Academic literature on the topic 'Exode urbain'

En cote d'ivoire, d'apres l'enquete ivoirienne sur les migrations et l'urbanisation, les villes auraient perdu une partie de leur population au profit des campagnes entre 1988 et 1993. Etonnant resultat tant il est vrai que le pays est connu pour l'extraordinaire rapidite de sa croissance urbaine. Au dela de la surprise, cette these montre que l'emergence de l'emigration urbaine (migration des villes vers les campagnes) n'est pas le fruit d'un defaut de mesure : c'est un flux ancien qui, jusque la, a ete largement dissimule par l'obsession de la croissance urbaine et de "l'exode rural". L'analyse retrospective des donnees disponibles permet en effet de montrer que, depuis le debut des annees 1960, ce flux a regulierement augmente pour prendre; en 1983-1984, une part dominante dans les echanges villes-campagnes. En fait, la degradation de la conjoncture economique, sensible depuis le debut des annees 1980, a change la donne en ajoutant aux migrants de retour classiques (heritiers, retraites, veuves. . . ) de nouveaux types d'emigrants urbains (salaries "compresses" du secteur moderne, jeunes descolarises, enfants "delestes" des menages urbains soucieux d'ajuster leur taille a la reduction de leur niveau de vie, etc. ). Loin de constituer une categorie sociale homogene, la population des emigrants urbains est aujourd'hui une population tres diverse, meme si elle est particulierement jeune (en 1993, trois emigrants urbains sur quatre ont moins de 30 ans). Arrivant des villes, les emigrants urbains rencontrent des difficultes d'insertion en milieu rural, mais ils contribuent neanmoins a transformer l'economie et l'espace des villages dans lesquels ils s'installent. L'emigration urbaine est ainsi porteuse de recompositions spatiales. L'analyse regionale des flux permet d'ailleurs de nuancer singulierement la classique opposition entre les regions de savane, qui seraient peu dynamiques en termes demographiques et economiques, et les regions de foret.

Définir le contexte de l'habitat urbain pauvre, c'est définir celui du sous-développement et de l'urbanisation dans le tiers monde. A travers l'exemple d'une métropole indienne, Hyderabad, apparaissent des liens entre croissance urbaine et multiplication des quartiers spontanés. La sous-intégration de cet espace se traduit par la précarité de l'habitat et la fréquente illégalité du statut foncier, la pauvreté ambiante. Néanmoins, le « bidonvillois » est loin d'être un marginal : il travaille dans la ville et y vit. L'approche monographique de N'Kunta, un slum d’Hyderabad, permet d'approfondir l'étude des rapports entretenus par le quartier avec le reste de l'organisme urbain. Bien que l'immigration rurale ait joué un rôle important dans la vie des habitants de N'Kunta, le Basti n'est pas un village dans la ville. Les actifs participent à l'économie métropolitaine mais cette insertion est paradoxalement à l'origine de la sous-intégration des slum-dwellers car le secteur informel, qui emploie la plus grande part de cette main-d’œuvre, se caractérise par la faiblesse et l'irrégularité des salaires. D'autre part, le slum indien a la spécificité de regrouper des "basses castes", ce qui fait coïncider statut religieux et condition. Au total, le quartier urbain pauvre est sous-intégré en termes d'habitat, d'infrastructures sanitaires, d'éducation mais il entretient d'étroites relations avec une ville dépassée par sa croissance. Le slum représente le seul moyen de subsister dans la cité pour des milliers de citadins à Hyderabad<br>To define the background of the urban poor housing is to define the background of under-development and third world urbanisation. Through the case of an Indian metropolis, Hyderabad, appear the relations between urban growth and slums' increase. In these bad housing areas, the land property is frequently illegal and poverty is everywhere. Nevertheless, the slum-dweller cannot be seen as a marginal : he is employed in the city and lives there. The monography of N'Kunta, one of Hyderabad slums, was an opportunity to examine thoroughly the links existing between a poor quarter and the urban organism. Though rural migration has played a great part in the life N'Kunta's inhabitants, the "Basti" is not a village in the city. Working population participate to metropolitan economy but the type of participation determinates "under-integration". Indeed, the informal sector who mostly employs them characterized by the weakness and irregularity of wages. A specificity of indian slum is to gather low castes : religious status answers to sub-standard economic conditions. In conclusion, urban poor community is "under-integrated" in terms of habitat, sanitary conditions, education equipments but she maintains close relations with the uncontrolled growth of the city. Slums seem to be the only way of survival in the city for thousands citizens in Hyderabad

Ces travaux portent sur l'évaluation des projets de transport à partir d'un ensemble de critères ayant des degrés d'importance différents, en interaction, évalués par des sources d'information hétérogènes (experts, enquêtes, capteurs, modèles etc. ). Les données collectées sont généralement entachées d'incertitude, d'imprécision et d'incomplétude. Pour résoudre ce problème d'évaluation des projets de transport, nous proposons une approche hybride baptisée HA4IA. Elle est basée sur la théorie de l'analyse multicritères, la logique floue et la théorie des croyances. Ces cadres théoriques présentent un cadre propice pour la gestion des données imprécises et incertaines. Nous proposons aussi un outil orienté web (DeSSIA), basé sur l'approche proposée. L'approche a été appliquée pour plusieurs projets de transport implémentés (à La Rochelle - France) dans le cadre d'un projet européen (SUCCESS / programme CIVITAS). L'outil développé est basé sur un environnement informatique open source (R, PHP, Mapserver, Mapscript, Jpgraph, XHTML, Ajax etc. ). Il permet d'évaluer divers impacts liés à la mobilité urbaine. Les résultats d'évaluation peuvent être représentés sous forme de graphes (à l'aide des techniques de représentation graphique) ou de cartes (trafic, pollution, acoustique). La cartographie permet de représenter la répartition spatio-temporelle des impacts présentant un outil supplémentaire d'aide à l'évaluation géospatiale. Tout au long du développement de cet outil, une attention particulière a été accordée à l'identification et aux réponses apportées aux attentes de potentiels utilisateurs: services de transports urbains, spécialistes en aménagement du territoire, socio-économistes ou écologistes<br>These works problem consists in evaluating projects of transport starting from a set of criteria having different degrees of importance, in interaction and evaluated by heterogeneous sources of information (experts, surveys, sensors, model etc). The collected data are generally sullied with uncertainty and inaccuracy. To solve this problem of projects evaluation related to transportation, we propose a hybrid approach entitled HA4IA (Hybrid Approach for Impacts Assessment). It is based on the theory of the multi criteria analysis, fuzzy logic and belief theory. These theoretical frameworks present a favourable framework for the management of the vague and uncertain data. We propose also a tool (DeSSIA), based on the proposed approach. The approach was applied for several projects of transport implemented (in La Rochelle - France) within the framework of a European project (SUCCESS under CIVITAS program). The developed tool is based on a data-processing environment open source (R, PHP, Mapserver, Mapscript, Jpgraph, XHTML, Ajax etc). It makes it possible to evaluate various impacts related to urban mobility. The results of evaluation can be represented in the form of graphs (using the techniques of chart) or of maps (traffic, pollution, acoustics). The cartography makes it possible to represent the space-time distribution of the impacts presenting an additional geo-space tool of evaluation aid

L’urbanisation poursuit sa diffusion sur les territoires ruraux québécois, malgré la condamnation dont elle fait l’objet et les politiques de contention mises en œuvre par le régime aménagiste québécois. Il y a là un paradoxe. Diverses explications plausibles peuvent être envisagées : faiblesse de la classe politique, laxisme des administrations territoriales, efficacité en sous-main de divers groupes de pression. Or, aucune ne semble à la hauteur du phénomène. L’affaire est d’un autre ressort, car, malgré une volonté explicitement formulée de contrôler l’urbanisation diffuse et de densifier les noyaux urbains, lois et règlements ménagent clairement des possibilités de poursuivre cette urbanisation diffuse, y encouragent même parfois en dépit des dénégations de principe. Refusant d’y voir de regrettables inadvertances et convaincu que les sociétés vivent dans un monde conditionné par des mythes, je défends une interprétation du régime aménagiste québécois qui relie les diverses normes relatives à la gestion de l’urbanisation à une vision du territoire dont la cohérence interne est assurée par un récit sous-jacent plus fort que tous les beaux discours de surface qui, pris séparément, peuvent parfois paraitre le contredire. Dans le contexte des débats entourant la révision des principales lois d’aménagement au Québec, dans lequel l’aménagement durable de l’urbanisation constitue l’un des défis majeurs, cette thèse aborde l’étude du régime aménagiste en questionnant les motifs qui l’animent, et soumet quelques pistes de réflexion et d’action. Mots-clés: Urbanisation diffuse, norme, aménagement du territoire, mythe pastoral, Nouveau Monde, paradis terrestre, rurbanisation, désurbanisme, intertextualité.