Academic literature on the topic 'Guerre dans l'ex-Yougoslavie, 1991-1995'

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Journal articles on the topic "Guerre dans l'ex-Yougoslavie, 1991-1995"

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Farrell, Norman. "Diffusion en Bosnie-Herzégovine: Bilan de six ans d'activités." Revue Internationale de la Croix-Rouge 79, no. 826 (August 1997): 435–48. http://dx.doi.org/10.1017/s0035336100059311.

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Abstract:
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) assiste depuis juin 1991 les victimes du conflit de l'ex-Yougoslavie. Voilà six ans que les délégués travaillent dans la région, tentant d'aider la population à faire face aux conséquences durables du conflit. Au fil du temps, comme la situation elle-même, la nature du travail des délégués a évolué, en particulier dans le domaine de la diffusion. Pendant les premiers mois du conflit, un effort concerté a été entrepris pour faire mieux connaître le droit international humanitaire ainsi que le rôle et le mandat du CICR. Par la suite, l'action a été réorientée afin de répondre aux besoins qui caractérisent les situations d'après-guerre. Dans cet article, nous nous proposons de décrire et d'analyser le développement de la diffusion dans le contexte actuel. Bien que, pendant le conflit, le CICR ait déployé l'essentiel de ses activités en Croatie et en Bosnie-Herzégovine.
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Lukic, Renéo. "Les relations serbo-croates après les changements politiques en Croatie et en Serbie (Note)." Études internationales 32, no. 3 (April 12, 2005): 525–43. http://dx.doi.org/10.7202/704318ar.

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Abstract:
Après la mort du président Franjo Tudjman et la victoire électorale de l'opposition politique en Croatie et en République fédérale de Yougoslavie (RFY), ces pays amorcent une ouverture décisive envers l'Europe occidentale. Cependant, les relations entre la Croatie et la RFY demeureront difficiles. En dépit des déclarations encourageantes du nouveau président de la RFY, Vojislav Kostunica, et du président de la Croatie, Stipe Mesic, de vouloir normaliser complètement les relations entre les deux pays, de nombreux obstacles interdisent pour le moment une coopération accrue entre les deux États. Les impacts dramatiques de la guerre serbo-croate (1991-1995) sont encore trop présents dans la mémoire des Croates pour que cela soit possible. Le sort de nombreux portés disparus demeurant indéfini et les difficultés rencontrées en Slavonie orientale pour le retour des Croates, de même que le contentieux territorial dans la péninsule de Prevlaka, apparaissent comme étant les raisons majeures qui empêchent la réconciliation des deux peuples.
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Grin, Claude. "Duplicité ethnographique dans un dispositif thérapeutique d’accueil de demandeurs d’asile." Alterstice 7, no. 1 (July 24, 2017): 13–20. http://dx.doi.org/10.7202/1040608ar.

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Abstract:
En février 2015, la Cour internationale de justice a rendu sa décision sur les deux plaintes déposées, l’une par la Croatie et l’autre par la Serbie, s’accusant l’une et l’autre d’avoir perpétré un génocide à l’encontre de leurs populations durant les guerres qui les opposèrent de 1991 à 1995. La Cour internationale de justice déclara qu’aucune des deux entités n’avait commis de génocide. Ces décisions me poussèrent à reprendre une recherche commencée en 1997 et intitulée « Migrants et réseaux de soins : pour une adaptation interculturelle ». Celle-ci était placée sous la direction de l’Université de Lausanne (Suisse). Cette étude avait pour objectif d’évaluer les effets induits par l’introduction, pour des patients non francophones, de traductions simultanées pendant les consultations médicales ou psychologiques. Or le protocole initial fut bouleversé par l’arrivée dans les consultations de demandeurs d’asile politique fuyant les zones de guerres fratricides des pays de l’ex-Yougoslavie. L’arrivée de ces requérants d’asile provoqua un basculement épistémologique de l’enquête. « Les gens de la guerre », comme ils furent nommés, n’étaient pas seulement des migrants mais des « Autres » (avec un A majuscule), porteurs de stigmates de violences indicibles, ils représentaient l’altérité absolue. Mon activité ethnographique, à travers le suivi régulier et quotidien des consultations pendant huit mois, fut pour moi particulièrement éprouvante. Effectuer, en 2015, un retour sur cette expérience existentielle et sur l’activité ethnographique qui en a résulté m’a incité à repenser la place de l’anthropologue et de l’anthropologie et leur apport à la compréhension globale de telles situations extrêmes, nécessairement labiles et éphémères.
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Boelaert-Suominen, Sonja. "The International Criminal Tribunal for the former Yugoslavia and the Kosovo conflict." International Review of the Red Cross 82, no. 837 (March 2000): 217–52. http://dx.doi.org/10.1017/s1560775500075490.

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Abstract:
Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a été créé en 1993 en application de décisions prises par le Conseil de sécurité sur la base du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies. En vertu de son mandat statutaire, le Tribunal est habilité à instruire des dossiers et à engager des poursuites contre les auteurs de toutes les violations graves du droit international humanitaire commises sur l'ensemble du territoire de l'ex-Yougoslavie depuis 1991. Jusque récemment, les activités du Tribunal ont porté essentiellement sur des crimes commis entre 1991 et 1995 en Croatie et en Bosnie-Herzégovine. L'accent a été mis publiquement sur le Kosovo à partir de 1998, lorsque le procureur a constitué une première équipe chargée de mener une enquête portant essentiellement sur ce territoire. Le rôle du Tribunal au Kosovo repose sur des bases juridiques solides étant donné son mandat et sa compétence statutaire, qui est limitée sur le plan géographique mais non dans le temps. Toutefois, il ne fait pas de doute que, si l'on s'en tient aux faits, la crise du Kosovo a ouvert un nouveau chapitre de l'histoire du Tribunal.
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Mills, Richard. "« Les Maîtres de la mer » ou la traversée singulière du vingtième siècle par Hajduk Split." Football(s). Histoire, culture, économie, société, no. 4 (May 24, 2024): 75–90. http://dx.doi.org/10.58335/football-s.619.

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Abstract:
La mer joue un rôle essentiel dans l’introduction du football à Dalmatie sous l’Empire austro-hongrois grâce aux bateaux britanniques qui y accostent. En 1911, des étudiants croates de Prague créent le club de Hajduk Split. Il se développe après la Grande Guerre en jouant des matchs contre les équipages des bateaux de l’Entente, même si les matelots italiens ne sont pas les bienvenus. Sous la direction de l’entraîneur Luka Kaliterna, l’équipe de jeunes joueurs propose un jeu technique qui brille une première fois lors d’une tournée en Afrique du Nord française (1923). Ils deviennent les « Maîtres de la mer », enchainent les tournées et gagnent deux titres de champions de Yougoslavie en 1927 et 1929. L’invasion allemande et le démantèlement de la Yougoslavie (1941) font disparaître le club transformé en AC Spalato par l’occupant italien. Il renaît en 1944 sur l’île de Vis et est refondé sous le nom de Hajduk NOVJ. L’équipe se produit dans des tournées de propagande dans le sud de l’Italie libérée et jusqu’au Proche-Orient. Redevenu civil, il obtient de nouveaux titres de champion dans la Yougoslavie de Tito avant d’être à nouveau pris dans la guerre en 1991. Jamais son lien indéfectible avec la mer n’a été rompu.
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Wit, Sébastien. "Représentation et valeur politique du conflit ethnique en ex-Yougoslavie dans Tactics Ogre : de Sarajevo à Baramus." Emulations - Revue de sciences sociales, no. 30 (September 3, 2019): 65–77. http://dx.doi.org/10.14428/emulations.030.05.

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Abstract:
Avec Tactics Ogre: Let Us Cling Together sorti en 1995 sur la Super Famicom de Nintendo, Quest propose un jeu vidéo ambitieux sur le plan narratif, et directement inspiré des guerres ethniques faisant rage en ex-Yougoslavie. L’horreur d’une tuerie potentiellement instrumentalisée comme celle de Sarajevo en février 1994 devrait rendre sa transposition dans le médium ludique particulièrement délicate. Comment transformer un crime de guerre en dispositif narratif ? Dans ces conditions, quel rôle la vérité historique joue-t-elle ? Quel rapport se tisse entre l’actualité et la fiction vidéoludique ? Partant de ces interrogations, il s’agira de voir dans cet article le type de discours que le jeu vidéo est en mesure de tenir sur la question de l’ethnicité, prise à la fois dans sa dimension politique et sociale. Cela nous amènera à interroger la contribution de l'industrie vidéoludique à cet imaginaire du pouvoir socialement partagé sans lequel il n'est pas possible de faire société.
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Maziau, Nicolas. "La mise en tutelle par la Communauté internationale du pouvoir constituant national : les exemples de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo." Civitas Europa 6, no. 1 (2001): 161–84. http://dx.doi.org/10.3406/civit.2001.952.

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Abstract:
La Bosnie-Herzégovine n'est plus en guerre depuis cinq ans. La signature du traité de Dayton-Paris le 14 décembre 1995 a contribué à une amélioration très significative de la situation. Pourtant les problèmes de mise en œuvre de cet accord demeurent nombreux. Pour répondre aux défis posés par la situation locale , la communauté internationale a adopté une approche très ambitieuse d'occupation civile et militaire de la Bosnie-Herzégovine (BiH). Elle vise à rétablir durablement la paix, mais également à consolider les nouvelles institutions mises en place, au besoin par un interventionnisme très lourd confinant au régime de protectorat. L'accord de Dayton comporte un volet militaire et un volet civil. Le volet militaire visait essentiellement à rétablir la paix : il y est parvenu sans difficultés majeures. Le volet civil, beaucoup plus complexe, a pour objectif de permettre à la Bosnie-Herzégovine de réintégrer la communauté des Nations dans un avenir proche. Composé de 9 annexes, il impose un nouveau cadre constitutionnel à la Bosnie-Herzégovine. Les institutions nationales sont "secondées" par des institutions à caractère international destinées à garantir le respect de l'accord de Dayton en particulier dans le domaine essentiel de la protection des droits fondamentaux des personnes. Un des éléments clés du dispositif mis en place par la communauté internationale est la création d'un poste de Haut représentant désigné par les Puissances garantes de l'accord de Dayton réunies au sein du Peace Implementation Council et avalisé par le Conseil de sécurité des Nations Unies. L'annexe X de l'accord de Dayton relative à l'application civile du plan de paix lui attribue des pouvoirs importants. Selon l'article II de cette annexe, il veille au respect des dispositions de l'Accord par les Parties et contribue à la résolution des difficultés d'application de celui-ci. Le Peace Implementation Council lui a reconnu des pouvoirs élargis lors de la réunion de Bonn le 10 décembre 1997. La crise au Kosovo s'est déroulée dans un contexte assez comparable à celui de la Bosnie-Herzégovine. Bien que le Kosovo n'ait jamais été une république autonome de la Yougoslavie, son statut a posé problème dès les années 1970. Le Maréchal TITO a répondu à la contestation dans la province par l'octroi en 1974 d'un large statut d'autonomie dans le cadre d'une réforme d'ensemble de la Constitution yougoslave. Ce statut a été révoqué en 1989 lors de l'arrivée au pouvoir de Slobodan MILOSEVIC, la province était placée sous administration directe de Belgrade. Les résolutions 1 199 du 23 septembre 1998 et 1203 du 24 octobre 1998 adoptées par le Conseil de sécurité, soulignent l'imminence d'une catastrophe humanitaire au Kosovo et l'existence d'une menace pour la paix et la sécurité dans la région. Le non-respect par le gouvernement yougoslave des obligations qu'elles imposaient a conduit la communauté internationale à engager une action coercitive au printemps 1999 close le 9 juin avec le cessez-le-feu accepté par le gouvernement yougoslave. L'adoption de la résolution 1244 parle Conseil de sécurité met un terme à la crise du Kosovo et place la province sous administration directe des Nations Unies avec occupation du territoire par une force multinationale sous l'égide de l'Organisation, la KFOR. La communauté internationale a recouru à une solution très proche de celle adoptée en Bosnie-Herzégovine avec toutefois un régime de contrôle renforcé. La Bosnie-Herzégovine et la Yougoslavie, dont le Kosovo est partie intégrante, ont le monopole de leur souveraineté "externe". Néanmoins, la communauté internationale s'est vu "déléguer", en vertu d'un traité pour la Bosnie-Herzégovine et d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies pour le Kosovo, un certain nombre de compétences internes. La souveraineté externe de la Bosnie-Herzégovine et de la Yougoslavie demeurent entière mais la souveraineté interne est limitée dans certains domaines régaliens essentiels comme la police intérieure du territoire, le droit de battre monnaie, le droit de rendre la justice et le droit de légiférer. Si la province de Kosovo demeure partie intégrante de la Yougoslavie, il pourrait être soutenu que la communauté internationale accompagne ce territoire vers une indépendance à terme.
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Nahoum-Grappe, Véronique. "Le viol : un crime spécifique. Quelques pistes de réflexions issues de l’anthropologie." Criminocorpus, revue hypermédia 25 (2024). http://dx.doi.org/10.4000/11n94.

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Abstract:
Cet article tente de définir les viols « en temps de guerre » d’un point de vue non juridique, mais issu des sciences sociales : ce terme relève d’un cliché qu’il faut déconstruire pour mieux décrire les faits : les « viols systématiques » commis en ex-Yougoslavie (1991-95) sont différents en termes de sens politique et de pratique concrète de ceux qui sont décrits plus classiquement comme récompense et butin des guerriers en cas de victoire militaire. De plus, les « viols en temps de guerre » doivent être inscrits dans leurs contextes historiques, et aussi en situation en temps réel. Ces crimes sexuels doivent alors être envisagées comme des tortures relevant d’une situation d’impunité, dans une logique de domination ; ce sont des crimes de souillure où la honte et la culpabilité basculent du côté de la victime et dont l’usage politique délibéré en tant que tactique destinée à détruire le tissu social de la population civile ennemie est à investiguer de façon spécifique (comme par exemple actuellement dans la guerre en Ukraine (2022-20??).
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Giordano, Christian. "Nation." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.048.

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Abstract:
La meilleure définition de la nation est sans doute celle que propose Benedict Anderson lorsqu’il parle de communauté politique imaginée (Anderson, 1983). Ce faisant Anderson met en doute la validité de certaines caractéristiques mystificatrices, quoique considérées comme objectives, attachées au concept de nation. Cette critique s’adresse à Ernest Gellner et à Eric J. Hobsbawn qui eux mettent en évidence l’invention et donc le caractère mystificateur attaché à l’idée de nation (Gellner, 1983, Hobsbawm and Ranger, 1983). La posture théorique spécifique qu’adoptent Gellner et Hobsbawn ne saurait surprendre, car le premier est issu d’un terreau philosophique et méthodologique de type néopositiviste, tandis que Hobsbawm est notoirement associé à un marxisme modéré. Anderson, avec son idée de nation comme communauté politique imaginée, se trouve être très proche des positions de type interprétatif. Il évoque de ce fait indirectement Max Weber selon lequel il est fondamental de reconstruire le sens que les acteurs eux-mêmes, en tant que membres d’une société, donnent à leur comportement. Lorsque Anderson définit la nation comme une communauté politique imaginée, il insiste sur le fait que les membres individuels de ces groupes sociaux, bien que ne se connaissant pas personnellement et que n’ayant fort probablement pas l’occasion de se rencontrer durant leur vie, partagent le même sentiment d’appartenance (Anderson, 1983: 15). La nation est imaginée comme une entité circonscrite et par conséquent démographiquement définie, même si ses frontières peuvent varier en fonction de circonstances historiques particulières. En fait une nation peut s’étendre ou se rétrécir du point de vue de son territoire comme c’est le cas de certaines nations d’Europe centrale et orientale (Hongrie, Roumanie, Bulgarie etc.). L’essentiel de ce caractère limité du point de vue structurel et démographique réside cependant dans le fait qu’aucune nation ne souhaite inclure l’humanité entière. En reprenant une réflexion de Max Weber, on peut remarquer que la nation est imaginée comme une communauté partiellement ouverte vers l’extérieur parce qu’il est inacceptable que n’importe quel membre du genre humain en fasse partie. La nation est en outre imaginée comme une communauté d’égaux, liés entre eux par d’étroites relations de fraternité et de parenté réelle, rituelle ou symbolique, même si cela ne correspond pas à la réalité socio-structurelle et à la dimension de la société. Car dans toute société nationale il existe d’évidentes inégalités sociales et des divisions entre couches, classes, castes ou milieux. Enfin la nation est imaginée comme étant souveraine, à savoir comme une communauté politiquement indépendante, même si ce n’est pas toujours le cas. De fait il existe encore aujourd’hui des nations sans État mais qui aspirent à l’indépendance et donc à se constituer en société souveraine pourvue d’un État propre. Le débat au sujet du rapport entre nation et nationalisme est encore vif. Anthony D. Smith pense que la nation précède le nationalisme et que ce dernier est la conséquence logique de l’émergence des nations même dans des époques fort lointaines (Smith, 1998). A cause de son point de vue, Smith s’est vu reprocher d’être primordialiste dans la mesure où il voit l’origine de la nation dans des temps archaïques. Gellner pour sa part a pris le contrepied de cette perspective, en mettant en évidence le fait que la nation est un phénomène social issu de la modernité occidentale, grâce aux inventions industrielles et en premier lieu grâce à l’imprimerie, mais également à son nouveau système économique capitaliste allant de pair avec l’émergence de classes entrepreneuriales à la recherche de nouvelles ressources primaires et de nouveaux marchés (Gellner 1983) Les nouveaux États-nations issus de ces mutations ont obtenu leur légitimité grâce à la rhétorique nationaliste. C’est donc le nationalisme qui génère l’idée de nation et non l’inverse, ainsi que le prétendent la majorité des auteurs de tendance primordialiste. Le nationalisme est l’instrument idéologique essentiel pour les nations sur lesquelles viennent se fonder les nouveaux États, en tant qu’institutions politiques de la modernité. Selon la thèse de Gellner, le nationalisme représente la formule politique nécessaire pour justifier l’exercice du pouvoir de la part des classes politiques dans les États-nations (Mosca 1966). L’organisation politique spécifique de la nation en tant que communauté imaginée est l’État-nation qui trouve sa source dans l’Europe de la fin du 18e siècle. Toutefois il serait faux de parler d’un modèle d’État-nation universel. On peut en effet distinguer deux types idéaux d’État-nation, à savoir le modèle français et le modèle allemand (Brubaker 1992). On a souvent observé que le modèle français de l’État-nation est fondé sur l’idée de nation politique. Selon cette vue l’État-nation serait le résultat d’un pacte politique, voire d’un contrat entre les citoyens de cet État-nation. C’est dans ce sens que Jules Renan a défini la nation et son organisation politique comme le résultat d’un plébiscite de tous les jours. Il s’agit de souligner par cette formule que la nation française et son État consistent en théorie en une communauté élective. Ce type d’État-nation est donc une patrie ouverte au sein de laquelle les différences religieuses et ethniques n’ont, du moins en théorie, aucune importance (Dumont 1991: 25). On sait bien que cette conception non ethnique de la nation, postulée par la Révolution française a été modifiée plusieurs fois jusqu’à présent. En fait les Constitutions de 1791 et 1793 garantissaient la citoyenneté à toute personne étrangère habitant la France et par conséquent il n’était pas nécessaire d’avoir acquis l’identité française. Autrement dit il était possible d’obtenir la citoyenneté sans avoir acquis auparavant la nationalité, à savoir avant d’adopter certains traits culturels particuliers et certains comportements passant pour typiquement français (Weil, 2002). La séquence citoyenneté-nationalité sera pourtant inversée déjà au 19e siècle avec l’introduction de certains prérequis culturels comme la connaissance de la langue nationale, sans compter l’adoption d’un style de vie considéré comme français. Bien qu’affaiblie par les diverses modifications du code de la nationalité dans les années quatre-vingt-dix (Loi Pasqua de 1993 et Loi Guigou de 1998), l’idée originale de citoyenneté n’a jamais vraiment été abandonnée jusqu’à maintenant. L’État français se fonde sur une conception subjective, voire individualiste de la nation en fonction de laquelle tout étranger habitant l’hexagone peut encore aujourd’hui devenir citoyen français grâce au processus d’assimilation. Les différences, les identités et les frontières ethnoculturelles ne sont jamais définitivement insurmontables. Du moins en théorie, tout être humain est intrinsèquement capable de devenir membre de la nation. Le revers de la médaille est que, en fait, l’État-nation français a toujours eu de grandes difficultés à reconnaître les minorités ethnoculturelles. Ces dernières furent systématiquement assimilées de force durant tout le 19e siècle et sont aujourd’hui encore ignorées. La conception allemande de la nation a été définie comme ethnique. Il en est issu un modèle d’État-nation fondé sur la généalogie et sur l’origine commune de ses citoyens. L’idée de nation et partant d’État-nation, a souvent été mise en relation avec le concept de Volk, en tant que peuple synonyme de nation. Toutefois durant le 18e siècle la notion de Volk ne possédait pas encore cette connotation ethnique qui, selon certains auteurs, devient « l’explosif le plus dangereux des temps modernes » (Finkielkraut, 1987: 56 ss.). L’ethnicisation du Volk a lieu au milieu du 19e siècle grâce à un important groupe d’intellectuels parmi lesquels il faut compter des politiciens, des artistes, des juristes, des philosophes, des historiens, des folkloristes etc. Cependant, la véritable transformation politico-légale intervient avec l’introduction d’un concept restrictif du jus sanguinis (Pierre-Caps 1995: 112). Le nationalisme radical de l’après Première Guerre mondiale a favorisé l’ethnicisation graduelle du modèle allemand qui a connu son apogée durant le national-socialisme avec les lois de Nürenberg dans lesquelles la racialisation du Volk et de l’État-nation allemand est légalisée. Cependant, après le Deuxième Guerre mondiale, dans l’Allemagne divisée, la République fédérale allemande (RFA) aussi bien que la République démocratique allemande (RDA) ont conservé les marques de la conception unitaire et ethnique du Volk et du jus sanguinis bien visibles, même après la réunification de 1990. Il est symptomatique à cet égard que les descendants d’Allemands « rentrés » de l’Europe orientale et de l’ex-URSS aient obtenu la nationalité, grâce à l’idée de Volk et de jus sanguinis, en un rien de temps, au contraire des millions d’immigrés, notamment d’origine turque, qui étaient confrontés aux plus grandes difficultés sur le chemin de l’acquisition de la nationalité allemande. On n’observe un léger assouplissement de l’ethnicisation qu’après 1999, principalement durant le gouvernement du chancelier social-démocrate Gehrard Schröder. Ce n’est cependant qu’aux enfants d’immigrés nés en Allemagne que les lois adoptées par ce gouvernement ont accordé certaines facilités pour obtenir la nationalité allemande Les deux prototypes cités ont inspiré de nombreux États-nations, européens ou non, ce qui en a fait des modèles de référence au niveau mondial. Le modèle français comme le modèle allemand poursuivent tous les deux le projet d’une nation cherchant à se procurer une organisation politique - l’État-nation - capable de garantir une homogénéité culturelle qui, à son tour, garantit la stabilité politique. La différence se trouve dans les deux manières de procéder pour y parvenir. Le modèle français, étant fondé sur le caractère subjectif et individualiste de la nation, rend accessible à l’étranger, du moins en principe, la voie de l’acculturation et par conséquent de sa pleine intégration et inclusion dans la communauté nationale grâce notamment à l’institution du jus soli. Le modèle allemand en revanche, est fondé sur le caractère objectif et collectif de la nation, selon une vision essentialiste et très rigide de l’appartenance ethnique, soumise au jus sanguinis. L’appartenance à la nation allemande comporte, du fait qu’elle est extrêmement restrictive, une forte tendance à l’exclusion de qui ne possède pas les requis ethniques. Les deux modèles ont tous deux connu depuis toujours de grandes difficultés à reconnaître la diversité culturelle, et ils présentent par conséquent une certaine incompatibilité avec la pluriethnicité et la multiculturalité. Cela n’est pas surprenant puisque les deux modèles se proposent de réaliser le projet d’une nation, d’un État souverain, d’un territoire monoethnique. Pour un tel projet la diversité ethnico-culturelle est forcément dysfonctionnelle. Dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle passé, dans le cadre d’une globalisation galopante, plus apparente d’ailleurs que réelle, et avec l’ouverture des frontières qui suivit la chute de l’Union soviétique, de nombreux auteurs bien connus, en sciences sociales comme en anthropologie, pensaient que l’idée de nation appartenait davantage au passé qu’au présent ou au futur. On croyait que les sociétés étaient devenues transnationales, à savoir qu’elles deviendraient plus fluides, ou comme le remarquait le philosophe Zygmunt Bauman, qu’elles allaient proprement se liquéfier (Bauman 2000) C’est la notion de transnationalisme qui apparaît le plus souvent pour indiquer la capacité personnelle ou collective de dépasser les barrières culturelles et les frontières nationales et de passer d’une appartenance et d’une identité à l’autre avec la plus grande facilité. Ceux qui adoptent l’approche du transnationalisme considèrent ainsi la société comme un œcoumène global dans lequel les individus aux identités devenues désormais nomades, vivent et interagissent dans des milieux cosmopolites (ceux que l’on appelle les ethnoscapes) marqués par l’hybridation et la créolisation culturelle (Appadurai 1996). Cependant, cette vision suggestive et optimiste, inhérente à l’utilisation du préfixe trans, ne semble adéquate que pour l’analyse de certains groupes minoritaires au statut social élevé, comme par exemple certaines élites migrantes dîtes aussi expats (managers allemands à Tokyo, opérateurs financiers américains à Hong Kong, correspondants de presse au Moyen-Orient, spécialistes en informatique indiens à la Silicon Valley, etc.). Vouloir étendre à la société globale cet aspect spécifique de la complexité culturelle, voire même lui donner une orientation normative, serait entreprendre une nouvelle et dangereuse réification de la vision utopique du métissage universel. En fait, la réalité est bien différente de ce scénario global si optimiste. Les guerres en ex-Yougoslavie ont mis en évidence déjà dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier que l’idée de nation était encore importante et que la fin de l’histoire évoquée par Francis Fukuyama (Fukuyama 1992), comme réalisation d’une unique société globale sans différences nationales, était bien loin de la réalité. A vrai dire les deux premières décennies du vingt-et-unième siècle ont vu, surtout en Europe, le retour inattendu de la nation avec la montée des mouvements régionalistes d’une part et du populisme nationaliste d’autre part, ce que l’on peut interpréter comme deux expressions et stratégies de la résistance contre certaines conséquences des processus de globalisation. Les premiers ont réinterprété le concept de nation pour des revendications régionales à l’intérieur d’entités pluriculturelles de vieille date (Catalogne et Ecosse s’opposant respectivement à l’Espagne et à la Grande Bretagne). Les seconds utilisent en revanche le concept de nation pour mobiliser la population contre les immigrants et les réfugiés, ces derniers étant considérés par les mouvements populistes comme une menace contre l’intégrité nationale.
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Dissertations / Theses on the topic "Guerre dans l'ex-Yougoslavie, 1991-1995"

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Madonna, Pascal. "Les volontaires français dans les guerres de Yougoslavie de 1991 à 1995." Thesis, Aix-Marseille, 2019. http://www.theses.fr/2019AIXM0221.

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Abstract:
Des études ont déjà ouvert le chantier d’une connaissance approfondie du monde du volontariat armé. L’engagement militaire des volontaires étrangers en ex-Yougoslavie a pu être évoqué dans ces contributions, mais de manière assez marginale, généralement comme une partie d’un ouvrage plus général. On peut citer plusieurs spécialistes à l’image de David Mallet qui a publié en 2013 : « Foreign fighters : transnational identity in civil conflicts » offrant quelques développements en fin d’ouvrage sur les volontaires en ex-Yougoslavie. Nir Arielli s’est également illustré par une contribution majeure à l’histoire du volontariat armé en ex-Yougoslavie : « In search of meaning : foreign volunteers in the Croatian Armed Forces, 1991-1995 » publié au journal de Cambridge. Néanmoins l’auteur n’a accordé que quelques lignes à ces mêmes volontaires à la fin de son principal ouvrage : « Transnational soldiers : foreign military enlistment in the modern Era ». Aux Etats-Unis, le docteur Stéphanie Kaplan, professeur au Massachussetts Institute of Technology (MIT), a particulièrement étudié la place des combattants étrangers dans le Djihad, notamment en Bosnie. Ce travail de recherche a été complété par le docteur Thomas Hegghammer, qui a publié au sein du journal du MIT une étude intitulée : « The rise of Muslim foreign fighters, Islam and Globalization of Jihad » dans lequel est brièvement traitée la situation des combattants musulmans étrangers en Bosnie. Enfin, il faut noter les travaux du groupe de recherche international dirigé par Gilles Pecout à l’Ecole normale supérieure : « Volontaires en Méditerranée, XVIIIe-XXe siècles »
This thesis project will focus on the following subject "French volunteers in the wars of Yugoslavia from 1991 to 1995". Studies have already opened the door to a thorough knowledge of the world of armed volunteerism. The military involvement of foreign volunteers in the former Yugoslavia has been mentioned in these contributions, but rather marginally, generally as part of a more general work. There are several specialists like David Mallet who published in 2013: "Foreign fighters: transnational identity in civil conflicts" offering some developments at the end of the book on volunteers in the former Yugoslavia. Nir Arielli also made a major contribution to the history of armed volunteerism in the former Yugoslavia: "In search of meaning: foreign volunteers in the Croatian Armed Forces, 1991-1995" published in the Cambridge Journal. Nevertheless, the author only gave a few lines to these same volunteers at the end of his main work: "Transnational soldiers: foreign military enlistment in the modern Era". In the United States, Dr. Stéphanie Kaplan, a professor at the Massachusetts Institute of Technology (MIT), particularly studied the place of foreign fighters in Jihad, especially in Bosnia. This research was complemented by Dr. Thomas Hegghammer, who published a study entitled "The Rise of Muslim Foreign Fighters, Islam and Globalization of Jihad" in the MIT journal, which briefly discusses the situation of Muslim fighters Foreigners in Bosnia. Lastly, the work of the international research group led by Gilles Pecout at the Ecole Normale Supérieure: "Volunteers in the Mediterranean, 18th-20th centuries"
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Glamočak, Marina. "La transition guerrière yougoslave /." Paris ; Budapest ; Torino : l'Harmattan, 2002. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38835232v.

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3

Ajroud, Boutheina. "Les enfants dans les conflits yougoslaves et rwandais." Paris 11, 2002. http://www.theses.fr/2002PA111015.

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Hatto, Ronald Védrine Hubert Badie Bertrand. "Les relations franco-américaines à l'épreuve de la guerre en ex-Yougoslavie, 1991-1995 : le partage du fardeau de la sécurité transatlantique /." Paris : Dalloz, 2006. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb401900773.

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Dizdarevic, Svebor André. "Les aspects juridiques et politiques de la crise yougoslave (1985-1993)." Lyon 3, 1998. http://www.theses.fr/1998LYO33009.

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Abstract:
L'ampleur et les consequences de la crise yougoslave depassent de loin le cadre d'un conflit local. La crise conflictuelle couvre tant des controverses constitutionnelles (federation/confederation) que des conflits politiques (monisme/pluralisme) qui annoncent la desintegration de l'etat-parti, l'instauration du pluralisme politique et les guerres successives. La crise, puis la guerre (d'agression) caracterisee par le nettoyage ethnique, est la consequence des positions politiques prises par les dirigeants ethnonationalistes, dont le denominateur commun est l'interpretation abusive et exclusive du droit des peuples a disposer d'eux-memes dans le but de creer des etats ethniquement homogenes. L'engagement de la communaute internationale dans la crise yougoslave, en premier lieu de la communaute/union europeenne et de l'onu, s'est traduit par "le plus grand echec collectif de l'occident depuis les annees trente", representant du coup un serieux revers pour le droit international. Partant de la realpolitik, il est marque par l'abandon des exigences democratiques, le contournement et l'inapplication du droit international. Ainsi les differents plans de paix, proposes par la ce et l'onu concernant la bosnie- herzegovine, sont en flagrante contradiction avec les valeurs democratiques, les regles du droit international cautionnant les resultats du nettoyage ethnique, de l'agression. Et ce en depit des contributions de la commission badinter en matiere d'elaboration d'un systeme de protection des droits des peuples et des minorites afin de concilier ces droits avec le principe de l'integrite territoriale. Restreinte a la dimension "humanitaire", l'operation de "maintien de la paix" de l'onu (la ou il n'y avait pas de paix) etait d'emblee vouee a l'echec. Le sort des "zones de securite" en est l'exemple le plus flagrant. Si la premiere partie est un constat de l'ineffectivite du droit constitutionnel interne, la deuxieme partie conclut a l'impuissance du droit internationaldans la crise yougoslave.
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Vaucher, Pierre. "L'ex-Yougoslavie et le Rwanda en récit : du témoignage des conflits aux enjeux d'un déplacement fictionnel." Doctoral thesis, Université Laval, 2017. http://hdl.handle.net/20.500.11794/28281.

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Abstract:
Thèse en cotutelle. Université Laval, Québec, Canada et Universiteit Gent, Gand, Belgique
Notre étude se fonde sur un corpus littéraire en deux volets. Le premier volet comporte quatre récits consacrés aux guerres issues de l’effondrement de la Yougoslavie dans les années 1990. Ces textes, réalisés tantôt par des journalistes français, tantôt par des exilés (ex-)yougoslaves, sont : Robert Mitchum ne revient pas de Jean Hatzfeld (2013), La route du salut d’Étienne de Montety (2013), Le soldat et le gramophone (Wie der Soldat das Grammofon repariert) de Saša Stanišić (2008), Le ministère de la douleur (Ministarstvo boli) de Dubravka Ugrešić (2008). Pour sa part, le second volet comprend cinq œuvres dévolues aux événements du génocide rwandais de 1994. Ces textes, d’Afrique, de France ou de Belgique, sont : L’aîné des orphelins de Tierno Monénembo (2000), Moisson de crânes : textes pour le Rwanda d’Abdourahman A. Waberi (2000), Murambi : le livre des ossements de Boubacar Boris Diop (2000), L’ombre d’Imana : voyages jusqu’au bout du Rwanda de Véronique Tadjo (2000) et enfin Uraho ? Es-tu toujours vivant d’Huguette de Broqueville (1997). Rien ne permet a priori de justifier le rapprochement des événements meurtriers survenus en ex-Yougoslavie avec ceux du Rwanda. D’ailleurs, que ce soit pour le Rwanda, la guerre de Bosnie-Herzégovine ou de Croatie, les écrivains et les écrivaines qui ont cherché à témoigner, par la littérature, de ces conflits s’inscrivent dans des contextes forts distincts les uns des autres. Mais tous ont saisi, consciemment ou non, une dimension essentielle de ces conflits récents, au-delà de l’horreur : leur ambivalence, le fait qu’ils répercutent des réalités hétérogènes, incertaines et parfois contradictoires. Tirant parti d’une Histoire qui ne se détache jamais entièrement d’une actualité poreuse, les auteurs ont ainsi imaginé des formes d’extériorité faisant exister – jouer – ces divergences ; ils ont conçu des mises en scènes en porte-à-faux par rapport aux événements de la guerre ou du génocide auxquels ils se réfèrent. Par exemple, Hatzfeld, dans Robert Mitchum ne revient pas, replace les enjeux d’une compétition sportive au cœur du siège de Sarajevo. À travers le paradigme olympique, s’esquisse un espace supranational qui entre en conflit avec la logique nationale de la guerre en Bosnie. La guerre acquiert par là de nouveaux contours. À l’aide des outils de la rhétorique appliquée au récit fictionnel, nous interrogeons les implications de ces déplacements narratifs vis-à-vis des conflits, que ce soit dans leur actualité politique, médiatique, culturelle ou même économique (en l’occurrence, chez Ugrešić). Nous verrons que si, bien souvent, les écrivains cherchent à résister à ce que ces réalités violentes mettent en jeu, les réponses qu’ils apportent sont parfois contradictoires. Il leur arrive en effet de renouer avec les mêmes logiques qu’ils dénoncent. Malgré tout, entre utopie et démystification, ces récits permettent de mieux comprendre la place occupée par la fiction dans nos sociétés. Au fond, il est toujours question de changer les pièces d’un réel par ailleurs essentiellement fictionnel, afin d’échapper, éventuellement, au retour du même, cet écroulement continu dont nous sommes tous témoins.
Our dissertation focuses on a two-part literary corpus. The first group contains four novels dedicated to the wars of the collapse of Yugoslavia in the 1990s. Created either by French journalists or by exiles from the former Yugoslavia, these texts include: Jean Hatzfeld’s Robert Mitchum ne revient pas (2013), Étienne de Montety’s La route du salut (2013), Saša Stanišić’s Le soldat et le gramophone (2008) (original title: Wie der Soldat das Grammofon repariert) and Dubravka Ugrešić’s Le ministère de la douleur (2008) (Ministarstvo boli). For its part, the second group consists of five literary works on the massacres of the Rwandan genocide which took place in 1994. Produced by African, French or Belgian writers, these include: Tierno Monenembo’s L’aîné des orphelins (2000), A. Waberi’s Moisson de crânes: textes pour le Rwanda (2000), Boubacar Boris Diop’s Murambi: le livre des ossements (2000), Véronique Tadjo’s L’ombre d’Imana: voyages jusqu’au bout du Rwanda (2000) and Huguette de Broqueville’s Uraho? Es-tu toujours vivant (1997). It seems there is no justification for linking the context of the wars in the former Yugoslavia with the events of Rwanda. Additionally, in both cases the writers who have sought to bear witness to these conflict with their pen all come from very different backgrounds. But whether knowingly or unknowingly, all of them did seize a central issue of these recent conflicts, beyond the horror of what happened: their ambivalent nature, the fact they reflect heterogeneous, uncertain and sometimes contradictory realities. While resorting to a kind of History that is closely interwoven with a porous present time, the authors have thus imagined some forms of ‘exteriority’ that play on these possible variations, bringing them into existence. They created literary scenes that are at odds with the events of the war or the genocide they refer to. For example, Hatzfeld raises in his book Robert Mitchum ne revient pas the issue of a sports competition taking place in the midst of the siege of Sarajevo. Through the Olympic paradigm, a supranational space arises. It conflicts with the national logic of war in Bosnia. In this way, the face of war changes. By using the tools of rhetoric and their application to fictional narrative, we propose to question the implications of these narrative shifts away from the conflicts reality, whether in its political, media, cultural or even economic relevance (as it happens with Ugrešić). If most of the writers want to fight what these violent realities involve, we shall see that the literary answers they bring have sometimes a contradictory nature. Indeed, they can revive the same logical patterns that they criticize elsewhere. Despite everything, these narratives help us better understand the place occupied by fiction in our societies, whether the authors choose to focus on utopia or demystification. Basically, it is always about changing the dispositions of an otherwise essentially fictional reality. Thus, it may be possible to escape the return of the same, a continuous collapse of which we are all witnesses.
Deze studie is gebaseerd op een literair corpus bestaande uit twee delen. Het eerste luik bevat vier werken gewijd aan de oorlogen ontstaan door het uiteenvallen van Joegoslavië in de jaren 1990. Deze teksten, geschreven door Franse journalisten of (ex-) Joegoslavische ballingen, zijn: Robert Mitchum ne revient pas van Jean Hatzfeld (2013), La route du salut van Étienne de Montety (2013), Le soldat et le gramophone (Wie der Soldat das Grammofon repariert) van Saša Stanišić (2008), Le ministère de la douleur (Ministarstvo boli) van Dubravka Ugrešić (2008). Het tweede deel omvat vijf teksten die handelen over de Rwandese genocide van 1994. De werken in dit corpus van Afrikaanse, Franse en Belgische auteurs zijn: L’aîné des orphelins van Tierno Monénembo (2000), Moisson de crânes : textes pour le Rwanda van Abdourahman A. Waberi (2000), Murambi : le livre des ossements van Boubacar Boris Diop (2000), L’ombre d’Imana : voyages jusqu’au bout du Rwanda van Véronique Tadjo (2000) en tenslotte Uraho ? Es-tu toujours vivant van Huguette de Broqueville (1997). Op het eerste zicht lijkt het verband tussen de dodelijke gebeurtenissen in Ex-Joegoslavië en die in Rwanda ver te zoeken. Bovendien, of het nu voor Rwanda, de oorlog in Bosnië-Herzegovina of in Kroatië is, verwijzen de schrijvers en schrijfsters die over deze conflicten getuigen via literaire teksten, naar zeer uiteenlopende contexten. Maar allen hebben ze, bewust of onbewust, over de gruwel heen, een essentiële dimensie van deze recente conflicten weten te vatten: hun ambivalentie; het feit dat ze heterogene, onzekere en soms zelfs tegenstrijdige realiteiten weerspiegelen. Gebruik makend van de Geschiedenis die nooit volledig los raakt van de poreuze actualiteit, hebben de auteurs vormen van “exterioriteit” bedacht die deze verschillen vormgeven en zelfs benadrukken ; ze hebben ensceneringen uitgedacht die haaks staan op de gebeurtenissen van de oorlog of genocide waarnaar ze verwijzen. In Robert Mitchum ne revient pas, bijvoorbeeld, verplaatst Hatzfeld de inzet van een sportieve competitie naar het hart van het beleg van Sarajevo. Door middel van het olympisch paradigma tekent zich een supranationale ruimte die in conflict treedt met de nationale logica van de oorlog in Bosnië. De oorlog krijgt zo een nieuwe dimensie. Met behulp van de instrumenten die de retoriek toepast op het fictieve verhaal, wil dit onderzoek de implicaties van deze narratieve verschuivingen tegenover de conflicten in vraag stellen, zowel wat betreft hun politieke, culturele en zelfs economische (in casu bij Ugrešić) relevantie. We stellen vast dat schrijvers zich vaak proberen te verzetten tegen dat wat de gewelddadige realiteit op het spel zet. De antwoorden die ze aandragen zijn soms tegenstrijdig. Zo gebeurt het dat ze dezelfde logica voortzetten als diegene die ze aan de kaak stellen. Desalniettemin, laten deze teksten toe om, tussen utopie en demystificatie, de plaats van fictie in onze huidige samenleving beter te begrijpen. In feite gaat het er altijd om bepaalde aspecten van een werkelijkheid – die overigens in essentie fictief is – te veranderen, om zo misschien te voorkomen dat gelijkaardige gebeurtenissen zich opnieuw voordoen, iets waar we vandaag allen getuigen van zijn.
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Olavarria, Perez Maria Inès. "Les femmes et la question du viol en temps de guerre : le viol comme arme durant le conflit en Bosnie-Herzégovine et la façon dont la solidarité et le courage des femmes ont influencé le travail et les décisions du Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie." Master's thesis, Université Laval, 2007. http://hdl.handle.net/20.500.11794/18817.

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Brouillet, Guilhem. "La guerre au "20 heures" : images de guerre / images de la guerre dans le journal télévisé (1954-1999)." Montpellier 3, 2009. http://www.theses.fr/2009MON30040.

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Abstract:
Ce travail se situe à la confluence de l’histoire militaire et de l’histoire des médias. Il s’intéresse aux représentations en images des guerres de la région Euro-méditerranéenne, dans le journal télévisé français de « vingt heures », sur les chaînes du service public de l’audiovisuel depuis ses origines. Nous avons voulu montrer que la nature des images présentées dépend surtout de l’image que le journal télévisé veut donner d’une guerre. En d’autres termes notre hypothèse est que la présentation de la guerre en images obéit à une vision ethnocentrée, particulièrement lorsqu’il s’agit de la violence de guerre. Au-delà, en axant notre réflexion sur la question du Pouvoir et de la télévision en France (BOURDON 1994), nous voulions établir que la guerre est un domaine « sensible » qui a pour conséquence l’alignement de la ligne éditoriale du journal télévisé sur celle du gouvernement, quelle que soit l’époque. Pour ce faire, l’analyse a porté sur trois études de cas : la guerre d’Algérie, la guerre du Golfe de 1991 et les guerres d’ex-Yougoslavie. L’analyse des sujets recueillis dans les bases de données de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) valide notre hypothèse, particulièrement concernant l’armée française en opération. Des analyses comparatives complémentaires portant sur d’autres conflits mettent en évidence l’existence d’une fracture de l’information. De plus, la comparaison avec des journaux télévisés étrangers, en particuliers américains, révèle une spécificité française dans la façon de « montrer la guerre » mais aussi que la gestion médiatique d’une guerre reste un élément stratégique qui alimente la discussion à propos des limites de la démocratie
This work is at the junction of the military history and of the media studies. It focuses on the visual representations of the wars in the Euro-Mediterranean area, on the French TV evening news, on the public broadcasting system since it was created. We wanted to show that the nature of the images presented depends mainly on the image that the newscasters want to give of a war. In other words our hypothesis is that the presentation of the war in images is driven by an ethnocentric vision, particularly regarding the violence of such wars. Beyond this idea, by centering our reflection on the question of Power and television in France, already largely studied by Jerome BOURDON (1994), we wanted to establish that the war is a “sensitive” field which consequently pushes the leading line of the TV news close to that of the government, whatever the time. The analysis was carried out through three case studies: the Algerian war for Independence (1954-1962), the Gulf war (1991) and the disintegration of Yugoslavia (1991-1995; 1999). The analysis of the reports selected in the databases of the National institute for audiovisual (INA) validate our hypothesis, particularly regarding the special treatment of the French Army in operation. Moreover, further comparative analyses of other conflicts highlighted the existence of a rupture in the information, in the same way that the comparison with the foreign TV news, particularly in the US, allowed us to record a French specificity in the way “of showing the war”, but also a similarity: war remains a “sensitive” matter. The media coverage of a war thus remains a strategic element which feeds the discussion on the limits of democracy
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Masson, Diane. "L'utilisation de la guerre dans la construction des systèmes politiques en Serbie et en Croatie, 1989-1995 /." Paris ; Budapest ; Torino : l'Harmattan, 2002. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38904315v.

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Abstract:
Texte remanié de: Th. doct.--Sci. polit.--Paris--Institut d'études politiques, 2000. Titre de soutenance : La construction des systèmes politiques en Serbie et en Croatie, 1989-1995 : de l'éthnification de l'espace politique à l'utilisation politique de la guerre.
Bibliogr. p. 337-345.
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Kosanic, Zoran. "La désagrégation de la fédération yougoslave 1988-1992 : historique et analyse." Paris 4, 2007. http://www.theses.fr/2007PA040169.

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Abstract:
La présente thèse, qui a pour thème la désagrégation de la fédération yougoslave durant la période critique allant de 1988 à 1992, s’attache à faire le point sur les connaissances actuelles du sujet. La dissolution violente de la Yougoslavie nécessite une mise en perspective historique afin de mieux comprendre les problématiques de l’époque et les rôles de chacun des acteurs, nationaux comme internationaux. Dans la mesure où les conséquences du conflit s’inscrivent encore pleinement dans l’actualité, les controverses comme les tentatives d’instrumentalisation politique d’un tel sujet sont nombreuses. Nous avons néanmoins oeuvré à livrer une analyse dépassionnée et une lecture scientifique du drame yougoslave. L'approche volontairement pluridisciplinaire offre la possibilité d'appréhender les interactions politiques, économiques et sociales et de cerner dans sa globalité un sujet éminemment complexe
This research, which deals with the dissolution of the Yugoslav Federation during the critical years 1988-1992, aims at reviewing the current state of information on the subject. The violent collapse of Yugoslavia needs to be put into context in order to understand the issues at stake at the time and the roles of the various national, as well as international, stakeholders. As the consequences of the conflict can still be felt today, this topic is a controversial one and there have been many interpretations that were simply given to serve political purposes. On the contrary, this is an attempt to analyse the Yugoslav tragedy from an objective and scientific perspective. A multidisciplinary approach has deliberately been applied so as to take into account the various political, economic and social interactions that led to the conflict so as to fully cover such a highly complex topic as this
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More sources

Books on the topic "Guerre dans l'ex-Yougoslavie, 1991-1995"

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Duroy, Lionel. Il ne m'est rien arrivé: Récit d'un voyage dans les pays en guerre de l'ex-Yougoslavie. Paris: Mercure de France, 1994.

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2

Sue, Balint, and Theatrefront (Theater group), eds. Return: The Sarajevo project. Toronto: Playwrights Canada Press, 2007.

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3

Rigby, Vincent. Bosnie-Herzégovine: La réaction de la communauté internationale. Ottawa, Ont: Bibliothèque du Parlement, Service de recherche, 1994.

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4

Edgar, O'Ballance. Civil War in Bosnia, 1992-94. New York, N.Y: St. Martin's Press, 1995.

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5

Crnobrnja, Mihailo. Moving towards the endgame in Bosnia? =: Vers la phase finale du conflit bosniaque? Ottawa, Ont: Canadian Security Intelligence Service = Service canadien du renseignement de sécurité, 1995.

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6

Glenny, Misha. The fall of Yugoslavia: The third Balkan war. London, England: Penguin Books, 1993.

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7

Crnobrnja, Mihailo. The Yugoslav drama. London: I.B. Tauris Pub., 1994.

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8

Crnobrnja, Mihailo. The Yugoslav drama. 3rd ed. Montreal: McGill-Queen's University Press, 2000.

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Stanišić, Mićo. Ratni sukobi na granicama Republike Srpske 1992. Beograd: Svet Knjige, 2020.

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10

United States Institute of Peace., ed. Serbian nationalism and the origins of the Yugoslav crisis. Washington, DC (1550 M St., NW, Washington 20005): U.S. Institute of Peace, 1996.

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