To see the other types of publications on this topic, follow the link: Altérité (philosophie) – Dans l'art.

Journal articles on the topic 'Altérité (philosophie) – Dans l'art'

Create a spot-on reference in APA, MLA, Chicago, Harvard, and other styles

Select a source type:

Consult the top 17 journal articles for your research on the topic 'Altérité (philosophie) – Dans l'art.'

Next to every source in the list of references, there is an 'Add to bibliography' button. Press on it, and we will generate automatically the bibliographic reference to the chosen work in the citation style you need: APA, MLA, Harvard, Chicago, Vancouver, etc.

You can also download the full text of the academic publication as pdf and read online its abstract whenever available in the metadata.

Browse journal articles on a wide variety of disciplines and organise your bibliography correctly.

1

Zarader, Jean-Pierre. "Identité et résistance: fondements et enjeux philosophiques." Alea : Estudos Neolatinos 11, no. 1 (June 2009): 13–23. http://dx.doi.org/10.1590/s1517-106x2009000100002.

Full text
Abstract:
La résistance est toujours résistance à une hégémonie ou à une homogénéisation, à ce que Derrida nomme une "homohégémonie". Elle entre toujours en résistance à la figure de la maîtrise - et d'abord dans le domaine de la culture. C'est contre la prétention hégémonique de la raison hégélienne - et donc de l'universel -, entendue comme l'identité absolue à soi, que la philosophie contemporaine entre en résistance. Elle s'efforce, en effet, renonçant au fantasme d'une pureté originaire, de penser une identité qui non seulement accueille une altérité mais se laisse altérer par elle. Qu'il s'agisse de jazz ou de langue, d'interprétation (Adorno et Patrick Williams) ou de traduction (Walter Benjamin), qu'il s'agisse même de l'art contemporain et de son rapport au Musée (Breton, Picasso, Malraux), c'est toujours dans la résistance que se constitue une véritable identité - qui est refus d'une clôture sur soi.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
2

Danto, Arthur C. "Le corps dans la philosophie et l'art." Cités 26, no. 2 (2006): 129. http://dx.doi.org/10.3917/cite.026.0129.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
3

Hoffmann, Christian. "Le lien social pervers." Revista Latinoamericana de Psicopatologia Fundamental 17, no. 3 suppl 1 (September 2014): 666–72. http://dx.doi.org/10.1590/1415-4714.2014v17n3-suppl.p666.8.

Full text
Abstract:
La définition lacanienne de la perversion comme saturation du manque dans l'Autre par l'objet pulsionnel est incompatible avec la philosophie néolibérale du lien social et sa définition d'un sujet autonome qui ne reconnaît pas l'Autre comme lieu d'une altérité dans un lien social tissé par la marchandisation du corps et des jouissances.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
4

Charles, Syliane. "Réconciliation et dépassement de l’art par la philosophie chez Hegel : une analyse critique." Philosophiques 25, no. 1 (August 8, 2007): 49–61. http://dx.doi.org/10.7202/027471ar.

Full text
Abstract:
RÉSUMÉ Hegel attribue à l'art et à Ia philosophie une même tâche dans l'histoire de l'Esprit, celle de « réconcilier » les opposés. Nous expliquerons de quels éléments à médiatiser il s'agit, et une étude détaillée de textes de l'Introduction à l'Esthétique nous amènera à critiquer le moment de la transition vers la philosophie, celui de la poésie romantique. Nous suggérerons en particulier que l'emploi de deux critères différents pour établir la hiérarchie des arts et des formes empêche Hegel de justifier réellement le dépassement de l'art par la philosophie ainsi que la supériorité de la réconciliation philosophique.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
5

Ribeiro dos Santos, Leonel. "O Retorno ao Mito. Nietzsche, A Música e a Tragédia." Philosophica: International Journal for the History of Philosophy 1, no. 1 (1993): 89–111. http://dx.doi.org/10.5840/philosophica1993117.

Full text
Abstract:
L'auteur essaie de montrer comment le projet nietzschéen déployé dans La naissance de la tragédie (1872) doit être compris à l'intérieur d'un mouvement spéculatif de retour au mythe, en cours dans la philosophie européenne depuis Kant. Ce mouvement se caractérise par le rôle qu'on attribue alors à l'art, comprise soit comme l'expression suprême de la subjectivité, de l'esprit (Gemüt) et de la volonté, soit comme la révélation même de l'Absolu, de l'Etre et de la Nature. Dans l'oeuvre de Nietzsche c'est la musique - l'art romantique par excellence - qui, s'instituant d'abord comme "mythe et monde de symboles", mène la raison et la philosophie à la rencontre du sens du mythe tragique ancien et, par là, aussi à la rencontre de leur lieu d'origine, à la fois historique et essentiel, dans le mythe même.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
6

Nouailles, Bertrand. "La portée ontologique et épistémologique de l'art dans la philosophie de Ravaisson." Cahiers philosophiques 129, no. 2 (2012): 22. http://dx.doi.org/10.3917/caph.129.0022.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
7

Bouchard, Guy. "Gilson, l’oeuvre d’art et le roman." Articles 9, no. 2 (January 9, 2007): 195–221. http://dx.doi.org/10.7202/203192ar.

Full text
Abstract:
Résumé La philosophie de l'art d'Étienne Gilson n'accorde aucune place au roman. Après avoir dégagé les raisons de ce rejet et en avoir dévoilé les présupposés, nous montrons que le roman a droit de cité dans la sphère des arts majeurs, et ce même à partir des principes de la théorie de Gilson.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
8

Foti, Véronique M. "Résumé : Expression, altérité et philosophie de la nature dans le dialogue de Merleau-Ponty avec les rationalistes." Chiasmi International 11 (2009): 290–91. http://dx.doi.org/10.5840/chiasmi20091150.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
9

DEL MASTRO, Cesare. "De l’achèvement de l’image à l’ouverture de l’œuvre d’art : éthique et esthétique chez Henry Bauchau et Emmanuel Levinas." Revue internationale Henry Bauchau. L’écriture à l’écoute, no. 5 (January 10, 2013): 167–84. http://dx.doi.org/10.14428/rihb.v0i5.17323.

Full text
Abstract:
Cette lecture de L’Enfant bleu en dialogue avec la philosophie d’Emmanuel Levinas prend pour hypothèse que, d’une esthétique de l’achèvement de l’image qui se situe aux antipodes de l’éthique, on passe ici à la création de l’œuvre d’art habitée par l’altérité. Le personnage d’Orion, d’abord prisonnier des images dévalorisantes qu’on lui renvoie et paralysé dans l’anonymat du « on doit », expérimente la barbarie intérieure, révélée grâce à la figuration du mythe du Minotaure. La mise en récit de ses dessins à l’usage de la thérapeute engage ensuite un appel à un au-delà de soi qui émane du visage de l’Autre ; elle invite à une dynamique positive d’échange, qui réintroduit une altérité positive.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
10

Jeanmart, Gaëlle. "L'art du combat dans la philosophie occidentale : de la dialectique antique à la dispute scolastique." Le Télémaque 31, no. 1 (2007): 35. http://dx.doi.org/10.3917/tele.031.0035.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
11

Melo, Danilo Augusto Santos. "Bergson e os paradoxos do tempo, ou como o cinema faz pensar ( Bergson et les paradoxes du temps, ou comme le cinéma fait penser)." Estudos da Língua(gem) 12, no. 1 (June 30, 2014): 9. http://dx.doi.org/10.22481/el.v12i1.1237.

Full text
Abstract:
Este artigo apresenta de modo breve os principais conceitos da filosofia de Henri Bergson em relação à gênese do tempo e sua proximidade com a experiência do pensamento. O ponto de intercessão entre tempo e pensamento se dá aí pelo caso da memória e sua relação paradoxal com a percepção, onde a sucessão cronológica do presente e do passado é substituída pela coexistência virtual. Por fim, será esta relação que encontraremos no cinema, o qual se constituirá como a arte que faz disparar a experiência do pensamento através de suas imagens-tempo.PALAVRAS-CHAVE: Bergson. Tempo. Pensamento. Cinema. RÉSUMÉ Cet article présente brièvement les principaux concepts de la philosophie de Henri Bergson en ce qui concerne la genèse du temps et sa proximité avec l'expérience de la pensée. Le point d'intersection entre le temps et la pensée est donné ici par le cas de la mémoire et sa relation paradoxale avec la perception où la succession chronologique de la présente et le passé est remplacé par la coexistence virtuelle. Enfin, c'est cette relation que l'on retrouve dans le cinéma, qui constituera l'art qui pousse l’expérience de la pensée à travers votre images-temps.MOTS-CLÉS: Bergson. Temps. Pensée. Cinéma.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
12

Assayag, Jackie. "Modernisation de la caste et indianisation de la démocratie: le cas des Lingayat." European Journal of Sociology 27, no. 2 (November 1986): 319–52. http://dx.doi.org/10.1017/s0003975600004641.

Full text
Abstract:
À travers les âges, l'unité de l'lnde — « India is one » disait Dumont — a été symbolisée par une continuité culturelle enchâssée dans une structure sociale fondamentalement religieuse, comme l'exprimait Srinivas: « The concept of the unity of India is essentially a religious one », mais l'on peut ajouter que la structure de cette tradition a contribué à la projection d'une image unifiée de la civilisation qui a atteint le point de son plus haut développement à la fin de la période Gupta. Non qu'il n'y ait pas eu de changements, mais, vers la fin de cette période, la plupart des traités systématiques dans les champs de la réligion, de la littérature, de l'art, de la science et de philosophie ou de l'éthique s'étaient cristallisés dans ce qu'on a pu recemment appeler la « Grande Tradition ». Les périodes qui suivirent revinrent à une particularisation graduelle des institutions et des valeurs à l'intérieur de la tradition culturelle hindoue et aboutirent, dans certains cas, à des phénoménes de segmentarisation de cette « Grande Tradition ». Le centre de l'effervescence culturelle émigra du nord au sud de l'lnde et se régionalisa, donnant lieu a des mouvements hétérodoxes de reformulation et de reinterpretation des croyances socio-religieuses et des structures rituelles fondamentales de l'hindouisme. Sous la poussée des divers mouvements de bhakti, des saints-philosophes comme Śankara, Rāmānuja, Madhya rapprochérent la « Grande Tradition » du peuple, tout en modifiant son enseignement et en orientant leurs efforts vers un mouvement plus libéral vis-à-vis des Śūdra ou des basses castes; comme l'exprimait Stein: « In the eleventh century […] doctrinal issues come to be related quite directly to the place of Sūdrain the sect » (Stein 1968, p. 83).
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
13

Dumouchel, Daniel. "A. G. Baumgarten et la naissance du discours esthètique." Dialogue 30, no. 4 (1991): 473–502. http://dx.doi.org/10.1017/s0012217300011823.

Full text
Abstract:
L'Æsthetica de Baumgarten est restée depuis plus de deux cents ans dans l'ombre de la «révolution» au moins nominale qu'elle a représentée pour l'histoire de la philosophic moderne. Et de fait, Baumgarten doit moins son importance historique à l'évaluation rigoureuse qu'on a pu faire des concepts qu'il a contribué à développer, qu'à l'ouverture d'un champ théorique et philosophique particulier. Car quelles que soient les limites et les lacunes historiques de son projet théorique, il n'en reste pas moins qu'une grande partie de la tradition philosophique de l'esthétique, en particulier dans le contexte de la philosophie allemande, y a trouvé la possibilité d'une unification et comme la marque d'une «origine». C'est Baumgarten qui, le premier en Allemagne, a réuni les conditions nécessaires pour assurer à la théorie de l'art et du beau une cohérence systématique qui lui avait été auparavant refusée et, par voie de conséquence, pour lui permettre de former un champ théorique et philosophique distinct. On a souvent fait remarquer que Baumgarten avait «inventé» très peu de thèmes nouveaux en esthétique; et il est indéniable qu'il s'est contenté la plupart du temps de réorganiser, dans ses observations, un matériau à la fois ancien et restreint, qu'il tire presque exclusivement de la rhétorique et de la poétique traditionnelles. Mais la pertinence historique de sa pensée tient plutôt au fait qu'il crée une nouvelle perspective unifiée, un nouveau centre de gravité qui permet d'organiser de façon neuve un ensemble de phénomènes qui avaient été traités avant lui de façon indépendante.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
14

Abi-Rached, Naoum. "La poesie dialectale libanaise." Hawliyat 9 (December 24, 2018): 39–56. http://dx.doi.org/10.31377/haw.v9i0.304.

Full text
Abstract:
Pendant longtemps, dans les pays arabes et dans les esprits de certains, la prose fut considérée comme un genre mineur ; seul l'art poétique méritait bien ses lettres de noblesse. Il s'agit d'une idée dont les racines remonteraient à la période antéislamique qui aurait réservé à la poésie et aux poètes une place de prédilection. Par la suite, avec l'avènement de l'islam et sous les quatre premiers califes, la poésie se fit plus discrète pour revenir plus forte que jamais avec les Omeyyades et puis avec les Abbassides. La période dite de décadence que nous situons schématiquement entre le XIIIe et le XIXe siècle, n' a pas dérogé à cette règle. Les Mille et Une Nuits, que certains considèrent comme le chef-d'œuvre par excellence de la littérature de l'imaginaire populaire arabe, ne sont toujours pas classées par les spécialistes arabes dans le genre « sérieux » ; cette œuvre est rangée sous la rubrique du conte populaire. Les reproches formulés par l'intelli- gentsia al-&üssa à l'encontre des Mille et Une Nuits et de toutes les œuvres qui appartiennent au même genre soutiennent que ni les thèmes traités ne sont nobles, ni la langue utilisée n'est correcte ni soutenue. La conclusion en fut qu'il s'agit bien là d'un genre mineur destiné à amuser le peuple et à alimenter l'ima- ginaire du vulgum pecus ou la 'âmma. Durant les siècles qui ont précédé la renaissance Nama, la prose, lorsqu 'elle n'avait pas pour objet la philosophie falsafa, la grammaire, les sciences de la religion, l'exégèse coranique ou les sciences d'une manière plus large, et qu'elle ne satisfaisait pas aux principes de l'éloquence et de la rhétorique Fasâ&a et balâàa, n'appartenait pas au corpus du adab au sens noble du terme.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
15

De Camargos, Moacir Lopes. "EUCARISTIA, ENCONTRO(S) COM O(S) OUTRO(S): CRISTO, OS IRMÃOS NA FÉ, TODOS OS SERES HUMANOS." INTERAÇÕES - Cultura e Comunidade 10, no. 18 (December 31, 2015): 83. http://dx.doi.org/10.5752/p.1983-2478.2015v10n18p83.

Full text
Abstract:
<div class="page" title="Page 1"><div class="layoutArea"><div class="column"><p>O objetivo deste artigo é discutir a questão da alteridade tendo como principal apoio teórico o texto Para uma filosofia do ato responsável do pensador russo Bakhtin (2010). A reflexão que este texto traz, ainda que realizada de uma forma breve, busca mostrar o que podemos compreender sobre tal questão a partir de um viés religioso. Para isso, busco referenciais bíblicos para discutir como o outro/diferente nos constitui, mais especificamente, de que maneira compreendê-lo a partir do ritual da eucaristia presente na missa católica. Enfim, o que podemos aprender do diálogo proposto é que devemos não simplesmente tolerar o outro/diferente, mas respeitá-lo.</p></div></div><div class="layoutArea"><div class="column"><p><span>P</span><span>ALAVRAS</span><span>-</span><span>CHAVE</span><span>: </span><span>Alteridade. Diálogo. Respeito. </span></p><p><span>A</span><span>BSTRACT </span></p><p><span>The aim of this article is to discuss the issue of otherness having as main theoretical support the text "Para uma filosofia do ato responsável" of the Russian thinker Bakhtin (2010). The reflection that this text brings,even if carried out briefly,seeks to show what we can understand about this issue from a religious slant. For that, I'm looking for Biblical references to discuss how the other/different forms us, more specifically, how to understand him from the ritual of the Eucharist present in the Catholic mass. Anyway, what can we learn from the proposed dialogue is that we should not simply tolerate the other/different, but respect him. </span><span>K</span><span>EYWORDS</span><span>: </span><span>Otherness. Dialogue. Respect. </span></p><p><span>R</span><span>ESUMÉ </span></p><p><span>Le but de cet article est de discuter de la question de l’altérité avec, comme soutien théorique principal, le texte : pour une philosophie de l’acte responsable, du penseur russe Bakhtine (2010). La réflexion que ce texte apporte, même si effectuée brièvement, est de montrer ce que nous pouvons comprendre au sujet de cette question à partir d’un point de vue religieux. Pour cela, je cherche les références bibliques pour discuter de la façon dont l’autre/le différent nous définit, mais plus spécifiquement sur la manière de le comprendre à partir du rituel de l’Eucharistie présent dans la messe catholique. Quoi qu’il en soit, ce que nous pouvons apprendre du dialogue proposé est que nous devons non simplement tolérer l’autre/le différent , mais le respecter. </span></p><p><span>M</span><span>OTS</span><span>-</span><span>CLÉS </span><span>: </span><span>Altérité. Dialogue. Respect. </span></p></div></div></div>
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
16

Diasio, Nicoletta. "Reconnaissance et pouvoir." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.036.

Full text
Abstract:
« T'es noire, pauvre, moche, et en plus t'es une femme ». La protagoniste du roman d'Alice Walker (1999) à qui ces mots sont adressés, saura bien s'affranchir de la domination à laquelle ces marquages sociaux semblent la destiner. Une anthropologie non hégémonique questionne la manière dont des entités individuelles ou collectives, assignées à une position de subordination, et épinglées à une altérité légitimée par des inégalités sociales, économiques ou par une prétendue différence physique, identitaire ou culturelle, se saisissent de ces catégories pour les remettre en question, s'affirmer, se construire et retourner des positions de vulnérabilité en force. Ces retournements ne sont pas uniquement de l'ordre de la ruse ou des contre-pouvoirs de ceux qui campent dans la liminalité : elles impliquent des négociations, des actions, des jeux de rôles, des résistances qui font du pouvoir, un champ multiforme et mobile de relations stratégiques entre des individus et des groupes (Foucault 1984). Il s'agit alors d'analyser des rapports complexes et instables entre agentivité et gouvernementalité et les liens multiples qui se nouent entre puissance d'action individuelle, interactions sociales, institutions, savoirs et socio-histoires. Cette posture interroge la tension entre la vulnérabilité existentielle et l'organisation politique et sociale des vulnérabilités en tant qu’art du gouvernement de soi et d'autrui. Son ambition est de relever le défi lancé par Fassin, d'étudier les effets d'influence réciproque entre la « condition comme 'opération d'objectivation' par laquelle les structures et les normes sociales se traduisent dans la vie quotidienne […] dans la manière d'être vis-à-vis de soi, des autres et du monde, et l'expérience, comme 'opération de subjectivation' par laquelle les gens donnent forme et sens à ce qu'ils vivent » (Fassin 2005 : 332). La vision du pouvoir comme dispositif permettant à la fois l'émergence des subjectivités et leur contrôle, voire leur négation par réification, se trouve également au cœur du débat contemporain sur la reconnaissance et la visibilité sociale. Les luttes pour la reconnaissance semblent avoir, dans le monde contemporain, une étendue et une légitimité inédite. La reconnaissance semble devenir le langage à travers lequel s’expriment les luttes sociales aujourd’hui. Ce concept, venant de la philosophie politique et sociale, pour essaimer ensuite dans la sociologie et, plus tardivement, l’anthropologie, a été même envisagé comme une notion clé et un objet non reconnus, mais fondateurs des sciences sociales contemporaines (Caillé 2007 ; pour une analyse de la mobilisation et des usages du concept de « reconnaissance » dans les sciences sociales de 1993 à 2013, voir Bigi 2014). Une anthropologie qui se veut décentrée et engagée n’est pas étrangère aux postulats qui fondent le concept de reconnaissance : la prise en compte du statut relationnel et non plus substantiel du sujet, sa vulnérabilité constitutive, l'importance de la confirmation intersubjective de capacités et de qualités morales, la réciprocité comme manière d'arracher l'individu à une symétrie déniée, sa dimension performative (Honneth 2002, 2006; Ferrarese 2007). Cette anthropologie dialogique ambitionne à analyser autant les formes de relégation au silence, au mépris et à la disqualification, que les manières qu'ont les sujets -individuels et collectifs- de s'arracher à l'invisibilité et à l'humiliation (Battegay et Payet 2008). Cette anthropologie interroge également les contextes institutionnels et socio-juridiques, et ces espaces publics où prennent forme, s'expriment et se donnent à voir des besoins, des langages, des mediums, des collectifs nouveaux. Ces luttes questionnent enfin la co-construction de soi et de l'autre dans des processus de visibilité mutuelle : il en est ainsi, par exemple, de la minorité qui demande et de l'État qui reconnaît. Toutefois, une anthropologie non hégémonique est également appelée à débusquer les embûches d'une demande de reconnaissance qui risque de produire ou de reproduire des catégories sociales que fondent la réification, l'altérité ou l'asymétrie. « Je ne veux pas être la victime de la Ruse d'un monde noir », écrivait Frantz Fanon (1952: 186). Il en est ainsi de ces demandes de revendication et de défense identitaire qui, loin de défaire des identités, en montrant le caractère construit d'éléments tels que le genre, l'ethnie, la « race » ou l'orientation sexuelle, risquent de figer et de contraindre « les sujets mêmes [qu’elles] espèrent représenter ou libérer » (Butler 2005: 148). Ce modèle identitaire, dont le caractère illusoire et réifiant a été soulevé à plusieurs reprises (Clifford 1988; Bayart 1996; Fraser 2005), échoue dans sa demande de reconnaissance: il dissimule les asymétries et les compétitions sein du groupe, il occulte les formes de déplacement du pouvoir, il engendre des concurrences victimaires et renforce d'autres formes, moins visibles, d'assujettissement.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
17

Lapierre, Nicole. "Étranger." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.127.

Full text
Abstract:
Dans un texte de 1908 intitulé « Digressions sur l’Étranger » (1999), le sociologue Georg Simmel définit ce dernier comme l’homme venu d’ailleurs et installé à demeure, même s’il reste un voyageur potentiel. Membre du groupe dans lequel il s’est fixé, il y occupe une position distincte, en raison de son origine et se trouve renvoyé à une altérité plus ou moins bien acceptée. Souvent pénible, cette situation peut s’avérer positive dans la mesure où elle favorise un questionnement sur le monde social : « parce qu’il n’a pas de racines dans les particularismes et les partialités du groupe, il s’en tient à l’écart avec l’attitude spécifique de l’objectivité, qui n’indique pas le détachement ou le désintérêt, mais résulte plutôt de la combinaison particulière de la distance et de la proximité, de l’attention et de l’indifférence.» (Simmel, 1999, 55) A cette analyse répond, plus de trente ans après, celle du sociologue autrichien Alfred Schutz. Dans un article intitulé « L’étranger », publié initialement en 1944 aux États-Unis où il avait fui la menace nazie, Schutz s’attache à son tour, en phénoménologue du social, à décrire les difficultés et les capacités de l’étranger (Schutz, 2003). Celui-ci ne dispose pas de cette connaissance immédiate venue de la pensée d’habitude (thinking as usual). Pour lui, le modèle culturel du groupe d’accueil, dépourvu de l’évidence d’un sens commun, s’avère problématique. Schutz insiste sur son désarroi, mais il souligne, comme Simmel, son potentiel heuristique, lié à la nécessité d’examiner ce qui, pour d’autres, va de soi. Ainsi, note-t-il : « l’étranger discerne, souvent avec une douloureuse clairvoyance, l’émergence d’une crise susceptible de menacer toutes les fondations d’une “conception relativement naturelle du monde” » (Schutz, 2003, 17). Le modèle explicite de Simmel est la position des Juifs, intermédiaires jugés nécessaires, donc tolérés mais stigmatisés, dans la société précapitaliste. Mais au delà, il vise la condition de minoritaire qu’il connaît lui-même en tant que Juif assimilé et converti qui n’a jamais été accueilli par l’université allemande. Le modèle de Schutz est le nouveau venu, l’immigrant de fraîche date, dont on ne sait pas encore s'il va rester marginalisé ou s'il va s’intégrer. Schutz, lui aussi, parle d’expérience : quand il publie ce texte, cela fait six ans qu’il est arrivé aux États Unis. C’est un exilé qui a dû changer de code, de langue et d’environnement et qui regarde, intrigué, la société américaine. Ces deux formes d’expérience de l’étrangéité ont été vécues et théorisées par de nombreux intellectuels juifs allemands, contraints de fuir après l’arrivée au pouvoir d’Hitler. C’est le cas de Siegfried Kracauer qui a étudié l’architecture, la philosophie, la sociologie et a suivi le séminaire privé de Simmel, dans les années 1910 à Berlin. Il a participé activement à l’effervescence culturelle et politique de la gauche de Weimar avant de connaître les chemins de l’exil, en France puis aux États Unis. Comme son maître Simmel, il déchiffrait dans le quotidien urbain, la culture de masse ou l’esthétique ordinaire les signes révélateurs d’une mutation de la société. Selon Theodor Adorno, « Le comportement [de Kracauer] à l’égard de l’expérience était toujours celui de l’étranger, transposé dans le domaine de l’esprit. » (1984, 273) Dans son dernier ouvrage, L’Histoire Des avant-dernières choses, il compare l’historien à l’étranger, entrant dans un monde auquel il n’appartient pas. Et il écrit aussi à propos de l’exilé : « il a cessé d“appartenir” » (he has ceased to belong), (Kracauer, 2006, 146). Pour Kracauer, cette non appartenance, qu’il définit également comme une « exterritorialité », rapproche la situation de l’étranger ou de l’exilé d’un côté et la position du sociologue ou de l’historien de l’autre. A son tour, Edward Saïd donne de nombreux exemples des affinités entre expérience du déplacement, renouvellement du regard et pensée critique (2008). Parmi ceux-ci, il évoque les travaux d’Adorno dans son exil new-yorkais. Il est devenu, dit-il, un chasseur d’illusions et la situation pénible et précaire dans laquelle il se trouvait, en lui donnant une vision à la fois proche et distanciée, a sans nul doute favorisé la lucidité de ses analyses sur le caractère administré d’une modernité dépourvue d’humanité. Pour lui, ajoute-t-il, le refus de cet état des choses est la mission de l’intellectuel en exil. Une mission que Saïd, Américain d’origine palestinienne, se fixe à son tour dans sa théorie nomade (traveling theory) de l’analyse littéraire, qui opère un décentrement radical par rapport à la culture hégémonique occidentale. Si une expérience de minoritaire ou d’exilé peut inciter à se défaire des évidences familières, à se détacher des représentations communes et ainsi à développer une pensée critique, on peut aussi, par méthode ou par principe épistémologique « jouer l’étranger », selon l’expression de deux historiens des sciences anglais Steven Shapin et Simon Schaffer (1993, 12). Ils cherchaient à expliquer pourquoi la méthode expérimentale fait scientifiquement preuve. Pour répondre à cette question, il leur fallait, disaient-ils, citant Schutz, suspendre leur perception routinière sur l’évidence de l’expérience et aborder « leur » culture de l’expérimentation à la manière dont un étranger percevait une culture autre que la sienne. Ce qu’ils ont fait en étudiant les controverses sur le sujet au XVIIe siècle (entre Thomas Hobbes et Robert Boyle). Ils ont pratiqué ce que l’historien Carlo Ginzburg nomme l’« estrangement » (straniamento). (2001) L’estrangement est un procédé littéraire provoquant une défamiliarisation afin de donner une perception plus exacte de ce qui est raconté (notons ici que c'était déjà l'appréhension de Montaigne, notamment dans le chapitre "Des Cannibales" des Essais). Ginzburg, qui rappelle la longue histoire de ce procédé, de Marc Aurèle à Tolstoï, montre que son objectif a toujours été critique : l’estrangement permet de se défaire des « représentations fallacieuses », des « postulats qu’on croyait évidents » et des « modes d’identification rebattus et usés par les habitudes perceptives » (2001, 21). C’est « un instrument de délégitimation à tous les niveaux, politique, social, religieux » (2001, 29). Il libère le regard en lui ôtant les lunettes des normes ou des traditions culturelles. En cela, il intéresse l’historien mais a une portée cognitive et épistémologique plus générale. Pour le sociologue, qui étudie la société dans laquelle il est lui-même immergé, la position de l’étranger (et la réflexivité qu’elle implique), est une nécessité méthodologique. Il faut « penser ailleurs » pour aiguiser les interrogations et stimuler les interprétations (Lapierre, 2006), en prenant notamment de la distancepar rapport aux évidences des institutions et des sens communs en cours dans la société. L’ethnologue travaillant de façon classique sur des terrains lointains, lui, occupait de fait une position d’étranger, bien qu’un peu particulière. Ni touriste de passage en quête d’exotisme, ni résident installé à demeure, il était « l’intrus familier ». Le défi étant d’être de moins en moins intrus et de plus en plus familier, tout en considérant, d’un « regard éloigné », les observés comme des objets. Cette façon de travailler au loin, sur des terrains circonscrits, avec des systèmes interprétatifs puissants et exclusivement forgés en Occident, est désormais remise en question. Car les sociétés sont mondialisées et les « aires culturelles » reconfigurées par les migrations. Il n’y a plus centre et périphérie, sujet sachant et objet du savoir. Enfin, l’exercice de l’anthropologie n’est plus une exclusivité occidentale. Tandis que les mondes se rapprochent, deux options s’offrent désormais à l’anthropologue. Il peut user de ses propres outils pour « jouer à l’étranger chez lui ». Le détour par l’ailleurs qui permet en retour sur les us et manières de sa propre société n’est certes pas une nouveauté, Montaigne le pratiquait déjà ("Je ne dis les autres que pour d'autant plus me dire"), mais il reste fructueux, comme l’ont montré, par exemple, les travaux de Georges Balandier (1985) ou de Marc Abélès (2000). Il peut également, et cette voie est plus engageante (dans tous les sens du terme), coproduire un savoir où chacun est l’étranger familier de l’autre.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
We offer discounts on all premium plans for authors whose works are included in thematic literature selections. Contact us to get a unique promo code!

To the bibliography