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Journal articles on the topic 'Évaluation basée sur la théorie de programme'

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Smits, Pernelle, and Nicole Leduc. "Arrimer théorie et pratique dans les programmes de troisième cycle en évaluation des interventions." Mesure et évaluation en éducation 36, no. 3 (June 30, 2014): 51–77. http://dx.doi.org/10.7202/1025740ar.

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Abstract:
Plusieurs formations en évaluation au deuxième cycle sont disponibles au Canada, sous forme de diplômes d’études supérieures spécialisés, de maîtrises ou de cours, avec des contenus théoriques et pratiques. Des formations en évaluation au niveau doctoral sont également disponibles en tant que concentrations ou cours, mais rarement en tant que discipline principale. Comment faire en sorte que ces formations de troisième cycle en évaluation arriment théorie et pratique ? Dans un premier temps, les auteurs présentent la pertinence d’offrir des formations de troisième cycle en évaluation. L’argumentaire se base sur les critères à remplir lors de la création d’un programme de doctorat, soit la pertinence scientifique, sociale, institutionnelle et systémique. Dans un second temps, ils présentent trois volets de l’arrimage théorie et pratique des formations de troisième cycle en évaluation. Les volets portent sur le but de la formation, la base disciplinaire et le niveau d’expérience antérieure en évaluation du public visé. Finalement, quelques modalités possibles d’intégration de la pratique dans les formations de troisième cycle en évaluation sont discutées.
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Poirier, Martine, Diane Marcotte, Jacques Joly, and Laurier Fortin. "Évaluation de la qualité de l’implantation du programme Pare-Chocs à l’école secondaire." Mosaïque 42, no. 1 (June 14, 2017): 355–77. http://dx.doi.org/10.7202/1040259ar.

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Abstract:
Malgré l’importante augmentation de la prévalence de la dépression durant l’adolescence, seulement une faible proportion des adolescents qui présentent des symptômes dépressifs élevés bénéficie des services de santé mentale en milieu scolaire. De plus, les programmes offerts à ces élèves souffrent souvent d’une implantation lacunaire, limitant ainsi leur efficacité potentielle. L’identification des facteurs qui influencent la fidélité de l’implantation est donc essentielle pour améliorer la qualité des services offerts. Guidés par le modèle d’évaluation basé sur la théorie des programmes (theory-driven evaluation), nous évaluons la qualité de l’implantation du programme Pare-Chocs et les facteurs qui l’ont influencée à l’aide des composantes du modèle d’action de Chen (2005). Une approche multi-méthodes a été utilisée pour obtenir des données quantitatives sur la fidélité d’implantation dans les six groupes et des données qualitatives sur les composantes du modèle d’action. Les résultats suggèrent que l’adhésion, le dosage et la participation étaient élevés. Les contraintes de temps et le peu de formation antérieure en lien avec la théorie du programme ont limité la fidélité de l’implantation tandis que la formation, la supervision et le manuel y ont contribué. Ces résultats confirment que les programmes de prévention disséminés dans les milieux scolaires peuvent être implantés avec un niveau de fidélité élevé, même si certains défis doivent être pris en considération lors de la planification de l’intervention pour contribuer à des effets plus importants du programme. De plus, la fidélité devrait être évaluée de manière systématique dans ce contexte.
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Elmahni, Lahoussine, Soufiane Baribi, Hassan Kitane, Badr Ambri, Farid Douslimane, and Hicham Elkhalifi. "Proposition et évaluation d’un programme d’enseignement de l’informatique basé sur le modèle STEAM pour les élèves du primaire." ITM Web of Conferences 39 (2021): 03003. http://dx.doi.org/10.1051/itmconf/20213903003.

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Abstract:
Le développement de l’intelligence numérique va profondément modifier aussi bien notre marché du travail que notre enseignement. Pour s’adapter à une telle situation, la généralisation d’un modèle d’enseignement basé sur la théorie STEAM (Sciences, Technologies, Engineering, Arts et Mathématiques), s’avère une solution attrayante. Cette approche interdisciplinaire qui combine la créativité (art et design) et les sciences (technologie, ingénierie et mathématiques), permet aux élèves de développer des solutions innovantes à des problèmes réels, en développant l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit du cerveau. L’objectif de cette approche est de développer chez les apprenants un certain nombre de compétences comportementales et techniques essentielles dans un futur proche, par le biais de la robotique et du codage. Ceux-ci permettent d’introduire de nouveaux modes d’apprentissage à travers des expériences, en mode projet, par essai-erreur et résolution de problèmes. Le but de cet article est de développer un programme de robotique et de programmation destiné aux écoles primaires Marocaines et de favoriser le processus de transfert didactique des apprentissages. L’étude a montré que l’introduction des robots dans l’apprentissage au primaire est une approche concrète pour construire les nouveaux concepts informatiques.
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Asiedu-Akrofi, Derek. "Central Bank Immunity and the Inadequacy of the Restrictive Immunity Approach." Canadian Yearbook of international Law/Annuaire canadien de droit international 28 (1991): 263–307. http://dx.doi.org/10.1017/s0069005800004136.

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Abstract:
SommaireLes Banques Centrales sont engagées dans des activités multiples. Leur rôle actuel est le résultat de l'histoire, dans la mesure où chaque banque centrale est apparue à un certain stage de développement de son pays et a commencé à exercer son rôle en fonction des objectifs de développement du pays en question. En conséquence, les fonctions des Banques Centrales varient d'un endroit à un autre. Cependant, en dépit des circonstances différentes dans lesquelles elles opèrent, la plupart des Banques Centrales ont la tendance d'agir de manière identique, particulièrement eu égard aux principes et pratiques développés par la Banque d'Angleterre, lesquels ont fini par être acceptés comme le prototype des fonctions traditionnelles des Banques Centrales.Cette étude effectue une comparaison entre les fonctions traditionnelles des Banques Centrales et leurs rôles nouveaux et en expansion constante dans les pays en développement. L'axe central de l'analyse, c'est l'importante question des immunités des gouvernements. Agissant comme agents de leurs gouvernements, les Banques Centrales violent parfois leurs obligations et c'est ainsi que la question des immunités se pose. Dans la détermination de l'étendue des immunités des États étrangers, de leurs agents ou organismes affiliés, les cours et tribunaux qualifient les activités de ces personnes publiques d'actes de nature publique ou privée. Ce processus de qualification a été plutôt difficile en ce qui concerne son application aux Banques Centrales. Cela est dû au fait qu'il n'existe pas d'uniformité des fonctions des Banques Centrales. En conséquence, il est difficile de déterminer quand une Banque Centrale est en train d'exécuter une fonction que l'on peut qualifier de propre aux Banques Centrales.L'approche basée sur la théorie de l'immunité relative présuppose que les fonctions des Banques Centrales peuvent être facilement définies comme étant soit de nature commerciale soit d'une nature propre aux Banques Centrales. Notre approche est comparative en ce qu'elle se fonde sur une analyse des différents modèles d'évolution des Banques Centrales, ainsi que sur une étude de l'étendue de la protection dont elles bénéficient dans le droit actuel des immunités aux États-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne et dans d'autres conventions internationales.L'étude se termine par une évaluation de l'étendue des immunités accordées aux Banques Centrales ainsi que des problèmes liés au processus de qualification. Nous concluons enfin qu'en l'absence d'uniformité des fonctions des Banques Centrales et d'un accord sur l'étendue des sphères d'activité gouvernementale, la théorie de l'immunité relative apparaît inadéquate pour le règlement des problèmes liés aux immunités des Banques Centrales. En conséquence, un programme de signature de traités bilatéraux nous semble plus approprié comme alternative.
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Di Paolo, J., C. Paumier, C. Pollet, N. Duc, and E. Augeraud. "Programme d’éducation thérapeutique ARSIMED® : première évaluation du module destiné aux familles." European Psychiatry 30, S2 (November 2015): S152—S153. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2015.09.307.

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Abstract:
Le programme d’éducation thérapeutique ARSIMED® est indiqué pour les patients souffrant de troubles psychotiques. Il comprend un module destiné aux Familles de ces patients, visant à leur faire acquérir trois habiletés : une connaissance de la maladie et des traitements, une meilleure communication avec leur proche (utilisation d’une méthode basée sur l’écoute et l’empathie), une meilleure gestion de leurs propres pensées et émotions (utilisation d’une méthode basée sur la Pleine Conscience). Depuis 2012, ce module a été suivi par cinq groupes de familles, soit 40 participants. L’objectif est de réaliser une première évaluation de son efficacité en analysant les résultats de questionnaires individuels effectués avant et après avoir suivi la totalité du module (10 séances). Trois outils d’évaluation ont été utilisés : Questionnaire de santé GHQ-28, Questionnaire des facultés de communication inspiré du questionnaire de Cungi, Echelle d’acceptation de la maladie et des traitements (auto-évaluation, score de 0 à 10). Les scores des questionnaires GHQ-28 réalisés après les séances ont été statistiquement supérieurs aux scores initiaux (n = 40, t-Student = 1,88, p < 0,05, test unilatéral), même si l’écart moyen est faible (5 points). Il n’y a pas de différence significative concernant les questionnaires de communication. Selon les familles, l’acceptation de la maladie par leur proche a augmenté entre le début (score moyen : 3,9) et la fin (score moyen : 6,1) du programme (n = 31, t-Student = 4,61, p < 0,05, test unilatéral). Une réévaluation des différents questionnaires sera réalisée à distance des séances pour tous les participants ; en effet, des bénéfices supérieurs pourraient être attendus sur un plus long terme car du temps est nécessaire pour l’acquisition des habiletés. D’autre part, les questionnaires seront modifiés afin de mesurer le ressenti des participants sur leur évolution avant et après le programme.
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Bodin, Antoine, and Nadine Grapin. "Un regard didactique sur les évaluations du PISA et de la TIMSS : mieux les comprendre pour mieux les exploiter." Mesure et évaluation en éducation 41, no. 1 (January 31, 2019): 67–96. http://dx.doi.org/10.7202/1055897ar.

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Abstract:
Deux études internationales évaluant les connaissances des élèves en mathématiques occupent une place importante dans le paysage éducatif mondial : celles du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) et de la Trends in International Mathematics and Science Study (TIMSS). Si ces études sont accompagnées d’une littérature abondante décrivant leurs cadres, et si de nombreuses recherches en édumétrie, en sociologie ou encore en sciences de l’éducation ont régulièrement été menées, quel regard la didactique des mathématiques peut-elle porter sur ces études ? Après avoir présenté succinctement les cadres de ces deux évaluations, nous exploitons deux approches didactiques distinctes, basées sur l’analyse a priori des tâches pour analyser le contenu de l’évaluation et pour réinterpréter les résultats des élèves. Couplée à une analyse statistique implicative, la première, didactique et cognitive, apporte un regard neuf sur les résultats du PISA et permet de mener des comparaisons entre pays. La seconde approche, située dans le cadre de la théorie anthropologique du didactique, s’intéresse davantage au contenu de la TIMSS et à la répartition des questions au regard d’une organisation mathématique de référence.
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Aromatario, Olivier, Cécile Charles, Perrine Moysan, François Alla, and Linda Cambon. "Prise en compte des inégalités sociales de santé dans l’évaluation de programmes en visioconférence destinés à promouvoir l’activité physique des patients en cours de traitement d’un cancer." Global Health Promotion 28, no. 1_suppl (March 2021): 56–58. http://dx.doi.org/10.1177/1757975920987381.

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Abstract:
La prise en compte des inégalités sociales de santé (ISS) est une des préoccupations des programmes de santé. Ceux développés à partir d’interfaces numériques imposent un regard spécifique sur les ISS lié aux caractéristiques de l’outil. Ce commentaire a pour but de présenter une méthode d’analyse innovante des ISS dans les dispositifs numériques, basée sur une théorie d’intervention, à partir d’un exemple d’application sur un programme utilisant une interface numérique de visioconférence pour le développement de l’activité physique de patients suivis en oncologie. Il illustre l’intérêt et la faisabilité d’une mobilisation des acteurs du soin et de la recherche autour d’un outil d’évaluation et de réflexion simple, pour une retombée clinique concrète et immédiatement disponible allant dans le sens de la réduction des ISS.
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Paquin, Maryse. "Évaluation de l’appréciation des premiers diplômés du programme court de 2e cycle en interprétation et médiation culturelles." Éducation et francophonie 43, no. 1 (May 1, 2015): 116–30. http://dx.doi.org/10.7202/1030184ar.

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Abstract:
À l’écoute des besoins de formation de la société, les universités ont pour rôle de proposer une offre éducative visant à mieux préparer l’étudiant à relever les défis qui l’attendent, une fois diplômé. Depuis les années 2000, les institutions culturelles sont nombreuses à réclamer une formation universitaire sur la médiation culturelle. Dans ce contexte, le Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’Université du Québec à Trois-Rivières offre, depuis l’automne 2010, un programme court de 2e cycle en ce domaine. Une évaluation de l’appréciation des diplômés de la première cohorte a été menée. Les résultats montrent qu’en plus de nouvelles connaissances ces diplômés ont acquis une capacité de réflexion critique sur la théorie et les pratiques professionnelles en médiation culturelle, une autonomie intellectuelle et professionnelle, une identité professionnelle forte, de même qu’une capacité d’agir en développement culturel. Parmi les pistes éventuelles de développement de la formation, il apparaît opportun de poursuivre l’évaluation de l’appréciation auprès d’un plus grand nombre de diplômés, de mettre sur pied une association professionnelle et de coordonner la mise en oeuvre de programmes d’études supérieures spécialisées afin de permettre aux étudiants intéressés d’approfondir la réflexion d’ordre théorique et pratique amorcée au programme court.
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McGregor, Margaret J., Jay Slater, John Sloan, Kimberlyn M. McGrail, Anne Martin-Matthews, Shannon Berg, Alyson Plecash, Leila Sloss, Johanna Trimble, and Janice M. Murphy. "How’s Your Health at Home: Frail Homebound Patients Reported Health Experience and Outcomes." Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 36, no. 3 (May 31, 2017): 273–85. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980817000186.

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Abstract:
RÉSUMÉPour notre sondage, nous avons utilisé une méthodologie mixte basée sur le Web (How’s Your Health – Frail) pour examiner la santé des adultes fragiles (78% âgés de 80 ans et plus) inscrits à un programme de soins primaires à domicile à Vancouver, au Canada. Soixante pour cent des répondants admissibles ont participé, représentant plus d’un quart (92/350, 26,2%) de tous les individus qui reçoivent le service. Malgré des niveaux élevés de co-morbidité et de dépendance fonctionnelle, 50% ont jugé leur santé aussi bonne, très bonne ou excellente. Les ratios de cotes ajustés pour l’auto-évaluation de sa santé positive étaient de 7,50, 95 pour cent d’intervalle de confiance (IC) [1,09, 51,81] et 4,85, 95% CI [1,02, 22,95] pour l’absence de symptômes gênants et le pouvoir de parler à la famille ou amis, respectivement. Des réponses narratives aux questions sur la fin de vie et la vie avec une maladie sont également décrites. Les résultats suggèrent que l’accent mis sur la gestion des symptômes, et le soutien des contacts sociaux, peut améliorer la santé des personnes âgées fragiles.
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Bigras, Yvon, and Sang Nguyen. "Un modèle des flux interrégionaux de marchandises au Canada." Articles 63, no. 1 (January 27, 2009): 26–42. http://dx.doi.org/10.7202/601399ar.

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Abstract:
Résumé Dans cet article, nous présentons un modèle des flux de marchandises entre huit régions du Canada, et pour l’ensemble des biens qui ont été regroupés en 64 catégories. Le modèle fonctionne en deux étapes. Dans un premier temps, les flux observés sont régressés sur certaines variables socio-économiques, dont le coût de transport. On obtient alors des flux « a priori », qui peuvent être modifiés lorsque les variables les expliquant sont elles-mêmes modifiées. Or, ces flux « a priori » ne respectent pas nécessairement la structure industrielle de chaque région. Pour les corriger, on résout un programme mathématique dont la fonction objectif est basée sur la théorie de l’information. On cherche alors les flux qui sont les plus proches possibles des flux « a priori », mais qui respectent également la structure industrielle de chaque région. Cette structure est représentée par des contraintes comptables input-output régionales. Le modèle peut être vu comme un modèle input-output interrégional, où les coefficients interrégionaux sont sensibles à des variations des coûts de transport. La formulation du modèle est également beaucoup plus souple et elle permet de prendre en compte d’autres facteurs explicatifs. Le modèle est testé avec des données input-output canadiennes de 1974, et il est aussi comparé à d’autres modèles.
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Wildgen, Wolfgang. "apport de l’épistémologie de René Thom à la sémiotique." Estudos Semióticos 16, no. 3 (December 17, 2020): 205–32. http://dx.doi.org/10.11606/issn.1980-4016.esse.2020.172221.

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Abstract:
La pensée épistémologique de René Thom montre deux facettes qui correspondent grossièrement à deux périodes de sa recherche scientifique : (a) un platonisme mathématique qui recherche le corrélat des structures topologiques dans la réalité des phénomènes (la période de 1965 à 1977), et (b) la critique du paradigme galiléen en physique expérimentale et la pertinence d’une philosophie de la nature appliquée à la biologie et à la sémiotique (la période de 1978 à 1990). Les deux positions peuvent être analysées d’une part en partant du livre Stabilité structurelle et morphogenèse de 1972 et de son programme d’une analyse qualitative basée sur la théorie des catastrophes (ensemble avec Christopher Zeeman), d’autre part basé sur le livre de 1988 avec la vision d’une sémiophysique et un programme qui se met à la recherche des forces qui sélectionnent et canalisent la morphogenèse du sens (et qui permettent de constituer une sémantique en linguistique et une sémiotique dynamique). L’épistémologie de Thom peut être interprétée dans le contexte de la tradition philosophique de Leibniz à Kant et Husserl. Jean Petitot explique les rapports tout en considérant la sémiotique de Greimas et les recherches cognitives en linguistique et en neuropsychologie. Ces aspects historiques sont discutés brièvement. Cet article essaie de clarifier et d’évaluer la portée épistémologique des travaux de Thom pour la sémiotique et la linguistique. Il poursuit le but non seulement de faire comprendre cette contribution au débat épistémologique, mais aussi de circonscrire le potentiel épistémologique de la pensée morphodynamique de René Thom pour la sémiotique et la linguistique.
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Trudeau, Gilles, and Diane Veilleux. "Le monopole nord-américain de représentation syndicale à la croisée des chemins." Articles 50, no. 1 (April 12, 2005): 9–38. http://dx.doi.org/10.7202/050990ar.

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Abstract:
Plusieurs spécialistes notent l'affaiblissement de la recherche en relations industrielles en Amérique du Nord. Un aspect important fut le déplacement de l'intérêt envers les institutions et les processus vers l'étude des individus. Des disciplines telles le comportement organisationnel et l'économique du travail ont progressé. Un autre développement fut la croissance de la gestion des ressources humaines (GRH) qui a défié l'approche traditionnelle, axée sur l'étude du syndicalisme et de la négociation collective. Cet article présente une situation différente en Grande-Bretagne. Il s'agit d'un essai interprétatif et sélectif basé sur le développement de la recherche. Il ne s'agit pas ici d'examiner des questions théoriques plus larges. Une vue théorique est cependant implicite : la recherche a avancé par un programme progressif d'analyse et cela a produit de nouvelles connaissances. On peut de loin être plus optimiste quant à l'état de la discipline que ne le suggèrent certaines évaluations récentes de la théorie. La force de la recherche britannique reflète plusieurs développements. D'abord, les chercheurs institutionnalistes et pluralistes britanniques ont été plus flexibles dans la définition de leur sujet que ne l'ont été leurs collègues américains. Cela leur a permis d'aborder les sujets associés à la nature de la relation d'emploi, plus particulièrement la négociation continue des dispositions du contrat de travail. Ensuite, l'absence d'obligation légale d'appliquer les conventions a laissé beaucoup de sujets à être réglés au niveau de l'atelier. Cela signifie que les relations de négociation sont demeurées centrales. Finalement, le résultat fut que la tradition d'études de cas est demeurée plus significative qu'en Amérique du Nord. Cette orientation de la recherche a permis aux relations industrielles de contrer le double défi de la croissance de la GRH et du changement dans les politiques publiques, lesquels mettaient en cause les conceptions traditionnelles quant à la valeur de la négociation collective. La conception même de notre champ de recherche a évolué vers la relation d'emploi plutôt que le fonctionnement de la négociation collective. De là, les chercheurs étaient bien placés pour examiner ce que la GRH signifiait en pratique et comment on expérimentait de nouvelles initiatives sur les lieux de travail. Cette approche est illustrée en considérant l'évolution de la méthode d'études de cas et l'éclairage particulier que la recherche en relations industrielles a jeté sur la nature du management. Les études de cas ont de plus en plus fait le lien entre le détail du site à l'étude et des questions plus larges sur la gestion des entreprises et les généralisations pouvant en être tirées. La méthode s'est aussi développée par l'étude comparative et par une plus grande utilisation de techniques d'entrevues structurées. Sur le management, l'emphase que mettent les chercheurs en relations industrielles sur la négociation et le conflit favorise une analyse différente des politiques de gestion. Cela inclut la conceptualisation du processus de gestion et des études empiriques sur les pratiques des gestionnaires. Ces travaux empiriques ont appuyé une analyse critique de la GRH reliant celle-ci a ses contextes et explorant son rôle symbolique. Les chercheurs britanniques se penchent de plus en plus sur des sujets européens et comparatifs. Les bénéfices de la tradition d'études de cas sont ici substantiels puisqu'elle permet d'explorer la dynamique de différents systèmes de régulation du travail. Cependant, la recherche doit rencontrer de nouveaux défis. Peut-on solutionner les difficultés théoriques et pratiques associées aux études transnationales ? De façon plus générale, à mesure que les relations industrielles ouvrent leur champ d'intérêt au management et aux questions internationales, de nouvelles questions de recherche seront soulevées. Évoluer dans cette voie, tout en conservant les forces traditionnelles de la discipline, représente un défi significatif.
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Cong-Lem, Ngo. "Implementing Portfolio-Based Learning (PoBL) for L2 Training: Vietnamese EFL Learners’ Motivational Orientations and Listening Achievement." TESL Canada Journal 37, no. 3 (December 31, 2020): 1–26. http://dx.doi.org/10.18806/tesl.v37i3.1342.

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Abstract:
Whilst previous researchers commonly report on the effect of portfolio-based instruction on L2/EFL (second language/English as a foreign language) learners’ language performance, very few studies examine its impact on their learning motivation. Drawing on expectancy-value theory, the current study examines how the implementation of a portfolio-based listening course may affect language learners’ L2 motivation and skill development. This study adopted a mixed method approach with Vietnamese EFL learners in higher education as its participants who were administered a motivation questionnaire, listening comprehension tests, and semi-structured interviews. Both quantitative statistics and qualitative content analysis were applied for data analysis purposes. The results indicated that the portfolio-based program in this study had a significant positive impact on the participants’ motivational orientations, especially their expectancy components (i.e., their self-efficacy and learning control beliefs) and their L2 listening accomplishment but not on the value aspects. Pedagogical implications are discussed. Alors que les chercheurs précédents font des rapports fréquents à propos des incidences sur la performance langagière des apprenants de L2/ALE (langue seconde/anglais langue étrangère) qu’a l’instruction basée sur le portfolio, très peu d’études examinent son impact sur leur motivation d’apprentissage. En s’inspirant de la théorie de l’expectancy-value, la présente étude examine comment la mise en place d’un cours d’écoute basé sur le portfolio peut affecter la motivation et le développement des compétences des apprenants de langue seconde. Cette étude a adopté une démarche à plusieurs méthodes auprès d’apprenants universitaires d’anglais langue étrangère vietnamiens à qui on a administré un questionnaire de motivation, des tests de compréhension orale et des entrevues semi-structurées. On a appliqué à la fois des statistiques quantitatives et une analyse qualitative du contenu à des fins d’analyse des données. Les résultats ont indiqué que le programme de cette étude, basé sur le portfolio, avait un impact positif significatif sur les orientations motivationnelles des participants, particulièrement sur les composantes de leurs attentes (c’est-à-dire leur efficacité personnelle et leurs croyances dans le contrôle de l’apprentissage) et leurs résultats d’écoute, mais pas sur les aspects de valeur. On discute des implications pédagogiques.
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El Ghazali, Issam, Sana Saqrane, Martin Saker, Ouahid Youness, Brahim Oudra, Vitor Vasconcelos, and Franscisca F. Del Campo. "Caractérisation biochimique et moléculaire d’efflorescences à cyanobactéries toxiques dans le réservoir Lalla Takerkoust (Maroc)." Revue des sciences de l’eau 24, no. 2 (October 4, 2011): 117–28. http://dx.doi.org/10.7202/1006106ar.

Full text
Abstract:
En complément aux travaux réalisés depuis 1994 sur la toxicologie des cyanobactéries dans différents lacs-réservoirs du Maroc, le présent travail se propose d'apporter des informations supplémentaires en se fixant trois principaux objectifs: 1) Mise à jour de la base de données de la variation temporelle des teneurs en cyanotoxines intracellulaires (microcystines) d'efflorescences cyanobactériennes fréquemment occasionnés dans le lac réservoir Lalla Takerkoust; 2) Évaluation de la contamination des eaux brutes du lac par les microcystines (MC) (quantification des MC extracellulaires); 3) Caractérisation de la diversité moléculaire des souches cyanobactériennes par la détection des gènes de la synthèse des cyanotoxines (MC) en utilisant les deux méthodes multiplex‑PCR et RFLP (Restriction Fragment Length Polymorphism). L'analyse par HPLC des échantillons 2005 et 2006 d'efflorescences cyanobactériennes a montré qu'il y a une variation qualitative et quantitative des microcystines intracellulaires (MC). L'évaluation des teneurs en MC et dissoutes dans l'eau brute, par ELISA, a révélé des quantités très importantes de MC extracellulaires avec un maximum de 95,4 μg•L‑1 durant le mois de décembre 2005 (phase de déclin du développement des cyanobactéries). En général, durant l'année, les concentrations des MC dissoutes restent toujours au‑dessus de la valeur guide recommandée par l'OMS pour l'eau de boisson (1 μg•L‑1). La caractérisation moléculaire, recherche du gène de synthèse des MC, a confirmé que seule Microcystis aeruginosa est la souche productrice des MC au sein de la fraction phytoplanctonique. Ce travail a pour mérite de confirmer pour la première fois au Maroc que, lors de proliférations d'efflorescences cyanobactériennes à Microcystis, les teneurs en MC dans les eaux brutes du lac sont si importantes qu'il est fortement recommandé de prendre en compte les divers risques sanitaires potentiellement engendrés par cette contamination lors de l'utilisation de cette eau (eau d'alimentation sans traitement, eau récréative, eau d'irrigation, etc.). D'après ces résultats, nous concluons que la mise en place d'un programme de surveillance des cyanobactéries et de contrôle des cyanotoxines (MC) doit être basée sur la caractérisation biochimique (détermination de la nature et de la quantité de toxines produites) et complémentée par la caractérisation génétique des souches potentiellement productrices de ces cyanotoxines.
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GUYOMARD, H., B. COUDURIER, and P. HERPIN. "Avant-propos." INRAE Productions Animales 22, no. 3 (April 17, 2009): 147–50. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2009.22.3.3341.

Full text
Abstract:
L’Agriculture Biologique (AB) se présente comme un mode de production agricole spécifique basé sur le respect d’un certain nombre de principes et de pratiques visant à réduire au maximum les impacts négatifs sur l’environnement. Elle est soumise à des interdictions et/ou des obligations de moyens, par exemple l’interdiction des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM), des engrais de synthèse et des pesticides ou l’obligation de rotations pluriannuelles. Dans le cas de l’élevage, les critères portent sur l’origine des animaux, les conditions de logement et d’accès aux parcours, l’alimentation ainsi que la prévention et le traitement des maladies. Ainsi, la prévention des maladies est principalement basée sur l’utilisation de techniques d’élevage stimulant les défenses naturelles des animaux et, en cas de problème sanitaire, le recours à l’homéopathie ou à la phytothérapie ; l’emploi d’autres médicaments vétérinaires n’est pas exclu à condition de respecter des conditions réglementaires strictes1. L’AB s’inscrit dans des filières d’approvisionnement et de commercialisation incluant la transformation et la préparation des aliments, la distribution de gros et/ou de détail et le consommateur final. Dans tous les pays, agriculteurs, conditionneurs et importateurs doivent se conformer à des réglementations pour associer à leurs produits un étiquetage attestant de leur nature biologique. Les produits issus de l’AB sont certifiés et des mécanismes d’inspection assurent le respect des règlements. L’AB mondiale est aujourd’hui encore une activité marginale au regard des terres consacrées (moins de 2%), du nombre d’agriculteurs engagés ou des volumes concernés. Il s’agit toutefois d’une activité en forte croissance avec, par exemple, un triplement des surfaces mondiales dédiées entre 1999 et aujourd’hui. Le marché mondial des produits issus de l’AB était estimé à 25 milliards d’euros en 2006, soit deux fois plus qu’en 2000 (données IFOAM). La consommation est très fortement concentrée, à plus de 95% en Amérique du Nord d’une part, et en Europe de l’Ouest où les principaux marchés sont l’Allemagne, l’Italie, la France et le Royaume-Uni, d’autre part. Sur ces deux continents, les importations sont nécessaires pour pallier le déficit de l’offre domestique au regard de la demande intérieure. Ceci est particulièrement vrai en France. Selon le ministère en charge de l’agriculture (2009), «la demande [française] de produits issus de l’AB croît de 10% par an depuis 1999. Or, l’offre [nationale] de produits issus de l’AB est aujourd’hui insuffisante pour satisfaire cette demande croissante. Les surfaces des 11 970 exploitations agricoles françaises en AB ne représentent que 2% de la surface agricole. Par défaut d’organisation entre les producteurs et à cause de l’éparpillement des productions, une part significative des produits bio n’est pas valorisée». Et simultanément, 25% environ de la consommation française de produits bio est satisfaite par des importations. Cette situation a conduit le Ministre en charge de l’agriculture à proposer, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, un plan visant le triplement à l’horizon 2012 des surfaces françaises en AB (6% de la surface agricole utile en 2012). Pour atteindre cet objectif, le plan inclut un soutien budgétaire à la structuration de la filière bio (sous la forme d’un fonds de structuration doté de 15 millions d’euros sur cinq ans), la mobilisation de la recherche (notamment sous la forme de crédits «recherche»), un soutien accru aux exploitations converties en AB (via le déplafonnement des 7 600 €/an/unité des aides agro-environnementales pour les exploitations en conversion vers l’AB et une augmentation de l’enveloppe dédiée, ainsi que la reconduction du crédit d’impôt en 2009, celui-ci étant par ailleurs augmenté) et enfin, l’obligation dès 2012 faite à la restauration collective de proposer dans ses menus 20% de produits issus de l’AB. Enfin, dans le cadre du bilan de santé de la Politique Agricole Commune (PAC) du 23 février 2009, une aide spécifique aux exploitations en AB d’un montant d’un peu moins de 40 millions d’euros a été adoptée. Le plan français en faveur de l’AB, popularisé sous le libellé «AB : objectif 2012», vise donc à développer la production domestique de produits issus de l’AB via la fixation d’un objectif quantitatif en termes de surfaces dédiées en jouant simultanément sur la demande (via une contrainte d’incorporation de produits issus de l’AB dans la restauration collective) et l’offre (via, de façon générale, un soutien augmenté aux exploitations en conversion vers l’AB et déjà converties à l’AB). Dans ce contexte, le comité éditorial de la revue Inra Productions Animales et la direction de l’Inra ont souhaité apporter un éclairage scientifique sur les acquis, les verrous et les perspectives en matière d’élevage AB. Ce numéro a été coordonné par J.M. Perez avec l’aide de nombreux relecteurs : que tous soient ici remerciés. Après une présentation du cahier des charges français et de la réglementation communautaire (Leroux et al), le numéro se décline en trois parties : une série d’articles sur différentes filières animales concernées (avicole, porcine, bovine allaitante, ovine allaitante), un focus sur deux approches à l’échelle des systèmes d’élevage (ovin allaitant et bovin laitier), et enfin des articles centrés sur les problèmes les plus aigus rencontrés dans le domaine de la gestion sanitaire et de la maitrise de la reproduction. L’article conclusif de Bellon et al fait le point sur les principales questions de recherche qui demeurent. En aviculture (Guémené et al), à l’exception de l’œuf, la production bio reste marginale, mais les filières sont bien organisées. Cette situation résulte d’une relative synergie avec les filières label rouge, avec lesquelles elles partagent plusieurs caractéristiques (types génétiques, longue durée d’élevage, parcours). Des difficultés multiples subsistent néanmoins. La production bio est pénalisée par le manque de poussins AB, des difficultés de maintien de l’état environnemental et sanitaire des parcours, la rareté de l’aliment bio et la difficulté d’assurer l’équilibre en acides aminés des rations (pas d’acides aminés de synthèse), élément susceptible d’expliquer la surmortalité constatée en pondeuse (liée à des problèmes comportementaux). Par suite, les performances sont inférieures à celles de l’élevage conventionnel (augmentation de la durée d’élevage et de l’indice de conversion) et l’impact environnemental, bien qu’amélioré quand il est rapporté à l’hectare, est moins favorable quand il est mesuré par unité produite, à l’exception notable de l’utilisation de pesticides. Prunier et al aboutissent aux mêmes conclusions dans le cas de la production de porcs AB. Relativement au conventionnel, les contraintes sont fortes sur le plan alimentaire (rareté de l’aliment AB, problème d’équilibre en acides aminés des rations) et de la conduite d’élevage (interdiction ou limitation des pratiques de convenance, âge des animaux au sevrage de 40 jours, difficultés de synchronisation des chaleurs et des mises bas, limitation des traitements vétérinaires). Ces contraintes et la grande diversité des élevages de porcs AB se traduisent par une forte variabilité des performances en termes de survie, reproduction, composition corporelle ou qualité des produits : autant de critères qu’il conviendra de mieux maîtriser à l’avenir pour assurer la pérennité de l’élevage porcin AB. Les performances zootechniques et économiques de l’élevage bovin allaitant bio sont abordées dans l’article de Veysset et al à partir d’un échantillon limité d’exploitations situées en zones défavorisées. Les caractéristiques des unités AB diffèrent peu de celles de leurs voisines en élevage conventionnel ; avec un chargement à l’hectare plus faible mais une plus grande autonomie alimentaire, les résultats techniques des élevages AB sont proches de ceux des élevages conventionnels et ce, en dépit d’une moindre production de viande vive par unité de bétail, en raison d’un cycle de production en moyenne plus long. Sur le plan économique, les charges plus faibles (pas de traitements antiparasitaires, pas de vaccinations systématiques) ne suffisent pas à compenser un moindre produit à l’hectare. Un verrou majeur est le déficit de gestion collective de la filière verticale (absence totale de débouché en AB pour les animaux maigres, en particulier) qui se traduit par un problème aigu de sous-valorisation puisque dans l’échantillon enquêté 71% des animaux sont vendus sans signe de qualité : nul doute qu’il s’agit là d’une priorité d’action. En élevage ovin (Benoit et Laignel), également sur la base d’un échantillon malheureusement restreint, les différences de performances techniques et économiques des élevages conventionnels versus bio varient sensiblement selon la localisation géographique, plaine ou montagne ; il est de ce fait difficile (et dangereux) de dégager des enseignements généraux valables pour l’élevage bio dans son ensemble. L’étude détaillée des adaptations des systèmes d’élevage aux potentialités agronomiques réalisée sur quatre fermes expérimentales montre néanmoins le rôle clé de la variable «autonomie alimentaire». Par suite, la situation économique des élevages ovins bio est plus difficile en zone de montagne où l’autonomie alimentaire, voire fourragère, est moindre (l’achat des aliments non produits sur l’exploitation représente 41% du prix de vente des agneaux dans l’échantillon enquêté). In fine, cela suggère que la variabilité des performances de l’élevage ovin bio, de plaine et de montagne, dépend plus du coût de l’aliment et de la valorisation des agneaux que de la productivité numérique. L’article de Benoit et al porte également sur l’élevage ovin biologique, plus précisément la comparaison de deux systèmes ovins allaitants AB différant par le rythme de reproduction des animaux. Cela montre que les performances de l’élevage ovin AB ne s’améliorent pas quand le rythme de reproduction est accéléré, le faible avantage de productivité numérique ne permettant pas de compenser l’augmentation des consommations d’aliments concentrés et la moindre qualité des agneaux. Au final, cela illustre la plus grande difficulté à piloter le système AB le plus intensif. L’article de Coquil et al relève aussi d’une approche systémique appliquée cette fois à l’élevage bovin laitier. Il porte sur l’analyse d’un dispositif original de polyculture-élevage mis en place à la Station Inra de Mirecourt reposant sur la valorisation maximale des ressources du milieu naturel et accordant une importance première à l’autonomie en paille et à la culture des légumineuses (protéagineux, luzerne). Le cheptel valorise les produits végétaux (prairies et cultures) et assure la fertilisation des parcelles en retour. L’autonomie alimentaire étant privilégiée, les effectifs animaux sont une variable d’ajustement, situation plutôt inhabituelle par comparaison avec des élevages laitiers conventionnels qui cherchent en premier lieu à maintenir les cheptels et les capacités de production animale. Les premiers retours d’expérience suggèrent une révision du dispositif en maximisant les synergies et les complémentarités plutôt que de considérer que l’une des deux activités, la culture ou l’élevage, est au service de l’autre. Cabaret et al proposent un éclairage sur les problèmes sanitaires en élevage biologique. Sur la base, d’une part, d’une analyse des déclaratifs des acteurs de l’élevage, et, d’autre part, d’évaluations aussi objectivées que possible, les chercheurs montrent qu’il n’y aurait pas de différence notable entre l’AB et le conventionnel sur le plan des maladies infectieuses et parasitaires (nature, fréquence). La gestion de la santé des cheptels AB repose davantage sur l’éleveur que sur les prescripteurs externes auxquels il est moins fait appel, et sur une planification sanitaire préalable privilégiant la prévention et une réflexion de plus long terme sur la santé globale du troupeau, l’ensemble des maladies qui peuvent l’affecter, etc. La planification n’est pas uniquement technique. Elle requiert aussi l’adhésion des éleveurs. De fait, l’enquête analysée dans cet article relative aux élevages ovins allaitants met en lumière l’importance de ces aspects individuels et culturels sur la gestion de la santé en élevage biologique. Les alternatives aux traitements anthelminthiques en élevage ruminant AB font l’objet de nombreux travaux (Hoste et al). Différents moyens de lutte contre les parasitoses sont mis en œuvre : gestion du pâturage de façon à limiter le parasitisme helminthique (rotations, mise au repos, assainissement), augmentation de la résistance de l’hôte (génétique, nutrition, vaccination), et traitements alternatifs des animaux infectés (homéopathie, phytothérapie, aromathérapie). Les protocoles d’évaluation objective de ces traitements alternatifs posent des problèmes méthodologiques non totalement résolus à ce jour. Mais traiter autrement, c’est aussi réduire le nombre de traitements anthelminthiques de synthèse via un emploi plus ciblé (saison, catégories d’animaux). Au total, de par la contrainte du cahier des charges à respecter, l’élevage biologique a recours à l’ensemble des moyens de lutte contre les maladies parasitaires. Dans le cadre de cette approche intégrée de la santé animale, l’élevage biologique peut jouer un rôle de démonstrateur pour l’ensemble des systèmes d’élevage concernés par le problème de la résistance et des alternatives aux anthelminthiques utilisés à grande échelle. Même si la réglementation n’impose pas de conduites de reproduction spécifiques en élevage AB, elle contraint fortement les pratiques, notamment l’utilisation des traitements hormonaux. L’impact de ces contraintes est particulièrement fort en élevage de petits ruminants (où le recours à des hormones de synthèse permet l’induction et la synchronisation des chaleurs et des ovulations) et en production porcine (où la synchronisation des chaleurs et des mises bas est très pratiquée). Néanmoins, Pellicer-Rubio et al rappellent que des solutions utilisées en élevage conventionnel peuvent également être mobilisées en élevage biologique, l’effet mâle et les traitements photopériodiques naturels notamment, et ce dans toutes les filières, en particulier celles fortement consommatrices de traitements hormonaux. De façon générale, les marges de progrès sont encore importantes et les solutions seront inévitablement multiformes, combinant diverses techniques selon une approche intégrée. Ici aussi, l’AB veut être valeur d’exemple, en particulier dans la perspective d’une possible interdiction des hormones exogènes en productions animales. L’article de Bellon et al conclut le numéro. Il met l’accent sur quatre thématiques prioritaires de recherche à développer, à savoir 1) la conception de systèmes d’élevage AB, 2) l’évaluation de l’état sanitaire des troupeaux et le développement d’outils thérapeutiques alternatifs, 3) la maîtrise de la qualité des produits et 4) l’étude des interactions entre élevage AB et environnement. A ces quatre orientations, on ajoutera la nécessité de recherches sur l’organisation des filières, la distribution, les politiques publiques, etc. dans la perspective de différenciation et de valorisation par le consommateur des produits issus de l’élevage biologique. Dans le droit fil de ces conclusions, l’Inra a lancé, ce printemps, un nouvel appel à projets de recherche sur l’AB dans le cadre du programme dit AgriBio3 (programme qui prend la suite de deux premiers programmes également ciblés sur l’AB). Les deux grandes thématiques privilégiées sont, d’une part, les performances techniques de l’AB (évaluation, amélioration, conséquences sur les pratiques), et, d’autre part, le développement économique de l’AB (caractérisation de la demande, ajustement entre l’offre et la demande, stratégie des acteurs et politiques publiques). Ce programme, associé à d’autres initiatives nationales (appel à projets d’innovation et de partenariat CASDAR du ministère en charge de l’agriculture) et européennes (programme européen CORE Organic en cours de montage, suite à un premier programme éponyme), devrait permettre, du moins nous l’espérons, de répondre aux défis de l’AB, plus spécifiquement ici à ceux de l’élevage biologique. Un enjeu important est aussi que les innovations qui émergeront de ces futurs programmes, tout comme des travaux pionniers décrits dans ce numéro, constituent une source d’inspiration pour faire évoluer et asseoirla durabilité d’autres formes d’élevage.
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Sangster, Sarah L., Kara L. Loy, Sheryl D. Mills, and Karen L. Lawson. "Engaging First-year University Students in Research: Promise, Potentials, and Pitfalls." Canadian Journal for the Scholarship of Teaching and Learning 7, no. 1 (June 11, 2016). http://dx.doi.org/10.5206/cjsotl-rcacea.2016.1.3.

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Abstract:
In 2014, the Undergraduate Research Initiative at the University of Saskatchewan implemented a pilot project to organize, support, and promote curriculum-based research experience as an integral aspect of participating first-year courses. The framework for the course-based initiative was the research arc; usually in groups, students in these classes would develop a research question, investigate it using discipline-appropriate methodologies, and disseminate the results. Nine classes (Agriculture, Animal Bioscience, Environmental Science, Women’s and Gender Studies, Psychology, Kinesiology, and Interdisciplinary Studies) participated in this program pilot. There were four key agents in the program: faculty instructors, research coaches, students in participating first-year classes, and university administrative staff. This preliminary evaluation of the pilot suggests that first-year undergraduate research experiences have potential to benefit the undergraduate student participants as well as the faculty and research coaches involved. The primary benefits that faculty reported experiencing included an increased interest in ways to engage learners, reexamination of and reflection on their teaching strategies, the pragmatic support of a research coach helping with their work load, and an invigoration of their research. The primary benefits to research coaches included enhancement of their professional skills, experience in lesson planning and facilitation, CV building, and an ideology shift in how to best facilitate learning for undergraduate students. The most prominent benefits for undergraduate students appeared to be that they gained a better idea about how researchers think and work, that they increased their understanding of how research works, and that their own research and professional skills had improved. Early, bottom-up evaluation identified characteristics of implementation that appear to best facilitate achievement of the initiative’s outcomes and identified the potential pitfall of imposing outcomes, from related but distinct initiatives, that may not be achievable or optimal in in the setting of first-year classes. The results of this evaluation suggest that rather than gaining clarity or focus, first-year students in course-based research experiences might gain awareness of their personal potential, of the potential of research, and of their career/educational options. En 2014, l’Université de la Saskatchewan a mis en oeuvre un projet pilote, la Undergraduate Research Initiative (Initiative de recherche pour étudiants de premier cycle) dont l’objectif était d’organiser, de soutenir et de promouvoir l’expérience de recherche basée sur le programme de cours et faisant directement partie des cours de première année participants. Le cadre de cette initiative basée sur les cours était l’arc de recherche; habituellement divisés en groupes, les étudiants inscrits dans ces cours ont élaboré une question de recherche, l’ont examinée par le biais de méthodologies appropriées à la discipline et en ont diffusé les résultats. Neuf cours (agriculture, sciences biologiques animales, sciences de l’environnement, études sur les femmes et le genre, psychologie, kinésiologie et études interdisciplinaires) ont participé à ce programme pilote. Il y avait quatre agents clés dans le programme : les professeurs, les accompagnateurs de recherche, les étudiants inscrits dans les cours de première année participants et le personnel administratif de l’université. Cette évaluation préliminaire du projet pilote suggère que les expériences de recherche en première année d’un programme de premier cycle peuvent potentiellement offrir des avantages aux étudiants de premier cycle qui y participent ainsi qu’aux professeurs et aux accompagnateurs de recherche. Les avantages principaux, selon les professeurs qui ont fait un rapport sur leur expérience, comprennent un plus grand intérêt dans les manières d’engager les apprenants, le réexamen d’une réflexion sur leurs stratégies d’enseignement, le soutien pragmatique des accompagnateurs de recherche qui les aident avec leur charge de travail et une revitalisation de leur recherche. Les avantages principaux pour les accompagnateurs de recherche comprennent une amélioration de leurs compétences professionnelles, une expérience dans la planification et la facilitation des leçons, des expériences à ajouter à leur curriculum vitae et un changement idéologique concernant la meilleure manière de faciliter l’apprentissage des étudiants de premier cycle. Les avantages les plus importants pour les étudiants de premier cycle semblent être qu’ils ont acquis une meilleure compréhension de la manière dont les chercheurs pensent et travaillent et de la manière dont la recherche fonctionne, et que leurs propres recherches et leurs propres compétences professionnelles ont été améliorées. L’évaluation préliminaire participative a identifié des caractéristiques de mise en oeuvre qui semblent faciliter au mieux l’atteinte des résultats de l’initiative et a identifié l’écueil potentiel d’imposer des résultats, à partir d’initiatives différentes mais connexes, qui risquent de ne pas être réalisables ou optimales dans le cadre de cours de première année. Les résultats de cette évaluation suggèrent que, plutôt que de gagner en clarté ou en focus, les étudiants de première année qui participent à des expériences de recherche basées sur les cours pourraient prendre conscience de leur potentiel personnel, du potentiel de la recherche et de leurs options de carrière ou scolaires.
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Sivia, Awneet, and Sheryl MacMath. "Examining the University-Profession Divide: An Inquiry into a Teacher Education Program’s Practices." Canadian Journal for the Scholarship of Teaching and Learning 7, no. 2 (December 11, 2016). http://dx.doi.org/10.5206/cjsotl-rcacea.2016.2.6.

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Abstract:
This paper focuses on the divide between the university as a site of teacher education and the profession of practicing teachers. We employed a theoretical inquiry methodology on a singular case study which included formulating questions about the phenomena of the university-profession divide (UPD), analysing constituents of the UPD, and developing a language system to represent our findings about the UPD. The questions guiding our examination were: How do we conceptualize this divide? How are these concepts represented in the literature? How can a Teacher Education Program (TEP) respond to the divide? The theoretical inquiry was conducted within a singular case study of a TEP in order to explore the chasm between these two settings in a limited and focused manner. Our inquiry led to the identification of three key concepts: competing cultures, competing expectations, and theory-practice dichotomy. In analyzing these concepts and responding to questions which drove this inquiry from the beginning, we assert that these concepts contribute to the divide and therefore, have implications for teacher education programming. We summarize findings about these three concepts, suggest causes for the chasm, and offer recommendations to address the divide. Finally, we argue that while it is important to address the divide to enhance teacher education, the divide itself is a potentially rich site of possibilities. We contend that a reconceptualization of the UPD in this way might mitigate its negative impact on teacher education curriculum and programming. Cet article se concentre sur l’écart qui existe entre l’université en tant que lieu de formation des enseignants et la profession d’enseignant en exercice. Nous avons employé une méthodologie d’enquête théorique basée sur une seule étude de cas qui comprenait des questions sur l’écart entre université et profession, l’analyse des composantes de cet écart et le développement d’un système de langue pour représenter nos résultats concernant l’écart entre université et profession. Les questions qui ont guidé notre examen étaient les suivantes : Comment conceptualisons-nous cet écart? Comment ces concepts sont-ils représentés dans les publications? Comment un programme de formation des enseignants peut-il répondre à cet écart? L’enquête théorique a été menée sur une seule étude de cas d’un programme de formation des enseignants afin d’explorer le gouffre qui existe entre ces deux domaines d’une manière limitée et ciblée. Notre enquête a permis d’identifier trois concepts clés : la concurrence entre les cultures, la concurrence entre les attentes et la dichotomie entre théorie et pratique. Suite à l’analyse de ces concepts et aux réponses obtenues aux questions qui étaient à l’origine de cette enquête dès le départ, nous pouvons affirmer que ces concepts contribuent à l’écart et, par conséquent, ont une incidence sur les programmes de formation des enseignants. Nous résumons nos résultats concernant ces concepts, suggérons des raisons à l’origine du gouffre et proposons des recommandations pour remédier à l’écart. Pour finir, nous suggérons que, bien qu’il soit important de remédier à l’écart afin d’améliorer la formation des enseignants, l’écart lui-même est un lieu potentiellement rempli de riches possibilités. Nous soutenons qu’une reconceptualisation de l’écart entre université et profession selon cette manière pourrait mitiger ses effets négatifs sur le curriculum et les programmes de formation des enseignants.
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Fougeyrollas, Patrick. "Handicap." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.013.

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Abstract:
Handicap : nom commun d’origine anglo-saxonne dont l’étymologie proviendrait de Hand in Cap, une pratique populaire pour fixer la valeur d'échange d’un bien. Dans le domaine des courses de chevaux, le handicap vise à ajouter du poids aux concurrents les plus puissants pour égaliser les chances de gagner la course pour tous les participants. Il apparait dans le dictionnaire de l’Académie française dans les années 1920 dans le sens de mettre en état d’infériorité. Son utilisation pour désigner les infirmes et invalides est tardive, après les années 1950 et se généralise au début des années 1970. Par un glissement de sens, le terme devient un substantif qualifiant l’infériorité intrinsèque des corps différentiés par leurs atteintes anatomiques, fonctionnelles, comportementales et leur inaptitude au travail. Les handicapés constituent une catégorisation sociale administrative aux frontières floues créée pour désigner la population-cible de traitements socio-politiques visant l’égalisation des chances non plus en intervenant sur les plus forts mais bien sur les plus faibles, par des mesures de réadaptation, de compensation, de normalisation visant l’intégration sociale des handicapés physiques et mentaux. Ceci rejoint les infirmes moteurs, les amputés, les sourds, les aveugles, les malades mentaux, les déficients mentaux, les invalides de guerre, les accidentés du travail, de la route, domestiques et par extension tous ceux que le destin a doté d’un corps différent de la normalité instituée socio-culturellement dans un contexte donné, ce que les francophones européens nomment les valides. Dans une perspective anthropologique, l’existence de corps différents est une composante de toute société humaine (Stiker 2005; Fougeyrollas 2010; Gardou 2010). Toutefois l’identification de ce qu’est une différence signifiante pour le groupe culturel est extrêmement variée et analogue aux modèles d’interprétation proposés par François Laplantine (1993) dans son anthropologie de la maladie. Ainsi le handicap peut être conçu comme altération, lésion ou comme relationnel, fonctionnel, en déséquilibre. Le plus souvent le corps différent est un corps mauvais, marqueur symbolique culturel du malheur lié à la transgression d’interdits visant à maintenir l’équilibre vital de la collectivité. La responsabilité de la transgression peut être endogène, héréditaire, intrinsèque aux actes de la personne, de ses parents, de ses ancêtres, ou exogène, due aux attaques de microbes, de virus, de puissances malveillantes, génies, sorts, divinités, destin. Plus rarement, le handicap peut être un marqueur symbolique de l’élection, comme porteur d’un pouvoir bénéfique singulier ou d’un truchement avec des entités ambiantes. Toutefois être handicapé, au-delà du corps porteur de différences signifiantes, n’implique pas que l’on soit malade. Avec la médicalisation des sociétés développées, une fragmentation extrême du handicap est liée au pouvoir biomédical d’attribuer des diagnostics attestant du handicap, comme garde-barrière de l’accès aux traitements médicaux, aux technologies, à la réadaptation, aux programmes sociaux, de compensation ou d’indemnisation, à l’éducation et au travail protégé ou spécial. Les avancées thérapeutiques et de santé publique diminuent la mortalité et entrainent une croissance continue de la morbidité depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les populations vivant avec des conséquences chroniques de maladies, de traumatismes ou d’atteintes à l’intégrité du développement humain augmentent sans cesse. Ceci amène l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à s’intéresser non plus aux diagnostics du langage international médical, la Classification internationale des maladies, mais au développement d’une nosologie de la chronicité : la Classification internationale des déficiences, des incapacités et des handicaps qui officialise une perspective tridimensionnelle du handicap (WHO 1980). Cette conceptualisation biomédicale positiviste situe le handicap comme une caractéristique intrinsèque, endogène à l’individu, soit une déficience anatomique ou physiologique entrainant des incapacités dans les activités humaines normales et en conséquence des désavantages sociaux par rapport aux individus ne présentant pas de déficiences. Le modèle biomédical ou individuel définit le handicap comme un manque, un dysfonctionnement appelant à intervenir sur la personne pour l’éduquer, la réparer, l’appareiller par des orthèses, des prothèses, la rétablir par des médicaments, lui enseigner des techniques, des savoirs pratiques pour compenser ses limitations et éventuellement lui donner accès à des subsides ou services visant à minimiser les désavantages sociaux, principalement la désaffiliation sociale et économique inhérente au statut de citoyen non performant ( Castel 1991; Foucault 1972). À la fin des années 1970 se produit une transformation radicale de la conception du handicap. Elle est étroitement associée à la prise de parole des personnes concernées elles-mêmes, dénonçant l’oppression et l’exclusion sociale dues aux institutions spéciales caritatives, privées ou publiques, aux administrateurs et professionnels qui gèrent leur vie. C’est l’émergence du modèle social du handicap. Dans sa tendance sociopolitique néomarxiste radicale, il fait rupture avec le modèle individuel en situant la production structurelle du handicap dans l’environnement socio-économique, idéologique et matériel (Oliver 1990). La société est désignée responsable des déficiences de son organisation conçue sur la performance, la norme et la productivité entrainant un traitement social discriminatoire des personnes ayant des déficiences et l’impossibilité d’exercer leurs droits humains. Handicaper signifie opprimer, minoriser, infantiliser, discriminer, dévaloriser, exclure sur la base de la différence corporelle, fonctionnelle ou comportementale au même titre que d’autres différences comme le genre, l’orientation sexuelle, l’appartenance raciale, ethnique ou religieuse. Selon le modèle social, ce sont les acteurs sociaux détenant le pouvoir dans l’environnement social, économique, culturel, technologique qui sont responsables des handicaps vécus par les corps différents. Les années 1990 et 2000 ont été marquées par un mouvement de rééquilibrage dans la construction du sens du handicap. Réintroduisant le corps sur la base de la valorisation de ses différences sur les plans expérientiels, identitaires et de la créativité, revendiquant des modes singuliers d’être humain parmi la diversité des êtres humains (Shakespeare et Watson 2002; French et Swain 2004), les modèles interactionnistes : personne, environnement, agir, invalident les relations de cause à effet unidirectionnelles propres aux modèles individuels et sociaux. Épousant la mouvance de la temporalité, la conception du handicap est une variation historiquement et spatialement située du développement humain comme phénomène de construction culturelle. Une construction bio-socio-culturelle ouverte des possibilités de participation sociale ou d’exercice effectif des droits humains sur la base de la Déclaration des droits de l’Homme, des Conventions internationales de l’Organisation des Nations-Unies (femmes, enfants, torture et maltraitance) et en l’occurrence de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) (ONU 2006; Quinn et Degener 2002; Saillant 2007). Par personnes handicapées, on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres. (CDPH, Art 1, P.4). Fruit de plusieurs décennies de luttes et de transformations de la conception du handicap, cette définition représente une avancée historique remarquable autant au sein du dernier des mouvements sociaux des droits civiques, le mouvement international de défense des droits des personnes handicapées, que de la part des États qui l’ont ratifiée. Malgré le fait que l’on utilise encore le terme personne handicapée, le handicap ne peut plus être considéré comme une caractéristique de la personne ni comme un statut figé dans le temps ni comme un contexte oppressif. Il est le résultat d’une relation dont il est nécessaire de décrire les trois composantes anthropologiques de l’être incarné : soi, les autres et l’action ou l’habitus pour en comprendre le processus de construction singulier. Le handicap est situationnel et relatif , sujet à changement, puisqu’il s’inscrit dans une dynamique interactive temporelle entre les facteurs organiques, fonctionnels, identitaires d’une part et les facteurs contextuels sociaux, technologiques et physiques d’autre part, déterminant ce que les personnes ont la possibilité de réaliser dans les habitudes de vie de leurs choix ou culturellement attendues dans leurs collectivités. Les situations de handicap ne peuvent être prédites à l’avance sur la base d’une évaluation organique, fonctionnelle, comportementale, identitaire ou de la connaissance de paramètres environnementaux pris séparément sans réintroduire leurs relations complexes avec l’action d’un sujet définissant le sens ou mieux incarnant la conscience vécue de cette situation de vie. Suite au succès de l’expression personne en situation du handicap en francophonie, on remarque une tendance à voir cette nouvelle appellation remplacer celle de personne handicapée. Ceci est généralement interprété comme une pénétration de la compréhension du modèle interactionniste et socio constructiviste. Toutefois il est inquiétant de voir poindre des dénominations comme personnes en situation de handicap physique, mental, visuel, auditif, intellectuel, moteur. Cette dérive démontre un profond enracinement ontologique du modèle individuel. Il est également le signe d’une tendance à recréer un statut de personne en situation de handicap pour remplacer celui de personne handicapée. Ceci nécessite une explication de la notion de situation de handicap en lien avec le concept de participation sociale. Une personne peut vivre à la fois des situations de handicap et des situations de participation sociale selon les activités qu’elle désire réaliser, ses habitudes de vie. Par exemple une personne ayant des limitations intellectuelles peut vivre une situation de handicap en classe régulière et avoir besoin du soutien d’un éducateur spécialisé mais elle ne sera pas en situation de handicap pour prendre l’autobus scolaire pour se rendre à ses cours. L’expression personne vivant des situations de handicap semble moins propice à la dérive essentialiste que personne en situation de handicap. Le phénomène du handicap est un domaine encore largement négligé mais en visibilité croissante en anthropologie. Au-delà des transformations de sens donné au terme de handicap comme catégorie sociale, utile à la définition de cibles d’intervention, de traitements sociaux, de problématiques sociales pour l’élaboration de politiques et de programmes, les définitions et les modèles présentés permettent de décrire le phénomène, de mieux le comprendre mais plus rarement de formuler des explications éclairantes sur le statut du handicap d’un point de vue anthropologique. Henri-Jacques Stiker identifie, en synthèse, cinq théories du handicap co-existantes dans le champ contemporain des sciences sociales (2005). La théorie du stigmate (Goffman 1975). Le fait du marquage sur le corps pour indiquer une défaveur, une disgrâce, un discrédit profond, constitue une manière de voir comment une infirmité donne lieu à l’attribution d’une identité sociale virtuelle, en décalage complet avec l’identité sociale réelle. Le handicap ne peut être pensé en dehors de la sphère psychique, car il renvoie toujours à l’image de soi, chez celui qui en souffre comme celui qui le regarde. Le regard d’autrui construit le regard que l’on porte sur soi mais en résulte également (Stiker 2005 :200). La théorie culturaliste qui met en exergue la spécificité des personnes handicapées, tout en récusant radicalement la notion même de handicap, est enracinée dans le multiculturalisme américain. Les personnes handicapées se constituent en groupes culturels avec leurs traits singuliers, à partir de conditions de vie, d’une histoire (Stiker 2005). Par exemple au sein des Disability Studies ou Études sur le handicap, il est fréquent de penser que seuls les corps différents concernés peuvent véritablement les pratiquer et en comprendre les fondements identitaires et expérientiels. L’exemple le plus probant est celui de la culture sourde qui se définit comme minorité ethno-linguistique autour de la langue des signes et de la figure identitaire du Sourd. On fera référence ici au Deaf Studies (Gaucher 2009). La théorie de l’oppression (Oliver 1990). Elle affirme que le handicap est produit par les barrières sociales en termes de déterminants sociologiques et politiques inhérents au système capitaliste ou productiviste. Les personnes sont handicapées non par leurs déficiences mais par l’oppression de l’idéologie biomédicale, essentialiste, individualiste construite pour empêcher l’intégration et l’égalité. Ce courant des Disability Studies s’inscrit dans une mouvance de luttes émancipatoires des personnes opprimées elles-mêmes (Stiker 2005 : 210; Boucher 2003) La théorie de la liminalité (Murphy 1990). Par cette différence dont ils sont les porteurs, les corps s’écartent de la normalité attendue par la collectivité et sont placés dans une situation liminale, un entre-deux qu’aucun rite de passage ne semble en mesure d’effacer, de métamorphoser pour accéder au monde des corps normaux. Cette théorie attribue un statut anthropologique spécifique au corps handicapé sans faire référence obligatoire à l’oppression, à l’exclusion, à la faute, ou au pouvoir. Marqués de façon indélébile, ils demeurent sur le seuil de la validité, de l’égalité, des droits, de l’humanité. La théorie de l’infirmité comme double, la liminalité récurrente de Stiker (2005). L’infirmité ne déclenche pas seulement la liminalité mais en référant à la psychanalyse, elle est un véritable double. La déficience est là, nous rappelant ce que nous n’aimons pas et ne voulons pas être, mais elle est notre ombre. Nous avons besoin de l’infirmité, comme de ceux qui la portent pour nous consoler d’être vulnérable et mortel tout autant que nous ne devons pas être confondus avec elle et eux pour continuer à nous estimer. Ils sont, devant nous, notre normalité, mais aussi notre espoir d’immortalité (Stiker 2005 : 223)
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