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Monga, Luigi, and Jacques Misan-Montefiore. "Venise des voyageurs romantiques francais." Italica 79, no. 3 (2002): 422. http://dx.doi.org/10.2307/3656110.

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Chombard-Gaudin, Cecile. "Berlin vu par les voyageurs francais (1900-1939)." Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no. 27 (July 1990): 27. http://dx.doi.org/10.2307/3769038.

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3

Jackson, Ian, and Numa Broc. "Dictionnaire illustre des explorateurs et grands voyageurs francais du XIXe siecle." Taxon 42, no. 3 (1993): 734. http://dx.doi.org/10.2307/1222563.

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Archambault, Jacinthe. "« Much more than a few hundred miles of land or water… » : témoignages du voyage autour de la péninsule gaspésienne (1929-1950)." Cahiers de géographie du Québec 57, no. 162 (2014): 479–502. http://dx.doi.org/10.7202/1026530ar.

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Abstract:
Inspiré de l’historiographie régionale et de l’historiographie du tourisme, cet article vise à mieux comprendre les représentations identitaires créées et véhiculées par les touristes qui ont parcouru la Gaspésie au cours des années 1930 et 1940. À travers le regard des voyageurs – récits écrits et photographiques – se dégage une vision ancienne et traditionnelle de la région et de la population gaspésienne, vision qui donne prise à une critique de l’industrie touristique associée à la modernité. Ainsi, ces images influencées par un antimodernisme ambiant, davantage que nous renseigner seulement sur les représentations identitaires plus ou moins inventées des Gaspésiens, nous informent sur les voyageurs eux-mêmes, sur leur façon de voir le monde et sur la relation qu’ils entretiennent, qu’ils souhaitent entretenir avec un monde qu’ils jugent différent du leur, plus simple, plus authentique.
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5

Gilet, Annie. "Chypre au XVIIIe siècle. Témoignages écrits et iconographiques de quelques voyageurs européens." Cahiers du Centre d'Etudes Chypriotes 35, no. 1 (2005): 137–68. http://dx.doi.org/10.3406/cchyp.2005.1480.

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6

Gargan, Edward T., and G. De Bertier De Sauvigny. "La France et les Francais vus par les voyageurs americains 1814-1848." American Historical Review 92, no. 2 (1987): 430. http://dx.doi.org/10.2307/1866697.

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7

Renier, Marie. "Le récit au service du vécu ou de l’imaginaire ?" Ethnologies 29, no. 1-2 (2008): 239–66. http://dx.doi.org/10.7202/018751ar.

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Abstract:
RésuméÀ partir des relations de Cartier, de Champlain et des premiers missionnaires en Nouvelle-France, ce texte se propose de retrouver le « fil » du récit qui lie ces voyageurs entre eux. À travers leurs écrits, ces hommes ont chacun fabriqué une image de l’Amérique et du sauvage, mais fondamentalement, ce qui les unit tous, c’est l’effet-choc de la confrontation à une altérité et à un ailleurs. Pouvons-nous réellement connaître, à travers ces récits de voyage, la pulsion première qui anime les voyageurs, ou encore saisir l’instant présent de leurs expériences ? Quel type de savoir nous délivrent ces textes ? Au-delà de toute stratégie narrative, le texte, où s’élaborent l’appropriation et la traduction de l’autre, porte la trace du lien établi entre les deux cultures en confrontation. Même si elle a ensuite fondé scientifiquement ses propres règles pour l’observation et la transcription de l’expérience du voyage, l’anthropologie a hérité de cette histoire. Finalement, l’impossibilité d’atteindre « l’altérité pure », de l’exprimer à travers l’écrit, ou encore l’incontournable expression de soi à travers l’autre, n’est-ce pas ce qui constitue le noyau de la difficulté méthodologique de l’anthropologue de terrain ?
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Vallat, Francis, and Isabelle Dillmann. "Sauver des vies." Études Mai, no. 5 (2019): 7–16. http://dx.doi.org/10.3917/etu.4260.0007.

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Abstract:
Ce n’est sans doute pas un « hasard » si, à la fin de ses études de lettres, Francis Vallat a écrit un mémoire sur « le sens du sacrifice chez Claudel et Montherlant ». Voilà un homme solide et vulnérable que l’on pourrait qualifier de « véritable », devenu, après une carrière brillante dans le monde maritime, le président de SOS Méditerranée, l’une des ONG les plus attaquées car paradoxalement destinée à sauver des vies en Méditerranée centrale… Qui n’a jamais lancé un SOS ne sait pas ce que signifie « Save Our Soul ». Car c’est bien à cette injonction vitale « Sauver notre âme » qu’une conscience agissante comme la sienne répond sans dérobade, ni délibération. Notre Méditerranée n’est plus cette immensité bleutée et lumineuse porteuse d’espoir qui faisait dire aux voyageurs et aux Phéniciens : « Traverser l’eau, c’est déjà savoir » mais une mer de fracture et de deuil où, depuis 2014, plus de 17 000 êtres humains ont coulé à pic au fond des eaux noires de l’indifférence, là où se diluent nos mémoires aquatiques. Tout au long de sa vie, le Nouveau Testament aura servi de Guide du routard à cet Ultramarin : « Lequel d’entre eux a été le prochain de cet homme qui avait tant souffert ? » (Luc 10,36). Question dérangeante s’il en est, qui ne laisse personne indemne.
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Fabre, Gérard. "Présentation." Recherches sociographiques 54, no. 2 (2013): 223–38. http://dx.doi.org/10.7202/1018278ar.

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Abstract:
Discours sur l’autre et discours sur soi-même, l’écriture du voyage secrète, en cela même, une multitude de tensions. L’exemple de la confrontation des Européens au Québec ne dément pas ce constat d’ordre général. D’une part, ces visiteurs projettent leurs propres références sur un monde social qui leur est à la fois proche et lointain ; d’autre part, ils sont amenés à reconsidérer certaines d’entre elles, au point d’en être parfois ébranlés. Si ce « comparatisme de voyage » fait appel à l’observation directe, il se nourrit également de l’expérience accumulée précédemment par les voyageurs, ainsi que de leurs lectures sur les populations et les lieux visités. Les écrits de voyage procèdent ainsi d’une exploration à la fois ethnographique et intertextuelle. Ce corpus de connaissances sociographiques revêt indéniablement un caractère spécifique, qu’il est possible de confronter aux autres types de discours tenus sur cette société. Après un rappel des jalons historiques majeurs du voyage transatlantique, ce texte introductif aborde et articule les questions suivantes : la catégorisation des écrits de voyage ; la place occupée en ce domaine par les sciences humaines et sociales, et plus particulièrement la sociologie ; l’intérêt d’une approche typologique ; les apports et les limites du comparatisme de voyage. Il se termine par une présentation des quatre articles composant le dossier.
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BRULARD, Inès. "Le concept de barbarie au 16e et 17e siècles dans les écrits de voyageurs et d'historiens français." Cahiers de l'Institut de Linguistique de Louvain 13, no. 3 (1987): 89–102. http://dx.doi.org/10.2143/cill.13.3.2016823.

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Defaux, Gerard. "L'ecriture du Levant a la Renaissance: enquete sur les voyageurs francais dans l'Empire de Soliman le Magnifique (review)." MLN 116, no. 4 (2001): 917–25. http://dx.doi.org/10.1353/mln.2001.0055.

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Bairoch de Sainte-Marie, Alice. "La conception des devoirs du négociateur en Nouvelle-France: Héritage métropolitain ou cas particulier?" Journal of the History of International Law / Revue d’histoire du droit international 22, no. 1 (2020): 75–100. http://dx.doi.org/10.1163/15718050-12340145.

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Abstract:
Résumé Le dix-septième siècle voit l’émergence de nouveaux modes de négociation ainsi que la naissance de théories sur la diplomatie. On assiste à la parution de plusieurs ouvrages sur le sujet tels que L’ambassadeur de Jean Hotman et De la manière de négocier avec les souverains de François de Callières. C’est également l’époque où la France débute la fondation de colonies dans le Nouveau Monde et, en particulier, en Amérique du Nord. Dans cette région aussi, de nouvelles formes de négociations apparaissent lors des contacts entre les envoyés du roi de France et les tribus amérindiennes, axées sur l’échange et le dialogue, la découverte de l’autre et de sa culture. Dans cet article, nous allons chercher à savoir si les autorités coloniales s’inspirent des principes de diplomatie européenne lors de la négociation de traités avec les Amérindiens. Pour ce faire, nous nous pencherons sur les deux ouvrages susmentionnés, sur la correspondance entre le ministre de la marine et les colonies françaises ainsi que sur les écrits d’auteurs, voyageurs et explorateurs des dix-septième et dix-huitième siècles.
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HOCHSTRASSER, T. J. "Review. Le Voyage de Hollande: Recits de voyageurs francais dans les Provinces-Unies, 1748-1795. von Strien-Chardonneau, Madeleine." French Studies 49, no. 4 (1995): 458–59. http://dx.doi.org/10.1093/fs/49.4.458.

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Devaux, Jean. "La littérature du Siècle de Bourgogne." Nord' N° 82, no. 2 (2023): 9–29. http://dx.doi.org/10.3917/nord.082.0009.

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Abstract:
Cette synthèse vise à offrir un panorama de l’immense production littéraire qui voit le jour du milieu du xiv e siècle à l’aube de la Renaissance à l’initiative des Grands Ducs de Bourgogne. Sont successivement abordés le mécénat princier de Philippe le Bon et des grands seigneurs bourguignons (comme Louis de Bruges, seigneur de Gruuthuse), l’intérêt porté au sein de la cour de Bourgogne aux grandes figures du passé (Alexandre le Grand, César ou Charlemagne), les chroniques régionales (comme les Chroniques de Hainaut ), les récits hagiographiques et les Vies de saints régionaux, la littérature de propagande (celle du mémorialiste Olivier de la Marche ou celle du chroniqueur Jean Molinet), le genre de la biographie chevaleresque (avec, entre autres, les figures exemplaires de Gillion de Trazegnies et de Gilles de Chin), la pratique des mises en prose, les écrits à vocation didactique, les textes à dimension politique, la littérature facétieuse (comme le recueil des Cent nouvelles nouvelles ), les mémoires, les récits de voyageurs bourguignons (ceux des diplomates Guillebert de Lannoy et Bertrandon de la Broquière comme celui du pèlerin valenciennois Jean de Tournai), la poésie personnelle, sans oublier l’activité éditoriale des premiers imprimeurs (comme le Brugeois Colard Mansion) qui ont œuvré à la diffusion de la littérature de Bourgogne.
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RAHMOUN, Omar. "The Portrait of Tlemcen in Lady Herbert’s A Search after Sunshine." Revue plurilingue : Études des Langues, Littératures et Cultures 6, no. 1 (2022): 29–40. http://dx.doi.org/10.46325/ellic.v6i1.82.

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Abstract:
English travel writing on the Middle East and North Africa in general, and Algeria in particular, had been tremendously popular especially between the mid eighteenth and early twentieth century. British travelers who visited Algeria left a considerable wealth of literature encompassing novels, travelogues and travel guides in which they voiced their own experience in the country through a portrayal of the land, its people, their religion and their culture. Tlemcen, the former capital of the central Maghreb also known as the African Granada, was the passage obligé for the travelers during their journey in Algeria. Lady Mary Elizabeth Herbert’s A Search after Sunshine or Algeria in 1871 is one of the travel accounts that indulges in describing, among other Algerian cities and towns, Tlemcen including its population, famous places and local culture. Lady Herbert’s account received little attention as compared to other writings of the same genre. Accordingly, the present paper aims at shedding the limelight onto Lady Herbert’s description of Tlemcen arguing that her writing differs, to a certain extent, from those of the second half of the nineteenth century in terms of their prevalent patronizing Orientalist discourse. RésuméLes récits de voyage anglophones sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord en général et sur l'Algérie en particulier avaient été considérablement populaires, surtout entre le XVIIIe siècle et le début du XXe siècle. Les voyageurs britanniques qui ont visité l'Algérie ont laissé une littérature considérable comprenant des romans, des récits et des guides de voyage dans lesquels ils ont exprimé leur propre expérience dans ce pays à travers une représentation des lieux, ses habitants, leur religion et de leur culture. Tlemcen, ancienne capitale du Maghreb central aussi connue sous le nom de La Grenade Africaine, était le passage obligé pour les voyageurs lors de leur séjour en Algérie. Algeria, a Search after Sunshine de Lady Mary Elizabeth Herbert est l'un des récits de voyage qui s'adonne à décrire, entre autres villes et villages algériens, Tlemcen, y compris sa population, ses lieux célèbres et sa culture locale. Le récit de Lady Herbert a reçu peu d'attention par rapport à d'autres écrits du même genre. De ce fait, cet article vise à mettre en lumière la description de Lady Herbert de Tlemcen en faisant valoir que son écriture diffère de celle de la seconde moitié du XIXe siècle en termes de discours orientaliste condescendant répandu à cette époque.
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Rajotte, Pierre. "Les récits de voyage des années 1940." Dossier 41, no. 2 (2016): 45–55. http://dx.doi.org/10.7202/1036935ar.

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Abstract:
Au cours des années 1940, la pratique du récit de voyage se renouvelle en accordant plus d’importance au regard personnel des auteurs et en préconisant une plus grande ouverture sur le monde. D’une part, les auteurs abandonnent peu à peu une approche essentiellement descriptive qui se limite à valider le discours et le savoir culturel convenus au sujet des lieux visités. Même les auteurs qui parcourent le Canada afin de faire la promotion d’une forme de tourisme intérieur — ou de « tourisme national », pour reprendre l’expression d’Édouard Montpetit (1940) — tentent de rapporter leur voyage d’une manière plus personnalisée. D’autre part, avec la guerre, la rhétorique essentiellement ethnocentrique et nationaliste qui caractérisait auparavant les récits de voyage à l’étranger laisse peu à peu place à plus de nuance et d’ouverture à l’égard de l’altérité des divers pays visités. À la limite, un discours anticolonialiste commence à poindre dans certains écrits. Ces modifications dans le discours et dans la façon de le diffuser, notamment par la radio, susciteront bientôt un intérêt nouveau pour la pratique du récit de voyage. À la fin des années 1940 et au début des années 1950, des écrivains comme Jacques Hébert (auteur de la série Aventures autour du monde, huit récits publiés de 1948 à 1953) et Alain Grandbois (à l’origine de l’émission radiophonique hebdomadaire « Visages du monde » de 1950 à 1952) s’emploieront à tenter de relire le monde en le parcourant. De plus en plus, les écrivains voyageurs partiront en quête d’inconnu, de dépaysement et de différence, et c’est à l’étude de cette approche que se consacre cet article.
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Hold, P. M. "Frank Lestringant(ed.): Jean Chesneau et André Thevet, Voyages en Egypte1549–1552.(Voyageurs Occidentaus en Egypte, Vol.24.) iii, 311pp. Le Caire: Institut Francais d’ Archéologie du Caire, 1984." Bulletin of the School of Oriental and African Studies 50, no. 1 (1987): 137. http://dx.doi.org/10.1017/s0041977x00053362.

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Williams, W. "L'Ecriture du Levant a la Renaissance: enquete sur les voyageurs francais dans l'empire de Soliman le Magnifique. By Frederic Tinguely. (Les Seuils de la modernite). Geneva, Droz, 2000. 302 pp." French Studies 55, no. 3 (2001): 374–75. http://dx.doi.org/10.1093/fs/55.3.374.

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Montigny, Gilles. "René Maunier, un durkheimien ‘périphérique’." Durkheimian Studies 27, no. 1 (2023): 1–17. http://dx.doi.org/10.3167/ds.2023.270101.

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Abstract:
Abstract René Maunier (1887–1951) developed an interest in foreign countries and local cultures, following a posting to Cairo and then Algiers. A professor of colonial economics and legislation from 1922 onwards, he held several positions in the colonial administration, specializing in ‘Algerian sociology’. Through fieldwork, he became one of France's foremost experts on Berber populations, and in particular on the phenomena of contact between races and cultures, and the changes they bring about. In his eyes, the study of these contacts should lead to action: to bring about change and reform, in the best interests of the metropolis and the colonized peoples themselves, in territories subject to interdependence. His interests intersect with Durkheimian sociology in the way social facts are considered and analyzed, and he writes on several occasions about the interest and scientific scope of Durkheimian sociology. He also published in L'Année Sociologique and Annales Sociologiques, but was never a Durkheimian in the full sense of the term. Maunier's attitude during the Occupation and the sanctions imposed on him brought his career to an abrupt halt, and harmed the spread of his ideas. As a result, he did not enjoy the posterity he would have deserved. Résumé René Maunier (1887–1951), va développer un intérêt pour les pays étrangers et les cultures locales, suite à une affectation au Caire, puis à Alger. Professeur d’économie et de législation coloniales, à partir de 1922, occupant des postes dans l'administration coloniale, il se spécialise en ‘sociologie algérienne’. Effectuant des voyages d’études sur le terrain, il devient l'un des meilleurs connaisseurs français des populations berbères, en particulier des phénomènes de contact entre les races et les cultures, et des changements qu'ils provoquent. L’étude de ces contacts doit déboucher à ses yeux sur une action : faire évoluer et réformer au mieux des intérêts de la métropole et des peuples colonisés eux-mêmes, des territoires soumis à des liens d'interdépendance. Ses intérêts croisent la sociologie durkheimienne sur la manière dont le fait social est considéré et analysé, et il écrit à diverses reprises sur l'intérêt et la portée scientifique de la sociologie durkheimienne. Il publie aussi dans L'Année sociologique et les Annales sociologiques, mais ne sera jamais un durkheimien au sens fort du terme. L'attitude de Maunier durant l'Occupation et la sanction dont il a fait l'objet ont brutalement interrompu une carrière, et nui à la propagation de ses idées. Si bien qu'il n'a pas eu la postérité qu'il aurait méritée.
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Pujante González, Domingo. "Ouverture: Connais-toi toi-même." HYBRIDA, no. 3 (December 31, 2021): 3. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.3.22917.

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Abstract:
"Comme Barthes qui pensait que la littérature devait céder la place à l’auto-écriture de tous, je pense que tout le monde devrait faire la même chose : raconter sa vie. Connais-toi toi-même. Mets-toi en forme. Mets-toi en ordre".
 Dustan, Guillaume (1999). Nicolas Pages (p. 400). Balland.
 
 Guillaume Dustan et sa particulière vision de la littérature (« en littérature, soit c’est soi, soit c’est du bidon », Dustan, 1999, p. 384) me permettent de commencer cette Ouverture du troisième numéro de la revue HYBRIDA. Revue scientifique sur les hybridations culturelles et les identités migrantes dont le Dossier central est intitulé SIDA/S – 40 ans. Pour suivre les conseils de Dustan, je vais raconter (un peu) ma vie : en 1994, étant ce que l’on appelle « jeune chercheur », j’ai présenté un projet sur « sida et littérature » qui m’aurait permis d’obtenir une bourse aboutissant à une thèse doctorale. Je n’ai pas eu la bourse et j’ai dû changer de sujet pour candidater à nouveau l’année suivante. J’ai finalement obtenu cette bourse, ce qui m’a permis de commencer ma « carrière » universitaire en 1996. Le fait est que, même si je me suis centré sur le corps dans le discours artistico-littéraire d’avant-garde, notamment dans le théâtre (« panique »), je n’ai jamais quitté ce premier projet et me suis toujours intéressé aux écritures liées à l’expérience de la maladie, et plus concrètement aux « récits de sida », surtout d’écrivains homosexuels ayant pour la plupart disparu à cause de l’épidémie.
 
 Le souvenir du congrès Sida y cultura (Sida et culture) à l’Université de Valence en 1997, organisé, il y a 25 ans, par Ana Monleón et Ahmed Haderbache, restera donc toujours comme un moment important dans ma mémoire affective et académique. Je leur serai toujours reconnaissant de m’avoir permis de publier mon premier article de recherche intitulé « Escribir en el apremio » (« Écrire dans l’urgence »). Malheureusement, ce « modeste » volume, qui a même été exposé au Musée d’Art Moderne de Valence (IVAM), n’a pas eu une large diffusion.
 
 C’est donc un privilège de pouvoir le rééditer comme Annexe à ce numéro d’HYBRIDA. Nous avons respecté l’édition originale de 1997, même si elle ne répond pas aux normes éditoriales de la revue ni aux critères actuels de « qualité » concernant les publications scientifiques. Le volume est composé d’un bel ensemble de dix-neuf contributions de personnes venues de générations, de formations et d’horizons différents, ce qui a permis une réelle circulation des savoirs et un échange intéressant entre l’activisme et l’Université. Certains d’entre eux nous ont quittés, prématurément. La mort nous surprend toujours.
 
 Voici donc toute ma reconnaissance (nunc et semper) à la Professeure de littérature française Elena Real, ma directrice de thèse, qui s’était spécialisée, entre autres, dans l’autobiographie contemporaine, concrètement dans l’écriture des femmes et les thématiques du corps et de la séduction ; et au journaliste et historien de la déportation homosexuelle Jean Le Bitoux, figure emblématique du militantisme en France et fondateur historique, avec d’autres intellectuels et activistes comme Frank Arnal (décédé à 42 ans en 1993) et Jean Stern, du magazine Le Gai Pied dont le premier numéro de 1979 contenait un article de Michel Foucault qui aurait suggéré le nom. Le magazine a été une grande fenêtre ouverte à la liberté d’expression et à l’activisme homosexuel jusqu’à sa disparition en 1992. Il comptait sur la collaboration habituelle d’intellectuel·le·s et d’auteur·e·s comme Jean-Paul Aron, Renaud Camus, Copi, Guy Hocquenghem, Nathalie Magnan, Hugo Marsan ou Yves Navarre, pour n’en citer que quelques-un·e·s. Même Jean-Paul Sartre lui a accordé une interview en 1980.
 
 Mais revenons à Sida y Cultura pour ajouter que les approches ont été riches et variées, aussi bien sociologiques que culturelles, sous une perspective historique (en comparant le sida avec d’autres maladies antérieures), du point de vue de l’analyse du discours sur le sida ou de l’analyse concrète d’œuvres et d’auteurs touchés par le sida comme Cyril Collard (mort en 1993 à 35 ans), Copi (mort en 1987 à 48 ans), Pascal de Duve (mort en 1993 à 29 ans), et bien évidemment Hervé Guibert (mort en 1991 à 36 ans). Nous avons eu la chance également de compter sur la collaboration de Juan Vicente Aliaga, critique d’art espagnol réputé, spécialiste en études de genre et LGBT, qui avait publié quelques années auparavant (1993), aux côtés de José Miguel G. Cortés, le premier essai fait en Espagne sur l’art et le sida intitulé De amor y rabia (D’amour et de rage) qui reste un référent important dans ce domaine.
 
 Concernant la coordination du Dossier central SIDA/S – 40 ANS, je tiens à remercier sincèrement Didier Lestrade, journaliste, écrivain et militant reconnu, fondateur d’Act Up-Paris, ainsi que du magazine Têtu, possédant une longue trajectoire et une importante production intellectuelle sur l’activisme LGBT. Ses trois derniers essais portent les titres suggestifs de : Minorités. L’essentiel (2014), Le Journal du Sida. Chroniques 1994-2013 (2015), « mon dernier livre sur le sida », affirme-t-il ; et I love Porn (2021), excellent essai qui reprend la forme du témoignage pour retracer une histoire particulière de la sexualité à partir des années 1970 par l’intermédiaire de la pornographie comme instrument politique de contestation. Je remercie également de tout cœur Ahmed Haderbache, traducteur de Guillaume Dustan en espagnol et grand spécialiste de son œuvre, d’avoir accepté de coordonner ce Dossier qui nous a paru nécessaire pour réactiver la mémoire d’une maladie et d’une production artistico-littéraire qui semble lointaine, voire révolue, surtout pour les jeunes générations, mais qui prend toute sa signification dans le contexte pandémique actuel.
 
 Ce Dossier, qui débute par un bel Avant-propos de Didier Lestrade intitulé « Sida : une épidémie presque oubliée » et par une Introduction d’Ahmed Haderbache, est composé de sept articles. Il part du fait sociologique et politique pour aborder la production littéraire, en passant par l’analyse filmique et théâtrale. Thierry Schaffauser s’intéresse aux personnes invisibles, voire oubliées, pour nous proposer une pertinente étude sur l’histoire des mobilisations des travailleuses du sexe contre le VIH en France et au Royaume-Uni ; Romain Chareyron fait une riche analyse des images du sida dans le film 120 battements par minute (2017) ; Henry F. Vásquez Sáenz aborde avec précision la pièce Une visite inopportune (1988), ce qui lui permet de restituer et de resituer la figure du dramaturge franco-argentin Copi en tant qu’auteur subversif et engagé, pionnier du théâtre autobiographique lié au sida. Les deux articles suivants, de Daniel Fliege et de l’écrivaine Ariane Bessette respectivement, proposent d’intéressantes analyses littéraires d’œuvres « autobiographiques » d’auteurs « controversés » car défenseurs des rapports sexuels non protégés ou barebacking : Guillaume Dustan (mort en 2005 à 39 ans) et Érik Rémès.
 
 Puisque HYBRIDA s’intéresse particulièrement aux contextes francophones ou comparés, nous avons créé une petite section à la fin du Dossier intitulée Autres regards afin de publier deux articles spécialement attirants. Le premier, écrit par Thibault Boulvain dont la thèse doctorale a été publiée en 2021 sous le titre L’art en sida 1981-1997, aborde les dernières années d’Andy Warhol (décédé en 1987) sous la perspective du sida ; le dernier, proposé par Caroline Benedetto, se penche sur les journaux intimes de l’artiste pluridisciplinaire américain David Wojnarowicz (mort en 1992 à 37 ans), en soulignant les influences françaises.
 
 Dans la section Mosaïque, où nous publions des études sur les hybridations culturelles et les identités migrantes qui ne correspondent pas à la thématique centrale du Dossier, nous publions trois articles. José Manuel Sánchez Diosdado analyse profondément les récits coloniaux des voyageuses françaises de la première moitié du XXe siècle qui se sont inspirées du Maroc. Feyrouz Soltani aborde le roman Verre Cassé de l’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou pour y déceler les traces du métissage linguistique et culturel et, enfin, Rolph Roderick Koumba et Ama Brigitte Kouakou nous présentent la langue française comme instrument positif dans la construction de l’altérité à travers l’analyse des œuvres de l’écrivaine franco-sénégalaise Fatou Diome et de l’écrivaine franco-camerounaise Léonora Miano.
 
 La section Traces de la revue HYBRIDA est consacrée à la création littéraire et s’éloigne volontairement de l’esprit d’évaluation en double aveugle, bien que les soumissions soient strictement analysées et révisées par le comité éditorial. Dans ce numéro 3, nous publions quatre textes aussi différents qu’intéressants. Leurs auteur·e·s se sont inspiré·e·s de la thématique du Dossier central autour du sida. Nous avons l’honneur de publier un court récit de l’écrivaine québécoise Catherine Mavrikakis intitulé « Évitons de respirer l’air du temps » qui nous met en alerte par rapport aux préjugés qui perdurent de nos jours concernant le sida. Nous voudrions rappeler au passage que, partant de la pensée de Michel Foucault sur la santé et l’organisation sociale, ses recherches sur les écrits du sida, ainsi que sur les notions de contamination, d’aveu et de souffrance, sont d’une grande importance pour la thématique qui nous occupe. Nous ne pouvons que rester admiratifs face à sa double facette de professeure universitaire et d’écrivaine ; et souligner la force de ses romans « autofictionnels » dont Ce qui restera (2017), L’annexe (2019) et L’absente de tous bouquets (2020), pour n’en citer que les derniers.
 
 Ensuite, nous avons deux « témoignages » sincères et touchants. Le premier, intitulé Les spectres d’ACT UP, nous propose un parcours émotionnel et académique autour de l’expérience du sida. Son auteur, David Caron, Professeur à l’Université du Michigan, a fait une importante recherche dans le domaine des études LGBT et concrètement sur le VIH. Il s’est intéressé également aux études sur l’holocauste. Parmi ses dernières publications, nous trouvons The Nearness of Others. Searching for Tact and Contact in the Age of HIV (2014) et Marais gay, Marais juif. Pour une théorie queer de la communauté (2015).
 
 Le court et intense « témoignage » de Lydia Vázquez Jimémez (écrit en espagnol) intitulé « Filou, te fuiste demasiado pronto » (« Filou, tu es parti trop tôt ») nous montre la difficulté de l’aveu et de s’exprimer par rapport au sida, en nous dévoilant son expérience intime et douloureuse face au deuil dû à la perte de l’être aimé. Au-delà de sa brillante carrière universitaire en tant que spécialiste dans l’étude de l’érotisme et de la sexualité (notamment au XVIIIe siècle), avec une focalisation particulière sur les femmes et le collectif LGBT, je ne voudrais pas négliger sa facette de traductrice en espagnol de l’œuvre d’auteur·e·s admiré·e·s comme Abdellah Taïa, Annie Ernaux, Jean-Baptiste del Amo, Gabrielle Wittkop ou Fatima Daas, entre autres. En tant qu’auteure, j’aimerais signaler son livre illustré Journal intime (2019).
 
 Pour clore cette section de création littéraire et dans le but d’encourager l’écriture des jeunes écrivain·e·s, nous publions en espagnol la pièce inédite de Javier Sanz intitulée Reset. Volver a empezar (Reset. Repartir à zéro). Avec une fraîcheur et une franchise touchantes, la pièce aborde, en 2021, la problématique de l’incommunicabilité et de la difficulté à établir des relations amoureuses sincères, ainsi que la découverte de la séropositivité.
 
 Je suis persuadé que ce numéro d’HYBRIDA, 25 ans après Sida et Culture, marquera notre trajectoire en tant que revue universitaire. Il ne me reste qu’à remercier très sincèrement notre excellente équipe d’évaluation qui se nourrit et se diversifie à une grande vitesse grâce aux apports de spécialistes du monde entier. Et un sincère merci à José Luis Iniesta, Directeur Artistique de la revue, pour son investissement et son savoir-faire ; sans lui rien ne serait possible…
 
 Je vous propose un prochain rendez-vous pour fin juin 2022 pour le numéro 4 d’HYBRIDA. Salus in periculis
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Pujante González, Domingo. "Apertura: No hay palabras..." HYBRIDA, no. 5(12/2022) (December 27, 2022): 3. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.5(12/2022).25813.

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Abstract:
Il me regarde. Parfois il murmure des mots que je ne comprends pas. Et puis il s’assoit sur le lit, et il rabat les couvertures. Il dit mon nom tout bas, tu dormais, mon amour ? Là il n’y a plus d’espoir, je sais que ça commence. J’ouvre les yeux sur le noir de la chambre qui peu à peu s’éclaire et dévoile le visage de papa.
 Il n’y a pas de mots pour ce qu’il me fait dans la chambre. Voix coupée, je ne pourrai jamais le dire. À moi seule je le dis pour ne pas me perdre de vue.
 Lori Saint-Martin (1999). Mon père, la nuit (p. 7). L’instant même.
 
 Nous voilà au troisième solstice d’hiver pour la revue HYBRIDA.
 
 J’ai eu la chance de passer mon anniversaire à Montréal, de recevoir l’automne aux couleurs changeantes, de savourer l’énergie du jaune, ma couleur préférée, décliné à l’infini : citron, cadmium, moutarde, ocre, auréolin, indien, de Naples, de Sienne, de Cambodge… L’Association Internationale des Études Québécoises, incarnée dans la précieuse figure de Suzie Beaulieu, a contribué à la réussite de ce séjour d’un mois à l’Université de Montréal, accueilli par une personne magnifique et généreuse, écrivaine prestigieuse à juste titre, Catherine Mavrikakis, qui venait de publier son dernier roman Niagara (2022), ainsi que par son entourage académique et familial, son frère Nicolas Mavrikakis, perspicace critique d’art ; son conjoint, l’insigne professeur de littérature Terry Cochran, et leur fille Loulou, toujours le sourire aux lèvres et aux yeux…
 
 Le mois d’octobre est spécialement animé du point de vue culturel à Montréal ce qui m’a permis de participer à une intense vie culturelle : nouvelles publications, activités théâtrales, expositions artistiques, cycles organisés par la cinémathèque québécoise (dont la superbe rétrospective sur l’œuvre du canadien Bruce LaBruce)… Je me suis plu à visiter les intéressantes librairies montréalaises toujours en ébullition. J’ai eu la chance d’entrer en contact direct avec le monde éditorial québécois qui connaît certainement un nouvel âge d’or, des maisons d’édition d’une longue tradition comme Gallimard, dont l’ancien directeur Rolf Puls m’a parlé de tant d’anecdotes littéraires en nous régalant avec des huîtres et des oursins des mers du Nord, et dont l’actuelle directrice générale, Florence Noyer, m’a ouvert également les portes. Tout comme les éditions du Boréal où je suis passé plusieurs fois, reçu magnifiquement par Jean Bernier, avec qui j’ai passé des moments d’intense complicité où j’ai pu partager la passion pour Marie-Claire Blais, qu’il connaît dans le moindre détail, et le deuil à cause de la disparition douloureuse, cet intense mois d’octobre, du jeune écrivain Simon Roy, qui était venu à Valence présenter son premier roman Ma vie rouge Kubrick (2014) ; ainsi que celle de Lori Saint-Martin quelques jours plus tard. Il me reste à mentionner la maison d’édition Héliotrope. Un vrai bijou. J’ai eu le privilège de partager quelques conversations littéraires et humaines de haut niveau et une belle promenade du côté du Mont Royal, avec une halte dans la petite pâtisserie du quartier portugais pour prendre un vrai café, avec sa directrice, écrivaine elle-aussi, Olga Duhamel-Noyer, une âme sœur, qui dirige cette maison respirant sans aucun doute un air nouveau, fortement stimulant. Ma valise était donc bien pleine au retour à Valence et j’aurai de quoi lire dans les prochains mois.
 
 Tout cela m’a permis de rencontrer, parfois intensément, dans divers contextes, plusieurs écrivain·e·s, tous les âges confondus, dont je signalerai, par ordre alphabétique, Martine Audet, Arianne Bessette (écrivaine discrète et sensible avec qui j’ai connecté immédiatement), Lula Carballo (« ma Lula », mon double), David Clerson, Pierre-­André Doucet (charmant auteur et musicien acadien spécialement remarquable), Clara Dupuis-Morency, Benjamin Gagnon Chainey, Julien Guy-Béland (personne exceptionnelle, engagée, et écrivain percutant), Monique Proulx, que j’ai reçue à Valence et que j’apprécie énormément comme écrivaine et comme personne, avec qui j’ai partagé des croissants et de la confiture faite maison sur son balcon en regardant les arbres perdre leurs feuilles lorsqu’elle me dédicaçait son dernier roman Enlève la nuit (2022) ; et, bien entendu, Lori Saint-Martin.
 
 Je ne voudrais pas oublier le professeur de l’Université de Montréal Alex Noël, qui s’intéresse à la littérature québécoise récente et à la mémoire queer, et qui m’a fait découvrir le travail de l’artiste multidisciplinaire canadienne, originaire de l’île Maurice, Kama La Mackerel et le professeur espagnol de l’Université du Québec à Montréal Antonio Domínguez Leiva, écrivain lui-aussi, dont j’avais perdu la trace et avec qui je partage bien des intérêts littéraires autour du corps, de la monstruosité et du « panique ». Une dernière mention spéciale pour deux danseurs : Francis Paradis, personne instruite et empathique qui est restée tout le temps à mon écoute et m’a fait découvrir des lieux remarquables ; et, enfin, le danseur tunisien Achraf El Abed, en asile politique à Montréal à cause des persécutions LGBT dans son pays, n’ayant pas pu venir à Valence pour ces raisons lors du Colloque Queer Maghreb que nous avons organisé en juin 2022. Il a dansé pour nous en privé chez moi dans le quartier du Red Light de Montréal, pas loin de l’emblématique Café Cléopâtre, le jour de mon anniversaire, en compagnie de ma collègue et amie Adela Cortijo, qui était venue pour l’occasion. Je n’oublierai jamais ce moment magique. Merci à tous et à toutes pour avoir contribué à rendre ce séjour montréalais si spécial et si riche dans tous les sens.
 
 Comme je l’annonçais, nous avons perdu Lori Saint-Martin, excellente professeure, traductrice et écrivaine canadienne, ayant choisi le français comme langue d’asile et de refuge, d’identité réinventée, et surtout personne proche et généreuse, disparue dans la Seine, subitement. Des ombres spectrales ont envahi mon cœur et mes pensées à cause de ce destin trop funeste, trop tragique, trop romanesque, tellement j’ai envie de ne pas y croire… et, pourtant, Lori n’est plus là. Juste un dernier message sur WhatsApp quelques jours avant l’hécatombe : « Aquí todo bien » (« tout va vient ici »). Elle adorait l’espagnol, sa nouvelle demeure, sa nouvelle passion. Lori, mon amie, tu as troublé mon âme et laissé un grand vide difficile à combler. Je n’ai que des mots de gratitude envers toi.
 
 Et, pourtant, la vie continue à couler, elle coule et coule… comme les larmes des mères qui perdent leurs enfants dans toutes les guerres de la planète. Cette planète Terre qui pleure de plus en plus fort pour que l’on prenne soin d’elle, pour que l’on développe une conscience écologique efficace et durable…
 
 Temps catastrophiques, oui… excessifs, oui… scandaleux, oui…
 
 Et, pourtant, temps de Saturnales et de Noël, de fêtes, de chants et de vœux, de décorer les maisons, d’allumer les bougies et d’offrir des cadeaux, de rêves de santé, de paix et d’amour… tellement on a besoin de diluer les tensions que l’on ressent ; temps d’apaiser nos esprits… de se ressourcer, de reprendre haleine… de se projeter dans un meilleur avenir… malgré…
 
 Revenons à nos moutons…
 
 Le Dossier central de ce cinquième numéro de la revue HYBRIDA, coordonné par Fabio Libasci, vise à s’interroger sur les multiples enjeux de la notion d’extrême, que ce soit du point de vue chronologique que du point de vue conceptuel. En effet, l’expression « extrême contemporain », étant en perpétuel déplacement, reste spécialement attirante mais problématique, depuis sa création attribuée à Michel Chaillou, à la toute fin des années 80 du siècle dernier. On assisterait, de nos jours, à une « deuxième génération » de l’extrême contemporain. On pourrait donc l’actualiser pour faire référence aux productions littéraires et culturelles récentes au sens large.
 
 Du point de vue thématique, l’extrême est vite associé à la notion de limite, de démesure, voire de violence. En ce sens, force est de constater une tendance et une présence des esthétiques de rupture et des formes de l’excès chez des auteur·e·s contemporain·e·s, plus ou moins jeunes, ce qui nous a menés à nous pencher sur les usages et, peut-être les abus, de cette notion poreuse et changeante. Ce Dossier est composé de quatre articles venus de Côte d’Ivoire, de Finlande et de France. Ils abordent l’œuvre des écrivain·e·s Azo Vauguy, Koffi Kwahulé et Hélène Cixous et des cinéastes tels qu’Anne Fontaine, Christopher Doyle ou Julien Abraham.
 
 Dans la section Mosaïque, nous publions quatre articles très intéressants également. Hassna Mabrouk, de l’Université Chouaïb Doukkali (Maroc), en s’appuyant sur le révisionnisme historique proposé par les études postcoloniales et subalternes, s’empare de la figure historique de l’explorateur et interprète du début du XVIe siècle Mostafa Al-Azemmouri ou Estevanico, connue essentiellement en Europe sous l’angle de la relation de voyage de Cabeza de Vaca, trop eurocentrée, pour y opposer d’autres représentations de l’explorateur comme celle du personnage Al-Azemmouri qui apparaît dans le roman de Kebir M. Ammi, Les Vertus immorales (2009) où les représentations artistiques qui perdurent dans la ville marocaine d’Azzemmour où il est né. Ahmed Aziz Houdzi, de l’Université Chouaïb Doukkali également, analyse les transformations identitaires du sujet diasporique par rapport aux événements historiques dans le contexte français marqué par les attentats terroristes qui ont eu lieu à Paris en 2015. Il fait une fine lecture de Ce vain combat que tu livres au Monde (2016) de Fouad Laroui où le personnage principal se débat entre le désir d’intégration dans la société laïque et la tentation intégriste incarnée par l’État islamique. Lourdes Rubiales Bonilla de l’Université de Cadix (Espagne) se penche sur « l’affaire Batouala ». Dans son article, elle analyse avec précision les clés de la réception et de la diffusion dans la presse du moment du Prix Goncourt de 1921 octroyé au roman Batouala. Véritable roman nègre de René Maran. Ainsi, elle s’efforce de démontrer les mécanismes de la censure pour essayer de neutraliser le discours politique de l’auteur. Enfin, Diana Requena Romero de l’Université de Valence (Espagne) revient sur la problématique liée à l’étude des personnages féminins dans l’œuvre de Boris Vian. Pour ce faire, elle prend un corpus peu étudié qui est celui des nouvelles de l’auteur afin d’y déceler les processus de métamorphose du corps et les images de l’hybridation de la femme-animal située dans des espaces intermédiaires.
 
 Dans la section Traces, plus créative, nous publions trois contributions. Nous avons l’honneur de publier un texte fragmentaire bilingue (en français et en espagnol) de l’écrivaine québécoise, originaire de l’Uruguay, Lula Carballo intitulé restos de barrios (« des restes de quartiers ») où les bribes du passé se mélangent à la rupture du discours à la recherche de nouvelles voies d’expression littéraire. Son premier roman Créatures du hasard (2018) a été spécialement apprécié par la critique. Elle a aussi publié l’album illustré Ensemble nous voyageons (2021), co-écrit avec Catherine-Anne Laranjo et illustré par l’artiste Kesso. Carballo explore avec délicatesse et subtilité la mémoire liée aux souvenirs d’enfance et d’adolescence dans un contexte social spécialement marqué par la pauvreté et la migration, ainsi que les hybridations culturelles et la quête identitaire guidée par l’émotion et par un clair positionnement féministe aux côtés des minorités.
 
 Alexandre Melay nous offre [Timescapes], un document photographique présenté par l’auteur où il met en valeur ses préoccupations environnementales et nous fait partager son regard engagé face à « l’impossibilité du paysage » et « l’implacable déconstruction structuraliste du sujet ». Ces photographies en noir en blanc, sorte de cartographie de villes grises, polluées, envahies par les déchets et les éléments inhospitaliers, à l’ère du « Capitalocène », constituent un bel exemple de l’« extrême urbain contemporain ».
 
 Enfin, Natalia L. Ferreri de l’Université Nationale de Cordoba et Francisco Aiello de l’Université Nationale de Mar del Plata (toutes deux en Argentine) ont eu la générosité de choisir notre revue pour publier un long entretien en espagnol avec l’écrivaine française (née en Argentine en 1968) Laura Alcoba intitulé « ¿Para qué sirven las historias ? » (« À quoi servent les histoires ? »). Après l’évocation de son sixième et dernier roman intitulé Par la forêt (2022) où la narratrice évoque des expériences traumatiques telles que l’infanticide, le suicide et l’exil, Ferreri et Aiello passent en revue, d’une manière savante et subtile en même temps, les questions essentielles qui traversent l’écriture d’Alcoba où le geste de la traduction, la langue maternelle et la matière des histoires occupent une place prépondérante.
 
 Nous inaugurons la section Éventail, où nous voudrions, par le biais des recensions ou des comptes rendus, aérer et diffuser des publications de recherche ou de création proches des intérêts et des perspectives qui animent notre revue. En ce sens, nous publions l’intéressante et complète recension de Martine Renouprez de l’Université de Cadix (Espagne) sur le livre de Laurence Hansen-Love (2022), Planète en ébullition. Écologie, féminisme et responsabilité.
 
 Notre revue commence à décoller, à être indexée, répertoriée, présente un peu partout dans le monde grâce au grand intérêt démontré particulièrement par les chercheur·e·s africain·e·s. Un grand merci à vous. Bonne lecture et rendez-vous en juin 2023 pour questionner les « frontières » dans un Dossier intitulé LIMES.
 
 Sol invictus.
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Fuentes Ríos, Arantxa. "Victoriano García Martí et les origines du tourisme littéraire à Saint-Jacques-de-Compostelle." Tourisme littéraire 37, no. 1 (2018). http://dx.doi.org/10.7202/1046289ar.

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Abstract:
Chaque ville littéraire attire un tourisme différent. C’est à partir de l’étude de cas de Saint-Jacques-de-Compostelle que nous nous attarderons sur la convergence de sujets idéologique, ethnographique et littéraire dans la construction d’une ville littéraire. Depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, différents acteurs ont façonné un modèle de ville dont les visiteurs n’étaient plus les pèlerins, mais les voyageurs lettrés. Parmi ce vaste groupe, nous nous attarderons sur Victoriano García Martí, précurseur de la conception de la ville en termes de tourisme littéraire. L’analyse de ses écrits, tant ses textes journalistiques que ses essais, montrera à quel point ce modèle de ville littéraire surgit des questions aussi bien idéologiques que littéraires. Nous analyserons ensuite les parcours littéraires proposés par García Martí en lien avec la célèbre écrivaine Rosalía de Castro. Tout au long de cette deuxième partie, une représentation cartographique, qui s’appuie sur le système d’information géographique (SIG), permettra d’observer l’interaction entre réalité et discours littéraire dans les itinéraires littéraires proposés par García Martí.
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Miled, Lotfi Ben. "La place des peuples des Balkans et du monde slave médiéval dans les écrits des géographes et des voyageurs de l’Occident Musulman (XIe-XVe siècles) : entre le réel et l’imaginaire." Mélanges de l'École française de Rome. Moyen Âge, no. 128-2 (January 1, 2016). http://dx.doi.org/10.4000/mefrm.3364.

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Olivier de sardan, Jean-pierre. "Développement." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.006.

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Abstract:
"Ensemble des processus sociaux induits par des opérations volontaristes de transformation d’un milieu social, entreprises par le biais d’institutions ou d’acteurs extérieurs à ce milieu mais cherchant à mobiliser ce milieu, et reposant sur une tentative de greffe de ressources et/ou techniques et/ou savoirs" (Olivier de Sardan 1995). Cette définition non normative a souvent servi de base à l'anthropologie de développement, qui entend mener des recherches de terrain rigoureuses sur les multiples interactions entre les "développeurs" (acteurs appartenant aux différents niveaux de la "configuration développementaliste") et les "développés" (acteurs appartenant aux divers groupes sociaux locaux). L'anthropologie du développement est concernée autant par les institutions et professionnels du développement que par les populations sujettes aux interventions, elle est donc « symétrique », et met en évidence diverses opération de « traduction » ou de négociation informelles entre tous les acteurs et institutions concernées (Mosse 2005), parfois par l’intermédiaire de « courtiers en développement » (Bierschenk, Chauveau et Olivier de Sardan 2000).Cette discipline privilégie une approche non normative, alors que les écrits sur le développement sont saturés de jugements de valeur selon lesquels le développement serait un « bien » ou un « mal ». Elle s’intéresse à la confrontation et à l’imbrication de logiques sociales multiples au sein de groupes hétérogènes alors que l’ethnologie classique, de moins en moins pratiquée il est vrai, se concentre plutôt sur des communautés homogènes et traditionnelles. L’anthropologie du développement est résolument empirique et tend à produire des connaissances de type « fondamental » (elle n’est pas une « anthropologie appliquée » au service des agences de développement, encore moins une forme de consultance), mais elle s’engage dans un dialogue sans complexe avec les parties prenantes et les décideurs quels qu’ils soient qui sont intéressés par ses résultats et par la promotion de réformes visant à améliorer la qualité des biens et services publics ou collectifs délivrés aux populations. Le développement apparaît, dans une telle perspective, comme un ensemble particulier de politiques publiques, conçues et financées de l’extérieur, mais mises en œuvre avec le concours d’acteurs internes. Les écarts entre les projets de développement tels qu’ils figurent sur le papier et tels qu’ils se déroulent sur le terrain (que met en évidence l’anthropologie du développement) rappellent donc les écarts que toute politique publique connait entre sa conception et sa mise en œuvre (implementation gap), du fait de la confrontation des logiques et des stratégies multiples des diverses parties prenantes (ou « groupes stratégiques »). Ces écarts sont particulièrement importants dans le cas des programmes de développement, dans la mesure où ceux-ci exportent le plus souvent à travers le monde des « modèles voyageurs » fondés sur des « mécanismes-miracles », qui sont en décalages avec les contextes locaux. Les normes standardisées imposées par les institutions de développement ne correspondent guère aux normes locales (normes sociales des populations ou normes pratiques des agents publics) (De Herdt et Olivier de Sardan 2015) et sont de ce fait rarement perçues comme légitimes. Elles sont donc largement contournées ou détournées. Les méthodes qualitatives de l’anthropologie du développement, prenant en compte le « point de vue de l’acteur » (Long 2001) et les interactions sociales sont particulièrement adaptées à la description et à l’analyse de ces processus.Le développement peut aussi être considéré comme une forme spécifique de « rente », certes plus décentralisée que la rente pétrolière mais ayant certains effets identiques : stratégies de captation, clientélisme, corruption, déficit d’initiatives locales. Mais les institutions de développement peuvent aussi offrir des fenêtres d’opportunités à des réformateurs locaux. Ces usages locaux, souvent inattendus, des financements de l’aide, que ce soit au profit de stratégies opportunistes ou de projets innovants, est un des domaines investigués par l’anthropologie du développement.Mais il est de plus en plus difficile de distinguer ce qui relève des institutions de développement et ce qui relève des États « sous régime d’aide » (Lavigne Delville 2016). De fait l’anthropologie du développement s’insère désormais dans une anthropologie plus vaste des actions publiques, des gouvernances (Blundo et Le Meur 2009) ou des ingéniéries sociales (Bierschenk 2014) dans les pays du Sud, quelles que soient les institutions qui les effectuent : États, agences de développement, institutions internationales, ONG, associations laïques ou religieuses, collectivités locales.
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