Academic literature on the topic 'Evêques – Histoire – Empire byzantin'

L'épiscopat constitue un fondement essentiel mais méconnu de l'Eglise mésobyzantine. Malgré la relative rareté des sources, il est possible d'en retracer l'histoire et les grandes évolutions: une part importante de I'hagiographie de I'iconoclasme et post-iconoclaste concerne en effet métropolites et évêques, témoignant du lien fort existant entre ceux-ci et le peuple des cites dont ils ont la charge, particulièrement quand ils sont considérés saints par la population. De nombreuses sources épistolaires, ecclésiastiques et sigillographiques, émanant des évêques eux-mêmes, permettent d'approcher les réalités du corps épiscopal et celles de la société provinciale qu'il représente auprès des autorités centrales. L'évêque apparaît également comme Ie relais des volontés impériales et patriarcales dans les provinces de l'Empire. Dans un contexte de compétition de pouvoir avec les autorités locales, l'évêque tente ainsi d'imposer le sien propre, dans ses aspects spatiaux, sociaux, religieux et symboliques. L'approche collective et les approches individuelles de l'épiscopat doivent permettre de comprendre les réalités sociales d'un Empire de plus en plus centre sur sa capitale et dont sont progressivement détachées, du moins dans les sources, les périphéries. Une histoire décentrée de l'Empire byzantin passe dès lors par des études régionales mais aussi par des études consacrées à des groupes sociaux enracines dans tout l'Empire, surtout lorsque, comme les évêques, ils revendiquent la spécificité de leur région et leur attachement à une société provinciale qui constitue le socle de l'Empire.

Co-tutelle de thèse Université Paris I Panthéon-Sorbonne / Université Libre de Bruxelles, sous la direction conjointe de Michel KAPLAN (Université Paris I Panthéon-Sorbonne) et de Jean-Marie SANSTERRE (Université Libre de Bruxelles)

L’épiscopat constitue un fondement essentiel mais méconnu de l’Église mésobyzantine. Malgré la relative rareté des sources, il est possible d’en retracer l’histoire et les grandes évolutions :une part importante de l’hagiographie de l’iconoclasme et post-iconoclaste concerne en effet métropolites et évêques, témoignant du lien fort existant entre ceux-ci et le peuple des cités dont ils ont la charge, particulièrement quand ils sont considérés saints par la population. De nombreuses sources épistolaires, ecclésiastiques et sigillographiques, émanant des évêques eux-mêmes, permettent d’approcher les réalités du corps épiscopal et celles de la société provinciale qu’il représente auprès des autorités centrales. L’évêque apparaît également comme le relais des volontés impériale et patriarcale dans les provinces de l’Empire. Dans un contexte de compétition de pouvoir avec les autorités locales, l’évêque tente ainsi d’imposer le sien propre, dans ses aspects spatiaux, sociaux, religieux et symboliques.

L’approche collective et les approches individuelles de l’épiscopat doivent permettre de comprendre les réalités sociales d’un Empire de plus en plus centré sur sa capitale et dont sont progressivement détachées, du moins dans les sources, les périphéries. Une histoire décentrée de l’Empire byzantin passe dès lors par des études régionales mais aussi par des études consacrées à des groupes sociaux enracinés dans tout l’Empire, surtout lorsque, comme les évêques, ils revendiquent la spécificité de leur région et leur attachement à une société provinciale qui constitue le socle de l’Empire.

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The episcopate is an essential structure of the middle-Byzantine Church ;however, it remains little known. Although sources are limited, its history and evolution can still be reconstructed, as a large portion of the iconoclastic and post-iconoclastic hagiography deals with metropolitans and bishops. The sources reveal the strong connection between bishops and the inhabitants of the cities under their responsibility, especially when the population considers them as saints. Numerous epistolary, ecclesiastic and sigillographic documents issued by bishops themselves partially unveil the realities of the episcopal group and the provincial society that bishops represent to the central authorities. The bishop also serves as relay of both imperial and patriarchal wills to the provinces of the Empire. Competing with local authorities, the bishop thus tries to impose his own influence in its spatial, social, religious and symbolic dimensions.

Both collective and individual approaches of the episcopate make the social realities of the Empire more understandable, as it becomes more and more focused on its capital city while its peripheries gradually move away, which documentation seems to imply. Regional studies, but also studies focused on social groups established across the whole Empire, are the fundamentals of a decentred history of the Byzantine Empire. This is especially true since social groups such as bishops claim the specificity of their regions and their link to a provincial society that represents the cornerstone of the Empire.
Doctorat en Histoire, art et archéologie
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Cette étude met tout d'abord en avant le grand nombre de contacts diplomatiques entre Byzance et ses voisins. Au-delà de la variété de leurs origines, des raisons et conséquences de leurs déplacements, de fortes similitudes apparaissent entre les ambassadeurs. Ceux-ci relèvent d'une élite politique et sociale. La confiance est centrale dans la relation entre un émissaire et le souverain qui l'envoie, tout comme dans celle entre les basileis et l'ambassadeur. Elle conduit plusieurs ambassadeurs à multiplier les missions diplomatiques dans l'Empire, base d'une spécialisation dans cette fonction. La mise en scène du pouvoir byzantin est centrale dans l'accueil donné aux délégations étrangères. Les facilités de déplacement accordées ou non aux délégations permettent de connaître les options diplomatiques des basileis. Cette différenciation est enfin possible si l'on étudie les délégations dans une perspective historique. Pendant les cinq siècles étudiés, il nous paraît clair que les ambassadeurs occidentaux chrétiens subissent un sort globalement moins enviable que les émissaires provenant de l'Islam, même si l'Empire byzantin est chrétien. Le choc des Croisades confirme cette évolution
At first, this study shows how numerous were diplomatic contacts between Byzantium and its neighbours. Beyond the variety of their origins, the reasons and consequences of their travels, great similarities exist between ambassadors. They belong to a political and social elite. Confidence is a central aspect in the link that exists between an emissary and his sovereign, and also between Byzantine emperors and ambassadors. It leads some of them to go on mission several times, which is a kind of specialization for them. Byzantine power's demonstration is another central aspect for understanding foreign embassies reception. Transport facilities granted or not to diplomatic delegations are a way to understand byzantine diplomacy. A differentiation between foreign embassies appears also in a historic perspective. Our study suggests that during the five centuries studied, diplomats coming from the Latin West are less cordially welcomed than muslim embassies and ambassadors, even if Byzantium is a Christian Empire. The Crusades period confirms this view, as we show

Demunie de structure stable et soumise aux fluctuations d'un recrutement aleatoire, la force militaire byzantine est sujette a de graves flechissements malgre quelques sursauts ou se manifeste l'habilete grecque. Sa seule valeur permanente reside dans son encadrement aristocratique. Souvent sollicitee, cette noblesse militaire tend a negliger son service envers l'empereur pour se consacrer a ses propres interets. Elle evolue vers un particularisme regional ou sa position s'affirme cependant que la defense exterieure en est d'autant negligee. Apres une serie d'aleas etales sur deux siecles, le monde byzantin se replie sur les quelques provinces qui demeurent et, prive d'armee digne de ce nom, il semble resigne a la tutelle etrangere
The military byzantine strengh lacks of stable structures and it depends on an uncertain recruitment. There-fore it has been exposed to the risk of heavy failures in spite of some bursts of energy, in which we may observe examples of the greek skill. The permanent value of this army lies in its aristocratic management, this military nobility is often appealed to service and attempts to loose its task toward the emperor in order to devote its care to its own affairs. It moves to a regional autonomy where it asserts its importance. From this, the defence is negleeted. After frequent hazards scattered during two centuries, the byzantine world withdraws into a few remaining provinces. Without any valuable army, it seems to be resigned to a foreign trust

Cette thèse porte sur les juifs byzantins (romaniotes) à l'époque des Paléologues (13e-15e siècles). Si dans une premier chapitre, nous revenons sur l'histoire des romaniotes avant cette époque, nous insistons sur les deux moments qui marquèrent leur histoire : la prise de Constantinople en 1204 par les Latins et l'effritement inexorable du territoire byzantin jusqu'à la chute de Constantinople en 1453. Puis, nous tentons de découvrir le rôle du judai͏̈sme dans la société byzantine, que ce soit d'un point de vue économique, démographique, topographique et dans leurs relations avec le pouvoir ecclésiastique ou temporel chrétien. D'autre part, les relations entre chrétiens et juifs conduit à la conversion de juifs au christianisme et, inversement, à l'apostasie du christianisme au profit du judai͏̈sme : cette tendance conduit à la création d'une hérésie syncrétique, appelée Chionai. Dans un dernier chapitre, nous développons les thèmes apocalyptiques, mystiques et intellectuels qui préoccupèrent les romaniotes à une époque de fin d'Empire marquée par l'influence interculturelle. Nous ouvrons un dernier volet sur le devenir de cette culture en pays ottoman
This thesis deals about the Jews in Byzantium under the Paleologans (13th-15th c. ). In a first chapter, we sum up the history of the Romaniotes from the Antiquity until 1204, when the fourth crusade conquered Constantinople. But the Romaniotes lived under different rules (Latin, Ottoman, Slavic) and the cultural evolutions of the different communities, under these different rulers, are considered. In a second chapter, we are studying the economic and demographic role of the Romaniotes in Byzantium, the settlement of the Romaniotes and the relations between the Jews and the political and religious powers. In the same time, the relations between the Jews and the Christians induce the creation of a judaizing heresy: the Chionai. In a last chapter, we are developing the themes of the apocalypse, the mystic and the intellectual trend of the romaniote culture and we are proposing a new study about the Romaniotes in the Ottoman Empire

La thèse essaie de définir la masculinité et de démontrer ses manifestations au sein de la société byzantine. Elle est articulée en cinq chapitres précédés par une longue introduction qui pose les problèmes de la recherche sur les questions du sexe et sur l'étude de la société byzantine : a) un chapitre consacré à la perception de la nature masculine et féminine par la médecine et la théologie byzantine ; b) un chapitre qui examine les réappropriations sociales du corps mâle ainsi que les figures idéales masculines que la société met en avant ; c) un chapitre consacré à la sexualité de l'homme byzantin ; d) un chapitre qui examine plus particulièrement les rapports homosexuels en suivant la construction d'un nouveau type de l'inconduite sexuelle, celui de l'arsenokoitès, et e) un chapitre consacré à la figure de l'eunuque et à sa construction littéraire
The thesis tries to define the masculinity and to demonstrate its outward signs within the Byzantine society. It is articulated in five chapters preceded by a long introduction wich poses the problems of research of the gender studies and the study of the Byzantine society : the first chapter is devoted to the perception of male and female nature by the Byzantine medecine and theology ; the second examines the social reappropriations of the male body as well as the male ideal figures put forward by the society ; the third is devoted to the sexuality of the Byzantine man ; the fourth examines more particularly the homosexual relationship while following the construction of a new type of sexual misconduct, that of the arsenokoitès, and the fifth is devoted to the figure of eunuchs and its literary construction

Le culte des reliques prend naissance dans le monde chrétien vers le milieu du IIIe siècle ; au siècle suivant, il est déjà très vivace. Si l'on peut s'étonner de la brusquerie du phénomène, qui suppose un bouleversement profond des mentalités, il faut aussi se demander quelles en furent les modalités. Sans doute la Paix de l'Eglise, puis la christianisation de l'Empire romain, créèrent-elles les conditions favorables à l'assouvissement de ces nouvelles aspirations, mais un obstacle a priori insurmontable n'allait-elle pas très vite se dresser devant elles ? Quelques traditions plus ou moins concrètes existaient, mais dans la majorité des cas, comment faire pour retrouver, à supposer qu'on y pensât encore, ce qui s'était perdu ? C'est alors que l'on se mit à « inventer », à découvrir providentiellement, les corps des patriarches, des prophètes, des apôtres, des martyrs, bientôt des moines, des vierges et des évêques, et jusqu'aux reliques (secondaires) du Christ et de la Vierge. Après avoir exposé pour elles-mêmes quelques-unes des plus notables inventions survenues aux IVe – VIe siècles, ce travail s'attache à en éclairer le mécanisme, d'abord par une lecture suivie des récits qui nous en ont transmis la mémoire, ensuite par l'examen des différents enjeux qu'elles sous-tendent.