Academic literature on the topic 'Artistes – URSS – Vie intellectuelle'

Create a spot-on reference in APA, MLA, Chicago, Harvard, and other styles

Select a source type:

Consult the lists of relevant articles, books, theses, conference reports, and other scholarly sources on the topic 'Artistes – URSS – Vie intellectuelle.'

Next to every source in the list of references, there is an 'Add to bibliography' button. Press on it, and we will generate automatically the bibliographic reference to the chosen work in the citation style you need: APA, MLA, Harvard, Chicago, Vancouver, etc.

You can also download the full text of the academic publication as pdf and read online its abstract whenever available in the metadata.

Journal articles on the topic "Artistes – URSS – Vie intellectuelle"

1

Laurent, Jérôme. "Patrimoines autochtones." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.104.

Full text
Abstract:
De nombreux groupes autochtones au Brésil, au Canada, aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et ailleurs dans le monde sont particulièrement préoccupés par la protection, la transmission et la reconnaissance de leurs patrimoines culturels. Trois dimensions sont indissociables de la compréhension des patrimoines autochtones soit 1) les liens entre matérialité et immatérialité du patrimoine 2) l’institutionnalisation des processus de patrimonialisation et 3) les médiateurs du patrimoine. Par patrimonialisation, il faut donc comprendre à la fois ce qui compose le patrimoine (chants, rituels, danses, objets, relation au territoire, arts visuels, jeux traditionnels, plantes médicinales…), les processus par lesquels ce patrimoine est documenté, préservé, transmis et mis en valeur (Kreps 2003), mais également les différents acteurs qui œuvrent au sein de ces processus. Souvent relégués à leurs dimensions matérielles, les patrimoines autochtones ne peuvent se comprendre sans considérer leur immatérialité (Leblic 2013 ; Lemonnier 2013). Par immatérialité, nous faisons référence ici aux débats anthropologiques sur les relations qu’entretiennent les humains avec leur environnement et les entités qui le composent (Descola 2005; Ingold 2000, 2011, 2012 ; Viveiros de Castro 2009). Si ces auteurs se sont surtout intéressés aux relations entre les humains et les animaux, les esprits ou les ancêtres, il est nécessaire de prendre en compte également la place des objets, du patrimoine bâti, des lieux et des sites sacrés, de la musique ou encore de la nourriture dans ces processus relationnels. Les objets, qu’ils soient d’art ou d’ethnographie, renvoient par exemple à des codes et des règles de comportement qui guident les humains, s’inscrivent dans des conceptions particulières de la personne, informent sur la création du monde ou se posent comme des révélateurs des identités autochtones du territoire. Les matériaux, les techniques de fabrication autant que le pouvoir attribué aux objets sont liés aux cosmologies et aux ontologies autochtones; ils sont porteurs de visions du monde et de modes d’être au monde spécifiques qui participent des processus actuels d’affirmations identitaires et politique. Dans ce contexte, il devient crucial de s’intéresser à la vie sociale des objets (Bonnot 2002, 2014 ; Koppytoff, 1986), des arbres (Rival 1998), de la forêt (Kohn 2013) ou encore des récits (Cruikshank 1998 ; Savard 1971, 2004 ; Vincent 2013). L’expérience corporelle (Goulet 1994, 1998 ; Laugrand 2013) et sensorielle (Classen 1993 ; Howes 2003, 2014 ; Mauzé et Rostkowski 2007) fait partie intrinsèque de ces patrimoines et de ces savoirs. Ceux-ci incluent à la fois des savoirs écologiques, des savoirs liés aux activités de chasse, de pêche et de cueillette, des savoirs rituels, des savoirs gastronomiques, des savoirs artisanaux et artistiques, des récits sous toutes leurs formes (création du monde, rêves, anecdotes, événements historiques, etc.), des savoirs liés aux réseaux d’alliance interfamiliale et d’affiliation territoriale, mais aussi des savoirs sur les objets ou sur les jeux traditionnels. Ces différents types de savoirs se transmettent et se transforment de manière créative, en étroite relation les uns aux autres. Les politiques historiques et contemporaines d’assimilation, de dépossession et d’usurpation de ces savoirs et de ces patrimoines conduisent à interroger les modalités institutionnelles de préservation et de mise en valeur de ces patrimoines autochtones. Souvent intégrés aux patrimoines nationaux et mis en valeur dans les musées d’État, les biens culturels autochtones ont longtemps échappé à leurs destinataires légitimes, les peuples autochtones eux-mêmes, les reléguant au statut de spectateurs de leurs propres cultures (Price 2007 ; Philips 2003, 2011). Depuis les années 1960-1970, les peuples autochtones ont largement contribué à la transformation, certes inachevée, des Musées de l’Autre en Musées de Soi et, dans certains cas, en Musées du Nous (De l’Étoisle, 2007). Présentés par le sociologue de l’art wendat (Québec) Guy Sioui Durand comme des musées mouroirs (Sioui Durand 2014), les institutions muséales et patrimoniales occidentales tentent aujourd’hui de (re)considérer leurs politiques et d’intégrer les savoirs autochtones dans leurs pratiques (Dubuc 2002, 2006 ; Kreps 2003). Certains cadres institutionnels ont favorisé ces changements. Pensons par exemple aux deux conventions de l’UNESCO pour la protection du patrimoine et des biens culturels immatériels (1972, 2003), au rapport sur les Musées et les peuples autochtones (Erasmus et al. 1994) au Canada, au Native American Graves Protection and Repatriation Act (NAGPRA, 1990) aux États-Unis ou à la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones (AGNU 2007, article 31). Si les institutions muséales occidentales ont progressivement opéré un changement de paradigme (Fienup-Riordan 1999 ; Simpson 2001), les peuples autochtones se dotent aujourd’hui de moyens qui leurs sont propres afin de favoriser la protection, la mise en valeur, la transmission, et souvent la restitution de ces patrimoines et de ces savoirs, et par extension de leur histoire et de leur identité politique (Ames 1992 ; Peers 2000). Le développement de musées, de centres culturels, d’écoles de transmission des savoirs ou de programmes éducatifs culturellement ancrés s’inscrit dans des projets de sociétés qui visent le renforcement des structures de gouvernance et de la souveraineté des peuples autochtones. Il est dès lors impossible de parler des patrimoines autochtones sans parler de mise en valeur et de protection des savoirs, de restitution des données ethnographiques (Zonabend 1994 ; Glowczewski 2009 ; De Largy Healy 2011), de gestion collaborative des collections muséales, et évidemment de participation des peuples autochtones dans ces processus (Tuhiwai Smith 1999). La littérature, le cinéma, la musique, la bande dessinée, les romans graphiques, l’art contemporain, le design, le tourisme ou les réseaux socionumériques s’affirment aujourd’hui comme des éléments incontournables du patrimoine autochtone, mais également comme des stratégies de reconnaissance politique (Coulthard 2014) et d’autoreprésentation identitaire. Ces processus complexes de patrimonialisation institutionnelle nous amènent à considérer enfin les acteurs du patrimoine. Guides spirituels, artistes, chefs familiaux, conservateurs, muséologues, technolinguistes, chercheurs autodidactes, enseignants, aînés-gardiens du savoir ou jeunes activistes, ces experts culturels sont régulièrement sollicités afin de transmettre, de valoriser ou de protéger des savoirs et des pratiques qui se construisent aussi en dehors de l'institution, dans le cadre d'actions citoyennes, de projets communautaires ou de dynamiques familiales. Le territoire devient alors l'espace privilégié de patrimonialisation des pratiques et des savoirs autochtones dans lequel les femmes jouent un rôle central (Basile 2017). Ces médiateurs du patrimoine doivent également faire face à divers enjeux concernant les formes et les stratégies de patrimonialisation actuelles, comme par exemple l’appropriation culturelle et la propriété intellectuelle (Bell et Napoléon 2008 ; Bell 1992, 2014) et les processus de rapatriement des biens culturels. Les processus de rapatriement sont indissociables des mouvements d’affirmations identitaire et politique autochtones qui se développent et se renforcent depuis les années 1960-70 (Clifford 1997, 2007, 2013 ; Gagné 2012 ; Matthews 2014, 2016 ; Mauzé 2008, 2010). Les biens culturels acquis de manières illicites, les restes humains ou les objets culturels sacrés nécessaires à la transmission d’une tradition sont généralement considérés par les institutions comme admissibles aux processus de rapatriement. Même si le mouvement international d’affirmation politique autochtone a conduit au rapatriement de nombreux objets dans leurs milieux d’origine, les processus restent souvent dans l’impasse, et ce pour au moins trois raisons : les experts locaux doivent réunir une documentation importante sur l’objet ; les groupes autochtones ne possèdent pas les infrastructures nécessaires pour conserver l’objet ; les Musées d’État ne sont pas prêts à se départir de ‘leurs’ collections.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
2

Giordano, Christian. "Nation." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.048.

Full text
Abstract:
La meilleure définition de la nation est sans doute celle que propose Benedict Anderson lorsqu’il parle de communauté politique imaginée (Anderson, 1983). Ce faisant Anderson met en doute la validité de certaines caractéristiques mystificatrices, quoique considérées comme objectives, attachées au concept de nation. Cette critique s’adresse à Ernest Gellner et à Eric J. Hobsbawn qui eux mettent en évidence l’invention et donc le caractère mystificateur attaché à l’idée de nation (Gellner, 1983, Hobsbawm and Ranger, 1983). La posture théorique spécifique qu’adoptent Gellner et Hobsbawn ne saurait surprendre, car le premier est issu d’un terreau philosophique et méthodologique de type néopositiviste, tandis que Hobsbawm est notoirement associé à un marxisme modéré. Anderson, avec son idée de nation comme communauté politique imaginée, se trouve être très proche des positions de type interprétatif. Il évoque de ce fait indirectement Max Weber selon lequel il est fondamental de reconstruire le sens que les acteurs eux-mêmes, en tant que membres d’une société, donnent à leur comportement. Lorsque Anderson définit la nation comme une communauté politique imaginée, il insiste sur le fait que les membres individuels de ces groupes sociaux, bien que ne se connaissant pas personnellement et que n’ayant fort probablement pas l’occasion de se rencontrer durant leur vie, partagent le même sentiment d’appartenance (Anderson, 1983: 15). La nation est imaginée comme une entité circonscrite et par conséquent démographiquement définie, même si ses frontières peuvent varier en fonction de circonstances historiques particulières. En fait une nation peut s’étendre ou se rétrécir du point de vue de son territoire comme c’est le cas de certaines nations d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie etc.). L’essentiel de ce caractère limité du point de vue structurel et démographique réside cependant dans le fait qu’aucune nation ne souhaite inclure l’humanité entière. En reprenant une réflexion de Max Weber, on peut remarquer que la nation est imaginée comme une communauté partiellement ouverte vers l’extérieur parce qu’il est inacceptable que n’importe quel membre du genre humain en fasse partie. La nation est en outre imaginée comme une communauté d’égaux, liés entre eux par d’étroites relations de fraternité et de parenté réelle, rituelle ou symbolique, même si cela ne correspond pas à la réalité socio-structurelle et à la dimension de la société. Car dans toute société nationale il existe d’évidentes inégalités sociales et des divisions entre couches, classes, castes ou milieux. Enfin la nation est imaginée comme étant souveraine, à savoir comme une communauté politiquement indépendante, même si ce n’est pas toujours le cas. De fait il existe encore aujourd’hui des nations sans État mais qui aspirent à l’indépendance et donc à se constituer en société souveraine pourvue d’un État propre. Le débat au sujet du rapport entre nation et nationalisme est encore vif. Anthony D. Smith pense que la nation précède le nationalisme et que ce dernier est la conséquence logique de l’émergence des nations même dans des époques fort lointaines (Smith, 1998). A cause de son point de vue, Smith s’est vu reprocher d’être primordialiste dans la mesure où il voit l’origine de la nation dans des temps archaïques. Gellner pour sa part a pris le contrepied de cette perspective, en mettant en évidence le fait que la nation est un phénomène social issu de la modernité occidentale, grâce aux inventions industrielles et en premier lieu grâce à l’imprimerie, mais également à son nouveau système économique capitaliste allant de pair avec l’émergence de classes entrepreneuriales à la recherche de nouvelles ressources primaires et de nouveaux marchés (Gellner 1983) Les nouveaux États-nations issus de ces mutations ont obtenu leur légitimité grâce à la rhétorique nationaliste. C’est donc le nationalisme qui génère l’idée de nation et non l’inverse, ainsi que le prétendent la majorité des auteurs de tendance primordialiste. Le nationalisme est l’instrument idéologique essentiel pour les nations sur lesquelles viennent se fonder les nouveaux États, en tant qu’institutions politiques de la modernité. Selon la thèse de Gellner, le nationalisme représente la formule politique nécessaire pour justifier l’exercice du pouvoir de la part des classes politiques dans les États-nations (Mosca 1966). L’organisation politique spécifique de la nation en tant que communauté imaginée est l’État-nation qui trouve sa source dans l’Europe de la fin du 18e siècle. Toutefois il serait faux de parler d’un modèle d’État-nation universel. On peut en effet distinguer deux types idéaux d’État-nation, à savoir le modèle français et le modèle allemand (Brubaker 1992). On a souvent observé que le modèle français de l’État-nation est fondé sur l’idée de nation politique. Selon cette vue l’État-nation serait le résultat d’un pacte politique, voire d’un contrat entre les citoyens de cet État-nation. C’est dans ce sens que Jules Renan a défini la nation et son organisation politique comme le résultat d’un plébiscite de tous les jours. Il s’agit de souligner par cette formule que la nation française et son État consistent en théorie en une communauté élective. Ce type d’État-nation est donc une patrie ouverte au sein de laquelle les différences religieuses et ethniques n’ont, du moins en théorie, aucune importance (Dumont 1991: 25). On sait bien que cette conception non ethnique de la nation, postulée par la Révolution française a été modifiée plusieurs fois jusqu’à présent. En fait les Constitutions de 1791 et 1793 garantissaient la citoyenneté à toute personne étrangère habitant la France et par conséquent il n’était pas nécessaire d’avoir acquis l’identité française. Autrement dit il était possible d’obtenir la citoyenneté sans avoir acquis auparavant la nationalité, à savoir avant d’adopter certains traits culturels particuliers et certains comportements passant pour typiquement français (Weil, 2002). La séquence citoyenneté-nationalité sera pourtant inversée déjà au 19e siècle avec l’introduction de certains prérequis culturels comme la connaissance de la langue nationale, sans compter l’adoption d’un style de vie considéré comme français. Bien qu’affaiblie par les diverses modifications du code de la nationalité dans les années quatre-vingt-dix (Loi Pasqua de 1993 et Loi Guigou de 1998), l’idée originale de citoyenneté n’a jamais vraiment été abandonnée jusqu’à maintenant. L’État français se fonde sur une conception subjective, voire individualiste de la nation en fonction de laquelle tout étranger habitant l’hexagone peut encore aujourd’hui devenir citoyen français grâce au processus d’assimilation. Les différences, les identités et les frontières ethnoculturelles ne sont jamais définitivement insurmontables. Du moins en théorie, tout être humain est intrinsèquement capable de devenir membre de la nation. Le revers de la médaille est que, en fait, l’État-nation français a toujours eu de grandes difficultés à reconnaître les minorités ethnoculturelles. Ces dernières furent systématiquement assimilées de force durant tout le 19e siècle et sont aujourd’hui encore ignorées. La conception allemande de la nation a été définie comme ethnique. Il en est issu un modèle d’État-nation fondé sur la généalogie et sur l’origine commune de ses citoyens. L’idée de nation et partant d’État-nation, a souvent été mise en relation avec le concept de Volk, en tant que peuple synonyme de nation. Toutefois durant le 18e siècle la notion de Volk ne possédait pas encore cette connotation ethnique qui, selon certains auteurs, devient « l’explosif le plus dangereux des temps modernes » (Finkielkraut, 1987: 56 ss.). L’ethnicisation du Volk a lieu au milieu du 19e siècle grâce à un important groupe d’intellectuels parmi lesquels il faut compter des politiciens, des artistes, des juristes, des philosophes, des historiens, des folkloristes etc. Cependant, la véritable transformation politico-légale intervient avec l’introduction d’un concept restrictif du jus sanguinis (Pierre-Caps 1995: 112). Le nationalisme radical de l’après Première Guerre mondiale a favorisé l’ethnicisation graduelle du modèle allemand qui a connu son apogée durant le national-socialisme avec les lois de Nürenberg dans lesquelles la racialisation du Volk et de l’État-nation allemand est légalisée. Cependant, après le Deuxième Guerre mondiale, dans l’Allemagne divisée, la République fédérale allemande (RFA) aussi bien que la République démocratique allemande (RDA) ont conservé les marques de la conception unitaire et ethnique du Volk et du jus sanguinis bien visibles, même après la réunification de 1990. Il est symptomatique à cet égard que les descendants d’Allemands « rentrés » de l’Europe orientale et de l’ex-URSS aient obtenu la nationalité, grâce à l’idée de Volk et de jus sanguinis, en un rien de temps, au contraire des millions d’immigrés, notamment d’origine turque, qui étaient confrontés aux plus grandes difficultés sur le chemin de l’acquisition de la nationalité allemande. On n’observe un léger assouplissement de l’ethnicisation qu’après 1999, principalement durant le gouvernement du chancelier social-démocrate Gehrard Schröder. Ce n’est cependant qu’aux enfants d’immigrés nés en Allemagne que les lois adoptées par ce gouvernement ont accordé certaines facilités pour obtenir la nationalité allemande Les deux prototypes cités ont inspiré de nombreux États-nations, européens ou non, ce qui en a fait des modèles de référence au niveau mondial. Le modèle français comme le modèle allemand poursuivent tous les deux le projet d’une nation cherchant à se procurer une organisation politique - l’État-nation - capable de garantir une homogénéité culturelle qui, à son tour, garantit la stabilité politique. La différence se trouve dans les deux manières de procéder pour y parvenir. Le modèle français, étant fondé sur le caractère subjectif et individualiste de la nation, rend accessible à l’étranger, du moins en principe, la voie de l’acculturation et par conséquent de sa pleine intégration et inclusion dans la communauté nationale grâce notamment à l’institution du jus soli. Le modèle allemand en revanche, est fondé sur le caractère objectif et collectif de la nation, selon une vision essentialiste et très rigide de l’appartenance ethnique, soumise au jus sanguinis. L’appartenance à la nation allemande comporte, du fait qu’elle est extrêmement restrictive, une forte tendance à l’exclusion de qui ne possède pas les requis ethniques. Les deux modèles ont tous deux connu depuis toujours de grandes difficultés à reconnaître la diversité culturelle, et ils présentent par conséquent une certaine incompatibilité avec la pluriethnicité et la multiculturalité. Cela n’est pas surprenant puisque les deux modèles se proposent de réaliser le projet d’une nation, d’un État souverain, d’un territoire monoethnique. Pour un tel projet la diversité ethnico-culturelle est forcément dysfonctionnelle. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle passé, dans le cadre d’une globalisation galopante, plus apparente d’ailleurs que réelle, et avec l’ouverture des frontières qui suivit la chute de l’Union soviétique, de nombreux auteurs bien connus, en sciences sociales comme en anthropologie, pensaient que l’idée de nation appartenait davantage au passé qu’au présent ou au futur. On croyait que les sociétés étaient devenues transnationales, à savoir qu’elles deviendraient plus fluides, ou comme le remarquait le philosophe Zygmunt Bauman, qu’elles allaient proprement se liquéfier (Bauman 2000) C’est la notion de transnationalisme qui apparaît le plus souvent pour indiquer la capacité personnelle ou collective de dépasser les barrières culturelles et les frontières nationales et de passer d’une appartenance et d’une identité à l’autre avec la plus grande facilité. Ceux qui adoptent l’approche du transnationalisme considèrent ainsi la société comme un œcoumène global dans lequel les individus aux identités devenues désormais nomades, vivent et interagissent dans des milieux cosmopolites (ceux que l’on appelle les ethnoscapes) marqués par l’hybridation et la créolisation culturelle (Appadurai 1996). Cependant, cette vision suggestive et optimiste, inhérente à l’utilisation du préfixe trans, ne semble adéquate que pour l’analyse de certains groupes minoritaires au statut social élevé, comme par exemple certaines élites migrantes dîtes aussi expats (managers allemands à Tokyo, opérateurs financiers américains à Hong Kong, correspondants de presse au Moyen-Orient, spécialistes en informatique indiens à la Silicon Valley, etc.). Vouloir étendre à la société globale cet aspect spécifique de la complexité culturelle, voire même lui donner une orientation normative, serait entreprendre une nouvelle et dangereuse réification de la vision utopique du métissage universel. En fait, la réalité est bien différente de ce scénario global si optimiste. Les guerres en ex-Yougoslavie ont mis en évidence déjà dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier que l’idée de nation était encore importante et que la fin de l’histoire évoquée par Francis Fukuyama (Fukuyama 1992), comme réalisation d’une unique société globale sans différences nationales, était bien loin de la réalité. A vrai dire les deux premières décennies du vingt-et-unième siècle ont vu, surtout en Europe, le retour inattendu de la nation avec la montée des mouvements régionalistes d’une part et du populisme nationaliste d’autre part, ce que l’on peut interpréter comme deux expressions et stratégies de la résistance contre certaines conséquences des processus de globalisation. Les premiers ont réinterprété le concept de nation pour des revendications régionales à l’intérieur d’entités pluriculturelles de vieille date (Catalogne et Ecosse s’opposant respectivement à l’Espagne et à la Grande Bretagne). Les seconds utilisent en revanche le concept de nation pour mobiliser la population contre les immigrants et les réfugiés, ces derniers étant considérés par les mouvements populistes comme une menace contre l’intégrité nationale.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles

Dissertations / Theses on the topic "Artistes – URSS – Vie intellectuelle"

1

Camden, Valérie. "L'influence du proletkult sur la théorie et la pratique constructivistes." Thesis, Université Laval, 2010. http://www.theses.ulaval.ca/2010/27052/27052.pdf.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
2

Edelman, Marina. "La vie et l'oeuvre d'Anna Akhmatova comme un phénomène de l'opposition intellectuelle en URSS." Thesis, National Library of Canada = Bibliothèque nationale du Canada, 2000. http://www.collectionscanada.ca/obj/s4/f2/dsk2/ftp03/MQ53943.pdf.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
3

Cosson, Yves-Marie. "Le changement de jalons : smena vekh." Paris 8, 1996. http://www.theses.fr/1996PA081077.

Full text
Abstract:
Le changement de jalons est un recueil d'articles publies a prague en 1921 par des emigres russes. Les auteurs principaux etaient n. Uustrialov et you. Klioutchnikov. Analysant la societe sovietique naissante a la lumiere de la revolution et de la guerre civile, ils concluaient que le pouvoir des bolcheviks etait seul legitime, car il permettait la sauvegarde de l'unite de la nation russe. Ils invitaient donc l'intelligentsia a la reconciliation et au retour en russie pour collaborer avec le nouveau pouvoir. Cette etude presente les auteurs et leurs publications, l'histoire de ce mouvement et de ses rapports avec le pouvoir sovietique. Elle presente une analyse des fondements ideologiques de cette pensee qui repose sur une vision de l'intelligentsia, de l'histoire et du pouvoir caracteristique du monde russe. L'idee nationale, a partir d'un sentiment d'humiliation, se cristallise autour d'une conception "topographique" de la nation qui veut reconstituer la "grande russie. Le "national-bolchevisme repose sur des concepts herites du courant slavophile qui preferait les voies "asiatiques" aux modeles occidentaux. Ceci montre l'importance des sources litteraire s et culturelles de ce courant qui s'inscrit dans une vision "eurasienne du pouvoir et qui reprend l'idee apocalyptique que le poete a. Blok donne de la revolution
Change of landmarks is a collection of articles published in prague in 1921 by a group of russian emigres. The main contributors were n. Oustrialov and you. Klioutchnikov. Considering the newly arising soviet society in the light of the revolution and the civil war, they came to the conclusion that the bolsheviks' was the only legitimate power as they could ensure the unity of the russian nation. So, they called for reconciliation and urged the intelligentsia to go back to russia and cooperate with the new regime. This study presents the authors and their publications, a history of t he movement and its relationship with the soviet power. It gives an analysis of the ideological foundations of this thinking which relies on a conception of intelligentsia, history and power that is specific to the russian world. The national idea, starting from a feeling of humiliation, forms itself around a "topographical" idea of the nation, tha t is aiming to reconstruct the "great russia". "national-bolshevism" is based on concepts inherited from the "slavophile " trend which preferred "asiatic" ways to western schemes. This shows the great importance of the literary and cultural origins of this movement which comes within the scope of a "eurasian" idea of power and takes up poet a. Blok's apocalyptic idea of revolution
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
4

Spach, Gaïané. "Deux transitions du théâtre russe : la période révolutionnaire, 1917-1921, et la perestroïka, 1985-1991." Paris, EHESS, 2005. http://www.theses.fr/2005EHES0020.

Full text
Abstract:
Cadre institutionnel du théâtre et vie théâtrale pendant deux époques de bouleversements sociaux. Espoirs et inquiétudes. Thèmes récurrents de deux époques : théâtre et formation d'une opinion publique. Renouvellement de l'art dramatique. Autonomie, autogestion. Théâtre d'agit-prop et ateliers de création. Relations entre artistes et pouvoir, faites de malentendus et d'ambiguïtés. Les artistes ne sont pas uniquement des victimes de l'Etat oppresseur, ils sont également des bâtisseurs de l'édifice. Relations entre théâtre et public : reflet de la vie sur scène. Lorsque la vie est dramatique, le théâtre se cherche entre une esthétique traditionnelle et une avant-garde, entre théâtre pour masses populaires et théâtre pour élite. Il renaît dès que la société s'équilibre. L'art théâtral russe est enraciné dans la culture nationale. Son fort potentiel d'adaptation à son temps lui assure un avenir prometteur dans le cadre d'une culture planétaire. Archives des théâtres académiques
Insight into the correlation between Russian theatre and society during two turmoil periods in history. Approach based on both the institutional framework of the theatre and the inner workings of the stage. Two tendencies are rooted in mass ideology : prospect of a better world and fear of social collapse. Detailed analysis of the directors, plays of the time, the reactions and tastes of the audience. Both periods are intertwined : the events that unfold are as mirror images of each other. They were prolific for professionals and amateurs alike. Recurring themes emerge from this periods : at the peak of social unrest, theatre is searching for its identity, between classic and avant-garde, between popular theatre for the masses and for elite. Artists cooperated with power and were not just victims. Its strength of the Russian theatre lies in its ability to adapt to the changing world, and will secure its place in universal culture. Archives on Academic theatres
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
5

Dorlin, Sabrina. "Histoire culturelle des Allemands au Kazakhstan de la Seconde Guerre mondiale à nos jours : des efforts d'enracinement aux perspectives de retour." Lyon 2, 2003. http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2003/dorlin_s.

Full text
Abstract:
Notre étude consiste en une analyse de la communauté allemande au Kazakhstan et des éléments qui en font une ethnie reconnue, dans l'objectif d'apporter des réponses à la question suivante : " Peut-on parler d'une communauté allemande au Kazakhstan et dans quelle mesure ? " En effet, si les Allemands du Kazakhstan n'ont pas retrouvé de structure politique autonome depuis 1941, ils ont cependant maintenu leur identité culturelle. Nous avons choisi plusieurs axes de réflexions : d'abord la recherche des origines des Allemands de Russie et du Kazakhstan et de leur histoire depuis les années 1940 ; ensuite l'analyse de la place accordée à la langue allemande et son évolution ; enfin , l'étude du renouveau culturel allemand par le biais de domaines tels que les médias, la littérature, le théâtre, les arts, les confessions religieuses et les traditions. Les statistiques, exemples et témoignages concrets font aussi de ce travail une étude empirique et théorique des phénomènes socioculturels
Our study consists of an analysis of the German community in Kazakhstan and the elements which make it considered an ethnic group. It aims to answer the following question : can we speak about a German community in Kazakhstan ?ʺ Indeed, even if the Germans in Kazakhstan have not found any autonomous political structure since 1941, they have however maintained their cultural identity. We chose several angles of reflection : initially the research of the origins of the Germans in Russia and Kazakhstan and their history since the 1940s; then the analysis of the place granted to the German language and its evolution; finally, the study of the German cultural revival. By presenting fields such as media, literature, theatre, arts, religious confessions and traditions supported by robust statistics, examples and testimonies, this work offers an empirical and theoretical study of social and cultural phenomena
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
6

Landry, Tristan. "La valeur de la vie humaine dans la Weltanschauung russe soviétique : idées, littérature, avant-garde (1836-1936)." Thesis, National Library of Canada = Bibliothèque nationale du Canada, 1999. http://www.collectionscanada.ca/obj/s4/f2/dsk1/tape9/PQDD_0005/NQ43083.pdf.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
7

Tabatchnikova, Svetlana. "Le Cercle de méthodologie de Moscou (1954-1988) : sa formation, son expérience et son projet philosophique." Paris, EHESS, 2002. http://www.theses.fr/2002EHES0081.

Full text
Abstract:
Cette thèse est consacrée à un groupe d'intellectuels qui s'est constitué à Moscou, à la Faculté de philosophie, au début des années cinquante et a fonctionné, les uns partant les autres arrivant, jusqu'à la fin des années quatre-vingt. Ce travail a pour objectif d'analyser cette expérience philosophique, qui articule une recherche théorique avec une pratique originale (les " jeux d'organisation "), en tenant ensemble les différentes dimensions qu'elle présente : les idées elles-mêmes, la formation du groupe et les principes de son fonctionnement, les relations avec ses contextes sociaux. La notion d'expérience, telle qu'elle a été proposée notamment par Michel Foucault, devient ici essentielle dans la mesure où elle permet d'étudier les articulations entre les formes de savoir, les formes de pouvoir et les formes de subjectivité. Dans le cas concret du Cercle de méthodologie, le recours à cette notion permet d'éviter le schéma binaire, encore très répandu, selon lequel ne pouvait exister en Union soviétique que la vulgate marxiste dans sa fonction idéologique et, à l'opposé, la dissidence politique. Dans ses dimensions historique et sociologique, ce travail étudie les conditions de l'exercice de la pensée philosophique non seulement en URSS, mais également en Russie d'avant la Révolution, pour constater une sorte de continuité entre les XIXe et XXe siècles, malgré toutes les différences de conditions sociales et politiques : l'utilisation des conceptions philosophiques à des fins idéologiques avait en effet commencé en Russie bien avant l'arrivée du marxisme et ses dogmatisation et idéologisation ultérieures. En ce sens, la démarche du Cercle de méthodologie doit être vue comme la première expérience, en Russie, d'une pensée critique qui réfléchit sur les formes et les fondements même de la pensée.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
8

Gravereau, Sophie. "Artistes de Belleville : entre monde de l'art et territoires urbains." Paris, EHESS, 2008. http://www.theses.fr/2008EHES0096.

Full text
Abstract:
De récentes études ont souligné le rôle des artistes dans l’évolution sociale et urbaine de certains quartiers des grandes villes : les créateurs y sont souvent considérés comme les initiateurs, voire les agents moteurs de la requalification de ces espaces jusqu’alors majoritairement populaires. L’installation d’artistes à Belleville, ancien faubourg ouvrier du nord-est parisien, a progressivement modifié le visage du quartier. Sur le plan architectural, ceux-ci ont participé, parfois soutenus par les associations locales puis relayés par la municipalité, à la rénovation de nombreux espaces industriels jusqu’alors délaissés. Sur le plan économique, les artistes, établis dans les anciennes boutiques d’artisans, ont parfois favorisé la transformation du paysage commercial de certaines rues du quartier. Enfin d’un point de vue sociologique, la présence d’artistes, valorisant le quartier par la visibilité artistique et l’organisation de manifestations culturelles, a contribué à transformer le tissu local et a encouragé l’installation de nouvelles populations, plus aisées. Ce rôle local, mis en avant par les associations de plasticiens, nombreuses à Belleville, est également valorisé par la municipalité cherchant une autre voie au parachèvement de sa politique de revalorisation de ses quartiers populaires. Instruments de la rénovation sociale et urbaine, ces artistes en collectif se retrouvent souvent néanmoins laissés pour compte des politiques artistiques et culturelles. Les plasticiens bellevillois s’interrogent alors sur les enjeux de ce nouveau rôle urbain remettant en question leur statut de créateur et leur identité artistique. L’objectif de cette thèse est de saisir les enjeux de ce que signifie être artiste a Belleville aujourd’hui et les mécanismes à travers lesquels ceux-ci ont pu participer, passivement ou activement, à l’évolution du quartier et à sa transformation
Recent studies have highlighted the role of artists in the social and urban evolution of certain neighbourhood of big cities: artists are often considered to be the instigators or even the main actors of the renewal of these areas which were previously mostly working-class districts. Artists deciding to move to Belleville, a former working-class area in north-east Paris, have progressively changed the face of the neighbourhood. Architecturally they have participated in the renovation of numerous run down industrial buildings, sometimes with the help of local associations and then the local government. Economically, artists established in the former boutiques of artisans have sometimes led to the transformation of the commercial landscape of certain roads in the neighbourhood. Finally, from a sociological point of view, the presence of artists, has promoted the district through artistic attractions and the organisation of cultural events, thus contributing to the transformation of the local fabric and encouraging a new, wealthier population to settle in the area. This local role, promoted by the numerous artistic associations of artists in Belleville, is also supported by the local government as it seeks an additional way to put the finishing touches to its policy of urban renewal in the working class neighbourhoods. These artistic associations have been instrumental in both the urban and social renewal, nevertheless they are often forgotten in artistic and cultural politics. The artists of Belleville therefore wonder what is at stake in this new urban role which calls into question their status as creators and their artistic identity. The aim of this thesis is to clarify the implications of being an artist in Belleville nowadays and the ways in which they have participated, actively or passively, in the evolution and transformation of the neighbourhood
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
9

Humbert, Candice. "L'élaboration d'une culture artistique régionale : Grenoble et ses artistes de 1796 à 1853 : (volume 1 - texte)." Thesis, Université Grenoble Alpes (ComUE), 2016. http://www.theses.fr/2016GREAH020/document.

Full text
Abstract:
Notre étude sur L’Élaboration d’une culture artistique régionale […] se propose d’explorer le fait artistique en Dauphiné au cours de la première moitié du XIXe siècle. Portée par la dynamique du questionnement sur l’identité culturelle régionale, notre recherche a pour but de combler un manque mais également de répondre à une attente de connaissance sur cette période pourtant délaissée à l’échelle locale mais qui fut généreuse en échanges et en expérimentations. Il s’agit d’expliciter la corrélation entre les composantes artistiques, institutionnelles et sociales du milieu culturel dauphinois afin d’apprécier leurs rôles et leur importance. Pour ce faire, notre champ d’étude a été circonscrit à la peinture, la sculpture et au dessin, en raison de leur présence majoritaire dans les Salons. Par ailleurs, il faut préciser que le territoire du Dauphiné, depuis 1790, regroupe les départements de l’Isère, de la Drôme et des Hautes-Alpes. Toutefois, le principal département analysé dans notre enquête demeure l’Isère et plus particulièrement la ville de Grenoble qui concentre l’activité artistique régionale. Aussi, comment la vie artistique locale s'est-elle structurée à partir d'institutions? Quelle a été l'importance des actions individuelles engagées pour son développement ? L’étude de la genèse et des fondements des institutions grenobloises où se révèlent l’existence d’une classe de dessin, d’un musée, d’un Salon et d’une Société des Amis des Arts, montre d’une part les différents investissements collectifs et individuels. L’exploration du patrimoine local, de même que l’intérêt des Grenoblois pour l’art et les activités culturelles vérifient le fait que Grenoble et ses habitants se souciaient du développement des beaux-arts. D’autre part, l’examen du parcours des artistes régionaux, comme la venue de peintres et dessinateurs étrangers en Dauphiné ou encore la destination des œuvres, croisent naturellement les questions de la formation, des déplacements, de la circulation des hommes et des œuvres ainsi que des relations artistiques entre les différents territoires. En outre, ces sujets conduisent progressivement à déplacer l’interrogation sur d’autres échelles nationale et transnationale. Au niveau national, Paris concentre toutes les attentions en raison de la formation qu’elle offre aux artistes provinciaux mais également pour l’émulation culturelle qui la caractérise. Au niveau transnational, l’Italie, par sa proximité géographique avec le Dauphiné et par sa forte présence dans l’imaginaire artistique, attire la venue de nombreux artistes dauphinois. Il est indéniable que les interactions entre les artistes et la confrontation de cultures différentes ont contribué à l’essor artistique dauphinois. Mais tandis que les artistes régionaux explorent d’autres lieux, un mouvement inverse se repère, le Dauphiné ne cesse de recevoir la visite d’« étrangers ». Leurs apports est une question fondamentale que nous avons renseignée puisqu’ils ont été parfois à l’origine de changements esthétiques dans la production dauphinoise. De même, l’étude de la géographie des lieux de conservation des œuvres dauphinoises permet d’apprécier l’étendue de leur réception hors du Dauphiné et également d’identifier les thèmes alors particulièrement recherchés. Enfin, notre recherche met en évidence l’essor et la diversité de la production artistique dauphinoise afin de resituer les artistes locaux dans une sphère plus large de connaissances et de sensibilité contemporaines. Du « grand » genre aux « petits » genres, elle apprécie la création régionale, explique en quoi elle se caractérise et comment elle suit les fluctuations de la production nationale. Il fallait donc indéniablement interroger le premier XIXe siècle pour comprendre l’élaboration d’une culture artistique régionale en Dauphiné et ainsi mieux appréhender l’origine du succès des peintres locaux après 1850 et plus généralement l’essor des beaux-arts en Dauphiné au XIXe siècle
Our study into The emergence of a regional artistic culture […] proposes exploring artistic output in Dauphiné in the first half of the 19th century. Inspired by the increasing trend seen over recent years towards examining regional cultural identity, the purpose of our research is to fill a void but also to meet a wider demand for knowledge about this period, one overlooked at a local level but which was nevertheless very rich in dialogue and experimentation. We seek to explain the correlation between the artistic, institutional and social components of the cultural environment in Dauphiné, to assess their roles and importance. To do so, our field of study has been limited to painting, sculpture and drawing due to their prominent position in the exhibitions. Moreover, we should specify that since 1790 the Dauphiné area has included the departments of Isère, Drôme and Hautes-Alpes. However, the main department analysed in our investigation is Isère and more particularly the town of Grenoble, where much of the region's artistic activity is concentrated.Thus, how was regional artistic life structured through the institutions and what has been the importance of the individual actions with regard to its development? A study of the founding and role of the institutions in Grenoble, where we find the existence of a drawing class, a museum, an exhibition and a ‘Friends of the Arts’ society, firstly shows the different collective and individual efforts being made. An exploration of the local heritage in addition to the interest shown by Grenoble’s inhabitants in art and cultural activities confirm that Grenoble and its residents took an interest in the development and dissemination of the fine arts.Secondly, an examination of the careers of regional artists and the arrival in Dauphiné of painters and illustrators from outside the area or the eventual destination of the works, naturally generate questions concerning training, travel, the circulation of people, of works, and the artistic relationships existing between the various regions. Additionally, these subjects gradually lead us to consider such matters at national and transnational level. At a national level, Paris takes centre stage due to the training it provides for artists from the French regions but also for the cultural emulation effect characterising it. At a transnational level, Italy has attracted many artists from Dauphiné, thanks to its geographical proximity to Dauphiné and its high "top of mind" status in the artistic imagination. It cannot be denied that the interactions between artists and the clash of different cultures contributed to the rise of the artistic scene in Dauphiné. But just as the region's artists were exploring other areas, movement was also occurring in the other direction, with Dauphiné constantly being visited by "outsiders". Their contribution is a fundamental issue which we have examined as they have sometimes been the source of aesthetic changes in Dauphiné's artistic output. Similarly, an examination of the geography of the sites at which Dauphiné's artistic works are stored enables us to appreciate the extent of their "reach" outside Dauphiné and also to identify which themes were particularly sought-after.Finally, our research highlights the growth and diversity of Dauphiné's artistic production to position local artists in a wider sphere of contemporary sensitivity and ability. From the "major" genre to the "minor" genres, it assesses regional creative output, explaining what characterises it and how it follows national fluctuations in output.It was therefore necessary without a doubt to examine the first half of the 19th century to understand how a regional artistic culture emerged in Dauphiné and to better understand the sources of the success of local painters after 1850 and more generally the growth of the fine arts in Dauphiné in the 19th century
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
10

Spiesse, Emmanuelle. "Devenir artiste au Nigeria : du début du XXème siècle au début du XXIème siècle." Paris 1, 2012. http://www.theses.fr/2012PA010623.

Full text
Abstract:
A partir d'archives inédites et d'une centaine d'entretiens auprès d'acteurs de l'art (artistes, galeristes, historiens de l'art, universitaires, collectionneurs, journalistes), cette étude reconstitue des trajectoires pour devenir artiste contemporain au Nigeria. Ces trajectoires passent notamment par des lieux de formations (universités, ateliers), par des lieux d'expositions (les galeries lagosiennes. . . ), par l'insertion de l'artiste dans un réseau professionnel, personnel et/ou associatif et enfin par son combat ambivalent pour la reconnaissance de son art dans son pays et à l'extérieur. Si l'analyse des œuvres permet de faire émerger, écoles, styles et centre d'intérêts des artistes, elle ne se satisfait pas - au contraire d'un certain nombre d'histoires de l'art contemporain africain précédemment écrites - d'un regard qui se limiterait à la catégorisation de celles-ci. En ce sens, cette recherche ne permet pas seulement d'invalidité la quête d'authenticité dans l'art contemporain africain mais permet surtout de démontrer que le champ de l'art contemporain est âprement discuté en Afrique même.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
More sources

Books on the topic "Artistes – URSS – Vie intellectuelle"

1

Chubarʹi︠a︡n, A. O. (Aleksandr Oganovich), editor, Liechtenhan Francine-Dominique editor, Cœuré Sophie editor, and Okuneva, O. V. (Olʹga Vladimirovna), 1980- editor, eds. Frant︠s︡uzy v nauchnoĭ i intellektualʹnoĭ zhizni SSSR v XX veke: Les Français dans la vie intellectuelle et scientifique en URSS au XXe siècle. Moskva: IVI RAN, 2013.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
2

Yann, Bernal, ed. Paris 1926: La "Société de minuit. Paris: Attila, 2012.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
3

De mères en filles. Montréal (Québec): Libre Expression, 2014.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
4

Leonard and Reva Brooks: Artists in exile in San Miguel de Allende. Montréal: McGill-Queen's University Press, 2001.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
5

Hansen, Arlen J. Expatriate Paris: A cultural and literary guide to Paris of the 1920s. New York: Arcade Pub., 1990.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
6

1890-1976, Man Ray, ed. Man Ray's Montparnasse. [New York]: H. N. Abrams, 2001.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
7

Hansen, Arlen J. Expatriate Paris: A Cultural and Literary Guide to Paris of the 1920's. Arcade Pub, 1991.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
8

Lottman, Herbert R. Man Ray's Montparnasse. Diane Pub Co, 2004.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
We offer discounts on all premium plans for authors whose works are included in thematic literature selections. Contact us to get a unique promo code!

To the bibliography