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Journal articles on the topic 'Échanges culturels français – Russie'

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Broden, Thomas F. "La réception internationale de l’oeuvre d’Algirdas Julien Greimas." Semiotika 16 (July 29, 2021): 104–30. http://dx.doi.org/10.15388/semiotika.2021.10.

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Abstract:
Cet essai adopte la perspective centrée sur les voyages, les échanges et la traduction pour étudier l‘impact international de l’œuvre d’Algirdas Julien Greimas. L’étude s’attache à mettre en évidence les facteurs clés qui ont affecté la diffusion des idées du linguiste et sémioticien à l’étranger. La plupart des recherches sur ses méthodes se concentrent à juste titre sur la France, où il a enseigné et développé son groupe de recherche, et sur les publications en français, langue initiale et la plus utilisée pour les travaux dans ce domaine. En revanche cette étude explore plutôt la propagation de ses innovations dans d‘autres pays et langues. Des éléments d‘histoire socioculturelle, de relations internationales et d‘histoire intellectuelle esquissent le contexte dans lequel son projet s‘est élaboré et s‘est étendu à différents pays. Les relations entre la France et les autres pays pointent trois grandes catégories dans la réception que connaît le projet greimassien, pour chacune desquelles cette étude se concentre sur deux régions prises comme exemples. L‘article examine d‘abord les cultures qui manifestent les affinités les plus étroites avec la France à savoir celles romanes, en étudiant de plus près l’Italie et l‘Amérique latine. La deuxième catégorie comprend des pays qui jouissent de convergences moindres mais toujours appréciables avec la société française. Il s’agit des zones de langues germaniques, pour lesquelles l‘Amérique anglophone et les pays de langue allemande nous serviront d’exemples. Le dernier panneau du triptyque explore des pays qui entretiennent des relations plus lointaines avec la France, notamment durant la carrière de Greimas, en se focalisant sur la Russie-l’URSS et la Chine. La conclusion tente d’évaluer à quel point des facteurs tels que les structures institutionnelles et les contacts personnels, l‘histoire et le contexte socioculturels et le statut pédagogique et sociolinguistique du français exercent effectivement un impact sur son accueil à l‘étranger. L’analyse de la réception mondiale de l’œuvre de Greimas permet de découvrir les facteurs qui conditionnent la propagation de la sémiotique dans le monde entier.
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Michel, Florian. "Diplomatie comparée, religion et transferts culturels au Canada français dans le premier XXe siècle." Articles 80, no. 1-2 (October 24, 2014): 23–41. http://dx.doi.org/10.7202/1027064ar.

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Abstract:
Cet article examine les modalités selon lesquelles les diplomaties française et anglaise ont perçu, dans les années 1920-1940, les échanges culturels au sein du monde catholique nord-américain. Alors que le Dominions Office considère que les Canadiens français sont « coupés du monde », la diplomatie culturelle française est davantage soucieuse de soutenir les transferts culturels au sein du catholicisme par le truchement de quelques institutions et de quelques personnalités universitaires. Les échanges culturels, s’ils semblent parfois d’origine strictement ecclésiale ou universitaire, sont assez souvent soutenus par les appareils diplomatiques, en train de forger un élément de leur soft power culturel.
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Desautels, Éric. "Échanges, adaptations et traductions dans l’histoire missionnaire : les Soeurs blanches au Canada français (1903-2013)." Articles 80, no. 1-2 (October 24, 2014): 43–62. http://dx.doi.org/10.7202/1027065ar.

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Abstract:
L’activité missionnaire a constitué un espace important d’échanges et de transferts culturels pour l’Église catholique. La congrégation canadienne des Soeurs de Notre-Dame d’Afrique, mieux connue sous le nom de Soeurs blanches, témoigne d’un désir d’adaptation et de compréhension des autres cultures et religions dès son arrivée en Afrique dans les années 1900. Les Soeurs blanches ont développé un regard spécifique issu d’échanges culturels. Au cours du XXe siècle, elles ont adopté des positions à l’avant-garde de l’Église catholique, notamment en ce qui concerne les mouvements nationalistes et indépendantistes. Comment les pratiques missionnaires ont-elles évolué et comment se sont-elles adaptées aux contextes sociaux et culturels des différentes communautés de missionnés? Cet article vise à mieux comprendre l’évolution du discours des Soeurs blanches en ce qui a trait aux rapports entre missionnaires et missionnés, aux transferts culturels dans l’espace missionnaire et à l’adaptation culturelle.
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Bourbonnaud, David. "André Antoine, diffuseur et traducteur ?*." Protée 30, no. 1 (July 16, 2003): 15–27. http://dx.doi.org/10.7202/006695ar.

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Abstract:
Résumé Le domaine des échanges culturels internationaux peine à se laisser étudier. Au confluent de champs disciplinaires fort variés, il semble être rétif à une observation et, par là, à une analyse panoptique. Une approche communicationnelle de la destinée de certains de ces échanges semble toutefois permettre aux chercheurs d’éviter certains écueils méthodologiques. À travers l’analyse des différents documents de communication relatifs à l’expérience à l’étranger du metteur en scène français André Antoine au tournant du 20e siècle, on saisit le rôle moteur de l’exportation des productions théâtrales dans l’économie du spectacle vivant de l’époque et ce, tant sur les plans financier, symbolique, médiatique qu’artistique. On distingue surtout l’hétérogénéité des processus à l’œuvre lors de la mise en place de ces échanges que l’on peut catégoriser soit comme un travail de diffusion, soit comme un travail de traduction.
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Gnocchi, Maria Chiara. "Thibault Lachat, Auguste Viatte et les échanges culturels francophones: un intellectuel à la croisée des champs culturels français et francophones." Studi Francesi, no. 151 (LI | I) (April 1, 2007): 218. http://dx.doi.org/10.4000/studifrancesi.26903.

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Bénéteau, Marcel. "Le folklore des Pays d’en haut au xixe siècle : le témoignage de Marie Caroline Watson Hamlin." Francophonies d'Amérique, no. 40-41 (March 8, 2018): 163–84. http://dx.doi.org/10.7202/1043702ar.

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Abstract:
À partir de l’oeuvre de Marie Caroline Watson Hamlin, cet article jette un nouvel éclairage sur le folklore français des Pays d’en haut aux xixe et xxe siècles. Les travaux des historiens des dernières décennies ont produit une meilleure compréhension de l’histoire des Pays d’en haut ainsi que des relations entre leurs populations européennes et amérindiennes. Cependant, nous en savons très peu au sujet du patrimoine immatériel que ces colons, marchands et voyageurs ont amené avec eux. Comment ce folklore a-t-il évolué à l’écart des centres de peuplement de la vallée laurentienne et face aux échanges culturels avec des voisins anglophones et autochtones ? Ce texte propose une étude du folklore de la région du Détroit – établissement relié à la fois aux centres canadiens-français plus à l’est et aux anciens territoires de l’intérieur de l’Empire français – pour reconstituer le folklore perdu des Pays d’en haut. L’ouvrage principal de Watson Hamlin, Legends of le Détroit (1884), se révèle une des sources les plus importantes pour accomplir cette tâche.
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Mahdavi Zadeh, Mojgan. "La mise en scène des pièces de théâtre européennes par Ali Raffi en Iran et Circulation des savoirs entre la France et l’Iran." ALTERNATIVE FRANCOPHONE 2, no. 5 (February 13, 2020): 6–20. http://dx.doi.org/10.29173/af29394.

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Abstract:
Résumé Des traces de diverses cérémonies plutôt rituelles datant de l'Antiquité prouvent la fertilité de l'histoire du théâtre persan. Il y a eu même à cette époque des échanges culturels entre l'Orient et l'Occident. Au cours des siècles, les rites traditionnels ont cédé la place à des genres de théâtre populaire tels les farces, les comédies, les marionnettes, les imitations mimétiques, …etc. Puis, des conteurs se sont mis à réaliser les récits à épisodes basés sur des histoires épiques, de divers romans picaresques, des lamentations pour les Imams martyrisés, sur des places publiques ou dans des maisons de thé. Ce n'est qu'au XIXe siècle que le théâtre moderne d'inspiration occidentale a été créé par les témoignages des étudiants envoyés en Europe pour se spécialiser en diverses technologies occidentales. En 1886, une première salle de théâtre a été construite à l'École Polytechnique de Téhéran (Dâr Ol- Fonûn), où la traduction du Misanthrope de Molière, y a été mise en scène en 1889. Sous le règne des Pahlavis, fut créé un théâtre nationaliste, se référant au passé préislamique de l'Iran. Puis, vu que les iraniens diplômés en études théâtrales et cinématographiques des universités, des grandes écoles et des conservatoires européennes se sont mis à traduire les pièces de théâtre étrangères, les pièces ont pris un air socio-politique. Sous la Révolution islamique, le théâtre a vécu plusieurs périodes de détente et de tension. Et enfin, depuis 1997, une autorisation de la mise en scène des pièces de théâtre a été émise de nouveau. Ali Raffi, iranien contemporain, dont la dernière réalisation théâtrale à Téhéran date du mois de Janvier 2019, a su exposer l'essentiel de sa conception esthétique par le mépris total des conventions scéniques mises en pratique en Iran. L'esthétique de ses pièces a suscité des discussions sans nombre. Il a toujours privilégié la couleur, le mouvement et l'intuition. Il a eu une influence considérable sur la mentalité du peuple iranien par la mise en scène des pièces de théâtre françaises ou européennes traduites vers le français. Notre problématique consiste à mettre en évidence les échanges interculturels qui se sont effectués entre l'Iran et la France grâce à la mise en scène des pièces de théâtre européennes en Iran et de voir l'innovation créative et le rôle d'Ali Raffi dans l'enrichissement de ces transferts culturels et artistiques. Notre but est de mettre en relief la circulation des savoirs, issue de la mise en scène des pièces de théâtre françaises par les réalisateurs iraniens, en particulier par Ali Raffi en Iran, de démontrer l'omniprésence des grands auteurs dramatiques, tragiques et comiques français dans ce pays, et de dévoiler que les élites intellectuelles iraniennes vivent en symbiose permanente avec ces éminents auteurs français. Mots clés: Circulation des savoirs France-Iran, Échanges culturels, Mise en scène, Ali Raffi, Pièces de théâtre européennes, Francophonie, Conception esthétique
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Giladi, Amotz. "Rayonnement et propagande culturels français autour de la « panlatinité »: Les échanges entre intellectuels français et hispano-américains au début du vingtième siècle." French Politics, Culture & Society 31, no. 3 (December 1, 2013): 93–113. http://dx.doi.org/10.3167/fpcs.2013.310305.

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Loaiza, Neira, and María Imperio Arenas. "Les échanges culturels comme espaces d’immersion en français langue étrangère : une expérience pédagogique à l’Université du Quindío et à l’Université Pédagogique et Technologique de Colombie." Lenguaje 39, no. 1 (June 30, 2011): 139–63. http://dx.doi.org/10.25100/lenguaje.v39i1.4930.

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Abstract:
Cette expérience, de type pédagogique et interculturel, avait pour but de vérifier l’effet de l’emploi en immersion du français langue étrangère (FLE) sur le renforcement des compétences communicatives et culturelles chez un groupe d’étudiants de français intermédiaire (N = 45) à l’Université du Quindío (Armenia) et à l’Université Pédagogique de Colombie (Tunja), dans le cadre d’un voyage touristique dans les départements colombiens du Quindío et de Boyacá. Les résultats ont montré que l’apprentissage de la langue devient plus significatif dans des contextes où la langue, plus qu’un objet de connaissance à des fins purement académiques, sert à créer des liens humains, sociaux et culturels. L’expérience pédagogique a enrichi aussi bien les compétences communicatives et culturelles des étudiants que leurs compétences en informatique.
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Havard, Gilles. "Le rire des jésuites." Annales. Histoire, Sciences Sociales 62, no. 3 (June 2007): 539–73. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900029589.

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Abstract:
RésuméConsacré à l’étude du mimétisme entre Français et Amérindiens dans la Nouvelle-France des xviie-xviiie siècles, cet article ne s’interroge pas tant sur les échanges, les transferts culturels et les processus d’acculturation qui caractérisent la rencontre – comme en témoigne l’adoption par certains colons de la pratique autochtone du tatouage –, que sur la façon dont les cultures, avec leurs logiques particulières, se révèlent et s’actualisent en toute spontanéité dans des contextes d’interaction exotique. L’attitude du comte de Frontenac qui, lors d’une conférence à Montréal en 1690, danse et chante la guerre un tomahawk à la main parmi ses alliés autochtones, est ainsi moins analysée comme une forme d’indianisation que comme le réflexe d’un homme de Cour passé maître dans l’art de la représentation. La propension des Amérindiens, dans certains contextes de la rencontre, à mimer les manières, les gestes ou l’esthétique des Français, est quant à elle distinguée de l’acculturation à proprement parler, et interprétée comme une forme ritualisée et spontanée d’appréhension de l’autre dans sa différence. Imiter les Français, pour les autochtones, ne reviendrait pas à les parodier mais à les adopter, à établir avec eux, par la médiation du rituel, une relation d’homologie et de connivence. Il ne s’agirait pas, au fond, en les mimant, de reconnaître les Français, mais d’annihiler toute possibilité d’émergence de l’altérité humaine et toute amorce d’histoire.
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Gashmardi, Mahmoud Reza, and Ebrahim Salimikouchi. "Parcours de la francophonie en Iran : une francophonie latente." ALTERNATIVE FRANCOPHONE 1, no. 4 (September 25, 2011): 99–112. http://dx.doi.org/10.29173/af11774.

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Abstract:
Il existe des points communs entre les diverses francophonies dans les quatre coins du monde. En dépit de cela, il va sans dire que toute francophonie est sortie d’une histoire liée au vécu de chaque peuple. En Iran, le français n’est jamais entré dans le pays par le biais de la colonisation mais par le biais de certaines élites sociales et culturelles qui ont adopté cette langue pour diverses raisons étudiées dans ce texte. Pour nous, il y a alors une autre francophonie qui peut s’appeler « latente », car elle est présente dans l’espace linguistique et culturel du pays sans que les Iraniens pratiquent le français dans leurs échanges quotidiens. Cet article s’interroge sur la francophonie en Iran qui est un pays non officiellement francophone. Il vise à étudier le statut actuel de l’enseignement du français au niveau des universités iraniennes et le statut de la francophonie latente en Iran dans ses composantes linguistiques, culturelles et littéraires. Pour faire un état des lieux de cette francophonie latente, nous étudierons d’abord la genèse du français en Iran, puis nous porterons un regard didactique sur les particularités de l’enseignant, de l’apprenant et de la méthode de l’enseignement du français en Iran, et en dernier lieu, nous essayerons de donner des exemples de sa présence sous ses aspects linguistiques et culturels ainsi que des exemples de la réception de la francophonie littéraire en Iran. Nous croyons que la proposition de « la francophonie latente » qui vise avant tout les enjeux interculturels pourrait constituer un thème majeur dans les études de la francophonie dans le monde.
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Horgues, Céline, and Sylwia Scheuer. "L’exploitation d’un corpus d’interactions en tandem anglais/français pour mieux comprendre les enjeux de la rétroaction corrective entre pairs." Alterstice 8, no. 1 (October 16, 2018): 63–81. http://dx.doi.org/10.7202/1052609ar.

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Abstract:
Le tandem permet un apprentissage collaboratif où la relation entre les partenaires est moins hiérarchisée que dans les échanges entre professeur et élève en classe de langue. Chacun s’engage à faire progresser son partenaire dans sa langue et culture maternelles. Les apprentissages linguistiques et culturels y sont moins prévisibles, structurés et validés que dans le contexte institutionnel d’un cours. Les partenaires tandem accordent souvent plus d’importance à la fluidité et la convivialité de l’échange qu’à la précision des formes linguistiques. Mais qu’en est-il de la rétroaction corrective (en anglaiscorrective feedback), pratique clé des enseignants de langues pour favoriser le développement langagier de leurs élèves ? Les locuteurs natifs y ont-ils recours quand leur partenaire tandem produit une forme linguistique erronée ? Si oui, à quelle fréquence, quelles en sont les modalités ? Dans cet article, nous montrons comment l’exploitation d’un corpus SITAF, soit des interactions en tandem anglais-français filmées entre étudiants francophones et anglophones de l’Université Sorbonne Nouvelle, révèle que la rétroaction orale corrective en tandem face à face repose sur une dynamique co-construite mobilisant les deux partenaires et est dépendante de plusieurs variables (en particulier la L1 du correcteur, la tâche, la familiarité et la dynamique de la dyade).
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Wu, Huiyi. "Alien Voices under the Bean Arbor: How an Eighteenth-Century French Jesuit Translated Doupeng xianhua 豆棚閒話 as the “Dialogue of a Modern Atheist Chinese Philosopher”*." T’oung Pao 103, no. 1-3 (August 28, 2017): 155–205. http://dx.doi.org/10.1163/15685322-10313p04.

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Abstract:
This article examines an eighteenth-century French Jesuit’s translation of the final chapter of the early Qing collection of vernacular stories Doupeng xianhua 豆棚閒話 (Idle Talks under the Bean Arbor), which became a “philosophical dialogue” of a “modern atheist Chinese philosopher.” The trajectory of the text is examined by analyzing the layers of meaning superposed upon it by a succession of agencies: the original author Aina Jushi 艾衲居士, a Jiangnan literatus who philosophized on the fall of the Ming dynasty; Father François-Xavier Dentrecolles, the Jesuit missionary who translated the text with extensive commentaries of his own to make a case against atheism; the Parisian editor Jean-Baptiste Du Halde who published the translation in the landmark of Jesuit sinology, Description de l’Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise (1735); the engravers in Paris and the Hague who remolded its cosmological diagrams to conform to their own scientific and aesthetic standards; and finally, its European re-translators and readers, some of whom used it as a weapon against the Jesuits and the Catholic Church. The gains and losses of the Doupeng xianhua during this process are discussed, as well as the new light brought by the French translation on its circulation in Qing China. Finally, the challenge this atypical case poses to received narratives of the Sino-Western cultural exchange through the Jesuit mission is assessed. Cet article examine la traduction au XVIIIe siècle, par un jésuite français, du dernier chapitre du recueil de contes vernaculaires Doupeng xianhua 豆棚閒話 (Propos oisifs sous la tonnelle des haricots), qui devient un « dialogue philosophique » d’un « philosophe chinois athée moderne ». La trajectoire de ce texte est retracée en analysant les strates successives de sens superposées sur ce texte grâce à des acteurs divers : l’auteur de l’original Aina Jushi 艾衲居士, un lettré du Jiangnan qui a philosophé sur la chute de la dynastie des Ming ; le missionnaire jésuite François-Xavier Dentrecolles qui a traduit le texte avec une profusion de commentaires de son propre cru contre l’athéisme ; l’éditeur parisien Jean-Baptiste Du Halde qui a publié cette traduction dans la Description de l’Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise (1735), un monument de la sinologie française ; les graveurs à Paris et à La Haye qui ont retravaillé les diagrammes cosmologiques conformément à leurs propres normes scientifiques et esthétiques ; et enfin, les re-traducteurs et lecteurs européens de ce texte, certains desquels l’ont utilisé contre les jésuites et l’Église catholique. La conclusion évoque les gains et les pertes du Doupeng xianhua au cours de ce processus et l’éclairage que peut apporter cette traduction française sur la diffusion de l’original dans la Chine des Qing. Elle envisage enfin le défi posé par ce cas atypique aux récits conventionnels sur la médiation des jésuites dans les échanges culturels entre la Chine et l’Europe.
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Emirosmanoğlu, Zuhal. "Bourdieu in Turkey: Translation space in revivalBourdieu en Turquie : L’espace des traductions en pleine émergence." Journal of Human Sciences 13, no. 2 (June 3, 2016): 2710. http://dx.doi.org/10.14687/jhs.v13i2.3859.

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Abstract:
A strongly internationalized scientific space promoting disciplinary and interdisciplinary exchange through the circulation of theories and methods, scientific knowledge, ideas and thinkers directs us to build a reflexion on the space of translations. Such a reflexion gives us potentials to reflect on national spaces, limits of exchanges and social conditions of reception of a particular author and a particular work. International circulation of ideas is a privileged subject for Bourdieu as well. This article aims to illustrate the question with an empirical research about the translation of Bourdieu’s work, today in Turkey. In this study, as cultural products of the intellectual field, Pierre Bourdieu’s works in Turkish language which circulate in the space, publishing houses, translators and diverse mediators will be considered. The translation, which certainly does not explain the integrity of the fact of reception, is however an important component for the circulation of ideas in book format for the scientific space. Conditions of accessibility of bourdieusian work in the national space also depend on translations.A large number of articles study the reception and the circulation of bourdieusian thinking in international space in relation with the production space and translations. In the light of these studies, we also have the objective of contributing to lines of research with the data of the space of translation in Turkey. We conducted the research with 42 works of Bourdieu in French. We considered these works, classified in translated themes, with translators’ space, mediating agents who promoted the introduction of works, editorial space which publishes the works and the rhythm of translations compared with the international rhythm. We have concluded that relatively late entrance of works compared to the evolution of the international space, poor representation of certain themes in the national space, differences in chronology of Bourdieu’s work translated in Turkish, the multiplicity of translators and the publishing houses characterize Turkish field. The perspective of relationality and historicity of Bourdieu’s works between one another seems to be closely in relation with the translation chronology of his work, which contribute to the reception of the thinking on the international space of social sciences. RésuméUn espace scientifique fortement internationalisé qui favorise les échanges disciplinaires et interdisciplinaires par la circulation des théories et méthodes, du savoir scientifique, des courants de pensées et des penseurs nous oriente à construire une réflexion sur l’espace des traductions. C’est d’ailleurs une telle réflexion qui offre les potentiels pour penser les espaces nationaux, les limites des échanges et les conditions sociales de réception de tel ou tel auteur, de tel ou tel œuvre. La circulation internationale des idées est une question privilégiée pour Bourdieu lui-même. Cet article a pour objectif d’illustrer la question avec une recherche empirique sur la traduction aujourd’hui des ouvrages de Pierre Bourdieu en Turquie. Dans cette pratique, produits culturels du champ intellectuel, les ouvrages de Bourdieu en turc en circulation ainsi que les maisons d’édition, les traducteurs et divers médiateurs seront considérés. La traduction, certes n’expliquant à elle-même seule toute une question de réception est une importante composante d’ailleurs pour la circulation du savoir sous format livre dans l’espace scientifique. Les conditions d’accessibilité de l’œuvre bourdieusien dans l’espace national dépendent donc en partie des traductions.Plusieurs articles étudient la réception et la circulation de la pensée bourdieusienne dans l’espace international en relation avec l’espace de production et les traductions. A la lueur de ces études, nous avons pour but de contribuer à ces recherches avec les données de l’espace des traductions en Turquie. Nous avons réalisé la recherche autour de 42 ouvrages de Bourdieu en français et considéré les ouvrages regroupés par thème traduit, l’espace des traducteurs, des agents médiateurs qui ont favorisé/favorisent l’introduction des ouvrages, l’espace éditorial qui publie les ouvrages ainsi que le rythme comparé des traductions avec le rythme international. Comme nous allons le montrer ; l’entrée relativement tardive par rapport à l’évolution de l’espace international, les thèmes existant dans l’espace national, la chronologie des ouvrages de Bourdieu traduits en turc ; et autour des traductions, la multiplicité des traducteurs et de maisons d’édition caractérisent l’espace turc. La perspective de relationalité et d’historicité des travaux de Bourdieu entre eux semble être en relation étroite avec l’ordre chronologique des traductions qui contribue à la réception de la pensée sur l’espace international des sciences sociales.
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Zhang, Li. "La francophonie en Chine : perspectives linguistique et culturelle." Revue Internationale des Francophonies, no. 2 (April 11, 2018). http://dx.doi.org/10.35562/rif.506.

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Abstract:
La francophonie connaît un développement rapide sur les plans linguistique et culturel en Chine depuis des années, qui se traduit par l’essor de l’enseignement du français dans les universités chinoises et des structures privées, la formation des plateformes des échanges culturels en Chine. Les dynamiques de cette prospérité proviennent de plusieurs parties : la Chine, la France, la Francophonie et aussi leur même conception de la culture. Le développement de la francophonie en Chine sera maintenu d’autant qu’il existe des potentialités de coopération culturelle entre la Chine et l’OIF en Afrique.
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Jeanneret, Christine. "Le Théâtre Français au Septentrion (1669–1728): Diplomatie, Échanges Culturels et Migration entre Paris et Copenhague." Early Modern French Studies, April 26, 2021, 1–22. http://dx.doi.org/10.1080/20563035.2021.1911499.

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Lins Ribeiro, Gustavo. "WCAA." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.133.

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Abstract:
Le World Council of Anthropological Associations, un dénominatif que l’on peut traduire en français par Conseil mondial des associations d’anthropologues, est un réseau d’organisations nationales, régionales et internationales dont le but est de promouvoir « les communications et la coopération en anthropologie à l’échelle mondiale. Ses objectifs premiers sont de promouvoir la discipline anthropologique dans un contexte international ; promouvoir la coopération et le partage d’information entre anthropologues à travers le monde ; promouvoir l’organisation conjointe d’évènements et de débats scientifiques et coopérer aux activités de recherche et à la diffusion du savoir anthropologique » (librement traduit, www.wcaanet.org, consulté le 14 février 2018). Entre le 9 et le 13 juin 2004, le colloque international « World Anthropologies: strengthening the international organization and effectiveness of the profession », titre qu’on peut traduire par « Les anthropologies du monde : renforcer l’organisation et l’efficacité internationales de la profession ») fut mis sur pied à l’initiative de Gustavo Lins Ribeiro, dans la ville de Recife, au Brésil, avec le support financier de la Fondation Wenner-Gren pour la recherche anthropologique. À cette époque, Gustavo Lins Ribeiro était président de l’Association brésilienne d’anthropologie (ABA), et ce colloque était un évènement préliminaire au congrès biannuel de l’ABA. Au début des années 2000, Arturo Escobar, Eduardo Restrepo, Marisol de la Cadena et Gustavo Lins Ribeiro ont fondé le World Anthropologies Network (http://www.ram-wan.net/) (ou réseau des anthropologies du monde), un réseau composé d’individus désireux de pluraliser les échanges autour du savoir anthropologique sur le plan mondial, cela devant la dominance anglo-américaine croissante de notre agenda disciplinaire. Le fait que les membres fondateurs de ce mouvement soient latino-américains doit être brièvement commenté. Par diverses manières, ils ont amené un style cosmopolite critique d’Amérique latine au mélange qui allait définir plus tard les anthropologies du monde en tant que cosmopolitiques radicales. L’Amérique latine apparaît dans ce contexte comme une sorte de « cosmopolitisme en tant que principal contrepoint de l’impérialisme américain » (Ribeiro 2014: 491, traduction libre). Par ailleurs, au sujet des cosmopolitiques anthropologiques impériales, libérales et radicales, on note que: Le projet des anthropologies mondiales n’était pas guidé par un agenda multiculturaliste ; plutôt, il a été influencé par les discussions radicales en Amérique latine sur l’interculturalité (voir Bartolomé 2006 et Rappaport 2005) (Ribeiro 2014: 489, traduction libre). Pour le World Anthropologies Network, la valorisation des « autres anthropologies et des anthropologies autrement » (Restrepo et Escobar 2005) avait besoin d’être faite conjointement avec « une critique des conditions engendrées par la modernité et la "colonialité du pouvoir" (Castro-Gómez et Grosfoguel 2007 ; Quijano 1993) qui ont oblitéré la production, la validité et la visibilité des autres savoirs » (Ribeiro 2014: 489, traduction libre). Bien que le congrès de Recife en 2004 n’ait pas été l’initiative du World Anthropologies Network, et bien que l’un d’entre nous y était engagé profondément (Ribeiro), il semblait clair que l’idée de ce colloque était fortement inspirée et influencée par l’agenda des anthropologies du monde. Ce colloque avait quatre objectifs principaux : Premièrement : Rassembler les anthropologues agissant comme leaders d’organisations nationales et internationales dans une visée de construction de nouveaux canaux d’intercommunication et de coopération. Deuxièmement : Initier un processus pour approfondir la coopération internationale en anthropologie dans une portée davantage tournée vers le cosmopolitisme, à travers la facilitation de dialogues et les processus de réseautage pouvant mener à des communications plus hétéroglosses et à une diffusion du savoir anthropologique. Troisièmement : Élaborer une proposition collective pour une coopération internationale qui pourrait servir en tant que « document de travail international » initial, qui pourrait être rapportée et discutée au sein des associations anthropologiques nationales et internationales présentes au colloque. Quatrièmement : Participer à un symposium au congrès de l’Association brésilienne d’anthropologie, où les faits saillants du colloque ainsi que les documents qui auront été produits seront présentés et discutés. Quatorze représentants d’organisations anthropologiques se sont déplacés à Recife pour cette occasion. Ils étaient les présidents d’associations issues d’Australie, du Brésil, du Canada, de la France, de l’Inde, de la Russie, de l’Afrique du Sud, du Royaume-Uni et des États-Unis. Les présidents des associations internationales suivantes étaient également présents : l’Association Européenne des Anthropologues Sociaux, l’International Union of Anthropological and Ethnological Sciences, l’Asociación Latinoamericana de Antropología et la Pan African Anthropological Association. La Société japonaise a délégué son directeur des relations internationales. Le colloque se tint en deux temps. Le premier, et plus intense, consista en trois débats d’une journée, ayant précédé le 24e congrès biannuel de l’Association brésilienne d’anthropologie. Après avoir discuté de multiples mécanismes et initiatives possibles pour accroître la coopération internationale, les participants décidèrent de créer le World Council of Anthropological Associations. Le second temps consista en une session durant le congrès brésilien, qui se tint le 13 juin 2004, lorsque la fondation du WCAA fut annoncé publiquement. Gustavo Lins Ribeiro était élu comme premier facilitateur du Conseil. Le WCAA voulait devenir un réseau et non pas une nouvelle institution. Le rôle de facilitateur consistait à démarrer le réseau en diffusant la nouvelle de son existence, et plus important encore, à démarrant un site internet. L’arrivée du World Council a été largement acclamée partout. Depuis 2004, le WCAA connait une croissante rapide et poursuit sa lancée. Il est maintenant une présence reconnue sur la scène politique anthropologique mondiale, avec plus de 50 membres d’à travers le monde. Les anthropologies du monde sont discutées dans différents congrès organisés par les membres du World Council. D’autres présidents (on ne les apele plus facilitateur) ont pris les rennes au cours des années : Junji Koizumi (Japon), Thomas Reuter (Australie), Michal Buchowski (Pologne), Vesna Vucinic-Neskovic (Serbie), Chandana Mathur (Irelande), and Carmen Rial (Brésil, depuis juillet 2018). L’intérêt du leadership du WCAA pour les politiques académiques internationales a également été manifesté en 2009, lorsque plusieurs leaders du WCAA sont devenus membres du comité exécutif de l’International Union of Anthropological and Ethnological Sciences. Ils ont poursuivi sa réorganisation en promouvant une constitution plus démocratique ainsi qu’un congrès international en 2013, à Manchester, et au Brésil, en 2018, couronnés de succès. Cette nouvelle période apporta l’espoir que les anthropologues puissent améliorer leurs échanges à l’échelle mondiale, à l’intérieur d’un milieu institutionnel assuré et ouvert à la participation de collègues venus de tous les coins du globe. En effet, lors du congrès mondial à Manchester, la possibilité de créer un seul corps international propre à représenter l’anthropologie commença à être débattue entre les membres du comité organisateur du WCAA et du comité exécutif de l’International Union of Anthropological and Ethnological Sciences (IUAES). Des négociations furent tenues avec succès dans les années suivantes, et en 2017, une institution bicamérale fut créée : la World Anthropological Union (WAU). Les modalités prévues dans la constitution de cette nouvelle institution reconnaissent le maintien de l’existence du WCAA et du IUAES, chacun avec ses structures politiques et objectifs propres, son leadership, et en tant que deux chambres séparées, distinctes et autonomes de la nouvelle WAU. Le World Anthropologies Network et le WCAA ont également inspiré la création de la Commission des anthropologies du monde (CWA) Au sein de l'American Anthropological Association en 2008, alors que Setha Low était sa présidente. En 2010, lors du mandat présidentiel de Virginia Dominguez au sein du AAA, la commission devint un comité, une entité permanente au sein de l’association. Ses objectifs sont d’ « identifier les enjeux importants partagés par les anthropologues issus de diverses nations ; développer des objectifs clairs pour rassembler les anthropologues des États-Unis et de l’international pour le bénéfice de l’anthropologie mondiale ; faire appel à une diversité de voix et de perspectives internationales et impliquer à la fois le milieu universitaire et l’anthropologie appliquée dans cette démarche » (traduction libre). En 2014, en réponse aux suggestions du CWA, le journal de l'American Anthropological Association, l’American Anthropologist, ouvrit une section « anthropologies du monde » afin d’aborder « les origines et préoccupations constantes de l’anthropologie à travers le monde » (Weil 2014: 160, traduction libre). L’histoire du WCAA en est une d’un succès. Mais l’enjeu maintenant est de savoir quoi faire de ce succès. Bien que le WCAA ait créé de nombreuses opportunités pour laisser place à plus de conversations hétéroglosses sur le plan mondial ainsi que l’apparition d’un nouveau leadership mondial, nous devons nous poser des questions, dont celles-ci : - A-t-on vraiment amélioré la visibilité des autres anthropologies au sein de la production anthropologique du système mondial, ainsi qu’en appelle Kuwayama (2004) ? Que pourrait-on faire de plus relativement aux politiques mondiales de la visibilité ? - Comment le WCAA peut-il améliorer les communications mondiales actuelles entre les anthropologies ? Un facteur permet de demeurer optimiste. À la suite d’années de débats internes au sein du WCAA sur comment pluraliser les politiques éditoriales au sujet du style et de la langue, le WCAA a lancé son propre journal en ligne, Déjà Lu. Depuis 2012, il republie, dans toutes langues, des articles sélectionnés par des revues anthropologiques (www.wcaanet.org/dejalu). L’édition de 2017 de Déjà Lu compte plus de 40 articles d’à travers la planète. Ce type d’intervention dans le domaine de la publication anthropologique est un effort stratégique particulier puisqu’il permet de visibiliser l’hétérogénéité de l’anthropologie contemporaine.
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Sliwinski, Alicia. "Globalisation." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.084.

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Abstract:
Le concept de globalisation désigne l’interconnexion et l’interdépendance accrues de toute une gamme de relations sociales à l’échelle planétaire recouvrant d’importantes dimensions politiques, économiques, culturelles, environnementales et subjectives. Depuis les années 1980, la globalisation est devenue un discours dominant pour décrire la mise en place d’une nouvelle condition planétaire. Si nul ne nie que la globalisation soit un processus, la période historique qu’elle est censée marquer a fait l’objet de maints débats, aussi bien en anthropologie que dans les autres sciences sociales. Pour certains, la globalisation prend son essor au 19ème siècle avec les bouleversements liés au colonialisme, les avancées technologiques en matière de transport et de communication et l’expansion sans précédent des échanges commerciaux. Pour d’autres, la globalisation réalise la consolidation d’un système capitalisme mondial ou d’une « économie-monde » qui s’organise au 16ème siècle avec la division internationale du travail. Que des parties éloignées de la planète soient reliées entre elles ne date certes pas d’hier : les empires hellénique, romain et mongol ou encore la route de la soie montrent bien que les relations « transnationales » existent depuis longtemps. Cette discussion largement débattue a opposé le camp des « sceptiques » à celui des « globalisants » quant à la nouveauté du phénomène. Notons qu’en français deux termes existent pour désigner l’intensification et la multiplication des connexions et des réseaux reliant différentes parties du monde jadis nettement plus isolées les unes des autres : mondialisation et globalisation. Parfois ils sont utilisés en tant que synonymes, mais il y a lieu d’apprécier la nuance que leur distinction permet (Abélès 2008). La notion de mondialisation insisterait davantage sur les continuités historiques entre le passé et notre contemporanéité – sur le devenir-monde –, alors que la globalisation signale les discontinuités et les ruptures qui permettent d’affirmer que quelque chose de déterminant est apparu à la fin du 20ème siècle dans notre expérience du monde. Il y a au moins trois facteurs décisifs à cet égard : l’essor d’une économie de marché globale, l’ascension de l’Internet et des technologies de communication dans nos vies quotidiennes et l’apparition de mouvements et de politiques identitaires, plus ou moins violents, et parfois clairement orientés contre la globalisation. La phase actuelle de la globalisation est généralement associée à la doctrine du néolibéralisme, mais il ne faut pas les confondre. Le néolibéralisme caractérise le décloisonnement et la réorganisation des champs politiques et économiques dans le but de réduire les obstacles au commerce mondial. Les mesures macroéconomiques du Consensus de Washington introduites dans les années 1980 – telles que la libéralisation du commerce, la déréglementation de l’économie, la privatisation des entreprises nationales et la réduction des dépenses publiques et des impôts –, ont été mises en place pour favoriser le libre-échange entre les États. Avec la chute du bloc communiste qui annonçait, selon certains, « la fin de l’histoire » (Fukuyama 1992) et la preuve que les démocraties libérales étaient les plus aptes à assurer la croissance d’une économie avancée, la globalisation néolibérale a pris son envol. Au cœur de l’idéologie néolibérale siège la croyance que moins il y a d’entraves à une économie de marché globale, plus les pays seront prospères. De fait, la globalisation va grossir la sphère d’influence d’entités supranationales sur les États modifiant leur rapport au territoire et le contrôle de leurs économies nationales. Le triumvirat de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et de l’Organisation mondiale du commerce y a joué un rôle clé, mais ces organisations ont également fait l’objet d’intenses critiques et de mobilisations populaires pour avoir creusé le fossé entre les riches et les pauvres. En matière d’économie politique, la globalisation néolibérale a libéré le capital de ses lieux de production : le capitalisme du nouveau millénaire n’est plus caractérisé par la valeur du travail, mais plutôt par la consommation, la délocalisation et la circulation sans précédent de flux financiers transnationaux, souvent spéculatifs, générant la concentration d’immenses fortunes, mais aussi de nouvelles formes d’exclusion et de dépossession. Parmi les gagnants, soulignons l’essor fulgurant des compagnies technologiques. De fait, le « numérique » exerce une influence considérable dans les nouvelles grammaires culturelles, symboliques et identitaires. Il est couramment entendu que c’est le rapport au temps et à l’espace que la globalisation a profondément altéré. Selon David Harvey (1989), la globalisation exprime la compression de l’espace et du temps, accélérant les processus économiques et sociaux. Elle a créé de nouvelles configurations sociales et technologiques ayant radicalement réduit le temps des échanges et des déplacements. Depuis, l’espace ne cesse de se réduire et le temps de s’accélérer. Pour Anthony Giddens (1990), il s’agit davantage d’un élargissement de l’expérience vécue de ces catégories, et de leur séparation, si bien que la globalisation implique le désenclavement (disembedding) des relations sociales de leurs contextes locaux. Ici, la globalisation prolonge et affermit le processus d’individualisation de la société entamé au 19ème siècle. Un troisième penseur de la globalisation parmi les plus cités est Manuel Castells (1998) qui a avancé l’idée de la société en réseau. Cette nouvelle société réticulaire, informationnelle et globale, est issue de la révolution technologique ayant profondément transformé les modes d’organisation économique, les modalités du travail (et leur contenu), ainsi que les pratiques sociales reliées au temps et à l’espace. À partir de ces thèses notoires, nous pouvons identifier quelques paramètres pour mieux cerner la globalisation : le mouvement accru du capital, des personnes, des marchandises, des images et des idées ; l’intensification des réseaux qui relient différentes parties du globe ; l’élargissement et la déterritorialisation de pratiques sociales, culturelles, politiques et économiques au-delà des frontières ; enfin l’imbrication du local au global, et vice versa, dans nos expériences vécues du monde. Ces dynamiques restent pertinentes, mais nous aurions tort de croire que la globalisation est un phénomène total et achevé. La société en réseau n’est pas uniformément distribuée et la géographie de la globalisation expose combien cette dernière encourage la concentration des activités économiques, politiques et culturelles dans quelques grands centres et mégapoles. Si d’un côté la globalisation tend à homogénéiser les cultures quand les contextes locaux assimilent des produits culturels importés – on a parlé de l’américanisation, de la McDonaldisation et de l’aplatissement du monde –, elle entraine tout autant des formes de fragmentation et de recomposition des identités ethniques et culturelles. De vifs débats ont cherché à déterminer si la globalisation produisait plus de standardisation ou de diversité, d’intégration ou de désintégration, et si ces processus s’avéraient avantageux ou non. Les questions d’échelle sont importantes et les anthropologues ont adopté des approches plurielles pour éviter les interprétations qui ont « tendance à se produire dans l’espace raréfié de la méta-histoire et des généralités abstraites » (Barber et Lem 2004). Jonathan Friedman (2008) envisage la globalisation sous l’angle de la modernité, entendue comme le champ culturel du capitalisme commercial. La globalisation s’articule alors au développement d’un ethos cosmopolitique dont l’essor continue d’infléchir la « forme sociale du monde » (Agier 2013). Les analyses anthropologiques ont mis l’accent sur les flux et les disjonctions que la globalisation entraine (Appadurai 1996), les nouveaux assemblages politiques, technologies et éthiques (Ong et Colier 2005), l’hybridité et la créolisation (Hannerz 1987), la circulation des marchandises et des valeurs dans les contextes non hégémoniques de la « globalisation-par-le-bas » (Ribeiro 2012; Haugerud et al. 2001), la création de « non-lieux » caractéristiques de la surmodernité (Augé 1992), ou les frictions que les nouvelles articulations entre le local et le global entrainent (Tsing 2005). Par ailleurs, la globalisation a eu des répercussions sur les méthodologies de l’anthropologie : on assiste à une plus grande réflexivité dans la pratique de terrain qui devient lui-même multisites (Marcus 1995). Il s’agit également de révéler les liens entre le micro et le macro et ce qui y circule, s’y négocie ou se conteste. Toutefois, au niveau épistémologique la globalisation n’a pas la même valence que la notion de culture. Peut-on parler d’une culture globale et faire une ethnographie du global ? Marilyn Strathern (1995) notait que le global risquait d’être un concept autoréférentiel puisqu’il n’offre pas de point de vue sur le monde : il ne donne pas à voir les relations sociales qui sont rendues manifestes dans des ancrages locaux. Ces questions ne sont pas tranchées et renvoient à la portée herméneutique accordée au global en tant que contexte dans et par lequel la pratique anthropologique opère, en tant qu’objet bon à penser, sur lequel agir, et qui libère de nouveaux imaginaires. Le 21ème siècle maintenant bien entamé, force est de constater que la globalisation a creusé les inégalités entre les nations, les régions et les classes sociales. En 2017, plus de 80 % de la richesse mondiale a été empoché par 1 % de la population (Oxfam 2018). Ces rapports d’inégalité ne s’expriment pas uniquement en termes économiques, mais aussi selon le genre et le degré d’exposition au risque. Ils alimentent également des mouvements de paniques morales face à diverses sortes d’indésirables, qu’il s’agisse de pandémies, de terroristes, de migrants ou de réfugiés. Les politiques identitaires, exacerbées dans l’exutoire des réseaux sociaux, sont un corollaire qui polarise l’espace politique autant par le « haut » (quand les gouvernements promeuvent des nationalismes xénophobes) que par le « bas » (quand les minorités revendiquent la reconnaissance de leurs droits). Ces tensions profondes forcent à repenser le paradigme de l’État-nation dont la souveraineté affaiblie expose la désuétude d’un modèle d’exercice du pouvoir. L’utopie de la globalisation s’est essoufflée et d’autres concepts sont apparus, tels ceux de capitalocène et d’anthropocène pour accuser les maux engendrés par le capitalisme et l’impact délétère des activités humaines sur la planète. Comment infléchir les pathologies de la globalisation pour y remédier est sans doute l’enjeu principal de notre avenir commun.
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Muller, Bernard. "Scène." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.057.

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Abstract:
La notion de scène s’avère être un outil descriptif très utile pour l’anthropologie sociale ou culturelle, et cela malgré - ou grâce- au flou conceptuel qui l’entoure. La puissance heuristique de la « scène » (avec ou sans parenthèses), véritable levier méthodologique, va bien au-delà des questions inhérentes au spectacle auquel il serait regrettable de la restreindre. Le cheminement de la notion de scène dans le champ de l’anthropologie relate à ce titre le changement de cap méthodologique pris par les sciences sociales et humaines dans la première moitié du XXe siècle et plus systématiquement dans les années 1970 (Clifford 1985), suite aux secousses épistémologiques post-modernes dont les répliques se font toujours sentir aujourd’hui (Lyotard 1979 ;Latour et Woolgar 1979). Anthropologue avant l’heure, William Shakespeare (1623) fut le premier à donner le ton avec son plus que fameux « All the world’s a stage, And all the men and women merely players » (« Le monde entier est une scène, hommes et femmes, tous, n’y sont que des acteurs»), sensible déjà aux ressemblances entre le jeu (de scène) et le fait social, tous deux également traversés - mais depuis des angles différents – par la nature des sentiments et l’agilité symbolique de l’homme en société. D’emblée, ce propos nous invite aussi à une réflexion sur les rapports humains, les normes et les codes sociaux. La mission du dramaturge ou de l’écrivain serait alors précisément, à l’instar de l’anthropologue, de mettre au jour «une dimension sociale et humaine que la prose anthropologique escamote trop souvent sous les conventions narratives et conceptuelles. Salubre retour au terrain en ces temps de tout textuel » (Bensa et Pouillon 2003). Plus récemment, c’est le sociologue et linguiste Erving Goffman qui fut l’un des premiers à méthodiquement envisager la vie sociale par le prisme de la scène. Il contribua ainsi à sa diffusion initiale dans les sciences humaines et sociales, en ethnologie en particulier. Son ouvrage majeur à cet égard, La Présentation de soi publié en 1959 (paru en français seulement en 1973) (Goffman 1959), essaie de rendre compte des façons dont les individus tissent au quotidien des liens interpersonnels au travers de gestes, expressions, stratégies envisagées comme des agissements dramaturgiques, se déroulant sur une scène. Cet usage heuristique de la scène est indissociable de la métaphore théâtrale, et part de l’idée que la vie en société peut être décrite comme un spectacle. Dans ce monde social envisagé comme un théâtre, où l’action se déroule sur plusieurs scènes, les individus composent des rôles en fonction de l’effet qu’ils espèrent obtenir au cours de ces situations de communication toujours dynamiques, incertaines et travaillées par des enjeux complexes qui ne se laissent pas réduire à la détermination culturelle. Ainsi, pour décrire ces « nouvelles » situations, il convient de convoquer tout un vocabulaire issu du théâtre, le terme de « scène » appelant celui de « coulisse », de « décor », de « rôle », d’ « acteurs » ou de « personnage », de « composition », d’ « intention », de « simulation », de « drame », de « quiproquo », etc.. En leur temps, ces approches furent radicalement nouvelles. Elles impliquent des prises de position théoriques en rupture alors avec la vision jusque-là dominante dans les sciences humaines et sociales, ouvrant ainsi la voie au renouvellement des modes d’exploration des univers sociaux. En effet, en s’intéressant aux interactions plutôt qu’aux expressions culturelles, la focale analytique met désormais en lumière la situation sociale sous l’angle de sa spécificité historique et non plus en tant qu’expression d’un système de représentation abstrait et surplombant dans lequel les individus agiraient selon des programmes culturels. Ce faisant, se définissent les prémisses d’une nouvelle anthropologie. Soucieuse de se dégager des rapports de force qui régimentaient le paradigme positiviste conçu au XIXe siècle dans des sociétés verticales et très autoritaires, elle propose une méthode alternative permettant de se dégager de la dissymétrie (Spivak 1988 ; Saillant et al. 2013) des modes de productions dominants, notamment en contexte post-colonial. De fait, simultanément, dans des sillons parallèles et parfois croisés, émergent d’autres approches du social. Dans l’environnement immédiat des interactionnistes, il faut mentionner les tenants de l’ethnométhodologie qui, à l’initiative d’Harold Garfinkel, continuent à modifier les paramètres habituels de l’observation scientifique en admettant que le chercheur puisse produire un objet dont il est lui-même l’agent provocateur, rompant ainsi radicalement avec le principe d’observation non-interventionniste héritée des sciences naturelles. Il s’agit au contraire pour cet autre sociologue américain de produire de la connaissance en intervenant dans le monde social, faisant par le moyen des « actions disruptives » / « breaching experiments » (Garfinkel 1963) du terrain une mise en abîme anthropologique, et de la scène le théâtre des opérations (Müller 2013). Dès lors, la scène ne relève plus d’une simple métaphore mais elle devient le lieu même de la recherche anthropologique, un terrain conçu comme espace de communication dans lequel le chercheur va jusqu’à envisager son rôle comme celui d’un « ethnodramaturge ». Johannes Fabian (1999) écrit : « Ce qu’il nous est possible de savoir ou d’apprendre à propos d’une culture n’apparaît pas sous forme de réponses à nos questions, mais comme performance dans laquelle l’ethnologue agit, comme Victor Turner (1982) l’a formulé un jour, à la manière d’un ethnodramaturge, c’est à dire comme quelqu’un qui cherche à créer des occasions au cours desquelles se produisent des échanges significatifs ». Cette redéfinition du rôle du chercheur qui se trouve entrainé sur les « planches » fait écho aux idées de Victor Turner qui déclara : « J’ai longtemps pensé qu’enseigner l’anthropologie pourrait être plus amusant. Pour cela peut-être faudrait-il que nous ne nous contentions pas de lire ou de commenter des écrits ethnographiques mais de les mettre en scène (to perform)». L’efficacité descriptive du terme scène proviendrait in fine de la centralité de l’action entendue comme développement symbolique dans les comportements humains en général, voyant dans la mise en scène une caractéristique exclusive et universelle de l’espèce humaine. En ce sens tout comportement social et donc humain relèverait d’un jeu scénique, d’une mise en abîme, et impliquerait que l’anthropologie soit essentiellement une scénologie. On reconnait à cet endroit le projet des performance studies fondées par Richard Schechner (1997) en dialogue avec Victor Turner et il n’est pas innocent que cette proposition forte résulte justement d’une fréquentation assidue entre études théâtrales et anthropologie. Le projet d’une « scénologie générale » portée par les tenants de l’ethnoscénologie (Pradier : 2001) s’engage aussi dans cette brèche épistémologique. Dans cette même dynamique, et toujours en raison de cette efficacité descriptive qui résulte de l’engagement du chercheur dans les situations qu’il étudie, cette approche crée les conditions épistémologique de la recherche-action. Elle ouvre ensuite la voie à des approches plus assumées comme artistiques qui s’inspirent de ces travaux des sciences humaines pour construire puis pour interpréter leurs propres actions spectaculaires. Il en va ainsi de plusieurs artistes-chercheurs, à l’instar d’Augusto Boal (1997), de Richard Schechner (1997) ou de Mette Bovin (1988) dont les travaux ouvrent le champ à la recherche- action puis à la recherche-création (Gosselin et Le Coquiec 2006) ou à l’art relationnel (Bourriaud 1998 ; Manning 2016). C’est à ce point de déboitement disciplinaire que l’anthropologie en vient à s’ouvrir aux arts, et notamment aux arts de la scène, rendant possible d’envisager – dès lors du point de vue des études théâtrales - le « théâtre comme pensée » (Saccomano 2016). La notion de scène implique un retournement méthodologique faisant du terrain un moment de construction collective et négociée d’une forme de connaissance du social, une démarche relevant du dialogue et de la conversation plutôt que de l’observation à proprement parler. Bien qu’encore rejetée par elle, cette posture s’inscrit pourtant dans une filiation anthropologique, à partir des constats aporétiques du terrain et du désir d’en sortir. Pour conclure, il convient toutefois de poser une certaine limite. Si le concept de scène permet d’interroger sous divers angles la dimension spectaculaire des agissements humains, il convient toutefois de se demander dans quelle mesure le social se laisse réduire à cette dimension. Autrement dit, les divers spectacles que les hommes se font d’eux-mêmes, et donc les scènes sur lesquelles les personnes agissent comme des acteurs, ne sont-ils pas le seul angle depuis lequel la vie sociale est observable, puisque rendue explicitement visible, i.e. mis en scène ? Le jeu social ne se laisse-t-il appréhender que par ses manifestations spectaculaires ou alors la scène n’est-elle que le reflet de dynamiques culturelles ? Bref, qu’y a-t-il derrière la scène ?
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