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Journal articles on the topic 'Êtres surnaturels'

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Ferrié, Jean-Noël. "Ce qui fait les êtres. La caractérisation des êtres naturels et surnaturels." Quaderni, no. 78 (April 5, 2012): 105–7. http://dx.doi.org/10.4000/quaderni.583.

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Daillant, Isabelle. "Ils sont comme nous, mais... Relations de parenté et de genre entre Chimane et " gens de dedans "." Anthropologie et Sociétés 22, no. 2 (September 10, 2003): 75–97. http://dx.doi.org/10.7202/015538ar.

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Abstract:
Résumé RÉSUMÉ Ils sont comme nous. mais... Relations de parenté et de genre entre Chimane et « gens de dedans » Parmi les êtres surnaturels qui peuplent l'univers des Chimane d'Amazonie bolivienne, les « gens de dedans » occupent une place essentielle. Leur connaissance est assurée par les chamanes qui trouvent chez eux des auxiliaires et des épouses dont ils ont des enfants. Ces esprits cumulent le statut de « parents » et d'« autres gens », deux catégories habituellement exclusives avec lesquelles les relations se jouent sur deux plans différents : celui de la parenté et celui des relations interethniques, lequel s'articule à l'ordre des sexes. Pour être pleinement saisies, les relations avec les « gens de dedans » doivent donc être envisagées sur ces deux plans, qui s'avèrent cependant congruents et concourent à mettre en place un tableau singulièrement équilibré. Mots clés : Daillant. chamanisme. parenté, alliances, relations hommes-femmes. Amazonie. Bolivie
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Klaniczay, Gábor, Ildikó Kristóf, and Marie-Pierre Gaviano. "Écritures saintes et pactes diaboliques: Les usages religieux de l’écrit (Moyen Âge et Temps modernes)." Annales. Histoire, Sciences Sociales 56, no. 4-5 (October 2001): 947–80. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.2001.279996.

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Abstract:
RésuméReligion du Livre, le christianisme présente maintes situations quotidiennes, sacramentelles ou imaginaires où l’écrit s’investit et rayonne de sacralité. Il s’agit ici d’examiner, dans le champ de la chrétienté européenne et les milieux des clercs lettrés, les formes d’usage sacré du livre et de l’écrit, hermétisme et rites magiques inclus. Deux questions guident l’exploration du double caractère (sacramentel-saint/magique-diabolique) attribué à l’écrit: comment les livres, les rouleaux et les lettres s’investissent de propriétés sacrées, positives ou négatives en fonction de leur contenu et de leur contexte d’utilisation; et comment l’écriture, en tant qu’acte de communication, devient un médium permettant d’établir le contact avec des êtres surnaturels, de conclure des pactes avec eux et d’en recevoir des messages.
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Klaniczay, Gábor, Ildikó Kristóf, and Marie-Pierre Gaviano. "Écritures saintes et pactes diaboliques: Les usages religieux de l’écrit (Moyen Âge et Temps modernes)." Annales. Histoire, Sciences Sociales 56, no. 4-5 (October 2001): 947–80. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900033321.

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Abstract:
Résumé Religion du Livre, le christianisme présente maintes situations quotidiennes, sacramentelles ou imaginaires où l’écrit s’investit et rayonne de sacralité. Il s’agit ici d’examiner, dans le champ de la chrétienté européenne et les milieux des clercs lettrés, les formes d’usage sacré du livre et de l’écrit, hermétisme et rites magiques inclus. Deux questions guident l’exploration du double caractère (sacramentel-saint/magique-diabolique) attribué à l’écrit: comment les livres, les rouleaux et les lettres s’investissent de propriétés sacrées, positives ou négatives en fonction de leur contenu et de leur contexte d’utilisation; et comment l’écriture, en tant qu’acte de communication, devient un médium permettant d’établir le contact avec des êtres surnaturels, de conclure des pactes avec eux et d’en recevoir des messages.
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Echeverría García, Jaime. "El mito y las entidades sobrenaturales entre los nahuas de Xolotla, Sierra Norte de Puebla / Myth and supernatural entities among Nahuas of Xolotla, Sierra Norte of Puebla." Revista Trace, no. 78 (July 31, 2020): 123. http://dx.doi.org/10.22134/trace.78.2020.730.

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Abstract:
Entre los nahuas de Xolotla, en el municipio de Pahuatlán de Valle, ubicado en la Sierra Norte de Puebla, existe una antigua tradición oral que nos remite a un conjunto de seres sobrenaturales agrupados bajo el concepto de chichipahuatzitzi o ‘espíritus puros’. Estas entidades están encarnadas en distintos fenómenos naturales como los rayos (tlapetancame), las nubes (mexhuacante) y el agua (ahuacante); la Sirena (Zoliman) también está incluida en ellos. Otro personaje que forma parte del repertorio de la sobrenaturaleza es el Coixehuatl (el Dueño del Monte). A este conjunto igualmente debemos agregar a la tlahuepoche (la bruja), que es uno de los seres más característicos de la tradición oral indígena. A partir del mito y de lo que los xolotecos han escuchado de los más viejos, se puede conocer su apariencia física, el procedimiento para transformarse en guajolote, la manera en que ataca a sus víctimas y las formas de contrarrestar sus acciones nocivas; incluso, un mito referente a la tlahuepoche la ubica como la esposa de uno de los tlapetancame. Este artículo tiene dos objetivos: 1) esbozar una reconstrucción del antiguo panteón nahua xoloteco; y 2) interpretar los mitos de la tlahuepoche con base en el sistema indígena de eras, por medio de los cuales los contenidos culturales autóctonos han sido desplazados a un pasado remoto, que resultan inoperantes en el contexto actual.Abstract: Among the Nahuas of Xolotla, in the municipality of Pahuatlán de Valle, in the Sierra Norte de Puebla, there is an ancient oral tradition that refers us to an ensemble of supernatural beings grouped under the concept of chichipahuatzitzi, the ‘pure spirits’. These entities are embodied in different natural phenomena such as lightning bolts (tlapetancame), clouds (mexhuacante) and water (ahuacante). The Sirena (Zoliman) is included as well. Another character that is part of the repertoire of the supernature is the Coixehuatl (the Owner of the Mountain). This repertoire comprises also the tlahuepoche (the witch), who is one of the most characteristic beings of indigenous oral tradition. From the myth and what the Xolotecos have heard from the older ones, one can know the physical appearance of the tlahuepoche, the procedure to become a turkey, the way in which it attacks its victims and the ways to counteract its harmful actions; even, a myth referring to the tlahuepoche places her as the wife of one of the tlapetancame. This article has two objectives: In the first place, to outline a reconstruction of the ancient Nahua Xoloteco pantheon. Secondly, to interpret the myths of the tlahuepoche based on the indigenous system of eras, in so doing the native cultural contents have been displaced to a remote past, because they have become inoperative in the current context.Keywords: myth; supernatural entities; tlahuepoche; Nahuas; Pahuatlán.Résumé : Chez les Nahuas de Xolotla, dans la municipalité de Pahuatlán de Valle, dans la Sierra Nord de Puebla, il existe une ancienne tradition orale qui fait référence à un ensemble d’êtres surnaturels regroupés dans le concept de chichipahuatzitzi, les ‘esprits purs’. Ces entités sont incarnées dans plusieurs phénomènes naturels comme les foudres (tlapetancame), les nuages (mexhuacante) et l’eau (ahuacante) ; la Sirena (Zoliman) est aussi incluse dans ce groupe. Un autre personnage qui fait partie du répertoire du monde surnaturel est le Coixehuatl (le Maître de la Montagne). À cette liste il faut également ajouter la tlahuepoche (la sorcière), qui est l’un des êtres les plus caractéristiques de la tradition orale autochtone. A partir du mythe et de ce que les Nahuas de Xolotla ont écouté des personnes les plus âgées, on peut connaître l’apparence physique de la tlahuepoche, la procédure pour se transformer en dindon, la manière d’attaquer ses victimes et les façons de contre ses actions nocives; un mythe qui fait référence à la tlahuepoche la situe même comme l’épouse d’un des tlapetancame. Cet article a deux objectifs : en premier lieu esquisser une reconstruction de l’ancien panthéon Nahua de Xolotla ; et en deuxiòme lieu interpréter les mythes de la tlahuepoche sur la base du système indigène des époques, grâce aux quelles les contenus culturels autochtones ont été déplacés vers un passé distant, qui devient inopérant dans le contexte actuel.Mots-clés : mythe ; entités surnaturelles ; tlahuepoche ; Nahuas ; Pahuatlán.
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Clavier, Paul. "LE PRÉSUPPOSÉ COSMOGONIQUE DE TOUTE RÉVÉLATION." Síntese: Revista de Filosofia 44, no. 140 (January 2, 2018): 405. http://dx.doi.org/10.20911/21769389v44n140p405/2017.

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Abstract:
Resume: Cet article interroge le statut épistémique d’une proposition révélée. A partir d’une recherche définitionnelle de ce qui constitue une révélation, mais sans proposer d’enquête systématique sur les conceptions de la révélation chez divers auteurs, on essaie de montrer que la création (au sens de la dépendance de l’existence du monde à l’égard d’un agent surnaturel généralement nommé dieu) ne saurait être une vérité exclusivement révélable (revelabile tantum), mais qu’elle constitue au contraire un préambule indispensable pour toute révélation.D’un point de vue ontologique, aucune révélation n’est susceptible de se produire dans un monde incréé. La création est une condition nécessaire de la révélation. Epistémiquement, une révélation ne peut être acceptée de façon justifiée que par qui a déjà admis que le monde dépend, quant à son existence et à son fonctionnement, d’un agent surnaturel. A moins d’admeVre l’intervention d’un pouvoir créateur, on ne saurait être fondé à identifier quelque révélation surnaturelle que ce soit. Une affirmation cosmogonique doit donc servir de préambule à toute révélation reconnue comme telle.Resumo: Este artigo interroga o estatuto epistêmico de uma proposição revelada. A partir de uma investigação definitória daquilo que constitui uma revelação, mas sem propor um levantamento sistemático das concepções de revelação de diversos autores, tenta-se mostrar que a criação (no sentido de dependência da existência do mundo de um agente sobrenatural geralmente chamado deus) não é uma verdade exclusivamente revelável (revelabile tantum), mas que ela constitui, pelo contrário, um preâmbulo indispensável para qualquer revelação.De um ponto de vista ontológico, nenhuma revelação é susceptível de acontecer em um mundo incriado. A criação é uma condição necessária da revelação. Epistemicamente, uma revelação não pode ser aceita de maneira justificada senão por quem já admite que o mundo depende, quanto a sua existência e a seu funcionamento, de um agente sobrenatural. A não ser que se admita a intervenção de um poder criador, não se poderia identificar justificadamente uma revelação sobrenatural qualquer que seja. Uma afirmação cosmogônica deve pois servir de preâmbulo a qualquer revelação reconhecida como tal.
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Reynoso-Rábago, Alfonso, Cándido González-Pérez, and Hugo Adrián Medrano-Hernández. "Les protecteurs surnaturels des migrants mexicains." Recherches amérindiennes au Québec 40, no. 1-2 (January 5, 2012): 61–73. http://dx.doi.org/10.7202/1007498ar.

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Abstract:
Au Mexique, un grand nombre de travailleurs traversent la frontière des États-Unis pour tenter d’y trouver de l’emploi, même de façon illégale, et plusieurs de ces migrants sans papiers, aspirant au « rêve américain», cherchent de l’aide auprès de protecteurs de l’au-delà et implorent des figures qu’ils considèrent comme célestes, tels Juan Soldado, Jesús Malverde et Santo Toribio Romo. Ce dernier est un saint vénéré de façon officielle par l’Église catholique, mais les deux autres ne sont pas reconnus comme saints par la hiérarchie ecclésiastique. Les auteurs de cet article font une analyse structurale de trois récits sur ce sujet et ils indiquent que ces récits et le culte qu’ils fondent peuvent être situés dans le champ de la religiosité populaire conçue comme un mouvement qui jouit d’une certaine autonomie par rapport au pouvoir ecclésial, comme un effet de la modernité actuelle et comme une forme d’expression religieuse qui poursuit des fins pratiques, terrestres, plutôt que spirituelles.
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Simard, Carolle. "La constitutionnalisation de l'égalité." Canadian journal of law and society 3 (1988): 257–63. http://dx.doi.org/10.1017/s0829320100001411.

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Abstract:
Le principe rigide de l'égalité peut être imposé par le hasard ou par une nécessité extérieure, mais les hommes capables de soupeser chacun, comme dans une balance, et d'attribuer, selon leur bon plaisir et leur appréciation, aux uns plus, aux autres moins, de tels hommes devraient soit descendre de surhommes, soit être soutenus par une terreur surnaturelle.
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Patiño-Lakatos, Gabriela, and Dany-Robert Dufour. "La religion ou Pourquoi les hommes éprouvent-ils l’irrépressible besoin de créer des êtres de surnature ?" Revue du MAUSS 49, no. 1 (2017): 218. http://dx.doi.org/10.3917/rdm.049.0218.

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Solans, Francisco Javier Ramón. "Être immortel à Paris Violence et prophétie durant la Révolution française." Annales. Histoire, Sciences Sociales 71, no. 02 (June 2016): 347–76. http://dx.doi.org/10.1353/ahs.2016.0061.

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Abstract:
Résumé L’objectif de cet article est de réfléchir à la relation entre événement et prophétie à l’époque de la Révolution française à travers le cas de Catherine Théot et son activité prophétique à Paris dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Face à une apparente immobilité, nous verrons que ses prophéties étaient en constante transformation et évolution, ce qui eut pour conséquence des discours hybrides et nourris d’influences variées tels que le jansénisme ou les discours révolutionnaires. L’affaire Théot permet de réfléchir à l’interprétation surnaturelle qui a été faite de la Révolution française. Ses prophéties apparaissent dans ce contexte comme une réponse aux besoins émotionnels provoqués par l’instabilité politique, la peur de la guerre, la violence politique et les changements religieux. Finalement, l’article met en évidence l’existence d’un discours religieux en marge de la dialectique entre révolution et contre-révolution bien qu’il y soit intimement lié par le poids des guerres révolutionnaires et de la Terreur.
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Bou-Assy, Foumia, Serge Dumont, and Francine Saillant. "Représentations sociales du mariage endogame et de ses conséquences biologiques sur la santé des descendants chez des fiancés apparentés." Service social 50, no. 1 (October 3, 2003): 174–98. http://dx.doi.org/10.7202/006994ar.

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Abstract:
Résumé Cet article présente les résultats d’une étude portant sur les représentations sociales de l’endogamie et de ses conséquences biologiques sur la santé des descendants chez des fiancés apparentés musulmans chiites. La population à l’étude est issue de deux villages libanais. Des entrevues en profondeur ont été réalisées auprès de fiancés, hommes et femmes, d’informateurs clés et d’un groupe de mères. L’analyse qualitative de leur discours nous a permis de définir deux modèles de représentations sociales de l’endogamie : le mariage sécuritaire et le mariage risqué. Quant aux représentations sociales des conséquences biologiques de l’endogamie, nous avons identifié des causes d’ordre surnaturel, biologique, sociocomportemental et environnemental. Les résultats ont mis en évidence que l’endogamie, qui est une pratique sociale privilégiée dans les deux villages étudiés, ne peut être comprise qu’à la lumière de la culture et du contexte socio-économico-politique de ces deux collectivités.
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Armand, Fabio. "Shamans of Nepal, Bistable Intra Mundi Smugglers. About Liminality of an “In‑Between” in the Metensomatosis." L’Entre-deux et l’Imaginaire, no. 37 (June 30, 2016): 177–92. http://dx.doi.org/10.35562/iris.1497.

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Abstract:
Ayant enquêté auprès de plusieurs jhākri/chamans de l’Himalaya népalais, nous avons pu explorer leur espace liminal, cet « entre-deux » qui sépare le monde des morts de celui des vivants. En cherchant à reconstituer la complexité des rapports entre pratiques rituelles et pratiques narratives des systèmes de croyance hindoue, nous avons considéré ce limen comme un lieu de passage, aux frontières fluides, pour des ontologies surnaturelles et des êtres humains aux pouvoirs exceptionnels, en l’occurrence ces jhākri népalais. À partir des données ethnographiques concernant le rituel d’incorporation au cours duquel ces chamans himalayens peuvent fusionner avec leur esprit tutélaire, nous avons développé un modèle en nous basant sur une propriété du cerveau confirmée depuis la Gestalt : sa bistabilité cognitive enactive. L’incorporation, qui prend place en phase liminale, se déroule bien selon un cycle bistable, avec une alternance constante de deux expressions formelles, métemmorphoses, chacune potentiellement stable en mode fusionnel ou ségrégationnel. C’est là selon nous que réside tout le « secret » du succès de telles conceptions métemphysiques autour de la métemsomatose, hypertrophiée chez le jhākri passeur intra mundi en mode bistable.
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Armand, Fabio. "Shamans of Nepal, Bistable Intra Mundi Smugglers. About Liminality of an “In‑Between” in the Metensomatosis." L’Entre-deux et l’Imaginaire, no. 37 (June 30, 2016): 177–92. http://dx.doi.org/10.35562/iris.1497.

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Abstract:
Ayant enquêté auprès de plusieurs jhākri/chamans de l’Himalaya népalais, nous avons pu explorer leur espace liminal, cet « entre-deux » qui sépare le monde des morts de celui des vivants. En cherchant à reconstituer la complexité des rapports entre pratiques rituelles et pratiques narratives des systèmes de croyance hindoue, nous avons considéré ce limen comme un lieu de passage, aux frontières fluides, pour des ontologies surnaturelles et des êtres humains aux pouvoirs exceptionnels, en l’occurrence ces jhākri népalais. À partir des données ethnographiques concernant le rituel d’incorporation au cours duquel ces chamans himalayens peuvent fusionner avec leur esprit tutélaire, nous avons développé un modèle en nous basant sur une propriété du cerveau confirmée depuis la Gestalt : sa bistabilité cognitive enactive. L’incorporation, qui prend place en phase liminale, se déroule bien selon un cycle bistable, avec une alternance constante de deux expressions formelles, métemmorphoses, chacune potentiellement stable en mode fusionnel ou ségrégationnel. C’est là selon nous que réside tout le « secret » du succès de telles conceptions métemphysiques autour de la métemsomatose, hypertrophiée chez le jhākri passeur intra mundi en mode bistable.
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Bousquet, Marie-Pierre. "Aiamie1, agir au mieux ? Éthique, rituels catholiques et corps social chez les Anicinabek depuis les années 1950." Hors-thème 20, no. 1-2 (October 16, 2013): 385–417. http://dx.doi.org/10.7202/1018865ar.

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Abstract:
Cet article analyse la performance de rituels catholiques communautaires, comprenant des processions et des bénédictions, chez les Anicinabek (Algonquins). Il avance que leur étude donne à voir, dans le temps, l’éthique anicinabe. En effet, la période retenue, entre les années 1950 et 2000, correspond à des changements sociaux qui ont bouleversé l’ordre sociocosmique anicinabe. En portant attention à leur déroulement, à ce qu’ils mettent en scène du corps social, des relations avec le clergé et avec le surnaturel, nous postulons que ces rituels révèlent tant les transformations de l’imaginaire social et cosmologique anicinabe qu’un système de pensée pragmatique permettant de prendre les décisions pour se comporter, être et agir au mieux. Enfin, dans le contexte actuel où le catholicisme est en nette régression, nous examinons les nouveaux rites collectifs pour constater que ceux qui promeuvent les « bonnes manières de faire » tiennent essentiellement du domaine politique, terrain où se négocie maintenant la moralité commune.
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Singleton, Michael. "Le non lieu de la neutralité « laïque »." Anthropologie et Sociétés 35, no. 3 (February 22, 2012): 189–208. http://dx.doi.org/10.7202/1007862ar.

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Abstract:
En pratique, il est possible de « rester neutre », de « ne pas prendre fait et cause », « demeurer au-dessus de la mêlée ». C’est en théorie que le bât blesse. Car si, en définitive, le Réel de Référence se trouve absolument et objectivement hors culture, du côté soit de la Révélation surnaturelle, soit de la Raison naturelle, alors, pour l’essentiel, la neutralité de l’Homme moderne, chrétien et/ou scientifique, ne peut être que tactiquement provisoire. Le fondamentalisme religieux étant, en principe, dépassé, pour sortir de l’impasse d’une modernité laïque intrinsèquement intolérante à cause de son extraversion empirique et/ou essentialiste, une certaine anthropologie propose le paradigme d’un « tout culturel » qui, loin d’un relativisme absolu, implique que pour un acteur donné certaines valeurs et visions fondamentales ne peuvent qu’être, au moins momentanément, relativement absolues.
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Jiménez, Pedro Pardo. "Vies parallèles des hommes insignifiants, par Marcel Aymé." Études littéraires 44, no. 1 (September 25, 2013): 93–101. http://dx.doi.org/10.7202/1018468ar.

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Abstract:
Résumé Dans l’oeuvre romanesque de Marcel Aymé, l’aventure fonctionne comme le mécanisme qui permet à l’auteur de confronter la vie quotidienne de ses personnages avec une autre vie possible, une vie nouvelle tantôt recherchée — en vain —comme un moyen d’échapper à la médiocrité de l’existence, tantôt survenue, au contraire, comme une encombrante expérience d’ordre surnaturel. La philosophie qui se dégage de cette confrontation de vies parallèles tient en même temps de la résignation et du scepticisme : l’homme ne peut ou, respectivement, ne veut se soustraire à sa condition. La vie quotidienne constitue un acquis trop précieux pour le compromettre dans des projets évanescents, susceptibles d’élargir la casuistique déjà instable de l’imprévu. Ainsi, le plus sage est de ne pas désirer ce qu’on n’est pas ou ce qu’on n’est plus, de s’accommoder de son destin, car en fin de compte, on n’y peut rien changer. Une telle attitude est propre à Marcel Aymé, mais peut-être aussi au moment historique où il écrit, un temps où l’on aspire non pas à vivre d’heureuses aventures, mais à vivre tout court.
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Lord, Michel. "Pour une relecture des Légendes canadiennes de Casgrain." Voix et images 22, no. 2 (August 29, 2006): 240–60. http://dx.doi.org/10.7202/201300ar.

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Résumé Pendant près d'un siècle, l'institution littéraire a tenu en haute estime les Légendes canadiennes (1860-1861) de Henri-Raymond Casgrain. Mais autour des années 1960, commence à diminuer la fortune de ces textes, qui se voulaient fondateurs de la littérature canadienne par le truchement de la récupération des vieilles histoires que le peuple se racontait. Après une revue de la réception critique des Légendes canadiennes, Michel Lord propose une relecture des trois textes de Casgrain. Il met l'accent sur les stratégies discursives très personnelles mises en oeuvre par Casgrain dans la construction des « légendes », des figures du Canadien et de l'Indien, et dans l'organisation de la croyance au surnaturel. L'article a pour but de montrer que, sous le couvert d'une forme simple (la légende), Casgrain manipule savamment le discours narratif, sans pour autant qu'il en résulte un effet de richesse dialogique, mais plutôt une forme de monologisme conforme à l'idéologie unificatrice (ultramontaine) de l'époque, dont Casgrain se fait le défenseur acharné. Les Légendes canadiennes de Casgrain apparaissent ainsi moins comme le résultat d'une entreprise vouée à la sauvegarde des vieilles légendes, que comme une illustration du modèle exemplaire de ce que devait alors être la littérature canadienne.
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de la Perrière, Bénédicte Brac. "" Être épousée par un naq ". Les implications du mariage avec l'esprit dans le culte de possession birman (Myanmar)." Anthropologie et Sociétés 22, no. 2 (September 10, 2003): 169–82. http://dx.doi.org/10.7202/015542ar.

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Résumé RÉSUMÉ « Être épousée par un naq ». Les implications du mariage avec l'esprit dans le culte de possession birman (Myanmar) En Birmanie, les relations entre les possédés et les naq - les esprits auxquels le culte de possession est adressé - sont principalement conçues comme une relation de mariage entre une femme et un esprit masculin. Les esprits apparaissent comme les preneurs de femme, à l'inverse de ce qui se passe dans l'alliance de mariage qui fonde la relation chamanique. La relation reproduit celle qui lie symboliquement le roi et les communautés locales et qui est à l'origine de l'institutionnalisation du culte des naq. L'englobement des communautés locales dans le royaume est en effet considéré comme la conséquence d'une alliance initiale entre le roi et la sœur d'un héros local qui est ensuite élevé à la position d'esprit tuté-laire de sa région d'origine par le même roi. Aux deux niveaux, l'alliance traduit une domination qui peut être qualifiée plus précisément de subordination réversible et qui a pour modèle la position conférée à la femme dans le mariage. La relation permettant la possession dans le culte birman se démarque aussi du chamanisme parce qu'il s'agit moins pour la communauté humaine de traiter avec la « surnature » que de régler les rapports entre communautés particulières et communauté englobante. Mots clés : Brac de la Perrière, possession, mariage rituel, naq, Birmanie
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Bergot, C. "État des lieux de la Santé Mentale en Afrique de l’Ouest." European Psychiatry 28, S2 (November 2013): 72. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2013.09.192.

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Abstract:
Les troubles mentaux affecteraient, selon les données officielles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) [1,2] 450 millions de personnes dans le monde. L’incidence de ces troubles est en tout lieu similaire à celle des pays européens, du moins pour les principales pathologies chroniques (schizophrénie et trouble bipolaire notamment), mais il existe des spécificités épidémiologiques propres à l’Afrique Subsaharienne. Ces données sont difficilement interprétables, en regard du contexte socioculturel des pays concernés, où la maladie mentale est encore souvent interprétée comme une faiblesse de caractère, un châtiment causé par des esprits surnaturels, voire même comme un mal dangereux et contagieux. La maladie mentale y est donc peu prise en compte, d’autant plus que pour faire face à ces représentations, les programmes nationaux de développement de soins en santé mentale sont quasiment inexistants. La disparité des moyens octroyés par les différents états dans le monde est abyssale, tant sur le plan financier, que sur le plan des moyens matériel et humain. De même, les initiatives non gouvernementales se détournent le plus souvent des prises en charge pérennes, au profit de la gestion de crises humanitaires et du traumatisme psychique. L’exemple plus particulier du Bénin appuie ces données communes aux pays d’Afrique de l’Ouest. Il n’y existe qu’un seul centre hospitalier psychiatrique public pour tout le territoire, pour lequel il manque cruellement de main d’œuvre soignante (médecins, infirmiers, psychologues, travailleurs sociaux,…). Les frais à la charge des familles, lorsqu’elles parviennent à consulter, sont colossaux, et ne peuvent être assurés de façon continue. Ainsi, la crainte, l’impuissance et la pauvreté poussent les familles à abandonner leurs parents, qui se retrouvent isolés de la société, errants dans les métropoles, enchaînés à des arbres ou accaparés par des sectes. Les maltraitances qu’ils subissent sont peu connues, et d’autant plus fréquentes, qu’à de rares exceptions près, elles s’inscrivent dans une absence de cadre juridique approprié.
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Allen, Chad. "The Principle of Sufficient Reason and the Uncaused Beginning of the Universe." Dialogue 36, no. 3 (1997): 555–62. http://dx.doi.org/10.1017/s0012217300017054.

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Abstract:
RésuméDes philosophes théistes comme Thomas D. Sullivan ont adapté les arguments cosmologiques bases sur le Principe de raison suffisante (PRS) pour les ajuster à la cosmologie contemporaine du Big Bang Leur thèse centrale est que uisque le Big Bang n'a pas pu avoir une cause physique et puisque tout a une cause, le Big Bang a dû avoir une cause non physique ou surnaturelle. Des philosophes non théistes qui acceptent la cosmologie standard du Big Bang ont remis en question la vérité de PRS, en soutenant que certains événements (comme une singularité) peuvent se produire sans aucune cause. Quentin Smith a défendu l'idée que PRS n'est pas du tout évident par lui-meme et qu'il y a en fait de bonnes raisons de supposer que des choses comme des singularites peuvent se produire sans cause. Thomas D. Sullivan a répliqué à l'argument de Smith voulant que PRS ne soit pas évident par lui-même, et il afourni en outre une pretendue preuve de PRS. Je soutiens dans cet article que PRS, en réalité, n'est pas évident par soi-même et que l'argument de Sullivan en faveur du contraire repose sur un malentendu quant à ce que nous entendons généralement pas «évident par lui-même». J'essaie également de montrer que la preuve de PRS fournie par Sullivan souffre de nombreuses difficultés. Si j'ai raison sur tout cela le PRS nest pas evident par lui-même et nous ne disposons d'aucun argument en safaveur. Il n'en découle pas que PRS soit faux, mais il en découle que nous sommes justifiés de ne pas être convaincus par les arguments en faveur de l'existence de Dieu qui prennent PRS pour prémisse.
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Richman, Karen. "Religion at the Epicenter." Studies in Religion/Sciences Religieuses 41, no. 2 (April 25, 2012): 148–65. http://dx.doi.org/10.1177/0008429812441314.

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Abstract:
The earthquake of 12 January 2010 devastated Léogâne, crumbling buildings and crushing bodies unable to dodge unearthly torrents of concrete blocks and cloudbursts of white dust. Whereas an assessment of the material and biological impacts of the seismic tremors may be undertaken without prior, personal familiarity with the subjects of concern, understanding the effects of the earthquake on local religious faith and practice requires knowledge of the pre-existing and continuing religious contexts of the communities affected by the disaster. Lack of longitudinal data has not, however, hampered the dissemination of speculative claims about earth-shattering religious change. It is claimed, for example, that large numbers of former Vodouists are converting to Christianity; they are simultaneously pushed by disappointment with their Vodou spirits for failing to prevent the disaster and pulled by admiration for the modern messages and aid proffered by the ubiquitous Christian non-governmental organizations involved in the rescue and recovery. This paper presents data from an ethnographic case study extending over three decades, as well as historical texts, to demonstrate that the cataclysm that ruptured the physical spaces of Léogâne did not produce equally devastating fractures in the local religious landscape. Le séisme du 12 janvier 2010 a dévasté Léogâne, en cassant des bâtiments et en écrasant des corps incapables d’esquiver des torrents surnaturels de blocs de béton et de nuages de poussière. Alors qu’une évaluation des impacts matériels et biologiques des tremblements sismiques peut être entreprise sans familiarité préalable avec les sujets d’intérêt, pour bien comprendre les effets du séisme sur la foi et la pratique religieuse locale, il faut une connaissance de la préexistence, et de la continuation, des contextes religieux des communautés affectées par le désastre. Le manque de données longitudinales n’a pas, pourtant, entravé la diffusion de revendications spéculatives du changement religieux fracassant. On a dit, par exemple, que les grands nombres d’ancien Vodouistes passent prétendument au Christianisme; ils sont simultanément poussés par la déception avec les esprits Vodous pour manquer de prévenir le désastre et tirés par l’admiration pour les messages modernes, et par l’aide offerte par les organisations non-gouvernementales chrétiennes douées d’ubiquité, qui sont impliquées dans le secours et la récupération. Cette étude présente des données d’une étude de cas ethnographique qui a duré plus de trente ans, aussi bien que des textes historiques, pour démontrer que le cataclysme qui a fait éclater les espaces physiques de Léogâne n’a pas produit de fractures tout aussi ravageuses dans le paysage religieux local.
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Candau, Joel. "Coopération." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.074.

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Abstract:
Définie comme le fait d'oeuvrer ensemble dans un but commun (Mead 1937), la coopération intervient à tous les étages de la vie, depuis les gènes et les cellules jusqu’aux organismes multicellulaires interagissant dans une société. Implicite dans le vocabulaire courant des sciences sociales (alliance, don, échange, partage, réciprocité, etc.), elle est le fait social par excellence car elle est au cœur de la plupart des activités humaines. Au sein de notre espèce, il est difficile de trouver un mode de vie qui ne suppose pas cette compétence. « Comprendre l’évolution de la coopération est un des principaux défis scientifiques de ce siècle », lit-on dans un article publié par Mesterton-Gibbons en 2010 dans Nature. Ce défi tient non seulement à l’ubiquité des comportements coopératifs, mais aussi à leur caractère énigmatique. La coopération constitue en effet une énigme. Coopérer a un coût pour l’individu, évident dans la coopération altruiste. Lorsqu’elle est intéressée, ce coût est pondéré par les bénéfices attendus. C’est le cas de la coopération fondée sur la réciprocité directe ou indirecte, l’échange équilibré de services jouant un rôle primordial dans le processus de stabilisation des comportements coopératifs, aussi bien entre personnes physiques qu’entre personnes morales (Frank et al. 2018). Cependant, le risque pour un individu ou pour un groupe d’être perdant en coopérant n’est jamais nul car le partenaire peut toujours faire défection (freeriding), même si la prise en compte de sa réputation (Milinski 2016) et le recours à des sanctions (Henrich and Boyd 2001) humaines ou surnaturelles (Kasper and Borgerhoff Mulder 2015) peuvent limiter ce risque. Par conséquent, la coopération semble contredire la théorie orthodoxe de l’évolution, arc-boutée à la notion de compétition entre individus uniquement préoccupés par leur propre reproduction (fitness), et la théorie économique classique fondée sur l’existence d’acteurs rationnels voués à la maximisation de leurs seuls intérêts. Suivant ces principes, un individu appartenant à un groupe de chasseurs-cueilleurs dont tous les membres sont des coopérateurs inconditionnels devrait faire défection lorsque le groupe se met en quête de nourriture, certain d’avoir sa part sans dépense énergétique ni prise de risque. Pourtant, la plupart du temps les êtres humains ne se comportent pas ainsi : ils coopèrent.
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Gomez, Leticia. "Les deux amoureux par G. Tibo." Deakin Review of Children's Literature 4, no. 1 (July 22, 2014). http://dx.doi.org/10.20361/g2003s.

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Abstract:
Tibo, Gilles. Les deux amoureux. Soulières Éditeur. Collection : ma petite vache à mal aux pattes. Saint-Lambert (Québec), 2014. Imprimé.Les deux amoureux est le dernier roman jeunesse de Gilles Tibo qui s’est inspiré de sa propre enfance pour écrire ce petit ouvrage de quarante-six pages aux illustrations très réalistes. Gilles Tibo est un auteur productif qui a déjà quatorze romans à son actif. C’est un écrivain à succès dont sept de ses livres ont été traduits en coréen et dont trois sont maintenant épuisés, signe incontesté de son talent.Claire et Gilou sont deux jeunes écoliers qui tombent amoureux l’un de l’autre à la récréation. L’amour va les rendre plus fort, notamment envers les adultes qui ne semblent pas comprendre l’intensité des sentiments partagés par ces deux élèves. Peu importe ce que les grandes personnes en pensent, Claire et Gilou ont décidé de ne pas se lâcher la main et de tout faire ensemble; ce qui ne va pas être sans conséquence.Leur histoire d’amour commence dans la cours de récréation alors que tout le monde jouait. Soudain, comme par miracle, les yeux de Claire rencontrèrent ceux de Gilou et le coup de foudre fût instantané. L’amour les tétanise et les empêche même de retourner en classe lorsque la cloche sonne. Ils sont donc envoyés chez monsieur le directeur qui tente de leur faire entendre raison. Mais c’est peine perdu, les deux amoureux n’ont que faire du discours des adultes. À bout de patience, le directeur fait appel à l’orthopédagogue qui à son tour fait appel au professeur de gym. Mais aucun d’eux n’arrivent à convaincre les tourtereaux de se lâcher la main, ni même leurs parents qui finissent par perdre patience.L’histoire d’amour entre ces deux jeunes enfants parait peu réaliste du fait de l’intensité du coup de foudre. Il semblerait que la romance du Claire et Gilou soit plutôt de l’ordre du symbolique mais elle n’en demeure pas moins poignante. En effet, Claire et Gilou peuvent se comprendre sans même se parler, indice d’une maturité émotionnelle hors du commun voire même surnaturelle. L’histoire d’amour racontée dans ce roman jeunesse, fait sans aucun doute réfléchir sur la force et le pouvoir du sentiment amoureux chez les enfants. Il nous montre que l’amour est un sentiment universel qui n’est pas uniquement réservé aux adultes, bien au contraire. L’histoire est racontée pour la plus part par un narrateur externe, dans un français standard, facilement compréhensible pour les enfants âgés d’au moins six ans. La présence de courts dialogues vient animer ce petit livre que je recommande à tous les parents dont les enfants, garçons et filles, seront un jour ou l’autre amoureux.Note : 3 étoilesAuteur de la critique : Leticia GomezLeticia étudie au Campus Saint-Jean depuis deux ans où elle effectue un baccalauréat en éducation secondaire avec une majeure en littérature. Elle écrit également des critiques littéraires pour le Franco, un journal francophone local.
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Singleton, Michael. "Culte des ancêtres." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.092.

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Abstract:
Les plus observateurs de la première génération de missionnaires, de militaires et de marchands européens à avoir sillonné l’Afrique des villages avaient souvent remarqué qu’à proximité de la maisonnée tôt le matin leur vénérable hôte versait dans un tesson de canari, parfois logé à l’intérieur d’un modeste édicule, un peu de bière ou y laissait un morceau de viande tout en s’adressant respectueusement à un interlocuteur invisible. La plupart de ces ethnographes amateurs de la première heure ont automatiquement conclu qu’il s’agissait d’un rite d’offrande sacrificielle accompli par un prêtre sur l’autel d’un petit temple où étaient localisés des esprits d’ancêtres (qu’on distinguait des purs esprits ancestraux). A leurs yeux judéo-chrétiens et gréco-latins, ce culte répondait à une religiosité primitive axée autour de la croyance dans la survie (immatérielle) des âmes (immortelles) qui, implorées en prière par les vivants, pouvaient, grâce à Dieu, venir en aide aux leurs. The medium is the message En inventoriant et analysant ainsi le phénomène en des termes sacrés on ne pouvait pas tomber plus mal ou loin d’une plaque phénoménologique qu’en l’absence in situ de la dichotomie occidentale entre le naturel et le surnaturel, on ne saurait même pas décrire comme « profane ». Emportés par des préjugés ethnocentriques peu problématisés, même des anthropologues occidentaux ou occidentalisés (mais y en a-t-il d’autres ?), ont désigné comme « le culte religieux des esprits ancestraux » une philosophie et pratique indigènes qui, au ras des pâquerettes phénoménologiques, ne représentaient que l’expression conceptuelle et cérémonielle des rapports intergénérationnels tels que vécus dans un certain mode historique de (re)production agricole. Préprogrammés par leur héritage chrétien, même s’ils n’y croyaient plus trop, les premiers observateurs occidentaux de la scène africaine se sont sentis obligés d’y localiser une sphère du sacré et du religieux bien distincte d’autres domaines clôturés par leur culture d’origine dont, entre autres, l’économique, le social ou le politique. Je parle des seuls Européens à l’affut savant et non sectaire des traits univoques d’une religiosité universelle qu’ils estimaient relever d’une nature religieuse censée être commune à tous les hommes. Car il faut passer sous le silence qu’ils méritent les Occidentaux qui, en laïques rabiques ou croyants fondamentalistes traitaient ce qu’ils voyaient de stupidités sauvages voire de superstitions sataniques. Néanmoins, faisons écho du meilleur des ethnographes ecclésiastiques qui ont cru bon de voir dans le phénomène des relents soit d’une Révélation Primitive (Uroffenbarung) soit des jalons vers la vraie Foi. Car en filigrane dans le mânisme (un terme savant renvoyant aux mânes des foyers romains) ils pensaient pouvoir lire la croyance en le monothéisme et en l’immortalité individuelle ainsi que le pendant de l’intercession médiatrice entre les Saints voire des Ames du Purgatoire et Dieu – autant de dogmes du XIXe siècle auxquels désormais peu de Chrétiens critiques souscrivent et qui, de toute évidence ethnographique n’avaient aucun équivalent indigène. L’anthropologie n’est rien si ce n’est une topologie : à chaque lieu (topos) sa logique et son langage. Or, d’un point de vue topographique, le lieu du phénomène qui nous préoccupe n’est ni religieux ni théologique dans le sens occidental de ces termes, mais tout simplement et fondamentalement gérontologique (ce qui ne veut pas dire « gériatrique » !). En outre, son langage et sa logique relèvent foncièrement de facteurs chronologiques. A partir des années 1950, je me suis retrouvé en Afrique venant du premier Monde à subir les conséquences sociétales d’un renversement radical de vapeur chronologique. Depuis l’avènement de la Modernité occidentale les acquis d’un Passé censé absolument parfait avaient perdu leur portée paradigmatique pour être remplacés par l’espoir d’inédits à venir – porté par les résultats prometteurs d’une croissance exponentielle de la maitrise technoscientifique des choses. Au Nord les jeunes prenant toujours davantage de place et de pouvoir, les vieillissants deviennent vite redondants et les vieux non seulement subissent une crise d’identité mais font problème sociétal. C’est dire que dans le premier village africain où en 1969 je me suis trouvé en « prêtre paysan » chez les WaKonongo de la Tanzanie profonde j’avais d’abord eu mal à encaisser la déférence obséquieuse des jeunes et des femmes à l’égard de ce qui me paraissait la prépotence prétentieuse des vieux. Les aînés non seulement occupaient le devant de la scène mais se mettaient en avant. Toujours écoutés avec respect et jamais ouvertement contredits lors des palabres villageois, ils étaient aussi les premiers et les mieux servis lors des repas et des beuveries. Un exemple parmi mille : en haranguant les jeunes mariés lors de leurs noces il n’était jamais question de leur bonheur mais de leurs devoirs à l’égard de leurs vieux parents. Mais j’allais vite me rendre compte que sans le savoir-faire matériel, le bon sens moral et la sagesse « métaphysique » des aînés, nous les jeunes et les femmes de notre village vaguement socialiste (ujamaa) nous ne serions pas en sortis vivants. Les vieux savaient où se trouvaient les bonnes terres et où se terrait le gibier ; ils avaient vécu les joies et les peines de la vie lignagère (des naissances et des funérailles, des bonnes et des mauvaises récoltes, des périodes paisibles mais aussi des événements stressants) et, sur le point de (re)partir au village ancestral tout proche (de rejoindre le Ciel pour y contempler Dieu pour l’Eternité il n’avait jamais été question !) ils étaient bien placés pour négocier un bon prix pour l’usufruit des ressources vitales (la pluie et le gibier, la fertilité des champs et la fécondité des femmes) avec leurs nus propriétaires ancestraux. En un mot : plus on vieillit dans ce genre de lieu villageois, plus grandit son utilité publique. Si de gérontocratie il s’agit c’est à base d’un rapport d’autorité reconnu volontiers comme réciproquement rentable puisque dans l’intérêt darwinien de la survie collective et aucunement pour euphémiser une relation de pouvoir injustement aliénant. La dichotomie entre dominant et dominé(e) est l’exception à la règle d’une vie humaine normalement faite d’asymétries non seulement acceptées mais acceptables aux intéressé(e)s. Les WaKonongo ne rendaient pas un culte à leurs ancêtres, ils survivaient en fonction d’un Passé (personnifié ou « fait personne » dans les ainés et les aïeux) qui avait fait ses preuves. Pour être on ne saurait plus clair : entre offrir respectueusement les premières calebasses de bière aux seniors présents à une fête pour qu’ils ne rouspètent pas et verser quelques gouttes du même breuvage dans un tesson pour amadouer un ancêtre mal luné et fauteur de troubles et qu’on a fait revenir du village ancestral pour l’avoir à portée de main, n’existe qu’une différence de degré formel et aucunement de nature fondamentale. Dans les deux cas il s’agit d’un seul et même rapport intergénérationnel s’exprimant de manière quelque peu cérémonieuse par des gestes de simple politesse conventionnelle et aucunement d’une relation qui de purement profane se transformerait en un rite religieux et profondément sacré. Pour un topologue, le non-lieu est tout aussi éloquent que le lieu. Dans leurs modestes bandes, les Pygmées vivent entièrement dans le présent et dans l’intergénérationnel acceptent tout au plus de profiter des compétences effectives d’un des leurs. Il ne faut pas s’étonner qu’on n’ait trouvé chez eux la moindre trace d’un quelconque « culte des ancêtres ». Cultivant sur brûlis, allant toujours de l’avant de clairière abandonnée en clairière défrichée les WaKonongo, voyageant légers en d’authentiques nomades « oubliaient » leurs morts derrière eux là où des villageois sédentaires (à commencer par les premiers de l’Anatolie) les avaient toujours lourdement à demeure (ensevelis parfois dans le sous-sol des maisons). Le passage d’un lieu à un lieu tout autre parle aussi. Quand le savoir commence à passer sérieusement à la génération montante celle-ci revendique sa part du pouvoir et de l’avoir monopolisés jusqu’alors par la sortante. En l’absence d’un système de sécurité sociale dépassant la solidarité intergénérationnelle du lignage cette transition transforme souvent la portée intégratrice de la gérontocratie en une structure pathogène. Aigris et inquiets par cette évolution, les vieux que j’ai connu au milieu des années 1980 dans des villages congolais, de bons et utiles « sorciers » s’étaient métamorphosés en vampires anthophages. Dans des contextes urbains des pays où l’Etat est faible et la Famille par nécessité forte, l’enracinement empirique du phénomène bien visible au point zéro du petit village d’agriculteurs sédentaires, se trouve parfois masqué par des expressions fascinantes (tels que, justement, les ancêtres superbement masqués que j’ai côtoyé chez les Yoruba du Nigeria) ou à l’occasion folkloriques – je pense aux Grecs qui vont pique-niquer d’un dimanche sur les tombes familiales ou aux vieillards que j’ai vu en Ethiopie terminant leur vie au milieu des monuments aux morts des cimetières. Mais la raison d’être du phénomène reste familial et ne relève pas (du moins pas dans sa version initiale) d’une rationalité qui serait centrée « religieusement » sur des prétendues réalités onto-théologiques qui auraient pour nom Dieu, les esprits, les âmes. Enfin, sur fond d’une description réaliste mais globale du religieux, deux schémas pourraient nous aider à bien situer l’identité intentionnelle des différents interlocuteurs ancestraux. En partant du latin ligare ou (re)lier, le religieux en tant que le fait de se retrouver bien obligé d’interagir avec des interlocuteurs autres que purement humains (selon le vécu et le conçu local de l’humain), a lieu entre l’a-religieux du non rapport (donnant-donnant) ou du rapport à sens unique (le don pur et simple) et l’irréligieux (le « Non ! » - entre autre du libéralisme contractuel - à tout rapport qui ne me rapporte pas tout). Si le gabarit des interlocuteurs aussi bien humains que supra-humains varie c’est que la taille des enjeux dont ils sont l’expression symbolique (« sacramentaires » serait mieux puisqu’une efficacité ex opere operato y est engagée) va du local au global. Quand le réel est intra-lignager (maladie d’enfants, infertilité des femmes dans le clan) la solution symbolique sera négociée avec l’un ou l’autre aïeul tenu pour responsable. Par contre, quand le signifié (sécheresse, pandémie) affecte indistinctement tous les membres de la communauté, le remède doit être trouvé auprès des personnifications plus conséquentes. Ces phénomènes faits tout simplement « personnes » (i.e. dotés du strict minimum en termes de compréhension et de volonté requis pour interagir) avaient été identifiés autrefois avec le « dieu de la pluie » ou « l’esprit de la variole » mais mal puisque les épaisseurs ethnographiques parlaient ni de religion ou de théologie ni d’opposition entre matière et esprit, corps et âme, Terre et Ciel. Une communauté villageoise est fondamentalement faite de groupes lignagers – représentés par les triangles. En cas de malheurs imprévus (en religiosité « primitive » il est rarement question de bonheur attendu !) l’aîné du clan devinera qui en est responsable (un sorcier, un ancêtre ou « dieu » - nom de code personnalisé pour la malchance inexplicable). Il prendra ensuite les dispositions s’imposent –le cas échéant relocalisant à domicile un aïeul mauvais coucheur. Leurs ancêtres n’étant pas concernés, les patriarches de lignages voisins se montreront tout au plus sympathiques. La ligne du milieu représente le pouvoir ou mieux l’autorité du conseil informel des notables. Si, en haut de la pyramide, le chef figure en pointillé c’est qu’il n’a aucun rôle proprement politique mais fonctionne comme médiateur entre les villageois et les nus propriétaires ancestraux en vue de l’usufruit collectif de leurs ressources vitales (en particulier la pluie). En invoquant ses ancêtres, il remédiera aussi à des problèmes affectant tout le monde (la sécheresse, une épidémie, des querelles claniques, menace ennemi). En partant de l’étymologie ligare ou « lier » j’entends par « être religieux » le fait de se (re)trouver obligé en commun à interagir de manière cérémonielle mais asymétrique, avec des interlocuteurs à l’identité plus qu’humain (tel que défini selon la logique locale), afin de satisfaire des intérêts réciproques et pas d’alimenter la curiosité intellectuelle, alors la spirale représente le réseau des rapports proprement religieux. Dans ce sens on peut penser que les vivants villageois se comportent « religieusement » avec les morts vivants du lignage ou de l’ensemble ethnique. Autour de la ligne médiane ont lieu les relations entre hommes, elles aussi à la limite religieuses – délimitées, à droite, par l’a-religieux de l’étranger vite devenu l’ennemi à qui on ne doit rien et qui peut tout nous prendre, et, à gauche, par l’irréligieux de l’adversaire du dedans tel que le sorcier parmi les vôtres qui vous en veut à mort. En bas, il y a le monde dit par l’Occident, animal, végétal et minéral mais qui fait partie intégrante de la religion animiste. En haut se trouve un premier cercle d’interlocuteurs religieux ceux impliqués dans des affaires claniques. Plus haut, constellant l’ultime horizon religieux, on rencontre des interlocuteurs personnifiant des enjeux globaux – la pluie, le gibier, des pandémies… Logiquement, puisqu’elle n’est pas négociable, les Africains ont localisé hors toute réciprocité religieuse, une figure des plus insaisissables – de nouveau mal décrit comme deus otiosus puisqu’elle n’a rien de théologique et n’est pas tant inoccupé que peu préoccupé par le sort humain. Trois diapositives illustrent les trois types d’interlocuteurs : 1. Des édicules pour fixer à côté de la maisonnée des ancêtres lignagers et faciliter les échanges intéressés avec eux ; 2. Un tombeau royal associé grâce à la houe cérémoniale à la pluie ; 3. Un « temple » à la croisée des chemins en brousse où siège le Seigneur de la Forêt et les Animaux.
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Canals, Roger. "Culte à María Lionza." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.005.

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Abstract:
Le terme « culte à María Lionza » renvoie à un ensemble de pratiques rituelles consacrées à la déesse María Lionza et à d’autres esprits de son panthéon. Il est présent sur une grande partie du territoire vénézuélien, notamment dans la région de Yaracuy, au centre ouest du pays, sur la côte caribéenne et dans les grandes villes comme Caracas. La Montagne de Sorte, dans la région de Yaracuy, est le principal centre de pèlerinage des croyants. Bien qu’il soit originaire du Venezuela, le culte à María Lionza est également visible, avec quelques variantes, dans plusieurs autres pays de la région caribéenne et de l’Amérique du Sud, voire aux États-Unis et en Europe. L’origine de ce culte remonte à la conquête espagnole du Venezuela. Au fil des ans, les pratiques sacrées indiennes, les religions africaines apportées par les esclaves noirs ainsi que le catholicisme auraient fusionné donnant lieu à des manifestations religieuses nouvelles (Mintz et Price 1992 ; Andrews 2004). Dès la fin du XIXe siècle se seraient ajoutées à ces trois sources principales d’autres influences culturelles comme le spiritisme kardeciste et l’occultisme, entre autres (Pollack-Eltz 1972 ; Clarac de Briceño 1996 ; Barreto 1990). Cependant, et à la différence de cultes afro-américains comme la Santería Cubaine, le Candomblé ou le Voudou haïtien, le culte à María Lionza n’est pas, dès son origine, connecté aux communautés d’esclaves africains. Jusqu’au XXe siècle, ce culte contenait essentiellement des éléments d’origine catholique et indienne, notamment des images religieuses de saints ou des pratiques d’adoration d’éléments naturels comme des cascades ou des fleuves. A cette période-là, le culte était majoritairement répandu parmi la population métisse et rurale, et l’apport africain n’était que peu présent –la possession spirituelle ou l’usage de percussions, par exemple, étaient rares lors des cérémonies. Dans les années quarante, le culte devint urbain du fait de la migration massive de la population rurale vers les grandes villes suite au boom pétrolier (Coronil 1997). C’est dans ce nouveau contexte, et essentiellement sous l’influence de la santería cubaine, que le culte commence à subir un processus d’afroaméricanisation avec plus de recours aux possessions spirituelles, aux percussions et à une multiplication des entités surnaturelles. Aujourd’hui, le culte à María Lionza entretient de multiples connexions avec d’autres cultes afro-américains comme le Palo Mayombe, l’Umbanda et le spiritisme dominicain. L’incessant partage d’éléments entre ces pratiques oblige à les considérer toutes en termes de continuité et à adopter à leur égard une perspective d’analyse comparatiste. Enfin, quant aux liens du culte avec d’autres religions, force est de constater que l’immense majorité des Maríalionzeros (les pratiquants du culte) s’affirme catholique, paradoxalement à l’opposition historique de l’Église catholique à la pratique de ce culte. Les églises évangélistes, dont le nombre au Venezuela ne cesse de s’accroître, critiquent elles aussi le culte avec véhémence, l’accusant souvent d’être une œuvre du diable. Le culte à María Lionza englobe des rituels de guérison, divination, purification et initiation, dans lesquels les épisodes de possession sont fréquents. La transe est plus ou moins violente selon l’esprit qui « descend » et la façon de « travailler » de chaque médium ou materia (matière). Parfois la possession pousse le médium jusqu’à la blessure ou l’automutilation (Ferrándiz 2004). Cela dit, nombre de croyants rendent hommage aux divinités de manière très calme et discrète, sans inclure des épisodes de transe. A part María Lionza, ce culte compte des centaines d’esprits, nommés aussi entidades (entités) ou hermanos (frères). Ceux-ci correspondent aussi bien à des divinités n’ayant jamais eu une existence terrestre qu’à des personnages célèbres ou aux âmes de défunts. Ces esprits sont regroupés en différentes cortes (cours) ou ensembles de divinités présentant une affinité ethnique, sociale ou professionnelle. On retrouve ainsi la Corte Africana (Cour Africaine), la Corte Malandra (Cour des Délinquants) ou la Corte Militar (Cour Militaire), parmi bien d’autres. Les cortes, quant à elles, sont ordonnées suivant une logique pyramidale : celles ayant moins de pureté sont placées en bas du panthéon tandis que les plus pures ou dites « avec le plus de lumière » sont placées en haut, aux côtés de María Lionza et du Christ. S’ils réalisent de bonnes actions, les esprits en position basse peuvent gravir l’échelle du panthéon. Ce vaste panthéon spirituel peut être interprété comme un dispositif de réappropriation voire de subversion de l’histoire. Il est par exemple fréquent que les esprits d’anciens chefs indiens ayant lutté contre les Espagnols pendant la Conquête (les célèbres caciques) descendent dans le corps des médiums et racontent, en témoins directs, les faits survenus il y a 500 ans, donnant leur avis sur la situation politique actuelle et offrant des conseils à l’assistance. Le culte relie ainsi passé, présent et futur, vie et mort, mémoire collective et expérience individuelle. Le culte à María Lionza ne constitue une pratique ni unifiée ni cohérente. Chaque groupe de culte, nommé centro (centre), organise les rituels à sa manière et donne sa propre version de l’origine de la déesse. Les rivalités entre les centros sont fréquentes et parfois violentes. Non seulement pluriel, le culte à María Lionza est aussi dynamique et changeant. En effet, les pratiquants le transforment incessamment en y incorporant de nouvelles divinités (tel que l’ex-président Chávez) et de nouvelles techniques rituelles à travers notamment les technologies de communication. María Lionza, quant à elle, est une déesse imaginée et représentée de façons très différentes, voire apparemment contradictoires : on peut la voir indienne, blanche, métisse ou, plus rarement, noire, selon les mythes, légendes ainsi que les études à caractère historique retraçant son origine. Cela dit, deux versions iconographiques et littéraires de María Lionza sont particulièrement répandues : d’une part, celle où elle apparaît comme une femme indienne nue chevauchant un tapir et, d’autre part, celle où elle est représentée comme une femme métisse ou blanche, habillée comme une femme du XVIIe ou XVIIIe siècle, portant une couronne sur la tête et tenant une rose sur la poitrine (Canals 2010). María Lionza apparaît souvent accompagnée de Felipe le Noir (El Negro Felipe) et de l’Indien Guacaipuro (El Indio Gucaipuro). L’ensemble de ces trois figures, nommées les Trois Puissances (las Tres Potencias), a, pour les croyants, un double sens : d’un côté, il est l’expression divine du métissage de la population vénézuélienne à travers les représentants de ce que les Vénézuéliens appellent « les trois races » (las tres razas, c’est-à-dire indien, blanc et noir) qui ont constitué le réseau ethnique du pays, et, d’un autre côté, il représente le paradigme d’entente et de réconciliation historique entre ces trois sources culturelles. Bref, les Trois Puissances sont, en même temps et pour les croyants, le reflet de ce qu’est le Venezuela et l’exemple de ce qu’il devrait être. Les images religieuses ont une grande importance dans le culte (Canals 2011) et donnent lieu à une industrie ésotérique qui a acquis une échelle planétaire. Lors des cérémonies, les croyants se réunissent autour de l’autel, nommé aussi portal (portail) où se trouvent surtout des statuettes de divinités. Hormis ces icônes, le culte serait inconcevable sans un grand nombre d’objets ou produits à forte composante sensitive et symbolique. Parmi ceux-là, il faut distinguer les substances « naturelles » (tabac, rhum, miel) de celles composées dans les perfumerías ou boutiques ésotériques. Dans ces boutiques s’amoncellent des savons, flacons de parfum, crèmes, encens et nombre d’autres éléments fabriqués à des fins très précises liés à la vie quotidienne et arborant des noms suggestifs: Amarra Hombres (lotion de séduction « attrape-hommes » adressée aux femmes) ou Tumba Negocios (produit pour faire échouer les affaires de ses concurrents commerciaux). Cette industrie ésotérique joue un rôle économique important au Venezuela et ailleurs. En fait, le culte à María Lionza est, pour nombre de croyants, un moyen de survie. Les rituels de guérison, divination ou initiation sont souvent payants, sans arriver pour autant aux prix exorbitants pratiqués dans d’autres religions comme la Santería. Par ailleurs, le culte à María Lionza est très présent sur le net, aussi bien sur des sites ésotériques que sur des réseaux sociaux. Cette présence sur Internet joue un rôle décisif dans l’expansion et la réinvention du culte. Récemment, certains groupes de culte ont initié des démarches pour intégrer le culte au Patrimoine Immatériel de l’UNESCO. Cette volonté de reconnaissance institutionnelle constitue un changement par rapport à la dynamique historique du culte qui a maintenu vis-à-vis du pouvoir et de l’officialisme une position majoritairement d’opposition, bien que nombre de représentants politiques et de militaires aient été, depuis les années 1950, pratiquants du culte en secret (Taussig 1997)
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