Academic literature on the topic 'Berlin (Allemagne) – 19e siècle'

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Journal articles on the topic "Berlin (Allemagne) – 19e siècle"

1

Jas, Nathalie. "La Solubilité Dans le Réactif de Wagner. Histoire d'un fait scientifique et d'une norme dans le commerce des engrais (Allemagne, 1886-1914)." Annales. Histoire, Sciences Sociales 53, no. 4-5 (October 1998): 887–913. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1998.279704.

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Abstract:
Depuis plus d'une vingtaine d'années, des sociologues, des philosophes, des historiens remettent en cause l'idée selon laquelle il existerait une séparation très nette entre ce qui serait du domaine de la « science » et ce qui appartiendrait à la « société ». L'histoire que nous nous apprêtons à écrire s'inscrit explicitement dans ce mouvement. Elle s'intéresse à l'élaboration et des connaissances scientifiques et des normes de vente et d'analyse, liées à un engrais très utilisé dans l'Allemagne de la fin du 19e siècle, les farines de Thomas.
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2

Brejon de Lavergnée, Matthieu. "L’affirmation d’un laïcat catholique? L’exemple de la Société de Saint-Vincent-de-Paul en Allemagne au 19e siècle." Revue d'Histoire Ecclésiastique 97, no. 1 (March 2002): 89–109. http://dx.doi.org/10.1484/j.rhe.3.20.

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3

Christ, Herbert. "Du Maître de langue au « Neuphilologe ». La formation des enseignants de français en Allemagne au cours du 19e siècle." Documents pour l'histoire du français langue étrangère ou seconde, no. 33/34 (June 1, 2005): 47–62. http://dx.doi.org/10.4000/dhfles.1674.

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4

Monika, Salzbrunn. "Migration." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

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Abstract:
En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
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Giordano, Christian. "Nation." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.048.

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Abstract:
La meilleure définition de la nation est sans doute celle que propose Benedict Anderson lorsqu’il parle de communauté politique imaginée (Anderson, 1983). Ce faisant Anderson met en doute la validité de certaines caractéristiques mystificatrices, quoique considérées comme objectives, attachées au concept de nation. Cette critique s’adresse à Ernest Gellner et à Eric J. Hobsbawn qui eux mettent en évidence l’invention et donc le caractère mystificateur attaché à l’idée de nation (Gellner, 1983, Hobsbawm and Ranger, 1983). La posture théorique spécifique qu’adoptent Gellner et Hobsbawn ne saurait surprendre, car le premier est issu d’un terreau philosophique et méthodologique de type néopositiviste, tandis que Hobsbawm est notoirement associé à un marxisme modéré. Anderson, avec son idée de nation comme communauté politique imaginée, se trouve être très proche des positions de type interprétatif. Il évoque de ce fait indirectement Max Weber selon lequel il est fondamental de reconstruire le sens que les acteurs eux-mêmes, en tant que membres d’une société, donnent à leur comportement. Lorsque Anderson définit la nation comme une communauté politique imaginée, il insiste sur le fait que les membres individuels de ces groupes sociaux, bien que ne se connaissant pas personnellement et que n’ayant fort probablement pas l’occasion de se rencontrer durant leur vie, partagent le même sentiment d’appartenance (Anderson, 1983: 15). La nation est imaginée comme une entité circonscrite et par conséquent démographiquement définie, même si ses frontières peuvent varier en fonction de circonstances historiques particulières. En fait une nation peut s’étendre ou se rétrécir du point de vue de son territoire comme c’est le cas de certaines nations d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie etc.). L’essentiel de ce caractère limité du point de vue structurel et démographique réside cependant dans le fait qu’aucune nation ne souhaite inclure l’humanité entière. En reprenant une réflexion de Max Weber, on peut remarquer que la nation est imaginée comme une communauté partiellement ouverte vers l’extérieur parce qu’il est inacceptable que n’importe quel membre du genre humain en fasse partie. La nation est en outre imaginée comme une communauté d’égaux, liés entre eux par d’étroites relations de fraternité et de parenté réelle, rituelle ou symbolique, même si cela ne correspond pas à la réalité socio-structurelle et à la dimension de la société. Car dans toute société nationale il existe d’évidentes inégalités sociales et des divisions entre couches, classes, castes ou milieux. Enfin la nation est imaginée comme étant souveraine, à savoir comme une communauté politiquement indépendante, même si ce n’est pas toujours le cas. De fait il existe encore aujourd’hui des nations sans État mais qui aspirent à l’indépendance et donc à se constituer en société souveraine pourvue d’un État propre. Le débat au sujet du rapport entre nation et nationalisme est encore vif. Anthony D. Smith pense que la nation précède le nationalisme et que ce dernier est la conséquence logique de l’émergence des nations même dans des époques fort lointaines (Smith, 1998). A cause de son point de vue, Smith s’est vu reprocher d’être primordialiste dans la mesure où il voit l’origine de la nation dans des temps archaïques. Gellner pour sa part a pris le contrepied de cette perspective, en mettant en évidence le fait que la nation est un phénomène social issu de la modernité occidentale, grâce aux inventions industrielles et en premier lieu grâce à l’imprimerie, mais également à son nouveau système économique capitaliste allant de pair avec l’émergence de classes entrepreneuriales à la recherche de nouvelles ressources primaires et de nouveaux marchés (Gellner 1983) Les nouveaux États-nations issus de ces mutations ont obtenu leur légitimité grâce à la rhétorique nationaliste. C’est donc le nationalisme qui génère l’idée de nation et non l’inverse, ainsi que le prétendent la majorité des auteurs de tendance primordialiste. Le nationalisme est l’instrument idéologique essentiel pour les nations sur lesquelles viennent se fonder les nouveaux États, en tant qu’institutions politiques de la modernité. Selon la thèse de Gellner, le nationalisme représente la formule politique nécessaire pour justifier l’exercice du pouvoir de la part des classes politiques dans les États-nations (Mosca 1966). L’organisation politique spécifique de la nation en tant que communauté imaginée est l’État-nation qui trouve sa source dans l’Europe de la fin du 18e siècle. Toutefois il serait faux de parler d’un modèle d’État-nation universel. On peut en effet distinguer deux types idéaux d’État-nation, à savoir le modèle français et le modèle allemand (Brubaker 1992). On a souvent observé que le modèle français de l’État-nation est fondé sur l’idée de nation politique. Selon cette vue l’État-nation serait le résultat d’un pacte politique, voire d’un contrat entre les citoyens de cet État-nation. C’est dans ce sens que Jules Renan a défini la nation et son organisation politique comme le résultat d’un plébiscite de tous les jours. Il s’agit de souligner par cette formule que la nation française et son État consistent en théorie en une communauté élective. Ce type d’État-nation est donc une patrie ouverte au sein de laquelle les différences religieuses et ethniques n’ont, du moins en théorie, aucune importance (Dumont 1991: 25). On sait bien que cette conception non ethnique de la nation, postulée par la Révolution française a été modifiée plusieurs fois jusqu’à présent. En fait les Constitutions de 1791 et 1793 garantissaient la citoyenneté à toute personne étrangère habitant la France et par conséquent il n’était pas nécessaire d’avoir acquis l’identité française. Autrement dit il était possible d’obtenir la citoyenneté sans avoir acquis auparavant la nationalité, à savoir avant d’adopter certains traits culturels particuliers et certains comportements passant pour typiquement français (Weil, 2002). La séquence citoyenneté-nationalité sera pourtant inversée déjà au 19e siècle avec l’introduction de certains prérequis culturels comme la connaissance de la langue nationale, sans compter l’adoption d’un style de vie considéré comme français. Bien qu’affaiblie par les diverses modifications du code de la nationalité dans les années quatre-vingt-dix (Loi Pasqua de 1993 et Loi Guigou de 1998), l’idée originale de citoyenneté n’a jamais vraiment été abandonnée jusqu’à maintenant. L’État français se fonde sur une conception subjective, voire individualiste de la nation en fonction de laquelle tout étranger habitant l’hexagone peut encore aujourd’hui devenir citoyen français grâce au processus d’assimilation. Les différences, les identités et les frontières ethnoculturelles ne sont jamais définitivement insurmontables. Du moins en théorie, tout être humain est intrinsèquement capable de devenir membre de la nation. Le revers de la médaille est que, en fait, l’État-nation français a toujours eu de grandes difficultés à reconnaître les minorités ethnoculturelles. Ces dernières furent systématiquement assimilées de force durant tout le 19e siècle et sont aujourd’hui encore ignorées. La conception allemande de la nation a été définie comme ethnique. Il en est issu un modèle d’État-nation fondé sur la généalogie et sur l’origine commune de ses citoyens. L’idée de nation et partant d’État-nation, a souvent été mise en relation avec le concept de Volk, en tant que peuple synonyme de nation. Toutefois durant le 18e siècle la notion de Volk ne possédait pas encore cette connotation ethnique qui, selon certains auteurs, devient « l’explosif le plus dangereux des temps modernes » (Finkielkraut, 1987: 56 ss.). L’ethnicisation du Volk a lieu au milieu du 19e siècle grâce à un important groupe d’intellectuels parmi lesquels il faut compter des politiciens, des artistes, des juristes, des philosophes, des historiens, des folkloristes etc. Cependant, la véritable transformation politico-légale intervient avec l’introduction d’un concept restrictif du jus sanguinis (Pierre-Caps 1995: 112). Le nationalisme radical de l’après Première Guerre mondiale a favorisé l’ethnicisation graduelle du modèle allemand qui a connu son apogée durant le national-socialisme avec les lois de Nürenberg dans lesquelles la racialisation du Volk et de l’État-nation allemand est légalisée. Cependant, après le Deuxième Guerre mondiale, dans l’Allemagne divisée, la République fédérale allemande (RFA) aussi bien que la République démocratique allemande (RDA) ont conservé les marques de la conception unitaire et ethnique du Volk et du jus sanguinis bien visibles, même après la réunification de 1990. Il est symptomatique à cet égard que les descendants d’Allemands « rentrés » de l’Europe orientale et de l’ex-URSS aient obtenu la nationalité, grâce à l’idée de Volk et de jus sanguinis, en un rien de temps, au contraire des millions d’immigrés, notamment d’origine turque, qui étaient confrontés aux plus grandes difficultés sur le chemin de l’acquisition de la nationalité allemande. On n’observe un léger assouplissement de l’ethnicisation qu’après 1999, principalement durant le gouvernement du chancelier social-démocrate Gehrard Schröder. Ce n’est cependant qu’aux enfants d’immigrés nés en Allemagne que les lois adoptées par ce gouvernement ont accordé certaines facilités pour obtenir la nationalité allemande Les deux prototypes cités ont inspiré de nombreux États-nations, européens ou non, ce qui en a fait des modèles de référence au niveau mondial. Le modèle français comme le modèle allemand poursuivent tous les deux le projet d’une nation cherchant à se procurer une organisation politique - l’État-nation - capable de garantir une homogénéité culturelle qui, à son tour, garantit la stabilité politique. La différence se trouve dans les deux manières de procéder pour y parvenir. Le modèle français, étant fondé sur le caractère subjectif et individualiste de la nation, rend accessible à l’étranger, du moins en principe, la voie de l’acculturation et par conséquent de sa pleine intégration et inclusion dans la communauté nationale grâce notamment à l’institution du jus soli. Le modèle allemand en revanche, est fondé sur le caractère objectif et collectif de la nation, selon une vision essentialiste et très rigide de l’appartenance ethnique, soumise au jus sanguinis. L’appartenance à la nation allemande comporte, du fait qu’elle est extrêmement restrictive, une forte tendance à l’exclusion de qui ne possède pas les requis ethniques. Les deux modèles ont tous deux connu depuis toujours de grandes difficultés à reconnaître la diversité culturelle, et ils présentent par conséquent une certaine incompatibilité avec la pluriethnicité et la multiculturalité. Cela n’est pas surprenant puisque les deux modèles se proposent de réaliser le projet d’une nation, d’un État souverain, d’un territoire monoethnique. Pour un tel projet la diversité ethnico-culturelle est forcément dysfonctionnelle. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle passé, dans le cadre d’une globalisation galopante, plus apparente d’ailleurs que réelle, et avec l’ouverture des frontières qui suivit la chute de l’Union soviétique, de nombreux auteurs bien connus, en sciences sociales comme en anthropologie, pensaient que l’idée de nation appartenait davantage au passé qu’au présent ou au futur. On croyait que les sociétés étaient devenues transnationales, à savoir qu’elles deviendraient plus fluides, ou comme le remarquait le philosophe Zygmunt Bauman, qu’elles allaient proprement se liquéfier (Bauman 2000) C’est la notion de transnationalisme qui apparaît le plus souvent pour indiquer la capacité personnelle ou collective de dépasser les barrières culturelles et les frontières nationales et de passer d’une appartenance et d’une identité à l’autre avec la plus grande facilité. Ceux qui adoptent l’approche du transnationalisme considèrent ainsi la société comme un œcoumène global dans lequel les individus aux identités devenues désormais nomades, vivent et interagissent dans des milieux cosmopolites (ceux que l’on appelle les ethnoscapes) marqués par l’hybridation et la créolisation culturelle (Appadurai 1996). Cependant, cette vision suggestive et optimiste, inhérente à l’utilisation du préfixe trans, ne semble adéquate que pour l’analyse de certains groupes minoritaires au statut social élevé, comme par exemple certaines élites migrantes dîtes aussi expats (managers allemands à Tokyo, opérateurs financiers américains à Hong Kong, correspondants de presse au Moyen-Orient, spécialistes en informatique indiens à la Silicon Valley, etc.). Vouloir étendre à la société globale cet aspect spécifique de la complexité culturelle, voire même lui donner une orientation normative, serait entreprendre une nouvelle et dangereuse réification de la vision utopique du métissage universel. En fait, la réalité est bien différente de ce scénario global si optimiste. Les guerres en ex-Yougoslavie ont mis en évidence déjà dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier que l’idée de nation était encore importante et que la fin de l’histoire évoquée par Francis Fukuyama (Fukuyama 1992), comme réalisation d’une unique société globale sans différences nationales, était bien loin de la réalité. A vrai dire les deux premières décennies du vingt-et-unième siècle ont vu, surtout en Europe, le retour inattendu de la nation avec la montée des mouvements régionalistes d’une part et du populisme nationaliste d’autre part, ce que l’on peut interpréter comme deux expressions et stratégies de la résistance contre certaines conséquences des processus de globalisation. Les premiers ont réinterprété le concept de nation pour des revendications régionales à l’intérieur d’entités pluriculturelles de vieille date (Catalogne et Ecosse s’opposant respectivement à l’Espagne et à la Grande Bretagne). Les seconds utilisent en revanche le concept de nation pour mobiliser la population contre les immigrants et les réfugiés, ces derniers étant considérés par les mouvements populistes comme une menace contre l’intégrité nationale.
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"Buchbesprechungen." Zeitschrift für Historische Forschung 46, no. 1 (January 1, 2019): 83–218. http://dx.doi.org/10.3790/zhf.46.1.83.

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Abstract:
Edelmayer, Friedrich / Gerhard Pfeisinger (Hrsg.), Ozeane. Mythen, Interaktionen und Konflikte (Studien zur Geschichte und Kuktur der iberischen und iberoamerikanischen Länder, 16), Münster 2017, Aschendorff, 336 S. / Abb., € 49,00. (Ruth Schilling, Bremen / Bremerhaven) Jaynes, Jeffrey, Christianity beyond Christendom. The Global Christian Experience on Medieval Mappaemundi and Early Modern World Maps (Wolfenbütteler Forschungen, 149), Wiesbaden 2018, Harrassowitz in Kommission, 483 S. / Abb., € 128,00. (Gerda Brunnlechner, Hagen) Weltecke, Dorothea (Hrsg.), Essen und Fasten. Interreligiöse Abgrenzung, Konkurrenz und Austauschprozesse / Food and Fasting. Interreligious Differentiations, Competition and Exchange (Beihefte zum Archiv für Kulturgeschichte, 81), Köln / Weimar / Wien 2017, Böhlau, 130 S., € 30,00. (Helmut W. Klug, Graz) Dirmeier, Artur (Hrsg.), Essen und Trinken im Spital. Ernährungskultur zwischen Festtag und Fasttag (Studien zur Geschichte des Spital-‍, Wohlfahrts- und Gesundheitswesens, 13), Regensburg 2018, Pustet, 287 S. / Abb., € 34,95. (Josef Matzerath, Dresden) Widder, Ellen / Iris Holzwart-Schäfer / Christian Heinemeyer (Hrsg.), Geboren, um zu herrschen? Gefährdete Dynastien in historisch-interdisziplinärer Perspektive (Bedrohte Ordnungen, 10), Tübingen 2018, Mohr Siebeck, VIII u. 307 S. / Abb., € 59,00. (Lennart Pieper, Münster) Füssel, Marian / Philip Knäble / Nina Elsemann (Hrsg.), Wissen und Wirtschaft. Expertenkulturen und Märkte vom 13. bis 18. Jahrhundert, Göttingen / Bristol 2017, Vandenhoeck & Ruprecht, 418 S. / Abb., € 70,00. (Justus Nipperdey, Saarbrücken) Whittle, Jane (Hrsg.), Servants in Rural Europe. 1400 – 1900, Woodbridge 2017, Boydell & Brewer, XIII u. 271 S., £ 19,99. (Werner Troßbach, Witzenhausen) Rutz, Andreas, Die Beschreibung des Raums. Territoriale Grenzziehungen im Heiligen Römischen Reich (Norm und Struktur, 47), Köln / Weimar / Wien 2018, Böhlau, 583 S. / Abb., € 80,00. (Falk Bretschneider, Paris) Denzel, Markus A. / Andrea Bonoldi / Anne Montenach / Françoise Vannotti (Hrsg.), Oeconomia Alpium I: Wirtschaftsgeschichte des Alpenraums in vorindustrieller Zeit. Forschungsaufriss, -konzepte und -perspektiven, Berlin / Boston 2017, de Gruyter Oldenbourg, VIII u. 313 S., € 99,95. (Franziska Neumann, Rostock) Rothmann, Michael / Helge Wittmann (Hrsg.), Reichsstadt und Geld. 5. Tagung des Mühlhäuser Arbeitskreises für Reichsstadtgeschichte, Mühlhausen 27. Februar bis 1. März 2017 (Studien zur Reichsstadtgeschichte, 5), Petersberg 2018, Imhof, 397 S. / Abb., € 29,95. (Angela Huang, Lübeck) Borgolte, Michael (Hrsg.), Enzyklopädie des Stiftungswesens in mittelalterlichen Gesellschaften, Bd. 1: Grundlagen, Berlin / Boston 2014, de Gruyter, 713 S. / Abb., € 209,00. (Christine Kleinjung, Mainz / Göttingen) Borgolte, Michael (Hrsg.), Enzyklopädie des Stiftungswesens in mittelalterlichen Gesellschaften, Bd. 2: Das soziale System Stiftung, Berlin / Boston 2016, de Gruyter, 760 S. / Abb., € 169,95. (Christine Kleinjung, Mainz / Göttingen) Borgolte, Michael (Hrsg.), Enzyklopädie des Stiftungswesens in mittelalterlichen Gesellschaften, Bd. 3: Stiftung und Gesellschaft, Berlin / Boston 2017, de Gruyter, 680 S. / Abb., € 199,95. (Christine Kleinjung, Mainz / Göttingen) Becher, Matthias (Hrsg.), Die mittelalterliche Thronfolge im europäischen Vergleich (Vorträge und Forschungen, 84), Ostfildern 2017, Thorbecke, 484 S., € 56,00. (Gerhard Lubich, Bochum) Reinle, Christine (Hrsg.), Stand und Perspektiven der Sozial- und Verfassungsgeschichte zum römisch-deutschen Reich. Der Forschungseinfluss Peter Moraws auf die deutsche Mediävistik (Studien und Texte zur Geistes- und Sozialgeschichte des Mittelalters, 10), Affalterbach 2016, Didymos-Verlag, 275 S. / Abb., € 54,00. (Christian Jörg, Tübingen) Flemmig, Stephan / Norbert Kersken (Hrsg.), Akteure mittelalterlicher Außenpolitik: Das Beispiel Ostmitteleuropas (Tagungen zur Ostmitteleuropaforschung, 35), Marburg 2017, Verlag Herder-Institut, VI u. 376 S., € 57,50. (Sabine Wefers, Jena) Neumann, Christian A., Venedig und Aragon im Spätmittelalter (1280 – 1410). Eine Verflechtungsgeschichte (Mittelmeerstudien, 15), Paderborn 2017, Fink / Schöningh, 809 S. / CD-ROM, € 129,00. (Tobias Daniels, München) Blennemann, Gordon / Christine Kleinjung / Thomas Kohl (Hrsg.), Konstanz und Wandel. Religiöse Lebensformen im europäischen Mittelalter (Studien und Texte zur Geistes- und Sozialgeschichte des Mittelalters, 11), Affalterbach 2016, Didymos-Verlag, 280 S. / Abb., € 54,00. (Jörg Sonntag, Dresden) Deutschländer, Gerrit / Ingrid Würth (Hrsg.), Eine Lebenswelt im Wandel. Klöster in Stadt und Land (Quellen und Forschungen zur Geschichte Sachsen-Anhalts, 14), Halle a. d. S. 2017, Mitteldeutscher Verlag, 287 S. / Abb., € 35,00. (Niels Petersen, Göttingen) Holbach, Rudolf / David Weiss (Hrsg.), Vorderfflik twistringhe unde twydracht. Städtische Konflikte im späten Mittelalter (Oldenburger Schriften zur Geschichtswissenschaft, 18), Oldenburg 2017, BIS-Verlag, 244 S. / Abb., € 22,80. (Robin Köhler-Kelzenberg, Bochum) Kah, Daniela, Die wahrhaft königliche Stadt. Das Reich in den Reichsstädten Augsburg, Nürnberg und Lübeck im Späten Mittelalter (Studies in Medieval and Reformation Traditions, 211), Leiden / Boston 2018, Brill, X u. 455 S. / Abb., € 125,00. (Marco Tomaszewski, Freiburg i. Br.) Kobayashi, Asami, Papsturkunden in Lucca (1227 – 1276). Überlieferung – Analyse – Edition (Archiv für Diplomatik, Schriftgeschichte, Siegel- und Wappenkunde, Beiheft 15), Köln / Weimar / Wien 2017, Böhlau, 582 S., € 70,00. (Werner Maleczek, Wien) Fumasoli, Beat, Wirtschaftserfolg zwischen Zufall und Innovativität. Oberdeutsche Städte und ihre Exportwirtschaft im Vergleich (1350 – 1550) (Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte. Beihefte, 241), Stuttgart 2017, Steiner, 580 S., € 82,00. (Oswald Bauer, Kastelruth) Gneiß, Markus, Das Wiener Handwerksordnungsbuch (1364 – 1555). Edition und Kommentar (Quelleneditionen des Instituts für Österreichische Geschichtsforschung, 16), Wien / Köln / Weimar 2017, Böhlau, 670 S. / Abb., € 130,00. (Patrick Schmidt, Rostock) Andresen, Suse, In fürstlichem Auftrag. Die gelehrten Räte der Kurfürsten von Brandenburg aus dem Hause Hohenzollern im 15. Jahrhundert (Schriftenreihe der Historischen Kommission bei der Bayerischen Akademie der Wissenschaften, 97), Göttingen 2017, Vandenhoeck & Ruprecht, 655 S. / Abb., € 90,00. (Markus Frankl, Würzburg) Lüpke, Beatrice von, Nürnberger Fastnachtspiele und städtische Ordnung (Bedrohte Ordnung, 8), Tübingen 2017, Mohr Siebeck, 286 S., € 64,00. (Thorsten Schlauwitz, Erlangen) Wenzel, Silke, Lieder, Lärmen, „L’homme armé“. Musik und Krieg 1460 – 1600 (Musik der frühen Neuzeit, 4), Neumünster 2018, von Bockel, 422 S. / Abb., € 48,00. (Kirstin Wichern, Bad Homburg) Wilangowski, Gesa, Frieden schreiben im Spätmittelalter. Entstehung einer Vertragsdiplomatie zwischen Maximilian I., dem römisch-deutschen Reich und Frankreich (Ancien Régime, Aufklärung und Revolution, 44), Berlin / Boston 2017, de Gruyter Oldenbourg, X u. 288 S., € 69,95. (Harald Kleinschmidt, Tokio) Gamper, Rudolf, Joachim Vadian 1483/84 – 1551. Humanist, Arzt, Reformator, Politiker, Zürich 2017, Chronos, 391 S. / Abb., € 48,00. 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(Rotraud Ries, Würzburg) Stalljohann-Schemme, Marina, Stadt und Stadtbild in der Frühen Neuzeit. Frankfurt am Main als kulturelles Zentrum im publizistischen Diskurs (Bibliothek Altes Reich, 21), Berlin / Boston 2017, de Gruyter Oldenbourg, X u. 493 S. / Abb., € 89,95. (Johannes Arndt, Münster) Schmidt-Funke, Julia A. / Matthias Schnettger (Hrsg.), Neue Stadtgeschichte‍(n). Die Reichsstadt Frankfurt im Vergleich (Mainzer Historische Kulturwissenschaften, 31), Bielefeld 2018, transcript, 483 S. / Abb., € 49,99. (Holger Th. Gräf, Marburg) Huber, Vitus, Beute und Conquista. Die politische Ökonomie der Eroberung Neuspaniens (Campus Historische Studien, 76), Frankfurt a. M. 2018, Campus, 432 S. / Abb., € 39,95. (Laura Dierksmeier und Anna Weininger, Tübingen) Caravale, Giorgio, Preaching and Inquisition in Renaissance Italy. Words on Trial, übers. v. Frank Gordon (Catholic Christendom, 1300 – 1700), Leiden / Boston 2016, Brill, VIII u. 274 S., € 115,00. (Andreea Badea, Frankfurt a. M.) Mertens, Dieter, Humanismus und Landesgeschichte. Ausgewählte Aufsätze, 2 Teile, hrsg. v. Dieter Speck / Birgit Studt / Thomas Zotz (Veröffentlichungen der Kommission für geschichtliche Landeskunde in Baden-Württemberg. Reihe B: Forschungen, 218), Stuttgart 2018, Kohlhammer, XIV u. 1042 S. / Abb., € 88,00. (Ulrich Muhlack, Frankfurt a. M.) Grimmsmann, Damaris, Krieg mit dem Wort. Türkenpredigten des 16. Jahrhunderts im Alten Reich (Arbeiten zur Kirchengeschichte, 131), Berlin / Boston 2016, de Gruyter, XII u. 317 S., € 109,95 (Alexander Schunka, Berlin) Bauer, Joachim / Stefan Michel (Hrsg.), Der „Unterricht der Visitatoren“ und die Durchsetzung der Reformation in Kursachsen (Leucorea-Studien zur Geschichte der Reformation und der Lutherischen Orthodoxie, 29), Leipzig 2017, Evangelische Verlagsanstalt, 278 S., € 58,00. (Thomas Fuchs, Leipzig) Stegmann, Andreas, Die Reformation in der Mark Brandenburg, Leipzig 2017, Evangelische Verlagsanstalt, 279 S. / Abb., € 34,00. (Thomas Fuchs, Leipzig) Mariotte, Jean-Yves, Philipp der Großmütige von Hessen (1504 – 1567). Fürstlicher Reformator und Landgraf, übers. v. Sabine Albrecht (Veröffentlichungen der Historischen Kommission für Hessen, 24; Quellen und Darstellungen zur Geschichte des Landgrafen Philipp des Großmütigen, 10), Marburg 2018, Historische Kommission für Hessen, 301 S. / Abb., € 28,00. (Thomas Fuchs, Leipzig) Doll, Eberhard, Der Theologe und Schriftsteller Friedrich Dedekind (1524/25 – 1598). Eine Biographie. Mit einem Beitrag von Britta-Juliane Kruse zu Dedekinds geistlichen Spielen und der Erstedition der „Hochtzeit zu Cana in Galilea“ (Wolfenbütteler Forschungen, 145), Wiesbaden 2018, Harrassowitz in Kommission, 623 S. / Abb., € 92,00. (Julia Zech, Sarstedt) Bullinger, Heinrich, Tigurinerchronik, 3 Teilbde., hrsg. v. Hans U. Bächtold (Werke. Vierte Abteilung: Historische Schriften, 1), Zürich 2018, Theologischer Verlag Zürich, XXVII u. 1388 S. (Teilbde. 1 u. 2); V u. 425 S. / Abb. (Teilbd. 3), € 450,00. (Volker Leppin, Tübingen) Francisco de Vitoria, De iustitia / Über die Gerechtigkeit, Teil 1 u. 2, hrsg., eingel. u. ins Deutsche übers. v. Joachim Stüben, mit Einleitungen v. Thomas Duve (Teil 1) bzw. Tilman Repgen (Teil 2) (Politische Philosophie und Rechtstheorie des Mittelalters und der Neuzeit, Reihe I: Texte, 3 bzw. 4), Stuttgart-Bad Cannstatt 2013 bzw. 2017, Frommann-Holzboog, CXII u. 191 S. bzw. CIX u. 355 S., € 168,00 bzw. € 188,00. (Nils Jansen, Münster) Der Portulan-Atlas des Battista Agnese. Das Kasseler Prachtexemplar von 1542, hrsg., eingel. u. komm. v. Ingrid Baumgärtner, Darmstadt 2017, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 144 S. / Abb., € 99,95. (Christoph Mauntel, Tübingen) Brevaglieri, Sabina / Matthias Schnettger (Hrsg.), Transferprozesse zwischen dem Alten Reich und Italien im 17. Jahrhundert. Wissenskonfigurationen – Akteure – Netzwerke (Mainzer Historische Kulturwissenschaften, 29), Bielefeld 2018, transcript, 341 S. / Abb., € 39,99. (Christiane Liermann, Como) Asmussen, Tina, Scientia Kircheriana. Die Fabrikation von Wissen bei Athanasius Kircher (Kulturgeschichten, 2), Affalterbach 2016, Didymos-Verlag, 220 S. / Abb., € 39,00. (Mona Garloff, Stuttgart / Wien) Schlegelmilch, Sabine, Ärztliche Praxis und sozialer Raum im 17. Jahrhundert. Johannes Magirus (1615 – 1697), Wien / Köln / Weimar 2018, Böhlau, 352 S. / Abb., € 50,00. (Pierre Pfütsch, Stuttgart) Félicité, Indravati, Das Königreich Frankreich und die norddeutschen Hansestädte und Herzogtümer (1650 – 1730). Diplomatie zwischen ungleichen Partnern, übers. aus dem Französischen v. Markus Hiltl (Quellen und Darstellungen zur hansischen Geschichte. Neue Folge, 75), Köln / Weimar / Wien 2017, Böhlau, 439 S., € 60,00. (Guido Braun, Mulhouse) Renault, Rachel, La permanence de l’extraordinaire. Fiscalité, pouvoirs et monde social en Allemagne aux XVIIe et XVIIIe siècles (Histoire moderne, 57), Paris 2017, Éditions de la Sorbonne, 389 S. / Abb., € 25,00. (Claire Gantet, Fribourg) Godsey, William D., The Sinews of Habsburg Power. Lower Austria in a Fiscal-Military State 1650 – 1820, Oxford 2018, Oxford University Press, XX u. 460 S. / Abb., £ 90,00. (Simon Karstens, Trier) Riotte, Andrea, Diese so oft beseufzte Parität. Biberach 1649 – 1825: Politik – Konfession – Alltag (Veröffentlichungen der Kommission für geschichtliche Landeskunde in Baden-Württemberg. Reihe B: Forschungen, 213), Stuttgart 2017, Kohlhammer, LII u. 779 S., € 64,00. (Stephanie Armer, Nürnberg) Müller, Andreas, Die Ritterschaft im Herzogtum Westfalen 1651 – 1803. Aufschwörung, innere Struktur und Prosopographie (Veröffentlichungen der Historischen Kommission für Westfalen. Neue Folge, 34), Münster 2017, Aschendorff, 744 S. / Abb., € 69,00. (Nicolas Rügge, Hannover) Lange, Johan, Die Gefahren der akademischen Freiheit. Ratgeberliteratur für Studenten im Zeitalter der Aufklärung (1670 – 1820) (Beihefte der Francia, 84), Ostfildern 2017, Thorbecke, 339 S., € 45,00. (Andreas Erb, Dessau) Schwerhoff, Gerd, Köln im Ancien Régime. 1686 – 1794 (Geschichte der Stadt Köln, 7), Köln 2017, Greven, XIV u. 552 S. / Abb., € 60,00. (Patrick Schmidt, Rostock) James, Leonie, „This Great Firebrand“. William Laud and Scotland, 1617 – 1645 (Studies in Modern British Religious History, 36), Woodbridge / Rochester 2017, The Boydell Press, XIV u. 195 S., £ 60,00. (Martin Foerster, Hamburg) Campbell, Alexander D., The Life and Works of Robert Baillie (1602 – 1662). Politics, Religion and Record-Keeping in the British Civil Wars (St. Andrews Studies in Scottish History, 6), Woodbridge / Rochester 2017, The Boydell Press, IX u. 259 S., £ 75,00. (Ronald G. Asch, Freiburg i. Br.) Parrish, David, Jacobitism and Anti-Jacobitism in the British Atlantic World, 1688 – 1727 (Studies in History. New Series), Woodbridge / Rochester 2017, The Boydell Press, X u. 189 S., £ 50,00. (Ronald G. Asch, Freiburg i. Br.) Graham, Aaron / Patrick Walsh (Hrsg.), The British Fiscal-Military State, 1660 – c. 1783, London / New York 2016, Routledge, XI u. 290 S. / Abb., £ 80,00. (Torsten Riotte, Frankfurt a. M.) Hoppit, Julian, Britain’s Political Economies. Parliament and Economic Life, 1660 – 1800, Cambridge 2017, Cambridge University Press, XXII u. 391 S. / graph. Darst., £ 22,99. (Justus Nipperdey, Saarbrücken) Talbot, Michael, British-Ottoman Relations, 1661 – 1807. Commerce and Diplomatic Practice in Eighteenth-Century Istanbul, Woodbridge / Rochester 2017, The Boydell Press, XIII u. 256 S. / graph. Darst., £ 70,00. (Christine Vogel, Vechta) Niggemann, Ulrich, Revolutionserinnerung in der Frühen Neuzeit. Refigurationen der „Glorious Revolution“ in Großbritannien (1688 – 1760) (Veröffentlichungen des Deutsche Historischen Instituts London, 79), Berlin / Boston 2017, de Gruyter, XII u. 653 S. / Abb., € 64,95. (Georg Eckert, Wuppertal) Ducheyne, Steffen (Hrsg.), Reassessing the Radical Enlightenment, London / New York 2017, Routledge, XII u. 318 S., £ 32,99. (Bettina Dietz, Hongkong) Lehner, Ulrich (Hrsg.), Women, Enlightenment and Catholicism. A Transnational Biographical History, London / New York 2018, Routledge, XI u. 236 S. / Abb., £ 100,00. (Elisabeth Fischer, Hamburg) Möller, Horst / Claus Scharf / Wassili Dudarew / Maja Lawrinowitsch (Hrsg.), Deutschland – Russland. Stationen gemeinsamer Geschichte, Orte der Erinnerung, Bd. 1: Das 18. Jahrhundert, Berlin / Boston 2018, de Gruyter Oldenbourg, 410 S. / Abb., € 29,95. (Martina Winkler, Kiel) Bittner, Anja, Eine königliche Mission. Der französisch-jakobitische Invasionsversuch von 1708 im europäischen Kontext (Schriften des Frühneuzeitzentrums Potsdam, 6), Göttingen 2017, V&R unipress, 277 S., € 45,00. (Torsten Riotte, Frankfurt a.M.) Schmidt-Voges, Inken / Ana Crespo Solana (Hrsg.), New Worlds? Transformations in the Culture of International Relations around the Peace of Utrecht, London / New York 2017, Routledge, IX u. 232 S., £ 105,00. (Anuschka Tischer, Würzburg) Mager, Ria, Zwischen Legitimation und Inspektion. Die Rheinlandreise Napoleon Bonapartes im Jahre 1804 (Konsulat und Kaiserreich, 4), Frankfurt a. M. [u. a.] 2016, Lang, 330 S., € 61,95. (Josef Johannes Schmid, Mainz)
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Couture, Jean-Simon. "Multiculturalisme." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.047.

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Abstract:
Durant plus d’un siècle, la culture a été l’une des notions les plus en vogue en anthropologie. Malgré la diversité épistémologique qui la sous-tend, il est un trait qui rassemble les diverses définitions de la culture, celui de la considérer comme une entité isolée et comme un organisme social cohérent en soi. À partir des années 1980, tous les concepts holistes de la culture ont été la cible d’une critique en partie justifiée. On leur reprochait de considérer les cultures comme des phénomènes propres à une seule société, selon le principe une société, une culture. Cherchant à considérer le caractère pluriel des sociétés contemporaines, on a recouru à plusieurs expressions comme, par exemple, multiculturalisme, communication interculturelle et identités transculturelles. Les préfixes multi-, inter- et trans- ont en commun une certaine affinité mais aussi des connotations diverses. Ces trois préfixes servent à construire des notions utilisées soit dans un contexte descriptif et par conséquent, analytique, soit dans un cadre prescriptif et donc normatif. Toutefois la distinction entre ce qui est et ce qui devrait être n’est pas clairement définie. C’est pourquoi, d’une part, on se trouve face à un mélange d’interprétations scientifiques, et d’autre part, de raisonnements appréciatifs et de jugements de valeur. C’est ainsi que l’analyse scientifique tend à se confondre et à se brouiller avec les programmes politiques, à quoi il convient d’ajouter des vues idéologiques utopiques. L’approfondissement de la notion de multiculturalisme fera foi d’exemple. Qu’est-ce que peut vouloir signifier le terme de multiculturalisme? Ce terme, de même que le préfixe multi tendent en fait à souligner l’importance aussi bien des différences culturelles que des frontières qui s’y rattachent. Ainsi, avec la notion de multiculturalisme on met en évidence la séparation des collectivités entre elles, y compris du point de vue spatial. Le terme de multiculturalisme possède une orientation plus relativiste, communautariste et parfois ségrégationniste ainsi qu’un caractère plutôt additif et moins relationnel comparativement à des notions telles que celles d’interculturalité et de transculturel (Taylor, 1992; Kymlicka, 1995 Modood, 2002). Les préfixes inter ou trans seraient considérés comme plus dynamiques, ouverts et processuels. Et pourtant le concept de multiculturalisme continue à être utilisé par des chercheurs, des politiciens, des intellectuels ou par de véritables producteurs d’identité, dans les pays où la différence culturelle est considérée comme un enrichissement social et surtout comme une donnée de fait, acceptée pragmatiquement comme telle le ou encore, là où elle fait l’objet d’un véritable culte. En raison de la grande hétérogénéité entre les divers types de multiculturalisme, il semble judicieux de se pencher sur ce qu’est le multiculturalisme en analysant des situations que l’on peut observer dans certaines sociétés où il fait partie des discussions quotidiennes et dans lesquelles le terme est opérationnel. Nous avons choisi trois cas exemplaires ne faisant pourtant pas partie des cas considérés comme classiques et par conséquent les mieux connus. Il s’agit de l’Allemagne, de la Suisse et de la Malaisie. En Allemagne, nation qui se considère comme historiquement monoethnique, le terme de Multikulturalismus, conçu lors de l’arrivée d’un nombre important d’immigrés de l’Europe du Sud suite à la Deuxième Guerre, a joui d’une grande popularité entre les années 970 et 1990. Aujourd’hui le terme de Multikulturalismus a mauvaise réputation. La mauvaise connotation actuelle du terme est attribuable au projet socio-culturel nommé MultiKulti. Ce projet dont le centre a été Francfort et Berlin (alors Berlin Ouest), où la concentration d’immigrants était particulièrement haute, s’est fait remarquer par ses bonnes intentions, mais surtout par le dilettantisme qui y a présidé. Ce qui a fini par discréditer toute conception politique future de multiculturalisme au sein d’une nation très fière depuis toujours de son homogénéité culturelle. La société allemande n’a jamais été sensible à la diversité culturelle, mais ce que l’on appelait le MultiKulti était fondé sur une idée plutôt vague de coexistence harmonieuse et spontanée entre des cultures fort diverses au quotidien. Le MultiKulti était donc destiné à échouer en raison de la négligence même avec laquelle il avait été pensé dans ce contexte. C’est pourquoi le multiculturalisme inhérent au projet d’une société MultiKulti finit par évoquer en Allemagne le spectre de sociétés parallèles, à savoir l’existence de communautés ethnoculturelles séparées qui vivent sur le territoire national dans des quartiers urbains ethniquement homogènes. Un scénario de ce genre, considéré comme une calamité, a réveillé les fantasmes du sinistre passé national-socialiste. C’est pour cette raison qu’actuellement, le multiculturalisme est rejeté aussi bien par le monde politique que par une grande partie de la société. Ainsi, c’est le concept d’intégration, comme forme d’assimilation souple, qui domine maintenant. En Suisse, le terme de multiculturalisme jouit d’une réputation bien meilleure. La société nationale, avec sa variété culturelle, la tolérance qui règne entre les communautés linguistiques et confessionnelles, la stabilité fondée sur le consensus et sur l’accord, est conçue et perçue comme une forme particulière de société multiculturelle. La Suisse est donc une communauté imaginée dont la multiculturalité est historiquement fixée et sera, à partir de 1848, constitutionnellement définie, reconnue et partiellement modifiée. Dans le cas de la Suisse on peut parler d’un multiculturalisme constitutionnel fondé sur la représentation que le peuple suisse s’est forgée au sujet de ses communautés culturelles (les Völkerschaften) diverses et séparées par les frontières cantonales. La société suisse est bien consciente et fière de ses différences culturelles, légalement reconnues et définies par le principe dit de territorialité selon lequel la diversité est cultivée et fortement mise en évidence. Will Kymlicka a raison lorsqu’il affirme que les Suisses cultivent un sentiment de loyauté envers leur État confédéré précisément parce que celui-ci garantit d’importants droits à la différence et reconnaît clairement des délimitations culturelles relatives à la langue et à la confession (Kymlicka 1995). Le sentiment d’unité interne à la société suisse est à mettre en rapport avec les politiques de reconnaissance de l’altérité qui se basent paradoxalement sur la conscience que le pays est une coalition de résistances réciproques dues aux différences linguistiques et religieuses au niveau cantonal. Cette conscience différentialiste a eu pour conséquence la pratique du power sharing (partage de pouvoir) qui fait que la Suisse est devenue un exemple de démocratie consociative (Lijphart 1977). Ce système politique ne coïncide pas avec le modèle classique de la démocratie libérale car pour affaiblir les résistances des cantons il est nécessaire de recourir au niveau fédéral à de vastes coalitions qui tiennent compte de l’équilibre entre les communautés cantonales et neutralisent la dialectique entre majorité et opposition. Il convient d’ajouter que les étrangers et les immigrés non citoyens sont exclus des pratiques politiques du multiculturalisme helvétique. La condition première pour participer est l’intégration, à savoir une forme plus légère d’assimilation, puis l’obtention de la nationalité. Le régime colonial britannique et dans une moindre mesure le régime hollandais, ont créé en Afrique, en Amérique, en Océanie mais surtout en Asie des sociétés appelées plural societies (Furnivall 1944) en raison de leur forte diversité ethnoculturelle. Dans ces sociétés, les communautés semblent mener volontairement des existences parallèles, les contacts culturels n’ayant lieu que sporadiquement avec les autres composantes de la société. Le multiculturalisme constitue un instrument politique et social indispensable pour garantir la reconnaissance et le respect réciproque des différences ethno-culturelles à l’intérieur d’un État souverain portant la marque d’une telle complexité. C’est le cas de la Malaisie où vivent ensemble et pacifiquement, mais non sans tensions permanentes, une dizaine de communautés ethnoculturelles parmi lesquelles on trouve, pour les plus nombreuses, les Malais, les Chinois et les Indiens. Dans ce pays on a créé des représentations et des stratégies d’action concrètes visant à mettre au point une forme spécifique de multiculturalisme qui continuerait à garantir la paix sociale et la prospérité économique. Mentionnons parmi celles-là : -La doctrine de l’harmonie de la nation (rukun negara) fondée sur l’idée de l’« unité dans la diversité ». Cette construction idéologique possède une forte valeur symbolique surtout lorsque naissent des tensions entre les communautés. -Au quotidien, la référence à un principe consensuel d’« unité dans la séparation ». Les diverses communautés tendent à vivre volontairement dans des milieux sociaux séparés mais non ségrégés. -La commémoration du grave conflit interethnique entre Malais et Chinois du 13 mai 1969. Ces faits sont devenus le mythe national négatif, à savoir quelque chose qui ne doit plus se reproduire. -Un régime politique fondé sur le consociativisme ethnique. Le gouvernement fédéral et celui des États particuliers sont formés de grandes coalitions auxquelles participent les divers partis ethniques. -La politique de discrimination positive pour les Malais qui sont la communauté ethnique la plus faible économiquement. Ces mesures sont acceptées tacitement de la part des Chinois et des Indiens (quoique non sans résistance). -Enfin, le projet, à travers le programme One Malaysia, de créer dans le futur une société plus unie, même si elle reste fondée sur le multiculturalisme. Du point de vue socioéconomique et politique, la Malaisie peut se considérer aujourd’hui, malgré des limites évidentes, comme une histoire à succès, un succès dû paradoxalement à cette forme particulière de multiculturalisme. Le multiculturalisme n’est pas une stratégie universalisable (voir le cas de l’Allemagne) pas plus qu’il n’est réductible à un modèle unique (voir le cas de la Suisse et de la Malaisie). Nous sommes plutôt face à un ensemble de solutions fort variées dans leur manière de gérer la diversité dans des sociétés ethniquement et culturellement plurielles. Une théorie générale du multiculturalisme est peut-être trop ambitieuse; l’analyse comparative qui en fait voir les défauts et les difficultés, mais aussi certains avantages importants est en revanche enrichissante.
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Dissertations / Theses on the topic "Berlin (Allemagne) – 19e siècle"

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Dauss, Markus. "Die architektonische Symbolisierung politischer, sozialer und kultureller Institutionen in Berlin und Paris (1871-1918) : Studien zur politischen Ikonologie öffentlicher Architekturen im deutschen Kaiserreich und der dritten Republik." Paris, EPHE, 2004. http://www.theses.fr/2004EPHE4029.

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"Cette étude comparative cherche à mettre en valeur le rôle qu'ont joué les édifices publics des capitales de l'Empire allemand (Berlin) et de la Troisième République française (Paris) depuis la genèse de ces deux régimes jusqu'à la fin de la première Guerre mondiale (1871-1918), dans la mesure où l'espace symbolique qu'est la capitale peut être considéré, dans ces deux cas, comme un " précipité de Pierre " de la communauté nationale et comme un prolongement de ses " projets identitaires ". L'histoire politique est actuellement de plus en plus consacrée à l'étude de la construction des identités collectives et de leur symbolisation. La grille d'analyse que je propose dans ma thèse se situe donc au confluent de cette histoire politique et de l'histoire de l'architecture, proche de la perspective adoptée par l'iconologie politique. Jusqu'à présent, ce courant a produit relativement peu d'études comparatives, surtout en ce qui concerne l'architecture publique du XIXe siècle sur les abords de la Spree et de la Seine. Ce travail de comparaison, conçu pour remédier à ce desideratum, doit beaucoup, dans son organisation, à l'espoir de trouver des lecteurs dans les deux pays. Aperçu d'études de types architecturaux auxquelles j'ai procédé : basilique du Sacré-cœur, bâtiments parlementaires, ministères, bâtiments postaux, hôtels de ville, mairie d'arrondissements, musées, lieux de cultes catholiques, protestants et juifs. "
Our study tries to examine the role of public buildings in the capitals of the German Empire (Berlin) and the third French Republic (Paris) from 1871 to 1918. The urban space is therefore being considered as a crystallization of the national community and its construction of identity. Political history has since some time focussed on the study of collective identity and its symbolization. The approach we have adopted for our study is a crossing of this current of political history and of a more classical kind of history of architecture. It could be called political iconology of architecture in Paris and Berlin. Our study which tries to close this gap hopes to find its readers in both countries. It treats the following building types: Basilique of the Holy Heart, parliamentary assemblies, government and post offices, town halls, museums, churches and Synagogues
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Tillard, Françoise. "Le monde de Fanny Hensel, musicienne berlinoise au XIXème siècle." Paris 12, 1992. http://www.theses.fr/1992PA120054.

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Abstract:
Comme son frere cadet le compositeur felix mendelssohn bartholdy, fanny (18051847) est issue d'une famille de banquiers berlinois. Elle est aussi la petite fille du philosophe juif allemand moses mendelssohn. Aussi douee pour la musique que son frere - c'etait l'opinion de goethe - elle recut la meme education et devint une remarquable pianiste et une authentique compositrice. A l'adolescence, il lui fut signifie que le destin d'une femme etait de s'occuper de sa maison. Elle epousa le peintre de cour wilhelm hensel, un excellent portraitiste, et en eut un fils, sebastian. Malgre la tristesse de voir son talent etouffe, elle continua a composer - principalement des lieder - et a organiser dans son salon des concerts qui, bien que prives, devinrent des evenements berlinois. Lors d'un voyage en italie , elle fut tres encouragee par les artistes de la villa medicis dont elle fit la connaissance a rome. Gounod surtout, a qui elle fit decouvrir la musique pour piano de bach, beethoven et mendelssohn , lui voua une admiration qui lui fit prendre conscience de sa propre valeur. Ce n'est qu'un an avant sa mort que fanny hensel decida de passer outre aux interdits de son pere et de son frere et de publier ses compositions. De bonnes critiques en paraissaient quand elle mourut subitement au milieu de la repetition d'un de ses concerts. C'est aussi d'un accident cardio-vasculaire que felix mourut six mois plus tard
Like her younger brother the composer felix mendelssohn bartholdy, fanny (18051847) was born in a bankers family in berlin. She was also the grand daughter of the german jewish philosopher moses mendelssohn. As gifted for music as her brother - so said goethe - she received the same education and became a remarquable pianist as well as an authentic composer. As soon as she emerged from childhood, she was told that the destiny of a woman was to look after her home. She married the court painter wilhelm hensel, an excellent portraitist, and had a son with him, sebastian. Inspite of the sadness brought on by her stifled talent, she continued composing - mostly lieder - and organising in her salon concerts which, although private, were considered important events in berlin. During a journey in italy, she was encouraged by the artists of the villa medici whom she met in rome. Gounod especially discovered through her bach, beethoven and mendelssohn's piano music ; his devotion to her made her aware of her own value. It was only a year before her death that fanny hensel decided to transgress her father's and brother's prohibition for her to publish her compositions. Good critics were appearing when she suddenly died in the middle of one of her concert rehearsals. Felix also died six months later from a cardio-vascular attack
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Weis, Isabelle. "L'urbanisme berlinois et les Mietskasernen (1840-1914) : réalités, discours et représentations." Thesis, Reims, 2017. http://www.theses.fr/2017REIML009.

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Abstract:
La thèse a pour objectif de contribuer à l’étude de l’urbanisation d‘une ville face à un essor industriel accompagné d’une explosion démographique, qui a posé la question cruciale de l'habitat ouvrier. Elle porte sur Berlin comme terrain d’observation de ce processus sur la période de 1840 à 1914. La genèse de son urbanisme mettait en évidence un type d’habitat ouvrier propre à la ville: la Mietskaserne. La thèse retrace les débats sociaux-politiques, qui ont porté la Mietskaserne au cœur de la question sociale. Durant des décennies, la Mietskaserne s’est imposée dans le paysage urbain berlinois, alors qu’en tant que structure sociale elle ne répondait pas aux attentes d’une grande ville moderne. Le principe de tout aménagement urbanistique est d’avoir pour finalité la création d’habitats adaptés et un plan d’ensemble peut seul garantir cet objectif. Dans le processus carentiel de l’urbanisation de Berlin apparaissait l’interaction de la spéculation, qui infléchissait les décisions de l’administration de la ville.La réaction à la Mietskaserne ouvrait un espace de pensées sur les nouveaux moyens d’urbaniser une ville et sur les possibilités de créer un nouvel habitat ouvrier. Elles s’inspiraient souvent des idées des mouvements de la Lebensreform et de la Gartenstadt, qui marquaient la nouvelle identité urbaine de la ville moderne. Mais, auparavant Berlin devait accepter sa diversité culturelle, ce qui l’obligeait à reconnaître de nouvelles productions culturelles. Cette thèse entendait partager ainsi la réflexion sur les capacités de concevoir la structure urbanistique et sociale d’une ville, en l’occurrence Berlin, pour construire à partir d’identités collectives multiples une ville unique
The aim of this thesis is to contribute to the study of urbanisation which was confronted with industrial expansion and accompanied by a population explosion, raising a question of housing for workers. This study uses Berlin as an experimental locale for this process during the period of 1840 to 1914. The genesis of Berlin’s urbanisation brought to the fore a type of housing for the workers specific to the city : the Mietskaserne. This thesis relates the social and political debate which has placed the Mietskaserne at the heart of the social question and the rights to land use have to be changed. For decades, the rental house has dominated the urban landscape of Berlin, though it does not correspond to the expectation for a large and modern city as a social structure. The goal of urban planning is to create suitable dwellings, and only a comprehensive plan can achieve this purpose. Property speculation has caused deformation of the process of urbanisation in Berlin and affected administration of the city.General reaction to the Mietskaserne resulted in new ways of thinking about urbanisation of a city and the possibilities for creating new dwellings for the workers. These were inspired by ideas from the movements for the Lebensreform (new ways of living) and the Garden City, which characterised the new urban identity of the modern city. Berlin’s growth had to take into account cultural diversity, which obliged it to recognize new cultural contributions. The motivation for this thesis is to support the existing view and explore other ways to conceptualise urban and social structure of a city (in particular, Berlin), in order to built this unique city on collectiv identities
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Olivier, Alain Patrick. "La philosophie hégélienne de la musique." Paris 1, 1999. http://www.theses.fr/1999PA010520.

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Abstract:
Principalement pendant la période de son enseignement berlinois, Hegel fut confronté à une vie musicale riche et intense, qui se reflète largement dans les cours d'esthétique contemporains. La reconstruction précise de ses expériences musicales et de leur arrière-plan historique témoigne de l'importance accordée au phénomène au sein d'une pensée appréhendée le plus souvent d'un point de vue systématique. Le lien entre l'expérience et la théorie peut d'autant mieux être mis en évidence dans la présente étude qu'elle s'appuie, pour la première fois, sur les sources manuscrites des différents cours, et non sur la reconstitution posthume éditée par Hotho. Les prises de position souvent paradoxales du philosophe témoignent d'une grande sureté de jugement et d'une originalité certaine, bien qu'il paraisse, par son silence à l'égard de Beethoven, méconnaitre le lien essentiel entre le discours tonal et la pensée dialectique. Elles s'enracinent en même temps profondément dans l'ensemble du système; car la musique participe aussi exemplairement du projet hégélien de l'homme total, de la liberté, du bonheur, de la vie infinie
It was mainly between 1818 and 1831, when he taught in Berlin, that Hegel became acquainted with the extremely rich, creative musical environment which is widely reflected in the courses on aesthetics of the time. The precise reconstruction of Hegel's musical encounters and their historical background bears witness to the importance of the phenomenon, within a corpus which has hitherto most often been studied from a purely systematic point of view. In this study, the link between expericence and speculation emerges all the more clearly since, for the first time, it is based on manuscripte of the various sources and not an the posthumous reconstruction edited by Hotho. Hegel's often paradoxical opinions reveal in fact a remarkably sound judgement as well as true originality (although because of the fact that he does not mention Beethoven, he seems not to have grasped the fundamental link between tonal and dialectical thought. ) At the same time, these opinions are deeply rooted in all of Hegel's thought. Indeed, music also contributes, in an exemplary manner, to the Hegelian vision, the componente of which are man as a whole, freedom, happiness and the infinity of life
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Baillot, Anne. "Genèse et réception de la pensée esthétique de K. W. F. Solger entre 1800 et 1830." Paris 8, 2002. http://www.theses.fr/2002PA082178.

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Abstract:
Ce travail éclaire la genèse et la réception de la pensée esthétique de K. W. F. Solger (1780-1819) entre 1800 et 1830 à partir de ses manuscrits et de leurs premières éditions posthumes. Sont d'abord présentées les sources dont nous disposons ainsi que les rapports entre ces différents textes et les concepts forts de la pensée esthétique de Solger. Une analyse historique permet ensuite de dégager les grandes lignes de sa biographie intellectuelle, et plus spécifiquement son rôle au sein de l'Université de Berlin entre 1811 et 1819. Un travail sur les différents états de textes montre pour finir les enjeux littéraires d'une œuvre laissée inachevée par son auteur et largement remaniée par ses éditeurs posthumes. L'ensemble de cette recherche s'appuie plus particulièrement sur la correspondance de Solger, et s'attache à retracer les relations de l'un des protagonistes du Berlin romantique et idéaliste avec ses contemporains
Our work, based on K. W. F. Solger's (1780-1819) manuscripts and posthumous editions, will enlighten the genesis and reception of his aesthetics between 1800 and 1830. After presenting his printed as well as his unprinted texts, we will describe how these are connected to one another and which concepts they let prevail. His intellectual biography will then be drawn from a historical enquiry stressing out his role in the University of Berlin between 1811 and 1819. A comparison between the different types of texts available today will finally point out the literary stakes of a work that has been left unfinished by its author and has been widely revised by its posthumous editors. This research has been mainly based on Solger's correspondence and aims at pointing out his relationships to his contemporaries in the Romantic and Idealistic Berlin
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Allal, Marina. "Littérature et discours social : regards croisés sur la construction des altérités juive et féminine à Paris, Berlin et Vienne, de la fin du XIXe siècle à l’entre-deux-guerres." Paris 3, 2007. http://www.theses.fr/2007PA030125.

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Abstract:
L’objet de cette thèse est la traduction littéraire d’un imaginaire où se conjuguent antisémitisme et antiféminisme et que nous interprétons comme l’expression d’un code culturel anti-moderniste qui se forma à la fin du XIXe siècle. Exprimant un malaise dans la modernité à travers de grandes métaphores, ce code subira jusqu’à l’entre-deux-guerres des transformations significatives dont les textes se firent plus ou moins le reflet, compte tenu de leur propre positionnement dans le champ littéraire. Nonobstant des évolutions parfois différentes suivant les pays, il s’agit d’un phénomène d’ampleur européenne présentant d’étonnantes similitudes, mises en évidence par la perspective comparative : si le lien entre l’altérité féminine et juive se révèle être un ressort profond des discours d’ostracisme, l’intégration de différents segments du discours social permet d’éclairer la singularité des textes littéraires, leurs ambiguïtés et les stratégies de distanciation mises en œuvre
This thesis examines literary translations in the light of anti-Semitic and anti-feminist representations which are analysed according to an expression of an anti-modernist cultural code. This code, which expressed a discomfort with modernism through a number of grand metaphors, underwent significant transformation throughout the period; this transformation is reflected in various degrees in literary texts, depending on their positioning in the literary field. In spite of country-specific developments, a comparative approach reveals profound similarities in this pan-European phenomenon. Whilst the connection between anti-feminism and anti-semitism can be shown to constitute a profound integral feature of these ostracist discourses, a consideration of the various dimensions of the social discourse allows us to highlight the particularities of the individual literary texts, their specific ambiguities and strategies of differentiation
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Guillaume, Damien. "Les débuts de l'"agitation antisémitique" en France dans une perspective européenne : contribution à l'histoire de l'antisémitisme." Thesis, Paris, EHESS, 2019. http://www.theses.fr/2019EHES0198.

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Abstract:
Les débuts d'une agitation proprement « antisémite » en France (non seulement en 1886 avec la parution de La France juive d'Édouard Drumont mais dès le début de la décennie) n'ont guère été considérés par l'historiographie qu'au regard de la situation nationale. Pourtant, ces débuts coïncidèrent très exactement avec divers développements de la « question juive » à l'échelle européenne auxquels les premiers antisémites français firent d'ailleurs abondamment référence. La thèse se propose d'explorer cette séquence exceptionnelle de quelques années (approximativement 1878-1884) à travers sa réception française et tâche de mettre en évidence sa profondeur historique. L'adoption d'une focale large (ou perspective européenne) permet ainsi de dégager une dynamique de fond qui correspond à l'émergence progressive, tout au long du XIXe siècle, d'une « question juive » considérée par l'ouest du continent comme typiquement est-européenne. À ce titre, le tournant des années 1880 ne fut pas seulement le moment où se fit jour en Allemagne puis ailleurs cette forme d'hostilité antijuive supposée nouvelle et autoproclamée « antisémitique ». Elle fut également – en particulier avec les polémiques sur les juifs de Roumanie lors du congrès de Berlin puis l'écho international donné à la vague de pogroms russes de 1881-1882 – une étape cruciale dans la rencontre de deux hémisphères à la fois géographiques et thématiques de la « question juive ».Ainsi mis en contexte, les débuts de l'agitation antisémite en France ne se limitèrent pas à l'émergence d'une forme particulièrement radicale d'hostilité antijuive, initiative de quelques polémistes plus ou moins en vue et de structures militantes souvent marginales. Ces débuts confirmèrent parallèlement l'existence de profondes équivoques chez les tenants d'une approche libérale de la « question juive », c'est-à-dire ceux qui étaient les plus susceptibles de défendre les juifs face aux attaques de leurs ennemis
The beginnings of the "anti-Semitic" agitation in France in the 1880s – not only with the publication of Edouard Drumont's La France juive in 1886 but even earlier in the same decade – have been explained above all by national factors in the historiography. Yet, they coincided with various concerns about the "Jewish question" on a European scale, concerns to which the first French anti-Semites were extensively referring in their texts.This PhD thesis explores (in depth) the French reception of a European phenomenon during the span of a few exceptional years (approximately 1878 to 1884). By focusing on the European context this study reveals the gradual emergence, throughout the nineteenth century, of a "Jewish question" considered by the West of the continent as typically Eastern European. As such, the turning point of the 1880s was not only the moment when, first in Germany and then in other countries, this supposedly new form of anti-Jewish hostility arose, which was called by its actors itself "anti-Semitic". These years were also – especially with the controversies over the Jews of Romania at the Congress of Berlin and the international echo given to the wave of pogroms of 1881-1882 in Russia – a crucial step in the confrontation between two hemispheres, both geographical and thematic, of the "Jewish question."Thus put in context, the beginnings of anti-Semitic agitation in France were not limited to the emergence of a particularly radical form of anti-Jewish hostility, initiated by some more or less known polemists or rather marginal groups. These beginnings also confirmed the existence of profoundly equivocal attitudes among proponents of a liberal approach to the "Jewish question," that is to say, those who were most likely to defend the Jews against the attacks of their enemies
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Lerenard, Mathilde. "Théories et pratiques éducatives dans le Berlin des Lumières : l'oeuvre de Friedrich Gedike (1754-1803)." Thesis, Bordeaux 3, 2016. http://www.theses.fr/2016BOR30038.

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Abstract:
Les débats sur l’éducation qui passionne la sphère publique du dernier tiers du XVIIIe siècle, tout comme les réformes scolaires mises en place à cette même époque en Europe, présentent un intérêt particulier dans l’histoire de l’éducation, mais aussi et plus largement dans l’histoire des idées. Le Berlinois Friedrich Gedike (1754-1803) joue un rôle décisif sur la scène pédagogique et intellectuelle prussienne. L’étude de son œuvre et des deux établissements primaires et secondaires qu’il a dirigés, le Friedrichswerder de 1779 à 1793, puis le Cloître Gris (Berlinisch-Kölnisches Gymnasium zum Grauen Kloster) de 1793 à 1803, met au jour le processus de démarcation entre le lycée et l’université, mais aussi le développement et la transformation de l’enseignement secondaire. Sous son impulsion, un processus de sécularisation et de nationalisation de l’enseignement est également lancé. L’étude des problématiques éducatives est par ailleurs étroitement liée au contexte social et politique de l’époque, ainsi qu’à la philosophie des Lumières. Elles soulèvent des questions sur la conception de l’État, de la société et de l’individu. Friedrich Gedike a œuvré à la diffusion des Lumières en Allemagne, en tant que penseur des Lumières et publiciste, mais aussi concrètement, en tant que directeur, enseignant et membre du conseil national de l’éducation de Prusse. Son projet éducatif se caractérise par sa singularité et une certaine radicalité. À la croisée des chemins entre le philanthropinisme et le néohumanisme, il donne une identité singulière aux Bürgerschulen : d’ « écoles de bourgeois », elles se métamorphosent sous sa direction en « écoles de citoyens ». La formation morale et civique à travers des leçons de culture générale, de lecture de presse, d’histoire, de langues modernes et des pratiques de rédactions et d’expression en public sur des sujets sociaux et politiques, d’actualité parfois brûlante, est au cœur de son projet. Celui d’instaurer un examen validant les acquis du secondaire, l’Abitur, est par ailleurs une tentative de faire du mérite personnel l’unique critère d’accès aux études universitaires. Il croit en une réforme progressive de l’État prussien grâce à une réforme de l’éducation. Il voit en l’éducation (Bildung) un nouveau pouvoir légitime qui permet d’accéder à la haute fonction publique et d’intégrer les sphères du pouvoir. Face à un pouvoir institutionnalisé, les citoyens « cultivés » et « éclairés » détiennent la possibilité d’un pouvoir en train de s’établir. Gedike se situe dans une démarche de rendre ce nouveau pouvoir légitime aux yeux du pouvoir établi en le faisant reposer sur des fondements institutionnels
Throughout the political upheavals that had an impact on the European continent over the last three decades of the Eighteenth century, the missions, contents, methods and organization of the educational world were profoundly remodeled. Mainly restricted to an elite and focused on the humanities, education diversified and democratized itself and gradually became a public matter and a State concern which reformed its educational system and integrated a larger part of its population into the public and political sphere. On the eve of the Nineteenth century, the secondary education developed and changed under the action of governments, but also and especially thanks to the commitment of schoolmen. A case study devoted to the work of a Berliner pedagogue and man of the Enlightenment, Friedrich Gedike (1754-1803), and to the two secondary establishments he successively directed between 1779 and 1803, allows not only to extend and deepen knowledge of the Prussian educational landscape and the Berliner Enlightenment, but it is also exemplary on more than one account. It illustrates the creative initiative of schoolmen engaged in a profound reform of education and the Prussian society of the last two decades of the century. Moreover, it highlights the metamorphose of secondary-level education which stands out from universities and diversifies itself with inferior classes proposing a more practical teaching (Bürgerschule) and superior classes preparing for university while teaching humanities (gelehrte Schule). Progressively, the curricula of secondary schools began to propose a balance between linguistic and scientific teaching, but also between ancient and modern languages. The student population began to change: diversifying and democratizing itself. Merit imposed itself little by little as a form of selection and access criteria to higher education and power. Finally, this case study shows the politicization of educational debates and reforms. Through a reform of education, schoolmen and men of letters aimed at a deep reform of society: creating the conditions for tolerance, a real “living together” between social orders, confessions, corporations, and to a certain extent genders, replacing privilege of birth and wealth by individual merit. Moreover, secondary schools became places of learning about a vibrant political culture. Humanities training was accompanied by a citizenship training with an opening up to the modern world, to immediate history and to national and foreign policies. Intellectual curiosity, personal thought, critical thinking and a debating culture were encouraged daily among students. Prussian High Schools became a privileged place for the constitution of a public sphere that would dialog with the institutional power or get access to it, allowing the integration of a larger and diversified part of the population to take part in political decisions. This study demonstrates the importance and the singularity of Friedrich Gedike in the history of education in Prussia
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Gougeon, Jacques-Pierre. "La Naissance de la vie politique moderne en Allemagne à travers la Gazette Rhénane (1842-1843)." Rennes 2, 1993. http://www.theses.fr/1993REN20019.

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Abstract:
La Gazette Rhénane (1842-1843) présente l'intérêt d'avoir rassemble les différentes composantes de l'opposition allemande a l'époque du Vormarz : le libéralisme, le radicalisme et, dans une certaine mesure, du fait de la présence de Moses Hess, le communisme. A propos des questions économiques (union douanière, liberté professionnelle, libre échange, le rôle des transports, la modernisation de l'appareil de production et le rôle de l'Etat dans l'économie), le journal a été, notamment par le biais de Ludolf Camphausen, président de la chambre de commerce de Cologne, porte -parole du libéralisme rhénan. La gazette rhénane a ainsi contribue a la promotion de cette génération de libéraux dont les membres les plus influents seront d'ailleurs élus députés en 1843 et 1845 avant, pour certains, de devenir ministres de prusse. La gazette rhénane est également unanime dans la présentation des revendications constitutionnelles, la critique de l'institution des diètes provinciales, l'affirmation de la nécessité d'un contrôle du pouvoir exécutif par une opposition structurée, la défense de la liberté de la presse et de l'enseignement, la dénonciation de l'Etat chrétien comme régime féodal et dans la valorisation des partis politiques, assise de la vie politique moderne. La cause nationale est aussi défendue avec ferveur
"Die rheinische Zeitung" (1842-1843) has the advantage of gathering together the different components of the German opposition at the time of Vormaz : liberalism, radicalism, and, to some extent, on account of Moses Hess' contribution, communism abound economic questions (customs union, free trade, importance of transports, modernization of production machinery, and the part played by the state in economy), the newspaper has been-particularly through Lodolf Camphausen the mouth piece of liberalism. Die rheinische Zeitung has contributed to the promotion of that generation of liberals whose most influential members -by the way- were elected deputies in 1843-1845 and, for some of them, later ministers in Prussia. "die rheinische Zeitung" has widely expressed and put forwards claims for constitutional changes ; it has criticized the institution of provincial diets and asserted that the executive power should be controlled by a well-structured opposition ; it has stood up for the freedom of press and education, denounced the Christian state as a feudal system and reasserted the value of political parties as the basis of modern political life ; it has also ardently pleased for the national cause
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Gaillet, Aurore. "L'individu contre l'Etat : essai sur l'évolution des recours de droit public dans l'Allemagne du XIXème siècle." Strasbourg, 2010. http://buadistant.univ-angers.fr/login?url=https://www.dalloz-bibliotheque.fr/pvurl.php?r=http%3A%2F%2Fdallozbndpro-pvgpsla.dalloz-bibliotheque.fr%2Ffr%2Fpvpage2.asp%3Fpuc%3D5442%26nu%3D107.

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Abstract:
Certaines catégories structurantes du contentieux allemand de droit public ont été forgées au cours du xixe siècle. L’organisation progressive des recours de droit public accompagne en particulier la détermination des rapports juridiques entre l’individu et l’État monarchique. L’affirmation des droits publics des particuliers, comme les controverses doctrinales s’y rapportant, traduisent la quête d’un équilibre entre l’État de droit et l’État-puissance. Les questions posées par l’aménagement concret des recours tendant à protéger ces droits s’inscrivent à leur tour dans cette problématique. Relevant d’une première forme de justice constitutionnelle ou concourant à l’établissement de la justice administrative, ces voies de droit portent également la marque de principes propres à la culture juridique allemande. Ces grandes lignes se structurent autour de la rupture qui procède tout à la fois de la révolution de 1848 et de son échec. Les conditions institutionnelles de la garantie des droits des particuliers sont ainsi successivement marquées par la politisation du discours juridique puis par la réduction de l’État de droit à la sanction formelle du principe de légalité. Si les termes des débats liés à la détermination des fonctions respectives du juge et de l’administration, et de leurs rapports avec la loi, sont posés dès le début du xixe siècle, la construction tant de la science du droit public allemand que de la justice administrative leur confère une nouvelle orientation. L’origine et la signification d’une première conception subjective du recours administratif contentieux sont à interroger dans ce contexte, et à la lumière des solutions développées en France
Some structuring categories of German public Law have been elaborated during the nineteenth century. The progressive organization of public Law remedies was an important step in the clarification of the legal relationship between the individuals and the monarchic power. The affirmation of individual public rights, as well as the doctrinal controversies on the topic, are an illustration of the quest for optimal balance between the Rule of law and the State power. These legal remedies, reflecting the initial form of constitutional justice and contributing to the establishment of the administrative justice system, are also characterized by the distinctive traits of the German legal culture. These outlines are structured around the rupture that originated in the 1848 revolution, as well as in its failure. Thus, the institutional conditions of the guaranty of the rights of individuals are successively characterized by the politicization of legal discourse, followed by the reduction of the idea of the rule of law to the purely formal sanction of the principle of legality. Although the general terms of this argument about the determination of the respective functions of the judge and the administration, as well as their relationship with the Law, are already clearly articulated during the first years of the nineteenth century, the scientific construction of German public Law and the establishment of an administrative justice system give them a new orientation. Subsequently the analysis of the origin and the signification of a first subjective conception of the administrative legal remedy is necessary in this context, as also in the light of the solutions developed in France
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Books on the topic "Berlin (Allemagne) – 19e siècle"

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Colonge, Paul. Religions, société et culture en Allemagne au 19e siècle. Paris: Sedes, 2001.

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Book chapters on the topic "Berlin (Allemagne) – 19e siècle"

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Lill, Rudolf. "Bref aperçu sur l’histoire des relations entre les Églises et l’État en Allemagne depuis le 19e siècle." In La laïcité en question, 87–100. Presses universitaires du Septentrion, 2008. http://dx.doi.org/10.4000/books.septentrion.75611.

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