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1

Cordón García, José Antonio. "La traducción en España (1987-1993)." Meta 42, no. 4 (September 30, 2002): 745–53. http://dx.doi.org/10.7202/002806ar.

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Abstract:
Résumé La traduction, qu'elle soit littéraire ou techni-co-scientifique, est une activité essentielle pour le développement, la diffusion et la promotion de la connaissance. En Espagne, elle représente, depuis des années, autour de 25 % de la production écrite totale. Cependant, l'espagnol, comme langue de départ, fait piètre figure: la possibilité qu'un ouvrage rédigé en castillan soit traduit dans une autre langue est de un sur 100, alors qu'un ouvrage provenant du monde anglo-saxon ou francophone a une chance sur quatre d'être traduit vers l'espagnol. Tous domaines confondus, la majorité des traductions viennent de l'anglais (50 %), le français vient ensuite (15-20 %, avec une tendance à la baisse), l'allemand suit (10 % environ) et l'italien (8 %). Les autres langues (grec, russe, portugais, etc.) ne dépassent jamais 1 % du nombre total des traductions. Enfin, il faut souligner la contradiction entre le volume de traduction exécuté vers ïespagnol et le peu d'intérêt que les ouvrages en espagnol semblent susciter dans le reste du monde, bien qu'il existe plus de 300 millions de locuteurs espagnols à travers le monde. Les responsables politiques et culturels espagnols sont négligents lorsqu'il s'agit de promouvoir l'espagnol en dehors de l'Espagne. Si la situation ne change pas, l'Espagne restera un pays importateur de produits culturels sans jamais atteindre une diffusion respectable de ses propres produits culturels.
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2

Perrot-Corpet, Danielle. "Jean BESSIÈRE (dir.), Littératures d’aujourd’hui : contemporain, innovation, partages culturels, politique, théorie littéraire (Domaines européen, latino- américain, francophone et anglophone), Paris, Honoré Champion, coll. « Bibliothèque de littérature générale et comparée », 2011, 232 pages." Revue de littérature comparée 345, no. 1 (May 1, 2013): XVIII. http://dx.doi.org/10.3917/rlc.345.0089r.

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3

David, Gonzalo. "Nicholas Wolterstorff et le débat sur la place de la religion dans la démocratie libérale." Revista Palabra y Razón, no. 25 (2024): 98–123. http://dx.doi.org/10.29035/pyr.25.98.

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Abstract:
Cet article s’attache à présenter Nicholas Wolterstorff et ses interactions avec d’autres philosophes contemporains, tant du monde anglo-américain que francophone, notamment en ce qui concerne l’état actuel du débat sur la place de la religion dans l’espace public des démocraties libérales. Il nous semble que ce contexte est fondamental pour comprendre la pertinence de Wolterstorff dans la philosophie morale et politique de langue anglaise au cours des dernières décennies ainsi que la contribution qu’il peut apporter à partir de sa tradition intellectuelle protestante.
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Halleux, Jean-Marie. "La structuration du domaine scientifique du développement territorial et l’importance à accorder aux revues internationales." Géo-Regards 6, no. 1 (2013): 147–55. http://dx.doi.org/10.33055/georegards.2013.006.01.147.

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Abstract:
Cet article interroge les orientations à donner au champ du développement territorial en matière de publication et de valorisation des recherches. Il débute en présentant le contexte actuel de la diffusion des résultats de la recherche dans ce domaine scientifique. Il se focalise ensuite sur le sujet des revues internationales anglo-saxonnes, en analysant l’opportunité pour les chercheurs francophones d’y publier davantage. Il ressort de cette analyse qu’il est souhaitable que les chercheurs francophones publient davantage en anglais. Pour autant, il faudra absolument éviter les deux écueils consistant à délaisser les publications en français et à négliger l’objectif prioritaire de la contribution à la réussite des politiques territoriales.
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Maisier, Véronique. "L’état des études françaises, francophones et globales dans les universités américaines." ALTERNATIVE FRANCOPHONE 1, no. 7 (September 10, 2014): 12–24. http://dx.doi.org/10.29173/af23047.

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Abstract:
Les dix dernières années ont vu la fermeture ou la refonte de nombreux programmes et départements de français soumis à des remises en cause qui ont créé un climat de crise pour les études françaises dans le contexte déjà aléatoire des disciplines qui relèvent des “Humanités” dans l’enseignement supérieur américain en ce début du 21ème siècle. Cet article examine la situation du français en tant que langue enseignée dans les universités américaines puis en tant que domaine d’étude qui a dû évoluer ces dernières années avec l’émergence dans un premier temps des études francophones d’abord perçues comme rivales des études franco-françaises traditionnelles. Aujourd’hui l'influence des études globales qui ouvrent la porte aux études culturelles nationales faites en traduction et à des approches globalisantes des littératures-monde nécessite une réorientation des études francopolyphones ou francosphériques afin que celles-ci puissent s’imposer en tant que domaine à part entière des études globales.
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Pypaert, Nicole. "L’intégration morphosyntaxique des italianismes culinaires en français : variation diatopique et emprunt." Langue française N° 221, no. 1 (March 6, 2024): 123–42. http://dx.doi.org/10.3917/lf.221.0123.

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Abstract:
Cet article est une contribution à la recherche sur la variation diatopique du français dans le domaine grammatical, ainsi qu’à l’étude des mots italiens dans les espaces francophones. L’analyse quantitative d’un ensemble de données textuelles tirées de la base europresse a montré que l’intégration morphosyntaxique de certains italianismes culinaires varie entre le français métropolitain et le français canadien. Notre hypothèse est que la manière dans laquelle ce dernier a intégré ces emprunts dans ses structures morphosyntaxiques (c.-à-d. les catégories linguistiques du genre et du nombre) – singulière par rapport au français hexagonal en ce qu’elle reflète une autre manière de conceptualiser et de catégoriser les mêmes objets – aurait été influencée par le contact avec l’anglo-américain.
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François, Thomas. "La Lisibilité Computationnelle." ITL - International Journal of Applied Linguistics 160 (January 1, 2010): 75–99. http://dx.doi.org/10.1075/itl.160.04fra.

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Abstract:
Résumé Avec la multiplication des documents disponibles, notamment sur le web, la tentation est grande, pour le professeur de français langue maternelle ou seconde, de se passer des manuels balisés et de proposer à ses étudiants un texte à son goût. Cependant, il risque alors de perdre un temps précieux à sélectionner un texte qui convienne au niveau de ses étudiants. Il existe pourtant des outils dont la vocation est de l’assister dans cette tâche : les formules de lisibilité. Peu connues dans la culture francophone, elles jouissent dans la culture anglo-saxonne d’un large succès. Cet article présente une nouvelle synthèse des études en lisibilité du français L1 et L2. Partant du constat que les études récentes sont trop rares, nous présentons le nouveau paradigme dominant dans les études anglo-saxonnes, que nous avons appelé la lisibilité computationnelle. Ces recherches combinent des techniques issues du traitement automatique du langage et de l’apprentissage automatisé afin de prendre en compte l’ensemble des dimensions d’un texte : lexicale, syntaxique, sémantique et organisationnelle. Nous clôturons ce parcours en présentant nos propres travaux dans le domaine et, en particulier, «Dmesure», un prototype de plateforme web pour la lisibilité du FLE.
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Anctil, Pierre. "La franco-américanie ou le Québec d’en bas." Cahiers de géographie du Québec 23, no. 58 (April 12, 2005): 39–52. http://dx.doi.org/10.7202/021422ar.

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Abstract:
La Franco-Américanie en Nouvelle-Angleterre apparaît à la fin du XIXe siècle comme la société francophone la plus prolétarisée d'Amérique du Nord. Sollicités par les besoins de main-d'oeuvre bon marché de l'industrie américaine en pleine expansion, les Québécois commencent à émigrer en masse dès la guerre civile aux États-Unis (1861-1865). En deux vagues successives dont les sommets se situent autour de 1865 et 1890, l'exode des petits fermiers de la vallée du Saint-Laurent s'est concentré autour de villes moyennes comme Manchester, N.H., Lowell ou Fall River, Mass. Dès leur établissement, les populations francophones de la Nouvelle-Angleterre fondèrent paroisses sur paroisses et tentèrent de maintenir vivantes leurs traditions ancestrales, sous l'impulsion d'un clergé nationaliste et d'une petite bourgeoisie très conservatrice. C'est ainsi que sont nés les Petits Canadas dans toutes les villes industrielles du nord-est américain, sauf Boston, véritables enclaves québécoises dans la société anglo-protestante plus vaste. Par l'exemple de Woonsocket au Rhode Island, l'auteur tente d'illustrer les caractères historiques de cette partie majeure de la diaspora québécoise en Amérique du Nord; preuve de l'immense influence au XIXe siècle, de la République américaine sur le développement d'un Québec moderne.
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Bouthillier, France, and Jean-Michel Salaün. "Le Québec, un endroit privilégié pour la formation en bibliothéconomie et en sciences de l’information." Documentation et bibliothèques 54, no. 2 (March 26, 2015): 129–33. http://dx.doi.org/10.7202/1029321ar.

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Abstract:
Alors qu’il existe 56 écoles réparties dans toute l’Amérique du Nord offrant une maîtrise en bibliothéconomie et sciences de l’information reconnue par l’American Library Association — dont sept écoles établies au Canada —, on pourrait croire que la formation dans ce domaine au Québec est un simple reflet de la formation américaine ou canadienne. Même si les deux écoles québécoises sont construites sur le modèle nord-américain, quelques traits les distinguent pourtant de leurs consoeurs. Le premier est qu’elles sont toutes deux situées dans la même ville, à Montréal, sans pour autant se livrer une quelconque concurrence. Les échanges entre les deux écoles sont fréquents, les professeurs sont parfois indifféremment passés par l’une ou l’autre formation. Le second trait original, qui explique en partie le premier, est qu’elles reflètent la diversité linguistique du Canada : l’une est anglophone, l’École des sciences de l’information (ÉSI) à l’université McGill, et l’autre est francophone, l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI) à l’Université de Montréal. L’une et l’autre sont en forte croissance, ont renouvelé leurs équipes professorales et développent des programmes de formation innovants. L’article présente les éléments marquants de l’histoire des deux écoles, leurs missions et leurs visions respectives, de même que les défis particuliers qu’elles doivent relever.
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Chanlat, Jean-François. "L’analyse des organisations : un regard sur la production de langue française contemporaine (1950-1990)." Cahiers de recherche sociologique, no. 18-19 (April 19, 2011): 93–138. http://dx.doi.org/10.7202/1002305ar.

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Abstract:
Depuis l’entre-deux-guerres où l’on voit apparaître les premières études américaines sur la question, notamment celles d’Elton Mayo, l’intérêt pour les organisations n’a fait que croître dans la plupart des pays industrialisés. Dans les pays anglophones et plus particulièrement aux États-Unis, berceau des premiers travaux dans le domaine, l’analyse des organisations est devenue, dès le début des années soixante, un champ à part entière. La croissance économique, la prolifération des organisations et leur développement, « la rationalisation du monde » ont en effet amené de plus en plus de chercheurs occidentaux à tenter de comprendre la dynamique sociale des ensembles organisés. Au cours des dernières années, cet intérêt a été renforcé par l’échec des solutions collectivistes, l’engouement pour l’entreprise et la gestion que connaît, de nos jours, l’Occident, et plus généralement par l’importance de penser le monde en termes d’organisation. Par rapport à cette tendance générale, que l’on peut aisément relever un peu partout dans les pays industrialisés, l’objet de cet article sera de montrer comment le champ francophone s’est développé et comment il se distingue encore aujourd’hui du champ anglo-saxon, notamment de l’analyse des organisations telle qu’elle se pratique majoritairement en Amérique du Nord.
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Courduriès, Jérôme, and Cathy Herbrand. "Genre, parenté et techniques de reproduction assistée : bilan et perspectives après 30 ans de recherche." Enfances, Familles, Générations, no. 21 (July 22, 2014): i—xxvii. http://dx.doi.org/10.7202/1025956ar.

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Abstract:
Ce numéro d’Enfances Familles Générations propose de se pencher sur les problématiques actuelles soulevées par les techniques de reproduction assistée (TRA) au regard des questions de parenté et de genre. Si, dans un monde globalisé, diverses possibilités reproductives sont désormais accessibles, celles-ci soulèvent de nombreuses questions socioanthropologiques du point de vue des rapports de pouvoir qu’elles engendrent, des pratiques et des régulations parfois très différentes dont elles font l’objet, ainsi que des significations individuelles et culturelles qui leur sont attribuées. Ces questions ont donné lieu à une littérature riche et abondante au cours des trente dernières années, en particulier dans le monde anglo-saxon. Cet article introductif est ainsi l’occasion de faire dialoguer davantage, en soulignant leurs apports respectifs, des travaux relevant de traditions différentes, en particulier dans les mondes francophones et anglophones. À partir de ce bilan des questionnements majeurs qu’a suscités l’étude des TRA dans les domaines du genre et de la parenté, nous soulignons les enjeux qui restent en suspens et qui mériteraient selon nous de faire l’objet de plus amples investigations. Le fil conducteur de notre propos, sur la base de la littérature disponible et des enquêtes menées jusqu’ici en sciences sociales, est d’insister sur la dimension du genre comme inextricable de l’expérience et de l’étude des techniques de reproduction assistée.
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Dreyer, Serge. "China in the 21st century. The case of taiji quan masters." Culture and Local Governance 9, no. 1 (July 10, 2024): 99–122. http://dx.doi.org/10.18192/clg-cgl.v9i1.7154.

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Abstract:
La pratique du taiji quan dans l’un de ses aspects martiaux, le pousser des mains (tuishou en chinois), relativement peu répandu en Europe est très souvent prétexte à la diffusion de discours emphatiques qui s’inscrivent dans le soft power chinois. On montrera dans cet article un fort décalage entre le milieu rural d’origine du taiji quan et sa récupération à partir du 19ème siècle par les lettrés chinois. Les discours théoriques prenant le pas sur la pratique définissent déjà à l’époque un maître imaginaire formaté par le contexte de la crise existentielle que traverse la Chine aux 19ème et 20ème siècle. Lors de la diffusion du taiji quan en Occident à partir des années 60, ces discours fantasmatiques vont être repris par le petit monde des sinologues. On observe avec intérêt des cultures de recherche différentes entre le monde anglo-saxon plutôt pragmatique et l’engouement d’une partie des intellectuels francophones porté sur la théorisation du domaine, en particulier son association très controversée avec le taoïsme, le chamanisme ou bien l’alchimie interne. Dans une dernière partie, on s’efforcera de montrer que le grand public des pratiquants agit comme une caisse de résonnance de ces discours fantasmés au point d’ignorer l’origine martiale du taiji quan pour en faire une discipline associée essentiellement au bien-être, à l’épanouissement spirituel. Quoi que puissent signifier ces termes au niveau individuel, on constate l’émergence d’un discours de type religieux ayant pour support une représentation culturellement hybride du corps. Le maître chinois en est devenu l’épitome.
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Pujante González, Domingo. "Ouverture: Connais-toi toi-même." HYBRIDA, no. 3 (December 31, 2021): 3. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.3.22917.

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Abstract:
"Comme Barthes qui pensait que la littérature devait céder la place à l’auto-écriture de tous, je pense que tout le monde devrait faire la même chose : raconter sa vie. Connais-toi toi-même. Mets-toi en forme. Mets-toi en ordre". Dustan, Guillaume (1999). Nicolas Pages (p. 400). Balland. Guillaume Dustan et sa particulière vision de la littérature (« en littérature, soit c’est soi, soit c’est du bidon », Dustan, 1999, p. 384) me permettent de commencer cette Ouverture du troisième numéro de la revue HYBRIDA. Revue scientifique sur les hybridations culturelles et les identités migrantes dont le Dossier central est intitulé SIDA/S – 40 ans. Pour suivre les conseils de Dustan, je vais raconter (un peu) ma vie : en 1994, étant ce que l’on appelle « jeune chercheur », j’ai présenté un projet sur « sida et littérature » qui m’aurait permis d’obtenir une bourse aboutissant à une thèse doctorale. Je n’ai pas eu la bourse et j’ai dû changer de sujet pour candidater à nouveau l’année suivante. J’ai finalement obtenu cette bourse, ce qui m’a permis de commencer ma « carrière » universitaire en 1996. Le fait est que, même si je me suis centré sur le corps dans le discours artistico-littéraire d’avant-garde, notamment dans le théâtre (« panique »), je n’ai jamais quitté ce premier projet et me suis toujours intéressé aux écritures liées à l’expérience de la maladie, et plus concrètement aux « récits de sida », surtout d’écrivains homosexuels ayant pour la plupart disparu à cause de l’épidémie. Le souvenir du congrès Sida y cultura (Sida et culture) à l’Université de Valence en 1997, organisé, il y a 25 ans, par Ana Monleón et Ahmed Haderbache, restera donc toujours comme un moment important dans ma mémoire affective et académique. Je leur serai toujours reconnaissant de m’avoir permis de publier mon premier article de recherche intitulé « Escribir en el apremio » (« Écrire dans l’urgence »). Malheureusement, ce « modeste » volume, qui a même été exposé au Musée d’Art Moderne de Valence (IVAM), n’a pas eu une large diffusion. C’est donc un privilège de pouvoir le rééditer comme Annexe à ce numéro d’HYBRIDA. Nous avons respecté l’édition originale de 1997, même si elle ne répond pas aux normes éditoriales de la revue ni aux critères actuels de « qualité » concernant les publications scientifiques. Le volume est composé d’un bel ensemble de dix-neuf contributions de personnes venues de générations, de formations et d’horizons différents, ce qui a permis une réelle circulation des savoirs et un échange intéressant entre l’activisme et l’Université. Certains d’entre eux nous ont quittés, prématurément. La mort nous surprend toujours. Voici donc toute ma reconnaissance (nunc et semper) à la Professeure de littérature française Elena Real, ma directrice de thèse, qui s’était spécialisée, entre autres, dans l’autobiographie contemporaine, concrètement dans l’écriture des femmes et les thématiques du corps et de la séduction ; et au journaliste et historien de la déportation homosexuelle Jean Le Bitoux, figure emblématique du militantisme en France et fondateur historique, avec d’autres intellectuels et activistes comme Frank Arnal (décédé à 42 ans en 1993) et Jean Stern, du magazine Le Gai Pied dont le premier numéro de 1979 contenait un article de Michel Foucault qui aurait suggéré le nom. Le magazine a été une grande fenêtre ouverte à la liberté d’expression et à l’activisme homosexuel jusqu’à sa disparition en 1992. Il comptait sur la collaboration habituelle d’intellectuel·le·s et d’auteur·e·s comme Jean-Paul Aron, Renaud Camus, Copi, Guy Hocquenghem, Nathalie Magnan, Hugo Marsan ou Yves Navarre, pour n’en citer que quelques-un·e·s. Même Jean-Paul Sartre lui a accordé une interview en 1980. Mais revenons à Sida y Cultura pour ajouter que les approches ont été riches et variées, aussi bien sociologiques que culturelles, sous une perspective historique (en comparant le sida avec d’autres maladies antérieures), du point de vue de l’analyse du discours sur le sida ou de l’analyse concrète d’œuvres et d’auteurs touchés par le sida comme Cyril Collard (mort en 1993 à 35 ans), Copi (mort en 1987 à 48 ans), Pascal de Duve (mort en 1993 à 29 ans), et bien évidemment Hervé Guibert (mort en 1991 à 36 ans). Nous avons eu la chance également de compter sur la collaboration de Juan Vicente Aliaga, critique d’art espagnol réputé, spécialiste en études de genre et LGBT, qui avait publié quelques années auparavant (1993), aux côtés de José Miguel G. Cortés, le premier essai fait en Espagne sur l’art et le sida intitulé De amor y rabia (D’amour et de rage) qui reste un référent important dans ce domaine. Concernant la coordination du Dossier central SIDA/S – 40 ANS, je tiens à remercier sincèrement Didier Lestrade, journaliste, écrivain et militant reconnu, fondateur d’Act Up-Paris, ainsi que du magazine Têtu, possédant une longue trajectoire et une importante production intellectuelle sur l’activisme LGBT. Ses trois derniers essais portent les titres suggestifs de : Minorités. L’essentiel (2014), Le Journal du Sida. Chroniques 1994-2013 (2015), « mon dernier livre sur le sida », affirme-t-il ; et I love Porn (2021), excellent essai qui reprend la forme du témoignage pour retracer une histoire particulière de la sexualité à partir des années 1970 par l’intermédiaire de la pornographie comme instrument politique de contestation. Je remercie également de tout cœur Ahmed Haderbache, traducteur de Guillaume Dustan en espagnol et grand spécialiste de son œuvre, d’avoir accepté de coordonner ce Dossier qui nous a paru nécessaire pour réactiver la mémoire d’une maladie et d’une production artistico-littéraire qui semble lointaine, voire révolue, surtout pour les jeunes générations, mais qui prend toute sa signification dans le contexte pandémique actuel. Ce Dossier, qui débute par un bel Avant-propos de Didier Lestrade intitulé « Sida : une épidémie presque oubliée » et par une Introduction d’Ahmed Haderbache, est composé de sept articles. Il part du fait sociologique et politique pour aborder la production littéraire, en passant par l’analyse filmique et théâtrale. Thierry Schaffauser s’intéresse aux personnes invisibles, voire oubliées, pour nous proposer une pertinente étude sur l’histoire des mobilisations des travailleuses du sexe contre le VIH en France et au Royaume-Uni ; Romain Chareyron fait une riche analyse des images du sida dans le film 120 battements par minute (2017) ; Henry F. Vásquez Sáenz aborde avec précision la pièce Une visite inopportune (1988), ce qui lui permet de restituer et de resituer la figure du dramaturge franco-argentin Copi en tant qu’auteur subversif et engagé, pionnier du théâtre autobiographique lié au sida. Les deux articles suivants, de Daniel Fliege et de l’écrivaine Ariane Bessette respectivement, proposent d’intéressantes analyses littéraires d’œuvres « autobiographiques » d’auteurs « controversés » car défenseurs des rapports sexuels non protégés ou barebacking : Guillaume Dustan (mort en 2005 à 39 ans) et Érik Rémès. Puisque HYBRIDA s’intéresse particulièrement aux contextes francophones ou comparés, nous avons créé une petite section à la fin du Dossier intitulée Autres regards afin de publier deux articles spécialement attirants. Le premier, écrit par Thibault Boulvain dont la thèse doctorale a été publiée en 2021 sous le titre L’art en sida 1981-1997, aborde les dernières années d’Andy Warhol (décédé en 1987) sous la perspective du sida ; le dernier, proposé par Caroline Benedetto, se penche sur les journaux intimes de l’artiste pluridisciplinaire américain David Wojnarowicz (mort en 1992 à 37 ans), en soulignant les influences françaises. Dans la section Mosaïque, où nous publions des études sur les hybridations culturelles et les identités migrantes qui ne correspondent pas à la thématique centrale du Dossier, nous publions trois articles. José Manuel Sánchez Diosdado analyse profondément les récits coloniaux des voyageuses françaises de la première moitié du XXe siècle qui se sont inspirées du Maroc. Feyrouz Soltani aborde le roman Verre Cassé de l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou pour y déceler les traces du métissage linguistique et culturel et, enfin, Rolph Roderick Koumba et Ama Brigitte Kouakou nous présentent la langue française comme instrument positif dans la construction de l’altérité à travers l’analyse des œuvres de l’écrivaine franco-sénégalaise Fatou Diome et de l’écrivaine franco-camerounaise Léonora Miano. La section Traces de la revue HYBRIDA est consacrée à la création littéraire et s’éloigne volontairement de l’esprit d’évaluation en double aveugle, bien que les soumissions soient strictement analysées et révisées par le comité éditorial. Dans ce numéro 3, nous publions quatre textes aussi différents qu’intéressants. Leurs auteur·e·s se sont inspiré·e·s de la thématique du Dossier central autour du sida. Nous avons l’honneur de publier un court récit de l’écrivaine québécoise Catherine Mavrikakis intitulé « Évitons de respirer l’air du temps » qui nous met en alerte par rapport aux préjugés qui perdurent de nos jours concernant le sida. Nous voudrions rappeler au passage que, partant de la pensée de Michel Foucault sur la santé et l’organisation sociale, ses recherches sur les écrits du sida, ainsi que sur les notions de contamination, d’aveu et de souffrance, sont d’une grande importance pour la thématique qui nous occupe. Nous ne pouvons que rester admiratifs face à sa double facette de professeure universitaire et d’écrivaine ; et souligner la force de ses romans « autofictionnels » dont Ce qui restera (2017), L’annexe (2019) et L’absente de tous bouquets (2020), pour n’en citer que les derniers. Ensuite, nous avons deux « témoignages » sincères et touchants. Le premier, intitulé Les spectres d’ACT UP, nous propose un parcours émotionnel et académique autour de l’expérience du sida. Son auteur, David Caron, Professeur à l’Université du Michigan, a fait une importante recherche dans le domaine des études LGBT et concrètement sur le VIH. Il s’est intéressé également aux études sur l’holocauste. Parmi ses dernières publications, nous trouvons The Nearness of Others. Searching for Tact and Contact in the Age of HIV (2014) et Marais gay, Marais juif. Pour une théorie queer de la communauté (2015). Le court et intense « témoignage » de Lydia Vázquez Jimémez (écrit en espagnol) intitulé « Filou, te fuiste demasiado pronto » (« Filou, tu es parti trop tôt ») nous montre la difficulté de l’aveu et de s’exprimer par rapport au sida, en nous dévoilant son expérience intime et douloureuse face au deuil dû à la perte de l’être aimé. Au-delà de sa brillante carrière universitaire en tant que spécialiste dans l’étude de l’érotisme et de la sexualité (notamment au XVIIIe siècle), avec une focalisation particulière sur les femmes et le collectif LGBT, je ne voudrais pas négliger sa facette de traductrice en espagnol de l’œuvre d’auteur·e·s admiré·e·s comme Abdellah Taïa, Annie Ernaux, Jean-Baptiste del Amo, Gabrielle Wittkop ou Fatima Daas, entre autres. En tant qu’auteure, j’aimerais signaler son livre illustré Journal intime (2019). Pour clore cette section de création littéraire et dans le but d’encourager l’écriture des jeunes écrivain·e·s, nous publions en espagnol la pièce inédite de Javier Sanz intitulée Reset. Volver a empezar (Reset. Repartir à zéro). Avec une fraîcheur et une franchise touchantes, la pièce aborde, en 2021, la problématique de l’incommunicabilité et de la difficulté à établir des relations amoureuses sincères, ainsi que la découverte de la séropositivité. Je suis persuadé que ce numéro d’HYBRIDA, 25 ans après Sida et Culture, marquera notre trajectoire en tant que revue universitaire. Il ne me reste qu’à remercier très sincèrement notre excellente équipe d’évaluation qui se nourrit et se diversifie à une grande vitesse grâce aux apports de spécialistes du monde entier. Et un sincère merci à José Luis Iniesta, Directeur Artistique de la revue, pour son investissement et son savoir-faire ; sans lui rien ne serait possible… Je vous propose un prochain rendez-vous pour fin juin 2022 pour le numéro 4 d’HYBRIDA. Salus in periculis
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Fitz, Earl E. "In Quest of Nuestras Américas." AmeriQuests 1, no. 1 (November 8, 2004). http://dx.doi.org/10.15695/amqst.v1i1.8.

Full text
Abstract:
Fitz outlines and defines Inter-American Studies as an emergent field and examines the profound effect it is already having on a great variety of disciplines, from literature to law, and from music to medicine. He argues that Inter-American Studies provides a solid methodological basis for the comparative study of the nations and cultures of the Americas: indigenous peoples, past and present; English and French-speaking Canada; the United States, Spanish America, Brazil, and the Caribbean. <br><br> Fitz perfila y define estudios interamericanos como una disciplina emergente y examina el efecto profundo que ya tiene sobre una gran variedad de disciplinas, desde la literatura a la ley, y de la música a la medicina. Él argumenta que los estudios interamericanos proporcionan una base sólida metodológica para el estudio comparativo de las naciones y las culturas de América: nuestros pueblos indígenas, del pasado y del presente; el Canadá de habla inglés y francés; los Estados Unidos, la América Hispana, el Brasil, y el Caribe. <br><br> Fitz esboça e define Estudos Inter-Americanos como uma especialidade emergente e examina o efeito profundo que já tem sobre uma grande variedade de disciplinas, desde a literatura ao direito, e da música à medicina. Ele argumenta que Estudos Inter-Americanos provêm uma base sólida da metodologia para estudos comparativos das nações e culturas da América: nossos povos indígenas, do passado e da presente; a Canada que fala francês e a que fala inglês; os Estados Unidos, a América Hispânica, o Brasil e o Caribe. <br><br> Fitz dresse le portrait des « études inter-américaines », les définit comme un domaine d’études nouveau et examine son influence profonde sur un grand nombre de disciplines, allant de la littérature au droit, ou de la musique à la médecine. Il affirme que les études inter-américaines offrent une base méthodologique solide pour l’étude comparative des nations et cultures du continent américain: nos peuples indigènes d’hier et d’aujourd’hui ; le Canada anglophone et francophone ; les Etats-Unis, l’Amérique hispanique et le Brésil, et les Caraïbes.
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Fougeyrollas, Patrick. "Handicap." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.013.

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Abstract:
Handicap : nom commun d’origine anglo-saxonne dont l’étymologie proviendrait de Hand in Cap, une pratique populaire pour fixer la valeur d'échange d’un bien. Dans le domaine des courses de chevaux, le handicap vise à ajouter du poids aux concurrents les plus puissants pour égaliser les chances de gagner la course pour tous les participants. Il apparait dans le dictionnaire de l’Académie française dans les années 1920 dans le sens de mettre en état d’infériorité. Son utilisation pour désigner les infirmes et invalides est tardive, après les années 1950 et se généralise au début des années 1970. Par un glissement de sens, le terme devient un substantif qualifiant l’infériorité intrinsèque des corps différentiés par leurs atteintes anatomiques, fonctionnelles, comportementales et leur inaptitude au travail. Les handicapés constituent une catégorisation sociale administrative aux frontières floues créée pour désigner la population-cible de traitements socio-politiques visant l’égalisation des chances non plus en intervenant sur les plus forts mais bien sur les plus faibles, par des mesures de réadaptation, de compensation, de normalisation visant l’intégration sociale des handicapés physiques et mentaux. Ceci rejoint les infirmes moteurs, les amputés, les sourds, les aveugles, les malades mentaux, les déficients mentaux, les invalides de guerre, les accidentés du travail, de la route, domestiques et par extension tous ceux que le destin a doté d’un corps différent de la normalité instituée socio-culturellement dans un contexte donné, ce que les francophones européens nomment les valides. Dans une perspective anthropologique, l’existence de corps différents est une composante de toute société humaine (Stiker 2005; Fougeyrollas 2010; Gardou 2010). Toutefois l’identification de ce qu’est une différence signifiante pour le groupe culturel est extrêmement variée et analogue aux modèles d’interprétation proposés par François Laplantine (1993) dans son anthropologie de la maladie. Ainsi le handicap peut être conçu comme altération, lésion ou comme relationnel, fonctionnel, en déséquilibre. Le plus souvent le corps différent est un corps mauvais, marqueur symbolique culturel du malheur lié à la transgression d’interdits visant à maintenir l’équilibre vital de la collectivité. La responsabilité de la transgression peut être endogène, héréditaire, intrinsèque aux actes de la personne, de ses parents, de ses ancêtres, ou exogène, due aux attaques de microbes, de virus, de puissances malveillantes, génies, sorts, divinités, destin. Plus rarement, le handicap peut être un marqueur symbolique de l’élection, comme porteur d’un pouvoir bénéfique singulier ou d’un truchement avec des entités ambiantes. Toutefois être handicapé, au-delà du corps porteur de différences signifiantes, n’implique pas que l’on soit malade. Avec la médicalisation des sociétés développées, une fragmentation extrême du handicap est liée au pouvoir biomédical d’attribuer des diagnostics attestant du handicap, comme garde-barrière de l’accès aux traitements médicaux, aux technologies, à la réadaptation, aux programmes sociaux, de compensation ou d’indemnisation, à l’éducation et au travail protégé ou spécial. Les avancées thérapeutiques et de santé publique diminuent la mortalité et entrainent une croissance continue de la morbidité depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les populations vivant avec des conséquences chroniques de maladies, de traumatismes ou d’atteintes à l’intégrité du développement humain augmentent sans cesse. Ceci amène l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à s’intéresser non plus aux diagnostics du langage international médical, la Classification internationale des maladies, mais au développement d’une nosologie de la chronicité : la Classification internationale des déficiences, des incapacités et des handicaps qui officialise une perspective tridimensionnelle du handicap (WHO 1980). Cette conceptualisation biomédicale positiviste situe le handicap comme une caractéristique intrinsèque, endogène à l’individu, soit une déficience anatomique ou physiologique entrainant des incapacités dans les activités humaines normales et en conséquence des désavantages sociaux par rapport aux individus ne présentant pas de déficiences. Le modèle biomédical ou individuel définit le handicap comme un manque, un dysfonctionnement appelant à intervenir sur la personne pour l’éduquer, la réparer, l’appareiller par des orthèses, des prothèses, la rétablir par des médicaments, lui enseigner des techniques, des savoirs pratiques pour compenser ses limitations et éventuellement lui donner accès à des subsides ou services visant à minimiser les désavantages sociaux, principalement la désaffiliation sociale et économique inhérente au statut de citoyen non performant ( Castel 1991; Foucault 1972). À la fin des années 1970 se produit une transformation radicale de la conception du handicap. Elle est étroitement associée à la prise de parole des personnes concernées elles-mêmes, dénonçant l’oppression et l’exclusion sociale dues aux institutions spéciales caritatives, privées ou publiques, aux administrateurs et professionnels qui gèrent leur vie. C’est l’émergence du modèle social du handicap. Dans sa tendance sociopolitique néomarxiste radicale, il fait rupture avec le modèle individuel en situant la production structurelle du handicap dans l’environnement socio-économique, idéologique et matériel (Oliver 1990). La société est désignée responsable des déficiences de son organisation conçue sur la performance, la norme et la productivité entrainant un traitement social discriminatoire des personnes ayant des déficiences et l’impossibilité d’exercer leurs droits humains. Handicaper signifie opprimer, minoriser, infantiliser, discriminer, dévaloriser, exclure sur la base de la différence corporelle, fonctionnelle ou comportementale au même titre que d’autres différences comme le genre, l’orientation sexuelle, l’appartenance raciale, ethnique ou religieuse. Selon le modèle social, ce sont les acteurs sociaux détenant le pouvoir dans l’environnement social, économique, culturel, technologique qui sont responsables des handicaps vécus par les corps différents. Les années 1990 et 2000 ont été marquées par un mouvement de rééquilibrage dans la construction du sens du handicap. Réintroduisant le corps sur la base de la valorisation de ses différences sur les plans expérientiels, identitaires et de la créativité, revendiquant des modes singuliers d’être humain parmi la diversité des êtres humains (Shakespeare et Watson 2002; French et Swain 2004), les modèles interactionnistes : personne, environnement, agir, invalident les relations de cause à effet unidirectionnelles propres aux modèles individuels et sociaux. Épousant la mouvance de la temporalité, la conception du handicap est une variation historiquement et spatialement située du développement humain comme phénomène de construction culturelle. Une construction bio-socio-culturelle ouverte des possibilités de participation sociale ou d’exercice effectif des droits humains sur la base de la Déclaration des droits de l’Homme, des Conventions internationales de l’Organisation des Nations-Unies (femmes, enfants, torture et maltraitance) et en l’occurrence de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) (ONU 2006; Quinn et Degener 2002; Saillant 2007). Par personnes handicapées, on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres. (CDPH, Art 1, P.4). Fruit de plusieurs décennies de luttes et de transformations de la conception du handicap, cette définition représente une avancée historique remarquable autant au sein du dernier des mouvements sociaux des droits civiques, le mouvement international de défense des droits des personnes handicapées, que de la part des États qui l’ont ratifiée. Malgré le fait que l’on utilise encore le terme personne handicapée, le handicap ne peut plus être considéré comme une caractéristique de la personne ni comme un statut figé dans le temps ni comme un contexte oppressif. Il est le résultat d’une relation dont il est nécessaire de décrire les trois composantes anthropologiques de l’être incarné : soi, les autres et l’action ou l’habitus pour en comprendre le processus de construction singulier. Le handicap est situationnel et relatif , sujet à changement, puisqu’il s’inscrit dans une dynamique interactive temporelle entre les facteurs organiques, fonctionnels, identitaires d’une part et les facteurs contextuels sociaux, technologiques et physiques d’autre part, déterminant ce que les personnes ont la possibilité de réaliser dans les habitudes de vie de leurs choix ou culturellement attendues dans leurs collectivités. Les situations de handicap ne peuvent être prédites à l’avance sur la base d’une évaluation organique, fonctionnelle, comportementale, identitaire ou de la connaissance de paramètres environnementaux pris séparément sans réintroduire leurs relations complexes avec l’action d’un sujet définissant le sens ou mieux incarnant la conscience vécue de cette situation de vie. Suite au succès de l’expression personne en situation du handicap en francophonie, on remarque une tendance à voir cette nouvelle appellation remplacer celle de personne handicapée. Ceci est généralement interprété comme une pénétration de la compréhension du modèle interactionniste et socio constructiviste. Toutefois il est inquiétant de voir poindre des dénominations comme personnes en situation de handicap physique, mental, visuel, auditif, intellectuel, moteur. Cette dérive démontre un profond enracinement ontologique du modèle individuel. Il est également le signe d’une tendance à recréer un statut de personne en situation de handicap pour remplacer celui de personne handicapée. Ceci nécessite une explication de la notion de situation de handicap en lien avec le concept de participation sociale. Une personne peut vivre à la fois des situations de handicap et des situations de participation sociale selon les activités qu’elle désire réaliser, ses habitudes de vie. Par exemple une personne ayant des limitations intellectuelles peut vivre une situation de handicap en classe régulière et avoir besoin du soutien d’un éducateur spécialisé mais elle ne sera pas en situation de handicap pour prendre l’autobus scolaire pour se rendre à ses cours. L’expression personne vivant des situations de handicap semble moins propice à la dérive essentialiste que personne en situation de handicap. Le phénomène du handicap est un domaine encore largement négligé mais en visibilité croissante en anthropologie. Au-delà des transformations de sens donné au terme de handicap comme catégorie sociale, utile à la définition de cibles d’intervention, de traitements sociaux, de problématiques sociales pour l’élaboration de politiques et de programmes, les définitions et les modèles présentés permettent de décrire le phénomène, de mieux le comprendre mais plus rarement de formuler des explications éclairantes sur le statut du handicap d’un point de vue anthropologique. Henri-Jacques Stiker identifie, en synthèse, cinq théories du handicap co-existantes dans le champ contemporain des sciences sociales (2005). La théorie du stigmate (Goffman 1975). Le fait du marquage sur le corps pour indiquer une défaveur, une disgrâce, un discrédit profond, constitue une manière de voir comment une infirmité donne lieu à l’attribution d’une identité sociale virtuelle, en décalage complet avec l’identité sociale réelle. Le handicap ne peut être pensé en dehors de la sphère psychique, car il renvoie toujours à l’image de soi, chez celui qui en souffre comme celui qui le regarde. Le regard d’autrui construit le regard que l’on porte sur soi mais en résulte également (Stiker 2005 :200). La théorie culturaliste qui met en exergue la spécificité des personnes handicapées, tout en récusant radicalement la notion même de handicap, est enracinée dans le multiculturalisme américain. Les personnes handicapées se constituent en groupes culturels avec leurs traits singuliers, à partir de conditions de vie, d’une histoire (Stiker 2005). Par exemple au sein des Disability Studies ou Études sur le handicap, il est fréquent de penser que seuls les corps différents concernés peuvent véritablement les pratiquer et en comprendre les fondements identitaires et expérientiels. L’exemple le plus probant est celui de la culture sourde qui se définit comme minorité ethno-linguistique autour de la langue des signes et de la figure identitaire du Sourd. On fera référence ici au Deaf Studies (Gaucher 2009). La théorie de l’oppression (Oliver 1990). Elle affirme que le handicap est produit par les barrières sociales en termes de déterminants sociologiques et politiques inhérents au système capitaliste ou productiviste. Les personnes sont handicapées non par leurs déficiences mais par l’oppression de l’idéologie biomédicale, essentialiste, individualiste construite pour empêcher l’intégration et l’égalité. Ce courant des Disability Studies s’inscrit dans une mouvance de luttes émancipatoires des personnes opprimées elles-mêmes (Stiker 2005 : 210; Boucher 2003) La théorie de la liminalité (Murphy 1990). Par cette différence dont ils sont les porteurs, les corps s’écartent de la normalité attendue par la collectivité et sont placés dans une situation liminale, un entre-deux qu’aucun rite de passage ne semble en mesure d’effacer, de métamorphoser pour accéder au monde des corps normaux. Cette théorie attribue un statut anthropologique spécifique au corps handicapé sans faire référence obligatoire à l’oppression, à l’exclusion, à la faute, ou au pouvoir. Marqués de façon indélébile, ils demeurent sur le seuil de la validité, de l’égalité, des droits, de l’humanité. La théorie de l’infirmité comme double, la liminalité récurrente de Stiker (2005). L’infirmité ne déclenche pas seulement la liminalité mais en référant à la psychanalyse, elle est un véritable double. La déficience est là, nous rappelant ce que nous n’aimons pas et ne voulons pas être, mais elle est notre ombre. Nous avons besoin de l’infirmité, comme de ceux qui la portent pour nous consoler d’être vulnérable et mortel tout autant que nous ne devons pas être confondus avec elle et eux pour continuer à nous estimer. Ils sont, devant nous, notre normalité, mais aussi notre espoir d’immortalité (Stiker 2005 : 223)
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