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Journal articles on the topic 'Bibliothèques et Noirs américains'

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Tully-sitchet, Christine. "Noirs américains, rêve d'Afrique et invention du retour." Hommes et Migrations 1235, no. 1 (2002): 72–81. http://dx.doi.org/10.3406/homig.2002.3776.

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Lichter, Daniel T. "Environnement familial et bien-être économique des enfants américains." Articles 23, no. 2 (March 25, 2004): 151–77. http://dx.doi.org/10.7202/010169ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ À partir de nouvelles données américaines tirées de l'échantillon à 1 % du Public Use Microdata Sample du Recensement décennal de 1990, l'auteur cherche à mesurer à quel point les variations interraciales du bien-être économique chez les enfants sont liées à des différences entre les groupes de diverses ethnies ou races au point de vue de la composition familiale et (ou) de la participation des parents au travail rémunéré. Il apparaît que les différences interraciales de composition familiale rendent inopérants les efforts entrepris pour éliminer les écarts de richesse entre enfants américains de diverses origines. Ainsi, l'importance de la proportion d'enfants noirs vivant en famille monoparentale avec leur mère explique 60 % de l'écart qui sépare le taux de pauvreté des enfants noirs de celui des enfants blancs. De même, les écarts de pauvreté chez les enfants entre les groupes s'expliquent en partie (mais non complètement) par la variation interraciale des modèles de participation au travail des parents. Parmi les enfants vivant en famille biparentale, les taux de pauvreté sont environ deux fois plus élevés chez les enfants noirs que chez les enfants blancs, même si les premiers ont plus de chances d'avoir deux parents qui travaillent. On peut en conclure que les inégalités raciales ne seront pas éliminées par les politiques strictement conçues pour «renforcer la famille» ou inciter les mères au travail (sans égard au niveau des salaires), surtout dans le cas des enfants des minorités défavorisées depuis plusieurs générations.
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3

Hammond, Theresa D., and Yvon Pesqueux. "Témoignage et histoire des comptables noirs américains : l'histoire de Theodora Rutherford." Comptabilité - Contrôle - Audit 4, no. 2 (1998): 109. http://dx.doi.org/10.3917/cca.042.0109.

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4

Michaud (book author), Marie-Christine, and Alessandro Loss (review author). "Italo-Américains et Noirs à New York. Racisme ou lutte de reconnaissance?" Quaderni d'italianistica 38, no. 2 (February 4, 2019): 226–28. http://dx.doi.org/10.33137/q.i..v38i2.32246.

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5

Guth, Suzie. "De Strasbourg à Chicago : Robert E. Park et l’assimilation des noirs américains." Revue des sciences sociales 40, no. 1 (2008): 62–73. http://dx.doi.org/10.3406/revss.2008.1158.

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6

Bougon, Patrice. "Os negros americanos em um cativo apaixonado, De Jean Genet (do clichê sobre o negro a sua imagem em movimento)." Remate de Males 34, no. 1 (April 28, 2014): 249. http://dx.doi.org/10.20396/remate.v34i1.8635845.

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Abstract:
Dès 1968, Jean Genet a écrit plusieurs articles pour défendre la cause des Noirs américains, mais c’est surtout dans son ultime récit, Un Captif amoureux, paru un peu après sa mort, en avril 1986, que le lecteur découvre une forme singulière d’écriture engagée insérée dans un récit autobiographique qui renouvelle le genre dans la mesure où l’écrivain évite tous les clichés de l’écrit engagé par la pratique de l’ironie envers ses amis noirs, la multiplication des perspectives concernant un événement, une syntaxe narrative et rhétorique où chaque comparaison fait événement. Genet articule cette pratique poétique par un passage singulier des temps autobiographique, historique, et mythique ce qui lui permet de défaire tout cliché, notamment celui de l’opposition du noir et du blanc de la page qui aurait pu limiter la puissance inventive de son style.
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Imorou, Abdoulaye. "Between the World and Black People : lire Ta-Nehisi Coates avec Alain Mabanckou et Marvel Comics." Études littéraires africaines, no. 44 (April 10, 2018): 41–56. http://dx.doi.org/10.7202/1051537ar.

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Abstract:
Une colère noire de Ta-Nehisi Coates livre une analyse de la condition des Africains-Américains centrée sur les violences, notamment policières, dont ils sont victimes. L’auteur affirme que cette violence est structurelle et trouve son origine dans la période esclavagiste. Elle est à la base d’un système qui repose sur l’exploitation et l’exclusion des Noirs. L’ouvrage laisse entendre que les choses sont peu susceptibles de changer, dans la mesure où l’Amérique blanche est décidée à conserver ses prérogatives et l’Amérique noire, impuissante. Cet article démontre que cette vision pessimiste des relations entre Noirs et Blancs est tempérée par un auteur comme Alain Mabanckou qui a préfacé la version française du livre, par la nouvelle ligne éditoriale adoptée par Marvel Comics à laquelle par-ticipe Ta-Nehisi Coates, mais aussi par certains aspects d’Une colère noire. En effet, ces productions invitent à repenser les romans nationaux.
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Harpin, Tina, and Claudine Raynaud. "Féminismes noirs afro-américains et africains : de la (re)lecture comme pratique critique." Études littéraires africaines, no. 51 (2021): 7. http://dx.doi.org/10.7202/1079596ar.

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MacMaster, Neil. "Les écrivains noirs américains, le Café Le Tournon et le massacre d’octobre 1961." NAQD Hors-série 6, no. 2 (September 27, 2021): 67–81. http://dx.doi.org/10.3917/naqd.hs6.0067.

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DOFNY, Jacques. "Les stratifications de la société québécoise." Sociologie et sociétés 10, no. 2 (September 30, 2002): 87–102. http://dx.doi.org/10.7202/001193ar.

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Abstract:
Résumé Les relations ethniques et les relations de classes sociales se combinent dans certaines situations de sociétés dépendantes dont le Québec serait un exemple. Une comparaison est établie entre cette approche et celle qui est traitée par Touraine au sujet des Sociétés dépendantes d'Amérique latine et par Wilson concernant les Noirs américains. L'analyse des classes au Québec oblige à recourir à un double système de stratification qui avait conduit à utiliser le concept de "classe ethnique" et à montrer comment les acteurs dans une telle situation participent aux luttes de classes et aux changements historiques à des niveaux différents de la réalité sociale.
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Bouvet, Laurent. "Les Noirs américains et le lien social aux États-Unis : un enjeu identitaire irréductible ?" II. Affirmation identitaire et figures de l'engagement, no. 39 (October 2, 2002): 87–101. http://dx.doi.org/10.7202/005063ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ Les Noirs américains, en tant que minorité, se tiennent au cœur du débat identitaire américain ; cette position centrale est due à l'incommensurabilité et à l'irréductibilité de leur expérience historique, sociale, économique et politique dans la société américaine. Pour les observateurs de la société américaine, ils constituent, en tant que population d'étude, l'idéal-type de la minorité puisqu'ils possèdent, à la fois, la quasi-totalité des caractères par lesquels on peut définir une minorité dans le cadre de la société américaine (poids démographique, condition sociale, histoire particulière, revendications adressées à la majorité...) et un élément spécifique déterminant qui les rend incomparables à toute autre population: la «différence raciale». On peut donc parler d'une double irréductibilité de la question noire américaine, à la fois interne et externe.
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Wekker, Gloria, and Herman Wekker. "Coming in from the cold." Babel. Revue internationale de la traduction / International Journal of Translation 37, no. 4 (January 1, 1991): 221–39. http://dx.doi.org/10.1075/babel.37.4.05wek.

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Abstract:
L'article aborde le problème des équivalences qu'il s'agira d'utiliser pour traduire en néerlandais des textes littéraires rédigés en anglais africain ordinaire (Black English Vernacular -BEV). La production littéraire américano-africaine est tellement riche — affirmation qui s'applique aussi bien au passé (par ex. la Renaissance de Harlem) mais plus particulièrement à celle que l'on connaît de nos jours — qu'il est urgent de savoir quelle variété de néerlandais constitue l'équivalent le plus approprié, le plus logique et le plus crédible pour traduire le BEV. Le dommage que la traduction néerlandaise a causé à certaines oeuvres littéraires écrites en BEV est énorme. Les traducteurs des idiomes et de la culture noire des E.-U. font généralement preuve d'un manque de compréhension et optent souvent au hasard pour des dialectes du néerlandais sociaux ou régionaux que l'on estime devoir considérer comme équivalents linguistiques et stylistiques. La thèse centrale développée dans cet article se base sur des fondements linguistiques mais également socioculturels pour énoncer que c'est le dialecte que parlent les Noirs surinamiens, à savoir le néerlandais surinamien (NS), qui constitue l'équivalent du BEV. Les Noirs surinamiens sont les compagnons de migration des Nord-Américains d'origine africaine; ils font partie de la même diaspora noire. L'histoire commune du NS et du BEV a été consignée. Les auteurs ont analysé les caractéristiques du NS et du BEV et argumentent que ces deux dialectes, comparables au créole, présentent toute une série d'éléments communs qui n'ont pas encore été explorés. En outre, ils estiment que l'on peut postuler que les Américains africains et les Surinamiens africains partagent un même héritage socioculturel. Une étude de cas, en l'occurrence la traduction en néerlandais du roman d'Alice Walker 'The Color Purple', démontre à quel point le texte traduite en NS "colle" au BEV.
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d’Adesky, Jacques. "Les études brésiliennes sur les relations raciales aux États‑Unis." Anthropologie et Sociétés 33, no. 2 (February 23, 2010): 223–35. http://dx.doi.org/10.7202/039305ar.

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Abstract:
Au cours des quatre-vingt dernières années, la production des universitaires brésiliens sur la question raciale nord-américaine a été épisodique. Et ceux qui se sont penchés sur le modèle américain de relations raciales n’y cherchèrent pas une inspiration mais la démonstration que le Brésil aurait réussi son intégration raciale, dans la mesure où les Noirs n’y sont pas victimes des types de violences explicites pratiquées aux États-Unis. À partir de 1997, on observe au Brésil la multiplication des études, des travaux et des publications sur le thème de l’action affirmative, basée sur une comparaison avec l’expérience nord-américaine. Ces textes démontrent implicitement que le modèle racial brésilien n’est pas arrivé à élever le niveau de vie de la population afro-brésilienne à un point comparable à celui des Noirs américains en terme économique et d’influence politique. Elles montrent également que les politiques dites universalistes n’ont pas abouti au Brésil à l’égalité des chances pour tous. Compte tenu de l’actuel contexte racial nord-américain, le modèle américain ne peut plus être considéré comme l’antithèse du modèle brésilien et donc continuer à être ignoré par les intellectuels brésiliens dans les études comparatives entre les deux pays.
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Blé Kain, Arsène. "L’afropéanisme dans Tels des astres éteints de Léonora Miano : une scription rhématique de la transmigration des identités." e-Scripta Romanica 4 (December 27, 2017): 16–26. http://dx.doi.org/10.18778/2392-0718.04.02.

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Abstract:
L’afropéanisme, cette notion popularisée dans l’espace francophone par l’écrivaine camerounaise Léonora Miano, concerne les Noirs ayant l’une des nationalités européennes et possédant une culture à la fois africaine et européenne, voire américaine. Cette identité de l’entredeux, paradigmatique de la transmigration des identités, est matérialisée dans Tels des astres éteints par le brassage linguistique perceptible dans l’expression des personnages et par leurs goûts musicaux hybrides qui assemblent des airs africains, européens et américains. Leurs dénominations hétérogènes les inscrivent, par ailleurs, dans cette logique de métissage culturel puisqu’ils ne portent que des prénoms qui ressortissent de sphères culturelles autres que celles dont ils sont originaires. Par ce jeu d’écriture, Tels des astres éteints de Léonora Miano apparaît finalement comme une scription rhématique de la transmigration des identités.
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Marcotte, Véronique. "La nouvelle Bibliothèque nationale du Québec : une institution culturelle au service des Québécois." Documentation et bibliothèques 49, no. 2 (May 5, 2015): 77–82. http://dx.doi.org/10.7202/1030241ar.

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Abstract:
Depuis une quinzaine d’années, de grandes bibliothèques publiques se construisent un peu partout dans le monde, particulièrement en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest. Chez nos voisins américains, les villes de Chicago, Denver, New York, Phoenix et San Francisco se sont dotées de bibliothèques modernes et imposantes. Chez nos cousins français, une nouvelle Bibliothèque nationale de France a vu le jour en 1994, et le site François Mitterrand/Tolbiac a ouvert ses portes au public en 1996. Le projet de Grande bibliothèque du Québec (GBQ), qui a vu le jour en 1998 grâce à une loi votée par l’Assemblée nationale, s’inscrit dans ce contexte international. Le Québec, tout comme ces autres grandes villes, avait besoin de se doter d’une nouvelle institution culturelle dans le domaine du livre, de la lecture et de la documentation capable de relever les défis de la société du savoir. La Bibliothèque nationale du Québec (BNQ) et la Bibliothèque centrale de Montréal (BCM) éprouvaient des problèmes d’espace qui empêchaient une diffusion adéquate de la documentation. La Grande bibliothèque du Québec, en réunissant dans un nouvel édifice la collection de diffusion de la BNQ et la collection de la BCM, se voulait une solution à ces problèmes d’espace. Son mandat initial consistait à être une bibliothèque grand public et à fournir une vitrine privilégiée pour l’édition québécoise. En 2001, le projet de Grande bibliothèque du Québec a pris un tout autre tournant lorsque le gouvernement du Québec a décidé de fusionner en une seule et même institution la GBQ et la BNQ pour créer la nouvelle Bibliothèque nationale du Québec (NBNQ) dotée à la fois d’une mission de conservation et de diffusion. Dans ce contexte, quels doivent être le rôle et les priorités de services de cette nouvelle institution à l’égard des bibliothèques publiques du Québec ? Un bref retour sur l’historique du développement des bibliothèques publiques au Québec permettra d’obtenir un portrait de la situation actuelle des bibliothèques publiques québécoises et de constater que le réseau souffre d’un retard important. Pour consolider le réseau des bibliothèques publiques québécoises, la NBNQ doit assumer un rôle de leadership en plus d’offrir un accès le plus large possible à ses collections, de promouvoir la lecture et le livre et de constituer un centre d’expertise.
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Raynaud, Claudine. "Biofiction à la première personne : La Rose dans le bus jaune d’Eugène Ébodé." Études littéraires africaines, no. 44 (April 10, 2018): 57–72. http://dx.doi.org/10.7202/1051538ar.

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Abstract:
La Rose dans le bus jaune (2013) d’Eugène Ébodé est une « biofiction » à la première personne qui met en scène Rosa Parks (1913-2007), figure légendaire du mouvement des droits civiques. En choisissant de raconter à la fois le quotidien de Rosa et la journée mythique du 1er décembre 1955 qui conduisit à son arrestation, le roman rejette au second plan des figures historiques comme Martin Luther King Jr et réécrit l’histoire américaine du point de vue des marges. Le genre de la biofiction permet une reconstitution des événements, mais prend certaines libertés avec les faits : Ébodé crée le personnage de Douglas White, métis qui se fait passer pour blanc, celui-là même auquel Rosa devrait céder sa place, et poursuit ainsi sa réflexion sur le métissage. Il explore également les correspondances entre les luttes d’indépendance africaines et le combat des Noirs américains pour l’égalité. Supplément aux écrits biographiques de Rosa Parks, La Rose est un roman traversé par le blues qui croise Afrique et Amérique.
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Djerrahian, Gabriella. "Éléments d’une négritude mondialisée : le hip-hop et la conscience raciale chez de jeunes Israéliens d’origine éthiopienne." Cahiers de recherche sociologique, no. 49 (March 28, 2011): 17–45. http://dx.doi.org/10.7202/1001410ar.

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Abstract:
Cet article cherche à élucider comment la référence globalisée de la notion de blackness, telle qu’elle est véhiculée par le courant hip-hop américain, offre un certain ancrage dans le paysage israélien pour plusieurs adolescents juifs d’origine éthiopienne. J’aborde la façon dont ces dynamiques identitaires prennent forme à travers des constructions proprement israéliennes et éthiopiennes de la race et de l’ethnicité. J’explore plus précisément une des stratégies déployées par ces jeunes pour prendre leur place dans la société israélienne, à savoir la revendication du statut de Juifs noirs. Cette étiquette raciale est assumée par plusieurs adolescents à travers leur identification avec la culture hip-hop. Je propose ici de décrire comment le discours de ces jeunes s’articule à l’histoire et aux expériences des Afro-Américains, tout en tenant compte à la fois des constants changements qu’a connus leur communauté depuis le début du XIXe siècle, et de la distance socioculturelle, politique et religieuse qui différencie Israël des États-Unis.
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Vianna, Pedro. "MICHAUD, Marie-Christine, Italo-Américains et Noirs à New York. Racisme ou lutte de reconnaissance, Paris : Éditions du Cygne, 2018, 168 p." Migrations Société N° 172, no. 2 (2018): 155. http://dx.doi.org/10.3917/migra.172.0155.

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Ducournau, Claire. "Portraits de boxeurs noirs dans des magazines africains illustrés." Sur le journalisme, About journalism, Sobre jornalismo 10, no. 2 (December 19, 2021): 120–37. http://dx.doi.org/10.25200/slj.v10.n2.2021.439.

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Abstract:
FR. Cet article propose une analyse transversale de portraits de boxeurs noirs publiés dans des magazines africains de langue française entre 1953 et 1975. En suivant les représentations discursives et visuelles données de ce type de sportif dans deux périodiques illustrés diffusés en Afrique, Bingo (1953-1991) et La Vie africaine (1959-1965), comparées à celles qu’en a proposées au même moment Paris Match, il cherche à montrer, dans une perspective foucaldienne, comment ces dernières sont traversées par des dynamiques de pouvoir plus générales articulant des rapports sociaux de sexe, de race et de classe dans un contexte d’effritement de l’empire colonial français. Examinant les formes et la plasticité des textes et des images mettant en scène des boxeurs américains et africains d’un magazine à l’autre, l’article défend l’hypothèse d’une spécificité et d’une intensité du portrait de boxeur dans ce segment de la presse autour de 1960, avec ses topoï et ses référentiels. Après avoir décrit cet espace de publication périodique diversifié et concurrentiel, il propose une typologie des articles sur la boxe dans lesquels on retrouve, en dépit de leur variété et de leur mélange, des traits réguliers propres au portrait, forme de métagenre situé entre et au-delà des genres journalistiques usuels. La mise en scène médiatique des biographies de ces athlètes subalternisés, débordant la rubrique sportive, permet de donner un sens à des luttes tant pugilistiques que sociopolitiques, dans un contexte d’autonomisation du champ sportif français. Quoiqu’apparaissant comme des symboles de résistance, leurs corps y sont traversés par des dominations de race (sous la plume de bien des journalistes français, le Noir reste l’autre), de genre (quoique ne validant pas toutes les normes de masculinité hégémonique, ces portraits ne bousculent pas l’ordre genré), et de classe (les parcours de ces sportifs issus de milieux sociaux plutôt favorisés n’excluent pas des mécanismes (néo)coloniaux donnent la part belle à leurs entourages blancs). *** EN. This article offers a cross-sectional analysis of portraits of black boxers in African magazines written in French and published between 1953 and 1975. The analysis is based on the study of the discursive and visual representations of the figure of the athlete in two illustrated periodicals distributed in Africa, Bingo (1953-1991) and La Vie africaine (1959-1965). By comparing them with those offered by French magazine Paris Match on the same period of time, the article seeks to demonstrate, from a Foucauldian perspective, how the latter are imbued by more generic power dynamics articulating social relations of gender, race and class, in the context of a crumbling French colonial empire. Examining the forms and the plasticity of texts and images featuring American and African boxers in each magazine, this research argues that portraits of boxers in this segment of the press in the 1960’s formed a specific genre, with its own characteristics, levels of intensity, specific topoi and references. After describing the diverse and competitive market of periodical publishing, we suggest a typology of articles on boxing, which identifies, despite their variety, common strokes specific to the portrait genre. Thus, it constitutes a form of metagenre situated between and beyond the standard journalistic genres. The staging in the media of the lives of these objectified athletes goes beyond the sports section, and heightens both pugilistic and socio-political struggles in the context of the growing importance of the French sports scene internationally. Though appearing as symbols of resistance, their bodies bear the marks of subjection through race (under the pen of many French journalists, the Black man remains “the other”), gender (although not validating all the norms of hegemonic masculinity, these portraits do not challenge the gender order), and class (the fact that most athletes are from well-off families does not exclude the (neo)colonial mechanism which consists in giving more attention than required to their white entourage). *** PT. Este artigo oferece uma análise transversal de retratos de boxeadores negros publicados em revistas africanas de língua francesa entre 1953 e 1975. Seguindo as representações discursivas e visuais desse tipo de atleta em dois periódicos ilustrados distribuídos na África, Bingo (1953-1991) ) e La Vie africaine (1959-1965), em comparação com as propostas ao mesmo tempo por Paris Match, o trabalho procura mostrar, a partir de uma perspectiva foucaultiana, como estas últimas são atravessadas por dinâmicas de poder mais gerais que articulam as relações gênero, raça e classe em um contexto de desmoronamento do império colonial francês. Examinando as formas e a plasticidade de textos e imagens de boxeadores estadunidenses e africanos de uma revista para outra, o artigo defende a hipótese de uma especificidade e de uma intensidade do retrato de um boxeador neste segmento da imprensa por volta de 1960, com seus topoï e suas referências. Depois de ter descrito este espaço diversificado e competitivo de publicação de periódicos, propõe uma tipologia de artigos sobre boxe em que encontramos, apesar da sua variedade e da sua mistura, traços regulares próprios do retrato, uma forma de metagênero situada entre e para além de gêneros jornalísticos habituais. A encenação midiática das biografias desses atletas subalternos, extrapolando a seção de esportes, permite dar sentido às lutas pugilísticas e sociopolíticas, em um contexto de empoderamento do campo esportivo francês. Embora apareçam como símbolos de resistência, seus corpos são atravessados pela dominação racial (para muitos jornalistas franceses, o negro continua sendo o outro), gênero (embora não validem todas as normas da masculinidade hegemônica, esses retratos não perturbam a ordem de gênero), e de classe (os percursos desses atletas de origens sociais bastante privilegiadas não excluem os mecanismos (neo) coloniais que dão lugar de destaque às suas comitivas brancas). ***
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Lindberg, Susanna. "A question de la technique: avec, contre et apres Heidegger." Revista Perspectiva Filosófica - ISSN: 2357-9986 49, no. 3 (August 11, 2022): 25. http://dx.doi.org/10.51359/2357-9986.2022.254739.

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Abstract:
Vivons-nous encore à l'époque de Heidegger?On sait que Heidegger diagnostiquait son temps comme l'époque de la technique. Comment entend-il la technique et sa façon de faire époque en étouffant la phusis? Comment penser le phénomène de la technique avec Heidegger? Ou bien, est-ce que son approche philosophique de ce phénomène est devenue insuffisante, en sorte que nous ferions mieux de penser la technique contre lui?D'ailleurs, nous trouvons-nous encore à la même époque technique que Heidegger? Sans aucun doute, notre époque est encore plus fortement marquée par la technique que la sienne, mais est-ce la même technique et la même époque? Est-ce que les changements techniques historiques qui nous ont menés de la seconde industrialisation, connue de Heidegger, à la troisième, caractérisée par le numérique, invitent aussi à des changements conceptuels, comme le pense par exemple Bernard Stiegler? Devrions-nous penser la technique avec ou après Heidegger?Dans cet article, je demanderai dans quelle mesure nous devons encore penser la technique avec Heidegger. Je vais aussi indiquer l'apport de la publication des Cahiers Noirs à ce dossier. Ils n'approfondissent pas la notion heideggérienne de la technique en tant que telle, cependant ils l'associent expressément à certaines figures, notamment le juif et le nazi, mais aussi le bolchévisme et l'américanisme. En général, dans les Cahiers Noirs, Heidegger rejette la technique vigoureusement. Il associe la technique au nihilisme de l'époque de la métaphysique parvenue à son terme, qui se manifeste dans le règne du calcul, dans le gigantisme, dans la domination et dans l'exploitation brutales, dans le planétarisme et le pouvoir total (des bolcheviks, des américains, des nazis et de la « Weltjudentum », tout ce qu'il rejette donc): la technique y empêche le « nouveau commencement ». La pensée heideggérienne dépasse cependant de loin le simple rejet lorsqu'il analyse son rôle dans la pensée de l'existence et de l'être. Je veux montrer comment non seulement son rôle est beaucoup plus originaire, mais aussi comment, partant de Heidegger, à savoir à la fois en prenant ses pensées comme point de départ et en les dépassant sur certains points, la pensée contemporaine de la technique continue à s'expliquer avec lui.Heidegger représente un moment incontournable dans la philosophie de la technique. Dans ce domaine particulier, sa pensée fait époque et, telle une pierre fondatrice, ne peut pas être supprimée sans faire basculer l'édifice toute entier. Cependant, il convient aussi de se demander si elle a été dépassée ou si, au contraire, notre explication avec lui reste encore à faire. Dans ce qui suit, je vais présenter le terrain où de telles batailles se mènent aujourd'hui.La question sera divisée en trois phases. Dans un premier temps, je rappellerai la question de l'outil, qui se trouve au centre de l'analytique existentiale d'Être et temps, et qui peut être complétée par certaines considérations ultérieures sur l'œuvre. Dans un deuxième temps, je poserai la question historiale de l'époque de la technique qui traverse les textes de Heidegger dans les années 30 et 40, y compris dans les Cahiers noirs. Dans un troisième temps, je me demanderai comment le Ge-stell technique révèle l'Ereignis – quel est son sens transcendantal et ontologique
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Lewis, Pierce F. "La restauration du patrimoine aux États-Unis : évaluation critique et orientations." Cahiers de géographie du Québec 21, no. 53-54 (April 12, 2005): 269–92. http://dx.doi.org/10.7202/021365ar.

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Abstract:
L'objectif de cet article est, d'une part de dresser un bilan des résultats de la sauvegarde et de la restauration du patrimoine architectural urbain des États-Unis, et d'autre part de définir les divers concepts qui sont invoqués par les défenseurs du patrimoine.L'auteur constate d'abord, qu'à de rares exceptions, les paysages urbains des XVIIIe et XIXe siècles ont été détruits. L'une des principales causes de l'échec de la sauvegarde du patrimoine aux États-Unis est l'absence de conscience historique chez les Américains. L'histoire et les objets qui s'y rattachent sont considérés comme une marchandise.Mais il existe cependant un certain attachement romantique pour le passé qui s'exprime, souvent maladroitement, faute de pouvoir s'appuyer sur des concepts de restaurationbien définis. L'auteur analyse ensuite les divers concepts utilisés par les défenseurs des paysages historiques :— la « mémoire culturelle », qui invoque la fidélité au passé ;— la « patine du temps » qui est l'expression d'une perception esthétique et sensuelle des vieux objets ;— la « proxémie », qui est en relation avec la notion de voisinage et la qualité de l'environnement social ;— la « diversification de l'environnement », telle qu'elle existait autrefois, est un paliatif à la motonomie de l'architecture moderne ;— la valeur économique est un concept qui vise à appliquer les analyses coûts-bénéfices aux opérations de restauration. Le cas de la sauvegarde du Vieux-Carré, à la Nouvelle-Orléans, est ensuite présentécomme une réussite sur le plan architectural, mais un succès discutable sur leplan social, puisque la population pauvre, des noirs en majorité, a été chassée du quartier par les loyers trop élevés. En conclusion l'auteur insiste sur ia nécessité de bien définir les principes directeurs dans toute opération de restauration du patrimoine.
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French, French. "Le développement du théâtre francophone au Québec à la fin du dix-neuvième siècle : le rôle de Louis-Honoré Fréchette (1839-1908)." Voix Plurielles 18, no. 1 (May 2, 2021): 62–71. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v18i1.2731.

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Abstract:
Dans la quatrième de couverture de l’ouvrage de Jean-Claude Germain intitulé La double vie littéraire de Louis Fréchette (2014), on lit cette petite phrase : « Louis Fréchette ! Ce nom fait partie de l’inconscient collectif des Québécois : on l’a donné à des rues, des écoles, des bibliothèques ». Fréchette (1839-1908) est sans doute l’un des quelques noms qui sont parvenus jusqu’à nous de la littérature canadienne-française du dix-neuvième siècle. Bien qu’on le connaisse plutôt pour ses poèmes et pour ses contes, Fréchette a été aussi dramaturge. Il a écrit et adapté plusieurs textes pour la scène, qui ont eu connu une large diffusion et une bonne réception au Canada. Ses pièces ont été publiées dans de grandes maisons d’édition de l’époque comme Beauchemin. Elles ont été représentées tant par des amateurs que par des troupes professionnelles dans de grandes salles de théâtre au Québec. On pense, entre autres, à Félix Poutré (1871), au Retour de l’exilé (1880), à Papineau (1880) et à Veronica (1974, publication posthume). Un fait intéressant : Félix Poutré devient la pièce la plus jouée par des amateurs canadiens et franco-américains au dix-neuvième siècle (Germain 63). Cet article porte sur le théâtre de Fréchette, plus précisément sur les modes de production de ses pièces (texte et représentation) et leurs réceptions. Je tenterai de répondre aux questions suivantes : comment Fréchette procède-t-il au théâtre (la fable, l’intrigue, la structure, etc.) ? Où se situe-t-il par rapport à la tradition théâtrale et culturelle au Québec au dix-neuvième siècle ? Comment les productions de ses pièces sont-elles perçues par le public et par la critique ?
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Matusevich, Maxim. "Journeys of Hope: African Diaspora and the Soviet Society Voyages d'espoir : la diaspora africaine et la société soviétique,." African Diaspora 1, no. 1-2 (2008): 53–85. http://dx.doi.org/10.1163/187254608x346033.

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Abstract:
Abstract African presence in Russia predated the Bolshevik takeover in 1917. The arrival of the new Communist rule with its attendant vociferous anti-racist and anti-colonial propaganda campaigns enhanced the earlier perceptions of Russia as a society relatively free of racial bias, a place of multiethnic coexistence. As a result dozens of black, mostly Afro-Caribbean and African-American, travellers flocked to the "Red Mecca" during the first two decades of its existence. Some of those arrivals were driven by the ideology; however, the majority of them were simply searching for a place of racial equality, free of Western racism. To an extent their euphoric expectations would be realized as the black visitors to Soviet Russia were usually accorded a warm welcome and granted the opportunities for professional and personal fulfillment that were manifestly absent in their countries of origin. The second wave of black migration to the Soviet Union was quantitatively and qualitatively different from the early pre-war arrivals. It also took place in the context of the new geopolitical reality of the Cold War. After the 1957 Youth Festival in Moscow, the Soviet Union under Khrushchev opened its doors to hundreds, and eventually to thousands, of students from the Third World, many of them from Africa. By extending generous educational scholarships to young Africans, the Soviet Union sought to reaffirm its internationalist credentials and also curry favor with the newly independent African states. The members of this new diasporic community hailed predominantly from the African continent. If the Soviets had hoped for a major propaganda coup, their hopes were not entirely realised. As a propaganda weapon African students tended to jam and even to backfire. Instead of becoming the symbols of Soviet internationalist effort, they came to symbolise Westernization and "foreign influences." La présence africaine en Russie a précédé la prise de pouvoir bolchévique en 1917. L'arrivée du nouveau pouvoir communiste, avec son aille antiraciste active et ses campagnes de propagande anticoloniale, ont mis en valeur les premières perceptions de la Russie comme une société relativement libre de parti pris racial, un lieu de coexistence multiethnique. En conséquence, des douzaines de Noirs, principalement des Afro-Caribéens et des Afro-Américains, se sont rassemblés à la « Mecque Rouge » durant les deux premières décennies de son existence. Quelques-unes de ces arrivées étaient motivées par l'idéologie ; cependant, la majorité d'entre eux étaient simplement à la recherche d'un lieu d'égalité raciale, libéré du racisme occidental. Leurs attentes euphoriques allaient en partie être satisfaites étant donné que les visiteurs noirs en Russie soviétique avaient droit à un accueil chaleureux et se voyaient offrir des opportunités d'épanouissement professionnel et personnel manifestement absentes dans leurs pays d'origine. La deuxième vague de migration noire vers l'Union soviétique était quantitativement et qualitativement différente des premières arrivées d'avant guerre. Elle se produisait aussi dans le contexte de la nouvelle réalité géopolitique de la Guerre froide. Après le Festival de la Jeunesse en 1957 à Moscou, l'Union soviétique sous Khrushchev ouvrit ses portes à des centaines, puis finalement à des milliers, d'étudiants du Tiers-Monde, beaucoup venant d'Afrique. En accordant de généreuses bourses d'études à des jeunes Africains, l'Union soviétique voulait réaffirmer ses références internationalistes et cherchait aussi les faveurs des Etats africains nouvellement indépendants. Les membres de cette nouvelle diaspora venaient principalement du continent africain. Si les Soviétiques avaient espéré un coup de propagande majeur, leurs espoirs ne furent pas totalement réalisés. Les étudiants africains eurent tendance à bloquer et à se retourner contre cette arme de propagande. Au lieu de devenir les symboles de l'effort internationaliste soviétique, ils vinrent symboliser l'occidentalisation et les « influences étrangères ».
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Portes, Jacques. "Anne Crémieux. Les cinéastes noirs Américains et le rêve hollywoodien." Transatlantica, no. 1 (October 1, 2005). http://dx.doi.org/10.4000/transatlantica.855.

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Diallo, David. "Claire Bourhis-Mariotti. L’union fait la force : Les Noirs américains et Haïti, 1804‑1893." L’Ordinaire des Amériques, July 20, 2018. http://dx.doi.org/10.4000/orda.4431.

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Guedj, Pauline. "Afrocentrisme." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.046.

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Bien que souvent non revendiqué par les auteurs que l’on considère comme ses tenants (Molefi Asante 1987, Maulana Karenga 2002, John Henrik Clarke 1994, Marimba Ani 1994, Frances Cress Welsing 1991, Théophile Obenga 2001, qui lui préfèrent les termes afrocentricité, africologie ou kawaida), le terme afrocentrisme est utilisé pour désigner un courant d’idées présent dans les cercles académiques nord-américains, africains et européens, depuis la deuxième moitié du vingtième siècle. Académique, l’afrocentrisme est actuellement l’objet d’un important processus de transnationalisation et entretient des relations précises et continues avec des pratiques sociales, artistiques, religieuses et/ou politiques. Il semble que le mot « afrocentrique » soit apparu pour la première fois en 1962 sous la plume du sociologue afro-américain W.E.B. Du Bois. Invité par Kwame Nkrumah à Accra au Ghana dans le but d’y rédiger une encyclopédie sur les populations noires, Du Bois insistait, dans un document non publié, sur son intention d’éditer un volume « volontairement Afro-Centrique, mais prenant en compte l’impact du monde extérieur sur l’Afrique et l’impact de l’Afrique sur le monde extérieur » (in Moses, 1998 : 2). Du Bois, grand penseur du panafricanisme, voyait donc dans son projet un moyen de donner la parole aux peuples d’Afrique, d’en faire des acteurs de leur propre histoire au moment même où ceux-ci entamaient la construction nationale de leurs États depuis peu indépendants. Lié chez Du Bois à un projet scientifique et politique, la tendance afrocentrique connaîtra ses heures de gloire à partir de la fin des années 1960 lorsqu’elle devint la marque de fabrique d’une école de pensée comptant quelques représentants au sein des cercles académiques américains. En réalité, l’histoire de la pensée afrocentrique aux États-Unis est indissociable de la création de départements d’études dites ethniques dans les universités américaines, départements nés en pleine ère du Black Power, lorsqu’une jeunesse noire radicalisée se battait pour l’intégration de son expérience au sein des cursus universitaires. Ces départements d’études African-American, Black ou Africana se donnaient pour but de relayer la voix des opprimés et d’inclure l’histoire afro-américaine dans le récit scientifique de l’histoire états-unienne. Parmi les manifestes afrocentriques de l’époque, notons la création de l’African Heritage Studies Association en 1969 née d’une réaction aux postures idéologiques de l’African Studies Association. Orchestrée par John Henrik Clarke (1994), l’organisation rassemblait des intellectuels et des militants africains, entendus ici comme originaires du continent et de ses diasporas, se battant pour la mise en place d’une étude politique de l’Afrique, arme de libération, cherchant à intervenir dans la fondation d’un panafricanisme scientifique et afrocentré. A partir des années 1980, l’afrocentrisme académique entra dans une nouvelle phase de son développement avec les publications de Molefi Asante. Dans la lignée de Du Bois, celui-ci tendait à définir l’afrocentrisme, ou plutôt l’afrocentricité, comme une théorie cherchant à remettre l’Afrique au cœur de l’histoire de l’humanité. Toutefois, ses principaux écrits, The Afrocentric Idea (1987), Afrocentricity (1988), Kemet, Afrocentricity and Knowledge (1990), associèrent à l’afrocentrique duboisien tout un appareil conceptuel et idéologique, grandement hérité des écrits de l’historien sénégalais Cheikh Anta Diop (1959). et de militants du nationalisme noir classique tels Edward Blyden et Alexander Crummel. Dès 1990, la pensée d’Asante se déploya autour d’une série de points précis, déjà mis en avant par le politiste Stephen Howe (1998) : 1. L’humanité s’est d’abord développée en Afrique avant de se répandre sur la planète. Les Africains entretiendraient avec les autres humains un rapport de primordialité chronologique et ce particulièrement avec les Européens, jeunes dans l’histoire de l’humanité. 2. La première civilisation mondiale est celle de l’Égypte ou Kemet. L’étude des phénotypes égyptiens tels qu’ils sont visibles sur les vestiges archéologiques apporterait la preuve de la négritude de cette population. 3. Le rayonnement de la civilisation égyptienne s’est étendu sur la totalité du Continent noir. Toutes les populations africaines sont culturellement liées à la civilisation et aux mœurs de l’Égypte antique et la linguistique en constituerait une preuve évidente. 4. La culture égyptienne se serait également diffusée au Nord, jusqu’à constituer la source d’inspiration première des civilisations qui apparurent plus tardivement en Grèce puis partout en Europe. 5. L’ensemble des traditions africaines constitue autant de manifestations d’une culture unique. Depuis son foyer égyptien, la culture africaine, au singulier, s’est diffusée pour s’immerger dans la totalité du continent et dans la diaspora des Amériques. Au début des années 2000, l’afrocentrisme académique s’est trouvé au cœur de vifs débats dans les espaces anglophones et francophones. Aux États-Unis, c’est la publication de l’ouvrage de Mary Lefkowitz Not Out of Africa (1993) qui rendit publiques les nombreuses tensions entre afrocentristes et anti-afrocentristes. En France, la discussion s’est également concentrée autour de la parution d’un ouvrage dirigé par François-Xavier Fauvelle-Aymar, Jean-Pierre Chrétien et Claude-Hélène Perrot (2000). Le texte, provocateur, se donnait pour but de déconstruire des théories afrocentriques qualifiées de naïves, « fausses » et dont « le succès parmi les Américains noirs peut être attribué au fait que, à l’heure actuelle, la pensée critique n’est pas en grande estime dans la communauté noire aux États-Unis » (2000 : 70-71). Le livre fut accueilli très froidement dans les milieux qu’il visait. En 2001, l’intellectuel congolais Théophile Obenga, rétorqua avec la publication d’un nouvel ouvrage Le sens de la lutte contre l’africanisme eurocentriste. Manifeste d’un combat « contre l’africanisme raciste, ancien ou moderne, colonial ou post-colonial, qui ne voit pas autre chose que la domination des peuples ‘exotiques’, ‘primitifs’, et ‘sous-développés’. » (2001 : 7), le texte d’Obenga multipliait, de son côté, les attaques personnelles et violentes. Aujourd’hui, il semble que l’appréhension des phénomènes afrocentriques ne puisse gagner en profondeur que si elle évite les écueils polémiques. Une telle approche supposerait alors de considérer l’afrocentrisme comme un objet de recherche construit historiquement, sociologiquement et anthropologiquement. Il s’agirait alors à la fois de le replacer dans le contexte historique de sa création et de s’intéresser à ses effets concrets dans les discours et les pratiques sociales populaires en Afrique, dans les Amériques et en Europe. En effet, depuis une vingtaine d’années, le terme et l’idéologie afrocentriques n’apparaissent plus seulement dans des débats des universitaires mais aussi dans une série d’usages sociaux, culturels et artistiques de populations qui les conçoivent comme un outil d'affirmation identitaire. Ces communautés et ces individus s’en saisissent, leur donnent une définition propre qui émane de leur environnement social, culturel et géographique particuliers, les utilisent comme fondement de nouvelles pratiques, de nouvelles élaborations du politique et de revendications identitaires. Ainsi, l’afrocentrisme se retrouve dans les pratiques religieuses d’Afro-Américains des États-Unis à la recherche de leurs racines ancestrales (Capone, 2005 ; Guedj, 2009), dans les textes des rappeurs de Trinidad ou du Gabon (Aterianus-Owanga, 2013) ainsi que dans les œuvres et les propos d’artistes aussi variés que la plasticienne Kara Walker et le saxophoniste Steve Coleman. Afrocentrismes populaires, a priori dissociés des milieux académiques, ces pratiques ne sont pourtant pas étrangères aux théories qui animent les spécialistes. En effet, nombreux sont les religieux qui citent les livres de Cheikh Anta Diop (1959) ou Molefi Asante (1987), les artistes qui revendiquent comme sources d'inspiration les vidéos postées sur youtube des discours de Leonard Jeffries, John Henrik Clarke ou Maulana Karenga. Il semble alors que c’est précisément dans cette analyse des pratiques et discours afrocentriques entre champs académique, politique, religieux et artistique que l’anthropologie peut jouer un rôle décisif. Il s’agirait alors pour les chercheurs de mettre en place des méthodologies permettant non seulement d’analyser les logiques de circulation des représentations de l’Afrique entre différentes catégories sociales mais aussi d’étudier la perméabilité des savoirs académiques et leurs influences en dehors des universités.
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Canals, Roger. "Culte à María Lionza." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.005.

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Abstract:
Le terme « culte à María Lionza » renvoie à un ensemble de pratiques rituelles consacrées à la déesse María Lionza et à d’autres esprits de son panthéon. Il est présent sur une grande partie du territoire vénézuélien, notamment dans la région de Yaracuy, au centre ouest du pays, sur la côte caribéenne et dans les grandes villes comme Caracas. La Montagne de Sorte, dans la région de Yaracuy, est le principal centre de pèlerinage des croyants. Bien qu’il soit originaire du Venezuela, le culte à María Lionza est également visible, avec quelques variantes, dans plusieurs autres pays de la région caribéenne et de l’Amérique du Sud, voire aux États-Unis et en Europe. L’origine de ce culte remonte à la conquête espagnole du Venezuela. Au fil des ans, les pratiques sacrées indiennes, les religions africaines apportées par les esclaves noirs ainsi que le catholicisme auraient fusionné donnant lieu à des manifestations religieuses nouvelles (Mintz et Price 1992 ; Andrews 2004). Dès la fin du XIXe siècle se seraient ajoutées à ces trois sources principales d’autres influences culturelles comme le spiritisme kardeciste et l’occultisme, entre autres (Pollack-Eltz 1972 ; Clarac de Briceño 1996 ; Barreto 1990). Cependant, et à la différence de cultes afro-américains comme la Santería Cubaine, le Candomblé ou le Voudou haïtien, le culte à María Lionza n’est pas, dès son origine, connecté aux communautés d’esclaves africains. Jusqu’au XXe siècle, ce culte contenait essentiellement des éléments d’origine catholique et indienne, notamment des images religieuses de saints ou des pratiques d’adoration d’éléments naturels comme des cascades ou des fleuves. A cette période-là, le culte était majoritairement répandu parmi la population métisse et rurale, et l’apport africain n’était que peu présent –la possession spirituelle ou l’usage de percussions, par exemple, étaient rares lors des cérémonies. Dans les années quarante, le culte devint urbain du fait de la migration massive de la population rurale vers les grandes villes suite au boom pétrolier (Coronil 1997). C’est dans ce nouveau contexte, et essentiellement sous l’influence de la santería cubaine, que le culte commence à subir un processus d’afroaméricanisation avec plus de recours aux possessions spirituelles, aux percussions et à une multiplication des entités surnaturelles. Aujourd’hui, le culte à María Lionza entretient de multiples connexions avec d’autres cultes afro-américains comme le Palo Mayombe, l’Umbanda et le spiritisme dominicain. L’incessant partage d’éléments entre ces pratiques oblige à les considérer toutes en termes de continuité et à adopter à leur égard une perspective d’analyse comparatiste. Enfin, quant aux liens du culte avec d’autres religions, force est de constater que l’immense majorité des Maríalionzeros (les pratiquants du culte) s’affirme catholique, paradoxalement à l’opposition historique de l’Église catholique à la pratique de ce culte. Les églises évangélistes, dont le nombre au Venezuela ne cesse de s’accroître, critiquent elles aussi le culte avec véhémence, l’accusant souvent d’être une œuvre du diable. Le culte à María Lionza englobe des rituels de guérison, divination, purification et initiation, dans lesquels les épisodes de possession sont fréquents. La transe est plus ou moins violente selon l’esprit qui « descend » et la façon de « travailler » de chaque médium ou materia (matière). Parfois la possession pousse le médium jusqu’à la blessure ou l’automutilation (Ferrándiz 2004). Cela dit, nombre de croyants rendent hommage aux divinités de manière très calme et discrète, sans inclure des épisodes de transe. A part María Lionza, ce culte compte des centaines d’esprits, nommés aussi entidades (entités) ou hermanos (frères). Ceux-ci correspondent aussi bien à des divinités n’ayant jamais eu une existence terrestre qu’à des personnages célèbres ou aux âmes de défunts. Ces esprits sont regroupés en différentes cortes (cours) ou ensembles de divinités présentant une affinité ethnique, sociale ou professionnelle. On retrouve ainsi la Corte Africana (Cour Africaine), la Corte Malandra (Cour des Délinquants) ou la Corte Militar (Cour Militaire), parmi bien d’autres. Les cortes, quant à elles, sont ordonnées suivant une logique pyramidale : celles ayant moins de pureté sont placées en bas du panthéon tandis que les plus pures ou dites « avec le plus de lumière » sont placées en haut, aux côtés de María Lionza et du Christ. S’ils réalisent de bonnes actions, les esprits en position basse peuvent gravir l’échelle du panthéon. Ce vaste panthéon spirituel peut être interprété comme un dispositif de réappropriation voire de subversion de l’histoire. Il est par exemple fréquent que les esprits d’anciens chefs indiens ayant lutté contre les Espagnols pendant la Conquête (les célèbres caciques) descendent dans le corps des médiums et racontent, en témoins directs, les faits survenus il y a 500 ans, donnant leur avis sur la situation politique actuelle et offrant des conseils à l’assistance. Le culte relie ainsi passé, présent et futur, vie et mort, mémoire collective et expérience individuelle. Le culte à María Lionza ne constitue une pratique ni unifiée ni cohérente. Chaque groupe de culte, nommé centro (centre), organise les rituels à sa manière et donne sa propre version de l’origine de la déesse. Les rivalités entre les centros sont fréquentes et parfois violentes. Non seulement pluriel, le culte à María Lionza est aussi dynamique et changeant. En effet, les pratiquants le transforment incessamment en y incorporant de nouvelles divinités (tel que l’ex-président Chávez) et de nouvelles techniques rituelles à travers notamment les technologies de communication. María Lionza, quant à elle, est une déesse imaginée et représentée de façons très différentes, voire apparemment contradictoires : on peut la voir indienne, blanche, métisse ou, plus rarement, noire, selon les mythes, légendes ainsi que les études à caractère historique retraçant son origine. Cela dit, deux versions iconographiques et littéraires de María Lionza sont particulièrement répandues : d’une part, celle où elle apparaît comme une femme indienne nue chevauchant un tapir et, d’autre part, celle où elle est représentée comme une femme métisse ou blanche, habillée comme une femme du XVIIe ou XVIIIe siècle, portant une couronne sur la tête et tenant une rose sur la poitrine (Canals 2010). María Lionza apparaît souvent accompagnée de Felipe le Noir (El Negro Felipe) et de l’Indien Guacaipuro (El Indio Gucaipuro). L’ensemble de ces trois figures, nommées les Trois Puissances (las Tres Potencias), a, pour les croyants, un double sens : d’un côté, il est l’expression divine du métissage de la population vénézuélienne à travers les représentants de ce que les Vénézuéliens appellent « les trois races » (las tres razas, c’est-à-dire indien, blanc et noir) qui ont constitué le réseau ethnique du pays, et, d’un autre côté, il représente le paradigme d’entente et de réconciliation historique entre ces trois sources culturelles. Bref, les Trois Puissances sont, en même temps et pour les croyants, le reflet de ce qu’est le Venezuela et l’exemple de ce qu’il devrait être. Les images religieuses ont une grande importance dans le culte (Canals 2011) et donnent lieu à une industrie ésotérique qui a acquis une échelle planétaire. Lors des cérémonies, les croyants se réunissent autour de l’autel, nommé aussi portal (portail) où se trouvent surtout des statuettes de divinités. Hormis ces icônes, le culte serait inconcevable sans un grand nombre d’objets ou produits à forte composante sensitive et symbolique. Parmi ceux-là, il faut distinguer les substances « naturelles » (tabac, rhum, miel) de celles composées dans les perfumerías ou boutiques ésotériques. Dans ces boutiques s’amoncellent des savons, flacons de parfum, crèmes, encens et nombre d’autres éléments fabriqués à des fins très précises liés à la vie quotidienne et arborant des noms suggestifs: Amarra Hombres (lotion de séduction « attrape-hommes » adressée aux femmes) ou Tumba Negocios (produit pour faire échouer les affaires de ses concurrents commerciaux). Cette industrie ésotérique joue un rôle économique important au Venezuela et ailleurs. En fait, le culte à María Lionza est, pour nombre de croyants, un moyen de survie. Les rituels de guérison, divination ou initiation sont souvent payants, sans arriver pour autant aux prix exorbitants pratiqués dans d’autres religions comme la Santería. Par ailleurs, le culte à María Lionza est très présent sur le net, aussi bien sur des sites ésotériques que sur des réseaux sociaux. Cette présence sur Internet joue un rôle décisif dans l’expansion et la réinvention du culte. Récemment, certains groupes de culte ont initié des démarches pour intégrer le culte au Patrimoine Immatériel de l’UNESCO. Cette volonté de reconnaissance institutionnelle constitue un changement par rapport à la dynamique historique du culte qui a maintenu vis-à-vis du pouvoir et de l’officialisme une position majoritairement d’opposition, bien que nombre de représentants politiques et de militaires aient été, depuis les années 1950, pratiquants du culte en secret (Taussig 1997)
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Béchacq, Dimitri, and Hadrien Munier. "Vodou." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.040.

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Abstract:
Le vodou haïtien compte parmi les religions issues des cultures afro-américaines telles que les différentes formes de candomblé au Brésil, la santería et le palo monte à Cuba ou encore le culte shango à Trinidad. Le vodou partage certains aspects avec ces autres religions nées de la traite et de l'esclavage des Africains, façonné par l'histoire singulière de la société dans laquelle il est s'est formé. Tout au long de l’histoire haïtienne, le vodou a été marqué par des rapports étroits avec le champ politique et religieux. Entre mythe et histoire, à la fois réunion politique et religieuse, la cérémonie vodou du Bois-Caïman est passée à la postérité comme l’événement initiateur de l’indépendance d’Haïti proclamée le 1er janvier 1804. Nées dans le contexte esclavagiste de la colonie française de Saint-Domingue, les pratiques alors assimilées au vodou (fabrication de poisons, danses, assemblées nocturnes, etc.) étaient interdites. Au XIXe siècle, différentes constitutions privilégièrent le catholicisme au détriment du vodou jusqu’au Concordat de 1860 entre Haïti et le Vatican. Si certains dirigeants haïtiens comptaient dans leurs réseaux des serviteurs du culte, d’autres soutenaient les campagnes antisuperstitieuses menées par le clergé. L’Occupation américaine d’Haïti (1915-1934) provoqua un sursaut nationaliste : l’indigénisme et le mouvement ethnologique et folklorique placèrent alors les classes populaires et le vodou au centre d’une refondation culturelle, ce qui fut ensuite récupéré par François Duvalier avec le noirisme (Béchacq 2014a). En 1986, des officiants et des temples vodou furent attaqués à la suite de l’exil de Jean-Claude Duvalier du fait de leur relation étroite, avérée ou supposée, avec la dictature. Deux premières associations de défense et de promotion du culte, Zantray et Bodè Nasyonal furent crées. Un mouvement d’institutionnalisation du vodou se développa dans les années 1990 par des militants souhaitant représenter les pratiquants dans les instances publiques nationales. En 2003, le culte fut reconnu par décret comme « religion à part entière » et en 2008, une fédération d’associations vodou désigna son représentant, Max Beauvoir, comme « Guide Suprême du Vodou » et défenseur du culte contre ses détracteurs (Béchacq 2014b). Le catholicisme, les églises protestantes et plus récemment l’islam entretiennent des relations complexes avec le vodou. Son influence est combattue par les autorités religieuses, notamment protestantes, qui appellent à la lutte contre le vodou, poursuivant ainsi l’œuvre des campagnes antisuperstitieuses catholiques (fin XIXe-milieu XXe siècles). Parallèlement, plusieurs religions peuvent être représentées dans une même famille ; l’adhésion au vodou, comme aux autres cultes, peut constituer une étape dans un parcours religieux, d’autant qu’il existe des similitudes entre vodou et pentecôtisme (glossolalie, transe, etc.). Le vodou est réputé pour être fréquenté majoritairement par des femmes, comme espace de tolérance pour les homosexuels et il existe plusieurs niveaux de rapport au vodou, du client non initié au pratiquant assidu. Si ce culte a pendant longtemps symbolisé la bipolarité socioculturelle haïtienne (pauvres/riches, noirs/mulâtres, campagne/ville, créole/français, etc.), toutes les couches sociales sont aujourd’hui représentées dans le vodou. Les serviteurs sont organisés en familles spirituelles sous l'autorité charismatique d'un oungan ou d'une manbo et liés par une filiation initiatique. De ce fait, et par son mode de transmission principalement oral, le vodou haïtien connaît une grande variabilité d'un groupe à l'autre. Une diversité régionale du vodou se manifeste dans les identités des esprits, les rites, les chants, les rythmes musicaux, la liturgie, l’initiation et dans le rapport à la possession, certains rituels régionaux valorisant des transes plus expressives. Enfin, selon qu'il soit pratiqué en ville, et surtout à Port-au-Prince, ou en milieu rural, lieu de nombreux pèlerinages, le vodou affiche des différences importantes affectant le rapport aux entités, la sophistication des cérémonies ou le rapport à l'environnement. Cette diversité amène certains auteurs à considérer qu'il existe plusieurs vodou (Kerboull 1973). L’essentiel de la liturgie est issu de rites de possessions africains, origine que l’on retrouve dans les noms des lwa (Legba, Danbala, Ogou…), dans ceux de leurs familles ou nanchon (nation), ou encore dans ceux des rituels (Rada, Nago, Kongo...) (Métraux 1958). Pendant la période coloniale, les pratiquants – principalement des esclaves mais également, à différents degrés d’implication, des colons ou des « libres de couleur » – se sont aussi appropriés le catholicisme populaire européen par l'usage des chromolithographies et des prières. Les deux autres influences sont la magie – européenne, diffusée par la circulation de livres, et plusieurs variantes africaines – et la franc-maçonnerie. Par ailleurs, le contact des esclaves avec les premiers habitants de l’île et l’usage d’artefacts taïno (haches polies, céramiques) dans le vodou étant avérés, certains intellectuels y voient la preuve d’une influence sur le culte. L'ensemble de ces influences, sans cesse retravaillées par les dynamiques sociales, a fait du vodou une « religion vivante » (Bastide 1996) parmi les religions afro-américaines. Le vodou fait partie intégrante du pluralisme médical haïtien, aux côtés de la phytothérapie populaire, des doktè fey (docteurs feuilles), de la biomédecine et de certaines églises évangéliques (Brodwin 1996 ; Vonarx 2011 ; Benoît 2015). Pour effectuer leurs trètman (traitements), les praticiens vodou recourent systématiquement à leurs entités, dépositaires du savoir thérapeutique. Les rituels de guérison et les séances de consultation prennent en charge les maux physiques, relationnels et spirituels et comprennent des bains, des prières, des boissons et/ou la confection d'objets magiques (Munier 2013). Ils sollicitent parfois des lieux spécifiques (église, carrefour, cimetière) et des éléments de l’espace naturel (rivière, mer, arbre, grotte). Ces pratiques visent à intégrer le patient dans des collectifs composés d'entités et de pratiquants, reliés entre eux par des échanges mutuels témoignant de la dimension holistique du vodou qui associe étroitement médecine et religion, environnement social et naturel. La diaspora haïtienne – en Amérique du Nord, dans la Caraïbe et en Europe francophone – s’est formée dans les années 1960 et est actuellement estimée à 2 millions de personnes. Ces communautés d’Haïtiens, leurs descendants et leur pays d’origine sont reliés par des réseaux familiaux, économiques, politiques et religieux, dont ceux du vodou (Richman 2005). Ce dernier s’est adapté à de nouveaux environnements urbains et participe de cette dynamique transnationale (Brown Mac Carthey 2001) ; Béchacq 2012). Du fait de son fort ancrage dans la culture haïtienne et de son absence de prosélytisme, le vodou est surtout pratiqué dans ces nouveaux espaces par des Haïtiens et leurs descendants, ainsi que par des Caribéens et des Africains-Américains mais assez peu par d'autres populations.
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