Academic literature on the topic 'Art – Commerce – Côte d'Ivoire'

Les Dan, au nombre de 270 000 dans le nord-ouest de la Côte d'Ivoire, sont organisés en société de masques. Ces derniers régissent, avec les chefs de villages, l'ensemble de la société. Plus qu'objet“ d'art pour l'art” comme pour les Occidentaux, le masque Dan est un objet profondément religieux et symbolique. Il a pour rôle de maintenir l'équilibre idéal, voulut par les ancêtres et Zran le Dieu suprême, lorsqu'il incarne les forces du cosmos, les ancêtres et les génies. Il est alors esprit et lié au système de pensée Dan. Le masque est dépendant d'une matrice imaginaire de création et de perception qui est enracinée dans le peuple Dan et qui lui confère un statut richement symbolique. Lorsque le masque se retrouve décontextualisé sur le marché de l'Art en tant que marchandise, il perd sa valeur religieuse symbolique pour devenir un objet mort, matière inanimée. .<br>The Dan are 270 000 in number in Ivory Coast north-west, they are organised in a society of masks. They govern, with the villages' chiefs, the whole society. More than an “art for art” artefact like for the Westerners, the Dan mask is a deeply religious and symbolic thing. Its part is to maintain the ideal balance wanted by the ancestors and Zran the supreme God, when it incarnate the cosmos forces, the ancestors and the spirits. Then, it's a spirit connected to the Dan's thought system. The mask is dependent on an imaginary creation and perception matrix, which is deep-rooted in the Dan people and which confer it a richly symbolic statute. When the mask is out of its context in the market of Art, as a merchandise, it lose its symbolic religious worth to become a dead thing, an inanimate matter. .

L'objet de ce travail est d'étudier l'essor de cultures vivrières destinées aux marchés urbains en Côte d'Ivoire, phénomène nouveau par son ampleur, et qui tient pour une bonne part à la croissance urbaine spectaculaire qu'a connue le pays depuis quelques décennies. Dans une première partie sont analysées les conditions générales d'émergence d'un vivrier marchand : marches urbains, potentialités des campagnes, évolution des cultures vivrières depuis la colonisation. La deuxième partie met en évidence l'essor des productions alimentaires destinées aux villes dans le sud du pays où dominent les cultures d'exportation caféières et cacaoyères. La troisième partie est consacrée aux régions septentrionales, ou l'agriculture arbustive marchande est absente et où les cultures vivrières jouent un grand rôle, dans le cadre d'agricultures variées. En quatrième partie, l'étude des transports, du commerce et des acteurs de l'échange souligne les rapports entre paysans et marchands, faits de rivalités et de complémentarités. La conclusion insiste sur le dynamisme des paysanneries, la souplesse des systèmes agraires et les multiples conséquences (spatiales et sociales) de l'essor du vivrier marchand en Côte d'Ivoire<br>The purpose of this work is to study the expansion of food crops for urban markets in Côte d'Ivoire. It's a new phenomenon by the scale, which results from the spectacular urban growth country for a few decades. In the first part, are studied the general conditions of emergence of food crops for scale: urban markets, potentialities of the countryside, evolution of food crops since colonization. The second part shows the development of food crops for feeding cities in the south of the country, where cash crops (issued from coffee and cocoa plantations) overshadow all others. The third part is about northern areas where export crops are not extended, and where food crops play an important part in various agricultures. In the fourth part, the study of transport, trade and its actors underlines the importance and complexity of relations between farmers and traders. The conclusion lays stress on the dynamism of peasantry, the adaptability of land systems, and the numerous consequences (for society and space) which are resulting from the development of food crops for sites in Cote d’Ivoire

Dimbokro, creee par l'autorite coloniale au debut du siecle, a connu un riche passe economique, base sur la commercialisation et l'acheminement par train des productions locales de cafe et de cacao; mais aujourd'hui, le dynamisme s'essoufle, la ville est en situation de crise economique et demographique. L'amelioration du reseau routier, dans les annees 50 puis la migration des planteurs vers l'ouest, ont bouleverse l'organisation regionale. Dimbokro appartient a la categorie des centres qui n'ont pas su retrouver d'activites propres une fois leur fonction originelle disparue. Sur le plan gouvernemental, les mesures en reaction a cette crise vont etre multiples mais souvent inadaptees. L'etude du marche permet de mieux definir le declin, cependant l'echelle urbaine s'avere insuffisante : l'analyse des circuits de commercialisation permet d'approcher les gens dans leurs mouvements et de cerner la multiplicite des flux qui relient dimbokro a d'autres regions. Une etude specifique du pain et du riz informe le lecteur sur la maniere dont les agents parviennent a resister a la crise economique. Parmi ces initiatives personnelles ou collectives, les plus frequentes sont la diversite des produits commercialises, la multiplicite des villes d'implantation, la modification des statuts des agents, l'allongement ou la reduction des circuits dans l'espace et dans le temps, et la recherche d'une clientele supplementaire exterieure a la ville. Les etrangers sont les plus presents et les plus actifs dans ces secteurs et les relations entretenues avec le lieu d'origine permettent le fonctionnement de veritables reseaux ethniques ou familiaux.

Nous vivons des temps où l'Afrique noire, encore sous-développée et empreinte d'une grande part d'archaïsme, doit accéder à la maîtrise de certains facteurs de développement. Mais dans ces pays où les contrastes sont frappants entre le moderne et le traditionnel, il n'est plus possible de laisser aller les choses comme autrefois, au risque d'accentuer les déséquilibres, les désarticulations comme celles résultant de l'inadéquation du commerce intérieur avec la production et la consommation. Deux systèmes de distribution, différents par leur fonctionnement, leur gestion, leur niveau capitalistique et technologique, coexistent dans l'environnement ivoirien. De même, deux types de consommateurs se côtoient et utilisent selon leurs besoins et moyens, soit le système moderne, soit le système traditionnel de distribution. Les deux systèmes se complètent sur certains points. Dans le système traditionnel de distribution, les marchés populaires occupent une place de choix. Pour améliorer le système de distribution en Côte d'Ivoire, nous avons propose trois voies : la voie micro-entrepreneuriale par la création de magasins de proximité impliquant le développement de l'esprit d'entreprise dans les diverses couches sociales de la société (y compris chez les diplômés) en développant des systèmes de réseaux autour des marchés locaux, la voie managériale faisant appel à des sociétés disposant de capitaux ivoiriens ou étrangers en association avec des Ivoiriens impliquant l'instauration de filiales d'établissements de franchise pour développer des magasins surtout spécialisés gérés de façon managériale, la voie publique ou parapublique consistant dans l'implantation de magasins de distribution de détail et de gros avec les impulsions de l'Etat.

Monopole des pays en developpement quant a la production, le cacao est a la base d'une puissante industrie et d'activites connexes tres lucratives. Aussi, apparait-il en theorie disposer de meilleurs atouts que la plupart des produits de base exportes par le tiers monde pour exercer un role moteur en matiere de developpement. Pourtant, la realite n'est pas aussi simple. Le cacao occupe une place tres modeste dans le commerce international de marchandises. Mais, plus que cela, son marche est soumis a de fortes fluctuations qui rendent instables les recettes en devises des pays exportateurs. D'ou la necessite d'une action au niveau international. L'ampleur et la portee de cette action ne peuvent etre appreciees qu'au regard de la situation d'un pays producteur. Pour ce faire, on ne pouvait trouver meilleure illustration que l'exemple de la cote d'ivoire, de loin premier pays producteur de cacao dans le monde. Les actions en faveur du produit sont allees dans deux sens, celui de la regulation du marche et celui de la stabilisation des recettes d'exportation. L'action de regulation du marche a ete le fait d'abord des producteurs, ensuite des producteurs et des consommateurs ensemble. Devant l'insucces de ces interventions, l'on a envisage d'agir directement sur les recettes en apportant aux pays victimes des conditions de l'echange des ressources financieres en vue de compenser les pertes subies. Ces actions de financement compensatoire ont ete entreprises dans le cadre multilateral du systeme des nations unies et dans le cadre regional de la cooperation des pays acp avec l'ue.

La dynamique des marchés de produits vivriers d'Abidjan s'inscrit dans le contexte d'une urbanisation rapide et récemment décentralisée. Divers par leur forme d'implantation et leur importance, les marchés ont conquis de nouveaux territoires et forment un semis dense dans la ville. Les consommateurs urbains ont ainsi accès à des vivres abondants et variés. L'approvisionnement de la capitale économique ivoirienne est contrôlé par des réseaux marchands très structurés. Outre leur fonction d'approvisionnement, les marchés permettent aux femmes d'avoir accès à une source de revenus certes modeste, mais régulière. D'autre part, les marchés renforcent l'urbanisation en provoquant de nouvelles constructions et en créant l'animation dans les quartiers. Les nouvelles politiques de construction des marchés révèlent l'intérêt que portent les autorités à ces espaces. Cependant, la privatisation pose des problèmes sociaux et urbanistiques<br>The expansion of food markets in Abidjan come within the framework of a fast and recently decentralized urbanization. Different in their size and in the way they set up, the markets have conquered new territories and spread widely over the city. So urban consumers have access to abundant and various provisions. Highly structured trade networks control the supplying of the business capital of Côte d'Ivoire. Besides their supplying function, the markets open the way to modest but regular source of income for women. Moreover, they reinforce the urbanization by creating new buildings and livening areas up. New policies of market construction reveal the interest the authorities take in these spaces. However privatization raises social and town-planning problems

Les systèmes productifs à base de cacaoyers et de caféiers tiennent une place prépondérante dans le dispositif de production et de création des ressources nationales. Ces systèmes, fondés essentiellement sur l'utilisation de la main-d'œuvre familiale sont de type extensif. Ils connaissent aujourd'hui des signes d'essoufflement. Ces systèmes, fondés essentiellement sue l'utilisation de la main-d'œuvre familiale sont de type extensif. Ils connaissent aujourd'hui des signes d'essoufflement. Les tentatives de mise en place d'un mécanisme d'administration se sont avérées inefficaces parce que les structures qui sous-tendent ce mécanisme sont en perpétuelle réorganisation. Les organismes de promotion économique et de prise en charge des agriculteurs par eux-mêmes n'ont jamais réussi à affirmer leur autonomie, et leur rôle dans le développement agricole est resté marginal. Dans ce contexte, les paysans et l'état ont adopte des stratégies différentes face aux difficultés rencontres par les systèmes agricoles. Les agriculteurs émigrent des zones dites saturées vers de zones pionnières, une solution non viable à long terme. Quant aux initiatives étatiques, elles se caractérisent par des projets agricoles fondés sur une vision "techniciste". Elles sont sélectives, coûteuses et difficilement reproductibles à très large échelle.

Depuis la fin des années quatre-vingt, l'économie de plantation de café et de cacao traverse en Côte d’Ivoire une crise profonde. La disparition imminente des derniers massifs forestiers et la réduction de l'accès à la force de travail qui lui est liée menacent en effet le système dans sa reproduction. Quelles issues se dessinent donc aujourd'hui ? Observe-t-on un début d'intensification en travail et en technologie ou bien une lente disparition du système par l'émigration de la force de travail ? Comment expliquer les transformations en cours ? Pour suivre et comprendre l'évolution de ce système productif agricole, notre travail de recherche repose sur la démonstration de l'hypothèse suivante : ce qui importe pour les migrants ce n'est pas la sauvegarde de l'espace de production mais la survie du groupe domestique et du lien social avec la communauté d'origine. Les migrations, au sens où elles constituent l'instrument de cette volonté de reproduction sociale, forment tout naturellement le "révélateur" et "l'analyseur" du système d'économie de café et de cacao. A travers les migrations, il s'agit de montrer comment la logique de reproduction de la famille et de la communauté commande la structuration et la déstructuration de l'économie de plantation<br>Since the end of the eighties, plantation economy based on coffee and cocoa is facing in Côte d’Ivoire a deep crisis. The imminent disappearance of last forest masses and the reduction of access to labour force witch is linked to it, are indeed threatening reproduction within the system. What possible solutions are there today? Are we seeing the beginning of intensification work or technology or are we seeing a slow disappearance of the system through emigration and labour forces? How does one explain the current changes? To follow and fully understand the evolution of this agricultural system of production, our research work is based on the following hypothesis: migrants are more concerned with the survival of their domestic group and the social link with their community of origin than with safeguarding their space of production. Migration, in the sense that it constitutes the instrument of this desire of social reproduction, naturally serves as the "revealing" factor and basis for "analysis" of the economic system based on coffee and cocoa. Through this migration factor, we aim at demonstrating how the logic of family and community reproduction command the structuring and de-structuring of the plantation economy