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1

Condoure, J. "Contrôle non destructif par courants de Foucault." Matériaux & Techniques 76, no. 9-10 (1988): 13–16. http://dx.doi.org/10.1051/mattech/198876090013.

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2

Bouillault, F., and A. Razek. "Courants de Foucault dans les pièces polaires d'une machine synchrone." Revue de Physique Appliquée 21, no. 2 (1986): 181–85. http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01986002102018100.

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3

Aknin, P., F. Monteil, and D. Placko. "Modélisation d'une structure multicapteur à courants de Foucault destinée à l'analyse de profil." Revue de Physique Appliquée 24, no. 2 (1989): 227–42. http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01989002402022700.

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4

Muller, J. L. "Détection des défauts de surface sur les demi-produits chauds par courants de Foucault." Revue de Métallurgie 84, no. 6 (June 1987): 483–86. http://dx.doi.org/10.1051/metal/198784060483.

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5

Pichon, L., M. Ayoub, and A. Razek. "Comparaison de techniques mixtes pour le calcul de courants de Foucault en géométrie axisymétrique." Revue de Physique Appliquée 24, no. 11 (1989): 1049–56. http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0198900240110104900.

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6

Bouillault, F., Z. Ren, and A. Razek. "Modélisation tridimensionnelle des courants de Foucault à l'aide de méthodes mixtes avec différentes formulations." Revue de Physique Appliquée 25, no. 7 (1990): 583–92. http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01990002507058300.

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7

Long, Cung Thanh, Pierre-Yves Joubert, and Eric Vour'ch. "Approche multifréquence à courants de Foucault pour l'évaluation de l'écartement entre pièces d'un assemblage aéronautique." Instrumentation Mesure Métrologie 10, no. 1-2 (June 28, 2010): 33–52. http://dx.doi.org/10.3166/i2m.10.1-2.33-52.

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8

David, Bernard, Claude Cherpentier, Michel Pigeon, and J. C. Lemarquis. "Examen par courants de Foucault multifréquence des tubes de GV de Superphénix à 150°C." Revue Générale Nucléaire, no. 3 (May 1990): 218–20. http://dx.doi.org/10.1051/rgn/19903218.

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9

Vourc'h, Éric, Thierry Bore, Caifang Cai, and Romain Soulat. "Reconstruction de fissures 2D à partir d’images courants de Foucault utilisant un modèle direct semi-analytique." Instrumentation Mesure Métrologie 15, no. 3-4 (December 30, 2016): 129–38. http://dx.doi.org/10.3166/i2m.15.3-4.129-138.

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10

Bour, J. C., E. Zubiri, P. Vasseur, and A. Billat. "Étude de la répartition des courants de Foucault pulsés dans une configuration de contrôle non destructif." Journal de Physique III 6, no. 1 (January 1996): 7–22. http://dx.doi.org/10.1051/jp3:1996112.

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11

Bieth, Michel, Eric Savin, and Francis Bodson. "Profilométrie par courants de Foucault de la zone de dudgeonnage des tubes de générateurs de vapeur." Revue Générale Nucléaire, no. 3 (May 1990): 222–24. http://dx.doi.org/10.1051/rgn/19903222.

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12

GROS, X. "Contrôle non destructif de matériaux composites par la technique des courants de foucault : une nouvelle approche." Annales de Chimie Science des Matériaux 23, no. 7-8 (October 1998): 981–90. http://dx.doi.org/10.1016/s0151-9107(99)80009-9.

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13

Bonnin, O., J. Cahouet, and P. Giordano. "Contrôle non destructif par courants de Foucault : expérience et modélisation pour la conception et l'optimisation de capteurs." Journal de Physique III 3, no. 3 (March 1993): 485–94. http://dx.doi.org/10.1051/jp3:1993110.

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14

Bossavit, A. "Le calcul des courants de Foucault, en trois dimensions, en présence de corps à haute perméabilité magnétique." Revue de Physique Appliquée 23, no. 6 (1988): 1147–59. http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:019880023060114700.

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15

Bossavit, A. "Le calcul des courants de Foucault en dimension 3, avec le champ électrique comme inconnue. I : Principes." Revue de Physique Appliquée 25, no. 2 (1990): 189–97. http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01990002502018900.

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16

Meurgey, Patrick, and Alain Baumaire. "Automatisation des méthodes de diagnostic pour le contrôle par courants de Foucault des tubes de générateur de vapeur." Revue Générale Nucléaire, no. 3 (May 1990): 209–13. http://dx.doi.org/10.1051/rgn/19903209.

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17

Tivolle, A., Y. Codur, and J. L. Muller. "Première utilisation des courants de Foucault pour le sondage des brames à chaud sur une machine de coulée continue." Revue de Métallurgie 82, no. 1 (January 1985): 39–42. http://dx.doi.org/10.1051/metal/198582010039.

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Savin, E., M. Bieth, and J. C. Floze. "Mesure par courants de Foucault des jeux entre tubes et barres antivibratoires des générateurs de vapeur des centrales REP." Revue Générale Nucléaire, no. 3 (May 1990): 225–28. http://dx.doi.org/10.1051/rgn/19903225.

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19

Lê, Minh-Quang, and Dominique Placko. "Nouvelle structure de capteur à courants de Foucault et algorithme associé pour la mesure des propriétés électrique et magnétique d'un métal." Journal de Physique III 5, no. 6 (June 1995): 807–24. http://dx.doi.org/10.1051/jp3:1995162.

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20

Carron de la Morinais, G., G. Meunier, and C. Kieny. "Calcul des courants de Foucault en trois dimensions par une formulation utilisant le potentiel vecteur magnétique et le potentiel scalaire électrique." Revue de Physique Appliquée 25, no. 7 (1990): 593–603. http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01990002507059300.

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21

Ducreux, Jacques, Philippe Eyrolles, and Thierry Meylogan. "STACOUF : un nouveau système de traitement automatique des signaux Courants de Foucault pour le contrôle des générateurs de vapeur des centrales REP." Revue Générale Nucléaire, no. 3 (May 1990): 214–17. http://dx.doi.org/10.1051/rgn/19903214.

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Fournier, Philippe. "La responsabilité comme mode de gouvernement néolibéral : l’exemple des programmes d’aide aux familles aux États-Unis de 1980 à nos jours1." Les ateliers de l'éthique 10, no. 1 (August 24, 2015): 129–54. http://dx.doi.org/10.7202/1032732ar.

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Abstract:
Le point de départ de ma proposition est que la responsabilité est un terme plus approprié que la vertu pour désigner les exhortations au devoir civique dans l’ère contemporaine. De même, à défaut de voir l’implication citoyenne comme l’expression de la rationalité individuelle ou de la conscience morale dans la sphère publique, je propose de comprendre la responsabilité comme une matrice discursive et gouvernementale qui perpétue des modèles comportementaux bien spécifiques. J’entends ainsi démontrer que la responsabilité est devenue une modalité indispensable du « gouvernement de la conduite » au sein d’une rationalité néolibérale. En plus de constituer une série de dispositions morales qui remédierait aux failles et aux lacunes de l’individualisme (néo)libéral, la responsabilité se matérialise dans les incitations à une citoyenneté active et participe de ce fait à la rationalisation du retranchement de l’État de la sphère sociale. Comme l’illustrent des courants aussi divers que le néoconservatisme, le communautarisme et l’économie sociale, la responsabilité se présente moins comme une solution de rechange aux créneaux du néolibéralisme qu’une série de techniques et de standards comportementaux visant à compléter et renforcer l’application élargie d’une logique micro-économique. Je montrerai que le recours à la notion de responsabilité est particulièrement visible dans les politiques d’aide sociale et au sein des nouveaux partenariats entre l’État, le milieu communautaire et les communautés locales. En effet, l’aide étatique est de plus en plus conditionnelle à la démonstration de certaines dispositions morales et psychologiques comme la volonté, la ténacité et la probité. L’article se divise en quatre parties. La première s’attarde à définir brièvement la « gouvernementalité », concept initialement développé par Michel Foucault. La deuxième se penche sur des travaux plus contemporains, notamment ceux du sociologue britannique Nikolas Rose qui se préoccupe de la responsabilité en tant que modalité gouvernementale au sein du néolibéralisme. La troisième partie met en relief les particularités du néolibéralisme américain. En vue de cerner les pratiques et discours associés à la responsabilité de façon plus précise, la dernière partie examine l’un des principaux programmes d’aide sociale aux États-Unis, l’Aid to Families with Dependent Children (AFDC), devenu le Temporary Assistance for Needy Families (TANF) en 1996, des années 1980 jusqu’à aujourd’hui.
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Guérin, Christophe, Gérard Tanneau, Gérard Meunier, and Ioannis Sakellaris. "Détermination en tridimensionnel des pertes par courant de Foucault dans la cuve d'un transformateur." Journal de Physique III 3, no. 3 (March 1993): 495–507. http://dx.doi.org/10.1051/jp3:1993144.

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Méthot, Pierre-Olivier. "François Jacob et La Logique du vivant : une histoire des objets de la biologie." Revue d'histoire des sciences Tome 73, no. 2 (December 2, 2020): 237–72. http://dx.doi.org/10.3917/rhs.732.0237.

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Abstract:
Il est courant d’inscrire La Logique du vivant de François Jacob dans la mouvance de l’épistémologie historique. Par contraste avec cette interprétation, nous montrons tout d’abord que c’est dans le cadre même de son itinéraire scientifique qu’émergea le problème de penser l’histoire de l’étude des êtres vivants. Nous montrons ensuite que c’est l’opposition à la conception biologisante de Jacques Monod relative au développement du savoir scientifique (sélection des idées) qui a conduit Jacob à engager un examen le menant à reconnaître une succession temporelle d’objets dont l’émergence recompose la pensée biologique. Enfin, nous soutenons que ce réexamen a effectivement produit une lecture de l’histoire de la biologie concordante avec d’autres tentatives menées à la même époque (comme celles que l’on trouve chez Foucault et, par-delà, chez Canguilhem), mais que cette concordance relève de la rencontre et non de l’adoption ni même de l’inspiration. En définitive, tout en exhibant certaines caractéristiques de l’épistémologie historique, La Logique du vivant est le livre d’un biologiste que les circonstances de sa recherche scientifique ont conduit à l’histoire.
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Adams, Stephen, Courtney W. Mason, and Michael A. Robidoux. "‘If You Don’t Want to Get Hurt, Don’t Play Hockey’: The Uneasy Efforts of Hockey Injury Prevention in Canada." Sociology of Sport Journal 32, no. 3 (September 2015): 248–65. http://dx.doi.org/10.1123/ssj.2014-0092.

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Abstract:
Ice hockey is known for its speed, skill and aggression. This paper uses an analyses of injuries in boys’ minor leagues and primary documents to examine competing discourses that surround participant safety which give meaning to broader hockey practices. We problematize a prevailing discourse that preserves the physicality of Canadian hockey and an emerging reverse discourse that prioritizes player safety. Theoretically informed by Foucault’s concepts of discourse, knowledge and power relations, we interpret the relationships between these two competing discursive streams which have created a public controversy, particularly concerning body checking, and intensified a polarizing national debate. Ultimately, we argue that these discourses impact the implementation of progressive injury prevention initiatives in minor hockey and youth sport.Le hockey sur glace est réputé pour être rapide, technique et violent. Cet article utilise une analyse des blessures et documents de ligues mineures masculines afin d’examiner les discours qui circulent à propos de la sécurité des participants et qui sont reliés aux pratiques plus générales du sport. Nous mettons en évidence un discours dominant qui préserve la physicalité du hockey canadien et un discours contraire émergeant qui priorise la sécurité des joueurs. En nous appuyant au niveau théorique sur les concepts foucaldiens de discours, savoir et relations de pouvoir, nous interprétons les relations entre ces deux courants discursifs en compétition qui ont créé une controverse publique, particulièrement en ce qui concerne les mises en échec, et intensifié un débat national polarisé. En bout de ligne, nous avançons que ces discours influencent l’implantation d’initiatives progressistes de prévention des blessures dans le hockey mineur et le sport pour les jeunes.
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Łysiak-Łątkowska, Anna. "Konteksty zjawiska libertynizmu: kilka uwag badawczych." Acta Universitatis Lodziensis. Folia Philosophica. Ethica-Aesthetica-Practica, no. 21 (January 1, 2008): 115–29. http://dx.doi.org/10.18778/0208-6107.21.10.

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Abstract:
Le libertinage est un phénomène hétérogène qui se caractérise par plusieurs attitudes de pensée et de mœurs. La contestation des valeurs chrétiennes est un élément commun liant toutes les formes du libertinage. Le libertinage érudit qui se caractérise par le naturalisme et le scepticisme au regard de toutes vérités universelles est une des variétés caractéristiques du libertinage au XVIe et au XVIIe siècles. Il associait les hommes de lettres, les hommes de sciences, les fonctionnaires publics cependant il ne constituait pas un système homogène. Aussi des personnages associés au libertinage érudit ne créèrent aucun groupe formel et aucune association. Le libertinage de mœurs se développait simultanément au courant du libertinage érudit. L'œuvre de P. Gassendi avait une influence sur le développement de ce courant. Le libertinage de mœurs est très connu et répandu grâce aux histoires amoureuses, aux flirts et aux scandales amoureux. Cependant il serait faux de définir et de déterminer le phénomène de tout le libertinage uniquement en catégories de la liberté de mœurs et du relâchement des mæurs. Sans aucun doute le libertinage de mœurs contribua au changement du statut social, de l'identité sexuelle et culturelle des femmes. Celles qui se trouvaient dans les chaînes du mariage, ne possédant pas de liberté de l'activité publique ni politique commencèrent à apercevoir la possibilité de s'activer et de se libérer de l'espace privé. La matérialité et la sensualité ne se développèrent pas uniquement sous l'influence de la relativisation des mœurs mais aussi, comme le prouva M. Foucault, grâce aux «livres de bonne confession». Le catalogue des fautes et des péchés concernant la sphère sexuelle qui y furent inscrits était de plus en plus détaillé. Cela résultait de nouvelles doutes des croyants en question de la nature du péché. Ainsi ces livres devinrent un type de guide de la sphère sensuelle. Les œuvres du marquis de œade sont les plus controversées en matière du libertinage de mœurs. L'évaluation de ses œuvres comprend en soi la condamnation des œuvres ainsi que du style de vie du marquis de œade, les accusations, l'immoralisme et le blasphème, la cruauté et la violence. Les champs de recherche et d'interprétation essaient d'analyser ses œuvres aussi en référence au problème des limites de la liberté de l’homme, sa solitude; elles sont aussi interprétées en tant que «philosophie du crime». Parmi plusieurs théories qui traitent le problématique du libertinage, il est apparu celle qui cherche des relations entre son développement et la croissance de la résistance par rapport à l'absolutisme depuis le XVIIe siècle. Cela devrait être lié à l'inquiétude du pouvoir public due à la liberté excessive de mœurs. Du point de vue du pouvoir public, le danger était constitué par le caractère privé et l'intimité - les situations où dans un groupe des personnes fidèles, sans présence des tierces personnes, s'effectuerait le changement de pensée, d'idées probablement dangereuses pour l'ordre public; par conséquent des contrôles officiels plus fréquents eurent lieu. Le libertinage de l'époque de la Renaissance modifia sa forme et son caractère. Au XVIIIe siècle toute la mosaїque et la diversification des formes du libertinage de mœurs sous l'influence de la monotonie ennuyeuse croissante, de l'atmosphère de l'inquiétude et du pressentiment de l'aube de l'époque, souvent s'exprima en lassitude décadente, fatigue, poursuite des divertissements. Le désespoir et les doutes emparèrent des intellectuels et des philosophes de la Renaissance; la libérer l’homme de toutes les contraintes égalment celles qui sont proclamées par le christianisme. Dans ce contexte le phénomène du libertinage cessa de remplir la fonction de la proposition du style de vie innovant même si souvent controversé qui en matière de mœurs fut même scandaleux, ainsi que de la manière à participer à l'ordre culturelle et de civilisation. Ce fut l'un des symptômes de la crise des valeurs de la Renaissance et la prémisse de l'atmosphère pessimiste.
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Bouchard, Mathieu, Olivier Bellavance, and Louis-Daniel Théroux. "Techniques avancées par courants de Foucault multi-éléments pour l’inspection de soudures orbitales." e-journal of nondestructive testing 28, no. 9 (September 2023). http://dx.doi.org/10.58286/28529.

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Abstract:
Les récentes avancées en matière de contrôle par courants de Foucault multi-éléments (eddy current array: ECA) ont considérablement élargi la gamme de composants et de structures qui peuvent être inspectés pour la détection de défauts de surface. L'un des grands avantages de cette technologie est sa capacité à s'adapter à divers matériaux et géométries. Passant des pipelines en acier carbone jusqu’aux soudures par friction-malaxage en aluminium, les courants de Foucault multi-éléments sont utilisés comme remplacement de la magnétoscopie et du ressuage dans un large éventail d'applications industrielles pour la détection de fissures et de discontinuités en surface ou proches de la surface. En transmettant et en recevant des signaux les uns avec les autres, les capteurs ECA permettent des performances de détection inégalées par les sondes traditionnelles à un seul élément. L'ECA est également beaucoup plus rapide, moins dépendant de l'opérateur et plus facile à automatiser. Un avantage moins connu des courants de Foucault est leur capacité à pénétrer les surfaces non ferromagnétiques et à être sensibles aux défauts sous la surface qui sont autrement invisibles par inspection visuelle. En contrôlant la taille et l'impédance des capteurs, la fréquence des courants et le modèle de multiplexage, il devient possible d'inspecter les deux côtés d'une paroi conductrice mince au cours d'une seule inspection. Cela s'avère particulièrement utile pour l'évaluation des tubes à parois minces contenant divers fluides, qui ne sont souvent accessibles que de l'extérieur. Cet article traite de l'inspection des tubes à paroi mince utilisés comme conduites d'alimentation et conduites hydrauliques dans les avions et les engins spatiaux. Ces conduites de petit diamètre sont souvent situées dans des zones à accès limité, où elles sont assemblées par soudage orbital automatisé. Même avec un processus de soudage hautement contrôlé, de petites fissures et porosités peuvent être présentes dans le joint et finir par se propager, entraînant des fuites de carburant et la potentielle défaillance des systèmes de propulsion. Un système ECA a été mis au point pour l’inspection circonférentielle rapide de ces soudures orbitales, ce qui permet de détecter les défauts en quelques secondes seulement. Cette solution représente un gain de temps considérable comme remplacement de la radiographie et du ressuage, qui sont actuellement les méthodes de choix pour cette inspection.
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Darnoux, Camille, and Laurine Leriche. "Qualification d’un procédé multi technique en alternative au ressuage." e-journal of nondestructive testing 28, no. 9 (September 2023). http://dx.doi.org/10.58286/28503.

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Abstract:
Cet article aborde le développement d’un procédé automatisé par OMEXOM NDT Engineering & Services en remplacement du ressuage dans le but de contrôler un des principaux composant nucléaire. L’un des défis majeurs du projet a été le développement d’un procédé de contrôle multi-techniques pour réaliser un examen de surface sans ressuage (procédé historique), associé à une mesure de profondeur des indications caractérisées en surface. Le développement de ce procédé multi- techniques innovant, met en oeuvre une méthode de contrôle par Courants de Foucault multiéléments afin de réaliser la détection sur l’ensemble de la zone d’examen. L’utilisation de la méthode par examen visuel via une caméra haute résolution vient compléter le contrôle afin de caractériser en surface les indications détectées par le procédé de Courant de Foucault. Pour conclure, un procédé ultrasonore permet de caractériser en profondeur les indications examinées par la méthode visuelle. Les logiciels END, contrôle du porteur et gestion des données ont été développés en interne, en se basant notamment sur notre savoir-faire et notre expérience. En conclusion, les bénéfices de ce procédé sans ressuage sont : un procédé de détection rapide, une caractérisation en surface et en profondeur performante et l’absence d’utilisation de produits polluants.
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Lavie, Bastien, Antoine Bretonnière, Agnès Graindorge, and Patrick Recolin. "Capteurs multiéléments courants de Foucault en remplacement du ressuage sur matériaux métalliques." e-journal of nondestructive testing 28, no. 9 (September 2023). http://dx.doi.org/10.58286/28528.

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Abstract:
Dans le cadre de ses contrats, NAVAL GROUP assure le Maintien en Conditions Opérationnelles des sous-marins et bâtiments de surfaces de la Marine Nationale. Les contrôles non destructifs par ressuage, largement mis en oeuvre, participent à démontrer l’intégrité de matériaux métalliques sur coque et structure de ces bâtiments. Néanmoins, ces méthodes nécessitent des précautions particulières afin de limiter leur impact sur l’environnement et la santé des opérateurs (traitement des déchets, port de masques…) et de surcroît présentent de réelles contraintes en termes de mises en oeuvre à bord des bâtiments en phase de maintenance notamment. A ce titre, plusieurs études sur l’utilisation de capteurs courants de Foucault multiéléments sont menées au sein du département END du CESMAN (Centre d’Expertise des Matériaux et Structures Navales) sur diverses applications avec pour but de se substituer aux méthodes de ressuage. Un état des lieux de ces différentes études est présenté.
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Saddoud, Romain, Kévyn Perlin, Michel Pellat, and Natalia Sergeeva-Chollet. "Développement de l’outil de contrôle in-situ par Courants de Foucault de pièces en cours de Fabrication pour la technique L-PBF." e-journal of nondestructive testing 28, no. 9 (September 2023). http://dx.doi.org/10.58286/28459.

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Abstract:
Le procédé de fabrication additive par fusion laser sur lit de poudre (L-PBF) est couramment utilisé pour la fabrication de pièces métalliques complexes. Pour garantir la qualité des pièces, une surveillance continue pendant le processus de fabrication par un instrument est nécessaire. Les solutions industrielles existantes sont limitées dans la mesure où elles se limitent à la détection d'anomalies dans les paramètres de l'état de la machine ou dans les couches superficielles de la pièce en cours de fabrication. Le contrôle par courants de Foucault est une méthode prometteuse de contrôle non destructif qui pourrait être appliquée pour l'inspection couche par couche du matériau fusionné pendant la fabrication de la pièce. Cette inspection permet de suivre l'évaluation des défauts non seulement à la surface de la dernière couche fusionnée, mais aussi à l'échelle de plusieurs couches fusionnées. Un capteur à courants de Foucault a été développé et adapté pour effectuer des mesures dans une machine L-PBF pendant la phase de fabrication (in-situ). Les performances et le potentiel de la technique en termes d'intégration et d’évaluation des défauts dans la machine ont été étudiés. Les résultats obtenus ont permis d'évaluer les limites de détection en fonction de la largeur et de la hauteur des défauts pendant la fabrication de la pièce. L'influence de la présence de poudre autour de la zone fusionnée a également été étudiée.
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Pelletier, Arnaud, Benjamin Ducharne, Pierre-Jean Cottinet, Eliott Brun, and Fabrice Cockenpot. "Capteurs Courants de Foucault imprimés pour le monitoring de corrosion et de microstructure." e-journal of nondestructive testing 28, no. 9 (September 2023). http://dx.doi.org/10.58286/28491.

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Abstract:
Dans le cadre du projet RAPID CMICA financé par l’Agence Innovation Défense, un consortium de trois entités regroupant les sociétés CMPHY et SERPROTRONICS, ainsi que le laboratoire commun LGEF-ELyTMaX de l’INSA de Lyon et Tohoku University (Japon), ont développés une technologie de micro-capteurs Courants de Foucault imprimés directement sur pièces ou substrat à coller pour le monitoring de structure et en particulier le suivi de la corrosion de structure aciers Fe-C et inoxydables, structure Aluminium et composite carbone avec des applications visées dans les domaines de l’énergie, la pétrochimie, l’aéronautique et le spatial. Ces capteurs fabriqués par méthodes d’impression jet d’encre disposent de caractéristiques uniques à savoir une très faible épaisseur : < 500 μm et une tenue élevée à la température : -40°C à +200°C. Ils permettent à un instant donné d’obtenir une signature électromagnétique d’un acier (grandeurs magnétiques et électriques) et d’en suivre son évolution dans le temps : suivi de corrosion, changement aux niveaux de la microstructure. Cette technologie de capteur par impression donne la possibilité de s’adapter à un large panel de pièces avec des géométries allant de structures planes à des formes incurvées (tubes, cuves). Il en effet possible d’épouser la forme de la pièce afin d’obtenir une très forte adhésion entre le capteur imprimé et la structure à monitorer. Un maillage de capteurs peut être facilement réalisé sur la pièce afin d’obtenir des cartographies et un suivi précis de son évolution. Ces micro capteurs peuvent être reliés à une console d’acquisition permettant de stocker et de transmettre les données sans fil vers l’extérieur pour traitement et analyse des composants monitorés.
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Ghielmini, Jean-Charles, and Eric Kempf. "De l’émergence à l’industrialisation des courants de Foucault en maintenance ferroviaire sur le matériel roulant." e-journal of nondestructive testing 28, no. 9 (September 2023). http://dx.doi.org/10.58286/28473.

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Abstract:
A l’occasion des opérations de maintenance à mi-vie des TGV1 deux niveaux, les structures de caisse des remorques aluminium sont examinées par ressuage pour rechercher des fissures de fatigue qui pourraient impacter le maintien en service des rames. Cette méthode conventionnelle exige au préalable, l’emploi d’un procédé de décapage mécanique pour retirer les revêtements de protection type peinture et l’utilisation de produits chimiques. Ces contraintes techniques ont conduit les experts END de l’Ingénierie du Matériel à étudier l’utilisation de méthodes de contrôle alternatives. Après une première série de travaux qui ne répondait pas pleinement aux exigences de la maintenance ferroviaire, les experts ont poursuivi leurs investigations en étudiant la méthode de contrôle par courants de Foucault. Les essais de laboratoire et en situation de production associés au développement de sondes spécifiques ont donné des résultats concluants à la hauteur des attentes et prescriptions techniques attendues. Avec son industrialisation, cette méthode innovante permettra à la maintenance du matériel ferroviaire d’entrer dans une nouvelle ère avec à la clé des gains et améliorations significatives dans de nombreux domaines.
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Cheynet, Yann, Donato Gallitelli, and Grégoire Trespeuch. "Application des Courants de Foucault pour une estimation des contraintes résiduelles sur du matériel ferroviaire." e-journal of nondestructive testing 28, no. 9 (September 2023). http://dx.doi.org/10.58286/28492.

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Abstract:
Un ressort à lames de suspension primaire s’est rompu en service sur un matériel roulant ferroviaire. L’expertise a mis en évidence des défauts de surface, à l’origine de de la fissuration en fatigue mise en cause. De plus, le niveau de contraintes résiduelles constaté était faible pour le grenaillage de précontrainte spécifié. Pour éviter une nouvelle défaillance, sans avoir à déposer immédiatement l’ensemble des ressorts, au risque de désorganiser la maintenance normale et de ne plus garantir l’ensemble des circulations, des examens non destructifs ont été réalisés. Ces contrôles ont porté sur tous les ressorts neufs du volant d’échange, ainsi que ceux montés sur les engins en service. Deux grandes étapes ont structuré cette étude. La première consistait en la recherche de défauts de fabrication sur les ressorts neufs ou de fissures sur les ressorts en service. La seconde étape était destinée à contrôler la qualité du grenaillage. Parmi les différentes méthodes existantes, très peu sont totalement non destructives et encore moins applicables sur le terrain. La diffraction de rayons X avait été proposée initialement mais l’accessibilité sous engin était trop limitée. Aussi, une méthode innovante développée par la société SONATS EUROPE TECHNOLOGIES, basée sur les courants de Foucault, a été proposée. Après une étude de faisabilité puis des contrôles en laboratoire sur les ressorts neufs issus du stock, une campagne d’essai a été menée sur le terrain directement sous engins. Ces analyses ont permis de mettre en évidence les ressorts dont le niveau de contrainte résiduelle était le plus critique, selon des critères définis en laboratoire. Il a ainsi été possible de prioriser leur dépose, sans nuire à l’organisation de la maintenance, tout en poursuivant le service ferroviaire normal…
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Jelassi, Faten. "Calcul des courants de Foucault harmoniques dans des domaines non bornés par un algorithme de point fixe de Cauchy." Revue Africaine de la Recherche en Informatique et Mathématiques Appliquées Volume 5, Special Issue TAM... (August 7, 2006). http://dx.doi.org/10.46298/arima.1862.

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Abstract:
International audience We investigate a computing procedure for the unbounded eddy current model put under a coupled finite elements/integral representation form. The exact and non-local artificial condition, enforced on the boundary of the truncated domain, is derived from the simple/double layers potential and the critical point is: how to handle it numerically? An iterating technique, based on the Cauchy fixed point technique, allows us to approximate accurately the solution. The advantage of it is that, at each step, only a bounded eddy current problem with a local condition has to be solved, which is currently carried out by most of the nowadays computing codes conceived to handle value problems on bounded domains. Nous proposons une méthode itérative pour traiter le modèle des courants induits dans un domaine non borné, réécrit au moyen de la technique des éléments finis couplée à une représentation intégrale. La difficulté majeure est la prise en compte numériquement de la condition exacte artificielle et non-locale imposée sur la frontière fictive du domaine tronqué.Un processus itératif est alors mis au point, fondé sur une technique de point fixe de Cauchy, et qui permet une approximation satisfaisante de la solution. Le gain essentiel est qu'à chaque étape nous avons à résoudre un problème posé sur un domaineborné avec une condition locale au bord, ce qui constitue une tâche relativement aisée pour de nombreux codes de calcul conçus pour traiter les problèmes aux limites sur des bornés.
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Richard, Bastien, David Beaubier, and Stéphane Cato. "Les ultrasons multiéléments au service du contrôle des organes de roulement en maintenance ferroviaire." e-journal of nondestructive testing 28, no. 9 (September 2023). http://dx.doi.org/10.58286/28466.

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Abstract:
Que ce soit pour les contrôles d’organes ferroviaires en production dans les Technicentres de maintenance ou pour les expertises en laboratoire, les contrôles ultrasons réalisés à la SNCF par la technique multiéléments modernisent considérablement les applications. Ils apportent un gain de temps significatif, un contrôle plus efficient, des possibilités de traçabilité bien supérieures aux ultrasons conventionnels et une plus grande ergonomie pour l’opérateur. Dans le cadre de la révision des organes de roulement en Technicentre, indispensable à la remise en service pour les pièces de sécurité, plusieurs applications de contrôle ultrasons ont évolué vers cette technique ou sont en cours de mise en production : examen des pistes de roulement, santé interne des roues, recherche de fissuration de fatigue dans les axes. A ce jour, les travaux de déploiement des applications ultrasons multiéléments ont consisté à remplacer la technique conventionnelle en adaptant les modes opératoires des contrôles existants que ce soit en manuel ou en automatique : appareillage, paramétrage, application du traducteur, visualisation opérateur. Aujourd’hui, le domaine ferroviaire bénéficie pleinement des avancés de la technique ultrasons multiéléments pour réinventer l’existant. Ses atouts pourront maintenant directement être mis à disposition pour de nouveaux contrôles, notamment pour les examens volumiques. Quant aux examens surfaciques, ils s’orientent vers des développements d’examens en multiéléments par courants de Foucault.
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Samet, Naïm, Antoine Valentin, Quentin Julien, Fan Zhang, and Hélène Petitpré. "L’intelligence artificielle au service de la caractérisation des matériaux (traitements thermiques et contraintes résiduelles)." e-journal of nondestructive testing 28, no. 9 (September 2023). http://dx.doi.org/10.58286/28462.

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Abstract:
La caractérisation des matériaux par méthode non destructive est largement répandue dans l’industrie. La méthode s’appuie souvent sur l’analyse d’un signal provenant d’un capteur (ultrason, courants de Foucault, bruit Barkhausen ou autres), afin d’évaluer une caractéristique du matériau telle que la dureté superficielle, la profondeur des traitements thermiques et thermochimiques, etc. Tout d’abord, il est nécessaire d’avoir une corrélation physique entre la propriété physique et la réponse du moyen de contrôle mise en oeuvre. Ensuite, le signal acquis doit être enregistré dans des conditions optimales qui permettent de transcrire l’information nécessaire à la caractérisation. Mais malgré ces précautions, il arrive dans certains cas que la corrélation entre ces propriétés physiques et le signal soit difficile à établir. Cela est dû principalement à la complexité de la propriété physique recherchée et aux multiples interactions avec d’autres facteurs influents qui donne lieu à une faible corrélation entre le paramètre suivi et celle-ci. En effet, les méthodes classiques sont souvent basées sur l’analyse d’un seul paramètre, comme le Root Mean Square (RMS), le maximum ou le kurtosis par exemple, afin de corréler la propriété du matériau à ce dernier. Mais cette corrélation reste incomplète puisqu’elle ne décrit pas toute la déformation du signal en fonction de la propriété recherchée. Dans cet article, nous proposons d’utiliser une méthode multi paramètres qui permet, à partir d’un signal, d’extraire des paramètres pertinents qui décrivent correctement le signal, et de les utiliser afin de remonter à des propriétés mécaniques telles que la profondeur de cémentation ou les contraintes résiduelles. Des algorithmes de Machine Learning et/ou de Deep Learning sont utilisés, et les résultats sont comparés entre eux.
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Mercer, Colin. ""Little Supplements of LIfe": Urban Governance and Quality of Life." Canadian Journal of Communication 27, no. 2 (February 1, 2002). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2002v27n2a1304.

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Abstract:
Abstract: This paper presents an approach to urban governance and quality of life that combines recent French theory with current English and Australian practice. The historical concepts of "culture" and "governance" developed by Foucault and Bourdieu (among others) are integrated into several case studies of contemporary cultural policies enacted in cities across the U.K. and in Australia. The present work thus seeks to combine theoretical concerns with practical applications, towards the investigation and understanding of a particularity held in common: quality of life indicators, as expressed in patterns of both social and cultural capital assessment, in both urban and community environments. Résumé: Cet article présente une approche à la gouvernance urbaine et à la qualité de la vie qui allie des théories françaises récentes à des pratiques anglaises et australiennes courantes. Il unit les concepts historiques de « culture » et de « gouvernance » développés par Foucault et Bourdieu (entre autres) à plusieurs études de cas. Ces dernières portent sur des politiques culturelles contemporaines formulées dans des villes d'une part à l'autre de la Grande Bretagne et de l'Australie. Cette étude cherche ainsi à associer questions théoriques et applications pratiques, afin d'examiner et de comprendre une particularité qu'elles ont en commun: les indicateurs de qualité de vie, tels qu'exprimés dans l'évaluation de capital social et culturel, tant dans les milieux communautaires qu'urbains.
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Vibert, Stephane. "Tradition et modernité." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.081.

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Abstract:
« Tradition » et « modernité » sont longtemps apparues, pour les sciences sociales et le sens commun, non seulement comme des notions relatives, initialement définies l’une par rapport à l’autre dans un rapport d’exclusivité mutuelle, mais plus encore, comme des qualificatifs désignant de véritables régimes d’humanité – sociétés traditionnelles et modernes. Pourtant, de l’intérieur même du champ anthropologique, de nombreuses critiques se sont régulièrement élevées à l’encontre de ce découpage trop schématique, appelant à davantage de réflexivité quant à l’usage de ces catégories englobantes. En effet, durant une majeure partie de son existence, l’anthropologie a été associée à l’étude des sociétés « primitives », ou « traditionnelles », alors que la description des sociétés « civilisées », ou « modernes », était dévolue à la sociologie. Cette distinction épousait de fait l’auto-compréhension des sociétés occidentales, dont la reconstruction évolutionniste de l’histoire de l’humanité présentait celle-ci selon une succession linéaire et nécessaire de stades indiquant les progrès de l’esprit humain, manifestes tant au niveau de l’organisation sociale, de la connaissance des phénomènes, de la morale personnelle que des réalisations matérielles et techniques. Aussi, dès la rencontre effective avec des sociétés aux langues, mœurs, croyances ou activités dissemblables, l’intérêt pour l’altérité comme différence s’est trouvé en tension avec une volonté de classification abstraite, selon une philosophie de l’histoire élaborée à partir des catégories intellectuelles propres à la trajectoire occidentale. Cela passe notamment, à partir des 18éme-19èmes siècles, par une auto-identification à la Raison universelle, seule apte à circonscrire le savoir « vrai » sur la réalité physique ou sociale, à distance de tous les préjugés enfermant l’humain dans la coutume, l’ignorance et la superstition. De cette configuration culturelle particulière (dite « post-traditionnelle »), nouveau mode de représentation du monde et de l’Homme apparu à la Renaissance et aboutissant aux Lumières, découleront tant un ensemble de processus socio-politiques définissant la « modernité » (développement scientifique et technique, révolution industrielle, État de droit, capitalisme marchand, individualisation des comportements et des valeurs, etc.) qu’une opposition globale à la « tradition » (les « survivances », en termes évolutionnistes). Ce « désenchantement du monde » – pour reprendre l’expression célèbre de Max Weber –, sera perçu à travers une dichotomie généralisée et normativement orientée, déclinée sous de multiples aspects : religion / science, immobilisme / changement, hiérarchie / égalité, conformisme / liberté, archaïsme / progrès, communauté / société, etc. Si le « grand partage » entre Nous et les Autres, entre modernité et tradition, a pu constituer un soubassement fondamental à la prime ambition empirique et positiviste du savoir anthropologique, il n’en a pas moins dès l’origine de la discipline été contesté sur bien des points. En anthropologie, l’idée d’une tradition fixe et rigide s’avère critiquée dès Malinowski, l’un des premiers à souligner la rationalité contextuelle des « primitifs » en référence à leurs règles communes de coexistence, et à récuser l’assimilation indue de la tradition à une obéissance servile et spontanée, sorte d’inertie mentale ou d’instinct groupal. Chez les Trobriandais ou ailleurs, soulignait-il, « dans des conditions normales, l’obéissance aux lois est tout au plus partielle, conditionnelle et sujette à des défaillances et (…) ce qui impose cette obéissance, ce ne sont pas des motifs aussi grossiers que la perspective du châtiment ou le respect de la tradition en général, mais un ensemble fort complexe de facteurs psychologiques et sociaux » (Malinowski, 2001 : 20). L’anthropologie, par sa mise en valeur relativiste des multiples cultures du monde, insistera alors davantage sur l’importance de la tradition dans la constitution de toute société, comme ensemble de principes, de valeurs, de pratiques, de rituels transmis de génération en génération afin d’assurer la permanence d’un monde commun, fût-ce à travers d’essentielles dynamiques de réappropriation, d’altération et de transformation, trait fondamental de toute continuité historique. Selon Jean Pouillon, « la tradition se définit – traditionnellement – comme ce qui d’un passé persiste dans le présent où elle est transmise et demeure agissante et acceptée par ceux qui la reçoivent et qui, à leur tour, au fil des générations, la transmettent » (Pouillon, 1991 : 710). En ce sens, « toute culture est traditionnelle », même si elle se conçoit comme radicalement nouvelle et en rupture totale avec le passé : son inscription dans la durée vise implicitement un « devenir-tradition ». Dès les années 1950, le courant « dynamique » de l’anthropologie britannique (Gluckman, 1956 ; Leach, 1954 ; Turner, 1957), les analyses de l’acculturation aux États-Unis (Herskovits, 1955) ou les travaux pionniers de Balandier (1955) et Bastide (1960) en France avaient montré combien les « traditions », malgré les efforts conservateurs des pouvoirs religieux et politiques afin de légitimer leur position, recelaient de potentialités discordantes, voire contestataires. A partir des années 1980, certains courants postmodernes, post-coloniaux ou féministes en anthropologie (Clifford et Marcus, 1986 ; Appadurai, 1996 ; Bhabha, 1994 ; Abu-Lughod, 1993), souvent inspirés par la French Theory des Foucault, Deleuze ou Derrida (Cusset, 2003), se sont inscrits dans cette veine afin d’élaborer une critique radicale de la perspective moderne : partant du native point of view des populations subalternes, objectivées, dépréciées et opprimées, il s’agit de dénoncer le regard implicitement colonialiste et essentialiste, qui – au nom de la science objective – avait pu les rejeter unanimement du côté de l’archaïsme et de l’arriération.. Cette reconsidération féconde de la « tradition » rejaillit alors nécessairement sur son envers relatif, la « modernité ». A partir des années 1950, suite au cataclysme totalitaire et aux puissants mouvements de décolonisation, apparaît une critique anthropologique argumentée des principes de développement et de modernisation, encore approfondie dans les années 1990 avec la fin du communisme réel en Europe et l’avènement d’une crise écologique liée à l’hégémonie du capitalisme industriel. Sous l’effet d’une « mondialisation » aux dimensions hétérogènes voire contradictoires, l’Occident semble redécouvrir les vertus des approches dites « traditionnelles » en de nombreux domaines (spiritualité, médecine, artisanat, agriculture, patrimoine, etc.), à la faveur de réseaux d’information et de communication toujours plus denses. Sans trancher sur le fait de savoir si notre époque globalisée relève encore et toujours de la modernité (seconde, avancée ou tardive), ou alors de la postmodernité (Bonny, 2004) du fait des formes hybrides ainsi produites, la remise en cause de la rationalité progressiste entendue comme « métarécit » (Lyotard, 1979) semble favoriser une compréhension plus équilibrée des « traditions vivantes », notamment des mœurs des populations autochtones ou immigrées (pluralisme culturel, tolérance religieuse, éloge de la diversité et du cosmopolitisme), même si certaines contradictions n’en apparaissent pas moins toujours prégnantes entre les divers répertoires de sens disponibles. Dès lors, les deux termes du contraste classique tradition / modernité en ressortent désormais foncièrement relativisés, et surtout complexifiés. Les études historiques ont montré combien les sociétés apparemment les plus modernes contribuaient plus ou moins consciemment à une constante « invention de traditions » (Hobsbawm et Ranger, 1992), évidente dans la manifestation de certains nationalismes ou fondamentalismes religieux cherchant à légitimer leurs revendications politiques et culturelles les plus contemporaines par le recours à un passé idéalisé. D’une certaine manière, loin d’avoir strictement appliqué un programme rationaliste de séparation nature / culture, « nous n’avons jamais été modernes » (Latour, 1991), élaborant plutôt à notre insu un monde composite et hétéroclite, sous la domination d’un imaginaire social qui érige paradoxalement le progrès, la rationalité et la croissance en mythe de la maîtrise rationnelle. Et lorsqu’elle s’exporte, cette « ontologie naturaliste » (Descola, 2005) se voit réinterprétée, transformée, voire inversée, selon une « indigénisation de la modernité » (Sahlins, 2007 : 295) qui bouscule tant les univers locaux de signification que les principes globaux d’arraisonnement du monde. S’avère désormais entérinée l’existence de « modernités multiples », expression synonyme d’une évolution différenciée des trajectoires socio-culturelles à travers des cheminements à la fois interreliés, métissés, contingents et comparables. A l’inverse, nul ne semble pouvoir dorénavant se réclamer ingénument de la tradition sans être confronté à un paradoxe fondamental, déjà repéré par Hocart (1927) : puisqu’elle ne vit généralement qu’ignorée de ceux qui la suivent (selon un agir pratique incorporé dans les us et coutumes du quotidien), on fait appel à la tradition d’abord pour justifier ce qui justement ne va plus de soi, et se trouve en danger de disparaître. Ce passage de la tradition au « traditionalisme » peut prendre à la fois la forme légitime d’une sauvegarde de valeurs et coutumes ou de la résistance à la marchandisation globale, mais aussi le visage grimaçant d’une instrumentalisation idéologique, au service d’un ordre social chimérique, soi-disant pur et authentique, fût-il répandu par les moyens technologiques les plus modernes.
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Karoline, Truchon. "Invisivilité et invisibilisation." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.058.

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Abstract:
Au sein de nos sociétés contemporaines, le duo conceptuel de visibilité et d’invisibilité s’inscrit dans le lexique quotidien autant des individus, des organismes à but non lucratif que des organisations publiques et privées pour qui être visibles dans l’espace public et médiatique témoigneraient d’une acceptation sociale pour laquelle tout.e.s luttent (Aubert et Haroche 2011 ; Voirol 2005a ; Voirol 2005b). Peu théorisés, c’est comme si ces concepts « allaient de soi ». Or, comme le précisent Olivier Voirol (2005a, 2005b) et Andrea Brighenti (2010, 2007), la visibilité est une catégorie sociale qui permet de mieux comprendre les codes régissant les normes sociales et l’invisibilité sociale provoque, tel que le proposent Guillaume le Blanc (2009) et Axel Honneth (2005), une déshumanisation, voire un mépris social des personnes effacées par les regards de certains qui s’octroient, ou à qui on octroie, ce pouvoir de relégation sociale. Par ailleurs, la visibilité – et l’invisibilité – sont des résultats qui découlent de la visibilisation – de l’invisibilisation – qui constituent à leur tour des phénomènes également peu théorisés, mais pourtant féconds par leur opérationnalité et potentiellement générateurs de reconnaissance (Truchon 2016). La visibilité n’est pas synonyme de visualité ou de visible et ne peut être utilisée comme un concept descriptif qui tente uniquement d’expliquer ce qui serait perçu comme des pratiques défaillantes de différentes personnes ou divers groupes sociaux (Voirol 2009). D’emblée, la visibilité articule plutôt les relations de perception (aspect esthétique) et de pouvoir (aspect politique) (Brighenti 2007), relations qui forment des phénomènes ambigus car la production et la compréhension de la visibilité dépendent de contextes sociaux, techniques et politiques complexes parmi lesquels elle opère (Brighenti 2010). La visibilité, contrairement à une vision simpliste de celle-ci, n’est donc pas que composée d’éléments visibles : elle est également constituée par un amalgame subtil de relations qui mobilisent l’information, l’imagination et les intuitions des personnes et groupes présents pour lui donner chair autant dans un espace physique que psychique (Mirzoeff 2011). Ainsi, la visibilité est intrinsèquement une catégorie sociale car elle permet de mieux appréhender le social comme un phénomène autant matériel qu’immatériel (Brighenti 2010), catégorie sociale qui amène un défi théorique précisément parce que la visibilité (et l’invisibilité) sont utilisées comme des termes génériques pour rendre compte d’une multitude de situations (Voirol 2009). Cependant, quand la visibilité est théorisée, une des manières les plus courantes est de se saisir de celle-ci comme d’une exigence, voire d’une injonction, qui constituerait une nouvelle forme de pouvoir disciplinaire caractérisant la modernité. Si le modèle panoptique impliquant le regard du surveillant de prison qu’a popularisé Michel Foucault avec son ouvrage-phare Surveiller et punir (1975) est souvent évoqué pour marquer ce contrôle, le regard panoptique ne proviendrait plus que des personnes en pouvoir : il proviendrait également des personnes qui se soumettraient elles-mêmes à cette injonction de la visibilité, faisant de ces dernières des parties prenantes actives dans la construction de leur propose prison panoptique en permettant à cet impératif du voir/être vu de régir leur quotidien (Birman 2011). L’invisibilité sociale est un processus qui empêche de participer pleinement à la vie publique. Elle s’appuie sur une impression d’être relégué socialement et elle découle d’un sentiment d’inutilité et de la honte de se sentir ainsi (le Blanc 2009). Ultimement, la source de l’invisibilité sociale comme figure de désoeuvrement est l’exclusion, « car être exclus, c’est cesser de participer, ne plus avoir part à la multitude » (le Blanc 2009 : 186). Guillaume le Blanc décrit trois types de régimes d’invisibilité : 1) l’invisibilité de la mort par l’effacement définitif d’une vie souvent causée par des génocides ou meurtres ; 2) l’invisibilité par l’appropriation et la réification ou l’instrumentalisation en maintenant sciemment dans l’ombre des populations qui devraient être visibles afin d’exprimer leur désaccord avec le traitement qu’il leur est réservé ; et 3) l’invisibilité qui est un défaut de perception au sein duquel des personnes n’existent pas car jugés indignes d’être inclues dans le cadre de la perception. Chacun de ces trois régimes d’invisibilité possède ses logiques internes, mais celles-ci ne sont pas forcément inséparables l’une de l’autre (le Blanc 2009). S’inscrivant dans cette logique, Axel Honneth (2005) résume l’invisibilité par une propension à regarder « à travers » une personne, donc sans la voir, sans la reconnaître. Honneth distingue la connaissance (une identification cognitive) de la reconnaissance (une perception évaluative d’une personne, c’est à dire la représentation que l’on se fait de la valeur de cette personne). L’absence de gestes de reconnaissance suite à l’acte de connaissance résulte en une forme de mépris moral envers les personnes qui sont effacées du cadre perceptuel et relationnel. Bref, l’invisibilité se produit quand il y a absence de gestes qui « renvoient à un ensemble d’attentes normatives, dont dépend l’existence sociale des personnes dans des situations d’interaction. [Et] [c]ette absence signifie un déni de reconnaissance ou un mépris puisqu’elle nie aux sujets concernés toute affirmation de leurs qualités positives » (Voirol 2009 : 125). Plus précisément, « [ê]tre, c’est être perçu. Je ne suis rien si l’autre ne me perçoit pas. C’est l’autre qui, en me percevant, en me reconnaissant, me confère une existence » (Aubert et Haroche 2011 : 335). Au final, la visibilisation/l’invisibilisation sont des processus qui génèrent des résultats, la visibilité/l’invisibilité (Truchon 2016). Pour être efficace, la visibilité a donc besoin d’être elle-même visibilisée en imbriquant des aspects relationnels (entre individus, groupes et États), des aspects stratégiques (actions mises en place) et des aspects procéduraux (manières de concrétiser des actions tels que décidés par des individus, des groupes ou des États). La visibilité devient de ce fait même une catégorie « opérationnalisable » car la pratique de la visibilité est de facto un processus de visibilisation : la visibilité est le résultat de la visibilisation (Truchon 2014).
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Mekki-berrada, Abdelwahed. "Ethnopsychiatrie." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.045.

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Abstract:
Le terme « ethnopsychiatrie » a été proposé pour la première fois, autour des années 1940, par le psychiatre et diplomate haïtien Louis Mars (1945). « Ethno-psych-iatrie » vient de ethnos qui en grec ancien, et à la suite d’une série de glissements sémantiques signifie tour à tour famille, tribu, peuple, nation, race. Le terme psuche indique les idées d'âme et d'esprit et, enfin, celui de iatros réfère au médecin, au guérisseur, au soin et au médicament. La notion d’ethnopsychiatrie consiste donc en cette alliance complexe entre ethnos, psuche et iatros. Dans la présente rubrique, l’ethnopsychiatrie est sommairement abordée selon trois dimensions essentielles, à savoir : 1. l’ethnopsychiatrie comme ensemble de théories et de pratiques culturelles; 2. l’ethnopsychiatrie comme discipline anthropologique; et 3. l’ethnopsychiatrie comme pratique clinique. 1. En tant que théorie et pratique culturelle, l’ethnopsychiatrie se veut universelle. Pour Georges Devereux (1908-1985), considéré comme le fondateur de l’ethnopsychanalyse (variante fondatrice de l’ethnopsychiatrie) (Laplantine 2007), « il n’est pas de peuple sans ‘’ethnopsychiatrie’’, c’est-à-dire sans son propre repérage, sans ses modalités de prise en charge des désordres, de ce type de négativité que la science appelle ‘’psychopatologie’’ » (cité par Nathan 2011). L’alliance complexe entre ethnos, psuche et iatros (ethno-psych-iatrie), se décline cependant de multiples façons et par différents peuples pour construire des espaces d’expression du désordre, du mal, du malheur, du mal-être, de la maladie, de la souffrance sociale et de leur dimension cosmogonique. Ces espaces sont des ethnopsychiatries plurielles que chaque société humaine abrite comme dans les traditions ayurvédique, humorale, homéopathique, exorcistique, chamanistique qui s’ajoutent à une liste interminable de théories et d’actions au sujet de la maladie et de l’univers. L’ethnopsychiatrie inclut aussi des rituels tels que, parmi tant d’autres, Mpombo, Mizuka et Zebola qui déploient un répertoire de gestes, de signes et d’êtres mythiques, et qui permettent aux femmes congolaises de (re)négocier leur rôle social et de (re)prendre une parole singulière pour exprimer leur mal-être dans une société où la parole dominante est généralement collective. Loin du Congo, nous retrouvons en Afrique de l’Est et dans la Péninsule arabique, le Zar, un rite impliquant essentiellement des femmes et favorisant lui aussi la résolution de conflits par l’expression collective de ceux-ci. Dans l’ensemble, l’ethnopsychiatrie contribue à la saisie des désordres intrapsychiques, interpersonnels ou sociaux, et cosmogoniques menaçants (Mekki-Berrada 2013). L’ethnopsychiatrie peut être considérée comme un « fait culturel total » qui se décline dans toutes les cultures et dans toutes les sociétés à travers les cinq continents. Au-delà de tous les particularismes, l’ethnopsychiatrie demeure à chaque fois culturellement située et consiste idéalement à transformer un monde chaotique en un monde qui fait sens pour la personne souffrante et son entourage. La psychiatrie contemporaine, elle-même, peut être considérée comme étant une ethnopsychiatrie parce qu'elle est comme les autres culturellement ancrée et dotée d’un ensemble de théories et de pratiques qui lui sont propres (Mekki-Berrada, 2013). Le « fou » dans l’Europe du XVIIIe siècle était un être de « déraison », dans le sens foucaldien du terme, au même titre que tous les autres exclus de la « raison » dominante de l’époque mêlant valeurs religieuses chrétiennes et valeurs sociales aristocratiques et monarchiques; le « fou », « l’insensé » se retrouvait alors avec les mendiants, les homosexuels, les libertins, les prostituées, tous entassés dans les hôpitaux généraux à des fin de contrôle social (Foucault 1972). La psychiatrie moderne est née dans l’Europe de l’Ouest du XIXe siècle quand le fou cessa d’être délinquant, pour être considéré comme malade. Même si, partiellement libéré du regard inquisiteur de l’Église et de la Monarchie, le « déraisonnable » devient aujourd’hui tantôt proie, tantôt sujet, au regard de la psychiatrie contemporaine. 2. En tant que discipline, l’ethnopsychiatrie se propose d’étudier les ethnopsychiatries comme espaces culturels où convergent les savoirs nosologiques, étiologiques et thérapeutiques au sujet du « désordre » mental, social et cosmogonique. L’ethnopsychiatrie-discipline ne constitue pas un bloc théorique monolithique. Sans nous arrêter sur les particularismes régionaux ou nationaux de l’anthropologie (« américaine », « britannique », « française »), la tendance historique générale de l’ethnopsychiatrie veut que cette discipline étudie, à ses débuts, la geste thérapeutique « exotique », non-occidentale, non-biomédicale. Avec le tournant interprétatif inauguré en anthropologie dans les années 1970 par Clifford Geertz et ce que l’on nommera dans les années 1980, avec Arthur Kleinman et Byron Good, l’anthropologie médicale interprétative, l’ethnopsychiatrie va cesser de se limiter aux espaces ethnomédicaux non-occidentaux pour se pencher aussi sur les «traditions ethnomédicales occidentales» incluant la biomédecine et la psychiatrie (Mekki-Berrada 2013), tout en plongeant dans le foisonnement des symboles et des interprétations de la maladie, du mal et du malheur. L’anthropologie médicale interprétative utilisera la culture comme moteur explicatif et principal cheval de bataille théorique. Elle sera cependant vite soumise aux vives critiques de Soheir Morsy (1979) et d'Allan Young (1982). Pour ces auteurs, l'approche interprétative « surculturaliserait » la maladie car elle en privilégierait les significations culturelles et en évacuerait les dimensions sociales et politiques. Cette critique sera poursuivie par Baer et Singer (2003) au sein d’un nouveau paradigme qu’ils nommeront « anthropologie médicale critique », paradigme dans lequel l’économie politique de la santé mentale est le moteur explicatif de la maladie et de la souffrance. De ce point de vue la culture serait un outil idéologique au service de la classe dominante, un « réseau de significations autant que de mystifications » (Keesing 1987 cité par Good 1994) qui camouflerait les inégalités sociales. Généralement considérée comme radicale sur le plan théorique, l’anthropologie médicale critique finira par trouver un équilibre des plus constructifs avec un autre courant nommé « anthropologie médicale interprétative-critique » (Lock et Scheper-Hughes 1996) qui offre l’avantage conceptuel et méthodologique de n’évacuer ni le culturel ni le politique, mais articule ces éléments pour mieux cerner l’enchevêtrement complexe des dimensions tant culturelles et microsociales de la maladie mentale et de la souffrance sociale que leurs enjeux macrosociaux. 3. En tant que pratique clinique, l’ethnopsychiatrie est relativement récente. Si Devereux apparaît comme le fondateur incontesté de l’ethnopsychiatrie-discipline, ce sont ses étudiants, Tobie Nathan et Marie-Rose Moro, qui fonderont l’ethnopsychiatrie-clinique à partir des années 1980, tous trois Français « venus d’ailleurs », porteurs et bricoleurs d’identités métissées. L’ethnopsychiatrie-clinique est une pratique psychiatrique, mais aussi psychologique, dépendamment de l’orientation centrale du « thérapeute principal » qui est soit psychiatre (ex. : Moro), soit psychologue (ex. : Nathan). En Amérique du Nord, ce sont essentiellement des psychiatres qui pratiquent l’ethnopsychiatrie-clinique, ou plutôt l’une de ses variantes, la « psychiatrie transculturelle » (Kirmayer, Guzder, Rousseau 2013) dont les principaux chefs de file sont basés à Harvard Medical School (ex. : Arthur Kleinman) ou à McGill University (ex. : Laurence Kirmayer, Cécile Rousseau). Il est à noter que l’ethnopsychiatrie clinique est très peu en vogue en dehors de l’Amérique du Nord et de l’Europe de l’Ouest. Il existe un certain nombre de variantes du dispositif clinique, mais une consultation ethnopsychiatrique nécessite au minimum : 1. un groupe de thérapeutes issus de cultures et de disciplines diverses, dont un-e seul est responsable et en charge de la circulation de la parole ; 2. la langue maternelle des patients et la présence d’interprètes culturels, ainsi que le passage d’une langue à l’autre, sont des éléments centraux du dispositif clinique afin d’aider à l’identification de nuances, subtilités, connotations et catégories culturelles; 3. le patient est fortement invité à se présenter en consultation avec des personnes qui lui sont significatives dans son propre réseau social ; 4. le dispositif groupal et le passage d’une langue à l’autre posent un cadre multi-théorique et l’ethnopsychiatre peut ainsi établir « un cadre métissé dans lequel chaque élément du matériel [biographique] peut-être interprété selon l’une ou l’autre logique » (Nathan 1986:126). Un tel dispositif facilite la mise en place d’un « espace intermédiaire » qui fait intervenir la culture comme « levier thérapeutique » et permet de révéler des conflits interpersonnels et intrapsychiques (Laplantine 2007 ; Streit, Leblanc, Mekki-Berrada 1998). Les ethnopsychiatres cliniciens procèdent souvent eux-mêmes à des « mini ethnographies » (« mini ethnography » ; Kleinman et Benson 2006) en se mettant « à l’école des gens qui consultent, pas l’inverse » (Nathan 2007). Ces mini ethnographies ont pour outil les « modèles explicatifs de la maladie » (« Illness Explanatory Models » ; Kleinman 1988) qui ont pour but d’être à l’écoute des perspectives des patients pour mieux explorer leur culture ainsi que les dimensions sociales et culturelles de la maladie mentale. En plus d’explorer la dimension culturelle du désordre, l’ethnopsychiatrie cherche à mieux comprendre la dimension psychiatrique des cultures tout en évitant de sur-psychiatriser la culture et de sur-culturaliser la psychiatrie (Laplantine 2007). Dans tous les cas, dès le début de la discipline qu’il a fondée, Devereux (1977) proposait une perspective « complémentariste » encore très utilisée aujourd’hui. Celle-ci exige le recours à la psychanalyse et à l’anthropologie de façon non simultanée, en ce sens que l’ethnopsychiatre est appelée à d’abord épuiser son recours à l’une des deux disciplines avant de se référer à l’autre, et ce, de façon constante. La méthode complémentariste s’accompagne nécessairement de la « décentration » qui est une attitude ou un mécanisme incontournable, qui force le thérapeute à identifier et à minimiser, dans la rencontre clinique, l’impact de sa subjectivité "égocentrée" ou "sociocentrée". En somme l’ethnopsychiatrie, telle que sommairement abordée ici, est un espace culturel où convergent les savoirs nosologiques, étiologiques et thérapeutiques, tous culturellement situés, et qui prend pour objet le « désordre » mental, social et cosmogonique; elle est aussi une discipline anthropologique qui se propose d’étudier ces espaces culturels ; elle est enfin une pratique clinique. Il s’agit de trois pans indissociables et constitutifs d’un même trièdre.
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Fougeyrollas, Patrick. "Handicap." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.013.

Full text
Abstract:
Handicap : nom commun d’origine anglo-saxonne dont l’étymologie proviendrait de Hand in Cap, une pratique populaire pour fixer la valeur d'échange d’un bien. Dans le domaine des courses de chevaux, le handicap vise à ajouter du poids aux concurrents les plus puissants pour égaliser les chances de gagner la course pour tous les participants. Il apparait dans le dictionnaire de l’Académie française dans les années 1920 dans le sens de mettre en état d’infériorité. Son utilisation pour désigner les infirmes et invalides est tardive, après les années 1950 et se généralise au début des années 1970. Par un glissement de sens, le terme devient un substantif qualifiant l’infériorité intrinsèque des corps différentiés par leurs atteintes anatomiques, fonctionnelles, comportementales et leur inaptitude au travail. Les handicapés constituent une catégorisation sociale administrative aux frontières floues créée pour désigner la population-cible de traitements socio-politiques visant l’égalisation des chances non plus en intervenant sur les plus forts mais bien sur les plus faibles, par des mesures de réadaptation, de compensation, de normalisation visant l’intégration sociale des handicapés physiques et mentaux. Ceci rejoint les infirmes moteurs, les amputés, les sourds, les aveugles, les malades mentaux, les déficients mentaux, les invalides de guerre, les accidentés du travail, de la route, domestiques et par extension tous ceux que le destin a doté d’un corps différent de la normalité instituée socio-culturellement dans un contexte donné, ce que les francophones européens nomment les valides. Dans une perspective anthropologique, l’existence de corps différents est une composante de toute société humaine (Stiker 2005; Fougeyrollas 2010; Gardou 2010). Toutefois l’identification de ce qu’est une différence signifiante pour le groupe culturel est extrêmement variée et analogue aux modèles d’interprétation proposés par François Laplantine (1993) dans son anthropologie de la maladie. Ainsi le handicap peut être conçu comme altération, lésion ou comme relationnel, fonctionnel, en déséquilibre. Le plus souvent le corps différent est un corps mauvais, marqueur symbolique culturel du malheur lié à la transgression d’interdits visant à maintenir l’équilibre vital de la collectivité. La responsabilité de la transgression peut être endogène, héréditaire, intrinsèque aux actes de la personne, de ses parents, de ses ancêtres, ou exogène, due aux attaques de microbes, de virus, de puissances malveillantes, génies, sorts, divinités, destin. Plus rarement, le handicap peut être un marqueur symbolique de l’élection, comme porteur d’un pouvoir bénéfique singulier ou d’un truchement avec des entités ambiantes. Toutefois être handicapé, au-delà du corps porteur de différences signifiantes, n’implique pas que l’on soit malade. Avec la médicalisation des sociétés développées, une fragmentation extrême du handicap est liée au pouvoir biomédical d’attribuer des diagnostics attestant du handicap, comme garde-barrière de l’accès aux traitements médicaux, aux technologies, à la réadaptation, aux programmes sociaux, de compensation ou d’indemnisation, à l’éducation et au travail protégé ou spécial. Les avancées thérapeutiques et de santé publique diminuent la mortalité et entrainent une croissance continue de la morbidité depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les populations vivant avec des conséquences chroniques de maladies, de traumatismes ou d’atteintes à l’intégrité du développement humain augmentent sans cesse. Ceci amène l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à s’intéresser non plus aux diagnostics du langage international médical, la Classification internationale des maladies, mais au développement d’une nosologie de la chronicité : la Classification internationale des déficiences, des incapacités et des handicaps qui officialise une perspective tridimensionnelle du handicap (WHO 1980). Cette conceptualisation biomédicale positiviste situe le handicap comme une caractéristique intrinsèque, endogène à l’individu, soit une déficience anatomique ou physiologique entrainant des incapacités dans les activités humaines normales et en conséquence des désavantages sociaux par rapport aux individus ne présentant pas de déficiences. Le modèle biomédical ou individuel définit le handicap comme un manque, un dysfonctionnement appelant à intervenir sur la personne pour l’éduquer, la réparer, l’appareiller par des orthèses, des prothèses, la rétablir par des médicaments, lui enseigner des techniques, des savoirs pratiques pour compenser ses limitations et éventuellement lui donner accès à des subsides ou services visant à minimiser les désavantages sociaux, principalement la désaffiliation sociale et économique inhérente au statut de citoyen non performant ( Castel 1991; Foucault 1972). À la fin des années 1970 se produit une transformation radicale de la conception du handicap. Elle est étroitement associée à la prise de parole des personnes concernées elles-mêmes, dénonçant l’oppression et l’exclusion sociale dues aux institutions spéciales caritatives, privées ou publiques, aux administrateurs et professionnels qui gèrent leur vie. C’est l’émergence du modèle social du handicap. Dans sa tendance sociopolitique néomarxiste radicale, il fait rupture avec le modèle individuel en situant la production structurelle du handicap dans l’environnement socio-économique, idéologique et matériel (Oliver 1990). La société est désignée responsable des déficiences de son organisation conçue sur la performance, la norme et la productivité entrainant un traitement social discriminatoire des personnes ayant des déficiences et l’impossibilité d’exercer leurs droits humains. Handicaper signifie opprimer, minoriser, infantiliser, discriminer, dévaloriser, exclure sur la base de la différence corporelle, fonctionnelle ou comportementale au même titre que d’autres différences comme le genre, l’orientation sexuelle, l’appartenance raciale, ethnique ou religieuse. Selon le modèle social, ce sont les acteurs sociaux détenant le pouvoir dans l’environnement social, économique, culturel, technologique qui sont responsables des handicaps vécus par les corps différents. Les années 1990 et 2000 ont été marquées par un mouvement de rééquilibrage dans la construction du sens du handicap. Réintroduisant le corps sur la base de la valorisation de ses différences sur les plans expérientiels, identitaires et de la créativité, revendiquant des modes singuliers d’être humain parmi la diversité des êtres humains (Shakespeare et Watson 2002; French et Swain 2004), les modèles interactionnistes : personne, environnement, agir, invalident les relations de cause à effet unidirectionnelles propres aux modèles individuels et sociaux. Épousant la mouvance de la temporalité, la conception du handicap est une variation historiquement et spatialement située du développement humain comme phénomène de construction culturelle. Une construction bio-socio-culturelle ouverte des possibilités de participation sociale ou d’exercice effectif des droits humains sur la base de la Déclaration des droits de l’Homme, des Conventions internationales de l’Organisation des Nations-Unies (femmes, enfants, torture et maltraitance) et en l’occurrence de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) (ONU 2006; Quinn et Degener 2002; Saillant 2007). Par personnes handicapées, on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres. (CDPH, Art 1, P.4). Fruit de plusieurs décennies de luttes et de transformations de la conception du handicap, cette définition représente une avancée historique remarquable autant au sein du dernier des mouvements sociaux des droits civiques, le mouvement international de défense des droits des personnes handicapées, que de la part des États qui l’ont ratifiée. Malgré le fait que l’on utilise encore le terme personne handicapée, le handicap ne peut plus être considéré comme une caractéristique de la personne ni comme un statut figé dans le temps ni comme un contexte oppressif. Il est le résultat d’une relation dont il est nécessaire de décrire les trois composantes anthropologiques de l’être incarné : soi, les autres et l’action ou l’habitus pour en comprendre le processus de construction singulier. Le handicap est situationnel et relatif , sujet à changement, puisqu’il s’inscrit dans une dynamique interactive temporelle entre les facteurs organiques, fonctionnels, identitaires d’une part et les facteurs contextuels sociaux, technologiques et physiques d’autre part, déterminant ce que les personnes ont la possibilité de réaliser dans les habitudes de vie de leurs choix ou culturellement attendues dans leurs collectivités. Les situations de handicap ne peuvent être prédites à l’avance sur la base d’une évaluation organique, fonctionnelle, comportementale, identitaire ou de la connaissance de paramètres environnementaux pris séparément sans réintroduire leurs relations complexes avec l’action d’un sujet définissant le sens ou mieux incarnant la conscience vécue de cette situation de vie. Suite au succès de l’expression personne en situation du handicap en francophonie, on remarque une tendance à voir cette nouvelle appellation remplacer celle de personne handicapée. Ceci est généralement interprété comme une pénétration de la compréhension du modèle interactionniste et socio constructiviste. Toutefois il est inquiétant de voir poindre des dénominations comme personnes en situation de handicap physique, mental, visuel, auditif, intellectuel, moteur. Cette dérive démontre un profond enracinement ontologique du modèle individuel. Il est également le signe d’une tendance à recréer un statut de personne en situation de handicap pour remplacer celui de personne handicapée. Ceci nécessite une explication de la notion de situation de handicap en lien avec le concept de participation sociale. Une personne peut vivre à la fois des situations de handicap et des situations de participation sociale selon les activités qu’elle désire réaliser, ses habitudes de vie. Par exemple une personne ayant des limitations intellectuelles peut vivre une situation de handicap en classe régulière et avoir besoin du soutien d’un éducateur spécialisé mais elle ne sera pas en situation de handicap pour prendre l’autobus scolaire pour se rendre à ses cours. L’expression personne vivant des situations de handicap semble moins propice à la dérive essentialiste que personne en situation de handicap. Le phénomène du handicap est un domaine encore largement négligé mais en visibilité croissante en anthropologie. Au-delà des transformations de sens donné au terme de handicap comme catégorie sociale, utile à la définition de cibles d’intervention, de traitements sociaux, de problématiques sociales pour l’élaboration de politiques et de programmes, les définitions et les modèles présentés permettent de décrire le phénomène, de mieux le comprendre mais plus rarement de formuler des explications éclairantes sur le statut du handicap d’un point de vue anthropologique. Henri-Jacques Stiker identifie, en synthèse, cinq théories du handicap co-existantes dans le champ contemporain des sciences sociales (2005). La théorie du stigmate (Goffman 1975). Le fait du marquage sur le corps pour indiquer une défaveur, une disgrâce, un discrédit profond, constitue une manière de voir comment une infirmité donne lieu à l’attribution d’une identité sociale virtuelle, en décalage complet avec l’identité sociale réelle. Le handicap ne peut être pensé en dehors de la sphère psychique, car il renvoie toujours à l’image de soi, chez celui qui en souffre comme celui qui le regarde. Le regard d’autrui construit le regard que l’on porte sur soi mais en résulte également (Stiker 2005 :200). La théorie culturaliste qui met en exergue la spécificité des personnes handicapées, tout en récusant radicalement la notion même de handicap, est enracinée dans le multiculturalisme américain. Les personnes handicapées se constituent en groupes culturels avec leurs traits singuliers, à partir de conditions de vie, d’une histoire (Stiker 2005). Par exemple au sein des Disability Studies ou Études sur le handicap, il est fréquent de penser que seuls les corps différents concernés peuvent véritablement les pratiquer et en comprendre les fondements identitaires et expérientiels. L’exemple le plus probant est celui de la culture sourde qui se définit comme minorité ethno-linguistique autour de la langue des signes et de la figure identitaire du Sourd. On fera référence ici au Deaf Studies (Gaucher 2009). La théorie de l’oppression (Oliver 1990). Elle affirme que le handicap est produit par les barrières sociales en termes de déterminants sociologiques et politiques inhérents au système capitaliste ou productiviste. Les personnes sont handicapées non par leurs déficiences mais par l’oppression de l’idéologie biomédicale, essentialiste, individualiste construite pour empêcher l’intégration et l’égalité. Ce courant des Disability Studies s’inscrit dans une mouvance de luttes émancipatoires des personnes opprimées elles-mêmes (Stiker 2005 : 210; Boucher 2003) La théorie de la liminalité (Murphy 1990). Par cette différence dont ils sont les porteurs, les corps s’écartent de la normalité attendue par la collectivité et sont placés dans une situation liminale, un entre-deux qu’aucun rite de passage ne semble en mesure d’effacer, de métamorphoser pour accéder au monde des corps normaux. Cette théorie attribue un statut anthropologique spécifique au corps handicapé sans faire référence obligatoire à l’oppression, à l’exclusion, à la faute, ou au pouvoir. Marqués de façon indélébile, ils demeurent sur le seuil de la validité, de l’égalité, des droits, de l’humanité. La théorie de l’infirmité comme double, la liminalité récurrente de Stiker (2005). L’infirmité ne déclenche pas seulement la liminalité mais en référant à la psychanalyse, elle est un véritable double. La déficience est là, nous rappelant ce que nous n’aimons pas et ne voulons pas être, mais elle est notre ombre. Nous avons besoin de l’infirmité, comme de ceux qui la portent pour nous consoler d’être vulnérable et mortel tout autant que nous ne devons pas être confondus avec elle et eux pour continuer à nous estimer. Ils sont, devant nous, notre normalité, mais aussi notre espoir d’immortalité (Stiker 2005 : 223)
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