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Journal articles on the topic 'Convertis chrétiens'

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Goldin, Simha. "Juifs et Juifs Convertis au Mo Yen Age." Annales. Histoire, Sciences Sociales 54, no. 4 (August 1999): 851–74. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1999.279785.

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Abstract:
Aux nombreuses recherches qui ont récemment renouvelé en profondeur l'historiographie des relations entre juifs et chrétiens dans l'Europe du Moyen Age, la présente étude voudrait apporter sa contribution en examinant la manière dont les juifs appréhendaient ceux de leurs coreligionnaires qui, abjurant leur foi d'origine, entraient dans la société chrétienne. Statut du nouveau chrétien, nature des relations entretenues avec lui, conditions de son éventuel retour dans le giron du judaïsme : telles sont les questions auxquelles cette étude ambitionne de répondre.
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Nirenberg, David. "Une société face à l’altérité: Juifs et chrétiens dans la péninsule Ibérique 1391-1449." Annales. Histoire, Sciences Sociales 62, no. 4 (August 2007): 753–90. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900029048.

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Abstract:
RésuméCet article décrit les façons dont les chrétiens qui vivaient dans la péninsule Ibérique au Moyen Âge définissaient et affirmaient leur identité à l’égard de la communauté juive. Certaines de ces manifestations étaient violentes, certaines déployant même l’idéal d’une société purifiée de tous les juifs. En 1391, cette représentation utopique aboutit à des conversions et des massacres si massifs qu’ils menacèrent d’éliminer toute présence juive en Castille et en Aragon. Comment une communauté qui a presque réussi à détruire l’altérité dans une période de forte attente messianique parvient-elle alors à reconstruire sa capacité à marquer et maintenir les différences dans un monde qui demeure imparfait? La suite de l’article montre que la société chrétienne affronte ce problème en faisant de nouveaux usages de l’idée de « judéïté » après l’époque des conversions de masse. Une nouvelle catégorie religieuse, les convertis (conversos, marranes, nouveaux chétiens), émerge alors, contre laquelle l’identité et les privilèges des chrétiens peuvent à nouveau être définis et affirmés.
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3

Bennassar, Bartolomé. "Chrétiens convertis à l'Islam et circoncision aux XVIème et XVIIème siècles." Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire 14, no. 1 (1989): 64–72. http://dx.doi.org/10.3406/horma.1989.1027.

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4

Brogini, Anne. "Le Saint-Office de Malte et les irréductibles de l’apostasie (XVIe-XVIIe siècles)." Source(s) – Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe, no. 14-15 (October 19, 2022): 19–38. http://dx.doi.org/10.57086/sources.156.

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Abstract:
Le Saint-Office de Malte et les irréductibles de l’apostasie (XVIe-XVIIe siècles) – Aux XVIe et XVIIe siècles, Malte est une frontière de la chrétienté. L’inquisition est en charge de la réconciliation des chrétiens qui ont été capturés, réduits en esclavage et pour certains convertis de force à l’islam ou séduits par une religion autre et ennemie. Les inquisiteurs s’accordent à penser que l’apostasie résultant de la peur ou de la contrainte doit être considérée avec une certaine indulgence. Mais la relation avec les renégats est fondée sur le précepte de saint Augustin, selon lequel il aurait mieux valu « mourir de faim que de se nourrir d’idolâtrie » – c’est-à-dire que la mort pour un chrétien devrait toujours être préférable à l’apostasie. La grande majorité des cas est résolue. La réconciliation témoigne de la victoire du catholicisme sur l’islam. Mais le Saint-Office est confronté à des cas extrêmes de refus du catholicisme. L’article établit le cadre religieux et juridique, expose les méthodes et analyse les professions de foi des accusés, destinées à arracher le pardon du tribunal. Le sort fait aux irréductibles témoigne de la sévérité toujours plus grande des sentences prononcées par le tribunal inquisitorial entre la fin du xvie et le milieu du XVIIe siècle. Les renégats irréconciliables risquent le bûcher et plus tard les galères à vie. Dans tous les cas, la procédure fait une démonstration publique de l’infamie des renégats, témoigne de la puissance de l’Église catholique et rappelle le refus absolu du franchissement de la frontière avec l’islam.
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Morin, Michel. "Fraternité, souveraineté et autonomie des Autochtones en Nouvelle-France." Dossier : La parenté et les traités 43, no. 2 (February 27, 2014): 531–98. http://dx.doi.org/10.7202/1023206ar.

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Abstract:
Aux xviie et xviiie siècles, les principes juridiques encadrant les relations entre les Algonquiens de la vallée du Saint-Laurent et les Français sont généralement bien compris par chacune des parties en présence. Initialement fondés sur les concepts d’amitié, d’alliance ou de fraternité, ces principes postulent l’existence de nations indépendantes possédant leurs propres structures décisionnelles et leurs coutumes, ainsi que de chefs locaux ou régionaux qui jouissent en pratique d’une grande autorité. De 1628 à 1663, le statut de sujet du roi de France est d’ailleurs accordé uniquement aux nouveaux convertis, puis, de 1664 à 1674, à leurs descendants. Par la suite, la situation est ambiguë. Toutefois, les communautés de chrétiens vivant près des villes françaises conservent une grande autonomie à laquelle elles acceptent rarement de renoncer. Elles sont parfois qualifiées d’enfants du roi, parce qu’elles soutiennent inconditionnellement les Français sur le plan militaire. Dans la deuxième moitié du xviie siècle, des nations non converties reconnaissent également le statut de père au roi de France, mais cette dépendance socio-économique et militaire ne remet pas en question leur indépendance, ce que les Français comprennent fort bien.
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Martín-Casares, Aurelia. "La logique de la domination esclavagiste : vieux chrétiens et néo-convertis dans la Grenade espagnole des temps modernes." Cahiers de la Méditerranée, no. 65 (December 15, 2002): 219–40. http://dx.doi.org/10.4000/cdlm.32.

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Lecousy, Amélia. "De Pierre Le Vénérable À Eudes De Châteauroux: La Réception Du Talmud, Entre Hostilité Et Incompréhension." Perichoresis 18, no. 4 (August 1, 2020): 3–20. http://dx.doi.org/10.2478/perc-2020-0019.

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Abstract:
AbstractCet article met en lumière la réception du Talmud parmi les érudits parisiens chrétiens entre 1140, avec la rédaction du Adversus judaeorum de Pierre le Vénérable, et 1248, la condamnation officielle par Eudes de Châteauroux. Avec la création des universités au XIIe siècle, la curiosité intellectuelle et la soif de savoir dirigent les théologiens chrétiens vers des textes non plus uniquement bibliques, mais aussi rabbiniques. Simultanément, la présence de l’Église et son orthodoxie doctrinale se renforcent, avec un désir encore plus fort d’encadrer ses fidèles. Le XIIIe siècle est l’époque d’une série de condamnations de thèses chrétiennes par l’Église pour prévenir la propagation d’erreurs dogmatiques. Avec Pierre le Vénérable, nous voyons pour la première fois un théologien chrétien s’attarder sur les textes talmudiques. Ce n’est véritablement qu’un siècle plus tard que le Talmud se fait connaître par les savants chrétiens, après que Nicolas Donin, juif converti au christianisme, informe Grégoire IX des erreurs blasphématoires à l’encontre de Dieu et du christianisme contenues dans ce livre. Une fois examiné, le Talmud est condamné 1240, puis solennellement en 1248 par l’autorité parisienne, soutenue par des enregistrements méticuleux, intitulés Extractiones de Talmut.
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Treusch, Ulrike. "In Search of Ancient Roots. The Christian past and the evangelical identity crisis." European Journal of Theology 28, no. 1 (December 1, 2020): 84–85. http://dx.doi.org/10.5117/ejt2019.1.013.treu.

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Abstract:
SummaryIn view of the fact that some North-American evangelical theologians have converted to supposedly more traditional Christian churches, Stewart calls on evangelical Christians to rediscover their historical roots and to overcome the historical oblivion. He proclaims: ‘Evangelical Protestantism is not the problem; evangelical Protestantism that has severed its roots in early Christianity is a problem.’RésuméConstatant que bien des théologiens évangéliques nordaméricains se tournent vers des Églises chrétiennes soidisant plus traditionnelles, à cause de leurs doutes sur l’identité évangélique, Stewart appelle les chrétiens évangéliques à redécouvrir leurs racines. Il soutient la thèse selon laquelle « le protestantisme évangélique n’est pas le problème ; le vrai problème réside dans le fait que le protestantisme évangélique a rompu avec le christianisme primitif ».ZusammenfassungAngesichts von Konversionen nordamerikanischer Evangelikaler zu vermeintlich traditionsreicheren christlichen Kirchen sowie von Zweifeln an der evangelikalen Identität zeigt Stewart hier facettenreich das Verhältnis des Evangelikalismus zur, vor allem frühchristlichen, Geschichte auf. Er fordert die Evangelikalen dazu auf, die eigene Geschichtsvergessenheit zu überwinden.
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Fabre, Pierre-Antoine. "La Conversion Infinie des Conversos." Annales. Histoire, Sciences Sociales 54, no. 4 (August 1999): 875–93. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1999.279786.

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Abstract:
On s'intéressera dans les pages qui suivent à la conversion de ceux que l'on a appelés, dans la péninsule Ibérique des 16e et 17e siècles, des conversas, c'est-à-dire non pas une population de tradition musulmane, mais une population de tradition juive, l'une et l'autre relevant de l'ensemble plus général de ceux auxquels on a donné le nom de nouveaux-chrétiens — seuls les juifs accédant cependant à la reconnaissance nominale de leur conversion, à la différence des moriscos. Reconnaissance nominale ou reconnaissance réelle ? La dénomination du converti comme converti ne définit-elle pas, en même temps que l'effectivité d'un passage, les limites de celui-ci ? Le converso serait ainsi, dans son nom même, le témoin de deux mouvements imbriqués : celui par lequel la tradition juive est différenciée de la tradition musulmane, celui par lequel les dépositaires de cette tradition restent par essence soupçonnés de réserve dans leur conversion.
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Sahner, Christian C. "“The Monasticism of My Community is Jihad”: A Debate on Asceticism, Sex, and Warfare in Early Islam." Arabica 64, no. 2 (June 13, 2017): 149–83. http://dx.doi.org/10.1163/15700585-12341453.

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Abstract:
This article explores Muslim attitudes towards asceticism in the second/eighth and third/ninth centuries by examining the famous Prophetic hadith: “Every community has its monasticism, and the monasticism of my community is ǧihād.” The hadith serves as a lens for assessing several broader phenomena, including early Muslim views of Christian monasticism, the rejection of celibacy in Islamic culture, and the promotion of a new code of sexual ethics in the post-conquest Middle East—what this article terms the “second sexual revolution of Late Antiquity.” It concludes by presenting several accounts of Christian monks who converted to Islam and joined the ǧihād, as well as Muslim soldiers who converted to Christianity and became monks. Cet article analyse les attitudes des musulmans vis-à-vis de l’ascétisme aux deuxième/huitième et troisième/neuvième siècles en examinant le fameux hadith du Prophète : « Chaque communauté a sa forme de monachisme et le monachisme de ma communauté est le ǧihād ». Le hadith sert comme fenêtre pour évaluer plusieurs phénomènes plus larges, dont les points de vue des premiers musulmans sur le monachisme chrétien, le rejet du célibat dans la culture islamique et la promotion d’un nouveau code d’éthique sexuelle dans le Moyen Orient après la conquête – ce que cet article désigne par l’expression « seconde révolution sexuelle de l’Antiquité tardive ». Il conclut en présentant plusieurs récits de moines chrétiens qui se convertirent à l’islam et pratiquèrent le ǧihād, ainsi que des soldats musulmans qui se convertirent au christianisme et devinrent moines. This article is in English.
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Gutierrez, Laurent. "Convertir les éducateurs chrétiens à l’Éducation nouvelle : l’action éditoriale du père François Chatelain dans les années 1930." Transversalités 141, no. 2 (2017): 73. http://dx.doi.org/10.3917/trans.141.0073.

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Gomez-Perez, Muriel, and Frédérick Madore. "Prêcheurs(ses) musulman(e)s et stratégies de communication au Burkina Faso depuis 1990." Thème 21, no. 2 (February 3, 2015): 121–57. http://dx.doi.org/10.7202/1028465ar.

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Abstract:
Depuis le tournant des années 1990, la visibilité accrue de l’islam dans l’espace public au Burkina Faso s’est manifestée entre autres par l’émergence de prêcheurs et prêcheuses de plus en plus médiatisés. La participation active tant des hommes que des femmes invite l’ensemble des membres de la communauté musulmane du pays à faire évoluer les discours religieux pour atteindre des fidèles aux profils diversifiés et tenter de répondre à la concurrence des chrétiens. Il s’agira ici de proposer un regard croisé entre prêcheurs et prêcheuses du Burkina Faso afin de relever les permanences et les ruptures dans leurs stratégies de conversion — à savoir le raffermissement de la foi des croyants et les tentatives de rejoindre de nouveaux profils de fidèles — et leur utilisation des médias. La médiatisation croissante de l’islam a favorisé l’émergence de trois figures de converti à travers lesquelles l’expérience religieuse oscille entre individualisation et individuation. Selon qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, d’un arabisant ou d’un francisant, d’un jeune ou d’un aîné, différentes logiques se dégagent que ce soit la recherche d’une plus grande légitimité, visibilité ou autonomie dans une perspective individuelle et communautaire.
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Gélinas, Claude. "Les missions catholiques chez les Atikamekw (1837-1940) : manifestations de foi et d’esprit pratique." Articles 69 (December 13, 2011): 83–99. http://dx.doi.org/10.7202/1006704ar.

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Abstract:
L’étude historique de l’acceptation des missionnaires et du christianisme par les populations algonquiennes du Subarctique fait ressortir deux paradoxes : d’une part, on observe des manifestations chrétiennes de nature collective au moment de la mission alors que, dans les faits, tous les autochtones d’une même communauté n’étaient pas nécessairement convertis au christianisme; d’autre part, on observe une ferveur religieuse au temps de la mission estivale qui, après le départ des missionnaires, faisait place à un retour des pratiques et croyances traditionnelles. Or, de telles contradictions ne sont qu’apparentes et s’estompent si l’on considère les missions estivales non pas seulement comme des manifestations à caractère religieux ou culturel, mais aussi comme l’expression de considérations d’ordre pratique liées à une volonté des autochtones de plaire aux missionnaires pour s’assurer à la fois de leur retour annuel et de la continuité des services de toutes natures qu’ils pouvaient dispenser. Le cas des missions chez les Atikamekw, entre 1837 et 1940, est utilisé pour appuyer cette hypothèse.
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Županov, Iñes G. "Le Repli du Religieux: Les missionnaires jésuites du 17e siècle entre la théologie chrétienne et une éthique païenne." Annales. Histoire, Sciences Sociales 51, no. 6 (December 1996): 1201–23. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1996.410917.

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Abstract:
Le 7 mai 1610, un missionnaire jésuite révolté, Gonçalo Fernandes, écrivit de lamission de Madurai au coeur du pays tamoul à Nicolau Pimenta, Père visiteur de laprovince indienne, pour dénoncer son jeune collatéral, Roberto Nobili, accusé d'avoirdangereusement franchi le seuil du « paganisme » hindou :Sa manière [était] de laisser croire qu'il y a entre nous une certaine ou grandedifférence de religion. Il a paru convenir que les néophytes et les convertis semettent du santal sur le front […]. Le Père [Nobili] lui-même venait d'utiliser dusantal de la même manière. […] Le Père bénit le santal le dimanche avant de commencerla messe et ensuite il est distribué parce que le Père ne dit pas la messe etles fidèles n'y assistent guère sans s'être d'abord lavés et mis du santal.
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Cateura Bennasser, Pau. "Prejuicio religioso y conflicto social en una pequeña sociedad mediterránea: el caso de Mallorca (1286-1435)." Anuario de Estudios Medievales 25, no. 1 (April 2, 2020): 235. http://dx.doi.org/10.3989/aem.1995.v25.i1.929.

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Abstract:
Dans cet article les traits distinctifs qui caractérisent l'évolution de la communauté des Juifs de Majorque sont examinés. Il s'agit d'une petite société méditerranéenne, à Majorque, pendant le Moyen Age. Dans l 'article, trois grandes phases chronologiques sont établies et on y étudie les changes de status de la communauté juive. La première (1286-1315) est celle de la création du call ou judería (juiverie) dans la ville de Majorque ainsi que du procès entamé par le roi Sancho de Majorque contre la communauté et que finira par la confiscation de leurs propriétés. La deuxième, entre 1315 et 1391, contemple la problématique création d'une société juive dans I’lle depuis que le Royaume de Majorque est incorporé de nouveau à la Couronne d'Aragon, le 1343, par le roi Pierre le Cérémonieux, ainsi que I’insertion de la communauté juive dans l'appareil financier de la monarchic. La troisième, entre 1391 et 1435, met de relief la grave crise entre les communau­tés chrétienne et juive que finira avec l’assault au quartier juif de la ville de Majorque, ainsi que remarque l'apparition d'une nouvelle communauté des conversos, organisée très vite en une confrérie et la progressive dépersonnalisation des Juifs à cause de les mesures prises par les autorités et de l'atraction exercée par les Juifs d'origine portugais. En tout cas, la consolidation d'une nouvelle communauté juive fut empêché par un nouveau procès en 1345 que détermina la conversion au Christianisme.
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Chernyaev, A. V., and A. Yu Berdnikova. "VLADIMIR SOLOVIEV'S WAY TO “THE HISTORY AND THE FUTURE OF THEOCRACY”: CONTROVERSY ABOUT THE DOGMATIC DEVELOPMENT OF THE CHURCH ON THE PAGES OF “FAITH AND REASON” MAGAZINE (1884-1891)." RUDN Journal of Philosophy 23, no. 2 (December 15, 2019): 118–32. http://dx.doi.org/10.22363/2313-2302-2019-23-2-118-132.

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Abstract:
The main article is devoted to the historical and philosophical reconstruction of controversy between Vladimir Solovyov and the authors of the “Faith and Reason” - a magazine of the Kharkov Theological Seminary. This controversy took its place in the “theological and journalistic” or the “theocratic” period of Solovyov’s works (1880s). Particular attention is paid to the disputes of Solovyov and T. Stoyanov (Konstantin Istomin), A.P. Shost'in and the French Orthodox priest Fr. Vladimir Gette on the theory of dogmatic development in the church. In the context of this controversy, the arguments for the “defense” of Solovyov's position, cited in the magazine “Orthodox Review” by a theologian and Konstantin Leontyev's follower Ivan Kristi are also analyzed. The reception of Solovyov's theocratic ideas and reaction to his ecclesiastical views in both the Catholic and Orthodox circles of Russian and Western society is shown. Especially it concerns the criticism of Solovyov’s ideas in the pages of the French magazines “L’Univers”, “L'Union Chrétienne”, “Revue d’Eglise greque-unie”, etc. The evolution of Solovyov's views on the problem of the union of Eastern and Western churches, the renewal of church communication between Orthodoxy and Catholicism, the main result of which was his fundamental but unfinished work “The History and Future of the Theocracy” (Zagreb, 1887) was demonstrated. A conclusion about the “superficiality” of the judgments of the majority of Vladimir Solovyov's ideological opponents, as well as later interpreters of his legacy, following the French Jesuit Michel d'Erbigny, who tried to present him as a “Russian Newman” who converted from Orthodoxy into the Catholic faith is drawn. It is shown that Solovyov’s projects of the “religion of the Holy Spirit” and the “Universal Church”, created on its basis, should be considered primarily in the context of his own philosophical quest, and not in connection with the confessional and ideological divergences of his time.
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Cantera Montenegro, Enrique. "Reseña de: Caselli, Elisa, Antijudaïsme, pouvoir politique et administration de la justice. Juifs, chrétiens et converts dans l’ espace jurisdictionnel de la Chancillería de Valladolid (XVe-XVIe siècles).Villeneuve d’Ascq..." Espacio Tiempo y Forma. Serie III, Historia Medieval, no. 30 (May 2, 2017): 591. http://dx.doi.org/10.5944/etfiii.30.2017.18777.

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Henriet, Patrick. "Entre praxis, évangélisme et conscience de Chrétienté. La conversion des musulmans au Moyen Âge central (XIe-XIIIe siècles) [Entre praxis, evangelismo y consciencia de Cristiandad. La conversión de los musulmanes en la Edad Media (siglos XI-XIII)]." Anuario de Historia de la Iglesia 20 (July 17, 2015): 179–200. http://dx.doi.org/10.15581/007.20.2409.

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Abstract:
Este articulo estudia la cuestión de la conversión de los musulmanes al cristianismo en la plena Edad media (siglos xi-xiii), a la luz de la historiografía de los últimos veinticinco años. Se da mucha importancia a la noción de «discurso», separando cuidadosamente la ideología de la conversión, cada vez mas central en esta época de reforzamiento del ideal universal de la «Cristiandad», y la praxis, la realidad de las relaciones económicas y sociales. En este esquema, parece exagerado oponer radicalmente guerra y conversión. También se sugiere que la conversión de los musulmanes no puede ser estudiada sin tener en cuenta el ideal de conversión del cristiano al interior de la mismísima Iglesia, un ideal que se afirma en la misma época. Por fin, tampoco hay que olvidar la importancia en todo tipo de conversión del paradigma de la conversión eucarística, siendo este último útil, para entender tanto la conversión de los objetos como la de las personas. El cristianismo medieval es un cristianismo de la conversio.
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Drønen, Tomas Sundnes. "A Missionary Discourse on Conversion: Norwegian Missionaries in Adamawa, Northern Cameroon 1934–1960 Un discours missionnaire sur la conversion. Les missionnaires norvégiens à Adamawa, Nord Cameroun, 1934–1960. Eine missionarische Erklärung der Bekehrung. Norwegische Missionare in Adamawa, Nordkamerun 1934–1960 Un discurso misionero sobre la conversión. Misioneros noruegos en Ada mawa, norte del Camerún 1934–1960." Mission Studies 24, no. 1 (2007): 99–126. http://dx.doi.org/10.1163/157338307x191598.

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AbstractThis article seeks to shed light on a much-debated question in the history of mission and anthropology: What is the nature of religious conversion? rough archive studies of the literature produced by the Norwegian missionaries in northern Cameroon from 1943 to 1960 the author shows how the missionaries interpreted religious conversion. The missionary discourse on conversion was biased in a specific theological and cultural environment, yet it was open for negotiations with the encountered population. The missionaries used biblical images to describe conversion to Christianity that were coherent with the cultural practices of both the missionaries and the groups that accepted the message of the missionaries in order to describe conversion to Christianity. Biblical images that corresponded with the cultural practice of groups that did not accept the missionaries are, however, absent from the material. A Western Protestant discourse presented spiritual and social oppression, ignorance, sickness, and lack of moral behaviour as obstacles the Africans had to be liberated from in order to be converted to Christianity. The missionaries, lacking knowledge about the social and religious organisation of traditional society, interpreted the "spiritual oppression" as "heathendom," and interpreted it according to their own theological paradigm. The reactions of the local population to this civilising mission made the missionaries modify their approach in order for their project to fit the agency of the new Christians in northern Cameroon. Cet article cherche à éclairer une question très débattue en histoire de la mission et en anthropologie : quelle est la nature de la conversion religieuse ? Étudiant les archives de la littérature produite par les missionnaires norvégiens au Nord Cameroun, de 1943 à 1960, l'auteur montre comment les missionnaires ont interprété la conversion religieuse. Le discours missionnaire sur la conversion a été biaisé par un environnement théologique et culturel spécifique, tout en étant ouvert à la négociation avec les populations rencontrées. Pour décrire la conversion au christianisme, les missionnaires ont utilisé des images bibliques cohérentes avec les pratiques culturelles et des missionnaires et des groupes qui acceptèrent leur message. Les images correspondant à la pratique culturelle des groupes n'ayant pas accepté les missionnaires sont cependant absentes du matériel étudié. Un discours occidental protestant présentait l'oppression spirituelle et sociale, l'ignorance, la maladie et le manque de comportement moral comme des obstacles dont les Africains devaient être libérés pour se convertir au christianisme. Manquant de connaissance sur l'organisation sociale et religieuse de la société traditionnelle, les missionnaires interprétèrent l'oppression spirituelle comme « paganisme » et lui donnèrent le sens du paradigme théologique qu'ils comprenaient, celui du christianisme occidental. Les réactions de la population locale à cette mission civilisatrice ont poussé les missionnaires à modifier leur approche de façon à ce que leur projet rentre dans les schémas des nouveaux chrétiens du Nord Cameroun. Dieser Artikel versucht, eine vieldiskutierte Frage in der Geschichte von Mission und Anthropologie zu beleuchten: Welcher Natur ist die religiöse Bekehrung? Durch Archivstudien der Literatur, die norwegische Missionare in Nordkamerun zwischen 1934 und 1960 produzierten, sucht der Autor zu zeigen, wie die Missionare die religiöse Bekehrung interpretierten. Die missionarische Erklärung wurde durch eine spezifische theologische und kulturelle Umgebung beeinflusst, war aber auch offen für Verhandlungen mit der Bevölkerung vor Ort. Die Missionare verwendeten für die Bekehrung zum Christentum biblische Bilder, die mit den kulturellen Praktiken sowohl der Missionare wie auch der Gruppen übereinstimmten, die die Botschaft der Missionare annahmen. Biblische Bilder solcher Gruppen, die die Missionare nicht annahmen, finden sich allerdings im untersuchten Material nicht. Ein westlich protestantischer Diskurs stellte die spirituelle und soziale Unterdrückung, Unwissenheit, Krankheit und das Fehlen moralischen Handelns als Hindernisse dar, von denen die Afrikaner befreit werden mussten, damit sie zum Christentum bekehrt werden konnten. Die Missionare, denen die Kenntnis der sozialen und religiösen Struktur der traditionellen Gesellschaft fehlte, interpretierten die ,,spirituelle Unterdrückung" als ,,Heidentum", in Übereinstimmung mit einem theologischen Paradigma, das sie kannten, nämlich das westliche Christentum. Die Reaktionen der Bevölkerung vor Ort auf diese Zivilisierungsmission führten dazu, dass die Missionare ihren Zugang veränderten, damit sich ihr Vorhaben in das Handlungsmuster der jungen Christen in Nordkamerun einfügen konnte. Este artículo intenta aclarar un tema muy discutido en la historia de la misión y antropología: ¿Cuál es la naturaleza de la conversión religiosa? A través de estudios de archivos de la literatura producida por misioneros noruegos en el norte de Camerún entre 1934 hasta 1960 el autor muestra cómo los misioneros interpretaron la conversión religiosa. El discurso misionero de la conversión fue influenciado por un ambiente teológico y cultural específico, aunque fue abierto a negociaciones con la población que se encontró. Los misioneros usaron imágenes bíblicas para describir la conversión al cristianismo que eran coherentes con las prácticas culturales tanto de los misioneros como de los grupos que aceptaron el mensaje de los misioneros. Por el contrario, no entraron en el material las imágenes bíblicas que correspondieron con la práctica cultural de grupos que no aceptaron a los misioneros. El discurso protestante occidental presentó la opresión espiritual y social, la ignorancia, la enfermedad y la falta de comportamiento moral como los obstáculos de los que se debía liberar a los africanos para que se los pudiera convertir al cristianismo. Los misioneros, en su desconocimiento de la organización social y religiosa de la sociedad tradicional, interpretaron la "opresión espiritual" como "paganismo" y lo interpretaron de acuerdo con un paradigma que ellos sí comprendieron: el cristianismo occidental. Las reacciones de la población local a esta misión civilizadora llevaron a los misioneros a modificar su acercamiento para que su proyecto pudiera integrarse mejor en la actuación de los nuevos cristianos del norte de Camerún.
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Garcin, Jean-Claude. "Femmes des Mille et une nuits." Arabica 63, no. 3-4 (May 26, 2016): 261–93. http://dx.doi.org/10.1163/15700585-12341393.

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Abstract:
We can assume that we find for the first time in the 15th century the character of Šahrazād as a courageous woman who had taken upon herself to get the king away from his bias against the women after his wife deceived him. Šahrazād tells him stories in which women have not infrequently more fortitude and deserve more to be trusted than men who are sometimes immature. But there are also from the same century other stories in which ancient themes continue, for instance about crafty and lustful women. In the 16th century, “Dalila the wily” upgrade crafty women, but in the seventeeth century, the Ottoman’s connections with Protestant communities in Germany introduced to the Arabian Nights European witches and bird-women. Anyway men have to avoid to fall in love with women. During the 18th century, a solution to the problem of good relationship between men and women is sketched in the “Masrūr and Zayn al-Mawāṣif” story. The two characters, a christian man and a jewish woman, live happily after they had both converted to Islam. In the same way, the Arabian Nights end when the king gives up his bias against the women and marry Šahrazād, “a good wife [. . .] a pure, a chaste, a devout one”. But he has to keep faith with his wife and preserve responbility for her, according to Islamic Law. Du ixe/xve siècle semble dater le personnage d’une Šahrazād qui s’est donné pour mission de faire revenir le roi de ses préventions sur les femmes, après qu’il ait découvert l’infidélité de son épouse. Šahrazād lui présente des contes où les femmes apparaissent souvent comme plus fortes et dignes de confiance que les personnages masculins, parfois immatures. Mais le recueil enregistre également pour cette époque, des contes où les vieux topoï de la femme rusée et lubrique persistent. Au xe/xvie siècle, le personnage de « Dalila la Rusée » revalorise la ruse des femmes, mais, au xie/xviie siècle, les contacts du pouvoir ottoman avec les protestants d’Allemagne introduisent dans les contes des Nuits, sorcières et femmes-oiseaux venues d’Europe, et les femmes à nouveau sont renvoyées à leur rôle de reproductrices dont il ne faut surtout pas s’éprendre. C’est au xiie/xviiie siècle, qu’une solution s’ébauche. Dans le conte de « Masrūr et Zayn al-Mawāṣif », les deux héros, un chrétien et une juive, trouvent leur bonheur dans une conversion à l’islam. De même à la fin des Nuits, lorsque le roi abandonne ses préventions à l’égard des femmes et épouse Šahrazād, la « bonne épouse [. . .] pure, chaste et pieuse », devient l’épouse du roi revenu de ses erreurs, et au roi s’imposent pour sa part les devoirs de fidélité et d’autorité sur sa femme, comme l’enseigne l’Islam. This article is in French.
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Dolbeau, Samuel. "Le rapport de la Communauté de l’Emmanuel avec ses paroisses parisiennes." Emulations - Revue de sciences sociales, March 22, 2019. http://dx.doi.org/10.14428/emulations.varia.023.

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Abstract:
Cet article propose d’étudier le rapport entretenu par la Communauté de l’Emmanuel avec le monde paroissial. En prenant comme échelle d’observation les quatre églises parisiennes confiées à la communauté, il s’agit de saisir dans la quotidienneté, l’intégration du plus important mouvement issu du Renouveau charismatique européen à l’Église catholique. Cette intégration se traduit concrètement par des accommodements entre des conceptions issues de traditions religieuses distinctes (protestante et catholique). L’approche sociologique se focalise ici sur l’observation de l’adaptabilité de l’Emmanuel. L’intégration n’est pas seulement appréhendée comme un mouvement unilatéral de régulation par l’institution ecclésiale. Plus largement, cet article aborde la relation que des chrétiens convertis, les membres de la communauté, entretiennent avec des chrétiens nominaux, les paroissiens ordinaires. Comment en effet concilier en un seul lieu une certaine virtuosité religieuse, portée par l’Emmanuel, avec une vie paroissiale ordinaire ?
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Caselli, Elisa. "Antijudaïsme, pouvoir politique et administration de la justice. Juifs, chrétiens et convertis dans l’espace juridictionnel de la Chancillería de Valladolid (XVe-XVIe siècles)." L'Atelier du CRH, May 16, 2011. http://dx.doi.org/10.4000/acrh.3855.

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Prudhomme, Claude. "Convertir/se convertir. Regards croisés sur l’histoire des missions chrétiennes, sous la direction de Jan Borm, Bernard Cotret et Jean-François Zorn, Paris, Nolin, 2006, 202 p." Chrétiens et sociétés, no. 13 (December 31, 2006). http://dx.doi.org/10.4000/chretienssocietes.2054.

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Mancini, Silvia. "Religion." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.041.

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Abstract:
orsque l’on emploie le concept-terme de « religion », on a l’impression de savoir d’avance ce à quoi il renvoie, un peu comme si tout le monde était implicitement d’accord sur sa signification. Malgré les précautions rhétoriques de mise, nombreux sont ceux qui continuent à se faire les porte-paroles des sciences sociales, lesquelles non seulement s’en servent de manière insuffisamment problématisée (recourant le plus souvent à des raisons purement pratiques ou conventionnelles), mais n’hésitent guère à fournir de la religion une définition normative (Bradbury et al., 1972). À l’instar d’autres concepts, que l’anthropologie a soumis à la critique par la pratique du comparatisme différentiel (et non pas « analogique »), celui de religion n’a pas encore fait l’objet, au sein cette discipline, d’un travail analogue de relativisation et de mise en perspective. Seule l’historicisation de la religion (en lieu et place d’une approche normative) serait en effet susceptible d’éviter le risque de projeter une vision christiano-centrique sur des pratiques, conceptions et institutions symboliques appartenant à des sociétés foncièrement étrangères à l’histoire culturelle européenne (Sabbatucci 2002). Force est de constater que cette notion de religion a subi historiquement un processus de dilatation-élargissement parallèle à la découverte des civilisations « autres » – parallèle aussi au double processus de conquête et de colonisation du monde par la culture occidentale. Ce n’est, en effet, qu’à partir du XVIe siècle, que de nombreuses coutumes et conceptions propres aux peuples autochtones ont été interprétées comme « manifestations religieuses » (Augé 1982). Au fur et à mesure de la rencontre, tombèrent sous l’étiquette de « religion » tous ces comportements, institutions et représentations dont on ne comprenait ni la signification, ni la fonction pratique, et qui, aux yeux des conquérants, ne se justifiaient que comme « faits religieux » (Bernand et Gruzinski 1988). Ce qui excédait le fonctionnel ou l’expérience commune des Européens était appréhendé sub specie religionis : ainsi, la « couvade », le totémisme, l’évitement cérémoniel de la belle-mère, etc. Si une telle manière de procéder a indiscutablement contribué à rendre plus étendue la notion de religion par rapport à sa définition d’origine (lorsque l’on identifiait la religion avec le christianisme), elle a entraîné aussi une conséquence redoutable. Cette transformation en un concept à géométrie variable, dont les frontières se déplacent au fur et à mesure qu’on lui incorpore de nouvelles données historiques et ethnographiques, est allée de pair avec la généralisation au monde entier d’une catégorie-institution typiquement occidentale – celle de religion, justement (Lafiteau, 1724). Une telle généralisation a fonctionné comme l’un des plus puissants vecteurs de globalisation culturelle, religionisation du monde et globalisation étant allées de compagnie. Comment l’anthropologie, née dès le XVIIIe siècle sous les auspices d’une pensée qui ne se voulait pas confessionnelle, et qui aspirait à une connaissance neutre et scientifique des autres cultures, a-t-elle pu contribuer à cette généralisation de la notion de religion ? Certes, une telle question peut ressembler à une provocation. Il reste que c’est bien l’anthropologie qui, depuis sa posture relativiste, défendra l’idée selon laquelle priver les cultures autochtones de religion reviendrait à commettre une grave erreur ethnocentrique, comme si, du même coup, on privait ces sociétés de leur statut humain. Comme nous le verrons, l’histoire du concept de religion nous oblige à reconnaître que cet argument ne fait que reprendre le discours missionnaire. Historiquement parlant, l’identification établie jadis entre religion et christianisme – qui de nos jours peut apparaitre restrictive et euro-centrique –, était tout à fait correcte, dans la mesure où la religion fut une invention exclusivement chrétienne. Pour quelles raisons l’Europe – qui encore au XVIe siècle, à travers la bouche de ses missionnaires et voyageurs, déclarait sa surprise de ne pas trouver du tout, dans le Nouveau Monde, de formes religieuses (Clastres 1988) – a-t-elle fini par développer d’abord un discours sur les « religions sauvages » ou « primitives », puis sur les religions autochtones ? L’attribution d’une religion aux sociétés du Nouveau Monde constitua une étape stratégique indispensable dans le processus d’assimilation et de mise en compatibilité des traits culturels des « autres » avec les traits européens. Un tel processus de « religionisation » généralisée fut l’effet de la nécessité pratique et politique de la conversion de ces populations, laquelle allait de pair avec un programme de civilisation de celles-ci (évangélisation et civilisation étant interchangeables, dans la logique des conquérants). Or, pour que cette « mise en comptabilité religieuse » entre les cultures pût fonctionner (c’est en effet pour l’Occident, et l’Occident exclusivement, que la religion constitue un trait culturel fondateur et distinctif), il fallait bien admettre que les peuples à convertir et civiliser eussent une forme de religion, quelle qu’elle fût, et dont il fallait identifier les traits caractéristiques. Pour ce faire, la comparaison analogique offrit un outil irremplaçable (Acosta, 1590). Elle autorisa à parler de « croyances » des peuples sauvages; de leur « foi »; de leurs « dieux »; de leur vision de l’« âme », etc. – autant de notions dépourvues de sens dans des cultures ni théistes ni monothéistes. Dès la fin du XVIIIème, et surtout au XIXème, l’anthropologie a fini paradoxalement par s’approprier le modus operandi adopté jusque là par les missionnaires à des fins d’inculturation. De fait, en même temps que s’effectuait le processus de christianisation implicite du monde à travers la généralisation à toutes les cultures de catégories culturelles d’origine chrétiennes, l’idée s’affirmait, en sciences sociales, que non seulement la religion est une institution universelle, mais qu’elle est dotée aussi d’une irremplaçable et universelle fonction instituante. Certes, les anthropologues inscrivent leur démarche dans une perspective qui se veut scientifique, fondée sur l’observation empirique et exempte de toute finalité pratique de conversion. Il reste que, étonnamment, l’idée de la nature historiquement arbitraire de la religion n’a pas suscité un très vif écho chez les spécialistes de la diversité culturelle. Un tel désintérêt des anthropologues pour l’histoire du concept de religion constitue à lui seul un problème historique supplémentaire. Pourquoi la religion « résiste »-t-elle au processus de relativisation des absolus conceptuels auquel l’anthropologie même nous a habitués? Quel statut recouvre la religion dans l’imaginaire anthropologique moderne (Gasbarro 2007)? C’est un fait, que la problématisation historique de la religion a fait défaut aux évolutionnistes qui, s’ils envisagent cette institution en termes évolutifs, n’en mettent guère en doute l’universalité en tant qu’expression de « civilisation »; elle a fait défaut aussi à Durkheim (1912), préoccupé de découvrir les invariants normatifs des institutions sociales. Elle est absente également dans l’ethnologie historique allemande, tributaire de la vision romantique qui identifie la religion d’un peuple au réservoir de ses traits culturels les plus significatifs et les plus porteurs de sens. Une idée qui refait surface dans une certaine anthropologie culturaliste américaine, jusqu’à Clifford Geertz (1972). L’historicisation de la religion n’est pas pratiquée non plus par la Phénoménologie religieuse (Otto 1995; Van der Leuuw 1948 ; Eliade 1965), qui pour asseoir la nature universelle de la religion convoque les structures anhistoriques de la conscience humaine confrontée au sacré, et elle l’est encore moins par celui dont la méthode structurale a par ailleurs contribué puissamment à la dé-religionisation des productions symboliques des sociétés autochtones d’Amérique. En fait, chez Lévi-Strauss, le travail de dé-religionisation pratiqué dans l’analyse du totémisme ou des mythes fera recours non pas à l’histoire, mais à la psychologie (Lévi-Strauss 1962, 1964). Derrière cette résistance à une mise en perspective historique et culturelle de la religion, le soupçon surgit que celle-ci continue implicitement d’incarner, en Occident, une valeur forte et fondatrice. Un ordre du sens qui n’a pas tout à fait disparu de notre imaginaire culturel. De cette situation, une fois de plus, seule l’histoire peut nous fournir la clé. Le rôle instituant et le pouvoir de sens dont l’Occident crédite la religion prend origine dans le conflit qui, au début de notre ère, a opposé le Christianisme en plein essor au monde culturel de l’Antiquité païenne que le message chrétien prétend subvertir. Dans la tradition romaine – celle-là même à laquelle le Christianisme empruntera le mot latin religio, qu’il reprend à son compte pour se désigner lui-même –, on ne fait pas de distinction, comme nous le faisons de nos jours, entre une sphère religieuse et une sphère civile (Durand, Scheid 1994). Dans l’ordre du monde romain, on ne reconnaît guère la religion en tant que sphère distincte et autonome de la vie socio-culturelle institutionnelle. Une formule, selon Dario Sabbatucci (2002), synthétise au mieux cette conception romaine : sacré : public = profane : privé. En d’autres termes, à Rome, était sacré tout ce qui relève du domaine public; était profane, en revanche, tout ce qui relève de la vie et des relations des citoyens entre eux, en dehors du secteur public proprement dit. Dans un tel dispositif reposant sur des règles de conduite balisées et un agencement dynamique des divers ordres dont l’action rituelle est le moteur et l’instrument régulateur, la religio n’a donc aucun rapport avec l’idée d’un dieu transcendant, ni avec la foi, ni avec un projet de salut, ni avec l’idée d’une âme individuelle qui survit à la mort, ni avec l’expérience vécue du sacré, compris comme une structure transhistorique et transculturelle de la conscience. La religio, pour les Romains, désignait plutôt un comportement respectueux des traditions, une conduite réservée, une attitude de dévotion. Comment est-on donc passé de la religio des Romains à la religion des Chrétiens? À partir du décret qui, sous Théodose (en 380 apr. J.C.), fit du Christianisme la religion d’État, laquelle remplaça officiellement l’ancien ordre païen, l’Église fut obligée de composer avec ce qui restait du système vaincu, dont elle devenait l’héritière. Notamment, avec ces institutions déjà en place qui s’avéraient susceptibles d’être récupérées et mises à contribution pour bâtir le nouvel ordre. Parmi ces héritages figurent, d’une part, la philosophie grecque (mise à contribution pour asseoir les vérités chrétiennes, comme fut le cas de la scolastique); de l’autre, la jurisprudence et le droit romains (récupérés dans le cadre du Droit canonique). Malgré ces incorporations, pour éviter toute contradiction l’Église se devait de bannir de l’héritage de l’Antiquité ces manifestations irréductiblement incompatibles avec le nouveau message de vérité et la nouvelle sacralité dont elle était le porte-parole. Il fallait, en somme, supprimer les divinités polythéistes (qui apparaissent dorénavant « fausses en mensongères »), sans pour autant renoncer à se servir des institutions qui par le passé leur avaient été associées. La solution historique à cette contradiction consista à désarticuler et à réaménager l’ancien système de références (exprimé par la formule public : sacré = privé : privé). Ce système, comme on l’a vu, reposait sur la sacralisation des instituions publiques et de l’État de droit, qui dorénavant, dans la vision chrétienne, relèveront exclusivement du domaine civil (dont la sphère d’action est l’opposition publique / privé). Ce réaménagement consista en outre à séparer rigoureusement le domaine civil du domaine religieux, fondé, lui, sur le nouveau message chrétien et dont la sphère d’action est l’opposition sacré/profane (Rendre à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu). Une telle séparation du religieux et du civil ne plaça toutefois guère ces deux sphères sur un pied d’égalité. Depuis lors, on accorda symboliquement au domaine religieux une position super-ordonnée et fondatrice par rapport au domaine civil et à ses diverses expressions, qui, toujours au niveau symbolique et existentiel, furent hiérarchiquement soumises au premier. Malgré la sécularisation qui, à la Renaissance, connut une impulsion importante en raison de la priorité accordée aux valeurs humanistes et au rôle de la politique (sphère civile par excellence), c’est un fait que l’horizon de sens du religieux continue de remplir, en Occident, le même rôle instituant et fondateur. Cela est dû, probablement, à une culture civile défaillante, incapable de bâtir au niveau symbolique un imaginaire collectif aussi puissant que l’imaginaire religieux (Mancini 2008). La preuve en est qu’encore aujourd’hui on consulte des théologiens sur des questions de société relatives à la vie et la mort, ainsi qu’à l’horizon du sens ultime de l’existence. Il incombe à l’anthropologie contemporaine de s’interroger sur son engagement « civil », et de se demander si elle a vraiment contribué, par sa connaissance de la diversité culturelle, à changer le statut de code de sens prioritaire attribué en Occident à la religion (Kilani 2011). Et ce, même si les Autres, dont l’imaginaire occidental s’est emparé, savent très bien jouer de leurs « traditions religieuses » respectives pour revendiquer leur droit à l’autodétermination en défense de leurs droits civils.
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Laugrand, Frédéric. "Conversion." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.073.

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Abstract:
Pour l’anthropologie, la conversion est une notion embarrassante et classique à la fois. Pendant longtemps, les anthropologues ont diabolisé les missionnaires, les accusant de détruire les cultures non-chrétiennes. À l’échelle de la planète, cette prédiction ne s’est pas réalisée, ni avec le christianisme, ni avec l’islam. Aujourd’hui, la colonisation des imaginaires demeure loin d’être achevée et plus complexe qu’on ne l’avait présagé. La diversité des christianismes, par exemple, a de quoi donner le tournis à l’analyste, l’obligeant à plus de prudence et de modestie. Depuis les années 1970, de nombreuses études se sont attachées à saisir la conversion, d’abord dans une perspective marxiste puis structuralo-fonctionnaliste. La conversion est devenu un objet d'étude avec les contributions de J.Y Peel et de R. Horton qui ont mis en exergue sa rationalité. Le débat s’est développé chez les africanistes, nombre d'entre eux s'étant eux-mêmes converti au christianisme à la suite de leurs terrains (voir le cas d’E. Evans-Pritchard). D’autres comme T.O. Beidelman, J. Goody ou M. Augé pour se limiter à trois grandes figures, se sont intéressés aux changements sociaux et idéels reliés aux phénomènes de conversion ainsi qu’aux prophétismes et aux mouvements religieux. Dans les années 1980, ces thèmes ont été repris par des spécialistes de l'Océanie et de la Mélanésie qui ont fourni des études sur les missionnaires et leurs actions, mais aussi sur les mouvements millénaristes de type cargo ou autre.
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Singleton, Michael. "Magie et sorcellerie." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.099.

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Abstract:
Bien avant que Heidegger ait insisté sur la nécessité de poser la bonne question (Fragestellung), les Scolastiques en établissaient l’état (status questionis) avant d’y répondre. Or, les savants occidentaux qui se sont interrogés à propos des phénomènes de la Magie et de la Sorcellerie ont souvent sauté à pieds joints dans le piège ethnocentrique tendu aussi bien par leur tradition gréco-latine et judéo-chrétienne que leur usage d’une langue indoeuropéenne. D’une part, la première a opposé les Vérités objectives de la Raison pure aux dérapages subjectifs de la Déraison émotive et la morale de la Religion révélée à l’immoralité de la superstition satanique. D’autre part, le second, à cause de la distinction factice entre le nom (nature) et le verbe (action adventice) a dissocié comme allant de soi les substances permanentes et profondes des choses de leurs variations accidentelles. Il se fait que ces présupposés paradigmatiques sont ignorés par la plupart des cultures non occidentales et préjugent la compréhension équitable de celles-ci par des esprits occidentaux. Pour bien le comprendre, jusqu’à preuve manifeste du contraire, il faut assumer que l’Autre le soit radicalement : qu’il a fait son monde en fonction de principes primordiaux et de préoccupations pratiques irréductibles à leurs pendants responsables pour le monde occidental et qu’il en parle de manière tout aussi incommensurable. Pour commencer au commencement : tout ce qui fait sens part de et revient à un acteur personnel, à un « Je », incarné dans son corps propre d’instant en instant et incorporé en continu dans sa situation sociohistorique. A supposer que « Je » soit un anthropologue occidental ou occidentalisé (il n’y en a pas d’autres) alors il aborde les faits ou les construits culturels d’autrui avec le déjà tout fait chez lui dont sa rationalité (scientifique) et sa religiosité (chrétienne) avec le risque d’identifier son interlocuteur indigène comme lui-même en plus petit et en moins performant. Le seul moyen d’éviter cette réduction des réalités d’autrui aux réalisations de chez soi est de le rencontrer en fonction de prémisses purement heuristiques telles qu’en amont, la primordialité de l’Agir et en aval, la localisation des actions de fait dans des lieux particuliers. Si tous les vivants, les humains inclus, cherchent à en sortir, justement, vivants, ils le font dans le milieu ou mode de (re)production où ils se retrouvent et avec la mentalité et selon les mœurs qui s’y trouvent. C’est dire que l’abc de l’approche anthropologique est d’ordre topologique : à chaque lieu (topos) sa logique et son langage. Or, abstraction faite de son dénigrement rationaliste et religieux, la magie définie comme la confiance (aveugle) dans l’efficacité (automatique) du recours (rigoureux voire rigoriste) à des moyens (mécaniques), des gestes (immuables) et des formules (figées), possède en propre un milieu où il a droit d’avoir lieu. Néanmoins, commençons par le non-lieu de la magie. Chez les Pygmées Bambuti du Congo il n’y a ni prêtre ni politicien, ni policier ni professeur, ni plombier ni prédateur. Par conséquence, en l’absence de tout Dehors pesant, idéologique ou institutionnel, il est tout à fait topo-logique que dans ses rapports avec les siens et la Forêt le « Je » le Mbuti ne se fie qu’à son dedans. D’où le fait que les topographes du monde pygmée ont constaté non seulement qu’il était sans magie aucune mais que sa religiosité étant une affaire de pure spiritualité personnelle il y avait peu de sens à parler d’une religion pygmée faute de spéculations dogmatiques et de structures cléricales. Par contre, chez leurs voisins, des agriculteurs bantous, les mêmes topographes (surtout les théologiens parmi eux) ont conclu que la magie avait largement pris le dessus sur le religieux. Mais, de nouveau, rien de plus topologiquement normal dans ce constat. Quand, dans un village bantou ou dans une paroisse ouvrière, tout vous tombe dessus en permanence du dehors et d’en haut, il n’y a guère de place pour le genre de religiosité profonde que peuvent se permettre des gens soit libres de leurs moyens soit en ayant peu. Quand les ancêtres ou l’administration vous ont imposé des tabous et des interdits dont le non-respect même involontaire entraine des sanctions immédiates et automatiques, quand votre comportement quotidien est préprogrammé à la lettre de votre condition sociale, de votre âge et sexe, quand pour faire face vous avez besoin des autorités et des experts, quand en respectant minutieusement le règlement vous évitez les ennuis et quand en remplissant correctement les formulaires des allocations familiales et autres vous sont acquises comme par magie… comment ne pas croire que des objets matériels et des opérations rituels produisent infailliblement par le simple fait d’avoir été scrupuleusement activés (ex opere operato) les objectifs escomptés ? Entre le respect irréfléchi des tabous ancestraux et l’observance stricte des commandements de l’Eglise, entre le recours à des amulettes prescrites par votre « sorcier » traitant et la foi dans les médailles miraculeuses distribuées par votre curé paroissial, entre l’efficacité ipso facto des malédictions et des bénédictions du magicien villageois et les paroles de transsubstantiation d’un prêtre catholique (même en vue d’une messe noire), il y a beau béer une abime théologique, topologiquement parlant c’est du pareil au même. De ce point de vue topologique, les missionnaires, notamment catholiques, n’ont pas tant converti le païen superstitieux à la religion révélée que remplacé la magie indigène par un succédané chrétien. Si, en devenant catholiques les WaKonongo que j’ai côtoyé dans la Tanzanie profonde entre 1969 et 1972 ont cessé de sacrifier un poulet noir à Katabi et commencé à se payer des messes à la Vierge contre la sécheresse c’est que restés foncièrement pagani ou ruraux, cette nouvelle interlocutrice leur était parue plus faiseuse de pluie que le préposé d’antan. Avant d’éventuellement passer à leur consécration ou à leur condamnation, il faut enlever dans la présence ou l’absence du langage et de la logique ritualiste (décrits et parfois décriés comme « la mentalité et mécanique magique ») tout ce qui relève inéluctablement du lieu. Ce ne sont pas les seuls rationalistes ou religieux occidentaux qui, en escamotant leurs conditions topologiques, se sont lancés dans appréciations et dépréciations intempestives de la magie et la sorcellerie. Les Pygmées préférant faire l’amour avec des femmes réglées se moquaient de la peur bleue du sang menstruel éprouvée par des Bantous. Débarqués volontairement au village, ils faisaient semblant de croire aux menées mortelles des sorciers afin de ne pas compromettre les ponctions qu’ils opéraient auprès de leur prétendus « Maîtres ». Les Ik, les pendants ougandais des Bambuti, tout en sachant que des rites magiques (sacrifice du poulet ou de la messe) ne pouvaient pas produire de la pluie en inventaient de toutes pièces pour profiter de la crédulité de leurs voisins pasteurs et agriculteurs. Il existe donc des lieux sans sorcellerie. Mais si c’est le cas, c’est surtout parce que pas plus que Le Mariage ou La Maladie et un tas d’autres choses du même gabarit onto-épistémologique, La Sorcellerie « ça » n’existe pas en tant qu’une substantialité qui serait solidement significative indépendamment de ses manifestations singulièrement situées. N’existent pleinement en définitive que des mariés, des malades et des sorciers. Le fait de s’exprimer en une langue indoeuropéenne induit cette illusion essentialiste que les pratiquants d’une autre langue ne partagent pas. En disant « il pleut » ou « it’s raining » nous imaginons instinctivement que le sujet de la phrase représente une entité essentielle, la pluie, qui existe au préalable avant, comme le verbe l’implique, qu’il se mette tout d’un coup mais après coup à pleuvoir. Or, et de manière autrement plus phénoménologiquement plausible, un peuple indien de l’Amérique du Nord, les Hopi, non seulement pensent uniquement à un processus, « la pluviation », mais quand ils en parlent ciblent une expérience particulière. Forcé et contraint par les évidences ethnographiques, ayant eu à enquêter sur des cas concrets de sorcellerie entre autres en Tanzanie, au Nigeria, au Congo, en Ethiopie et au Sénégal, j’ai chaque fois eu l’impression non pas d’avoir eu affaire à des variations de la Sorcellerie ut sic et en soi mais à des individus et des instances aussi incompressibles qu’incommensurables entre eux. Débarqué chez les WaKonongo non seulement avec des histoires de sorcellerie à l’occidentale en tête mais l’esprit empli d’élucubrations théoriques que j’imaginais devoir faire universellement loi et univoquement foi, mes interlocuteurs m’ont vite fait comprendre que je me trouvais ailleurs dans un monde tout autre. Puisqu’ils parlaient de mchawi et de mlozi, ayant en tête la distinction zande, j’ai demandé si le premier n’était pas mal intentionné à l’insu de son plein gré là où le second empoisonnait littéralement la vie des siens. Ils m’ont répondu n’avoir jamais pensé à cette possibilité, mais qu’ils allaient y réfléchir ! En conséquence, j’ai cessé de les harceler avec mes questions me contentant d’observer ce qu’ils disaient d’eux-mêmes et de participer à ce qu’ils faisaient – y inclus à des procès contre des sorciers. Ignorant notre dualisme manichéen (le Bon Dieu luttant avec le Mal incarné pour sauver les âmes du péché) ainsi que des manuels rédigés par des Inquisiteurs célibataires obsédés par « la chose », leurs sorciers n’avaient jamais pensé qu’ils pouvaient profiter d’un pacte avec le Diable et donner libre cours en sa compagnie à leur perversité sexuelle. Anthropophages, leurs sorciers avaient surtout faim (comme les WaKonongo eux-mêmes lors de la soudure ou des famines) et se débrouillaient sans faire appel à des démons. En outre, loin s’en faut, tous les wachawi n’étaient pas méchamment mauvais. Lors d’une réunion pour créer un village ujamaa personne n’a bronché quand parmi les spécialistes requis quelqu’un proposait un sorcier. « Etre vieux » et « être sorcier » semblaient parfois synonyme – peut-être comme l’aurait dit Gabriel Marcel, à cause du mystère qui entoure l’autorité des survivants. Traité de sorcier moi-même, on m’a rassuré que je comptais parmi les wachawi wa mchana (de plein jour) et non wa usiku (de la nuit). Si j’ai dû quitter précipitamment mon village c’est qu’à l’encontre des miens, contents d’avoir eu enfin affaire à un Blanc au courant du programme africain, les autorités du pays n’appréciaient guère le fait que j’aurais téléguidé des serpents sur un village rival. A première vue paradoxalement, la sorcellerie fonctionnait comme un mécanisme de justice distributive : ayant proposé de lui procurer de la tôle ondulée, un voisin dynamique a décliné mon offre de peur que le premier à en profiter des vieux jaloux n’envoient de nuit des hyènes dévorer les viscères de sa femme et ses enfants : « tant que tout le monde n’est pas en mesure de se procurer de la tôle » dit la croyance « personne n’y a droit ». Enfin et surtout, quand les WaKonongo parlaient de l’uchawi en général ils ne le faisaient jamais à froid afin d’aboutir au genre d’abstraction analytique d’ordre structurelle et substantialiste qui fait la joie des anthropologues théoriciens. C’était toujours à chaud et de manière heuristique : « n’ayant pas encore deviné le nom du mchawi qui m’en veut à mort je suis bien obligé de le situer dans un nébuleux anonyme ». Entre des hypothétiques sinon chimériques lames de fond qui ont pour nom la Magie ou la Sorcellerie et l’écume ethnographique qui émerge d’une multiplicité de monographies irréductibles, il faut bien choisir. Or, si l’anthropologie est ce que les anthropologues ont fait, font et feront, il n’y a pas de raison de croire que, pour l’essentiel, les magiciens et les sorciers (les uns plus approximativement que les autres), ne seraient que des avatars sociohistoriques de la Magie ou la Sorcellerie archétypiques fonctionnant comme des Réels de référence transhistorique et transculturels. Avant de les atteler accessoirement à l’une ou l’autre de ses charrues conceptuelles, l’anthropologue a intérêt de s’attarder sur le sort de ses bœufs vivants. En se contentant de faire état de ce que les magiciens et les sorciers ont diversement fait, font distinctement et feront autrement, on risque moins d’être victime de cette illusion d’optique ontologique que Whitehead décriait comme du « misplaced concreteness » - la confusion entre des substances purement spéculatives et la signification toujours singulière des « singletons » sociohistoriquement situées !
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