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Journal articles on the topic 'Économie politique – 19e siècle'

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Wampach, Jean-Pierre. "Deux siècles de croissance agricole au Québec, 1760-1985." Crises et développement 29, no. 2-3 (April 12, 2005): 181–99. http://dx.doi.org/10.7202/056366ar.

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Abstract:
On identifie et caractérise, du point de vue de l'économie du développement agricole, les grandes phases de la croissance agricole au Québec, de 1760 à 1985. Une première phase de croissance extensiveouverte se déroule de 1760 à 1890. De 1890 à 1940, on observe une phase de croissance mixte ouverte et de 1940 à nos jours, une phase de croissance intensive ouverte. Dans l'augmentation séculaire de la productivité du travail, on ne remarque qu'une seule rupture, vers 1890. L'hypothèse d'une phase prémalthusienne par laquelle serait passée l'agriculture au cours du 19e siècle n'est que partiellement soutenue par les faits. Les facteurs de l'environnement économique, social, politique et culturel ayant joué un rôle dans le développement de l'agriculture au 19e siècle sont brièvement analysés.
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Peytavin, Mireille. "Naples, 1610 Comment Peut-on Être Officier ?" Annales. Histoire, Sciences Sociales 52, no. 2 (April 1997): 265–91. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1997.279566.

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Abstract:
Aux 16e et 17e siècles les Napolitains sont sujets du roi d'Espagne. L'office y est donc soumis aux mêmes règles qu'en Castille, qui doivent cependant se mouler sur des organisations antérieures fermement installées. Au 16e siècle, les vice-rois prennent en charge une partie de la distribution de grâces qu'est la provision des offices. Au début du 17e siècle, tout change : la provision de tous les offices est réservée au roi, le visiteur général part en guerre contre les créations abusives et le Conseil d'Italie décrète la suppression de ce que les Napolitains considèrent être leur plus ancienne institution, la Zecca. Le tribunal est victime de certaines orientations politiques : il faut moins d'officiers qui grèvent le budget royal, moins de commissaires qui grèvent celui des universités (communautés d'habitants), moins de fermiers qui s'enrichissent aux dépens des finances du royaume. A l'occasion des débats provoqués par le projet de suppression, on découvre un peu du monde de l'office : qu'il obéit à des impératifs de gestion économique ; que ses limites sont floues et les manières de les franchir, fort nombreuses ; que certains se tiennent à ses frontières et d'autres résolument en dehors ; qu'il a beaucoup à voir avec les règles de 1 ‘ univers féodal ; que les canaux qui servent aux transactions financières le concernant sont identifiables ; que ce n'est pas un lieu d'enrichissement mais de don et de contre-don ; que c'est une source de rente.
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Godding, Philippe. "Statutaire, histoire et politique au 19e siècle." Bulletin de la Classe des lettres et des sciences morales et politiques 8, no. 1 (1997): 213–40. http://dx.doi.org/10.3406/barb.1997.23139.

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4

Blanc-Chaléard, Marie-Claude. "Immigration, vie politique et politique en banlieue parisienne (fin 19e-20e siècle)." Vingtième Siècle, revue d'histoire 46, no. 1 (1995): 185–88. http://dx.doi.org/10.3406/xxs.1995.3167.

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5

Dessureault, Christian. "L’égalitarisme paysan dans l’ancienne société rurale de la vallée du Saint-Laurent : éléments pour une ré-interprétation." Revue d'histoire de l'Amérique française 40, no. 3 (August 20, 2008): 373–407. http://dx.doi.org/10.7202/304468ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ L'historiographie a beaucoup insisté sur l'accès plutôt libre à la terre de la paysannerie québécoise du 17e jusqu'au début du 19e siècle. Le statut apparemment uniforme de propriétaire de la plupart des paysans suggère la présence d'un groupe social homogène. Au début du 19e siècle, la différenciation de la paysannerie québécoise devient alors, pour les uns, la conséquence d'un renforcement de l'exploitation féodale et d'une crise rurale néo-malthusienne et, pour d'autres, le résultat d'une pénétration du marché dans l'économie paysanne. Sans rejeter totalement la pertinence de l'un ou l'autre de ces modèles pour expliquer l'accentuation des inégalités économiques dans la société paysanne au début du 19e siècle, la hiérarchie paysanne constitue l'une des structures immanentes de l'ancienne économie rurale de la vallée du Saint-Laurent. En plus de considérer les questions primordiales des rapports au marché et à la propriété des paysans, cet article s'attarde aux techniques et aux moyens de la production agricole dans l'ancienne économie rurale. Ce sont dans les fondements matériels de l'existence paysanne, dans le procès de travail et dans les rapports à la production, que se révèlent d'abord le degré et la nature de la hiérarchie paysanne. L'étude des niveaux de fortune et du cycle de la vie conjugale confirme ces divisions sociales et économiques au sein de la paysannerie qui ne reposent pas, comme certains historiens l'ont affirmé, sur une simple différenciation d'ordre démographique.
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Rumillat, Christiane. "La problématique républicaine de la solidarité sociale." I. Logiques de l’intervention étatique et de la solidarité : origines et enjeux d’un débat, no. 16 (January 12, 2016): 41–54. http://dx.doi.org/10.7202/1034396ar.

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Abstract:
L’auteur dresse dans cet article une histoire du thème de la solidarité en France, qui parcourt tout le discours politique du 19e siècle. La solidarité se veut une réponse éclairée aux différents problèmes sociaux soulevés par la question du travail, de la misère, de l’insalubrité, de l’insécurité, de l’invalidité. Autour du thème de la solidarité se développe à la fin du siècle la doctrine du solidarisme, portée par Léon Bourgeois et Charles Gide, qui tente d’articuler, en pleine montée du syndicalisme révolutionnaire et du socialisme politique, une exigence démocratique et la construction d’une politique sociale fondée sur la solidarité.
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Doumerc, Bernard, and Doris Stockly. "L'Évolution du Capitalisme Marchand a Venise : le financement des galère da mercato à la fin du xve siècle." Annales. Histoire, Sciences Sociales 50, no. 1 (February 1995): 133–57. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1995.279355.

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Abstract:
Le système commercial maritime prend son essor dans un espace géographique défini par le contexte économique et politique des pays riverains de la Méditerranée. On ne peut donc analyser le secteur de la navigation de ligne à Venise sans tenir compte des tendances évolutives de ce contexte : la période du commerce centré sur la Méditerranée. La mise en place de toutes les structures juridiques et administratives nécessaires au renforcement du secteur commercial se développe pendant les croisades du XIIe siècle. Les établissements vénitiens au Levant sont ainsi les têtes de pont de ce qui devient très vite les lignes commerciales maritimes de la République de Venise. Toute cette stratégie politique patiemment déployée par des conquêtes territoriales et des succès diplomatiques incontestables a pour but de faire prospérer le commerce maritime en direction de l'Orient. Pour faire face au considérable renouveau des échanges ayant marqué la révolution commerciale et maritime du 13e siècle, les États, surpris par l'ampleur du phénomène, mettent en place toute une administration gérant le regroupement des ressources techniques, financières et humaines. La croisade de 1204 est le point d'orgue de cette réussite sans précédent.
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Déloye, Yves. "Le geste parlementaire. Ch. Hacks ou la sémiologie du geste politique au 19e siècle." Politix 5, no. 20 (1992): 129–34. http://dx.doi.org/10.3406/polix.1992.1553.

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9

Waddell, Éric, and Claire Doran. "Les Franco-Terre-Neuviens : survie et renaissance équivoques." Cahiers de géographie du Québec 23, no. 58 (April 12, 2005): 143–56. http://dx.doi.org/10.7202/021427ar.

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Abstract:
Des trois noyaux francophones de Terre-Neuve, seul celui de Port-au-Port est enraciné dans le milieu. Ses origines française et acadienne rappellent l'ancien statut juridique de cette Côte Française et les grandes migrations acadiennes du 19e siècle. En dépit d'un peuplement anarchique, de l'absence d'institutions autonomes et de relations intimes avec le monde francophone, le maintien de l'identité ethnique est assuré jusqu'à la Deuxième Guerre. Dès lors la mise en place d'une hiérarchie régionale et le passage d'une économie familiale à une économie prolétaire provoquent de profonds remous culturels. Le statut minoritaire est confirmé; il en découle une assimilation généralisée. Cependant, vers les années 1970, ce processus est remis en question avec l'apparition d'une petite élite locale consciente de son identité ethnique, et l'intervention d'un gouvernement fédéral cherchant à assurer la survie d'une francophonie pan-canadienne. Soutenue uniquement par le Fédéral et n'intéressant que l'élite locale, la renaissance qui en suit reste équivoque.
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Maldavsky, Aliocha. "Financiar la cristiandad hispanoamericana. Inversiones laicas en las instituciones religiosas en los Andes (s. XVI y XVII)." Vínculos de Historia. Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, no. 8 (June 20, 2019): 114. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2019.08.06.

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Abstract:
RESUMENEl objetivo de este artículo es reflexionar sobre los mecanismos de financiación y de control de las instituciones religiosas por los laicos en las primeras décadas de la conquista y colonización de Hispanoamérica. Investigar sobre la inversión laica en lo sagrado supone en un primer lugar aclarar la historiografía sobre laicos, religión y dinero en las sociedades de Antiguo Régimen y su trasposición en América, planteando una mirada desde el punto de vista de las motivaciones múltiples de los actores seglares. A través del ejemplo de restituciones, donaciones y legados en losAndes, se explora el papel de los laicos españoles, y también de las poblaciones indígenas, en el establecimiento de la densa red de instituciones católicas que se construye entonces. La propuesta postula el protagonismo de actores laicos en la construcción de un espacio cristiano en los Andes peruanos en el siglo XVI y principios del XVII, donde la inversión económica permite contribuir a la transición de una sociedad de guerra y conquista a una sociedad corporativa pacificada.PALABRAS CLAVE: Hispanoamérica-Andes, religión, economía, encomienda, siglos XVI y XVII.ABSTRACTThis article aims to reflect on the mechanisms of financing and control of religious institutions by the laity in the first decades of the conquest and colonization of Spanish America. Investigating lay investment in the sacred sphere means first of all to clarifying historiography on laity, religion and money within Ancien Régime societies and their transposition to America, taking into account the multiple motivations of secular actors. The example of restitutions, donations and legacies inthe Andes enables us to explore the role of the Spanish laity and indigenous populations in the establishment of the dense network of Catholic institutions that was established during this period. The proposal postulates the role of lay actors in the construction of a Christian space in the Peruvian Andes in the sixteenth and early seventeenth centuries, when economic investment contributed to the transition from a society of war and conquest to a pacified, corporate society.KEY WORDS: Hispanic America-Andes, religion, economics, encomienda, 16th and 17th centuries. BIBLIOGRAFIAAbercrombie, T., “Tributes to Bad Conscience: Charity, Restitution, and Inheritance in Cacique and Encomendero Testaments of 16th-Century Charcas”, en Kellogg, S. y Restall, M. 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Piketty, Thomas. "Vers une économie politique et historique Réflexions sur le capital au XXIe siècle." Annales. Histoire, Sciences Sociales 70, no. 01 (March 2015): 125–38. http://dx.doi.org/10.1353/ahs.2015.0144.

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Abstract:
Résumé Cet article tente de clarifier certains points soulevés dans mon livre Le capital au XXIe siècle. En particulier, j’essaie dans cet ouvrage de poser des jalons en vue d’une histoire multidimensionnelle du capital et des relations de pouvoir entre classes sociales. J’étudie la façon dont les différentes formes de possession engendrent des structures inégalitaires et des compromis sociaux et institutionnels spécifiques.
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Hoock, Jochen. "Discours commercial et Économie politique en France au XVIIIe siÈcle : l’Échec d’une synthÈse." Revue de synthèse 108, no. 1 (January 1987): 57–73. http://dx.doi.org/10.1007/bf03189174.

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Shechter, Relli. "Market Welfare in the Early-Modern Ottoman Economy—A Historiographic Overview with Many Questions." Journal of the Economic and Social History of the Orient 48, no. 2 (2005): 253–76. http://dx.doi.org/10.1163/1568520054127130.

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Abstract:
AbstractIn early-modern Ottoman economy the notion of market welfare proposed here meant a system that partially sti fled competition and efficiency for the sake of economic stability and equity for those established within its boundaries. Such a system worked even in the face of political decentralization when economic regulation from "above" (Istanbul and "the state") was seemingly on the wane. Discussing available research and raising questions for future study, the article examines forms of regulation from the "middle" by local officials/notables, courts, and economic institutions in cities throughout the Empire and the role of consumers in economic regulation. The article further suggests why economic opening in a later era of integration into the world economy gradually put an end to an inward-looking, early-modern economic life. Dans l'économie ottomane du début de l'ère moderne (17e–18e siècles), la notion, proposée ici, de bien-être par le marché signifiait un système qui décourageait voire étouffait partiellement compétition et efficacité dans le but d'assurer une stabilité et une équité économique à ceux compris dans son périmètre. Un tel système fonctionnait toujours même dans un contexte de décentralisation politique, alors que la régulation économique venue « d'en haut » (d'Istanbul et de « l'Etat » ) semblait être en train de s'affaiblir. Considérant la recherche effectuée à ce sujet et soulevant des nouvelles questions pour une future enquête, le présent article étudie des formes de régulation émanant du « milieu » et établies localement par des fonctionnaires/dignitaires, des tribunaux, et des institutions économiques dans des villes à travers l'Empire, ainsi que le rôle joué par les consommateurs dans ce processus. L'article tente aussi d'expliquer pourquoi l'ouverture économique durant la période postérieure, celle de l'intégration dans l'économie mondiale, a mis fin, progressivement, à une vie économique tournée vers l'intérieur qui a caractérisé le début de l'ère moderne.
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Fecteau, Jean-Marie. "Les dangers du secret: note sur l'État canadien et les sociétés secrètes au milieu du 19e siècle." Canadian journal of law and society 6 (1991): 91–111. http://dx.doi.org/10.1017/s0829320100001939.

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Abstract:
RésuméAu milieu du 19e siècle canadien, époque où se met définitivement en place l'ordre politique libéral, la question du maintien de l'ordre public revêt une importance particulière. La détermination de la légitimité démocratique oblige en effet à redéfinir les limites au sein desquelles pourront s'exprimer les libertés civiles. Où la liberté d'expression devient-elle appel à la sédition? Jusqu' à quel point la liberté de s'assembler peut-elle aller sans prendre les formes de l'émeute ou de la rébellion? Quand le droit d'association peut-il se pervertir en complot contre l'État? C'est à ces questions que s'adresse avant tout le premier cabinet réformiste lorsque, en 1843, sous l'impulsion de Baldwin, il présente trois projets de loi touchant les assemblées publiques, les processions et les sociétes secrètes. Cet article analyse les conditions dans lesquelles ces projets de loi furent présentés et débattus, étudie leur teneur, et essaie de prendre la mesure de lews implications pour l'ordre politique naissant.
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Prochasson, Christophe. "Sur le cas Maurras : biographie et histoire des idées politiques (note critique)." Annales. Histoire, Sciences Sociales 50, no. 3 (June 1995): 579–87. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1995.279386.

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Abstract:
Il est désormais entendu que le genre biographique n'est plus à jeter aux orties. Ceux-là mêmes qui placent le social au coeur des observations de l'activité humaine trouvent quelque pertinence au détour biographique. A condition bien sûr de poser l'individu non comme le représentant mais comme le point d'appui des forces qui le travaillent et le façonnent. La jeunesse de Maurras, sujet auquel on aurait trop vite fait de reprocher sa minceur, est ainsi une fenêtre ouverte sur toute l'histoire politique et culturelle de la fin du 19e siècle. Davantage même : par la plus savante des rétrospections, les cent premières pages de l'ouvrage laissé par Victor Nguyen ne sont ni plus ni moins qu'une puissante interprétation du siècle dernier. Elles contribuent à en dissiper quelque peu l'opacité.
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Canet, Raphaël. "Le désengagement de l'État providence." Canadian Journal of Political Science 39, no. 2 (June 2006): 423–25. http://dx.doi.org/10.1017/s000842390621998x.

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Abstract:
Le désengagement de l'État providence, Nicole F. Bernier, Montréal : Presses de l'Université de Montréal, coll. Politique et Économie, 2003, 268 p.Au seuil du 21ème siècle, alors qu'émergent des débats passionnés sur les tenants et les aboutissants de la mondialisation néolibérale et des nouvelles formes de régulation politique qui la sous-tendent, la question de la place de l'État dans la société est devenue un sujet politique de premier plan. Des discussions internationales sur les préceptes du Consensus de Washington (privatisation, libéralisation, déréglementation), au projet de réingénierie de l'État au Québec, l'interventionnisme étatique est remis en question de toutes parts. Le rôle de l'État, et notamment sa dimension providentialiste, se situe ainsi au cœur des clivages idéologiques contemporains et donne lieu à toute sortes de prises de position.
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Nye, John Vincent. "Guerre, commerce, guerre commerciale : l'économie politique des échanges franco-anglais réexaminée." Annales. Histoire, Sciences Sociales 47, no. 3 (June 1992): 613–32. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1992.279066.

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Abstract:
Au cours des deux dernières décennies, nos idées sur l'histoire économique moderne de la France et de l'Angleterre ont fait l'objet d'un sérieux réexamen. Les travaux concernant le poids de la fiscalité de part et d'autre de la Manche (Mathias et O'Brien, 1976 ; O'Brien, 1988) ont modifié nos vues sur la place relative de l'État dans les deux pays à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle. Sans nécessairement rectifier les thèses bien connues d'Heckscher sur le caractère plus interventionniste et mercantiliste des gouvernements français en comparaison de leurs homologues britanniques, des recherches récentes ont infirmé les idées reçues sur l'importance de l'Etat et le poids moyen de la fiscalité dans les deux nations. On'garde toutefois l'habitude d'opposer fortement les deux pays au XIXe siècle. Ainsi persiste-t-on à voir dans l'Angleterre l'État libéral et quasiment minimal par excellence, doté d'un gouvernement discret, pratiquant le laissez-faire à l'intérieur et le libre-échange à l'extérieur, tandis que la France aurait eu une économie arriérée et, sous la férule d'un gouvernement dirigiste, se serait fermée aux échanges. Pourquoi une telle différence? Comment concilier ces points de vue contradictoires et comment comprendre leur origine ? Il est d'autant plus problématique de rapprocher ces interprétations que des travaux révisionnistes en histoire économique ont largement contribué à détruire l'image d'un échec économique de la France au XIVe siècle.
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Lepage, André. "Les crises de subsistance dans une économie régionale. Les communautés de pêcheurs de la baie des Chaleurs, 1815-1850." Anthropologie et Sociétés 16, no. 2 (September 10, 2003): 37–54. http://dx.doi.org/10.7202/015216ar.

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Abstract:
Résumé Les crises de subsistance dans une économie régionale Les communautés de pêcheurs de la baie des Chaleurs, 1815-1850 Le commerce de la morue séchée est le fondement de l'économie régionale de la Gaspésie au XIXe siècle. Au cours de la période 1815-1850, au moment où celui-ci est en pleine expansion, les communautés de pêcheurs de la baie des Chaleurs font face à des disettes hivernales récurrentes. La politique de crédit de la compagnie Robin, l'institution marchande la plus puissante, impose à une masse croissante de producteurs des conditions qui favorisent et limitent à la fois leur production domestique. La politique de rationnement qu'elle met en œuvre à l'occasion des crises de subsistance a pour effet de consolider la dépendance de ses clients à son égard.
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Enriquez, Eugène. "La marchandisation généralisée : du citoyen au consommateur." De nouveaux rapports entre profit et morale, no. 43 (May 3, 2011): 23–35. http://dx.doi.org/10.7202/1002476ar.

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Abstract:
L’évolution du citoyen au consommateur s’est faite progressivement. Les anciens Grecs estimaient que l’homme est d’abord un « animal politique ». Mais il fut asservi par les empires et les royautés et il fallut attendre la Renaissance et surtout le siècle des Lumières pour qu’il devienne un citoyen. Le capitalisme, qui s’instaura en même temps que la démocratie, le transforma en producteur puis en consommateur. L’article relate cette histoire et explique les conséquences qu’elle comporte : sur le plan du temps, du corps, de la pensée et de l’amour. Assiste-t-on à une nouvelle économie psychique de l’individu ou ce dernier a-t-il encore la force de résister à cette transformation?
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Jessenne, Jean Pierre, and Nadine Vivier. "La dimension européenne de la libéralisation des terres et les réformes agraires du milieu du 18e siècle au début du 19e." Mundo Agrario 22, no. 49 (April 1, 2021): e165. http://dx.doi.org/10.24215/15155994e165.

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Abstract:
Cet article de synthèse veut dépasser le cloisonnement des historiographies nationales pour montrer l’importance des aspirations aux réformes agraires, celles des modes de propriété et d’exploitation de la terre. Dans l’Europe des Lumières, les échanges d’idées et d’expériences agronomiques sont intenses, ils sont indissociables des réflexions sur l’économie politique et l’organisation sociale. Les premières tentatives de réformes, dans les années 1760-1780 suscitent de fortes tensions sociales et des réactions divergentes des Etats européens. La Révolution française agitée par de fortes contradictions, imprime sa marque : elle aboutit à une forme de libéralisme agraire mitigé. Sans imposer un modèle à l’Europe, elle contribue plutôt à accentuer les différenciations nationales : alors que certains pays continuent leurs réformes, d’autres ont une réaction conservatrice.
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So, Billy K. L. "Logiques de marché dans la Chine maritime: Espace et institutions dans deux régions préindustrielles." Annales. Histoire, Sciences Sociales 61, no. 6 (December 2006): 1259–88. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900030031.

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Abstract:
RésuméSelon la conception qui prévalait au siècle dernier, la Chine traditionnelle était considérée comme une société statique et monolithique, dominée par l’ordre politique impérial. Comme l’a défini John Hicks, sa structure socio-économique était agricole et fondamentalement traditionnelle. De plus, du point de vue de l’organisation du marché, les Chinois n’auraient pas eu une mentalité capitaliste visant la recherche du profit, et, dans cette perspective, faisait défaut tout un ensemble de structures commerciales facilitant la division du travail ou la spécialisation entre marchands et producteurs, ainsi qu’un système de crédit soutenant la croissance et le développement économique. C’était une économie foncière et autarcique qui n’avait pas su saisir l’occasion de développer une économie maritime, potentialité dont elle disposait avant l’arrivée des Européens. Cette image d’une civilisation monolithique, statique et agraire, sinon anti-commerciale, est encore présente dans l’interprétation de Ray Huang, l’un des historiens chinois les plus connus dans les années 1980. Il s’agissait là d’une conception courante, bien que réductrice et sommaire, qui aidait peu à comprendre le passé et l’avenir de la Chine.
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Jorland, Gérard. "Yves Breton et Michel Lutfalla (sous la direction de), L'économie politique en France au 19e siècle, Paris, Economica, 1991, 670 p." Annales. Histoire, Sciences Sociales 51, no. 1 (February 1996): 258. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900055062.

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Belley, Jean-Guy. "Paradigmes et innovation: les professeurs de droit et l'avenir des professions juridiques." Canadian journal of law and society 9, no. 2 (1994): 163–79. http://dx.doi.org/10.1017/s0829320100003690.

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Abstract:
RésuméLa thèse soutenue par l'auteur est que le paradigme du positivisme juridique qui a assuré le succès professionnel des juristes depuis le milieu du 19e siècle est devenu préjudiciable à leur capacité d'innover. Un processus de changement de paradigme se manifeste à trovers trois évolutions majeures: la spécialisation croissante des juristes universitaires et praticiens; le brouillage dialectique de la séparation entre le droit, la politique et la morale; le déclin de l'autonomie intellectuelle de la science du droit au contact des technosciences. La segmentation des intérêts et le conflit de classes qui oppose les nouvelles générations à leurs prédécesseurs annoncent peut-être la fin du corporatisme professionnel comme mode officiel de représentation et d'organisation de la communauté juridique. Les professeurs de droit et, de façon privilégiée, les spécialistes des rapports entre le droit et la société peuvent jouer un role névralgique en produisant une meilleure connaissance de la transition actuelle vers un nouveau paradigme du droit.
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Keating, Michael. "Les nationalités minoritaires d'Espagne face à l'Europe." Études internationales 30, no. 4 (April 12, 2005): 729–43. http://dx.doi.org/10.7202/704086ar.

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Abstract:
La transformation de l'État en Europe de l'Ouest, et surtout l'intégration européenne, fournissent de nouvelles possibilités pour l'expression des revendications des nationalités minoritaires au sein des États. L'Espagne, depuis sa fondation, est un État plurinational. Cette diversité a été la cause de conflits politiques, notamment depuis la fin du 19e siècle. Pour les nationalistes et régionalistes en Catalogne, au Pays Basque et en Galicie, l'Europe communautaire se présente comme une nouvelle arène politique dans laquelle peuvent s'exprimer leurs revendications d'autonomie. Dans le nouveau jeu que crée l'Europe, la stratégie des mouvements nationalistes consiste à chercher des opportunités pour élargir leur marge d'autonomie, tout en conservant un élément d'ambiguïté quant à leurs ambitions éventuelles. Pour certains d'entre eux, le but est l'indépendance nationale comme État membre de l'Union européenne, alors que d'autres cherchent de nouvelles formes d'autonomie dans une Europe transformée. Les trois nationalités historiques d'Espagne ont adopté des stratégies différentes, correspondant à leurs traditions distinctes et aux choix politiques faits par leurs élites.
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Armianov, Gueorgui. "L’amour et la sexualité dans les variétés non-standard bulgares." Acta Universitatis Lodziensis. Folia Litteraria Romanica, no. 16 (May 19, 2021): 95–103. http://dx.doi.org/10.18778/1505-9065.16.09.

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Abstract:
L’article propose un regard critique sur le vocabulaire lié à l’amour, à l’acte sexuel, aux personnes impliquées dans des relations amoureuses, aux étapes et aux rôles dans le jeu de l’amour. L’analyse porte sur une période de plus de 100 ans – de la fin du 19e siècle jusqu’à nos jours en passant par l’époque du régime communiste. Pendant cette période, le vocabulaire spécifique argotique et familier lié à l’amour et au sexe a subi d’importants changements, tant au regard de la richesse des mots et de leurs significations, qu’au regard de l’origine, de la diffusion et de l’utilisation de ces unités lexicales. L’emploi dans le cinéma, la littérature, les chansons populaires, les médias et même dans le discours politique officiel des termes argotiques est aussi étudié. Une attention particulière est accordée à la désargotisation de plusieurs lexèmes et à leur intégration progressive dans le langage familier et la pratique langagière de personnes de tous les âges, professions et statuts sociaux.
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Yekoka, Jean Félix. "Échanges et économie politique de la traite atlantique entre le Loango et ses circonvoisins du XVIIe au XIXe siècle." Cahiers d'études africaines, no. 238 (June 15, 2020): 407–30. http://dx.doi.org/10.4000/etudesafricaines.30452.

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Boufoy-Bastick, Béatrice. "La créolisation linguistique: une revendication identitaire aux Antilles." Verbum 3 (February 6, 2012): 31–38. http://dx.doi.org/10.15388/verb.2012.3.4966.

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Abstract:
Cet article discute du rôle des Créoles comme marqueur identitaire des Etats post-coloniaux des Antilles. Nombre d’Etats revendiquent une identité spécifique en se détachant de la langue coloniale et en forgeant leur propre identité linguistique dans une créolisation anti-hégémonique féconde et séditieuse. A cet effet, dans une dynamique de créolisation modérée, une reconceptualisation de la langue coloniale comme instrument d’affirmation culturelle évoquant la mixité ethnique inhérente aux sociétés antillaises post-coloniales s’attache à authentifier sa spécificité culturelle. Le constat d’une reconnaissance socio-politique croissante de la langue coloniale créolisée depuis la deuxième moitié du XXe siècle, répond à trois exigences, à savoir sociale confirmant le créole comme marqueur identitaire, économique fournissant une source de revenus et politique consolidant la cohésion sociale et l’unité nationale. Cet article brosse un état des lieux du paysage linguistique antillais et fournit un éclairage sur les politiques linguistiques sous-jacentes de revendication linguistique anti-hégémonique, fondées prudemment sur une créolisation modérée cautionnant la langue coloniale comme support incontesté de communication internationale dans une économie mondialisée.
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ΝΥΣΤΑΖΟΠΟΥΛΟΥ-ΠΕΛΕΚΙΔΟΥ, ΜΑΡΙΑ. "ΤΑ ΠΛΑΣΤΑ ΕΓΓΡΑΦΑ ΣΤΟΥΣ ΜΕΣΟΥΣ ΧΡΟΝΟΥΣ ΣΤΟ ΒΥΖΑΝΤΙΟ ΚΑΙ ΣΤΑ ΒΑΛΚΑΝΙΑ: Κριτήρια πλαστότητας, στόχοι και τεχνικές." Eoa kai Esperia 7 (January 1, 2007): 25. http://dx.doi.org/10.12681/eoaesperia.7.

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Abstract:
<p>Le problème de la distinction entre les documents authentiques et les faux fut posé au 17e siècle en Allemagne et en France, pour des raisons politiques et sociales: en France, en raison de la lutte des rois contre les revendications des nobles; en Allemagne, à cause des contestations de droit civil. Mais c'est dans les milieux des Acta Sanctorum à la deuxième moitié de ce siècle que l'on a commencé à faire dans les archives des couvents des recherches systématiques sur l'authenticité des documents, en vue de l'édition des Vies des saints. La recherché dans ce domaine du moine jésuite Daniel vo Papenbroeck (1659), la première du genre, fut importante, quoique incomplète et avec des critères souvent inexacts. Le bénédictin Jean Mabillon en 1675 a corrigé et complété cette recherche avec une rigoureuse méthode scientifique: dans son grande oeuvre De re diplomatica (1681) il a formulé des règles fondamentales pour l'étude critique des documents, mettant ainsi les bases de la Diplomatique en tant que science à part. Selon l'opinion généralement admise, on considère comme faux les documents dont les éléments ne correspondent pas aux données historiques et diplomatiques. La falsification des documents est un phénomène diachronique concernant des affaires ecclésiastiques, publiques ou privées. Au Moyen Âge, à Byzance et aux pays Balkaniques, les faux n'étaient pas rares et leur nombre s'augmenta à l'époque de la domination ottomane.</p>Objectif de la falsification des documents est principalement la revendication des biens (fonciers ou revenus) et des privilèges, exemptions fiscales ou subventions, et d'autres objets d'intérêt surtout économique. Le temps de leur falsification a une grande importance pour la recherche, car il peut fournir d'éléments utiles pour le motif de cette entreprise. Le faussaire ne rédige jamais en entier son document, mais au contraire, afin de lui donner une apparence d'authenticité, il copie un ou plusieurs documents authentiques antérieurs, dont le contenu concorde plus ou moins à son sujet. Ainsi quelquefois le faux a l'aspect d'une copie - authentifiée, philologique ou figurée -, ce qui crée dans certains cas des difficultés à la recherche (cf. Actes de Chilandar, n. éd., No 37). <p>Critères de fausseté sont certains éléments de forme et de fond: tells le papier (p. ex. les filigranes), l'encre, l'emploi anormal du sceau et l'écriture; la structure et l'enregistrement; Vintitulatio et la phrase finale des actes impériaux; les fautes d'orthographe, de syntaxe et d'expression, surtout pour les documents de la chancellerie impériale; l'emploi inexact de termes, de titres, d'institutions et de données prosopographiques et numismatiques ne correspondant pas à la réalité historique; enfin, la discordance des éléments chronologiques qui constitue la faute la plus fréquente. Pour tous ces cas nous citons d'exemples caractéristiques. Quand le faussaire a comme modèle un seul document authentique, il le copie d'habitude presque mot à mot, tâchant de remplacer les éléments spéciaux de son modèle par ceux qui correspondent à son objet. Il combine parfois les éléments des plusieurs documents authentiques. Dans certains cas la fabrication du faux se fait par étapes, surtout quand son modèle est en mauvais état ou bien qu'il n'existe pas un modèle propre à la circonstance (cf. Actes de Docheiariou, app. III).</p> <p>Parmi les méthodes les plus caractéristiques que le faussaire emploie pour donner une apparence d'authenticité à son faux, nous notons celle où l'on fait ratifier le document falsifié par une autorité, ecclésiastique d'habitude, qui, ne connaissant pas les critères d'authenticité, le certifie, de bonne foi, ou plus encore il le fait introduire dans son propre document. Tel fut le cas du faux chrysobulle de Manuel II Paléologue (1407), en faveur du couvent de Kastamonitou, fabriqué au 16e siècle et ratifié par le patriarche Jéremie II en 1579, qui l'a fait introduire dans son gramma dont une copie confirmée par l'Hiéra Koinotès du Mont Athos fut par la suite ratifiée par le patriarche Callinique IV vers 1803 (Actes de Kastamonitou, Ιγ). Mais le cas le plus frappant est celui des deux faux chrysobulles en faveur du couvent de Xéropotamou, attribués l'un à l'empereur Théodose II (427), conservé en "copie conforme" (ίσον άπαράλλακτον) du métropolite d'Adrinople Nicéphore (1774-1780), et l'autre à Romain 1er Lécapène (924) (!!); tous les deux, pleins de fautes diplomatiques et d'anachronismes historiques, furent fabriqués probablement à la première moitié du 18e siècle, pour soutenir l'ancienneté du couvent et certifier la possession précieuse d'un morceau de la Sainte Croix. Le faux de Romain 1er fut traduit en valaque (déjà en 1759), italien, latin et français (Actes de Xéropotamou, Ια et Iß). Nos recherches nous ont permis de soutenir que ce faux fut employé par les moines de Xéropotamou pour leur quête (ζητεία) surtout aux Principautés Danubiennes (depuis 1761) au profit de leur couvent qui se trouvait alors en grande pénurie; ce qui explique le motif de la fabrication et de la traduction en valaque.</p> <p>En terminant, nous signalons que la plupart de documents faux dont la date falsifiée se rapporte à Byzance ou aux pays Balkaniques sont fabriqués durant la domination ottomane, quand la situation politique et économique ainsi que les cadres administratifs avaient totalement changés et que les couvents et autres fondations avaient perdu leur revenus et leurs privilèges. Le fait que les autorités d'alors ignoraient les critères d'authenticité des documents facilitait cette entreprise.</p> <p>Nous signalons enfin que les documents falsifiés, tout en étant faux du point devue diplomatique, ont une certaine valeur en tant que sources historiques, car il peuvent, sous certaines conditions, nous fournir des renseignements utiles, diplomatiques et historiques.</p><p> </p><br />
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La Branche, Stéphane. "La gouvernance climatique face à la mobilité quotidienne. Le cas des Lyonnais." Environnement urbain 5 (September 21, 2011): 10–23. http://dx.doi.org/10.7202/1005874ar.

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Abstract:
Dans leurs efforts pour atteindre des objectifs de réduction des émissions de gaz à effets de serre, les villes font face à plusieurs défis, dont notamment le refus et les réticences des citoyens aux mesures climatiques. En matière de mobilité, ce problème est d’autant plus important qu’il touche aux phénomènes de « dépendance au sentier » et de l’automobilisme qui l’accompagnent : logistique et infrastructures, politique et économie, comportements et attitudes, temps et activités. Par le biais d’un sondage réalisé auprès de 650 Lyonnais, l’étude offre un portrait des motivations et des raisons de leur rejet relatif des modes doux de transports. L’étude montre que le changement climatique n’est pas un facteur de décision dans la mobilité quotidienne, que le confort, la rapidité et la liberté sont plus déterminants et ce, même pour les acteurs pour qui le climat représente le défi du 21e siècle. L’article termine avec quelques réflexions sur les implications pour une stratégie de politiques urbaines de déplacements.
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Descat, Raymond. "L'Économie antique et la cité grecque. Un modèle en question." Annales. Histoire, Sciences Sociales 50, no. 5 (October 1995): 961–89. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1995.279414.

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Abstract:
La réflexion historique est parfois un héritage qui se transmet de génération en génération. Pour l'Antiquité l'un des exemples les plus spectaculaires est celui de l'interprétation de l'économie grecque, objet d'un débat fameux depuis le 19e siècle entre « modernistes » et « primitivistes », peu évoqué cependant en France si ce n'est dans deux articles des Annales où L. Gernet en 1933 et E. Will en 1954 se faisaient l'écho des discussions outre-Rhin. Beaucoup plus tard, en 1982, L. Valensi rappelait cette faible présence. Mais à cette date le combat avait déjà changé d'âme et le problème posé par L. Gernet en 1933, « Comment caractériser l'économie de la Grèce antique ? », pouvait être considéré comme résolu depuis la parution en 1972 de l'ouvrage de M. I. Finley, The Ancient Economy (trad. frse, L'économie antique,1975). Ce concept d'« économie antique » (Proche-Orient exclu) que l'historien de Cambridge expliquait par « l'existence d'une structure culturelle et psychologique communes, dont j'espère montrer, disait-il, [… comment elle affecte toute description de l'économie] » (EAnt.: 39), l'a indéniablement emporté même si l'on rencontre ici et là quelques opposants. Une « nouvelle orthodoxie » s'est donc installée : l'économie antique est définie par la part prépondérante de l'agriculture, le rôle de l'autosuffisance locale, la place limitée de l'artisanat et du fait monétaire, l'absence d'un véritable marché de l'emploi et de l'investissement. Les « primitivistes » ont gagné et les « modernistes » bel et bien perdu et J. Andreau a raison d'écrire que l'ouvrage de Finley est peut-être le dernier représentant de la vieille querelle.
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Amin, Samir. "Le Manifeste Comuniste, 170 ans plus tard." Argumentum 10, no. 2 (August 31, 2018): 7–16. http://dx.doi.org/10.18315/argumentum.v10i2.19294.

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Abstract:
Aucun texte écrit au milieu du XIX è siècle n’a tenu la route jusqu’aujourd’hui aussi bien que le Manifeste Communiste de 1848. Lues aujourd’hui des phrases entières du texte répondent à la réalité contemporaine mieux encore qu’en 1848. A partir de prémices encore à peine visibles à l’époque, Marx et Engels tiraient des conclusions que le déploiement de 170 ans d’histoire allait pleinement conforter. J’en donnerai dans cet article plus loin des exemples fulgurants.Marx et Engels étaient-ils des prophètes inspirés ? des magiciens capables de lire dans une boule de cristal ? des êtres exceptionnels pour leur intuition ? Non. Ils avaient seulement mieux compris que quiconque, en leur temps et pour notre temps encore, l’essentiel de ce qui définit et caractérise le capitalisme. Marx a consacré toute sa vie pour approfondir cette analyse par le double examen de la nouvelle économie (à partir de l’exemple de l’Angleterre) et de la nouvelle politique (à partir de l’exemple de la France).J’ai écrit à ce sujet dans « Le centenaire de la révolution d’octobre 1917 », chapitre trois « Lire le Capital, lire les capitalismes historiques » :
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Labbé, Thomas. "Aux origines des politiques compassionnelles: Émergence de la sensibilité envers les victimes de catastrophes à la fin du Moyen Âge." Annales. Histoire, Sciences Sociales 74, no. 1 (March 2019): 45–71. http://dx.doi.org/10.1017/ahss.2019.139.

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Abstract:
RésumésÀ partir d’une approche socio-anthropologique qui considère la mise en discours et la réaction aux événements extrêmes comme des constructions sociales largement déterminées par les affects partagés et valorisés au sein des sociétés touchées, cet article s’intéresse aux émotions suscitées par les catastrophes naturelles entre le xiiie et le xvie siècle. Alors que l’historiographie a plutôt analysé les discours de raison émis à l’encontre des catastrophes en soulignant la rupture constituée autour du tremblement de terre de Lisbonne (1755) par la sécularisation des interprétations, l’approche par les affects permet de mettre en évidence un autre tournant majeur dans la sensibilité occidentale. Les textes étudiés témoignent en effet de l’émergence d’une sensibilité à l’aspect « humanitaire » des catastrophes à partir de la moitié du xve siècle et surtout pendant le xvie siècle. Dans le cadre interprétatif qui reste celui de la rétribution des péchés, cette émergence traduit néanmoins un net changement de regard face à la souffrance sociale. Il s’illustre, d’une part, à travers l’expression de nouvelles émotions pour représenter la catastrophe. Au couple peur/émerveillement qui constitue la structure de narration médiévale, se substitue au xvie siècle le couple terreur/pitié. Les « désastres », terme nouveau qui accompagne cette évolution, sont dorénavant ressentis comme des tragédies. D’autre part, la théorie politique et les dispositifs de gouvernement s’adaptent à cette nouvelle construction affective, en intégrant dans leurs champs la prise en charge d’urgence des victimes de catastrophe. À un niveau plus général, l’article montre la construction d’une économie morale qui tend à valoriser la figure de la victime dans la perception de la réalité aux xve et xvie siècles et propose de voir dans cette rupture une racine des politiques compassionnelles modernes.
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Hamelin, Jean, and Yves Roby. "L'évolution économique et sociale du Québec, 1851-1896." Articles 10, no. 2-3 (April 12, 2005): 157–69. http://dx.doi.org/10.7202/055459ar.

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Abstract:
Les années 1851-1896 trouvent leur cohérence organique dans les mouvements conjoncturels et les transformations structurelles. Sur le plan conjoncturel, cette période se situe entre deux mouvements à long terme bien caractérisés: une longue période de baisse de prix (1814-1850) et une longue période de hausse de prix (1897-1929). On pourrait la découper en deux phases: un temps d'expansion (1851-1873) et un temps de contraction (1874-1896), toutes sont constituées de mouvements cycliques ponctués de crises financières. Ces mouvements conjoncturels créent des climats particuliers générateurs d'euphorie ou de pessimisme qui conditionnent la vie politique et, jusqu'à un certain point, les idéologies. Entre le contenu et le raidissement des positions idéologiques et les difficultés économiques, le lien est souvent facile à faire. Sur le plan des structures, les années 1851-1896 constituent une période de transition. Une époque a pris fin en 1848: celle du mercantilisme commercial qui s'exprime dans les lois de navigation, les tarifs préférentiels, l'absence d'industrie secondaire. Une autre époque commence au tournant du siècle: celle de l'économie industrielle dominée par le capitalisme financier et tentaculaire, et caractérisée par la vie urbaine, le syndicalisme, la socialisation. Entre ces dates s'effectue le passage d'une économie à une autre. Faute de données quantitatives variées et précises, il est difficile de mesurer les changements économiques. Le tableau 1 donne quelques indices globaux significatifs des orientations nouvelles. Il est plus facile de décrire les forces qui sont en train de façonner une nouvelle économie et, partant, une nouvelle société. Ce sera l'objet de cette étude.
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Passalacqua, Arnaud. "Attention fragile ! Économie et politique de la messagerie postale en France, XIXe-XXe siècle, Laborie Léonard et Richez Sébastien, Bruxelles : Peter Lang, 2020, 316 pages." Flux N° 123, no. 1 (May 14, 2021): 77–79. http://dx.doi.org/10.3917/flux1.123.0077.

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Simard, Majella. "Les petites localités rurales de l’Atlantique : une analyse sous l’angle de la fragilité et de la fragilisation territoriale." Article hors thème 47, no. 1 (February 28, 2017): 101–47. http://dx.doi.org/10.7202/1039048ar.

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Abstract:
Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, le monde rural a subi de profondes transformations. Ces changements ne se sont pas effectués partout de la même façon ni avec la même intensité. Au nombre de 282 au recensement de 2011, les petites localités du Canada atlantique ont particulièrement été affectées par ces mutations. Déjà fragilisés en raison de leur faiblesse démographique, plusieurs de ces milieux sont également aux prises avec la fragilisation de leur tissu socio-économique. L’objectif de cet article est double. Il consiste, d’une part, à caractériser la fragilité des petites localités rurales de l’Atlantique et à examiner en quoi elles constituent la catégorie de milieux la plus susceptible de souffrir de fragilisation rurale. Sur le plan méthodologique, l’analyse des résultats est effectuée en considérant, sur une période de 30 ans, quatre dimensions structurelles de la fragilité: la structure de peuplement, la démographie, l’économie et les niveaux de revenus. Il s’en dégage une dégradation inquiétante de la situation socio-économique des petites localités de l’Atlantique nécessitant la mise en oeuvre d’une vigoureuse politique de développement rural orientée vers le redressement de leur démographie, la stimulation de leur économie et la réduction de la pauvreté.
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Burke, Martin J. "«Papistes» ou «catholiques» ? «Papisme» ou «catholicité» ? Terminologie confessionnelle et culture politique en Irlande et aux États-Unis à la fin du 18e et au début du 19e siècle." Dix-huitième Siècle 34, no. 1 (2002): 419–33. http://dx.doi.org/10.3406/dhs.2002.2499.

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Gavoille, Jacques. "Gilbert Nicolas, Instituteurs entre politique et religion. La première génération de normaliens en Bretagne au 19e siècle, Rennes, Éditions Apogée, « Hommes et lieux de Bretagne », 1993, 207 p." Annales. Histoire, Sciences Sociales 51, no. 4 (August 1996): 815–17. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900049556.

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CARDOSO, Fernando H. "Les obstacles structurels et institutionnels au développement." Sociologie et sociétés 2, no. 2 (September 30, 2002): 297–316. http://dx.doi.org/10.7202/001119ar.

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Abstract:
Résumé Plutôt que d'adopter une approche " culturaliste " des obstacles au développement ou de reprendre l'opposition " traditionnel-moderne " dans ses acceptions classiques d'échelle ou d'antinomie, l'auteur étudie le développement sous l'angle des combinaisons plus ou moins particulières auxquelles donne lieu l'interaction de différents modes de production dans une société donnée, ainsi que des obstacles résultant de cette même combinaison. Dans cette optique, F. H. Cardoso analyse tout d'abord la variation produite dans le mode de production qui prévalait au xixe siècle en Amérique latine par suite de la combinaison entre, d'une part, la prise de contrôle par l'étranger de l'économie d'exportation et une technologie plus développée et, d'autre part, les moyens de participation au pouvoir des groupes locaux et l'utilisation des richesses. Ainsi, dans les " économies d'enclave ", l'ancienne classe dirigeante exerce une domination proprement politique et, faute d'une couche locale d'entrepreneurs, l'édification d'une économie interne nécessite une révolution sociale et politique plus ou moins profonde et l'interventionnisme de l'État, alors qu'ailleurs le modèle reste plus libéral. Indépendamment de cette variante, dans tous les pays à industrialisation très tardive, le système de production national est dans une position de dépendance structurelle de par sa seule intégration à la société industrielle moderne : les caractéristiques qui lui sont imposées, en matière technologique par exemple, accentuent le phénomène de la marginalité et créent une nouvelle dualité au sein même du secteur industriel-urbain. C'est donc le modèle même de développement qui engendre ici ses obstacles et non la résistance d'institutions liées à la culture traditionnelle.
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Rothen, José Carlos. "O ensino superior e a Nova Gestão Pública: aproximações do caso brasileiro com o francês (Higher education and the new public management: comparisons between the Brazilian and French cases)." Revista Eletrônica de Educação 13, no. 3 (September 2, 2019): 970. http://dx.doi.org/10.14244/198271993549.

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Abstract:
With the aim of understanding the insertion of higher education into a new context of organization of society and State, which is managed according to the New Public Management, this work presents a comparative historical study of the organization of French and Brazilian higher education. It is concluded that the French adherence to the New Public Management is based on the knowledge economy, while the Brazilian one is based on State size reduction along the lines of the Washington Consensus; in addition, higher education institutions in both countries are organized to participate in competitions: in France, the international competition promoted by rankings, and in Brazil, the market competition.ResumoCom o objetivo de compreender a inserção do ensino superior dentro de um novo contexto de organização da sociedade e do Estado, gerido pela Nova Gestão Pública, o trabalho apresenta um estudo histórico comparativo da organização do ensino superior brasileiro e o francês. Conclui-se que a adesão francesa à Nova Gestão Pública tem como norte a economia do conhecimento, e a brasileira, a redução do Estado nos moldes do Consenso de Washington; e que as instituições de ensino superior nos dois países são organizadas para participarem de concorrências: na França, a internacional promovida pelos ranqueamentos, no Brasil, a mercantil.Palavras-chave: Ensino superior brasileiro, Ensino superior francês, Nova gestão pública, Universidade.Keywords: Brazilian higher education, French higher education, New public management, University.ReferencesAEBISCHER, S. Réinventer l'école, réinventer l'administration. Une loi pédagogique et managériale au prisme de ses producteurs. Politix, n. 98, n.2 p. 57-83 2012/2.AERES. Repères historiques. Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur. Disponível em: <www.aeres-evaluation.fr/Agence/Presentation/Reperes-historiques>. Acesso em: 17 nov. 2016.AMARAL, N. C. 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Galvez-Behar, Gabriel. "Louis Pasteur ou l’entreprise scientifique au temps du capitalisme industriel." Annales. Histoire, Sciences Sociales 73, no. 3 (September 2018): 627–56. http://dx.doi.org/10.1017/ahss.2019.46.

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Abstract:
RésumésUne économie politique critique de la science s’est récemment développée pour analyser le tournant néo-libéral qui la caractérise. Ce courant tend pourtant à négliger la longue durée de l’histoire économique des sciences qui permet de comprendre les évolutions récentes. Cet article montre, à travers l’étude de l’entreprise scientifique de Louis Pasteur, comment la question du partage de la valeur du travail scientifique se pose dès l’essor du capitalisme industriel au xixe siècle. Il étudie la manière dont Pasteur défend sa propriété scientifique, manifestant une forme de revendication sur le contrôle de ses découvertes. L’étude du lien entre le développement de la science industrielle et le capitalisme permet d’abord de comprendre la logique d’action au cœur de l’entreprise scientifique pasteurienne qui s’affirme dès le début de sa carrière, aux prises avec le capitalisme nordiste. Cette logique se renforce ensuite dans les années 1860, alors que la distinction entre science et industrie est formalisée sur le plan juridique. Elle est un moyen, pour Pasteur, de faire valoir sa propriété scientifique et ses droits, autant économiques que scientifiques, sur les fruits de son travail. Est enfin examinée la façon dont ces derniers sont réinvestis, soit pour créer une société commerciale, soit pour fonder l’Institut éponyme. L’entreprise pasteurienne apparaît ainsi comme un processus d’accumulation qui se nourrit de cette ambivalence créatrice.
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Heers, Jacques. "Gênes et l’Afrique du Nord Vers 1450: les voyages «per costeriam»." Anuario de Estudios Medievales 21, no. 1 (April 2, 2020): 233. http://dx.doi.org/10.3989/aem.1991.v21.1109.

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Abstract:
Toutes les nations maritimes de la rive Nord de la Méditerranée s'intéressent au commerce avec le Maghreb et y exercent diverses activités. Mais toutes n'agissent pas de la même façon et la ville de Gênes semble, dans ce secteur, avoir suivi une politique très particulière. Les trafics entre Gênes et le Maghreb bénéficiaient, au XVème siècle, d'une sorte de paix: peu d'actes de piraterie, peu de représailles, peu de captures d'esclaves; dans Gênes, les esclaves en provenance du Maghreb sont très rares et les marchands ou patrons de navires s'emploient volontiers aux rachats des captifs. L'originalité du système de navigation réside dans les voyages que les notaires appellent «per costeriam»; c’est à dire, de longs pépriples maritimes qui, pour de très gros navires, vont directement d'Angleterre en Orient (ou réciproquement) en lon­geant la côte d'Afrique, sans remonter vers le Nord et faire escale à Gênes: économie de temps et d'argent. Pour ces voyages le parran de navire dispose d'une très grande initiative et assume de grandes responsabilités: navigation, chargements et décharge­ments des balles de marchandises (en particulier des draps englais), mais aussi et surtout ventes de ces produits. Ceci implique un nombre important d'escales sur le littoral du Maghreb (parfois au large d'une simple plage) et, aussi, la fréquentation de nombreux marchés ou de négociants musulmans. Ces trafics «per costeriam» sont de véritables aventures et les capitaines des navires y ont acquis une grande expérience des mers, des côtes, des populations étrangères à leur monde chrétien.
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Heron, Craig. "Hamilton Steelworkers and the Rise of Mass Production." Historical Papers 17, no. 1 (April 26, 2006): 103–31. http://dx.doi.org/10.7202/030886ar.

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Abstract:
Résumé C'est en deux phases bien distinctes que le capitalisme industriel fut instauré au Canada, à l'instar d'ailleurs de ce qu'il appert pour les autres pays occidentaux. La « première révolution industrielle » — comme on s'est plu à l'appeler — s'est manifestée au pays vers les années 1850 et I860 et elle s'est épanouie « en serre chaude » dans les années 1880 à cause de la Politique Nationale qui avait cours à l'époque. La « seconde révolution industrielle » s'amorça au début du XXe siècle et résultait d'une économie capitaliste beaucoup plus sophistiquée où se côtoyaient une technologie et des moyens de production nouveaux et complexes de même que des géants corporatifs dans les domaines de l'acier, de l'automobile, du papier et des produits chimiques, pour n'en mentionner que quelques-uns. Bien que cette deuxième phase du capitalisme industriel ait considérablement affecté les conditions de travail de milliers d'hommes et de femmes au Canada, l'historiographie récente, pourtant abondante dans le domaine de l'histoire des travailleurs, a pratiquement ignoré le phénomène de la fabrication en grande série qui caractérisa cette deuxième phase. C'est une partie de cette histoire que l'auteur retrace ici par le biais d'une étude sur l'industrie sidérurgique à Hamilton, Ontario, un des trois grands centres de cette industrie au Canada. Il y examine l'essor de la Sleel Company of Canada et de ses prédécesseurs entre 1895 et 1930, les transformations que subirent les méthodes de travail dans le domaine de la sidérurgie à l'époque et les relations de travail qui se développèrent au sein de cette corporation dans ses usines de Hamilton.
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Verboven, Koenraad. "Cité et réciprocité." Annales. Histoire, Sciences Sociales 67, no. 4 (December 2012): 911–42. http://dx.doi.org/10.1017/s039526490000946x.

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Abstract:
RésuméLa nouvelle économie institutionnelle est devenue populaire dans la recherche de l’économie antique depuis une dizaine d’années. Pourtant la notion de « croyances culturelles », qui joue un rôle central dans l’oeuvre de Douglass North et dans les analyses du changement institutionnel par Avner Greif, a été largement ignorée. J’affirme qu’une approche néoinstitutionnelle qui utilise cette notion de « croyances culturelles » offre une meilleure voie pour comprendre l’influence des idéologies et des valeurs morales sur l’économie antique que le modèle de Moses Finley. Des croyances culturelles ne sont pas des contraintes déterministes sur le comportement humain, mais elles aident à orienter les prises de décision et permettent d’anticiper les (ré)actions des autres.J’étudie deux ensembles de normes et de valeurs qui, dans la culture romaine, ont profondément marqué le cadre institutionnel de l’économie. L’un était centré sur la réciprocité. Ses normes et valeurs ont permis de construire et de maintenir des réseaux sociaux au-delà du groupe de lafamiliaétendue avec ses affranchis. Elles étaient à la base du développement de la loi des obligations et de la représentation. L’autre se fondait sur la cité. Il a formé la culture politique en créant des droits et des obligations personnelles et en imposant des demandes légitimes aux élites politiques de défendre ceux-ci et de garantir et de stimuler des intérêts privés et communs. Le droit romain et la justice étaient ses résultats les plus importants. Idéologiquement, l’Empire romain se présentait comme une méta-cité qui incorporait les communautés locales qui, à leur tour, étaient graduellement transformées sur le modèle de la cité.Ces deux ensembles de croyances culturelles ont baissé les coûts de transactions, mais ils n’ont jamais menacé la prééminence de l’aristocratie locale et impériale. Vers la fin du IIe siècle de notre ère, les cités locales se sont affaiblies tandis que l’administration impériale se renforçait. Les aristocraties locales et régionales se sont tournées vers la bureaucratie et l’armée impériales pour maintenir leur rang social, leur influence et leur pouvoir. L’idéologie de la cité comme principe dominant de la culture politique devenait soumise à celle de l’empereur sacral, garant de la justice et de l’ordre divins.
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Darroch, A. Gordon, and Michael Ornstein. "Ethnicity and Class, Transitions Over a Decade: Ontario, 1861‑1871." Historical Papers 19, no. 1 (April 26, 2006): 111–37. http://dx.doi.org/10.7202/030920ar.

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Abstract:
Résumé Suite aux travaux pionniers de Pentland, un grand nombre d'historiens canadiens du 19e siècle ont postulé l'existence d'un marché du travail partagé pendant la période cruciale s'étendant de 1850 à 1870. D'après cette hypothèse, on assiste à cette époque à la création d'un prolétariat sans terres, élément essentiel à la transformation du pays, d'une économie agricole et commerciale à une économie industrielle et capitaliste. Ce groupe naissant était partagé suivant l'ethnie, les travailleurs Anglais et Ecossais occupant les emplois spécialisés, les Irlandais étant relégués aux emplois non spé- cialisés. On soutient que ce partage interne, s ajoutant aux salaires élevés versés aux travailleurs les plus prévilégiés, permit au Canada d'éviter en grande partie le radi- calisme ouvrier, alors que la réserve de personnel compétent épargna aux industries canadiennes les coûts élevés de la formation. Cependant une étude des recensements de 1861 et 1871 dans le centre-sud de l'Ontario indique que, en majorité, les immigrants irlandais catholiques et protestants travaillaient non pas à des emplois industriels peu rémunérés, mais bien à Vagriculture. Une enquête informatisée sur 10,000 hommes cou verts par les deux recensements et dont l'emploi est connu, fournit des renseignements sur un certain nombre de questions. L'analyse des données révèle les différences suivantes dans la composition de la population active masculine entre 1861 et 1871: a) la proportion de personnes nées en Ontario passer de 27 à 40 pour cent, alors que le nombre de personnes nées en Irlande baisse de 24 à 15 pour cent; la proportion de personnes nées en Ecosse et en Angleterre demeure essentiellement inchangée: b) pour ce qui est des emplois, il y aun mouvement du travail d'ouvriers vers iagriculture et, dans une moindre mesure, vers les occupa- tions artisanales et non-manuelles; la grande majorité des fermiers (84 pour cent en 1871) est propriétaire et non locataire; c) ni l'ethnicité ni la religion ne déterminaient l'occupation; à l'exception d'une concentration d'Irlandais d'origine dans les milieux ouvriers, la population active ne semble pas avoir été départagée suivant l'ethnicité ou Vappartenance religieuse. Une proportion relativement élevée de travailleurs nés en Ontario (30 pour cent en 1861 et 25 pour cent en 1871) était constituée de fermiers et de leurs fits; d) pendant cette période les différences entre nationalités au sein des groupes occupationnels s'aténuent, quoique les Irlandais catholiques continuent d'être sur- représentés chez les ouvriers, tout comme les Anglais d'origine dans les occupations bourgeoises et artisanales. S'il y a une certaine spécialisation occupationnelle par groupe ethnique, la concertration n'est pas assez prononcée pour appuyer l hypothèse selon laquelle la population était profondément partagée suivant l'ethnicité; e) une analyse des emplois par groupes d'âge laisse croire qu'il n'y a pas de mouvement d'abandon de l'agriculture et, conséquemment, pas de prolétarisation de la population au cours des années 1860. Au contraire, il y eu un accroissement de la proportion de fermiers et une diminution de la proportion d'ouvriers. Chaque groupe occupationnei suit un modèle de croissance particulier, avec des variations dans le temps; f) i établisse- ment de liens entre les données des deux recensements permet certaines conclusions sur la question de la permanence dans l'emploi. Près de 90 pour cent de ceux qui étaient fermiers en 1861 se réclamaient du même groupe occupationnei une décennie plus tard, alors que seulement un tiers des ouvriers faisaient de même. Dans l'ordre, les artisants, les professionnels et les marchands/fabricants se situent au centre de l'échelle pour ce qui est de la permanence. Un nombre relativement peu élevé de fils de fermiers (7 pour cent) sont devenus ouvriers ou artisans. Le groupe occupationnei le moins stable est celui des travailleurs non-manuels, où seulement 30 pour cent ont gardé le même genre d'emploi. Les données indiquent une mobilité occupationnelle assez élevée dans le temps, et l'absence de dépeuplement rural ou d'une crise de l'agriculture; g) sauf pour les travailleurs non-spécialisés, la mobilité semble dépendre plus de l'occupation que de l'âge. Le taux de mobilité est le plus élevé pour les travailleurs âgés de moins de 25 ans, particulièrement chez les ouvriers, alors qu'il est moins prononcé entre 25 et 54 ans. Au delà de cet âge, seuls les artisans ont une certaine mobilité. En tenant compte de l'ethnicité dans les calculs, un seul phénomène important peut être identifié: les ouvriers Irlandais catholiques avaient plus fortement tendance à demeurer dans cette catégorie pendant assez longtemps. A une époque où Vindustrialisation urbaine prenait de l'ampleur, la production indé- pendante de produits de base pas des familles d'agriculteurs devint également plus courante. La mobilité occupationnelle était généralisée, ce manifestant particulière- ment du groupe des ouvriers, vers celui des agriculteurs.
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Giordano, Christian. "Nation." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.048.

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Abstract:
La meilleure définition de la nation est sans doute celle que propose Benedict Anderson lorsqu’il parle de communauté politique imaginée (Anderson, 1983). Ce faisant Anderson met en doute la validité de certaines caractéristiques mystificatrices, quoique considérées comme objectives, attachées au concept de nation. Cette critique s’adresse à Ernest Gellner et à Eric J. Hobsbawn qui eux mettent en évidence l’invention et donc le caractère mystificateur attaché à l’idée de nation (Gellner, 1983, Hobsbawm and Ranger, 1983). La posture théorique spécifique qu’adoptent Gellner et Hobsbawn ne saurait surprendre, car le premier est issu d’un terreau philosophique et méthodologique de type néopositiviste, tandis que Hobsbawm est notoirement associé à un marxisme modéré. Anderson, avec son idée de nation comme communauté politique imaginée, se trouve être très proche des positions de type interprétatif. Il évoque de ce fait indirectement Max Weber selon lequel il est fondamental de reconstruire le sens que les acteurs eux-mêmes, en tant que membres d’une société, donnent à leur comportement. Lorsque Anderson définit la nation comme une communauté politique imaginée, il insiste sur le fait que les membres individuels de ces groupes sociaux, bien que ne se connaissant pas personnellement et que n’ayant fort probablement pas l’occasion de se rencontrer durant leur vie, partagent le même sentiment d’appartenance (Anderson, 1983: 15). La nation est imaginée comme une entité circonscrite et par conséquent démographiquement définie, même si ses frontières peuvent varier en fonction de circonstances historiques particulières. En fait une nation peut s’étendre ou se rétrécir du point de vue de son territoire comme c’est le cas de certaines nations d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie etc.). L’essentiel de ce caractère limité du point de vue structurel et démographique réside cependant dans le fait qu’aucune nation ne souhaite inclure l’humanité entière. En reprenant une réflexion de Max Weber, on peut remarquer que la nation est imaginée comme une communauté partiellement ouverte vers l’extérieur parce qu’il est inacceptable que n’importe quel membre du genre humain en fasse partie. La nation est en outre imaginée comme une communauté d’égaux, liés entre eux par d’étroites relations de fraternité et de parenté réelle, rituelle ou symbolique, même si cela ne correspond pas à la réalité socio-structurelle et à la dimension de la société. Car dans toute société nationale il existe d’évidentes inégalités sociales et des divisions entre couches, classes, castes ou milieux. Enfin la nation est imaginée comme étant souveraine, à savoir comme une communauté politiquement indépendante, même si ce n’est pas toujours le cas. De fait il existe encore aujourd’hui des nations sans État mais qui aspirent à l’indépendance et donc à se constituer en société souveraine pourvue d’un État propre. Le débat au sujet du rapport entre nation et nationalisme est encore vif. Anthony D. Smith pense que la nation précède le nationalisme et que ce dernier est la conséquence logique de l’émergence des nations même dans des époques fort lointaines (Smith, 1998). A cause de son point de vue, Smith s’est vu reprocher d’être primordialiste dans la mesure où il voit l’origine de la nation dans des temps archaïques. Gellner pour sa part a pris le contrepied de cette perspective, en mettant en évidence le fait que la nation est un phénomène social issu de la modernité occidentale, grâce aux inventions industrielles et en premier lieu grâce à l’imprimerie, mais également à son nouveau système économique capitaliste allant de pair avec l’émergence de classes entrepreneuriales à la recherche de nouvelles ressources primaires et de nouveaux marchés (Gellner 1983) Les nouveaux États-nations issus de ces mutations ont obtenu leur légitimité grâce à la rhétorique nationaliste. C’est donc le nationalisme qui génère l’idée de nation et non l’inverse, ainsi que le prétendent la majorité des auteurs de tendance primordialiste. Le nationalisme est l’instrument idéologique essentiel pour les nations sur lesquelles viennent se fonder les nouveaux États, en tant qu’institutions politiques de la modernité. Selon la thèse de Gellner, le nationalisme représente la formule politique nécessaire pour justifier l’exercice du pouvoir de la part des classes politiques dans les États-nations (Mosca 1966). L’organisation politique spécifique de la nation en tant que communauté imaginée est l’État-nation qui trouve sa source dans l’Europe de la fin du 18e siècle. Toutefois il serait faux de parler d’un modèle d’État-nation universel. On peut en effet distinguer deux types idéaux d’État-nation, à savoir le modèle français et le modèle allemand (Brubaker 1992). On a souvent observé que le modèle français de l’État-nation est fondé sur l’idée de nation politique. Selon cette vue l’État-nation serait le résultat d’un pacte politique, voire d’un contrat entre les citoyens de cet État-nation. C’est dans ce sens que Jules Renan a défini la nation et son organisation politique comme le résultat d’un plébiscite de tous les jours. Il s’agit de souligner par cette formule que la nation française et son État consistent en théorie en une communauté élective. Ce type d’État-nation est donc une patrie ouverte au sein de laquelle les différences religieuses et ethniques n’ont, du moins en théorie, aucune importance (Dumont 1991: 25). On sait bien que cette conception non ethnique de la nation, postulée par la Révolution française a été modifiée plusieurs fois jusqu’à présent. En fait les Constitutions de 1791 et 1793 garantissaient la citoyenneté à toute personne étrangère habitant la France et par conséquent il n’était pas nécessaire d’avoir acquis l’identité française. Autrement dit il était possible d’obtenir la citoyenneté sans avoir acquis auparavant la nationalité, à savoir avant d’adopter certains traits culturels particuliers et certains comportements passant pour typiquement français (Weil, 2002). La séquence citoyenneté-nationalité sera pourtant inversée déjà au 19e siècle avec l’introduction de certains prérequis culturels comme la connaissance de la langue nationale, sans compter l’adoption d’un style de vie considéré comme français. Bien qu’affaiblie par les diverses modifications du code de la nationalité dans les années quatre-vingt-dix (Loi Pasqua de 1993 et Loi Guigou de 1998), l’idée originale de citoyenneté n’a jamais vraiment été abandonnée jusqu’à maintenant. L’État français se fonde sur une conception subjective, voire individualiste de la nation en fonction de laquelle tout étranger habitant l’hexagone peut encore aujourd’hui devenir citoyen français grâce au processus d’assimilation. Les différences, les identités et les frontières ethnoculturelles ne sont jamais définitivement insurmontables. Du moins en théorie, tout être humain est intrinsèquement capable de devenir membre de la nation. Le revers de la médaille est que, en fait, l’État-nation français a toujours eu de grandes difficultés à reconnaître les minorités ethnoculturelles. Ces dernières furent systématiquement assimilées de force durant tout le 19e siècle et sont aujourd’hui encore ignorées. La conception allemande de la nation a été définie comme ethnique. Il en est issu un modèle d’État-nation fondé sur la généalogie et sur l’origine commune de ses citoyens. L’idée de nation et partant d’État-nation, a souvent été mise en relation avec le concept de Volk, en tant que peuple synonyme de nation. Toutefois durant le 18e siècle la notion de Volk ne possédait pas encore cette connotation ethnique qui, selon certains auteurs, devient « l’explosif le plus dangereux des temps modernes » (Finkielkraut, 1987: 56 ss.). L’ethnicisation du Volk a lieu au milieu du 19e siècle grâce à un important groupe d’intellectuels parmi lesquels il faut compter des politiciens, des artistes, des juristes, des philosophes, des historiens, des folkloristes etc. Cependant, la véritable transformation politico-légale intervient avec l’introduction d’un concept restrictif du jus sanguinis (Pierre-Caps 1995: 112). Le nationalisme radical de l’après Première Guerre mondiale a favorisé l’ethnicisation graduelle du modèle allemand qui a connu son apogée durant le national-socialisme avec les lois de Nürenberg dans lesquelles la racialisation du Volk et de l’État-nation allemand est légalisée. Cependant, après le Deuxième Guerre mondiale, dans l’Allemagne divisée, la République fédérale allemande (RFA) aussi bien que la République démocratique allemande (RDA) ont conservé les marques de la conception unitaire et ethnique du Volk et du jus sanguinis bien visibles, même après la réunification de 1990. Il est symptomatique à cet égard que les descendants d’Allemands « rentrés » de l’Europe orientale et de l’ex-URSS aient obtenu la nationalité, grâce à l’idée de Volk et de jus sanguinis, en un rien de temps, au contraire des millions d’immigrés, notamment d’origine turque, qui étaient confrontés aux plus grandes difficultés sur le chemin de l’acquisition de la nationalité allemande. On n’observe un léger assouplissement de l’ethnicisation qu’après 1999, principalement durant le gouvernement du chancelier social-démocrate Gehrard Schröder. Ce n’est cependant qu’aux enfants d’immigrés nés en Allemagne que les lois adoptées par ce gouvernement ont accordé certaines facilités pour obtenir la nationalité allemande Les deux prototypes cités ont inspiré de nombreux États-nations, européens ou non, ce qui en a fait des modèles de référence au niveau mondial. Le modèle français comme le modèle allemand poursuivent tous les deux le projet d’une nation cherchant à se procurer une organisation politique - l’État-nation - capable de garantir une homogénéité culturelle qui, à son tour, garantit la stabilité politique. La différence se trouve dans les deux manières de procéder pour y parvenir. Le modèle français, étant fondé sur le caractère subjectif et individualiste de la nation, rend accessible à l’étranger, du moins en principe, la voie de l’acculturation et par conséquent de sa pleine intégration et inclusion dans la communauté nationale grâce notamment à l’institution du jus soli. Le modèle allemand en revanche, est fondé sur le caractère objectif et collectif de la nation, selon une vision essentialiste et très rigide de l’appartenance ethnique, soumise au jus sanguinis. L’appartenance à la nation allemande comporte, du fait qu’elle est extrêmement restrictive, une forte tendance à l’exclusion de qui ne possède pas les requis ethniques. Les deux modèles ont tous deux connu depuis toujours de grandes difficultés à reconnaître la diversité culturelle, et ils présentent par conséquent une certaine incompatibilité avec la pluriethnicité et la multiculturalité. Cela n’est pas surprenant puisque les deux modèles se proposent de réaliser le projet d’une nation, d’un État souverain, d’un territoire monoethnique. Pour un tel projet la diversité ethnico-culturelle est forcément dysfonctionnelle. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle passé, dans le cadre d’une globalisation galopante, plus apparente d’ailleurs que réelle, et avec l’ouverture des frontières qui suivit la chute de l’Union soviétique, de nombreux auteurs bien connus, en sciences sociales comme en anthropologie, pensaient que l’idée de nation appartenait davantage au passé qu’au présent ou au futur. On croyait que les sociétés étaient devenues transnationales, à savoir qu’elles deviendraient plus fluides, ou comme le remarquait le philosophe Zygmunt Bauman, qu’elles allaient proprement se liquéfier (Bauman 2000) C’est la notion de transnationalisme qui apparaît le plus souvent pour indiquer la capacité personnelle ou collective de dépasser les barrières culturelles et les frontières nationales et de passer d’une appartenance et d’une identité à l’autre avec la plus grande facilité. Ceux qui adoptent l’approche du transnationalisme considèrent ainsi la société comme un œcoumène global dans lequel les individus aux identités devenues désormais nomades, vivent et interagissent dans des milieux cosmopolites (ceux que l’on appelle les ethnoscapes) marqués par l’hybridation et la créolisation culturelle (Appadurai 1996). Cependant, cette vision suggestive et optimiste, inhérente à l’utilisation du préfixe trans, ne semble adéquate que pour l’analyse de certains groupes minoritaires au statut social élevé, comme par exemple certaines élites migrantes dîtes aussi expats (managers allemands à Tokyo, opérateurs financiers américains à Hong Kong, correspondants de presse au Moyen-Orient, spécialistes en informatique indiens à la Silicon Valley, etc.). Vouloir étendre à la société globale cet aspect spécifique de la complexité culturelle, voire même lui donner une orientation normative, serait entreprendre une nouvelle et dangereuse réification de la vision utopique du métissage universel. En fait, la réalité est bien différente de ce scénario global si optimiste. Les guerres en ex-Yougoslavie ont mis en évidence déjà dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier que l’idée de nation était encore importante et que la fin de l’histoire évoquée par Francis Fukuyama (Fukuyama 1992), comme réalisation d’une unique société globale sans différences nationales, était bien loin de la réalité. A vrai dire les deux premières décennies du vingt-et-unième siècle ont vu, surtout en Europe, le retour inattendu de la nation avec la montée des mouvements régionalistes d’une part et du populisme nationaliste d’autre part, ce que l’on peut interpréter comme deux expressions et stratégies de la résistance contre certaines conséquences des processus de globalisation. Les premiers ont réinterprété le concept de nation pour des revendications régionales à l’intérieur d’entités pluriculturelles de vieille date (Catalogne et Ecosse s’opposant respectivement à l’Espagne et à la Grande Bretagne). Les seconds utilisent en revanche le concept de nation pour mobiliser la population contre les immigrants et les réfugiés, ces derniers étant considérés par les mouvements populistes comme une menace contre l’intégrité nationale.
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Blais, Louise. "Biopolitique." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.105.

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Abstract:
On doit à Michel Foucault la notion de biopolitique, proposée dès 1974, et dont il en attribuera l’héritage à son maitre, Georges Canguilhem. Depuis, la notion de biopolitique occupe une place non négligeable dans des domaines et disciplines aussi variés que le « management » privé ou public, la santé et les services sociaux, le commerce ou les sciences humaines et sociales (littérature, philosophie, sociologie, anthropologie….). La biopolitique est au cœur des processus de normalisation et de contrôle social. Citons d’emblée Foucault : « Le contrôle de la société sur les individus ne s’effectue pas seulement par la conscience ou par l’idéologie, mais aussi dans le corps et avec le corps. Le corps est une réalité biopolitique ; la médecine est une stratégie biopolitique » (Foucault, 1994 : 210). La biopolitique, soutient Foucault, est une stratégie politique de la gouvernance qu’il faut situer dans le cadre qui l’a vu naitre : l’émergence du libéralisme (Foucault, 2004). La biopolitique désigne le nouvel objet de gouvernance des sociétés libérales depuis deux siècles: la population comme ensemble des gouvernés dans leur existence biologique (Gros et al, 2013). La biopolitique est tout à la fois stratégie politique, outil de savoir/pouvoir et pratique gouvernementale/institutionnelle. Sa tâche, sa responsabilité, son mandat est de s’occuper de la « santé » des populations: natalité, mortalité, morbidité, hygiène, alimentation, sexualité, pollution, pauvreté, comportements… l’air, l’eau, les constructions, les égouts …. Le champ de la santé s’étend alors à l’infini, à travers un panoptique, c’est à dire, ce dispositif qui rend possible l’idée d’un regard englobant portant sur chacun des individus (Foucault, 1994 : 261). C’est en ce sens que, pour Foucault, la médecine ne se réduit pas à la seule figure du médecin; elle est une « stratégie biopolitique » qui se déploie et s’incarne dans un dispositif institutionnel et professionnel indispensable à la gouvernance des sociétés (néo)libérales (Foucault, 1994 : 210). C’est aussi en ce sens que Guillaume le Blanc (2006 :154) soutiendra que : « La médicalisation de la vie humaine est l’évènement majeur de la biopolitique ». De ce point de vue, les études populationnelles et épidémiologiques, dont les premières remontent au 19e siècle (Blais, 2006) prennent toute leur importance comme outils de la gouvernance. D’une part, elles nourrissent les choix et décisions des gouvernants concernant les populations à gouverner, choix et décisions qui sont à la fois d’ordre politique, économique, social et culturel, et qui s’inscrivent dans des rapports de pouvoir. D’autre part, elles modélisent les représentations des populations (des gouvernés) dans leur existence biologique et sociale. La biopolitique est en ce sens un mode de connaissance, à la fois des populations en tant qu’agrégats d’individus, et de soi en tant qu’individu dans la collectivité. La biopolitique est, chez Foucault, un outil qui forge les normes, outil essentiel à la gouvernance et ses instances de pratiques : la justice, bien sûr, mais aussi, et notamment, les institutions de la santé, des services sociaux, de l’éducation, du travail… Elle établit des normes visuelles (les apparences, les comportements, les performances, les existences biologiques…) et discursives (les manières de nommer les choses, de les dire, le dicible, ce qui est recevable, la parole, l’expression, l’argumentation…). Elle modélise les représentations faites de la norme, des représentations autant de l’autre, du différent, de la non-norme, que de soi en tant qu’individu(s) par rapport et en rapport(s) à autrui et sa place dans la collectivité. Comme le souligne le Blanc (2006 :9), chez Foucault la vie est qualifiée par des normes qui sont tout à la fois des normes de savoir et des normes de pouvoir. Toutefois, le contrôle social n’est pas que processus unidirectionnel, hiérarchique ou « top-down », ce qui serait inadéquat pour rendre compte de la complexité de son mode opératoire. Judith Revel (2008 : 28) résume ainsi le fonctionnement de la biopolitique néolibérale et ce qui en fait l’efficacité dans la pensée de Foucault, efficacité dans le sens de « comment ça marche ». Le contrôle social, dit-elle, est « une économie du pouvoir qui gère la société en fonction de modèles normatifs » de l’appareil d’État et ses institutions. En même temps, pour qu’il ne soit pas que répression autoritaire, le contrôle social opère par l’intériorisation de la norme chez les individus, une « pénétration fine du pouvoir dans les mailles de la vie », que Foucault appelait le « pouvoir capillaire ». En tant que mode de connaissance, la biopolitique produit du savoir et donc, selon la formule consacrée, du pouvoir. D’une part, il y a le(s) savoir(s) qui alimente(nt) les gouvernants dans l’exercice du pouvoir. Les classifications et catégories toujours plus différenciées de la biopolitique produisent des individus objectivés d’une population à gérer, l’individu-objet sur lequel agissent les institutions de la gouvernance (Blais 2006). Sur ce point, Foucault rejoint des auteurs comme Illich (1975), Goffman (1968) et Castel (1981, 1979, 1977) qui ont analysé et exposé les effets contreproductifs, stigmatisants, assujettissants ou normalisants de la pensée et des pratiques classificatrices dès lors qu’elles enferment les individus dans des catégories. D’autre part, il y a le(s) savoir(s) qui alimente(nt) aussi les gouvernés dans leur rapport à la norme, dans les manières de l’intérioriser à travers les choix, décisions et pratiques qui tissent toute vie au quotidien. Un savoir qui produit ainsi un individu-sujet, un sujet pensant et agissant. En d’autres termes, le sujet émerge à travers les catégories qui le définissent. La biopolitique renvoie inévitablement à la question de la manière (ou l’art, dirait Foucault) de gouverner (Gros et al, 2013 : 6). À l’ère du numérique, du Big Data, des algorithmes, qui connaissent un essor global depuis la mort de Foucault en 1984, la notion de biopolitique est-t-elle encore un outil d’analyse efficace des modalités de contrôle et de gouvernement des populations? Pour certains, dont Pierre Dardot et Christian Laval (2016), ce passage du gouvernement des corps, c’est à dire à une forme de pouvoir qui s’exerce sur les corps par une surveillance individualisée, au gouvernement de soi-même implique un nouveau mode de gouvernance. Celui qui se met en place s’appuierait moins, argüent-ils, sur les normes et contrôles de la biopolitique, que sur l’idée de la liberté des sujets qu’il s’agit de gouverner par des incitations et mesures les laissant en apparence libres d’agir, en canalisant, voire en manipulant les intérêts des individus et des populations. C’est ce que Foucault appelait la « conduite des conduites ». Dardot et Laval donnent comme exemple de telles mesures celui du code de la route où la liberté est celle du « choix » du chemin et de la destination, mais selon les règles de la route (vitesse, permis, etc). D’autres diront que le pouvoir d’accumulation de masses de données par les Facebook, Google et autres grands joueurs de l’internet dessine un nouvel art de la gouvernance où la surveillance a cédé au profilage. D’un régime de normalisation on passe à un régime de neutralisation, soutient Antoinette Rouvroy (2018 : 63). Et pour Mondher Kilani, la biopolitique détient désormais un « … pouvoir démultiplié de surveillance et d’engloutissement des individus et des conscience,… » (Kilani, 2018 : 292). Il s’agit alors d’étudier les biopolitiques contemporaines là où elles se redéfinissent en permanence (Fassin, 2006 : 40). Si les catégories de la biopolitique ont tendance à objectiver les individus, elles contiennent aussi une source de re-subjectivation. Chez Foucault, le processus de re-subjectivation ne se réduit pas à l’individu : se défaire des marques objectivantes de la pensée et de la pratique classificatrice ne se fait pas seul. La création de nouvelles pratiques arrivent aussi par le bas, comme en témoigne l’impact des mouvements féministes, écologistes, homosexuels, transgenres, de personnes psychiatrisées….. C’est pourquoi Foucault s’intéressait aux micro-pratiques (dans les prisons, les milieux psychiatriques, etc) comme pratiques de liberté et lieux de dé-assujettissement. D’où l’importance pour les sciences humaines et sociales d’étudier et d’exposer les nouveaux modes opératoires de la biopolitique, mais aussi les micro-pratiques de résistance, de liberté, les contre-pouvoirs qui se créent dans les interstices de la société. Car la «vie politique» est constituée d’un débat permanent entre gouvernés et gouvernants (Gros et al, 2013 : 7).
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Dunoyer, Christiane. "Alpes." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.124.

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Abstract:
Le nom « alpe » d’origine prélatine, dont le radical alp signifie « montagne », est commun à tout le territoire en question. L’espace physique ainsi dénommé crée une série d’oppositions entre la plaine et la montagne, entre la ville et la montagne et entre les populations intra-alpines, dotées de connaissances spécifiques pour vivre dans cet espace, et les populations demeurant à l’extérieur des Alpes ou les traversant (voir aussi Monde alpin). Redécouvertes à l’époque des Lumières, dans un cadre positiviste, les Alpes deviennent un objet de spéculation philosophique (Rousseau 1761) et d’étude pour les sciences naturelles, notamment la biologie, et la médecine. L’apport de ces disciplines ne manqua pas d’influencer le regard porté par le monde urbain sur les Alpes, à partir de ce moment. En suivant l’exemple du philosophe et naturaliste Horace B. de Saussure (1779-1796), qui explora cette région à la fin du 18e siècle et qui accomplit l’ascension du mont blanc en 1787, un an après la première de Balmat et Paccard, les voyageurs anglais à leur tour découvrirent les Alpes et opposèrent la grandeur de ces paysages au côté misérabiliste des populations rencontrées, dans le cadre d’une sorte d’anthropologie spontanée empreinte d’idéologie, où les locaux sont perçus et décrits comme des survivances de sociétés primitives et donc étrangères à la nature sophistiquée de leurs observateurs. La naissance de l’alpinisme se situe dans ce contexte. En tant que paysage, les Alpes jouent un rôle important à l’âge romantique : Étienne Pivert de Senancour (1804) est le premier écrivain romantique à les avoir parcourues dans un but contemplatif. Objet contradictoire, les Alpes sont souvent peintes en vertu de leur beauté terrifiante. Au fil de voyages initiatiques, de découvertes et de rencontres, la vision romantique s’enrichit jusqu’à acquérir une dimension pédagogique, voire d’édification morale (Töpffer 1844), et nourrit encore en partie les représentations collectives de nos jours. Intégrées dans la société globale, les Alpes exercent un attrait sur le citadin depuis deux siècles. Celui-ci y projette tantôt la nostalgie d’un univers sauvage, tantôt le désir de conquérir et de domestiquer l’espace naturel. Les collections présentes dans quelques grands musées urbains font aussi partie de ce regard que les villes portent sur les Alpes, notamment au cours de la première moitié du 20e siècle. Tel est le cas des objets de la vie quotidienne réunis par Hippolyte Müller, fondateur du Musée Dauphinois, et par les plus de 8000 collectés par Georges Amoudruz, qui ont été acquis par le Musée d’Ethnographie de Genève. Ce n’est que plus récemment que les Alpes sont devenues un objet d’étude pour les géographes (Raoul Blanchard fonde en 1913 la Revue de géographie alpine) : les problématiques sociales, territoriales et environnementales des espaces montagnards sont au centre de ces recherches. Enfin, les anthropologues s’y sont intéressés aussi en privilégiant une approche qui combine l’étique et l’émique (voir Monde alpin). Terres de contrastes, les Alpes échappent à toute catégorisation trop stricte, tantôt appréhendées comme une unité qui efface les spécificités, tantôt comme un ensemble problématique : « un vaste territoire dont l'unité se décompose en un grand nombre de variétés régionales » que le géographe étudie en portant à la lumière « de multiples problèmes relatifs à de multiples pays » (Arbos 1922). Bätzing (2003, 2007) propose un essai de définition des Alpes en montrant la difficulté de la tâche à cause de l’absence de frontières claires, que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan humain. Il désigne cette variabilité géographique comme l’origine du problème pour l’éclosion d’une politique alpine. Par exemple, la définition classique des Alpes en tant que massif au-delà de la frontière où poussent les arbres (1900-2200 mètres) est aujourd’hui contestée après la mise en évidence de l’existence de montagnes hautes, très arides et sans glaciers, qui ne rentrent pas dans cette définition. Quant à Fernand Braudel (1966) et Germaine Veyret-Verner (1949), qui introduisent la dimension sociale à travers les études démographiques, définissent les Alpes comme un espace isolé, à l’écart des bouleversements de l’histoire. Ces théories ont été depuis sérieusement remises en question, les archéologues ayant amplement démontré que déjà pendant la préhistoire les Alpes étaient le théâtre de passages et d’échanges. Une deuxième définition, qui est à la base de la loi anthropogéographique des Alpes théorisée par Philippe Arbos (1922), l’un des pères fondateurs de la géographie alpine, et de l’alpwirtschaft de John Frödin (1940), est centrée sur les notions de pente et de verticalité, impliquant une organisation humaine et une modalité d’exploitation de la montagne par étagements successifs où tout est lié dans un système d’interdépendance et de complémentarité. Cette définition est aussi partiellement dépassée : le système traditionnel s’est transformé (sédentarisation des populations, abandon de la montagne, nouvelles installations à cause du tourisme). D’ailleurs, le tourisme, qui semble une constante de l’espace alpin contemporain, n’est pourtant pas présent partout : le tourisme touche moins de 40 % des communes des Alpes (Bätzing 2007). D’autres façons de délimiter les Alpes font référence aux unités géographiques formées par les vallées (ayant chacune son histoire, son évolution et son organisation pour l’exploitation des ressources locales) ou par les groupements de massifs et de sommets (qui revêtent un intérêt notamment pour les alpinistes) : dans le premier cas les frontières passent par les cours d’eau, dans le deuxième par les sommets. Enfin, la division politico-administrative est une autre tentative de définition : les Alpes sont partagées et loties sur la base de subdivisions territoriales qui en ont fait « un facteur de séparation plus ou moins déterminant » (Fourny 2006), à la base de conflits, notamment lorsque les aires culturelles ne recoupent pas les délimitations politiques, ce qui est assez fréquent, étant donné que les unités de peuplement, de langue, de religion, se différencient dans les plaines et les vallées et non sur les lignes de crête. Le signe le plus manifeste en est la langue. En effet, les Alpes sont une vraie mosaïque de groupes linguistiques, ethniques et religieux : des populations de langue provençale du secteur sud-occidental aux populations slaves de l’extrémité orientale. Parfois la variation existe à l’intérieur de la même vallée et remonte au Moyen Âge, par exemple dans les vallées occitanes et francoprovençales du secteur occidental, versant italien. Dans certains cas, elle est la conséquence de mouvements migratoires, tels que l’expansion colonisatrice des Walser, qui en partant de l’Oberland bernois entre le 13e et le 15e siècle se sont implantés dans plus de cent localités alpines sur une région très large qui va de la Savoie au Vorarlberg (Weiss 1959, Zinsli 1976), ou les déplacements des paysans carintiens et bavarois qui occupèrent la partie supérieure de nombreuses vallées des Alpes orientales, italiennes et slovènes. Les situations de contact linguistique dans les Alpes orientales italiennes et slovènes ont fait l’objet d’études anthropologiques de la part de Denison (1968) et de Brudner (1972). Le problème des relations entre milieu physique et organisation sociale est au cœur des études sur les Alpes. Les études de Philippe Arbos (1922) sont une réaction au déterminisme largement partagé jusqu’ici par les différents auteurs et se focalisent sur la capacité humaine d’influencer et de transformer le milieu. Dans ce filon possibiliste s’inscrit aussi Charles Parain (1979). Germaine Veyret-Verner (1949, 1959) introduit la notion d’optimum, à savoir l’équilibre démographique résultant de la régulation numérique de la population et de l’exploitation des ressources locales. Bernard Janin (1968) tente de cerner le processus de transformation économique et démographique dans le Val d’Aoste de l’après-guerre jusqu’aux années 1960, dans un moment perçu comme crucial. D’autres études se sont concentrées sur l’habitat humain, notamment sur l’opposition entre habitats dispersés, typiques des Alpes autrichiennes, bavaroises et suisses (et plus marginalement des Alpes slovènes : Thomas et Vojvoda, 1973) et habitats centralisés, typiques des Alpes françaises et italiennes (Weiss 1959 : 274-296 ; Cole et Wolf 1974). Au lieu de focaliser sur la variabilité interne des phénomènes alpins et sur leurs spécificités culturelles, quelques chercheurs sous la direction de Paul Guichonnet (1980) tentent une approche globale des Alpes, en tant qu’entité unitaire en relation avec d’autres espaces physiques et humains. Cette approche se développe parallèlement à la transition qui s’opère au niveau institutionnel où les Alpes deviennent un objet politique et ne sont plus un assemblage de régions : en effet, avec la Convention alpine (1991), les Alpes acquièrent une centralité en Europe. Plutôt que les confins d’un territoire national, elles sont perçues comme des lieux d’articulation politique, une région de frontières. Dans cette optique, les Alpes sont étudiées sous l’angle des forces extérieures qui les menacent (transport, tourisme, urbanisation, pollution) et qui en font un espace complémentaire de l’urbain et nécessaire à la civilisation des loisirs (Bergier 1996). C’est ainsi que « le territoire montagnard tire sa spécificité non pas d’un “lieu” mais de la complexité de la gestion de ce lieu. » (Gerbaux 1989 : 307) Attentifs au nouvel intérêt que la société porte sur les Alpes, après l’orientation vers les problèmes urbains, les anthropologues étudient la mutation rapide que connaît cet espace. Gérald Berthoud et Mondher Kilani (1984) entreprennent des recherches sur les transformations des Alpes en démontrant comment l’axe tradition-modernité demeure central dans les représentations des Alpes, toutes d’origine urbaine, qui se succèdent au fil des siècles, à tel point que les phénomènes contemporains y sont toujours interprétés en fonction du passé. Kilani (1984) décrit les Alpes comme un puissant lieu d’identification et analyse les effets de la manipulation de cette image figée sur les communautés alpines, que ce soient les images négatives renvoyant à la montagne marginale et arriérée ou les images utopiques de la nature vierge et du berceau de la tradition. La question de l’aménagement des Alpes étant devenue cruciale, en vue de la promotion touristique et de la préservation des milieux naturels, Bernard Crettaz met l’accent sur cette nouvelle représentation des Alpes qui régit l’aménagement contemporain et introduit la notion de disneylandisation (Crettaz 1994). Parallèlement, la floraison de musées du territoire semble être un signal parmi d’autres de cette volonté des populations locales de se libérer des représentations urbaines, qui en ont longtemps affecté le développement en imposant un sens univoque dans la diffusion de la pensée, et de raconter à leur tour les Alpes. Enfin, une réflexion sur l’avenir et le devenir des Alpes s’amorce (Debarbieux 2006), sur la déprise humaine entraînant un ensauvagement généralisé et la reforestation massive, qui est en train de progresser vers le haut, au-delà des limites écologiques, à cause du réchauffement climatique. À cette déprise, s’oppose la densification de l’impact humain le long des grands axes de communication (Debarbieux 2006 : 458), une constante de l’histoire alpine à l’échelle des millénaires, ayant comme conséquence un contraste croissant dans l’accessibilité entre les différentes localités, les villes situées le long des couloirs de circulation devenant toujours plus proches les unes des autres (Tschofen 1999 ; Borsdorf & Paal 2000). Marginalisation progressive ou reconquête de l’espace et de l’héritage?
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Pensieroso, Luca, and Michel De Vroey. "Focus 25 - juin 2020." Regards économiques, July 16, 2020. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2020.06.04.01.

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Abstract:
En décembre 2019, les membres de Rethinking Economics Belgium (dorénavant REB) ont diffusé un rapport intitulé “Dix ans après la crise, faut-il changer la formation des futurs économistes ?”. Ce rapport présente les résultats d’une enquête statistique réalisée auprès d’un échantillon d’étudiants bacheliers en sciences économiques en Fédération Wallonie-Bruxelles entre 2016 et 2017. Ses auteurs y déplorent que l’enseignement des sciences économiques est presque exclusivement centré sur l'approche néoclassique alors que celle-ci, selon eux, souffre d'un biais en faveur de l'idéologie néolibérale. Stigmatisant cette situation comme un manque de pluralisme, le rapport avance un certain nombre de propositions de réforme de l’enseignement et de la recherche en économie. Nous accueillons ce rapport comme une belle opportunité de disputatio et c'est dans cet esprit que notre note a été écrite. Bien que selon nous le rapport comporte plusieurs défauts méthodologiques, notre intention dans cette note est de nous limiter à l’essentiel en proposant une interprétation différente du phénomène que les auteurs du rapport appellent la «domination de la théorie néoclassique» et en défendant l’idée que la question du pluralisme en économie gagne à être abordée d’une manière différente. Une domination néoclassique ? L’approche néoclassique est un courant de la pensée économique qui vit le jour dans le dernier quart du 19ème siècle. Ses piliers sont la notion d'équilibre et la théorie subjective de la valeur, enracinée dans une perspective d'individualisme méthodologique et fondée sur les concepts d’utilité marginale et de productivité marginale*. Les auteurs du document de REB rattachent sa “domination” dans l’enseignement au fait qu’elle existe “quasiment sans partage” dans la recherche. En d’autres termes, elle y occupe le statut de “mainstream”. La notion de mainstream se rencontre fréquemment dans la littérature économique – ainsi que dans le rapport de REB – mais elle est souvent définie d’une manière vague. Dans un article récent (De Vroey et Pensieroso 2020), nous avançons la thèse que cette notion n’est intéressante que si on lui donne un fondement méthodologique au lieu de se contenter de la rattacher à une simple prépondérance statistique. Dans cette vue, une situation de mainstream n’existe que si un consensus s’établit sur des critères méthodologiques considérés comme des sine qua non pour une bonne pratique scientifique. Dans notre article, nous montrons que trois types de situations se sont succédés au cours du 20ème siècle. La première est un état d’absence de mainstream. Elle a perduré jusque dans les années 1980. Ces dernières ont vu l’émergence d’un mainstream en économie théorique, qu’il s’agisse de travaux de pure théorie ou de travaux combinant théorie et mesure empirique. C’est la seconde situation. Elle a émergé à la croisée de deux évolutions distinctes. La première est l’extension à différents champs de l’économie de trois principes méthodologiques déjà en vigueur en théorie des jeux et en microéconomie: (i) le rôle-pivot donné au concept d’équilibre, (ii) la modélisation mathématique et (iii) le caractère micro-fondé de l’analyse, à savoir l’exigence que les fonctions de demande et offre agrégées soient explicitement dérivées des règles de comportement optimisateur suivies par les agents économiques. Une telle extension s’est produite plus ou moins simultanément et d’une manière non-coordonnée dans différentes disciplines comme par exemple la macroéconomie et l’économe industrielle. A son origine, on trouve une insatisfaction quant aux principes méthodologiques en vigueur antérieurement. La seconde évolution est le phénomène général de certification qui a graduellement imprégné nos sociétés pour prendre son plein essor avec l’émergence de l’internet – l’attribution de brevets de qualité et la construction d’échelles appréciatives permettant de classer des objets ou des expériences diverses en fonction de leur excellence. Dans ce contexte, les revues scientifiques, en plus de leur rôle d’instrument de diffusion de la recherche, ont commencé à fonctionner comme organes de certification, séparant les articles respectant les standards méthodologiques de ceux qui ne les respectent pas et sont dès lors écartés. L’effet de cette double transformation se résume en quelques chiffres ayant trait au contenu des articles publiés dans les quatre principales revues économiques (American Economic Review, Econometrica, Journal of Political Economy et Quarterly Journal of Economics) dans les périodes 1970-1990 et 1990-2010. Alors que les articles respectant les trois choix méthodologiques précités représentaient 38 % du total des articles publiés en 1970, en 1990 ils en représentaient 67 % et en 2010 69 %. Nous interprétons ces chiffres comme offrant une indication claire de l’émergence d’un mainstream dans le champ théorique entre 1970 et 1990. Par contre durant cette période, aucun consensus méthodologique n’existait en ce qui concernait les travaux faisant une contribution exclusivement empirique, l’économie appliquée. Mais ce qui n’était pas vrai en 1990 l’est devenu au cours de la première décennie de ce siècle. La situation actuelle se caractérise par la montée en puissance de l’‘économie expérimentale’, ce terme étant entendu dans un sens large comme le commun dénominateur (i) des expériences comportementales de laboratoire, (ii) des randomized controlled trial et (iii) des ‘expériences naturelles’.** Le premier de ces courants résulte de l’adoption par un groupe d’économistes de protocoles expérimentaux propres aux psychologues cognitifs dans le but de justifier le remplacement de l’hypothèse de comportement optimisateur par des hypothèses plus réalistes. Le succès venant, cette démarche est maintenant connue sous le nom d’‘économie comportementale’. Le second découle de l’adoption par des économistes du développement de techniques expérimentales en usage en épidémiologie et centrées sur une confrontation entre groupe de traitement et de groupe de contrôle (cfr. Parienté 2016). Quant aux études d’expériences naturelles, elles consistent à exploiter «des situations où les forces de la nature ou des politiques étatiques semblent avoir conspiré pour produire un environnement proche de celui sur lequel les randomized trials se penchent» (Angrist and Krueger 2001 : 73). Les méthodes adoptées en économie expérimentale au sens large ont eu un impact majeur sur l’économie appliquée. Une nouvelle manière de la concevoir, marquant une triple rupture par rapport à l’économie appliquée traditionnelle, s’est dégagée. On y observe :i) Une émancipation à l’égard des impératifs méthodologiques imposés par les économètres théoriques. Le recours à des outils économétriques plus simples en est la conséquence (cfr. Angrist et Peschke 2017).ii) Une adhésion à la ‘révolution causale’ avec, comme corolaire, un résultat de rétrécissement de l’objet d’étude. L’explanandum est une question concrète et spécifique ayant souvent une incidence politique immédiate; l’explanans est une cause unique. A titre d’exemple, citons l’étude de Dal et Krueger (2002) visant à répondre la question, le fait d’être diplômé d’une université prestigieuse au minerval élevé plutôt que d’une université moins prestigieuse et moins chère génère-t-il une différence de revenu significative une vingtaine d’année après l’obtention du diplôme ?iii) Le recours à des instruments statistiques - telles que les variables instrumentales, la stratégie de double différence ou les discontinuités de régression - visant à éliminer les biais de sélection ou d’omissions et dont les règles de bon usage font l’objet d’un consensus à l’intérieur de la communauté des économistes appliqués. Le mainstream théorique se voit ainsi complété par un mainstream empirique fondé sur des règles méthodologiques régissant chacune de trois composantes de l’économie expérimentale. De nos jours, il y a donc deux manières d’appartenir au mainstream. La première résulte d’une définition méthodologique de ce qui est considéré être une bonne pratique théorique, la seconde d’une définition méthodologique de ce qui est considéré être une bonne pratique empirique. Notre analyse sur le débat ouvert par le rapport REB a deux retombées. En premier lieu, on peut se demander si mainstream et approche néoclassique coïncident. A strictement parler, cela n’est pas le cas. D’abord, la théorie des jeux est une composante du mainstream qui ne peut être identifiée à l’approche néoclassique. Ensuite, il y a des travaux néoclassiques qui se trouvent être exclus du mainstream - la théorie autrichienne, parce qu’elle n’adopte pas le langage mathématique, et les études néoclassiques qui n’adoptent pas la démarche de micro-fondements. Enfin, en 2010, la part du mainstream empirique dans le total des deux mainstreams représentait 22 %. Or, par définition, aucun des articles qui en font partie n’appartient à l’approche néoclassique. Le tableau contemporain est donc bien plus riche et varié que ce qui est dépeint dans le rapport REB. La seconde question qui se pose du fait de l’existence d’un mainstream en économie porte sur l’interprétation de cette réalité. Il est clair que les tenants des approches écartées se sentent frustrés d’être exclus du mainstream avec toutes les conséquences professionnelles qui en découlent. Ils auront donc tendance à voir cette situation comme une régression par rapport à une situation antérieure plus satisfaisante car marquée du sceau du pluralisme. Par contre, les économistes dont les travaux s’inscrivent à l’intérieur des critères définissant le mainstream peuvent avancer l’idée que l’unification de la discipline autour de critères méthodologiques clairs et nets est un signe de progrès. En conséquence, la question de savoir si l’existence d’un mainstream est une régression ou la marque d’un progrès ne peut recevoir de réponse univoque. Une absence de pluralisme ? Trois stratégies s’offrent aux tenants de choix méthodologiques exclus du mainstream. La première (et la plus intéressante à nos yeux) est de centrer leur énergie sur le développement de leur paradigme préféré, comme si de rien n’était, dans le but d’en démontrer la fécondité explicative. La seconde vise à convaincre les tenants du mainstream que les choix de base sur lesquels ils reposent sont inadéquats. A notre avis, les chances de succès de cette seconde stratégie sont minimes si, comme nous le pensons, les révolutions théoriques trouvent en général leurs origines dans des faiblesses mises en avant par une critique interne. La troisième consiste à affirmer que l’existence même d’un mainstream est condamnable parce qu’il s’agit d’un manque de pluralisme. Comme ce point de vue occupe une place centrale dans le document REB, il mérite d’être passé au crible. A nos yeux, la justification qui en est donnée n’est pas convaincante. Le fait que l’exigence de pluralisme est d’une importance primordiale dans le domaine de la démocratie politique et de l’information n’implique pas que ceci soit aussi le cas pour la connaissance scientifique. Comme nous l’avons déjà évoqué plus haut, une unification paradigmatique peut être interprétée comme une marque de progrès. Il reste qu’en économie, peut-être plus que dans d’autres sciences, la question du pluralisme doit être posée. Mais, à nos yeux, elle doit l’être dans d’autres termes. Depuis Adam Smith jusqu’à nos jours, les économistes ont débattu de la meilleure manière d’organiser la société dans sa dimension économique. L’objet d’étude de la science économique est donc éminemment politique. D’ailleurs, les travaux économiques débouchent souvent, sinon toujours, sur des conclusions de politique économique. L’enjeu sous-jacent porte sur le rôle respectif de l’Etat et des forces de marchés dans le fonctionnement de l’économie. Schématiquement, trois visions du capitalisme sont en présence : une vision pleinement libérale (le laissez faire d’Hayek ou de Friedman), une vision marxiste et une vision que l’on peut qualifier de «libéralisme mitigé» ou de «libéralisme raisonné». Cette dernière, associée notamment au nom de Keynes, consiste en une défense de l’économie de marché allant de pair avec la réalisation qu’elle peut rencontrer des échecs de fonctionnement auxquels seules des interventions étatiques sont à même de remédier. L’accusation de manque de pluralisme serait pertinente s’il s’avérait que le mainstream théorique, tel que nous l’avons cerné dans la section précédente, est intrinsèquement partisan d’une seule vision, le plein libéralisme par exemple. Dans un article, publié dans les Regards Économiques en 2018, nous avons démontré que cela n’est pas le cas en nous centrant sur trois épisodes de l’histoire des théories économiques - une comparaison du cadre conceptuel de Marx et des économistes classiques, l’utilisation de la théorie walrasienne pour justifier le socialisme et les controverses entre keynésiens et monétaristes. Dans cette perspective, tant la théorie classique que la théorie néoclassique sont un langage qui peut être mis au service de visions du capitalisme différentes. L’existence d’un mainstream en économie n’est donc pas synonyme d’un manque de pluralisme en économie. * Cfr. De Vroey et Pensieroso (2018) pour plus de détails.** En témoignent les prix Nobel en économie décernés à D. Kahneman et V. Smith en 2002, à A. Roth en 2012, à R. Shiller en 2013, à R. Thaler en 2017 et à A. Banerjee, E. Duflo and M. Kremer en 2019. Références: Angrist, J. and A. Krueger (2001), “Instrumental Variables and the Search for Identification: From Supply and Demand to Natural Experiments.” Journal of Economic Perspectives. 15, No. 4 : 69-85. Angrist, J. and J-S. Pischke. 2009. Mostly Harmless Econometrics. An Empiricist's Companion. Princeton (N. J.) and Oxford, Princeton University Press. Dale, S. and Al Krueger. 2002. “Estimating the Payoff to Attending a More Selective College: An Application of Selection on Observables and Unobservables.” Quarterly Journal of Economics 117: 1491–1527. De Vroey M. et L. Pensieroso (2020), “Mainstream Economics. Its Rise and Evolution”, mimeo. De Vroey M. et L. Pensieroso (2018), “La question du pluralisme en économie. Une mise en perspective”, Regards Économiques, numéro 137. Parienté W. (2016), “Mesurer l'effet des politiques publiques : l'essor des évaluations aléatoires”, Regards Économiques, numéro 124. Rethinking Economics Belgium (2019), 10 ans après la crise : faut-il changer la formation des futur·e·s économistes ?
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Desrosières, Alain. "Un essai de mise en relation des histoires récentes de la statistique et de la sociologie." Cambouis, la revue des sciences sociales aux mains sales, January 5, 2021. http://dx.doi.org/10.52983/crev.vi0.1.

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Abstract:
Une réflexion sur les relations entre statisticiens et sociologues ne peut se contenter de confronter des problématiques et des démarches, tant celles-ci semblent résulter de l’inscription institutionnelle, des trajectoires professionnelles des uns et des autres et des marchés de leurs productions respectives. L’histoire des deux groupes, en particulier, permet de comprendre leurs relations, ou absences de relations, actuelles et son étude est indispensable pour situer les apports et les limites des travaux de chaque groupe, limites inscrites dans les conditions sociales de formation, de recrutement, de carrière, de financement, etc. Ainsi le système statistique français s’est développé, depuis la fin du dix-neuvième siècle, en diverses étapes tendant à la constitution d’un réseau d’institutions, dont l’Insee est la principale, dotées simultanément de moyens importants, d’une certaine autonomie administrative et d’une compétence socialement reconnue, fondée en particulier sur un recrutement comparable à celui des corps à haut prestige social : ces divers traits ne sont pas réunis de façon similaire dans la plupart des autres pays. La sociologie française, pour sa part, héritière d’une tradition intellectuelle brillante, issue de la philosophie, a eu dans un premier temps une insertion universitaire. Puis, après la Seconde Guerre mondiale, l’extension rapide du marché des diverses sciences sociales a simultanément accru les moyens de la sociologie et entraîné son émiettement, en raison de sa position relative par rapport aux autres sciences sociales (économie, démographie, d’une part, histoire ou ethnologie, de l’autre) et d’un développement, par le biais de la politique contractuelle, d’un grand nombre de centres de recherches de petite taille et de statut précaire : certains d’entre eux ont produit des travaux importants mais ne disposaient en général pas de relais institutionnels suffisants pour garantir leur suivi et leur reproduction. Une étude du développement concret des sciences sociales en France ne peut donc isoler un de ces deux ensembles, tant chacun d’entre eux a eu à se définir, au moins à certains moments, par rapport aux autres, comme le montrent l’examen historique et l’interview de quelques-uns des acteurs de cette histoire.
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Sliwinski, Alicia. "Globalisation." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.084.

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Abstract:
Le concept de globalisation désigne l’interconnexion et l’interdépendance accrues de toute une gamme de relations sociales à l’échelle planétaire recouvrant d’importantes dimensions politiques, économiques, culturelles, environnementales et subjectives. Depuis les années 1980, la globalisation est devenue un discours dominant pour décrire la mise en place d’une nouvelle condition planétaire. Si nul ne nie que la globalisation soit un processus, la période historique qu’elle est censée marquer a fait l’objet de maints débats, aussi bien en anthropologie que dans les autres sciences sociales. Pour certains, la globalisation prend son essor au 19ème siècle avec les bouleversements liés au colonialisme, les avancées technologiques en matière de transport et de communication et l’expansion sans précédent des échanges commerciaux. Pour d’autres, la globalisation réalise la consolidation d’un système capitalisme mondial ou d’une « économie-monde » qui s’organise au 16ème siècle avec la division internationale du travail. Que des parties éloignées de la planète soient reliées entre elles ne date certes pas d’hier : les empires hellénique, romain et mongol ou encore la route de la soie montrent bien que les relations « transnationales » existent depuis longtemps. Cette discussion largement débattue a opposé le camp des « sceptiques » à celui des « globalisants » quant à la nouveauté du phénomène. Notons qu’en français deux termes existent pour désigner l’intensification et la multiplication des connexions et des réseaux reliant différentes parties du monde jadis nettement plus isolées les unes des autres : mondialisation et globalisation. Parfois ils sont utilisés en tant que synonymes, mais il y a lieu d’apprécier la nuance que leur distinction permet (Abélès 2008). La notion de mondialisation insisterait davantage sur les continuités historiques entre le passé et notre contemporanéité – sur le devenir-monde –, alors que la globalisation signale les discontinuités et les ruptures qui permettent d’affirmer que quelque chose de déterminant est apparu à la fin du 20ème siècle dans notre expérience du monde. Il y a au moins trois facteurs décisifs à cet égard : l’essor d’une économie de marché globale, l’ascension de l’Internet et des technologies de communication dans nos vies quotidiennes et l’apparition de mouvements et de politiques identitaires, plus ou moins violents, et parfois clairement orientés contre la globalisation. La phase actuelle de la globalisation est généralement associée à la doctrine du néolibéralisme, mais il ne faut pas les confondre. Le néolibéralisme caractérise le décloisonnement et la réorganisation des champs politiques et économiques dans le but de réduire les obstacles au commerce mondial. Les mesures macroéconomiques du Consensus de Washington introduites dans les années 1980 – telles que la libéralisation du commerce, la déréglementation de l’économie, la privatisation des entreprises nationales et la réduction des dépenses publiques et des impôts –, ont été mises en place pour favoriser le libre-échange entre les États. Avec la chute du bloc communiste qui annonçait, selon certains, « la fin de l’histoire » (Fukuyama 1992) et la preuve que les démocraties libérales étaient les plus aptes à assurer la croissance d’une économie avancée, la globalisation néolibérale a pris son envol. Au cœur de l’idéologie néolibérale siège la croyance que moins il y a d’entraves à une économie de marché globale, plus les pays seront prospères. De fait, la globalisation va grossir la sphère d’influence d’entités supranationales sur les États modifiant leur rapport au territoire et le contrôle de leurs économies nationales. Le triumvirat de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et de l’Organisation mondiale du commerce y a joué un rôle clé, mais ces organisations ont également fait l’objet d’intenses critiques et de mobilisations populaires pour avoir creusé le fossé entre les riches et les pauvres. En matière d’économie politique, la globalisation néolibérale a libéré le capital de ses lieux de production : le capitalisme du nouveau millénaire n’est plus caractérisé par la valeur du travail, mais plutôt par la consommation, la délocalisation et la circulation sans précédent de flux financiers transnationaux, souvent spéculatifs, générant la concentration d’immenses fortunes, mais aussi de nouvelles formes d’exclusion et de dépossession. Parmi les gagnants, soulignons l’essor fulgurant des compagnies technologiques. De fait, le « numérique » exerce une influence considérable dans les nouvelles grammaires culturelles, symboliques et identitaires. Il est couramment entendu que c’est le rapport au temps et à l’espace que la globalisation a profondément altéré. Selon David Harvey (1989), la globalisation exprime la compression de l’espace et du temps, accélérant les processus économiques et sociaux. Elle a créé de nouvelles configurations sociales et technologiques ayant radicalement réduit le temps des échanges et des déplacements. Depuis, l’espace ne cesse de se réduire et le temps de s’accélérer. Pour Anthony Giddens (1990), il s’agit davantage d’un élargissement de l’expérience vécue de ces catégories, et de leur séparation, si bien que la globalisation implique le désenclavement (disembedding) des relations sociales de leurs contextes locaux. Ici, la globalisation prolonge et affermit le processus d’individualisation de la société entamé au 19ème siècle. Un troisième penseur de la globalisation parmi les plus cités est Manuel Castells (1998) qui a avancé l’idée de la société en réseau. Cette nouvelle société réticulaire, informationnelle et globale, est issue de la révolution technologique ayant profondément transformé les modes d’organisation économique, les modalités du travail (et leur contenu), ainsi que les pratiques sociales reliées au temps et à l’espace. À partir de ces thèses notoires, nous pouvons identifier quelques paramètres pour mieux cerner la globalisation : le mouvement accru du capital, des personnes, des marchandises, des images et des idées ; l’intensification des réseaux qui relient différentes parties du globe ; l’élargissement et la déterritorialisation de pratiques sociales, culturelles, politiques et économiques au-delà des frontières ; enfin l’imbrication du local au global, et vice versa, dans nos expériences vécues du monde. Ces dynamiques restent pertinentes, mais nous aurions tort de croire que la globalisation est un phénomène total et achevé. La société en réseau n’est pas uniformément distribuée et la géographie de la globalisation expose combien cette dernière encourage la concentration des activités économiques, politiques et culturelles dans quelques grands centres et mégapoles. Si d’un côté la globalisation tend à homogénéiser les cultures quand les contextes locaux assimilent des produits culturels importés – on a parlé de l’américanisation, de la McDonaldisation et de l’aplatissement du monde –, elle entraine tout autant des formes de fragmentation et de recomposition des identités ethniques et culturelles. De vifs débats ont cherché à déterminer si la globalisation produisait plus de standardisation ou de diversité, d’intégration ou de désintégration, et si ces processus s’avéraient avantageux ou non. Les questions d’échelle sont importantes et les anthropologues ont adopté des approches plurielles pour éviter les interprétations qui ont « tendance à se produire dans l’espace raréfié de la méta-histoire et des généralités abstraites » (Barber et Lem 2004). Jonathan Friedman (2008) envisage la globalisation sous l’angle de la modernité, entendue comme le champ culturel du capitalisme commercial. La globalisation s’articule alors au développement d’un ethos cosmopolitique dont l’essor continue d’infléchir la « forme sociale du monde » (Agier 2013). Les analyses anthropologiques ont mis l’accent sur les flux et les disjonctions que la globalisation entraine (Appadurai 1996), les nouveaux assemblages politiques, technologies et éthiques (Ong et Colier 2005), l’hybridité et la créolisation (Hannerz 1987), la circulation des marchandises et des valeurs dans les contextes non hégémoniques de la « globalisation-par-le-bas » (Ribeiro 2012; Haugerud et al. 2001), la création de « non-lieux » caractéristiques de la surmodernité (Augé 1992), ou les frictions que les nouvelles articulations entre le local et le global entrainent (Tsing 2005). Par ailleurs, la globalisation a eu des répercussions sur les méthodologies de l’anthropologie : on assiste à une plus grande réflexivité dans la pratique de terrain qui devient lui-même multisites (Marcus 1995). Il s’agit également de révéler les liens entre le micro et le macro et ce qui y circule, s’y négocie ou se conteste. Toutefois, au niveau épistémologique la globalisation n’a pas la même valence que la notion de culture. Peut-on parler d’une culture globale et faire une ethnographie du global ? Marilyn Strathern (1995) notait que le global risquait d’être un concept autoréférentiel puisqu’il n’offre pas de point de vue sur le monde : il ne donne pas à voir les relations sociales qui sont rendues manifestes dans des ancrages locaux. Ces questions ne sont pas tranchées et renvoient à la portée herméneutique accordée au global en tant que contexte dans et par lequel la pratique anthropologique opère, en tant qu’objet bon à penser, sur lequel agir, et qui libère de nouveaux imaginaires. Le 21ème siècle maintenant bien entamé, force est de constater que la globalisation a creusé les inégalités entre les nations, les régions et les classes sociales. En 2017, plus de 80 % de la richesse mondiale a été empoché par 1 % de la population (Oxfam 2018). Ces rapports d’inégalité ne s’expriment pas uniquement en termes économiques, mais aussi selon le genre et le degré d’exposition au risque. Ils alimentent également des mouvements de paniques morales face à diverses sortes d’indésirables, qu’il s’agisse de pandémies, de terroristes, de migrants ou de réfugiés. Les politiques identitaires, exacerbées dans l’exutoire des réseaux sociaux, sont un corollaire qui polarise l’espace politique autant par le « haut » (quand les gouvernements promeuvent des nationalismes xénophobes) que par le « bas » (quand les minorités revendiquent la reconnaissance de leurs droits). Ces tensions profondes forcent à repenser le paradigme de l’État-nation dont la souveraineté affaiblie expose la désuétude d’un modèle d’exercice du pouvoir. L’utopie de la globalisation s’est essoufflée et d’autres concepts sont apparus, tels ceux de capitalocène et d’anthropocène pour accuser les maux engendrés par le capitalisme et l’impact délétère des activités humaines sur la planète. Comment infléchir les pathologies de la globalisation pour y remédier est sans doute l’enjeu principal de notre avenir commun.
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