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Journal articles on the topic 'Création littéraire – 20e siècle'

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Pierssens, Michel, and Roberto Benardi. "L’Écho des jeunes : Une avant‑garde inachevée." Études françaises 32, no. 3 (March 15, 2006): 21–50. http://dx.doi.org/10.7202/036035ar.

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Abstract:
Résumé La fin du XIXe siècle a connu, au Canada comme en Europe, une floraison de revues littéraires, parmi lesquelles L'Écho des Jeunes, publié à Montréal, se distingue par son éclectisme et sa modernité. Cette revue est la création d'un groupe de jeunes qui, depuis la petite municipalité de Sainte-Cunégonde, noue des rapports étroits avec une partie de l'avant-garde française contemporaine. Elle s'efforcera pendant quelques années d'imposer un ton nouveau, entre décadence et symbolisme, parmi les jeunes poètes canadiens-français, juste avant la création de l'École littéraire de Montréal, dont beaucoup de ses collaborateurs deviendront membres. L'écho des Jeunes réussit à donner une expression convaincante de l'esprit fin de siècle répandu dans de petits milieux montréalais très originaux, trop négligés par l'histoire littéraire.
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Burg, Gaëlle. "Lire la littérature médiévale en classe de français langue étrangère : une utopie ?" Swiss Journal of Educational Research 43, no. 1 (April 14, 2021): 129–38. http://dx.doi.org/10.24452/sjer.43.1.10.

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Abstract:
Si le corpus littéraire traditionnellement utilisé dans l’enseignement secondaire et supérieur du FLE emprunte le plus souvent à la littérature des 19e, 20e et 21e siècles, plus rarement aux œuvres du 16e, 17e et 18e siècle, que dire des textes plus anciens, ceux du Moyen Âge ? Les recensions montrent qu’ils sont totalement ignorés. Notre article voudrait défendre l’intérêt d’un enseignement de la littérature médiévale en FLE et soutenir les enseignant·e·s en leur fournissant des pistes d’activités efficaces permettant aux apprenant·e·s de dépasser les difficultés que suppose une lecture littéraire authentique. Pour ce faire, nous inscrivons notre démarche dans le sillage des méthodologies de l’approche globale des textes écrits (Moirand, 1979), et de la lecture interactive (Cicurel, 1991).
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Gambette, Philippe, and Nadège Lechevrel. "Une approche textométrique pour étudier la transmission des savoirs biologiques au XIXe siècle." Articles hors thème 12, no. 1 (December 15, 2016): 221–53. http://dx.doi.org/10.7202/1038375ar.

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Abstract:
Cet article propose d’aborder la question du positionnement entre qualitatif et quantitatif (que suppose l’analyse informatisée de données textuelles) au travers d’exemples concrets tirés d’un projet de recherche se situant dans le domaine de la création littéraire et son rapport aux savoirs biologiques (Biolographes :http://biolog.hypotheses.org). Une première partie expose les aspects pratiques des corpus numériques, de l’accès aux sources à leurs métadonnées, en passant par les questions d’océrisation et de stockage (base de données). Les deuxième et troisième parties illustrent la façon dont des outils textométriques et de visualisation (TXM, Treecloud) servent de point d’appui, dans le cas de grands corpus, à de nombreuses hypothèses de travail. En conclusion, il souligne le pont opéré par le TAL entre les outils informatisés et l’analyse littéraire.
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Dimitroulia, Titika. "Les multiples réécritures de la littérature policière française en Grèce." Historical Review/La Revue Historique 14 (April 27, 2018): 71. http://dx.doi.org/10.12681/hr.16275.

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Abstract:
Cet article se propose d’étudier, à travers une approche culturelle et sociologique, mais aussi sémiotique, les multiples formes de traduction de la littérature policière française en Grèce, depuis le 19e jusqu’au 21e siècle. Sans aucune ambition d’exhaustivité, il examine la traduction interlinguale et intersémiotique de la littérature policière française, en essayant de reconstituer l’histoire d’un transfert culturel important et de repérer les hybridations auxquelles ce transfert a conduit, comme par exemple la rencontre du genre populaire grec des bandits avec les antihéros de la modernité, tel Fantômas ou Arsène Lupin, apparus en France au début du 20e siècle. Du feuilleton au roman-cinéma et de l’écran a la bande dessinée, l’ histoire de cette rencontre met en évidence la complexité des échanges culturels mais aussi la centralité de la traduction dans la communication littéraire mondiale.
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Richard, Chantal, and Sylvia Kasparian. "Formes et fonctions des alternances de langues dans les romans contemporains hétérolingues au Canada : analyse assistée par Sphinx." Articles 45, no. 1-2 (February 8, 2017): 137–58. http://dx.doi.org/10.7202/1038905ar.

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Abstract:
Cet article analyse dix romans contemporains hétérolingues dans le but de comprendre le fonctionnement et les motivations de l’hétérolinguisme littéraire par une microanalyse, suivie d’une typologie plus générale. Des milliers d’alternances de langues sont codées selon des variables de la forme et des fonctions dans le texte, et ce, à l’aide d’une grille d’analyse créée dans le logiciel Sphinx-Eurêka. Le croisement des variables de formes et fonctions permet ensuite de dégager les traits saillants de chaque roman, ce qui mène à une typologie de l’écriture hétérolingue à la fin du 20e siècle. Cette écriture peut être représentée sous forme d’une pyramide en trois sections, partant d’une approche mimétique, pour aller vers la parodie et se terminer par une approche créatrice.
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6

de Finney, James, Jean Morency, and Denis Bourque. "Transferts et interférences des pratiques associatives entre le Québec et l’Acadie (1859-1908)." Dossier 27, no. 2 (December 15, 2006): 284–300. http://dx.doi.org/10.7202/290057ar.

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Abstract:
Résumé La création de liens associatifs entre le Québec et l'Acadie au XIXe siècle s'inscrit dans un contexte historique et social particulier, qui met en évidence les différences profondes entre les deux collectivités. Les tentatives de reproduire en Acadie les pratiques associatives qui ont cours au Québec ne seront pas toujours couronnées de succès. Les Acadiens vont développer par conséquent des pratiques originales, adaptées à la géographie et aux réalités socioculturelles des provinces Maritimes, comme les conventions nationales et les réseaux de correspondance. Le journal deviendra bientôt le lieu privilégié de la vie associative en Acadie. L'exemple de Pascal Poirier illustre quant à lui l'inscription problématique d'un intellectuel acadien dans le milieu littéraire du Québec et du Canada français, au moment où les pratiques associatives évoluent rapidement vers la modernité et vers une plus grande autonomie du littéraire.
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Gallien, Claire. "Les orientalistes britanniques de la fin du XVIIIe siècle et la création du canon littéraire indien." Revue de littérature comparée 356, no. 4 (2015): 405. http://dx.doi.org/10.3917/rlc.356.0405.

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Sing, Pamela V. "Littérature et communauté : vitalité et reconnaissance du Far Ouest francophone." Nouvelles perspectives en sciences sociales 8, no. 2 (June 18, 2013): 119–44. http://dx.doi.org/10.7202/1016473ar.

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Abstract:
Pendant presque un siècle, la « littérature franco-albertaine » a signifié les ouvrages de principalement un écrivain reconnu. Jusqu’aux années 1950, ce fut l’écrivain d’origine française, George Bugnet, qui s’est établi en Alberta peu de temps après la création de la province. De 1960 jusqu’à la fin du siècle, ce fut Marguerite-A. Primeau, qui, née à Saint-Paul-des-Métis dans le nord de l’Alberta, s’est établie à Vancouver en 1954. Or, depuis l’an 2000, la francophonie albertaine connaît une croissance démographique, institutionnelle et culturelle qui permet de parler de sa vitalité. Au seul plan littéraire, le nombre de ses écrivains, définis dans cet article comme les francophones qui sont nés en Alberta ou bien qui, originaires d’une autre francophonie, vivent et écrivent ou ont vécu et ont écrit en Alberta, a augmenté. Ils sont encore peu nombreux relativement aux milieux franco-manitobaine, franco-ontarienne ou acadienne, mais dans l’unique cadre albertain, le « Far Ouest » du titre, « cela bouge ». On pourrait dire que la communauté franco-albertaine se trouve actuellement non tant préoccupée par sa survivance, que soucieuse de son épanouissement. Du coup, elle cherche la reconnaissance. Auprès de qui? Par quels moyens? Cet article tente d’apporter quelques éléments de réponse à ces questions tout en réclamant pour la production littéraire un rôle particulièrement important.
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ROBERT, LUCIE. "ANGÉLINE DE MONTBRUN OU LA DISSOLUTION DE L’UTOPIE ULTRAMONTAINE." Dossier 44, no. 1 (February 22, 2019): 51–61. http://dx.doi.org/10.7202/1056363ar.

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Abstract:
Dans Formation de l’imaginaire littéraire au Québec, 1764-1867, Maurice Lemire notait que « les structures de redoublement de miniaturisation » dominent le monde du roman au xixe siècle. Cette miniaturisation se lit dans la création d’une société en miniature (précisément), isolée du reste du monde, un « enclos » (le mot est de Lemire) où le monde est réduit à la parenté et au voisinage et à l’intérieur duquel « tout est euphémisé » (ibid). Nous croyons que ces miniatures correspondent à des utopies. Nous suggérons donc de relire le roman de Laure Conan comme présentant à travers la création de Valriant une de ces miniatures et de mettre en valeur l’utopie que le roman propose, qui se révélera une utopie ultramontaine. À la différence des utopies libérales que sont celles sur lesquelles se terminent par exemple Charles Guérin de Chauveau et Jean Rivard d’Antoine Gérin-Lajoie, et qui sont aussi une projection dans un avenir imaginaire, les utopies ultramontaines (que l’on retrouvera dans la finale de Pour la patrie de Tardivel) sont des univers sans avenir possible, destinés à disparaître avec la/le protagoniste. Reste la question de savoir ce qu’est une utopie ultramontaine au féminin et on observera comment Valriant se construit contre l’image du cloître, qui sera pourtant celle qui survivra au xxe siècle.
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Richter, Mario. "Simonetta Valenti, Camille Mauclair, homme de lettres fin-de-siècle. Critique littéraire, œuvre narrative, création poétique et théâtrale." Studi Francesi, no. 146 (XLIX | II) (November 1, 2005): 438–39. http://dx.doi.org/10.4000/studifrancesi.35012.

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Bruce, Clint. "Entre redécouverte et création contemporaine : le double jeu des Éditions Tintamarre, (petite) presse universitaire louisianaise." Études, no. 20-21 (July 10, 2012): 223–41. http://dx.doi.org/10.7202/1010391ar.

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Abstract:
Depuis leur fondation en 2003, l’activité toujours croissante des Éditions Tintamarre, petites presses universitaires basées au Centenary College of Louisiana, à Shreveport, a donné un nouveau souffle à l’édition francophone en Louisiane. Se décrivant comme une « maison d’édition en langues patrimoniales » — heritage language press —, Tintamarre réédite des oeuvres du xixe siècle tout en tendant la main à la création actuelle en français. C’est ce « double jeu » qu’examine cet article. D’une part, il interroge l’inscription de cette entreprise de récupération littéraire dans divers contextes, ou champs d’insertion, au moyen de l’enjeu stratégique que serait la qualité patrimoniale des textes (re)publiés; ceux-là comprennent entre autres : le multilinguisme étatsunien, la francophonie nord-américaine ou encore les études françaises aux États-Unis. D’autre part, il met en lumière la « cohérence de la contradiction » qui sous-tend cette initiative hardie, à savoir la promotion du livre-monument, présenté comme un héritage culturel appartenant même aux non-francophones, afin de favoriser le livre-texte, instrument de développement du français comme langue vivante en Louisiane.
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Cauchie2, Jean-François, Patrice Corriveau, Bryan Hamel, and Annie Lyonnais. "Un droit criminel en retrait ou en introspection ?" Criminologie 51, no. 2 (September 12, 2018): 13–38. http://dx.doi.org/10.7202/1054233ar.

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Abstract:
En 1892, date de la création du premier Code criminel canadien, la tentative de suicide est un crime, et ce, jusqu’à sa décriminalisation en 1972. Du droit criminel à la psychiatrie, le déplacement de la réaction sociale à la tentative suicidaire aurait en quelque sorte été « officialisé » par ce retrait de l’article de loi. Nous verrons néanmoins dans le présent article qu’il n’y a pas eu, pour les tentatives de suicide, d’abord prise en charge pénale et seulement ensuite, encadrement médical. En effet, au tournant du 20e siècle, le droit criminel cohabite déjà depuis un moment avec cet autre régime de vérité qu’est la psychiatrie. L’analyse de 163 plaintes pour tentatives de suicide à Montréal entre 1908 et 1919 montre qu’il faut être prudent avant de diagnostiquer qu’un type de régulation prend la place d’un autre. En effet, un verdict d’aliénation mentale ou une prise en charge médicale sans procès d’un individu aux tendances suicidaires ne sortent pas de facto le dossier judiciaire du rayon d’action du droit criminel. Il serait davantage question d’une réorganisation, voire d’un renouvellement partiel de ce type de droit quant aux options qu’il mobilise pour traiter des plaintes relatives aux tentatives de suicide.
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Arroues, Ophélie. "Genres, généricité et processus de création littéraire dans un journal arabe du début du xxe siècle : al‑Šabāb de Maḥmūd Bayram al‑." Yod, no. 17 (June 30, 2012): 99–107. http://dx.doi.org/10.4000/yod.1586.

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Boisclair, Antoine P. "Présence et absence du portrait à l’École littéraire de Montréal. Les exemples de Charles Gill et d’Émile Nelligan." Études françaises 43, no. 2 (October 1, 2007): 137–51. http://dx.doi.org/10.7202/016478ar.

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Abstract:
Résume Parce que l’influence du symbolisme a conduit plusieurs membres de l’École littéraire de Montréal à envisager la poésie selon un paradigme musical (la musique, affirmait déjà Louis Dantin à propos de Nelligan, « est frère de son rythme et de sa mélancolie »), la critique ne s’est jamais véritablement penchée sur la manière dont les poètes canadiens-français des dernière décennies du xixe siècle ont emprunté à la peinture certains motifs. Or s’il fallait identifier la façon la plus répandue de concevoir l’ut pictura poesis à l’aube de la modernité québécoise, ce serait non pas en fonction du paysage, comme on pourrait s’y attendre, mais plutôt en fonction du portrait. En portant une attention particulière aux poésies de Charles Gill et d’Émile Nelligan, le présent travail vise à comprendre les enjeux littéraires, poétiques et esthétiques du portrait. Loin de correspondre à l’ekphrasis, le poème-portrait définit en creux une manière d’envisager la création artistique ; il amorce une réflexion sur la continuité entre l’image et la parole, le voir et le dire. Le portrait, plus précisément, conduit au silence ; parce que sa présence se manifeste in absentia, selon une formule de Jean-Luc Nancy, il est porteur d’une conception moderne de l’image.
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Polycandrioti, Ourania. "Lectures pour enfants. Productions originales et traductions au XIXe siècle en Grèce." Historical Review/La Revue Historique 12 (December 30, 2015): 101. http://dx.doi.org/10.12681/hr.8803.

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Abstract:
<p>La formation progressive de la littérature pour la jeunesse en Grèce pendant le<br />XIXe siècle est principalement fondée sur les textes qui circulaient en Europe et reflète<br />les tendances culturelles européennes, tout comme il s’est passé avec les autres catégories<br />littéraires pour adultes. La production grecque originale, qui se situe aux deux dernières<br />décennies du XIXe siècle, émerge des traductions abondantes antérieures des oeuvres<br />étrangères et puisa dans leurs libres paraphrases et leurs adaptations selon la réalité culturelle<br />grecque. Ces adaptations drastiques des originaux, tout à fait légitimes quant à la déontologie<br />littéraire de l’époque, présupposent des traducteurs–créateurs très actifs dans le processus de<br />l’écriture; elles présupposent donc la re-création du texte original, presque son éclatement<br />en vue de son adaptation conceptuelle, sociale et culturelle aux réalités du pays. La littérature<br />pour la jeunesse donc pendant le XIXe siècle et jusqu’en 1880 est principalement traduite<br />du français, mais aussi de l’allemand et de l’anglais et reflète les concepts et les modèles<br />pédagogiques ainsi que les mouvements intellectuels européens. Les lectures pour la jeunesse,<br />des traductions dans leur grande majorité, révèlent les transferts culturels particuliers sur<br />lesquels s’est fondée la formation de l’identité culturelle et nationale grecque. En même<br />temps, elles arrivèrent à créer une longue tradition éditoriale et textuelle, qui, dans un certain<br />sens, reflète également la production originale grecque.</p>
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Béland, Martine. "Aux sources nietzschéennes de La nausée." PhaenEx 1, no. 1 (November 5, 2006): 36. http://dx.doi.org/10.22329/p.v1i1.39.

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Abstract:
Cet article propose une lecture parallèle du premier essai de Friedrich Nietzsche, La naissance de la tragédie (1872), et du premier roman de Jean-Paul Sartre, La nausée (1938). L’auteure propose de dégager les sources nietzschéennes de la pensée sartrienne en montrant que La nausée est un roman nietzschéen. Dans son roman, qui relate les étapes de l’expérience existentielle que traverse le narrateur, Antoine Roquentin, Sartre a mis en situation un processus de prise de conscience de la vérité que Nietzsche a décrit au début des années 1870. En effet, l’auteure du présent article montre que le parcours sartrien de la conscience nihiliste, tel qu’il est illustré dans La nausée, recoupe les étapes du processus de prise de conscience de la vérité que Nietzsche a décrit au début des années 1870. Sartre et Nietzsche s’entendent quant aux formes que prennent la vérité et la découverte de celle-ci. Afin de dégager le nietzschéisme de Sartre, l’auteure décrit d’abord les étapes du processus qui est décrit par Nietzsche en 1872, pour ensuite souligner que ce processus sous-tend le déroulement du roman de Sartre, ainsi qu’en témoignent les étapes de la transformation existentielle de Roquetin. En montrant que le Sartre de La nausée est un nietzschéen conséquent, cette étude dégage un terrain d’entente entre Sartre et Nietzsche quant à la détermination de la vérité et à la création. Cet article espère ainsi contribuer à l’étude de la complexe réception de la pensée nietzschéenne au 20e siècle.
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Patterson, Jade. "Du “monstre-humain” au “monstre-objet” : l’évolution du monstre (in)visible dans Notre-Dame de Paris et À rebours." Convergences francophones 5, no. 2 (May 1, 2018): 12–25. http://dx.doi.org/10.29173/cf478.

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Abstract:
Au XIXᵉ siècle en France, les monstres sont plus que visibles ; ils occupent le devant de la scène. Ils sont présents dans des domaines aussi divers que la science (avec la tératologie —la première “science” des monstres), la politique, où se dessinent des évènements “monstrueux” signalant une rupture de la norme, et la foire, où les spectateurs paient pour voir des formes grotesques. En prenant les exemples de deux œuvres littéraires : Notre Dame de Paris (1831) de Victor Hugo et A rebours (1889) de Joris-Karl Huysmans, nous examinerons comment la production à grande échelle des monstres a cependant pour résultat la banalisation du monstre comme figure extraordinaire. Nous soutiendrons qu’il existe une évolution du “monstre-humain” romantique au “monstre-objet” décadent qui reflète la monstruosité morale du créateur lui-même : une métamorphose du visible à l’invisible. Cette notion prend racine dans le contexte d’une notion évolutive de la construction philosophique nature/artifice où s’inscrivent d’importantes avancées technologiques, telles que les machines-outils (destinées à construire les pièces de machines). Cela marque un changement dans les perceptions des rôles de l’homme et de la nature dans le champ de création. Le monstre évolue d’un être extraordinaire (semblable aux créatures de la foire) à un objet banal, facile à reproduire, qui reflète les peurs de la production de masse dans une société industrielle. Enfin, en abordant les enjeux de la monstruosité et de la visibilité, nous montrerons comment le monstre devient visible même dans la forme du texte littéraire du XIXᵉ siècle, avec la naissance d’un roman-monstre.
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Cohen, Yolande, and Michèle Dagenais. "Le métier d’infirmière : savoirs féminins et reconnaissance professionnelle." Revue d'histoire de l'Amérique française 41, no. 2 (September 24, 2008): 155–77. http://dx.doi.org/10.7202/304549ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ Cet article porte sur le processus de professionnalisation des infirmières au Québec, au début du 20e siècle. En remontant aux origines de la profession, il s'agit d'étudier comment des infirmières, sur la base du savoir féminin — « care » —, ont procédé pour établir leur métier puis en faire une profession, et inscrire leur rôle dans le vaste champ de la santé. C'est notamment par le biais des associations professionnelles, que les infirmières vont réussir à transformer leur participation dans ce domaine, au départ associée au travail bénévole et charitable, en travail professionnel salarié. Deux hôpitaux montréalais — l'Hôpital général de Montréal et l'Hôpital Ste-Justine — permettront de suivre les étapes de ce processus qui mène à la création de l'Association des gardes-malades enregistrées, en 1920. Seront mises en parallèle les stratégies utilisées par différents réseaux de femmes, anglophones et francophones, pour valoriser des pratiques et des savoirs reliés au soin et à l'entretien du corps. Les unes, de l'Hôpital général de Montréal, s'appuient sur un ensemble de savoirs spécifiques pour affirmer leur compétence propre, tandis que les autres, de l'Hôpital Ste-Justine, ont recours à la communauté de femmes pour obtenir la reconnaissance du rôle nouveau des femmes dans l'organisation de la santé publique. Chaque groupe réalise toutefois l'importance de fonder sa démarche sur l'amélioration de l'éducation et sur une plus grande formalisation des soins infirmiers. C'est pourquoi, les infirmières se doteront rapidement d'associations autonomes, en vue d'établir les critères et le standard d'accès à la profession auprès des instances publiques.
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Elvira, Muriel, and Roland Béhar. "Falsifications, polémiques historiographiques et création littéraire au Siècle d’Or." e-Spania, no. 32 (February 5, 2019). http://dx.doi.org/10.4000/e-spania.29489.

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Tremblais, Mathilde. "Des récits de Bataille aux images cinématographiques : la dimension littéraire du film Georges Bataille, à perte de vue de Labarthe." Estudios Románicos 29 (November 12, 2020). http://dx.doi.org/10.6018/er.425831.

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Abstract:
This article looks at the literary dimension that emerges from Georges Bataille, à perte de vue, a film made by Labarthe in 1997 for the “Un siècle d'écrivains” collection. It will analyze the resolutely literary narrative device put in place by Labarthe in his film. The narrative structure, presented in the film, will be studied and the elements that contribute to the emergence of the literary will be evoked. Labarthe proposes an approach to the fundamental concepts inherent in the fictions of Bataille, which will be the subject of reflection in order to highlight the director's work of re-creating the literary universe of Bataille. The objective of this article is to show that the narrativization strategies that Labarthe deploys in his filmic narrative contribute to restoring Bataille's literality. Cet article s’intéresse à la dimension littéraire qui se dégage de Georges Bataille, à perte de vue, un film réalisé par Labarthe en 1997 pour la collection “Un siècle d’écrivains”. Il sera question d’analyser le dispositif narratif résolument littéraire mis en place par Labarthe dans son film. La structure narrative que présente le film sera ainsi étudiée et les éléments qui contribuent à l’émergence du littéraire seront évoqués. Labarthe propose une approche des concepts fondamentaux inhérents aux fictions de Bataille qui fera l’objet d’une réflexion afin de mettre en lumière le travail de re-création de l’univers littéraire bataillien mené par le réalisateur. L’objectif de cet article est de montrer que les stratégies de narrativisation que Labarthe déploie dans son récit filmique contribuent à redonner à Bataille sa littérarité.
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Wallace, David. "À propos du Chili et de l'évolution du roman. Entretien avec Roberto Gac." Sens public, June 4, 2015. http://dx.doi.org/10.7202/1052139ar.

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Abstract:
Dans le monde de la littérature, le Chili est reconnu surtout par ses poètes (Gabriela Mistral et Pablo Neruda, tous deux prix Nobel). Ses romanciers, en dehors de Roberto Bolaño, n'ont jamais atteint le même niveau de prestige. Il y a également une lignée d'écrivains d'avant-garde qui va de Vicente Huidobro dans les années 30 (son œuvre, à l'époque réputée en France et en Espagne, est en partie écrite en français), jusqu'à Jean Emar, Juan-Agustín Palazuelos et Mauricio Wacquez, pendant la deuxième moitié du 20e siècle. Dans cet entretien David Wallace, professeur de littérature à l'Université du Chili, donne, à travers ses questions, un aperçu de l'évolution de la narrative chilienne en particulier et de la narrative hispanique en générale, tout en laissant ouverte la question du roman comme genre littéraire face aux nouvelles technologies et à l'invention de l'écriture électronique.
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Gac, Roberto. "Réflexions sur Sartre et les chemins de la littérature." Sens public, August 15, 2017. http://dx.doi.org/10.7202/1048844ar.

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Abstract:
Le rayonnement de la pensée de Sartre était déjà planétaire au milieu du 20e siècle et atteignait des pays aussi lointains de l'Europe que le Chili, à une époque ou les moyens de communication et les transports étaient encore précaires en comparaison à ce qu'ils sont devenus aujourd'hui. Cet essai, qui s’appuie surtout sur la pensée littéraire de celui qui est considéré en Amérique latine comme le plus grand penseur français contemporain, témoigne de l'influence sartrienne et de son résultat, parfois antithétique, dans Les Phases de la Guérison, œuvre qui débute et se développe grâce à des ouvrages qui vont de La Nausée jusqu'à L'Idiot de la famille, passant par les Carnets de Guerre, Les Chemins de la Liberté, L’Être et le Néant, Réflexions sur la question juive, etc. L'existentialisme n'est peut-être plus "à la mode", mais l'exemple de Sartre et de sa quête de liberté et d’authenticité est parfaitement vivant et plus nécessaire que jamais.
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Vaillant, Alain. "La littérature, entre livre et périodique (19e–21e siècles)." Journal of European Periodical Studies 4, no. 2 (December 31, 2019). http://dx.doi.org/10.21825/jeps.v4i2.10809.

Full text
Abstract:
Il est habituellement entendu que la littérature est destinée à la publication en livre, qui seule confèrerait à l’auteur sa vraie légitimité. Or cette vision traditionnelle fausse la réalité historique: non seulement une masse écrasante de textes ‘littéraires’ est publiée exclusivement dans les périodiques, mais, dans le cas spécifique de la France, la presse reste pendant la plus grande part du 19e siècle le mode privilégié de publication. Même si, dans les premières décennies du 20e siècle, les relations vont se rééquilibrer entre le périodique et le non-périodique, cette hégémonie provisoire du périodique dans la communication littéraire joue un rôle déterminant dans l’émergence de ce qu’il est convenu d’appeler la ‘modernité’: au point qu’on peut soutenir, malgré l’idée reçue, que la littérature est alors devenue, à son corps défendant, un phénomène médiatique. C’est donc une réinterprétation globale de l’histoire littéraire, considérée par le prisme des modes de publication, qui est ici esquissée, aussi bien du point de vue de ses fondements théoriques que, plus concrètement, de sa périodisation pour les 19e–21e siècles. *** It is usually understood that literary publication is intended for books, which alone would confer on the author true legitimacy. However this traditional view distorts historical reality: not only an overwhelming mass of ‘literary’ texts is published exclusively in periodicals, but also, in the specific case of France, the press remains for most of the nineteenth century the privileged mode of publication. Even though, in the first decades of the twentieth century, relations will have found a new balance between periodical and the non-periodical forms, the provisional hegemony of the periodical in literary communication plays a decisive part in the emergence of what is conventionally known as ‘modernity’: to the point that it may be argued, despite the common misconception, that literature has become, against its own will, a media phenomenon. Thus, it is a global reinterpretation of literary history that is sketched here, seen through the prism of publication modes, both from the point of view of its theoretical foundations and, more concretely, of its periodization for the nineteenth to twenty-first centuries.
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Kukuryk, Agnieszka. "Du disciple au maître : Victor Segalen et Paul Gauguin." Quêtes littéraires, no. 9 (December 30, 2019). http://dx.doi.org/10.31743/ql.5014.

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Abstract:
L’idée de cet article vise à présenter une relation particulière entre le peintre et le poète, et à examiner les influences de la vision de Gauguin, que Segalen nomme Maître-du-Jouir, sur la création littéraire de l’écrivain. Les deux Français avaient beaucoup en commun: un sens du mystère, une fascination pour le primitif et l’exotique et un don pour l’ambiguïté. À partir de 1903 jusqu’à sa mort en 1919, la poésie et la prose de Segalen tenteront, à l’instar de l’art de Gauguin, de découvrir l’exotisme à sa manière tout en confrontant de plus en plus les limites du pouvoir d’appréhension de l’artiste occidental. Dans Les Immémoriaux, Segalen adopte un point de vue maori pour commenter la culture occidentale. Le plus grand exploit de l’auteur était de rompre avec l’exotisme colonial d’écrivains voyageurs du XIXe siècle, à titre d’exemple Pierre Loti. Là où ces auteurs ne prétendaient pas renoncer aux valeurs occidentales, voire impériales, tout en décrivant des cultures étrangères, Segalen, imitant son Maître Gauguin, était extrêmement conscient de ses représentations de l’autre de manière particulièrement moderne. Segalen réalise dans son roman ethnographique une sorte de translation d’un art à l’autre qui est, pour lui, une démarche créatrice par elle-même.
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Larivière, Vincent. "On Time and Timing in Scholarly Communication." Proceedings of the Annual Conference of CAIS / Actes du congrès annuel de l'ACSI, August 17, 2016. http://dx.doi.org/10.29173/cais934.

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Abstract:
This year marks the 350th anniversary of the creation of the first scientific journal, the Philosophical Transactions of the Royal Society of London. At the beginning of the 19th century, journals became the fastest and most convenient way of disseminating new research results, outranking correspondence and monographs with which they had happily coexisted until then. They consolidated this position throughout the 20th Century, especially in the sciences. The advent of the digital era then challenged their traditional role and form. Indeed, digital technologies, which are easy to update, reuse, access, and transmit, have changed how researchers produce and disseminate knowledge, as well as how this knowledge is accessed, used, and cited. Drawing on historical and contemporary empirical data, this talk will address the past and current transformations of scholarly communication, with an emphasis on how these transformations have affected the speed at which knowledge is disseminated. While conventional wisdom suggests that science and scholarship now gets diffused—and forgotten—faster, the reality is more complex…and much more interesting.Cette année marque le 350e anniversaire de la création de la première revuescientifique, les Philosophical Transactions de la Royal Society de Londres. Au début du 19e siècle, les revues sont devenues le moyen le plus rapide et le plus pratique de diffuser les nouveaux résultats de recherche, dépassant la correspondance et les monographies avec lesquelles elles avaient coexisté sans problèmes jusqu’alors. Elles consolidèrent cette position tout au long du 20e siècle, en particulier dans les sciences. L’avènement de l’ère numérique a par la suite disputé leur rôle et leur forme traditionnels. En effet, les technologies numériques, qui sont faciles d’accès, simples à mettre à jour, à réutiliser et à transmettre, ont changé la façon dont les chercheurs produisent et diffusent les connaissances, ainsi que la façon dont ces connaissances sont atteintes, utilisées et citées. En puisant dans des données empiriques historiques et contemporaines, cette conférence abordera les transformations passées et actuelles de la communication scientifique, en mettant l’accent sur la façon dont ces transformations ont affecté la vitesse à laquelle les connaissances sont diffusées. Alors que la sagesse conventionnelle suggère que la science et l’érudition sont maintenant diffusées – et oubliées – plus rapidement, la réalité est plus complexe… et beaucoup plus intéressante.
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Debaene, Vincent. "Anthropologie et littérature." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.090.

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Abstract:
Evoquer les rapports entre anthropologie et littérature, c'est un peu ouvrir la boîte de Pandore, en raison de la plasticité des deux termes en présence, particulièrement du second, en raison également de la charge affective dont ils sont investis. Le simple rapprochement des deux notions est invariablement porteur d'une réflexion sur la nature même de l'anthropologie et a souvent valeur polémique, ce qui explique en retour les réactions virulentes qu'il peut susciter. Qu'on prétende montrer la porosité de l'ethnologie et de la littérature ou qu'on veuille au contraire prémunir l'anthropologie de toute corruption littéraire, il s'agit toujours pour l'ethnologue de s'interroger sur sa propre pratique et de la définir. Il faut pourtant essayer d'y voir clair, et pour cela partir des études qui traitent effectivement de cette question en essayant d'abord d'y mettre de l'ordre. On peut distinguer trois cas ou trois façons d'articuler littérature et anthropologie: les études anthropologiques qui prennent la littérature orale ou écrite pour objet; les réflexions épistémologiques ou historiques qui envisagent la littérature et l'anthropologie comme des discours et s'interrogent sur les rapports que ces discours peuvent entretenir; les travaux, menés ou non par des anthropologues, qui cherchent un savoir anthropologique dans des œuvres considérées comme littéraires. La première de ces trois formes de mise en rapport n'est pas en tant que telle problématique; elle consiste à examiner dans une perspective anthropologique la littérature en tant qu'activité symbolique et culturelle valorisée par une société donnée. C'est à ce titre que la littérature orale est objet d'ethnologie depuis longtemps. On pourra seulement noter que les travaux qui, selon les mêmes principes, prendraient pour objet la littérature écrite des sociétés modernes sont plus rares. A cela il y a deux raisons évidentes: la production comme la consommation de littérature écrite sont très majoritairement solitaires et privées et se prêtent mal à une observation ethnographique classique. Cela n'a pas empêché certains anthropologues de refuser cette exclusion, par exemple en rétablissant la continuité entre tradition orale et poésie moderne (Casajus 2012) ou en proposant une ethnographie de la création littéraire, qui s'attache à la matérialité des pratiques des écrivains, aux formes de subjectivation par l'écriture ou à la sacralité propre à l'œuvre littéraire dans les sociétés modernes (Fabre 1999, 2014). La troisième ensemble de travaux décèle dans des corpus reconnus comme littéraires une ressource anthropologique. Là encore, il faut distinguer entre, d'une part, les études qui identifient dans les textes les jeux et les conflits entre formes culturelles hétérogènes (orale vs écrite, sacrée vs profane...) (c'est l'objet d'un courant des études littéraires, l'ethnocritique (Privat et Scarpa 2010)) et, d'autre part, les tentatives qui lisent les œuvres de la littérature comme porteuses d'un savoir anthropologique, voire de « leçons » à destination des ethnologues (Bensa et Pouillon 2012). Dans ces deux cas, la littérature est d'abord envisagée comme un corpus, dont la constitution n'est pas questionnée (en cela, ces analyses se distinguent de la sociologie de la littérature) et dont on montre la richesse et la densité telle qu'elles sont révélées par une approche ethnologiquement informée. Dans cette perspective, on a pu en particulier souligner les vertus d'une création fictionnelle qui permet, par variation imaginaire, de mettre en pleine lumière certaines déterminations anthropologiques (Jamin 2011, 2018). Mais la façon la plus fréquente d'articuler anthropologie et littérature, celle qui a donné lieu aux travaux les plus nombreux, consiste à considérer l'une et l'autre comme des discours, analogues ou rivaux, mais comparables dans leur rapport au lecteur et dans leur visée. Le gros de ces études s'est développé à partir des années 1980 et du tournant postmoderne de l'anthropologie. Il s'agissait alors d'attirer l'attention sur tout ce que l'anthropologie et la littérature ont en commun, dans un but plus général de dénonciation de l'objectivisme de la discipline. Contre l'idée que l'ethnographe est un observateur neutre d'une réalité sociale qu'il décrit et analyse, on a commencé par rappeler que son activité première n'est ni l'observation, ni la participation, ni l'interprétation, mais l'écriture (Geertz 1973). Dès lors, on a pu montrer que l'anthropologie relevait d'une poétique au même titre que la littérature des temps anciens (du temps où la poétique était prescriptive, la fabrication des œuvres reposant sur un certain nombre de règles à suivre) ou que la littérature des temps modernes (lorsque la poétique est devenu singulière et implicite, mais pouvait être reconstruite a posteriori par le critique à l'analyse des œuvres). Alors que l'anthropologie sociale s'était établie au 19e siècle par l'ambition de constituer en science le discours sur l'homme en société, tous les éléments considérés habituellement comme des marqueurs de scientificité se sont retrouvés mis en question par ces interrogations poétiques. Le dogme fondateur du refus de la fiction s'est trouvé d'abord fragilisé lorsque Clifford Geertz, réactivant l'étymologie du terme (du latin fingere, fabriquer, construire), a insisté sur la part d'imagination inhérente à l'écriture ethnographique, comparant la reconstruction des interactions sociales dans un univers donné au travail d'imagination de Gustave Flaubert dans Madame Bovary (Geertz 1973, 15-16). Puis ce dogme a été franchement remis en cause lorsque James Clifford, insistant davantage sur l'invention qu'exige un tel travail, a proposé d'envisager les travaux ethnographiques comme des constructions textuelles – true fictions et partial truths – à la fois, donc, partielles et partiales (Clifford 1986). Dans son sillage, on s'est plu à montrer que les anthropologues, comme les écrivains, avaient des « styles » (Geertz 1988) et, plus généralement, rétablir des continuités entre discours littéraire et discours anthropologique, retrouvant chez les anthropologues classiques des tropes, des modes de narration, des conceptions de soi et de l'autre, hérités de la poésie romantique, de la tradition du récit de voyage ou de celle du roman d'aventures. Ainsi a-t-on mis en évidence, par exemple, toute l'influence que l'œuvre de Joseph Conrad avait pu exercer sur celle de Bronislaw Malinowski (Clifford 1988b) ou l'articulation profonde entre projet anthropologique et ambition poétique chez Edward Sapir et Ruth Benedict (Handler 1986). Dès lors, la rupture entre anthropologie et littérature – moins affirmée par les fondateurs de la discipline que simplement postulée, puisqu'il était évident qu'en la consacrant comme science, on sortait l'anthropologie du monde des œuvres et de la belle parole – a pu apparaître non comme une coupure mais comme une dénégation. En niant qu'elle relevait d'une poétique, l'anthropologie niait surtout qu'elle relevait d'une politique (comme le souligne le sous-titre du célèbre recueil Writing Culture (Clifford et Marcus 1986)). Le questionnement poétique – qui interroge la fabrication des textes ethnographiques – s'est ainsi doublé d'un questionnement rhétorique, qui s'attache à la circulation de ces textes, aux déterminations pesant sur leur conception comme sur leur réception. On a souligné, dans les textes classiques de la discipline, le silence entourant les conditions d'obtention de l'information ou les rapports avec l'administration coloniale, l'éclipse des informateurs et des sources, le privilège accordé de facto au point de vue masculin, les déformations introduites par les exigences de l'univers académique de réception, etc. En écho avec d'autres réflexions épistémologiques soucieuses d'élucider les rapports entre projet anthropologique et projet colonial, la question de l'autorité ethnographique est devenue centrale, le discours et le texte anthropologiques apparaissant comme un des lieux majeurs où s'articulent savoir et pouvoir (Clifford 1988a). Dans cette perspective, la littérature « indigène » a pu être parfois promue non plus seulement comme une source mais bien comme la seule ethnographie véritable puisqu'elle échappe (censément) à toute appropriation autoritaire de la parole par une instance extérieure. Ces réflexions ont eu pour conséquence une certaine libération de l'écriture ethnographique, une plus grande réflexivité touchant les procédures de composition des textes, voire la promotion de modes de restitution et d'exposé inventifs et polyphoniques, prenant parfois pour modèle des formes anciennes de textualité ethnographique, antérieures à la stabilisation disciplinaire. Elles ont aussi suscité des critiques pour leur complaisance et parce qu'elles déplaçaient excessivement l'attention vers les pratiques des ethnographes au détriment de leurs objets, conduisant à une sorte de narcissisme de l'écriture (Bourdieu 1992). Dans tous les cas pourtant, malgré la prétention à reconnaître la part « littéraire » de l'ethnologie, il était en fait moins question de littérature que d'écriture de l'ethnographie. C'est en partie une conséquence du cadre anglo-américain dans lequel ces réflexions ont émergé. D'abord parce que, en anglais, les termes literature et literary ont un sens plus technique et instrumental qu'en français où le terme littérature désigne d'abord, dans l’usage courant tout au moins, sinon un canon, en tout cas une logique de consécration : seules les œuvres appartiennent de plein droit à la littérature. Que l'anthropologie exige un travail de l’écriture est une chose, que ce dispositif formel fasse une œuvre en est une autre (Debaene 2005). Ensuite, parce que ce prétendu « réveil littéraire de l'anthropologie » s'inscrit bon gré mal gré dans une conception herméneutique de la discipline et repose sur la conviction que « la philologie est, somme toute, l'ancêtre du 19e siècle commun à l'anthropologie et aux études littéraires » (Daniel et Peck 1996: 8, 11). Or si une telle construction généalogique est pertinente aux Etats-Unis, elle ne l'est pas partout, et les relations des ethnologues à la littérature (envisagée soit comme un corpus, soit comme une technique d'écriture) et aux études littéraires (envisagée soit comme un type d'approche, soit comme une discipline) varient beaucoup selon les lieux et les histoires disciplinaires nationales (Debaene 2010). S'il est vrai que l'anthropologie comme la littérature sont avant tout des réalités locales, alors il importe de comprendre que l'étude de leurs rapports ne relève pas premièrement d'un questionnement épistémologique mais d'abord d'une histoire de la culture.
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