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Journal articles on the topic 'Espagnol (Langue) – Ordre des mots'

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Dubuisson, Colette, Johanne Boulanger, Jules Desrosiers, and Linda Lelièvre. "Les mouvements de tête dans les interrogatives en langue des signes québécoise." Revue québécoise de linguistique 20, no. 2 (May 7, 2009): 93–121. http://dx.doi.org/10.7202/602706ar.

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Abstract:
Résumé Parmi les trois procédés par lesquels les langues marquent les interrogatives, deux concernent les mots ou les signes (particules interrogatives et ordre des constituants) et un se superpose aux mots ou aux signes (intonation/comportement non manuel). Des recherches sur les langues signées ont déjà montré que ni les particules interrogatives ni l’ordre des constituants n’étaient suffisants dans la formation des interrogatives. Seul un comportement non manuel spécifique permet de distinguer les interrogatives des déclaratives correspondantes. Ce comportement non manuel est basé sur des mouvements de la tête et des sourcils et la direction du regard. Nous montrons dans cet article que les mouvements de tête permettent de distinguer les interrogatives fermées des interrogatives ouvertes en langue des signes québécoise (LSQ).
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Menezes de Carvalho, Evandro. "Le français et la différence : à propos de l’importance du plurilinguisme dans les rapports juridiques et diplomatiques." Revue générale de droit 37, no. 1 (October 28, 2014): 167–81. http://dx.doi.org/10.7202/1027133ar.

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Abstract:
Le choix d’une seule langue commune, dans les relations internationales, est d’une importance qui ne se limite pas seulement à résoudre les problèmes de communication. Il suppose aussi le choix d’un territoire expressif, où aura lieu une dispute plus profonde d’un ordre culturel plus vaste, dont la dimension juridique comprend le débat, en fonction du sens véhiculé par les mots. La domination d’une seule langue, dans les relations internationales, cache des intentions et des effets politiques et économiques qui se répercutent sur la vie d’un pays, sur sa culture juridique, par conséquent. Il ne s’agit pas de nier l’utilité de l’adoption d’une langue commune, mais de défendre la légitimité à la recherche d’une société globale et d’accepter le pluralisme linguistique avec ses cultures juridiques nationales.
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3

Huffman, Shawn. "Gallicismes/Barbarismes : autour du conflit langagier dans L’espace furieux et Le repas de Valère Novarina." L’Annuaire théâtral, no. 42 (May 5, 2010): 31–40. http://dx.doi.org/10.7202/041686ar.

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Abstract:
En venant s’immiscer dans l’expérience que le sujet novarinien fait de la langue française dans les deux pièces à l’étude, le gallicisme et le barbarisme activent à dessein une dissolution du sujet dans le but de le faire renaître dans un nouvel ordre linguistique et corporel. Trois topiques assistent à ce conflit langagier : la présence, l’identité et l’affectivité. Véritable processus de discours en acte, le théâtre novarinien est alchimique, mettant en relief la valeur organique des mots et leur pouvoir de transformation.
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4

Stillman, Robert E. "Radical Translation." Babel. Revue internationale de la traduction / International Journal of Translation 37, no. 3 (January 1, 1991): 168–76. http://dx.doi.org/10.1075/babel.37.3.05sti.

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Abstract:
La recherche d'une langue universelle en Angleterre au 17e siècle s'étend des propositions préliminaires de Francis Bacon, philosophe de la "nouvelle science", jusqu'à la création d'une langue philosophique par l'évêque John Wilkins, fondateur principal de la Royal Society. Les languages universelles, je le maintiens, sont, en premier lieu, des exemples de la "traduction radicale"; elles constituent l'effort d'accomplir par des moyens nouveaux le rêve inachevé des humanistes de retrouver une harmonie entre les mots et les choses. Les langues universelles ne sont pas des traductions d'une langue à une autre; elles traduisent plutôt ce que l'on pourrait décrire comme ou bien le livre de la nature ou bien le discours de l'esprit en un système de signifiants dont la logique fonctionne comme miroir de la logique du monde. Illustrées le mieux dans l'oeuvre de Bacon et de Hobbes, les conséquences politiques de la traduction radicale sont des plus profondes. L'histoire du mouvement de la langue universelle se reflète dans l'histoire des rois Stuart, ceux qui ont travaillé le plus pour l'établissement d'un ordre politique absolu. Le nouvel état autoritaire a trouvé un appui dans cette nouvelle langue elle-même autoritaire.
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Peixoto da Fonseca, Fernando V. "À propos de l' influence de la langue Portugaise." Linguistica 26, no. 1 (December 1, 1986): 107–14. http://dx.doi.org/10.4312/linguistica.26.1.107-114.

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Abstract:
Sur les mots castillans d'origine portugaise, le Prof. Rodrigo de Sá Noguiera écrit: "Il y a une série de mots castillans d'origine claire ou probable portugaise, que le Dictionnaire de l'Académie Espagnole dans la plupart des cas ou omet, ou considère comme d'origine différente". Ceux d'origine claire portugaise, ajoute cet étymologiste, sont ceux qui phonétiquement n'auraient pu avoir en espagnol la forme qu'ils revêtent dans cette langue, tandis qu'ils sont d'accord avec les règles de notre phonétique historique, existant, en outre, sous la même forme (p. ex. chato) ou sembllable (p. ex. follaje) dans la langue portugaise. Les suivants se trouvent dans ce cas: achantarse, achubascarse, afeitar, aldorta, brinco, barroco, canela, caramelo, cariño, chamada, chapa, chato, chaveta, chinela, chocal!o, chocho, chopa, choza, chubasco, chumacera, chus, chusma, cobra, conchabar, cortiña, desvaído, desvergoñadamente, fado, follaje, fuera, macho, malla, mermelada, morriña, nonio, pintada, vaivén, vergoña. Les vocables d'origine probable (et souvent sûre) sont les exotiques, lesquels, dans l'opinion de Sá Nogueira, citée plus haut, ont pénétré dans l'espagnol à travers le portugais. Cet auteur en étudie les suivants: abada, albino, almadía, ananás, bambu, banana, bengala, betel, biombo, bonzo, cacatúa, cachimbo, cacimba, cafre, carcunda, carimbo, catinga, cha, coco, cobra, cornaca, fetiche, jangada, junco, macaco, malagueta, mandarín, mandinga, mandioca, manga, marimba, monzón, naire, pagoda et palanquín. Il est certain qu'ils sont beaucoup plus nombreux, ainsi que l'on s'en rend compte par les ouvrages de Monseigneur Sebastião Rodolfo Dalgado et Georg Friederici. Quant au mot chapéu, dit le Prof. Sá Nogueira, il est difficile de garantir si l'espagnol l'a reçu du portugais, ou si le contraire a eu lieu, et c'est également compliqué le problème du mot castillan jeito, à acception differénte de la nôtre, raison pour laquelle ils n'entrent ni dans l'une ni dahs l'autre des deux catégories, c'est-à-dire, ni dans ceux d'origine claire portugaise, ni dans ceux d'à peine probable.
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Cunillera Domenech, Montserrat. "La unidad francesa truc o la vaguedad semántica desde una perspectiva argumentativa y traductológica." Meta 59, no. 1 (September 5, 2014): 176–97. http://dx.doi.org/10.7202/1026476ar.

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Abstract:
Certaines unités lexicales se trouvant dans un contexte spécifique se caractérisent néanmoins par des contours sémantiques vagues et imprécis, qui exigent un effort interprétatif considérable et rendent difficile leur traduction dans d’autres langues. Cette imprécision inhérente à certains mots peut, selon le cas, être associée à un point de vue positif, négatif ou neutre, ce qui laisse entrevoir le positionnement du locuteur à l’égard de son propos. S’appuyant sur des concepts développés dans le cadre de la Théorie de l’argumentation dans la langue, selon Anscombre et Ducrot, et de la Sémantique des points de vue, selon Raccah, la présente étude constitue une réflexion sur l’importance de la détermination des points de vue cristallisés dans les mots du lexique afin d’en resituer toutes les nuances lors de la traduction d’un texte. Ainsi, à partir d’une analyse contrastive de l’unité française truc et ses traductions en espagnol et en catalan dans un corpus littéraire, nous proposons d’examiner les instructions sémantiques de base des expressions employées comme équivalents de truc dans les textes d’arrivée et de déterminer les conséquences de leur emploi dans la construction du sens du nouveau texte.
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Povinelli, Elizabeth A. "Grammaires intimes. Langage, subjectivité et genre : discussion anthropologique et psychanalytique." Anthropologie et Sociétés 23, no. 3 (September 10, 2003): 121–47. http://dx.doi.org/10.7202/015620ar.

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Abstract:
Résumé RÉSUMÉ Grammaires intimes. Langage, subjectivité et genre : discussion anthropologique et psychanalytique Cet essai examine comment la métapragmatique et la psychanalyse comprennent le langage, le genre et le désir. Il met en évidence le défi que suscitent pour l'une et l'autre discipline leurs différentes approches de la langue, du genre et du désir. Il soutient qu'une solide théorie de la langue et du genre nécessite que nous voyions la subjectivité comme un ordre de phénomène distinct, si on pouvait l'en extraire, des ordres sémantiques et pragmatiques du phénomène du langage. Et il soutient que lorsqu'on observe la structure et l'usage du langage du point de vue du sujet, on perçoit qu'ils possèdent leur propre forme de signaux, fonction et capacité d'être le médium de communication d'une forme particulière d'être, l'être humain qui doit devenir sujet parlant. Cet article propose deux modestes suggestions pour commencer à comprendre les interre-lations entre langage et subjectivité. II commence avec un survol très bref des approches de l'anthropologie contemporaine du langage pour l'étude du genre et de la sexualité. Il décrit ensuite la grammaire intime des sujets parlants en conjuguant les travaux récents de la métapragmatique et du genre avec une discussion d'inspiration psychanalytique sur la subjectivité et le désir. Mots clés : Povinelli. langage, genre, métapragmatique. psychanalyse, subjectivité
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Le Poder, Marie-Evelyne. "Perspective sociolinguistique des emprunts de l´anglais dans la section économique du quotidien espagnol El País." Babel. Revue internationale de la traduction / International Journal of Translation 58, no. 4 (December 31, 2012): 377–94. http://dx.doi.org/10.1075/babel.58.4.01pod.

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Abstract:
The linguistic loan is a social phenomenon which reflects the cultural influence exercised by a society on the other one. The economic, political and cultural relations that weave between communities contribute to the linguistic exchange between States, in particular through cultural exchanges of every type which, in turn, pull the incorporation of elements of a language in the other one. Spanish takes more and more words and forms from the English language; this is true in a lot of domains, of which the domain of the economy. From a terminological perspective, this article treats loans of the English language in the economic language in Spanish. We realize a work of observation, analysis and description of the lexical loans in a corpus of articles published in the economic section of the daily paper El Pais over the period included between January 2007 and December 2010. The theoretical framework of our study deals, on the one hand, with the category of loans which, broadly speaking, conform to units from other linguistic codes, and secondly, we approach this linguistic phenomenon from the perspective of sociolinguistic language that is interested in the relationship between language and society. We then present our objectives (main and specific), and the methodology we have followed throughout our investigation. Finally, we discuss the results. Résumé L’emprunt est un phenomene social qui reflete l’influence culturelle exercee par une societe sur une autre. Les relations d’ordre economique, politique et culturelle qui se tissent entre les communautes contribuent aux echanges linguistiques entre les Etats, notamment au travers d’echanges culturels de tout type lesquels, a leur tour, entrainent l’incorporation d’elements d’une langue dans une autre. L’espagnol emprunte de plus en plus de mots et de tournures a la langue anglaise ; ceci est vrai dans bon nombre de domaines, dont le domaine de l’economie. Depuis une perspective terminologique, cet article traite des emprunts de la langue anglaise dans le langage economique en espagnol. Nous realisons un travail d’observation, d’analyse et de description des emprunts lexicaux presents dans un corpus d’articles publies dans la section economique du quotidien El Pais sur la periode entre janvier 2007 et decembre 2010. Le cadre theorique de notre etude traite, d’une part, la categorie des emprunts qui, au sens large, conforment aux unites provenant d’autres codes linguistiques et, d’autre part, nous abordons ce phenomene linguistique par la perspective sociolinguistique qui s’interesse aux rapports entre le langage et la societe. Nous presentons ensuite nos objectifs (principaux et specifiques), puis la methodologie que nous avons suivie tout au long de notre investigation. Enfin, nous discutons des resultats obtenus.
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Mok, Olivia. "Accessibility of Specialized Lexicon as Criterion for Quality Assessment of Legal Translations." Babel. Revue internationale de la traduction / International Journal of Translation 41, no. 4 (January 1, 1995): 193–208. http://dx.doi.org/10.1075/babel.41.4.02mok.

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Abstract:
Le chercheur est convaincu que la traduction juridique se caractérise par des aspects linguistiques qui correspondent à des impressions ressenties par les assesseurs, et qu'imaginer une méthodologie permettant d'identifier ces aspects linguistiques frappants représente non seulement une ligne de conduite pour la traduction juridique mais qu'elle permet aussi de contribuer à l'enseignement de la traduction juridique aux étudiants dont la langue maternelle est le chinois et la seconde langue l'anglais. On a demandé à des étudiants de traduire un texte juridique du chinois en anglais, sans l'aide de dictionnaires. Les copies d'examen ont été corrigées et cotées par cinq assesseurs. Ensuite, l'ordinateur a procédé à une analyse discriminatoire. Les logiciels deBase Plus et SPSS/PC+, le progiciel de statistique pour PC IBM, ont permis d'établir, par ordre alphabétique, des listes de mots et des listes comparatives de caractéristiques linguistiques associées à de bonnes ou de mauvaises traductions. L'étude fait apparaître la manière dont des caractéristiques linguistiques identifiables dans un texte juridique contribuent à la qualité d'un texte traduit et correspondent aux impressions ressenties par les assesseurs. L'étude révèle que l'accessibilité au lexique spécialisé, en ce qu'il est la caractéristique linguistique la plus facilement identifiable, constitue l'un des critères suscitant des cotes favorables, mais non l'unique. L'étude a non seulement permis d'établir l'ordre d'accessibilité du lexique spécialisé parmi les traducteurs juridiques mais aussi le niveau d'accessibilité du lexique spécialisé pour les bons étudiants, les étudiants moyens et les étudiants faibles. Ce système a également permis d'identifier certains autres paramètres relevant spécifiquement d'une bonne traduction juridique ainsi que des modèles d'erreurs commises par des étudiants.
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Macuil Martínez, Raúl. "El Códice de San Damián Tlacocalpan, Tlaxcala, México / The Codex of San Damián Tlacocalpan, Tlaxcala, México." Revista Trace, no. 80 (July 30, 2021): 263. http://dx.doi.org/10.22134/trace.80.2021.774.

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Abstract:
En el presente trabajo se analizará el Códice de San Damián Tlacocalpan, que fue confeccionado en el siglo XVI en la provincia de Tlaxcala. Este documento hasta ahora no ha sido estudiado ni analizado, por lo tanto, esto nos dará la oportunidad de plantear un orden de lectura y proponer los nombres de los señores y los topónimos que se encuentran ahí. El códice tiene algunas glosas en náhuatl y otras en español, las cuales identifican algunos nombres tanto de lugares como de los personajes representados. Tal y como se puede observar en una glosa que dice: «no sobrino Pablo de Galicia» (‘mi sobrino Pablo de Galicia’), quien fuera gobernador de Tlaxcala hacia 1561-1562.Abstract: In this work we will analyze the Codex of San Damián Tlacocalpan, a document that was made in the 16th century in the province of Tlaxcala. This document has not been studied or analyzed so far, therefore, this will give us the opportunity to propose a reading order, and propose the names of the homeowners and place names found in the document. The codex has some glosses in Nahuatl as in Spanish, these identify some names of both places and the characters individuals represented. As can be seen in a gloss that says «no sobrino Pablo de Galicia» (‘mi sobrino Pablo de Galicia’), who was governor of Tlaxcala in the years 1561-1562.Keywords: codex; Tlaxcala; Pablo de Galicia; San Damián Tlacocalpan; Tlacamecayotl.Résumé : Dans ce travail, nous analyserons le Codex de San Damián Tlacocalpan, un document qui a été réalisé au XVIe siècle dans la province de Tlaxcala. Ce document n’a pas été étudié ou analysé jusqu’à présent, par conséquent, cela nous donnera l’occasion de proposer un ordre de lecture, et de proposer les noms des personnges et les noms de lieux trouvés dans le document. Le codex a quelques gloses en nahuatl comme en espagnol, celles-ci identifient quelques noms des deux endroits et des caracteres individus représentés. Comme on peut le voir dans un gloss qui dit qu’aucun «no sobrino Pablo de Galicia» (‘mi sobrino Pablo de Galicia’), qui était gouverneur de Tlaxcala dans les années 1561-1562.Mots-clés: Codex ; Tlaxcala ; Pablo de Galicia ; San Damián Tlacocalpan ; Tlacamecayotl.
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Casielles, Eugenia. "El tratamiento del orden de palabras en algunas gramáticas españoles de los siglos XIX y XX." Historiographia Linguistica International Journal for the History of the Language Sciences 27, no. 2-3 (2000): 415–36. http://dx.doi.org/10.1075/hl.27.2-3.14cas.

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Abstract:
SummaryThis paper examines the treatment of word order in some of the most influential grammars of Spanish from the 19th century and beginning of the 20th century, with special attention given to the interpretation they offer of displaced elements, particularly subjects and objects. Although there was not much in the grammatical tradition about this topic that these authors could build upon, a careful reading of their works reveals an awareness of the difficulties involved in explaining word order variation. Furthermore, we find very valuable suggestions regarding the topical nature of some displacements, and the emphatic or focal interpretation of others.RésuméDans cet article, on examine de quelle manière les plus influentes grammaires espagnoles de la fin du XIXe et du début du XXe siècle traitaient de la question de l’ordre des mots, accordant une attention particulière à l’interprétation offerte des éléments disloqués, surtout les sujets et les compléments d’objet. Bien qu’il n’y avait pas grand-chose dans la tradition grammaticale d’alors qui pouvait servir de base aux auteurs, une lecture attentive de leurs oeuvres montre qu’on avait conscience des difficultés liées à l’explication de la variation dans l’ordre des mots. De plus, on trouve sur ces dislocations de précieuses suggestions quant à la nature ‘topicalisée’ des unes et la nature emphatique ou ‘focalisée’ des autres.ZusammenfassungDer Beitrag untersucht die Behandlung der Wortstellung in den einflußreichsten Grammtiken des Spanischen aus dem 19. und frühen 20. Jahrhundert, unter besonderer Berücksichtigung der Erklärungen, die sie für sog. versetzbare Elemente anbieten, insbesondere, was Subjekt und Objekt angeht. Obgleich es kaum eine grammatische Tradition gab, auf der diese Autoren sich hätten stützen können, fördert eine sorgfältige Lektüre ihrer Werke doch ein Bewußtsein der Probleme zutage, die beim Erklären der Wortstellungsvariation auftreten. Darüberhinaus finden sich in ihnen auch eine Reihe wertvoller Vorschläge bezüglich der herausstellenden Natur solcher versetzbarer Elemente sowie der emphatischen und fokussierenden Auslegung anderer.
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Pinos Montenegro, Judith Elizabeth. "La escuela en la memoria de sus agentes. Estudio de caso en población indígena migrante de Ambato, Tungurahua, Ecuador." Clivajes. Revista de Ciencias Sociales, no. 11 (July 10, 2019): 74. http://dx.doi.org/10.25009/clivajes-rcs.v0i11.2561.

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Abstract:
Este artículo describe la historia de una escuela de la ciudad de Ambato, cuya creación obedeció a las gestiones de un grupo de migrantes indígenas kichwa puruwaes. El período de análisis abarca de 1995 a 2018. Se trata del estudio cualitativo de un entorno educativo bilingüe (kichwa-español), para el cual se utilizó técnicas tales como entrevistas a profundidad y análisis documental del archivo institucional. La sistematización de datos se llevó a cabo con el software Tropes. Los principales hallazgos de la investigación muestran que a partir de su identidad étnica las y los indígenas ejercieron el derecho a la educación en lengua propia; además se identificó cuestionamientos a las acciones estatales que impiden el fortalecimiento de las lenguas y culturas nativas. Se espera que esta investigación contribuya al análisis de las políticas públicas educativas para población indígena.Palabras clave: Indígenas, Educación, Políticas públicas, KichwaThe school in the memory of its agents. A case study in migrant indigenous population of Ambato, Tungurahua, EcuadorAbstractThis article describes the history of a school in the city of Ambato, whose creation was due to the efforts of a group of indigenous Kichwa Puruwa migrants. The period of analysis covers from 1995 to 2018. It is a qualitative study of a bilingual educational environment (Kichwa-Spanish), for which techniques such as in-depth interviews and documentary analysis of the institutional archive were used. The data systematization was carried out with the Tropes software. The main findings of the research show that, based on their ethnic identity, the indigenous people exercised the right to education in their own language. In addition, questions were identified regarding state actions that impede the strengthening of native languages and cultures. It is hoped that this research will contribute to the analysis of public education policies for the indigenous population.Keywords: Indigenous people, Education, Public policies, KichwaL’école dans la mémoire de ses agents. Étude de cas en population indigène migrant d’Ambato, Tungurahua, EcuadorRésuméCette article décrit l’histoire d’une école de la ville d’Ambato, dont sa création a obéit aux gestions d’un groupe de migrants indigènes kichwa puruwaes. La période d’analyse couvre les années de 1995 à 2018.Il s’agit de l’étude qualitative d’un entourage éducatif bilingue (kichwa-espagnol), pour lequel on a utilisé des techniques telles que des entrevues à profondeur et analyse documentaire de l’archive institutionnel. La systématisation des renseignements s’est mise en marche avec le software Tropes. Les principales découvertes de la recherche montrent qu’à partir de son identité ethnique les indigènes ont exercé le droit à l’éducation en langue maternelle ; en plus, on a identifié des questionnements envers les actions de l’état qui empêchent le renforcement des langues et des cultures natives. On espère que cette recherche contribuera à l’analyse des politiques publiques éducatives pour la population indigène. Mots clés: Indigènes, Éducation, Politiques publiques, Kichwa
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De Pedro Ricoy, Raquel. "Beyond the Words." Babel. Revue internationale de la traduction / International Journal of Translation 42, no. 1 (January 1, 1996): 27–45. http://dx.doi.org/10.1075/babel.42.1.04ped.

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Abstract:
ABSTRACT It can be argued that the most elementary message behind every commercial advertisement is 'Buy this', or, alternatively, 'Use this'. In consequence, we should perceive all the different adverts devised to promote a given article worldwide as interpretations of this single, basic message. The form given to this message when it was first conceived and devised, i.e. the images, the sounds, and the words that conform the proto-advert, will be subject to various changes or alterations in order to target different markets in the most effective manner. All the different forms under which the original message appears in different cultural and linguistic communities are, therefore, translations. The purpose of this study is to examine the different translation strategies that may be applied in the case of television commercials. The first part deals with television as a medium for advertising. The second part, with the translatability problems that arise in the specific case of a hybrid message of this kind (visual plus acoustic signals), as well as with the different ways in which such problems can be approached and solved. The procedures listed range from the simple literal translation of the text and a repetition of the same images in every case, to the creation of a completely new advert for each of the markets targeted. Finally, we aim at illustrating the effectiveness and/or drawbacks of each of those translation strategies by means of examples that have been extracted from British and Spanish televisions. Issues such as the way in which cultural gaps condition advertisements, and how stereotypical notions about national communities operate as publicity devices will also be explored. The opinions of some of the most prominent experts in international advertising, and those of the bodies that regulate this field of communication will be quoted when relevant. RÉSUMÉ On peut affirmer que le véritable message de toute annonce publicitaire n'est autre que 'achetez ceci', ou, alternativement, 'utilisez ceci'. Par conséquent, toutes les annonces conçues pour promouvoir un article quelconque à l'échelle mondiale doivent être une interprétation de ce message de base. La forme de ce dernier dans sa conception originale, à savoir les images, les soirs et les mots de l'annonce, fera l'objet de modifications ou de changements en vue de cibler le mieux possible les différents marchés, et cela avec une efficacité optimale. Dès lors, les différentes formes que prend le message original dans les différentes communautés culturelles et linguistiques, sont autant de traductions. La présente étude s'efforce d'examiner les différentes stratégies de traduction pouvant être appliquées en matière de spots publicitaires télévisés. La première partie aborde la télévision en tant que support publicitaire; la seconde partie aborde les problèmes de traduction qui se présentent face au cas spécifique d'un message hybride de ce type (signaux visuels + signaux acoustiques), ainsi que les différentes manières d'approcher et de résoudre ces problèmes. Les procédures mentionnées vont de la simple traduction littérale du texte, avec la répétition des mêmes images dans chaque cas, à la création d'une toute nouvelle annonce publicitaire pour chacun des groupes cibles. Enfin, notre but est également d'illustrer l'efficacité ou l'échec de chacune de ces stratégies de traduction, à l'aide d'exemples empruntée aux annonces publicitaires diffusées sur les chaînes de télévision britanniques et espagnoles. L'auteur explore aussi la manière dont les clivages culturels conditionnent les annonces publicitaires et comment les notions stéréotypées concernant les communautés nationales font office d'éléments publicitaires. L'auteur mentionne également, lorsqu'elles s'avèrent utiles, les opinions d'experts éminents en matière de publicité internationale et celles des organisations régissant ce domaine de la communication.
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Gligorijevic-Maksimovic, Mirjana. "Slikarstvo XIV veka u manastiru Treskavcu." Zbornik radova Vizantoloskog instituta, no. 42 (2005): 77–124. http://dx.doi.org/10.2298/zrvi0542077g.

Full text
Abstract:
(francuski) Le monast?re de Treskavac, dont l'?glise remonte vraisemblablement au XIII?me si?cle, a connu un net essor sous le r?gne du roi Dusan. Son entr?e dans le cadre de l'Etat serbe en 1334, a ?t? suivie, dans le bref intervalle d'une d?cennie, par l'octroi de trois (voire quatre) chrysobulles d?livr?s par Dusan. Par ces chartes ce monast?re s'est notamment vu rattacher de nombreux biens et privil?ges. Simultan?ment, son sanctuaire originel ? nef unique, d?di? ? la Dormition de la Vierge, a ?t? agrandi par l'?rection du c?t? ouest d'un exonarthex, dont une partie forme une branche s'avan?ant au sud, et ult?rieurement peint. D'apr?s une inscription appos?e au sud de l'entr?e dans l'?glise, cet ?difice aurait pu avoir pour ktitor le roi Dusan. Les peintures alors r?alis?es ? Treskavac, aujourd'hui partiellement conserv?es, peuvent ?tre dat?es entre 1334-1335 et les ann?es cinquante de ce si?cle. Un premier groupe ornant les murs, la calotte aveugle, la coupole et le tambour de l'exonarthex constitue une remarquable r?alisation picturale de la fin des ann?es trente et du d?but des ann?es quarante du XIV?me si?cle. D'autres, dispos?es sur la fa?ade ouest de l'ancienne chapelle venue s'appuyer sur le mur sud de la branche sud de l'exonarthex et sur les fa?ades ouest et sud de ce dernier, doivent plus vraisemblablement ?tre dat?es des ann?es cinquante de ce m?me si?cle. D'apr?s les restes d'une inscription, le ktitor de cette chapelle aurait port? le haut titre aulique de tepcija. Compte tenu de la raret? de ce titre en Serbie vers le milieu du XIV?me si?cle, et au vu des donn?es historiques il semble que ce ktitor puisse ?tre identifi? avec le tepcija Gradislav. Entre les ann?es trente et les ann?es quatre-vingts du XIV?me si?cle celui-ci est en effet le seul tepcija mentionn? pour ce qui est des environs de Prilep, et nous savons qu'il a rattach? des biens aux monast?res de Treskavac, aux Saints-Archanges ? Prizren et ? l'h?pital de Chilandar. Imm?diatement apr?s la con?struction de la chapelle venue jouxter l'exonarthex on a entrepris la d?coration des fa?ades ouest et sud de l'exonarthex puis de l'adjonction d'un portique ouvert. Dans la calotte de la coupole aveugle surmontant la partie sud de l'exonarthex, autour de la figure du Christ Emmanuel, et sur les murs des parties sud, centrale et nord de l'exonarthex, se d?veloppent les sc?nes du calendrier eccl?siastique le plus souvent accompagn?es de distiques iambiques. Par des jeux de mots bas?s sur des radicaux similaires, ces vers attribu?s ? Christophore de Mytil?ne po?te byzantin du Xl?me si?cle, expliquent la mort en martyrs des saints et annoncent la r?compense qui les attend dans l'autre monde. Sont aujourd'hui conserv?es les illustrations correspondant ? une partie du mois de janvier (du 20 au 30), au mois de mars (du 1er au 31), une partie du mois d'avril (le 5, du 10 au 15 et du 22 au 26), puis deux figures correspondant ? la fin du mois de mai et, finalement, une partie des mois de juin (du 1er au 7) et d'ao?t (du 22 au 29). Ce calendrier peint, accompagn? de distiques iambique trouve ses plus nettes analogies dans les sc?nes d'un calendrier partiellement conserv?es dans l'?glise Saint-Nicolas Orphanos ? Thessalonique, dont les compositions reprennent ?galement les vers de Christophore de Mytil?ne. La coupole surmontant la partie nord de l'exonarthex accueille une repr?sentation de la Cour c?leste, compos?e de trois parties. Au sommet de la coupole se tient le Christ roi des rois audessous duquel se d?veloppe une vaste composition incluant 1' H?timasie avec le tr?ne appr?t?, la Vierge et le roi David rev?tu de ses habits royaux. Tous sont entour?s, conform?ment ? la hi?rarchie c?leste, de s?raphin, ch?rubin et des tr?nes du premier ordre, des seigneuries puissances et forces du deuxi?me ordre et des principaut?s, archanges et anges du troisi?me ordre. La troisi?me partie de cet ensemble est compos? par les figures en pied de huit saints guerriers et martyrs rev?tus de v?tements auliques luxueux, dispos?s dans le tambour de la coupole. Cette composition a pour fondements premiers la lecture des psaumes ainsi que la Hi?rarchie c?leste de Dionysos l'Ar?opagite, auxquels se sont ?galement raccroch?es certaines influences venant d'autres textes liturgiques et th?ologiques. Certains ?l?ments ou d?tails, ainsi que des repr?sentations quelque peu diff?rentes de la Cour c?leste peuvent ?galement ?tre relev?s ? Zaum, dans le Monast?re de Marko, ? Nicolas Sisevski et dans les contr?es proches de Thessalonique. Au registre inf?rieur l'exonarthex accueille respectivement, dans sa partie centrale, les figures en pied de quatre saints guerriers et de quatre saints ermites, dans sa partie nord les figures en pied de quatre saints ermites, et dans la branche sud celles de quatre jeunes saints. Le portrait de ktitor du roi Dusan, ult?rieurement recouvert par une nouvelle fresque laissant appara?tre 1' inscription de l'?poque de la d?coration de l'exonarthex, a trouv? place au registre inf?rieur de la fa?ade de l'?glise, au sud de l'entr?e. Le coloris des fresques situ?es dans la partie sud de l'exonarthex est plut?t ?touff? alors que dans la partie nord il est plus clair et plus chaud. Des fresques datant des ann?es cinquante du XIV?me si?cle sont ?galement conserv?es sur l'ancienne fa?ade ouest de la chapelle jouxtant la branche sud de l'exonarthex et, partiellement, sur les fa?ades ouest et sud de ce dernier. L'ancienne fa?ade de la chapelle est orn?e des portraits du ktitor et de son ?pouse tenant le mod?le de leur fondation qu'ils remettent au Christ et ? la Vierge repr?sent?s dans deux niches. D'apr?s la partie conserv?e de l'inscription accompagnant son portrait, ce ktitor portait le titre de tepcija, de sorte qu'en se fondant sur les sources ?crites il est tr?s probable qu'il s'agit du tepcija Gradislav, ? savoir le dernier personnage connu ? avoir port? ce titre. Peu de temps apr?s l'?rection de la chapelle jouxtant le mur sud de l'exonarthex, on a ?galement orn? de fresques plusieurs niches dispos?es sur les fa?ades ouest et sud de l'exonarthex et vraisemblablement, ?rig? un portique ouvert qui a ?t? plus tard mur?. Sur la fa?ade ouest sont partiellement conserv?es les repr?sentations de saint D?m?trios ou saint Georges ? cheval, au nord de l'entr?e, de la Vierge ? l'Enfant, dans la niche surmontant l'entr?e, et d'une Vierge ? l'Enfant sur un tr?ne, au sud de cette m?me entr?e. Quand au mur sud, il accueille, dans une niche situ?e ? l'ouest de la porte donnant acc?s ? la branche sud de l'exonarthex, les figures en pied de saint Jean le Pr?curseur et de saint Jean Chrysostome qui s'adressent au Christ sur le tr?ne, repr?sent? dans une niche situ?e ? l'est de cette entr?e. Au-dessus de cette m?me porte appara?t le buste d'un ange, alors que plus ? l'est, au-dessus d'une ancienne porte a trouv? place un buste de l'archange Gabriel. Toutes ces peintures ornant les fa?ades ouest et sud de l'exonarthex ne sont que partiellement conserv?es et de qualit? quelque peu inf?rieure. Sur la repr?sentation de saint D?m?trios ou saint Georges ? cheval, fortement mutil?e, on note toutefois la qualit? du dessin et la r?alisation de la t?te de sa monture. Elles sont d'un coloris clair, quelque peu p?li, dans lequel pr?dominent les tons chauds et la couleur marron. Les peintures r?alis?es au XTV?me ? Treskavac, au cours de trois phases chronologiquement proches, d?notent certaines particularit?s tant du point de vue de leurs th?mes que de leur style. En tant que fondation du roi Dusan, le plus ancien groupe de ces fresques illustraient deux th?mes plut?t inhabituels: la Cour c?leste et le calendrier eccl?siastique. Bien que chacun d'eux ait eu des prototypes ou mod?les ant?rieurs, ils pr?sentent ici des solutions uniques. La Cour c?leste a ?t? enrichie de plusieurs niveau de signification symbolique alors que le calendrier eccl?siastique est, pour sa plus grande partie accompagn? de distiques iambiques repris de Christophore de Mytil?ne. Ces deux th?mes peuvent trouver quelques parall?les, plus ou moins partiels dans des monuments situ?s aux environs de Thessalonique. Les distiques iambiques complexes accompagnant les fresques et l'emploi exclusif du grec dans ces inscriptions attestent l'engagement de peintres ayant une parfaite connaissance de cette langue. De m?me, par son style, cette peinture pourrait trouver des ressemblances dans la peinture du milieu thessalonicien. Enfin, les fresques, ? pr?sent passablement endommag?es datant des ann?es cinquante du XFV?me si?cle ou quelque peu ult?rieures d?notent une certaine baisse de qualit? survenue avec le temps.
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Kilani-schoch, Marianne. "Langue et culture." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.017.

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Abstract:
La vaste littérature (linguistique, psycholinguistique, ethnolinguistique, etc.) des XXe et XXIe siècles sur la relation entre langue et culture montre d'importantes variations dans la conception et l'approche de la problématique. Au cours des années 1930, la question du relativisme linguistique a été stimulée par l'hypothèse Sapir-Whorf (Carroll 1956) selon laquelle les structures et catégories linguistiques d'une langue influent sur la pensée et la culture de ses locuteurs, voire même les structurent ou les déterminent. Comme la conception structuraliste dominante de l'époque ne réservait guère de place aux pratiques culturelles, la réflexion autour du relativisme linguistique a d'abord impliqué principalement les systèmes: système linguistique, et plus précisément grammatical et sémantique, d'une part, et système cognitif comme ensemble de concepts ou représentations mentales, d'autre part (voir par exemple plus récemment Wierzbicka 1991 et la critique de Kristiansen et Geeraerts 2007 parmi d'autres, cf. aussi Jackendoff 2007), délaissant ainsi un aspect important de la perspective de Whorf sur la culture (Bickel 2000: 161-163). A partir des années 60, l'importance accordée à la recherche sur les universaux linguistiques et cognitifs a éloigné une bonne partie de la linguistique de toute préoccupation impliquant la diversité sociale et culturelle, et par là même, de l'hypothèse du relativisme linguistique. Par exemple, une étude célèbre de Berlin et Kay (1969) a argué que le lexique des couleurs dans les langues était déterminé par des contraintes universelles sur la perception visuelle. Cette étude a largement contribué à discréditer l'hypothèse Sapir-Whorf. Ces vingt-cinq dernières années cependant, les recherches linguistiques se sont réorientées dans le sens de l'empirie (cf. Sidnell et Enfield 2012) et la question whorfienne a été reprise. Toute une série de travaux linguistiques et psycholinguistiques ont développé des méthodes expérimentales pour évaluer les conséquences cognitives de la diversité linguistique. Par ex. Choi et Bowerman (1991) et Lucy (1992), pour ne citer qu'eux, ont mis en évidence de façon spectaculaire des différences de perception et de catégorisation d'actions et d'objets chez de très jeunes enfants et chez des adultes selon les langues. D'autres travaux, dont l'orientation est plus directement anthropologique, s'intéressent, au-delà des systèmes, aux affinités entre les usages langagiers et les formes culturelles des pratiques sociales (Bickel 2000: 161 ; Hanks 1990 ; Gumperz et Levinson 1996). Une partie importante d'entre eux ont porté sur les manières différentes dont les catégories grammaticales des langues encodent certains aspects des relations et contextes sociaux et culturels. Par exemple, dans de nombreuses langues du monde, la deixis spatiale correspond à la grammaticalisation de coordonnées géographiques, c'est-à-dire est définie par une orientation absolue (personnes et objets sont obligatoirement localisés aux points cardinaux ou en haut, en bas ou au-delà de la colline où les locuteurs vivent, Bickel 2000), et non par une orientation relative comme dans la plupart des langues indo-européennes (ex. Paris rive droite). Or, comme Bickel (2000: 178-9) l'a montré avec l'exemple du belhare (langue tibéto-birmane du Népal), cette grammaire de l'espace est associée à l'expérience directe de l'espace social dans les interactions. En s'attachant aussi à expliciter le rôle de la culture, plus précisément des pratiques culturelles (au sens d'habitus de Bourdieu) dans le relativisme linguistique, Bickel recentre la perspective: il montre qu'entre pratiques culturelles, pratiques linguistiques et cognition, l'influence est réciproque et non unidirectionnelle. Les opérations de schématisation auxquelles les pratiques sociales sont nécessairement sujettes influencent directement la cognition. En retour les principes universels de la cognition peuvent influer sur les formes linguistiques et culturelles. Sidnell et Enfield (2012) ouvrent un autre domaine d'application du relativisme linguistique avec les différentes ressources conversationnelles que les langues mettent à disposition des locuteurs pour effectuer un même type d'action sociale dans l'interaction, tel manifester son accord ou son désaccord avec l'interlocuteur. Ils montrent que les propriétés structurales (ordre des mots, particules, etc.) constitutives de ces ressources ont des implications différentes sur la suite de l'interaction elle-même, et, selon la langue, entraînent notamment la clôture de l'échange ou au contraire sa continuation par un développement thématique. De telles différences induites par la réalisation d'actions langagières identiques sont considérées comme des "effets collatéraux" inévitables de la diversité dans les possibilités structurales offertes aux locuteurs par chaque langue pour réaliser leurs rôles d'agents sociaux. Ces effets collatéraux de moyens linguistiques sur les actions sociales (mais néanmoins linguistiques, voir le commentaire de Duranti 2012 qui suit l'article cité) relèveraient aussi du relativisme linguistique Notons ici que le projet de l'ethnographie de la communication, dès 1960, avait déjà fait de la diversité culturelle dans les formes de communication et la manière dont ces formes de communication interfèrent avec les systèmes et pratiques culturels son objet d'étude (Gumperz et Hymes 1964). La contribution pionnière de Gumperz (1989) dans l'intégration de la culture à l'analyse de l'interprétation en conversation, consiste notamment à avoir mis en évidence les conventions culturelles des indices linguistiques à l'aide desquels les locuteurs signalent au cours de l'interaction le type d'activité sociale dans lequel ils sont engagés, ainsi que l'interprétation à donner à leurs énoncés. Par exemple, les indices prosodiques (direction de la courbe intonative, accentuation) pour marquer la fin ou la continuation d'un tour de parole, une requête polie, etc. varient selon les langues. Le dernier aspect à évoquer dans la reprise de l'hypothèse Sapir-Whorf est la complexification et différenciation de la notion même de pensée, selon que le locuteur est engagé ou non dans des activités langagières. Slobin (2003) distingue le processus "en ligne" consistant à "penser pour parler" (thinking for speaking). Ce mode de pensée ou activité du locuteur sélectionnant les caractéristiques des objets et événements codables dans sa langue, manifeste comment les exigences des langues conduisent les locuteurs à prêter attention à des aspects différents et particuliers de la réalité. La schématisation qui préside aux énoncés est ainsi spécifiée par chaque langue et guidée par elle. Slobin illustre le concept de "penser pour parler" avec l'expression linguistique du mouvement qui en anglais, par exemple, encode la notion de mode de déplacement dans le verbe principal (the dog ran into the house), à la différence du français qui n'encode cette notion que secondairement ou accessoirement (le chien est entré dans la maison [en courant]) et lui préfère celle de direction du déplacement. En résumé, la diversité culturelle et sociale, préoccupation principale de l'anthropologie, a retrouvé une place de choix dans la réflexion linguistique contemporaine et l'hypothèse du relativisme linguistique connaît un renouveau. Mais cette diversité n'est pas pensée comme sans contraintes, la nature précise des éléments universaux ou communs restant cependant à établir (voir par ex. Malt et Majid 2013).
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Hachard, Vincent. "« Le persan : une langue de plus en plus SOV ». Cahiers de linguistique de l’INALCO, 3 (2000), pp. 29-35. [= in : Anaïd Donabédian et Dan Xu, éds., Ordre des mots et typologie linguistique. Paris, Cercle de linguistique de l’INALCO, 2002]." Abstracta Iranica, Volume 26 (May 15, 2005). http://dx.doi.org/10.4000/abstractairanica.3661.

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Gagnon, Éric. "Interprétation." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.066.

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Abstract:
Clifford Geertz a résumé l’idée à la base de l’anthropologie interprétative dans une formule devenue célèbre : « Convaincu, comme Max Weber, que l'homme est un animal suspendu dans des réseaux de significations qu'il a lui-même tissés, je considère la culture comme étant ces réseaux; dès lors l'étude de la culture ne peut être menée par une science expérimentale à la recherche de lois, mais par une science interprétative à la recherche de significations » (1973 : 5; traduction personnelle). Comme nombre d’énoncés théoriques qui ont marqué la pensée anthropologique, la formule est imagée, suggestive et séduisante. Elle est cependant loin d’être claire et évidente. Ce que sont les significations et l’interprétation demande des éclaircissements et soulève de nombreuses questions. L’anthropologie interprétative part du principe que les faits étudiés ne peuvent être détachés de ce que les acteurs en pensent, de la signification qu’ils leur donnent. Mais les significations des conduites et des discours que l’anthropologie cherche à comprendre ne sont pas les motivations subjectives et personnelles des acteurs : ce sont les connaissances, les représentations, les règles et les attentes que la culture met à la disposition des individus pour leur permettre de donner sens à leurs actions, pour décrire et expliquer le monde (dimension sémantique) mais aussi pour agir, produire quelque chose, résoudre un problème (dimension pragmatique). Ces significations n’appartiennent pas en propre aux individus, même si elles sont largement intégrées et incorporées par ces derniers. Ce sont les références communes ou les présupposés fondamentaux d’un groupe sur le monde, la société, les personnes et la place qu’elles occupent, ce qu’il convient de faire dans une situation, etc., qui sont transmises par les institutions et dans les pratiques, et qui agissent comme médiateurs symboliques dans la communication, les échanges et les interactions. Interpréter une conduite ou un discours consiste à rendre clair ce qu’il sous-entend ou présuppose (Taylor 1985a), à rendre explicite les significations (connaissances, représentations, règles et attentes) implicites dans la conduites et le discours, que l’acteur prend pour acquis, mais que l’interprète a besoin d’apprendre pour comprendre ce qui se passe ou se dit. Interpréter, c’est dégager cet arrière-plan – les réseaux dont parle Geertz – en le traduisant dans une autre langue ou dans un autre langage (ceux de l’anthropologue). Pour reprendre les mots de Clastres, il s’agit de « déplier » le geste, le texte ou la parole, de le laisser parler « en libérant par l’analyse le riche faisceau de significations » (1972 : 41). C’est le premier cercle herméneutique : la partie (une conduite, une parole) s’éclaire par le tout (les significations partagées dans un groupe), et réciproquement. Cette posture soulève toute une série de questions et de difficultés. La première question tient au fait que l’acteur est lui-même un interprète. La conduite ou le discours que l’anthropologue doit interpréter est déjà une interprétation, un effort des individus et des collectivités pour comprendre une situation et y répondre, au moyen des significations mises à leur disposition par la culture ou la tradition. C’est déjà une forme de « commentaire » sur le monde, une manière d’en rendre compte et d’y réagir. La signification que lui donne l’anthropologue est une interprétation de second degré. Elle vise à élargir la signification, à rendre explicite un arrière-plan plus vaste, dont les acteurs n’ont pas conscience ou que masquent leurs idéologies (ex : des inégalités entre les sexes tenues pour naturelles et renforcées par des pratiques). Se pose alors la question de la possibilité d’atteindre les significations sous-jacentes à une pratique ou à un discours, étranges et obscures au premier abord, et possiblement mieux que les acteurs eux-mêmes. Pour l’anthropologie interprétative, la réponse réside dans le second cercle herméneutique, mis en lumière par Gadamer (1996) dans le prolongement des travaux de Heidegger, et qui relie cette fois l’interprète à son objet. L’interprète part de ses préjugés et de ses préconceptions (son sens commun), qu’il projette sur son objet pour s’en approcher, en anticiper le sens, y reconnaître quelque chose, pour ensuite les rectifier et s’ouvrir à l’objet. Il ne peut faire entièrement abstraction de lui-même ou s’affranchir de sa situation et de sa culture, mais il peut élargir sa vision et faire un retour critique sur son point de vue. La compréhension se fait par différenciation et contraste entre soi et l’autre, ses propres présupposées et les siens (Taylor 1985b), avec le risque, de faire violence à l’autre, de le ramener à soi, en projetant sur lui ses propres significations, ou à l’inverse, en exacerbant la différence et en le maintenant entièrement dans l’altérité. La seconde question est celle de l’unité de la culture. La compréhension présuppose dans un groupe ou une collectivité l’existence de significations partagées, qui permettent aux individus de s’entendre et de s’accorder, et que l’interprète peut saisir (Céfaï, 2008). Pour faire sens, la conduite ou le discours doit se rapporter à un horizon de sens commun, ne fut-ce que pour s’en démarquer. Mais cette unité n’est pas absolue, aucune collectivité n’est monolithique et ne parle d’une seule voix. Le sens commun n’est jamais bien délimité, univoque, net et immuable; il est traversé de contradictions et en constante création. L’idée d’un ordre n’exclut pas le désordre et la confusion. L’interprétation doit pouvoir rendre compte des incompréhensions, des conflits et des transformations. Elle doit être attentive à la pluralité des langages, des références et des significations au sein d’une collectivité, que les migrations et l’histoire ne manquent pas d’engendrer (Descombes 1998). Le problème se pose avec plus d’acuité dans les sociétés et cités cosmopolites contemporaines. La question n’est pas uniquement méthodologique, elle est également politique, car elle engage l’interprète dans les débats sur le pluralisme et multiculturalisme, l’identité culturelle et la tradition, l’immigration et le monde commun. La troisième question est celle de la validité des interprétations. Elle est étroitement liée à la précédente. Chez les tenants d’une approche interprétative ou herméneutique, on s’accorde généralement pour dire qu’une interprétation ne peut être démontrée ou falsifiée. Bien qu’elle puisse être plus ou moins bien argumentée et appuyée par des faits, une interprétation ne peut être rejetée qu’en en proposant une meilleure, qui rend mieux compte de la réalité ou d’un plus grand nombre d’aspects. Une conduite ou un discours est toujours passible de multiples interprétations en raison de la richesse des signes au moyen desquels il s’exprime, lesquels appellent toujours un commentaire ou une clarification, qui suscite de nouveaux signes à déchiffrer. Non seulement une interprétation est toujours incomplète et provisoire, mais toujours contestable et contestée (Rabinow et Sullivan 1979; Bibeau et Corin 1995). Il n’y a pas d’interprétation sans conflit d’interprétations. C’est ce que nous pourrions appeler le troisième cercle herméneutique, celui des échanges et de la confrontation entre les divers interprètes et interprétations, qui se répondent et développent leur point de vue en se démarquant des autres. À ce cercle participent les anthropologues, mais également des interprètes d’autres disciplines et de plus en plus les acteurs et les groupes « objet » du débat, entre lesquels les références et les intérêts divergent, mais diffèrent également les moyens et l’autorité pour faire valoir et imposer leur interprétation. Toute nouvelle interprétation d’un objet est inséparable de l’histoire des interprétations qui en ont été faites, parfois nombreuses, et qui transforment l’objet lui-même (Ricoeur, 1986). La quatrième question touche à la nature même de la compréhension. La réflexion sur l’interprétation s’est longuement interrogée sur le caractère ontologique de la compréhension, pour en faire un trait distinctif de la condition humaine (Grondin 1993). La vie humaine a une structure herméneutique, soutient Gadamer (1996), elle ne cesse de s’interpréter. Loin d’être une activité séparée ou un problème méthodologique, la compréhension est la manière pour les êtres humains d’interroger ce qui leur arrive et d’en faire l’expérience. Une telle proposition soulève toute une série de problèmes. D’abord celle de la diversité historique et culturelle des modes de compréhension, tant sur le plan des schèmes intellectuels d’interprétation que des institutions qui en régulent l’activité. Ensuite, la compréhension de l’autre conduit à une transformation de la compréhension de soi; elle oblige l’interprète – tout comme ses informateurs ou interlocuteurs – à se décrire et se penser autrement (Rabinow 1977). Conduit-elle obligatoirement à une remise en question, à une critique de ses propres savoirs, présupposés et épistémologies (Lock et Scheper-Hughes 1990)? Sinon à quelles conditions peut-elle y parvenir? Enfin, si la compréhension est une expérience humaine fondamentale, elle bute toujours sur l’incompréhension, les silences et les secrets des personnes et des groupes étudiés, plus fondamentalement encore sur une distance irréductible, comme celle à laquelle bute l’étude de la souffrance ou de la folie. Cette distance ou altérité est au cœur de la réflexion anthropologique.
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Moussaoui, Abderrahmane. "Violence." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.123.

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Abstract:
Le terme violence qualifie un certain nombre de manifestations allant de l’altercation verbale jusqu’aux destructions de masse, en passant par l’agression physique, le viol, le meurtre, la torture, les mutilations, etc. Infligées ou subies, discontinues ou constantes, localisées ou endémiques, accidentelles ou motivées, ces expressions de la violence se compliquent encore par leur caractère tantôt privé, tantôt public, assumé et revendiqué ou dissimulé et renié. La violence est si protéiforme qu’elle ne cesse de voir les discriminants de sa catégorisation et les grilles de classification se démultiplier. Le critère est tantôt spatial (violence urbaine), tantôt social (violence conjugale, ouvrière), tantôt politique (répression, coercition, guerre, assassinat politique, terrorisme), économique (exploitation, injustice), sexuel (viol, maltraitance), ou encore psychologique (automutilations et autres actes pervers). Englober toutes ces manifestations dans une même perspective relève de la gageure (Michaud 2004 ; Crettiez 2008). Comment approcher pareils phénomènes aux formes et motivations aussi diversifiées selon les mêmes grilles théorico-méthodologiques? D’autant plus qu’à ces expressions physiques de la violence s’ajoutent toutes celles qui relèvent de la « violence symbolique ». Consentie (plus que subie), cette violence impose un certain ordre dans les manières d'être. Elle englobe tous les dispositifs dont usent les dominants pour que les dominés intériorisent et acceptent leur statut et leur état de dominés (Bourdieu & Wacquant 1992). Elle participe de cette violence structurelle inhérente à tout pouvoir, qu’il soit celui du pater familias ou du chef élu ou imposé. Elle peut être liée à la forme même de l'organisation sociale à laquelle on adhère et qu’elle tend à malmener. Le politiste norvégien Johan Galtung (1969) est sans doute le premier à l’évoquer, faisant remarquer que dans cette forme de violence il n’y a pas de lien évident et apparent entre les sujets. Inscrite dans des structures sociales, cette violence est plus insidieuse mais non moins destructrice. Outre ces violences dévastatrices du lien, l’anthropologie a mis en évidence un autre genre de violences, celles destinées précisément à instaurer le lien, à le suturer ou à le raffermir. Ces violences fondatrices qui ponctuent les rites de passage (tatouages, circoncisions, excisions, scarifications et autres marquages corporels), souvent violentes et non exemptes de douleur, ont pour finalité d’agréger les individus à des communautés. Initiatique, cette violence qui laisse une marque distinctive (du rang, du sexe, etc.), n’est jamais perçue comme telle par ceux qui l’adoptent (Bodiou et Briand 2015). Malgré la variété de ses expressions et de ses modes d’effectuation, l’acte de violence demeure aisément identifiable. En revanche, il en est tout autrement quand il s’agit de définir ce qu’est la violence. Tous les dictionnaires la mettent en rapport avec l’exercice d’une force brutale ou excessive en vue de soumettre, contraindre ou obtenir quelque chose. Pour la majorité des approches, la violence a été longtemps conçue comme un « usage délibéré de la force pour blesser ou détruire physiquement » (Gurr, 1970). Au milieu des années 1990, la définition de l’OMS en élargit l’acception. Se voulant exhaustive, elle intègre à la fois les actes individuels et communautaires, commis contre autrui ou auto-infligés; qu’ils soient interpersonnels ou collectifs. Elle couvre tout aussi bien les actes de violence que les menaces et intimidations de tous ordres, induisant des atteintes physiques, psychologiques, ou affectives. Toutefois, cette définition demeure encore fortement associée aux violences physiques et n'évoque pas clairement et suffisamment les violences psychologiques et morales découlant d’actes verbaux, d'attitudes et autres conduites symboliques. Plus largement, F. Héritier (1996 : 17) appelle « violence toute contrainte de nature physique ou psychique susceptible d'entraîner la terreur, le déplacement, le malheur, la souffrance ou la mort d'un être animé; tout acte d'intrusion qui a pour effet volontaire ou involontaire la dépossession d'autrui, le dommage ou la destruction d'objets inanimés (…) ». Complète et exhaustive, cette définition souligne, une fois encore, la difficulté à parler de la violence de manière générale. La violence est une force dont l’exercice s’inscrit immanquablement dans le cadre de normes partagées. Ce sont de telles normes qui caractérisent, in fine, ce qui relève ou non de la violence. Celle-ci est justement le plus souvent un dépassement de la règle ou de la norme admise, une démesure. Elle est ce qui remet en cause l’existence de ce qu’Hanna Arendt (1989 : 283) appelle « un monde commun ». Yves Michaud (1978 : 101) le dit avec ses mots : la violence « tient plus à la dissolution des règles qui unifient le regard social qu’à la réalité qu’elle peut avoir ». À ce titre, la manifestation de la violence est l’indice d’une rupture de consensus, dont la finalité est de contraindre et de faire mal, de manière volontaire et apparemment gratuite. Elle est tantôt une infraction, tantôt un outrage. Chaque société désigne ce qu’elle considère comme violent en tentant de le réduire par l’éthique, la culture, le droit, la contrainte et en lui opposant… de la violence. Ce sont les logiques qui président à ces choix que l’anthropologue ne cesse de pointer dans leur singularité pour tenter de comprendre le phénomène dans son universalité. Même si le catalogue des actes de violence semble infini, et l’imagination des bourreaux individuels et collectifs incommensurablement fertiles, il n’en demeure pas moins que cette violence s’exerce toujours ou du moins le plus souvent selon des logiques inscrites dans un contexte historico-culturel. La « violence » est enchâssée dans une matrice éthique et obéit à une échelle de valeurs qui rend sa perception et, partant, sa signification variables selon les normes de référence en usage. Polymorphe, elle est également et nécessairement polysémique; et sa perception culturellement et sociohistoriquement déterminée. Des châtiments tolérés naguère (sectionner la langue des blasphémateurs, noyer des femmes adultères), sont décriés par des sociétés contemporaines pratiquant d’autres formes de violence (chaise électrique ou injection létale), estimées moins cruelles à leurs yeux. Ce sont en général les actes et conduites jugés illégitimes qui sont qualifiés de violents; tous ceux, tout aussi violents, mais exercés au nom d’une règle partagée ou par un pouvoir considéré comme légitime, ne sont pas tenus pour de la violence; ils sont perçus comme une coercition, une contrainte. Que ce soit pour Hobbes (2000) ou Weber (1959), l’usage légitime de la violence prévient la violence. Dès lors, il n’est plus de la violence. Loin d’être un phénomène débridé, la violence est souvent un outil savamment orchestré destiné à faire obéir ou à punir. Qu’elle soit privée ou publique, la violence est toujours inscrite dans une matrice symbolique qui structure ses modes d’effectuation et lui donne sens aux yeux de ses protagonistes. Ainsi devient-elle légitime pour son auteur; et parfois même pour celui qui la subit, la vivant comme une fatalité ou se considérant comme victime expiatoire. Ainsi, est-elle une « configuration » (Elias, 1989) où les adversaires sont aussi des partenaires agissant selon des règles partagées. Une propension devenue routinière consiste à toujours considérer la violence comme une réactivité instinctive, motivée par une pure répétition pavlovienne et paresseuse. Les études des violences urbaines ont pu montrer que celles-ci peuvent être un indicateur d’inégalité ou de défiance vis-à-vis des institutions; et, partant, l’expression d’une volonté de négociation. La manifestation de la violence est un « signal de danger » nous dit Lewis Coser (1982). Autrement dit, la violence fait à la fois signe et sens. Elle n’est pas que l’expression du chaos et du désordre. L’exercice de la violence (notamment politique) a le souci à la fois de l’efficacité et de la légitimité. Le plus souvent, la violence n’est ainsi qualifiée qu’en rapport aux seuls faits concrets, quantifiables et mesurables. Or, d’un point de vue anthropologique, la violence intègre à la fois l’éthique, les valeurs partagées, les sentiments, etc. La rumeur, l’ironie ou la satire peuvent être ressenties comme plus violentes que des coups. Physique, psychologique ou symbolique, la violence est toujours un fait « construit » à partir d’une culture partagée; dont la perception et l’intensité sont étroitement en rapport avec les normes communément admises. Quelle que soit la forme de son expression, la violence demeure un « fait social total »; car elle est toujours enchâssée dans d’autres faits sociaux qui démultiplient ses logiques et ses univers de sens (politique, religieux, économique, social etc.) (Clastres, 1977 ; Kilani, 2006). Instinct naturel, moyen d’imposer l’ordre social ou vecteur du changement social? La violence est une des catégories les plus discutées dans les sciences humaines et sociales; mobilisant terrains et théories pour saisir un phénomène en passe de figurer parmi les universaux et ne cessant de réinventer ses formes d’expression. Pour Thomas Hobbes (2000), l’une des références inévitables dans ces débats, l’homme est un être « duplice », naturellement violent mais socialement dans l’obligation de rechercher la répression de son agression en acceptant de se conformer aux règles d’une instance qui lui permettrait de vivre en société. Pour Hobbes, c’est l’égalité primordiale entre les hommes qui serait à l’origine des affrontements. Jean-Jacques Rousseau (1971) reproche au philosophe britannique d’avoir attribué à l’homme vivant dans l’état de nature les attributs et les passions propres à l’homme vivant dans la société. Ces deux postures spéculatives vont constituer dans une large mesure le cadre de pensée dans lequel seront débattues thèse et contre-thèse sur la nature violente ou non de l’homme. La première défend le caractère inné de la violence, tandis que la seconde la considère comme un acquis culturel. En anthropologie, l’intérêt pour la violence comme phénomène, est présent dès les premiers travaux qui ont pu montrer que toutes les sociétés contiennent de la violence, la produisent, l’utilisent et la gèrent. Mise en avant par Max Weber (1959) dans sa théorie de l’État comme monopole de la violence légitime, elle est popularisée par les travaux de René Girard (1972, 1978). Pour ce philosophe et anthropologue, les désirs de l’homme sont mimétiques et engendrent une violence fondée sur la « rivalité ». L’homme désire les mêmes objets que son prochain, et son désir augmente en fonction de celui de l’autre. Ce désir mimétique débouche sur la violence qui, de proche en proche, devient générale et concerne toute la société. Pour y remédier, Girard s’écarte des thèses wébériennes qui préconisent l’instauration d’une violence légitime confiée à l’État. Il postule que les hommes déplacent leur hostilité sur une victime émissaire (Girard, 1972). C’est le sens du sacrifice présent dans toutes les sociétés humaines. C’est le « désir mimétique » à l’origine de la violence qui caractérise l’être humain en société. Pour empêcher le saccage de cette violence réciproque, présente dans l’essentiel des rapports humains et dans toutes les sociétés dès le début de leur formation, la communauté sacrifie une victime arbitraire consensuelle. La haine de chacun est transférée sur cette victime émissaire dont la mise à mort est expiatoire. Elle sauve la communauté et lui permet de survivre. En évitant la violence destructrice de la communauté, cette violence sacrificielle et pacificatrice se transforme en une violence fondatrice. Les anthropologues se sont également intéressés à la forme institutionnelle de la violence. Ainsi, la guerre mobilisera l’essentiel des théories. Une approche naturaliste développée notamment par André Leroi-Gourhan (1965), postule que la guerre (comme violence institutionnelle) est la conséquence de l'évolution naturelle de l'Homme, qui de chasseur devient guerrier. Pour cet ethnologue et penseur des techniques et de la culture, la violence humaine relèverait du biologique. Postulant que la guerre est une extension de la chasse, il considère que l’homme, à l’instar de l’animal, est un être prédateur et donc violent par nécessité. Le social et l'institutionnel sont ainsi naturalisés. La violence permet de se procurer les rares ressources disponibles. Une telle approche rejoint celle qui met en rapport la guerre et les pénuries de nourriture dans les sociétés primitives. D’autres thèses, plus répandues, estiment certains modèles culturels, comme la virilité, l'autoritarisme culturel et la religion, à l'origine immédiate et exclusive de cette violence. Ce courant culturaliste considère la violence comme un phénomène culturel. Une de ses premières figures, Ruth Benedict (1950), a tenté d’opposer la culture apollinienne des Indiens Pueblos, qu’elle considère comme communautaire et pacifique, à celle des Indiens des plaines, qu’elle définit comme passionnés et agressifs et dont elle qualifie la culture de dionysiaque. Une autre approche culturaliste, celle de Claude Lévi-Strauss, voit dans la violence un mode d’échange, un « échange malheureux ». Pour le théoricien du structuralisme, la guerre est l’expression d’un échec dans l'échange entre communautés, lequel échange est à ses yeux fondateur des sociétés. L’anthropologie Pierre Clastres (1977) réfutera toutes ces théories pour soutenir que la guerre est constitutive de la société primitive. Elle n’est, selon lui, ni un instinct animal, ni la conséquence d’un manque, ni l’expression d’un ethos culturel, ni un échange raté. Elle est au fondement même de l’être ensemble. Étant sans hiérarchie, la société primitive use de la guerre contre l’Autre comme moyen de raffermir son unité. Depuis Thomas Hobbes, la violence hors d'un cadre prescrit par l'État est considérée comme une pathologie sociale. Contre cette vision, Pierre Clastres soutient que les violences (apparemment déviantes ou criminelles) s'inscrivent dans un univers social, culturel et symbolique pour faire sens. Poussée à ses limites, cette approche compréhensive risque de conduire à soutenir des légitimations au nom du relativisme culturel. Dans un monde où génocides, guerres, terrorismes et autres destructions de masse sont devenus une réalité quotidienne, plusieurs auteurs soutiennent la thèse de Norbert Elias (1989) sur le recul de la violence et la domestication de l’animal humain. Contre-intuitive, cette thèse est défendue par plusieurs historiens sur la base de travaux sur des archives judiciaires, dont l'historien Jean-Claude Chesnais (1981 : 14) qui estime qu' « il y a au cours des derniers siècles une régression considérable de la violence criminelle ». Si aujourd’hui on parle de son omniprésence, c’est parce que le seuil de tolérance aurait baissé. Nous serions devenus plus sensibles à la violence, subjectivement. Ceux qui rejettent une telle thèse préfèrent souligner le nombre et la diversification des formes des violences : génocides, attentas, terrorismes, etc. (Wieviorka, 2004). En effet, la violence a pris des formes inédites en rapport avec la complexification de notre organisation sociale. La technologie a contribué à une certaine sophistication de la violence et à sa mise à distance. Sa « domestication » s’opère par sa taylorisation. L’acte de tuer ou de perpétrer un génocide est noyé dans les échelons de la décision (du général qui décide au soldat qui exécute) et dans une « chaîne opératoire » plus ou moins longue. Grâce à cette « taylorisation », la violence se trouve aujourd’hui « domestiquée ». L’euphémisation par la technologie (écrans) la rend supportable par celui qui l’exécute; tout comme le sacré l’avait déjà rendue acceptable et supportable aux yeux, à la fois, de celui qui la donne et de celui qui la subit (Matthew, 2017 ; Blaya, 2011). Quoi qu’il en soit, le développement vertigineux de la technologie, et de l’organisation bureaucratique, contribue à cette « banalisation du mal » (Arendt 1991) en rendant moins perceptibles et plus insidieuses ces violences. Les armes biologiques sont moins spectaculaires dans leur usage mais plus dévastatrices dans leurs effets, tout comme les drones tuent de façon aussi chirurgicale que silencieuse (Chamayou 2013). Il suffit également de penser à toutes les formes de cyberviolence qui se développent dans le monde virtuel des réseaux sociaux, à l’instar du « revenge porn » ou « cyber-rape » (Blaya, 2011). Ce type de violence s’effectue en général sans échange verbal direct. Le registre du langage et l’émotion qu’il produit sont ainsi annulés, privant la victime de repères et d’alertes. Le « bourreau » est également protégé puisqu’il ne voit pas et il n’entend pas la réaction que produit son acte sur la victime. Dans cette nouvelle configuration que produit la cyberviolence, l‘agresseur n’est pas nécessairement plus fort, mais dispose de plus de latitude pour nuire. La thèse du recul de la violence ne tient pas suffisamment compte de sa sophistication, qui arrive à l’occulter. En revanche, la montée de la violence, souvent signalée, peut n’être que le signe d’un abaissement du seuil de tolérance face à des conduites plus ou moins agressives. En réalité, la notion de violence renvoie à deux dimensions, l’une factuelle et l’autre normative. Elle qualifie les effets de la force physique au regard de la transgression des normes socialement établies (Robert & al. 2008 ; Mucchielli, 2008).
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