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1

Lacroix, Justine. "Le “national-souverainisme ” en France et en Grande-Bretagne." Revue internationale de politique comparée 9, no. 3 (2002): 391. http://dx.doi.org/10.3917/ripc.093.0391.

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2

Mouriaux, Rene, and IRES. "Syndicalismes. Dynamique des relations professionnelles. Grande-Bretagne. Etats-Unis. Allemagne. Italie. France." Le Mouvement social, no. 162 (January 1993): 130. http://dx.doi.org/10.2307/3779519.

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3

Machin, Howard. "Les relations entre l'exécutif et les partis politiques en France et en Grande-Bretagne." Cahiers Charles V 21, no. 1 (1996): 27–32. http://dx.doi.org/10.3406/cchav.1996.1158.

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4

Rollet, Jacques. "L'action publique en France et en Grande-Bretagne : comparaison de deux référentiels." Pouvoirs 110, no. 3 (2004): 161. http://dx.doi.org/10.3917/pouv.110.0161.

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5

Benoit-Guilbot, Odile. "Les structures sociales du chômage en France et en Grande-Bretagne, influences sociétales." Sociologie du travail 29, no. 2 (1987): 219–36. http://dx.doi.org/10.3406/sotra.1987.2364.

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6

Hilliker, John F. "The Politicians and the “Pearsonalities”: The Diefenbaker Government and the Conduct of Canadian External Relations." Historical Papers 19, no. 1 (April 26, 2006): 151–67. http://dx.doi.org/10.7202/030922ar.

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Abstract:
Résumé Après vingt-deux ans de règne Libéral, les Conservateurs, sous John Diefenbaker, prirent le pouvoir en 1957. Ils héritèrent d'un Ministère les affaires extérieures qui avait été fortement influencé par les attitudes, les techniques et la personnalité du leader Libéral d'alors, Lester Pearson. Diefenbaker fut profondément méfiant à l'égard du présumé caractère partisan du ministère, et inquiet de l'influence que les protégés de Pearson, les Pearsonalities. Malgré son inexpérience, le premier ministre assuma d'abord la responsabilité du portefeuille, afin d'en amorcer la transformation. Même après la nomination de Sidney Smith au poste de secrétaire d'Etat, Diefenbaker continua d'être intéressé aux affaires du ministère, dont il s'occupait activement. Après la décès inattendu de Smith en 1959, le portefeuille fut confié à Howard Green, auquel le premier ministre accordait une plus grande confiance. L'auteur affirme que, dans l'ensemble, Green réussit à maintenir une saine indépendance face au contrôle de ses hauts fonctionnaires. S'ils n hésitaient pas à présenter leurs propres initiatives - l'aide à l'Afrique francophone est citée en exemple - les hauts fonctionnaires semblent avoir prudemment évité tout élément partisan. Au même moment, l'intérêt sélectif mais prononcé que le premier ministre portait à certains aspects de la politique étrangère fit que les décisions sur ces questions furent parfois soustraites à l'influence du ministère. Dans des questions telles l'appartenance de l'Afrique du Sud au Commonwealth et les relations avec l'Union soviétique, les opinions et les actions du premier ministre pouvaient avoir un effet décisif. Dans des questions de politique, comme l'entrée de la Grande Bretagne à la CEE, les fonctionnaires des Affaires extérieures devaient tenir compte d'une autre influence puissante: Vintervention parfois indépendante du Haut commissaire du Canada à Londres, George Drew, qui était très respecté et qui avait accès direct au premier ministre. Cette concurrence entre les centre du pouvoir portait parfois à confusion; le meilleur exemple en est peut-être la façon dont le gouvernement a mené le débat sur les armes nucléaires. Ce débat a contribué à la démission du gouvernement et à sa subséquente défaite électorale. Les questions de politique étrangère n'ont pas dominé l'élection, mais le réputation d'indécision du gouvernement découlait largement de sa conduite en matière d'affaires extérieures. En ce sens, la façon dont Diefenbaker s'occupa des décisions de politique étrangère influença profondément l'élection.
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7

Mosbah-Natanson, Sébastien. "Économie et littérature. France et Grande-Bretagne 1815–1848, F. Vatin, N. Edelman (Eds.)." Sociologie du travail 51, no. 3 (July 1, 2009): 425–26. http://dx.doi.org/10.4000/sdt.16923.

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8

Coquery-Vidrovitch, Catherine. "L'opinion française et la décolonisation de l'Afrique noire: De la colonisation à la coopération." Itinerario 20, no. 2 (July 1996): 43–50. http://dx.doi.org/10.1017/s0165115300006975.

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Abstract:
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, personne n'était en France prêt à envisager une perspective d'indépendance: ni l'opinion publique, ni les partis (pas même le parti communiste), ni le gouvernement. C'est une différence majeure d'avec la Grande-Bretagne: celle-ci avait été de longue date préparée à organiser l'indépendance de ses colonies – à la différence de la France vis-à-vis de l'Algérie. Depuis un demi-siècle elle négociait celle de l'Inde qui aboutit en 1947.
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9

Cardin, Jean-Réal. "Les données nouvelles des relations du travail en Europe depuis la deuxième guerre mondiale." Relations industrielles 20, no. 1 (April 12, 2005): 3–24. http://dx.doi.org/10.7202/027543ar.

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Abstract:
L'auteur se propose, dans la présente étude, de caractériser les changements survenus depuis la deuxième guerre mondiale dans les systèmes de relations industrielles des principaux pays de l’Europe occidentale. Il y insiste particulièrement sur l'évolution des contextes et des idéologies et leur incidence sur les structures et les fonctions des partenaires sociaux, patronats et syndicats. Les principaux pays étudiés sont la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne de l’Ouest, la Belgique, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark.
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10

Le Galès, Patrick. "Politique de la ville en France et en Grande-Bretagne : volontarisme et ambiguïtés de l'État." Sociologie du travail 37, no. 2 (1995): 249–75. http://dx.doi.org/10.3406/sotra.1995.2206.

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11

Daguerre, Anne. "Les politiques de retour à l'emploi aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France." Critique internationale 31, no. 2 (2006): 69. http://dx.doi.org/10.3917/crii.031.0069.

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Hoffmann-Martinot, Vincent, Richard Balme, Philippe Garraud, and Evelyne Ritaine. "Les politiques territoriales en Europe de l'Ouest (Allemagne, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Communauté européenne)." Revue française de science politique 43, no. 3 (1993): 435–68. http://dx.doi.org/10.3406/rfsp.1993.394753.

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Hayward, Jack, and Edward Page. "Instruments de mise en œuvre des politiques gouvernementales et relations centre-périphérie en Grande-Bretagne et en France." Politiques et management public 3, no. 1 (1985): 81–105. http://dx.doi.org/10.3406/pomap.1985.1818.

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Schmidt, Vivien A. "Délibération publique et discours de légitimation en France et en Grande-Bretagne face à l'intégration européenne." Revue internationale de politique comparée 15, no. 4 (2008): 555. http://dx.doi.org/10.3917/ripc.154.0555.

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15

Farr, David M. L. "Presidential Address: The View of History in the Making of Canada’s External Policies." Historical Papers 13, no. 1 (April 20, 2006): 1–17. http://dx.doi.org/10.7202/030473ar.

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Abstract:
Résumé On se propose ici de discuter de la place qu'a tenue l'histoire dans l'élaboration de la politique extérieure du pays en se référant principalement aux années d'après la deuxième guerre mondiale. L'auteur s'arrête d'abord aux "leçons" qui se dégagent de cette histoire, tant celles qui sont issues de la mémoire collective que celles qui résultent d'un événement particulier. Dans le premier groupe figurent l'importance de l'unité nationale, le besoin de faire contrepoids aux Etats-Unis et la conscience grandissante du rôle d'intermédiaire que le pays est appelé à jouer de par la place singulière qu'il a toujours occupée entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Au chapitre des événements, l'auteur s'attarde à la dépression des années trente, à l'échec de la Ligue des Nations, aux accords de Munich et aux relations quasi fraternelles que le Canada entretient avec son voisin du sud depuis le début du siècle. Au fil des ans et des événements, un certain style de diplomatie s'est façonné. Ce style, il est empirique et discret, axé sur l'immédiat, préoccupé du juste milieu et reconnu pour sa grande capacité d'adaptation. Maints exemples sont apportés à l'appui de l'une ou l'autre caractéristique et l'auteur conclut en souhaitant que les documents, en particulier ceux qui se rapportent aux affaires extérieures du pays, deviennent de plus en plus accessibles aux chercheurs. Notre connaissance du passé en dépend.
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Peace, Timothy. "L’impact de la « participation musulmane » sur le mouvement altermondialiste en Grande-Bretagne et en France 1." Cultures & conflits, no. 70 (July 20, 2008): 109–28. http://dx.doi.org/10.4000/conflits.13213.

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Salais, Robert. "Comparer l’incomparable ? Le sens du travail en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne dans l’entre-deux-guerres." Sociologie du travail 55, no. 2 (June 15, 2013): 152–71. http://dx.doi.org/10.4000/sdt.11745.

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Benoit-Guilbot, Odile. "Quelques réflexions sur l'analyse sociétale : l'exemple des régulations des marchés du travail en France et en Grande-Bretagne." Sociologie du travail 31, no. 2 (1989): 217–25. http://dx.doi.org/10.3406/sotra.1989.2459.

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Salais, Robert. "Comparer l’incomparable ? Le sens du travail en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne dans l’entre-deux-guerres." Sociologie du Travail 55, no. 2 (April 2013): 152–71. http://dx.doi.org/10.1016/j.soctra.2013.03.015.

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Garraud, Philippe. "Jeux d’acteurs, propriétés et dynamique d’un « système d’action complexe » : les relations internationales en Europe et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale." Nouvelles perspectives en sciences sociales 11, no. 2 (July 26, 2016): 43–80. http://dx.doi.org/10.7202/1037102ar.

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Abstract:
La perspective systémique ne conduit pas à opposer une vision structurale ou systémique à une approche plus stratégiste, mais bien à les intégrer étroitement en mettant en évidence les interactions, les contraintes et les interdépendances qui conditionnent les différents choix politiques des acteurs, et circonscrivent et ferment progressivement le champ des possibles. Beaucoup plus que les intentions des acteurs, ce sont les propriétés du système qui déterminent sa logique, sa dynamique globale et ses effets. Dans cette perspective, on s’intéressera successivement aux stratégies des différents acteurs nationaux (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Pologne, URSS, Belgique) dans le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, puis aux propriétés du système liées aux interactions et à interdépendance des jeux d’acteurs et, enfin à la dynamique et aux effets de système : le chemin de la guerre.
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Dufour, Christian, and Adelheid Hege. "L’évolution de la négociation collective et de ses acteurs dans six pays européens." Articles 66, no. 4 (January 17, 2012): 535–61. http://dx.doi.org/10.7202/1007634ar.

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Abstract:
Comment évoluent depuis la fin 1970 les statut et pratiques de négociation collective ? Quelles transformations sont repérables dans le comportement des acteurs ? Les six pays retenus dans cet article – Allemagne, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Suède – disposent de systèmes de relations professionnelles originaux. Les bouleversements économiques et sociaux poussent à des transformations, parallèlement à l’enjeu de l’Europe en construction. Les difficultés nées de la longue crise économique ne déstructurent pas ces systèmes, ni ne nivellent leur diversité. Les acteurs se montrent adaptables et jouent sur une acceptation sociale historiquement acquise pour maintenir leur influence. Ils investissent de nouveaux thèmes (emploi) et de nouveaux espaces d’échange (comités d’entreprise européens, pactes sociaux). Réponse apparemment rationnelle et efficace dans la crise, la négociation collective voit plutôt renforcée son statut, son cahier des charges densifié – dans les pays du continent européen. La Grande-Bretagne fait exception ; la mise en cause frontale du système de négociation collective et du pouvoir syndical souligne par contraste la tendance commune aux autres pays.Progressivement la négociation collective est perçue comme le pivot des systèmes de relations professionnelles ; les acteurs collectifs tendent à s’identifier à leur fonction de négociateurs. La dissolution des anciennes alliances entre syndicats et partis inaugure un mouvement peu commenté de dépolitisation du projet syndical, avec recentrage sur l’espace des relations professionnelles. Avec le 21esiècle, des contradictions apparaissent. Les acteurs, patronaux et syndicaux, perdent en représentativité et en capacité d’intégration de bases hétérogènes. Les systèmes de négociation perdent en rendement ; les États les contournent ainsi que leurs acteurs pour piloter des transformations sociales. Plus qu’à une crise des systèmes, on a affaire à une crise des acteurs. Pour les syndicats, elle soulève la question de la revitalisation de leurs liens avec leurs mandants, comme celle des nouvelles alliances à construire.
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GRUNBERG, Leon. "Les rapports de pouvoir, la productivité et la sécurité : une enquête empirique." Sociologie et sociétés 18, no. 2 (September 30, 2002): 11–24. http://dx.doi.org/10.7202/001314ar.

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Abstract:
Résumé Cet article affirme que les relations de pouvoir entre le capital et les travailleurs constituent des déterminants importants de la productivité et des conditions de santé et de sécurité au travail. L'argumentation est mise à l'essai d'abord au moyen d'une comparaison de la productivité et des conditions de sécurité dans deux usines d'automobiles qui ont connu des rapports de force très différents entre les travailleurs et le capital au milieu des années 70, et ensuite par une réexamination de ces conditions au milieu des années 80, après que les contextes politiques et économiques nationaux en Grande-Bretagne et en France eurent l'effet de changer de façon significative la situation dans deux usines. Les résultats empiriques appuient, en général, l'argumentation et invitent à d'autres recherches dans cette voie.
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Menouni, Abdeltif. "L'alternance et la continuité de la politique de l'État. Cas des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France." Revue française de science politique 36, no. 1 (1986): 93–110. http://dx.doi.org/10.3406/rfsp.1986.394237.

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KRAUSE, Elliott A. "Les guildes, l’État et la progression du capitalisme : les professions savantes de 1930 à nos jours." Sociologie et sociétés 20, no. 2 (September 30, 2002): 91–124. http://dx.doi.org/10.7202/001391ar.

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Abstract:
Résumé Pour comprendre la montée ou le déclin du pouvoir politico-économique ou du pouvoir de guilde des groupes professionnels, il est nécessaire de ¡'étudier dans une perspective comparative et historique. L'évolution des relations entre l'Etat, le capital et les professions savantes a entraîné un déclin du pouvoir des professions ou des segments des professions qui offrent des services personnels et peut-être une montée de certains groupes qui collaborent directement à la progression du capitalisme. Après la présentation d'une série de paramètres analytiques, l'article examine les relations complexes entre les organismes étatiques, les partis politiques, les secteurs du capitalisme et les professions de la médecine, du droit et du génie. Des études de cas illustrent le rôle de l'État dans quatre pays, soit les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Italie et la France. L'auteur expose ensuite les similitudes et les différences du sort de chaque profession dans ces pays et conclut par une analyse des répercussions de ces données sur les théories actuelles au sujet du pouvoir des groupes professionnels.
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Mallard, Grégoire. "MIKAEL RASK MADSEN La genèse de l'Europe des droits de l'homme : enjeux juridiques et stratégies d'État (France, Grande-Bretagne et pays scandinaves, 1945-1970)." Critique internationale N° 58, no. 1 (2013): 175. http://dx.doi.org/10.3917/crii.058.0175.

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Pappalardo, Adriano. "Yves Mény, Politique Comparée. Les Democraties: Ètats Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, R.F.A., Paris, Montchrestien, 1987, pp. 537, 160 FF.; trad. it., Politica comparata, Rimini, Maggioli, 1989." Italian Political Science Review/Rivista Italiana di Scienza Politica 19, no. 2 (August 1989): 355–56. http://dx.doi.org/10.1017/s0048840200013113.

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Cross, Elizabeth. "India and the Compagnie des Indes in the Age of the French Revolution." French Historical Studies 44, no. 3 (August 1, 2021): 455–76. http://dx.doi.org/10.1215/00161071-9004979.

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Abstract:
Abstract This article examines the global history of the Age of Revolution through the lens of the Nouvelle Compagnie des Indes (1785–94). Established in the aftermath of the American Revolution, the company was not only a commercial entity but also an integral part of a diplomatic strategy for reestablishing the postwar Franco-British relationship. The geopolitical context of the Indian Ocean world forced French political and commercial actors to imagine forms of imperial and commercial power that frequently placed French interests under British protection, often in ways that provoked significant opposition in the metropole. Amid ideologies of competition, Anglophobia, and militarism, the case of the Nouvelle Compagnie des Indes reveals how both state and private actors struggled to promote wide-ranging commercial collaboration between France and Britain in the 1780s and 1790s in ways that often anticipated later partnerships between the two empires. Cet article examine l'histoire globale de l’ère de la Révolution française à travers le prisme de la Nouvelle Compagnie des Indes (1785–94). Etablie après la guerre d'indépendance américaine, la compagnie n’était pas seulement une entité commerciale, mais une partie intégrante d'une stratégie diplomatique pour rétablir les relations franco-britanniques. Le contexte géopolitique de l'océan Indien exigeait que les acteurs politiques et commerciaux français imaginent de nouvelles formes de pouvoir impérial et commercial. Celles-ci plaçaient fréquemment les intérêts français sous la protection britannique, souvent d'une manière qui provoquait de fortes résistances dans la métropole. Dans un contexte idéologique de compétition, d'anglophobie et de militarisme, le cas de la Nouvelle Compagnie des Indes révèle que des acteurs aussi bien étatiques que privés essayaient de promouvoir une vaste collaboration commerciale entre la France et la Grande-Bretagne dans les années 1780 et 1790, en anticipant souvent les partenariats ultérieurs entre les deux empires.
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Constant, Marie-Hélène, and Caroline Loranger. "Un nationalisme tourné vers l’Amérique et les colonies : l’exportation du « Roman canadien » des Éditions Édouard Garand." Papers of The Bibliographical Society of Canada 55, no. 2 (February 13, 2019): 309–34. http://dx.doi.org/10.33137/pbsc.v55i2.32289.

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Abstract:
En 1923, Édouard Garand fonde à Montréal une maison d’édition destinée à promouvoir la littérature canadienne au sein de la classe populaire et francophone à travers le pays. Gérard Malchelosse, membre du comité éditorial, dira à propos des visées de l’entreprise qu’elle promeut «une édition canadienne de Romans canadiens, écrits pour des Canadiens par des Canadiens et imprimés au Canada par des Canadiens. C’est une entreprise nationale destinée à fournir un stimulant de patriotisme, tout en aidant les auteurs de chez nous en propageant leurs ouvrages». Bien que cet ancrage résolument nationaliste pourrait laisser croire que les Éditions Édouard Garand s’adressent exclusivement à un public local, l’étude de la distribution de la collection « Le Roman canadien » nous informe sur ses réseaux commerciaux de distribution particulièrement étendus : au premier temps de ce rayonnement extérieur se trouvent les villes des colonies françaises et britanniques, ainsi que l’Amérique, depuis New York jusqu’à Buenos Aires. L’article propose d’étudier ces réseaux en regard de leurs positionnements coloniaux, politiques et marchands, tout en mettant en contexte ce rayonnement par rapport aux activités d’exportation de livres canadiens de l’époque. L’étude des documents du Fonds Édouard-Garand (Université de Montréal) permet de constater la mise en place de deux réseaux distincts. Dès 1926, on annonce que les Romans canadiens sont vendus dans des points de dépôt en France, en Grande-Bretagne, mais aussi, de manière plus surprenante, à Saigon, à Alger et au Cap. L’éditeur semble alors exploiter les réseaux marchands de comptoirs coloniaux français et britanniques pour participer à la diffusion, au sein de différentes librairies francophones, de la littérature canadienne outremer. Puis, à partir de 1944, alors que la France est encore sous l’Occupation, Montréal devient la plaque tournante de l’édition francophone mondiale, et Garand en profite pour ouvrir de nouveaux réseaux de distribution vers l’Amérique latine, convoquant un ensemble de relations diplomatiques et politiques canadiennes. L’éditeur cible alors notamment les dépositaires en Argentine, au Chili, en Colombie, à Cuba et au Pérou, par le biais des représentants commerciaux et des fonctionnaires du Ministère des Affaires extérieures du Canada. Cette entreprise ne vise toutefois pas, chez l’éditeur, une inscription dans des réseaux d’échanges intellectuels et culturels suivant l’axe nord-sud, étudiés notamment par Michel Lacroix et Michel Nareau. Résolument commercial, le système mis en place par Édouard Garand touche moins l’économie du savoir que la mise en marché de produits littéraires.
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Rannaud, Adrien. "La Revue moderne, creuset de la littérature en régime médiatique dans les années 1950 au Québec." Papers of The Bibliographical Society of Canada 55, no. 2 (February 13, 2019): 335–58. http://dx.doi.org/10.33137/pbsc.v55i2.32290.

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Abstract:
En 1923, Édouard Garand fonde à Montréal une maison d’édition destinée à promouvoir la littérature canadienne au sein de la classe populaire et francophone à travers le pays. Gérard Malchelosse, membre du comité éditorial, dira à propos des visées de l’entreprise qu’elle promeut «une édition canadienne de Romans canadiens, écrits pour des Canadiens par des Canadiens et imprimés au Canada par des Canadiens. C’est une entreprise nationale destinée à fournir un stimulant de patriotisme, tout en aidant les auteurs de chez nous en propageant leurs ouvrages». Bien que cet ancrage résolument nationaliste pourrait laisser croire que les Éditions Édouard Garand s’adressent exclusivement à un public local, l’étude de la distribution de la collection « Le Roman canadien » nous informe sur ses réseaux commerciaux de distribution particulièrement étendus : au premier temps de ce rayonnement extérieur se trouvent les villes des colonies françaises et britanniques, ainsi que l’Amérique, depuis New York jusqu’à Buenos Aires. L’article propose d’étudier ces réseaux en regard de leurs positionnements coloniaux, politiques et marchands, tout en mettant en contexte ce rayonnement par rapport aux activités d’exportation de livres canadiens de l’époque. L’étude des documents du Fonds Édouard-Garand (Université de Montréal) permet de constater la mise en place de deux réseaux distincts. Dès 1926, on annonce que les Romans canadiens sont vendus dans des points de dépôt en France, en Grande-Bretagne, mais aussi, de manière plus surprenante, à Saigon, à Alger et au Cap. L’éditeur semble alors exploiter les réseaux marchands de comptoirs coloniaux français et britanniques pour participer à la diffusion, au sein de différentes librairies francophones, de la littérature canadienne outremer. Puis, à partir de 1944, alors que la France est encore sous l’Occupation, Montréal devient la plaque tournante de l’édition francophone mondiale, et Garand en profite pour ouvrir de nouveaux réseaux de distribution vers l’Amérique latine, convoquant un ensemble de relations diplomatiques et politiques canadiennes. L’éditeur cible alors notamment les dépositaires en Argentine, au Chili, en Colombie, à Cuba et au Pérou, par le biais des représentants commerciaux et des fonctionnaires du Ministère des Affaires extérieures du Canada. Cette entreprise ne vise toutefois pas, chez l’éditeur, une inscription dans des réseaux d’échanges intellectuels et culturels suivant l’axe nord-sud, étudiés notamment par Michel Lacroix et Michel Nareau. Résolument commercial, le système mis en place par Édouard Garand touche moins l’économie du savoir que la mise en marché de produits littéraires.
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Constant, Marie-Hélène, and Caroline Loranger. "Un nationalisme tourné vers l’Amérique et les colonies : l’exportation du « Roman canadien » des éditions Édouard Garand." Papers of The Bibliographical Society of Canada 55, no. 2 (March 11, 2019). http://dx.doi.org/10.33137/pbsc.v55i2.29564.

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Abstract:
En 1923, Édouard Garand fonde à Montréal une maison d’édition destinée à promouvoir la littérature canadienne au sein de la classe populaire et francophone à travers le pays. Gérard Malchelosse, membre du comité éditorial, témoigne à l’époque de l’ancrage nationaliste des éditions : il s’agit d’« une édition canadienne de romans canadiens, écrits pour des Canadiens par des Canadiens et imprimés au Canada par des Canadiens. C’est une entreprise nationale destinée à fournir un stimulant de patriotisme, tout en aidant les auteurs de chez nous en propageant leurs ouvrages ». Bien que ces affirmations pourraient laisser croire que les éditions Édouard Garand s’adressent exclusivement à un public local à même de partager leurs préoccupations, l’étude de la distribution de la collection « Le Roman canadien » nous informe sur des réseaux commerciaux de distribution particulièrement étendus : au premier plan de ce rayonnement extérieur se trouvent les villes des colonies françaises et britanniques, ainsi que l’Amérique, depuis New York jusqu’à Buenos Aires.L’article propose l’étude de ces réseaux en regard de leurs positionnements coloniaux, politiques et marchands, tout en mettant en contexte ce rayonnement par rapport aux activités d’exportation de livres canadiens de l’époque. L’étude des documents constituant le Fonds Édouard-Garand (Université de Montréal) permet de constater la mise en place de deux réseaux distincts. Dès 1926, on annonce que les romans canadiens sont vendus dans des points de dépôt en France, en Grande-Bretagne, mais aussi, de manière plus surprenante, à Saigon, à Alger et au Cap. L’éditeur semble alors exploiter les réseaux marchands de comptoirs coloniaux français et britanniques pour participer à la diffusion, au sein de différentes librairies francophones, de la littérature canadienne outremer. Puis, à partir de 1944, alors que la France est encore sous l’Occupation, Montréal devient la plaque tournante de l’édition francophone mondiale, et Garand en profite pour ouvrir de nouveaux réseaux de distribution vers l’Amérique latine, convoquant un ensemble de relations diplomatiques et politiques canadiennes. Le roman canadien vise alors notamment les dépositaires en Argentine, au Chili, en Colombie, à Cuba et au Pérou, par le biais des représentants commerciaux et des fonctionnaires du Ministère des Affaires extérieures du Canada. Cette entreprise ne vise toutefois pas, chez l’éditeur, une inscription dans des réseaux d’échanges intellectuels et culturels suivant l’axe nord-sud, étudiés notamment par Michel Lacroix et Michel Nareau. Du côté du commerce, le système mis en place par l’éditeur montréalais touche moins l’économie du savoir que la mise en marché.
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Aggarwal, Kusum. "Histoire politique des relations franco-africaines d’après les romans d’Henri Lopes." Mouvances Francophones 6, no. 1 (January 21, 2021). http://dx.doi.org/10.5206/mf.v6i1.13585.

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Abstract:
Kusum Aggarwal, professeur au Department of Germanic and Romance Studies de l’Université de Delhi a publié : Amadou Hampâté Bâ et l’africanisme (1999) ; réédité avec une introduction deux ouvrages du baron Roger, Kelédor, Histoire africaine (1828) et Fables sénégalaises (1828) parus respectivement en 2007 et 2008 dans la collection Autrement mêmes chez l’Harmattan ; et édité tout récemment l’ouvrage collectif, Francophonie et Postcolonialisme : Textes et Contextes (2016) publié par Langers International, Delhi. Cet article étudie une sélection de romans d’Henri Lopes, de Sans tam-tam (1977) au Méridional (2015), en passant par Le chercheur d’Afriques (1990), Le lys et le flamboyant (1997), Dossier classé (2002), qui font voir à travers la circulation interminable des acteurs, un monde mobile et ouvert, édifié sous l’influence réciproque de l’Afrique et de la France. Par là ainsi le discours qu’ils tiennent sur l’histoire franco-africaine s’avère fondatrice : elle perturbe invariablement, une conception dominante des rapports franco-africains lus suivant « une logique de la disjonction » (Mouralis: 1999, 17). L’approche de l’histoire franco-africaine procède ici suivant deux principales modalités. Une première est axée sur la Grande Histoire qui s’est déroulée entre l’Afrique et la France, à travers la colonisation, et dont les conséquences se manifestent dans les questions relatives au métissage des êtres, des cultures, des langues. La seconde modalité relève de la Petite Histoire qui se déroule à travers les tribulations des Africains en Europe et particulièrement en France et qui, dans le cas de Lopes, le mène dans l’ouest de la France, avec une référence récurrente à la Bretagne. On constatera à terme que l’histoire coloniale, si inhumaine et violente par ailleurs, débouche sur la familiarité et le plaisir d'être « différents et ensemble », comme le disait Léopold Sédar Senghor (Vaillant : 2006, 163).
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Desveaux, Emmanuel. "Parenté." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.102.

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Abstract:
Au milieu du XIXe siècle, Henry L. Morgan, un avocat américain puritain, fait une découverte considérable : dans toutes les langues humaines, il existe un ensemble de termes servant à désigner les différents types de parents. Si ces mots appartiennent à la langue, la façon dont se répartit leur usage répond à des principes logiques qui la dépassent dans la mesure où ils se retrouvent dans des langues voisines — ou éloignées — qui n’ont rien de commun. La somme des termes de parenté d’une langue forme ainsi une nomenclature, et celle-ci est, de façon universelle, égocentrée. Le fait qui illustre le mieux le caractère métalinguistique du fait nomenclatural réside dans la dichotomie qui prévaut dans de très nombreuses langues — en Amérique, en Australie ou encore en Océanie — entre cousins-parallèles(ceux qui sont issus du frère du père ou de la sœur de la mère), assimilés à des frères et sœurs, et les cousins-croisés(issus de la sœur du père ou du frère de la mère) parmi lesquels il est très souvent possible, voire parfois même obligatoire, de choisir un partenaire matrimonial. Ainsi une règle abstraite engendre les cousins-croisés, à savoir l’inversion de sexe au sein des fratries respectives de mes parents. D’autres règles d’ordre logique prévalent, bien qu’elles soient moins à même de retenir l’attention de la pensée occidentale car elles lui sont coutumières, telles que la différence entre les générations (grands-parents, parents, enfants, petits-enfants) ou la collatéralité (oncles, tantes, neveux et nièces). Surgissent enfin çà et là, notamment en Amérique, mais également en Afrique, d’autres règles qui paraissent encore plus déroutantes que la catégorie de cousins-croisés, telle que l’inclinaison générationnelle. Les Indiens des Plaines nord-américaines en offrent des beaux exemples, d’où l’appellation de systèmes Crow-Omaha, noms de deux tribus de cette région. Dans ce cas, l’individu a des parents appartenant à la même génération biologique que lui, mais qu’il désigne par des termes tels « grand-père », « grand-mère » ou « petit-fils, petite-fille ». Que signifie ce dispositif langagier et son universalité ? Notons alors qu’il s’oppose à un autre dispositif, tout aussi universel, de désignation des individus : celui des noms propres. Ces derniers sont conférés à l’individu, par exemple en vertu du baptême ou d’un autre rite de passage. Ils relèvent toujours d’une métaphore, puisque les noms propres possèdent toujours une signification commune préalable. Le dispositif de la nomenclature de parenté procède, quant à lui, par métonymie; il permet à l’individu, lors de son apprentissage de la langue, de s’approprier cognitivement la relation qu’il entretient avec les personnes qui l’entourent, puis de proche en proche de désigner par lui-mêmeceux qui sont liés à lui. Les deux dispositifs de désignation, l’un passif, l’autre actif, se révèlent universels, bien qu’ils connaissent respectivement de grandes variations, notamment d’étiquette, selon les cultures (Désveaux 2013 : 254). Le fait que les termes de parenté doivent être compris comme les compléments inverses des noms propres nous permet d’affirmer que la parenté en tant que telle renvoie en priorité à l’inscription de l’individu dans l’ordre social par le biais du langage. Ce point a été largement occulté par les parentalistes, car ils sont restés dans leur grande majorité fidèles au moule théorique hérité de Morgan, qui fait de la nomenclature tantôt le marqueur d’une évolution cognitive en quête d’une vérité biologique, tantôt l’expression de principes d’organisation sociale extérieurs à elle. L’inventeur de la parenté avait en effet tiré deux grandes conclusions de ses recherches comparées sur les nomenclatures. Primo, les longs progrès de l’humanité la conduisent à identifier et à isoler la famille nucléaire, dont la famille occidentale offre le modèle accompli. Nos langues ne distinguent-elles l’oncle du père, la tante de la mère, les frères des cousins, etc. ? Selon Morgan (1871), ces nomenclatures seraient descriptivescar elles attesteraient de la réalité des relations biologiques qui relient les individus. Il oppose la lucidité inhérente à nos nomenclatures au caractère aveugle des nomenclatures de la majorité des peuples exotiques primitifs qui, dites classificatoires, rangent dans une même catégorie, ou même classe, des frères et des cousins. Secundo, les termes de parenté reflètent des manières de cohabiter. Ainsi, là où des cousins s’appellent « frère », c’est parce que la société vit encore dans un état de promiscuité qui fait que des enfants issus de couples de géniteurs différents partagent la même maison, autrement dit vivent dans une « famille élargie ». Un premier courant des études de parenté, très présent aux États-Unis, va s’attacher à montrer que les systèmes de parenté, dans toutes les sociétés, même les plus « primitives », visent à certifier le lien « biologique » entre un homme et ses enfants (Sheffler 1973, pour une critique de ce courant, voir Schneider 1968). L’accent est alors mis sur l’étude des comportements plutôt que sur celle des termes et le dialogue avec l’éthologie animale très étroit. La capacité de déceler des ressemblances entre individus serait également tenue pour universelle. Un deuxième courant est plus proprement sociologique. Il cherche à montrer que l’architecture logique d’une nomenclature reflète des règles de filiation et surtout de mariage. L'initiateur de ce courant est Rivers (1913). Délaissant l’heuristique morganienne de la cohabitation, ce dernier montre que le phénomène des cousins-croisés résulte ou reflète une règle particulière d’alliance. Si de génération en génération se reproduit le même type de mariage avec sa cousine issue de l’oncle maternel ou de la tante paternelle, l’ensemble du champ de la parenté se déploie autour de deux lignées qui s’échangent leurs enfants. La démonstration était facilitée par la présence d’une idéologie de l’échange matrimonial chez les Dravidiens, population de l’Inde méridionale, où Rivers enquêtait. Or, Lévi-Strauss amplifie sa démonstration (1949). Le père du structuralisme y montre qu’une altération simple de la règle du mariage avec la cousine-croisée transforme profondément le système. L’interdiction du mariage avec la cousine patrilatérale a en effet pour conséquence de créer une structure d’échange non à deux termes, mais à trois unités échangistes en brisant une réciprocité immédiate au bénéfice d’une réciprocité plus englobante, à trois unités échangistes, voire plus : si les femmes circulent toujours dans le même sens, des donneurs aux preneurs, le système finit par se boucler sur lui-même. Cette nouvelle structure d’échange est dite généralisée et non plus restreinte puisque, à la différence de la première, elle se définit par sa faculté d’intégration d’un assez grand nombre d’unités échangistes, sans que soit altéré son fonctionnement. Toutefois, l’échange matrimonial se métamorphose : il n’est plus une pratique consciente pour les protagonistes, mais s’enfouit dans l’inconscient collectif. Lévi-Strauss va plus loin encore, inspiré à la fois par Le contrat socialde Rousseau et L’essai sur le donde Mauss, en disant que ce principe d’échange matrimonial est commun à toutes les sociétés humaines et se situe à l’origine de l’ordre social. La prohibition de l’inceste, universelle, en serait en quelque sorte la contrepartie négative, puisque afin de marier ma sœur à l’extérieur, je dois renoncer à elle. De ce renoncement, je peux m’attendre à recevoir à mon tour une épouse de celui qui sera mon beau-frère. L’échange des femmes sert la procréation comme il renforce la solidarité sociale. La puissance de ce modèle théorique, ainsi que sa compatibilité avec le freudisme, lui a longtemps garanti une audience considérable. Cette hégémonie s’est surtout exercée en France et en Grande-Bretagne, avant de subir, plus récemment, une certaine désaffection sous l’effet d’un double mouvement critique. D’un point de vue externe à la discipline, l’engouement féministe contemporain rend de plus en plus incongrue l’idée que les femmes soient à la fois des personnes, en tant qu’elles sont sujettes au langage, et des valeurs, en tant qu’objets d’échange. D’un point de vue interne à la discipline, la critique s’avère plus technique. Elle revient à dire que les nomenclatures à cousins-croisés peuvent autant s’expliquer par un impératif dualiste d’ordre cognitif que par des préceptes échangistes et que si leur prévalence n’est pas confirmée par l’ethnographie — comme c’est le cas en Amérique —, elle relève peut-être finalement d’une illusion de la théorie. Il existe une troisième voie dans les études de parenté, ouverte par Kroeber (1909) lorsqu’il disait que les opérateurs sémantiques inhérents à toute nomenclature ne se limitaient pas à la fascinante question des cousins-croisés. Les anthropologues culturalistes américains, peu sensibles au philosophisme lévi-straussien, ont développé ainsi l’approche componentielle, proposant de décomposer les termes de parenté en éléments (en composants) logiques (Goodenough 1956). Si ces recherches n’ont pas débouché sur des résultats spectaculaires, ils ont permis de comprendre que, dans l’ordre de la parenté, la parole abolit la différence des sexes, pourtant très saillante, dans la procréation elle-même, où la femme et l’homme ont des fonctions physiologiques et donc des rôles sociaux très différenciés. Car l'homme et la femme sont à égalité par rapport au langage, qu’ils maîtrisent pareillement. Leurs positions sont interchangeables dès lors qu’il s’agit de socialiser l’enfant en lui apprenant les relations de parenté qui lient tous ceux qui l’entourent. Nous sommes alors loin de l’obsession biologique d’un Morgan, qui pensait devoir fonder la parenté sur l’opposition, traditionnelle en Occident, de la consanguinitéet de l’affinité (Désveaux 2002).
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Guedj, Pauline. "Afrocentrisme." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.046.

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Bien que souvent non revendiqué par les auteurs que l’on considère comme ses tenants (Molefi Asante 1987, Maulana Karenga 2002, John Henrik Clarke 1994, Marimba Ani 1994, Frances Cress Welsing 1991, Théophile Obenga 2001, qui lui préfèrent les termes afrocentricité, africologie ou kawaida), le terme afrocentrisme est utilisé pour désigner un courant d’idées présent dans les cercles académiques nord-américains, africains et européens, depuis la deuxième moitié du vingtième siècle. Académique, l’afrocentrisme est actuellement l’objet d’un important processus de transnationalisation et entretient des relations précises et continues avec des pratiques sociales, artistiques, religieuses et/ou politiques. Il semble que le mot « afrocentrique » soit apparu pour la première fois en 1962 sous la plume du sociologue afro-américain W.E.B. Du Bois. Invité par Kwame Nkrumah à Accra au Ghana dans le but d’y rédiger une encyclopédie sur les populations noires, Du Bois insistait, dans un document non publié, sur son intention d’éditer un volume « volontairement Afro-Centrique, mais prenant en compte l’impact du monde extérieur sur l’Afrique et l’impact de l’Afrique sur le monde extérieur » (in Moses, 1998 : 2). Du Bois, grand penseur du panafricanisme, voyait donc dans son projet un moyen de donner la parole aux peuples d’Afrique, d’en faire des acteurs de leur propre histoire au moment même où ceux-ci entamaient la construction nationale de leurs États depuis peu indépendants. Lié chez Du Bois à un projet scientifique et politique, la tendance afrocentrique connaîtra ses heures de gloire à partir de la fin des années 1960 lorsqu’elle devint la marque de fabrique d’une école de pensée comptant quelques représentants au sein des cercles académiques américains. En réalité, l’histoire de la pensée afrocentrique aux États-Unis est indissociable de la création de départements d’études dites ethniques dans les universités américaines, départements nés en pleine ère du Black Power, lorsqu’une jeunesse noire radicalisée se battait pour l’intégration de son expérience au sein des cursus universitaires. Ces départements d’études African-American, Black ou Africana se donnaient pour but de relayer la voix des opprimés et d’inclure l’histoire afro-américaine dans le récit scientifique de l’histoire états-unienne. Parmi les manifestes afrocentriques de l’époque, notons la création de l’African Heritage Studies Association en 1969 née d’une réaction aux postures idéologiques de l’African Studies Association. Orchestrée par John Henrik Clarke (1994), l’organisation rassemblait des intellectuels et des militants africains, entendus ici comme originaires du continent et de ses diasporas, se battant pour la mise en place d’une étude politique de l’Afrique, arme de libération, cherchant à intervenir dans la fondation d’un panafricanisme scientifique et afrocentré. A partir des années 1980, l’afrocentrisme académique entra dans une nouvelle phase de son développement avec les publications de Molefi Asante. Dans la lignée de Du Bois, celui-ci tendait à définir l’afrocentrisme, ou plutôt l’afrocentricité, comme une théorie cherchant à remettre l’Afrique au cœur de l’histoire de l’humanité. Toutefois, ses principaux écrits, The Afrocentric Idea (1987), Afrocentricity (1988), Kemet, Afrocentricity and Knowledge (1990), associèrent à l’afrocentrique duboisien tout un appareil conceptuel et idéologique, grandement hérité des écrits de l’historien sénégalais Cheikh Anta Diop (1959). et de militants du nationalisme noir classique tels Edward Blyden et Alexander Crummel. Dès 1990, la pensée d’Asante se déploya autour d’une série de points précis, déjà mis en avant par le politiste Stephen Howe (1998) : 1. L’humanité s’est d’abord développée en Afrique avant de se répandre sur la planète. Les Africains entretiendraient avec les autres humains un rapport de primordialité chronologique et ce particulièrement avec les Européens, jeunes dans l’histoire de l’humanité. 2. La première civilisation mondiale est celle de l’Égypte ou Kemet. L’étude des phénotypes égyptiens tels qu’ils sont visibles sur les vestiges archéologiques apporterait la preuve de la négritude de cette population. 3. Le rayonnement de la civilisation égyptienne s’est étendu sur la totalité du Continent noir. Toutes les populations africaines sont culturellement liées à la civilisation et aux mœurs de l’Égypte antique et la linguistique en constituerait une preuve évidente. 4. La culture égyptienne se serait également diffusée au Nord, jusqu’à constituer la source d’inspiration première des civilisations qui apparurent plus tardivement en Grèce puis partout en Europe. 5. L’ensemble des traditions africaines constitue autant de manifestations d’une culture unique. Depuis son foyer égyptien, la culture africaine, au singulier, s’est diffusée pour s’immerger dans la totalité du continent et dans la diaspora des Amériques. Au début des années 2000, l’afrocentrisme académique s’est trouvé au cœur de vifs débats dans les espaces anglophones et francophones. Aux États-Unis, c’est la publication de l’ouvrage de Mary Lefkowitz Not Out of Africa (1993) qui rendit publiques les nombreuses tensions entre afrocentristes et anti-afrocentristes. En France, la discussion s’est également concentrée autour de la parution d’un ouvrage dirigé par François-Xavier Fauvelle-Aymar, Jean-Pierre Chrétien et Claude-Hélène Perrot (2000). Le texte, provocateur, se donnait pour but de déconstruire des théories afrocentriques qualifiées de naïves, « fausses » et dont « le succès parmi les Américains noirs peut être attribué au fait que, à l’heure actuelle, la pensée critique n’est pas en grande estime dans la communauté noire aux États-Unis » (2000 : 70-71). Le livre fut accueilli très froidement dans les milieux qu’il visait. En 2001, l’intellectuel congolais Théophile Obenga, rétorqua avec la publication d’un nouvel ouvrage Le sens de la lutte contre l’africanisme eurocentriste. Manifeste d’un combat « contre l’africanisme raciste, ancien ou moderne, colonial ou post-colonial, qui ne voit pas autre chose que la domination des peuples ‘exotiques’, ‘primitifs’, et ‘sous-développés’. » (2001 : 7), le texte d’Obenga multipliait, de son côté, les attaques personnelles et violentes. Aujourd’hui, il semble que l’appréhension des phénomènes afrocentriques ne puisse gagner en profondeur que si elle évite les écueils polémiques. Une telle approche supposerait alors de considérer l’afrocentrisme comme un objet de recherche construit historiquement, sociologiquement et anthropologiquement. Il s’agirait alors à la fois de le replacer dans le contexte historique de sa création et de s’intéresser à ses effets concrets dans les discours et les pratiques sociales populaires en Afrique, dans les Amériques et en Europe. En effet, depuis une vingtaine d’années, le terme et l’idéologie afrocentriques n’apparaissent plus seulement dans des débats des universitaires mais aussi dans une série d’usages sociaux, culturels et artistiques de populations qui les conçoivent comme un outil d'affirmation identitaire. Ces communautés et ces individus s’en saisissent, leur donnent une définition propre qui émane de leur environnement social, culturel et géographique particuliers, les utilisent comme fondement de nouvelles pratiques, de nouvelles élaborations du politique et de revendications identitaires. Ainsi, l’afrocentrisme se retrouve dans les pratiques religieuses d’Afro-Américains des États-Unis à la recherche de leurs racines ancestrales (Capone, 2005 ; Guedj, 2009), dans les textes des rappeurs de Trinidad ou du Gabon (Aterianus-Owanga, 2013) ainsi que dans les œuvres et les propos d’artistes aussi variés que la plasticienne Kara Walker et le saxophoniste Steve Coleman. Afrocentrismes populaires, a priori dissociés des milieux académiques, ces pratiques ne sont pourtant pas étrangères aux théories qui animent les spécialistes. En effet, nombreux sont les religieux qui citent les livres de Cheikh Anta Diop (1959) ou Molefi Asante (1987), les artistes qui revendiquent comme sources d'inspiration les vidéos postées sur youtube des discours de Leonard Jeffries, John Henrik Clarke ou Maulana Karenga. Il semble alors que c’est précisément dans cette analyse des pratiques et discours afrocentriques entre champs académique, politique, religieux et artistique que l’anthropologie peut jouer un rôle décisif. Il s’agirait alors pour les chercheurs de mettre en place des méthodologies permettant non seulement d’analyser les logiques de circulation des représentations de l’Afrique entre différentes catégories sociales mais aussi d’étudier la perméabilité des savoirs académiques et leurs influences en dehors des universités.
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Giordano, Christian. "Nation." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.048.

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Abstract:
La meilleure définition de la nation est sans doute celle que propose Benedict Anderson lorsqu’il parle de communauté politique imaginée (Anderson, 1983). Ce faisant Anderson met en doute la validité de certaines caractéristiques mystificatrices, quoique considérées comme objectives, attachées au concept de nation. Cette critique s’adresse à Ernest Gellner et à Eric J. Hobsbawn qui eux mettent en évidence l’invention et donc le caractère mystificateur attaché à l’idée de nation (Gellner, 1983, Hobsbawm and Ranger, 1983). La posture théorique spécifique qu’adoptent Gellner et Hobsbawn ne saurait surprendre, car le premier est issu d’un terreau philosophique et méthodologique de type néopositiviste, tandis que Hobsbawm est notoirement associé à un marxisme modéré. Anderson, avec son idée de nation comme communauté politique imaginée, se trouve être très proche des positions de type interprétatif. Il évoque de ce fait indirectement Max Weber selon lequel il est fondamental de reconstruire le sens que les acteurs eux-mêmes, en tant que membres d’une société, donnent à leur comportement. Lorsque Anderson définit la nation comme une communauté politique imaginée, il insiste sur le fait que les membres individuels de ces groupes sociaux, bien que ne se connaissant pas personnellement et que n’ayant fort probablement pas l’occasion de se rencontrer durant leur vie, partagent le même sentiment d’appartenance (Anderson, 1983: 15). La nation est imaginée comme une entité circonscrite et par conséquent démographiquement définie, même si ses frontières peuvent varier en fonction de circonstances historiques particulières. En fait une nation peut s’étendre ou se rétrécir du point de vue de son territoire comme c’est le cas de certaines nations d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie etc.). L’essentiel de ce caractère limité du point de vue structurel et démographique réside cependant dans le fait qu’aucune nation ne souhaite inclure l’humanité entière. En reprenant une réflexion de Max Weber, on peut remarquer que la nation est imaginée comme une communauté partiellement ouverte vers l’extérieur parce qu’il est inacceptable que n’importe quel membre du genre humain en fasse partie. La nation est en outre imaginée comme une communauté d’égaux, liés entre eux par d’étroites relations de fraternité et de parenté réelle, rituelle ou symbolique, même si cela ne correspond pas à la réalité socio-structurelle et à la dimension de la société. Car dans toute société nationale il existe d’évidentes inégalités sociales et des divisions entre couches, classes, castes ou milieux. Enfin la nation est imaginée comme étant souveraine, à savoir comme une communauté politiquement indépendante, même si ce n’est pas toujours le cas. De fait il existe encore aujourd’hui des nations sans État mais qui aspirent à l’indépendance et donc à se constituer en société souveraine pourvue d’un État propre. Le débat au sujet du rapport entre nation et nationalisme est encore vif. Anthony D. Smith pense que la nation précède le nationalisme et que ce dernier est la conséquence logique de l’émergence des nations même dans des époques fort lointaines (Smith, 1998). A cause de son point de vue, Smith s’est vu reprocher d’être primordialiste dans la mesure où il voit l’origine de la nation dans des temps archaïques. Gellner pour sa part a pris le contrepied de cette perspective, en mettant en évidence le fait que la nation est un phénomène social issu de la modernité occidentale, grâce aux inventions industrielles et en premier lieu grâce à l’imprimerie, mais également à son nouveau système économique capitaliste allant de pair avec l’émergence de classes entrepreneuriales à la recherche de nouvelles ressources primaires et de nouveaux marchés (Gellner 1983) Les nouveaux États-nations issus de ces mutations ont obtenu leur légitimité grâce à la rhétorique nationaliste. C’est donc le nationalisme qui génère l’idée de nation et non l’inverse, ainsi que le prétendent la majorité des auteurs de tendance primordialiste. Le nationalisme est l’instrument idéologique essentiel pour les nations sur lesquelles viennent se fonder les nouveaux États, en tant qu’institutions politiques de la modernité. Selon la thèse de Gellner, le nationalisme représente la formule politique nécessaire pour justifier l’exercice du pouvoir de la part des classes politiques dans les États-nations (Mosca 1966). L’organisation politique spécifique de la nation en tant que communauté imaginée est l’État-nation qui trouve sa source dans l’Europe de la fin du 18e siècle. Toutefois il serait faux de parler d’un modèle d’État-nation universel. On peut en effet distinguer deux types idéaux d’État-nation, à savoir le modèle français et le modèle allemand (Brubaker 1992). On a souvent observé que le modèle français de l’État-nation est fondé sur l’idée de nation politique. Selon cette vue l’État-nation serait le résultat d’un pacte politique, voire d’un contrat entre les citoyens de cet État-nation. C’est dans ce sens que Jules Renan a défini la nation et son organisation politique comme le résultat d’un plébiscite de tous les jours. Il s’agit de souligner par cette formule que la nation française et son État consistent en théorie en une communauté élective. Ce type d’État-nation est donc une patrie ouverte au sein de laquelle les différences religieuses et ethniques n’ont, du moins en théorie, aucune importance (Dumont 1991: 25). On sait bien que cette conception non ethnique de la nation, postulée par la Révolution française a été modifiée plusieurs fois jusqu’à présent. En fait les Constitutions de 1791 et 1793 garantissaient la citoyenneté à toute personne étrangère habitant la France et par conséquent il n’était pas nécessaire d’avoir acquis l’identité française. Autrement dit il était possible d’obtenir la citoyenneté sans avoir acquis auparavant la nationalité, à savoir avant d’adopter certains traits culturels particuliers et certains comportements passant pour typiquement français (Weil, 2002). La séquence citoyenneté-nationalité sera pourtant inversée déjà au 19e siècle avec l’introduction de certains prérequis culturels comme la connaissance de la langue nationale, sans compter l’adoption d’un style de vie considéré comme français. Bien qu’affaiblie par les diverses modifications du code de la nationalité dans les années quatre-vingt-dix (Loi Pasqua de 1993 et Loi Guigou de 1998), l’idée originale de citoyenneté n’a jamais vraiment été abandonnée jusqu’à maintenant. L’État français se fonde sur une conception subjective, voire individualiste de la nation en fonction de laquelle tout étranger habitant l’hexagone peut encore aujourd’hui devenir citoyen français grâce au processus d’assimilation. Les différences, les identités et les frontières ethnoculturelles ne sont jamais définitivement insurmontables. Du moins en théorie, tout être humain est intrinsèquement capable de devenir membre de la nation. Le revers de la médaille est que, en fait, l’État-nation français a toujours eu de grandes difficultés à reconnaître les minorités ethnoculturelles. Ces dernières furent systématiquement assimilées de force durant tout le 19e siècle et sont aujourd’hui encore ignorées. La conception allemande de la nation a été définie comme ethnique. Il en est issu un modèle d’État-nation fondé sur la généalogie et sur l’origine commune de ses citoyens. L’idée de nation et partant d’État-nation, a souvent été mise en relation avec le concept de Volk, en tant que peuple synonyme de nation. Toutefois durant le 18e siècle la notion de Volk ne possédait pas encore cette connotation ethnique qui, selon certains auteurs, devient « l’explosif le plus dangereux des temps modernes » (Finkielkraut, 1987: 56 ss.). L’ethnicisation du Volk a lieu au milieu du 19e siècle grâce à un important groupe d’intellectuels parmi lesquels il faut compter des politiciens, des artistes, des juristes, des philosophes, des historiens, des folkloristes etc. Cependant, la véritable transformation politico-légale intervient avec l’introduction d’un concept restrictif du jus sanguinis (Pierre-Caps 1995: 112). Le nationalisme radical de l’après Première Guerre mondiale a favorisé l’ethnicisation graduelle du modèle allemand qui a connu son apogée durant le national-socialisme avec les lois de Nürenberg dans lesquelles la racialisation du Volk et de l’État-nation allemand est légalisée. Cependant, après le Deuxième Guerre mondiale, dans l’Allemagne divisée, la République fédérale allemande (RFA) aussi bien que la République démocratique allemande (RDA) ont conservé les marques de la conception unitaire et ethnique du Volk et du jus sanguinis bien visibles, même après la réunification de 1990. Il est symptomatique à cet égard que les descendants d’Allemands « rentrés » de l’Europe orientale et de l’ex-URSS aient obtenu la nationalité, grâce à l’idée de Volk et de jus sanguinis, en un rien de temps, au contraire des millions d’immigrés, notamment d’origine turque, qui étaient confrontés aux plus grandes difficultés sur le chemin de l’acquisition de la nationalité allemande. On n’observe un léger assouplissement de l’ethnicisation qu’après 1999, principalement durant le gouvernement du chancelier social-démocrate Gehrard Schröder. Ce n’est cependant qu’aux enfants d’immigrés nés en Allemagne que les lois adoptées par ce gouvernement ont accordé certaines facilités pour obtenir la nationalité allemande Les deux prototypes cités ont inspiré de nombreux États-nations, européens ou non, ce qui en a fait des modèles de référence au niveau mondial. Le modèle français comme le modèle allemand poursuivent tous les deux le projet d’une nation cherchant à se procurer une organisation politique - l’État-nation - capable de garantir une homogénéité culturelle qui, à son tour, garantit la stabilité politique. La différence se trouve dans les deux manières de procéder pour y parvenir. Le modèle français, étant fondé sur le caractère subjectif et individualiste de la nation, rend accessible à l’étranger, du moins en principe, la voie de l’acculturation et par conséquent de sa pleine intégration et inclusion dans la communauté nationale grâce notamment à l’institution du jus soli. Le modèle allemand en revanche, est fondé sur le caractère objectif et collectif de la nation, selon une vision essentialiste et très rigide de l’appartenance ethnique, soumise au jus sanguinis. L’appartenance à la nation allemande comporte, du fait qu’elle est extrêmement restrictive, une forte tendance à l’exclusion de qui ne possède pas les requis ethniques. Les deux modèles ont tous deux connu depuis toujours de grandes difficultés à reconnaître la diversité culturelle, et ils présentent par conséquent une certaine incompatibilité avec la pluriethnicité et la multiculturalité. Cela n’est pas surprenant puisque les deux modèles se proposent de réaliser le projet d’une nation, d’un État souverain, d’un territoire monoethnique. Pour un tel projet la diversité ethnico-culturelle est forcément dysfonctionnelle. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle passé, dans le cadre d’une globalisation galopante, plus apparente d’ailleurs que réelle, et avec l’ouverture des frontières qui suivit la chute de l’Union soviétique, de nombreux auteurs bien connus, en sciences sociales comme en anthropologie, pensaient que l’idée de nation appartenait davantage au passé qu’au présent ou au futur. On croyait que les sociétés étaient devenues transnationales, à savoir qu’elles deviendraient plus fluides, ou comme le remarquait le philosophe Zygmunt Bauman, qu’elles allaient proprement se liquéfier (Bauman 2000) C’est la notion de transnationalisme qui apparaît le plus souvent pour indiquer la capacité personnelle ou collective de dépasser les barrières culturelles et les frontières nationales et de passer d’une appartenance et d’une identité à l’autre avec la plus grande facilité. Ceux qui adoptent l’approche du transnationalisme considèrent ainsi la société comme un œcoumène global dans lequel les individus aux identités devenues désormais nomades, vivent et interagissent dans des milieux cosmopolites (ceux que l’on appelle les ethnoscapes) marqués par l’hybridation et la créolisation culturelle (Appadurai 1996). Cependant, cette vision suggestive et optimiste, inhérente à l’utilisation du préfixe trans, ne semble adéquate que pour l’analyse de certains groupes minoritaires au statut social élevé, comme par exemple certaines élites migrantes dîtes aussi expats (managers allemands à Tokyo, opérateurs financiers américains à Hong Kong, correspondants de presse au Moyen-Orient, spécialistes en informatique indiens à la Silicon Valley, etc.). Vouloir étendre à la société globale cet aspect spécifique de la complexité culturelle, voire même lui donner une orientation normative, serait entreprendre une nouvelle et dangereuse réification de la vision utopique du métissage universel. En fait, la réalité est bien différente de ce scénario global si optimiste. Les guerres en ex-Yougoslavie ont mis en évidence déjà dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier que l’idée de nation était encore importante et que la fin de l’histoire évoquée par Francis Fukuyama (Fukuyama 1992), comme réalisation d’une unique société globale sans différences nationales, était bien loin de la réalité. A vrai dire les deux premières décennies du vingt-et-unième siècle ont vu, surtout en Europe, le retour inattendu de la nation avec la montée des mouvements régionalistes d’une part et du populisme nationaliste d’autre part, ce que l’on peut interpréter comme deux expressions et stratégies de la résistance contre certaines conséquences des processus de globalisation. Les premiers ont réinterprété le concept de nation pour des revendications régionales à l’intérieur d’entités pluriculturelles de vieille date (Catalogne et Ecosse s’opposant respectivement à l’Espagne et à la Grande Bretagne). Les seconds utilisent en revanche le concept de nation pour mobiliser la population contre les immigrants et les réfugiés, ces derniers étant considérés par les mouvements populistes comme une menace contre l’intégrité nationale.
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