To see the other types of publications on this topic, follow the link: Effets de contexte (Psychologie) – Entretiens.

Journal articles on the topic 'Effets de contexte (Psychologie) – Entretiens'

Create a spot-on reference in APA, MLA, Chicago, Harvard, and other styles

Select a source type:

Consult the top 21 journal articles for your research on the topic 'Effets de contexte (Psychologie) – Entretiens.'

Next to every source in the list of references, there is an 'Add to bibliography' button. Press on it, and we will generate automatically the bibliographic reference to the chosen work in the citation style you need: APA, MLA, Harvard, Chicago, Vancouver, etc.

You can also download the full text of the academic publication as pdf and read online its abstract whenever available in the metadata.

Browse journal articles on a wide variety of disciplines and organise your bibliography correctly.

1

Casper, Marie-Claude, and Stéphane Gumpper. "Une psychologie dite clinique : histoire et enjeux contemporains d'un qualificatif." psychologie clinique, no. 45 (2018): 179–95. http://dx.doi.org/10.1051/psyc/201845179.

Full text
Abstract:
Dans un contexte d’instauration de nouveaux intitulés de Master, cet article vise à éclairer l’histoire ainsi que certains enjeux contemporains concomitants des usages du qualificatif clinique saisi par différentes psychologies, et interroger certains de ses effets dans le champ universitaire et dans les institutions soignantes.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
2

Grangeat, Michel, Janine Rogalski, Laurent Lima, and Peter Gray. "Comprendre le travail collectif enseignant: effets du contexte de l’activité sur les conceptualisations des acteurs." Swiss Journal of Educational Research 36, no. 1 (June 1, 2009): 115–68. http://dx.doi.org/10.24452/sjer.36.1.4813.

Full text
Abstract:
L’étude porte sur les conceptualisations des enseignants qui sous-tendent leur travail collectif. Le cadre d’analyse intègre les composants du contexte (situation et acteurs) et l’espace professionnel considéré par les acteurs pour réguler leur activité liée au travail collectif. L’étendue et l’organisation de cet espace professionnel caractérisent les conceptualisations du travail collectif (CC). L’étude est fondée sur 96 entretiens. Les variables de contexte sont la situation d’exercice (primaire ou secondaire; secteur défavorisé ou ordinaire), la durée d’expérience, le niveau d’implication dans des rencontres régulières avec divers partenaires. Les résultats montrent que le niveau d’implication a un effet positif marqué sur CC, quelle que soit la durée de l’expérience ou la situation.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
3

Maynard, Catherine, and Françoise Armand. "Écriture de textes identitaires plurilingues et rapport à l’écrit d’élèves immigrants allophones1." Articles 19, no. 2 (January 15, 2018): 134–60. http://dx.doi.org/10.7202/1042853ar.

Full text
Abstract:
Cet article contribue à la réflexion sur la notion de rapport à l’écrit (RÉ) en contexte de langue seconde auprès d’élèves immigrants allophones en proposant la dénomination de RÉ+. Il s’appuie sur une recherche effectuée au Québec visant à observer les effets de la production de textes identitaires plurilingues sur le RÉ+ de huit élèves immigrants allophones en situation de grand retard scolaire en classe d’accueil au secondaire (groupe expérimental: n=4; groupe contrôle: n=4). Des entretiens individuels et des observations participantes ont permis de décrire le RÉ+ des participants et de dégager les effets de l’approche nouvelle mise en place qui, contrairement aux pratiques traditionnelles d’enseignement observées dans le groupe contrôle, est liée au développement d’un RÉ+ aux connotations plus positives se traduisant entre autres par un engagement plus marqué des élèves.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
4

Michallet, Bernard, Marie-Chantal Falardeau, and Jocelyn Chouinard. "Comprendre par une approche inductive les interventions de réadaptation basées sur les principes de la psychologie positive dans les processus de réadaptation des personnes atteintes de la sclérose latérale amyotrophique." Approches inductives 5, no. 2 (December 13, 2018): 102–27. http://dx.doi.org/10.7202/1054336ar.

Full text
Abstract:
La recherche qualitative et inductive en psychologie est actuellement en émergence. Elle permet aux chercheurs de s’attarder aux vécus des patients et des intervenants, et de comprendre leurs réalités. Nous avons donc réalisé des entretiens qualitatifs pour comprendre les effets d’une intervention basée sur le courant de la psychologie positive auprès de personnes atteintes de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) dans leur processus de réadaptation. Nous voulions aussi comprendre comment la psychologie positive s’insère dans les pratiques des intervenants de l’équipe de réadaptation auprès de ces personnes et discuter de l’apport de l’induction dans cette recherche. Les résultats de nos analyses montrent que l’intervention basée sur la psychologie positive permet aux personnes atteintes de la SLA de cultiver des moments de bonheur malgré l’issue fatale de leur pathologie. Ils ont aussi mis en lumière les caractéristiques de la pratique de la psychologie positive pour les intervenants et celles de cette pratique pour les participants ayant la SLA. Dans une perspective de comparaison, nous nous permettons d’affirmer que l’intervention de psychologie positive a stimulé une réflexion et un questionnement des intervenants sur leur pratique, alors qu’elle pose des défis importants pour les personnes atteintes d’une maladie incurable qui est vécue essentiellement comme une expérience négative.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
5

Yerly, Gonzague. "Évaluation des apprentissages en classe et évaluation à grande échelle : quels sont les effets des épreuves externes sur les pratiques évaluatives des enseignants ?" Mesure et évaluation en éducation 40, no. 1 (August 29, 2017): 33–60. http://dx.doi.org/10.7202/1041003ar.

Full text
Abstract:
Dans la plupart des systèmes éducatifs, les enseignants font face aujourd’hui à l’expansion des évaluations à grande échelle. Néanmoins, les effets de ces dispositifs sur les pratiques enseignantes sont encore peu connus. L’objectif de cet article est de proposer une analyse spécifique des effets des épreuves externes sur les pratiques d’évaluation des apprentissages. L’analyse qualitative compréhensive porte sur l’expérience de 16 enseignants du primaire confrontés aux épreuves externes du canton de Fribourg en Suisse (entretiens semi-dirigés). Les résultats montrent que ceux-ci se servent des contenus et de la forme des épreuves externes pour ajuster certaines démarches du processus d’évaluation sommative. Par contre, ils ne mobilisent que très peu les résultats, et les ajustements observés sont parfois réalisés de manière plutôt instrumentale afin d’optimiser la réussite des élèves aux épreuves. Dans le contexte étudié, ces effets plutôt modérés s’expliquent par différentes postures des enseignants quant à l’évaluation externe et/ou par leurs perceptions de certaines caractéristiques des dispositifs locaux.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
6

Rigoni, Isabelle. "Les sociabilités enfantines à l’école au prisme de la mixité culturelle et linguistique." Emulations - Revue de sciences sociales, no. 29 (April 2, 2019): 105–21. http://dx.doi.org/10.14428/emulations.029.08.

Full text
Abstract:
Cet article s’intéresse aux sociabilités entre pairs d’élèves d’école élémentaire (6-11 ans) scolarisés dans des établissements composés de populations culturellement et linguistiquement hétérogènes. Il s’appuie sur les résultats de plusieurs programmes de recherche menés de 2014 à 2018 relatifs à la structuration des expériences socio-scolaires d’élèves dans un contexte de forte mixité. Les méthodes d’enquêtes par observation, entretiens et questionnaires ont été adaptées à l’âge et aux contraintes linguistiques des enfants. L’article porte dans un premier temps sur les solutions proposées par l’institution scolaire aux élèves migrants allophones et leurs effets sur les rapports sociaux entre élèves de différentes origines. Nous analysons ensuite, dans ce contexte, les relations amicales et de camaraderie entre enfants en tenant compte des variables à la fois culturelle, linguistique, de l’âge et du genre. Enfin, nous tentons de cerner le rôle des équipes éducatives quant aux relations interpersonnelles entre les élèves ainsi que dans la facilitation ou la médiation dans l’espace de socialisation qu’est l’École.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
7

Koenig, Marie-Hélène. "Comprendre les risques psychosociaux pour agir." Documentation et bibliothèques 64, no. 1 (March 8, 2018): 35–39. http://dx.doi.org/10.7202/1043721ar.

Full text
Abstract:
Le phénomène des risques psychosociaux est apparu dans un contexte de transformation du monde du travail. Les bibliothèques sont notamment concernées par les effets de la nouvelle gestion publique et du numérique. La compréhension des risques psychosociaux gagnerait à s’appuyer sur les sciences humaines et sociales (SHS) : ergonomie, psychologie, sociologie, etc. pour en saisir la complexité et le caractère plurifactoriel. Les outils proposés par les SHS sont opérants pour agir sur les risques psychosociaux. Cela passe bien évidemment par l’introduction de ces approches dans la formation initiale et continue des professionnels des bibliothèques et de l’information.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
8

Vollet, Juliette, and Joël Zaffran. "Rationalisation du drame et réappropriation du corps des jeunes en établissement pour accidentés de la route." Revue Education, Santé, Sociétés, Vol. 6, No. 2, Volume 6, Numéro 2 (September 8, 2020): 79–88. http://dx.doi.org/10.17184/eac.3512.

Full text
Abstract:
L’article s’appuie sur une enquête qualitative menée auprès de jeunes accidentés de la route âgés de 15 à 24 ans et séjournant dans un centre de rééducation. Il propose une analyse portant sur le sens qu’ils donnent à leur expérience de l’épreuve du corps et des soins inscrite dans une trajectoire marquée par un évènement majeur qui n’est ni voulu ni attendu. La démarche privilégie des entretiens semi-directifs d’une durée relativement longue – entre 1 heure et 4 heures – reconduits à plusieurs moments de leur parcours de soin. Comment des jeunes hospitalisés dans un établissement pour accidentés de la route se réapproprient leur corps, et comment cette appropriation les aide-t-elle à faire du tragique un bénéfice en vue de leur passage à l’âge adulte ? L’article montre que si le drame de l’accident a remis en cause leur vie, il rend nécessaire la rationalisation de l’événement pour surmonter les changements produits sur le corps. Du reste, ce travail est mené dans un contexte précis, le centre hospitalier de rééducation. Cela oblige à voir l’appropriation de l’accident et son impact sur les trajectoires de vie comme un processus contextualisé. La transformation de l’accident en « évènement bénéfique » dépend donc des autres, les soignants et les pairs, autant que des jeunes eux-mêmes et de leurs parents. Du reste, la dépendance au contexte fragilise le processus puisqu’un changement de contexte risque de ne pas produire les mêmes effets subjectifs.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
9

Reyes Hernández, Humberto, Jose Nelson Montoya Toledo, Javier Fortanelli Martínez, Miguel Aguilar Robledo, and José Garcia Pérez. "Applications de méthodologies participatives pour l'analyse du déboisement en forêt tropicale de montagne à San Luis Potosí, Mexique." BOIS & FORETS DES TROPIQUES 318, no. 318 (December 1, 2013): 27. http://dx.doi.org/10.19182/bft2013.318.a20515.

Full text
Abstract:
Les forêts tropicales de montagne, ou forêts de brume, sont parmi les écosystèmes les plus riches en biodiversité de la planète. L'État de San Luis Potosí au Mexique a perdu 2 868 hectares de ces forêts en 35 ans. Cet article analyse, dans ce contexte, les causes de ce déboisement et les solutions possibles pour protéger les derniers lambeaux de ces forêts de brume en s'appuyant sur des techniques de recherche participatives : ateliers, cartographie participative, transects, entretiens semi-structurés et observations participatives. Les premières causes de destruction de ces forêts sont les contrats d'exploitation forestière, les subventions publiques à l'élevage, le défrichage pour les cultures et l'abattage sélectif. Si les services écosystémiques rendus par les forêts tropicales de montagne sont bien connus, ils sont moins appréciés que les services rendus par l'agriculture et l'élevage. De plus, les effets du sous-développement, de la pauvreté et des problèmes liés à la propriété foncière se conjuguent au détriment de cet écosystème, qui risque de disparaître dans les prochaines années. Cette étude fait valoir enfin que la création de réserves forestières communautaires représenterait la seule solution réaliste permettant de conserver cet écosystème en voie de disparition.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
10

Basier, S., M. C. Pheulpin, and B. Guillonneau. "Cancer de la prostate et chirurgie robot-assistée." Psycho-Oncologie 14, no. 1-2 (March 2020): 22–26. http://dx.doi.org/10.3166/pson-2020-0114.

Full text
Abstract:
Objectif : Interroger l’impact de l’utilisation d’une assistance robotisée dans le cadre d’une prostatectomie radicale chez des patients opérés d’un cancer de la prostate et sur la relation médecin–patient, en se focalisant particulièrement sur le vécu des patients. Méthode : Dans le cadre d’une recherche doctorale en cours, des entretiens semi-directifs de recherche en psychologie clinique explorant entre autres cette thématique sont proposés aux patients sur trois temps : en préopératoire, six semaines puis six mois après l’intervention, et s’accompagnent d’observations de consultations urologiques. Résultats : Le recours à une assistance robotisée est pour de nombreux patients assimilé à un geste anodin, à un simple outil qui vient prolonger le geste du chirurgien et apporter un meilleur confort. Néanmoins, pour certains, cela est source d’angoisse, notamment du fait des fantasmes construits autour du robot. En outre, certains patients associent l’utilisation de l’assistance robotisée à la gravité de leur maladie ou au fait de bénéficier ou non du meilleur traitement possible. Conclusion : Compte tenu du nombre croissant de prostatectomies radicales robot-assistées, il est essentiel de s’intéresser aux effets de cet outil non seulement sur le corps des patients, mais aussi sur les fantasmes et angoisses que son utilisation peut susciter, ainsi que sur la relation médecin–patient.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
11

Zoghaib, Alice. "Persuasion vocale : les effets des caractéristiques vocales et du genre de l’orateur sur les réponses du consommateur." Recherche et Applications en Marketing (French Edition) 34, no. 3 (April 30, 2019): 94–123. http://dx.doi.org/10.1177/0767370119841228.

Full text
Abstract:
Les voix sont présentes dans la plupart des communications. Pourtant, la littérature sur la persuasion vocale est étonnamment limitée et fragmentée, se concentrant sur certaines caractéristiques vocales (e.g., la hauteur – grave vs. aigu) et certains contextes, donnant lieu à des résultats mitigés. Cette recherche tente d’intégrer les différents construits et mécanismes impliqués dans la persuasion vocale grâce à la fertilisation croisée des disciplines ayant étudié la voix (psychoacoustique, psychologie cognitive, anthropologie, psycho-sociologie, marketing et politique). A l’aide d’un logiciel d’acoustique, l’étude 1 manipule les caractéristiques vocales clés (i.e., hauteur, brillance, et rugosité) et le genre de l’orateur d’une annonce radio pour une catégorie de produit neutre et non genré. L’étude 2 explore une condition limite potentielle des effets de la voix, la présence d’attentes envers l’orateur spécifiques au contexte (i.e., liées au genre et au niveau de compétence), en manipulant la voix d’un candidat politique. Les effets des caractéristiques vocales sont cohérents dans les deux contextes : les orateurs avec des voix graves (vs. aigües), mates (vs. brillantes), et lisses (vs. rugueuses) sont les plus efficaces. Les orateurs avec des voix aigües, mates, et lisses sont perçus comme plus compétents. Enfin, le genre de l’orateur joue un rôle persuasif secondaire ; le genre de l’auditeur ne joue de rôle qu’en l’absence d’attentes envers l’orateur. Les implications pour la recherche sur la persuasion de la voix et de la source en général, ainsi que pour le casting et le coaching vocal sont discutées.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
12

MISSIRE, Régis. "Perception sémantique et perception sémiotique: propositions pour un modèle perceptif du signe linguistique." Acta Semiótica et Lingvistica 24, no. 2 (December 27, 2019): 80–100. http://dx.doi.org/10.22478/ufpb.2446-7006.2019v24n2.50083.

Full text
Abstract:
Résumé: Cet article entend considérer le thème de la perception tel qu'il est développé dans le contexte de la conception morpho-sémantique de l'activité langagière, selon quelle langue, avant d'être conçu en sa capacité à enregistrer une perception pré-linguistique ou à assister à la Les effets de ses régularités grammaticales doivent être problématisés sur la façon dont il a été perçu lui-même, à la fois dans le plan du signifiant communément accepté et dans le plan du sens, qui est de plus petite ampleur. Cette conception emprunte ses formes de problématisation aux modèles perceptifs de la Gestalt, basés sur l'hypothèse de perception sémantique, pour laquelle l'interprétation, comprise comme l'attribution de sens à une séquence linguistique, gagne de la place lorsqu'elle est modélisée comme une activité de perception. élaboration des fondamentaux et des formes sémantiques. Cette hypothèse de perception sémantique repose sur une interprétation renouvelée des travaux en psychologie de la perception et en neuropsychologie (RASTIER: 1991) et consiste essentiellement à suivre, sur le plan du sens, les principes perceptifs que nous connaissons qui régissent la perception sensible (cf. par exemple). , opérations d'assimilation dissimilation, principe de bonne continuité, etc.).
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
13

Demailly, Lise, and Nadia Garnoussi. "Les rencontres entre médiateurs de santé pairs et usagers de la psychiatrie en France : effets thérapeutiques, limites et impasses. Partie 2." Santé mentale au Québec 40, no. 1 (July 22, 2015): 189–201. http://dx.doi.org/10.7202/1032390ar.

Full text
Abstract:
Objectif : Cet article traite des rencontres entre des usagers de la psychiatrie et de nouveaux professionnels, les médiateurs de santé pairs (MSP), formés dans le cadre d’un programme expérimental français dirigé par le CCOMS (Centre collaborateur de l’OMS). Les données empiriques que nous présentons ici sont issues d’une enquête sociologique qualitative qui a participé à l’évaluation de ce programme, menée entre 2012 et 2014. Le programme MSP consiste à embaucher dans des services de psychiatrie publique, au terme d’une formation de huit semaines équivalant à un diplôme universitaire et d’une année de stage, d’(ex-) usagers de la psychiatrie, des personnes « ayant eu ou ayant encore des troubles psychiques, rétablis ou en voie de rétablissement ». Au-delà de la création d’une nouvelle profession dans le champ de la santé mentale, le programme s’est donné pour objectif la transformation des pratiques et des représentations des équipes de psychiatrie publique. Méthode : Sur la base des entretiens et des observations dont disposent les chercheurs, ce deuxième article s’intéresse, d’une part, aux effets thérapeutiques de la relation avec les MSP et, d’autre part, aux limites ou aux impasses de cette relation, telles qu’elles sont estimées par les usagers. Résultats : Les usagers évoquent des interactions qui reposent sur la facilité du contact, la proximité et la disponibilité du MSP. Cette proximité peut s’assimiler à une forme de camaraderie appréciée dans le contexte institutionnel de prise en charge mais conduit également des usagers à voir dans le MSP un modèle qui donne « espoir ». Les modalités pratiques mises en oeuvre par les MSP sont diverses mais visent généralement une transformation progressive du quotidien, via des techniques et des méthodes favorisant un certain « mieux-être » ou « mieux-vivre ». Si les MSP peuvent développer ainsi une certaine spécificité, ils se confrontent également à des limites de la relation avec les usagers. Celles-ci se traduisent notamment par la réduction de sa fonction à un rôle de compagnie, par une identification difficile au MSP et à son discours, voire à une incrédulité face à l’idée que d’(ex-) malades peuvent aider. L’analyse des rencontres entre MSP et usagers donne un éclairage précieux sur les attentes à l’égard des « savoirs expérientiels » et leurs applications concrètes. Le savoir expérientiel de la maladie a des usages surtout rhétoriques : il sert à entrer en relation. D’autres dimensions de l’expérience doivent également être prises en compte, telles que le savoir expérientiel du métier de patient ou l’expérience du rétablissement personnel, qui sont de nature plus pratique et qui peuvent permettre au MSP de contribuer à ce que l’usager aille mieux.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
14

Bioy, A., and B. Lionet. "Mobilité psychique et douleur chronique : étude phénoménologique du vécu de 14 personnes souffrant de douleur chronique." Douleur et Analgésie 32, no. 3 (September 2019): 165–70. http://dx.doi.org/10.3166/dea-2019-0072.

Full text
Abstract:
La douleur chronique atteint le sujet dans sa globalité. Par le passé, les études en psychologie se sont principalement intéressées aux facteurs de vulnérabilité : les facteurs individuels, les facteurs psychopathologiques et les facteurs émotionnels. Dorénavant, la recherche s’intéresse aux aspects protecteurs en tant qu’alternatives aux effets délétères de la douleur chronique. Nous présentons ici les résultats de notre étude sur la notion de mobilité psychique. Nous envisageons la mobilité psychique comme un mouvement du côté du sujet défini comme sa capacité à bouger dans ses représentations, ses investissements et son rapport à la douleur. La méthode est celle d’une recherche non interventionnelle portant sur le vécu de 14 personnes atteintes de douleur chronique. Deux entretiens de recherche sont réalisés à deux mois d’intervalle en amont de la prise en charge par une équipe douleur. Les données d’entretien sont exploitées en utilisant l’Interpretative Phenomenological Analysis. La structuration de la relation d’objet est appréciée à travers la Social Cognition Object Relation Scale. Le vécu de la douleur est évalué à l’ENS et à l’EVA. Les résultats montrent que l’impact délétère de la douleur chronique domine l’expression du vécu spontané. La mobilité psychique est malgré tout présente chez la majorité des répondants. Deux voies sont repérables. Elles passent toutes les deux par la demande de soin et l’investissement actif dans les soins. La première voie « identitaire » se poursuit à travers la capacité à se représenter dans l’avenir et à intégrer son identité de douloureux chronique. La seconde voie est celle de l’incertitude. Elle concerne le fait de ne plus chercher à contrôler systématiquement sa douleur pour faire face à l’incertitude et à l’angoisse qu’elle génère. La qualité de structuration de la relation d’objet est globalement corrélée avec la mobilité psychique, mais elle n’est pas une condition suffisante. L’absence de mobilité psychique est effectivement liée à un vécu d’aggravation des pics douloureux évalués à l’EVA. La prise en compte de la mobilité psychique est une dimension pertinente pour les psychologues exerçants en équipe douleur. Elle peut être intégrée à leur évaluation et constituer un levier intéressant dans le cadre des psychothérapies.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
15

MacDonald, Shannon, Hannah Sell, Sarah Wilson, Samantha Meyer, Arnaud Gagneur, Ali Assi, and Manish Sadarangani. "Analyse environnementale de la planification provinciale et territoriale aux fins des programmes de vaccination contre la COVID-19 au Canada." Relevé des maladies transmissibles au Canada 47, no. 56 (June 9, 2021): 312–19. http://dx.doi.org/10.14745/ccdr.v47i56a07f.

Full text
Abstract:
Contexte : Les services de santé publique du Canada sont actuellement confrontés à la tâche difficile de planifier et de mettre en œuvre des programmes de vaccination contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Objectif : Recueillir et synthétiser les informations concernant la planification du programme de vaccination contre la COVID-19 dans chaque province et territoire du Canada, y compris les considérations logistiques, les groupes prioritaires et la surveillance de l’innocuité et de l’efficacité du vaccin. Méthodes : Les responsables provinciaux et territoriaux de la santé publique ont été interrogés par téléconférence au cours de la phase initiale de planification des programmes de vaccination contre la COVID-19 (août à octobre 2020) afin de recueillir des informations sur les sujets suivants : facteurs uniques pour la vaccination contre la COVID-19, intention d’adopter les recommandations du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI), groupes prioritaires pour les premières phases de la vaccination et surveillance de l’innocuité et de l’efficacité du vaccin. Les données ont été regroupées en fonction des réponses communes et une analyse descriptive a été réalisée. Résultats : Dix-huit entretiens ont eu lieu avec 25 participants de 11 des 13 provinces et territoires. Les facteurs uniques de la vaccination contre la COVID-19 comprenaient la hiérarchisation des groupes pour les premières phases de la vaccination (n = 7), la perception des vaccins par le public (n = 6) et des critères d’éligibilité divergents (n = 5). Presque toutes les provinces et territoires (n = 10) ont déclaré s’appuyer sur les recommandations du CCNI. Les résidents des établissements de soins de longue durée (n = 10) et les travailleurs de la santé (n = 10) ont été le plus souvent prioritaires pour les premières phases de la vaccination, suivis des personnes souffrant de maladies chroniques (n = 9) et des personnes âgées (n = 8). La plupart des provinces et territoires (n = 9) prévoient une surveillance systématique des effets indésirables pour évaluer l’innocuité des vaccins. L’évaluation de l’efficacité devait se faire au sein des services de santé publique (n = 3), par des chercheurs (n = 3) ou sur la base de directives nationales (n = 4). Conclusion : La planification des programmes de vaccination contre la COVID-19 dans les provinces et territoires présente certaines similitudes et est largement conforme aux directives du CCNI, avec quelques divergences. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer les programmes de vaccination contre la COVID-19 une fois qu’ils auront été mis en œuvre.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
16

Jacquot, Mélanie, Anne Thevenot, and Jutta De Chassey. "De l’assistante maternelle à l’assistant familial : des effets de la professionnalisation sur les pratiques des accueillants d’enfants en France." Hors-thème, no. 28 (December 22, 2017). http://dx.doi.org/10.7202/1045032ar.

Full text
Abstract:
Cadre de la recherche : Depuis une vingtaine d’années, l’accueil familial d’enfants à temps complet en France connait des modifications majeures. Il a longtemps été assuré par des femmes, souvent mères, voyant dans cette activité rémunérée la possibilité de percevoir les bénéfices d’une activité professionnelle sans pour autant quitter le foyer. Objectifs : Dans le prolongement d’une précédente recherche menée auprès de femmes assistantes familiales, les auteures se proposent d’étudier les effets de la professionnalisation sur cette pratique et plus particulièrement ici sur l’entrée significative des hommes dans cette profession depuis la loi de 2005 réformant le statut des assistants maternels et assistants familiaux. Méthodologie : Cette recherche en psychologie clinique a été menée par une équipe de recherche formée de deux enseignantes-chercheures de l’université de Strasbourg en France et de deux psychologues de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Nous nous sommes appuyées sur l’analyse du discours de 14 hommes assistants familiaux recueilli dans le cadre d’entretiens semi-directifs enregistrés. Nous avons ensuite procédé à une analyse thématique de chaque entretien et comparé les résultats obtenus avec ceux d’une étude antérieure menée auprès de femmes. Résultats : L’analyse des entretiens révèle que c’est sur la naturalisation de leur autorité que ces hommes s’appuient pour prouver leur valeur professionnelle, tout comme les femmes rencontrées lors de la précédente recherche s’appuyaient sur la naturalisation de leur qualité maternante pour garantir leur compétence Conclusion : Là où le processus de professionnalisation tend à dénaturaliser l’accueil familial en le dématernalisant, c’est en recourant aux stéréotypes sociaux de genre que ces hommes trouvent une place, voire une fonction, qui leur permet d’exercer cette activité de façon satisfaisante pour eux. Contribution : Ce travail révèle les effets de l’évolution de l’encadrement et de la professionnalisation d’une activité genrée, l’accueil d’enfant à temps complet, sur cette pratique et sur la façon dont l’envisagent les personnes qui s’y engagent.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
17

Souza, Jeane Mendes Pinheiro de. "La dépression parmi les professeurs au Brésil: une revue de la littérature." Revista Científica Multidisciplinar Núcleo do Conhecimento, June 23, 2021, 128–41. http://dx.doi.org/10.32749/nucleodoconhecimento.com.br/psychologie-fr/depression-parmi-les-professeurs.

Full text
Abstract:
De nos jours, les problèmes de santé liés au stress lié au travail sont une réalité de plus en plus courante. Dans ce contexte, il existe des professions et des professionnels qui sont plus exposés et soumis à ces types de pathologies, comme les professionnels de l’éducation. Des études menées dans le monde entier indiquent que les éducateurs sont exposés à un grand risque d’épuisement physique et/ou mental, qui implique les difficultés matérielles et psychologiques associées à l’exercice de l’activité d’enseignement. On sait que de tels problèmes de santé compromettent grandement la qualité de vie de ces professionnels et, parmi ceux-ci, la dépression dans ses manifestations qui peuvent impliquer la mélancolie et la tristesse sous diverses formes et à différents niveaux se distingue. L’engagement de la qualité de vie de ces professionnels rend de plus en plus nécessaire d’approfondir la recherche et les approches qui peuvent collaborer afin de trouver des alternatives qui minimisent les effets de ce mal. En raison de ce qui précède, ce travail vise à mener une étude sur la dépression et son apparition parmi les enseignants. En tant que méthodologie, une recherche bibliographique a été réalisée avec une revue des études et des auteurs qui approfondissent l’approche des sujets dépression, dépression chez les enseignants, mélancolie et alternatives à faire face à la dépression.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
18

Kikumbi, Annette Lembagusala, and Marc Depaepe. "L’Éducation des filles congolaises au maquis de Mulele : Arme de libération ou force d’(auto)destruction?" Historical Studies in Education / Revue d'histoire de l'éducation, March 22, 2018. http://dx.doi.org/10.32316/hse/rhe.v30i1.4552.

Full text
Abstract:
Depuis ses origines remontant au temps colonial, l’école congolaise est marquée par l’absence d’une relation dialectique «Ecole-Société » pouvant aboutir à un système harmonieux. Cette carence entraine la déculturation et le dualisme culturel au sein des structures éducatives. L’école maquisarde instituée par Mulele dans le Kwilu, présente un projet d’éducation compatible à la culture africaine. Dans cet article, nous donnons la voix aux maquisards (élèves et enseignants) qui racontent de leur vécu durant les années de la rébellion ; expériences qui seront qualifiés par les auteurs contre leur contexte historique et leurs mérites éducatifs. Notre question centrale consiste à savoir les effets de la dite insurrection sur l’éducation des filles. Qu’est-ce que la révolution leur a apporté de nouveau ? Comment s’organisaient les enseignements dans le maquis ? A quoi le rejet de la culture occidentale a-t-elle abouti ? Pour répondre à ces questions, nous nous servons des expériences scolaires de 20 élèves et 12 enseignants qui soulignent les enjeux majeurs de l’éducation maquisarde. Nous nous limitons à la province du Kwilu, siège de la rébellion muleliste. En plus des entretiens, nos sources proviennent des archives des Sœurs Annonciades d’Heverlee et du carnet de notes tenu par un chef d’équipe des maquisards rencontré à Kikwit.Since its inception in the colonial period, the Congolese school has been characterised by the absence of a “School-Society” dialectical relationship, which could potentially lead to a harmonious system. This deficiency leads to deculturation and cultural dualism within educational structures. The “resistance” school set up by Mulele in the Kwilu region offers an educational approach that is compatible with African culture. In this article, we let members of the maquis (students and teachers) talk about their experiences during the years of the rebellion; experiences that are qualified by the authors against their historical background and educational merits. Our key question concerns the effects of the insurrection on the education of girls. What new elements did the revolution bring them? How was teaching organised in the maquis? What did the rejection of Western culture lead to? To answer these questions, we look at the experiences of 20 pupils and 12 teachers which highlight the major issues facing education in the maquis. Here, we limit ourselves to the province of Kwilu, the heart of the rebellion led by Mulele. In addition to the interviews, our sources include the archives of the Annonciades Sisters of Heverlee and the notebook kept by a team leader of the maquisards met in Kikwit.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
19

Cockx, Bart, Muriel Dejemeppe, and Bruno Van der Linden. "Numéro 49 - janvier 2007." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15753.

Full text
Abstract:
La mise en place du nouveau plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs en juillet 2004 fut l’objet de controverse. Ce plan a été abondamment débattu lors de son introduction par le ministre Vandenbroucke. Les syndicats considèrent qu’il introduit une "chasse aux chômeurs" dans un contexte où les emplois vacants sont trop peu nombreux. L'opposition au programme a surtout été vigoureuse en Wallonie et à Bruxelles, des régions où le taux de chômage est le double de celui de la Flandre. A l'opposé, les organisations patronales considèrent que ce plan est un ingrédient essentiel de toute politique de réduction du chômage. Ils observent que leurs postes vacants ne sont pas pourvus en dépit de taux de chômage importants. Ils affirment dès lors que certains chômeurs ne désirent pas occuper un emploi et que donc une forme de contrainte est nécessaire. Nous avons voulu examiner cette problématique de manière objective afin que le débat puisse s'appuyer sur un argumentaire solide. Dans ce numéro de Regards économiques, nous présentons les résultats d’une recherche que nous avons menée afin d’évaluer l’impact du nouveau plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs, dans sa phase de lancement, sur l’insertion en emploi de chômeurs indemnisés âgés de 25 à 29 ans. Quels sont les ingrédients principaux du plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs ? Le plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs a introduit des changements simultanés majeurs dans le cadre du système d’assurance-chômage et de l’accompagnement des chômeurs en Belgique. Ils sont de trois types : Avant la réforme de 2004, l'article 80 de la réglementation de l'assurance-chômage imposait, sous certaines conditions, une fin de droit à l’indemnité aux chômeurs cohabitants de longue durée. Le gouvernement fédéral a choisi de remplacer cet article par un nouveau système plus équitable qui puisse en même temps assurer la viabilité d’un système d’assurance-chômage à durée illimitée. L’ONEM est autorisé non seulement à contrôler la disponibilité des chômeurs indemnisés à l’égard du marché du travail, mais aussi à contrôler lui-même l’intensité de l’effort de recherche d’emploi. Il s’agit de la procédure d’Activation du Comportement de Recherche d’emploi (ACR) qui consiste en des entretiens individuels périodiques durant lesquels un facilitateur évalue les activités de recherche d’emploi des chômeurs indemnisés. Un élément essentiel de cette procédure est l’envoi d’une lettre d’avertissement environ 8 mois avant le 1er entretien en vue d’informer le chômeur indemnisé de ses obligations et de la procédure d’ACR. Le contrôle de la disponibilité des chômeurs indemnisés à l’égard du marché du travail a été accentué à travers un échange de données (relatives aux refus d’emploi, de participation à des politiques régionales, etc.) beaucoup plus systématique entre les services publics de l’emploi (VDAB, FOREM, ORBEM) et l’ONEM. Les services publics de l’emploi ont renforcé l’accompagnement de tous les chômeurs (de courte et de longue durée) par une série de politiques actives : entretiens individuels de diagnostic, parcours d’insertion, aides à la recherche d’emploi, formations, etc. Quel est l’objet de notre étude ? Puisqu’un certain recul est indispensable à l’évaluation, nous avons évalué les effets du plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs dans sa phase de lancement et, dès lors, pour le public qui le premier est entré la procédure d’activation du comportement de recherche d’emploi : les Chômeurs Complets Indemnisés inscrits obligatoirement comme Demandeurs d’Emploi (CCI-DE), qui sont âgés de 25 à 29 ans et qui ont reçu la lettre d’avertissement de l’ONEM entre juillet et octobre 2004 car ils viennent d’atteindre leur 13ème mois de chômage (qui est la durée seuil de chômage à laquelle l’ONEM avertit les chômeurs indemnisés de la procédure d’ACR). Nous avons évalué les effets du plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs sur la reprise d’emploi de ces chômeurs. Pour cela, nous comparons le taux de sortie du chômage vers l’emploi de CCI-DE âgés entre 25 et 29 ans (notre «groupe cible» décrit ci-dessus) et de chômeurs semblables mais qui n’ont pas été avertis en raison d’un âge légèrement supérieur à 30 ans (notre «groupe de contrôle»). La méthode d’évaluation que nous exploitons dans cette étude ne permet pas d’évaluer les effets du plan au-delà de 10 mois après l’avertissement. En effet, les chômeurs d’un âge légèrement supérieur à 30 ans sont concernés par la procédure d’ACR dès le 1er juillet 2005 et sont donc susceptibles de recevoir eux aussi un avertissement de l’ONEM à partir de cette date. Hormis en fin de période d’analyse, les jeunes de moins de 30 ans n’ont pas encore participé au premier entretien à l’ONEM. La lettre d’avertissement est donc la seule composante de la procédure d’ACR dont nous pouvons évaluer les effets. Seul le FOREM a choisi d’offrir un accompagnement spécifique aux chômeurs avertis par l’ONEM. Pour la Région wallonne, nous évaluons alors l’effet combiné de la lettre d’avertissement et d’actions d’accompagnement. Le fait qu’on ne puisse pas évaluer l’effet de mesures d’accompagnement à l’ORBEM ou au VDAB ne signifie pas que ces deux services de l’emploi n’offrent aucun accompagnement pour les jeunes chômeurs. Cette impossibilité découle simplement du fait qu’une offre d’accompagnement spécifique n’a pas été mise en place pour les chômeurs de moins de 30 ans avertis par l’ONEM. La littérature internationale montre que l’envoi d’une lettre d’avertissement fait partie intégrante des politiques d’accompagnement et de suivi des chômeurs, et que des changements, parfois importants, de comportement en matière de recherche d’emploi peuvent découler de l’annonce d’un programme obligatoire du type de l’ACR belge. Ce programme pourrait donc accélérer l’insertion en emploi dès le moment où le chômeur est averti de la nouvelle procédure de suivi. Le faible nombre de chômeurs ayant participé à un entretien durant notre période d’analyse ne signifie donc pas que notre évaluation porte sur une partie secondaire du nouveau dispositif instauré en Belgique. Quels sont les résultats principaux qui se dégagent de notre étude ? 1.En Flandre et en Wallonie, le plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs a un effet positif clair sur la sortie du chômage vers l’emploi pour certains groupes seulement. Il s’agit: des chômeurs très éduqués. Ainsi un CCI-DE de moins de 30 ans qui est diplômé de l’enseignement supérieur et qui réside en Wallonie (resp. Flandre) avait-il 40 % (resp. 43 %) de chances d’avoir trouvé un emploi cinq mois après l’avertissement de l’ONEM; en l’absence du plan cette probabilité n’aurait été que de 29 % (resp. 32 %). L’augmentation relative de la probabilité d’emploi est donc substantielle : au bout de cinq mois, le plan d’accompagnement et de suivi a permis de relever la probabilité d’emploi de 38 % (resp. 35 %). et en Wallonie seulement, des chômeurs qui ont connu une expérience récente d’emploi des chômeurs qui résident dans une sous-région où le chômage est plus faible des femmes Pour les autres groupes de chômeurs (peu diplômés, n’ayant pas connu d’expérience de travail récente, résidant dans des sous-régions où le chômage est élevé, hommes), les effets du PAS sont faibles et souvent proches de zéro. 2. Par le supplément de démarches de recherche d’emploi, le risque de sanction, etc. associés à l’ARC, les entretiens d’évaluation annoncés dans la lettre d’avertissement sont donc perçus comme contraignants par le chômeur indemnisé et l’incitent à intensifier sa recherche d’emploi ou à modifier son attitude face aux offres d’emploi avant la survenance du 1er entretien. Toutefois, l’accentuation de l’effort de recherche induite par la lettre ne s’avère clairement efficace que pour certains groupes, en particulier ceux dont le profil est plus favorable à l’embauche. 3. En Wallonie, l’effet mesuré combine celui de la lettre et d’actions spécifiques d’accompagnement du FOREM. Alors qu’il est généralement plus difficile de trouver un emploi en Région wallonne, la similitude de l’effet du plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs en Wallonie et en Flandre s’explique sans doute par ce soutien spécifique du FOREM. 4. Le PAS a notamment pour effet de stimuler la sortie du chômage vers des emplois à temps partiel faiblement rémunérés en Flandre, où il n’y a pas eu d’accompagnement individualisé spécifique à la réception de l’avertissement. Un tel phénomène n’est pas observé pour les chômeurs wallons qui ont bénéficié d’un tel accompagnement. La menace de contrôle et de sanctions, sans accompagnement spécifique du service public de l’emploi, pourrait ainsi inciter des chômeurs à abaisser leurs exigences à l’embauche. 5. Contrairement aux deux autres Régions, le PAS n’a pas pour effet de stimuler la reprise d’emploi des jeunes chômeurs indemnisés résidant à Bruxelles. Quelles sont nos recommandations d’actions à prendre pour rendre plus efficace le suivi et l’accompagnement des chômeurs en Belgique ? Soulignons d’abord que, pour nous, un contrôle du comportement des chômeurs indemnisés n’est pas une mesure à préconiser pour elle-même mais pour rendre le système d’assurance-chômage plus juste et efficace (cf. ci-dessous). Par ailleurs, un système de contrôle ne peut favoriser l’insertion en emploi que s’il s’accompagne d’autres actions régionales (aides à la recherche d’emploi, formations, etc.) ou fédérales (stimulation de l’offre d’emplois via des réductions ciblées du coût de travail, etc.). 1. Un système de contrôle du comportement des chômeurs indemnisés permet de rendre le système d’assurance-chômage plus juste et efficace La durée d’indemnisation dépend de nombreux facteurs sur lesquels un chômeur particulier n’a guère d’emprise. Mais, cette durée dépend aussi de ses choix en matière d’effort de recherche d’emploi et d’acceptation d’offres d’emploi. En effectuant ces choix, le chômeur n’a pas de raison de prendre en compte le coût des indemnités pour la collectivité. Aussi son effort de recherche est-il spontanément inférieur au niveau désirable du point de vue collectif. De même, ses exigences face aux offres sont-elles spontanément trop élevées. Il est donc souhaitable d’exercer un contrôle du comportement des chômeurs. En agissant de la sorte, on incite les chômeurs, qui sont capables de trouver un emploi par leurs propres moyens, à quitter le chômage plus rapidement. Ainsi, on libère des ressources financières pour renforcer la protection sociale de ceux qui n’ont pas cette capacité. Autrement dit, le contrôle des chômeurs ne trouve son sens qu’au service d’une meilleure protection sociale du chômeur. Nous énonçons ci-dessous des conditions nécessaires pour qu’il en soit ainsi. 2. Le contrôle doit porter sur des actions vérifiables, comme les refus d’emploi convenable Selon nous, il faut supprimer la vérification de preuves écrites de démarches de recherche d’emploi dans la procédure d’ACR de l’ONEM. L’évaluation de dispositifs similaires dans d’autres pays nous enseigne que des entretiens brefs et axés de facto sur le contrôle administratif d’indicateurs de démarches vérifiables de recherche d’emploi se révèlent généralement peu efficaces à réinsérer les chômeurs dans l’emploi. Ces indicateurs (candidatures écrites à des offres d’emplois, etc.) n’informent en effet qu’incomplètement de l’activité de recherche. Le risque d’erreur de jugement par le facilitateur est en outre notable. L’incitation à collationner des preuves de démarches formelles peut enfin détourner les demandeurs d’emploi de canaux de recherche informels (recours à des relations, etc.), le cas échéant plus efficaces en termes de remise à l’emploi. Le contrôle effectué par les facilitateurs de l’ONEM devrait donc plutôt se concentrer sur des actions vérifiables, comme le refus d’une offre d’emploi convenable. 3. Pour que le contrôle du refus d’offres d’emploi convenable soit un instrument efficace d’activation du comportement de recherche, plusieurs conditions doivent être remplies : une définition précise de la notion d’emploi convenable, c’est-à-dire l’emploi que le chômeur ne peut pas refuser. Le sens de la notion d’emploi convenable est explicité dans la législation du chômage. Il n’est pas possible de la codifier en prenant en compte tous les cas de figure possibles. Il n’empêche qu’une définition aussi précise que possible s’impose sous peine d’arbitraire et/ou de procédures juridiques longues et coûteuses; une transmission régulière et individualisée d’offres d’emploi par les services publics de l’emploi régionaux (dès l’inscription comme demandeur d’emploi); une transmission efficace des données relatives aux comportements d’acceptation et de refus d’emploi par les services publics de l’emploi régionaux à destination de l’ONEM; informer le chômeur, dès le début de sa période d’indemnisation, des règles. Comme le montre cette étude, un avertissement peut en effet avoir un impact positif sur les sorties du chômage vers l’emploi si le système de contrôle est crédible. 4. Un système de contrôle ne peut se concevoir qu’après une certaine durée d’indemnisation et que pour les chômeurs jugés autonomes dans leur recherche d’emploi Le contrôle du refus d’offres d’emploi convenable ne devrait intervenir qu’après un entretien individuel d’orientation avec un conseiller du service public de l’emploi régional. Il faut toutefois éviter d’intervenir trop tôt dans l’épisode de chômage – avant 6 mois de chômage - car on risque alors de gaspiller des ressources collectives en ne laissant pas le temps à ceux qui le peuvent de sortir seuls du chômage. Selon le profil et les besoins du chômeur, l’entretien individuel pourrait déboucher soit sur une recommandation de recherche d’emploi autonome, soit sur la participation à programme d’accompagnement spécifique. La procédure de contrôle ne s’appliquerait qu’aux chômeurs indemnisés jugés autonomes dans leur recherche d’emploi. Les autres deviendraient concernés par la procédure de contrôle au terme de leur programme d’accompagnement.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
20

Cockx, Bart, Muriel Dejemeppe, and Bruno Van der Linden. "Numéro 49 - janvier 2007." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2007.01.02.

Full text
Abstract:
La mise en place du nouveau plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs en juillet 2004 fut l’objet de controverse. Ce plan a été abondamment débattu lors de son introduction par le ministre Vandenbroucke. Les syndicats considèrent qu’il introduit une "chasse aux chômeurs" dans un contexte où les emplois vacants sont trop peu nombreux. L'opposition au programme a surtout été vigoureuse en Wallonie et à Bruxelles, des régions où le taux de chômage est le double de celui de la Flandre. A l'opposé, les organisations patronales considèrent que ce plan est un ingrédient essentiel de toute politique de réduction du chômage. Ils observent que leurs postes vacants ne sont pas pourvus en dépit de taux de chômage importants. Ils affirment dès lors que certains chômeurs ne désirent pas occuper un emploi et que donc une forme de contrainte est nécessaire. Nous avons voulu examiner cette problématique de manière objective afin que le débat puisse s'appuyer sur un argumentaire solide. Dans ce numéro de Regards économiques, nous présentons les résultats d’une recherche que nous avons menée afin d’évaluer l’impact du nouveau plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs, dans sa phase de lancement, sur l’insertion en emploi de chômeurs indemnisés âgés de 25 à 29 ans. Quels sont les ingrédients principaux du plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs ? Le plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs a introduit des changements simultanés majeurs dans le cadre du système d’assurance-chômage et de l’accompagnement des chômeurs en Belgique. Ils sont de trois types : Avant la réforme de 2004, l'article 80 de la réglementation de l'assurance-chômage imposait, sous certaines conditions, une fin de droit à l’indemnité aux chômeurs cohabitants de longue durée. Le gouvernement fédéral a choisi de remplacer cet article par un nouveau système plus équitable qui puisse en même temps assurer la viabilité d’un système d’assurance-chômage à durée illimitée. L’ONEM est autorisé non seulement à contrôler la disponibilité des chômeurs indemnisés à l’égard du marché du travail, mais aussi à contrôler lui-même l’intensité de l’effort de recherche d’emploi. Il s’agit de la procédure d’Activation du Comportement de Recherche d’emploi (ACR) qui consiste en des entretiens individuels périodiques durant lesquels un facilitateur évalue les activités de recherche d’emploi des chômeurs indemnisés. Un élément essentiel de cette procédure est l’envoi d’une lettre d’avertissement environ 8 mois avant le 1er entretien en vue d’informer le chômeur indemnisé de ses obligations et de la procédure d’ACR. Le contrôle de la disponibilité des chômeurs indemnisés à l’égard du marché du travail a été accentué à travers un échange de données (relatives aux refus d’emploi, de participation à des politiques régionales, etc.) beaucoup plus systématique entre les services publics de l’emploi (VDAB, FOREM, ORBEM) et l’ONEM. Les services publics de l’emploi ont renforcé l’accompagnement de tous les chômeurs (de courte et de longue durée) par une série de politiques actives : entretiens individuels de diagnostic, parcours d’insertion, aides à la recherche d’emploi, formations, etc. Quel est l’objet de notre étude ? Puisqu’un certain recul est indispensable à l’évaluation, nous avons évalué les effets du plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs dans sa phase de lancement et, dès lors, pour le public qui le premier est entré la procédure d’activation du comportement de recherche d’emploi : les Chômeurs Complets Indemnisés inscrits obligatoirement comme Demandeurs d’Emploi (CCI-DE), qui sont âgés de 25 à 29 ans et qui ont reçu la lettre d’avertissement de l’ONEM entre juillet et octobre 2004 car ils viennent d’atteindre leur 13ème mois de chômage (qui est la durée seuil de chômage à laquelle l’ONEM avertit les chômeurs indemnisés de la procédure d’ACR). Nous avons évalué les effets du plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs sur la reprise d’emploi de ces chômeurs. Pour cela, nous comparons le taux de sortie du chômage vers l’emploi de CCI-DE âgés entre 25 et 29 ans (notre «groupe cible» décrit ci-dessus) et de chômeurs semblables mais qui n’ont pas été avertis en raison d’un âge légèrement supérieur à 30 ans (notre «groupe de contrôle»). La méthode d’évaluation que nous exploitons dans cette étude ne permet pas d’évaluer les effets du plan au-delà de 10 mois après l’avertissement. En effet, les chômeurs d’un âge légèrement supérieur à 30 ans sont concernés par la procédure d’ACR dès le 1er juillet 2005 et sont donc susceptibles de recevoir eux aussi un avertissement de l’ONEM à partir de cette date. Hormis en fin de période d’analyse, les jeunes de moins de 30 ans n’ont pas encore participé au premier entretien à l’ONEM. La lettre d’avertissement est donc la seule composante de la procédure d’ACR dont nous pouvons évaluer les effets. Seul le FOREM a choisi d’offrir un accompagnement spécifique aux chômeurs avertis par l’ONEM. Pour la Région wallonne, nous évaluons alors l’effet combiné de la lettre d’avertissement et d’actions d’accompagnement. Le fait qu’on ne puisse pas évaluer l’effet de mesures d’accompagnement à l’ORBEM ou au VDAB ne signifie pas que ces deux services de l’emploi n’offrent aucun accompagnement pour les jeunes chômeurs. Cette impossibilité découle simplement du fait qu’une offre d’accompagnement spécifique n’a pas été mise en place pour les chômeurs de moins de 30 ans avertis par l’ONEM. La littérature internationale montre que l’envoi d’une lettre d’avertissement fait partie intégrante des politiques d’accompagnement et de suivi des chômeurs, et que des changements, parfois importants, de comportement en matière de recherche d’emploi peuvent découler de l’annonce d’un programme obligatoire du type de l’ACR belge. Ce programme pourrait donc accélérer l’insertion en emploi dès le moment où le chômeur est averti de la nouvelle procédure de suivi. Le faible nombre de chômeurs ayant participé à un entretien durant notre période d’analyse ne signifie donc pas que notre évaluation porte sur une partie secondaire du nouveau dispositif instauré en Belgique. Quels sont les résultats principaux qui se dégagent de notre étude ? 1.En Flandre et en Wallonie, le plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs a un effet positif clair sur la sortie du chômage vers l’emploi pour certains groupes seulement. Il s’agit: des chômeurs très éduqués. Ainsi un CCI-DE de moins de 30 ans qui est diplômé de l’enseignement supérieur et qui réside en Wallonie (resp. Flandre) avait-il 40 % (resp. 43 %) de chances d’avoir trouvé un emploi cinq mois après l’avertissement de l’ONEM; en l’absence du plan cette probabilité n’aurait été que de 29 % (resp. 32 %). L’augmentation relative de la probabilité d’emploi est donc substantielle : au bout de cinq mois, le plan d’accompagnement et de suivi a permis de relever la probabilité d’emploi de 38 % (resp. 35 %). et en Wallonie seulement, des chômeurs qui ont connu une expérience récente d’emploi des chômeurs qui résident dans une sous-région où le chômage est plus faible des femmes Pour les autres groupes de chômeurs (peu diplômés, n’ayant pas connu d’expérience de travail récente, résidant dans des sous-régions où le chômage est élevé, hommes), les effets du PAS sont faibles et souvent proches de zéro. 2. Par le supplément de démarches de recherche d’emploi, le risque de sanction, etc. associés à l’ARC, les entretiens d’évaluation annoncés dans la lettre d’avertissement sont donc perçus comme contraignants par le chômeur indemnisé et l’incitent à intensifier sa recherche d’emploi ou à modifier son attitude face aux offres d’emploi avant la survenance du 1er entretien. Toutefois, l’accentuation de l’effort de recherche induite par la lettre ne s’avère clairement efficace que pour certains groupes, en particulier ceux dont le profil est plus favorable à l’embauche. 3. En Wallonie, l’effet mesuré combine celui de la lettre et d’actions spécifiques d’accompagnement du FOREM. Alors qu’il est généralement plus difficile de trouver un emploi en Région wallonne, la similitude de l’effet du plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs en Wallonie et en Flandre s’explique sans doute par ce soutien spécifique du FOREM. 4. Le PAS a notamment pour effet de stimuler la sortie du chômage vers des emplois à temps partiel faiblement rémunérés en Flandre, où il n’y a pas eu d’accompagnement individualisé spécifique à la réception de l’avertissement. Un tel phénomène n’est pas observé pour les chômeurs wallons qui ont bénéficié d’un tel accompagnement. La menace de contrôle et de sanctions, sans accompagnement spécifique du service public de l’emploi, pourrait ainsi inciter des chômeurs à abaisser leurs exigences à l’embauche. 5. Contrairement aux deux autres Régions, le PAS n’a pas pour effet de stimuler la reprise d’emploi des jeunes chômeurs indemnisés résidant à Bruxelles. Quelles sont nos recommandations d’actions à prendre pour rendre plus efficace le suivi et l’accompagnement des chômeurs en Belgique ? Soulignons d’abord que, pour nous, un contrôle du comportement des chômeurs indemnisés n’est pas une mesure à préconiser pour elle-même mais pour rendre le système d’assurance-chômage plus juste et efficace (cf. ci-dessous). Par ailleurs, un système de contrôle ne peut favoriser l’insertion en emploi que s’il s’accompagne d’autres actions régionales (aides à la recherche d’emploi, formations, etc.) ou fédérales (stimulation de l’offre d’emplois via des réductions ciblées du coût de travail, etc.). 1. Un système de contrôle du comportement des chômeurs indemnisés permet de rendre le système d’assurance-chômage plus juste et efficace La durée d’indemnisation dépend de nombreux facteurs sur lesquels un chômeur particulier n’a guère d’emprise. Mais, cette durée dépend aussi de ses choix en matière d’effort de recherche d’emploi et d’acceptation d’offres d’emploi. En effectuant ces choix, le chômeur n’a pas de raison de prendre en compte le coût des indemnités pour la collectivité. Aussi son effort de recherche est-il spontanément inférieur au niveau désirable du point de vue collectif. De même, ses exigences face aux offres sont-elles spontanément trop élevées. Il est donc souhaitable d’exercer un contrôle du comportement des chômeurs. En agissant de la sorte, on incite les chômeurs, qui sont capables de trouver un emploi par leurs propres moyens, à quitter le chômage plus rapidement. Ainsi, on libère des ressources financières pour renforcer la protection sociale de ceux qui n’ont pas cette capacité. Autrement dit, le contrôle des chômeurs ne trouve son sens qu’au service d’une meilleure protection sociale du chômeur. Nous énonçons ci-dessous des conditions nécessaires pour qu’il en soit ainsi. 2. Le contrôle doit porter sur des actions vérifiables, comme les refus d’emploi convenable Selon nous, il faut supprimer la vérification de preuves écrites de démarches de recherche d’emploi dans la procédure d’ACR de l’ONEM. L’évaluation de dispositifs similaires dans d’autres pays nous enseigne que des entretiens brefs et axés de facto sur le contrôle administratif d’indicateurs de démarches vérifiables de recherche d’emploi se révèlent généralement peu efficaces à réinsérer les chômeurs dans l’emploi. Ces indicateurs (candidatures écrites à des offres d’emplois, etc.) n’informent en effet qu’incomplètement de l’activité de recherche. Le risque d’erreur de jugement par le facilitateur est en outre notable. L’incitation à collationner des preuves de démarches formelles peut enfin détourner les demandeurs d’emploi de canaux de recherche informels (recours à des relations, etc.), le cas échéant plus efficaces en termes de remise à l’emploi. Le contrôle effectué par les facilitateurs de l’ONEM devrait donc plutôt se concentrer sur des actions vérifiables, comme le refus d’une offre d’emploi convenable. 3. Pour que le contrôle du refus d’offres d’emploi convenable soit un instrument efficace d’activation du comportement de recherche, plusieurs conditions doivent être remplies : une définition précise de la notion d’emploi convenable, c’est-à-dire l’emploi que le chômeur ne peut pas refuser. Le sens de la notion d’emploi convenable est explicité dans la législation du chômage. Il n’est pas possible de la codifier en prenant en compte tous les cas de figure possibles. Il n’empêche qu’une définition aussi précise que possible s’impose sous peine d’arbitraire et/ou de procédures juridiques longues et coûteuses; une transmission régulière et individualisée d’offres d’emploi par les services publics de l’emploi régionaux (dès l’inscription comme demandeur d’emploi); une transmission efficace des données relatives aux comportements d’acceptation et de refus d’emploi par les services publics de l’emploi régionaux à destination de l’ONEM; informer le chômeur, dès le début de sa période d’indemnisation, des règles. Comme le montre cette étude, un avertissement peut en effet avoir un impact positif sur les sorties du chômage vers l’emploi si le système de contrôle est crédible. 4. Un système de contrôle ne peut se concevoir qu’après une certaine durée d’indemnisation et que pour les chômeurs jugés autonomes dans leur recherche d’emploi Le contrôle du refus d’offres d’emploi convenable ne devrait intervenir qu’après un entretien individuel d’orientation avec un conseiller du service public de l’emploi régional. Il faut toutefois éviter d’intervenir trop tôt dans l’épisode de chômage – avant 6 mois de chômage - car on risque alors de gaspiller des ressources collectives en ne laissant pas le temps à ceux qui le peuvent de sortir seuls du chômage. Selon le profil et les besoins du chômeur, l’entretien individuel pourrait déboucher soit sur une recommandation de recherche d’emploi autonome, soit sur la participation à programme d’accompagnement spécifique. La procédure de contrôle ne s’appliquerait qu’aux chômeurs indemnisés jugés autonomes dans leur recherche d’emploi. Les autres deviendraient concernés par la procédure de contrôle au terme de leur programme d’accompagnement.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
21

Rougeon, Marina. "Photographie." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.053.

Full text
Abstract:
Depuis les débuts de l’ethnographie, nombreux sont les anthropologues à avoir eu recours à la photographie pour leurs recherches, de Bronislaw Malinowski à Margaret Mead en passant par Claude Lévi-Strauss, Alfred Métraux et Pierre Verger. Il faut dire que la photographie a connu son essor à la même époque que celui des sciences sociales, et toutes deux présentent une affinité non négligeable : elles montrent « quelque chose de l’homme » tout en révélant « comment l’homme s’informe sur l’homme » (Garrigues 1991 : 11). Toutefois, malgré quelques travaux emblématiques (Bateson et Mead 1942 ; Collier 1967), peu se sont aventurés à rendre compte des apports théoriques et méthodologiques d’un tel outil pour l’anthropologie. Il demeure marginalisé, notamment du fait de la méfiance dont les images sont encore l’objet. Par ailleurs, bien qu’elle s’inscrive dans le champ de l’anthropologie visuelle, la photographie est loin d’avoir acquis la même légitimité que l’image animée. À partir des années 1990, plusieurs auteurs tentent pourtant de remédier à cette « méconnaissance ethnologique de la photographie », signalant qu’il existe « une certaine harmonie épistémologique » (Piette 1992 : §. 2) avec l’anthropologie. Toutes deux partageraient une « dimension autobiographique obligée » (Garrigues 1991 : 30), du fait que l’observateur, étant de même nature que l’observé, est lui-même pris dans l’observation. La photographie constitue alors un objet de recherche pour l’anthropologie car elle est « au cœur de cette problématique de la compréhension de soi obtenue par le détour de la compréhension de l’autre », comme le rappelle Emmanuel Garrigues en citant Paul Rabinow (Garrigues 1991 : 42). L’ensemble de ces travaux va dans le sens d’un usage scientifique de la photographie comme moyen d’expression, pour faire de l’anthropologie et de l’ethnographie en photographie. Ils soulignent en premier lieu sa pertinence comme pratique de terrain. La photographie prend part au dispositif ethnographique comme un instrument de recherche qui met en exergue le visuel au cœur de la relation à l’autre. C’est le cas lors des entretiens, quand les photographies confrontées au regard des interlocuteurs constituent un support de restitution, qu’elles servent à confirmer des analyses ou encore à soulever de nouveaux éléments et pistes de recherche. En outre, l’appareil photographique constitue un outil transitionnel entre le chercheur et ses interlocuteurs, ce qui lui confère une valeur heuristique pour comprendre ce qui se joue dans la relation ethnographique. Cette particularité a amené plusieurs anthropologues à expliciter des techniques d’enquête pour ce recours méthodologique suite à John Collier (1967), le premier à avoir souligné l’importance d’établir des protocoles systématiques de prises de vue. Plus récemment, Luiz Eduardo Achutti (2004) a préconisé la méthode de la photoethnographie, indiquant un ensemble de lignes de conduite à suivre, du premier contact sur le terrain jusqu’au développement des photographies. Un autre point commun entre photographie et ethnographie réside dans l’impossible neutralité de l’observateur sur le terrain, tel que l’ont remarqué plusieurs chercheurs. Tout comme le cinéaste, l’ethnographe photographe opère des choix de point de vue, de distance à l’objet, de cadrage, entre autres. De même, bien qu’elle demeure hors champ de l’image, sa présence dans la scène observée invite à mesurer son « degré d’influence » sur les personnes photographiées, comme le souligne Albert Piette (1992 : 6 ; § 14). Cette implication soulève la question de la mise en scène et plus précisément, de l’articulation entre la manière dont les personnes se donnent à voir et celle par laquelle l’anthropologue relaie cette visibilité (Conord 2007). En outre, la photographie relève d’une expérience sensible du terrain par le regard, le sens le plus mis en évidence dans la discipline quand il est question d’ethnographie (Laplantine 2007). Les prises de vues sur le terrain renvoient les interlocuteurs à d’autres situations impliquant des regards échangés et la circulation d’images. Cela invite alors à analyser le sens et les effets du regard et des images dans un contexte socio-culturel donné, et à prendre en compte la dimension vécue et affective de ces expériences (Rougeon 2015). En plus d’être un formidable instrument de recherche pour comprendre les logiques à l’œuvre dans la relation ethnographique, la photographie est d’une grande richesse pour interroger des thématiques telles que « les relations au semblable, au semblant, au dissemblant » (Laplantine 2007 : 48), la dimension spirituelle de la vie sociale, la mémoire, la généalogie et les liens de parenté, sans parler des esthétiques et des détails de la vie quotidienne. Comme pratique d’observation et de visualisation sur le terrain, elle permet de capter une réalité donnée pour ensuite la révéler, transformant le négatif d’une image en positif, pour reprendre l’analogie de Sylvain Maresca (1996). Le second aspect majeur du recours à la photographie en anthropologie apparaît alors : elle peut constituer une forme d’écriture pour la recherche. Les images ont une force narrative, employée au moment d’établir un récit ethnographique. Œuvrant à la description détaillée du social, les photographies permettent une « prise de note de ce qui se trouve dans le monde sous tous les angles possibles » (Piette 1992 : 4 – § 6), par le rapport qu’elles entretiennent au réel. La dimension indiciaire de ces images, leur puissance de désignation d’un objet provoque « un effet extrêmement fort de vérité et d’authenticité » (Garrigues 1991 : 18). Leur rapport à la réalité alimente des débats, et l’image fixe est tout à tour considérée comme une trace, une reproduction ou encore une transformation du réel (Maresca 1996). Par ailleurs, la photographie pose la question des rapports entre image et langage, objet de nombreuses réflexions dans la discipline. Si Barthes cherchait à déterminer si la photographie était un message codé ou non, un langage ou un signe (1980), des chercheurs en anthropologie y voient un moyen d’expression « peut-être infiniment plus complexe que le langage » (Garrigues 1991 : 50). D’autres mettent l’accent sur sa capacité à organiser la pensée de manière non discursive, participant à l’élaboration d’une pensée du sensible (Laplantine 2007). Ils signalent que la lecture des images se produit sur le mode de l’évocation et suscite des émotions particulières, mais aussi qu’elle permet de penser le terrain notamment à partir de ses non-dits et de ce qui excède le langage (Rougeon 2017). Dans ce sens, la photographie constituerait « un médiateur possible entre science et sensibilité » (Attané et al. 2008 : 10). Les critères déterminant le choix des images pour composer une narration ethnographique sont divers. La dimension plastique, le cadre et la composition des éléments graphiques comptent, mais l’attention porte surtout sur le potentiel à délivrer du sens par rapport à la thématique analysée. On distingue une diversité de démarches pour écrire le terrain, en agençant des photographies entre elles, et avec du texte. Certains chercheurs opposent les images et les mots comme régimes de narrativité et en soulignent la différence, afin de conserver le potentiel de chacun (Achutti 2004). D’autres explorent leurs complémentarités, proposant une « collaboration sémantique (…) au service de la narration anthropologique » (Attané et al. 2008 : 7). D’autres encore défendent l’idée selon laquelle une photographie ne saurait se suffire à elle-même (Conord 2002). Le texte qui peut accompagner une image ne relève pas de la pure information ni de quelque chose qui ramènerait forcément les images à une dimension illustrative, à condition que la démarche ait été explicitée auparavant et que l’articulation entre textes et images fasse sens. Dans cette perspective, il convient de situer le cadre de la prise de vue mais aussi de l’interaction, comme qui prend la photographie, où elle est réalisée et qui sont les personnes photographiées, l’image photographique étant indissociable de l’acte qui la fait advenir. Ce rapport entre le textuel et le visuel relève alors non pas d’une opposition mais d’un tissage, d’un dialogue qui tient compte de leur écart (Rougeon 2017). Avec cet engouement renouvelé pour la photographie en anthropologie, différents enjeux contemporains se dessinent. L’un d’entre eux concerne le rapport entre démarche scientifique et artistique, et pose la question de la créativité dans le processus de recherche. L’exploration des rapports entre régimes de narrativité par des photographes à la croisée des genres artistiques offre des pistes qui peuvent s’avérer fructueuses pour l’anthropologie, afin d’élaborer un récit ethnographique qui ne soit pas uniquement textuel (Rougeon 2017). Une telle discussion s’inscrit dans le débat actuel concernant les nouvelles écritures du terrain et de la recherche, pour renouveler le mode de connaissance produit dans la discipline. Dans une autre perspective, le rapport entre démarche scientifique et artistique peut donner jour à une lecture ethno-photographique des œuvres des photographes (Garrigues 1991). Enfin, la question de savoir si le photographe sur le terrain est l’ethnographe ou pas pèse fortement sur la méthode adoptée. Les chercheurs ont le choix entre de nombreux dispositifs, y compris sous la forme de collaborations avec des artistes. Cette pluralité est porteuse là aussi d’un potentiel de créativité important, qui invite l’anthropologie à prendre en compte d’autres manières d’envisager ce qu’est le terrain. Les horizons de recherche s’annoncent stimulants, la discipline ayant déjà montré, par le passé, la nécessité et la pertinence d’un décloisonnement des approches.
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
We offer discounts on all premium plans for authors whose works are included in thematic literature selections. Contact us to get a unique promo code!

To the bibliography