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Journal articles on the topic 'États arabes dans les médias'

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Lazar, Jan. "La guerre en Syrie dans la presse en ligne : quelle expressivité dans les commentaires publics?" Linguistica 58, no. 1 (March 14, 2019): 163–71. http://dx.doi.org/10.4312/linguistica.58.1.163-171.

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Abstract:
La guerre se définit comme une situation conflictuelle entre deux ou plusieurs pays, états, groupes sociaux, individus, avec ou sans lutte armée. Actuellement, la guerre en Syrie préoccupe les médias occidentaux, y compris la presse en ligne. La guerre civile syrienne a éclaté dans le contexte du Printemps arabe par des manifestations majoritairement pacifiques en faveur de la démocratie contre le régime baasiste dirigé par le président Bachar el-Assad. Elle sʼest rapidement transformée en rébellion armée qui a exigé lʼengagement de certains pays occidentaux, ce qui a provoqué de nombreuses discussions. Dans cette communication nous tentons de comprendre comment le phénomène de la guerre peut intervenir dans les choix de dévoilements identitaires des internautes. Il convient de préciser que le choix du pseudonyme est l’un des premiers actes de création individuelle de l’internaute : avant de s’exprimer par la langue, il va devoir se nommer. Lʼobjectif de notre article est dʼanalyser plus en détail quel est le lien entre l´expressivité des commentaires et lʼidentité numérique. Nous voulons aussi examiner si la possibilité de masquer lʼidentité est un facteur déclencheur de lʼusage des mots argotiques. Pour répondre à ces questions nous proposons une étude comparative de deux corpus de commentaires publics apparaissant sur des sites de presse en ligne qui décrivent la guerre en Syrie. Le premier corpus sera constitué sur la base de sites tchèques (Idnes.cz, Blesk.cz), le second sur la base de sites français (20.minutes.fr, Closer.fr), selon un protocole identique.
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Bourgou, Taoufik. "Repenser le concept de sécurité nationale dans le monde arabe." Études internationales 47, no. 2-3 (April 20, 2017): 241–61. http://dx.doi.org/10.7202/1039545ar.

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Abstract:
Communauté des croyants (Oumma), nation arabe, États, communautés tribales, minorités, autant de niveaux de référence horizontaux qui traversent le monde arabe et concurrencent la verticalité des États. Si la notion de sécurité nationale s’est développée dans l’espace occidental selon un processus spécifique, largement lié au processus d’enracinement des États et d’écrêtement des autres références, dans le monde arabe et dans le monde musulman, les dynamiques en cours (transitions, guerres civiles, crises des États postcoloniaux) illustrent des contradictions entre les dynamiques de construction des États et les dynamiques communautaires ou tribales. Ces contradictions trouvent illustration dans les relations interarabes actuelles qui ravivent un vieux modèle de rapports entre États arabes, mais aussi entre États arabes et les grandes puissances du moment.
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Déme, Ousmane. "Les constitutions arabes et l'islam, les enjeux du pluralisme juridique." Canadian Journal of Political Science 39, no. 2 (June 2006): 450–52. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423906369983.

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Abstract:
Les constitutions arabes et l'islam, les enjeux du pluralisme juridique., Sabine Lavorel, Québec : Presses de l'université du Québec, 2005, 202 pp.L'ouvrage de Sabine Lavorel cherche à analyser les mutations politiques à l'œuvre dans le monde arabe, à travers une nouvelle approche du droit constitutionnel des pays arabes. Son objectif est de brasser dans un seul corpus analytique l'ensemble du monde arabe, malgré les quelques spécificités observables par endroit. Pour ce faire, l'auteure propose une démarche qui tend à “ refuser que la religion représente le seul facteur d'explication du système constitutionnel actuel des États arabes : au même titre que l'Islam, les valeurs libérales, révolutionnaires ou socialistes s'intègrent au référent traditionnel pour former un système normatif plural ” (p. 15).
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Ravault, René Jean. "Incommunicable américanité." Cahiers de recherche sociologique, no. 15 (April 19, 2011): 53–90. http://dx.doi.org/10.7202/1002114ar.

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Abstract:
Au fur et à mesure que les médias américains se modernisent et se répandent à travers le monde, l’américanité qui est le moteur et le produit de l’histoire des États-Unis, est rejetée, vilipendée, dénoncée et parfois récupérée à des fins de contre-argumentation idéologique par le Tiers-Monde. Dans les sociétés industrialisées ou en voie d’industrialisation rapide d’Europe et d’Asie cette idéologie de la communication qu’est l’américanité est astucieusement exploitée contre les intérêts économiques mêmes des États-Unis.
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Abid, Nader, Mohamed Aouadi, Manel Ben Mohamed, Asma Bakhti, Jamila Djemali, Houda Jmila, Mehdi Lyousfi, et al. "Le rôle des médias et des TIC dans les « révolutions arabes » : l'exemple de la Tunisie." Chimères 75, no. 1 (2011): 219. http://dx.doi.org/10.3917/chime.075.0219.

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6

Husseini de Araújo, Shadia. "NENHUM “CHOQUE DAS CIVILIZAÇÕES”: UMA ANÁLISE DAS GEOGRAFIAS IMAGINATIVAS NA MÍDIA IMPRESSA ÁRABE APÓS OS ATENTADOS DE 11 DE SETEMBRO DE 2001." GEOgraphia 19, no. 41 (January 25, 2018): 86. http://dx.doi.org/10.22409/geographia.v19i41.1012.

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Abstract:
Resumo: Enquanto existem muitos estudos sobre a reprodução da teoria do “choque das civilizações” e do “mundo islâmico” como o “outro” do Ocidente em mídias ocidentais após os atentados de 11 de setembro de 2001, são extremamente escassos aqueles que analisam a presença dessa teoria nas mídias árabes. Quais são os discursos geopolíticos (re)produzidos nessas mídias com o objetivo de enquadrar e explicar os atentados? Qual é o papel da teoria do “choque das civilizações” e das representações do Ocidente que se manifestam nesse contexto? Este artigo procura responder essas perguntas a partir de uma perspectiva da geopolítica crítica, valendo-se do conceito de “geografias imaginativas”. Os principais jornais transnacionais árabes, al-Hayat, al-Quds al-Arabi e Asharq Al-Awsat, constituem o exemplo empírico. Este artigo mostra que a teoria do “choque das civilizações” – por sua vez duplamente assentada em regionalizações geográficas tradicionais e em uma construção binária entre Ocidente e mundo islâmico – é rejeitada nos jornais analisados. Em vez de se apoiar nessa teoria, os acontecimentos de 11 de setembro de 2001 e os atentados terroristas nos anos seguintes, bem como as geografias imaginativas do Ocidente reproduzidas nesse contexto, são enquadrados e formados por meio de um discurso multifacetado e profundamente pós-colonial. Palavras-chave: Geografias imaginativas. Geopolítica crítica. Mídia impressa árabe. Crítica pós-colonial. NO “CLASH OF CIVILIZATIONS”: AN ANALYSIS OF IMAGINATIVE GEOGRAPHIES IN ARAB PRINT MEDIA AFTER 9/11 Abstract: While many studies analyse the reproduction of the “clash of civilizations” theory and the “Islamic world” as the West’s “other” in Western media after 9/11, there are only few works dedicated to Arab media. What are the geopolitical discourses (re)produced in Arab media framing and explaining the attacks? What is the role of the “clash of civilizations” theory and the representations of the West in this context? This paper addresses these questions from the perspective of critical geopolitics using the concept of “imaginative geographies”. The transnational Arab newspapers al-Hayat, al-Quds al-Arabi e Asharq Al-Awsat serve as the empirical example. I argue that the theory of the “clash of civilizations” – which is based on traditional geographical regionalisations and a binary construction between the West and the Islamic world – is rejected in the analysed newspapers. Instead, 9/11 and other terrorist attacks in the subsequent years as well as the imaginative geographies of the West reproduced in this context are based on a multifaceted and profoundly post-colonial discourse. Keywords: Imaginative Geographies. Critical Geopolitics. Arab Print Media. Postcolonial Critique. AUCUN “CHOC DES CIVILISATIONS”: UNE ANALYSE DES GEOGRAPHIES IMAGINAIRES DANS LES MEDIAS ARABES IMPRIMES APRES LES ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE 2001 Resumé: Bien que de nombreuses études analysent la reproduction de la théorie du “choc des civilisations” et du “monde islamique” comme “l’autre” de l’Occident dans les médias occidentaux après les attentats du 11 septembre 2001, il y a peu de travaux consacrés aux médias arabes. Quels sont les discours géopolitiques (re)produits dans ces médias pour contextualiser et expliquer les attaques ? Quels sont les rôles de la théorie du “choc des civilisations” et de la représentation de l’Occident dans ce contexte ? Cet article tente de répondre à ces questions dans une perspective de géopolitique critique, en utilisant le concept de “géographies imaginaires”. Les principaux journaux transnationaux arabes, al-Hayat, al-Quds al-Arabi e Asharq Al-Awsat sont le matériau de l’enquête. Cet article montre que la théorie du “choc des civilisations” – elle-même basée sur les régionalisations géographiques traditionnelles et la construction opposant Occident et monde islamique – est rejetée dans les journaux analysés. Au lieu de cela, les événements du 11 septembre 2001 comme les attentats terroristes des années suivantes, ainsi que les géographies imaginaires de l’Occident reproduites dans ce contexte, sont façonnés par un discours à multiples facettes, profondément post-colonial. Mots-clés: Géographies Imaginaires. Géopolitique Critique. Médias Imprimés Arabes. Critique Postcoloniale.
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Husseini de Araújo, Shadia. "NENHUM “CHOQUE DAS CIVILIZAÇÕES”: UMA ANÁLISE DAS GEOGRAFIAS IMAGINATIVAS NA MÍDIA IMPRESSA ÁRABE APÓS OS ATENTADOS DE 11 DE SETEMBRO DE 2001." GEOgraphia 19, no. 41 (January 25, 2018): 86. http://dx.doi.org/10.22409/geographia2017.1941.a13820.

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Abstract:
Resumo: Enquanto existem muitos estudos sobre a reprodução da teoria do “choque das civilizações” e do “mundo islâmico” como o “outro” do Ocidente em mídias ocidentais após os atentados de 11 de setembro de 2001, são extremamente escassos aqueles que analisam a presença dessa teoria nas mídias árabes. Quais são os discursos geopolíticos (re)produzidos nessas mídias com o objetivo de enquadrar e explicar os atentados? Qual é o papel da teoria do “choque das civilizações” e das representações do Ocidente que se manifestam nesse contexto? Este artigo procura responder essas perguntas a partir de uma perspectiva da geopolítica crítica, valendo-se do conceito de “geografias imaginativas”. Os principais jornais transnacionais árabes, al-Hayat, al-Quds al-Arabi e Asharq Al-Awsat, constituem o exemplo empírico. Este artigo mostra que a teoria do “choque das civilizações” – por sua vez duplamente assentada em regionalizações geográficas tradicionais e em uma construção binária entre Ocidente e mundo islâmico – é rejeitada nos jornais analisados. Em vez de se apoiar nessa teoria, os acontecimentos de 11 de setembro de 2001 e os atentados terroristas nos anos seguintes, bem como as geografias imaginativas do Ocidente reproduzidas nesse contexto, são enquadrados e formados por meio de um discurso multifacetado e profundamente pós-colonial. Palavras-chave: Geografias imaginativas. Geopolítica crítica. Mídia impressa árabe. Crítica pós-colonial. NO “CLASH OF CIVILIZATIONS”: AN ANALYSIS OF IMAGINATIVE GEOGRAPHIES IN ARAB PRINT MEDIA AFTER 9/11 Abstract: While many studies analyse the reproduction of the “clash of civilizations” theory and the “Islamic world” as the West’s “other” in Western media after 9/11, there are only few works dedicated to Arab media. What are the geopolitical discourses (re)produced in Arab media framing and explaining the attacks? What is the role of the “clash of civilizations” theory and the representations of the West in this context? This paper addresses these questions from the perspective of critical geopolitics using the concept of “imaginative geographies”. The transnational Arab newspapers al-Hayat, al-Quds al-Arabi e Asharq Al-Awsat serve as the empirical example. I argue that the theory of the “clash of civilizations” – which is based on traditional geographical regionalisations and a binary construction between the West and the Islamic world – is rejected in the analysed newspapers. Instead, 9/11 and other terrorist attacks in the subsequent years as well as the imaginative geographies of the West reproduced in this context are based on a multifaceted and profoundly post-colonial discourse. Keywords: Imaginative Geographies. Critical Geopolitics. Arab Print Media. Postcolonial Critique. AUCUN “CHOC DES CIVILISATIONS”: UNE ANALYSE DES GEOGRAPHIES IMAGINAIRES DANS LES MEDIAS ARABES IMPRIMES APRES LES ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE 2001 Resumé: Bien que de nombreuses études analysent la reproduction de la théorie du “choc des civilisations” et du “monde islamique” comme “l’autre” de l’Occident dans les médias occidentaux après les attentats du 11 septembre 2001, il y a peu de travaux consacrés aux médias arabes. Quels sont les discours géopolitiques (re)produits dans ces médias pour contextualiser et expliquer les attaques ? Quels sont les rôles de la théorie du “choc des civilisations” et de la représentation de l’Occident dans ce contexte ? Cet article tente de répondre à ces questions dans une perspective de géopolitique critique, en utilisant le concept de “géographies imaginaires”. Les principaux journaux transnationaux arabes, al-Hayat, al-Quds al-Arabi e Asharq Al-Awsat sont le matériau de l’enquête. Cet article montre que la théorie du “choc des civilisations” – elle-même basée sur les régionalisations géographiques traditionnelles et la construction opposant Occident et monde islamique – est rejetée dans les journaux analysés. Au lieu de cela, les événements du 11 septembre 2001 comme les attentats terroristes des années suivantes, ainsi que les géographies imaginaires de l’Occident reproduites dans ce contexte, sont façonnés par un discours à multiples facettes, profondément post-colonial. Mots-clés: Géographies Imaginaires. Géopolitique Critique. Médias Imprimés Arabes. Critique Postcoloniale.
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Husseini de Araújo, Shadia. "NENHUM “CHOQUE DAS CIVILIZAÇÕES”: UMA ANÁLISE DAS GEOGRAFIAS IMAGINATIVAS NA MÍDIA IMPRESSA ÁRABE APÓS OS ATENTADOS DE 11 DE SETEMBRO DE 2001." GEOgraphia 19, no. 41 (January 25, 2018): 86. http://dx.doi.org/10.22409/geographia2017.v19i41.a13820.

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Resumo: Enquanto existem muitos estudos sobre a reprodução da teoria do “choque das civilizações” e do “mundo islâmico” como o “outro” do Ocidente em mídias ocidentais após os atentados de 11 de setembro de 2001, são extremamente escassos aqueles que analisam a presença dessa teoria nas mídias árabes. Quais são os discursos geopolíticos (re)produzidos nessas mídias com o objetivo de enquadrar e explicar os atentados? Qual é o papel da teoria do “choque das civilizações” e das representações do Ocidente que se manifestam nesse contexto? Este artigo procura responder essas perguntas a partir de uma perspectiva da geopolítica crítica, valendo-se do conceito de “geografias imaginativas”. Os principais jornais transnacionais árabes, al-Hayat, al-Quds al-Arabi e Asharq Al-Awsat, constituem o exemplo empírico. Este artigo mostra que a teoria do “choque das civilizações” – por sua vez duplamente assentada em regionalizações geográficas tradicionais e em uma construção binária entre Ocidente e mundo islâmico – é rejeitada nos jornais analisados. Em vez de se apoiar nessa teoria, os acontecimentos de 11 de setembro de 2001 e os atentados terroristas nos anos seguintes, bem como as geografias imaginativas do Ocidente reproduzidas nesse contexto, são enquadrados e formados por meio de um discurso multifacetado e profundamente pós-colonial. Palavras-chave: Geografias imaginativas. Geopolítica crítica. Mídia impressa árabe. Crítica pós-colonial. NO “CLASH OF CIVILIZATIONS”: AN ANALYSIS OF IMAGINATIVE GEOGRAPHIES IN ARAB PRINT MEDIA AFTER 9/11 Abstract: While many studies analyse the reproduction of the “clash of civilizations” theory and the “Islamic world” as the West’s “other” in Western media after 9/11, there are only few works dedicated to Arab media. What are the geopolitical discourses (re)produced in Arab media framing and explaining the attacks? What is the role of the “clash of civilizations” theory and the representations of the West in this context? This paper addresses these questions from the perspective of critical geopolitics using the concept of “imaginative geographies”. The transnational Arab newspapers al-Hayat, al-Quds al-Arabi e Asharq Al-Awsat serve as the empirical example. I argue that the theory of the “clash of civilizations” – which is based on traditional geographical regionalisations and a binary construction between the West and the Islamic world – is rejected in the analysed newspapers. Instead, 9/11 and other terrorist attacks in the subsequent years as well as the imaginative geographies of the West reproduced in this context are based on a multifaceted and profoundly post-colonial discourse. Keywords: Imaginative Geographies. Critical Geopolitics. Arab Print Media. Postcolonial Critique. AUCUN “CHOC DES CIVILISATIONS”: UNE ANALYSE DES GEOGRAPHIES IMAGINAIRES DANS LES MEDIAS ARABES IMPRIMES APRES LES ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE 2001 Resumé: Bien que de nombreuses études analysent la reproduction de la théorie du “choc des civilisations” et du “monde islamique” comme “l’autre” de l’Occident dans les médias occidentaux après les attentats du 11 septembre 2001, il y a peu de travaux consacrés aux médias arabes. Quels sont les discours géopolitiques (re)produits dans ces médias pour contextualiser et expliquer les attaques ? Quels sont les rôles de la théorie du “choc des civilisations” et de la représentation de l’Occident dans ce contexte ? Cet article tente de répondre à ces questions dans une perspective de géopolitique critique, en utilisant le concept de “géographies imaginaires”. Les principaux journaux transnationaux arabes, al-Hayat, al-Quds al-Arabi e Asharq Al-Awsat sont le matériau de l’enquête. Cet article montre que la théorie du “choc des civilisations” – elle-même basée sur les régionalisations géographiques traditionnelles et la construction opposant Occident et monde islamique – est rejetée dans les journaux analysés. Au lieu de cela, les événements du 11 septembre 2001 comme les attentats terroristes des années suivantes, ainsi que les géographies imaginaires de l’Occident reproduites dans ce contexte, sont façonnés par un discours à multiples facettes, profondément post-colonial. Mots-clés: Géographies Imaginaires. Géopolitique Critique. Médias Imprimés Arabes. Critique Postcoloniale.
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Hadj-Moussa, Ratiba. "Sur un concept contesté." Anthropologie et Sociétés 36, no. 1-2 (August 10, 2012): 161–80. http://dx.doi.org/10.7202/1011722ar.

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Abstract:
L’avènement des télévisons satellitaires arabes dans le paysage médiatique du Sud et de l’Est de la Méditerranée soulève de nombreuses questions sur la nature de la sphère publique qui en a résulté. Bien que la généalogie de cette sphère puisse être retracée dans des médias plus anciens tels que la radio égyptienne et son programme « La voix des Arabes », elle s’en démarque par sa nature (comment des télévisions non-nationales peuvent-elles rassembler dans un ensemble commun des groupes nationaux déjà établis ?), mais aussi par ses effets « fédérateurs lâches » et néanmoins persistants. Cet article discute le concept de « sphère publique arabe » en traitant de ses conditions de possibilité et en le rapportant aux débats sur la sphère publique libérale démocratique, et sur les modernités alternatives. Les télévisions satellitaires créent-elles la sphère publique arabe, comme semblent le suggérer certains travaux ? Si oui, quelles en sont les prémisses ? Il est difficile de prétendre à la transnationalité de la sphère publique sans une mise en relation avec « le substrat social » des sphères publiques nationales. Nous montrerons ce lien en nous appuyant sur une recherche de terrain effectuée au Maghreb. Il s’agit de reposer la question d’un espace public virtuel, si problématique dans sa réalisation mais si riche en possibilités.
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Hinojosa Montalvo, José. "Apertura y comprensión del Mediterráneo meridional peninsular al espacio europeo." Anuario de Estudios Medievales 24, no. 1 (April 2, 2020): 105. http://dx.doi.org/10.3989/aem.1994.v24.967.

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Abstract:
A la fin du Moyen Age, dans la Méditerranée Sud-Occidentale, convergent des routes, des gens, des marchandises, des nefs, des idées et des techniques novatrices qui, peu à peu, se diffusent à travers ses États riverains avec une intensité inégale. Ses terres, qui sont toujours des fron­tières, surtout maritime (pirates et corsaires), et ses villes portuaires (com­me Alicante) se revitalisent avec le commerce des pays atlantiques (Flan­dres) et la présence d'opérateurs économiques italiens et allemands. Une intense circulation d'hommes (esclaves, arabes et juifs expulsés) et de cul­tures, depuis l’Islam à la Renaissance italienne, avec la découverte de l'im­primerie, nous montre un monde vivant et à la fois refermé sur lui-même, qui continue à regarder davantage vers la Méditerranée que vers l'Atlanti­que.
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Perivolaropoulou, Nia. "Le travail de la mémoire." Protée 32, no. 1 (July 25, 2005): 39–48. http://dx.doi.org/10.7202/011024ar.

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Abstract:
Résumé Dans un des très rares passages de Theory of Film, écrit aux États-Unis, se référant explicitement au national-socialisme, Kracauer compare l’écran du cinéma au bouclier qui a permis à Persée de regarder Méduse sans être pétrifié d’effroi. La mention, dans ce contexte, du film de Georges Franju Le Sang des bêtes, peut sembler à première vue évidente ; à y regarder de plus près, celle-ci reste opaque. Il s’agit d’un point de départ pour notre réflexion afin d’élucider cette image du bouclier et les déplacements successifs qu’opère à cet endroit le texte kracauerien. On retrouve dans Theory of Film, reflétés comme dans un miroir, à travers une série de déplacements, les essais sur les nouveaux médias d’avant l’exil et la trace de l’expérience historique depuis 1933.
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L’Her, Jean-François, Cécile Le Moigne, and Patrick Savaria. "Importance relative des effets pays et secteurs dans les marchés développés*." Articles 83, no. 2 (February 4, 2008): 201–26. http://dx.doi.org/10.7202/017517ar.

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Abstract:
Résumé Nous examinons l’importance relative des effets pays et secteurs dans l’explication des différences de rendements des actions des marchés développés au cours de la dernière décennie. Utilisant une méthodologie similaire à Heston et Rouwenhorst, nous mettons en évidence que les effets secteurs ont dominé les effets pays depuis 1998, pour culminer en 2001, et diminuer sans cesse depuis. L’exclusion des États-Unis ou des secteurs TMT (technologies, médias et télécommunications) mène à une augmentation de l’importance des effets pays et une réduction de l’importance des effets secteurs. Toutefois, cela ne modifie pas notre conclusion générale. L’effet associé aux devises accentue l’importance relative des effets pays et ne modifie pas les effets secteurs. Depuis 1998, la diversification selon la dimension sectorielle aurait été plus avantageuse que la diversification selon la dimension pays.
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Chassay, Jean-François. "Le progrès en question. Beaugrand et Simon face aux États-Unis." Études 24, no. 1 (August 29, 2006): 168–79. http://dx.doi.org/10.7202/201413ar.

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Abstract:
Résumé Depuis plus d'un siècle, les communications ont largement été associées à des machines servant aux transports des informations et des individus : train, voiture, mais aussi expansion des médias, du téléphone au téléviseur en passant par la radio, l'ordinateur et le développement des journaux. Si ces « »machines à communiquer" envahissent depuis longtemps la planète entière, elles ont toujours tenu une place particulièrement importante dans la formation et l'évolution de la société américaine. Cet article vise à montrer comment, à travers deux romans québécois (Jeanne la fileuse d'Honoré Beaugrand publié en 1878 et L'écrin disparu de Jean-François Simon publié en 1927), l'idée de progrès, liée au développement de ces machines (notamment du train et de la voiture), sert aux auteurs à se situer idéologiquement par rapport aux États-Unis.
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McKay, Sally. "Kristin Lucas’s Refresh: Embodied Imaginings." RACAR : Revue d'art canadienne 40, no. 1 (August 27, 2015): 55–60. http://dx.doi.org/10.7202/1032755ar.

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Abstract:
Les performances de la pionnière d’art digital féministe Kristin Lucas présentent des personnages autobiographiques affectés matériellement au sein d’environnements numériques. Dans Refresh, Lucas dépose une requête inhabituelle auprès d’une cour en Californie : le changement légal de son nom – de Kristin Sue Lucas… à Kristin Sue Lucas. L’artiste articule cette action de renouvellement personnel en se servant d’un langage spécifique aux médias numériques : des termes tels qu’ « actualiser » (refresh), « cache », « redémarrer » (reboot), permettent aux spectateurs d’imaginer en eux-mêmes une telle transformation. Le présent article soutient que l’imagination est un processus physiologique et matériel. Puisant dans les théories du néo-matérialisme, des sciences cognitives et de la neuroscience, Refresh invite le public à habiter activement des états de conscience comme des entités impliquées dans des milieux numériques. Je postule que ces actes d’imagination consciente se déroulent comme des processus physiologiques et matériels – qui en l’occurrence sont mis en valeur à travers des principes propres aux pratiques des arts conceptuels et des nouveaux médias. Je soutiens que Refresh ne déclenche pas cette réaction, mais l’offre plutôt comme un mode d’engagement optionnel pour ceux qui voudraient consciemment s’ouvrir aux propos déclarés du projet. À cet égard, je propose une approche qui s’écarte des recherches neuro-esthétiques, qui ont tendance à se concentrer sur l’activité neuronale non consciente. Finalement, je suggère que dans le cadre de l’expérience artistique, le choix actif et la conscience autoréflexive font souvent partie intégrante de l’engagement esthétique.
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Choquet, Anne. "Interdiction de l’exploitation minière en Antarctique, une réalité menacée ?" Natures Sciences Sociétés 26, no. 1 (January 2018): 49–59. http://dx.doi.org/10.1051/nss/2018016.

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Abstract:
Plus de vingt-cinq ans ont passé depuis l’adoption du protocole au traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement (signé à Madrid en 1991) qui consacre l’interdiction des activités relatives aux ressources minérales, sauf à des fins scientifiques. L’enjeu de la raréfaction des sources d’énergie fossile accentue les convoitises de ceux qui souhaiteraient exploiter des ressources antarctiques. Dans la mesure où le protocole de Madrid prévoit la possibilité d’amender ses dispositions et en raison de malentendus parmi le grand public et les médias sur les conditions d’une levée de l’interdiction des activités minières, les États ont choisi de réaffirmer, en 2016, l’interdiction des activités relatives aux ressources minérales en Antarctique autres que la recherche scientifique.
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Mekki, Nidhal. "Le rôle des Principes de Paris dans l’institutionnalisation des droits de la personne en droit interne (Étude axée sur quelques États arabes)." Revue québécoise de droit international 32, no. 1 (2019): 111. http://dx.doi.org/10.7202/1070484ar.

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Barsalou, Olivier, and Alain-Guy Sipowo. "Les crises migratoires globales à l’aune de la raison souveraine." Études internationales 49, no. 2 (January 15, 2019): 231–60. http://dx.doi.org/10.7202/1055686ar.

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Abstract:
RésuméCe chapitre introductif cartographie l’architecture politique et juridique globale sous-jacente de ce que les médias ont nommé la crise des migrants ou des réfugiés au Moyen-Orient. Au-delà des tropes annonçant le dépassement ou l’affaiblissement de la souveraineté, l’effondrement de la raison humanitaire européenne ou un énième échec des Nations Unies, voire du système international de protection des droits de la personne, la crise des réfugiés met en lumière le biais étatiste des réponses politiques et légales à cette crise. Ce chapitre s’entend donc comme une description de la raison souveraine, celle-là même qui gouverne la réponse humanitaire à la crise des réfugiés. La première partie identifie trois séries de stratégies ou dispositifs politiques déployés par les États qui contribuent à renforcer ce préjugé étatiste. La seconde s’attarde à cartographier les ressources juridiques mobilisées par les États qui concourent, elle aussi, à renforcer le préjugé étatiste de la réponse humanitaire. Que ce soit du point de vue des cadres normatifs déployés ou des réponses politiques mises en oeuvre, tout mène à la (re)production du préjugé étatiste du droit international et, ultimement, à la sanctuarisation de la souveraineté dans les relations internationales. Ultimement, il s’agira d’évaluer dans quelle mesure le droit international contribue à la protection des migrants ou, au contraire, fragilise leurs statut et condition.
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McDorman, Ted L. "In the Wake of the « Polar Sea »: Canadian Jurisdiction and the Northwest Passage." Les Cahiers de droit 27, no. 3 (April 12, 2005): 623–464. http://dx.doi.org/10.7202/042763ar.

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Abstract:
A l'été de 1985, la traversée du Passage du nord-ouest par le brise-glace américain Polar Sea retint substantiellement l'attention du Gouvernement et des médias au Canada. Bien que les États-Unis n'aient pas eu alors pour but de mettre en question la juridiction du Canada sur les eaux du Passage du nord-ouest, le Canada fut néanmoins obligé de réévaluer sa position quant au statut juridique des eaux internationales de même que la nature imprécise de ses prétentions sur certaines d'entre elles. L'article qui suit examine certaines questions, juridiques et extrajuridiques, soulevées par le voyage du Polar Sea. Il s'intéresse spécialement à la position prise par le Gouvernement canadien à cette occasion. L'attachement à la liberté de naviguer fit prendre aux Américains une attitude qui rendit difficile la riposte canadienne. Les mesures que prit le Canada, à savoir le tracé de lignes de base droites et l'annonce de la construction d'un nouveau brise-glace, furent minutieusement pesées afin qu'elles n'amènent pas les États-Unis à contester directement les prétentions canadiennes tout en ayant pour effet de rendre plus crédible l'affirmation voulant que les eaux du Passage du nord-ouest soient des eaux intérieures canadiennes dans lesquelles un bateau étranger ne peut naviguer sans permission.
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Reeves-Latour1, Maxime. "Réaction sociale et criminalité en col blanc." Criminologie 49, no. 1 (April 18, 2016): 123–52. http://dx.doi.org/10.7202/1036197ar.

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Abstract:
Depuis les premiers travaux de Sutherland sur le crime en col blanc, les études ont maintes fois révélé comment la criminalité des élites est soumise à l’indifférence récurrente du public, des médias et des autorités publiques. L’article cherche à réviser cette image persistante dans la documentation scientifique. Le texte retrace premièrement l’évolution des réprobations publiques et des tentatives de contrôle de ce type de criminalité au xxe siècle, aux États-Unis et au Canada. L’article propose ensuite de réviser la conception très réactive que les chercheurs entretiennent à propos des réformes issues des scandales et autres affaires. La deuxième section propose en ce sens un modèle intégratif qui permet de mieux saisir le caractère dynamique et contextualisé des réformes législatives et institutionnelles destinées à l’encadrement et au contrôle des délinquances en col blanc. Afin d’illustrer la fécondité du modèle proposé, la troisième section de l’article se penche sur l’analyse d’un récent scandale dans la province de Québec. Émergeant vers la fin des années 2000, ce dernier trouve son origine dans de vastes complots criminels recensés au sein du milieu de la construction de la province, dans lequel firmes en construction, firmes de génie-conseil et élus politiques furent impliqués dans divers actes de corruption, de trucage des appels d’offres et de manipulations frauduleuses. Il y est illustré que ce scandale s’inscrit dans une tendance plus générale de contrôle et de sensibilisation accrue du public envers les crimes en col blanc relevés au coeur de ce scandale. Alors que le mouvement provoque des réactions populaires et des réorganisations institutionnelles sans précédent dans la province, les opportunités liées au développement de ce champ de recherche encore négligé en criminologie apparaissent plus nombreuses que jamais pour le chercheur.
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Postic, Fañch. "Les avatars d’une quête chantée : de l’eginane à la guignolée." Port Acadie, no. 13-14-15 (October 27, 2009): 421–46. http://dx.doi.org/10.7202/038446ar.

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Abstract:
Résumé Attestée en France dès la fin du xive siècle, au moment du changement d’année, la quête d’(o)guilaneu ou (a)guiloneu a très tôt induit une interprétation fantaisiste par « au gui l’an neuf », en référence au cri supposé des druides cueillant le gui à l’aide de leur serpe d’or. Dès le début du xviiie siècle, certains avaient pourtant sans doute vu juste en interprétant le cri des quêteurs (eginane en breton) comme un dérivé du mot egin, germe, bien attesté dans différentes langues celtiques. Cette origine « celtique » pourrait trouver confirmation dans le fait qu’une quête du même type, et sous des appellatifs qui paraissent bien appartenir à une même famille linguistique, a existé sur toute la façade ouest de l’Europe, de l’Écosse au nord jusqu’à l’Espagne au sud. En Espagne, les mots Aguinaldo ou Aguilando désignent encore les étrennes et, en Écosse, Hogmanay a parfois pris la forme d’un grand événement festif pour le nouvel an. En France, cependant, on ne trouve plus guère de traces de l’ancienne quête que les colons ont introduite en Amérique du Nord : aux États-Unis, la Guiannée fait parfois encore partie des festivités du mardi gras; au Québec, la Guignolée a conservé l’aspect caritatif qui était souvent le sien en France, devenant même aujourd’hui une véritable institution qui, en décembre, mobilise médias et organismes publics ou privés. Après une réflexion sur l’origine, le sens et la fonction de la quête, l’intervention s’attache à analyser son évolution ou sa disparition en Europe, et son adaptation et sa diffusion dans les minorités franco-américaines.
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Boukala, Mouloud. "Boire et écrire chez Deleuze, Duras, Bukowski et Chinaski : entre création et transgression." Drogues, santé et société 11, no. 1 (February 7, 2013): 29–47. http://dx.doi.org/10.7202/1013886ar.

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Abstract:
Cet article interroge les liens entre l’acte de boire et celui d’écrire en philosophie (Gilles Deleuze), en littérature (Marguerite Duras et Charles Bukowski) et au cinéma (Barbet Schroeder). Son but est double : d’une part, montrer si la prise d’alcool met en oeuvre, catalyse ou favorise d’une quelconque manière l’acte de création et, d’autre part, examiner comment l’alcool, porté à l’écran, traduit à la fois un état du corps et un aspect d’une identité sociale – acceptée ou marginalisée – selon les contextes géographiques (France et États-Unis). La démarche adoptée, résolument comparative, s’inscrit dans le cadre d’une anthropologie des médias. Cette dernière vise la description puis l’analyse de processus situés à l’intersection du ressenti (perçu, vécu) et du représenté. Cet article examine aussi bien les activités (créatrices et prises compulsives d’alcool) que leurs représentations lors d’une entrevue filmée (L’abécédaire de Gilles Deleuze, 1996), de deux émissions de télévision (Apostrophes, 1984 et 1988) et d’une adaptation cinématographique (Barfly, 1987). Pour chaque auteur abordé, une réflexion autour de la dipsomanie est menée. Elle privilégie les activités créatrices par l’écriture en lien avec la prise d’alcool. Dans un premier temps, l’acte de boire est scruté avec minutie afin d’en dégager certaines spécificités (la quantité, l’évaluation, le sacrifice, l’illusion de la création, la résistance), puis l’étude de ces conduites addictives donne à comprendre comment elles affectent l’ensemble des relations sociales de ces auteurs. Pour chaque corpus étudié, des éléments saillants et des enjeux anthropologiques qui ressortent de ces pratiques éthyliques et créatrices sont mis en lumière en vue d’une analyse comparative.
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Mead, Shery, and David Hilton. "Voies nouvelles en psychiatrie. Situation de crise et soutien entre pairs." Santé mentale au Québec 27, no. 1 (February 12, 2007): 83–101. http://dx.doi.org/10.7202/014540ar.

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Abstract:
Résumé Les interventions psychiatriques en situation de crise sont au centre du conflit entre traitement non volontaire et systèmes de rétablissement et de bien-être dans les services de santé mentale. Bien que la crise puisse signifier tout autre chose pour les personnes qui la vivent, la population en général a appris à y répondre avec une crainte alimentée par les médias. Un contrôle social accru, appelé par erreur « traitement », s'en est suivi. Cela n'aide en rien la personne et, en fait, contribue à confondre davantage celle qui tente de donner un sens à son expérience. Cet article propose un changement fondamental dans la compréhension et le travail en situation de crise psychiatrique. Au lieu d'objectiver et de nommer l'expérience de la crise en relation avec le construit du trouble, l'objectif est de développer une façon de penser plus relationnelle et contextuelle relativement à la réaction ou à la réponse à la crise. En ce sens, les auteurs explorent les concepts de réciprocité, de planification proactive, d'élaboration d'un pouvoir négocié et d'une définition commune, des risques et de la sécurité, de «»ré-écriture ou de re-construction » (re-storying). Finalement, ils présentent une discussion sur l'élaboration de stratégies de recherche appuyant les nouvelles façons de penser au sujet de la crise. Les auteurs, qui ont vécu des expériences personnelles de crises et d'hospitalisation, ont été impliqués dans l'élaboration de programmes de soutien entre pairs depuis 1990. Dave Hilton a été l'un des premiers directeurs à rendre des fonds accessibles pour l'implantation de programmes de soutien entre pairs à la grandeur de l'État. Shery Mead est ex-directrice de trois agences de soutien entre pairs, dont une ressource alternative gérée par les personnes utilisatrices. Elle est consultante pour les programmes de soutien-conseil entre pairs et pour les programmes traditionnels en santé mentale aux États-Unis.
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Annequin, D. "Ces antalgiques qui font peur : protoxyde d’azote, ibuprofène, opiacés et paracétamol." Douleur et Analgésie 33, no. 4 (December 2020): 241–45. http://dx.doi.org/10.3166/dea-2020-0137.

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Abstract:
Les médicaments de la douleur font l’objet de craintes souvent majeures. Le protoxyde d’azote associé à 50 % d’oxygène (MEOPA) est le produit de référence pour la douleur provoquée par les soins en pédiatrie. Le mésusage des cartouches de protoxyde d’azote pur à visée récréative peut avoir des effets indésirables majeurs lors d’expositions très prolongées ; il ne doit pas être confondu avec le MEOPA à usage médical dont le rapport bénéfice/risque est très rassurant. L’usage massif des opiacés essentiellement aux États-Unis pour des douleurs chroniques a donné lieu à une catastrophe sanitaire. Ces produits demeurent les produits de référence pour traiter les douleurs aiguës et intenses, et le risque de mésusage y est exceptionnel quand ils sont utilisés sur des durées courtes avec un suivi clinique. En revanche, un risque réel existe lors de l’utilisation prolongée de ces médicaments dans la douleur chronique non cancéreuse ; cette dernière nécessite une véritable prise en charge pluridisciplinaire permettant d’éviter au maximum les médicaments antalgiques. En France, la peur de l’utilisation des AINS est ancienne et en grande partie infondée. Elle s’est exprimée récemment par des avis officiels erronés recommandant d’éviter l’ibuprofène lors de la première vague de la SARS-CoV-2. Le paracétamol a au contraire en France une image de sécurité surévaluée auprès des médecins et du public. Nos connaissances sur les risques liés aux médicaments de la douleur se sont enrichies ces dernières années. Si la vigilance des professionnels doit être continue, elle ne doit pas se transformer en suspicion. Les bonnes pratiques doivent être mieux diffusées notamment sur la prise en charge de la douleur chronique. L’amplification par les médias et les réseaux sociaux qui ne soulignent que les effets indésirables, voire les décès, occultent tous les bénéfices majeurs apportés par ces produits qui restent dans la grande majorité des cas des produits de référence. À l’inverse, les conséquences dramatiques (sanitaires et humaines) peuvent encore s’observer massivement dans les pays pauvres qui n’ont quasiment aucun accès aux médicaments de la douleur.
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Kikkert, Peter. "“The United States Cannot Afford to Lag Behind Russia”: Making the Case for an American Nuclear Icebreaker, 1957-1961." Northern Mariner / Le marin du nord 31, no. 1 (July 16, 2021): 30–60. http://dx.doi.org/10.25071/2561-5467.120.

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Abstract:
Between 1957 and 1961, members of Congress spearheaded efforts to gain authorization for the U.S. Coast Guard to construct a nuclear-powered icebreaker. This article uses congressional hearings, debates, and media coverage to conduct a frame analysis and map the arguments, themes, and stories used to convince decision-makers to build the vessel. While state competition became the central frame used by American nuclear icebreaker proponents, national security, science and technology, an uncertain future, and technical details about the existing fleet’s decline were also popular narratives. Although the push for a nuclear icebreaker enjoyed popular bi-partisan and bi-cameral support in Congress, it failed to convince a budget-conscious Eisenhower administration. De 1957 à 1961, les membres du Congrès se sont efforcés d’obtenir l’autorisation de la Garde côtière américaine de construire un brise-glace à propulsion nucléaire. À l’aide d’audiences du Congrès, de débats et de reportages dans les médias, cet article effectue une analyse de cadre et recense les arguments, les thèmes et les récits qui ont servi à convaincre les décideurs de construire le navire. Alors que les partisans américains des brise-glaces nucléaires se sont principalement fiés à la concurrence entre états comme leur cadre principal, la sécurité nationale, la science et la technologie, un avenir incertain et des détails techniques concernant le déclin de la flotte existante étaient également des conceptions populaires. Bien que la pression en faveur d’un brise-glace nucléaire ait bénéficié d’un appui populaire bipartite et bicaméral au Congrès, elle n’a pas réussi à convaincre l’administration Eisenhower soucieuse de son budget.
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Yeh, Ellen, and Nicholas Swinehart. "Social Media for Social Inclusion: Barriers to Participation in Target-Language Online Communities." TESL Canada Journal 36, no. 3 (December 30, 2019): 154–72. http://dx.doi.org/10.18806/tesl.v36i3.1325.

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Abstract:
Many learners, even those studying at universities in regions where the target language is spoken, lack opportunities for meaningful language use outside of the classroom. One avenue for learners to increase authentic target-language communication is online affinity spaces within social media platforms, where interactions with other users are formed around shared interests rather than personal connections. International students at an arts and media college in the Midwestern United States were asked to read a discussion thread within a social media platform, summarize what they found useful, and respond to pre- and posttask questionnaires. The platform used, Reddit, features anonymous user-generated content in a wide range of discussion forums based around specific interests and geographic locations. This study used qualitative data to investigate the extent to which international students participate in online communities like these and the factors or barriers that keep them from achieving full participation. The findings are then used to present learner training strategies that can help reduce or remove those barriers, enabling language learners to increase their participation in target-language online communities. Plusieurs apprenantes et apprenants, même parmi celles et ceux qui étudient dans une université située dans une région où la langue cible est parlée, n’ont pas suffisamment d’occasions de pratiquer avantageusement leur nouvelle langue en dehors de la salle de classe. Une avenue qui s’ouvre à elles et à eux pour augmenter leurs chances de s’adonner à des communications authentiques dans leur langue cible est l’espace d’affinité en ligne sur les réseaux sociaux, endroit où les interactions sont davantage basées sur le partage d’intérêts communs que sur des relations personnelles. Des étudiantes et étudiants internationaux d’un collège des arts et des médias du Midwest des États-Unis ont été invités à lire un fil de discussion sur une plateforme de réseau social, à en résumer les éléments jugés utiles et à répondre à un questionnaire avant et après l’exercice. La plateforme utilisée, Reddit, présente des contenus qui sont générés anonymement par les utilisateurs dans un large éventail de forums de discussion et qui sont regroupés autour d’intérêts et de secteurs géographiques particuliers. Cette étude utilise des données qualitatives permettant d’évaluer dans quelle mesure les étudiantes et étudiants internationaux participent à la vie de communautés en ligne de ce genre et de déterminer quels sont les facteurs ou obstacles qui les empêchent de le faire pleinement. Les constatations sont ensuite utilisées pour présenter des stratégies de formation des apprenantes et apprenants qui sont susceptibles d’aider à réduire ou aplanir ces obstacles et à aider par le fait même les participants à s’impliquer davantage dans la vie de communautés en ligne s’exprimant dans leur langue cible.
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عبد الحليم, أوصالح. "دور الاتفاقيات البيئية الدولية في حماية الأنظمة البيئية الهشة فيظل ضوابط التنمية المستدامة : دراسة حالة الدول العربية التابعة لمنظمة الإسكوا = Le Rôle des Accords Environnementales Internationales Dans la Protection des Écosystèmes Fragiles Dans le Cadre des Règlements de Développement Durable : Le Cas des États Arabes de l'Organisation de la CESAO." Dossiers de Recherches en Economie et Gestion, no. 4 P.1 (2015): 187–236. http://dx.doi.org/10.12816/0030954.

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Hanjoul, Pierre. "États et propriétés des déclinaisons arabes." Bulletin de l’Académie Belge pour l’Étude des Langues Anciennes et Orientales, July 9, 2020, 117–45. http://dx.doi.org/10.14428/babelao.vol9.2020.57643.

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Abstract:
Cet article examine en détail la notion d’état dans le cadre des déclinaisons des noms et adjec-tifs de l’arabe classique. Certaines des propriétés de celles-ci peuvent se visualiser grâce aux présentations structurées des déclinaisons en fonction des cas et des états ; nous montrons que ces présentations mènent à identifier un bon ordre pour les cas et pour les états. Nous établis-sons une définition précise des états, étudions les différentes perspectives selon lesquelles l’état peut être envisagé, exposons les avantages de son utilisation en grammaire arabe et sug-gérons une terminologie plus claire et plus simple que celles existantes, en mettant l’accent sur l’utilité d’une distinction nette entre les états et la définitude. Nous mettons aussi en évi-dence la symétrie entre les notions d’état et de cas. Tout ceci se fait, autant que possible, en lien avec les langues sémitiques en général. Nous montrons enfin que la cohérence du sys-tème formé par les cas et les états se maintient en arabe (à une exception près) lorsque l’on prend en compte les règles marginales de grammaire qui sont habituellement omises quand on envisage ce système.
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Stewart, Kristine. "Exploring library and information experiences of Arab students studying in the United States." Proceedings of the Annual Conference of CAIS / Actes du congrès annuel de l'ACSI, October 29, 2013. http://dx.doi.org/10.29173/cais669.

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Abstract:
This paper is an exploration of past and present experiences Arab students studying in the United States have encountered while accessing information. How these experiences, both in their home countries and in the US, have influenced their perceptions of information and libraries and personal and professional lives are also discussed.Cette communication se veut une exploration des expériences passées et présentes des étudiants arabes qui étudient aux États-Unis lorsqu’ils accèdent à de l’information. On y discute de comment ces expériences, à la fois dans leur pays d’origine et aux États-Unis, ont influencé leur perception de l’information et des bibliothèques ainsi que leurs vies personnelles et professionnelles.
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Botéa, Bianca. "Espace-frontière." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.008.

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Abstract:
L’anthropologie des espaces frontaliers et des espaces-frontières est un champ relativement récent, développé dans la littérature anglo-saxonne dans les années 1990 en lien avec la problématique de la construction des nations et des États. La visibilité de ce champ thématique dans l’anthropologie francophone est plus tardive (années 2000), restant principalement investi par les géographes. Si le travail de Fredrik Barth est pionnier sur la question des frontières (boundaries) identitaires posant les bases d’une perspective non-essentialiste des groupes (Barth 1969), une anthropologie des espaces-frontières va au-delà des frontières symboliques et culturelles afin de considérer ensemble les deux sens de la notion de frontière : d’une part, les frontières physiques (borders, frontiers), établies généralement par des pouvoirs et, d’autre part, les frontières sociales, symboliques (boundaries) traduisant un rapport à l’espace matériel. La spécificité d’une étude anthropologique des frontières repose sur une approche ethnographique des pratiques ordinaires des individus et des « communautés locales situées aux frontières étatiques », sur une attention focalisée sur les constructions culturelles, matérielles et symboliques qui donnent sens à ces frontières (Wilson et Donnan 1998), autrement dit sur les négociations et les constructions « par le bas ». Ces travaux rappellent que les entités politiques « sont faites par les individus et non seulement par les images et les imaginaires construits sur ces individus via les représentants de l’État, les médias, les scientifiques » (Wilson et Donnan 1998 : 4). L’une des implications de cette orientation dans le champ d’études sur les frontières a été l’idée, omniprésente dans les travaux ultérieurs, que les frontières sont avant tout des espaces avant d’être des lignes et, qu’au-delà des ruptures instituées par les dispositifs de marquage et de contrôle de l’espace, ces frontières sont tout autant des espaces-ressources où se déploient des solidarités, des opportunités économiques et sociales. Parmi ces travaux nous pouvons signaler les contributions réunies par Bromberger et Morel (2001), ou par les numéros thématiques sur les frontières de la revue « Cultures et conflits » (2008, 2009). Au-delà de leur fonction d’espace-ressource, les zones-frontières sont des lieux de production et de négociation des cohabitations et des voisinages, dans des situations de vie multilinguistiques, multiconfessionnels et plus largement multiculturels. (Berdhal 1999 ; Botea 2013 a). C’est notamment dans les contextes de changement (crise politique ou économique, changement de frontières étatiques, etc.) que les espaces-frontières se montrent des haut-analyseurs des transformations vécues par les sociétés. Il convient de noter une évolution à plusieurs titres du champ d’études anthropologiques sur la frontière. Tout d’abord, le champ thématique s’agrandit, de la problématique des constructions nationales et étatiques et des pratiques de mobilité à des ritualités et des politiques identitaires (confessionnelles, linguistiques, de genre, de sexualité), à des problématiques environnementales et de développement, à des questions patrimoniales et mémorielles, etc. D’autres dynamiques au sein des études sur la frontière sont également à signaler. Selon Wilson et Donnan, une certaine conception « localiste, territoriale et particulariste de la frontière », tributaire d’une approche localiste de la culture et du travail de terrain (2012 : 8), persisterait dans les travaux des années 1990. On passe ainsi d’une frontière considérée comme contexte − une frontière qui définit le cadre social et géographique de l’enquête, la recherche se focalisant sur les expériences de la « communauté » vivant à la frontière − à une frontière vue comme objet d’étude, relevant des dynamiques comparables ailleurs. On s’oriente aussi vers des approches « multisites », vers des analyses des expériences des individus des différents côtés (sites) d’une frontière. En outre, une des mutations des plus importantes est l’intérêt grandissant pour considérer la frontière comme un processus, les analyses mettant l’accent sur les pratiques de faire frontière (bordering). Situées à l’opposé d’une approche qui considère le caractère « donné » ou territorialisé de la frontière (donnée politique ou naturelle), les pratiques ethnographiques tentent d’identifier les lieux (et les sites), les pratiques sociales à travers lesquelles des frontières adviennent et sont vécues dans des multiples sens : non seulement par des limites tracées par des dispositifs de marquage et de contrôle mais aussi par des objets plus incertains, performant des frontières tout aussi vives, comme l’usage d’une langue, une pratique confessionnelle, des savoir-faire, une pratique touristique, etc. Une perspective attentive à la frontière comme processus peut s’affranchir d’une approche territorialisée de la frontière qui associe celle-ci à des lieux géographiques précis, généralement à des marges et des confins. La frontière est mobile, changeante, elle peut produire des effets qui se localisent ailleurs, voire même dans des zones de centralité géographique. Alors que des territoires qui ne se trouvent pas aux confins peuvent fonctionner comme des espaces -frontières (dans le sens d’espaces négociés ou contestés, jouant des ambivalences ouverture/fermeture), les espaces-frontaliers peuvent ne pas entrer dans cette catégorie (Kotek 2001). C’est aussi vers des questions méthodologiques et épistémologiques que ce tournant pragmatiste dans les approches de la frontière nous amène (perspective qui considère cette dernière comme un effet de pratique), avec tout d’abord l’idée qu’une ethnographie (multisite) en contexte frontalier n’est pas forcément une ethnographie menée de part et d’autre de cette frontière comme nous pourrions le penser habituellement. Cela traduirait une approche toujours localiste du terrain frontalier, déplacée cette fois-ci à l’échelle transfrontalière. Nous avons par exemple des territoires frontaliers qui ne produisent pas d’espaces sociaux de voisinage dans le transfrontalier proche, mais qui agissent comme des commutateurs importants opérant des liens avec des territoires plus lointains (Botea 2013 b). Par conséquent, ce sont les réseaux de sites constitués par les différentes pratiques de connexion entre les individus, lesquels se déploient sur des espaces-temps mobiles (par forcément situés dans le voisinage proche), qui forment les contours du « terrain ». Les crises politiques actuelles dans le monde arabe et les manifestations du problème des réfugiées et de sa gestion dans les différentes sociétés européennes montrent bien les reterritorialisations permanentes des dispositifs politiques voire civils de « faire frontière », ainsi que les espaces sociaux mobiles créés afin de les contourner. Cette double qualité de la frontière, d’une part comme frontière-mur d’autre part comme frontière traversée et poreuse, caractérise le régime sous lequel fonctionne toute frontière, aussi bien au niveau des pratiques ordinaires des individus que comme mode de gouvernance. Enfin, les études sur les frontières amènent leurs auteurs à se questionner sur les frontières des disciplines qui investissent ce champ, elles-mêmes traversées (pensons ici au seul exemple de la démarche ethnographique adoptée de plus en plus par la sociologie, la géographie, etc.). Nous assistons désormais à la constitution des travaux qui montrent une volonté de réunir et faire converger les points de vue disciplinaires (Anteby-Yemini et al. 2014 ; Chavarochette et al. 2015), certains auteurs pionniers dans cette perspective (Donnan et Wilson 2012) s’interrogeant sur la constitution d’un champ pluridisciplinaire, voire postdisciplinaire, du Border Studies.
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Block, Stephen. "Free Trade on Television: The Triumph of Business Rhetoric." Canadian Journal of Communication 17, no. 1 (January 1, 1992). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1992v17n1a649.

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Abstract: This paper attempts to unravel the very complex issue of balance first by addressing its historical and theoretical contexts. Then the coverage of the U.S.-Canada Free Trade Agreement (FTA) is used as a case study. Résumé: Dans cet article l'auteur s'applique à décortiquer la complexité de la controverse notion de "balance'' dans la couverture médiatique. Il la place d'abord dans son contexte historique et théorique. Il s'appuie, ensuite, comme exemple, sur le suivi que les médias ont fait autour des pourparlers et de l'entente du libre-échange entre le Canada et les États-Unis.
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Fones-Wolf, Elizabeth Ann. "Defending Listeners' Rights: Labour and Media Reform in Postwar America." Canadian Journal of Communication 31, no. 3 (October 23, 2006). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2006v31n3a1759.

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Abstract: Historians have paid relatively little attention to labour’s involvement in radio reform in the United States. Unions criticized the poor quality of programming and the lack of public service. They were also concerned about corporate control of radio and particularly about labour’s lack of access. After briefly examining organized labour’s initial efforts to reform radio, this paper focuses on the key role unions played in the postwar media reform movement, which advocated a “listeners’ rights” approach to broadcasting. This concept, along with a commitment to localism, diversity, and community involvement, was among the key ideas championed by media reformers in postwar America. Résumé : Les historiens ont porté peu d’attention à l’implication de la main-d’œuvre dans la réforme de la radio aux États-Unis. Les syndicats à cette époque critiquaient la mauvaise qualité de la programmation et le manque de service au public. Ils se souciaient du contrôle que les entreprises exerçaient sur la radio, particulièrement le manque d’accès à la radio que ce contrôle leur imposait. Cet article, après un bref examen des efforts initiaux de la main-d’œuvre pour réformer la radio, se concentre sur le rôle clé joué par les syndicats dans le mouvement de réforme des médias pendant l’après-guerre ; ceux-ci prônaient une approche de la radiodiffusion qui privilégiait les « droits des auditeurs ». En plus de ce concept, les notions d’engagement vis-à-vis de la localité, la diversité et la participation de la communauté comptaient parmi les idées clés appuyées par les réformateurs des médias dans l’après-guerre aux États-Unis.
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Bourrie, Mark. "Hanging the Sin Eater: International Criminal Law’s Failure to Engage with the Role of Media in a Criminal State." Canadian Journal of Communication 43, no. 4 (November 21, 2018). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2018v43n4a3269.

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Abstract:
Background Mainstream news media play an important role in the political system. For instance, they can use their authoritative voices to give legitimacy to regimes. In contrast, the fringe press is easily identified by its often outrageous partisanship. Fringe media such as Julius Streicher’s Der Stürmer and Rwanda’s Radio Télévision Libre des Mille Collines usually have no credibility with non-partisan audiences.Analysis Mainstream media, because of their own credibility, can give credibility to criminal states. Analysis of the historical record shows that mainstream media escape prosecution in the rare cases where they are called to account for underpinning state criminality. Conclusions and implications This article discusses the prosecution of the fringe partisan press for acting as propagandists for criminal states, while more “credible” mainstream journalists escape prosecution. Contexte Les médias d’information grand public jouent un rôle important dans les systèmes politiques. Par exemple, ils peuvent utiliser leur autorité pour légitimer certains gouvernements. À l’inverse, on reconnaît facilement les médias marginaux à leur partisanerie parfois outrancière. Normalement, des médias marginaux comme Der Stürmer de Julius Streicher et Radio Télévision Libre des Milles Collines au Rwanda n’ont aucune crédibilité auprès de publics non-partisans.Analyse Les médias grand public, à cause de leur propre crédibilité, peuvent prêter une certaine crédibilité aux états criminels. Par surcroît, une analyse historique montre que ces médias, dans les quelques cas où on leur demande de rendre compte de leurs actions, sont rarement poursuivis en justice pour leur appui d’un état criminel.Conclusions et implications Cet article discute de poursuites judiciaires envers la presse marginale ayant fait de la propagande pour un état criminel, dans des circonstances où l’on épargnerait normalement les journalistes traditionnels dits « crédibles. »
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Ngono, Simon. "GUAAYBESS, Tourya, 2019. Les médias dans les pays arabes : des théories du développement contrariées aux politiques de coopération émergentes." Revue française des sciences de l’information et de la communication, no. 20 (September 1, 2020). http://dx.doi.org/10.4000/rfsic.9698.

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Zamoum, Khaled. "Tourya GUAAYBESS (2019), Les médias dans les pays arabes : des théories de développement contrariées aux politiques de coopération émergentes." Communication, no. 37/2 (August 3, 2020). http://dx.doi.org/10.4000/communication.12356.

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Wong, James. "Information and Responsibility: The Case of Social Kinds." Canadian Journal of Communication 25, no. 2 (February 1, 2000). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2000v25n2a1151.

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Abstract:
Abstract: In this paper, I examine the impact of the media on social change in a new light by investigating the effect of the circulation of information on various groups of people in which society has a keen interest. I call these groups of people social kinds, the categories used in the social sciences to gain knowledge of people and their behaviour. Changes in the behaviour of those under study may contribute to social changes in unexpected ways. Further, the examination of social kinds raises, in a fresh way, issues of mass media responsibility regarding the production and circulation of information. The focus in this paper is on the issue of teen pregnancies and parenting, a pressing social problem in Canada and the United States. Résumé: Dans cet article, j'examine sous un nouvel angle l'impact des médias sur le changement social en étudiant comment la circulation de l'information touche divers groupes de personnes qui intéressent fortement la société. J'appelle ces groupes des «social kinds» (types sociaux), recourant aux catégories d'usage dans les sciences humaines pour classer les connaissances sur les individus et leur comportement. Les changements dans le comportement de personnes faisant l'objet d'une étude peuvent contribuer de manière inattendue à des changements sociaux. En outre, l'examen de types sociaux soulève, de manière inédite, des questions sur la responsabilité des médias envers la production et la circulation d'informations. Cet article porte une attention particulière aux grossesses et maternités d'adolescentes, un problème social pressant au Canada et aux États-Unis.
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Cohen-Almagor, Raphael. "Media Coverage of Acts of Terrorism: Troubling Episodes and Suggested Guidelines." Canadian Journal of Communication 30, no. 3 (September 8, 2005). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2005v30n3a1579.

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Abstract:
Abstract: During the past 40 years there have been many instances in which media coverage of terrorist events was problematic and irresponsible, evoking public criticism and antagonizing the authorities. This article aims to shed light on the intricate relationships between government, media, and terrorists. Through close scrutiny of irresponsible actions of some media outlets in crisis situations in the U.S., the U.K., Israel, Canada, and Germany, it argues that important lessons should be learned, indicating the need to develop a set of guidelines for responsible media coverage of terror. One might think that in this triangle of government, media, and terrorists the media would side with the government in the fight against terror. This study shows that this was not always the case. Résumé : Au cours des quarante dernières années, il y a eu plusieurs situations où la couverture médiatique du terrorisme s’est avérée problématique et irresponsable, suscitant des critiques de la part du public et contrariant les autorités. Cet article vise à mettre au clair les rapports complexes entre le gouvernement, les médias et le terrorisme. En examinant attentivement les actions irresponsables de la part de certains médias lors de crises aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Israël, au Canada et en Allemagne, l’article soutient qu’il y a des leçons importantes à apprendre et indique le besoin d’établir des normes sures pour assurer une couverture médiatique du terrorisme qui soit responsable. On supposerait que les médias appuient le gouvernement dans sa lutte contre le terrorisme; pourtant, cette étude montre que ceci n’a pas toujours été le cas.
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Gosselin, André, Jacques DeGuise, Guy Pacquette, and Laplante Benoit. "Violence on Canadian Television and Some of Its Cognitive Effects." Canadian Journal of Communication 22, no. 2 (February 1, 1997). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1997v22n2a992.

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Abstract:
Abstract: Inspired by George Gerbner's method of cultural indicators, content analysis of fictional programs broadcast on Canada's eight largest television networks has indicated that the level of violence on Canadian television, although overall not as high as American television's violence content, reached comparable levels on occasion, particularly on the private networks. A survey conducted on a sample of university students provides evidence that television viewing affects beliefs concerning the level of violence in one's surroundings, even in a population of media-literate adults, although their level of fear does not seem to be influenced in the same way. Résumé: A l'instar de l'approche des indicateurs culturels de George Gerbner, une analyse de contenu des émissions dramatiques diffusées sur les huit plus grands réseaux de télévision au Canada démontre que le niveau de violence à la télévision canadienne, sans être globalement aussi élevé que celui observé aux États-Unis, atteint occasionnellement des niveaux comparables, surtout aux réseaux privés. Un sondage auprès d'un échantillon d'étudiants universitaires montre que l'écoute de la télévision a un effet sur les impressions qu'ont même des adultes formés aux médias à l'égard du niveau de violence dans la société, quoique la télévision ne semble pas influer sur leur niveau de peur de la même manière.
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Vipond, Mary. "The Royal Tour of 1939 as a Media Event." Canadian Journal of Communication 35, no. 1 (February 25, 2010). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2010v35n1a2217.

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Abstract:
Abstract: This article examines three radio broadcasts from the royal tour of 1939, namely those covering the departure of King George VI and Queen Elizabeth from Niagara Falls, Ontario, on their way to visit the United States on June 7, 1939. The analysis contributes to the debate about the function of "media events" sparked by Daniel Dayan and Elihu Katz's eponymous 1992 book. While Dayan and Katz argue that historic national televised ceremonies enhance community loyalty and integration, their critics suggest that they place too little emphasis on issues of hierarchy and power, especially the power of the media themselves. This study concludes that by their effective use of radio to exploit the symbolism of monarchical ceremony, natural spectacle, and international portals, the Canadian Broadcasting Corporation's announcers helped to legitimize and augment the authority of the fledgling Canadian public broadcaster.Résumé : Cet article examine trois reportages radiophoniques portant sur le départ le 7 juin 1939 du roi George VI et de la reine Elizabeth pour les États-Unis à partir des chutes Niagara en Ontario. Cette analyse contribue au débat ouvert par Daniel Dayan et Elihu Katz dans leur livre La télévision cérémonielle (1996) sur le rôle de l'événement médiatique. Dayan et Katz soutiennent que les cérémonies historiques diffusées à l'échelle nationale accroissent la loyauté au sein d'une communauté ainsi que l'intégration de celle-ci, mais leurs critiques suggèrent que ces auteurs mettent trop peu l'accent sur les questions d'hiérarchie et de pouvoir, surtout le pouvoir des médias eux-mêmes. Cette étude en arrive à la conclusion que les annonceurs de la Canadian Broadcasting Corporation ont contribué à l'époque à augmenter la légitimité et l'autorité du jeune radiodiffuseur public grâce à leur utilisation efficace de la radio pour exploiter le symbolisme de la cérémonie monarchique, la splendeur naturelle des lieux et les débouchés internationaux.
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Monika, Salzbrunn. "Migration." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.059.

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Abstract:
En anthropologie, la migration, du mot latin migratio, signifie en principe un déplacement physique d’un être humain (migration humaine), bien que des déplacements non-humains soient aussi qualifiés de migrations (migration animale, migration de plantes, migration de planètes etc.). Suite à la généralisation de l’État-nation comme forme d’organisation politique au 19e siècle, on distingue surtout la migration transnationale (qui implique le déplacement d’au moins une frontière nationale) et la migration interne (à l’intérieur de frontières étatiques). Par ailleurs, ces migrations peuvent prendre la forme d’une migration pendulaire (mouvement de va-et-vient), circulaire (mouvement en cercle), saisonnière (migration de travail influencé par les saisons agricoles) ou durable, menant à une installation et une naturalisation. Parmi les causes, on a longtemps souligné les migrations de travail alors que les cas de migrations climatiques et forcées augmentent de façon significative : migrations imposées par le contexte, notamment politique, par exemple pendant une guerre civile ou encore déplacements engendrés par des changements climatiques comme une sècheresse ou l’avancement du désert dans la zone du Sahel. Le tourisme est parfois considéré comme une forme volontaire de migration à courte durée. Jusqu’à présent, peu de travaux lient les réflexions sur les migrations avec celles sur la mobilité (Ortar, Salzbrunn et Stock, à paraître). Certaines recherches sur l’ethnicité (Barth 1999 [1969]) et la transnationalisation ainsi que de nouvelles catégories statistiques développées au niveau gouvernemental témoignent du fait que certaines personnes peuvent être considérées ou perçues comme migrant-e-s sans avoir jamais effectué un déplacement physique au-delà des frontières nationales de leur pays de naissance. Ainsi, aux Pays-Bas et en Belgique, dans le discours politique, on distingue parfois autochtones (grec, littéralement terre d’ici) et allochtones (grec, littéralement terre d’ailleurs). Au Pays-Bas, on entend par allochtone une personne qui y réside et dont au moins un parent est né à l’étranger. Ce terme était destiné à remplacer le terme « immigré », mais il continue à renvoyer des résidents (voire des citoyens) à (une partie de) leur origine. Le terme allemand « Migrationshintergrund » (littéralement background migratoire) pose le même problème. L’anthropologie s’intéresse de facto dès l’émergence de la discipline aux migrations, notamment dans l’étude de sociétés pastorales (en focalisant les déplacements des éleveurs et de leurs troupeaux) ou dans l’analyse des processus d’urbanisation (suite à la migration du monde rural vers les villes). En revanche, l’anthropologie des migrations et de la transnationalisation n’émergent que dans les années 1990 en tant que champ portant explicitement ce nom – d’abord dans le monde anglophone (Glick Schiller N., Basch L. et C. Blanc Szanton 1992, Hannerz U. 1996), et ensuite dans le monde francophone (Raulin A., D. Cuche et L. Kuczynski 2009 Revue Européenne des Migrations internationales, 2009, no. 25, vol. 3), germanophone (Pries L. 1996), italophone (Riccio 2014), hispanophone, lusophone etc.. La traite des esclaves et les déportations de millions de personnes d’Afrique Sub-Saharienne vers l’Europe et les Amériques, qui ont commencé au 17e siècle et duré jusqu’en 1920, ont été étudiées dans le cadre de l’anthropologie marxiste (Meillassoux 1986) puis par des historiens comme Olivier Pétré-Grenouilleau (2004) ou encore par Tidiane N’Diaye (2008), ce dernier ayant mis l’accent sur la longue et intense implication de commerçants arabes dans la traite négrière. La violente « mission civilisatrice » ou campagne de conquête coloniale a très souvent été accompagnée d’une mission de conversion au christianisme, ce qui a fait l’objet de publications en anthropologie depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de Jean et John Comaroff (1991) aux Etats-Unis, et plus récemment en France (Prudhomme 2005). Selon les contextes régionaux, l’une ou l’autre forme de migration a été étudiée de manière prépondérante. En Chine, les migrations internes, notamment du monde rural vers les villes, concernent presque autant de personnes dans l’absolu (229,8 millions en 2009 selon l’Organisation internationale du Travail) que les migrant-e-s transnationaux dans le monde entier (243,7 millions en 2015 selon les Nations Unies/UN International Migration Report). Le pourcentage de ces derniers par rapport à la population mondiale s’élève à environ trois pour cent, ce qui semble en décalage avec la forte attention médiatique accordée aux migrant-e-s transnationaux en général et aux réfugiés en particulier. En effet, la très grande majorité des déplacé-e-s dans le monde reste à l’intérieur des frontières d’un État-nation (Withol de Wenden C., Benoît-Guyod M. 2016), faute de moyens financiers, logistiques ou juridiques (passeport, visa). La majorité des réfugiés politiques ou climatiques reste à l’intérieur des frontières nationales ou dans un des pays voisins. Ainsi, selon l’UNHCR/ l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, sur les 65,3 millions de personnes déplacées de force, 40,8 millions étaient des déplacé-e-s internes et seulement 3,2 millions des demandeur-e-s d’asile en 2015. L’urbanisation croissante qui s’opère dans le monde suscite une augmentation de la migration de travail, notamment en Chine. Dans cet État, le système d’enregistrement et d’état-civil (hukou) limite l’accès aux services sociaux (santé, école, etc.) à la commune de naissance : un changement de résidence est soumis à des conditions restrictives, ce qui engendre une perte de droits élémentaires pour des dizaines de millions de migrants ruraux ne possédant pas de permis de résidence (Jijiao 2013). En France, jusqu’au tournant culturel (qui marque une bifurcation de la focale de la recherche vers les appartenances culturelles et religieuses des personnes étudiées) dans les années 1990, les sciences sociales des migrations, notamment la sociologie des migrations, ont surtout étudié les conditions et rapports de travail, les inégalités sociales ou encore la politique du logement et les inégalités spatiales (Salzbrunn 2015), conduisant ainsi à une très forte focalisation sur les rapports de classe et sur les conditions de vie des immigré-e-s des anciennes colonies. La migration des personnes hautement qualifiées n’a en revanche été que peu étudiée. Après la chute du mur de Berlin, les « appartenances multiples » (concept central de l’ouvrage de Yuval-Davis, Viethen et Kannabiran 2006), notamment religieuses (Capone 2010), ont été privilégiées comme objet de recherche. Cette tendance, accompagnée par un climat politique de plus en plus xénophobe dans certains pays européens, a parfois pointé vers une « ethnicisation » de la religion (Tersigni, Vincent et Willems, à paraître). Le glissement de perception d’une population de la catégorie des « travailleurs immigrés » ou « Gastarbeiter » (littéralement « travailleurs invités ») vers celle de « musulmans » s’inscrit dans un processus d’altérisation, sous-entendant dans les deux cas qu’il s’agit d’un groupe homogène marqué par les mêmes caractéristiques, et ignorant de ce fait la « diversité au sein de la diversité » (Vertovec 2010), notamment les différences en termes de niveau de formation, de genre, d’âge, de statut juridique, de préférence sexuelle, du rapport aux discours et pratiques religieux etc. Beaucoup d’études se sont ainsi focalisées sur des groupes fondés sur le critère d’une nationalité ou d’une citoyenneté commune, ce qui a été critiqué comme relevant d’un « nationalisme méthodologique » (Glick Schiller et Caglar 2011). Même le nouveau champ de recherches consacré aux espaces sociaux transnationaux (Basch, Glick Schiller et Szanton Blanc 1992 ; Salzbrunn 2016) a parfois été (auto-)critiqué pour la reproduction des frontières nationales à travers une optique transnationale. Ont alors émergé des réflexions sur une relocalisation de la migration (Glick Schiller et Caglar 2011) et sur l’enracinement spatial de la migration dans des espaces sociaux translocaux (Salzbrunn 2011). Bien que la moitié de la population migratoire soit féminine, les aspects de genre n’ont été étudiés que très tardivement (Morokvasic-Müller 1984), d’abord dans un contexte de regroupement ou de liens familiaux maintenus pendant la migration (Delcroix 2001 ; Kofman 2004 ; Kofman et Raghuram 2014), puis dans celui des approches féministes du développement (Verschuur et Reysoo 2005), de la migration du travail et des frontières genrées (Nouvelles Questions Féministes 26, 2007). En effet, les dynamiques internationales dans la division du travail engendrent une chaîne globale des soins (« global care chain ») qui repose essentiellement sur les femmes, que ce soit dans le domaine médical, de la pédiatrie ou des soins aux personnes âgées. La réflexion sur la division internationale du travail reproductif a été entreprise par Rhacel Parrenas (2000) et développée par Arlie Hochschild (2000). On peut obtenir une vue d’ensemble des projets européens consacrés au genre et à la migration, voir les résultats du projet européen GEMMA. Enhancing Evidence Based Policy-Making in Gender and Migration : http://gemmaproject.seminabit.com/whatis.aspx En anthropologie politique, l’évolution de systèmes politiques sous l’impact d’une migration de retour, a été étudiée dans un contexte postcolonial (von Weichs 2013). De manière générale, les réflexions menées dans un contexte études postcoloniales de ce type n’ont été entreprises que tardivement en France, et ce souvent dans une optique très critique, voire hostile à ces débats (L’Homme 156, 2000). Parmi les autres sujets traités actuellement en anthropologie des migrations se trouvent les inégalités sociales et spatiales, les dynamiques religieuses transnationales (Argyriadis et al. 2012), les réfugiés et leurs moyens d’expressions politiques et artistiques (Salzbrunn 2014) ou musicales (Civilisations 67, 2018 ; Salzbrunn, Souiah et Mastrangelo 2015). Enfin, le développement conceptuel du phénomène de transnationalisation ou des espaces sociaux translocaux, voire le retour à la « localisation de la migration » (titre de l’ouvrage de Glick Schiller et Caglar 2011) sont des réponses constructives à la question : Comment étudier les migrations dans des sociétés super-diverses (Vertovec 2011) sans réifier leurs appartenances ?
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Bromberger, Christian. "Iran." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.108.

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Abstract:
Entre les mondes arabe (Irak, États du Golfe…), turc (Turquie, Azerbaïjan, Turkmenistan) et européen (par la trouée du Caucase et de la mer Caspienne), l’Iran forme un ensemble distinct dont la population est fortement attachée à sa spécificité. Cette forte originalité au sein du Moyen-Orient, les Iraniens la doivent à leurs origines symbolisées par leur langue, le persan, une langue indo-européenne, à la doctrine religieuse qu’ils professent en majorité, le chiisme, qui s’oppose au principal courant de l’islam, le sunnisme, enfin, paradoxalement, à leur forte occidentalisation due à un courant d’échanges continus depuis la fin du XIXème siècle et que n’a pas interrompu la Révolution islamique. Ces trois constituants de l’identité iranienne sont contrebalancés par des facteurs de division de la société, plus ou moins accusés selon les époques. Le premier constituant de l’identité iranienne, revendiquée par la population, c’est l’ancrage du pays dans une histoire plurimillénaire, la conscience d’appartenir à un des plus anciens États du monde, de la continuité d’une civilisation qui a su assimiler les envahisseurs successifs. Les Iraniens sont d’origine aryenne. Irân-vej, en langue pehlevi, l’ancienne langue iranienne parlée sous les Sassanides (224-651 ap. J.-C.), c’est le pays des Aryens. Les occidentaux ont préféré, à travers l’histoire, le nom qu’avaient donné les Grecs au pays, « Perse », du nom de la grande tribu qui avait fondé l’Empire achéménide au VIème siècle avant J.-C. Diplomates et voyageurs utilisèrent le mot « Perse » jusqu’en 1935 quand l’empereur Reza chah imposa le nom officiel d’Iran, déjà utilisé dans la population, et récusa le nom de Perse qui connotait des légendes anciennes et ancrait le pays dans un passé folklorique. Encore aujourd’hui les occidentaux ont tendance à utiliser « Perse » quand ils se réfèrent à des aspects valorisants (archéologie, cuisine, poésie…), réservant « Iran » pour évoquer des thématiques plus inquiétantes (Révolution, terrorisme). Venus des steppes froides d’Asie intérieure, les Iraniens sont, à l’origine, des nomades indo-européens qui se sont fixés, aux IIème et au Ier millénaires avant J.-C sur le haut plateau( entre 800 et 1000 mètres) entouré de montagnes qui constitue la majeure partie de l’actuel Iran. Le genre de vie qui a dominé jusqu’aux invasions turco-mongoles (XIème-XIIIème siècles) était celui d’agriculteurs sédentaires pratiquant de courts déplacements pastoraux à l’intérieur des vallées. Les invasions médiévales ont entraîné la « bédouinisation » (X. de Planhol) de populations jusque là sédentaires si bien que l’Iran est devenu le plus grand foyer mondial de pastoralisme nomade. Ces bouleversements au fil de l’histoire, précédés par la conquête arabe au VIIème siècle, n’ont pas fait disparaître pour autant la langue persane ni fait refluer un folklore spécifiquement iranien. La nouvelle année (noruz) que célèbre la population est une année solaire qui débute à l’équinoxe de printemps et compte 365 jours. La vie en Iran est ainsi rythmée par deux calendriers antagonistes, le calendrier solaire pour le quotidien et le calendrier lunaire musulman pour les cérémonies religieuses. Noruz est aussi fêté dans les anciennes possessions et l’aire d’influence de l’Iran (sarzamin-e Iran : le « territoire » de l’Iran, Iran-e bozorg : le grand Iran) où le persan, sous l’appellation dari en Afghanistan et tajik au Tajikistan, est une langue officielle. La prise en considération de l’unité et du fort sentiment national iraniens ne doit pas masquer l’hétérogénéité et les facteurs de division au sein du pays. Et tout d’abord la diversité ethno-linguistique. Si environ 85% de la population parle le persan, ce n’est la langue maternelle que de 50% des locuteurs. D’importantes minorités occupent les marges du pays : au nord-ouest, les Turcs azeri, qui forment environ 20% de la population iranienne ; à l’ouest les Kurdes ; au sud, des Arabes ; au sud-est les Baloutches. Cette diversité ethno-linguistique se double d’une diversité religieuse, chez les Baloutches, une partie des Kurdes et une partie des Arabes qui sont sunnites. Les revendications identitaires de ces minorités se déclinent avec une intensité très variable, se bornant tantôt à des manifestations culturelles, prenant parfois un tour plus politique avec des demandes d’autonomie ou encore s’accompagnant d’actions violentes (ainsi au Baloutchestan et dans une moindre mesure au Kurdistan). S’ajoutent à ces différences culturelles et à ces revendications identitaires de forts contrastes en matière de genre de vie. La vie paysanne, en net déclin (on ne compte plus que 26% de population rurale selon le recensement de 2016), se caractérise par de fortes traditions communautaires, notamment pour la gestion de l’eau amenée traditionnellement des piémonts par des galeries drainantes souterraines (les qanât). Les pasteurs nomades forment de grandes tribus (tels, au sud de l’Iran, les Bakhtyâri et les Qashqa’i) qui se singularisent par rapport aux Bédouins des déserts du Moyen-Orient par les traits suivants : il s’agit d’un nomadisme montagnard menant les pasteurs et leurs troupeaux des plaines vers les sommets au printemps et inversement à l’automne ; les tribus regroupent des centaines de milliers d’individus soumis à des « chefferies centralisées » (J.-P. Digard) et ont formé des états dans l’État rigoureusement hiérarchisés. Mais c’est le mode de vie urbain qui est depuis une quarantaine d’années majoritaire. La ville avec son bâzâr, sa grande mosquée, ses services est particulièrement valorisée. La population de Téhéran (9 millions d’habitants) et de son agglomération (15 millions) a crû considérablement depuis le début du XXème siècle (environ 200 000 habitants en 1900). Banlieues et cités périphériques regroupent des « paysans dépaysannés » (P. Vieille) (pour un exemple de ces cités périphériques voir S. Parsapajouh). La ville elle-même est fortement stratifiée socialement. Ainsi, à Téhéran, s’opposent un nord riche où réside une bourgeoisie occidentalisée et les quartiers populaires et pauvres du sud de la ville. Le second constituant de l’identité iranienne, c’est le chiisme. Ce courant religieux remonte aux premiers temps de l’islam quand il fallut choisir un successeur au prophète. Les chiites, contrairement aux sunnites, optèrent pour le principe généalogique et choisirent pour diriger la communauté le gendre et cousin de Mohammed, Ali (shi’a signifie partisan - de Ali). Selon les dogmes du chiisme duodécimain, la version du chiisme dominante en Iran, seuls les 12 imam-s (Ali et ses descendants) ont pu exercer un pouvoir juste et légitime. Le douzième imam a disparu en 874 et dans l’attente de la parousie de cet « imam caché » toute forme de gouvernement est nécessairement imparfaite. Ce dogme prédispose à une vision critique du pouvoir. Au cours de l’histoire certains ont préféré cultiver de l’indifférence à l’égard de la vie politique et se réfugier dans la spiritualité, d’autres au contraire faisant fond sur les virtualités contestataires du chiisme ont prôné une opposition au pouvoir, voire un gouvernement dirigé par les clercs, comme l’ayatollah Khomeyni et ses partisans le firent lors de la révolution islamique (1979-1980) – ce qui est une innovation dans le chiisme duodécimain. La constitution de la République islamique a entériné cette position doctrinale en institutionnalisant le velayat-e faqih « la souveraineté du docte ». C’est lui, le « guide », qui exerce le pouvoir suprême et auquel sont subordonnés le Président de la République et le gouvernement. Un autre trait original du chiisme duodécimain est l’exaltation du martyre ; celle-ci trouve son origine dans l’ « histoire-mythe » de la passion du troisième imam, Hoseyn, tué, avec la plupart des membres de sa famille, dans des circonstances atroces par les troupes du calife omeyyade (sunnite), Yazid, en 680 à Kerbala, dans l’actuel Irak. La commémoration de ce supplice s’exprime à travers des rituels dolorisants qui atteignent leur paroxysme le 10 moharram (premier mois de l’année musulmane), jour de achoura (anniversaire de la mort de Hoseyn) : processions de pénitents se flagellant, prônes, cantiques et mystères rappellent ce drame. Cette tradition martyriste et les rituels qui lui correspondent sont un véritable ciment de la culture populaire. Le mythe de Kerbala, opposant bourreaux et victimes, exaltant le sacrifice de soi a été, dans l’histoire de l’Iran moderne et singulièrement lors de la révolution islamique, une grille de lecture de la réalité socio-politique et un modèle d’action pour la lutte. Un troisième composant de l’identité iranienne, c’est l’occidentalisation, entretenue par une diaspora de deux à trois millions d’individus installés, pour la plupart, aux Etats-Unis. Le sport est un des révélateurs les plus vifs de cette occidentalisation, voire de la mondialisation de la société iranienne. Le sport traditionnel en Iran, c’est la lutte qui s’adosse à la pratique coutumière du zourkhane (littéralement maison de force) où l'on s'adonne, dans un cadre de sociabilité conviviale, à divers exercices athlétiques. Or, aujourd’hui, le football détrône la lutte ; des joueurs sont recrutés par des clubs européens, des entraîneurs étrangers sont appelés à diriger l’équipe nationale qui brille dans les compétitions internationales et suscite un engouement sans pareil. Des revendications s’expriment dans les stades ou autour des matchs de football. Il en est ainsi des revendications féminines. Contraintes à une tenue stricte, soumises à des inégalités de droits (en matière d’héritage, de divorce, de voyage, etc.), les femmes sont aussi interdites dans les stades où se déroulent des compétitions d’hommes, en particulier lors des matchs de football. La contestation de cette interdiction est devenue un leitmotive des revendications féminines et à chaque grand match des femmes tentent de s’introduire dans le stade. Le football est sans doute un des domaines où la tension est la plus vive entre le régime islamique, soucieux de la séparation des sexes, de la discipline et de la bienséance prude, et la « société civile » urbaine plus ouverte aux modes de vie occidentaux. Les rituels de moharram tels qu’ils sont pratiqués par les jeunes dans les grandes villes d’Iran témoignent aussi de cette quête de modernité. L’évocation du drame de Karbala suscite une sincère affliction chez ces jeunes mais ils l’expriment à travers des attitudes et des moyens nouveaux : le matériel utilisé, la retransmission du rituel sur un écran géant, les manifestations juvéniles torse nu, qui rappellent celles des jeunes supporters dans les stades de football européen ou encore des adeptes de rave parties, le chantre s’apparentant à un DJ spectaculaire… tout cela emprunte à une culture mondialisée, et parfois underground. Ces exemples, parmi bien d’autres, montrent la complexité des manières d’être dans le monde iranien tiraillées entre modèles nationaux, religieux et mondiaux
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Dominguez, Virginia. "Anthropologie israélienne." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.130.

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Abstract:
Israël est un pays complexe et les anthropologues qui en font l’étude le savent bien (Dominguez 1989; Marx 1980; Motzafi-Haller 2018). La plus grande partie de l’anthropologie en Israël a jusqu’à présent été réalisée par des anthropologues juifs, hommes et femmes, ashkénazes (principalement d’ascendance européenne du nord et de l’est d’Europe) et mizrachi (principalement d’origine nord-africaine, ibérique et du Moyen-Orient). Les juifs ashkénazes ont largement prédominé dans les domaines politique, universitaire, économique et artistique au cours des premières décennies qui ont suivi la création de l'État d'Israël, ce pays qui vient de fêter ses 70 ans. Il n'est donc pas surprenant qu’on y retrouve beaucoup plus d'anthropologues juifs ashkénazes que d’anthropologues juifs Mizrachim ou d’anthropologues palestiniens. La plupart des anthropologues en Israël sont des anthropologues sociaux ou socioculturels (Abuhav 2015). Certains d’entre eux sont des anthropologues praticiens / appliqués qui travaillent dans les ministères de l’éducation, de la santé et de l’absorption des immigrants juifs et qui ont font partie d’une association d’anthropologie appliquée. Mais beaucoup n’adhèrent à aucune association. L'archéologie, partie des quatre champs de l’anthropologie selon la conception américaine de cette dernière, n'est pas considérée comme une carrière anthropologique en Israël, même si elle y est considérée comme une discipline visible et importante. On trouve la présence d’anthropologues médicaux et biologiques en Israël, mais ils ne sont certainement pas la majorité et ils sont rarement embauchés par les départements de l'université ou du collège dans lesquels travaillent la plupart des anthropologues universitaires. Jusqu'à récemment, tous ces départements étaient dans les faits des départements de sociologie et d'anthropologie, composés d’une majorité de sociologues. Ce n'est que depuis 5 ans qu'un département entièrement composé d’anthropologues a vu le jour, soit le département de l'Université de Haïfa qui se consacre au niveaux supérieurs de formation. L’association d’anthropologie d’Israël ((HaAguda HaAntropologit HaYisraelit)) remonte au début des années 1970 et n’a compté jusqu’à présent que des anthropologues juifs comme chefs ou présidents. Des efforts ont été faits pour changer cette situation au fil des ans, car tous les membres de l’Association ne sont pas juifs et certains d’entre eux croient fermement qu’ils ne doivent pas tous être juifs. Cette question demeure délicate pour certains des membres les plus en vue de la communauté anthropologique en Israël, citoyens d’Israël mais également Palestiniens (Kanaaneh 2002; Sa’ar 2016). Alors que l’association d’anthropologie d’Israël s'oppose largement à l'occupation de la Cisjordanie et à toute forme de discrimination à l'encontre des Palestiniens, en particulier de ses concitoyens, cette organisation est toujours israélienne et a toujours été une association fortement juive. En fait, ce n’est que récemment que la plupart des départements universitaires israéliens ont engagé des Arabes, des Palestiniens, voire des musulmans, en tant que membres du corps enseignant. Pour les quelques Palestiniens qui occupent actuellement ces postes dans des universités ou des collèges israéliens, les postes de direction de l'association anthropologique israélienne les laisseraient ouverts à la critique selon lesquelles ils seraient simplement des collaborateurs ou des complices des sionistes israéliens qui considèrent Israël comme un pays réservé aux juifs et un pays réalisé par les juifs dont les valeurs morales l'obligent à être tolérant envers les non-Juifs parmi eux. Ainsi, une nouvelle association appelée Insaniyyat a simplement été créée ces dernières années pour et par des anthropologues palestiniens Pendant des années et avant la date de la fondation de l’association (1973) l’anthropologie a été enseignée aux niveaux universitaire dans toutes les grandes universités israéliennes et les étudiants ont obtenu un baccalauréat en sociologie et en anthropologie, une maîtrise en anthropologie et un doctorat en anthropologie en Israël. Le corps professoral et les étudiants israéliens font des recherches, présentent leurs travaux lors de conférences et pratiquent périodiquement des activités d'anthropologie engagée ou de plaidoyer. La qualité de leurs recherches et de leurs publications est généralement élevée, et les universités s'attendent à de nombreuses publications dans des revues savantes internationales de haute qualité destinées à toute personne considérée pour une promotion et une permanence. Pendant des années aussi, l'anglais a été fortement enseigné et fortement favorisé à la fois dans la communauté universitaire en général en Israël et dans la communauté anthropologique israélienne en particulier. En fait, la publication en hébreu dans des revues israéliennes n'a pas autant de valeur que celle dans des revues de langue anglaise au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Australie ou au Canada. Une partie de cette tendance est valable pour les universités israéliennes en général, mais une autre est spécifique à l'anthropologie en Israël. Au fil des ans, plusieurs influences ont marqué l'anthropologie en Israël. Le regretté professeur Shmuel Eisenstadt (1967), qui a marqué la sociologie et l'anthropologie en Israël, en particulier dans son département d'origine à l'Université hébraïque de Jérusalem, compte parmi celles-la. Pendant bon nombre d'années, ce professeur a été nommé à Harvard (pendant six mois) alors qu'il était également à l'Université hébraïque de Jérusalem. Ce professeur se croyait autant anthropologue que sociologue et considérait l'anthropologie comme une branche de la sociologie, cela bien que ce n’était généralement pas l’opinion des anthropologues qu’il était disposé à engager comme professeurs dans ce même département. Sa connexion à Harvard était importante. C’est vers les États-Unis qu’il s’est tourné en ses qualités de sociologue et d’anthropologue, mais aussi que sur l’organisation de l’enseignement supérieur en Israël. Ce n’était pas l’Allemagne, la Pologne, la France, l’Italie ou tout autre pays imaginable. Ce n’est donc pas un hasard si ce chercheur a privilégié les publications en anglais et plus particulièrement aux États-Unis. La deuxième influence importante qui a marqué l’anthropologie israélienne a été celle de la Manchester School dirigée par Max Gluckman, un juif sud-africain émigré en Angleterre à l’origine de ce puissant département d'anthropologie à l'Université de Manchester en Angleterre. Gluckman a formé des anthropologues à Manchester pour effectuer des travaux d'anthropologie sociale en Israël, et certains de ses plus importants étudiants sont restés en Israël et y sont devenus professeurs d'anthropologie sociale. Une troisième influence sur le développement de l'anthropologie en Israël fut le sionisme travailliste lui-même. Des juifs d'autres pays sont venus s'installer en Israël pour participer au développement d'un Israël à tendance socialiste dans les années 1950 et 1960. Certains d'entre eux étaient des anthropologues titulaires d'un doctorat de pays anglophones (ou dominants anglophones), comme les États-Unis, le Royaume-Uni, Canada, l’Australie, l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande. Pendant de nombreuses années, peu de postes de professeur d’anthropologie dans des universités israéliennes ont été occupés par des Israéliens nés dans le pays, et certainement pas par des anthropologues n’ayant jamais étudié dans un pays anglophone, suivi une formation postuniversitaire dans un pays anglophone ou encore terminé au moins un postdoc dans un pays anglophone. Quand des collègues qui sont des rédacteurs de revues anglophones en anthropologie aux États-Unis, au Royaume-Uni ou au Canada font une remarque sur le nombre de manuscrits qu’ils reçoivent d’anthropologues israéliens et sur leur qualité, je souris. Les anthropologues israéliens publient en dehors d’Israël parce que leur université accorde plus d’importance, en particulier dans les articles de revues, et que leurs textes sont bons (c’est-à-dire que leurs problèmes sont familiers et qu’ils respectent les normes des articles de journaux aux États-Unis), car ils ont en grande partie été formés et par des anthropologues anglophones. Une génération plus jeune est maintenant moins à l'aise de publier ou de présenter ses recherches en anglais, parce que l'anglais n'est pas la langue maternelle des anthropologues israéliens, mais le fait demeure qu'ils lisent des livres et des articles en anglais tout au long de leurs études universitaires. Il faut mentionner que peu de livres ou d'articles académiques sont traduits de l’anglais vers l’hébreu. Quoi que les conférences et conversations universitaires soient en hébreu, de nombreux livres et articles qu'ils sont censés lire sont en anglais. Quels sont les champs et thèmes de recherche privilégiés par ces anthropologues ? Sans surprise, ils travaillent sur une variétés de sujets, mais aussi, sans surprise, on note quelques changements au fil des ans (Feldman 2008; Levy et Weingrod 2004; Markowitz 2013). Les premières vagues d'anthropologues en Israël avaient tendance à travailler sur des groupes d'immigrants juifs non ashkénazes en Israël ou sur des communautés non juives vivant en Israël. Pour la plupart, ils ont étudié les kibboutzim et les moshavim ou villes de développement en Israël. Cette tendance s’est partiellement modifiée dans les années 1980 et 1990, mais la plupart des anthropologues israéliens travaillent encore largement sur le terrain en Israël et non en dehors d’Israël. L'adaptation et l'intégration des nouveaux arrivants ne sont plus des thèmes dominants. D’autres thèmes de recherche apparaissent tels que les LGBTQ, les New Agers en Israël, certains se penchent sur la science et la technologie en Israël, d’autres sur la reproduction et sa politique en Israël, sur le néolibéralisme en Israël ou encore les tribunaux de conversion en Israël. Les autres sujets prédominants sont l'anthropologie médicale et psychologique, la jeunesse, le féminisme et le genre, et ainsi que les études environnementales. L'anthropologie israélienne interroge de nombreux aspects de la vie en Israël. Elle se considérait de gauche dans les premières décennies d’Israël (quand Israël avait un gouvernement à tendance socialiste) comme c’est toujours le cas aujourd’hui (malgré le mouvement connu d’Israël vers la droite) (voir Lomsky-Feder et Ben-Ari 2000). L'anthropologie israélienne a longtemps été influencée par l'anthropologie dans le monde anglophone et aucun signe n’indique que cela soit en train de changer. L’anthropologie israélienne a longtemps été centrée sur la vie en Israël (juive et arabe) ; bien que les thèmes de recherche aient tendance à se diversifier, et encore là tout indique que cette tendance se poursuit, même si davantage d’anthropologues israéliens travaillent dorénavant sur terrains en dehors d’Israël. Les anthropologues israéliens ont reçu une formation rigoureuse à tous les niveaux de leurs études universitaires, et je vois que cela continue. Reste à savoir si les juifs et les palestiniens trouveront davantage de collaborations que ce que l’on constate aujourd’hui. Lorsque la communauté anthropologique américaine a sérieusement envisagé le mouvement BDS (mouvement britannique de boycott, désinvestissement et sanction face à Israël) (voir Redden 2016) les anthropologues israéliens se sont préparés au boycott qu'ils attendaient des départements, revues et maisons d'édition anthropologiques américains. Ils ont également subi un peu de pression (de leurs universités et de leurs collègues) pour combattre le BDS. Beaucoup s'inquiètent de l'impact du BDS sur la communauté anthropologique israélienne. Rétrospectivement, c’est un signe vraiment visible de la manière dont la communauté anthropologique israélienne a été liée - et continue de l’être - à la communauté anthropologique américaine. Certains[DVR1] [DVR2] [DVR3] [DVR4] anthropologues israéliens de la première génération craignent que la jeune génération ne fasse plus de travail sur le terrain en immersion totale et, partant, que l'anthropologie disparaisse bientôt de la vie et du monde universitaire israéliens, mais je vois des continuités tout autant que des changements dans l'anthropologie israélienne, et je ne pense pas que l'anthropologie est susceptible de disparaître en Israël.
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Vinck, Dominique. "Science(s)." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.025.

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Abstract:
Les sciences désignent à la fois une série d'activités productrices de connaissances, plus ou moins différenciées d'autres activités sociales, et le résultat de ces activités (descriptions et énoncés de découvertes ou de lois décrivant ou prédisant des phénomènes, théories, méthodes de travail, savoir-faire incorporés, normes de comportement des scientifiques). Pour l'anthropologue, elles sont à la fois un objet de recherche et un cadrage (institutionnel, méthodologique et cognitif) de son travail, ce qui l'engage aussi dans une inévitable réflexivité. Du point de vue des sciences sociales, la science a été appréhendée (tradition mertonienne) comme une institution sociale distincte et exemplaire, dont la finalité est la production de connaissances rationnelles certifiées par les pairs. L'institution se caractérise par une structure normative qui régit le comportement des scientifiques telles que : universalisme, communalisme, désintéressement et scepticisme organisé. Les scientifiques qui agissent conformément à ces normes sont rationnels et humbles, capables de soumettre leurs productions à l’évaluation critique de leurs pairs, d’évaluer sans à priori le travail d’autrui et de s’auto-contrôler. Le respect de ces normes dépend de systèmes de communication (publication dans les revues scientifiques en particulier) et de gratification (nomination, distinction, obtention de fonds) dont l'analyse permet d'expliquer certains phénomènes de stratification au sein de la "communauté" scientifique. Cette approche a toutefois suscité de nombreux débats notamment quant à ce que représentent vraiment ces normes. Des contre-normes (p.ex. « garder le secret ») seraient aussi explicatives des comportements des scientifiques que les normes identifiées par Merton. Par ailleurs, dans leurs discussions internes, les scientifiques mobilisent autant les normes que les contre-normes pour défendre leur position ou affaiblir celle d’un collègue. Et surtout, ces normes seraient de nature idéologique et politique, utilisées par les scientifiques pour légitimer l’autonomie des sciences vis-à-vis du reste de la société, en particulier dans un contexte de montée en puissance de régimes autoritaires menaçant les scientifiques dans différentes régions du monde, comme ce fut le cas au cours du XXe siècle. Dans ce contexte, Merton (1973) a traité l'institution scientifique comme un modèle de démocratie des esprits, à l’abri des influences politiques. Toutefois, mobilisées au profit du développement technico-économique et de l’action publique (parfois militaire), les sciences constituent des sources de pouvoir, notamment en faisant autorité. Les questions de l'orientation et de la mobilisation des sciences fait dès lors l'objet de débats politiques récurrents. Elles soulèvent des questions de légitimité dans la société (sciences au service du progrès, de l'industrie, du prestige des Nations, de l'exploitation de la nature vs de projets de libération ou de résolution des problèmes auxquels le monde est confronté) tandis que leur spécificité a fait l’objet de nombreux débats chez les philosophes. Dans les relations Nords-Suds, elle est parfois traitée comme un enjeu des relations entre pays hégémoniques et non-hégémoniques ou en terme de centre-périphérie. Plus généralement, sa légitimité est questionnée vis-à-vis d'autres savoirs, locaux et indigènes notamment. De même, la fragmentation interne des sciences (prolifération de sous-spécialisations) a conduit les Nations Unies (convention de Rio de 1992) à demander qu'un effort d'intégration soit accompli car les problèmes auxquels sont confrontées les sociétés ont besoin d'une approche globale et non émiettée. Les dynamiques internes des sciences ont également été analysées de diverses autres façons : comme système d’échange de dons (Hagstrom 1965), comme système d’échange capitaliste et de lutte compétitive pour l’accumulation d’un capital symbolique (Bourdieu 1976), comme système politique où chacun tend à développer son domaine en gagnant de la crédibilité, convertible en ressources permettant de poursuivre (Latour, Woolgar 1988). Les relations entre scientifiques, voir aussi avec des non-scientifiques (industriels, médias, gouvernements, mouvements citoyens, communautés paysannes, etc.), constituent des réseaux sociaux dont les caractéristiques (taille, homogénéité / hétérogénéité, structure) expliquent les sciences en tant que phénomène social plus ou moins articulé à d'autres activités des sociétés. Depuis les années 1970, des chercheurs en sciences sociales (anthropologie, sociologie, histoire) ont investi l’étude des sciences en s’inspirant notamment des travaux de l’historien Kuhn (1957) (paradigme) et de l'anthropologie avec pour prétention de rendre compte des contenus (Sociology of Scientific Knowledge, SSK) et des pratiques scientifiques. Les sciences apparurent alors sous un nouveau jour. Les sciences sociales ne se cantonnent dès lors plus à l’examen des conditions sociales de possibilité de la science mais tentent d'expliquer aussi les productions scientifiques (données, théories, concepts) à partir de facteurs sociaux ou à partir des pratiques sociotechniques concrètes. Elles mettent en évidence la flexibilité interprétative des énoncés scientifiques (ni la nature, ni la méthode, ni la logique n’impose de vérité unique aux chercheurs) qui conduit à prendre en compte aussi d'autres facteurs explicatifs, notamment les rapports de forces, les mouvements de société, les traditions de pensée, les savoirs tacites, la nature du rapport au monde et à la nature, et les savoir-faire hérités. Du côté de la sociologie et de l'histoire, des auteurs vont rendre compte de l’action scientifique comme d'une rivalité entre scientifiques pour produire des énoncés de connaissances et les imposer aux autres. Ces scientifiques étant liés à des groupes sociaux, les intérêts de ces derniers orienteraient en partie le choix des objets de recherche, des approches et, par conséquent, les productions scientifiques. Les controverses entre chercheurs conduiraient ceux-ci à renforcer la robustesse de leurs affirmations et constitueraient ainsi un moteur des dynamiques scientifiques. Ces approches conduisent aussi à symétriser les analyses portant sur la constitution des savoirs scientifiques et celles portant sur les autres formes de savoirs, de systèmes de pensées ou de croyances. Des chercheurs britanniques (Bloor 1976 ; Collins 1985) prônent alors des principes de causalité, d'impartialité, de symétrie et de réflexivité dans l'étude des sciences. “Connaissances vraies” et “croyances fausses” devraient être expliquées par les mêmes registres de causalité (relations causales entre des variables sociologiques et contenus de connaissance, production négociée de connaissances consensuelles et clôture des controverses, analyse du discours). A la fin des années 1970, des chercheurs commencent à s’intéresser aux pratiques scientifiques concrètes. Ils observent les processus d’ajustement locaux et contingents et décodent les savoirs tacites incorporés dans les individus, instruments et formes d’organisation. Leurs études rendent compte de la production des faits, des données, des énoncés et des accords entre chercheurs, de l’articulation entre éléments hétérogènes, de la construction collective et négociée des publications. Adoptant des postures héritées de l'anthropologie, ils décrivent les processus de fabrication et de stabilisation des énoncés scientifiques en séjournant longuement au sein de laboratoires où se produisent des savoirs scientifiques. Ainsi, Latour, de retour d'une enquête en Afrique, débarque dans un laboratoire de biochimie réputé ; il cherche à y étudier “la pensée scientifique” en train de se faire et rend compte de l'importance des pratiques d'inscription. Il publie Laboratory Life. The Social Construction of Scientific Facts en 1979 (Latour, Woolgar, 1988). Knorr-Cetina (1981), en Allemagne, Lynch (1985), aux États-Unis, mobilisent l’ethnométhodologie et montrent les productions scientifiques comme des accomplissements pratiques situés. D’autres chercheurs héritiers de l’école pragmatique américaine et de l’interactionnisme symbolique de Chicago rendent aussi compte des productions scientifiques en rendant compte des perspectives des acteurs en présence. L’anthropologue Traweek (1988) étudie le monde des physiciens des particules, de même que d'autres le feront d'autres laboratoires (p.ex. Houdart 2013) ou de lieux de fabrication de connaissances technologiques (Downey 1998 ; Vinck 1999). Soucieux de rendre compte de l'intrication des sciences dans la société, notamment via les processus d'innovation, des chercheurs (Callon 1986 ; Latour 1989) conçoivent une approche (théorie de l’acteur-réseau, analyse des processus de traduction et de construction de réseaux sociotechniques) devant permettre de rendre compte des sciences et techniques en évitant les dichotomies héritées (nature/culture, sujet/objet, notamment). Ils ouvrent ainsi la réflexion sur une nouvelle anthropologie des connaissances.
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Martig, Alexis. "Esclavage contemporain." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.085.

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Abstract:
Depuis la fin du XXe siècle, on assiste à un usage récurrent et de plus en plus fréquent de la notion d’esclavage moderne par tout un ensemble d’acteurs sociaux et politiques : organisations non gouvernementales, associations, organisations internationales, médias, gouvernements nationaux… Selon l’Organisation internationale du Travail, il s’agit d’un phénomène touchant plus de 25 millions de personnes et qui génère 150 milliards de dollars de profits annuels illégaux. Face à ce constat, un certain nombre de disciplines (sociologie, économie politique, études des migrations, droit, histoire) en ont fait un objet propre, tentant quelquefois de le définir (Bales 1999) et, parlant d’esclavage moderne ou d’esclavage contemporain, certains ont été jusqu’à évoquer l’émergence d’un nouveau champ d’études : lesContemporary Slavery Studies (Brysk et Choi-Fitzpatrick 2012). Comment expliquer le fait que l’anthropologie contemporaine a quant à elle jusqu’alors produit peu de réflexions sur le sujet ? Le premier élément de réponse a trait à la nature même de l’analyse anthropologique, qui la distingue des autres disciplines des sciences humaines et sociales, et qui considère avant tout les notions émiques mobilisées par les sujets. Dans le cas de l’esclavage moderne, on est face à une notion éminemment politisée et utilisée avant tout par des acteurs associatifs, institutionnels ou médiatiques pour décrire les conditions de travail ou d’exploitation d’autres sujets souvent associés au passage au registre des « victimes ». Ce n’est que depuis très récemment qu’on assiste à l’usage de la notion par les sujets eux-mêmes pour dénoncer leurs conditions de travail, sans doute sous l’effet de sa banalisation dans les discours des acteurs de la lutte contre l’esclavage moderne. L’apparition et la dissémination de cette notion chez les acteurs sociaux et politiques ne sont cependant pas sans intérêt pour l’anthropologie. Elles sont notamment révélatrices de ce que Didier Fassin a qualifié d’« économie morale de notre temps » et de « nouvel ordre moral » mondial (2005) : il s’agit de cette économie morale globale constituée autour de nouveaux intolérables moraux inhérents aux droits de l’homme et à l’invention de la catégorie anthropologie d’humanité dans le contexte postérieur à la Seconde Guerre mondiale. La condamnation morale globale de l’esclavage moderne en est un exemple parfait. Les discours qui la constituent expriment et visent à générer une indignation, tout en ayant fréquemment recours aux registres des « victimes », de la « vulnérabilité » et de « la traite » avec pour effet de nier l’agencéité des sujets en faisant disparaître leurs trajectoires de vie et leurs motivations spécifiques. Comme l’a montré l’anthropologue américaine Alicia Peters (2015), si politisée que soit cette notion, rien n’empêche l’anthropologie de s’en saisir comme objet en étudiant notamment les jeux d’acteurs au cœur des plans de lutte qui en découlent. Peters a ainsi montré comment, aux États-Unis, la moralisation du travail du sexe et de la prostitution forcée a eu pour effet de rendre invisibles ou illégitimes la majorité des cas de traite humaine qui touchent d’autres secteurs : agriculture, usines, restaurants, sphère domestique… Cette moralisation et surreprésentation du travail du sexe et de la prostitution forcée dans la lutte contre l’esclavage moderne, assimilée à la traite d’êtres humains (human trafficking), est caractéristique des pays développés. Le deuxième élément de réponse touche au caractère fourre-tout d’une notion générique qui renvoie à tout un ensemble de situations hétérogènes situées dans des contextes sociaux, historiques et culturels extrêmement différents et dont la complexité, les spécificités et les nuances sont reléguées au second plan dans les discours politiques. En fonction des acteurs, l’esclavage moderne désigne des cas de : mariage forcé, travail forcé, travail infantile, enfants soldats, camps de travail, exploitation sexuelle… et ce, sur toute la planète… Mais pour saisir les spécificités et la complexité des cas étudiés, il faut aussi considérer les formes socioculturelles légitimatrices de la servitude ou de l’esclavage, de son acceptation ou de sa tolérance et les formes de régulation de la domination inhérentes : formes de parrainage, dettes, processus d’altérisation infériorisants… Si les situations dénoncées ont émergé ou ont évolué à partir de formes passées dans un contexte global de précarisation des conditions de travail, et en ce sens sont bien des phénomènes contemporains, il est pour autant impossible de les penser en faisant abstraction de la mémoire des régimes d’esclavages précédents et notamment de l’esclavage transatlantique. Il faut à ce titre distinguer les réflexions sur l’esclavage moderne, du grand nombre d’études anthropologiques sur les descendants d’esclaves, la mémoire de l’esclavage ou les problématiques de réparation. Comme l’a fait remarquer Roger Botte (2005), l’esclavage a toujours été pluriel. Il faut cependant reconnaître que l’une des caractéristiques de l’époque contemporaine est bien celle de la disparition progressive, depuis les abolitions de l’esclavage en tant que statut officiel. C’est en ce sens qu’Alain Morice, au sujet de travailleurs temporaires marocains en France, a utilisé l’expression d’« esclavage métaphorique » (2005), en opposition à l’esclavage historique. Derrière cette distinction s’en cache une autre qu’il est capital de saisir pour comprendre les enjeux des situations qualifiées d’esclavage moderne et leur analyse anthropologique : celle des conditions d’esclavageet dustatut d’esclave. Dans une analyse très intéressante entre un cas d’esclavage domestique en France en 2013 avec un cas d’esclavage datant du début du XIXe siècle, l’historienne Rebecca Scott (2013) attire l’attention sur le fait que, statut officiel ou non, les conditions des situations dénoncées sous l’expression d’esclavage moderne peuvent être identiques à celles de régimes d’esclavage passés. L’attention portée à la nature des conditions est intéressante car elle vient souligner que, s’il est important de conserver une distance face à un discours institutionnel et politisé, il n’en demeure pas moins que dans certains cas l’esclavage n’est pas que métaphorique… Une autre caractéristique liée à la disparition du statut est le fait que les situations observées sont très souvent temporaires, pour des raisons de coûts économiques et dans le but d’éviter de possibles contrôles. Plusieurs auteurs ont, de manière distincte, mis en avant que l’esclavage moderne n’est pas fondé de manière absolue sur des critères raciaux, mais sur des critères inscrits dans des rapports de production (Botte 2005 ; Bales 1999). Comme le fait justement remarquer Julia O’Connell Davidson (2015), si cela est pertinent, il ne faut pas pour autant perdre de vue que la majorité des populations concernées se trouvent dans d’anciennes colonies ou émigrent de celles-ci vers les pays développés. Si la race n’est donc pas l’élément premier à l’origine des formes d’exploitation, celles-ci s’inscrivent pour autant dans une division internationale du travail racialisée et genrée telle que décrite par la sociologie décoloniale, et Ramon Grosfoguel (2014) notamment. À ce sujet, il est intéressant de souligner certaines dynamiques de cette division internationale du travail qui distinguent les formes d’esclavage moderne dans les pays développés et les pays en développement. Dans les premiers, les cas concernent principalement des migrants légaux ou illégaux confrontés à des politiques migratoires qui les vulnérabilisent structurellement. Dans les pays en développement, il s’agit majoritairement et massivement de citoyens nationaux, protégés normalement par ailleurs par les droits associés à leur citoyenneté. La question de l’esclavage moderne se pose alors en termes d’anthropologie des droits associés à la citoyenneté, et de leur performativité, en s’intéressant aux manières dont les critères symboliques à la base de la construction de ces citoyens en tant qu’alter inégaux ont tendance à normaliser la négation de leurs droits comme dans le cas des travailleurs ruraux au Brésil, ou encore des intouchables en Inde, etc. S’ajoutent à cela les exclus des nations issues de la colonisation – là où d’anciens empires ont laissé la place à des nations aux frontières dessinées par les colons –qui constituent une main-d’œuvre potentielle, comme dans la zone située entre la Thaïlande et la Birmanie (Ivanoff, Chantavanich et Boutry 2017). L’un des enjeux spécifiques de la réflexion anthropologiques touche à la méthode d’investigation de la discipline : l’enquête de terrain. Pour la plupart des cas, ou du moins les plus extrêmes, il est quasiment impossible d’accéder aux terrains en question pour y pratiquer une forme d’observation participante. Les difficultés d’accès s’apparentent à celles des terrains de guerre, de combats, de prostitution, de camps de travail forcé, etc. Les recherches de terrain consistent donc le plus souvent à rencontrer et accompagner les sujets postérieurement aux situations pour réaliser avec eux des entretiens. Quand cela est possible, car comme le souligne l’anthropologue Denise Brennan, auteurede Life Interrupted: Trafficking into Forced Labour in the United States, s’entretenir au sujet d’une expérience souvent traumatisante n’est pas non plus sans difficultés ou sans poser de questions quant au rôle de l’anthropologue et de la nature de sa relation avec les sujets du terrain (Brennan 2014). L’un des autres enjeux des analyses anthropologiques, dans des contextes prononcés de vulnérabilité structurelle et face aux processus de subalternisation des sujets par le biais des discours institutionnels, est de faire ressortir l’agencéité des sujets. L’anthropologie, dans sa tendance à replacer les situations étudiées dans les trajectoires de vie des sujets et à donner la parole à ces derniers, possède un avantage certain sur d’autres disciplines pour donner à voir leur agencéité sans perdre de vue pour autant les contraintes structurelles auxquelles ceux-ci font face. L’engagement volontaire de sujets dans la prostitution, de manière temporaire (ou non), pour améliorer leur quotidien matériel, d’enfants au travail malgré leur âge mineur, la migration illégale volontaire par l’intermédiaire de passeurs, la fuite, l’usage des compétences linguistiques ou une volonté de travailler plus dur que les autres, etc., sont autant d’exemples d’agencéité des sujets. Plutôt que de négliger de prendre en considération l’esclavage moderne à cause de son caractère institutionnalisé et sa nature protéiforme, il me semble que l’anthropologie et son regard critique ont un rôle à jouer pour mettre en lumière la complexité des différentes dimensions de ce phénomène et leur enchevêtrement : une économie morale globale, une économie néolibérale précarisant les conditions de travail et une division internationale du travail racialisée, genrée et hiérarchisée entre les pays développés et en développement. Pour ce faire, et apporter une plus-value heuristique, les analyses anthropologiques sur l’esclavage moderne devront s’ancrer dans le contemporain et repenser des catégories analytiques dichotomiques héritées du début des sciences sociales qui ne parviennent plus à rendre compte des situations étudiées : esclavage, liberté, travail libre et travail non libre, etc. Ces catégories ne permettent pas de penser le continuum de situations (allant de libres à non libres) de travail dans lequel les sujets évoluent dans le temps et l’espace, et dont les conditions peuvent, à une extrémité du continuum, être similaires à des régimes passés d’esclavage. C’est dans cet esprit qu’une des voies pour saisir la complexité du social et les dynamiques de ce phénomène si actuel est celle des « situations contemporaines de servitude et d’esclavage » (Martig et Saillant 2017). La notion de « situations » permet en effet de garder à l’esprit que l’objet étudié relève localement des spécificités sociohistoriques et culturelles considérées tout en se « situant » aussi dans le contexte économique, moral, politique et historique plus global : c’est l’articulation de ces différentes dimensions qui permettent de saisir la complexité du social. Enfin, penser en termes de situation a pour avantage de replacer l’expérience liée à l’esclavage moderne dans la trajectoire de vie plus large des sujets, et de saisir ainsi plus facilement leur agencéité. Il s’agit d’une proposition. D’autres voies verront sûrement le jour pour analyser un phénomène complexe qui, loin de disparaître, donne à voir les limites des mythes du travail libre et de la performativité des droits des sociétés démocratiques libérales contemporaines, et en appelle du coup à une anthropologie du contemporain.
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