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1

Dufétel-Viste, Fanny. "Maîtriser l’espace : l’action de la Reichspost dans les colonies allemandes." Revue de l’Institut français d’histoire en Allemagne, no. 1 (September 30, 2009): 187–93. http://dx.doi.org/10.4000/ifha.359.

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Dufétel-Viste, Fanny. "Télégraphe et téléphone dans les colonies allemandes : entre concurrence et complémentarité." Flux 78, no. 4 (2009): 76. http://dx.doi.org/10.3917/flux.078.0076.

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3

Gewald, Jan-Bart. "Mbadamassi of Lagos: A Soldier for King and Kaiser, and a Deportee to German South West Africa." African Diaspora 2, no. 1 (2009): 103–24. http://dx.doi.org/10.1163/187254609x433369.

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Abstract:
Abstract In 1915 troops of the South African Union Defence Force invaded German South West Africa, present day Namibia. In the north of the territory the South African forces captured an African soldier serving in the German army named Mbadamassi. Upon his capture Mbadamassi demanded to be released and claimed that he was a British national from Nigeria. In addition, he stated that he had served in the West African Frontier Force, and that he had been shanghaied into German military service in Cameroon. Furthermore, whilst serving in the German army in Cameroon, Mbadamassi claimed that he had participated in a mutiny, and that, as a consequence, he had been deported to GSWA. The article covers the remarkable military career of the African soldier, Mbadamassi, who between 1903 and 1917 served both the King of the British Empire as well as the Kaiser of the German Empire. In so doing, the article sheds light on the career of an individual African soldier serving in three colonial armies; the West African Frontier Force, the Schutztruppe in Cameroon, and the Schutztruppe in GSWA. The article argues that beyond the fact that colonial armies were institutions of repression, they also provided opportunity for those willing or condemned to serve within their ranks. Furthermore the article provides some indication as to the extent of communication that existed between colonial subjects in the separate colonies of Africa at the time. En 1915, les troupes de l'Union de l'Afrique du Sud ont envahi l'Afrique du Sud-Ouest allemande, l'actuelle Namibie. Dans le Nord du territoire, les forces sud-africaines ont capturé un soldat africain servant dans l'armée allemande nommé Mbadamassi. Celui-ci exigea d'être libéré et revendiqua être un Britannique du Nigeria. De plus, il déclara avoir servi dans la West African Frontier Force et avoir été enrôlé de force dans l'armée allemande au Cameroun. En outre, pendant qu'il servait dans l'armée allemande au Cameroun, Mbadamassi a prétendu avoir pris part à une mutinerie, ce qui avait conduit à sa déportation vers l'Afrique du Sud-Ouest allemande. Cet article couvre la remarquable carrière militaire du soldat africain Mbadamassi, qui, entre 1903 et 1917, a servi à la fois le roi de l'empire britannique et le Kaiser de l'empire allemand. Ainsi, l'article éclaire sur la carrière individuelle d'un soldat africain servant dans trois armées coloniales; la West African Frontier Force, le Schutztruppe au Cameroun et le Schutztruppe en Afrique du Sud-Ouest allemande. L'article soutient qu'au-delà du fait que les armées coloniales étaient des institutions de répression, elles ont aussi offert la possibilité à ceux qui le voulaient ou ceux qui y étaient condamnés de servir dans leurs rangs. En outre, l'article fournit une indication sur l'étendue de la communication qui a existé entre les sujets coloniaux dans les colonies d'Afrique séparées de l'époque.
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4

THEBAULT, R. G., and H. DE ROCHAMBEAU. "Le lapin angora : production et amelioration génétique." INRAE Productions Animales 2, no. 2 (May 10, 1989): 145–54. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.1989.2.2.4409.

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Abstract:
Cet article présente l’état actuel des connaissances sur les niveaux de productivité quantitatifs et qualitatifs des lapins angora, et plus précisément dans les deux grandes souches sélectionnées : allemande et française. Dans leur système de production respectif, la souche allemande a un potentiel de production quantitative supérieure d’environ 20 % à la souche française, mais cette dernière produit un angora spécial nécessaire à la fabrication de fil fleuffé de haut de gamme. Les paramètres zootechniques sont précisés : quantité individuelle de poil produit, qualité laineuse ou jarreuse de la toison : proportion de poils à colonnes médullaires multiples (jarres) (critère allemand), homogénéité, structure, dureté (critères français). Les systèmes de production diffèrent selon les souches au niveau de l’habitat, mais surtout par le procédé de récolte de la toison : tonte pour les allemands, épilation pour les français. Les facteurs de variations de la production de poil sont le sexe, le numéro de récolte, l’intervalle entre récoltes, la saison, la reproduction. Les paramètres démographiques : taux de renouvellement, taux de fécondité ... doivent être améliorés, en France, par la modification de pratiques d’élevage et l’utilisation de l’insémination artificielle. Un nouveau programme d’amélioration génétique de la souche française est en place, dans le but d’améliorer la productivité, au point de vue quantitatif, tout en conservant sa spécificité qualitative (angora « jarreux »).
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5

Ginsburger, Nicolas. "Une école allemande de géographie coloniale ? Géographes universitaires et fait colonial dans l’enseignement supérieur allemand (1873-1919)." Revue germanique internationale, no. 20 (December 1, 2014): 147–66. http://dx.doi.org/10.4000/rgi.1496.

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Temgoua, Albert-Pascal. "Les sources allemandes de l'histoire du Nigeria." History in Africa 30 (2003): 297–307. http://dx.doi.org/10.1017/s0361541300003260.

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Abstract:
Parler des sources allemandes de l'histoire du Nigeria peut paraître quelque peu insolite, ce pays n'ayant jamais été une colonie allemande. Mais sa diversité, sa civilisation qui compte parmi les plus brillantes de l'Afrique Noire précoloniale ainsi que les nombreuses possibilités économiques qu'elle offre lui ont attiré bien de convoitises. Outre les Britanniqucs qui en firent leur possession, des voyageurs, des hommes de science, des commerçants, des missionnaires, des militaires et des administrateurs coloniaux des autres nations européennes y ont défilé, pour divers motifs. Ces séjours, brefs mais parfois répétés pour les uns et de longue durée pour les autres, ont permis aux nations dont les ressortissants étaient nombreux et très actifs de constituer ou d'accumuler une abondante documentation dont l'intérêt réside principaletnent dans les renseignements de première main qu'elle fournit sur des thèmes majeurs de l'historiographic Nigeriane. Et pour être complète et cohérente, l'écriture de l'histoire du Nigeria devrait tenir compte de toutes ces sources disponibles.La méthode exige en effet que, pour écrire l'histoire, on ne se contente pas de quelques renseignements, des renseignements qu'on a sous la main; elle exige qu'on épuise préalablement toutes les sources accessibles sans exception. Il est done d'une importance majeure que ceux qui étudient l'histoire du Nigeria d'après les sources soient en mesure d'utiliser toutes les sources; il faut que ce devoir, qui leur est imposé par la méthode, leur soit facilité dans la pratique. Il faut qu'ils sachent où sont les documents et qu'ils puissent les consuiter aisément.
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7

Khvalkov, Evgeny A. "nr="155"Population de Caffa génoise à la lumière des livres comptables des années 1423‐1424 et 1461‐1462." Mediaevistik 33, no. 1 (January 1, 2020): 155–66. http://dx.doi.org/10.3726/med.2020.01.08.

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Abstract:
Abstrait: Cet article est consacré aux migrants du royaume français et de certaines terres voisines (comme le duché de Bourgogne) vers les colonies génoises de la mer Noire. Il est en quelque sorte la continuation d’un certain nombre de mes essais précédemment publiés sur la migration des Allemands,1 des Catalans, des Valenciens et des autres Espagnols,2 ainsi que d’une personne de la Gascogne,3 aux colonies génoises. Je reprends ainsi le thème abordé dans mon article sur le Gascon Antoine et examine plus en détail la population «française» de Caffa au XVe siècle.Keywords
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Fréché, Bibiane. "Roland (Hubert), La « Colonie » littéraire allemande en Belgique 1914-1918." Textyles, no. 25 (September 1, 2004): 103–4. http://dx.doi.org/10.4000/textyles.742.

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Metzger, Chantal. "L’empire colonial allemand. Brève histoire – Longue mémoire." Outre-Mers N° 394-395, no. 1 (June 1, 2017): 269–301. http://dx.doi.org/10.3917/om.171.0269.

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Mamah, Zakari. "Coup d’oeil sur la Bibliothèque nationale du Togo." Documentation et bibliothèques 39, no. 2 (February 18, 2015): 75–77. http://dx.doi.org/10.7202/1028739ar.

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Abstract:
La Bibliothèque nationale du Togo a été créée en 1969, neuf ans après l’accession du pays à la souveraineté. Riche de collections des périodes coloniales allemandes et françaises, la Bibliothèque s’est donné pour objectif majeur la publication de la bibliographie nationale mais elle affronte des difficultés dans la mise en application du dépôt légal. Un projet de construction est en préparation et la Bibliothèque jouit d’un meilleur financement. Elle dispose des services qui lui permettent d’exercer les fonctions courantes des bibliothèques nationales et participe aux activités des associations internationales.
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Andreys, Clémence. "Qingdao dans l’imaginaire colonial allemand du premier vingtième siècle." Revue de l’Institut français d’histoire en Allemagne, no. 4 (September 30, 2012): 214–17. http://dx.doi.org/10.4000/ifha.466.

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HASSANA, HASSANA. "ANALYSE LEXICO-SÉMANTIQUE DES EXPRESSIONS COLONIALES SUR LES TIMBRES-POSTE." FRANCISOLA 2, no. 1 (July 5, 2017): 1. http://dx.doi.org/10.17509/francisola.v2i1.7522.

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Abstract:
RÉSUMÉ. Ce travail étudie, du point de vue lexico-sémantique, les mots et les expressions sur les timbres-poste. De manière spécifique, il s’agit d’appréhender l’histoire véhiculée par les mots gravés sur les productions philatéliques en circulation au Cameroun pendant la domination allemande, anglaise et française. Sur le plan théorique, cette étude s’inscrit dans le champ de la lexicologie et de la sémantique. L’approche lexicale décrit la structure et la formation des mots en langue allemande, anglaise et française. La démarche sémantique par contre questionne le sens des mots et des discours idéologiques. Sur le plan méthodologique, nous nous appuyons sur un corpus constitué des productions philatéliques. Par le biais de ce corpus, nous focalisons notre attention sur l’interprétation des mots ou des expressions sur les timbres, en mettant en exergue les grandes séquences de l’histoire coloniale au Cameroun. L’intérêt de ce travail est d’interroger l’histoire coloniale sous le prisme des expressions reproduites sur les timbres-poste.Mots-clés : cameroun, colonisation, histoire, lexicologie, philatélie, timbres-poste, sémantique. ABSTRACT. This work studies, from lexico-semantic point of view, the words and expressions on postage stamps. Specifically, it is a question of apprehending the history conveyed by the words engraved on the philatelic productions circulating in Cameroon during the German, English and French domination. From a theoretical point of view, this study falls within the field of lexicology and semantics. The lexical approach describes the structure and formation of words in German, English and French. The semantic approach, on the other hand, questions the meaning of words and ideological discourses. On the methodological level, we rely on a corpus of philatelic productions. Through this corpus, we focus our attention on the interpretation of words or expressions on stamps, highlighting the great sequences of colonial history in Cameroon. The interest of this work is to question the colonial history under the prism of the expressions reproduced on the postage stamps.Keywords: Cameroon, colonization, history, lexicology, philately, postage stamps, semantics.
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Daheur, Jawad. "La Galicie autrichienne : « colonie du bois » de l’Empire allemand ? (1890-1914)." Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande 48, no. 1 (June 15, 2016): 25–42. http://dx.doi.org/10.4000/allemagne.364.

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Repussard, Catherine. "Imaginaire colonial allemand autour de 1900, creuset d’une « autre modernité » ?" Allemagne d'aujourd'hui 217, no. 3 (2016): 98. http://dx.doi.org/10.3917/all.217.0098.

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Amaazee, Victor Bong. "The ‘Igbo Scare’ in the British Cameroons, c. 1945–61." Journal of African History 31, no. 2 (July 1990): 281–93. http://dx.doi.org/10.1017/s0021853700025044.

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Abstract:
La peur de la domination de la tribu Ibo constitua l'une des raisons majeures pour la décision du Sud-Cameroun Britannique à voter en 1961 pour quitter le Nigéria complètement et de s'unir avec la République du Cameroun. Dès les années 1920, après que la Grande-Bretagne avait obtenu un mandat international sur un part de l'ancienne colonie allemande, elle le gouvernait comme apanage du Nigéria, et le développement, que ce soit économique ou culturel, était très tardif. Les indigènes faisaient concurrence à grande peine aux immigrants du Nigéria, surtout les Ibos, dont la résilience et l'ingéniosité dans le commerce, alliés à leur manque de modestie dans le succès, provoquaient l'envie. Les politiciens camerounais contribuaient aux stéréotypes ethniques en incitant des rumeurs fantasques. Certes, des autres rivalités importaient aussi, mais dans les élections de 1954, 1957 et 1959 le mécontentement avec les liaisons au Nigéria fut clairement associé aux sentiments anti-Ibo.
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Daheur, Jawad. "La forêt : espace de légitimation du projet colonial allemand en Chine (1898-1914)." Recherches germaniques, no. 43 (December 1, 2013): 95–110. http://dx.doi.org/10.4000/rg.515.

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Lawrance, Benjamin Nicholas. "Schuerkens, Ulricke. – Du Togo allemand aux Togo et Ghana indépendants. Changement social sous régime colonial." Cahiers d'études africaines 44, no. 175 (January 1, 2004): 717–18. http://dx.doi.org/10.4000/etudesafricaines.4804.

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Frey, Laura, and Robbie Aitken. "« Appartenances coloniales ». Les répercussions du traité de Versailles sur le statut juridique des Allemands noirs et de leurs familles entre les deux guerres." Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande 52, no. 2 (December 31, 2020): 365–80. http://dx.doi.org/10.4000/allemagne.2446.

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GAYIBOR, N. L. "COMPARING COLONIALISMS IN TOGO Du Togo allemand aux Togo et Ghana indépendants: changement social sous régime colonial. By ULRIKE SCHUERKENS. Paris: L'Harmattan, 2001. Pp. 619. No price given (ISBN 2-7475-0248-1)." Journal of African History 43, no. 2 (July 2002): 313–76. http://dx.doi.org/10.1017/s0021853702448293.

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Renaud, André. "Communautés ethniques et collectivités indiennes au Canada." Articles 4, no. 1 (April 12, 2005): 91–105. http://dx.doi.org/10.7202/055165ar.

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Abstract:
Le Canada, comme les États-Unis et tous les pays des deux Amériques, a été constitué par des immigrants. Exception faite des Indiens et des Esquimaux, lesquels à l'origine vinrent aussi d'ailleurs, la population canadienne est issue d'ancêtres anciens ou récents qui, à un moment ou l'autre des trois derniers siècles, émigrèrent d'Europe. Les premiers colons du pays vinrent de France, surtout des provinces de l'Ouest, et prirent racine le long des rives du Saint-Laurent jusqu'au-delà des Grands Lacs. Ils constituèrent un groupe homogène, vite considérable, intimement identifié au milieu canadien. Ils conservèrent une culture propre qui intégrait plusieurs traits fondamentaux de la culture du peuple français de l'Ancien Régime. Toutefois, il ne faut pas oublier qu'il y a, au Canada, deux groupements ethniques d'origine française : les Canadiens français proprement dits, qui occupent le Québec et l'est de l'Ontario ; les Acadiens des provinces atlantiques. Frères et non jumeaux identiques, les deux groupements ont étendu leurs rameaux partout au Canada. C'est en particulier le cas des Canadiens français dont on retrouve les paroisses, les écoles, les collèges et d'autres institutions dans toutes les provinces à l'ouest du Québec. L'expansion acadienne est plus récente et ne s'est pas encore clairement diversifiée de la prolifération strictement canadienne-française. Après la conquête de l'Acadie et de la Nouvelle-France par l'Angleterre, des immigrants de langue anglaise montèrent des colonies américaines, plus particulièrement après la révolution de 1776, et formèrent le loyal noyau autour duquel s'est constituée la collectivité canadienne d'expression anglaise. Cette dernière n'a jamais cessé par la suite de recevoir de nouvelles recrues venant directement de la Grande-Bretagne et des deux Mondes. La collectivité d'origine française et la collectivité d'expression anglaise se sont accrues dans leurs zones respectives d'occupation initiale, chacune projetant des ramifications sur le territoire de l'autre. Les groupements de langue anglaise à l'intérieur du Canada français ont cependant toujours joui d'une position privilégiée que leurs équivalents français dans le Canada anglais n'ont jamais connue. Cent ans après la conquête, les Canadiens français du Québec et les Canadiens anglais de l'Ontario et du reste du pays acquéraient le contrôle politique de leur développement communautaire respectif en formant des États semi-autonomes. Ceux-ci, en 1867, furent unis en une confédération qui devait s'acheminer rapidement et pacifiquement vers la souveraineté complète. Le peuplement du Canada par des groupes ethniques territorialement localisés se continua durant tout le XIXe siècle. Canadiens français et Canadiens anglais, colons français et colons britanniques, envahirent les plaines de l'Ouest. Les pionniers de langue anglaise devinrent vite numériquement majoritaires et assumèrent la direction politique de trois nouvelles entités provinciales, qui se formèrent dans cette vaste région du pays, nonobstant les efforts des Métis d'expression française à la Rivière Rouge et dans le district de Batoche. D'autres colons européens vinrent à leur tour, par groupes, dans les mêmes territoires, et y formèrent des communautés homogènes d'origine allemande, ukrainienne, polonaise, etc. Bien que dans le Canada de langue française comme dans le Canada de langue anglaise soient apparues assez tôt des villes à population homogène, dont quelques-unes existent encore, l'industrialisation du pays favorisa la croissance d'agglomérations urbaines qui devinrent vite cosmopolites par suite de l'invasion de populations appartenant aux divers groupes ethniques qui se sont dirigés vers le Canada au cours des derniers cent ans. Dans les villes en formation, ces vagues d'immigrants se regroupèrent selon leurs affinités culturelles et leur appartenance ethnique. En définitive, le territoire canadien a vu la formation et l'évolution de trois types principaux de communautés ethniques : 1° les deux grands groupements de base, anglais et français, structurés parallèlement, mais non d'une façon étanche, dans tous les domaines de l'organisation sociale et coopérant à titre de partenaires dans la formation d'un Etat souverain ; 2° les communautés ethniques homogènes localisées dans les régions rurales et intégrées dans les structures provinciales ; 3° enfin, les concentrations ethniques à l'intérieur des grandes agglomérations urbaines. Nous nous arrêterons principalement à ces deux dernières catégories, en nous référant à la première seulement dans la mesure où elle permet d'éclairer et d'interpréter celles-ci.
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Schmidt, Elisabeth. "La presse dans les colonies allemandes en Afrique (1898-1916). Rapports à la métropole et construction identitaire des colons." Trajectoires, no. 3 (December 17, 2009). http://dx.doi.org/10.4000/trajectoires.367.

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Deva, El-Shaddai. "D’un imaginaire colonial à un autre : Ferdinand Oyono en traduction allemande." Itinéraires, no. 2018-2 et 3 (February 20, 2019). http://dx.doi.org/10.4000/itineraires.4817.

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Andréys, Clémence. "Qingdao dans l’imaginaire colonial allemand du premier vingtième siècle." Trajectoires, no. 6 (December 14, 2012). http://dx.doi.org/10.4000/trajectoires.960.

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Vitte, Antônio Carlos, and Kalina Salaib Springer. "O conceito romântico de humanidade e sua influência nas críticas de Alexander von Humboldt à colonização espanhola na América." GeoTextos 13, no. 1 (July 30, 2017). http://dx.doi.org/10.9771/1984-5537geo.v13i1.22397.

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Abstract:
Alexander von Humboldt foi um crítico feroz da colonização espanhola na América, caracterizada pela brutalidade e pela perversidade deste projeto colonial à vida humana, a natureza e a cultura universal. As críticas de Humboldt embasavam-se na concepção de humanidade conforme construída pelo movimento romântico alemão, cujas matrizes foram Novalis e Schelegel. Influenciados por Fichte, para quem a liberdade era uma condição necessária para a realização da humanidade, Novalis e Schelegel atribuíam à subjetividade e a intersubjetividade um importante papel político na construção do pertencimento à uma comunidade e na formação cultural da humanidade, que para Herder apresentava particularidades histórico-geográficas. Résumé LE CONCEPT ROMANTIQUE D’HUMANITE ET SON INFLUENCE DANS LES CRITIQUES D’ALEXANDER VON HUMBOLDT A LA COLONISATION ESPAGNOLE EN AMERIQUE Alexander von Humboldt a été un critique féroce de la colonisation espagnole en Amérique, caractérisée par la brutalité et la perversité de ce projet colonial à la vie humaine, la nature et la culture universelle. Les critiques de Humboldt sont été basées dans la conception de l’humanité construite par le mouvement romantique allemand à partir des réflexions de Novalis et Schlegel. Ceux-ci, influencés par Herder et Fichte, postulaient que la liberté était une condition nécessaire à la réalisation de l’humanité de l’homme, où la subjectivité et l’intersubjectivité agiraient dans la sociabilité et la construction du sentiment d’appartenance communautaire. Humboldt conçoit la communauté comme étant le produit d’une unité téléologique entre la culture et la nature, chacun avec sa propre histoire et sa propre richesse, dans leurs langagues seraient l’expression de leurs points de vue et de leurs géographies.
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Monika, Salzbrunn. "Migration." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

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Abstract:
En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
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Couture, Jean-Simon. "Multiculturalisme." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.047.

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Abstract:
Durant plus d’un siècle, la culture a été l’une des notions les plus en vogue en anthropologie. Malgré la diversité épistémologique qui la sous-tend, il est un trait qui rassemble les diverses définitions de la culture, celui de la considérer comme une entité isolée et comme un organisme social cohérent en soi. À partir des années 1980, tous les concepts holistes de la culture ont été la cible d’une critique en partie justifiée. On leur reprochait de considérer les cultures comme des phénomènes propres à une seule société, selon le principe une société, une culture. Cherchant à considérer le caractère pluriel des sociétés contemporaines, on a recouru à plusieurs expressions comme, par exemple, multiculturalisme, communication interculturelle et identités transculturelles. Les préfixes multi-, inter- et trans- ont en commun une certaine affinité mais aussi des connotations diverses. Ces trois préfixes servent à construire des notions utilisées soit dans un contexte descriptif et par conséquent, analytique, soit dans un cadre prescriptif et donc normatif. Toutefois la distinction entre ce qui est et ce qui devrait être n’est pas clairement définie. C’est pourquoi, d’une part, on se trouve face à un mélange d’interprétations scientifiques, et d’autre part, de raisonnements appréciatifs et de jugements de valeur. C’est ainsi que l’analyse scientifique tend à se confondre et à se brouiller avec les programmes politiques, à quoi il convient d’ajouter des vues idéologiques utopiques. L’approfondissement de la notion de multiculturalisme fera foi d’exemple. Qu’est-ce que peut vouloir signifier le terme de multiculturalisme? Ce terme, de même que le préfixe multi tendent en fait à souligner l’importance aussi bien des différences culturelles que des frontières qui s’y rattachent. Ainsi, avec la notion de multiculturalisme on met en évidence la séparation des collectivités entre elles, y compris du point de vue spatial. Le terme de multiculturalisme possède une orientation plus relativiste, communautariste et parfois ségrégationniste ainsi qu’un caractère plutôt additif et moins relationnel comparativement à des notions telles que celles d’interculturalité et de transculturel (Taylor, 1992; Kymlicka, 1995 Modood, 2002). Les préfixes inter ou trans seraient considérés comme plus dynamiques, ouverts et processuels. Et pourtant le concept de multiculturalisme continue à être utilisé par des chercheurs, des politiciens, des intellectuels ou par de véritables producteurs d’identité, dans les pays où la différence culturelle est considérée comme un enrichissement social et surtout comme une donnée de fait, acceptée pragmatiquement comme telle le ou encore, là où elle fait l’objet d’un véritable culte. En raison de la grande hétérogénéité entre les divers types de multiculturalisme, il semble judicieux de se pencher sur ce qu’est le multiculturalisme en analysant des situations que l’on peut observer dans certaines sociétés où il fait partie des discussions quotidiennes et dans lesquelles le terme est opérationnel. Nous avons choisi trois cas exemplaires ne faisant pourtant pas partie des cas considérés comme classiques et par conséquent les mieux connus. Il s’agit de l’Allemagne, de la Suisse et de la Malaisie. En Allemagne, nation qui se considère comme historiquement monoethnique, le terme de Multikulturalismus, conçu lors de l’arrivée d’un nombre important d’immigrés de l’Europe du Sud suite à la Deuxième Guerre, a joui d’une grande popularité entre les années 970 et 1990. Aujourd’hui le terme de Multikulturalismus a mauvaise réputation. La mauvaise connotation actuelle du terme est attribuable au projet socio-culturel nommé MultiKulti. Ce projet dont le centre a été Francfort et Berlin (alors Berlin Ouest), où la concentration d’immigrants était particulièrement haute, s’est fait remarquer par ses bonnes intentions, mais surtout par le dilettantisme qui y a présidé. Ce qui a fini par discréditer toute conception politique future de multiculturalisme au sein d’une nation très fière depuis toujours de son homogénéité culturelle. La société allemande n’a jamais été sensible à la diversité culturelle, mais ce que l’on appelait le MultiKulti était fondé sur une idée plutôt vague de coexistence harmonieuse et spontanée entre des cultures fort diverses au quotidien. Le MultiKulti était donc destiné à échouer en raison de la négligence même avec laquelle il avait été pensé dans ce contexte. C’est pourquoi le multiculturalisme inhérent au projet d’une société MultiKulti finit par évoquer en Allemagne le spectre de sociétés parallèles, à savoir l’existence de communautés ethnoculturelles séparées qui vivent sur le territoire national dans des quartiers urbains ethniquement homogènes. Un scénario de ce genre, considéré comme une calamité, a réveillé les fantasmes du sinistre passé national-socialiste. C’est pour cette raison qu’actuellement, le multiculturalisme est rejeté aussi bien par le monde politique que par une grande partie de la société. Ainsi, c’est le concept d’intégration, comme forme d’assimilation souple, qui domine maintenant. En Suisse, le terme de multiculturalisme jouit d’une réputation bien meilleure. La société nationale, avec sa variété culturelle, la tolérance qui règne entre les communautés linguistiques et confessionnelles, la stabilité fondée sur le consensus et sur l’accord, est conçue et perçue comme une forme particulière de société multiculturelle. La Suisse est donc une communauté imaginée dont la multiculturalité est historiquement fixée et sera, à partir de 1848, constitutionnellement définie, reconnue et partiellement modifiée. Dans le cas de la Suisse on peut parler d’un multiculturalisme constitutionnel fondé sur la représentation que le peuple suisse s’est forgée au sujet de ses communautés culturelles (les Völkerschaften) diverses et séparées par les frontières cantonales. La société suisse est bien consciente et fière de ses différences culturelles, légalement reconnues et définies par le principe dit de territorialité selon lequel la diversité est cultivée et fortement mise en évidence. Will Kymlicka a raison lorsqu’il affirme que les Suisses cultivent un sentiment de loyauté envers leur État confédéré précisément parce que celui-ci garantit d’importants droits à la différence et reconnaît clairement des délimitations culturelles relatives à la langue et à la confession (Kymlicka 1995). Le sentiment d’unité interne à la société suisse est à mettre en rapport avec les politiques de reconnaissance de l’altérité qui se basent paradoxalement sur la conscience que le pays est une coalition de résistances réciproques dues aux différences linguistiques et religieuses au niveau cantonal. Cette conscience différentialiste a eu pour conséquence la pratique du power sharing (partage de pouvoir) qui fait que la Suisse est devenue un exemple de démocratie consociative (Lijphart 1977). Ce système politique ne coïncide pas avec le modèle classique de la démocratie libérale car pour affaiblir les résistances des cantons il est nécessaire de recourir au niveau fédéral à de vastes coalitions qui tiennent compte de l’équilibre entre les communautés cantonales et neutralisent la dialectique entre majorité et opposition. Il convient d’ajouter que les étrangers et les immigrés non citoyens sont exclus des pratiques politiques du multiculturalisme helvétique. La condition première pour participer est l’intégration, à savoir une forme plus légère d’assimilation, puis l’obtention de la nationalité. Le régime colonial britannique et dans une moindre mesure le régime hollandais, ont créé en Afrique, en Amérique, en Océanie mais surtout en Asie des sociétés appelées plural societies (Furnivall 1944) en raison de leur forte diversité ethnoculturelle. Dans ces sociétés, les communautés semblent mener volontairement des existences parallèles, les contacts culturels n’ayant lieu que sporadiquement avec les autres composantes de la société. Le multiculturalisme constitue un instrument politique et social indispensable pour garantir la reconnaissance et le respect réciproque des différences ethno-culturelles à l’intérieur d’un État souverain portant la marque d’une telle complexité. C’est le cas de la Malaisie où vivent ensemble et pacifiquement, mais non sans tensions permanentes, une dizaine de communautés ethnoculturelles parmi lesquelles on trouve, pour les plus nombreuses, les Malais, les Chinois et les Indiens. Dans ce pays on a créé des représentations et des stratégies d’action concrètes visant à mettre au point une forme spécifique de multiculturalisme qui continuerait à garantir la paix sociale et la prospérité économique. Mentionnons parmi celles-là : -La doctrine de l’harmonie de la nation (rukun negara) fondée sur l’idée de l’« unité dans la diversité ». Cette construction idéologique possède une forte valeur symbolique surtout lorsque naissent des tensions entre les communautés. -Au quotidien, la référence à un principe consensuel d’« unité dans la séparation ». Les diverses communautés tendent à vivre volontairement dans des milieux sociaux séparés mais non ségrégés. -La commémoration du grave conflit interethnique entre Malais et Chinois du 13 mai 1969. Ces faits sont devenus le mythe national négatif, à savoir quelque chose qui ne doit plus se reproduire. -Un régime politique fondé sur le consociativisme ethnique. Le gouvernement fédéral et celui des États particuliers sont formés de grandes coalitions auxquelles participent les divers partis ethniques. -La politique de discrimination positive pour les Malais qui sont la communauté ethnique la plus faible économiquement. Ces mesures sont acceptées tacitement de la part des Chinois et des Indiens (quoique non sans résistance). -Enfin, le projet, à travers le programme One Malaysia, de créer dans le futur une société plus unie, même si elle reste fondée sur le multiculturalisme. Du point de vue socioéconomique et politique, la Malaisie peut se considérer aujourd’hui, malgré des limites évidentes, comme une histoire à succès, un succès dû paradoxalement à cette forme particulière de multiculturalisme. Le multiculturalisme n’est pas une stratégie universalisable (voir le cas de l’Allemagne) pas plus qu’il n’est réductible à un modèle unique (voir le cas de la Suisse et de la Malaisie). Nous sommes plutôt face à un ensemble de solutions fort variées dans leur manière de gérer la diversité dans des sociétés ethniquement et culturellement plurielles. Une théorie générale du multiculturalisme est peut-être trop ambitieuse; l’analyse comparative qui en fait voir les défauts et les difficultés, mais aussi certains avantages importants est en revanche enrichissante.
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