuel que culturel. Les études de l’expérience de la santé et la maladie axées sur l’étude des « phénomènes tels qu’ils apparaissent à la conscience des individus et des groupes d’individus » (Desjarlais et Throop 2011 : 88) se sont avérées pertinentes pour mieux saisir la multitude des expériences vécues des états altérés du corps (Hofmann et Svenaeus 2018). En somme, les propositions de ces auteurs s’inscrivent dans une anthropologie médicale critique qui s’efforce d’étudier les inégalités socio-économiques (Scheper-Hughes 1992), l’accès aux institutions et aux savoirs qu’elles produisent, ainsi qu’à la répartition des ressources matérielles à une échelle mondiale (Manderson, Cartwright et Hardon 2016). Depuis ses débuts, l’anthropologie médicale a abordé la santé globale et épidémiologique dans le but de faciliter les interventions sur les populations désignées comme « à risque ». Certains anthropologues ont développé une perspective appliquée en épidémiologie sociale pour contribuer à l’identification de déterminants sociaux de la santé (Kawachi et Subramanian 2018). Plusieurs de ces travaux ont été critiqués pour la culturalisation des pathologies touchant certaines populations désignées comme étant à risque à partir de critères basés sur la stigmatisation et la marginalisation de ces populations (Trostle et Sommerfeld 1996 : 261). Au-delà des débats dans ce champ de recherche, ces études ont contribué à la compréhension des dynamiques de santé et de maladie autant à l’échelle globale, dans la gestion des pandémies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qu’aux échelles locales avec la mise en place de campagnes de santé publique pour faciliter l’implantation de mesures sanitaires, telles que la vaccination (Dubé, Vivion et Macdonald 2015). L’anthropologie a contribué à ces discussions en se penchant sur les contextes locaux des zoonoses qui sont des maladies transmissibles des animaux vertébrés aux humains (Porter 2013), sur la résistance aux antibiotiques (Landecker 2016), comme dans le cas de la rage et de l’influenza (Wolf 2012), sur les dispositifs de prévention mis en place à une échelle mondiale pour éviter l’apparition et la prolifération d’épidémies (Lakoff 2010), mais aussi sur les styles de raisonnement qui sous-tendent la gestion des pandémies (Caduff 2014). Par ailleurs, certains auteur.e.s ont utilisé le concept de violence structurelle pour analyser les inégalités socio-économiques dans le contexte des pandémies de maladies infectieuses comme le sida, la tuberculose ou, plus récemment, l’Ébola (Fassin 2015). Au-delà de cet aspect socio-économique, Aditya Bharadwaj (2013) parle d’une inégalité épistémique pour caractériser des rapports inégaux dans la production et la circulation globale des savoirs et des individus dans le domaine de la santé. Il décrit certaines situations comme des « biologies subalternes », c’est à dire des états de santé qui ne sont pas reconnus par le système biomédical hégémonique et qui sont donc invisibles et vulnérables. Ces « biologies subalternes » sont le revers de citoyennetés biologiques, ces dernières étant des citoyennetés qui donnes accès à une forme de sécurité sociale basée sur des critères médicaux, scientifiques et légaux qui reconnaissent les dommages biologiques et cherche à les indemniser (Petryna 2002 : 6). La citoyenneté biologique étant une forme d’organisation qui gravite autour de conditions de santé et d’enjeux liés à des maladies génétiques rares ou orphelines (Heath, Rapp et Taussig 2008), ces revendications mobilisent des acteurs incluant les institutions médicales, l’État, les experts ou encore les pharmaceutiques. Ces études partagent une attention à la circulation globale des savoirs, des pratiques et des soins dans la translation — ou la résistance à la translation — d’un contexte à un autre, dans lesquels les patients sont souvent positionnés entre des facteurs sociaux, économiques et politiques complexes et parfois conflictuels. L’industrie pharmaceutique et le développement des technologies biomédicales se sont présentés comme terrain important et propice pour l’analyse anthropologique des dynamiques sociales et économiques entourant la production des appareils, des méthodes thérapeutiques et des produits biologiques de la biomédecine depuis les années 1980 (Greenhalgh 1987). La perspective biographique des pharmaceutiques (Whyte, Geest et Hardon 2002) a consolidé les intérêts et les approches dans les premières études sur les produits pharmaceutiques. Ces recherches ont proposé de suivre la trajectoire sociale des médicaments pour étudier les contextes d’échanges et les déplacements dans la nature symbolique qu’ont les médicaments pour les consommateurs : « En tant que choses, les médicaments peuvent être échangés entre les acteurs sociaux, ils objectivent les significations, ils se déplacent d’un cadre de signification à un autre. Ce sont des marchandises dotées d’une importance économique et de ressources recelant une valeur politique » (traduit de Whyte, Geest et Hardon 2002). D’autres ont davantage tourné leur regard vers les rapports institutionnels, les impacts et le fonctionnement de « Big Pharma ». Ils se sont intéressés aux processus de recherche et de distribution employés par les grandes pharmaceutiques à travers les études de marché et les pratiques de vente (Oldani 2014), l’accès aux médicaments (Ecks 2008), la consommation des produits pharmaceutiques (Dumit 2012) et la production de sujets d’essais cliniques globalisés (Petryna, Lakoff et Kleinman 2006), ainsi qu’aux enjeux entourant les réglementations des brevets et du respect des droits politiques et sociaux (Ecks 2008). L’accent est mis ici sur le pouvoir des produits pharmaceutiques de modifier et de changer les subjectivités contemporaines, les relations familiales (Collin 2016), de même que la compréhensions du genre et de la notion de bien-être (Sanabria 2014). Les nouvelles technologies biomédicales — entre autres génétiques — ont permis de repenser la notion de normes du corps en santé, d'en redéfinir les frontières et d’intervenir sur le corps de manière « incorporée » (embodied) (Haraway 1991). Les avancées technologiques en génomique qui se sont développées au cours des trois dernières décennies ont soulevé des enjeux tels que la généticisation, la désignation de populations/personnes « à risque », l’identification de biomarqueurs actionnables et de l’identité génétique (TallBear 2013 ; Lloyd et Raikhel 2018). Au départ, le modèle dominant en génétique cherchait à identifier les gènes spécifiques déterminant chacun des traits biologiques des organismes (Lock et Nguyen 2010 : 332). Cependant, face au constat que la plupart des gènes ne codaient par les protéines responsables de l’expression phénotypique, les modèles génétiques se sont depuis complexifiés. L’attention s’est tournée vers l’analyse de la régulation des gènes et de l’interaction entre gènes et maladies en termes de probabilités (Saukko 2017). Cela a permis l’émergence de la médecine personnalisée, dont les interventions se basent sur l’identification de biomarqueurs personnels (génétiques, sanguins, etc.) avec l’objectif de prévenir l’avènement de pathologies ou ralentir la progression de maladies chroniques (Billaud et Guchet 2015). Les anthropologues de la médecine ont investi ces enjeux en soulevant les conséquences de cette forme de médecine, comme la responsabilisation croissante des individus face à leur santé (Saukko 2017), l’utilisation de ces données dans l’accès aux assurances (Hoyweghen 2006), le déterminisme génétique (Landecker 2011) ou encore l’affaiblissement entre les frontières de la bonne santé et de la maladie (Timmermans et Buchbinder 2010). Ces enjeux ont été étudiés sous un angle féministe avec un intérêt particulier pour les effets du dépistage prénatal sur la responsabilité parentale (Rapp 1999), l’expérience de la grossesse (Rezende 2011) et les gestions de l’infertilité (Inhorn et Van Balen 2002). Les changements dans la compréhension du modèle génomique invitent à prendre en considération plusieurs variables en interaction, impliquant l’environnement proche ou lointain, qui interagissent avec l’expression du génome (Keller 2014). Dans ce contexte, l’anthropologie médicale a développé un intérêt envers de nouveaux champs d’études tels que l’épigénétique (Landecker 2011), la neuroscience (Choudhury et Slaby 2016), le microbiome (Benezra, DeStefano et Gordon 2012) et les données massives (Leonelli 2016). Dans le cas du champ de l’épigénétique, qui consiste à comprendre le rôle de l’environnement social, économique et politique comme un facteur pouvant modifier l’expression des gènes et mener au développement de certaines maladies, les anthropologues se sont intéressés aux manières dont les violences structurelles ancrées historiquement se matérialisent dans les corps et ont des impacts sur les disparités de santé entre les populations (Pickersgill, Niewöhner, Müller, Martin et Cunningham-Burley 2013). Ainsi, la notion du traumatisme historique (Kirmayer, Gone et Moses 2014) a permis d’examiner comment des événements historiques, tels que l’expérience des pensionnats autochtones, ont eu des effets psychosociaux collectifs, cumulatifs et intergénérationnels qui se sont maintenus jusqu’à aujourd’hui. L’étude de ces articulations entre conditions biologiques et sociales dans l’ère « post-génomique » prolonge les travaux sur le concept de biosocialité, qui est défini comme « [...] un réseau en circulation de termes d'identié et de points de restriction autour et à travers desquels un véritable nouveau type d'autoproduction va émerger » (Traduit de Rabinow 1996:186). La catégorie du « biologique » se voit alors problématisée à travers l’historicisation de la « nature », une nature non plus conçue comme une entité immuable, mais comme une entité en état de transformation perpétuelle imbriquée dans des processus humains et/ou non-humains (Ingold et Pálsson 2013). Ce raisonnement a également été appliqué à l’examen des catégories médicales, conçues comme étant abstraites, fixes et standardisées. Néanmoins, ces catégories permettent d'identifier différents états de la santé et de la maladie, qui doivent être compris à la lumière des contextes historiques et individuels (Lock et Nguyen 2010). Ainsi, la prise en compte simultanée du biologique et du social mène à une synthèse qui, selon Peter Guarnaccia, implique une « compréhension du corps comme étant à la fois un système biologique et le produit de processus sociaux et culturels, c’est-à-dire, en acceptant que le corps soit en même temps totalement biologique et totalement culturel » (traduit de Guarnaccia 2001 : 424). Le concept de « biologies locales » a d’abord été proposé par Margaret Lock, dans son analyse des variations de la ménopause au Japon (Lock 1993), pour rendre compte de ces articulations entre le matériel et le social dans des contextes particuliers. Plus récemment, Niewöhner et Lock (2018) ont proposé le concept de biologies situées pour davantage contextualiser les conditions d’interaction entre les biologies locales et la production de savoirs et de discours sur celles-ci. Tout au long de l’histoire de la discipline, les anthropologues s’intéressant à la médecine et aux approches de la santé ont profité des avantages de s’inscrire dans l’interdisciplinarité : « En anthropologie médical, nous trouvons qu'écrire pour des audiences interdisciplinaires sert un objectif important : élaborer une analyse minutieuse de la culture et de la santé (Dressler 2012; Singer, Dressler, George et Panel 2016), s'engager sérieusement avec la diversité globale (Manderson, Catwright et Hardon 2016), et mener les combats nécessaires contre le raccourcies des explications culturelles qui sont souvent déployées dans la littérature sur la santé (Viruell-Fuentes, Miranda et Abdulrahim 2012) » (traduit de Panter-Brick et Eggerman 2018 : 236). L’anthropologie médicale s’est constituée à la fois comme un sous champ de l’anthropologie socioculturelle et comme un champ interdisciplinaire dont les thèmes de recherche sont grandement variés, et excèdent les exemples qui ont été exposés dans cette courte présentation.
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Doyon, Sabrina. "Environnement." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.007.

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Abstract:
Le mot environnement est polysémique. Selon les contextes et les disciplines, on peut référer à l’environnement physique, naturel ou social. Il est parfois associé, à tort, aux notions d’écosystème et de ressources naturelles. Ces ambiguïtés sont intéressantes du point de vue de l’anthropologie, car elles révèlent la multitude de réalités auxquels le terme réfère ainsi que les divers usages et pratiques auxquels il est lié et, surtout, aux différentes façons dont il peut être pensé, imaginé, transformé, projeté et vécu selon les groupes sociaux et culturels. Depuis les années 1960, les préoccupations liées à l’environnement sont très présentes. Cette situation est à mettre en lien avec trois phénomènes : l’émergence des inquiétudes à l’égard de la contamination causée par l’industrialisation et envers la surexploitation de la nature qui sont sans cesse croissantes, l’avènement des mouvements écologistes et environnementalistes qui ont publicisé ces enjeux dans la société et l’institutionnalisation de l’environnement, notamment par la mise en place un peu partout dans le monde de ministères de l’Environnement, de politiques environnementales et de législations concernant l’usage de la nature. Tout en interrogeant les concepts de nature et de culture, plusieurs approches au sein de l’anthropologie questionnent l’environnement par l’étude des différents types de rapports qu’entretiennent les êtres humains avec ce qui les entoure, ce qui les supporte et les constitue. L’écologie culturelle de Steward (Steward 1955), l’approche écosystémique de Rappaport (1967), l’ethnoscience et l’ethnoécologie (Haudricourt 1956), l’œuvre d’anthropologie structurale de Lévi-Strauss, les travaux relatifs aux rapports à la nature, des vivants et des non-vivants (Ellen et Katsuyochi 1996; Descola 2005; Viveiros de Castro 2009), et ceux propres à la perception et à « l’habiter » (Ingold 2000) sont parmi les approches anthropologiques ayant fait de l’environnement et de la nature le centre de leur réflexion. Elles s’inscrivent à la fois dans les courants matérialistes et symboliques de l’anthropologie et dans les écoles anglo-saxonnes et françaises de l’étude des relations socio-environnementales. Ces catégorisations ne sont toutefois pas absolues : des chevauchements et des emprunts enrichissent aujourd’hui les réflexions de chacun. Depuis les années 1990, les recherches anthropologiques concernant les relations entre l’environnement et les êtres humains sont nombreuses, variées et croissantes; elles intègrent souvent des approches propres à d’autres disciplines, telles que la géographie, la sociologie, les sciences politiques et la philosophie, et combinent des recherches fondamentales et appliquées. L’écologie politique (political ecology : approche critique des changements environnementaux qui analyse les liens entre des enjeux écologiques et d’économie politique) est un exemple de courant théorique phare qui intègre ces disciplines et qui rallie de nombreux chercheurs en anthropologie (Bryant et Bailey 1997; Escobar 1996; Gauthier et Benjaminsen 2012; Biersack et Greensberg 2006; Peet, Robbins et Watts 2011). Les efforts de compréhension de la pluralité des modes d’interprétation, de représentation et d’incorporation de l’environnement se nourrissent aussi d’études en histoire environnementale et questionnent les perceptions et les constructions sociales de la nature. Les concepts de natures humanisées (issues d’aménagements ou de perturbations anthropiques) y sont mis en rapport avec ceux de natures « sauvages et primaires »; des remises en question des idéaux de la wilderness, évoqués dans la tradition anglo-saxonne (Cronon 1995; Balée 2006), en émergent, démontrant qu’une supposée nature originelle n’aurait jamais existé et que l’environnement est, au contraire, travaillé, médié, construit par des actions humaines depuis la présence des premières communautés humaines. Ces clarifications amenées par l’anthropologie s’ancrent dans des compréhensions de la nature organisées par des savoirs environnementaux locaux et autochtones (Menzies 2006) qui sont souvent discrédités par la science positiviste occidentale (Fairhead et Leach 2003). Ces recherches sont également alimentées par des réflexions récentes en sciences de l’environnement où le modèle homéostatique de la nature (dans lequel les écosystèmes, en tant que systèmes, tendraient vers un équilibre via des mécanismes de rétroaction régulateurs) est contesté, préférant des approches qui intègrent le chaos et l’incertitude (Scoones 1999). Dans tous les cas, ces recherches s’attachent à montrer que les divisions conceptuelles entre la nature et la culture, la société et l’environnement ne sont pas universelles et s’ancrent plutôt dans des constructions modernes (Latour 1991). Ces réflexions foisonnantes ne sont pas étrangères aux analyses anthropologiques des discours environnementaux qui s’intéressent notamment à la cristallisation de certaines formules, telles que : les forêts cathédrales, le développement durable, la désertification et les changements climatiques (Crate et Nuttall 2009; Redclift 1987; Sachs 1993) et à leurs portées sociale et culturelle. Plusieurs auteurs exposent ainsi les conséquences sociales et politico-économiques variées, tant locales qu’internationales, des discours globalisés sur l’environnement dont les enjeux, connotés de conceptions « occidentales » anthropocentristes du rapport à la nature, sont énoncés et répétés par un petit groupe d’experts lors de récurrentes « grandes messes » internationales que sont les Conventions cadre des Nations unies sur les changements climatiques, les Conventions sur la diversité biologique et les Sommets de la Terre. Ces nouveaux processus politiques par lesquels l’environnement est gouverné et contrôlé, nommé environnementalité (Agrawal 2005), constituent des phénomènes où la nature est conçue comme un espace propre à l’intervention du gouvernement. Les anthropologues s’intéressent à ces processus, ainsi qu’aux enjeux qui y sont discutés, comme la justice environnementale, les réfugiés climatiques et le racisme environnemental, des termes qui témoignent de l’intrication sociale, politique, économique et culturelle inhérente à la situation écologique mondiale actuelle. Des recherches examinent également les mécanismes de négociation des enjeux élaborés lors de ces évènements et les structures qui codifient les échanges permettant à certaines voix d’être entendues tandis que d’autres sont tues. Les discours environnementaux globalisés sont au cœur des mouvements de protection de la nature, engendrés tant par des organismes privés qu’étatiques, qui s’incarnent notamment dans la création, exponentielle depuis les années 1980, de parcs naturels, de réserves ou d’aires protégées (Adams et Hutton 2007; West, Igoe et Brockington 2006). La constitution de ces territoires n’est pas nouvelle : elle a ses racines dans la colonisation de l’Amérique du Nord, de l’Afrique et de l’Inde. Elles furent d’abord créées à l’initiative des colonisateurs qui voulurent protéger une nature « sauvage » idéalisée comme étant vierge et qu’ils « découvraient »; une nature dont le caractère inaltéré avait, selon eux, disparu en Europe. L’instauration de ces parcs se fit cependant au prix de l’expulsion des populations autochtones qui les occupaient (Igoe et Brockington 2007). Les études des rapports qu’entretiennent spécifiquement les populations autochtones avec l’environnement sont d’ailleurs très riches et nombreuses et constituent tout un champ de recherche (Colchester 2003[1994]). Les anthropologues étudient comment la création de ces aires protégées, en transformant des paysages en lieux de contemplation et de protection de la nature, contribue à transformer l’espace et les rapports sociaux. L’espace est d’ailleurs un concept de plus en plus utilisé en anthropologie dans l’examen des relations socio-environnementales. Ces espaces protégés sont aussi le lieu d’initiatives de patrimonialisation de la nature (Roigé et Frigolé 2010) qui ne sont pas sans soulever des questionnements critiques. Le développement du tourisme et de l’écotourisme dans ces espaces protégés (Duffy 2008, Stronza 2001) amènent, entre autres conséquences, une valorisation de certaines espèces « charismatiques » au détriment d’autres entités constituant les écosystèmes. L’exploitation de la nature par le truchement de systèmes de production mécanisés et industriels en agriculture, dans les pêches, la foresterie, l’exploitation minière et l’extraction des carburants fossiles est au cœur des préoccupations de l’anthropologie de l’environnement. Cette dernière questionne les modes d’appropriation de ces « ressources naturelles » en s’intéressant notamment aux préoccupations de l’éthique environnementale, des mouvements écologistes et environnementalistes (Peluso 1992; Latour 2004) ainsi que des autres mouvements sociaux, notamment anarchistes et féministes, qui s’insurgent contre des modèles de développement de l’environnement délétères, sexistes et iniques (Rocheleau, Thomas-Slayter et Wangari 1996). Ces préoccupations s’arriment à celles exprimées à l’égard des effets de la privatisation, de la marchandisation et de la re-régulation des dimensions fonctionnelles, symboliques, esthétiques et contemplatives de la nature et du vivant, ce que se propose d’étudier un nouveau courant anthropologique se penchant sur les processus de la « néolibéralisation » de l’environnement (Castree 2008; Igoe et Brockington 2007).
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Dissertations / Theses on the topic "Agriculture biologique – Aspect anthropologique"

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Richardson, Mary. "Polycultures of the mind : organic farmers in Québec and the recovery of agency." Thesis, Université Laval, 2008. http://www.theses.ulaval.ca/2008/25408/25408.pdf.

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Leroux, Benoît. "Les agriculteurs biologiques et l'alternative : contribution à une anthropologie politique d'un monde paysan en devenir." Paris, EHESS, 2011. http://www.theses.fr/2011EHES0137.

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Abstract:
Cette thèse analyse la dynamique sociale qui anime le milieu agrobiologique dans sa configuration interne comme dans les relations qu'il entretient avec l'extérieur (champ agroalimentaire, politique, etc. ). Dans un premier mouvement, nous tentons de circonscrire cet espace social spécifique à partir de plusieurs types d'approches (sociohistorique, géopolitique, socioanthropologique) par l'examen des propriétés sociales investies dans les structures collectives (mouvements, organisations, croyances, enjeux, etc. ). Ensuite, nous prenons pour objet les représentations et les stratégies individuelles d'une trentaine de paysans pratiquant l'agriculture biologique aujourd'hui pour étudier comment leurs trajectoires et leurs positions s'articulent avec les transformations structurelles du champ agrobiologique. La reconstruction de sa genèse puis l'analyse des processus d'institutionnalisation permettent de cerner les logiques et les propriétés sociales qui sont au fondement du « système culturel» de l'agriculture et des agriculteurs biologiques. De la construction d'un espace socioprofessionnel bipolaire, cette approche permet de souligner la présence d'un ensemble de positions intermédiaires, placées entre ces deux pôles structurants, qui participent globalement au mouvement engagé vers une conventionnalisation de l'agriculture biologique. Pourtant, comme l'attestent les cas d'innovations sociotechniques étudiés, c’est une « approche transversale» qui lui confère son originalité sociale et agroéconomique. Si une pluralité d’expressions, notamment alternatives, continue à se manifester en son sein, le champ agrobiologique demeure traversé par des forces extérieures à ses propriétés qui semblent de plus en plus réduire la position distinctive qu'il occupe dans l'économie agricole. Tout indique que la perte de son ressort contestataire affaiblit son autonomie mais lui offre un avenir dans la société marchande
This thesis takes aim at probing and analyzing the social dynamics within the organic farming arena given both its internal configuration and its external interactions such as with the food-processing field and politics. We shall, first, attempt to identify and outline this specific social space by various investigative approaches (socio-historical, geopolitical, socio-anthropological) and by inspecting social properties incorporated within collective structures (trends, organisations, beliefs, issues,. . . ). Then we shall consider the representations and individual strategies of approximately thirty farmers involved in today organic farming emphasizing articulation between on one side their business model and perspectives and on the other side organic farming structural transformations. The reconstruction of its genesis and the analysis of the institutionalization process enable to circumscribe logics and social characteristics sustaining the « cultural system » fundament of agriculture and organic farmers. Via the constitution of a bipolar socioprofessional space, this method serves to underIine the presence of a whole set of intermediate positions located between these two structuring poles, which ail in ail contribute to a conventionalisation of organic farming. Nevertheless, studies on socio-technical innovations corroborate a « transversal approach » as matrix of its agro-economical and socials specificities. If a plurality of expressions, including regenerated alternatives, continues to nurture the organic farming field, yet it is stirred by powers outside its. Properties likely to increasingly reduce the distinctive position it stands for in the agricultural economy. Everything indicates that the loss of its apparent protest force disables its autonomy but broaden its future within the market economy and modem societies
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Galarneau, Vincent. "Les jardiniers de la conscience : socialiser l'environnement, habiter la ferme et incorporer le vivant en agriculture biodynamique." Thesis, Université Laval, 2011. http://www.theses.ulaval.ca/2011/28321/28321.pdf.

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Vankeerberghen, Audrey. "Etre agriculteur bio: engagements individuels, engagements collectifs." Doctoral thesis, Universite Libre de Bruxelles, 2011. http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/209890.

Full text
Abstract:
Cette thèse se propose d'explorer ce que signifie "être agriculteur bio" aujourd'hui en Wallonie. Après une analyse socio-historique du développement de l'agriculture biologique dans cette région d'Europe, la première partie s'attache à comprendre en finesse les parcours de vie des agriculteurs bio wallons, leurs pratiques ainsi que la construction de leurs identités professionnelles. La deuxième partie se penche quant à elle sur les aspects institutionnels de l'agriculture bio :sur la structuration du secteur syndical et associatif ainsi que sur les interactions entre les pratiques des agriculteurs et la législation encadrant l'agriculture biologique.
Doctorat en Sciences politiques et sociales
info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Cazals, Clarisse. "Analyse conventionnaliste des démarches environnementales volontaires : l'exemple de la viticulture et de l'arboriculture fruitière." Bordeaux 4, 2006. http://www.theses.fr/2006BOR40034.

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Abstract:
Les Démarches Environnementales Volontaires (DEV) désignent l'ensemble des engagements libres des entreprises visant à améliorer leur performance environmentale, au-delà des exigences légales, et ce dans le cadre d'un dispositif formel ou informel. Le dynamisme de leur développement et leur diversité conduit à mener une analyse économique, pour les analyser sous l'angle de l'acceptibilité sociale plutôt que sous celui de l'optimisation. Nous proposons une analyse des conditions d'émergence et de pérennisation des DEV dans l'agriculture, spécifiquement dans la viticulture et l'arboriculture fruitière, deux filières confrontées au problème environnemental de la pollution diffuse par les produits phytosanitaires. Pour y faire face, elles se sont appropriées deux types de DEV : l'agriculture biologique et l'agriculture raisonnée. A partir des fondements théoriques de l'économie des conventions, nous construisons une grille de lecture, adaptée à cette problématique environnementale, au sein de laquelle s'articulent mondes possibles de production protecteurs de l'environnement et conventions d'environnement. Cette analyse permet de décrypter la pluralité de formes que prennent ces deux types de DEV dans chaque filière. Sur la base de donnée obtenues à l'issue d'une enquête réalisée auprès des viticulteurs et arboriculteurs déjà inscrits dans l'une de ces deux DEV, nous réalisons un travail d'économétrie appliquée permettant de dévoiler, dans un premier temps, les différents conventions d'environnement sous-tendant ces DEV dans chaque filière. Dans un deuxième temps, il est montré que ces conventions d'environnement ne sont pas figées puisqu'elles sont également porteuses de diversité. Dans un troisième temps, l'analyse textuelle des discours spontanés des producteurs enrichit les résultats économétriques obtenus par l'apport de connaissances qu'elles représentent sur le sens que les producteurs donnent à leur engagement
Voluntary Environmental Approaches (VEA) are considered as all the firm free contracts aiming at improving their environmental performance, beyond legal requirements, in the limits of a formal or informal system. The dynamics of their expansion and their diversity leads to open an economical and ecological work in order to analyse them, selecting the acceptibility criteria, rather than the ecological one. We present an analysis of the various conditions of VEA emergence and durability in the agricultural sector, especially in wine growing and fruit arboriculture. As a matter of fact, these two sectors are concerned by the non-point source pollution due to chemical products. In order to cope with this major environmental issue, the actors have chosen two VEA models : organic farming and integrated farming. Starting from the economics of conventions theoretical foundations, we build an analysis that fits with the environmental problem, articulating possible worlds of environmental protecting production and environmental conventions. It allows us to focus on the distinction between the two VEA types in both processes
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Anzalone, Guilhem. "Les économies politiques de l’agriculture biologique : production et commercialisation de la viande bovine biologique en France." Paris, Institut d'études politiques, 2012. http://www.theses.fr/2012IEPP0027.

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Abstract:
D'apparition récente et de dimension restreinte dans la société française, l'agriculture biologique présente néanmoins une grande diversité. Cela s'explique par le fait qu'au-delà d'un ensemble de pratiques agricoles, elle est également un mouvement idéologique. Pour cette raison, la production et la commercialisation des produits qui en sont issus constituent un enjeu scientifique pour la sociologie économique : comment le projet idéologique de l'agriculture biologique est-il traité le long des opérations de marchandisation ? Notre analyse se fonde sur une enquête menée dans l'Ouest et le Sud-Ouest auprès des acteurs de ce secteur : éleveurs, groupements de producteurs, entreprises de transformation, distributeurs, organisations professionnelles et syndicales. Le corpus a été constitué à partir d'entretiens semi-directifs et du recueil de différents documents. Nous étudions la circulation de la viande biologique non seulement à partir du critère de la définition du produit, mais aussi de la forme de l'échange économique et plus largement des rôles sociaux des acteurs concernés par sa circulation : en nous appuyant sur les notions de circuits de commerce (V. Zelizer) et d'économie morale (E. P. Thompson), nous considérons que la combinaison de ces trois critères forme différents modèles d'organisation économique – modèles que nous qualifions d'économies politiques. Nous identifions ainsi une économie politique de la standardisation, fondée sur la concentration des volumes de production et leur tri en fonction de débouchés diversifiés, et une économie politique du producteur, qui se caractérise par le rôle central que les éleveurs entendent jouer dans ce cadre
Though recently developed and limited in scope, the French organic farming sector is highly diversified. The reason is that organic farming refers to farming practices but also to an ideological movement. Producing and commercializing organic products in such situation constitutes a relevant topic for economic sociology: how is the organic farming ideological project embedded in the commercialization process? The analysis is based on a fieldwork conducted with the economic sector’s actors in western and south-western France: breeders, farmers groups, manufacturing plants, distributors, professional associations and unions. The data was collected through semi-structured interviews and the gathering of written sources. To analyze how organic meat circulates, I take into account the definition of the product, the form of the economic transaction and more widely the social roles played by actors involved in the circulation of the product. Drawing on the notions of “circuits of commerce” (V. Zelizer) and that of “moral economy” (E. P. Thompson), I show that the combination of these three criteria shapes different economic organization models – which I call political economies. I identify two of them: a standardization political economy and a producer political economy. The former is based on the concentration of volumes of production and its dispatching to diversified markets while the latter is characterized by the central breeders’ role
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Langlais, Alexandra. "Quel statut juridique pour les dechets agricoles ?" Nantes, 2001. http://www.theses.fr/2001NANT4012.

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Abstract:
Comme toute activite, l'agriculture est productrice des dechets. Cependant, contrairement aux dechets industriels et menagers, les dechets agricoles n'ont pas fait l'objet d'une reglementatio specifique. Bien que la logique de ces categories de dechets soit, en accord avec celles du droit communautaire, motivee plutot par la nature du dechet que par son origine, elles ne sont pas toujours adaptees aux dechets agricoles. Les dechets agricoles repondant, par leur nature,aux criteres de definition des categories de dechets existantes, disposent donc de filieres de gestion des dechets. Neanmoins, celles-ci ne sont pas toujours accessibles en raison des couts disproportionnes a la quantite de dechets produites ou bien de l'accueil limite de ces dechets par les collectivites situees en milieurural. Quant aux dechets agricoles epandus sur les sols, leur nature et leur finalite les singularise par rapport aux autres categories de dechets. Leur apprehension par l'activite qui les a produits ou par le biais de leur atteinte a la pollution des eaux par les nitrates, n'est cependant pas suffisant pour assurer pleinement la valorisation de ces dechets : la protection des sols, notamment, n'est pas clairement prise en compte. De maniere coherente avec la legislation relative aux dechets et dans un contexte d'agriculture durable, la place des dechets agricoles doit etre precisee. Elle conduit a envisager une nouvelle categorie des dechets afin de perenniser l'epandage comme mode de valorisation de dechets. La responsabilite qui pese en retour sur les agriculteurs, detenteurs de ces dechets doit etre partagee par l'ensemble des acteurs concernes qui ne peuvent ignorer la realite de l'ensemble de ces dechets.
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Llorca, Loureiro Iria. "La cocina en la Comunidad Campesina de Vicos de los Andes peruanos : entre la "tradición" local y la globalización mundial." Master's thesis, Université Laval, 2014. http://hdl.handle.net/20.500.11794/25631.

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Abstract:
Depuis l’ère préhispanique, les paysans de la Communauté de Vicos, dans les Andes péruviennes, ont développé des pratiques et des habitudes alimentaires avec lesquelles ils se sont identifiés. Au cours de l’histoire, la cuisine locale a été le résultat de l’incorporation et l’abandon d’aliments, techniques, ustensiles, savoirs et comportements, néanmoins, au cours des dernières décennies, le développement d’un nouveau système planétaire, la mondialisation, a apporté de nouveaux changements dans ces pratiques alimentaires. Puisque Vicos est une communauté rurale et agricole, liée directement aux cycles de la nature et à des croyances locales, nous voulons dans ce travail de recherche, étudier comment la cuisine locale de cet endroit peut être influencée par les tendances de la mondialisation et par les « traditions » fruits de l’héritage de leurs ancêtres.
Desde tiempos prehispánicos, los campesinos de la Comunidad de Vicos en los Andes peruanos han ido desarrollando prácticas y hábitos alimenticios con los cuales se han sentido identificados. A lo largo de la historia, la cocina local ha sido el resultado de la incorporación y el abandono de insumos, técnicas, utensilios, saberes y comportamientos, pero sin embargo, en las últimas décadas el desarrollo de un nuevo sistema planetario, el llamado globalización, está causando nuevos impactos en las prácticas alimenticias. Siendo Vicos una población rural y agrícola, vinculada directamente a los ciclos de la naturaleza y a las creencias locales, nuestro interés reside en investigar cómo la cocina local de este lugar puede ser influencida en el presente, por las tendencias de la globalización y por las “tradiciones” heredadas de sus antepasados.
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Legoas, Pena Jorge, and Pena Jorge Legoas. "Ontographie du rapport à la terre à Chillimocco : rationalité et rituel dans l'agriculture d'un village andin au Pérou." Doctoral thesis, Université Laval, 2015. http://hdl.handle.net/20.500.11794/25782.

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Abstract:
Cette thèse montre la façon dont les paysans-autochtones de Chillimocco (dans les Andes péruviennes) constituent leur rapport à la terre à travers l’activité agricole. Celle-ci est envisagée de façon à ne plus la considérer comme un ensemble de « techniques » qu’on impose sur la « nature » pour la soumettre, mais comme un continu qui associe du technique et du rituel et qui, ce faisant, établit un rapport symétrique entre hommes et terres. Nous faisons une description approfondie de la façon dont l’agriculture est menée dans ce village andin, afin de dégager les principes qu’elle met en place. La démarche analytique que nous suivons est double. Un premier niveau d’analyse est constitué par l’examen des catégories locales que dégage l’activité agricole. Elles-mêmes constituent un premier indice du rapport à la terre à Chillimocco, mais pour s’interroger à propos de la « rationalité » de ce rapport, on ne peut pas opérer une interpolation automatique. Un deuxième niveau d’analyse est alors opéré à l’aide d’une notion de rationalité révisée afin de la rendre abordable par l’anthropologie. Pour ce faire, on se sert de certains éléments de l’anthropologie symétrique qui nous permettent de remanier ladite notion et de l’investir des sens locaux dégagés par le premier niveau d’analyse. Les notions locales nous aident à envisager une rationalité sociale plus enracinée, mais aussi elles brisent nos catégories de départ et nous conduisent progressivement vers des notions plus aptes à saisir la différence ontologique que posent les Chillimoccokuna. La catégorie de « rituel », chère à l’anthropologie, est ainsi remise en question. Dans un premier moment, on met en œuvre un traitement du rituel cohérent avec la façon dont Edmund Leach (dépassant le rituel comme type d’action) l’envisageait comme un trait de l’action. Mais la considération de la condition ontologique des acteurs impliqués fait que cette thèse finisse par remettre en question la distinction entre traits rituels et traits techniques elle-même. Enfin, par notre approche qui va au-delà de la symétrie généralisée de Bruno Latour, par une préoccupation analytique autoréflexive fondée sur l’expérience, et par la prise en compte de formes d’existence multiples, ce travail établit une démarche que nous appelons d’ontographie.
Cette thèse montre la façon dont les paysans-autochtones de Chillimocco (dans les Andes péruviennes) constituent leur rapport à la terre à travers l’activité agricole. Celle-ci est envisagée de façon à ne plus la considérer comme un ensemble de « techniques » qu’on impose sur la « nature » pour la soumettre, mais comme un continu qui associe du technique et du rituel et qui, ce faisant, établit un rapport symétrique entre hommes et terres. Nous faisons une description approfondie de la façon dont l’agriculture est menée dans ce village andin, afin de dégager les principes qu’elle met en place. La démarche analytique que nous suivons est double. Un premier niveau d’analyse est constitué par l’examen des catégories locales que dégage l’activité agricole. Elles-mêmes constituent un premier indice du rapport à la terre à Chillimocco, mais pour s’interroger à propos de la « rationalité » de ce rapport, on ne peut pas opérer une interpolation automatique. Un deuxième niveau d’analyse est alors opéré à l’aide d’une notion de rationalité révisée afin de la rendre abordable par l’anthropologie. Pour ce faire, on se sert de certains éléments de l’anthropologie symétrique qui nous permettent de remanier ladite notion et de l’investir des sens locaux dégagés par le premier niveau d’analyse. Les notions locales nous aident à envisager une rationalité sociale plus enracinée, mais aussi elles brisent nos catégories de départ et nous conduisent progressivement vers des notions plus aptes à saisir la différence ontologique que posent les Chillimoccokuna. La catégorie de « rituel », chère à l’anthropologie, est ainsi remise en question. Dans un premier moment, on met en œuvre un traitement du rituel cohérent avec la façon dont Edmund Leach (dépassant le rituel comme type d’action) l’envisageait comme un trait de l’action. Mais la considération de la condition ontologique des acteurs impliqués fait que cette thèse finisse par remettre en question la distinction entre traits rituels et traits techniques elle-même. Enfin, par notre approche qui va au-delà de la symétrie généralisée de Bruno Latour, par une préoccupation analytique autoréflexive fondée sur l’expérience, et par la prise en compte de formes d’existence multiples, ce travail établit une démarche que nous appelons d’ontographie.
This doctoral thesis shows how native peasants from Chillimocco (in the Peruvian Andes) establish a relationship with the land through agriculture. The latter is viewed not as a set of “techniques” imposed on “nature” to subject it, but as a continuum that combines technique and ritual and, in doing so, establishes a symmetrical relationship between human beings and lands. We describe in-depth how agriculture is carried out in this Andean village in order to bring out the principles it sets up. Our analytical work is twofold. A first level of analysis is constituted by the examination of local categories brought out by agricultural activities. These categories constitute a first marker of the relationship with the lands at Chillimocco, but to interrogate the “rationality” of this relationship one cannot undertake an automatic interpolation. Then a second level of analysis is undertaken with the help of a notion of “rationality” that has been revised in order to make it accessible to anthropology. To achieve this, we use some elements of the Symmetrical Anthropology that allow us to rework such notion and to endow it with the local meanings undertaken in the first level of analysis. The local notions help us not only to envision a more grounded social rationality, but also to unsettle our categories of departure; progressively leading us to more adapted notions to grasp the ontological difference revealed by the Chillimocco. Thus, the pertinence of “ritual, ” a category of great concern in the anthropological tradition is put into question. In a first moment, we treat ritual in agreement with how Edmund Leach visualized it, i.e. like a trait of all action (going beyond ritual as a type of action). However, the ontological condition of the actors involved, make that this dissertation also questions the distinction between ritual traits and technical traits. Finally, our approach that goes beyond Bruno Latour’s generalized symmetry, our self-reflexive analytical work based on experience, and our concern with multiple forms of existence, make of this work more an “ontographic” effort than a classical ethnography.
This doctoral thesis shows how native peasants from Chillimocco (in the Peruvian Andes) establish a relationship with the land through agriculture. The latter is viewed not as a set of “techniques” imposed on “nature” to subject it, but as a continuum that combines technique and ritual and, in doing so, establishes a symmetrical relationship between human beings and lands. We describe in-depth how agriculture is carried out in this Andean village in order to bring out the principles it sets up. Our analytical work is twofold. A first level of analysis is constituted by the examination of local categories brought out by agricultural activities. These categories constitute a first marker of the relationship with the lands at Chillimocco, but to interrogate the “rationality” of this relationship one cannot undertake an automatic interpolation. Then a second level of analysis is undertaken with the help of a notion of “rationality” that has been revised in order to make it accessible to anthropology. To achieve this, we use some elements of the Symmetrical Anthropology that allow us to rework such notion and to endow it with the local meanings undertaken in the first level of analysis. The local notions help us not only to envision a more grounded social rationality, but also to unsettle our categories of departure; progressively leading us to more adapted notions to grasp the ontological difference revealed by the Chillimocco. Thus, the pertinence of “ritual, ” a category of great concern in the anthropological tradition is put into question. In a first moment, we treat ritual in agreement with how Edmund Leach visualized it, i.e. like a trait of all action (going beyond ritual as a type of action). However, the ontological condition of the actors involved, make that this dissertation also questions the distinction between ritual traits and technical traits. Finally, our approach that goes beyond Bruno Latour’s generalized symmetry, our self-reflexive analytical work based on experience, and our concern with multiple forms of existence, make of this work more an “ontographic” effort than a classical ethnography.
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Lamine, Claire. "La construction des pratiques alimentaires face à des incertitudes multiformes, entre délégation et modulation : le cas des mangeurs bio intermittents." Paris, EHESS, 2003. http://www.theses.fr/2003EHES0049.

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Abstract:
Cette thèse étudie les mangeurs bio intermittents, partiels et irréguliers dans leur choix bio. Leur figure offre un accès à la variabilité des pratiques alimentaires contemporaines, dans un contexte d'incertitudes multiples : sanitaires, diétiétiques, liées à la diversification de l'offre. En évitant de considérer "a priori" le mangeur comme inquiet, voire angoissé, on repère plutôt quand il devient inquiet, et les processus de problématisation et dé-problématisation des actes alimentaires, dans une perspective pragmatique, complémentaire d'une analyse des trajectoires alimentaires et des justification. Ces mangeurs jouent de la délégation partielle au label bio et de modulations ouvertes à d'autres alternatives. Car dans certains dispositifs 'alternatifs', ils passent de la délégation du choix à l'implication dans un système de production et de distribution spécifique, ce qui modifie à divers degrés le rapport entre production et consommation et amène à parler de consommation engagée
This work is centered on those organic consumers whose choice is irregular and partial. Their case allows us to look at the variability of contemporary food practices, in a context where concerns for food safety and uncertainty also due to the abundance of products and dietetical injunctions, make the choices more difficult. Avoiding to consider "a priori" the eater as worried, or even anxious, I describe when he gets worried, what happens then in the interaction with food, and how the problem is resolved. This pragmatic perspective complements a study of the arguments and the evolution of choices with time through food biographies and interviews. Unlike the 'purists' who delegate their choice to the organic label, the 'intermittents' resort both to partial delegation to the organic and to a principle of modulation open to other alternatives. In some specific systems of production and distribution, delegation gives way to implication, which modifies to some extent the relation between production and consumption, and creates local forms of political consumerism
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More sources

Books on the topic "Agriculture biologique – Aspect anthropologique"

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John, Kelly. Value management of construction projects. Malden, MA: Blackwell Science, 2003.

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2

Waridel, Laure. L'EnVert de l'assiette: Un enjeu alimen-- Terre. Montréal: Les Intouchables, 1998.

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3

Douthwaite, R. J. Short circuit: Strengthening local economies for security in an unstable world. Dublin, Ireland: Lilliput Press, 1996.

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4

Short circuit: Strengthening local economies for security in an unstable world. Devon, England: Green Books, 1996.

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5

jeunesse, Enjeu et environnement, ed. L'envers de l'assiette et quelques idées pour la remettre à l'endroit. Montréal: Éditions Écosociété, 2011.

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6

1946-, Weber Jacques, ed. La vie, quelle entreprise!: Pour une révolution écologique de l'économie. Paris: Editions du Seuil, 2010.

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7

Saillard, Yves. Globalisation, spécificités et autonomie: Approches économiques. Toulouse: Octarès, 1999.

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