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Journal articles on the topic 'Anthropologie et éducation'

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Goudeaux, Annie, Germain Poizat, and Marc Durand. "TRANSMISSION CULTURELLE, FORMATION PROFESSIONNELLE ET ÉDUCATION DES ADULTES." Trabalho & Educação 28, no. 2 (August 29, 2019): 15–50. http://dx.doi.org/10.35699/2238-037x.2019.14736.

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Abstract:
Les phénomènes transmissifs peuvent être considéréscomme des unités fondamentales d’activité, constitutives et constituantes de la socialité et de l’humanité. De sorte que toute anthropologie est une anthropologie de la transmission et que l’éducation comme pratique sociale, est un représentant majeur de ces unités anthropologiques d’activité humaine. Nous argumentons dans ce texte en faveur d’une approche praxéologique de la transmission culturelle qui allouerait la priorité au fait qu’elle concerne des actions ou des activités, et qu’elle est elle-même une activité. Nous détaillons trois aspects caractérisant cette approche : a) ce qui est transmis, que nous conceptualisons comme des constituants cognitivo-praxiques typicalisés d’une culture locale, b) les processus mimétiques impliqués dans la transmission, et c) les transformations de l’activité se produisant chez les héritiers conceptualisées en termes d’appropriation et d’individuation.
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De Rus, Eric. "Anthropologie et éducation selon Edith Stein: une approche de la destination surnaturelle de la personne humaine." Revista Portuguesa de Filosofia 78, no. 1-2 (July 31, 2022): 381–402. http://dx.doi.org/10.17990/rpf/2022_78_1_0381.

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Abstract:
Stein’s theory of education is inseparable of an anthropology characterized by its metaphysical dimension. Her existential analysis of the human finitude, quite different from Heidegger’s philosophy of existence, brings to light the essential opening of the finite being on the eternal being as its inner principle and foundation. The importance of the interiority of the soul is crucial to appreciate the meaning of education as an entire «recreation» of the human being from its depth. Our contribution is an approach of that process of recreation by the formative force of the divine grace which represents what Stein calls the «supernatural destination» of human person.
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3

Casadebaig, Daniel. "Louis Lourme (dir.), Éduquer, c’est-à-dire ?, Anthropologie chrétienne et éducation . Bayard, 2019, 228 pages, 16,90 €." Études Décembre, no. 12 (November 20, 2019): XXVII. http://dx.doi.org/10.3917/etu.4266.0121aa.

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4

Prairat, Eirick. "Autorité et modernité." Phronesis 2, no. 2-3 (August 21, 2013): 97–104. http://dx.doi.org/10.7202/1018077ar.

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Abstract:
Il y a moins une crise qu’une érosion de l’autorité éducative. Les deux premières sections de ce texte s’attachent à préciser l’idée d’autorité éducative et à réfuter les thèses critiques, d’inspiration psychologique ou pédagogique, qui entendent purifier l’acte éducatif de toute forme d’autorité. Ces approches, qui assimilent souvent l’autorité à une forme de coercition, minorent l’enjeu anthropologique qui est au coeur du procès éducatif. Si l’autorité est nécessaire, c’est tout simplement parce que l’on ne s’autorise jamais seul à être contemporain du monde. Dans la troisième et dernière section, nous présentons trois lectures pour comprendre ce phénomène d’érosion.
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Warren, Michel. "La scolarisation des enfants de deux ans – Entre politique nationale et enjeux territoriaux." Diversité 170, no. 1 (2012): 92–98. http://dx.doi.org/10.3406/diver.2012.3641.

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Abstract:
La scolarisation des enfants de deux ans suscite interrogations, réflexions et débats dans la société française contemporaine. Cet article vise à comprendre les fondements, les enjeux, les finalités et les perspectives éducatifs, sociaux et politiques de la préscolarisation en France. La scolarisation à deux ans participe d’une dynamique sociopolitique fondée sur un processus de territorialisation éducative, et de logiques d’ordre anthropologique, psychique, didactique et pédagogique renvoyant aux enjeux de la question de «l’apprendre».
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Barry, Valérie. "Des conditions pour assumer la responsabilité d’élèves présentant des troubles du comportement et de l’apprentissage." Revue des sciences de l’éducation 41, no. 1 (July 2, 2015): 67–89. http://dx.doi.org/10.7202/1031472ar.

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Abstract:
L’auteure analyse la façon dont différents professionnels de l’éducation envisagent leur rôle institutionnel, éducatif et pédagogique, alors qu’ils sont en responsabilité d’élèves présentant des troubles du comportement et de l’apprentissage. La recherche prend appui sur la retranscription d’entretiens réalisés auprès de ces professionnels. Il en ressort que les possibilités de réussite éducative qu’ils pointent reposent sur plusieurs facteurs conjugués : une approche anthropologique et psychosociale de la responsabilité, une posture professionnelle fondée sur des valeurs inconditionnelles, une approche dynamique des troubles manifestés par l’enfant, une conception écologique de la coresponsabilité.
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Beillerot, Jacky. "Médiation, éducation et formation." Diversité 175, no. 1 (2014): 36–41. http://dx.doi.org/10.3406/diver.2014.3870.

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Abstract:
Cet article de Jacky Beillerot, que nous ne reproduisons pas ici dans sa totalité, est paru dans le n° 23 de la revue Tréma : «Approche anthropologique en éducation et en formation I» , dirigé par Marie-Louise Martinez-Verdier (IUFM de l’académie de Montpellier, mai 2004, p. 27-34). Mis en ligne le 6 janvier 2010 (http://trema.revues.org/572).
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Fert, Jean-Marc. "Compléxites éducatives et pedagogiques." Acta Europeana Systemica 7 (July 11, 2020): 81–92. http://dx.doi.org/10.14428/aes.v7i1.56653.

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Abstract:
Éduquer est la tâche créative par excellence puisqu’il s’agit de faire émerger une personne humaine libre, socialisée et auteure de sa vie à partir d’un homo sapiens nouveau-né, l’un des animaux les plus faibles et les plus dépendants à la naissance. Cette tâche était vue comme l’une des trois tâches impossible par Freud qui ne disposait pas encore des outils théoriques permettant de la penser. Pensée systémique temporalisée, cybernétique du second ordre de Von Foerster et pensée complexe morinienne sont requises pour comprendre l’éducation. Les crises actuelles de l’éducation, l’indigence des propositions politiques dans ce domaine, l’inertie et la dégradation du système éducatif, tout cela est compréhensible lorsque l’on constate le terrible manque d’une approche systémique et anthropologique des relations et situations éducatives. Une simple systémographie du système éducatif ne suffit pas. L’espoir ne peut renaître qu’en considérant l’évolution du petit d’homme dans sa complexité chrono-bio-socio-psycho-auto-anthropo-logique, au sein de son milieu de vie lui-même d’une complexité multidimensionnelle.Il nous faut partir des reliances éduquantes et d’une interprétation systémique des pédagogies "cré-actives" pour comprendre les mutations efficientes de l’éducation et des systèmes éducatifs.
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Prouteau, François, and Nathanaël Wallenhorst. "Une pensée convivialiste d’une éducation politique en Anthropocène." Penser l'éducation 54 (2024): 105–22. http://dx.doi.org/10.4000/121bz.

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Abstract:
Face aux mutations de l’Anthropocène et à la problématique anthropologique que soulève cette nouvelle époque, le convivialisme propose une philosophie politique de la vie en commun comme un art de coopérer (convivance) en s’opposant sans s’entretuer. Nous proposons ici les fondements d’une pédagogie convivialiste pour apprendre à penser, espérer et s’engager dans le basculement du monde.
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Contini, Jean-Christophe. "Les traverses du quotidien en éducation spécialisée : braconner, à la limite…" VST - Vie sociale et traitements N° 159, no. 3 (July 28, 2023): 60–65. http://dx.doi.org/10.3917/vst.159.0060.

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Abstract:
Souvent évoqué dans le discours commun de l’éducation spécialisée, on oublie pourtant que le quotidien peut être considéré dans sa dimension anthropologique et structurale, et qu’il est susceptible de soutenir l’élaboration d’une véritable pensée considérant cet art de faire singulier – pour reprendre le terme utilisé par Michel de Certeau dans L’invention du quotidien – qu’implique de mettre en œuvre ce métier de l’humain particulier, au quotidien justement…
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Bonnet, Doris, and Daniel Delanoë. "L’évolution des modèles éducatifs en situation migratoire Des pères originaires d’Afrique subsaharienne." L'Autre Volume 24, no. 2 (October 5, 2023): 174–85. http://dx.doi.org/10.3917/lautr.071.0174.

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Abstract:
En France, les parents sont confrontés à un modèle de parentalité qui, légalement, exclut la violence physique et psychologique. En situation migratoire, des parents originaires de différentes régions du monde peuvent être confrontés au fait que les normes éducatives de leur pays d’origine comportent un niveau de violence interdit dans le pays d’accueil. La présente recherche a été menée par une anthropologue africaniste et un psychiatre anthropologue dans une consultation transculturelle afin d’observer et analyser la façon dont les pères envisagent leur autorité dans leur expérience migratoire. Nous avons sélectionné trois familles originaires d’Afrique sub-saharienne. Au fil de ces consultations, certains de ces pères prennent une distance vis à vis du modèle hiérarchique et adoptent le principe d’une parentalité plus relationnelle et moins fondée sur la violence physique et psychologique.
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Martinez-Verdier, Marie-Louise. "Approches(s) anthropologique(s) en éducation et en formation, enjeux et défis." Tréma, no. 23 (May 1, 2004): 3–24. http://dx.doi.org/10.4000/trema.530.

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Brière-Guenoun, Fabienne, and Mathilde Musard. "Analyse didactique des gestes professionnels d’étudiants stagiaires en éducation physique et sportive." Revue des sciences de l’éducation 38, no. 2 (November 18, 2013): 275–301. http://dx.doi.org/10.7202/1019607ar.

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Abstract:
Cet article présente une analyse didactique des gestes professionnels de quatre étudiants stagiaires de troisième année de licence en éducation physique. La recherche prend appui sur la théorie de l’action conjointe et l’approche anthropologique du didactique selon une perspective comparatiste. La méthodologie met en relation des données filmées et issues d’entretien. Les résultats révèlent que les gestes des étudiants se caractérisent par : 1) une centration sur les savoirs spécifiques ; 2) l’actualisation de tensions entre apprentissages, sécurité, dévolution et gestion de la classe ; 3) l’articulation de techniques didactiques variées. La discussion envisage l’influence des enjeux de savoirs sur ces gestes, leur ancrage dans des dilemmes variés ainsi que leurs traits spécifiques et génériques.
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WILLAIME, Jean-Paul. "Pluralisme religieux, Etat et éducation." Social Compass 37, no. 1 (March 1990): 145–52. http://dx.doi.org/10.1177/003776890037001015.

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Salembier, Benoiste, and Géraldine Potier. "L’expérience vidéoludique, entre contenance et dilatation temporelle." Enfances & Psy N° 100, no. 2 (May 24, 2024): 91–102. http://dx.doi.org/10.3917/ep.100.0091.

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Abstract:
Cette contribution vise à proposer une perspective anthropologique et éducative de l’expérience vidéoludique. Alors que le jeu vidéo se définit comme un espace virtualisé, il convient de se demander si sa pratique modifie notre rapport au temps. La capacité habitante du temps humain, caractérisée par sa fonction contenante et soutenante de l’être, se trouve mise à l’épreuve dans la société contemporaine numérisée, hyperconnectée et saturée d’objets. Certains jeux vidéo, produits de
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Bertho Lavenir, Catherine. "La biographie en histoire culturelle." Globe 15, no. 1-2 (March 6, 2013): 183–99. http://dx.doi.org/10.7202/1014631ar.

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Abstract:
Cet article pose la question des rapports particuliers entre histoire culturelle et projet biographique. Il explore les différents liens entre les deux domaines. Les textes relevant de l’écriture de soi sont des sources privilégiées de la biographie. Ces sources doivent être réintégrées dans leur contexte culturel pour être bien comprises. L’auteur d’un journal intime, d’une correspondance ou d’un journal de voyage se décrit et décrit le monde qui l’entoure avec les outils mentaux et stylistiques qui lui ont été fournis par son éducation, son milieu, sa génération. La question du genre est centrale dans cette perspective. Par ailleurs, ces sources décrivent des pratiques qui appartiennent à l’histoire culturelle dans ses différentes dimensions. Elles donnent des éclairages originaux sur la vie culturelle envisagée au sens étroit du terme (lecture, théâtre, vie musicale), mais aussi sur la dimension anthropologique de la culture : de l’éducation des enfants à la sémiologie du costume, et des pratiques de loisir à la vie religieuse.
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Benedetti, Davia. "Les gestes dans l’apprentissage en danse contemporaine, entre mise en mots et mise en corps." Movement & Sport Sciences - Science & Motricité, no. 99 (2018): 3–8. http://dx.doi.org/10.1051/sm/2018005.

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Abstract:
L’enseignement de la danse met en jeu des gestes à enseigner, des gestes pédagogiques, des gestes reproduits par les enseignés et des gestes propres à chacun. Cet article fait suite à une enquête anthropologique menée, en Corse, de 2007 à 2016, par observation participante et entretiens semi-dirigés, et complétée par des entretiens d’explicitation auprès d’élèves danseurs. Il analyse dans quelle mesure les processus de cognition tant rationnels qu’émotionnels sont liés à la motricité dans l’apprentissage en danse contemporaine. La verbalisation de connaissances théoriques et la description métaphorique des gestes à enseigner ont leur place dans la transmission de cette danse. Son apprentissage, cependant, réside essentiellement en l’acquisition d’une connaissance procédurale, incorporée par expérience directe et observation vicariante. Il repose sur une éducation sensorimotrice avec réciprocité d’écoute kinesthésique et sensorielle entre les danseurs. Il consiste à apprendre non pas à reproduire les gestes d’une technique de danse mais à signifier et interpréter un sens chorégraphique, de manière personnalisée et au moyen des gestes de cette technique. C’est une démarche d’écologisation corporelle, selon un processus neurocognitif prenant en compte les sensations, la sensibilité proprioceptive, les émotions et affects, et la conscience kinesthésique et empathique de ses partenaires.
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Bodin, Antoine, and Nadine Grapin. "Un regard didactique sur les évaluations du PISA et de la TIMSS : mieux les comprendre pour mieux les exploiter." Mesure et évaluation en éducation 41, no. 1 (January 31, 2019): 67–96. http://dx.doi.org/10.7202/1055897ar.

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Abstract:
Deux études internationales évaluant les connaissances des élèves en mathématiques occupent une place importante dans le paysage éducatif mondial : celles du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) et de la Trends in International Mathematics and Science Study (TIMSS). Si ces études sont accompagnées d’une littérature abondante décrivant leurs cadres, et si de nombreuses recherches en édumétrie, en sociologie ou encore en sciences de l’éducation ont régulièrement été menées, quel regard la didactique des mathématiques peut-elle porter sur ces études ? Après avoir présenté succinctement les cadres de ces deux évaluations, nous exploitons deux approches didactiques distinctes, basées sur l’analyse a priori des tâches pour analyser le contenu de l’évaluation et pour réinterpréter les résultats des élèves. Couplée à une analyse statistique implicative, la première, didactique et cognitive, apporte un regard neuf sur les résultats du PISA et permet de mener des comparaisons entre pays. La seconde approche, située dans le cadre de la théorie anthropologique du didactique, s’intéresse davantage au contenu de la TIMSS et à la répartition des questions au regard d’une organisation mathématique de référence.
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Audebrand, Justine. "La place des tantes dans les sociétés du haut Moyen Âge occidental ( vii e – xi e siècle)." Revue historique 709, no. 1 (March 28, 2024): 1–37. http://dx.doi.org/10.3917/rhis.241.0001.

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Abstract:
Les médiévistes, à la suite des anthropologues, ont depuis longtemps mis l’accent sur l’importance des relations avunculaires dans les sociétés médiévales. Pourtant, le pendant féminin de cette relation est resté dans l’ombre : le rôle des tantes n’a que rarement été étudié. Cet article propose donc de combler cette lacune en s’intéressant au rôle des tantes dans l’Europe du haut Moyen Âge, entre le vii e et le xi e siècle. Il mêle approche sémantique quantitative et études de cas et cherche à montrer que les tantes, à l’intersection des logiques horizontales et verticales de la parenté, peuvent occuper une place importante dans l’économie familiale. Les tantes, en particulier au monastère, ont une fonction éducative pour les filles de l’aristocratie et sont également des médiatrices en cas de conflit au sein de la parenté. Leur fonction tend à se renforcer au cours du xi e siècle : elles peuvent à cette époque être considérées comme des mères, en particulier dans le monde germanique, ce qui ne semble pas être le cas auparavant. C’est également à cette époque que les conflits entre tantes et nièces se font plus visibles et permettent de cerner avec plus d’acuité les mécaniques de la parenté.
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Ben Nejma, Sonia. "La place de la modélisation dans l’enseignement de l’algèbre élémentaire: Pratiques institutionnelles et pratiques enseignantes dans le système éducatif tunisien." ITM Web of Conferences 39 (2021): 01009. http://dx.doi.org/10.1051/itmconf/20213901009.

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Abstract:
Considérant l’évolution du curriculum d’enseignement des mathématiques vers une approche de la discipline par la modélisation, nous nous intéressons ici, aux contraintes de l’implantation de cette démarche dans l’enseignement secondaire tunisien. Cette question est abordée à travers deux dimensions des pratiques enseignantes, une dimension institutionnelle qui se base sur une analyse des praxéologies mathématiques développées par l’institution autour de la modélisation, notamment, dans le domaine de l’algèbre élémentaire, au cycle secondaire, et une dimension professionnelle qui est approchée par les pratiques déclaratives des enseignants, selon les points de vue, épistémologique, fonctionnel et organisationnel. Les analyses sont conduites dans le cadre de la Théorie Anthropologique du Didactique et s’inspirent du modèle proposé par Blum et Leiss. L’articulation de ces deux dimensions des pratiques permet de mieux comprendre la logique d’action des enseignants et les obstacles rencontrés dans la mise en oeuvre de cette démarche au niveau des pratiques effectives.
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Príncipe, João. "As fontes da pedagogia trabalhista de António Sérgio." EDUCAÇÃO E FILOSOFIA 33, no. 68 (December 27, 2020): 783–815. http://dx.doi.org/10.14393/revedfil.v33n68a2019-51212.

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Abstract:
As fontes da pedagogia trabalhista de António Sérgio Resumo: Porventura o traço mais saliente da proposta educativa de António Sérgio para o Portugal republicano é a de ser uma pedagogia trabalhista, em que a preparação para e pelo trabalho é uma condição para a construção de pessoas autónomas, membros de uma sociedade baseada na cooperação. Para Sérgio, a correcta operacionalização dos novos métodos de ensino, valorizadores dos interesses imanentes das crianças, implicava uma fundamentação filosófica séria, um modelo antropológico coerente no qual uma concepção do trabalho humano é fulcral. O propósito deste artigo é o de articular sinteticamente os fundamentos da sua proposta trabalhista do valor educativo e social de um ideal de trabalho, cuidando das fontes estrangeiras de inspiração da mesma, entre as quais destacaremos Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), John Dewey (1859-1952) e Georg Kerschensteiner (1854-1932). Mostra-se que Sérgio soube encontrar uma fundamentação que junta reflexões daqueles pensadores, estabelecendo uma relação habitualmente ignorada entre os pedagogos seus, e nossos, contemporâneos. Pretende-se assim, recorrendo aos métodos da história das ideias, valorizadores da genealogia e da contextualização intelectual, homenagear, no cinquentenário da sua morte, um dos paladinos da Escola Nova em Portugal, dissipando algumas dúvidas sobre as reais motivações daquele Movimento pedagógico progressista no Portugal Republicano. Palavras Chave: António Sérgio. Pedagogia trabalhista. Proudhon. Dewey. Kerschensteiner. The sources of the labour pedagogy of António Sérgio Abstract: Perhaps the most striking feature of the thought of António Sérgio (1883-1969) is his proposal of a labour pedagogy, where the preparation for and through work is a condition for the construction of persons that live in a society based on cooperation. For Sérgio the proper implementation of new teaching methods, that respect the true interests of children, implies a serious philosophical reflection, a coherent anthropological model in which a conception of human labour is critical. Our purpose is to articulate his philosophical reflections that justify the educational and social value of human labour, taking care of foreign sources of inspiration, among which are Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), John Dewey (1859-1952) and Georg Kerschensteiner (1854-1932). It is shown that Sérgio brought together reflections of those thinkers, establishing a harmonic philosophical communion, usually ignored. By using the methods of the history of ideas that value the search of genealogy and intellectual context, we honour, in the fiftieth anniversary of his death, one of the paladins of the Éducation Nouvelle in Portugal, showing the real motivations of that progressive educational movement during the First Portuguese Republic. Keywords: António Sérgio. Labour pedagogy. Proudhon. Dewey. Kerschensteiner. Les sources de la pédagogie travailliste d’António Sérgio Résumé: Peut-être la caractéristique la plus frappante de la pensée éducationnelle d'António Sérgio (1883-1969) est son pari dans une pédagogie du travail, où la préparation pour et par le travail est une condition pour la construction de personnes qui vivent dans une société fondée sur la coopération. Pour Sérgio, la mise en œuvre de nouvelles méthodes d'enseignement, qui respectent les véritables intérêts des enfants, implique une réflexion philosophique sérieuse, un modèle anthropologique cohérent pour lequel une conception du travail humain est essentielle. Notre but est d'articuler ses réflexions philosophiques qui justifient la valeur éducative et sociale du travail humain, en prenant soin des sources étrangères d'inspiration: Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), John Dewey (1859-1952) et Georg Kerschensteiner (1854-1932). On démontre que Sérgio a rassemblé des réflexions de ces penseurs, en établissant une communion philosophique harmonique, généralement ignorée par les pédagogues et philosophes de son temps et du notre. En utilisant les méthodes de l'histoire des idées qui reconstruisent des généalogies et des contextes intellectuels, nous rendons hommage, dans le cinquantième anniversaire de sa mort, à l'un des paladins de l’Éducation Nouvelle au Portugal, en montrant les motivations réelles de ce mouvement éducatif pendant la Première République portugaise. Mots clés: António Sérgio. Pédagogie du travail. Proudhon. Dewey. Kerschensteiner. Data de registro: 23/10/2019 Data de aceite: 09/12/2019
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Ladage, Caroline, and Cécile Redondo. "Tensions entre projet didactique et injonctions pédagogiques : analyses praxéologiques en Éducation au développement durableTensions between didactic project and pedagogical injunctions: praxeological analyzes in education for sustainable development." Educação Matemática Pesquisa : Revista do Programa de Estudos Pós-Graduados em Educação Matemática 22, no. 4 (September 15, 2020): 487–503. http://dx.doi.org/10.23925/1983-3156.2020v22i4p487-503.

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Abstract:
RésuméL’intégration dans les programmes scolaires français d’enseignements visant une éducation au développement durable (EDD) à tous les niveaux et dans toutes les disciplines constitue un défi important pour le système scolaire. Cette intégration est en effet officiellement associée à une double injonction de mise en question des didactiques disciplinaires traditionnelles et de renouveau pédagogique. Les projets didactiques et les modes pédagogiques qui ont émergé depuis maintenant dix ans dans le cadre d’une telle EDD engendrent des difficultés aussi bien didactiques que pédagogiques auxquelles les enseignants doivent faire face. De telles difficultés sont une source de tensions entre ces deux niveaux de l’échelle des niveaux de codétermination didactique et sous la pression d’injonctions pédagogiques fortes, le didactique tend à s’effacer derrière le pédagogique.Mots-clés : Didactique; Théorie anthropologique; Développement durable; Analyse praxéologique; Échelle de niveaux de codétermination didactique.AbstractThe integration into French school curricula of education for sustainable development (ESD) at all levels and in all disciplines, is a major challenge for the school system. This integration is officially associated with a dual injunction questioning traditional disciplinary didactics and pedagogical renewal. The didactic projects and pedagogical modes that have emerged for the last ten years in the context of such an ESD create both didactic and pedagogical difficulties that teachers must face. Such difficulties are a source of tension between these two levels of didactic co-determination and under the pressure of strong pedagogical injunctions, didactics tends to fade behind pedagogical issues.Keywords: Didactic, Anthropological theory, Sustainable development, Praxeological analysis, Scale of didactic codetermination levels.
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Lackova, Jana. "The place of inquiry in mathematics taught within the International BaccalaureateLa place de l'enquête en mathématiques enseignées au sein du Baccalauréat International." Educação Matemática Pesquisa : Revista do Programa de Estudos Pós-Graduados em Educação Matemática 22, no. 4 (September 15, 2020): 603–11. http://dx.doi.org/10.23925/1983-3156.2020v22i4p603-611.

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Abstract:
AbstractTraditional teaching seems to prevail over problem-solving, and inquiry-based education struggles in finding a stable place in the classrooms. Our research questions the place of inquiry in a particular institutional context that places it in the heart of its educational philosophy, particularly when it becomes an institutionally recognized object, sanctioned by a summative assessment.Keywords: Anthropological theory of didactics, Inquiry, international baccalaureateRésuméL'enseignement traditionnel semble prévaloir sur la résolution de problèmes, et la démarche d’investigation lutte pour trouver une place stable dans les classes. Notre recherche questionne la place de la démarche d’investigation dans un contexte institutionnel particulier qui la place au cœur de sa philosophie éducative, en particulier lorsqu'elle devient un objet institutionnellement reconnu, sanctionné par une évaluation sommative.Mots-clés: Théorie anthropologique de la didactique, enquête, baccalauréat international
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Deslandes, Rollande. "Un modèle du développement humain au service de la réussite éducative du jeune : vers un modèle intégrateur des facteurs et processus de la collaboration école-famille." Développement Humain, Handicap et Changement Social 20, no. 3 (February 23, 2022): 77–92. http://dx.doi.org/10.7202/1086602ar.

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Abstract:
La collaboration entre l’école et la famille est de plus en plus privilégiée comme moyen pour favoriser la réussite et la persévérance scolaires. Celle-ci repose, entre autres, sur un partage des responsabilités entre les parents et les enseignants. Les objectifs de cet article consistent à : (1) proposer un modèle intégrateur des divers facteurs et processus de la collaboration école-famille; (2) cerner des conditions facilitantes et des conditions contraignantes qui contribuent ou nuisent au développement de relations écolefamille collaboratives; et (3) inventorier des éléments d’un cadre éthique visant à guider parents et enseignants par rapport à la compréhension et l’exercice de leur rôle respectif. Cet article fait référence à la fois aux recensions des écrits, rapports et résultats des études que nous avons effectuées ainsi qu’aux études menées par des chefs de file internationaux au cours des quinze dernières années. Puis, en s’inspirant du modèle anthropologique de Développement humain et Processus de production du handicap (Fougeyrollas, Bergeron, Cloutier, Côté, et St-Michel, 1998), nous illustrons la dynamique des interactions entre, d’une part, les facteurs associés aux jeunes, aux parents et aux familles et, à l’école et aux enseignants et d’autre part, les processus familiaux et scolaires dans le développement de relations école-famille collaboratives. L’importance de la compréhension des parents et spécialement des enseignants de leur rôle respectif est mise de l’avant. Finalement, à l’aide de cadres éthiques, nous posons quelques jalons visant à cerner les compétences interpellées ainsi que les valeurs et principes qui les sous-tendent. Les défis que doivent relever les enseignants sont nombreux et l’agir professionnel éthique est un impératif dans le domaine de l’éducation.
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Genard, Jean-Louis. "De la capacité, de la compétence, de l’empowerment, repenser l’anthropologie de la participation." Articles 32, no. 1 (September 26, 2013): 43–62. http://dx.doi.org/10.7202/1018720ar.

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Le plus souvent étudiée dans le contexte des évolutions du politique et du passage présumé d’une démocratie représentative vers une démocratie davantage participative ou délibérative, la question de la participation est abordée ici sous l’angle d’une transformation de nos coordonnées anthropologiques. Les exigences et les attentes de participation se retrouvent en effet dans de multiples domaines qui excèdent de loin la seule sphère du politique, allant du monde de l’entreprise et de ses cercles de qualité jusqu’à la production de biens en kit sollicitant les capacités de montage des acheteurs. Cette extension du domaine de la participation s’appuie en réalité sur un certain nombre de présupposés anthropologiques. Ceux-ci prêtent aux acteurs des capacités et des compétences qu’ils sont censés détenir, à moins qu’ils ne soient appelés à les enrichir par des stratégies d’empowerment si elles leur font défaut ou sont insuffisantes. Ils leur attribuent aussi un potentiel de motivation indispensable à l’actualisation de ces compétences et capacités. Le texte soutient que l’évaluation des personnes ainsi que la configuration de nombreux dispositifs sociaux récents tendent de plus en plus à s’ajuster à ce nouveau référentiel anthropologique. Il en va ainsi de la participation politique bien sûr, mais aussi des nouvelles politiques sociales, des formations au « pouvoir d’agir », des objectifs éducatifs, des politiques de développement ou de santé. Revenant plus spécifiquement sur la question de la participation politique, le texte montre comment ces nouvelles coordonnées anthropologiques reconfigurent la question de l’expertise en réorganisant les partages entre expertises ordinaire et spécialisée et, du coup, le partage entre les espaces où peut prendre place une démocratie participative et ceux qui demeurent confiés à l’expertise technocratique.
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Farias, Luiiz Marcio Santos, Sueli Dos Prazeres Santos Pereira, and Itamar Miranda Da Silva. "Panorama des usages de la Théorie Anthropologique du Didactique dans la recherche doctorale brésiliennePanorama of the uses of the Anthropological Theory of Didactics in Brazilian doctoral research." Educação Matemática Pesquisa : Revista do Programa de Estudos Pós-Graduados em Educação Matemática 22, no. 4 (September 15, 2020): 318–31. http://dx.doi.org/10.23925/1983-3156.2020v22i4p318-331.

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RésuméLe travail présenté ici constitue une partie d'une recherche doctorale en cours et vise à dessiner le panorama de la recherche brésilienne au niveau du doctorat, qui a contribué, à partir des constructions théoriques émergentes de la Théorie Anthropologique Didactique – TAD, à révéler et comprendre les pratiques mathématiques dans le contexte de l'étude. La thématique a une pertinence importante pour la communauté scientifique, qui considère la Didactique des Mathématiques comme un champ de recherche permettant de révéler des phénomènes d'enseignement et d'apprentissage mathématique. Cette étude a été élaborée en suivant la méthodologie de l’état de l’art. Nous nous sommes interrogés sur la façon de révéler le développement et l'utilisation de la TAD dans la recherche au Brésil, et en particulier dans la recherche doctorale. Quelles sont les conditions et restrictions qui guident le développement et l'utilisation de la TAD dans la recherche au Brésil ? Ainsi, les résultats indiquent, en plus d'une utilisation croissante de la TAD, que l'un des principaux problèmes éducatifs de notre temps réside dans la généralisation. Cette dernière empêche le chercheur de situer sa pensée et son action dans une dialectique média / milieu de ses déclarations et décisions.Mots-clés : Théorie Anthropologique du didactique, Panorama des recherches boréliennesAbstractThe work presented here represents a cut of a doctoral research in development and aims to show a panorama of the Brazilian research at the doctoral level, which has contributed from the emerging theoretical constructs of the Didactic Anthropological Theory - TAD to reveal and understand the mathematical practices in the context of the study. The thematic has an imperative relevance for the scientific community that considers the Didactics of Mathematics as a scientific field that allows to reveal phenomena of teaching and mathematical learning. This study was developed following the state-of-the-art methodology. We asked ourselves about how to reveal the development and use of TAD in research in Brazil, and in particular in doctoral research? What are the conditions and restrictions that control the development and use of TAD in research in Brazil? Thus, the results indicate, in addition to a growth in the use of TAD, that one of the main educational problems of our time is that of generalization, which prevents the researcher from situating his thought and his action in a dialectic média / milieu of his statements and decisions.Keywords: Anthropological theory of didactics, Panorama of Brazilian research.
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Bromberger, Christian. "Style de jeu, style de club, style de ville ? Éducation sentimentale et marque d’appartenance urbaine à travers le football à Marseille et ailleurs." Ethnologie française N°179, no. 3 (2020): 591. http://dx.doi.org/10.3917/ethn.203.0591.

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Schaffhauser, Philippe. "Indigénisme et pragmatisme au Mexique : l’expérience éducative de Carapan par Moisés Sáenz Garza." Journal de la société des américanistes 96, no. 96-1 (June 5, 2010): 215–52. http://dx.doi.org/10.4000/jsa.11377.

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Duró, Rosa Pons. "Facteurs de décisions didactiques dans l’enseignement des mathématiques au secondaire en AndorreFactors of didactic decisions in secondary mathematics education in Andorra." Educação Matemática Pesquisa : Revista do Programa de Estudos Pós-Graduados em Educação Matemática 22, no. 4 (September 15, 2020): 282–93. http://dx.doi.org/10.23925/1983-3156.2020v22i4p282-293.

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RésuméCet article porte sur les décisions didactiques prises par les enseignants de mathématiques et les facteurs qui peuvent les influencer. Nous nous situons au niveau secondaire en Andorre, contexte caractérisé par une diversité éducative particulière. Nous utilisons le modèle de décisions didactiques inscrit dans le cadre de la théorie anthropologique du didactique (TAD) avec les niveaux de codétermination articulé avec la structuration du milieu de la théorie de situations didactiques (TSD). À partir du modèle de la transposition, nous centrons notre étude sur l’enseignement de l’algèbre et en particulier la résolution d’équations algébriques. Nous proposons un modèle de référence pour une analyse comparative sur l’enseignement des mathématiques dans le contexte étudié. Notre travail vise à étudier le facteur institutionnel dans le contexte particulier de l’enseignement des mathématiques en Andorre.Mots-clés : Facteur institutionnel de décisions didactiques, TAD, Transposition didactique.AbstractThis paper is about didactical decisions taken by teachers of mathematics and the factors that can influence them. We are on secondary school in Andorra, a context characterized by a particular educational diversity. We use the model of educational decisions in the framework of the anthropological theory of the didactic (ATD) with the levels of co-determination combined with the structuring of the educational environment in Theory of Didactic Situations (TSD). From the model of the didactic transposition, we focus our study on the teaching of algebra and in algebraic solving equations. We propose a reference model for a comparative analysis of mathematics education in the context under study. Our work aims to study the institutional factor in the context of mathematics education in Andorra.Keywords: Institutional factor of didactic decisions, TAD, Didactic transposition.
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Vandeputte, Leslie. "Le multilinguisme à l’épreuve des idéologies et représentations des acteurs sociaux : la politique linguistique éducative du Vanuatu." Journal de la société des océanistes, no. 151 (December 31, 2020): 271–84. http://dx.doi.org/10.4000/jso.12052.

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Wulf, Christoph. "Anthropologie et éducation. Corps, mimésis, rituel (Anthropology and Education. Body, Mimesis, Ritual)." SSRN Electronic Journal, 2003. http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3745707.

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Cortado, Thomas Jacques. "Maison." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.131.

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Le champ sémantique de la maison imprègne nos perceptions individuelles et collectives du monde comme peu d’autres. Il suffit de songer à la distinction très marquée entre house et home en anglais, si difficile à retranscrire dans nos langues latines, ou encore aux usages politiques de l’expression « chez nous » en français. Ce champ renvoie à des lieux souvent riches d’affects, de mémoires et de désirs, qui nous définissent en propre et orientent nos perceptions du temps et de l’espace. Ils font d’ailleurs la matière des poètes, peintres et autres artistes. À cet égard, lorsque nous perdons notre maison, nous ne nous retrouvons pas seulement privés d’un bien utile et échangeable, d’un « logement », nous voyons aussi s’effacer une partie de nous-mêmes et le centre à partir duquel s’organise notre existence quotidienne. En dépit de sa densité, les anthropologues ont d’abord rabattu le thème de la maison sur ceux de la famille et de la culture matérielle. Pour Lewis H. Morgan, la forme de l’espace domestique ne fait qu’épouser un certain type d’organisation familiale; elle en est, pour ainsi dire, le révélateur (1877). À la « hutte » des « sauvages » correspond donc la famille consanguine, qui autorise le mariage entre cousins, alors qu’à la « maison commune » des « barbares » correspond la famille patriarcale, autoritaire et polygame. Les « maisons unifamiliales » de l’Occident contemporain renvoient à la famille nucléaire, fondement de la « civilisation ». Quant aux anthropologues davantage intéressés par l’architecture et les artefacts domestiques, leurs analyses consistent souvent à expliquer leur genèse en accord avec une vision évolutionniste du progrès technique ou par des facteurs géographiques. On aurait pu s’attendre à ce que l’invention de l’ethnographie par Bronislaw Malinowski ouvre de nouvelles perspectives. Avec elle, c’est en effet un certain rapport à la maison qui se met à définir le métier d’anthropologue, celui-là même qu’exemplifie la célèbre représentation de ce dernier sous sa tente, immortalisée dans la première planche photographique des Argonautes du Pacifique occidental. Pour autant, la maison reste un objet secondaire par rapport à l’organisation de la vie familiale, le vrai principe de la société. Elle est avant tout le lieu où le couple choisit de résider après le mariage et ce choix se plie à certaines « règles », dont on peut assez facilement faire l’inventaire, grâce aux liens de filiation entre les membres du couple et les autres résidents (Murdock 1949). On parlera, par exemple, de résidence « matrilocale » quand le couple emménage chez les parents de l’épouse, « patrilocale » dans le cas inverse. Quant aux sociétés occidentales, où le couple forme habituellement un nouveau ménage, on parlera de résidence « néolocale ». La critique de ces règles permet, dans les années 1950 et 1960, d’étendre la réflexion sur la maison. Face aux difficultés concrètes que pose leur identification, Ward Goodenough suggère d’abandonner les taxinomies qui « n’existent que dans la tête des anthropologues » et de « déterminer quels sont, de fait, les choix résidentiels que les membres de la société étudiée peuvent faire au sein de leur milieu socioculturel particulier » (1956 : 29). Autrement dit, plutôt que de partir d’un inventaire théorique, il faut commencer par l’étude des catégories natives impliquées dans les choix résidentiels. La seconde critique est de Meyer Fortes, qui formule le concept de « groupe domestique », « unité qui contrôle et assure l’entretien de la maison (householding and housekeeping unit), organisée de façon à offrir à ses membres les ressources matérielles et culturelles nécessaires à leur conservation et à leur éducation » (1962 : 8). Le groupe domestique, à l’instar des organismes vivants, connaît un « cycle de développement ». En Europe du sud, par exemple, les enfants quittent le domicile parental lorsqu’ils se marient, mais y reviennent en cas de rupture conjugale ou de chômage prolongé ; âgés, les parents souvent cherchent à habiter près de leurs enfants. En conséquence, « les modèles de résidence sont la cristallisation, à un moment donné, d’un processus de développement » (Fortes 1962 : 5), et non l’application statique de règles abstraites. La maison n’est donc pas seulement le lieu où réside la famille, elle est nécessaire à l’accomplissement de tâches indispensables à la reproduction physique et morale des individus, telles que manger, dormir ou assurer l’éducation des nouvelles générations (Bender 1967). Cette conception du groupe domestique rejoint celle qu’avait formulée Frédéric Le Play un siècle auparavant : pour l’ingénieur français, il fallait placer la maison au centre de l’organisation familiale, par la défense de l’autorité paternelle et la transmission de la propriété à un héritier unique, de façon à garantir la stabilité de l’ordre social (1864). Elle exerce de fait une influence considérable sur les historiens de la famille, en particulier ceux du Cambridge Group for the History of Population and Social Structure, dirigé par Peter Laslett (1972), et sur les anthropologues (Netting, Wilk & Arnould 1984), notamment les marxistes (Sahlins 1976). En Amérique latine, de nombreuses enquêtes menées dans les années 1960 et 1970 mettent en évidence l’importance des réseaux d’entraide, attirant ainsi l’attention sur le rôle essentiel du voisinage (Lewis 1959, Lomnitz 1975). La recherche féministe explore quant à elle le caractère genré de la répartition des tâches au sein du groupe domestique, que recoupe souvent la distinction entre le public et le privé : à la « maîtresse de maison » en charge des tâches ménagères s’oppose le « chef de famille » qui apporte le pain quotidien (Yanagisako 1979). Un tel découpage contribue à invisibiliser le travail féminin (di Leonardo 1987). On remarquera néanmoins que la théorie du groupe domestique pense la maison à partir de fonctions établies par avance : ce sont elles qui orientent l’intérêt des anthropologues, plus que la maison en elle-même. C’est à Claude Lévi-Strauss que l’on doit la tentative la plus systématique de penser la maison comme un principe producteur de la société (1984 ; 2004). Celui-ci prend pour point de départ l’organisation sociale de l’aristocratie kwakiutl (Amérique du Nord), telle qu’elle avait été étudiée par Franz Boas : parce qu’elle présentait des traits à la fois matrilinéaires et patrilinéaires, parce qu’elle ne respectait pas toujours le principe d’exogamie, celle-ci défiait les théories classiques de la parenté. Lévi-Strauss propose de résoudre le problème en substituant le groupe d’unifiliation, tenu pour être au fondement des sociétés dites traditionnelles, par celui de « maison », au sens où l’on parlait de « maison noble » au Moyen Âge. La maison désigne ainsi une « personne morale détentrice d’un domaine, qui se perpétue par transmission de son nom, de sa fortune et de ses titres en ligne réelle ou fictive » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Plus que les règles de parenté, ce sont les « rapports de pouvoir » entre ces « personnes morales » qui déterminent les formes du mariage et de la filiation : celles-ci peuvent donc varier en accord avec les équilibres politiques. Lévi-Strauss va ensuite généraliser son analyse à un vaste ensemble de sociétés apparemment cognatiques, qu’il baptise « sociétés à maison ». Celles-ci se situeraient dans une phase intermédiaire de l’évolution historique, « dans un état de la structure où les intérêts politiques et économiques tend[ent] à envahir le champ social » (Lévi-Strauss 1984 : 190). Très discuté par les spécialistes des sociétés concernées, ce modèle a eu la grande vertu de libérer l’imagination des anthropologues. Critiquant son évolutionnisme sous-jacent, Janet Carsten et Stephen Hugh-Jones (1995) proposent toutefois d’approfondir la démarche de Lévi-Strauss, en considérant la maison comme un véritable « fait social total ». L’architecture, par exemple, ne relève pas que d’une anthropologie des techniques : celle de la maison kabyle, analysée par Pierre Bourdieu, met en évidence un « microcosme organisé selon les mêmes oppositions et mêmes homologies qui ordonnent tout l’univers » (1972 : 71), un parallélisme que l’on retrouve dans de nombreux autres contextes socioculturels (Hamberger 2010). Fondamentalement, la maison relève d’une anthropologie du corps. Dans son enquête sur la parenté en Malaisie, Carsten souligne le rôle joué par la cuisine ou le foyer, en permettant la circulation des substances qui assurent la production et la reproduction des corps (alimentation, lait maternel, sang) et leur mise en relation, ce que Carsten appelle la « relationalité » (relatedness) (1995). Fait dynamique plutôt que statique, la maison nous met directement au contact des processus qui forment et reforment nos relations et notre personne : son étude permet donc de dépasser la critique culturaliste des travaux sur la parenté; elle nous montre la parenté en train de se faire. Il convient aussi de ne pas réduire la maison à ses murs : celle-ci le plus souvent existe au sein d’un réseau. Les enquêtes menées par Émile Lebris et ses collègues sur l’organisation de l’espace dans les villes d’Afrique francophone proposent ainsi le concept de « système résidentiel » pour désigner « un ensemble articulé de lieux de résidences (unités d’habitation) des membres d’une famille étendue ou élargie » (Le Bris 1985 : 25). Ils distinguent notamment entre les systèmes « centripètes », « de concentration en un même lieu d’un segment de lignage, d’une famille élargie ou composée » et les systèmes « centrifuges », de « segmentation d’un groupe familial dont les fragments s’installent en plusieurs unités résidentielles plus ou moins proches les unes des autres, mais qui tissent entre elles des liens étroits » (Le Bris 1985 : 25). Examinant les projets et réseaux que mobilise la construction d’une maison dans les quartiers noirs de la Bahia au Brésil, les circulations quotidiennes de personnes et d’objets entre unités domestiques ainsi que les rituels et fêtes de famille, Louis Marcelin en déduit lui aussi que la maison « n’est pas une entité isolée, repliée sur elle-même. La maison n’existe que dans le contexte d’un réseau d’unités domestiques. Elle est pensée et vécue en interrelation avec d’autres maisons qui participent à sa construction – au sens symbolique et concret. Elle fait partie d’une configuration » (Marcelin 1999 : 37). À la différence de Lebris, toutefois, Marcelin part des expériences individuelles et des catégories socioculturelles propres à la société étudiée : une « maison », c’est avant tout ce que les personnes identifient comme tel, et qui ne correspond pas nécessairement à l’image idéale que l’on se fait de cette dernière en Occident. « La configuration de maisons rend compte d’un espace aux frontières paradoxalement floues (pour l'observateur) et nettes (pour les agents) dans lequel se déroule un processus perpétuel de création et de recréation de liens (réseaux) de coopération et d'échange entre des entités autonomes (les maisons) » (Marcelin 1996 : 133). La découverte de ces configurations a ouvert un champ de recherche actuellement des plus dynamiques, « la nouvelle anthropologie de la maison » (Cortado à paraître). Cette « nouvelle anthropologie » montre notamment que les configurations de maisons ne sont pas l’apanage des pauvres, puisqu’elles organisent aussi le quotidien des élites, que ce soit dans les quartiers bourgeois de Porto au Portugal (Pina-Cabral 2014) ou ceux de Santiago au Chili (Araos 2016) – elles ne sont donc pas réductibles à de simples « stratégies de survie ». Quoiqu’elles se construisent souvent à l’échelle d’une parcelle ou d’un quartier (Cortado 2019), ces configurations peuvent très bien se déployer à un niveau transnational, comme c’est le cas au sein de la diaspora haïtienne (Handerson à paraître) ou parmi les noirs marrons qui habitent à la frontière entre la Guyane et le Suriname (Léobal 2019). Ces configurations prennent toutefois des formes très différentes, en accord avec les règles de filiation, bien sûr (Pina-Cabral 2014), mais aussi les pratiques religieuses (Dalmaso 2018), le droit à la propriété (Márquez 2014) ou l’organisation politique locale – la fidélité au chef, par exemple, est au fondement de ce que David Webster appelle les « vicinalités » (vicinality), ces regroupements de maisons qu’il a pu observer chez les Chopes au sud du Mozambique (Webster 2009). Des configurations surgissent même en l’absence de liens familiaux, sur la base de l’entraide locale, par exemple (Motta 2013). Enfin, il convient de souligner que de telles configurations ne sont pas, loin de là, harmonieuses, mais qu’elles sont généralement traversées de conflits plus ou moins ouverts. Dans la Bahia, les configurations de maisons, dit Marcelin, mettent en jeu une « structure de tension entre hiérarchie et autonomie, entre collectivisme et individualisme » (Marcelin 1999 : 38). En tant que « fait social total », dynamique et relationnel, l’anthropologie de la maison ne saurait pourtant se restreindre à celle de l’organisation familiale. L’étude des matérialités domestiques (architecture, mobilier, décoration) nous permet par exemple d’accéder aux dimensions esthétiques, narratives et politiques de grands processus historiques, que ce soit la formation de la classe moyenne en Occident (Miller 2001) ou la consolidation des bidonvilles dans le Sud global (Cavalcanti 2012). Elle nous invite à penser différents degrés de la maison, de la tente dans les camps de réfugiés ou de travailleurs immigrés à la maison en dur (Abourahme 2014, Guedes 2017), en passant par la maison mobile (Leivestad 2018) : pas tout à fait des maisons, ces formes d’habitat n’en continuent pas moins de se définir par rapport à une certaine « idée de la maison » (Douglas 1991). La maison relève aussi d’une anthropologie de la politique. En effet, la maison est une construction idéologique, l’objet de discours politiquement orientés qui visent, par exemple, à assoir l’autorité du père sur la famille (Sabbean 1990) ou à « moraliser » les classes laborieuses (Rabinow 1995). Elle est également la cible et le socle des nombreuses technologiques politiques qui organisent notre quotidien : la « gouvernementalisation » des sociétés contemporaines se confond en partie avec la pénétration du foyer par les appareils de pouvoir (Foucault 2004); la « pacification » des populations indigènes passe bien souvent par leur sédentarisation (Comaroff & Comaroff 1992). Enfin, la maison relève d’une anthropologie de l’économie. La production domestique constitue bien sûr un objet de première importance, qui bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt. Florence Weber et Sybille Gollac parlent ainsi de « maisonnée » pour désigner les collectifs de travail domestique fondés sur l’attachement à une maison – par exemple, un groupe de frères et sœurs qui s’occupent ensemble d’un parent âgé ou qui œuvrent à la préservation de la maison familiale (Weber 2002, Gollac 2003). Dans la tradition du substantialisme, d’autres anthropologues partent aujourd’hui de la maison pour analyser notre rapport concret à l’économie, la circulation des flux monétaires, par exemple, et ainsi critiquer les représentations dominantes, notamment celles qui conçoivent l’économie comme un champ autonome et séparé (Gudeman et Riviera 1990; Motta 2013) – il ne faut pas oublier que le grec oikonomia désignait à l’origine le bon gouvernement de la maison, une conception qui aujourd’hui encore organise les pratiques quotidiennes (De l’Estoile 2014). Cycles de vie, organisation du travail domestique, formes de domination, identités de genre, solidarités locales, rituels et cosmovisions, techniques et production du corps, circulation des objets et des personnes, droits de propriété, appropriations de l’espace, perceptions du temps, idéologies, technologies politiques, flux monétaires… Le thème de la maison s’avère d’une formidable richesse empirique et théorique, et par-là même une porte d’entrée privilégiée à de nombreuses questions qui préoccupent l’anthropologie contemporaine.
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White, Bob. "Interculturalité." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.082.

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L’interculturalité —le contact entre acteurs sociaux de diverses provenances — a toujours existé. Selon le contexte, l’interculturalité peut être plus ou moins problématique (par exemple dans les situations de crise humanitaire liées à l’arrivée massive de réfugiés) et plus ou moins problématisée (par exemple dans les États qui reconnaissent l’existence de multiples communautés religieuses ou linguistiques). D’abord il est important de distinguer entre l’interculturalité et l’interculturalisme, l’idéologie pluraliste qui vise à renforcer l’harmonisation des relations en contexte pluriethnique (White 2018). Selon plusieurs observateurs, l’interculturalisme serait une réponse aux paradigmes dominants du multiculturalisme et de l’assimilationnisme (Wood et Landry 2008). Cependant, il est important de rappeler que l’interculturalisme n’est pas monolithique. Effectivement, les critiques de l’interculturalisme au Québec démontrent que cette idéologie n’a jamais fait l’objet de consensus (Rocher et White 2014). Dans un deuxième temps il faut constater qu’il y a plusieurs courants théoriques et philosophiques qui s’inspirent de la pensée interculturelle (Emongo 2014). L’anthropologie a gardé ses distances de ce vaste champ de savoir, mais peu d’anthropologues savent que l’anthropologie a eu beaucoup d’influence aux de?buts de la recherche sur la communication interculturelle, notamment à travers la personne de Edward T. Hall. Dans les anneés 1960 et 1970, le champ de la sociolinguistique interactionniste (inspiré en grande partie par les travaux de John J. Gumperz, 1989) a développé des modèles pour expliquer comment les écarts dans la communication en contexte pluriethnique contribuent à la discrimination des personnes immigrantes et des minorités racisées. Dans les années 1980, l’anthropologie américaine dite « postmoderne » a produit un certain nombre d’ethnographies « dialogiques » (White 2018), mais ces travaux ont été limités dans leur influence à l’échelle disicipinaire. Le virage phénoménologique en anthropologie dans les année 1990 a, quant à lui, permis une certaine réflexion autour de la notion d’intersubjectivité, mais l’anthropologie n’a jamais développé une théorie globale de la communication interculturelle, ce qui est surprenant étant donné que les fondements du savoir anthropologique se construisent à partir d’une série de rencontres entre cultures (White et Strohm 2014). La pensée interculturelle n’a jamais eu de véritable foyer disciplinaire, même si plusieurs disciplines ont développé des expertises sur l’analyse des dynamiques de la communication interculturelle (notamment communications, psychologie, éducation, gestion). Au sein des champs de recherche qui revendiquent une approche interculturelle, il y a un grande diversité d’approches, de concepts et de finalités. Gimenez (2018) propose une distinction entre l’utilisation de la pensée culturelle comme projet politique, comme méthode et comme cadre d’analyse. Il y a plusieurs éléments que l’on pourrait identifier avec une « épistémologie de l’interculturel » (Emongo 2014) et plusieurs thèmes qui reviennent fréquemment dans la littérature sur les dynamiques interculturelles, dont trois qui méritent une attention spéciale: la bidirectionnalité, les préjugés, les compétences. Au préalable, précisons qu’on ne peut pas réduire l’étude des dynamiques interculturelles à l’étude des immigrants ou de l’immigration. Pour des raisons évidentes, les contextes de migration transnationale soulèvent régulièrement des problématiques et des préoccupations interculturelles, par exemple sur le vivre-ensemble en contexte pluriethnique (Saillant 2016). Du point de vue interculturel, néanmoins, ce n’est pas la « culture » des groupes minoritaires qui devrait nous intéresser (puisque les groupes majoritaires sont « porteurs de culture » aussi), mais le contact entre personnes de différentes origines. Autrement dit, pour la recherche interculturelle, ce n’est pas la diversité qui est intéressante mais plutôt ce qui arrive en contexte de diversité. La notion de bi-directionnalité—c’est-à-dire l’influence mutuelle entre les groupes d’ici et d’ailleurs—permet de comprendre que mettre l’accent sur les groupes minoritaires ou personnes issues de l’immigration peut renforcer des préjugés à leur égard et que trop souvent les groupes majoritaires sous-estiment l’impact de leurs propres traditions sur le contact avec les personnes issues de l’immigration. La notion des préjugés est centrale à toute tentative d’expliquer les dynamiques interculturelles. Généralement compris comme des fausses idées sur les personnes d’autres groupes, les préjugés en situation interculturelle se rapprochent de formulations souvent rencontrées dans la théorie herméneutique. Selon Gadamer (1996) les préjugés ne sont pas négatifs en soi, puisque, en tant que pré-savoir, ils seraient à la base de la compréhension humaine. La pensée herméneutique permet de comprendre le lien entre préjugés et traditions et du coup de faire la distinction entre les traditions qui agissent comme forme d’autorité et celles qui permettent la transmission du savoir du groupe (White 2017). La pensée herméneutique part du principe que tous les êtres humains ont des préjugés et que les préjugés sont aussi une forme de savoir (parfois valide, parfois fausse). De ce point de vue les préjugés ne sont pas problématiques en soi, mais dans la mesure où ils peuvent être à a source d’incompréhension ou de discrimination (puisque non pas validés). Puisque les préjugés restent souvent dans l’ordre de l’implicite, le développement des compétences interculturelles consiste à rendre les préjugés implicites afin de réduire leur impact dans les différents contextes de la communication. Il existe une vaste littérature sur la notion des compétences en contexte interculturel, notamment dans les domaines qui s’intéressent à l’utilisation des outils interculturels pour faire de la médiation ou de la résolution des conflits. Pour tenir compte de la complexité des compétences interculturelles, il est important de définir les différentes catégories de compétences : savoir (des connaissances sur un sujet), savoir-faire (des connaissances sur les méthodes ou les façons de faire), savoir-être (les habilités sociales ou interpersonnelles). Dans la littérature sur le sujet, il y a souvent une confusion entre les compétences culturelles (c’est-à-dire l’ouverture aux différences culturelles et le savoir sur les différents groupes ethnoculturels) et les compétences interculturelles. Ces dernières doivent être comprises non pas comme un savoir sur l’autre mais plutôt comme des habilités de communication dans les contextes pluriethniques. Les approches qui se basent sur les compétences culturelles ont été critiquées parce qu’elles se limitent aux compétences par la sensibilisation de la différence et ne considèrent pas l’apprentissage de compétences communicationnelles (Gratton 2009). Les critiques des approches interculturelles sont nombreuses. Certaines partent de l’idée que la pensée interculturelle est fondée sur une fausse prémisse, celle qui présume l’existence d’entités culturelles fixes (Dervin 2011). Se basant sur les théories constructivistes, ces critiques montrent que l’identité culturelle est socialement construite et ne peut donc être réduite à une essence ou à des catégories figées. Plusieurs courants de la pensée interculturelle utilisent la notion de culture dans le sens large du terme (par exemple « culture professionnelle » ou « culture organisationnelle ») afin d’éviter les pièges de l’essentialisme, sans pour autant négliger le fait que l’utilisation de l’interculturel peut facilement tomber dans les généralisations et renforcer les stéréotypes sur les catégories culturelles. D’autres critiques de la pensée interculturelle réagissent au recours à l’utilisation ce cette notion dans le but de servir les besoins d’intégration des groupes dominants. De ce point de vue, l’interculturalisme serait une version « soft » de l’assimilationisme puisqu’il vise l’intégration des groupes minoritaires au sein d’un groupe majoritaire. Les critiques les plus radicales s’inspirent des approches orientées vers la lutte contre la discrimination (anti-racisme, droits humains). Selon cette perspective, le fait de parler des différences entre les personnes ou les groupes ne serait admissibleque dans la mesure où il permettrait de mettrela lumière sur l’impact de la discrimination sur les groupes vulnérables. Le simple fait de parler des différences entre les groupes peut, en effet, renforcer les stéréotypes et contribuer à la stigmatisation des groupes minoritaires. Cette critique nécessite plus de recherche et de réflexion puisque d’un point de vue interculturel, le fait de ne pas nommer les différences peut aussi renforcer la discrimination à l’égard des populations vulnérables.
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Banerjee, Swapna M., and Anna T. Dow. "À travers les âges de la vie : Rabindranath Tagore – fils, père et éducateur (1861-1941)." Enfances, Familles, Générations, no. 27 (August 31, 2017). http://dx.doi.org/10.7202/1045075ar.

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Cadre de la recherche :Cet essai présente Rabindranath Tagore (1861-1941), « l’homme d’esprits innombrables » de l’Inde coloniale, à travers ses « âges de vie » – l’âge du fils, celui du père, celui de l’éducateur – et sa conception d’une éducation et d’une masculinité alternatives. La critique de Tagore de l’éducation coloniale, ses expériences auprès d’institutions, et son curriculum où les arts et l’esthétique morale primaient sur le nationalisme musclé défiaient la culture masculine dominante. Son paternalisme saisissait une « virilité » qui plaçait la subsistance morale et spirituelle au-dessus de toute considération économique ou politique.Objectifs : En étudiant Rabindranath Tagore, figure iconique de la modernité indienne, l’essai montre la relation entremêlée de sa réalité domestique avec son engagement public dans la justice sociale et l’éducation.Méthodologie : L’article déploie la méthode de l’analyse textuelle contextualisée et examine une variété de sources littéraires – narrations personnelles, correspondance, conférences, essais.Résultats : En mettant au premier plan l’importance pour Tagore de la famille, de par ses capacités habilitantes et restrictives, l’essai considère les liens entre la vie familiale du philosophe et la compréhension bengali de l’âge, du genre et de la classe à la fin de l’ère coloniale.Conclusions : L’essai affirme que la position de Tagore en tant que père biologique et le transfert de son souci affectif sur un groupe plus large d’enfants, auquel il a inculqué un nouveau sens de la liberté, étaient modulés par un sens alternatif de la masculinité.Contribution : L’essai contribue à notre compréhension du fait que dans un contexte socioculturel et politicoéconomique précis, le rôle des « pères », biologiques et métaphoriques, a atteint une signification accrue en Inde coloniale. Tagore a articulé une masculinité à travers une éducation réformée et laïque. L’observation de la vie de penseurs influents comme Tagore remet en cause la séparation entre privé et public, et fait ressortir la centralité de la sphère domestique dans la politique nationaliste indienne.
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Adedzi, Kodzo Awoenam. "Éducation pour la santé de la reproduction et ses implications anthropologiques au Togo." Canadian Journal of African Studies / Revue canadienne des études africaines, March 9, 2020, 1–17. http://dx.doi.org/10.1080/00083968.2020.1717975.

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Céline Clément and Catherine Bonvalet. "Un baby-boom, des baby-boomeuses ? Trajectoires professionnelles des femmes françaises issues du baby-boom." Hors-thème, no. 24 (August 15, 2016). http://dx.doi.org/10.7202/1038118ar.

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Dans le schéma classique des années 1960, la vie en dehors de la famille était exclusivement réservée aux hommes, alors que les femmes étaient considérées comme les « reines du logis ». Élevées selon ce modèle, les générations nées après-guerre vont pourtant s’en affranchir et initier des comportements plus autonomes en élaborant de nouvelles formes de vie au sein du couple et de la famille, mais aussi en dehors de cette sphère privée. Ainsi, à partir du moment où les femmes ont reçu une éducation, ont eu la possibilité de maîtriser leur fécondité en choisissant le moment de l’arrivée et la taille de leur descendance finale, leurs trajectoires se sont diversifiées, notamment par le biais de leur activité professionnelle, comme en témoigne leur insertion massive et durable dans le marché de l’emploi à partir de 1960. Il s’agit alors d’une véritable rupture sociologique, d’une transformation radicale du rapport à l’emploi, avec le passage d’un modèle féminin d’inactivité à celui d’une activité discontinue, lequel va permettre l’émergence du modèle que nous connaissons aujourd’hui, celui de la continuité et du cumul (Maruani, 2000). Or, si les générations du baby-boom sont souvent considérées comme les initiatrices de ce dernier modèle, il en coexiste plusieurs à cette période.L’objet de cet article est de décrire, dans le temps long, ces différents modèles d’activité à partir de 32 récits de vie réalisés à Paris et en région parisienne auprès de femmes issues de la première génération du baby-boom, c’est-à-dire nées entre 1945 et 1954. Cela permettra de s’interroger sur ces profils d’activité qui se construisent depuis l’enfance notamment selon l’empreinte maternelle (Battagliola, 1987), jusqu’à la fin de vie active, en passant par les modes d’entrée dans la vie adulte, source de différenciation sociale des trajectoires féminines (Blösset al.,1996), et d’en établir une typologie (tout en sachant que ces modèles sont loin d’être statiques et s’avèrent poreux, les femmes pouvant passer d’un modèle à un autre, notamment lorsqu’elles se séparent). Car ces évolutions ne se réalisent pas pour toutes, ni au même moment du cycle de vie, ce qui induit une hétérogénéité des parcours, mais aussi différentes visions de ce que doit être la place des femmes au sein de la famille et de la société, ces différents modèles structurant fortement l’organisation familiale ainsi que les représentations de la famille, et influençant leurs trajectoires– notamment conjugales.
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Reversé, Clément. "Le coin et le cocon : Le sentiment de « chez-soi » chez des jeunes vulnérables de classes populaires rurales." Enfances, Familles, Générations, no. 39 (July 28, 2022). http://dx.doi.org/10.7202/1090934ar.

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Cadre de la recherche : Alors que les espaces ruraux populaires ont longtemps été définis par le rapport autochtone des liens d’interconnaissances qui pouvait se jouer à l’échelle de la commune, ou « du coin », la jeunesse populaire et rurale d’aujourd’hui doit faire face à une fragmentation des liens de sociabilité ainsi qu’au rétrécissement du sentiment d’appartenance autour du domicile parental. Objectif : Cet article s’emploie à comprendre comment se cristallise le sentiment d’appartenance à un espace – un chez-soi – pour une population de jeunes ruraux populaires devant faire face à une fragmentation et une précarisation de l’emploi rural peu qualifié, ainsi qu’à des tensions générationnelles les détournant de l’espace public. Méthodologie : Pour ce faire nous nous reposerons sur une enquête menée Nouvelle-Aquitaine portant sur la transition vers l’âge adulte des jeunes ruraux populaires. En reposant sur la sociologie de l’expérience, cette dernière regroupe 100 entretiens semi-directifs réalisés auprès de ces jeunes ainsi que 24 autres auprès des personnes responsables de l’insertion professionnelle et des parcours éducatifs de ces derniers. Résultats : Cet article met en lumière en quoi la fragmentation et la précarisation de l’emploi peu qualifié ont décentré les sociabilités des jeunes ruraux populaires de la commune d’origine, et fragilisé le rapport entre proximité sociale et proximité spatiale de ces espaces. En outre, cet article s’intéresse à l’éloignement de ces jeunes d’une culture rurale et populaire héritée vers une culture juvénile, urbaine et moyennisée dont ils partagent les codes et les valeurs. Conclusion : Cet écart générationnel est source de tension, voire de stigmatisation, qui détourne ces jeunes de l’espace public (le coin) et polarise le sentiment de chez-soi autour du domicile parental (le cocon). Contribution : Notre travail permet de mettre en lumière l’impact des mutations récentes des espaces ruraux populaires sur le sentiment de « chez-soi » lors de la période d’individualisation que représente la jeunesse.
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Ponsin, Annabelle. "Apprendre l’usage du temps dans les familles cadres : Une enquête en immersion." Enfances, Familles, Générations, no. 29 (May 15, 2018). http://dx.doi.org/10.7202/1051494ar.

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Cadre de la recherche :Les pratiques de gestion de parents cadres expriment la normativité des rationalités managériales. Celles-ci renvoie à des raisonnements gestionnaires transversales (sphères privées ou publiques, familiales ou professionnelles, de loisirs) qui dessinent des rapports à soi, aux autres, et au monde (Le Texier, 2016). L’articulation des temps quotidiens (Kaufmann, 1992) et des trajectoires de vie (Bessin 2009) permet de saisir les rapports de classe, d’âge et de genre (Le Feuvre, 2006) en jeu dans ces processus. Les normes temporelles y sont « bricolées » et continuellement rejouées (Canguilhem, 1943 ; De Certeau 1994).Objectifs : J’observe la manière dont ces « temporalités managériales » sont modelées, intériorisées et transmises par les membres du couple (dans leurs vies professionnelles, parentales, conjugales), les enfants (dans leur socialisation, leur scolarité, leur mobilité) et les collectifs familiaux (dans leurs modes de gestion quotidienne).Méthodologie : L’approche qualitative s’amorce par une immersion. En tant que baby-sitter, je remplis un triple rôle : fonctionnel (pour coordonner les activités), éducatif (pour socialiser les enfants à l’enchainement de ces activités) et affectif (pour temporiser les cadences de ces rythmes). Cette immersion se complète par un dispositif d’entretiens et de carnets de bord personnalisés.Résultats :Ces foyers sont des interfaces, semi-ouvertes, de flux. La place que j’y prends est charnière pour comprendre le rôle nodal des mères et des normes éducatives dans la production, la diffusion, l’intériorisation et l’invisibilisationdes normes temporelles.Conclusion :Les « modalités de construction » de ces temporalités (Elias, 1997) informent des normativités managériales qui se logent dans nos modes d’être et nos co-constructions intimes.Contribution :L’immersion dans ces territoires temporels, que j’apprivoise, est une clef pour saisir ces processus en leur cœur. Par un retour réflexif sur ma pratique itérative, cet article souligne les co-constructions familiales de normes temporelles managériales.
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Ruiz, Guillaume. "La gestion du temps à l’épreuve de la formation professionnelle initiale en Suisse : le poids des dispositions héritées de la socialisation familiale." Enfances, Familles, Générations, no. 29 (May 15, 2018). http://dx.doi.org/10.7202/1051493ar.

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Cadre de la recherche : A partir d’une recherche en cours sur les transformations des temporalités des jeunes en formation professionnelle initiale en Suisse, cette contribution aborde l’influence des dispositions découlant de la socialisation familiale en matière de gestion du temps lors de l’entrée en apprentissage et l’incidence de la socialisation professionnelle sur ces dispositions. Objectifs : Deux hypothèses structurent l’article. La première postule que les dispositions temporelles acquises durant la socialisation familiale influencent activement la capacité à organiser son temps durant la formation tandis que la seconde soutient que la socialisation professionnelle initiale participe à les transformer. Méthodologie : Méthodes mixtes articulant la passation d’un questionnaire (n =523) et 28 entretiens auprès de jeunes inscrits dans deux formations différentes : les médiamaticiens et les assistants en soins et santé communautaire. Résultats : Selon l’origine sociale, le genre, le parcours scolaire ou encore le style éducatif des parents, les apprentis n’ont pas les mêmes ressources pour gérer leur temps lors de l’entrée en apprentissage. Par ailleurs, la socialisation professionnelle n’a qu’une incidence limitée sur les dispositions temporelles des apprentis. Elles sont davantage renforcées qu’infléchies, surtout pour ceux qui témoignent déjà de bonnes capacités organisationnelles. Conclusion : Les dispositions temporelles héritées de la socialisation primaire affichent une grande résistance au changement et lorsque des transformations opèrent, c’est surtout en fin de formation. Contribution : Cette contribution permet de mieux connaître la transmission de certaines dispositions temporelles dans le cadre familial, de mieux comprendre les enjeux auxquels les apprentis doivent faire face durant les premiers mois de leur formation professionnelle et d’apporter des éléments supplémentaires à la compréhension des temporalités des jeunes.
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Bénéi, Veronique. "Nationalisme." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.021.

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En 1990, l'historien Eric Hobsbawm prophétisait la fin des nations et nationalismes. Pourtant, jamais autant d'États-nations n’ont vu le jour que dans le dernier quart du vingtième siècle. Leur importance dans le monde contemporain est telle qu’elle évoque un « système mondial ». Plus : nombre de conflits politiques aujourd’hui mobilisent des pulsions nationalistes qui soit président à la fondation d’un État-nation, soit en dérivent. La volonté de (re-)créer une communauté nationale y est portée par une espérance et un désir de vivre ensemble fondé sur la redéfinition de bases communes (langue, religion, etc.). Voici vingt ans, le nationalisme constituait un pré carré de l’histoire et de la science politique. À présent, il occupe une place centrale dans les travaux d’anthropologie politique. « Nationalisme », « national », « nationaliste » – Ajustements sémantiques. Le nationalisme se définit comme principe ou idéologie supposant une correspondance entre unités politique et nationale. La nation n'est cependant pas « chose » mais abstraction, construction idéologique dans laquelle est postulé un lien entre un groupe culturel auto-défini et un État. L’implication émotionnelle qu’elle suscite est, elle, bien concrète. Plus qu’une idéologie, d’aucuns considèrent le nationalisme comme sentiment et mouvement : de colère suscitée par la violation de l'intégrité politique et nationale, ou de satisfaction mû par sa défense.[1] Sentiment et mouvement, le nationalisme produit, entretient et transmet une implication émotionnelle autour de l'abstraction de la nation, potentiellement productrice de violence. La distinction entre « national » et « nationaliste » est ténue, davantage une question de perspective que de science objective. On oppose souvent le « simplement national », entendez « qui relève d’un intérêt légitime pour la nation », au « condamnable nationaliste », à savoir ressort de passions irrationnelles. Or, il s’agit davantage d’une question de point de vue. Importante pour l’analyse anthropologique, cette relativité permet de transcender les distinctions infructueuses entre « nations établies » (censées appartenir à la première catégorie) et « nations plus récentes » (reléguées à la seconde) qui balisent les réflexions les plus éclairées sur le nationalisme. Nationalisme, nationalisation et éducation. Le nationalisme a partie liée avec la nationalisation comme mise en œuvre d’un régime d’identification nationale. Celle-ci fut longtemps associée à des modèles de modernisation où la scolarisation était prépondérante. Le modèle sociologique universaliste d’Ernest Gellner (1983) au début des années 1980 a encadré maints programmes éducatifs, des appareils d’État comme des agences d’aide internationale. Dans cette perspective associant modernisation, industrialisation et nationalisme laïque, opèrent une division industrielle du travail et une culture partagée du nationalisme tenant ensemble les éléments d’une société atomisée par le procès d’industrialisation. Cette culture, homogène, doit être produite par la scolarisation, notamment primaire. Si la perspective gellnérienne est depuis longtemps disputée au vu du nombre de contre-exemples, où nationalisme exacerbé accompagne industrialisation faible ou, inversement, industrialisation poussée voisine avec nationalisme religieux, la plupart des États-nations aujourd’hui retiennent la corrélation entre scolarisation de masse et culture de sentiments d’appartenance nationale. En concevant l’éducation comme stratégie stato-centrée d’ingénierie sociale servant les structures hiérarchiques de la reproduction sociale (Bourdieu et Passeron 1990), cette perspective omet l'agency des citoyens ordinaires, autant que la contextualisation historique des conditions de production des mouvements nationalistes en contexte colonial, d’où sont issus maints État-nation récents. Nationalisme, colonialisme et catégories vernaculaires. Le cas des nations plus récentes appelle clarification concernant le legs des structures politiques européennes. Dans les sociétés autrefois sous le joug colonial, l’émergence d’une conscience nationaliste et la mobilisation contre les dirigeants coloniaux furent des processus concomitants. Citoyenneté et nationalisme furent étroitement associés, puisque la lutte pour l'indépendance assistait celle pour l’acquisition de droits fondamentaux. La conscience d’un sujet national libre s’est forgée de pair avec l'établissement de droits (et devoirs) de citoyen. Elle a aussi nécessité une accommodation vernaculaire de concepts initialement étiques. La sensibilité des anthropologues à l’égard des catégories vernaculaires opérantes dans les idiomes rituels, culturels et linguistiques et les pratiques de socialisation afférentes, contraste fortement avec leur faible investissement, de longues années durant, dans l’étude de sujets entretenant rapport avec une modernité politique, tels nationalisme, société civile ou citoyenneté. Philosophie et science politiques, aux instruments théoriques fondés sur une tradition européenne à valeur universelle, conservèrent longtemps l’exclusive. Or, même les perspectives les plus critiques vis-à-vis des Lumières ont négligé les langues vernaculaires dans leurs réflexions sur les modalités d’accueil en contextes non-européens de ces notions politiques (Kaviraj 1992; Burghart 1998; Rajagopal 2001 sont de notables exceptions). Pourtant, travailler avec les catégories vernaculaires illumine les répertoires sociaux et culturels et leurs négociations locales, favorisant une meilleure intelligibilité des ressorts culturels des processus, formes et modèles d’affects politiques et nationalistes. Ils déplacent aussi la focale, souvent portée sur l’éruption occasionnelle ou répétée de la violence nationaliste, vers l’analyse des procès de « naturalisation quotidienne de la nation ». Nouvelles approches (1) - Nationalisme banal et théologies du nationalisme. Mûris au long cours dans les multiples plis de la vie ordinaire, ces processus alimentent les « sentiments d’appartenance », piliers de l’identité en apparence naturels et évidents, vecteurs de la production journalière du « nationalisme banal ». Empruntée à Michael Billig (1995) en écho aux réflexions d’Hannah Arendt sur la « banalité du mal » (1963), l’expression réfère à l’expérience du nationalisme si parfaitement intégrée à la vie ordinaire qu’elle en passe inaperçue. Documenter la fabrique du nationalisme banal implique d’examiner les processus, d’apparence bénigne et anodine, d’identification nationale et de formation d’un attachement précoce à la nation. Ainsi s’éclairent la constitution de sens-/-timents d’appartenance dans la banalité quotidienne de la nation et la distinction ténue entre nationalisme religieux, sécularisme et patriotisme. Dans tout État-nation, les liturgies nationalistes se déroulant quotidiennement et périodiquement (par exemple, dans l’espace scolaire), sont fondées sur des rituels et procédures participant d’une « théologie du nationalisme ». Celle-ci peut dépendre d’une conception explicite de la fabrique de la nation comme projet théologique. Elle est alors informée par des principes d’adhésion à une doctrine ou à un dogme religieux. Tels sont les projets hindutva de construction nationale en Inde, où les partis d’extrême-droite hindoue prétendent édifier le royaume et le gouvernement du dieu Rama (Ramrajya) sur la base des écritures hindoues anciennes. Mais une théologie du nationalisme peut aussi s’arc-bouter sur des procédures rituelles promues par des idéologues et autres « constructeurs de la nation », nationalisme séculaire inclus. Dans l’après-coup de la Révolution française, par exemple, les parangons du sécularisme dur s’efforcèrent d’installer « une nation laïque » par l’emprunt massif des formes d’un catholicisme populaire (Ozouf 1988). Le cas français, bien qu'extrême, n’est nullement exceptionnel. Il souligne la troisième acception, plus générale, de la notion de théologie nationaliste en insistant sur l'élément sacré sous-jacent à maints projets d’édification nationale. Explicitement conceptualisées comme religieuses ou laïques, les production et sustentation de la nation sont dotées d'une inévitable sacralité (Anderson 1983). Ainsi apparaissent les similitudes habituellement méconnues entre différentes formes de nationalisme, y compris entre sécularisme, nationalisme religieux et confessionnalisme (Hansen 2001, Benei 2008). Nouvelles approches (2) - Sens, sentiments et ressentis d’appartenance nationale/nationaliste. Aujourd’hui, l’intérêt d’une perspective anthropologique sur le nationalisme tient au renouvellement du champ disciplinaire au croisement de recherches sur le corps*, les émotions et le sensible (Benei 2008). Celles-ci montrent comment les programmes nationalistes de formation du soi reposent sur la constitution d’un « sensorium national primaire », notamment dans un contexte national-étatique. À travers son appropriation préemptive de l’univers sensoriel de la population, l’État s’efforce de mobiliser les niveaux des sensoriums développés par les acteurs sociaux —dans l’intimité de la petite enfance, les traditions musicales recomposées, les liturgies dévotionnelles, les transformations culturelles et sensorielles engendrées par les nouvelles technologies et l’industrialisation, etc.— non seulement lors de rencontres périodiques, mais aussi dans l’union quotidienne de différentes couches de stimulations entrant dans la fabrique d’une allégeance nationale. Ces procès sont simultanément liés à une incorporation émotionnelle produite au long cours. Celle-ci repose la question de la « fin des méta-récits » —nationalisme inclus—, prophétisée par Jean-François Lyotard voici trente ans comme la marque distinctive de la postmodernité. L’époque était alors traversée par courants et discours contraires, aux plans régional, international et transnational. Depuis, on l’a vu, l’histoire a eu raison de ces prédictions. La forme « nation » et ses émanations nationalistes se sont manifestées concrètement dans la vie d'un nombre toujours croissant d'acteurs sociaux du monde contemporain. Comment, alors, expliquer le caractère désuet, voire acquis, de la notion aujourd’hui chez maints universitaires? Par la naturalisation de l’attachement national à une mesure sans précédent. Il ne s’agit plus de partager une communauté de nation avec des lecteurs de journaux (Anderson 1983) ou de « signaler banalement » le national (Billig 1995) : la naturalisation de l'idée et de l'expérience de la nation implique son « incorporation ». C'est par l'incorporation de la nation en nous-mêmes en tant que personnes sociales incarnées, sujets et citoyens, que nous entretenons un sentiment d'appartenance nationale, aussi éphémère et vague soit-il parfois. Conclusion : L’incorporation du nationalisme et ses limites. Un avertissement s’impose : loin de subir le projet étatique, les acteurs sociaux sont doués d’agency sociale et politique. Ils exercent plus d’autonomie que généralement concédé dans les analyses du nationalisme. La compréhension et la représentation des acteurs sociaux sont toujours le produit négocié de processus advenant en divers espaces, du foyer familial jusqu’à l’école et d’autres lieux dits « publics ». Par-delà visions et programmes étatiques relayés par des institutions-clés, l’intérêt d’une approche anthropologique faisant la part belle au corps, aux sens et aux émotions est sa mise en lumière de cette négociation toujours fragmentaire. Lesdits processus n’appartiennent pas à une unité d’analyse totale, État, “sphère publique” ou autre. Pour les acteurs sociaux « au ras du sol », l’État-nation n’est pas nécessairement un objet phénoménologiquement cohérent. Ce dont ils font l’expérience et qu’ils négocient, c’est le caractère incomplet et fragmentaire d’un projet politique de formation du soi, adossé à une toile historique et culturelle de « structures de ressenti » (Raymond Williams 1958). Également, les sens-/-timents d’appartenance sont protéiformes jusque dans leur construction dialogique avec les institutions étatiques, mass media et autres lieux de culture publique. Leur incorporation n’est un procès ni exhaustif ni final. Différents moments peuvent être convoqués dans une infinité de situations. Ce caractère labile rend l’issue de tout programme nationaliste imprévisible. Suite à ces constantes tension et incomplétude, aucun processus de nationalisme, pas même étatique, ne peut prévenir l’irruption de l’imprévisible, dans la routine quotidienne comme en des circonstances extra-ordinaires. En définitive, les programmes étatiques les mieux conçus, qui viseraient à capturer les expériences sensorielles et phénoménologiques que font les citoyens des réalités sociales, culturelles et politiques, ne peuvent en maîtriser la nature contingente.
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Ferrière, Séverine. "Compte rendu de Autochtonie et question éducative dans les Outre-mer. Une enquête comparative en Guyane et en Polynésie française de Alì Maurizio." Journal de la société des océanistes, no. 157 (December 31, 2023). http://dx.doi.org/10.4000/jso.15484.

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Azzam, Cynthia. "La reconquête de Beyrouth pour les enfants et les adolescents au prisme des infrastructures scolaires." Explorer la ville, no. 30 (April 16, 2019). http://dx.doi.org/10.7202/1058688ar.

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Abstract:
Cadre de la recherche :Bien qu’elle connaisse le Bois des Pins (récemment rouvert au public), la ville de Beyrouth manque cruellement d’espaces publics. Les quelques rares places sont, pour la plupart, dégradées ; les petits espaces récréatifs dédiés aux enfants, bien peu nombreux. Cette ville, qui peu à peu se vide des jeunes couples (surtout avec l’élévation du prix foncier), ne s’intéresse guère aux enfants ou aux adolescents, mais cherche avant tout à attirer le jeune public dans ses quartiers branchés ou à séduire les touristes par la reconstruction du centre-ville.Objectifs :Le présent article n’a pas comme objectif de s’épancher sur les maux de cette société dont les origines remontent à des siècles, mais plutôt d’analyser « la ville comme le lieu où s’inventent les solutions ». Nous nous demandons alors : pourquoi ne pas réinventer l’usage des écoles (qui ne servent que quelques heures durant la journée) pour en faire des espaces récréatifs l’après-midi et durant les vacances estivales ?Méthodologie :En nous fondant sur les résultats d’une recherche doctorale portant sur l’architecture scolaire au Liban, nous avons identifié les attentes des usagers en matière d’espaces urbains. Nous privilégions dans ce travail une méthode mixte : qualitative (à travers des entretiens semi-directifs réalisés avec les acteurs du secteur éducatif) et quantitative (portant sur un modèle de cas multiples).Résultats :Les avis recueillis des directeurs, des parents et des élèves, bien que ces derniers fussent parfois réticents, paraissent s’accorder avec la volonté de faire place aux jeunes dans la ville de demain. Mais le partage des espaces scolaires avec la ville pose la question de la sécurité, de la détérioration et du maintien de la propreté de ces infrastructures.Conclusions :Rendre la ville aux enfants et aux adolescents impliquera donc non seulement des modifications physiques dans la ville mais aussi un changement des habitudes et des mentalités des habitants et des décideurs locaux.Contribution :Cet article cherche à penser « autrement » le milieu scolaire urbain afin de rendre aux jeunes des espaces qui leur reviennent de droit.
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Bühler, Nolwenn. "Procréation médicalement assistée." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.043.

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Abstract:
L’expression « procréation médicalement assistée (PMA) » est utilisée pour désigner les techniques médicales permettant la manipulation des gamètes – ovules et sperme – hors du corps humain dans le but d’engendrer un nouvel être humain, et, par extension, le domaine de la médecine qui a pour but de traiter l’infertilité. Les techniques de base comprennent l’insémination de sperme, la fécondation in vitro (FIV), ainsi que la congélation de gamètes ou d’embryons. En ouvrant les processus biologiques de la procréation à l’intervention médicale et à la contribution biologique de tiers – par exemple dans le don de sperme, d’ovules ou la grossesse pour autrui (GPA) – elles ouvrent des possibilités inédites de division du travail reproductif. On parle également de Nouvelles Techniques de Reproduction (NTR) (Tain 2015) ou de Techniques de Reproduction Assistée (TRA) en référence au terme anglais Assisted Reproductive Technologies (ART) (Courduriès et Herbrand 2014) pour désigner ces techniques. Depuis la naissance du premier « bébé éprouvette » en 1978 en Grande-Bretagne, leur liste ne cesse de s’étendre, marquant ainsi une technologisation croissante des processus de création de la vie humaine, mais également sa normalisation et standardisation (Franklin 2013a), ainsi que son inscription dans un marché globalisé de la procréation en pleine expansion (Waldby et Mitchell 2006). Dès ses débuts, l’anthropologie s’est intéressée aux différentes représentations qui entourent la création de la vie, ainsi qu’à son organisation sociale et à sa régulation. Cet intérêt s’est manifesté dans l’étude de la parenté, domaine ayant occupé une place centrale dans la discipline au point qu’il en est devenu un emblème. Dès les travaux de Lewis Henry Morgan (1871) sur les systèmes de parenté et la distinction qu’il établit entre systèmes classificatoires et descriptifs, on trouve les traces d’un questionnement sur ce qui fonde les liens de parenté et la place des liens de sang. Comment comprendre, toutefois, que la contribution physiologique masculine à la procréation n’apparaisse pas comme nécessaire au fondement de la paternité chez les Trobriandais étudiés par Malinowski (2010) ? Cette question qui a généré un débat de plusieurs décennies sur l’« immaculée conception (virgin birth) » et la supposée ignorance des peuples dits « primitifs » quant aux « faits de la vie (facts of life) » (Delaney 1986 ; Franklin 1997) montre à quel point l’étude de la parenté s’est construite sur une distinction implicite entre les faits biologiques de la procréation et les catégories sociales et culturelles de la parenté. Cette distinction se retrouve également au cœur de la célèbre analyse de Levi-Strauss (1949) sur les interdits et prescriptions qui régulent le choix de partenaires reproductifs et qui marqueraient le passage même de la nature à la culture. L’anthropologue américain Schneider (1984) a critiqué la distinction implicite entre parenté sociale et biologique qui sous-tend l’étude classique de la parenté, en montrant à quel point elle est façonnée par le modèle de parenté prévalant aux États-Unis. Cependant, l’apport majeur des travaux anthropologiques plus anciens à l’étude de la procréation médicalement assistée est de montrer que le biologique n’est jamais suffisant à faire des enfants, ou en d’autres termes que la procréation est toujours assistée, et que les systèmes de parenté et l’institution du mariage figurent parmi les premières techniques de reproduction permettant de diriger la transmission de la substance reproductive (Franklin 2013a). En suivant la critique de Schneider et sous l’impulsion des études féministes qui se développent dans les années 1970, les études de la parenté prennent alors une nouvelle orientation plus critique, en se rapprochant des études sur le genre, et en mettant la reproduction au cœur de la recherche anthropologique. L’essor de la procréation médicalement assistée auquel on assiste dans les années 1980 contribue grandement à ce renouvellement en raison des questions qu’elle pose pour ces domaines d’études. On distingue généralement deux grandes phases dans l’orientation des recherches sur la PMA (Thompson 2005). Ces techniques ont, dans une première phase qui couvre grosso modo les années 1980 et le début des années 1990, suscité beaucoup de débats. Elles ont été fortement critiquées tant dans les milieux féministes français (Testard 1990 ; Lesterpt et Doat 1989), qu’anglo-saxons (Spallone et Steinberg 1987). La critique produite dans cette première phase peut se lire à la lumière des débats générés par le mouvement féministe des années 1970 sur les inégalités entre les hommes et les femmes, la problématique médicalisation du corps des femmes et plus généralement l’invisibilisation de leur travail reproductif (Tabet 1985). Elle met notamment en avant le risque d’exploitation et de contrôle du corps des femmes soumises à l’injonction normative à la maternité (Rouch 2002). Elle vise également la fausse promesse faite par la PMA d’apporter une réponse médicale à l’infertilité, tout en dissimulant des taux de succès très bas et en parlant d’infertilité « de couple », alors que toutes les interventions ont lieu sur le corps des femmes (Van der Ploeg 1999). Si la critique féministe demeure présente, une attention croissante à la complexité de la PMA et de son vécu se développe dans une deuxième phase qui couvre grosso modo la deuxième moitié des années 1990 et les années 2000. En effet, alors que le recours à la PMA s’est de plus en plus normalisé, ces techniques ne cessent d’interroger les catégories de parenté et les représentations de la création de la vie qui semblent le plus tenues pour acquises. Ce qui est mis en avant c’est la dimension paradoxale de la PMA, notamment en raison de sa capacité à reproduire du même et imiter la nature, tout en produisant de l’entièrement nouveau (Franklin 2013b ; McKinnon 2015). Par exemple, ces techniques sont mises au service de la parenté génétique, et tendent à la naturaliser, mais la dénaturalisent également en mettant en lumière le travail nécessaire à sa réalisation (Thompson 2005). Ce faisant, elles déplacent et brouillent les frontières entre nature et culture, privé et public, local et global, passivité et agentivité, offrant ainsi un terrain fertile au développement de la réflexion anthropologique. Actuellement, deux grandes lignes de recherche se développent. La première – les New Kinship Studies ou Nouvelles Études de la Parenté – poursuit le questionnement de l’anthropologie de la parenté. Ces études cherchent, d’une part, à comprendre comment les techniques de procréation médicalement assistée troublent la distinction entre nature et culture et contribuent à transformer la notion même du biologique (Strathern 1992 ; Franklin 2013a). Elles investiguent, d’autre part, l’émergence de nouvelles configurations familiales rendues possibles par ces techniques. Elles s’interrogent notamment sur les transformations des conceptions de la maternité, de la paternité, et du modèle familial bilatéral, en se penchant sur les expériences vécues des couples ou sur les appareils juridiques qui les encadrent (Porqueres i Gené 2009). La division de la maternité entre ses dimensions éducative, gestationnelle et génétique, rendue possible par le don d’ovules et la GPA, est particulièrement discutée (Kirkmann 2008). La question de l’anonymat des donneurs de sperme et donneuses d’ovules (Konrad 2005) et de la ressemblance (Becker et al. 2005) font aussi l’objet d’analyses socio-anthropologiques, ainsi que, de manière émergente, les communautés de « frères » et « sœurs » qui peuvent se constituer autour d’un même donneur (Edwards 2015). De plus, tout un pan de la recherche s’intéresse aux manières de faire famille dans les couples gays, lesbiens, et trans, et à la manière dont le modèle de famille hétéronormatif est renforcé ou au contraire, contesté et transformé (Mamo 2007 ; Herbrand 2012). Une deuxième lignée de recherche – l’étude sociale de la reproduction – se focalise plutôt sur la médicalisation de l’expérience reproductive et de l’infertilité et sur ses conséquences pour les femmes. Elle s’interroge sur sa stratification (Ginsburg et Rapp 1991) et met en lumière l’imbrication de processus situés à différents niveaux allant du corporel – niveau cellulaire, génétique – au culturel, historique et structurel – comprenant par exemple l’État, le marché, et la religion (Almeling 2015). Adoptant une perspective globale et sortant du cadre national, tout un pan de recherche s’intéresse à la circulation des gamètes, des donneurs et donneuses, des couples en recherche d’enfants et à la constitution d’un marché et d’un « tourisme » de la reproduction (Waldby et Mitchell 2006 ; Kroløkke 2012). Cherchant à remédier à la focalisation générale des études sur les femmes, un nombre croissant de recherches se penche sur les expériences masculines de l’infertilité et de la PMA (Inhorn 2004). Finalement, suivant le développement récent de techniques permettant de congeler des ovules, d’anticiper la baisse de la réserve ovarienne et de préserver la possibilité d’avoir un enfant génétique dans le futur, on assiste à l’émergence d’études focalisant sur la biomédicalisation de l’infertilité liée à l’âge (Martin 2010 ; Baldwin et al. 2014 ; Bühler 2014 ; Waldby 2015). Alors que la technologisation de la procréation ne cesse de s’étendre, comme le montre la récente naissance d’un bébé conçu grâce à une technique de transfert mitochondrial, appelée couramment « FIV à trois parents » (génétiques) (Couzin-Frankel 2016), elle continue à aiguiser la réflexion anthropologique en offrant un « miroir au travers duquel nous pouvons nous regarder » (traduction de la citation en épigraphe, Franklin 2013a :1).
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Sá, Lais. "As artes psicofísicas na pedagogia do Antigo Oriente." Revista Brasileira de Estudos Pedagógicos 76, no. 182/183 (June 18, 2019). http://dx.doi.org/10.24109/2176-6681.rbep.76i182/183.1112.

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Abstract:
Esta é uma abordagem psicoantropológica sobre os padrões pedagógicos gerados no contexto cultural do oriente antigo, com base na comparação intercultural e na teoria junguiana da cultura. O objetivo é criar uma referência teórica para a compreensão e a interpretação das concepções pedagógicas ancestrais da humanidade. Supõe-se também que esta base etnográfica possa ser útil à pesquisa de metodologias para a Educação Ambiental e a Ecologia Humana. No texto são abordadas as categorias prático-teóricas que fundamentam a filosofia da educação nesses antigos modelos culturais, tais como: o conceito de tradição, a noção de filosofia prática, de alquimia interior, a experiência estética, a abordagem ética da ecologia e a pedagogia das artes marciais da escola interna. As conclusões remetem a um passo subseqüente, apontando as mediações necessárias para que esses modelos possam contribuir para a construção de pedagogias da mudança cultural, neste momento crítico da sociedade contemporanea. Tal empreendimento é parte de um projeto de pesquisa-ação, onde se testa a eficácia dos princípios pedagógicos estudados, ao mesmo tempo em que se desenvolvem processos formativos das pessoas envolvidas na experiência. Desta forma, pretende-se promover uma reflexão prática sobre ecologia humana e mudança cultural. Abstract This is a psycho-anthropological approach of the pedagogic patterns engendered in the cultural context of the ancient orient. It is based upon intercultural comparison andjunguian theory of culture. The aim is Io offer a theoretical reference for the understanding and interpretation of human 's ancient pedagogic conceptions. It is also supposed that this ethnographic support can help the researches in the field of new methodologies for Ambiental Education and Human Ecology. In the text are presented and described some practical and theoretical categories that support education philosophy in these ancient models, such as: the concept of tradition, the notion of practical philosophy, that of inner alchemy, aesthetic experience, the ethical approach of ecology, and the pedagogy of inner martial arts. The conclusions point out to a further step consisting in the reflection about the needed mediations to the construction of new pedagogies for cultural change, inspired on these ancient patterns, in this critical moment of contemporary society. The field work is part of an action-research enterprise, in which it is tested the efficacy of the models studied, while developping formative processes of people involved in the experience. So it is furthered a practical reflections about human ecology and cultural change. Résumé Ils 'agit d'une approche psycho-anthropologique sur les modeles pédagogiques engendres dans le contexte culturel de l'ancien orient, basée dans une étude comparative interculturelle et dans la théorie junguienne de la culture. Le but de cette étude est de créer un point de référence théorique qui puisse servir à la compréhension et à l'interprétation des conceptions pédagogiques anciennes de l'humanité. A partir de cette base ethnographique il sera peut-être possible de soulever quelques principes méthodologiques pour l'Education Ambientale et l'Ecologie Humaine. Ici on approche les catégories pratiques et théoriques qui sont le fondement de la philosophie de l 'éducation dans ces modèles de la culture orientale ancienne. On se détient sur le concept de tradition, la notion de philosophie pratique, celle d'alchimie intérieure, expérience esthétique, l 'éthique de l'écologie et la pédagogie des arts martiaux d'école interne. Les conclusions présentent des réflexions qui portent à une nouvelle étape qui consistera dans la discussion sur les médiations nécessaires pour établir des pédagogies tournées vers le changement culturel, dam un moment de crise telle que subit la société contemporaine. Cette entreprise fait partie d'un projet de recherche-action où il est mis en pratique les principes pédagogiques étudiés et mesurée son efficacité. L 'experience permet aussi de développer des processus formatifs des personnes qu 'y participent. Cela peut promouvoir une réflexion pratique sur l'écologie humaine et le changement culturel. Resumen Éste es un enfoque psico-antropologi co de los modelos pedagógicos engendrados en el contexto cultural del antiguo oriente. Fundamentase en la comparación intercultural y en la teoría junguiana de la cultura. El objetivo es de criar una referencia teórica para la comprensión y interpretación de las concepciones pedagógicas ancestrales de la humanidad. Se supone además que esta base etnográfica sea de utilidad en las investigaciones acerca de nuevas metodologías para Educación A m bien tal y Ecología Humana. En el texto se presentan y se describen las siguientes categorías práctico-teóricas que fundamentan la filosofía de la educación en estos ancianos modelosculturales: el concepto de tradición, la noción de filosofía práctica, de alquimia interior, la experiencia estética, el enfoque ético de la ecología y la pedagogia de las artes marciales. Las conclusiones apuntan hacia una reflexión subsecuente acerca de las mediaciones necesarias para que estos modelos puedan inspirar la construcción de nuevas pedagogías para el cambio cultural, en este momento crítico de la sociedad contemporánea. El trabajo de campo esparte de una empresa de pesquisaacción en la cual se hace prueba de la eficacia de los principios pedagógicos estudiados, mientras que se desarrollan procesos formativos de las personas envolvidas en la experiencia. De este modo se desarrolla una reflexión práctica acerca de ecologia humana y cambio cultural.
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Denecheau, Benjamin, Irene Pochetti, Fabiola Miranda Pérez, and Eduardo Canteros Górmaz. "Introducción. El gesto comparativo: desplazamiento, posibilidad y limites en el ámbito de la intervención social." Revista Intervención 11, no. 2 (January 26, 2022). http://dx.doi.org/10.53689/int.v11i2.116.

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Abstract:
Si bien la comparación está hoy en día bien asentada en el ámbito de la investigación, la dimensión y la consideración de sus procesos y de su elaboración para el o la investigadora, siguen siendo todavía demasiado dispares, o implícitas. Sin embargo, nos parece que las reflexiones que versan sobre esta elaboración y sobre las contingencias del enfoque “en curso de elaboración” dan luces tanto sobre el enfoque de su proceso como sobre los objetos a los que se enfoca. Este número está dedicado a este cuestionamiento y a las preguntas o experiencias específicas que se dan en el marco de la investigación comparada. Para enfocar este debate, retomamos el término “gesto comparativo” (Robinson, 2016), que, a nuestro juicio, traduce la idea de proceso en curso, de una práctica situada y singular del investigador o la investigadora. Empezaremos por situar este concepto en las ciencias sociales, para abordar después más concretamente los ámbitos de investigación sobre todo a nivel de intervenciones sociales. El gesto comparativo en las ciencias sociales ¿Cuál es el lugar de la comparación en las ciencias sociales? ¿Es inherente o específica de ciertos enfoques? ¿Se da por hecho? Discutir el lugar de la comparación en las ciencias sociales requiere especificar su naturaleza, que sigue siendo una pregunta latente en la literatura (De Verdalle, Vigor & Le Bianic, 2012). Para los autores identificados como los “padres fundadores” de la Sociología, la comparación fue asumida o bien reivindicada en tanto ella se encontraba en el centro de las ciencias sociales, o bien ella era utilizada de manera más o menos explícita como recurso heurístico. Emile Durkheim sitúa a la sociología como una ciencia comparada (Durkheim, 1895); la comparación es, según él, constitutiva de todo procedimiento sociológico. Sin que se reivindique de manera explícita, la comparación ha sido la base de otros trabajos que sentaron los cimientos de la disciplina. Efectivamente, es a través de su desvío hacia América y su experiencia de la democracia en esta sociedad que Alexis de Tocqueville reflexiona sobre la caída del antiguo régimen en Francia. Max Weber por su parte comparó varias formas de capitalismo a lo largo del tiempo; así como Mauss quien teoriza sobre “el don y el contradón” a partir del estudio de varias comunidades. De este modo y a través de su práctica, estos autores han hecho que la comparación sea un enfoque fundacional de la disciplina. En esta línea, varios autores contemporáneos siguen situando el acto comparativo en el centro de las ciencias sociales. Howard Becker sitúa la comparación como una operación cognitiva que podría definirse como transversal, que permite ordenar “fragmentos” capaces de producir representaciones de la sociedad (Becker, 2009). Él nos recuerda que es a partir de la comparación que las cifras adquieren sentido y que las tablas estadísticas producen una descripción que permite apoyar la demostración de una idea. Al igual que en la famosa serie de Walker Evans, American Photographs, que cuestiona las especificidades del pueblo estadounidense, es en la comparación con la que le precede y la que le sigue que cada imagen de la serie de fotografías cobra sentido y contribuye a la idea general de la obra (Becker, 2009). Según Becker, el ejercicio de comparación tiene lugar en dos niveles: durante la producción de la obra, pero también durante su recepción, lo que implica un trabajo interpretativo. La antropología es otra disciplina de las ciencias sociales que, desde sus orígenes, se ha basado en una perspectiva comparada. En su curso en el Collège de France dedicado a la comparación, el antropólogo Philippe Descola (2019) destaca a partir de una relectura de su práctica como antropólogo y de la literatura de la disciplina, cómo los enfoques etnográficos y etnológicos “se tejen permanentemente a través de la comparación”. Estas formas de apoyarse en la comparación no siempre son reivindicadas, percibidas y asumidas como tales por los antropólogos, quienes la utilizaban casi espontáneamente por ser intrínseca a la disciplina y sus orígenes. Según él, esta comparación implícita se puede dividir en tres “movimientos” diferentes. El primero se refiere a la comparación de las prácticas sociales de la cultura observada con las de la cultura del observador. Para el autor, precisamente a través de este desplazamiento se construye la especificidad de la mirada etnográfica. El segundo es la comparación de las situaciones observadas y descritas por el etnógrafo con el corpus teórico existente. Para producir una interpretación de la sociedad estudiada, el etnógrafo compara y vincula lo que observa con el resto de la producción científica (en el tiempo y en el espacio). El último movimiento es aquel, implícito, de selección. El etnógrafo elige entre todas las escenas observadas, las más emblemáticas. Por lo tanto, es en la configuración de los resultados de los datos donde tiene lugar la comparación. Comparar desde la diferencia, mirar más allá Por otra parte, la comparación también puede considerarse como un enfoque específico y particular que debiera ser distinguido y considerado por esta particularidad. Cuando se elige y se asume la comparación como un enfoque de investigación específico, esta puede justificarse por su capacidad de ser un "operador de conocimiento" (Vigour, 2005) que permite la observación y el análisis desde un ángulo original e inédito. La comparación internacional, por ejemplo, puede requerir trabajar en la comprensión de los contextos sociales y las dinámicas que dan forma a los públicos, las poblaciones, las prácticas, las profesiones y las políticas de intervención social en diferentes países (Crossley & Watson, 2003; Hantrais, 2009). El enfoque comparativo realizado a escala internacional puede requerir aclarar los elementos comparadores (Hantrais, 2009) o las unidades de comparación (Bray, Adamson & Mason, 2010) con los que se relacionan. La comparación puede hacerse entre dos o más países y se relaciona tanto con el objeto de estudio como con los diferentes espacios y contextos (social, político, geográfico) y por lo tanto contribuye a una mejor comprensión del conjunto de estos elementos (Crossley & Watson, 2003 Dogan & Kazancigil, 1994). Las diferencias de estos espacios y contextos, si bien en un primer momento parecen limitar el potencial heurístico del enfoque, en última instancia contribuyen a él a través de la reflexión sobre los límites, sus diferencias y sus similitudes, siendo estos análisis parte integral de la comparación (Detienne, 2000). Sin embargo, rara vez se menciona el lugar del investigador en estos enfoques cuantitativos, y menos aún el proceso en curso. No obstante, Vigour establece que la comparación que se pretende “internacional” requiere de un proceso de investigación que incluya el enfoque comparativo en cada una de sus etapas, ya que este incide en la postura de la o del investigador y en cómo despliega una estrategia de investigación para “mantener” la comparación en cada uno de sus momentos (Vigour, 2005). El método desplegado puede acompañarse, de manera diferente, de una reflexión sobre el gesto y el efecto del enfoque. Por ejemplo, gran parte de la investigación internacional comparada en educación está impulsada por procesos cuantitativos que buscan contribuir a la explicación y predicción de los fenómenos educativos. Para ello, Fairbrother identifica la idea dominante de un investigador “desprendido” por un contacto limitado o ausente con los sujetos de su investigación (Fairbrother, 2010). Si, como indica el autor, el investigador pretende evitar todo contacto con los sujetos, las percepciones de lo que “hace” la investigación, en el momento de su desarrollo, son más difíciles de visibilizar. Por otro lado, la idea de un investigador “desprendido” no invita a la atención ni a la reflexión sobre el gesto comparativo y sus efectos. De ello da cuenta Xavier Pons en una experiencia de encuentros en un país extranjero, durante una investigación comparada sobre las configuraciones de la acción pública puesta en marcha en los procesos de evaluación externa de centros escolares de cuatro países europeos (Pons, 2017). Habituado al proceso de comparación internacional vía un estudio sobre el despliegue de políticas educativas a partir de aquello que es problemático, el autor descubre una dimensión más fina de las variables culturales sólo cuando se traslada a otro país, y tiene acceso a experiencias y percepciones más sutiles a través de una breve inmersión. Así, reafirma el interés de una triangulación de los métodos, siendo el trabajo de campo el elemento que permite completar una comparación cuantitativa. De esta manera, si la comparación internacional se considera como un proceso particular destinado a cambiar aún más la mirada del investigador (Sartori, 1994; Vigour, 2005), el desplazamiento físico no es sistemático, no siempre acompaña a las indagaciones cuantitativas comparadas. Varios investigadores señalan la ausencia crónica de desplazamiento físico del o de la investigadora, o de la reflexión necesaria o realizada sobre este desplazamiento durante la investigación: no hay entonces reflexión sobre la mirada etnocéntrica que puedan generar los análisis « de salón » o desconectados del terreno (Pons, 2017; Potts, 2010 ). La observación en un contexto que nos es ajeno no es evidente y la reflexión sobre los elementos subjetivos de la experiencia social de indagación permite acompañar el proceso de objetivación, como suele ser utilizado por los antropólogos. Como afirma Jan Spurk, “a pesar de [una] relación rara vez inocente con el extranjero, es el investigador quien constituye su objeto por la forma en que lo observa” (Spurk, 2003:74). Esta consideración parece más visible, quizás más elaborada en los procesos cualitativos, sin ser sistemática. Carine Vassy, por ejemplo, retoma sus líneas de investigación y su exploración en un ambiente hospitalario, mientras realiza un trabajo de traducción de términos que depende de la forma en la que el investigador concibe a su objeto (Vassy, 2003). También podemos citar a Benjamin Moignard que habla de las aperturas en su trabajo de campo en zonas altamente precarizadas y de difícil acceso para personas alejadas de él. Sus diferentes entradas en Francia y Brasil, y las técnicas, estrategias así como sus tanteos dicen sobre su relación con el terreno (al que se refiere durante el análisis), así como sobre las configuraciones que observa (Moignard, 2008). La investigación comparada internacional, que incluye al menos un trabajo de campo con el que el o la investigadora tiene una relación lejana o incluso ajena, quizás arroje una luz más explícita sobre las cuestiones que plantea esta relación y la forma en que limita la observación y la recopilación de datos. Esta cuestión ha podido surgir y ser considerada por los investigadores al tener en cuenta el etnocentrismo, sus sesgos y límites, pudiendo así esta consideración reducir sus efectos en la elaboración del conocimiento (Thành Khoi, 1981). La dimensión internacional de la comparación asociada a una inmersión de tipo etnográfico puede así fomentar de manera más honesta un distanciamiento del etnocentrismo y de los implícitos nacionales (Giraud, 2012). Los límites de la comparación: una mirada siempre reflexiva de la investigación Más específicamente, esta cuestión de la postura del investigador y su relación con el objeto de estudio (su territorio, su población) es una constante en la etnografía. Tras importantes debates que tuvieron lugar en las décadas de 1960 y 1970 en los Estados Unidos y en la década de 1980 en Francia, la disciplina fue sacudida hasta sus cimientos y atravesó una “crisis de representación etnográfica” (Marcus & Ficher 1986) que condujo a profundas transformaciones epistemológicas y metodológicas (Nash & Wintrob 1972). Una importante reflexión sobre las relaciones de poder intrínsecas a la forma de entender la alteridad en la antropología “clásica” y sobre el papel que jugaron los antropólogos en la empresa colonial revolucionaron la disciplina (Bolondet & Lantin Mallet 2017). Esta toma de conciencia de las formas de poder, los sesgos de la mirada y la representación etnográfica han llevado a la disciplina a iniciar un esfuerzo por explicar la relación etnográfica, situando al investigador en el centro del análisis, para utilizar explícitamente las tensiones, las diferencias de sentido o los malentendidos por su potencial heurístico. Si bien la noción de reflexividad puede designar prácticas bastante heterogéneas, actualmente se considera fundamental en las ciencias sociales y en la antropología en particular (Bolondet & Lantin Mallet, 2017). Cada vez son más los estudios que prestan especial atención a las condiciones en las que se lleva a cabo la investigación. Pensamos en la obra “Las políticas de la investigación” dirigida por Alban Bensa y Didier Fassin (2008), pero también en la obra de Michel Napels (1998), o de Nancy Scheper Hugues (1993). Sin embargo, la comparación es escasamente citada, parece ser más bien ser una parte integrante del proceso, un componente que realmente no se cuestiona. Mientras que los antropólogos hoy en día adoptan cada vez más esta postura reflexiva, describiendo su procedimiento de la manera más fiel posible, la comparación relativa a la disciplina no suele nombrarse ni pensarse explícitamente. Por otra parte, los especialistas en estudios comparativos que reivindican este enfoque rara vez discuten sobre el proceso implicado; la relación del investigador o los investigadores con el objeto y las condiciones de la comparación suelen quedar sin explicitar. Este número tiene el objetivo de tender puentes entre los dos, entre un enfoque explícitamente declarado comparativo y uno que vuelve al proceso de comparación "en proceso". ¿Qué implica el gesto comparativo, qué supone y qué efecto puede tener para quienes lo experimentan y lo aplican, particularmente, en ámbitos de la investigación en educación y en intervención social? Pensar la comparación desde la intervención y las políticas Hablar de la comparación y en particular, en la reflexión sobre la intervención social implica analizar la manera cómo concebimos al otro, la otredad. En términos procedimentales, la intervención puede ser entendida como una secuencia de cambios programados y ejecutados sobre otras y otros, intentando modificar el destino que tendrían en ausencia de nuestra intervención. La idea de intervención va muy de la mano con la idea de mejoría, de ascenso, de progreso, y desde ahí siempre hay que considerar la advertencia que realiza Koselleck (2012) al plantear que la idea moderna del progreso, que pretende ser universal, solo explicaría una de las experiencias posibles, ocultando otras formas de experiencia. La intervención es entonces proyectar acciones sobre otros y otras para que avancen hacia uno de los futuros posibles, bajo ciertas condiciones de mejoría. Carballeda en su texto La intervención en lo social (2012) desarrolla esta idea, en tanto la intervención implica una serie de procesos que tienen implícita la idea de ese otro, de su mejoría, ascenso, mantención y decadencia, llamando la atención acerca de la necesidad de ver el proceso de intervención desde una mirada reflexiva, donde se visibilice a ese otro, manifestando las estructuras implícitas de la intervención, pero también intentando ver a ese otro como sujeto histórico y en vinculo constante con su cultura. Rivera Cusicanqui (2018) releva la heterogeneidad y agencia de este otro cuando plantea que está lleno fragmentos, históricamente construidos desde lógicas clientelares desde arriba, pero así también en constantes capacidades para retomar desafíos históricos. El otro, o el pueblo en voz de la autora, se expresa en la ‘diversidad de la diferencia’. Con claridad plantea Muñoz (2015), que la intervención está 'preñada de ideología' y necesita un examen crítico para develar sus estructuras implícitas. Así la comparación lleva de la mano un ideal de ese otro, así como de la situación de la que tiene que salir y hacia la que tiene que transitar. La intervención social dentro de estas lógicas se ha ido enmarcando desde lo ha sido la planificación de nuestros Estados en distintos contextos. Diferentes programas de intervención transitan y son utilizados como ejemplos unos de otros entre diferentes contextos y casi como un insumo necesario de las políticas en diversas materias. Mirar cómo hacen las y los otros es un reflejo para las decisiones públicas. Actualmente la pregunta no es ¿si hay que comparar?, o si acaso, ¿podemos comparar?, sino más bien pensar en cómo podemos realizar comparaciones, dejando de lado la reflexividad sobre las estructuras implícitas de la comparación (Hassenteufel, 2005). Las políticas sociales han ido integrando dicha práctica de manera sistemática en las últimas décadas a manera de sacar aprendizajes y para conocer diferentes escenarios. En materia de bienestar nos ha permitido elaborar marcos que han implicado reconocer la similitud y la diferencia tanto del concepto, como de su forma de re-traducción nacional (Martínez-Franzoni, 2008). De esta manera, se ha podido comenzar a vislumbrar que las simples aplicaciones de modelos no son posibles, llevando a un esfuerzo de interpretación interdisciplinaria que ha implicado la re-traducción de las nociones clásicas del bienestar adaptadas a nuestros tiempos, y por supuesto a los diferentes territorios donde se estudie. Desde ahí que bajo y también desde una mirada critica que significa mirar la intervención social, y las prácticas de asistencia social (Rojas, 2019), se busca a través del número temático tensionar las transformaciones metodológicas que han sufrido los y las autoras para analizar sus problemáticas. Observar de qué manera se operacionaliza la territorialización de las practicas de intervención y cómo logran por su parte interpretarlas metodológicamente en las diferentes claves en las cuales ellos y ellas mismas se desafían en sus lecturas. Maryan Lemoine da cuenta de un enfoque comparativo en curso. Se trata de un abordaje cruzado, entre una alumna que va a investigar a su país y que va a tener que salir de la familiaridad, y el docente-investigador que es ajeno a ese contexto, pero que está familiarizado con los aspectos contextuales que conforman el terreno de estudio. El autor explora y cuestiona la relación del investigador con el terreno, identifica lo que lo hace familiar y se equipa de posibles "gafas" para la observación. Vuelve así a la identificación progresiva de lo impensado y a las adaptaciones o estrategias que puede adoptar para limitar los escollos. Julie Pinsolle, Sylvain Bordiec y Margaux Aillères retoman la comparación a través de monografías comparadas. Si bien el enfoque no era obvio para el análisis de la implementación de una política pública en educación en Francia, resultó útil para llegar a un nivel cualitativo que permitiera analizar las asperezas de la implementación local, al tiempo que analizar lo que es del orden de lo particular y del orden de lo común con otros lugares de implementación. Gaztañaga y Koberwein reflexionan en su artículo sobre los alcances y límites de la comparación en antropología social y cultural, y como esta se constituye como un proyecto antropológico por excelencia, van al momento de la constitución de la antropología como disciplina, en el contexto de discusión con otras ciencias sociales (historia, sociología, ciencia política), concluyendo que la comparación profundiza el entendimiento del mundo, pues dan contexto a la construcción del otro. Por su parte, Paulina Vergara indaga sobre cómo operan los desastres socionaturales con la sociedad, en particular con la responsabilidad que recae sobre el Estado. A través de un ejercicio etnográfico y sociohistórico, la autora analiza la acción pública desde la perspectiva de quienes sufrieron los embates de las catástrofes, recorriendo y reconstruyendo comparativamente (entre 1939 y 2010) diferentes eventos históricos y sus respectivas respuestas estatales. De esta manera, el presente número temático en un esfuerzo de conversación entre distintos escenarios nacionales ha apostado desde un enfoque interdisciplinar a exponer reflexiones metodológicas, experiencias de investigación situadas, y comparaciones internacionales para poder situar desde el trabajo social, la antropología, y desde el análisis de políticas estudios que nos ofrecen diversos cuadros de interpretación para aproximarse al gesto de comparar. Uno de los objetivos de este número ha sido poner en discusión la relación de los y las investigadoras con su terreno conociendo sus procesos reflexivos y cuestionando cómo desde los diferentes terrenos aquí expuestos han desplegado comparaciones diversas para comprender fenómenos sociales multisituados tanto espacial como históricamente. La invitación es a explorar desde una perspectiva holística diferentes fenómenos y problemáticas, a fin de abrir luces para seguir explorando la metodología comparativa y sus posibilidades para la comprensión de la intervención social y las políticas sociales, así como de fenómenos que tengan como centro el análisis de las transformaciones societales. Referencias Becker, H. (2009). Comment parler de la société. París: La Découverte. Bensa, A. & Fassin, D. (2008). Les politiques de l'enquête. París: La Découverte. Bolondet, M. & Lantin Mallet, M. (Eds.) (2017). Anthropologies réflexives : Modes de connaissance et formes d’expérience. Lyon: Presses universitaires de Lyon. Bray, M., Adamson, B. & Mason, M. (2010). Recherche comparative en éducation. Louvain-la-Neuve: De Boeck Supérieur. Carballeda, A. (2012). La intervención en lo social exclusión e integración en los nuevos escenarios sociales. Buenos Aires: Editorial Paidós. Crossley, M. & Watson, K. (2003). 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Esta publicación ha recibido el apoyo de las siguientes instituciones: la Universidad Alberto Hurtado y su Departamento de Trabajo Social, el IUT de Sénart Fontainebleau, el LIRTES (Univ. París-Est Créteil) y la OUIEP, a todas ellas les agradecemos el haber hecho posible este proyecto.
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