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Dissertations / Theses on the topic 'Cyniques'

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Husson, Suzanne. "Les cyniques et la cité. La pensée politique des premiers cyniques." Paris 4, 1997. http://www.theses.fr/1997PA040176.

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Abstract:
Les premiers cyniques ont, non seulement, critiqué la vie politique de leurs temps mais ils ont élaboré une réflexion politique positive autour du thème de la cité des sages, laquelle a inspiré le premier stoïcisme. Diogène de Sinope a écrit une Politeia parodiant celle de Platon dans laquelle il décrivait une communauté de sages vivant selon les règles de la vie naturelle et dans laquelle il critiquait les régimes politiques de son temps. Crates de Thèbes, tout en étant moins directement agressif vis à vis des puissants, décrit également une cité des sages qu'il situe dans un univers imaginaire. Le stoïcien Zénon de Citium a écrit une Politeia qui s'inspirait non seulement de celle de Diogène mais également de sa propre conception stoïcienne de la nature. La pensée politique d'Antisthène d'Athènes, d'inspiration socratique et n'a pas directement influencé celle de Diogène. Les premiers cyniques et ceux qui s'en sont inspirés ont refusé de poser le problème politique lequel se ramène à la question: "comment les hommes tels qu'ils existent, c'est-à-dire imparfaits et dominés par leurs désirs, peuvent-ils vivre ensemble et former une communauté stable?". Cela constitue la principale limite de leur pensée politique. Cependant leur principal intérêt est d'avoir essayé de donner une rigueur philosophique au fantasme d'une communauté naturelle et donc parfaite qui hante le questionnement politique
The first cynics non only criticized the political life of their time but they also elaborated a positive political reflection about the theme of the city of the wise. Diogenes of Sinope wrote a politeia to parody Plato’s in them he described a community of the wise living according to the rules of natural life and in them he criticized the political regimes of his time. Crates of Thebes was less aggressive toward the mighty and he also described a city of the wise and locate it in an imaginary world. The stoic Zeno of Citiom wrote a politeia inspired not only by Diogenes’ but by his own stoic idea of nature. Antisthenes's political thought drew his inspiration from Socrates and didn’t directly influence Diogenes’s. The first cynics and the thinkers they inspired refused to set the problem of politics, that is to say the question: "how can the men such as they are, that is to say defective and ruled by their own desires, live together and make a stable community?". This is the main limit of their political thought. Nevertheless their main interest is that they tried to give a philosophical coherence to the fantasy of a natural and therefore perfect community, that obsess the questioning about politics
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2

Fustin, Ludivine. "Romanciers cyniques : Octave Mirbeau, Pierre Drieu la Rochelle, Michel Houellebecq." Thesis, Paris 4, 2017. http://www.theses.fr/2017PA040011.

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Abstract:
À travers l’étude des romans de trois écrivains jugés cyniques – au sens antique ou moderne du terme –, il s’agit de chercher à définir un nouveau statut auctorial dans l’histoire du champ littéraire du XIXe au XXIe siècles : celui de romancier cynique. Le fil conducteur de cette recherche procède, avant tout, du rapport fondamental qu’entretient le cynisme avec la vérité. Vérité historique, lorsque ces écrivains envisagent le cynisme (notion qui touche aussi bien à la philosophie, à la psychologie qu’à la morale) comme un matériau romanesque, autrement dit, un thème, un caractère, une attitude à exposer afin de dévoiler au mieux la réalité de leur siècle respectif. Vérité transhistorique, quand ils s’attachent à révéler ce que sont l’homme et le monde. Le cynisme relève alors d’une pratique, celle du dire-vrai, qui favorise le caractère aléthique du texte littéraire et conditionne la teneur du discours véhiculé par le roman : c’est un centre autour duquel gravitent des thèmes, des éléments narratifs et des procédés d’écriture communs aux écrits romanesques de Mirbeau, de Drieu et de Houellebecq, dont les horizons sont pourtant bien distincts. Cette forte implication du cynisme dans l’espace littéraire suppose nécessairement un rapport singulier au réel ; elle exige du romancier qu’il ménage la rencontre du fictif et du vécu, tout en déclenchant un processus de dévoilement, franc et lucide, à l’égard de la littérature elle-même. Le romancier cynique se doit de mettre à nu les faiblesses, les contradictions, voire les travers de la littérature afin d’être au plus près de ce qu’elle est vraiment
The antique and modern study of the novels by these three cynical writers aims at trying to portray a new authorial status in the history of nineteenth to twenty-first century literature : the status of the cynical novelist. First and foremost, the common thread of this research comes from the essential link between cynicism and truth. On the one hand, truth as historic truth is defined when cynicism (in its philosophical, psychological and ethical terms) is considered by these novelists as a novel material, in other words, a theme, a character, and an attitude, which exposes the reality of their respective century. On the other hand, truth as transhistorical truth is when they endeavour to unveil what mankind and world are. Cynicism comes therefore from the habit of truth-telling, the one that promotes the alethic aspect of the literary text and determines the content of the speech conveyed by the novel. Mirbeau, Drieu and Houellebecq novels have really definite horizons of their owns. But if I consider the common points to these three writers, I can say that this truth-telling process is a centre around which themes, narrative elements and writing processes gravitate. This strong involvement of cynicism in the literary space necessarily implies a singular connection to reality, therefore, it implies for the novelist both to handle carefully this melting of fiction and real-life experiences and to trigger a process of a honest and lucid disclosure towards literature itself. A cynical novelist must expose the weaknesses, the contradictions and even the quirks of literature in order to be as close as possible to what it really is
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Müseler, Eike. "Die Kynikerbriefe /." Paderborn : F. Schöning, 1994. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37541896b.

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Junqua, Frédéric. "Lettres de cyniques : étude des correspondances apocryphes de Diogène de Sinope et Cratès de Thèbes." Paris 4, 2000. http://www.theses.fr/2000PA040261.

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Abstract:
Le corpus des lettres pseudépigraphes de Diogène de Sinope et Crates de Thèbes dont cette thèse livre un commentaire, accompagné du texte grec révisé et annoté et d'une traduction, comprend 51 lettres de Diogène et 36 de Crates. Cet ensemble apocryphe dû à différents auteurs (anonymes) a vraisemblablement été composé entre le 1er s. Av. J. -C. Et le IIe s. Ap. J. C. Et constitue un des rares témoignages littéraires du cynisme à l'époque impériale. Les lettres sont d'abord étudiées dans leur rapport avec la tradition biographique telle qu'on peut l'appréhender à travers le matériau anecdotique colporté par les chries : elles ne s'en distinguent que par certaines lacunes. L'accent est surtout mis ensuite sur la défense de la vie cynique présentée dans les lettres et leur projet de faire accepter le cynisme comme une philosophie à part entière : l'analyse successive des argumentations développées pour défendre la conception du « raccourci » et de l'ascèse cyniques, l'accoutrement cynique et la pratique de la mendicité fait apparaitre certains points de convergence avec l'idéalisation stoïcienne du « cynique » à l'époque impériale, mais permet aussi de dégager certaines spécificités cyniques. Les positions adoptées dans les domaines social, politique et religieux sont relativement fidèles à ce qu'on connait du cynisme, mais trahissent parfois des influences extérieures ou rhétoriques. Enfin, ces lettres, souvent identifiées à des exercices d'école, sont examinées d'un point de vue littéraire et du point de vue de leur appartenance au genre épistolaire. Les éléments fortement parénétiques repérables dans bon nombre de ces textes rendent vraisemblable leur usage à des fins de propagande cynique.
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Cornia, Ugo. "Expérience néo-cyniques de la ville. Sur la dimension esthétique et narrative de la possibilité d'habiter l'espace urbain." Thesis, Paris Sciences et Lettres (ComUE), 2018. http://www.theses.fr/2018PSLEH037.

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Abstract:
Dans cette thèse on a essayé d’enquêter sur la spécificité de l’ancien cynisme à partir des recherches de quelques philosophes tels que Hadot, Agamben, Foucault, Fabbrichesi, Goulet-Cazé et Sloterdijk. Le cynisme représenterait une forme de vie très particulière dont le style a encore peut être quelque chose à nous dire.Pourtant on a essayé de reconstruire un cadre d’ensemble qui pourrait recomposer cette particulière forme de vie cynique, très autarcique et polémique, en relation aux principales expériences de la vie : l’origine et la citoyenneté, le rapport avec l’économie et le pouvoir, avec les conventions sociales, avec le savoir et la religion.En outre on a essayé de contextualiser la forme de vie cynique en relation au contexte urbain, car le cynisme s’est développé à l’époque de la civilisation gréco-romaine à l’intérieur des villes. Les provocations et le style de vie typiquement cynique se manifestaient dans les lieux typiques des villes comme les temples ou les places. À travers des comportements effrontés et impudents la manière habituelle de s’habiller ou d’habiter était contestée, et le rôle des usages ordinaires et des lois était peu considéré. Ensuite on a essayé de sonder l’existence d’une sorte de courant souterrain du cynisme, et ses incessantes remontées en surface, au cours du développement de la culture occidentale, dans la longue période de temps qui va de la fin du monde gréco-romain jusqu’au dix-neuvième siècle. Des fragments concernant Diogène se trouvent dans la culture arabe et dans certains recueils du Moyen Âge. Au cours de la Renaissance le cynisme est cité par Erasme de Rotterdam, par Michel de Montaigne et par Rabelais, et le thème de l’extravagance de la vie de l’artiste apparaît par exemple dans l’œuvre de Pietro da Cosimo. Diogène est cité à nouveau au siècle des Lumières. Enfin on a analysé les tentatives d’autarcie chez Thoreau, le style de vie de Marx à Londres, et la grande récupération du cynisme faite par Nietzche. Pour ce qui concerne le dix-neuvième siècle on a analysé quelques thèmes cyniques dans la prose de différents auteurs tels que Tolstoï, Bernhard, Beckett, Hasek et Kristof. Il ne s’agit pas d’un cynisme déclaré, mais de certaines questions et de certaines solutions qui remontent en surface. Pour ce qui concerne la philosophie on a essayé d’approfondir ce que Foucault et Sloterdijk ont récupéré du cynisme et comment. Dans le domaine socio-économique, on a essayé de mettre en évidence les connections entre l’autarcie cynique et les propositions de la pensée liée à la décroissance et à celles d’ Ivan Illich
This PhD dissertation investigates, starting from the stimuli offered by Hadot, Agamben, Foucault, Fabbrichesi, Goulet-Cazé and Sloterdijk, the specificity of the ancient cynicism. Cynicism is a very particular form of life that today perhaps has something to say.We tried to reconstruct a framework that recomposes this form of cynical life, very autarchic and controversial, in relation to the main experiences of life: the origin and citizenship, the relationship with the economy, with the power, with the social conventions, with knowledge and with religion.This research tries to contextualize the cynical life form in relation to the urban context because cynicism developed within the cities. Cynical provocations were shown in temples or squares; through shameless and shameless behavior, the way of dressing or living was disputed, and customs and laws were transgressed.A kind of subterranean current of cynicism was then reconstructed in the development of western culture from the end of the Greek-Roman world to the nineteenth century. Diogenes appears in Arab culture and medieval novels; cynicism is cited by Erasmus, Montaigne, Rabelais and the theme of the extravagance of the artist's life appears. The illuminists quote Diogene. Thoreau's attempts at autarky have been analyzed, Marx's lifestyle in London, and Nietzsche's great recovery of cynicism.In the twentieth century, some cynical motifs in the narrative of Tolstoy, Bernhard, Beckett, Hasek and Kristof were also analyzed. It is not a declared cynicism, but the re-emergence of certain problems and certain solutions. We then tried to investigate how and what Foucault and Sloterdijk have recovered from cynicism. In the socio-economic sphere, the links between cynical autarky and the ideas of de-growth thought and Ivan Illich were highlighted
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Jouvet, François. "Approche kunique et théorie des organisations : essai philosophique français sur le thème de l'entreprise." Nice, 1998. http://www.theses.fr/1998NICE0045.

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Abstract:
Au cynisme moderne dans les organisations, cette these oppose le cynisme antique ou kunisme. A cette fin, la premiere partie etudie les principes fondateurs des theories des organisations. Ces principes comprennent trois principes createurs (immanence, transcendance et transcendantalisme) et trois principes d'organisation (differenciation, integration et optimisation). Ces principes permettent de structurer un cadre logique fondateur et un cadre topologique d'analyse des theories. Sur ces fondements une critique est construite dans la deuxieme partie. Cette critique est entendue dans son sens kantien d'etude des conditions d'exercice et des limites de la raison lorsque cette derniere s'applique aux organisations. Comme la critique kantienne, elle comprend une critique de la raison pure, une critique de la raison pratique et une critique du jugement. De ces critiques ressortent les trois principes, + liberte - egalite - fraternite ;, proposes comme fondement pour une approche constructiviste de la theorie des organisations. Ce constructivisme pretend integrer et adapter le cynisme grec antique ou kunisme et constitue la reponse mise en avant contre le cynisme moderne. Sa consequence logique, objet de la conclusion, est un plaidoyer pour l'existentialisme. Liberte, egalite, fraternite et leur consequence existentialiste justifient le sous-titre de la these : essai philosophique francais sur le theme de l'entreprise
To contemporary cynicism, this thesis opposes the approach of ancient cynicism. It begins with the study of six principles : three dealing with organization (differentiation, integration, optimisation). Then three + creative ; ones (immanence, transcendance, transcendentalism). Together, these principles offer the structure of a classification and interpretation frame for the theories of organization. Upon them is built a critical approach : critical constructivism. Critical constructivism is made up of three different elements : one about theory, the next about ethics, the third one about judgment. Critical constructivism determines three main principles: liberty, equality and fraternity. Its logical consequences conclude in favour of existentialism. Liberty, equality and fraternity, plus existentialism should be enought to justify the subtitle of this work : + a french essay about the theory of the firm
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Serrano, Archimi Carolina. "Cynisme instrumental: quand les managers perçoivent leurs dirigeants comme cyniques : Effets sur leurs réactions au travail exit, voice, loyalty, neglect, silence (EVLNS)." Aix-Marseille 3, 2009. http://www.theses.fr/2009AIX32072.

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Abstract:
L’objet de la thèse est de décrire et de quantifier l’influence que peut avoir sur les réactions de retrait au travail des managers leur perception du cynisme de leurs dirigeants. Pour ce faire, il convient tout d’abord de définir la notion de cynisme en rappelant, d’une part, les travaux déjà réalisés sur le cynisme en sciences de gestion, et, d’autre part, son évolution historique depuis l’émergence de l’école cynique antique. L’étude de la littérature tant managériale que philosophique a permis d’établir une typologie des cynismes, et de définir le cynisme perçu chez les dirigeants : il s’agit du cynisme instrumental. Pour mesurer l’influence que la perception de ce cynisme peut avoir sur les réactions au travail des managers, deux études ont été menées : La première étude, de nature exploratoire, a permis d’établir le type de cynisme que se représentent les managers. 25 entretiens individuels, un focus group composé de 12 répondants, puis l’analyse de contenu de 320 extraits de presse d’information ont nourri cette étude. La deuxième étude, de nature quantitative, composée de 658 questionnaires exploitables, a permis, d’une part, de valider le cynisme instrumental perçu comme un construit de second ordre composé de trois dimensions, et, d’autre part, de tester l’effet que le cynisme instrumental perçu a sur les réactions de retrait des managers EVLNS (exit, voice, loyalty, neglect et silence). Ces études ont mis en lumière l’échange social qui lie les managers à leurs dirigeants, indépendamment de la distance hiérarchique qui les sépare. Les managers évaluent la qualité perçue de cet échange et adoptent des comportements qui leur permettent de rétablir un équilibre équitable à leurs yeux
The aim of this thesis is to describe and quantify the influence derived from reactions of work withdrawal of managers based on their perception of cynicism from top management. We define the notion of cynicism by reviewing, on the one hand, work already performed on cynicism within management sciences; and, on the other hand, its historical development since the emergence of the ancient school of cynicism. A literature review, both managerial and philosophical, has made it possible to develop a typology of cynicisms and to define top management cynicism as perceived by managers: instrumental cynicism. In order to measure the influence that the perception of cynicism can have on the reactions of managers at work, two studies were performed. The first study, of an exploratory nature, defined the type of cynicism that managers perceive. It consisted of 25 individual interviews, a focus group composed of 12 respondents, and a content analysis of 320 press extracts. The second study, of a quantitative nature, composed of 658 usable questionnaires, allowed on the one hand to validate the concept of instrumental cynicism, perceived as a second order construct with three dimensions, and on the other hand to test the effect of perceived instrumental cynicism on the withdrawal reactions of managers: EVLNS (exit, voice, loyalty, neglect and silence). These studies point out the social exchange that links managers and their top management, regardless of the hierarchical distance between them. Managers evaluate the perceived quality of this exchange and adopt the type of behaviours that enable them to restore a balance that they consider to be equitable
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Zoss, Pascal. "L'ironie cynique : une subjectivation sans partage." Thesis, Paris 8, 2017. http://www.theses.fr/2017PA080072/document.

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Abstract:
Les pratiques performatives de l’art, en particulier celles des années soixante àsoixante-dix, présentent en leurs actes excessifs, corporels, une forme de subjectivationpolitique qui invite à reprendre la « voie courte » du cynisme antique hors des interprétationsfidèles au telos philosophique du « mieux vivre », du « bien » ou du « juste ». Cetterencontre oblige à dégager du rapport anecdotique ou documentaire une compréhensionde la matérialité des actes, de leur résistance à toute leçon rapportée après coup, bref àinterroger obstinément leur reste.D’autre part, en saisissant l’inclusion et l’exclusion sociales comme le résultat de lanaturalisation solidarisée des uns et des autres, de la discrimination des capacités et desincapacités naturelles, la mise à l’épreuve de cette solidarité devient le point nodal de laquestion égalitaire. Les actes cyniques dessinent alors les lignes qui laissent envisager lasubjectivation dans le constant retrait du sujet de son assimilation normative ou policière.L’ironie marque sans relâche ce processus en dissimulant le sujet à l’ombre de ses actes,comme la ruse d’une identification à la nature incompétente de l’exclu. C’est en effet enamplifiant la représentation naturelle de l’exclusion, en lui apportant la plus grande densitématérielle, que la subjectivation cynique ouvre une béance à la frontière qui sépare lespropriétés des inclus et des exclus. Et cette béance qui décharge l’auteur de toute subjectivité,de l’obligation de fonctionner dans le régime policier de l’inégalité, donne son lieuau désir sans sujet, celui précisément que présuppose l’égalité des sujets
The performative art practices, especially those of sixties and seventies, present aform of political subjectivation within their excessive and body acts, which invites us toresume Ancient Cynicism’s « short route », out of the interpretations that were faithful to thephilosophical telos of « better life », « good » or « right ». This conjunction is a compelling callfor achieving, beyond the anecdotal or documentary report, a wider understanding of themateriality of acts, of their resistance to any reported lesson and, ultimately, to restesslyquestion their remainder.Furthermore, when grasping the social inclusion and exclusion as the result of cohesivenaturalization, of discrimination of natural abilities and inabilities, the actual testingof this solidarity reaches the core of the equalitarian question. Then, cynical acts draw theoutline which let consider the subjectivation within the constant withdrawal of the subjectfrom his normative or « police » assimilation. Irony relentlessly leaves its marks on this processby hiding the subject in the shadow of his acts, as the ploy of an identification to theincompetent nature of the excluded one. It is indeed by amplifying the exclusion’s naturalrepresentation, by giving it the biggest material density, that the cynicism subjectivationopens a gap between the belongings of included and excluded ones. And this gap, whichrelieves the author of any subjectivity, of the obligation to operate within the « police »regime of inequality, gives its place to the desire with no subject, that very one preciselypresupposed by the equality of subjects
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Izzo, Donatella. "Studi sulle intersezioni tra Cinismo antico e commedia greca e latina." Doctoral thesis, Università degli studi di Trento, 2019. http://hdl.handle.net/11572/246698.

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Abstract:
My thesis is intended to analyse the interactions between Greek and Roman Comedy and Cynicism. My study, that considers all the complex issues related to the sources of Cynicism, is developed using a double perspective. On the one hand, I examine the formal debts that Cynical tradition has contracted towards Comedy and the different functions of the geloion in the communicative forms used by Cynics. In this perspective, I also analyse the passages where the ancient sources put into relation Cynics with Comedy or with a specific comedian and the passages in which the attribution fluctuates between comedians and Cynics. On the other hand, I study the representation of Cynics in Comedy. Therefore, the significant part of my research is committed to the collection and to the comments of the comic verses where there is a reference to Cynics or where scholars have suspected an allusion to them. In this analyse, I devote a special attention to the comparison between the representation of Cynics in Comedy and these in other sources. From this analysis we can infer that there are not many differences about elements used to the representation, but rather a risemantisation and a different connotation of same elements.
Mon travail de thèse se propose d’analyser les interactions entre Comédie grecque et latine et Cynisme. Mon étude, qui prend en compte toutes les problematiques complexes liées aux sources du Cynisme, se developpe selon deux directions. D’un côté, j’étudie les dettes formelles que la tradition cynique a envers la comédie et les différentes fonctions du geloion dans les formes communicatives adoptées par les Cyniques. Dans cette première perspective, j’analyse aussi les passages où les sources anciennes associent les Cyniques à la Comédie ou à un comique en particulier et les passages pour lesquels l’attribution oscille entre comiques et Cyniques. De l’autre, j’étudie la manière dont les Cyniques sont représentés par les comédiens. La partie la plus consistante de la thèse est donc dédiée au receuil et au commentaire ponctuel des vers comiques dans lesquels figure une référence explicite aux Cyniques ou dans lesquels les chercheurs ont soupçonné une allusion.
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Marquis, Emeline. "Sur la mort de Pérégrinos, Les Fugitifs et Toxaris de Lucien de Samosate : édition avec traduction et commentaire." Thesis, Paris 4, 2011. http://www.theses.fr/2011PA040165.

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Abstract:
Cette thèse de doctorat a pour objet l’édition critique, la traduction et le commentaire de trois textes de Lucien de Samosate : Sur la mort de Pérégrinos, Les Fugitifs et Toxaris ou l’Amitié (les numéros 55, 56 et 57 dans l’ordre canonique des œuvres de Lucien). L’édition est fondée sur l’examen de tous les témoins manuscrits et sur l’étude des liens qu’ils entretiennent entre eux (pour chaque texte, un stemma a été réalisé). L’apparat critique est positif. Il s’appuie sur un nombre limité de manuscrits, nécessaires à l’établissement du texte, tout en donnant une image représentative de la tradition. La traduction française cherche à conjuguer impératifs littéraires et souci de rester au plus près du texte. Le commentaire est linéaire sous forme de notes. Il associe principalement deux approches, historique et littéraire. L’apport de ce travail est triple. En matière d’édition, il met en lumière des textes de Lucien à tradition simple, un type de transmission qui n’avait pas jusque là été étudié pour lui-même par les précédents éditeurs ; le contraste observé par rapport aux textes à tradition double conduit à la réévaluation des différentes familles de manuscrits. En outre, il souligne l’intérêt historique des œuvres de Lucien : malgré leurs différences en terme de situation temporelle, chacun de ces trois textes renvoie aux réalités des premiers siècles de l’Empire romain. Enfin, il permet de mieux cerner la posture auctoriale adoptée par Lucien : celle d’un homme fier d’être un pepaideumenos, attaché à la vérité sous toutes ses formes, et conscient des pouvoirs et des dangers de la parole
The subject of this PhD thesis is the critical edition, with a French translation and a commentary, of three texts by Lucian of Samosata : On the Death of Peregrinus, The Runaways et Toxaris or Frienship (the numbers 55, 56 and 57 in the canonical order of Lucian’s works). The edition is based on the study of all handwritten testimonials as well as their connection (for each text a stemma was established). The critical apparatus is positive. It relies on a limited number of manuscripts necessary for establishing the text while at the same time giving a representative picture of its tradition. The french translation aims at combining literary aspect with staying close to the original text. The commentary is linear ; it unifies an historical and literary approach. The benefit of this work is threefold. Regarding the edition, it sheds light on the texts of Lucian which have a simple tradition, a type of tradition that had not been studied on its own by previous editors. The observed differences in comparison with texts in double tradition leads to the reevaluation of the different families of manuscripts. Moreover it underlines the historical interest of Lucian’s works : in spite of their differences concerning their temporal situation, each of the three texts has roots in the life of the first centuries of the Roman Empire. Finally, it allows to better evaluate the role taken by Lucian as an author : the role of a man that is conscious of being a pepaideumenos, committed to the truth in all its forms and aware of the power and danger of speech
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Schmitt, Stefan. "Diogenes : Studien zu seiner Ikonographie in der niederländischen Emblematik und Malerei /." Hildesheim : Georg Olms, 1993. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38985964m.

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Clément, Michèle Diogène le Cynique. "Le cynisme à la Renaissance : d'Erasme à Montaigne. suivi de Les epistres ([trad. de] 1546) de Diogenes." Genève : Droz, 2005. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39929178z.

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Abstract:
Texte remanié de: Th. de doct.--Littérature française--Lyon 2, 2000.
Contient Les epistres de Diogenes, philosophe cynicque ([trad.] 1546), trad. de grec en francoys par Loys du Puys. Bibliogr. p. [267]-273. Notes bibliogr. Index.
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Maruotti, Amaranta. "La diàtriba cinico-stoica : uno strumento concettuale o un mitofilologico? : analisi del dialogismo diatribico e del ruolo dello interlocutore fittizio nella filosofia romana." Thesis, Paris 4, 2016. http://www.theses.fr/2016PA040143.

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Abstract:
Notre thèse a comme point de départ la discussion critique d’un concept donné pour acquis par les spécialistes de la littérature et de la philosophie antiques. Il s’agit de la diatribe cynico-stoïcienne, ainsi nommée parce qu'elle ferait coexister des motifs cyniques et des thèmes stoïciens. Nous commençons par évaluer l'exactitude de la définition largement admise qui met la diatribe en relation avec toute une tradition d’argumentations relevant de la philosophie morale vulgarisatrice. Puis nous justifions notre choix d’accepter, en cherchant à les intégrer, certains acquits scientifiques récents, visant à défendre la diatribe comme un genre relevant de la méthode de direction spirituelle à l’intérieur des écoles philosophiques d’origine socratique, avec un accent particulier sur la situation d’énonciation maître-disciple. De ce genre littéraire controversé, d’origine grecque, nous analysons le passage à la latinité en examinant tout d’abord le problème terminologique, puis celui du cadrage philosophique. Parmi les procédés, définis comme diatribiques, nous nous intéressons à la seule caractéristique qui ne paraisse pas être mise en question et qui pour cette raison précisément pourrait servir de fondement à l’existence du genre même : le dialogisme et la présence d’un interlocuteur fictif. Nous concentrons ensuite notre attention sur l’œuvre de Sénèque, et notamment sur Les Lettres à Lucilius où la situation d’énonciation maître-disciple est intensément visible et dans laquelle la présence de l’interlocuteur fictif est structurellement liée au développement de cette relation. Nous passons ensuite à l’étude des formes diatribiques de la satire romaine afin d’aborder les cas de Lucilius, Horace et Perse. Un bref exposé est finalement consacré à l’analyse des relations entre la diatribe, la Seconde Sophistique et la prédication religieuse
The starting point of our thesis is the critical discussion of a concept taken for granted by literary and ancient philosophy scholars. This is the cynic-stoic diatribe, so named because cynical themes would coexist with Stoic ones. Our first step is assessing the accuracy of the widely accepted definition, which makes the connection between the diatribe and a tradition of topics relating to moral popular philosophy. Then we explain our choice to accept and to try to integrate recent scientific acknowledgments which accept the diatribe as a literary genre relating to the spiritual guidance method of the Socratic philosophical schools, with a particularly attentive focus on the relationship between master and disciple. Starting from this controversial genre of Greek origin, we analyze the transition to the Roman period, by first examining the terminological aspect and then the philosophical framing. Among the methods, defined as diatribic, we focus on the only feature which does not appear to be challenged and that for this exact reason could be the basis of the existence of the genre itself: dialogism and the presence of a fictitious interlocutor.We then focus our attention on Seneca's work, and particularly on Letters to Lucilius, where the attempt to create a master-disciple relationship is intensely visible, and in which the presence of a fictitious interlocutor is structurally related to the development of this relationship. Then we discuss the diatribic forms of Roman satire, to reach Lucilius', Horace's and Persius' cases. A brief presentation is finally devoted to the analysis of relations between the diatribe, the Second Sophistic and the religious preaching
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Séguin, Luc. "La question du modèle animal chez les cyniques." Thèse, 2010. http://hdl.handle.net/1866/12817.

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Abstract:
Cette étude cherche à établir un rapport entre les nombreuses références positives à l’animal présentes dans le corpus cynique et une certaine conception de l’activité philosophique mise de l’avant par ces philosophes et, plus particulièrement, incarnée par la figure de Diogène de Sinope. Comme il le sera brièvement montré dans la première partie, l’animal est un concept pratiquement absent de la pensée grecque qui tend à penser l’unité du vivant. Il ne peut faire son apparition que dans un contexte moral afin de fonder les normes de l’agir proprement humain, et dans ce contexte, les références positives à l’animal sont plutôt rares. La position des philosophes cyniques, qui exhortent fréquemment les hommes à s’inspirer des animaux afin d’atteindre la vertu, est donc, à cet égard, excessivement singulière. Comment interpréter ce renversement de perspective où l’homme ne semble plus occuper la position intermédiaire entre les immortels et les bêtes? En examinant les thèses de Thierry Gonthier, d’Ovide Florès-Junior et de Marie-Odile Goulet-Cazé sur la question, la deuxième partie de cette étude nous mettra sur la voie de la rhétorique d’exhortation qui, nous le verrons, est constitutive même de la pratique philosophique cynique. Il reste cependant à déterminer à quoi, plus précisément, les philosophes cyniques exhortent leurs concitoyens et, ce qui est pour cette étude le nœud du problème, dans quelle mesure la figure de l’animal est-elle susceptible de nous renseigner. La troisième partie de cette étude portera ainsi sur l’idéal de sagesse cynique et sur la figure emblématique du mouvement, le chien. Nous tâcherons alors de montrer, en prolongeant les lectures qu’en ont faites Jean-Marie Meilland, D. Deleule et Peter Sloterdijk, que la valorisation de l’animal chez les cyniques ne doit pas être comprise comme un vil appel à la régression en l’animalité mais plutôt comme la promotion d’une singulière conception de l’activité philosophique.
This study tries to make a connection between the numerous positives references to animals in the cynic corpus and a certain conception of the philosophical activity as suggested by the Cynics and more precisely embodied by Diogenes of Sinope. As shown in the first section, the concept of the animal is practically absent in the classic Greek philosophy. It can only appear in a moral context which tries to establish the ethics and norms of human acts and in this context, positives reference to animals are rare. The Cynic’s position-- exhorting their fellow citizens to mimic animals as a means to acquiring virtue-- is in this regard exceptionally unusual. How do we interpret this radical change of perspective in which man seems to no longer occupy the intermediate position between gods and animals ? Following the theses of Thierry Gonthier, Olimar Florès-Junior and Marie-Odile Goulet-Cazé, the second section leads us on the path of the rhethoric of exhortation that is, an essential element of the Cynic’s practice. What actions the Cynic’s exhort their fellow citizens to ? And how the figure of the animal is able to exemplifies it? The third section discusses the cynic’s ideal of wisdom and their emblematic figure, the dog. We will finally demonstrate with the help of studies by Jean-Marie Meilland, D. Deleule et Peter Sloterdijk that the valorisation of the animal in the Cynic’s perspective must not be understood as a vile regression to animality but as a legitimate activity in and of itself.
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Chouinard, Isabelle. "La conception de la liberté chez les premiers Cyniques." Thèse, 2016. http://hdl.handle.net/1866/18718.

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Abstract:
Diogène de Sinope, principal représentant du cynisme ancien, affirme dans une de ses œuvres qu’« il mettait la liberté au-dessus de tout ». Il n’est pas question ici du sens politique de la liberté, mais plutôt de son acception morale et individuelle, dont les origines remontent au moins au VIe s. av. J.-C. et peut-être à la racine même du mot ἐλεύθερος. Retracer l’histoire de cette notion révèle diverses influences sur le cynisme, que ce soit la figure de l’« esclave libre » chez les tragiques, ou la correspondance entre nature et liberté chez les Sophistes et Démocrite. Pour atteindre l’autarcie et l’apathie, les deux caractéristiques de la liberté cynique, Diogène doit soumettre son corps à un entraînement de nature physique, seul moyen de s’émanciper des chaînes de la civilisation. Socrate, surtout chez Xénophon et dans une certaine mesure chez Platon, avait déjà fait des exercices corporels une condition d’acquisition de la liberté. Toutefois, l’émancipation de l’individu débouche avec Socrate sur l’apprentissage du savoir qu’il juge nécessaire à la vertu. Les Cyniques, quant à eux, rejettent la vertu-connaissance et limitent leur activité philosophique à la pratique d’une ascèse corporelle rigoureuse, de sorte que la liberté mène sans détour à la vertu et au bonheur au point de s’y identifier. Les Cyniques se différencient donc de leurs prédécesseurs socratiques en ne prolongeant pas leur quête philosophique au-delà du moment de la libération et, par le fait même, font de la liberté la véritable marque distinctive de leur philosophie.
Diogenes of Sinope, the main representative of ancient Cynicism, says in one of his works that « he preferred freedom above everything ». He does not mean here freedom in its political sense, but rather in its moral and individual meaning, which dates back at least to the sixth century BC and perhaps to the very root of the word ἐλεύθερος. Tracing the history of this notion reveals diverse influences on Cynicism, whether the figure of the « free slave » of the tragedians, or the correspondence between nature and freedom of the Sophists and Democritus. To reach self-sufficiency and apathy, the two characteristics of Cynic freedom, Diogenes must submit his body to physical training, it being the only way to break free from the chains of civilization. Socrates, especially in Xenophon and to a certain extent in Plato, had already made physical exercises a condition for acquiring freedom. However, with Socrates the emancipation of the individual ends in gaining knowledge that he deems necessary to virtue. Cynics, for their part, reject virtue-knowledge and limit their philosophical activity to the practice of a rigorous physical asceticism, so that freedom leads directly to virtue and happiness to the point of identifying with it. Therefore, Cynics differ from their Socratic predecessors by not extending their philosophical quest beyond the moment of liberation and thereby make freedom the true hallmark of their philosophy.
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Hayes, Kathleen. "Résurgence et transformation du cynisme au XVIIIe siècle : la réception de Diogène dans les Lumières françaises." Thèse, 2016. http://hdl.handle.net/1866/18478.

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Abstract:
De nos jours omniprésent sur la scène politique, le cynisme fut depuis son origine l’objet de polémiques. Le mode de vie scandaleux auquel il est associé pose la question de l’appartenance ou non de Diogène et des Cyniques à la philosophie. Par ailleurs, qu’a à voir le cynisme des sociétés actuelles avec celui que pratiquait Diogène ? Si des analystes situent au siècle des Lumières l’émergence d’une nouvelle conception du cynisme propre à la modernité, peu d’études historiques ont été menées sur la question. Il importe donc de retourner aux sources et de mesurer la validité de cette hypothèse. Par une étude de l’histoire du cynisme et de sa transmission, nous retraçons l’évolution des enjeux au cœur du mouvement cynique et de sa postérité, et présentons une synthèse des significations du cynisme ainsi que des tensions qu’elles comportent. De nombreuses références permettent de définir la place qu’occupe le cynisme au XVIIIe siècle. Les auteurs des Lumières se sont réappropriés l’antique sagesse de Diogène et ont voulu concilier son impudique franchise aux exigences de la sociabilité. Ainsi, l’étude de la réception du cynisme au siècle des Lumières doit tenir compte des débats moraux de l’époque. Visant l’élaboration d’une morale matérialiste sur un fondement naturel, les Philosophes ont tâché de contourner les problèmes de l’amoralisme révélés par le constat de La Mettrie selon lequel il y a inadéquation entre bonheur et vertu. Pour ce faire, Helvétius réduit la portée des déterminismes liés à l’organisation, en soulignant l’importance des facteurs externes dans la gestion des comportements ; Diderot et D’Holbach mettent l’accent sur la sociabilité afin d’assurer l’inhérence d’un fondement moral chez l’être humain, renforçant un désaccord déjà profond entre le cynisme et les idéaux des Lumières. Or, cette approche est-elle généralisée ? Ou le cynisme des Lumières est-il sujet à des variantes selon les auteurs ? Cette thèse se propose d’étudier, par l’analyse des occurrences du cynisme dans les textes de la France des Lumières, les différentes acceptions du cynisme, pour cerner les enjeux auxquels elles s’attachent. Des textes tels qu’Aihcrappih de Godart de Beauchamps, Le Diogène décent de Prémontval, le Socrate en délire de Wieland, Le cynique moderne de Cœtlogon, Le désapprobateur de Castilhon, Le cosmopolite de Fougeret de Monbron, Le paysan perverti de Restif de la Bretonne et Arlequin Diogène de Saint-Just seront pris en considération. Ils s’ajouteront à une étude du cynisme chez Diderot, chez qui la thématique parcourt l’ensemble de l’œuvre et atteint son expression la plus achevée dans Le neveu de Rameau. Par ses doutes, Diderot trouve également sa place dans l’étude des critiques des Lumières qu’ont formulées Rousseau et Sade, chez qui l’on évalue la pertinence de l’enjeu cynique. Il ressort de cette thèse que les acceptions moderne et contemporaine du cynisme comportent des distinctions conceptuelles qui nous interdisent de les amalgamer. Notre analyse du cynisme dans le contexte français des Lumières montre que l’on est, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, en présence d’une conception typiquement moderne du cynisme, laquelle met l’accent sur la redécouverte de l’impudeur de Diogène. Plus précisément, le cynisme se caractérise, au XVIIIe siècle, par un repli misanthrope et solitaire, lequel s’oppose à l’optimisme humaniste des Philosophes. Il est l’expression d’un rejet de la sociabilité mise de l’avant par ces derniers, en réponse au constat de corruption de la société. S’il est possible d’y situer l’émergence d’une nouvelle conception du cynisme, c’est donc seulement dans la mesure où les débats liés à l’élaboration d’une morale matérialiste, fondée en intérêt ou en sentiment, montrent que chacun de ces fondements comportent des failles, et non parce que certains auteurs des Lumières auraient entendu par cynisme ce que nous entendons aujourd’hui. Tout se passe comme si l’homme désabusé, qui tient pour acquis l’incorrigibilité de sa nature et de la société, choisissant d’en tirer profit malgré l’immoralisme que cela comporte, avait forgé le statut de cynique postmoderne. Cela rompt avec la tradition qui, jusqu’à la fin de l’époque moderne, tient le Cynique pour une figure d’un dire vrai fondamentalement désapprobateur du genre humain. Si l’impudeur poussée dans ses derniers retranchements conduit le cynique à n’éprouver aucune honte à mentir, il poursuit en cela la devise d’altération des valeurs initiée par Diogène, mais contribue désormais au maintien d’un statu quo sur l’état de corruption de la société qu’aucun cynique, ancien ou moderne, n’aurait accepté de taire.
Now pervasive on the political scene, cynicism has been contentious from its beginnings. The scandalous way of living to which it is linked raise the issue of whether or not Diogenes and the Cynics must be considered as part of the history of philosophy. Besides, what do today’s cynical practices share with those of Diogenes? Some interprets situate the emergence of a new conception of cynicism peculiar to modernity during the Enlightenment, but few historical studies have been centered on this question. It is consequently important to return to the sources of cynicism to measure this hypothesis’ validity. Through a study of cynicism’s history and its transmission we trace the evolution of the major issues at the core of cynic movement and its posterity, and present a synthesis of its significations and their internal tensions. Many references allow us to define the place that cynicism occupies within the XVIIIth century. Philosophers have tried to reclaim Diogenes’ antique wisdom while also accommodating his shameless frankness to the requirements of sociability. The study of the reception of cynicism in the XVIIIth century french Enlightenment must therefore be seen within the scope of the moral debates of that time. Those debates aim to elaborate a materialist moral on a natural basis, trying in doing so to tackle the problem of amoralism revealed by La Mettrie’s statement of the inadequacy between happiness and virtue. To do that, Helvetius reduces the scope of natural determinisms by underlining the importance of exterior factors when managing behaviors. Diderot and D’Holbach, on their part, emphasize the notion of sociability to make sure there’s a moral sense within human nature itself; this belief reinforces an already profound disagreement between the ideals of Enlightenment and cynicism. But is this approach that widespread? Or is cynicism subject to vary according to authors? This thesis proposes, by studying the occurrences of cynicism in French Enlightenment’s texts, to give an account of its different meanings in order to identify the issues that are put forward. Therefore, texts such as Aihcrappih by Godart de Beauchamps, Le Diogène décent by Prémontval, Le Socrate en délire by Wieland, Le cynique moderne by Cœtlogon, Le désapprobateur by Castilhon, Le cosmopolite by Fougeret de Monbron, Le paysan perverti by Restif de la Bretonne, and Arlequin Diogène by Saint-Just will be taken into account, as will be cynicism in Diderot’s texts; this thematic is present in his whole work, Le neveu de Rameau being the most achieved expression of it. Exposing his doubts, Diderot also finds its place in our exposition of the Enlightenment’s critics as they have been formulated by Rousseau and Sade; we’ll also analyze the relevance of their cynical stakes. The conclusion of this thesis is that the modern and contemporary meanings of cynicism entail important conceptual distinctions that forbid us to amalgamate them. Our analysis of cynicism in French Enlightenment’s texts shows that up until the end of the XVIIIth century, we are faced with a modern conception of cynicism that rests to a considerable extent upon the rediscovery of Diogene’s immodesty. More precisely, the XVIIIth century cynicism can be characterized by a solitary and misanthropic withdrawal, which opposes the Philosophers’ humanist optimism. Cynicism is therefore a rejection of sociability, a value put forward by Philosophers in response to the general state of corruption of society. In other words, if one can locate the emergence of a new form of cynicism in the Enlightenment, it’s not that some authors understood cynicism as we do now: it is because the debates linked with the construction of a materialist conception of morality, be it be founded on interests or sentiments, show that these fundaments carry some weaknesses. It is as though the disillusioned man who takes for granted the incorrigibility of nature and society and chooses to take advantage of it despite the immorality of doing so has given birth to the postmodern cynic. This is he who breaks with a tradition which, up to the modern era, considered the cynic as the figure of a blunt truth teller, disapproving of mankind. If immodesty, driven into a corner, leads the postmodern cynic to shamelessness in lying, he in a sense pursues the motto of the alteration of values initiated by Diogenes, but now contributes to maintain the corruption of society, which no cynic, may he be ancient or modern, would have accepted to silence.
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