Academic literature on the topic 'Dakar (Sénégal) – 20e siècle'

Il s'agit entre 1930 et 1957 d'evaluer la somme des constructions publiques realisees dans la ville de dakar par les autorites coloniales. A ce titre, la definition de l'equipement public depasse largement la notion d'investissement mesuree a l'aune des plus-values generees. L'equipement public, ici, est compris comme la somme des realisations infractructurelles (batiments, voies. . ) et economiques (port notamment) financees par les pouvoirs publics. Ces travaux englobent a la fois les constructions ainsi que les grandes operations de transformation et d'amenagement. Au total, le but est de mesurer l'impact des constructions publiques sur la croissance de la ville mais aussi des populations dans un cadre colonial. Au total, la croissance de la ville a profite aux minorites : europeens, elite africaine contre la masse de la population
The thing is, between 1930 and 1957 to evaluate the quantity of public buildings realized in dakar by the colonial authorities. To this point of view the definition 0f public equipment goes widely beyond the investment notion measured to the amount of issued extra-payments. Here the public equipment is understood as the number of infrastructural (roads, buildings) and economical realizations (i. E harbour) undertaken by the public authorities. These works include altogether the buildings and the important operations of conversion and development. The aim is to measure the public buildings impact on the town but also to the population growth within a colonial setting. On the whole the town growth will have been profitable to minorities : europeans, african elite against the population mass

La grande depression des annees 1930 ouvrit un chapitre nouveau dans le mode d'exploitation economique des colonies francaises d'a. O. F. Les entreprises dakaroises impliquees dans l'economie de traite vecurent le marasme economique en sollicitant une intervention salvatrice de l'etat. Jusqu'au second conflit mondial, les reformes envisagees ne remettaient pas en cause la domination des maisons bordelaises et marseillaises, des multinationales du commerce colonial et des banques coloniales relayee par l'importante colonie d'immigrants levantins. Avec la seconde guerre mondiale, le financement de l'exploitation coloniale fut pris en charge par des capitaux publics a travers le f. I. D. E. S. Et la c. C. F. O. M les entreprises dakaroises beneficierent de cette reorientation qui induisit une densification du tissu industriel urbain. De 1957 a 1973, l'etat independant du senegal poursuivit cette politique d'industrialisation par substitution aux importations. Celle-ci fut a l'origine d'une impasse economique et d'une dependance financiere et technologique dont patit l'entreprise autochtone marginalisee. La domination etrangere, l'implication de la bureaucratie d'etat dans les entreprises privees, la proliferation du secteur informel ne de la pauperisation des campagnes constituaient autant d'obstacles a l'emergence d'une bourgeoisie nationale au role economique significatif
The 1930's great economic depression gave a new turn to the economic exploitation of the french west african colonies. The firms ofdakar involved in trading economy passed through the slump by appealing to a salutary state intervention. Until the second world war, the reforms envisaged by the political authorities did not challenge the domination of the trading firms from bordeaux and marseilles, of the colonial trade multinational firms and of the colonial banks relayed by the levantine immigrants'big colony. After th second world war, the colonial exploitation was financed by public funds through the f. I. D. E. S. And thec. C. F. O. M. The firms of dakar took advantage of this new trend that led to a thickening of the urban industrial network. From 1957 to 1973, the senegalese independent state carried on this political strategy based on the import substitution industrialization. This policy had resulted in an economic deadlock and a financial and technological dependence, which harshly hampered the second-class native firms. The foreign domination, the meddling of state bureaucracy in the business of private firms, the proliferation of an informal sector born from the impoverishment of the countryside, all this hindered the rise of an economically efficient national bourgeoisie

Dakar, système métropolitain ouest-africain, connait depuis peu une nouvelle logique de peuplement, principalement endogène, et sous-tendue par des phénomènes de redistribution démographique. Cette dynamique conduit notamment à l'accélération de la création urbaine en périphérie, selon un processus de périurbanisaton. Dans ce contexte, l'analyse des trajectoires résidentielles et des modes d'accès au logement des habitants a permis la reconstitution des stratégies qui président à l'installation en milieu périurbain, les ménages exprimant dans leurs choix de résidence un rapport choisi avec la société. Les configurations socio-spatiales qui émergent de ces pratiques ont amené à proposer une lecture transversale des recompositions métropolitaines en cours
Dakar, metropolitan system west african, recently knows new logical settlement, mainly endogenous, and underlain by phenomena of demographic redistribution. This dynamics leads in particular to the acceleration of urban creation in periphery, according to a process of periurbanisation. In the context, this analysis of the residential trajectories and access modes to the housing of the inhabitants allowed the reconstitution of the strategies which chair the installation in periurban medium, the households expressing in their choices of residence a report/ratio chosen with the society. The socio-space configurations which emerge of these practices brought to propose a transverse reading of metropolitan recombining in progress

La métropole sénégalaise a changé de visage : elle s’étale tout en se « verticalisant ». Ce double mouvement géométrique qui s’accompagne d’un phénomène de densification du tissu résidentiel, s’est opéré dans un temps très court. La ville horizontale a désormais cédé la place à la ville verticale. De fait, la société se transforme et la métropole se réinvente. Une « transition citadine » s’est accomplie jusqu’au niveau des chefs de ménage. Elle exprime un processus d’individualisation, mais aussi d’individuation qui se met en valeur dans la distribution de l’espace domestique, et par des formes architecturales plus travaillées que naguère. Les migrants internationaux ont leur part dans cette mutation et deviennent des acteurs incontournables de la fabrique urbaine. Au niveau du pouvoir l’alternance politique en faveur des libéraux, en 2000, marque l’avènement d’un Etat investisseur. Des projets de grande envergure, financés par un partenariat public-privé, redéploient la métropole dans une nouvelle enveloppe spatiale. Une décennie auparavant, la décentralisation intégrale et l’application de la vérité des prix, prônées l’une et l’autre par les institutions de Bretton Woods, avaient redéfini la gestion urbaine et le pouvoir local, et réduit l’intervention de l’Etat sur les marchés foncier et immobilier. Ces réformes ont engendré un désir de faire autrement la ville. Cette réinvention prend parfois les traits d’une refondation. Mais les défis sont là : les loyers et les prix du logement sont constamment en forte hausse, le marché est de plus en plus discriminant, les délestages pèsent sur l’économie générale comme sur les ménages, la gestion locale est contestée. Bref, la capitale sénégalaise, qui réunit plus d’un cinquième de la population nationale et près de 60% du PIB, concentre aussi bien des espoirs que des inquiétudes du pays. Implicitement, à travers l’exemple dakarois, c’est l’urbanisation contemporaine de l’Afrique, à l’ère de la globalisation, qui est interrogée
The Senegalese metropolis changed face: it sprawls while "verticalizing". This double geometrical movement which comes along with a phenomenon of densification of the housing environment took place in a very short time. The horizontal city henceforth gave up the place to the vertical city. Actually, the society is transformed and the metropolis reinvents: a " city transition " came true at the level of the heads of household and gives all its vigour to a process of individualization which the domestic space, through the distribution and the architectural forms, allows to emphasize, at the same time the international migrants become major actors of the urban factory; the change in power, in 2000, in favour of the liberals marks the advent of a State investor, who, by projects of large-scale infrastructures financed thanks to the model of the public-private partnership, is redeploying the metropolis in a new spatial envelope; a decade earlier, the complete decentralization and the application of the market prices lauded by the institutions of Bretton Woods redefined on one hand the architecture of the urban management and the stakes bound to the local power, and on the other hand advocate less state intervention on the land and real estate markets and push to a new way of city making. All this makes that this reinvention takes the features of a “refondation”. But the challenges are there: the rents as the prices of land and real estate are constantly in sharp increase in a more and more discriminating market, the power cuts weigh on the economy and the households, and local management is disputed. In brief, the Senegalese capital, more than fifth of the national population and about 60 % of the GDP, concentrates as well hopes as risks. Implicitly, through the example of Dakar, it is the contemporary urbanization of Africa in the era of the globalization that is questioned

Le commerce régional du Sénégal n'occupait qu'une place secondaire de son commerce extérieur entre 1900 et 1997. Cependant, alors que la balance commerciale totale du Sénégal était régulièrement déficitaire, la balance régionale tournait à son avantage durant cette période. Durant la période coloniale, ce commerce, dit " intercolonial " ne représentait qu'une petite part de l'ensemble de son commerce extérieur, qui était dominé par le commerce arachidier avec la Métropole. Le commerce " intercolonial " était principalement réalisé avec la Mauritanie et le Mali et se limitait aux produits vivriers et aux produits manufacturiers du Cap- Vert. A partir des indépendances, le commerce régional sénégalais connaissait une forte baisse due à l'éclatement de fédération de l' A OF, aux difficultés politiques apparues dans et entre les pays et à l'industrialisation de la Côte d'Ivoire. Pendant les années 1970, l'instauration de diverses communautés économiques régionales telles que la CEAO et la CEDEAO n'avait pas permis de développer le commerce régional. Par la suite, la crise économique des années 1980 contribua à l'échec des politiques de développement commercial entre les pays de la région. Enfin, le nouveau contexte international, des années 1990 l'échec des plans d'ajustement structurel et la mondialisation incitèrent les pays de la région à opter pour un véritable marché commun régional à l'horizon 2005- 2010, avec une monnaie unique. Toutefois, ces nouvelles initiatives se heurtent à des handicaps majeurs, comme l'instabilité et le manque de démocratie dans certains pays.

Dans ce travail, nous cherchons à rétablir une certaine symétrie entre deux grandes confréries sénégalaises : la Muridiyya et la Tijaniyya. Cette dernière est moins étudiée par les historiens et les anthropologues de l'islam ouest-africain. La famille des Sy de Tivaouane se trouve au coeur de cette Tijaniyya sénégalaise. Nous analysons successivement les rapports de la Tijaniyya d'El Hadji Malick Sy avec les zawaya nord-africaines pour ensuite montrer la récupération de la confrérie suivie de sa diffusion par le marabout de Tivaouane. Enfin, nous insistons sur le fait que la famille Sy s'est accaparée l'héritage culturel de la Tijaniyya (création d'écoles coraniques et invention des associations confrériques) mais surtout en instituant le poste de khalife général des Tidianes, lequel est choisi dans cette famille depuis 1922
This work attempts to establish a certain symetry between two large brotherhoods : the Muridiyya and the Tijaniyya. The latter is the least studied by scholars of West African Islam. The Sy family of Tivouane is at the heart of Senegalese Tijaniyya. I examine the connection between the Tijaniyya of El Hadji Malick Sy with the North African zawaya in order to show the rehabilitation of the brotherhood following its diffusion by marabouts of Tivouane. The Sy family monopolized the cultural heritage of the Tijamiyya through its creation of Koranic schools and religious associations but more importantly in the creation of the General Khalife for the Tijaniyya, which has been chosen within the Sy family since 1922

Les communes mixtes, au senegal, furent presentees par l'administration coloniale comme une institution de decentralisation chargee de promouvoir le developpement economique et social de certains centres urbains grace a un budget autonome. Les faits prouvent qu'il y eut sans doute de nombreuses realisations de developpement, mais egalement quelque chose qui etait contraire au projet initial : un developpement de la demogratie municipale et une prise de conscience politique qui devait deboucher sur l'independance du pays
In senegal, the mixed communes were presented by colonial administration as a decentralization institution which had to promote the economic and social development of some urban centers by an onn communal budget. In fact, many social and economic realizations can be observed, but something which was not in the project arised : a democratic development of that cities institutions and a political awakening that drove to independance

Cette étude de la question musulmane, de la fin des années 80 au milieu de la décade 2000, tente de dégager les implications sociopolitiques et autres dimensions historiques et anthropologiques des formes et enjeux d'attachements à l'islam. Micro et grande histoires, sphères privée et publique, l'ordinaire du quotidien et l'événement sont ses objets. A son terme, ses conclusions posent que les visibilités d'islam sont moins le signe de ruptures islamistes que celui d'une société qui invente sa propre modernité.

Formulée au singulier, l'expression « politique musulmane »souligne l'originalité d'un système décrété comme étant adapté aux populations musulmanes ; une politique qui a placé la surveillance et l'accommodation avec les chefs religieux au centre des préoccupations coloniales, et qui est apparue comme un enjeu du maintien des relations franco-sénégalaises. Eminemment pragmatiques, les liens entre la France et l'islam ne reposent cependant pas exclusivement sur la notion d'intérêt ; on ne peut objecter qu'ils ont créé des discours, un savoir, une culture et une vision de l'Autre. L'étude de la politique musulmane de la France implique donc que l'on s'intéresse aux mécanismes institutionnels, autant qu'à l'administration quotidienne, et qu'aux modes de représentation. D'où l'indispensable recours aux sources orales et journalistiques, afin d'enrichir et de nuancer les sources écrites officielles. La colonisation française au Sénégal a donné naissance à une politique musulmane complexe, parfois confuse, souvent interventionniste, qui oscille entre les idéaux républicains et le réalisme colonial, et surtout, laisse un héritage à la France comme au Sénégal.