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Guillon, Jean-Baptiste. "Libre arbitre et déterminisme dans les débats entre philosophie analytique et neurosciences." Intellectica. Revue de l'Association pour la Recherche Cognitive 75, no. 2 (2021): 159–88. http://dx.doi.org/10.3406/intel.2021.2004.

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Abstract:
Une approche fréquente de la question du libre arbitre dans la philosophie contemporaine est constituée des deux idées suivantes : (i) le libre arbitre tel que nous l’expérimentons est une illusion, et (ii) si nous devons faire place à une forme de liberté humaine dans un cadre naturaliste, ce ne peut être qu’une liberté compatible avec la nécessité. D’un point de vue historique, Spinoza est le premier philosophe qui ait défendu cette double approche du problème. Dans les débats contemporains, elle est représentée par un certain nombre de philosophes analytiques «compatibilistes » , qui considèrent que les données des sciences – en particulier des neurosciences – en faveur d’une forme de déterminisme nous obligent à abandonner la conception «incompatibiliste » (ou «libertarienne » ) du libre arbitre. L’article présent a pour but de resituer les récentes données déterministes des neurosciences dans le contexte du débat analytique entre compatibilistes et incompatibilistes. Ceci permettra de montrer comment et pourquoi certains auteurs (y compris l’auteur de cet article) estiment que ces donnés scientifiques n’ont pas totalement et définitivement réfuté la possibilité d’une conception libertarienne et la fiabilité de notre expérience commune.
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2

Viano, Cristina. "Aristote et Olympiodore contre le déterminisme des astrologues." Revue de philosophie ancienne Tome XLI, no. 1 (December 5, 2023): 81–109. http://dx.doi.org/10.3917/rpha.411.0081.

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Abstract:
L’opposition entre déterminisme et contingence, esquissée par Aristote dans le chapitre 9 du De interpretatione , a été l’objet d’un débat exégétique très fécond chez les commentateurs, débat qui n’a pas connu des développements uniquement logiques, mais aussi éthiques comme la question de la liberté de l’action, évoquée par Aristote lui-même dans ce même traité. Dans un fragment du commentaire d’Olympiodore sur le De interpretatione ainsi que dans son commentaire au Gorgias , la critique du déterminisme est associée à celle de l’astrologie. Cette interprétation antiastrologique, en dépit de sa singularité, ne revêt pas un rôle marginal dans le débat sur la question des futurs contingents issu de De int. 9 puisque l’astrologie constitue une forme institutionnalisée de prévision des événements futurs et un exemple à la fois concret et paradigmatique de théorie déterministe. On se propose ici d’identifier quelle est l’astrologie et qui sont les astrologues qu’Olympiodore combat et de montrer que la critique du déterminisme astrologique est, en fin de compte, cohérente avec la philosophie d’Aristote.
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3

Bellia, Andrea. "Repères d’une philosophie française de la subjectivité réflexive en littérature." Recherches Francophones: Revue de l'Association internationale d'étude des littératures et des cultures de l'espace francophone (AIELCEF) 1 (December 17, 2021): 16–37. http://dx.doi.org/10.26443/rcfr.v1i1.344.

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Abstract:
Cet article présente seulement quelques idées d’une pensée philosophique qui a rayonné en France entre les deux guerres et qui a connu malheureusement un déclin considérable à la suite de l’influence de la philosophie allemande. La philosophie réflexive, connue ainsi par sa méthode de réflexion du sujet, vise à repérer le fondement métaphysique du moi au-delà de tout déterminisme lié aux faits psychologiques objectivables. Le moi est saisi par un retour de la pensée sur elle-même comme causalité spirituelle de tout acte volitif. À partir du cogito cartésien, Maine de Biran a été l’inspirateur de cette méthode philosophique de grand intérêt qui fonde une métaphysique de la conscience en tant que dimension première d’une philosophie de la subjectivité. Une relecture de la célèbre œuvre de Marcel Proust à la lumière de cette lignée de pensée, nous révèle l’influence de la philosophie réflexive en littérature. Ceci remettrait en avant une philosophie éclipsée, mais de grande valeur pour le monde français contemporain et ainsi jetterait une nouvelle lumière sur la critique littéraire de notre époque.
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Milanese, Arnaud. "Nécessité et imputation chez Hobbes." Varia 41, no. 1 (June 25, 2014): 3–35. http://dx.doi.org/10.7202/1025721ar.

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Abstract:
La philosophie pratique de Hobbes est problématique parce que son déterminisme ne semble pas permettre une théorie de l’action : comment penser l’imputation des actes, si l’on soutient que le libre-arbitre n’existe pas ? 1) Son analyse se construit à travers la critique de la théorie scolastique du libre arbitre (dans la controverse avec Bramhall), et, à cette fin, Hobbes semble puiser dans l’analyse d’Aristote pour y reprendre sa distinction entre actions volontaires et involontaires. 2) Mais il ne peut penser cependant la spécificité des actions humaines, comme d’Aristote, par la contingence. 3) Il ne lui reste alors, pour penser l’imputation dans une ontologie déterministe, qu’à constituer une conception de l’individualité de l’agent qui repense le motif aristotélicien de la détermination intérieure à agir, mais sans libre-arbitre ni contingence. 4) Si les difficultés théologiques subsistent, c’est parce que, pour Hobbes, aucune philosophie ne peut résoudre les mystères de la foi.
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5

Hanly, Charles. "La psychanalyse et les fondements de la morale." Dialogue 26, no. 4 (1987): 669–82. http://dx.doi.org/10.1017/s0012217300018254.

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Abstract:
La philosophie morale, pas moins que les autres branches de la philosophie, est caractérisée par des contradictions et des dichotomies (par exemple, le déterminisme versus la liberté, le naturalisme versus l'antinaturalisme, l'émotion versus la raison) qui aboutissent à des discussions sans fin. On garde l'impression que l'expérience morale doit être extrêmement individualisée; sans cela, comment des philosophes, également, sinon exceptionnellement, doués intellectuellement, en arrivent-ils à des conclusions aussi diverses quand ils réfléchissent à la question? Et le problème est plus qu'un problème intellectuel. La valeur de l'existence humaine et l'existence humaine elle-même dépendent de valeurs morales et d'impératifs selon lesquels l'homme dirige sa vie. Comprendre de façon cohérente et réaliste la moralité constitue un besoin perpétuellement urgent que la philosophie jusqu'à maintenant, du moins, n'a pu satisfaire.
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Downs, Christian. "Les données élémentaires de la nature selon Gérard Siegwalt." Dossier 66, no. 2 (November 2, 2010): 331–50. http://dx.doi.org/10.7202/044844ar.

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Abstract:
« Qu’est-ce que la nature ? » Selon Gérard Siegwalt, cette question ne peut pas être abordée convenablement dans le cadre de l’approche objectiviste et dualiste de la nature qui nous présente celle-ci comme une chose (res) extérieure, séparée de l’être humain et de Dieu. D’ailleurs, le dualisme et l’objectivisme, dont les corollaires principaux sont le matérialisme mécaniciste et le déterminisme, apparaissent de plus en plus problématiques au sein du « nouveau paradigme ». Ils appellent une reprise réflexive, philosophique, non seulement en regard de la justesse fonctionnelle des énoncés scientifiques proprement dits, mais aussi de la valeur épistémologique et de la teneur ontologique de ces énoncés. Siegwalt cherche à discerner et à coordonner les niveaux : scientifique, philosophique et mythique. La philosophie de la nature mise de l’avant ici se veut à la fois totalisante et unitaire, religieuse ; elle cherche à rassembler les parties et le tout. Cette quête relève de la démarche sapientiale, ascendante, qui part du monde ou de l’immanence pour aller vers l’Être de la révélation universelle. Cette quête est profane. Elle est située à l’entrée du temple où elle prépare à parler de la nature comme Création.
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Lefftz, Grégoire. "Charles Taylor et le concept d’articulation." Les Études philosophiques N° 149, no. 2 (May 24, 2024): 57–77. http://dx.doi.org/10.3917/leph.242.0057.

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Abstract:
Cet article commence par expliquer le concept d’articulation, au cœur de la pensée de Charles Taylor, puis montre comment il permet de résoudre au moins quatre apories philosophiques distinctes : à propos des valeurs, celle du réalisme platonicien et du projectivisme humien ; à propos de la liberté, celle du déterminisme intégral et de l’arbitraire absolu ; à propos de l’identité, celles qui découlent d’une conception lockéenne du moi ; en philosophie de la connaissance, celle du fondationnalisme et du scepticisme. Le but poursuivi par cet examen est, en plus d’explorer ce point particulier de la pensée de Taylor, de faire ressortir la profonde cohérence, voire la nature systématique de sa pensée, qu’un corpus par ailleurs pléthorique pourrait trop vite occulter.
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Tabachnick, David Edward. "Heidegger's Essentialist Responses to the Challenge of Technology." Canadian Journal of Political Science 40, no. 2 (June 2007): 487–505. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423907070151.

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Abstract:
Abstract.This paper is an effort to defend Heidegger's essentialist philosophy of technology against the charge of determinism. Rather than merely accepting its all-encompassing power, Heidegger provides three responses to the challenge of technology: 1) “aggressive essentialism” or the elimination of technology; 2) “moderate essentialism” or the reform of political, social and cultural institutions to better reflect the changes that technology brings; and 3) “passive essentialism” or the acceptance that we cannot act against or direct technology.Résumé.Dans cet article, l'auteur s'efforce de défendre la philosophie d'essentialisme de technologie proposée par Heidegger contre l'accusation de déterminisme. Plutôt que simplement accepter le pouvoir omniprésent de la technologie, Heidegger fournit trois réponses au défi qu'elle présente: 1) “ l'essentialisme agressif ”, ou l'élimination de la technologie; 2) “ l'essentialisme modéré ”, ou la réforme des institutions politiques, sociales et culturelles pour mieux refléter les changements apportés par la technologie; et 3) “l'essentialisme passif ”, ou l'acceptation du fait que nous ne pouvons ni agir contre la technologie ni la diriger.
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Terrier, Mathieu. "La philosophie shiʿite face au problème du mal : essais de théodicée chez Mīr Dāmād (m. 1040/1631) et deux de ses élèves." Oriens 49, no. 3-4 (November 18, 2021): 269–317. http://dx.doi.org/10.1163/18778372-12340006.

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Abstract:
Abstract The problem of the goodness of God, the freedom of man and the origin of Evil, i.e. theodicy, proves to be particularly acute in Twelver Shiʿi Islam, because of the historical awareness of evil within the community and of the fundamental dualism, metaphysical as well as moral, of the doctrine. However, this problem was the subject of various essays by Iranian Shiʿi philosophers of Neoplatonic inspiration, trying to harmonize the teachings of the Shiʿi tradition (i.e. the ḥadīṯs attributed to the Impeccable imams) with the arguments of the Avicennian philosophy. The first part of the article focuses in detail on the works of the philosopher, theologian and lawyer Mīr Dāmād (m. 1041/1631). His reflections on the problem are not collected in a single book, as they are in Leibniz, but scattered in works belonging to different fields (fiqh, kalām, or philosophy per se), in Arabic or in Persian. He deals successively with the problem of human freedom (qadar) versus divine determinism (ǧabr); with the Imami notion of badāʾ, i.e. the apparent change of the divine Will in the course of history; with Good and Evil with regard to the ontological categories of essence (ḏāt), accident (ʿaraḍ), existence (wuǧūd), and non-existence (ʿadam); with the execution of eschatological threats and the punishment of the damned – thus embracing all the dimensions of the problem and phenomenon of evil. The second part of the article considers some logical and unexpected developments of Mīr Dāmād’s theses in the works of two of his students, Mullā Šamsā Gīlānī (m. 1064/1654), in a brief epistle on perfection, and Quṭb al-Dīn Aškiwarī (m. between 1088/1677 and 1095/1684), in a monumental history of universal wisdom. This should make appear that the problem of Evil was a powerful catalyst for the emergence of a “Shiʿi philosophy” in the 11th/17th century. Le problème de la bonté de Dieu, de la liberté de l’homme et de l’origine du mal, c’est-à-dire de la théodicée, s’avère particulièrement délicat dans l’islam shiʿite duodécimain, du fait de la conscience historique du mal dans la communauté et du dualisme foncier, moral et métaphysique, de la doctrine. Ce problème fit pourtant l’objet de véritables essais de théodicée chez des philosophes shiʿites iraniens d’inspiration néoplatonicienne, s’efforçant de concilier les enseignements de la tradition shiʿite (les ḥadīṯs attribués aux imâms impeccables) et les arguments de la philosophie avicennienne. La première partie de l’article se concentre sur l’œuvre du philosophe, théologien et juriste Mīr Dāmād (m. 1041/1631). Ses réflexions sur le problème ne sont pas rassemblées dans un même livre, à la différence de Leibniz, mais disséminées dans des ouvrages de différents domaines (fiqh, kalām, philosophie per se), en arabe et en persan. Il traite successivement du problème de la liberté humaine (qadar) vs le déterminisme divin (ǧabr) ; de la notion imâmite de badāʾ, le changement apparent de la Volonté divine dans le cours de l’histoire ; du bien et du mal au regard des catégories ontologiques de l’essence (ḏāt) et de l’accident (ʿaraḍ), de l’existence (wuǧūd) et de l’inexistence (ʿadam) ; de l’exécution des menaces eschatologiques et du châtiment des damnés – embrassant ainsi toutes les dimensions du problème et du phénomène du mal. La seconde partie de l’article étudie les prolongements, à la fois cohérents et inattendus, des thèses de Mīr Dāmād chez deux de ses élèves, Mullā Šamsā Gīlānī (m. 1064/1654), dans une épître sur la perfection, et Quṭb al-Dīn Aškiwarī (m. entre 1088/1677 et 1095/1684), dans une histoire de la sagesse universelle. Le problème du mal apparaît ainsi comme un facteur d’émergence d’une authentique « philosophie shiʿite » au XIe/XVIIe siècle.
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Vervoort, Louis. "La causalité revisitée à la lumière de la mécanique quantique." Dialogue 51, no. 4 (May 30, 2013): 539–61. http://dx.doi.org/10.1017/s001221731300019x.

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Abstract:
Le principe de causalité (ou de déterminisme) et la notion de cause sont étudiés ici à la lumière de la mécanique quantique. Une définition du concept de cause est d’abord proposée. La question : «tout événement a-t-il une cause?» est ensuite abordée. Selon l’interprétation orthodoxe de la mécanique quantique, la réponse à cette question est négative. Mais il est soutenu ici que bien des arguments scientifiquement valables s’opposent à ce point de vue, et que la question du déterminisme reste donc d’ordre philosophique en non pas scientifique, comme le prétendent certains physiciens. Puisque le thème abordé est interdisciplinaire, nous avons voulu utiliser un langage compréhensible pour des généralistes des deux communautés, philosophes et physiciens.
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Raftis, J. A. "Mater et Magistra: a Challenge to the Catholicity of the Church." Relations industrielles 18, no. 1 (January 24, 2014): 17–34. http://dx.doi.org/10.7202/1021452ar.

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Abstract:
Sommaire L'histoire de la dernière encyclique, MATER ET MAGISTRA, illustre d'une façon dramatique, dans notre société contemporaine, la division du travail entre les relations publiques et le domaine académique. Dans le monde anglo-saxon au moins cette encyclique est celle qui a connu la plus large diffusion et qui a été la mieux reçue de toutes les encycliques sociales. Par ailleurs, il semble évident que moins qu'à toutes les autres on a apporté un intérêt soutenu. On a pas à chercher bien loin pour trouver la raison de cette indifférence générale. MATER ET MAGISTRA n'est pas seulement un document à l'occasion d'une crise ou, d'un problème. Elle est l'aboutissement de tout un siècle de développements académiques. D'une part, la doctrine sociale est seulement un segment d'une demi-douzaine de champs théologiques revitalisés. D'autre part, le fossé entre les sciences sociales et les champs de pensée plus traditionnels s'est graduellement rétréci. RERUM NOVARUM (1891) a ouvert la théologie à la science politique, QUADRAGESIMO ANNO (1931) a évidemment utilisé les principes économiques modernes et maintenant MATER ET MAGISTRA (1961) utilise la sociologie. Les experts en sciences sociales sont bien conscients de l'intérêt croissant chez leurs collègues depuis plusieurs générations au sujet du bien-être, des valeurs, des lois naturelles, des insuffisances du pragmatisme. Lorsque les dimensions proprement académiques de cette encyclique sont reconnues, il s'en suit immédiatement que cette doctrine nécessite pour son exposition un statut académique approprié. En premier lieu, il ressort de la structure de MATER ET MAGISTRA que l'étudiant de la théologie sociale doit nécessairement s'appuyer sur le spécialiste en sciences sociales. En second lieu, l'étudiant de la théologie sociale doit reconnaître que l'homme moderne désire une philosophie sociale adéquate. C'est une exigence beaucoup plus englobante que celle des encycliques précédentes. Il ne suffit plus maintenant de condamner l'individualisme et le scientisme du XIXe siècle, ou d'encourager davantage l'association — une union par-ici, une coopérative par là. Comme le préconise avec insistence le Pape Jean, une option morale positive de l'organisation ou de la socialisation est nécessaire à tout homme dans la société moderne. Alors qu'il est évident pour celui qui analyse ces questions que tout le pouvoir moral de la religion sera nécessaire afin de dissiper l'ensemble des accréditations religieuses et de la loi naturelle acceptées par l'individualisme de notre société industrielle ou le socialisme des autres traditions, la question présente de nouveaux aspects. Il y a déjà une évidence abondante que les professeurs des matières philosophiques et théologiques traditionnelles ne réaliseront pas la nécessité actuelle d'une philosophie sociale articulée s'ils n'empruntent pas aux spécialistes des sciences sociales la signification et l'importance de la socialisation aujourd'hui. De plus, c'est seulement de l'esprit en sciences sociales que le philosophe social apprendra l'apport réaliste de la remarque du Pape Jean à l'effet que dans le milieu social moderne un certain déterminisme ne cause pas de préjudice à la liberté. La récente étude de Robert A. Brady sur la place des standards dans la civilisation en est un excellent exemple (Organization, Automation, and Society, ch. IV). L'importance croissante de l'étudiant des sciences sociales est aussi un autre indice du rôle croissant de l'apostolat laïc pour l'avenir de la doctrine sociale.
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Périvier, J. H. "Genèse juridique du personnage criminel dans "La Comédie Humaine"." Revue d'histoire littéraire de la France o 87, no. 1 (January 1, 1987): 46–67. http://dx.doi.org/10.3917/rhlf.g1987.87n1.0046.

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Résumé L'évolution de l'image du criminel en droit pénal et en philosophie du droit explique en partie la diversité des criminels de Balzac. Le créateur de Vautrin et de Lucien s'inspire tantôt des conceptions « classiques » propres aux criminalistes« philosophes » et aux Codes (le criminel est un homo delinques dont le libre-arbitre et la responsabilité sont présumés entiers) ; tantôt du modèle « néoclassique » des criminalistes de la Restauration et de la Monarchie de Juillet (le libre-arbitre a ses degrés, il faut donc examiner la personne morale du criminel qui n'est pas une fiction légale. Un troisième type, d'inspiration déterministe, emprunte par contre aux enquêtes médicales et pré-criminologistes du temps. Ces différentes conceptions rendent compte des contradictions du romancier en matière de Jugement
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Bouveresse, Jacques. "Déterminisme et causalité." Les Études philosophiques 58, no. 3 (2001): 335. http://dx.doi.org/10.3917/leph.013.0335.

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Sharples, Robert W. "L'accident du déterminisme." Les Études philosophiques 86, no. 3 (2008): 285. http://dx.doi.org/10.3917/leph.083.0285.

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Zingano, Marco. "L’autre bataille : l’histoire de l’interprétation de la thèse aristotelicienne sur les futurs contingents." Revue de philosophie ancienne Tome XLI, no. 1 (December 5, 2023): 57–80. http://dx.doi.org/10.3917/rpha.411.0057.

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Abstract:
Cet article examine les deux thèses attribuées à Aristote depuis l’Antiquité à propos de la bataille navale dans le De interpretatione 9 : soit Aristote a résolu le problème du déterminisme dans ce chapitre en restreignant l’application du principe de bivalence, soit il a rejeté le déterminisme, en qualifiant la vérité ou la fausseté des propositions concernant les futurs contingents comme vérité ou fausseté indéfinies . On dit que la première est la réponse aristotélicienne traditionnelle , tandis que la seconde est parfois désignée comme l’autre solution . Cependant, quand on revisite nos principales sources sur cette question, la première réponse semble être la branche d’un dilemme dans lequel les Stoïciens ont poussé les Péripatéticiens, et ne peut pas en tant que telle figurer comme une solution au problème du déterminisme, tandis que la seconde est la solution que les Péripatéticiens ont trouvée comme solution au dilemme auquel ils étaient confrontés, et donc correspond premièrement au défi stoïcien et seulement secondairement au texte aristotélicien.
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Crépon, Sylvain. "Anti-utilitarisme et déterminisme identitaire." Revue du MAUSS 27, no. 1 (2006): 240. http://dx.doi.org/10.3917/rdm.027.0240.

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Dejean, Frédéric. "Pierre Deffontaines, géographe de la « noosphère». Une lecture de Géographie et religions." Cahiers de géographie du Québec 56, no. 159 (May 1, 2013): 543–56. http://dx.doi.org/10.7202/1015305ar.

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Abstract:
Résumé La publication en 1948 de Géographie et religions par Pierre Deffontaines témoigne de l’intérêt nouveau des géographes pour le fait religieux. L’auteur présente son ouvrage comme la description minutieuse et exhaustive des marqueurs du religieux dans le paysage. Notre article montre que, à rebours du caractère descriptif du développement, les pages introductives et conclusives sont l’occasion pour l’auteur de revisiter le thème du déterminisme naturel en opérant un renversement original par rapport à la perspective classique. À un second niveau, Pierre Deffontaines propose en filigrane une définition personnelle de la géographie qui s’appuie sur des auteurs inattendus sous la plume d’un géographe, à savoir le Jésuite Pierre Teilhard de Chardin et le philosophe Henri Bergson. La géographie est alors présentée comme une discipline humaniste qui témoigne de l’action de la pensée dans la matière.
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Nayfeld, Nicolas. "Éthique, droit pénal et déterminisme chez Twardowski." Philosophia Scientae, no. 26-2 (June 1, 2022): 173–94. http://dx.doi.org/10.4000/philosophiascientiae.3530.

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Bergadaà, Michelle. "Le temps et le comportement de l'individu." Recherche et Applications en Marketing (French Edition) 3, no. 4 (December 1988): 57–72. http://dx.doi.org/10.1177/076737018800300403.

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Abstract:
A travers l'étude du temps, de son sens profond, et des recherches spécifiquement dirigées vers cet «objet» de recherche, se dessinent des modes de pensées, philosophies et tentatives d'explication de la réalité complémentaires, mais parfois divergentes. Le marketing, discipline dont les sources se trouvent en économie, sociologie, psychologie, et parfois anthropologie, adhère souvent à ces modes de pensées sans discernement. Cette revue de littérature comprehensive du rôle du temps dans le comportement de l'individu, donc du consommateur, est donc aussi une quête de nos herméneutiques spécifiques de recherche, de nos biais et enfin de nos a priori en ce qui concerne la fondamentale question du déterminisme ou/et du volontarisme de l'action humaine. Dans cette première partie les recherches réalisées en économie et sociologie seront analysées. La deuxième partie de cet article (à paraître) traitera des recherches dans les domaines de la psychologie et de l'anthropologie. Elle se conclura par une proposition de voies de recherches à explorer.
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Bergadaà, Michelle. "Le temps et le comportement de l'individu Deuxième partie." Recherche et Applications en Marketing (French Edition) 4, no. 1 (March 1989): 37–55. http://dx.doi.org/10.1177/076737018900400103.

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Abstract:
A travers l'étude du temps, de son sens profond, et des recherches spécifiquement dirigées vers cet « objet » de recherche, se dessinent des modes de pensées, philosophies et tentatives d'explication de la réalité, complémentaires, mais parfois divergentes. Le marketing, discipline dont les sources se trouvent en économie, sociologie, psychologie, et parfois anthropologie, adhère souvent à ces modes de pensées sans discernement. Cette revue de littérature comprehensive du rôle du temps dans le comportement de l'individu, donc du consommateur, est donc aussi une quête de nos herméneutiques spécifiques de recherche, de nos biais et enfin de nos a-priori en ce qui concerne la fondamentale question du déterminisme ou jet du volontarisme de l'action humaine. Dans la première partie les recherches réalisées en économie et sociologie ont été analysées. Cette deuxième partie de l'article traite des travaux dans les domaines de la psychologie et de l'anthropologie. Elle se conclut par une proposition de voies de recherche à explorer.
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Lainé, Mathieu Joffre. "E.P. Thompson et M. Merleau-Ponty : la conscience connue, la conscience vécue." Varia 45, no. 1 (June 14, 2018): 39–58. http://dx.doi.org/10.7202/1048614ar.

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Abstract:
Figure phare du marxisme anglo-saxon, l’historien E. P. Thompson (1924-1993) a proposé une définition exceptionnellement riche et féconde des classes sociales dans son livre La formation de la classe ouvrière anglaise (1963). Excédé par les principaux philosophes de son temps — Althusser, Foucault, Horkheimer, Adorno, Marcuse, etc. — ainsi que par le scientisme, l’économisme et le déterminisme qui caractérisaient alors la théorie marxiste, Thompson a (discrètement) salué la qualité des travaux de Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) dans un virulent brulot intitulé Misère de la théorie (1978). Les travaux de Thompson ont été abondamment étudiés et commentés, mais on a jusqu’ici négligé de poursuivre cette référence inopinée à la phénoménologie merleau-pontienne. Or cette référence conduit d’elle-même à une série de passages de la Structure du comportement (1942), de la Phénoménologie de la perception (1945), de Sens et non-sens (1948) et des Aventures de la dialectique (1955), qui montrent que Thompson et Merleau-Ponty partageaient la même conception phénoménologique de la conscience de classe.
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Cordonier, Noël. "Quand l'écrivain courtise Marianne: langue, peuple et nation chez Michelet, Giraudoux et Serres." Revue d'histoire littéraire de la France o 98, no. 4 (April 1, 1998): 617–32. http://dx.doi.org/10.3917/rhlf.g1998.98n4.0617.

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Abstract:
Résumé L’article porte sur les représentations de la langue française, et plus précisément sur l’imaginaire qui, dès la Révolution, tend généralement à fonder l’universalité du français sur l’éthique des droits de l’homme. Après avoir réduit le complexe triangle langue-nation-peuple aux rapports que l’écrivain cherche à entretenir avec le peuple, l’étude présente les points de vue de quelques auteurs. Pour Michelet, le peuple est compris comme la vie même, que l’homme de lettres sait louer mais dont il reste, hélas, séparé ; chez Giraudoux, l’écrivain et le peuple, qui figure l’incarnation tranquille du destin, sont magiquement réconciliés par la belle langue dans les spectacles qui se donnent idéalement sur les scènes en plein air de province. Serres, dont on examine l’ Éloge de la philosophie en langue française , est quant à lui plus sensible à la fraternité qui rapprocherait le créateur des humbles, une alliance qu’il fait reposer sur les déterminismes géographiques et sur l’histoire delà francisation. Différentes, ces attitudes ont cependant un trait commun, elles prolongent ou recyclent toutes trois le messianisme français.
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Muhle, Maria. "Temptations of the Milieu." Revue internationale de philosophie 307, no. 1 (March 6, 2024): 133–53. http://dx.doi.org/10.3917/rip.307.0133.

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Abstract:
L’article esquisse une histoire de la notion de milieu en confrontant l’article de Georges Canguilhem, « Le vivant et son milieu » (1946), à celui de Leo Spitzer « Milieu et ambiance » (1942). Alors que Spitzer conteste l’opposition entre un milieu abstrait et un environnement « chaud », Canguilhem entend transformer les éléments d’une compréhension mécaniste du milieu en une idée vitaliste et productive de l’interaction mutuelle entre milieu et organisme. L’article se concentre ensuite sur la perspective littéraire et esthétique de la discussion de la relation entre le vivant et son milieu, à partir de l’Histoire de la littérature anglaise de Taine. Dans deux textes de 1930 et 1931, Canguilhem présente une critique véhémente de Taine et oppose à la compréhension déterministe du milieu un concept esthétique qu’il réinvestit pour les sciences de la vie : le concept de création. En repensant la notion de milieu à travers une « esthétique du milieu », l’article conclut en opposant les critiques de Spitzer et de Canguilhem adressées à la compréhension déterministe du milieu et montre que l’opposition radicale entre détermination et création, que Canguilhem semble établir dans ses premiers textes, est reformulée dans son étude postérieure sur Le normal et le pathologique . La vie est créatrice relativement à son milieu au travers des déplacements vers un nouveau milieu, qui est lui-même, à son tour, vulnérable, précaire et inachevé. Pour penser une telle esthétique du milieu, il faut remodeler la notion d’activité artistique à partir d’un concept du vivant qui se forme dans sa confrontation constante avec son milieu.
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Quiniou, Yvon. "Des classes à l’idéologie : déterminisme, matérialisme et émancipation chez P. Bourdieu." Actuel Marx 20, no. 2 (1996): 117. http://dx.doi.org/10.3917/amx.020.0117.

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Monteils-Laeng, Laetitia. "Aristote croit-il au déterminisme environnemental ? Les Grecs, les esclaves et les barbares (Pol. VII, 7)." Polis: The Journal for Ancient Greek and Roman Political Thought 36, no. 1 (March 22, 2019): 40–56. http://dx.doi.org/10.1163/20512996-12340194.

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Abstract:
Abstract The tripartite division of peoples described in chapter 7 of book VII of Aristotle’s Politics identifies natural-born Greeks as the only people capable of free and well-ordered living in the polis. Ought we to infer from this passage that the underlying asymmetry between Greeks and non-Greeks somehow corresponds to the distinction, found in book I, between those who are masters by nature and those who are slaves by nature? The aim of this paper is to show that this claim is not only not self-evident, but that it runs counter to Aristotle’s non-providential finalism, which is incompatible with the notion that nature could favor one people to the detriment of all others. In other words, the Greek people is not the rightful heir of the order of the world to the extent that their natural superiority in the political realm is quite accidental.
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Hyman, Larry M., and Jeri Moxley. "The Morpheme in Phonological Change." Diachronica 13, no. 2 (January 1, 1996): 259–82. http://dx.doi.org/10.1075/dia.13.2.04hym.

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Abstract:
SUMMARY This paper addresses a potential problem for the Neogrammarian hypothesis of strict phonetic conditioning of primary sound change and the specific claim by Kiparsky (1973:75) that 'no sound change can depend on morpheme boundaries'. In many Bantu languages *k and *g are palatalized before front vowels only if the velar consonant is morpheme-initial. In order to explain this unusual morphological restriction, an extensive study was undertaken of velar palatalization throughout the Bantu zone of approximately 500 languages. Bantu languages that palatalize velars were found to fall into one of five types, which are systematically related to each other by the nature of environments in which velar palatalization takes place. The morpheme-initial restriction on velar palatalization is shown to result from analogical extensions of the original sound change based on its distribution within Bantu morphology. While the initial sound change is shown to be regular in the Neogrammarian sense, the morphological determinism that we document in this paper shows that speakers may exploit morpheme-based distributions in shaping the direction of phonological change. RÉSUMÉ Dans cet article les auteurs traitent d'un problème potentiel pour l'hypothèse néogrammairienne selon laquelle tout changement des sons doit être conditionné de façon strictement phonétique et également pour la proposition explicite de Kiparsky (1973:75) selon laquelle 'aucun changement phonétique ne pouvait dépasser une frontière morphologique'. Dans beaucoup de langues bantoues, *k and *g sont palatalisés devant les voyelles antérieures seulement si la consonne vélaire se trouve ä l'initial d'un morphème. Pour expliquer cette restriction morphologique inattendue, une étude détaillée a été entreprise de la palatalisation des vélaires ä travers l'ensemble de la zone bantoue (environ 500 langues). Les langues bantoues qui palatalisent les vélaires se répartissent en cinq types différents qui sont systématiquement reliés par la nature des contextes dans lesquels la palatalisation a lieu. Cette étude montre que la restriction du processus ä l'initial d'un morphème résulte d'extensions analogiques du changement phonétique original basées sur sa distribution dans la morphologie bantoue. Bien que le changement phonétique original soit 'régulier' dans le sens néogrammarien, le déterminisme morphologique que documentent les auteurs dans cet article montrent que les locuteurs d'une langue peuvent exploiter les distributions des sons dans les morphèmes pour façonner la direction ultérieure des changements phonologiques. ZUSAMMENFASSUNG Dieser Aufsatz betrifft gleichzeitig die junggrammatische Hypothese von der strikten phonetischen Bedingtheit ursprùnglichen Lautwandels und die besondere Behauptung Kiparskys, daB 'kein Lautwandel von einer Morphem-grenze abhängig sein könne' (1973:75). In vielen Bantu-Sprachen werden *k and *g vor Frontvokalen palatalisiert, jedoch nur dann, wenn der velare Kon-sonant am Anfang des Morphems steht. Um dièse ungewöhliche morpholo-gische Einschränkung zu erklären, wurde eine detaillierte Studie der velaren Palatalisierung durch ein Bantu-Gebiet von etwa 500 Sprachen unternom-men. Bantu-Sprachen, die Palatalisierung aufweisen, erwiesen sich als einem von fünf Typen zugehörig, und zwar jeweils untereinander systematisch in der Weise verwandt, wie die Umgebung beschaffen ist, in welcher velare Palatalisierung stattfindet. So zeigte es sich, daB die morphem-initiale Einschränkung solcher Palatalisierungen als das Ergebnis einer analogischen Erweiterung eines ursprünglichen Lautwandels zu sehen ist, die ihre Grund-lage in der Distribution innerhalb der Bantu-Morphologie hat. Wenngleich es zutrifft, daB der erste Lautwandel im junggrammatischen Sinne gleichmaßig sich vollzog, so zeigt es sich, daB die hier nachgewiesene morphologische Bestimmtheit deutlich macht, daB die Sprecher diese auf dem Morphem ba-sierenden Distributionen in Richtung eines phonologischen Wandels aus-nutzen können.
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Mufwene, Salikoko S. "The Founder Principle in Creole Genesis." Diachronica 13, no. 1 (January 1, 1996): 83–134. http://dx.doi.org/10.1075/dia.13.1.05muf.

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Abstract:
SUMMARY In this paper, the author discusses one of the aspects of creole genesis from a population genetics perspective, analogizing 'language' with 'population' (rather than 'organism', the tradition in linguistics) and 'linguistic feature' with 'gene'. With language contact analogized to population contact, individual speakers are given a greater role than traditionally accorded them in the literature and variation within language is made more natural. Like genes, linguistic features are shown as competing with each other for selection into creoles' systems, in the different, though similar, ecologies of individual language contacts. It is argued here that the founder populations, including speakers of both lexifiers and substrate languages, played greater roles than hitherto considered in determining which specific features received selective advantage over their competitors during the formation of creoles. The Founder Principle explains why some European languages in their nonstandard forms became the principal lexifiers when others could have and why some specific features prevailed in the new systems. The competition-of-features perspective allows deterministic influences of both the lexifiers and substrate languages, thanks to convergence and other markedness principles, with the bioprogram qua Universal Grammar serving as the body of principles regulating the development of the new vernaculars. RÉSUMÉ Dans cet article l'auteur discute un des aspects de la genèse des creoles du point de vue de la génétique des populations. Il y compare la notion de 'langue' à celle de 'population' (plutôt qu'à celle d"organisme', la tradition en linguistique) et celle de 'trait linguistique' à celle de 'gène'. Cette comparaison du contact de langues à celui de populations accorde aux locuteurs un rôle plus grand qu'il n'est de coutume dans la littérature; la variation dans la langue se montre ainsi plus naturelle. Comme les gènes, les traits linguistiques se présentent en compétition mutuelle pour être sélectionnés dans les systèmes des creoles, dans des écologies différentes, bien que semblables, des contacts langagiers individuels. Selon mon hypothèse, la population fondatrice, y compris les locuteurs autant des langues lexificatrices que des langues substrates, ont joué des rôles plus importants qu'on leur reconnaît à présent en déterminant quels traits spécifiques ont eu un avantage sélectif par rapport à leurs alternatives pendant la formation des creoles. Le Principe Fondateur explique pourquoi quelques langues européennes dans leurs formes non standard sont devenues les principales lexificatrices, plutôt que d'autres langues qui auraient pu faire autant, et pourqoi quelques traits spécifiques se sont imposés dans les nouveaux systèmes. La perspective de la compétition des traits rend possible des influences déterministes à la fois des langues lexificatrices que des langues substrates, étant donné la convergence de certains de leurs traits et grace à d'autres principes sur lesquels est basé l'opposition marqué/non marqué. La Grammaire Universelle fonctionne dans mon hypothèse comme un corps de principes régissant le développement des nouveaux vernaculaires. ZUSAMMENFASSUNG Im vorliegende Beitrag diskutiert der Autor einen Aspekt der Genese von Kreolsprachen aus der Sicht einer Bevölkerungsgenetik, dabei eine Analogie zwischen 'Sprache' und 'Population' (anstelle von 'Organismus', wie es in der Linguistik Tradition ist) und zwischen 'sprachlicher Erscheinung' und 'Gen' herstellend. Wenn Sprachkontakt mit Populationskontakt in Analogie gesetzt wird, erhalten die Einzelprecher eine größere Rolle als ihnen gewöhnlich in der Forschung zuerkannt werden, und Variation innerhalb einer Sprache wird auf diese Weise ein weit natürlicherer Vorgang. Genen vergleichbar, konkurrieren linguïstische Eigenschaften untereinander um die Auswahl für das System einer Kreolsprache innerhalb der verschiedenen, wenngleich ähnlichen, 'Ökologien' individueller Sprachkontakte. Es wird hier die Behauptung aufgestellt, daß die 'Gründungspopulationen', inklusive der Sprecher von sowohl lexifizierenden als auch Substratsprachen, größere Rollen spielen als man bisher bei der Bestim-mung berücksichtigt hat, welche besondere Eigenschaften selektive Vorteile gegenüber anderen bei der Herausbildung von Kreolsprachen erhalten haben. Das 'Gründerprinzip' erklärt, weshalb einige europäische Sprachen in ihren nicht-standardisierten Formen die hauptsachlichen Lieferanten von Wortstruk-turen geworden sind, wenn andere es hatten werden können, und weshalb gewisse Eigenschaften in diesen neuem System die Oberhand gewannen. Der Gesichts-punkt eines Wettkampfs zwischen Eigenschaften ermöglicht bestimmbare Ein-flüsse auf sowohl von lexifizierenden als auch Substratsprachen, und zwar dank einer Konvergenz und anderer Merkmalprinzipien, wobei ein 'Bioprogramm' oder eine Universaliengrammatik als die Grundlage dazu dient, die Entwicklung neuer Volkssprachen zu regulieren.
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Marie, Caroline. "« The Strangest Transformation Took Place » : parcours, détours et bifurcations dans Orlando de Virginia Woolf." Études britanniques contemporaines 28 (2005). http://dx.doi.org/10.4000/1204g.

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Abstract:
Dans Orlando, Virginia Woolf remet en question la métaphore traditionnelle de la vie comme parcours. En empruntant à la pantomime la technique de la transformation à vue, elle délaisse le cheminement linéaire et graduel et dessine un feuilletage temporel, psychologique et mental. En effet, le détour analogique, proche du « montage intellectuel » théorisé par Eisenstein, constitue paradoxalement un raccourci conceptuel. Tel un déclencheur de mémoire, il invite la conscience à parcourir un feuilletage temporel qui évoque la conception bergsonienne de la durée. Le changement à vue permet ainsi une modélisation des rapports de l’être au monde conçus comme un réglage perpétuel. La nature mécanique de la transition spatio-temporelle, en raison de sa connotation déterministe, appelle une articulation avec les concepts de création et de liberté, mettant au jour une profonde affinité entre Orlando et la philosophie d’Henri Bergson.
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GILLE, Jean-Charles. "Systèmes et signaux déterministes Transformées et abaques." Électronique, April 1995. http://dx.doi.org/10.51257/a-v1-e3010-r7010.

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GILLE, Jean‐Charles. "Systèmes et signaux déterministes - Transformées et abaques." Automatique et ingénierie système, April 1995. http://dx.doi.org/10.51257/a-v2-r7010.

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"L’Existentialisme de Sartre est-il un antiracisme ?" Sartre Studies International 27, no. 2 (December 1, 2021): 60–64. http://dx.doi.org/10.3167/ssi.2021.270207.

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Abstract:
Résumé: Cet article propose de comprendre la lutte contre le racisme dans laquelle Sartre s’est inlassablement engagé à partir des concepts clés de son existentialisme. Dès les premières formulations de la pensée de Sartre, la notion de liberté est à mettre en rapport avec la formule même qui résume l’existentialisme : l’existence précède l’essence. Je démontre dans cet article qu’à l’instar de son combat contre l’antisémitisme et contre la mauvaise foi de la pensée raciste, le combat de Sartre contre le racisme est construit sur l’idée que l’homme est libre de se définir et que sa race même ne saurait être un déterminisme contraignant cette liberté.Abstract: This article will examine Sartre’s fight against racism in the light of the most basic concepts of existentialism. From its very first articulations, the notion of freedom is connected to existentialism’s founding tenet: existence precedes essence. My article demonstrates that just as in his fight against anti-Semitism and the Bad Faith of racist thinking, Sartre holds that every human being is free to determine herself and that race must never be constructed as a determinism constraining that freedom.
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Auger, Reginald, and Allison Bain. "Anthropologie et archéologie." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.030.

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Abstract:
Les parcours sinueux qu’ont suivis l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord depuis une cinquantaine d’années démontrent des intérêts convergents pour la connaissance et l’explication du comportement humain et cela avec des méthodes de recherche de plus en plus divergentes. L’anthropologie qui a émergé des milieux intellectuels aux États-Unis au XIXe siècle avait pour origine l’intérêt pour la compréhension des populations autochtones de l’Amérique; de cet intérêt pour l’humain, se sont développés des outils pour comprendre le comportement qui se cachait derrière le geste posé. Dès le début, l’anthropologue s’intéressait aux comportements et l’archéologue documentait les traces du geste posé. De cette proximité entre l’anthropologie et l’archéologie qui s’est concrétisée par la création du Bureau of American Ethnology à la fin du XIXe siècle, il était naturel de placer la formation en archéologie au sein de départements d’anthropologie dans les universités aux États-Unis et au Canada. Malgré l’apparence initiale d’un champ unifié et d’un terrain partagé entre l’anthropologie et l’archéologie, la pratique s’est transformée pour devenir tout autre au fil des ans. Au milieu du XXe siècle, l’archéologie commence à remettre en question sa relation avec les interprétations fonctionnalistes des anthropologues (Trigger 2006 : 363-372). La première figure à souligner le problème de l’inéquation entre les résultats de la recherche archéologique et la théorie en anthropologie fut Walter Taylor (1948) dans son livre A Study of Archaeology. Taylor, le relativiste, exposa son penchant pour le particularisme historique dans une approche qu’il identifie comme étant conjonctive; pour ce chercheur iconoclaste, l’historiographie comptait pour beaucoup. L’approche conjonctive consistait à établir des corrélations entre différents types de données dans des contextes historiques et culturels spécifiques afin de faire le pont entre des particularités historiques (les collections archéologiques) et des données anthropologiques. La méthodologie qu’il proposait impliquait la vérification d’hypothèses par l’analyse de la composition et de la structure des collections archéologiques. L’objectif central de cette approche visait à mettre de l’avant des études contextuelles détaillées qui permettraient d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques. Dans sa formulation de l’approche conjonctive en archéologie et la vérification d’hypothèses, Taylor reconnaissait qu’une réflexion critique était nécessaire puisque l'archéologue travaillait dans le présent. En dépit de la richesse des collections archéologiques et constatant le danger qui planait sur l’archéologie si nous avions continué à publier des listes d’attributs de nos objets au lieu d’interpréter la culture matérielle comme étant la trace du comportement humain, dans un geste de médiation entre l’anthropologie et l’archéologie, Binford (1962) publiait son article portant le titre Archaeology as Anthropology. Comme il le signale dans son introduction son article qui faisait suite à un ouvrage venant d’être publié par Willey et Phillips (1958) où l’on mentionne clairement que l’archéologie américaine « c’est de l’anthropologie ou rien du tout ». Ce geste d’éclat dans une période charnière de l’enseignement de l’archéologie dans les universités nord-américaines allait donner naissance à un nouveau paradigme que l’on appela la New Archaeology aussi connue sous le nom d’archéologie processuelle. Un tel changement de paradigme venait en contradiction avec les pratiques européennes en matière d’archéologie préhistorique, notamment celles de l’École de Bordeaux et de François Bordes, son membre le plus influent, qui avait réussi à imposer sa vision sur le sens de la variabilité des outils en pierre du paléolithique moyen (Bordes 1961; 1984). Dans sa thèse de doctorat intitulée The Bordes-Binford Debate: Transatlantic Interpretive Traditions in Paleolithic Archaeology, Melissa C. Wargo (2009) présente une analyse en profondeur des modes de pensée qui diffèrent entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Essentiellement, le raisonnement traditionnel voulait que l’apparition d’une nouvelle culture archéologique (de nouveaux types) puisse signifier la manifestation d’un nouveau groupe de personnes, un groupe ethnique détectable avec les outils de l’archéologie. C’est ce que nous apprenions à la lecture des travaux de François Bordes sur les changements technologiques observés au paléolithique moyen. Lorsque Binford est parvenu à étudier les mêmes collections, il proposa des interprétations toutes autres. Ainsi, alors que pour Bordes, des outils différents représentent des groupes différents; si l’ensemble de l’assemblage ne peut être attribué à un groupe avoisinant, peut-être alors que certains éléments peuvent l’être. Et si de tels parallèles peuvent être établis, l’approche de Bordes a pour corollaire que c’est là le lieu d’origine de la population à l’étude et que nous serions en présence d’une diffusion de traits culturels à partir de la migration d’un groupe ethnique. Pour Binford, la différence dans la composition des assemblages devrait plutôt être interprétée comme étant le résultat d’adaptations; pour ce chercheur, les assemblages archéologiques sont des coffres d’outils adaptés pour une fonction particulière. Nonobstant la grande quantité de statistiques accumulées, Binford, de son propre aveu, admit qu’il fut incapable d’expliquer ce qu’elles signifiaient. En d’autres mots, il avait beaucoup d’information sur le présent mais ne pouvait l’expliquer par manque d’analogie avec le passé. En dépit de ces différences d’opinion, l’utilité de la typologie de Bordes réside dans le fait qu’elle fournissait un langage descriptif; cette typologie a cependant été par la suite rejetée par certains chercheurs qui considéraient que la définition des types de François Bordes était inadéquate parce que trop subjective. Pire encore, Bordes a été accusé d’incorporer dans ses interprétations des hypothèses non vérifiées sur les capacités cognitives des hominidés durant le paléolithique moyen. De nos jours, nos analyses de la technologie visent à remplacer cette approche typologique de Bordes par une méthode s’appuyant sur la combinaison d’attributs dont la description porte davantage sur le comportement. De toute évidence, le débat entre le promoteur de la New Archaeology et la figure de proue de l’archéologie française et son approche taxonomique en pierre a permis de mettre en évidence un malaise profond sur la façon dont le passé devrait être interprété. Ce débat est aussi emblématique de traditions scientifiques différentes entre l’Europe et l’Amérique du Nord. C’est dans ce contexte intellectuel que sont nés des départements d’anthropologie associant l’anthropologie culturelle, l’anthropologie biologique, la linguistique et l’archéologie. Ces quatre champs sont apparus à des moments bien précis de l’histoire des universités nord-américaines mais de nos jours, la réalité de l’anthropologie est devenue beaucoup plus complexe (Bruner 2010). Un étudiant en archéologie peut avoir des besoins de formation en géographie, en histoire, en géologie, en botanique, en biologie, en ethnohistoire, en systèmes d’information géographique, en informatique, etc. alors qu’un étudiant en anthropologie pour atteindre un niveau de compétence élevé pourrait avoir besoin de formation en histoire, en science politique, en sociologie, en art, en littérature, en théorie critique, etc. Malgré que les besoins aient grandement changé depuis la création des départements d’anthropologie, les structures académiques sont demeurées statiques. La protection des départements d’anthropologie dans leur configuration actuelle des quatre champs relève le plus souvent des politiques universitaires. Ainsi, même si les professeurs étaient d’accord qu’il serait intellectuellement plus profitable de scinder ces gros départements, la question de diviser les départements d’anthropologie en unités plus petites qui feraient la promotion de l’interdisciplinarité dans les sciences humaines et sociales n’est pas envisagée dans la plupart des universités nord-américaines (Smith 2011). Au milieu de cette tourmente, se sont développés un certain nombre de départements et de programmes d’archéologie en Amérique du Nord. De là est née une discipline émancipée du joug des structures trop rigides et se donnant un ensemble de méthodes de recherche qui lui étaient propres. La trajectoire conceptuelle empruntée par ceux-ci a permis de remonter au-delà du geste et de la parole en retenant une classe cohérente de concepts explicatifs développés, certes en anthropologie, mais raffinés et adaptés au contact de l’archéologie et d’autres disciplines en sciences humaine et sociales et sciences de la nature. Cette indépendance intellectuelle de l’anthropologie s’est notamment affirmée par des collaborations entre l’archéologie et la philosophie des sciences (Kelly et Hanen 1988; Salmon 1982; Wylie 2002; Wylie et Chapman 2015). La croissance de l’intérêt pour les explications processuelles des données archéologiques chez plusieurs archéologues nord-américains fut motivée par le fait que les néo-évolutionistes en anthropologie mettaient trop l'accent sur les régularités dans les cultures. Les concepts utilisés en archéologie processuelle exerçaient une influence significative sur notre discipline et l’adoption de cette approche théorique était d’autant plus attrayante car les variables proposées se présentaient comme des causes majeures de changements culturels et relativement accessibles à partir des vestiges archéologiques. Cette approche s'intensifia et donna de nouvelles directions aux tendances déjà présentes en archéologie préhistorique. Dans ce changement de paradigme qui donna naissance au courant de la Nouvelle Archéologie en Amérique du Nord et à un moindre degré au Royaume-Uni, l’accent était placé sur la vérification d’hypothèses sur les processus culturels comme outils d’explication du passé. De la position qu’elle occupait comme l’un des quatre sous-champs de l’anthropologie ou encore, de celle de servante de l’histoire, l’archéologie est devenue l’un des plus vastes champs du monde académique (Sabloff 2008 : 28). En plus d’avoir trouvé son ancrage théorique dans les sciences sociales et humaines, l’archéologie, attirée par les techniques et méthodes fraie régulièrement avec les sciences physiques et les sciences de la nature. En se donnant ses propres méthodes de collecte et d’analyse pour l’examen de cultures distinctes et en poursuivant avec des comparaisons interculturelles, la discipline cherchait à mieux comprendre les cultures qui se sont développées à travers le temps et l’espace. Puisque l’objet d’étude de l’archéologie porte sur les traces de groupes humains dans leur environnement naturel et leur univers social, les questions qu’elle se pose sont fondamentales à l’histoire de l’humanité et pour répondre à de telles questions elle s’est dotée de méthodologies d’enquête qui lui sont propres. L’utilisation d’équipements sophistiqués pour déterminer la composition chimique des résidus lipidiques incrustés sur un outil en pierre taillée ou encore, les recherches sur la composition physico-chimique de la pâte d’une céramique sont des techniques visant à répondre à des questions d’ordre anthropologique. Le quand et le comment du passé sont relativement faciles à identifier alors que pour découvrir le pourquoi l’archéologue fait souvent appel à l’analogie ethnographique, une méthodologie issue de l’insatisfaction des archéologues à l’endroit des travaux en anthropologie culturelle (David et Kramer 2001). Une autre méthodologie est celle de l’archéologie expérimentale qui s’intéresse à la fabrication et à l’usage des outils (Tringham 1978), méthode similaires à celle de l’ethnoarchéologie. L’expérimentation à partir d’outils fabriqués par le chercheur et les banques de données provenant d’expérimentations contrôlées servent alors d’éléments de comparaison pour interpréter la forme des assemblages archéologiques (Chabot et al. 2014) est au centre de la méthode préconissée. Le développement de l’ethnoarchéologie durant les années 1970 aurait inspiré Binford (1981) lorsqu’il mit de l’avant l’utilisation de théories de niveau intermédiaire pour établir un lien entre ses données archéologiques et les théories de niveau supérieur sur le comportement. Sa décision semble avoir reposé sur les développements de l’approche ethnoarchéologique et ses propres terrains ethnoarchéologiques chez les Nunamiut de l’Alaska (Binford 1978). D’autres orientations théoriques ont vu le jour au cours des années 1960–1970 et ont fait la distinction entre différentes approches matérialistes par rapport à des schémas évolutionnistes antérieurs. Par exemple, Leslie White (1975) adopta une forme de déterminisme technologique très étroit qui reflétait une croyance en la technologie comme source de progrès social. Julian Steward (1955) envisagea un déterminisme écologique moins restrictif alors que Marvin Harris (1968) y voyait un déterminisme économique encore plus large. Pour ces quelques positivistes le rôle que l’archéologie se devait de jouer était d’expliquer la culture matérielle du passé. Quant à l’archéologue Lewis Binford (1987), il soutenait que l’étude des relations entre le comportement humain et la culture matérielle ne devrait pas être le rôle central de l’archéologie puisque selon lui, les données ne contiendraient aucune information directe sur les relations entre le comportement humain et la culture matérielle. Dorénavant, les données archéologiques se devaient d’être comprises par elles-mêmes, sans avoir recours à des analogies ethnographiques. Cette dernière approche voulait clairement établir de la distance entre l’archéologie, l’anthropologie culturelle, l’ethnologie et peut-être les sciences sociales en général ; son mérite était peut-être, justement, d’éviter les réductionnismes et les analogies rapides entre explications anthropologiques et assemblages archéologiques. Dans la même veine, d’autres remises en question sont apparues durant les années 1980 avec les travaux d’Ian Hodder (1982; 1985) sur la validité des certitudes positivistes qui avaient été le fonds théorique et empirique des adeptes de la New Archaeology. Depuis cette réflexion sur l’essence même de l’archéologie, Hodder a reconnu qu’une position critique est fondamentale face à l’objet d’étude; naquit alors le courant théorique post-processuel en archéologie. Dans son cheminement pour découvrir la signification des vestiges qu’elle étudie, l’archéologie post-processuelle s’appuie sur des études détaillées permettant d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques en exploitant la diversité des sources; cette direction du courant post-processuel en archéologie porte le nom d’archéologie contextuelle. Comme tout changement de paradigme apporte avec lui son lot de détracteurs, l’archéologie post-processuelle a été immédiatement accusée d’une trop grande subjectivité interprétative voire, de déconstructionisme. Les autres orientations placées sous le label archéologie post-processuelle incluent : le structuralisme, le néo-marxisme, l’archéologie cognitive, la phénoménologie, et d’autres encore Ainsi l’individu, l’agent ou l’acteur et son intentionnalité devrait être au centre des interprétations dans la théorie post-processuelle. Nous pouvons conclure que l’examen de la relation entre l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord a permis de constater que, depuis ses débuts, l’archéologie dans cette région du monde a vécu une liaison relativement tumultueuse avec l’anthropologie. Cette condition, souvent problématique, a vu naître, au Canada d’abord, des groupuscules d’archéologues avec des intérêts divergents qui se sont distanciés des paradigmes qui dominaient les départements d’anthropologie pour former des départements d’archéologie ou des programmes d’archéologie autonomes des programmes d’anthropologie. Sur les chemins empruntés ces nouveaux départements sont entrés en relation avec les départements de sciences naturelles, notamment, la géographie, avec laquelle les archéologues ont partagé un ensemble de concepts et de méthodes. Il en a résulté un enseignement de l’archéologie nettement interdisciplinaire et faisant appel à des méthodes quantitatives pour comprendre la culture matérielle dans son environnement naturel et expliquer son milieu culturel à partir de concepts empruntés aussi bien aux sciences humaines qu’aux sciences naturelles.
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Marie-Pier, Girard. "Enfance." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.109.

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Abstract:
L’origine des études contemporaines de l’enfance remonte à l’ouvrage L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime (1960) dans lequel l’auteur, Philippe Ariès, expliqua qu’à l’époque médiévale le sentiment de l’enfance, soit la conscience de la particularité enfantine, n’existait pas (Ariès 1960 : 134; Stephens 1995 : 5). En exposant qu’au Moyen-âge les plus jeunes ne jouissaient pas d’un statut spécial, distinctif, c’est-à-dire qu’ils étaient traités comme de petits adultes, cet ouvrage montra le caractère socialement construit de l’enfance. Si la thèse constructiviste de Philippe Ariès a permis de révéler que la conception de l’enfance qui prévaut aujourd’hui est historiquement spécifique, les travaux d’anthropologues tels que Margaret Mead avaient déjà mis en évidence le rôle déterminant de la culture dans la configuration des enfances à travers le monde (Mead 1932 ; Montgomery 2008b : 22-23). En fait, ces contributions ont montré que la façon d’envisager et d’encadrer l’enfance varie considérablement selon les époques et les contextes socioculturels et qu’incidemment, celle-ci ne peut se voir abordée comme un descripteur non problématique d’une phase biologique et naturelle (James et James 2001 : 27). Ainsi, la définition naturalisée et normative de l’enfance qui se voit actuellement globalisée ne constitue qu’une représentation particulière des premières années de l’existence humaine, une représentation qui fut construite à partir d’expériences spécifiques pouvant être situées localement. La définition dominante de l’enfance qui admet l’âge comme critère primordial de division a émergé au début du XIXe siècle alors que s’est mise en branle dans les sociétés occidentales une exploration systématique de l’enfance, notamment menée par la psychologie, la biologie, les sciences de l’éducation et la sociologie (Ariès 1960; Archard 1993 : 30). Ces savoirs ont décrit une enfance ontologiquement distincte et séparée de l’âge adulte, un stade crucial et formatif dans ce qui fut appelé le développement de l’être humain. La constitution de cette vision de l’enfance qui insiste sur les besoins de protection des plus jeunes, sur leur vulnérabilité et sur leur innocence, est aussi rattachée aux bouleversements complexes et contradictoires survenus en Occident durant le XXe siècle au moment où des attentes élevées quant au bien-être des enfants ont côtoyé la réalité dévastatrice de la guerre (Fass 2011 : 17). En effet, les progrès scientifiques de l’époque (par exemple l’antisepsie, la vaccination, des méthodes contraceptives plus efficaces), la préoccupation des gouvernements au sujet de la santé publique et leur instrumentalisation de l’enfance à des fins nationalistes ont donné lieu aux premiers programmes et législations visant spécifiquement les enfants. La scolarisation, rendue obligatoire dans presque tout le monde occidental, devint alors le moyen de prédilection pour étendre les bénéfices des progrès scientifiques aux enfants défavorisés et pour établir de nouveaux standards d’alphabétisation, de bien-être infantile, d’hygiène et de nutrition. Ainsi, l’école s’institua comme le lieu privilégié de l’enfance, mais aussi comme l’alternative salutaire au travail et aux rues. L’attention sur les jeunes esprits éduqués et les petits corps sains n’occupait pas uniquement l’espace public, elle pénétra aussi la sphère privée où les parents s’intéressaient de plus en plus au potentiel individuel de leur enfant et à son épanouissement (Fass 2011 : 21). Alors que l’enfance était devenue moins risquée, davantage protégée, mieux nourrie et qu’un nouvel attachement sentimental à celle-ci s’était développé, des images terribles d’enfants fusillés puis affamés lors de la Première Guerre Mondiale bouleversèrent l’Occident. Cette confluence d’une émotivité naissante envers les plus jeunes, de leur visibilité croissante et de leur victimisation durant la guerre, a constitué le cadre initial d’un engagement envers un idéal international de protection de l’enfance (Fass 2011 : 22). Quand plus tard, la Seconde Guerre Mondiale exposa un paysage d’une destruction et d’une horreur encore plus grandes dans lequel les enfants, désormais emblèmes de la vulnérabilité, périrent par millions, la nécessité de proclamer une charte consacrant juridiquement la notion de droits de l’enfant devint évidente. Adoptée par les Nations unies en 1959, la Déclaration des droits de l’enfant servit de fondement à la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 (CRDE) (de Dinechin 2006 : 19). Transformant les droits déjà proclamés en 1959 en un instrument légalement contraignant sur le plan international, la CRDE est devenue la traduction dans le monde de l’enfance de la promotion de la philosophie des droits de la personne, et sa cible, l’enfant, un sujet de droits défini par son âge (de Dinechin 2006 : 19-20). La CRDE, aujourd’hui le document historique global le plus acclamé, établit que certains principes fondamentaux doivent universellement et indistinctement s’appliquer à tous les enfants au-delà des différences ethniques, de religion, de culture, de statut économique et de genre. Même si elle accepte certaines particularités locales, la CRDE transmet une vision de ce que devrait être l’enfance à travers le monde en faisant appel à un idéal défini en Occident à partir de ses catégories culturelles et construit à partir de ses propres savoirs. Alors, les paramètres structurants de la conception occidentale des premières années de l’existence humaine, soit l’âge, l’innocence, l’asexualité, la vulnérabilité, l’incompétence, la sacralité de l’enfance, l’école et le jeu, ont été essentialisés et institués comme les propriétés paradigmatiques de toute enfance (Meyer 2007 : 100). Par conséquent, les enfances « autres », qui s’écartent de cette définition, doivent être transformées par des interventions menées par des adultes. C’est dans ce contexte d’universalisation d’un idéal occidental, de développement de l’enfance en domaine de pensée et d’intervention, mais aussi de prolifération d’images et de témoignages d’enfants dont les vies sont plus que jamais marquées par les inégalités sociales, l’abus et les violences, que se situe le regard anthropologique contemporain posé sur les enfants. Ainsi, une des questions essentielles qui habite cette anthropologie est : comment réconcilier un regard fondamentalement critique du discours et des pratiques liés aux droits de l’enfant avec une approche engagée face à ce même régime des droits, qui reconnaît, rend visible et dénonce les violations bien réelles que subissent les enfants au quotidien (Goodale 2006 : 1) ? Un retour sur les travaux anthropologiques révèle que des références à l’enfance et aux enfants y sont souvent présentes, mais pas toujours de manière explicite et généralement, celles-ci visaient à éclairer la recherche sur d’autres thèmes ou à mieux appréhender l’univers des adultes. D’ailleurs, dès les premiers écrits en anthropologie, l’enfant est apparu aux côtés du « primitif » pour expliquer le développement socioculturel et moral, le passage à l’âge adulte représentant l’équivalent de la transition de l’état sauvage à la civilisation (Montgomery 2008b : 18). Néanmoins, certains anthropologues dont Franz Boas (1858-1942), considéré comme le précurseur de la recherche ethnographique sur l’enfance aux États-Unis, puis Margaret Mead (1901-1978), ont contesté le déterminisme biologique en plus de placer réellement les enfants à l’agenda anthropologique (Levine 2007 : 249). Dans le cas de Margaret Mead, elle demeure une des premières anthropologues à avoir pris les enfants au sérieux et à avoir confronté les postulats universels des savoirs sur le développement humain, et à ce titre, elle a largement inspiré l’anthropologie contemporaine de l’enfance (Mead 1932 ; Montgomery 2008b : 22-23). L’idée d’une véritable anthropologie de l’enfance a été soulevée dès 1973 par Charlotte Hardman qui critiquait le regard jusque là porté sur les enfants, un regard qui les envisageait le plus souvent comme les simples spectateurs d’un monde adulte qu’ils assimilaient passivement (Hardman 1973 citée dans Montgomery 2008b : 38). Charlotte Hardman a fait valoir que les univers des enfants constituaient des objets d’étude valables qui permettaient de révéler des aspects de la vie sociale ignorés par les ethnographies conventionnelles, mais surtout, elle souligna l’importance de considérer leurs points de vue : « children [are] people to be studied in their own right » (Hardman 2001 : 516). Devenue axiomatique et reprise par nombre d’anthropologues depuis les années 1970, cette citation posait les jalons d’une nouvelle anthropologie de l’enfance dans laquelle les enfants devenaient les meilleurs informateurs de leur propre vie. Une telle anthropologie centrée sur l’enfant a impliqué un changement de paradigme, soit un déplacement d’une compréhension des vies des enfants exclusivement basée sur les critères des adultes vers une prise en compte des interprétations, des négociations, des réappropriations et des réinventions des enfants eux-mêmes. Au cours des dernières années, de nombreuses recherches anthropologiques se sont inscrites dans cette perspective et ont fait valoir l’importance de reconnaître les enfants en tant que véritables acteurs sociaux activement impliqués dans le façonnement de l’enfance et du monde qui les entoure (voir Hecht 1998 ; Scheper-Hughes et Sargent 1998 ; Bluebond-Langner et Korbin 2007 ; Levine 2007 ; Montgomery 2008a). À l’heure actuelle, l’enfance en tant que champ d’étude en anthropologie se définit dans un premier temps comme un espace générationnel dans lequel les garçons et les filles construisent leurs trajectoires et négocient leurs pratiques face aux processus historiques, économiques, politiques et culturels. Si l’enfance renvoie à l’expérience de celle-ci par les sujets anthropologiques, une expérience entre autres différenciée par le genre, elle constitue aussi un champ de pensée et d’action qui englobe l’ensemble des représentations, pratiques, savoirs, doctrines, institutions, politiques et interventions qui lui sont rattachés dans un contexte donné. D’ailleurs, dans un même pays, plusieurs visions concurrentes des premières années de l’existence humaine peuvent coexister, par exemple en fonction des différentes classes sociales ou de l’appartenance ethnique, donnant lieu à des discours et à des pratiques divergentes; produisant des mondes enfantins différenciés. L’anthropologie contemporaine de l’enfance porte donc sur cette hétérogénéité des expériences et des conceptions socioculturelles de l’enfance et sur la variabilité de ses usages politiques, idéologiques et sociaux (Scheper-Hughes et Sargent 1998). Si elle se consacre à dépeindre cette diversité, l’anthropologie actuelle témoigne aussi de plus en plus des similarités dans les manières par lesquelles les structures économiques et politiques affectent les vies des jeunes personnes dans un monde de plus en plus instable et polarisé. La CRDE constitue à ce titre l’effort le plus notoire de définition des similarités de l’enfance; ce faisant, elle a constitué les enfants en un groupe ciblé par un même agenda global, à qui l’on assigne certaines caractéristiques identitaires communes et pour lesquels on prescrit des interventions analogues. D’ailleurs, la pénétration de constructions culturelles et formations discursives hégémoniques dans différents contextes donne bien souvent lieu à une redéfinition des enfances et des rôles et responsabilités des garçons et des filles. En somme, dans le cadre d’une anthropologie contemporaine, il s’agit d’analyser la complexité des réalités mondialisées des plus jeunes et les reconfigurations constantes du champ de l’enfance qui s’opèrent, de continuer de problématiser les savoirs, postulats et définitions globalisés qui ont acquis le statut de vérités, et ce, tout en confrontant les relativismes culturels qui sont mobilisés pour justifier les abus et les violences qui s’exercent contre les enfants.
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Biache, Marie-Joseph, and Géraldine Rix-lièvre. "Sport (pratiques sportives)." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.027.

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Abstract:
Le sport, envisagé sous l’angle des pratiques sportives, s’inscrit dans un ensemble plus vaste de comportements : celui des pratiques corporelles. Ces dernières peuvent constituer l’objet de travaux anthropologiques (Bromberger, Hayot, Mariottini 1995; Darbon 2002; Garnotel 2009 ; Sizorn 2007). Le sport, en tant que phénomène social complexe, se prête à l’analyse sociologique, car il semble attaché, à la fois comme résultante et comme cause d’autres phénomènes, au faisceau de déterminismes sociaux, économiques et institutionnels. Il est avant tout une institution, autant dans son mode de constitution -il n’y a de sport à proprement parler qu’inscrit dans et produit par des instances sportives internationales, nationales et locales- que dans son expression. Le sport renvoie à un système autonome, structuré, réglementé. La sociologie souligne l’importance de la création et du développement institutionnel du sport comme phénomène social, et des différents sports comme expressions propres de ce phénomène, à la fois sociologiquement définies et socialement distinctes (Darbon 2008). La perspective d’analyse institutionnelle du sport -développement et dynamique des structures institutionnelles et politiques- trouve son complément dans des recherches sociologiques plus centrées sur des aspects spécifiques du phénomène global. Les processus de distinction de communautés ou de groupes de pratiques focalisent le regard de certains pans de la recherche : la question centrale du genre y prend toute sa place (Menesson, Clément, 2009). L’intérêt porté aux trajectoires sociales et professionnelles des sportifs est une autre manière d’aborder le phénomène « sport » (Sobry 2010). Ce dernier n’est cependant pas envisageable sans le regard public qui s’y porte, car le sport est aussi un spectacle. La description des publics comme l’étude du supportérisme font partie intégrante de l’analyse du phénomène ainsi que l’examen de ses modalités de construction médiatique et économique : la vision devient sociétale (Ohl 2010). Cependant, les pratiques sportives, manifestations premières du phénomène, sont aussi l’objet d’investigations relevant de l’histoire sociale de leur évolution. L’histoire institutionnelle trouve une inspiration et un complément dans la description des rapports entre changement des pratiques sportives et évolution de la sphère technologique. Le sport est envisagé comme analyseur des mentalités, mais aussi comme hypostase des avancées de la connaissance du corps. L’évolution des préparations à la compétition, le recours à des moyens artificiels de maximisation des performances physiques sont la traduction des changements dans le rapport au corps, à la fois sociaux et culturels et instrumentaux. Mais les pratiques sportives peuvent également être l’objet d’une histoire des techniques, non seulement celle des artéfacts, mais aussi celle des formes de mouvement, marquées par des types sociaux et des structures opératoires (Vigarello 1988). Le retour vers une centration sur les pratiques proprement dites introduit à une perspective plus anthropologique que sociologique -sans que toutefois la frontière soit délimitée avec évidence. Une ethnologie des groupes et communautés de pratiquants peut dans ce cas être entreprise, l’accent étant porté sur la description et l’analyse des comportements qui font unité, cohérence et signification, autant pour les pratiquants que pour les spectateurs, les chercheurs étant alors en mesure de circonscrire des cultures sportives (Darbon 2002; Fournier, Raveneau 2010). Parallèlement, les pratiques sportives détiennent un sens pour leurs acteurs et traduisent simultanément le versant idiosyncrasique de la communauté ou du groupe. Elles sont un support d’identité et d’appartenance, mais aussi l’expression de connaissances particulières et d’une forme de morale incarnée. Elles appartiennent au domaine plus vaste des techniques du corps et une étude historique peut en être produite comme peut en être constituée une ethnologie, laquelle accorde aux usages du corps une place principale. Garnotel (2009) montre par exemple que devenir un cycliste professionnel suppose de construire progressivement les techniques corporelles du métier liées tant à l'entraînement qu'au soin du corps ou l’absorption de produits « dopants » et s’inscrit dans une morale incarnée liée à l’optimisation de la performance, même si celle-ci s’oppose à l’éthique absolue du sport. Les pratiques sportives, à l’instar de toutes les pratiques corporelles, supposent un apprentissage technique et une conformation du corps acquise par le sujet. Elles sont simultanément actes et connaissances, ces dernières présentes sur deux registres. Le premier est celui des théories locales ou indigènes de l’action des sujets, largement saturées de concepts pragmatiques (Rolland et Cizeron 2011) ; le second est celui des connaissances implicites et tacites modulées par des normes d’action et des valeurs d’actes. Sizorn (2007) dévoile par exemple, que l'expérience des trapézistes est marquée par la légèreté et l'aisance tout autant que par la douleur et la peur, registres qui construisent la corporéité et l'identité des pratiquants. Ainsi envisagées, les pratiques sportives redeviennent celles d’un groupe ou d’une communauté, caractérisées par une dialectique entre technique singulière et connaissances collectives, ces dernières relevant essentiellement de représentations et de convictions. Elles n’échappent pas aux modalités de sexuation présentes dans les groupes humains lesquelles participent à l’attribution, implicite ou explicite, de normes et de valeurs aux actions. La relation en quelque sorte organique entre comportements et connaissances permet d’inscrire les pratiques sportives, comme techniques du corps, dans le régime de la tèchné grecque : le savoir-faire est en rapport étroit avec un savoir portant sur le sens du monde. Ces pratiques appartiennent à une expérience constituée, à la fois collective et individuelle. Une telle optique cognitive peut trouver un complément dans une analyse symboliste. Les pratiques sportives expriment et supportent un sens constitutif de la communauté : le sport devient un espace projectif dont la signification est cachée ; il peut être dans ce cas la représentation d’une transcendance et/ou une pratique ritualisée. Les pratiques sportives sont alors envisagées de manière étendue, non limitée à la perspective technique, le versant psychologique qui les marque spécifiant le processus à l’œuvre. Il est ainsi plus difficile de développer l’idée d’une anthropologie du sport que l'idée d'une anthropologie des pratiques corporelles. En tant que phénomène général, le sport est principalement l’objet d’une sociologie, même s'il peut être celui d'une anthropologie qui reste alors philosophique, soutenant l'universalisme du phénomène et promouvant un idéal sportif. Le phénomène sportif y est envisagé de façon a-culturelle; l'anthropologue considère dans ce cas les pratiques de manière transcendante et reconstruit intellectuellement leur unité phénoménologique. En revanche, l’intérêt premier accordé aux sujets des pratiques sportives, à leurs actes et aux connaissances qu’ils formulent à propos de ceux-ci, doit mener à une anthropologie des pratiques corporelles. Si une ethnologie distingue des styles de pratiques sportives, une anthropologie suppose d'emprunter des propositions théoriques qui établissent la nature des connaissances incorporées qui sous-tendent les pratiques. Ainsi, l'arbitrage en rugby peut être étudié comme une pratique particulière au cours de laquelle l'arbitre montre et impose aux joueurs ce qui est possible relativement aux modalités cognitives selon lesquelles il appréhende spontanément l'activité des joueurs (Rix 2007). En ce sens, seule une anthropologie cognitive des pratiques sportives pourrait, à partir des travaux de terrain, mettre à jour les modes généraux -voire universels- de connaissance sous-jacents à l’inscription des activités corporelles humaines dans un cadre socialement normé.
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Dunoyer, Christiane. "Alpes." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.124.

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Abstract:
Le nom « alpe » d’origine prélatine, dont le radical alp signifie « montagne », est commun à tout le territoire en question. L’espace physique ainsi dénommé crée une série d’oppositions entre la plaine et la montagne, entre la ville et la montagne et entre les populations intra-alpines, dotées de connaissances spécifiques pour vivre dans cet espace, et les populations demeurant à l’extérieur des Alpes ou les traversant (voir aussi Monde alpin). Redécouvertes à l’époque des Lumières, dans un cadre positiviste, les Alpes deviennent un objet de spéculation philosophique (Rousseau 1761) et d’étude pour les sciences naturelles, notamment la biologie, et la médecine. L’apport de ces disciplines ne manqua pas d’influencer le regard porté par le monde urbain sur les Alpes, à partir de ce moment. En suivant l’exemple du philosophe et naturaliste Horace B. de Saussure (1779-1796), qui explora cette région à la fin du 18e siècle et qui accomplit l’ascension du mont blanc en 1787, un an après la première de Balmat et Paccard, les voyageurs anglais à leur tour découvrirent les Alpes et opposèrent la grandeur de ces paysages au côté misérabiliste des populations rencontrées, dans le cadre d’une sorte d’anthropologie spontanée empreinte d’idéologie, où les locaux sont perçus et décrits comme des survivances de sociétés primitives et donc étrangères à la nature sophistiquée de leurs observateurs. La naissance de l’alpinisme se situe dans ce contexte. En tant que paysage, les Alpes jouent un rôle important à l’âge romantique : Étienne Pivert de Senancour (1804) est le premier écrivain romantique à les avoir parcourues dans un but contemplatif. Objet contradictoire, les Alpes sont souvent peintes en vertu de leur beauté terrifiante. Au fil de voyages initiatiques, de découvertes et de rencontres, la vision romantique s’enrichit jusqu’à acquérir une dimension pédagogique, voire d’édification morale (Töpffer 1844), et nourrit encore en partie les représentations collectives de nos jours. Intégrées dans la société globale, les Alpes exercent un attrait sur le citadin depuis deux siècles. Celui-ci y projette tantôt la nostalgie d’un univers sauvage, tantôt le désir de conquérir et de domestiquer l’espace naturel. Les collections présentes dans quelques grands musées urbains font aussi partie de ce regard que les villes portent sur les Alpes, notamment au cours de la première moitié du 20e siècle. Tel est le cas des objets de la vie quotidienne réunis par Hippolyte Müller, fondateur du Musée Dauphinois, et par les plus de 8000 collectés par Georges Amoudruz, qui ont été acquis par le Musée d’Ethnographie de Genève. Ce n’est que plus récemment que les Alpes sont devenues un objet d’étude pour les géographes (Raoul Blanchard fonde en 1913 la Revue de géographie alpine) : les problématiques sociales, territoriales et environnementales des espaces montagnards sont au centre de ces recherches. Enfin, les anthropologues s’y sont intéressés aussi en privilégiant une approche qui combine l’étique et l’émique (voir Monde alpin). Terres de contrastes, les Alpes échappent à toute catégorisation trop stricte, tantôt appréhendées comme une unité qui efface les spécificités, tantôt comme un ensemble problématique : « un vaste territoire dont l'unité se décompose en un grand nombre de variétés régionales » que le géographe étudie en portant à la lumière « de multiples problèmes relatifs à de multiples pays » (Arbos 1922). Bätzing (2003, 2007) propose un essai de définition des Alpes en montrant la difficulté de la tâche à cause de l’absence de frontières claires, que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan humain. Il désigne cette variabilité géographique comme l’origine du problème pour l’éclosion d’une politique alpine. Par exemple, la définition classique des Alpes en tant que massif au-delà de la frontière où poussent les arbres (1900-2200 mètres) est aujourd’hui contestée après la mise en évidence de l’existence de montagnes hautes, très arides et sans glaciers, qui ne rentrent pas dans cette définition. Quant à Fernand Braudel (1966) et Germaine Veyret-Verner (1949), qui introduisent la dimension sociale à travers les études démographiques, définissent les Alpes comme un espace isolé, à l’écart des bouleversements de l’histoire. Ces théories ont été depuis sérieusement remises en question, les archéologues ayant amplement démontré que déjà pendant la préhistoire les Alpes étaient le théâtre de passages et d’échanges. Une deuxième définition, qui est à la base de la loi anthropogéographique des Alpes théorisée par Philippe Arbos (1922), l’un des pères fondateurs de la géographie alpine, et de l’alpwirtschaft de John Frödin (1940), est centrée sur les notions de pente et de verticalité, impliquant une organisation humaine et une modalité d’exploitation de la montagne par étagements successifs où tout est lié dans un système d’interdépendance et de complémentarité. Cette définition est aussi partiellement dépassée : le système traditionnel s’est transformé (sédentarisation des populations, abandon de la montagne, nouvelles installations à cause du tourisme). D’ailleurs, le tourisme, qui semble une constante de l’espace alpin contemporain, n’est pourtant pas présent partout : le tourisme touche moins de 40 % des communes des Alpes (Bätzing 2007). D’autres façons de délimiter les Alpes font référence aux unités géographiques formées par les vallées (ayant chacune son histoire, son évolution et son organisation pour l’exploitation des ressources locales) ou par les groupements de massifs et de sommets (qui revêtent un intérêt notamment pour les alpinistes) : dans le premier cas les frontières passent par les cours d’eau, dans le deuxième par les sommets. Enfin, la division politico-administrative est une autre tentative de définition : les Alpes sont partagées et loties sur la base de subdivisions territoriales qui en ont fait « un facteur de séparation plus ou moins déterminant » (Fourny 2006), à la base de conflits, notamment lorsque les aires culturelles ne recoupent pas les délimitations politiques, ce qui est assez fréquent, étant donné que les unités de peuplement, de langue, de religion, se différencient dans les plaines et les vallées et non sur les lignes de crête. Le signe le plus manifeste en est la langue. En effet, les Alpes sont une vraie mosaïque de groupes linguistiques, ethniques et religieux : des populations de langue provençale du secteur sud-occidental aux populations slaves de l’extrémité orientale. Parfois la variation existe à l’intérieur de la même vallée et remonte au Moyen Âge, par exemple dans les vallées occitanes et francoprovençales du secteur occidental, versant italien. Dans certains cas, elle est la conséquence de mouvements migratoires, tels que l’expansion colonisatrice des Walser, qui en partant de l’Oberland bernois entre le 13e et le 15e siècle se sont implantés dans plus de cent localités alpines sur une région très large qui va de la Savoie au Vorarlberg (Weiss 1959, Zinsli 1976), ou les déplacements des paysans carintiens et bavarois qui occupèrent la partie supérieure de nombreuses vallées des Alpes orientales, italiennes et slovènes. Les situations de contact linguistique dans les Alpes orientales italiennes et slovènes ont fait l’objet d’études anthropologiques de la part de Denison (1968) et de Brudner (1972). Le problème des relations entre milieu physique et organisation sociale est au cœur des études sur les Alpes. Les études de Philippe Arbos (1922) sont une réaction au déterminisme largement partagé jusqu’ici par les différents auteurs et se focalisent sur la capacité humaine d’influencer et de transformer le milieu. Dans ce filon possibiliste s’inscrit aussi Charles Parain (1979). Germaine Veyret-Verner (1949, 1959) introduit la notion d’optimum, à savoir l’équilibre démographique résultant de la régulation numérique de la population et de l’exploitation des ressources locales. Bernard Janin (1968) tente de cerner le processus de transformation économique et démographique dans le Val d’Aoste de l’après-guerre jusqu’aux années 1960, dans un moment perçu comme crucial. D’autres études se sont concentrées sur l’habitat humain, notamment sur l’opposition entre habitats dispersés, typiques des Alpes autrichiennes, bavaroises et suisses (et plus marginalement des Alpes slovènes : Thomas et Vojvoda, 1973) et habitats centralisés, typiques des Alpes françaises et italiennes (Weiss 1959 : 274-296 ; Cole et Wolf 1974). Au lieu de focaliser sur la variabilité interne des phénomènes alpins et sur leurs spécificités culturelles, quelques chercheurs sous la direction de Paul Guichonnet (1980) tentent une approche globale des Alpes, en tant qu’entité unitaire en relation avec d’autres espaces physiques et humains. Cette approche se développe parallèlement à la transition qui s’opère au niveau institutionnel où les Alpes deviennent un objet politique et ne sont plus un assemblage de régions : en effet, avec la Convention alpine (1991), les Alpes acquièrent une centralité en Europe. Plutôt que les confins d’un territoire national, elles sont perçues comme des lieux d’articulation politique, une région de frontières. Dans cette optique, les Alpes sont étudiées sous l’angle des forces extérieures qui les menacent (transport, tourisme, urbanisation, pollution) et qui en font un espace complémentaire de l’urbain et nécessaire à la civilisation des loisirs (Bergier 1996). C’est ainsi que « le territoire montagnard tire sa spécificité non pas d’un “lieu” mais de la complexité de la gestion de ce lieu. » (Gerbaux 1989 : 307) Attentifs au nouvel intérêt que la société porte sur les Alpes, après l’orientation vers les problèmes urbains, les anthropologues étudient la mutation rapide que connaît cet espace. Gérald Berthoud et Mondher Kilani (1984) entreprennent des recherches sur les transformations des Alpes en démontrant comment l’axe tradition-modernité demeure central dans les représentations des Alpes, toutes d’origine urbaine, qui se succèdent au fil des siècles, à tel point que les phénomènes contemporains y sont toujours interprétés en fonction du passé. Kilani (1984) décrit les Alpes comme un puissant lieu d’identification et analyse les effets de la manipulation de cette image figée sur les communautés alpines, que ce soient les images négatives renvoyant à la montagne marginale et arriérée ou les images utopiques de la nature vierge et du berceau de la tradition. La question de l’aménagement des Alpes étant devenue cruciale, en vue de la promotion touristique et de la préservation des milieux naturels, Bernard Crettaz met l’accent sur cette nouvelle représentation des Alpes qui régit l’aménagement contemporain et introduit la notion de disneylandisation (Crettaz 1994). Parallèlement, la floraison de musées du territoire semble être un signal parmi d’autres de cette volonté des populations locales de se libérer des représentations urbaines, qui en ont longtemps affecté le développement en imposant un sens univoque dans la diffusion de la pensée, et de raconter à leur tour les Alpes. Enfin, une réflexion sur l’avenir et le devenir des Alpes s’amorce (Debarbieux 2006), sur la déprise humaine entraînant un ensauvagement généralisé et la reforestation massive, qui est en train de progresser vers le haut, au-delà des limites écologiques, à cause du réchauffement climatique. À cette déprise, s’oppose la densification de l’impact humain le long des grands axes de communication (Debarbieux 2006 : 458), une constante de l’histoire alpine à l’échelle des millénaires, ayant comme conséquence un contraste croissant dans l’accessibilité entre les différentes localités, les villes situées le long des couloirs de circulation devenant toujours plus proches les unes des autres (Tschofen 1999 ; Borsdorf & Paal 2000). Marginalisation progressive ou reconquête de l’espace et de l’héritage?
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