Dissertations / Theses on the topic 'Antéchrist – Histoire des doctrines – 30-600 (Église primitive)'

Ce travail suit les métamorphoses de l'Antichrist depuis Marc 13 jusqu'à la synthèse de Théodoret de Cyr. Chez Irénée, l'Antichrist revêt une fonction antihérétique et antijuive. Pour Hippolyte, il est en premier lieu le tyran sanguinaire à la tête du dernier empire. L'Empire romain incarne à la fois l'Antichrist et le katéchon. Avec Origène, la dimension métaphysique l'emporte sur la dimension eschatologique : son Antichrist est le faux sens des Ecritures. Victorin et Commodien identifient l'Ant. Avec Nero rediuiuus, tandis que Lactance rejette une telle identification. Pour Cyrille de Jérusalem, l'adversaire eschatologique se confond presque avec le diable, tandis que pour Pseudo-Hippolyte, il est l'incarnation même de Satan. La grande révolution appartient à Augustin, pour qui chacun des fidèles est un Antichrist potentiel, dans la mesure où sa vie ne suit pas l'enseignement du Christ. Théodoret de Cyr fait la synthèse de toutes les traditions patristiques<br>The present dissertation surveys the evolution of the Antichrist myth from Mark 13 to the synthesis by Theodoret of Cyrus. In Irenaeus of Lyon the Endtyrant has an anti-heretic and anti-Jewish function. For Hippolytus, the Roman Empire is an ambivalent reality embodying at the same time the Antichrist and the katéchon. With Origenes, the metaphysical dimension overwhelms the eschatologic one : his Antichrist is above all the pseudo-logos invented by pseudo-exegetes. Victorinus of Pettau and Commodianus identify the Antichrist with Nero rediuiuus, whereas Lactantius deems such an identification absurd. For Cyril of Jerusalem, the Antichrist is one of the devil's organon, just as for the author of the homily De consummatione mundi he is the very incarnation of Satan. Jerome's vision of the myth remains traditional. The great revolution is owed to Augustine for whom each believer is a possible Antichrist insofar as his life does not follow the teachings of the Christ. Theodoret of Cyrus operates the final synthesis of all the patristic traditions

Cette thèse retrace l'histoire de la procédure qui réconciliait un non-catholique à l'Église, du 3e au 7e s. La première partie donne la toute première traduction française d'un texte africain peu connu du 3e s. , le De rebaptismate. Ce texte aide à montrer que les hérétiques qui avaient reçu tous les rites de l'initiation en dehors de l'Église, comme d'ailleurs les lapsi catholiques, étaient tous réconciliés à cette époque, non seulement par une absolution pénitentielle, mais aussi par une imposition des mains destinée à leur donner l'Esprit Saint qu'ils n'avaient jamais reçu (les hérétiques) ou qu'ils avaient perdu (les lapsi catholiques). La deuxième partie étudie l'évolution de cette procédure jusqu'au 7e s. Cette étude intéresse la pénitence ancienne et pointe les fractures qui sont à l'origine du divorce entre les fondements des théologies modernes de la confirmation et l'économie sacramentelle occidentale ancienne. Elle devrait aider à résoudre de nombreuses questions actuelles<br>This dissertation traces the history of the procedure which reconciled a non-catholic with the Church from the 3rd to the 7th c. The first part provides the first French translation of a little known African text from the 3rd c. , the De rebaptismate. This text helps to show that heretics, who had received the rites of initiation outside the Church, and also Catholics who had fallen away under persecution, were all reconciled at this time, not only by a penitential absolution, but also by a laying on of hands intended to give them the Holy Spirit, whom they had never received (heretics) or had lost (Catholic lapsi). The second part studies the development of this procedure up to the 7th c. This study interest the ancient penitential system and also picks out the fractures that are at the origin of the divorce between the bases of the modern theologies of confirmation and the sacramental economy in the early western Church. It should therefore help to resolve numerous current questions

L'analyse détaillée des différents textes régulateurs de la foi produits dans les années 310-550 (traites hérésiologiques, liturgies, homélies, ordonnances ecclésiastiques, catéchèses, confessions de foi) permet d'identifier trois types d'institutionnalisation du motif de la descente du Christ aux enfers. Elle permet, en outre, d'expliquer ces évolutions différenciées qui apparaissent en des temps et des lieux particuliers, il est, en particulier, dorénavant possible de décrire de façon novatrice le rôle probablement joué par la crise arienne dans l'apparition du motif de la descente du Christ aux enfers dans les symboles de foi occidentaux. Un inventaire de plus de 350 sources composées dans les années 310-550 et mentionnant la venue du Fils de Dieu dans les contrées souterraines clôt ce volume.

L'étude des représentations de la mort et de l'au-delà chez Grégoire de Nysse permet de mesurer l'apport des héritages païens christianisés et des traditions apologétiques, l'élaboration de positions nouvelles dans les débats autour d’Origène. La diversité des genres littéraires offre ici des niveaux de langage et d’argumentation divers, inspirés par la volonté de faire croire, ou d’explorer, au-delà des points de foi, les questions ouvertes. La confrontation avec des témoignages contemporains présente des variantes significatives. De la mort cachée d'Antoine se distingue la sépulture ad martyres des moines-évêques. La consolation païenne d’immortalité se christianise, s’ouvre sur la métamorphose du corps ressuscité, passe par la mort salutaire (de mortuis) la prédication de la peur peint le tribunal terrifiant; dans les traités, le jugement s’efface dans la perspective de l’apocatastase; du feu de châtiment, on passe à la purification. Dans les homélies, testimonia, arguments traditionnels de la résurrection (dieu créateur et recréateur, analogies de nature) déploient le triomphe de la liturgie pascale; l’incarnation-résurrection du christ, co-ressuscitant l’homme, fonde la réflexion théologique du discours catéchétique;. .<br>The study of death and after death's representations in Gregory of Nyssa allows measuring the contribution of christianized pagan legacy, of the apologetic traditions, the working of new stances in the debate about Origen. Through various literary genres, there appear various levels of language and argumentation, either inducing faith, or exploring, beyond dogma, the open questions. The comparison with contemporary testimonies shows significant variations. The hidden death of Anthony is far from the burial ad martyres of the monks-bishops. The pagan consolation of immortality, christianized, opens itself on the metamorphosis of body, after the salutary death (de mortuis). The preaching of fear paints the terrifying court; in the treatises, the judgement fades away, in the apocatastasis'prospect; the fire of chastisement, before the purification. In the homilies, testimonia, traditional arguments for resurrection (god creating and recreating, natures analogies) unfold the triumph of Easter liturgy. The theological reflexion in oratio catechetica is based on incarnation-resurrection of Christ, co-resurrecting man

Par la mise en oeuvre de l’exégèse allégorique comme outil d’investigation des saintes Écritures, Didyme d’Alexandrie (IVes) a trouvé un moyen de connaissance humaine, de progrès dans la vertu et de perfection spirituelle. La fidélité à cette méthode exégétique de son époque, principalement la tradition alexandrine représentée par Origène, ne l’a pas empêché d’être créatif lorsqu’il fallait présenter des arguments, soutenir la doctrine chrétienne en accord avec l’enseignement de l’Église, varier les thématiques et exprimer des accents personnels notamment en ce qui concerne la divinité du Saint Esprit. Au-delà des expressions de l’exégèse allégorique comme r`hto,n, i`stori,a, avllhgori,a, tropologi,a et, avnagwgh,, il a su donner au terme “ dia,noia” une valeur exégétique. Ainsi il enrichit son exégèse allégorique d’une nouvelle dimension herméneutique qui se déploie à travers la relation entre l’Esprit de Dieu et l’esprit de l’homme dans la connaissance de Dieu. Là se manifeste la dynamique intellectuelle et spirituelle de la recherche du sens profond des Écritures. Toute l’érudition de Didyme est orientée non seulement vers l’interprétation des Écritures, mais plus encore vers la connaissance de Dieu, une connaissance qui implique l’auto-communication de Dieu et la communion avec sa créature humaine par l’action de l’Esprit divin. « Il n’y a rien d’inspiré par l’Esprit Saint qui n’ait un sens anagogique (avnagwgh,n). Si en effet il s’agit d’enseignement de l’Esprit Saint, il faut les comprendre dans le sens spirituel (pneumatikw/j) (In Eccle. , 281,5-7) ». Ainsi l’Esprit justifie la lettre. L’herméneutique de Didyme est indissociablement une pneumatologie<br>By implementing a christian allegoric exegesis as a tool to study the Holy Scriptures, Didymos of Alexandria has found a way for man to attain knowledge, progress in virtue and spiritual perfection. Though faithful to this exegetical method of his time, in particular that of the tradition of Alexandria school (IVth century) represented by Origen, did not prevent him from being utterly creative and personal in his arguments, or his support of Christian doctrines in line with the Church teachings, or his discourses on various themes, especially on any topic related to the Holy Spirit. Further to his use of expressions pertaining to the allegorical exegesis such as r`hto,n, i`stori,a, avllhgori,a, tropologi,a, et avnagwgh,, Didymos managed to endow the word “ dia,noia” a specific exegetic value. So, he enriches his allegorical exegesis with a new hermeneutical dimension which develops at the very center where the spirit of man and the Spirit of God join in God's awareness. It is the source of the manifestation of the intellectual and spiritual dynamic in the search of deep sense of the Scriptures. All Didymos' erudition is not only orientated towards the interpretation of the Scriptures, but more so towards the knowledge of God, a knowledge that implies the “self-communication” and God's communion with his human creature through the Holy the work of the Divine Spirit. Any thought inspired by the Holy Spirit can only have an anagogic meaning (avnagwgh,n). If indeed, this thought or teaching emanates from the Holy Spirit, it must be understood in its spiritual sense (pneumatikw/j) (In Eccle. , 281,5-7) ». The Spirit justifies the letter. The hermeneutic of Didymos is a pneumatology

L'apocalypse, et, plus généralement, les textes eschatologiques ont pris beaucoup d'importance au cours des crises que connut le monde romain à partir du règne de Marc Aurèle. Leur contenu anti-romain fut cependant progressivement gommé par l'église à la recherche d'un rapprochement avec l'état romain. La conversion de l'empire au christianisme et la "renovatio imperii" marquée par la fondation d'une "nouvelle Rome" en Orient accentuèrent le mouvement : le nouvel état apparut très vite comme le lieu préalable à l'accomplissement des espérances eschatologiques. Néanmoins, des prédictions de différente nature et plus ou moins pessimistes continuèrent de circuler, reprises à leur compte (dans des intentions différentes) à la fois par la réaction païenne, les courants hétérodoxes et même par le mouvement monastique hostile à une église devenue trop installée dans le "siècle". Les invasions barbares du Ve siècle furent largement perçues comme des signes annonçant la fin des temps, et ce, malgré la dédramatisation opérée par saint Augustin. L'interprétation eschatologique et millénariste des faits fut pourtant à l'origine d'une vision plus positive du "barbare". C'est cette dernière qui déboucha à terme sur la naissance d'un nouveau royaume chrétien (le royaume des francs) édifié sur les ruines mêmes de l'ancien Empire romain d'occident<br>The book of revelation and more generally the eschatological material was of great importance throughout the troubled times of the Roman Empire from the time of Marc Aurele. Their anti-roman contents was progressively weakened by the church in search of closer bonds with the roman state. The empire's conversion to Christianity and the renovatio imperii illustrated by the foundation of a "new Rome" in the east during the IVth century, confirmed such a tendency ; the new state seemed to be the very place where eschatological hopes would be realized. Nevertheless, predictions of all kinds continued to circulate, revived in different ways by pagan reaction, heterodox movements and even by the monastic movement, hostile to a church which had widely established itself in the "saeculum". Vth century's barbarian invasions were largely viewed as signs announcing the end of the world, in spite of the dedramatization undertaken by st Augustine. The eschatological and millenarianist interpretation of the facts were nevertheless at the origin of a more positive view of the "barbarian". The latter finally opened the way to the birth of a new Christian kingdom, the kingdom of francs -born on the ruins of the Western Roman Empire

Cette recherche a consisté en l'étude du sémantisme du mot latin pietas au quatrième siècle ap. J. C. , siècle commencé avec Constantin et la reconnaissance officielle de l'Église. C'est la transformation du mot qui désignait dans le monde classique la disposition à respecter ses devoirs envers les parents, envers la patrie, puis l'empereur, et enfin envers les dieux, que nous avons voulu analyser, sachant qu'il allait devenir exclusivement attaché à son sens chrétien ensuite. Le sens fondamental de "cultus dei" devait prévaloir, les autres significations passant au second plan. Cette évolution est acquise à la fin du quatrième siècle et début du cinquième, avec essentiellement Augustin ; mais c'est le processus menant à ce terme que nous avons étudié et c'est le contemporain de Constantin, Lactance, auteur des Institutions divines, qui s'est trouvé au centre de l'étude. Une logique profonde de la pensée du philosophe chrétien était fondée sur la "logique familiale" de pietas. Elle entrait dans une problématique sur la justice le droit et la religion, que Lactance a traitée en reprenant des questions cicéroniennes, notamment sur lus naturale et Religio. La pietas chrétienne devait ramener l’âge d'or de la justice au sein de la "famille humaine". C'est la religiosité des païens cultivés de l'antiquité tardive qui est alors apparue sous une forme "vivante", et l'étude de pietas chez Lactance a sans doute permis de découvrir sur quels points l'apologiste avait pensé faire admettre à ses interlocuteurs païens la vérité de la religion chrétienne. A l'époque de la reconnaissance officielle de l'Église, Lactance a "légitimé"<br>This thesis results of a study on the semantism of the word Latin pietas in the fourth century, which began when Constantin legitimated the Christianity. This notion designed in pagan culture the disposition to respect his duties towards parents, fatherland (then, emperor), and gods. In the Christian language pietas designs cultus dei, and the other senses have place in a secondary ground. This evolution is historically effected with Augustine, but in fact, the process of this evolution begins with Lactance, the author of the institutiones diuinae, who tries to "legitimate" the Christian use of Latin. The apologist questions the thought of Cicero, and also of his contemporaneous about Ius naturale, religio. Indeed, questions of right are questions of religion in rom. Pietas is in the found of the Lactantius' reflexion: this notion contents a "familial" logic, which shall guarantee, for the apologist, justice among the "human family". These "rational" arguments of Lactance were strong towards the pagans. So, while the church was legitimated, Lactance organised the new "semantic field" of pietas: humanitas, misericordia, justitia and caritas. The Christian evolution of semantism of pietas shall be achieved with Ambrosius, Hieronymus and Augustine

Soutenu par Anastase Ier, Sévère devient patriarche d'Antioche en 512 et se maintient sur ce siège apostolique jusqu'à la mort de l'empereur. Il entend faire prévaloir son hostilité au dogme chalcédonien des deux natures du Christ, ralliant autour de lui l'ensemble des évêques orientaux. La constitution de cette "communion sévèrienne" nous renseigne sur le fonctionnement institutionnel du patriarcat d'Antioche au début du VIe siècle et sur la condition des clercs et moines. Les homélies cathédrales de Sévère documentent la liturgie en usage à Antioche, la topographie religieuse de la ville, ainsi que la société urbaine et sa vie quotidienne, montrant les limites spirituelles et morales qu'y rencontre encore la prédication chrétienne. Il en va de même pour le diocèse oriental dans son ensemble, où la correspondance du patriarche et diverses sources parallèles font état de résistances païennes, religieuses, notamment juives et manichéenne, et d'oppositions dogmatiques bien localisées<br>With the support of Anastasius I, Severus became Patriarch of Antioch in 512, and remained in this apostolic seat until the death of the emperor. He intended to ensure hostility to the chalcedonian dogma of the tow natures of Christ, by rallying all the Eastern bishops around himself. .

Malgré le nombre croissant et la vigueur des études féministes, on manque aujourd’hui d’études véritablement historiques sur la question des femmes dans l’Antiquité. La démarche proposée ici s’appuie sur une approche historique et comparative des sources apportant des éléments sur la place des femmes aux deux premiers siècles. L’objectif est d’abord de discerner, par l’analyse de la littérature juridique romaine, judéenne et rabbinique dans ses différents supports, les points d’appui et les fondements de la pensée chrétienne ancienne sur la question du statut des femmes dans la société. L’étude se termine par une présentation commentée des sources chrétiennes comportant des indications sur la place, les titres et les fonctions occupés par des femmes au sein des communautés chrétiennes. Ainsi, le statut juridique des femmes propre au milieu chrétien ne constitue certainement pas un critère discriminant les autres communautés des sociétés antiques du monde romain. En effet, la question majeure de la tutelle des femmes a sans aucun doute poussé certaines d’entre elles à vouloir entrer dans la nation israélite, sans pour autant les amener spécifiquement vers les communautés messianiques. On peut cependant proposer comme piste de réflexion concernant la présence apparemment importante de femmes dans les communautés chrétiennes, la prise en compte par les premiers chrétiens des questions sociales touchant particulièrement les femmes. Tout en cohabitant avec les groupes environnants, dont même certains de leurs membres sont issus, les communautés chrétiennes semblent avoir proposé une « alternative » à certains éléments de nature sociétale, en particulier dans le domaine familial<br>Despite the growing number and strength of feminist studies, historical studies on the issue of women in Antiquity are really lacking nowadays. The approach proposed here is based on a historical and comparative reading of sources which bring elements on the place of women in the first two centuries. First of all, we try to distinguish, by the analysis of the roman, judaean and rabbinic legal literature, the points of inspiration and the bases of the Christian writers’thought on the question of the status of women in society. Lastly, we propose a argued presentation of the Christian sources which give indications on the place, titles and functions occupied by women in the Christian communities. Thus, the legal status of women, belonging to the Christian milieu, is certainly not a criteria which discriminate the other communities existing in the Roman empire. Indeed, the major question of the guardianship, with no doubt incited women to enter the Judaean nation, but not specifically the Messianic communities. However, with regard to the important presence of women in the Christian communities, it is possible to consider, as an explanation, the fact that the first Christians take into account the social questions, concerning particularly the women. While cohabiting with the surrounding groups, from which even some of their members come from, the christian communities seem to have proposed an "alternative" to certain elements of societal nature, especially concerning the family domain

Dans les deux homélies sur L’impuissance du diable, Jean Chrysostome associe la pédagogie du prédicateur à l’expérience du mystique pour armer l’âme de ses fidèles contre le mal et les amener à une transformation intérieure (μετάνοια). Loin de toute sophistication doctrinale ou théologique, mais s’appuyant toujours sur l’autorité de la Bible, il s’attache à imposer cette idée, paradoxale comme le sont souvent le voies de Dieu, que du mal extérieur peut naître le bien, car le vrai bien, comme le vrai mal, est intérieur. Ainsi, dans la première homélie, il pose les bases théoriques de son enseignement, développe ses explications sur le diable, énonce les vraies causes du mal (la ῥᾳθυμία et la προαίρεσις), combat par la même occasion l'hérésie manichéenne et propose cinq voies de la pénitence. Puis dans la seconde, il s’attache à montrer pourquoi il est utile que le diable ne soit pas supprimé du monde. Multipliant les exemples, les associations d’idées et les images insolites ou paradoxales, il met en évidence l’importance du libre arbitre, réussit à éviter la banalisation des vérités chrétiennes et à leur donner toute leur force, suscitant tour à tour l’étonnement, l’attention et enfin l’adhésion de son auditoire. Une analyse de ce qu’on a jusque-là présenté comme la première homélie De diabolo tentatore, mais qui est plus certainement la troisième de la série sur L’obscurité des prophéties, ne peut être menée avec profit que si on la replace dans l'ensemble auquel elle appartient, ce que nous souhaiterions faire dans une édition ultérieure de la série complète<br>In his two Homelies on the impotence of the devil, John Chrysostom combines the pedagogy of a preacher with the experience of a mystic in order to arm the souls of his faithful against evil and to bring them to an interior transformation (μετάνοια). Far from (exhibiting) any doctrinal or theological sophistication, yet always leaning upon the authority of the Bible, he endeavours to instil the idea – paradoxical as often are the ways of God - that from outward evil good can be born, because the true good, as also the true evil, is within. Thus, in the First Homely, he establishes the theoretical basis for his teaching, develops his arguments about the devil, expounds the true causes of evil (the ῥᾳθυμία and the προαίρεσις), seizes the chance to combat the Manichean heresy and puts forward five ways of repentance. In the second, he endeavours to demonstrate why it is useful that the devil is not banished from the world. Multiplying his examples, associations of ideas and unusual or paradoxical images, he highlights the importance of the free choice, succeeds to avoid making the Christian truths appear commonplace and to endow them with all their potency, while gradually arousing the wonder, attention and finally support of his audience. A successful analysis of what so far was presented as the first homely On Devil the Tempter, but which more certainly is the third homely in the series on The Obscurity of the Prophesies, can only be conducted if we restore the text to the context in which it belongs. This we will attempt to achieve in a further edition of the complete series

Les traditions anciennes antérieures au VIIIe siècle, sur le sort final de Marie forment un ensemble vaste et extrêmement complexe. Les traditions littéraires sur la dormition et l'assomption représentent une pièce majeure du dossier. Mais elles ne peuvent être situées et classées que si on considère également les traditions topologiques s'y rapportant. La présente recherche vise donc à éclairer la genèse et l'évolution des traditions anciennes sur le sort final de marie en examinant aussi bien les traditions littéraires que les traditions topologiques. L'objectif principal et majeur de cette recherche est d'essayer de voir plus clair dans la masse de ces traditions. En tout état de cause, ce travail doit être regardé avant tout comme une recherche préliminaire à une édition et étude critique des écrits que l'on désigne sous l'expression générique d’histoire de la dormition et de l'assomption de Marie. Le repérage de groupes de traditions, avec leur histoire propre et celle de leurs contacts et contaminations, permet l'accès à une connaissance plus précise de la genèse et de l'évolution de croyances qui joueront un rôle majeur dans la spiritualité et la doctrine chrétienne. Ce repérage de traditions fait ressortir dans chaque groupe un ou plusieurs textes dont l'importance, généralement non reconnue jusqu'ici, est majeur. L'étude des sanctuaires, des fêtes et des traditions en rapport avec le culte marial de la ville sainte et de ses environs apporte une contribution substantielle à l'histoire de la Jérusalem chrétienne et byzantine<br>Before the 8th century, ancient traditions concerning the Virgin Mary’s final fate are numerous and extremely complex. Literary traditions concerning the Virgin Mary’s dormition and assumption constitute a central element of these traditions. A study of their clarification and historical situation cannot be achieved without an examination of topological traditions. The present research aims at clarifying the origins and evolution of these ancient traditions with a combined study of literary and topological traditions. The main objective of this research is to come to a better understanding of these numerous traditions. These ages should be taken primarily as a preliminary study for a critical edition of these texts often entitled under the generic designation "history of the dormition and assumption of Mary". A survey of groups of traditions, with their own history of contacts and influences, leads to a more precise knowledge of the origins and evolutions of beliefs which will lay a leading role in Christian spirituality and doctrine this survey of traditions brings to light in each group of texts one or several texts of manor importance, although it is not acknowledged until now. The study of sanctuaries, feasts and traditions related to the marial cult of the holy city and is environment substantially contributes to the history of Jerusalem

Athanase d'Alexandrie (+373) n'est pas seulement le "défenseur de Nicée". Il est aussi le promoteur d'une description équilibrée et prudente du mystère trinitaire : "Une seule divinité dans une Trinité". En évitant de parler d'une ou de trois hypostases, aussi bien que d'une ou de trois substances, il se tient à distance des extrêmes : la théologie des trois hypostases, professée par la majorité des Orientaux, qui insiste unilatéralement sur la distinction réelle entre les personnes divines, au point de les subordonner les unes aux autres ; et une théologie de l'unique hypostase, qui risque de sombrer dans le sabellianisme en refusant au Verbe une subsistance propre. Cette théologie trinitaire s'élabore dans le sillage du débat sur la réception du symbole de Nicée (325), en particulier autour des années 359-362, lorsque Athanase défend la consubstantialité dans le Traité sur les synodes, et aborde la question pneumatologique dans les Lettres à Sérapion<br>Athanasius of Alexandria (+373) not only stands as the "Champion of Nicea", but also promoted a careful well-balanced description of the trinitarian mystery : "One godhead in a Trinity". As he speaks neither of one or of three hypostases, nor of one or three substances, he avoids both extreme positions : the three-hypostases theology, professed by a majority of Oriental bishops, insisting so much on a real distinction between the divine persons, as to subordinate them each to each ; and a one-hypostasis theology, which, by refusing a self-subsistence to the Word, nearly falls into sabellianism. This trinitarian theology develops itself during the debates on the reception of the Nicean formula (325), singularly around 359-362, when Athanasius defends consubstantiality in his Treatise on the synods, and deals for the first time with the pneumatological question, in the Letters to Serapion

Consacrée à l’étude christologique des anciennes anaphores arméniennes, ce travail regroupe cinq documents : l’ancienne anaphore arménienne de Basile, l’anaphore d’Athanase d’Alexandrie, l’anaphore de Grégoire le Théologien, l’anaphore de Sahak et l’anaphore de Cyrille d’Alexandrie. Il est constitué de deux parties principales. La première, consacrée à l’étude des sources, fournit l’édition critique des anaphores de Grégoire, de Sahak et de Cyrille, ainsi que la traduction française de l’intégralité des cinq anaphores. La seconde partie, consacrée à l’étude de leur christologie, met en lumière la spécificité de la pensée christologique arménienne en confrontant leurs terminologies et leurs problématiques christologiques à celles des sources liturgiques, patristiques et dogmatiques d’origines grecque, arménienne et syriaque. De cette étude, il ressort que la christologie des anaphores arméniennes a connu une élaboration progressive entre le Ve et le Xe siècle, évolution qu’il est possible de scinder en trois étapes. Une première période, cappadocienne et cyrillienne, antérieure aux échanges arméno-syriaques du milieu du VIe siècle, transparaît dans la christologie de l’anaphore de Basile. Entre le milieu du VIe et la fin du VIIIe siècle, ce fut une nouvelle étape de franchie, d’inspiration syriaque, comme en témoignent les anaphores de Grégoire, Sahak et Cyrille. Enfin, une dernière période fut inaugurée par la pensée christologique de Yovhannēs Awjnec‘i, opérant une synthèse des christologies cappadocienne, cyrilienne et syriaque, ce dont témoigne l’anaphore d’Athanase. Cette évolution rend nécessaire de ne plus considérer la christologie arménienne comme une réalité statique et homogène, mais dynamique. De tels éclaircissements sur l’héritage christologique de l’Eglise d’Arménie ne peuvent que lui ouvrir de nouvelles perspectives<br>Dedicated to the christological study of ancient Armenian anaphoras, this work comprises five documents : the ancient Armenian anaphora of Basil, the anaphora of Athanasius of Alexandria, the anaphora of Gregory the Theologian, the anaphora of Sahak and the anaphora of Cyril of Alexandria. It is constituted of two main parts. The first one, dedicated to the study of sources, offers a critical edition of the anaphoras of Gregory, Sahak and Cyril, as well as French translation of the entirety of the five anaphoras. The second part, dedicated to the christological study of this texts, highlights the specificity of the Armenian christological thinking by comparing their christological terminologies and issues to those of liturgical, patristical and dogmatic sources of Greek, Armenian and Syriac origins

Les martyrs Maccabées, héros juifs de la persécution d'Antiochus IV Epiphane, furent intégrés dans le martyrologe chrétien au IVè siècle. Deux Pères de l'Eglise, Grégoire de Nazianze et Jean Chrysostome, ont laissé des discours panégyriques en leur honneur. Depuis l'origine, l'Eglise citait comme exemples bibliques ces martyrs connus par un livre canonique intégré à la Septante, le Deuxième livre des Maccabées, et par un apocryphe du judai͏̈sme hellénistique, le Quatrième livre des Maccabées. Dans les éloges qu'ils leur consacrent à leur tour, Grégoire et Jean apparaissent tributaires de la technique épidictique de la Seconde sophistique, mais également du modèle rhétorique fourni par le Quatrième livre des Maccabées. L'enseignement dispensé par ce livre, tant au point de vue des comportements moraux issus de la philosophie grecque que des valeurs religieuses du judai͏̈sme, se voit également repris dans leur prédication. Les Maccabées sont toutefois assimilés aux martyrs chrétiens par le biais d'une exégèse christologique de leur martyre. Leur culte put alors être officialisé par une panégyrie revêtue de tous les attributs d'une fête chrétienne de martyrs. Ces martyrs furent tout particulièrement populaires à Antioche où s'élevait leur tombeau. En démontrant leur légitimité, les Pères s'attachèrent à les promouvoir comme des exemples de vertu et d'ascèse offerts à l'imitation des fidèles<br>The maccabean martyrs, Jewish heroes from the epoch of the persecution of Antiochus IV Epiphanes, became integrated into the IV century Christian martyrology. Two Church Fathers, Gregory Nazianzen and John Chrysostom have written panegyrics in their honour. The Maccabean martyrs were known to the Christians through the 2 Book of Maccabees which forms part of the Septuagint canon, and through the apocryphal 4 Book of Maccabees. The eulogies dedicated to the Maccabean martyrs of John and Gregory are dependent on the epideictic tradition of the Second Sophistic. However they also follow the rhetoric model suggested by the 4 Maccabees. The teachings of this book have as well influenced the Church Fathers' preaching by suggesting a combination of the moral behaviour inspired by Greek philosophy and of the values of Judaism. The Maccabees were assimilated to the Christian Martyrs due to the christological bias in the exegesis of their martyrdom account. Their cult could thus be sanctified by a panegyric with all the attributes of a discourse appropriate on a Christian Martyrs' Feast. The Maccabean martyrs were particularly popular in Antioch where their tomb was located. Proving the legitimacy of these martyrs allowed the Church Fathers to establish them as examples of virtue and asceticism for the edification of all Christians

Ce travail se consacre à la croyance aux démons dans la philosophie platonicienne,plus particulièrement chez les deux néoplatoniciens Porphyre de Tyr (234 – 305 apr. J.-C.)et Jamblique de Chalcis (245-325 apr. J.-C.). Ces deux philosophes ont vécu lors d’une période de transformations religieuses, au cours de laquelle plusieurs individus s’interrogèrent particulièrement sur le sort de l’âme. Cette période fut propice à la progression des religions ritualisées, comme le christianisme, qui proposaient le salut à tous,en cette période de crises. Ce mémoire propose de comparer la démonologie de ces deux philosophes intégrée à leur doctrine du salut universel. Le premier chapitre se penche d’abords ur l’évolution de la démonologie de Platon à Plotin (maître de Porphyre), où nous avons montré l’effort des platoniciens pour former une société de démons intermédiaires (entre les hommes et les dieux) et variées susceptibles de répondre à plusieurs problèmes dans le monde ici-bas. Le deuxième chapitre montre que Porphyre et Jamblique ont usé d’une riche tradition démonologique qui les avait précédés, tout en accueillant dans leur philosophie des influences venues des religions ritualisées, pour répondre aux attentes de leurs contemporain sen construisant leur doctrine du salut universel. Le dernier chapitre montre, cependant, que cette initiative était plus motivée par leur désir d’atteindre une notoriété dans l’Empire en contexte de persécution des chrétiens et de confusion des pratiques religieuses traditionnelles.

Ce n'est pas parce qu'Irénée n'emploie pas le mot "sacrement" qu'il n'a pas de théologie pour rendre compte des réalités spirituelles en jeu dans l'eucharistie. Cette étude le montre en s'appuyant sur une analyse des passages eucharistiques de l'Adversus Haereses, et sur une mise en perspective des principaux thèmes théologiques d'Irénée. Comment Irénée rend-il compte de la pratique rituelle de l'Eglise dans le contexte de l'expansion des mouvements gnostiques qui en dévient le sens ? Comment la justifie-t-il théologiquement ? En cherchant à répondre à ces interrogations, on découvre la parfaite cohérence de la théologie irénéenne : il intègre en effet la pratique rituelle de l'eucharistie au coeur d'une théologie historique structurée autour de la notion d'économie progressive ; il développe la "sacramentalité" comme une étape dans la pédagogie divine adaptée aux capacités humaines ; il formule ce que représente l'eucharistie en s'appuyant sur le vocabulaire biblique, complété par des expressions personnelles, comme un. . . Où sont présents "en raccourci" toute la révélation et le salut. Dans l'histoire de la théologie sacramentaire, Irénée joue donc un rôle de précurseur<br>Irenaeus not using the word "sacrament" does not mean he is deprived of theological tools to explicate the spiritual realities involved in the Eucharist. This is what the present study intends to prove, from an analysis of the passages touching on the Eucharist in Adversus Haereses, and from a connection between Irenaeus' main theological subject-matters. .

La thèse d'Ysabel de Andia sur Henosis. L'union à dieu chez Denys l'Aréopagite porte sur l'ensemble de l'oeuvre de Denys. Dans une première partie sur le noms divins, l'union à dieu est envisagée dans le grand mouvement de procession et de conversion de l'union à l'un, à partir de son origine, l'Henosis, unité divine au sein de la trinité, dans sa différence avec la diakrisis, la distinction, principe de la procession de tous les dons et les noms, jusqu'à l'un, vers qui tout retourne. La deuxième partie est une étude des principaux passages des noms divins ou se trouve l'expression Henosis hyper noun, "l'union au-delà de l'intellect", dans leur contexte et leur problématique. La troisième partie envisage l'union et la divinisation selon trois aspects : l'origine (la philanthropie de Jésus), les aspects actif (la synergie) et passif (la sympathie) et les moyens de la divinisation, à savoir les sacrements qui opèrent l'unification de l'âme et l'union à dieu. La quatrième partie est une étude de l'union dans l'inconnaissance dans la théologie mystique. La présentation dionysienne de l'ascension de Moïse est comparée à celles de Philon et de Grégoire de Nysse dans leur vie de Moïse. La théologie affirmative et la théologie négative, voies de la connaissance de dieu, sont analysées en détail. Enfin le "dieu inconnu" terme de l'union, est étudié dans la tradition néoplatonicienne. .<br>The thesis of Ysabel de Andia : Henosis. The union with god according to Dionysius the Areopagite covers the entire work of Dionysius. In the first part on the divine names, the union with god is considered in the great movement of procession and conversion from the union to the one, from its origin the Henosis, the divine unity within the trinity. Which is distinct from the diakrisis, the principle of the procession of gifts and names, to the one, towards which everything returns. The second part is a study of the mains passages of the divine names where the expression "beyond the intellect" is found, in their contexts and problematics. The third part considers the union and divinization in the ecclesiastical hierarchy according to three different points of view : origin (the Jesus' philanthropy) the aspects active (synergy) and passive (sympathy) and the means of the divinization, the sacrements, which operate the unification of the soul and union with god. The fourth part is the study of the union in unknowing in the mystical theology. The dionysian presentation of Moses' ascension is compared to that of Philon of Alexandria and of Gregory of Nyssa in their books on the life of Moses. The affirmative and the negative theology, ways to know god, are analyzed in detail. Finally, the "unknown god", term of the union, is. .

La création de l'homme à l'" image " et à la " ressemblance " de Dieu énoncée en Gn 1, 26 a suscité de multiples interprétations exégétiques et théologiques chez tous les Pères de l'Eglise. Dans la tradition syriaque orientale, depuis Ephrem au IVème siècle jusqu'à Ishodad de Merv au IXème siècle, les commentaires exégétiques ont gardé précieusement, résumé et organisé les différentes interprétations connues et acceptées dans l'Eglise de l'Orient : des traditions anciennes, enrichies et reformulées de manière poétique et symbolique par Ephrem, des apports théologiques et exégétiques nouveaux de l'école antiochienne grâce à Théodore de Mopsueste. La métaphore de l'image royale que déploie Théodore de Mopsueste pour expliciter en quoi l'homme, et l'homme seul, est " image de Dieu ", apparaît comme une figure récapitulative intégrant toutes les interprétations proposées par ces représentants de la tradition syriaque orientale que sont Ephrem, Narsaï, l'auteur du commentaire anonyme Diyarbakir 22, Isho Bar Nun, Théodore Bar Koni et Ishodad de Merv. Image de Dieu, l'homme a un rôle unique à jouer au sein de la Création, celui de réunir tous les êtres afin que la Création soit une et que le Créateur en reçoive honneur et action de grâces. L'Incarnation du Fils de Dieu, Lui l'Image du Dieu invisible (Col 1, 15), constitue la clef qui ouvre à l'intelligence du mystère de la Création et permet de comprendre en vérité le verset de Gn 1, 26 : " Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance ". La seigneurie de l'homme, le représentant du Roi, annonce en figure celle du Fils de Dieu fait homme qui reçoit tout pouvoir et domination après sa Mort et sa Résurrection. C'est à la lumière de cette exaltation du Christ que peut s'éclairer et être perçu dans sa vérité ce que l'Ecriture nous dit de la seigneurie de l'homme au jour de sa création<br>Man's creation in God's “image” and “likeness”, according to Gn 1, 26 implied manifold exegetical and theological interpretations by Church Fathers. In East Syriac tradition, from Ephrem, on the IVth. Century, to Ishodad of Merv, on the IXth Century, the exegetical commentaries carefully kept, summarized and articulated the various known and received interpretations in the Church of the East : old traditions, enhanced and expressed anew in a poetic and symbolic way by Ephrem, theological and new exegetical contributions of the School of Antioch through Theodore of Mopsuestia. The metaphor of the king's image, displayed by Theodore of Mopsuestia to express how man, and man alone, is in “God's image”, appears as a recapitulative figure, gathering all the interpretations proposed by the members of the East Syriac tradition : Ephrem, Narsaï, the Author of the Anonymous Commentary Diyarbakir 22, Isho Bar Nun, Theodore Bar Koni and Ishodad of Merv. Man, as image of God, has an original function in the Creation : to unify all beings so that Creation be one and that the Creator receives from it honor and thanksgiving. The Incarnation of God's Son, who is the Image of the invisible God (Col 1, 15), is the key which leads to the understanding of the creation's mystery and which permits to grasp Gn 1, 26 : “Let us make man in our image, like our likeness”. Man's lordship, he who represents the King, is the symbol of God's Son, who became a man and, after his Death and Resurrection, received all power. Christ's exaltation enlightens and really explains what Scripture tells us about man's lordship at his creation