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Journal articles on the topic 'Guerre, Déclaration de'

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1

Meyrowitz, Henri. "Le principe des maux superflus: De la Déclaration de Saint-Pétersbourg de 1868 au Protocole additionnel I de 1977." Revue Internationale de la Croix-Rouge 76, no. 806 (April 1994): 107–30. http://dx.doi.org/10.1017/s0035336100042507.

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Abstract:
A l'occasion du centenaire de la Déclaration de Saint-Pétersbourg, la Revue Internationale de la Croix-Rouge avait consacré à cet important document, qui marque l'origine du droit de la guerre conventionnel, un article étudiant la relation entre la notion de but légitime de la guerre, tel que celui-ci était défini dans la Déclaration, et les moyens de guerre, dont la licéité était déclarée limitée par leur conformité à ce but légitime et par leur nécessité. Depuis cette date, le droit des conflits armés internationaux s'est enrichi du Protocole additionnel I aux Conventions de Genève de 1949. Celui-ci, sur le point qui est au centre du préambule de la Déclaration de 1868, à savoir la notion de maux superflus — qui n'a reçu ce nom qu'en 1899, à l'article 23(e) du Règlement concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre, mais qui, comme nous Je montrerons, remonte au préambule de la Déclaration —, a développé cette notion, d'une part, en élargissant son champ d'application aux méthodes de guerre, et, d'autre part, — et surtout —, par l'introduction d'une règle nouvelle, d'une portée considerable: la limitation de la définition des objectifs militaires licitement attaquables.
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2

Roth, Marianne. "Modèle de la prescription : Chronologie d’une déclaration de guerre." à jour! Psychotherapie-Berufsentwicklung 5, no. 2 (December 2019): 61–63. http://dx.doi.org/10.30820/2504-5199-2019-2-61.

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3

de Preux, J. "Texte de synthèse II — Protection des populations civiles contre les effets des hostilités." Revue Internationale de la Croix-Rouge 67, no. 753 (June 1985): 154–61. http://dx.doi.org/10.1017/s0035336100084896.

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Abstract:
Le droit coutumier relatif à la protection des populations civiles contre les effets des hostilités repose essentiellement sur les règles du droit de La Haye. Le principe général en est exprimé dans la Déclaration de Saint-Pétersbourg (1868) selon lequel «le seul but légitime que les Etats doivent se proposer durant la guerre est l'affaiblissement des forces militaires de l'ennemi».
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4

Rogers, A. P. V. "Mines, pièges et autres dispositifs similaires." Revue Internationale de la Croix-Rouge 72, no. 786 (December 1990): 568–83. http://dx.doi.org/10.1017/s0035336100005116.

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Abstract:
Dans la Déclaration de Saint-Pétersbourg de 1868, les Etats signataires ont reconnu que la guerre a pour but d'affaiblir les forces militaires de l'ennemi: il suffit, à cet effet, de mettre hors de combat le plus grand nombre d'hommes possible. Done, employer des armes qui aggravent inutilement les souffrances des hommes mis hors de combat ou rendent leur mort inévitable irait au-delà du but poursuivi.
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5

Chine Lehmann, Dalila. "Le Mexique et la Seconde Guerre mondiale : de la non-intervention à la déclaration de « l’état de guerre »." Guerres mondiales et conflits contemporains 270, no. 2 (2018): 81. http://dx.doi.org/10.3917/gmcc.270.0081.

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Deschênes, Dany. "Rupture ou équilibre: les options de la Realpolitik française face à l'Autriche-Hongrie lors de la Première Guerre mondiale." Études internationales 30, no. 3 (April 12, 2005): 521–45. http://dx.doi.org/10.7202/704055ar.

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Abstract:
À la fin de la Première Guerre mondiale, l'Autriche-Hongrie cesse d'exister. La France développe deux politiques possibles face à l'Autriche-Hongrie: celle de sa disparition ou celle de son maintien sous une forme rénovée. À la lecture des deux mémorandums du Quai d'Orsay de novembre 1917 et de mars 1918, la France semble favorable à la renaissance de la Pologne et à la création de la Tchécoslovaquie. File mise aussi sur la formation d'une « Grande Roumanie » pour former une barrière antigermanique. D'autres facteurs vont aussi influencer la politique française, principalement l'entrée en guerre des États-Unis et les conséquences de la déclaration Czernin. Cependant, l'analyse des discussions Armand/Revertera met en évidence une autre politique possible : celle du maintien de l'Autriche-Hongrie comme contrepoids à l'Allemagne. La France va même tenter, par des manoeuvres diplomatiques à la fin de la guerre, de sauver la monarchie danubienne par l'entremise du nouvel ambassadeur français à Berne, Paul Dutasta.
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Sandoz, Yves. "La parole et l'action." Revue Internationale de la Croix-Rouge 75, no. 803 (October 1993): 380–82. http://dx.doi.org/10.1017/s0035336100091681.

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Abstract:
Huit cent quinze délégués représentant 160 Etats, 39 ministres, 20 vice-ministres et douze secrétaires d'Etats, le Secrétaire général de I'ONU, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés et le sous-secrétaire général des Nations Unies pour les Affaires humanitaires, le Mouvement international de la Croix-Rouge représenté par les présidents du CICR, de la Fédération Internationale et de la Commission permanente, toutes les grandes Organisations gouvernementales ou non gouvernementales actives sur le terrain des conflits armés... tout ce monde rassemblé en quelques mois par le gouvernement suisse pour venir débattre pendant trois jours à Genève de la protection des victimes de la guerre et adopter une Déclaration substantielle sur ce sujet: la Conférence Internationale pour la protection des victimes de la guerre a indéniablement été un succés.
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Koroma, Abdul G. "Avant-propos du juge Abdul G. Koroma." Revue Internationale de la Croix-Rouge 80, no. 831 (September 1998): 431–33. http://dx.doi.org/10.1017/s0035336100055970.

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Abstract:
La décision de la Revue internationale de la Croix-Rouge de commé-morer le 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme est à la fois logique et louable. Cela, étant donné, d'une part, la mission de la Revue, qui est de promouvoir et d'encourager le respect du droit international humanitaire en temps de conflit armé, et, d'autre part, la convergence croissante entre cette branche du droit et le droit des droits de l'homme. Ce dont témoigne le remplacement progressif du terme «droit de la guerre» par celui de «droit international humanitaire».
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Egerton, George. "Writing the Canadian Bill of Rights: Religion, Politics, and the Challenge of Pluralism 1957–1960." Canadian journal of law and society 19, no. 2 (August 2004): 1–22. http://dx.doi.org/10.1017/s0829320100008115.

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Abstract:
RésuméUn élément central dans l'histoire du Canada, depuis le Deuxième Guerre mondiale, est ‘la révolution des droits,’ cette quête d'articuler et de donner une protection légale aux droits humains et libertés fondamentales. À bien des égards, ce but est devenu la principale méta-narration de la nation, qui donne identité, valeurs normatives et mission à la nationalité et la jurisprudence du Canada, particulièrement après l'enchâssement de la Charte canadienne des Droits et Libertés dans la Constitution canadienne de 1982. Cet article étudie historiquement le rôle complexe de la religion, dans la phase initiale de la narration des droits humains au Canada. Au centre est la dimension religieuse du premier dispositif législatif sur les droits humains, la Déclaration canadienne des droits, que le gouvernement de John Diefenbaker a fait adopter en 1960. L'auteur soutient que les églises jouaient un rôle important mais ambigu dans le mouvement des droits humains, lequel, à certains égards, dénote une mise en cause perçue de leur propre méta-narration religieuse de l'histoire, de l'identité et de la destinée du Canada. La thèse centrale est que la Déclaration canadienne des droits exprimait un pluralisme religieux positif, en intégrant les valeurs nationales, religieuses et politiques, dans la formule du Préambule de la Déclaration: «Le Parlement du Canada proclame que la nation canadienne repose sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu, la dignité et la valeur de la personne humaine ainsi que le rôle de la famille dans une société d'hommes libres et d'institutions libres (…)».
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Wolf, Gehrard. "Une instruction a un envoyé spécial avant la déclaration de la guerre le 20 avril 1792." Annales historiques de la Révolution française 282, no. 1 (1990): 500–502. http://dx.doi.org/10.3406/ahrf.1990.3383.

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Kaiser, Thomas E. "La fin du renversement des alliances : la France, l’Autriche et la déclaration de guerre du 20 avril 1792." Annales historiques de la Révolution française, no. 351 (March 1, 2008): 77–98. http://dx.doi.org/10.4000/ahrf.11360.

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E. Kaiser, Thomas. "La fin du renversement des alliances : la France, l'Autriche et la déclaration de guerre du 20 avril 1792." Annales historiques de la Révolution française 351, no. 1 (2008): 77–98. http://dx.doi.org/10.3406/ahrf.2008.3173.

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Gregg, Milton F. "Développement industriel et emploi dans le Québec." Relations industrielles 9, no. 3 (February 24, 2014): 259–69. http://dx.doi.org/10.7202/1022870ar.

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Abstract:
Sommaire A la suite de la deuxième Grande Guerre, et de la déclaration des hostilités en Corée, de nombreux changements, tels que augmentation de la production, création de nouvelles industries, développement de l'effectif ouvrier, se sont produits au Canada et ont eu de nombreuses répercussions sur l'ensemble de l'économie canadienne et de la province de Québec en particulier. Cet aspect du développement industriel et de l'emploi est traité dans cet article. L'auteur aborde ces questions en relevant l'histoire de l'expansion des industries dans le Québec et ses conséquences sur la main-d'oeuvre et rapporte les efforts faits pour remédier aux problèmes. Il souligne tout spécialement la gravité du chômage saisonnier qui affecte sérieusement nos régions et fait part des efforts accomplis par le Ministère fédéral du Travail et ses divers comités pour diminuer ce mal et l'enrayer; il compte sur les employeurs de la Province à qui incombe cette responsabilité, pour offrir un effort concerté en vue de supprimer cet obstacle.
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López Pérez, María Dolores. "Las relaciones diplomáticas y comerciales entre la Corona de Aragón y los Estados norteafricanos durante la Baja Edad Media." Anuario de Estudios Medievales 20, no. 1 (April 2, 2020): 149. http://dx.doi.org/10.3989/aem.1990.v20.1146.

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Abstract:
Les traités de paix s'insèrent dans un contexte caractéristique des relations entre pays «chrétiens» et pays «musulmans», dont la principale particularité est l'existence permanente d'un état de guerre troublé seulement par la déclaration d'une trêve strictement limitée à un certain nombre d'années. Du point de vue théorique, un traité suppose l'existence d'une conjoncture favorable pour le développement des transactions commerciales tandis que la rupture des relations ou, simplement, la manque de reprise d'une trêve peut signifier la cessation de n'importe quelle modalité d'activité mercantile et, en même temps, la légalité des actions pirates au corsaires. Jusqu’ici l'hypothèse. Cependant, la question n'est pas tellement simple. Il faut préciser d'abord que les «accidents» politiques ont une relative influence sur la dynamique comemerciale, mais qu'ils n'arrivent pas à l’extrême de paralyser les échanges dans le cas où les relations diplomatiques entre les deux états soient inexistantes, exception faite de quelques espaces chronologiques limités pendant lesquels il y avait des hostilités et une confrontation ouverte. En fait, il y a une série de mécanismes d'adaptation pour chacune des situations originées par la conjoncture politique. Or, le problème consiste à savoir la signification des traités et leur répercussion sur les opérations mercantiles. Entre 1387 et 1410 nous avons, d'une part, les chapitres d'une trêve, celle conclue en 1403 entre Martín l'Humain, roi d'Aragon, et Martin le Jeune, roi de Sicile, d'une côté, et Abu Fâris, roi de Tunis, de l'autre. D'autre part, nous connaissons l'existence de concertations ou de tentatives de négotiation d'autres traités à partir de nouvelles documentaires indirectes. En conséquence, notre bue est, au moyen de l'analyse du contenu des traités et la réalisation d'une guerre et de paix. Une comparaison des conclusions obtenues avec le flux commercial résultant de l'étude des sources officielles et privées nous permettra de discerner les possibles concordances et divergences entre l'échelon politique et l'échelon économique. En définitive, il s'agit de constater si l'on peut établir une rélation directe ou non entre étapes d'état de guerre/étapes de récession et étapes de paix declarée/étapes d'expansion, toujours dans une perspective commerciale.
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Green, L. C. "The Judaic Contribution to Human Rights." Canadian Yearbook of international Law/Annuaire canadien de droit international 28 (1991): 3–28. http://dx.doi.org/10.1017/s0069005800004082.

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Abstract:
SommaireDans tout système, un droit n'a de sens juridique que s'il donne lieu à des devoirs concomitants. En droit judaïque, les droits sont habituellement énoncés sous la forme "Tu ne . . . pas." Selon la loi mosaïque ancienne, en particulier telle qu'interprétée par les rabbins, le principe suprême était celui de l'universalisme, éloquemment évoqué par la constante réitération que le Dieu d'Israël était le créateur du monde entier. Ceci signifiait que même les personnes non-croyantes jouissaient de la protection de la loi. Un autre exemple de ce principe se retrouve dans le quatrième commandement, qui enjoint à quiconque, même les Gentils, les gens de service ou les animaux, de ne pas travailler, le jours du sabbat, car chacun a également droit à son jour de repos. Bien que l'esclavage existait à l'époque biblique, l'attitude à l'égard des esclaves fugitifs laissait présager la Déclaration d'émancipation et le mouvement de l'abolition de l'esclavage en Europe, car dès le début, il a été clairement énoncé qu'on ne devait pas retourner l'esclave en fuite chez son ancien maître ou son ancienne maîtresse.Alors que la loi mosaïque était d'orientation masculine, il y avait plusieurs prophétesses dans l'Israël ancienne, et l'on rappelait constamment aux Israélites leur obligation de veiller au bien-être des femmes, des enfants, des personnes âgées et des infirmes. Cette obligation était valable pour toute personne n'étant pas de religion juive qui vivait en territoire juif. Parmi les droits reconnus par la loi mosaïque et la loi talmudique, le plus important était celui à la vie. Malgré les préceptes œil pour œil et une vie pour une vie, les rabbins ont vite substitué ces règles fondées sur la loi du talion par une compensation monétaire ou autre pour le dommage causé. De plus, l'insistance sur les deux témoins lors d'un crime important, tel le meurtre et l'adultère, signifiait que la peine capitale n'était que très rarement imposée. En ce qui a trait aux contrevenants des asiles ou aux personnes en fuite, la loi mosaïque et les principes talmudiques furent les antécédents de la procédure moderne relative aux réfugiés, puisque des villes d'asile ont été créées et que les personnes y résidant jouissaient, en règle générale, des mêmes droits que les habitants locaux. Dans la même veine on trouvait l'obligation de payer une rançon pour les prisonniers; ce qui est toujours un élément clef de la procédure israélienne relative aux personnes détenues par les Forces de la défense israélienne. Maimonides avait donné plus de poids à ce devoir qu'à l'obligation de prêter secours aux pauvres.Les prisonniers ennemis devaient être traités avec humanité. Il n'y avait de devoir d'anéantir des villes et des populations ennemies que si la guerre était entreprise sur l'ordre exprès de Dieu. Autrement, on avait le devoir de ne pas porter atteinte aux femmes, aux enfants ou aux personnes âgées, bien qu'on pouvait dans certaines circonstances les prendre en captivité. Habituellement, la destruction de bétail et des arbres étaient interdite. Il y avait une obligation générale de protéger l'environnement, en temps de paix comme en temps de guerre. Cette obligation remontait à l'injonction faite à Adam de se vêtir et de préserver le Paradis.D'autres droits, maintenant enchâssés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations Unies ou d'autres textes analogues, étaient normalement déjà reconnus dans la loi judaïque. Invariablement, ils étaient plus exigeants, puisqu'ils imposaient des obligations. En ce qui a trait aux développements modernes en matière de droits de la personne, il importe de souligner le rôle important joué par le peuple juif et les organisations juives dans la contestation de l'oppression en Europe ou dans le développement des concepts relatifs aux droits de la personne pendant et après la seconde guerre mondiale. Pensons, par exemple, à Lauterpacht, Lemkin, Schwelb et Cassin, ou encore à la Ligue anti-diffamation et à la B'nai Brith.
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RODRIGUES, THIAGO, and BEATRIZ CAIUBY LABATE. "PROHIBICIÓN Y LA ”GUERRA A LAS DROGAS” EN LAS AMÉRICAS." Outros Tempos: Pesquisa em Foco - História 14, no. 24 (December 21, 2017): 84–109. http://dx.doi.org/10.18817/ot.v14i24.602.

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Abstract:
Resumen: Desde el comienzo del siglo XX hasta los dá­as actuales, la prohibición de un conjunto de drogas psicoactivas ha propiciado el surgimiento de la más potente economá­a ilá­cita del mundo, con graves consecuencias polá­ticas y sociales en América Latina. El texto busca presentar un breve análisis del prohibicionismo en las Américas, para que se pueda comprender el proceso histórico-polá­tico de construcción del tema de las ”drogas” como una cuestión de salud pública, de seguridad pública y también ”“ desde 1970, tras la declaración de ”guerra a las drogas” por los Estados Unidos ”“ como un problema de seguridad nacional y regional que moviliza ejércitos, policá­as y proyectos económicos y sociales de gran impacto en el continente.Palabras clave: América Latina. Polá­tica de Drogas. Salud. Seguridad. Tráfico de Drogas.PROIBIÇÃO E A ”GUERRA á€S DROGAS” NAS AMÉRICAS Resumo: Desde o iná­cio do século XX até os dias de hoje, a proibição de um conjunto de drogas psicoativas tem propiciado o surgimento da mais potente economia ilá­cita do mundo, com graves consequências polá­ticas e sociais na América Latina. O artigo busca apresentar uma breve análise do proibicionismo nas Américas, para que se possa compreender o processo histórico-polá­tico de construção do tema das ”drogas” como uma questão de saúde pública, de segurança pública e também ”“ desde os anos 1970, após a declaração da ”guerra á s drogas” pelos Estados Unidos ”“ como um problema de segurança nacional e regional que mobiliza exércitos, polá­cias e projetos econômicos e sociais de grande impacto no continente.Palavras-chave: América Latina. Polá­tica de drogas. Saúde. Segurança. Tráfico de drogas.PROHIBITION AND THE "DRUG WAR” IN THE AMERICAS Abstract: Since the early twentieth century to the present day, the prohibition of a collection of psychoactive drugs has allowed the emergence of a powerful illicit economy in the world, occasioning serious political and social consequences in Latin America. This article seeks to present a brief analysis of prohibitionism in the Americas, in order to understand the historical-political process of creating the topic of "drugs" as a matter of public health, public security and also - since the 1970s, after declaration of the "war on drugs" by the United States - as a national and regional security issue that mobilizes armies, police and economic and social projects of great impact on the continent.Keywords: Latin America. Drug Policy. Health. Safety. Drug Trafficking. PROHIBITION ET LA ”GUERRE AUX DROGUES” DANS LES AMÉRIQUESRésumé: Du début du XXá¨me siá¨cle jusqu”™á aujourd”™hui, la prohibition d”™un ensemble de drogues psychoactives a favorisé l”™émergence de la plus puissante économie illicite du monde et a produit de graves conséquences politiques et sociales en Amérique Latine. L”™article vise á proposer une brá¨ve analyse du prohibitionnisme dans les Amériques, afin de restituer le processus historico-politique qui a conduit á la constitution de la thématique des « drogues » comme une question de santé publique, de sécurité publique et aussi ”“ depuis les années 1970, suite á la déclaration de la « guerre aux drogues » par les Etats-Unis ”“ comme un problá¨me de sécurité nationale et régionale, qui mobilise armées, polices et projets économiques et sociaux de grande importance dans le continent. Mots clefs: Amérique Latine. Politique des Drogues. Santé. Sécurité. Trafic de Drogues.
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Savarese, J. L. "WARMING UP THE “CHILLING EFFECT”: A COMMENT ON THE MOTIVE CLAUSE DISCUSSIONS IN R V KHAWAJA (2010) AND R V KHAWAJA (2012)." Windsor Yearbook of Access to Justice 30, no. 2 (October 1, 2012): 199. http://dx.doi.org/10.22329/wyaj.v30i2.4375.

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Abstract:
Following the attacks on September 11, 2001, biased surveillance and discriminatory law enforcement approaches gained momentum. In 2003, Reem Bahdi published “No Exit: Racial Profiling and Canada‟s War Against Terrorism.” She analyzed the influence that the declaration of a war against terrorism by Western nations, including Canada, was having on Arabs and Muslims. Other scholars critiqued aspects of Canada‟s anti-terrorism response, including the incorporation of a motive clause into the Criminal Code sections prohibiting terrorist offences. In R. v. Khawaja (2006), the Superior Court reviewed the constitutionality of the motive element in the definition of terrorism. It held that the motive clause facilitated the targeted law enforcement practices that Bahdi and others advocated against. This paper reports on a review of the appellate decisions, R. v. Khawaja (2010) and (2012), which held that the motive clause was consistent with the Canadian Charter of Rights and Freedoms. The appellate decisions are critiqued for their failure to adequately promote human dignity and equality in keeping with the Charter‘s spirit. As a result, the paper concludes by arguing for a return to the insights of Bahdi and others who encourage a rethinking of Canadian social policy after 9/11 to ensure commitment to human rights doctrines, particularly in regard to the racial profiling that the motive clause seemed to animate.Dans la foulée des attaques du 11 septembre 2001, des chercheurs ont observé que les activités de surveillance biaisées et les mesures discriminatoires d‟application de la loi se sont intensifiées. En 2003, Reem Bahdi a publié “No Exit: Racial Profiling and Canada‟s War Against Terrorism.” [« Sans issue : Profilage racial et guerre du Canada contre le terrorisme »]. Elle y analysait les répercussions de la déclaration de guerre contre le terrorisme par les pays occidentaux, y compris le Canada, sur les Arabes et les Musulmans. D‟autres chercheurs ont critiqué des aspects de la réponse antiterroriste du Canada, dont l‟incorporation d‟une disposition relative au mobile dans des articles du Code criminel portant sur des infractions de terrorisme. Dans l‟affaire R. v. Khawaja (2006), la Cour supérieure a accepté le point de vue selon lequel la disposition relative au mobile facilitait les mesures d‟application de la loi contestées par Reem Bahdi et les autres chercheurs. Le présent document fait état d‟une analyse de la décision rendue par la cour d‟appel dans l‟affaire R. v. Khawaja (2010) et portant que la disposition relative au mobile était conforme à la Charte canadienne des droits et libertés. La décision de la cour d‟appel est critiquée parce qu‟elle a négligé de promouvoir suffisamment la dignité et l‟égalité des personnes en respectant l‟esprit de la Charte. Finalement, le document conclut en plaidant un retour aux enseignements de Mme Bahdi et des autres chercheurs qui invitent à repenser la politique sociale canadienne après le 9/11 pour s‟assurer du respect des théories sur les droits de la personne, tout particulièrement en ce qui concerne le profilage racial auquel la disposition relative au mobile semble avoir donné vie.
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Goldblat, Jozef. "La Convention sur les armes biologiques—Vue générale." Revue Internationale de la Croix-Rouge 79, no. 825 (June 1997): 269–86. http://dx.doi.org/10.1017/s0035336100050383.

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Abstract:
Depuis l'Antiquité, l'emploi, à la guerre, de poisons et d'agents pathogènes est considéré comme une pratique perfide. À ce titre, il a été condamné par des déclarations et des traités internationaux, notamment la Convention de La Haye de 1907 concernant les lois et coutumes de la guerre (Convention IV). Les efforts visant à renforcer l'interdiction de ce moyen de guerre ont abouti à la conclusion, en 1925, du Protocole de Genève qui interdit l'emploi de gaz asphyxiants, toxiques et similaires (communément appelés «armes chimiques»), ainsi que de moyens de guerre bactériologiques. Ces derniers sont considérés aujourd'hui comme incluant non seulement les bactéries, mais aussi d'autres agents biologiques, tels que les virus ou les rickettsies dont on ignorait l'existence au moment de la signature du Protocole de Genèe —, au 1er janvier 1997, 132 États étaient parties.
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Guerpin, Martin. "Le Courrier musical et le premier conflit mondial (1904-1923). Propagande, mobilisation culturelle et sortie de guerre." Revue musicale OICRM 4, no. 2 (February 8, 2018): 35–57. http://dx.doi.org/10.7202/1043219ar.

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Abstract:
Cet article étudie et remet en perspective le rôle joué par Le Courrier musical dans la mobilisation culturelle du monde musical français pendant la Grande Guerre. Il montre tout d’abord que, de 1916 à 1918, la revue sert d’organe de diffusion d’un discours de propagande nationaliste et antigermanique. Une comparaison de ce discours avec les articles publiés avant et après le conflit permet ensuite de nuancer l’idée selon laquelle la guerre constitua une période d’exception dans l’histoire du positionnement esthétique et idéologique de la revue. Elle marqua bien plutôt une reconfiguration de discours nationalistes très présents dans Le Courrier musical dès les années 1900. D’autre part, ces discours perdurent plusieurs années après 1918. Dans la lignée des travaux récents sur les entrées et sorties de guerre, cet article entend montrer que la compréhension de l’histoire de la musique pendant les conflits implique de ne pas se cantonner à la chronologie traditionnelle et officielle des déclarations de guerre et des traités de paix.
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Plassard, Didier. "Edward Gordon Craig et Le Théâtre des Fous: portrait du metteur en scène en auteur comique." Revista Brasileira de Estudos da Presença 4, no. 3 (December 2014): 425–42. http://dx.doi.org/10.1590/2237-266045596.

Full text
Abstract:
RÉSUMÉ Pendant la Première Guerre Mondiale, le metteur en scène Edward Gordon Craig écrit un cycle de comédies pour marionnettes, Le Théâtre des Fous, qui restera inachevé. Cet aspect de son œuvre a longtemps été négligé par la plupart des critiques, en raison de sa contradiction avec les déclarations de l'auteur contre les auteurs dramatiques et le théâtre littéraire. L'article rappelle d'abord l'histoire des manuscrits du Théâtre des Fous jusqu'à leur publication récente, puis il examine les différents procédés comiques utilisés par Craig dans cette œuvre ainsi que sa difficulté à s'assumer comme auteur dramatique.
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Tripier, Pierre. "Estructura y evento en la sociología histórica de Andrew D. Abbott y en El arte de la guerra. Ensayo comparativo." Revista Trace, no. 61 (July 13, 2018): 28. http://dx.doi.org/10.22134/trace.61.2012.435.

Full text
Abstract:
La obra de Andrew Abbott está asociada al descubrimiento de al menos tres procesos estructurales, que conciernen a las profesiones, a las trayectorias laborales y a la evolución fractal de las declaraciones de las ciencias sociales. Esas estructuras se encuentran afectadas por la contingencia, por el hecho de que “el mundo es un mundo de eventos” que relativiza, construye y reconstruye dichos procesos. Para el arte de la guerra, el evento como expresión de la contingencia y el desarrollo de las teorías de manera fractal constituyen igualmente elementos centrales. Además, este arte comparte con Andrew Abbott la crítica a los defectos del pensamiento.Abstract: The work of Andrew Abbott is associated to the discovery of at least three structural processes dealing with professions, academic trajectories and the fractal evolution of social sciences declarations. These structures often result modified by contingencies, by the fact that “the world is a world of events”, which puts into perspective, build and rebuild theses processes. For the Art of the War, the event as an expression of the contingency and the fractal-like development of theories also constitute central elements. In addition, this art shares with Andrew Abbott the critic towards thinking flaws.Résumé : Le travail d’Andrew Abbott est associé à la découverte d’au moins trois processus structurels qui traitent des professions, des trajectoires académiques, et de l’évolution fractale des déclarations des sciences sociales. Ces structures se trouvent modifiées par la contingence, par le fait de que le monde est un « monde d’effets » qui relativise, construit et reconstruit ces processus. Pour l’Art de la guerre, l’événement en tant que expression de la contingence et le développement des théories de manière fractale constituent également des éléments centraux. De plus, cet art partage avec Andrew Abbot la critique vers les défauts de la pensée.
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Gossiaux, Jean-François. "Yougoslavie : quand la démocratie n'est plus un jeu." Annales. Histoire, Sciences Sociales 51, no. 4 (August 1996): 837–48. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1996.410889.

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Abstract:
L'histoire datera probablement de 1989 la fin du communisme en Europe. Pour la Yougoslavie, le constat officiel est établi en janvier 1990, lorsque la Ligue des Communistes abandonne son rôle dirigeant — avant d'éclater. Juin 1991 marque la fin de la Yougoslavie elle-même, avec les déclarations d'indépendance de la Slovénie et de la Croatie (indépendances reconnues par la Communauté européenne en janvier 1992). Leur proximité chronologique laisse à penser qu'il existe un lien de cause à effet entre ces deux événements. Même si le processus de désintégration de la Fédération avait commencé plusieurs années auparavant — de même d'ailleurs que le déclin du socialisme yougoslave — la fin officielle du communisme a précédé (entraîné ?) la fin officielle du pays, et la guerre. Une explication immédiate, et fréquemment avancée, est fournie par le schéma de peuples hostiles (par essence), jusqu'alors maintenus hors d'état de se nuire par la dictature communiste.
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Lukic, Renéo. "Les relations serbo-croates après les changements politiques en Croatie et en Serbie (Note)." Études internationales 32, no. 3 (April 12, 2005): 525–43. http://dx.doi.org/10.7202/704318ar.

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Abstract:
Après la mort du président Franjo Tudjman et la victoire électorale de l'opposition politique en Croatie et en République fédérale de Yougoslavie (RFY), ces pays amorcent une ouverture décisive envers l'Europe occidentale. Cependant, les relations entre la Croatie et la RFY demeureront difficiles. En dépit des déclarations encourageantes du nouveau président de la RFY, Vojislav Kostunica, et du président de la Croatie, Stipe Mesic, de vouloir normaliser complètement les relations entre les deux pays, de nombreux obstacles interdisent pour le moment une coopération accrue entre les deux États. Les impacts dramatiques de la guerre serbo-croate (1991-1995) sont encore trop présents dans la mémoire des Croates pour que cela soit possible. Le sort de nombreux portés disparus demeurant indéfini et les difficultés rencontrées en Slavonie orientale pour le retour des Croates, de même que le contentieux territorial dans la péninsule de Prevlaka, apparaissent comme étant les raisons majeures qui empêchent la réconciliation des deux peuples.
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Bergouignan, Christophe. "Recourir aux microsimulations pour étudier la mortalité de crise : illustration par la mortalité au Burundi en 1993." Cahiers québécois de démographie 40, no. 2 (July 30, 2012): 299–329. http://dx.doi.org/10.7202/1011543ar.

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Abstract:
Souvent utilisées dans une optique prospective, les microsimulations permettent aussi d’appréhender les biais de sélection affectant certaines enquêtes rétrospectives, notamment lorsque la mesure de la mortalité s’appuie sur les déclarations des enquêtés sur la survie de leurs proches. Susceptibles d’être observés dans divers contextes, ces biais de sélection ont de grandes chances d’être accrus dans les situations d’épidémies ou de crise (catastrophes naturelles, guerres). La microsimulation permet de conduire une analyse de sensibilité de l’ampleur des biais en fonction des facteurs qui en sont à l’origine. Elle permet aussi de tenter de mesurer l’efficacité d’indicateurs imparfaits issus de l’enquête pour estimer la corrélation de la mortalité de crise entre parents biologiques et corriger les résultats de l’enquête. Appliquée aux données de l’enquête réalisée en 2002 au Burundi, cette correction conduit à réévaluer le nombre de personnes tuées par la crise burundaise au cours de l’année 1993.
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Heuman, Johannes. "The Challenge of Minority Nationalism." French Historical Studies 43, no. 3 (August 1, 2020): 483–509. http://dx.doi.org/10.1215/00161071-8278500.

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Abstract:
Abstract This article investigates how the French antiracist movement and its main organizations dealt with Zionism and the Middle East conflict from the liberation of France until the early 1970s. Their generally positive view of Israel and their concern for Arab interests at the end of the 1940s demonstrate these republican organizations' desire to recognize ethnic identities. During the 1950s an ideological split between left-wing antiracism and Zionism began to develop, and by the end of the 1960s a number of new antiracist associations questioned the very foundation of the Jewish state. Overall, the study argues that antiracist organizations' stances on and statements about Zionism and the Middle East conflict influenced Jewish-Arab relations during the postwar period and played an important role for both Jews and Arabs. Cet article examine comment le mouvement antiraciste français et ses principales organisations ont abordé le sionisme et le conflit au Moyen-Orient depuis la Libération jusqu'au début des années 1970. Leur opinion surtout positive d'Israël ainsi qu'un souci pour les intérêts arabes à la fin des années 1940 montrent un certain désir par ces organisations républicaines de reconnaître les identités ethniques. Pendant les années 1950, une fracture idéologique entre l'antiracisme de gauche et le sionisme commence à se développer, et dès la fin des années 1960 un activisme plus poussé a amené de nouvelles associations antiracistes à remettre en question les fondements mêmes de l'Etat juif. Dans l'ensemble, l'étude montre que les organisations antiracistes ont été impliquées dans l'élaboration des relations judéo-arabes après la guerre à travers leurs positions et déclarations sur le sionisme et le Moyen-Orient, des questions qui jouent un rôle important pour les Juifs et les Arabes.
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"Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie." Lignes 33, no. 1 (1998): 84. http://dx.doi.org/10.3917/lignes0.033.0084.

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Della Sudda, Magali. "Le sexe de l’Homme de la Déclaration des Droits. Contestation et Appropriations par les catholiques italiennes de l’héritage de 1789 (1900-1919)." L’Homme de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est-il une femme ?, no. 3 (June 24, 2021). http://dx.doi.org/10.35562/cliothemis.1325.

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Abstract:
Qui représentait l’Homme de la Déclaration des Droits de 1789 ? À quels individus de chair et d’os cette catégorie abstraite renvoyait-elle ? Olympe de Gouges et les féministes qui se réclamèrent de l’héritage révolutionnaire apportaient une première réponse pour faire reconnaître le caractère bi-sexué de l’Homme et être inclues dans le corps des citoyens. À côté d’elles, d’autres voix féminines se prononcèrent pour une autre catégorisation du genre de l’Homme. En opérant un double déplacement dans le temps et dans l’espace, cet article propose de lire en creux la représentation de l’Homme de la Déclaration des Droits qui prévalait dans des mouvements féminins catholiques. À partir des écrits de la fondatrice du premier mouvement féminin catholique italien, la figure de la citoyenne catholique émerge comme un sujet politique différent de l’Homme masculin. L’article met en lumière les évolutions dans le discours des associations catholiques qui se rallient après la Grande Guerre à une idée de l’Homme bi-sexué.
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Zaslavsky, Danielle. "Les traductions du discours zapatiste." 19, no. 2 (April 2, 2008): 117–47. http://dx.doi.org/10.7202/017827ar.

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Abstract:
Résumé Le soulèvement et la Déclaration de guerre zapatistes du 1er janvier 1994 au Mexique ont bénéficié d’une couverture internationale presque immédiate. Les communiqués qui ont suivi, signés pour la plupart par le Sous-commandant Marcos, porte-parole de l’Armée zapatiste de libération nationale, sont devenus l’emblème d’un nouveau discours et d’une nouvelle forme de l’agir politique. La rapidité avec laquelle ceux-ci ont été traduits en plusieurs langues a contribué à l’internationalisation d’un discours, ainsi qu’à la montée d’un mouvement considéré comme pionnier dans la lutte contre la mondialisation. Moyennant l’analyse des stratégies sous-jacentes aux diverses traductions françaises et anglaises des communiqués zapatistes, cet article cherche à définir la place qu’occupe la traduction, abordée tant du point de vue de sa pratique que de son sens métaphorique, au sein de l’agir et du parler zapatistes.
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Baranova, Tatiana Debbagi. "Préparer la guerre dans l’incertitude : Le cas de la Déclaration du Roy de Navarre contre les calomnies publiées es protestation de ceux de la Ligue (1585)." Les Dossiers du Grihl, no. 2017-01 (February 10, 2017). http://dx.doi.org/10.4000/dossiersgrihl.6561.

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Goodale, Mark. "Droits humains." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.093.

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Abstract:
En tant que sous-domaine émergeant de l'anthropologie sociale et culturelle, l'anthropologie des droits humains a contribué à la théorie et à la méthodologie de diverses manières. Il a également apporté des contributions en dehors de la discipline puisque les juristes internationaux, les responsables politiques et les représentants du gouvernement se réfèrent à l'anthropologie des droits humains comme source d'informations et d'idées au sujet des droits humains dans les documents politiques, les rapports aux agences gouvernementales et dans les principaux discours publics (voir par ex. Higgins 2012, 2013). Culture En tant que catégorie d'organisation de la différence, la culture était dès le départ problématique pour les droits humains. Dans sa Déclaration sur les droits de l'homme de 1947, Melville Herskovits craignait que la diversité et la richesse culturelles ne soient incompatibles avec les droits humains, en affirmant des modèles transculturels de croyances et de pratiques normatives contredisant les preuves anthropologiques et en menaçant d'ignorer la culture au sein de l'économie politique de l'ordre de l’après-guerre. En dépit de ces préoccupations, la diversité culturelle n'a pas été affectée par la promulgation de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948. Ceci, en grande partie, est dû à l'influence plus large des droits humains, sans parler de la transformation globale imaginée par Herskovits, qui a immédiatement été bloquée par la Guerre froide. Même Eleanor Roosevelt a reconnu que le projet des droits humains prendrait des années, voire des décennies, et que les modèles culturels ne commenceraient à changer que lorsque ce qu'elle appelait une «vigne curieuse» prendra racine puis se répandra dans des lieux où « les gouvernements ne l’attendent pas » (cité dans Korey 1998). Au moment où ce genre de changement à grande échelle a commencé, les anthropologues des droits humains ont observé que l'impact sur la culture défiait la dichotomie entre particularisme et universalisme et que la culture elle-même facilitait la transnationalisation des normes des droits humains. Dans le volume novateur Culture and Rights (« Culture et Droits ») (2001), les anthropologues qui se sont penchés sur une décennie de recherche ethnographique après la fin de la Guerre froide ont remarqué deux phénomènes clés à l'œuvre. Dans la première, les pratiques culturelles et les modes de compréhension normatifs existants ont servi de mécanismes à ce que Sally Engle Merry (2006a) décrira plus tard comme la «vernacularisation», à savoir l’application de normes internationales des droits humains de plus en plus hégémoniques dans des formes de pratique éthique et politique ancrées dans le particulier. Et dans la seconde, les spécialistes de Culture et Droits ont décrit et théorisé l'émergence d'une culture transnationale des droits humains. Ici, un compte rendu anthropologique de la culture s'est avéré utile pour comprendre la formation de nouvelles catégories d'action collective au sein des agences internationales, des ONG transnationales et des mouvements politiques et sociaux façonnés par les logiques des droits humains. Dans les deux cas, l'utilisation par les anthropologues du concept de culture pour comprendre la pratique des droits humains a évolué à contre-courant de la théorie anthropologique et sociale, sceptique sur l'utilité analytique de la culture face à l'hybridation supposée de la mondialisation. Pouvoir Les droits humains, comme Burke aurait pu le dire, agissant à travers les gens, c'est du pouvoir; et «les gens prévenants, avant qu'ils ne se déclarent, observeront l'usage qui est fait du pouvoir; et surtout d'éprouver quelque chose comme l’exercice d’un nouveau pouvoir sur des personnes nouvelles, dont les principes, les colères et les dispositions ont peu ou pas d'expérience »(Burke 1919 [1790]: 7, souligné par l’auteur). Les anthropologues des droits humains ont été très attentifs à un autre problème initialement identifié par Herskovits: la manière dont un projet global de droits humains crée des tensions accrues au sein des conflits d’intérêts existants en éliminant toutes formes alternatives de changement social et de résolution des conflits. Bien sûr, du point de vue des défenseurs des droits humains, c'est un pouvoir exercé pour le bien; en effet, comme l'expriment avec force les traités internationaux comme la CEDAW, le projet des droits humains d'après-guerre exige le changement, le remplacement, voire la suppression des modes de pratique culturelle qui restent inexplicables et donc illégitimes. Comme le stipule l'article 5 souvent cité par le CEDAW, les États parties à la charte internationale des droits des femmes doivent «modifier les comportements sociaux et culturels des hommes et des femmes en vue d'éliminer les préjugés et autres pratiques coutumières» qui sont basées sur les théories locales de l'inégalité de genre. Mais, comme l'ont montré les anthropologues, les droits humains tendent souvent à mettre entre guillemets et à marginaliser les autres logiques culturelles de justice sociale, de développement, de transformation des conflits et d'éthique publique. Et cette extension du pouvoir peut avoir des conséquences inattendues. L'un des exemples les plus complets de la façon dont les anthropologues ont exploré les implications du pouvoir imprévisible des droits humains est l'ethnographie du développement de Harri Englund (2006) au Malawi. Comme il l'explique, le concept des droits humains a été officiellement traduit dans la langue locale avec une phrase qui signifiait «la liberté avec laquelle on est né» (2006: 51). Au fil du temps, les gens ont mis l'accent sur la liberté de contester les normes culturelles existantes en matière de mode, d'obéissance dans les écoles publiques et de comportement sexuel, plutôt que sur les conditions structurelles économiques et politiques qui renforçaient un héritage d'inégalité et de corruption publique. Le résultat, selon Englund, fut que les Malawiens finissaient par être «privés de la traduction». Le discours sur les droits humains a saturé tous les aspects de la vie publique au Malawi, comme le voulaient les fonctionnaires et les travailleurs humanitaires transnationaux. Mais puisque les droits humains étaient mal traduits dans une langue vernaculaire locale, ils ont été transformés au point d'être méconnaissables, ce qui a empêché leur utilisation comme langage d'un changement social pourtant nécessaire. Épistémologie Quand Herskovits affirmait que l'anthropologie n'était pas capable de faire des affirmations définitives sur les droits humains universels parce qu'elle était une «science de l'humanité» et ne s'intéressait donc qu'aux questions empiriques du comportement humain exprimées par des «modèles de culture», il ne pouvait prévoir les innovations épistémologiques dans la discipline qui élargiraient ses objets de connaissance et transformeraient ses domaines d'investigation. Cela ne veut toutefois pas dire que, dans les décennies qui ont suivi, les anthropologues ont écarté les premiers arguments de Herskovits pour confronter les problèmes ontologiques et philosophiques fondamentaux qui restaient essentiels aux droits humains. Une grande partie du travail intellectuel consacré aux droits humains restait dans des sphères telles que les études juridiques critiques, la théorie politique et la philosophie morale. Au contraire, les anthropologues ont utilisé la recherche ethnographique pour étayer de manière subversive l'élargissement des bases sur lesquelles les questions fondamentales morales et théoriques des droits humains pouvaient être posées et résolues. Ceci, à son tour, a eu des implications importantes pour l'épistémologie des droits humains, en particulier dans l'après-Guerre froide, lorsque le discours sur les droits humains s'est de plus en plus intégré dans les pratiques juridiques, politiques et sociales. Les anthropologues ont très tôt observé que les idées sur les droits humains étaient fondamentales dans leur mise en pratique. Les acteurs sociaux, souvent pris dans des moments de crise ou de dislocation, n'ont jamais été capables d'exploiter simplement les droits humains ou de corrompre leurs imaginaires de justice comme s'il s'agissait d'une boîte à outils normative attendant d'être ouverte. Au lieu de cela, les logiques de défense des droits humains exigeaient autant de considération de soi que de changement social; les gens étaient invités, encouragés, obligés de se repenser en tant que citoyens d'un univers moral différent. La théorisation éthique en termes de cet univers moral souvent radicalement différent est devenue une forme distincte de pratique sociale et l'anthropologue est devenu à la fois témoin et participant de cette transformation dans le cadre de la rencontre ethnographique (voir Goodale 2006). Ce qui en résulta fut un enregistrement ethnographique de modèles de droits humains innovants et potentiellement transformateurs, profondément ancrés dans les circonstances de leur création. Le meilleur exemple que nous ayons d'un compte rendu local des droits humains parfaitement articulé est l'ethnographie de Shannon Speed ??sur les conséquences de la rébellion zapatiste au Chiapas (2007). Pendant et après la violence, des organisations internationales et transnationales de défense des droits humains ont envahi la région du Chiapas. Ceux qui défendent les droits des peuples autochtones en tant que droits humains ont été particulièrement influents dans la façon dont la résistance zapatiste s’est exprimée. Les leaders politiques indigènes ont formé des «conseils de bonne gouvernance» dans lesquels les idées sur les droits humains ont été longuement débattues, remaniées et ensuite utilisées pour représenter les valeurs morales zapatistes en tant qu'action politique zapatiste enracinée. Plaidoyer transnational Les réseaux transnationaux des droits humains qui ont émergé après la fin de la Guerre froide ont fait ce qu'Eleanor Roosevelt attendait d'eux: ils ont défié la souveraineté de l'Etat et ont permis de créer de nouvelles sphères publiques à la fois translocales et ancrées dans les sites de contestation intime. Des chercheurs comme Annelise Riles (2000) ont étudié ces réseaux de l'intérieur et ont contribué à la compréhension plus large des assemblages mondiaux qui modifiaient l'ontologie des relations sociales à une époque de transformation économique géopolitique et mondiale. Mais les anthropologues ont également montré à quel point les réseaux de défense des droits humains sont façonnés par les économies politiques des conflits locaux de manière à changer leur valence normative et à les rendre incapables de remplir leur mandat plus large de changement social et de transformation morale. Par exemple, l'ethnographie de longue durée de Winifred Tate (2007) du conflit historique entre l'État colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) montre comment les défenseurs des droits humains luttent pour traduire la langue et les logiques morales des droits humains universels en une catégorie instrumentale de l'action pouvant répondre aux défis du traumatisme historique, des récits multiples et ambigus de la culpabilité pour les atrocités commises, de l'héritage de la violence structurelle, et des modèles durables d'inégalité économique ayant des racines dans la période coloniale. Et l'étude de Sally Engle Merry (2006b) sur les institutions qui surveillent la conformité nationale à la CEDAW illustre en détail la façon dont les défenseurs des droits humains doivent eux-mêmes naviguer entre des cultures multiples de défense et de résistance. Les représentants des ministères nationaux des droits humains se trouvent souvent obligés de défendre à la fois le respect d'un traité international des droits humains et l'intégrité et la légitimité des pratiques culturelles qui semblent violer ce même traité. Néanmoins, ces dichotomies n'annulent pas la portée du droit international des droits humains dans les conflits nationaux et locaux. Au contraire, comme le souligne Merry, elles reflètent la façon dont la pratique des droits humains crée ses propres catégories d'identités et de pouvoirs contestés avec des implications incertaines pour la défense transnationale des droits humains et la promotion du patrimoine national(-iste). Critique et engagement Enfin, l'anthropologie des droits humains, peut-être plus que d'autres orientations académiques s’intéressant aux droits humains, se heurte avec difficultés au dilemme de développer un compte rendu rigoureux et ethnographique des droits humains qui soit à la fois critique et éthiquement conforme aux conditions de vulnérabilité qui mènent aux abus et à l’exploitation. Cette tension s'est exprimée de différentes manières pour chaque anthropologue. Certains (comme Winifred Tate et Shannon Speed, par exemple) ont commencé leur carrière en tant qu'activistes des droits humains avant de faire de la recherche et de mener une réflexion ethnographique sur les processus sociaux et politiques pour lesquels ils s’étaient engagés. Mais la tension entre la critique et l'engagement, le scepticisme et le plaidoyer, et la résistance et l'engagement, n'est pas seulement un défi pour les anthropologues des droits humains. Comme l'a démontré la recherche ethnographique, c'est un fait social et moral fondamental pour la pratique des droits humains elle-même. Ceci en partie parce que la théorie de la pratique sociale et du changement politique que propose les droits humains exige une forme d'autoréflexion et d'auto-constitution destinée à semer le doute sur les pratiques culturelles existantes, sur les théories populaires de l’individu, et sur les hiérarchies du pouvoir. Pourtant, la transition de l'ancien à l’actuel devenu tout à coup illégitime au nouveau et maintenant soudainement authentique est lourde de dérapage moral et de conséquences imprévues. Un exemple récent d'ethnographie de la pratique des droits humains est l'étude de Lori Allen (2013), portant sur le rôle du discours sur les droits humains dans la politique de résistance palestinienne à l'occupation israélienne de la Cisjordanie. Bien que le langage des droits humains ait été utilisé dès la fin des années 1970 en Palestine comme stratégie rhétorique populaire pour défendre les victimes de l'occupation auprès d'une audience internationale, un cercle professionnel d'activistes et d'ONG finit par restreindre l'utilisation des droits humains dans des espaces sociaux et politiques étroitement contrôlés. Dans le même temps, l'ensemble des griefs palestiniens sont restés sans réponse pendant des décennies, comme la violation des droits humains continuelle, l'incapacité à obtenir l'indépendance politique et à influencer favorablement l'opinion politique en Israël. Le résultat fut que les Palestiniens en vinrent à considérer les droits humains avec cynisme et même suspicion. Mais plutôt que de rejeter entièrement les droits humains, ils ont formulé une critique organique des droits humains dans un discours critique et émancipateur plus large promouvant l'autonomie palestinienne, l'anti-impérialisme et l’activisme associatif (par opposition à l'interventionnisme). Après des décennies d'engagement pour les droits humains dans l'histoire de la lutte palestinienne contre l'occupation, les militants ont pu s'approprier ou rejeter les logiques et les attentes des droits humains avec un haut degré de conscience contextuelle et de réalisme politique. Orientations futures L'anthropologie des droits humains est maintenant bien établie en tant que domaine de recherche distinct et source de théorie anthropologique. Sur le plan institutionnel, les universitaires et les étudiants diplômés qui travaillent dans le domaine de l'anthropologie des droits humains viennent généralement, mais pas exclusivement, des rangs de l'anthropologie juridique et politique. Parce que les droits humains sont devenus un mode de plus en plus omniprésent du monde contemporain, les anthropologues rencontrent des traces de cette influence à travers un large éventail de pratiques culturelles, de mouvements politiques et de projets moraux. Cela ne veut cependant pas dire que le statut des droits humains n'est pas contesté, bien au contraire. Alors que la période liminaire de l'après-Guerre froide cède la place à la redifférenciation culturelle, à l'établissement de nouvelles hiérarchies et au rétrécissement des espaces d'expérimentation politique et sociale, les droits humains continueront à bousculer les formes alternatives de pratiques morales et de constitution personnelle et collective. Alors que le projet des droits humains d'après-guerre mûrit en se transformant en processus presque banal de réforme constitutionnelle, de bonne gouvernance et de restructuration économique néo-libérale, son potentiel de catalyseur de transformation radicale et de bouleversement moral diminuera probablement. L'anthropologie des droits humains deviendra moins l'étude d'un discours politique et moral à une époque de transition souvent vertigineuse et de possibilités apparemment illimitées, que celle d'un universalisme séculaire contemporain établi parmi une foule de perspectives concurrentes.
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Marie-Pier, Girard. "Enfance." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.109.

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L’origine des études contemporaines de l’enfance remonte à l’ouvrage L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime (1960) dans lequel l’auteur, Philippe Ariès, expliqua qu’à l’époque médiévale le sentiment de l’enfance, soit la conscience de la particularité enfantine, n’existait pas (Ariès 1960 : 134; Stephens 1995 : 5). En exposant qu’au Moyen-âge les plus jeunes ne jouissaient pas d’un statut spécial, distinctif, c’est-à-dire qu’ils étaient traités comme de petits adultes, cet ouvrage montra le caractère socialement construit de l’enfance. Si la thèse constructiviste de Philippe Ariès a permis de révéler que la conception de l’enfance qui prévaut aujourd’hui est historiquement spécifique, les travaux d’anthropologues tels que Margaret Mead avaient déjà mis en évidence le rôle déterminant de la culture dans la configuration des enfances à travers le monde (Mead 1932 ; Montgomery 2008b : 22-23). En fait, ces contributions ont montré que la façon d’envisager et d’encadrer l’enfance varie considérablement selon les époques et les contextes socioculturels et qu’incidemment, celle-ci ne peut se voir abordée comme un descripteur non problématique d’une phase biologique et naturelle (James et James 2001 : 27). Ainsi, la définition naturalisée et normative de l’enfance qui se voit actuellement globalisée ne constitue qu’une représentation particulière des premières années de l’existence humaine, une représentation qui fut construite à partir d’expériences spécifiques pouvant être situées localement. La définition dominante de l’enfance qui admet l’âge comme critère primordial de division a émergé au début du XIXe siècle alors que s’est mise en branle dans les sociétés occidentales une exploration systématique de l’enfance, notamment menée par la psychologie, la biologie, les sciences de l’éducation et la sociologie (Ariès 1960; Archard 1993 : 30). Ces savoirs ont décrit une enfance ontologiquement distincte et séparée de l’âge adulte, un stade crucial et formatif dans ce qui fut appelé le développement de l’être humain. La constitution de cette vision de l’enfance qui insiste sur les besoins de protection des plus jeunes, sur leur vulnérabilité et sur leur innocence, est aussi rattachée aux bouleversements complexes et contradictoires survenus en Occident durant le XXe siècle au moment où des attentes élevées quant au bien-être des enfants ont côtoyé la réalité dévastatrice de la guerre (Fass 2011 : 17). En effet, les progrès scientifiques de l’époque (par exemple l’antisepsie, la vaccination, des méthodes contraceptives plus efficaces), la préoccupation des gouvernements au sujet de la santé publique et leur instrumentalisation de l’enfance à des fins nationalistes ont donné lieu aux premiers programmes et législations visant spécifiquement les enfants. La scolarisation, rendue obligatoire dans presque tout le monde occidental, devint alors le moyen de prédilection pour étendre les bénéfices des progrès scientifiques aux enfants défavorisés et pour établir de nouveaux standards d’alphabétisation, de bien-être infantile, d’hygiène et de nutrition. Ainsi, l’école s’institua comme le lieu privilégié de l’enfance, mais aussi comme l’alternative salutaire au travail et aux rues. L’attention sur les jeunes esprits éduqués et les petits corps sains n’occupait pas uniquement l’espace public, elle pénétra aussi la sphère privée où les parents s’intéressaient de plus en plus au potentiel individuel de leur enfant et à son épanouissement (Fass 2011 : 21). Alors que l’enfance était devenue moins risquée, davantage protégée, mieux nourrie et qu’un nouvel attachement sentimental à celle-ci s’était développé, des images terribles d’enfants fusillés puis affamés lors de la Première Guerre Mondiale bouleversèrent l’Occident. Cette confluence d’une émotivité naissante envers les plus jeunes, de leur visibilité croissante et de leur victimisation durant la guerre, a constitué le cadre initial d’un engagement envers un idéal international de protection de l’enfance (Fass 2011 : 22). Quand plus tard, la Seconde Guerre Mondiale exposa un paysage d’une destruction et d’une horreur encore plus grandes dans lequel les enfants, désormais emblèmes de la vulnérabilité, périrent par millions, la nécessité de proclamer une charte consacrant juridiquement la notion de droits de l’enfant devint évidente. Adoptée par les Nations unies en 1959, la Déclaration des droits de l’enfant servit de fondement à la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 (CRDE) (de Dinechin 2006 : 19). Transformant les droits déjà proclamés en 1959 en un instrument légalement contraignant sur le plan international, la CRDE est devenue la traduction dans le monde de l’enfance de la promotion de la philosophie des droits de la personne, et sa cible, l’enfant, un sujet de droits défini par son âge (de Dinechin 2006 : 19-20). La CRDE, aujourd’hui le document historique global le plus acclamé, établit que certains principes fondamentaux doivent universellement et indistinctement s’appliquer à tous les enfants au-delà des différences ethniques, de religion, de culture, de statut économique et de genre. Même si elle accepte certaines particularités locales, la CRDE transmet une vision de ce que devrait être l’enfance à travers le monde en faisant appel à un idéal défini en Occident à partir de ses catégories culturelles et construit à partir de ses propres savoirs. Alors, les paramètres structurants de la conception occidentale des premières années de l’existence humaine, soit l’âge, l’innocence, l’asexualité, la vulnérabilité, l’incompétence, la sacralité de l’enfance, l’école et le jeu, ont été essentialisés et institués comme les propriétés paradigmatiques de toute enfance (Meyer 2007 : 100). Par conséquent, les enfances « autres », qui s’écartent de cette définition, doivent être transformées par des interventions menées par des adultes. C’est dans ce contexte d’universalisation d’un idéal occidental, de développement de l’enfance en domaine de pensée et d’intervention, mais aussi de prolifération d’images et de témoignages d’enfants dont les vies sont plus que jamais marquées par les inégalités sociales, l’abus et les violences, que se situe le regard anthropologique contemporain posé sur les enfants. Ainsi, une des questions essentielles qui habite cette anthropologie est : comment réconcilier un regard fondamentalement critique du discours et des pratiques liés aux droits de l’enfant avec une approche engagée face à ce même régime des droits, qui reconnaît, rend visible et dénonce les violations bien réelles que subissent les enfants au quotidien (Goodale 2006 : 1) ? Un retour sur les travaux anthropologiques révèle que des références à l’enfance et aux enfants y sont souvent présentes, mais pas toujours de manière explicite et généralement, celles-ci visaient à éclairer la recherche sur d’autres thèmes ou à mieux appréhender l’univers des adultes. D’ailleurs, dès les premiers écrits en anthropologie, l’enfant est apparu aux côtés du « primitif » pour expliquer le développement socioculturel et moral, le passage à l’âge adulte représentant l’équivalent de la transition de l’état sauvage à la civilisation (Montgomery 2008b : 18). Néanmoins, certains anthropologues dont Franz Boas (1858-1942), considéré comme le précurseur de la recherche ethnographique sur l’enfance aux États-Unis, puis Margaret Mead (1901-1978), ont contesté le déterminisme biologique en plus de placer réellement les enfants à l’agenda anthropologique (Levine 2007 : 249). Dans le cas de Margaret Mead, elle demeure une des premières anthropologues à avoir pris les enfants au sérieux et à avoir confronté les postulats universels des savoirs sur le développement humain, et à ce titre, elle a largement inspiré l’anthropologie contemporaine de l’enfance (Mead 1932 ; Montgomery 2008b : 22-23). L’idée d’une véritable anthropologie de l’enfance a été soulevée dès 1973 par Charlotte Hardman qui critiquait le regard jusque là porté sur les enfants, un regard qui les envisageait le plus souvent comme les simples spectateurs d’un monde adulte qu’ils assimilaient passivement (Hardman 1973 citée dans Montgomery 2008b : 38). Charlotte Hardman a fait valoir que les univers des enfants constituaient des objets d’étude valables qui permettaient de révéler des aspects de la vie sociale ignorés par les ethnographies conventionnelles, mais surtout, elle souligna l’importance de considérer leurs points de vue : « children [are] people to be studied in their own right » (Hardman 2001 : 516). Devenue axiomatique et reprise par nombre d’anthropologues depuis les années 1970, cette citation posait les jalons d’une nouvelle anthropologie de l’enfance dans laquelle les enfants devenaient les meilleurs informateurs de leur propre vie. Une telle anthropologie centrée sur l’enfant a impliqué un changement de paradigme, soit un déplacement d’une compréhension des vies des enfants exclusivement basée sur les critères des adultes vers une prise en compte des interprétations, des négociations, des réappropriations et des réinventions des enfants eux-mêmes. Au cours des dernières années, de nombreuses recherches anthropologiques se sont inscrites dans cette perspective et ont fait valoir l’importance de reconnaître les enfants en tant que véritables acteurs sociaux activement impliqués dans le façonnement de l’enfance et du monde qui les entoure (voir Hecht 1998 ; Scheper-Hughes et Sargent 1998 ; Bluebond-Langner et Korbin 2007 ; Levine 2007 ; Montgomery 2008a). À l’heure actuelle, l’enfance en tant que champ d’étude en anthropologie se définit dans un premier temps comme un espace générationnel dans lequel les garçons et les filles construisent leurs trajectoires et négocient leurs pratiques face aux processus historiques, économiques, politiques et culturels. Si l’enfance renvoie à l’expérience de celle-ci par les sujets anthropologiques, une expérience entre autres différenciée par le genre, elle constitue aussi un champ de pensée et d’action qui englobe l’ensemble des représentations, pratiques, savoirs, doctrines, institutions, politiques et interventions qui lui sont rattachés dans un contexte donné. D’ailleurs, dans un même pays, plusieurs visions concurrentes des premières années de l’existence humaine peuvent coexister, par exemple en fonction des différentes classes sociales ou de l’appartenance ethnique, donnant lieu à des discours et à des pratiques divergentes; produisant des mondes enfantins différenciés. L’anthropologie contemporaine de l’enfance porte donc sur cette hétérogénéité des expériences et des conceptions socioculturelles de l’enfance et sur la variabilité de ses usages politiques, idéologiques et sociaux (Scheper-Hughes et Sargent 1998). Si elle se consacre à dépeindre cette diversité, l’anthropologie actuelle témoigne aussi de plus en plus des similarités dans les manières par lesquelles les structures économiques et politiques affectent les vies des jeunes personnes dans un monde de plus en plus instable et polarisé. La CRDE constitue à ce titre l’effort le plus notoire de définition des similarités de l’enfance; ce faisant, elle a constitué les enfants en un groupe ciblé par un même agenda global, à qui l’on assigne certaines caractéristiques identitaires communes et pour lesquels on prescrit des interventions analogues. D’ailleurs, la pénétration de constructions culturelles et formations discursives hégémoniques dans différents contextes donne bien souvent lieu à une redéfinition des enfances et des rôles et responsabilités des garçons et des filles. En somme, dans le cadre d’une anthropologie contemporaine, il s’agit d’analyser la complexité des réalités mondialisées des plus jeunes et les reconfigurations constantes du champ de l’enfance qui s’opèrent, de continuer de problématiser les savoirs, postulats et définitions globalisés qui ont acquis le statut de vérités, et ce, tout en confrontant les relativismes culturels qui sont mobilisés pour justifier les abus et les violences qui s’exercent contre les enfants.
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Stoczkowski, Wiktor. "Race." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.042.

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Abstract:
La notion de race est ancienne, et ses significations n’ont jamais cessé de se transformer. Dès le XVIe siècle, le mot race désignait les membres d’un lignage. Par conséquent, l’espèce humaine devenait une race puisque la Bible lui donnait pour ancêtres communs Adam et Ève. Un peuple se réclamant d’un ancêtre mythique pouvait également être qualifié de race : on disait par exemple que les Juifs étaient de la race d’Abraham. Le terme a parfois été synonyme de dynastie royale, elle aussi dotée d’un ancêtre commun. L’Encyclopédie utilise le terme principalement dans ces trois acceptions, parlant aussi bien de race humaine que de race d’Abraham ou de race des Capétiens (L’Encyclopédie 1777 et 1778). Parallèlement, le XVIIIe siècle voit se répandre l’usage zoologique de la notion de race, employée pour désigner les variétés infra-spécifiques d’animaux, surtout des animaux domestiques, tels les chiens, les chevaux ou les bovins (Buffon 1749a et 1755). En même temps, les naturalistes étendent son application aux variétés de l’espèce humaine. On considère alors que les différences biologiques entre groupes humains géographiquement séparés sont solidaires de leurs différences culturelles, les unes et les autres engendrées par l’influence conjointe du sol, du climat et de la nourriture (Buffon 1749b). En accord avec la théorie humorale alors en vogue, on pense que le sol, le climat et la nourriture influencent les quatre humeurs physiologiques (bile jaune, sang, bile noire, pituite), dont l’interaction détermine le degré d’un tempérament (mélancolique, flegmatique, bileux, sanguin), lequel décide à son tour à la fois de l’anatomie des hommes et de leur caractère, mentalité, mœurs et organisation sociale (Greenwood 1984). Aucun consensus n’existait en revanche quant au nombre de races d’hommes, tantôt porté à plusieurs dizaines, tantôt réduit à trois et dont chacune était assimilée à la descendance d’un des trois fils de Noé. Les races humaines étaient disposées sur les échelons supérieurs de la Grande Échelle des Êtres, qui menait des formes animales les plus simples jusqu’à l’homme le plus perfectionné, identifié invariablement au Blanc. Le Noir, et plus particulièrement le Hottentot, occupait la limite inférieure de l’humanité, où il côtoyait l’Orang-outang placé au sommet du monde animal (Dictionnaire des sciences médicales, 1819, Sebastani 2013). Si la plupart des Européens du XVIIIe siècle croyaient à la supériorité des Blancs, tous n’en déduisaient pas les mêmes conclusions. Certains estimaient que les autres races pouvaient éventuellement acquérir la civilisation et devenir, avec le temps, à la fois égales aux Blancs et blanches de peau, blanchies sous l’effet de la civilisation. D’autres restaient convaincus que la supériorité des Blancs était un immuable fait de nature, ce qui condamnait les autres races, surtout les Noirs, à une éternelle soumission, faisant d’eux ce que Aristote avait appelé les esclaves par nature. Les débats raciologiques du XIXe siècle consacrèrent l’opposition plus ancienne entre le monogénisme et le polygénisme (Blanckaert 1981). Les monogénistes clamaient qu’il n’y a qu’une seule espèce humaine, différenciée à partir d’un type originel ; les polygénistes soutenaient qu’il existe depuis toujours plusieurs espèces humaines invariables, pourvues de propriétés spécifiques, aussi bien biologiques que mentales. La théorie darwinienne (1859) n’a modifié que modestement les grandes lignes de ce débat : les degrés de l’Échelle des Êtres seront désormais considérés comme les étapes consécutives de l’évolution, tandis que les races inférieures se verront identifiées aux races moins évoluées. Les polygénistes darwiniens pouvaient renoncer à l’axiome de l’invariabilité des races dans la très longue durée préhistorique, mais ils s’accordaient avec les monogénistes darwiniens à établir une hiérarchie linéaire des races selon leurs formes anatomiques, auxquelles on croyait pouvoir associer une gradation de facultés morales, intellectuelles et civilisatrices, tenues pour héréditaires et difficilement modifiables dans la courte durée historique. Dès la fin du XVIIIe siècle, des mesures anthropométriques variées ont commencé à être proposées, dans l’espoir de quantifier le degré d’avancement moral et mental des races à partir d’indices anatomiques : ce fut l’un des fondements de l’anthropologie physique du XIXe siècle. La théorie darwinienne de la sélection naturelle a contribué à légitimer la vieille idée de la lutte des races pour la survie. On s’est mis à redouter que les races inférieures, réputées plus fertiles, n’en viennent à bout des races supérieures. Le XIXe siècle fut particulièrement marqué par la hantise du mélange racial, censé conduire à la contamination de la « substance germinative » des races supérieures et à leur dégénérescence consécutive. Dans la première moitié du XXe siècle, l’idéologie nazie offrit l’un des aboutissements extrêmes de cette conception. On y trouve une combinaison de nombreuses composantes des théories raciologiques antérieures : une classification raciale rigide, la hiérarchisation des races en supérieures et inférieures, la conviction que les différences anatomiques correspondent aux différences culturelles, l’idée d’une inégalité morale, intellectuelle et civilisatrice des races, la crainte d’une dégénérescence raciale par le métissage qui altère le « sang » de la race supérieure, la croyance qu’une menace pèse sur la race supérieure du fait de la fertilité plus grande des races inférieures, la doctrine de la lutte entre les races comme force motrice du progrès. L’idéologie nazie fut une sinistre synthèse d’au moins deux siècles de développement de la pensée raciale. Lorsque la Deuxième Guerre prit fin, l’Occident tenta de faire le procès à son héritage intellectuel. L’UNESCO exprima une conviction alors inédite en inscrivant dans sa constitution l’idée selon laquelle les atrocités de la récente guerre avaient été rendues possibles par la croyance à l’inégalité des races. Pour rendre impossibles de nouveaux Auschwitz, on décida alors de faire disparaître la notion de races humaines, source présumée de l’horreur suprême. Dans leur déclaration de 1950, les experts de l’UNESCO affirmèrent l’unité fondamentale de l’espèce humaine et reléguèrent la diversité biologique des hommes à un second plan, en tant qu’épiphénomène de divers mécanismes évolutifs de différentiation. La Déclaration de l’UNESCO portait les marques de la toute récente théorie synthétique de l’évolution, dont les principes ramenaient la « race » à un résultat éphémère de la circulation des gènes entre les populations, seules entités réellement observables (UNESCO 1950, Stoczkowski 2008). La conjonction du contexte politique et de l’émergence de la génétique des populations conduisit, à partir des années 1950, à l’abandon progressif de la notion de race, surtout en sciences sociales. Les humanités multiples des théories raciologiques se muèrent en l’Homme universel de l’UNESCO. Pourtant, la génétique des populations n’a pas tenu les promesses dont on l’avait initialement investie en espérant que la recherche allait démontrer l’inexistence des races humaines, ce qui devait invalider toute possibilité de rabattre les différences de culture sur les différences de nature, selon le subterfuge séculaire qui avait maintes fois servi à justifier les inégalités, les discriminations et les oppressions. N’étaient pas moindres les attentes suscitées ensuite par l’exploration du génome humain : elle devait porter le coup de grâce au concept de race et aux préjugés que ce concept implique. En juin 2000, lors des célébrations qui marquèrent la publication de la première esquisse de la carte du génome humain, J. Craig Venter, directeur de l’entreprise de recherche génétique Celera, répéta que « la notion de race n’a aucun fondement génétique ni scientifique » (Marantz Henig 2004). Aujourd’hui, les résultats de la recherche sur le génome humain semblent moins univoques (Stoczkowski 2006). Il est certes réconfortant de savoir qu’aucun doute ne subsiste sur l’unité génétique de l’espèce humaine. Pourtant, après une première période consacrée à la description des similitudes génétiques, les travaux actuels s’orientent de plus en plus vers l’exploration de la diversité de notre espèce. Plusieurs études publiées récemment tendent à démontrer que des données génétiques permettent bel et bien de faire la distinction entre les individus originaires d’Europe, d’Afrique et d’Extrême-Orient, c’est-à-dire entre les populations traditionnellement réparties par la pensée ordinaire entre les trois grandes « races » : blanche, noire et jaune (Bamshad et al. 2003, Rosenberg et al.,2002, Watkins et al. 2003). Ces travaux dérangent et inquiètent. Ils dérangent car on s’attendait à ce que la génétique rende définitivement illégitime toute classification biologique des humains. C’est le contraire qui semble advenir sous nos yeux. Au lieu de prouver que l’ordre du phénotype, privilégié par la pensée ordinaire, s’écarte de l’ordre du génotype étudié par la science, les travaux récents suggèrent que certaines classifications « raciales » – pour autant qu’elles soient fondées non sur la seule morphologie, mais plutôt sur l’origine géographique – peuvent refléter approximativement une partie de la diversité humaine établie par la génétique moderne (Bamshad et al. 2003; Rosenberg et al. 2002; Watkins et al. 2003). Ces travaux inquiètent aussi, car nul n’ignore que l’étude des différences entre les hommes peut fournir des arguments à ceux qui veulent diviser l’humanité, porter les distinctions à l’absolu, les juger scandaleuses et insupportables. Les généticiens ne manquent pas de souligner que les groupements formés à partir de leurs modèles diffèrent des anciennes catégories raciales, puisque les écarts entre les classes génétiques sont statistiques, relatifs, mouvants, soumis aux vicissitudes de l’histoire faite non seulement de séparations, mais aussi de migrations et de croisements. Il n’en demeure pas moins que le risque existe que les résultats de ces travaux nourrissent à nouveau le phantasme de divergences insurmontables inscrites dans le corps des humains. Les controverses sur la classification infra-spécifique des humains sont loin d’être closes. Quelles que soient les conclusions qui remporteront finalement le consensus de la communauté scientifique, il est probable que la pensée antiraciste soit confrontée dans un avenir proche à une nouvelle légitimité scientifique des classements des humains à partir de critères biologiques, cette fois dans un contexte social où l’aspiration à l’égalité ne passe plus par l’effacement des différences biologiques mais, au contraire, par leur revendication de la part des dominés. Après l’expérience du nazisme, dont l’intérêt exacerbé pour les différences biologiques déboucha sur l’abomination de la Shoah, on était enclin à considérer que toute théorie de la différence biologique devait nécessairement conduire au racisme. On en est moins sûr de nos jours, en observant que les minorités auparavant opprimées cherchent à adosser leur combat contre les inégalités à une théorie de la différence biologique (Oak Ridge National Laboratory). Hier, désireux d’expier le péché de racisme, l’homme blanc fit appel à la science pour rendre insignifiantes les différences biologiques entre les humains ; aujourd’hui, réclamant le droit à l’égalité, l’homme de couleur emploie la science pour donner aux différences biologiques une signification nouvelle. Cette résurgence de l’intérêt de la recherche pour la diversité de l’espèce humaine, en dépit du danger bien réel d’un détournement idéologique de ses résultats, encore très provisoires, peut devenir un antidote contre les spéculations naïves sur la race, qui ne manqueront pas de foisonner dans la culture populaire tant que les chercheurs seront incapables d’expliquer pourquoi les hommes, appartenant tous à la même espèce biologique, n’ont pas pour autant tous la même apparence.
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Servais, Olivier, and Frédéric Laugrand. "Missionnaire." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.018.

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Abstract:
Le terme « missionnaire » renvoie au terme chrétien : « missio », envoyé. Le missionnaire désigne dans la tradition chrétienne celui qui est envoyé par l’Esprit Saint annoncer l’Évangile en dehors des terres de chrétienté. Par extension, ce concept traduit la figure d’un prosélyte institué par une religion. En anthropologie, le mot renvoie à une pluralité de contextes et de sens. C’est avec la Renaissance et la « découverte du Nouveau Monde » que plusieurs récits missionnaires acquièrent le statut de véritables textes ethnologiques. À cette époque, alors qu’un nombre croissant de récits sont publiés ou traduits en Europe ayant pour thèmes les coutumes des peuples non évangélisés, la découverte des Amériques et de populations qui ne figurent pas dans les textes bibliques obligent les théologiens, les écrivains, les chroniqueurs et autres voyageurs, à repenser l’altérité et à formuler de nouvelles interprétations à partir des catégories existantes. Les récits d’André Thevet, de Jean de Léry, par exemple, attestent de cette révolution conceptuelle en ce sens que ces auteurs, pour la première fois, vacillent. Ils en appellent à la transformation de soi et à la conversion du regard. Cette ouverture restera toutefois de courte durée et assez marginale. Avec les conquêtes coloniales, en effet, les récits missionnaires se multiplient et s’ils se diffusent jusque dans le grand public où ils concurrencent les récits de voyage, leur contenu montre la ténacité de l’ethnocentrisme et surtout celle du complexe de supériorité des peuples européens. Il faut attendre le milieu du XXe siècle, sous les effets combinés de la décolonisation et du concile Vatican II pour que les esprits évoluent lentement vers une plus grande tolérance. Entre temps, un nouveau genre est apparu et s’est développé: celui des récits ethnologiques en bonne et due forme. Un peu partout sur la planète, les ethnologues sont rapidement partis en croisade contre les entreprises missionnaires, criant à la déculturation, à la contamination chrétienne et rappelant au monde la diversité des cultures et des traditions, mais sans interroger assez leur propre entreprise et le sens de leurs actions ou de leurs enquêtes. Sur ce point, de nombreuses chroniques missionnaires s’avèrent anthropologiquement très riches pour saisir la diversité des cultures et leurs caractéristiques. Pour se limiter aux Amériques et à une période plus ancienne, citons ces textes encyclopédiques que nous livrent Fray Bernardino de Sahagun (1981 [1730]; voir aussi León-Portilla 2002; José de Acosta (1979 [1590]); Fray Alonso de Benavides (1954 [1630]); ou encore, les monographies de Jean de Léry (1980 [1578]); d’André Thevet (1983 [1557]); de Martin Dobrizhoffer (1967 [1784]). La richesse de ces ouvrages dépasse le plan strictement ethnographique. Claude Lévi-Strauss (1955 : 84) ne s’y est pas trompé lorsqu’il considère L’histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil, publiée par le pasteur genevois Jean de Léry, en 1578, comme « le bréviaire de l’ethnologue ». Comme l’illustre encore le cas du jésuite José de Acosta, c’est par l’expérience du voyage, par celle de la distance de soi et de l’altérité que des missionnaires ont découvert, bien avant Jean-Jacques Rousseau et les philosophes du XVIIIe siècle, l’universalité de la barbarie, de la guerre et de l’ethnocentrisme ou encore les limites de la pensée cartésienne. Fermin del Pino-Diaz (1992 : 323) cite avec raison une déclaration du père d’Acosta qui évoque celle de Montaigne dans Des Cannibales et dont, selon lui, tout anthropologue actuel pourrait s’enorgueillir: « La rudesse des barbares n’est pas produite par la nature mais par l’éducation et les coutumes ». En somme, c’est donc bien avant que l’ethnologie émerge comme discipline scientifique, que des missionnaires ont su conjuguer universalisme et relativisme. Rétrospectivement, chaque époque et chaque congrégation a son lot de missionnaires ethnologues. Leurs chroniques s’avèrent ethnographiquement beaucoup plus riches que les récits des voyageurs et des explorateurs. Alfred Métraux (1963) affirme que pour leurs observations méticuleuses sur les peuples du Brésil, les pères capucins Claude d’Abbeville (1614 [1963]) et Yves d’Évreux appartiennent à ceux qu’il nomme les « grands précurseurs de l’ethnographie française » qu’a connu le tournant des XVIe et XVIIe siècles. Les siècles suivants, de nombreux missionnaires ethnologues se retrouvent du côté des jésuites : Brébeuf en Nouvelle-France (Laflèche 1999; Reichler 2004), plusieurs jésuites au Paraguay (Saignes 1985), d’autres dans les Pays d’en Haut et au Canada (Servais 2005). Avec l’entreprise coloniale et l’époque du « réveil missionnaire », le XIXe siècle semble ouvrir une période de régression. Un examen plus attentif laisse pourtant apparaitre là encore des cas de missionnaires ethnologues et ce, dans la plupart des régions du monde : salésiens en Amazonie, missionnaires anglicans dans le Nord canadien, etc. Il n’en demeure pas moins vrai que la plupart des missionnaires de l’époque se détournent de l’ethnographie pour produire des récits de propagande où l’autre est réduit à un faire-valoir. Les récits de mission deviennent ainsi les pièces maitresses d’un travail d’édification et d’un système de propagande, d’un prosélytisme qui ne s’essoufflera vraiment qu’au milieu du XXe siècle, avec la promotion d’une pensée œcuménique et d’un respect des cultures. Plusieurs revues d’anthropologie du XXe siècle émanent encore d’œuvres missionnaires : il en va ainsi d’Anthropos, une revue fondée par le père Schmidt, d’Anthropologica, la revue canadienne d’anthropologie née en 1955, d’une collaboration entre des missionnaires oblats et des anthropologues, etc. Les missionnaires se montreront enfin de précieux experts sur le plan de l’étude des langues, produisant d’innombrables encyclopédies et dictionnaires. La décolonisation ne fera pas disparaitre pour autant les récits de missionnaires ethnologues. Les exemples de Philippe Chanson (2010) dans les Antilles, de Jacques Dournes (1955) au Vietnam et d’Éric de Rosny (1981) au Cameroun montrent, par ailleurs, comment le missionnaire peut être profondément transformé par l’expérience ethnographique (Burridge 1975; Laugrand et Servais 2013). Certains chercheurs ont tenté de problématiser ces contributions missionnaires en les comparant aux démarches ethnographiques et anthropologiques. Claude Blanckaert (1985: 12) a opposé « l’observation participante » des ethnographes à « la participation observante » des missionnaires, mais il faut bien admettre que les termes s’inversent à l’occasion. De nos jours, les anthropologues ne cessent de (re)découvrir toutes les ressources ethnohistoriques et ethnolinguistiques de ces journaux de bord tenus par les missionnaires européens ou indigènes, catéchistes ou évangélistes, répondant tantôt à la demande d’information de l’autorité institutionnelle de leur congrégation, tantôt à leur propre quête et curiosité. Souvent isolés, certains missionnaires ont sans doute obéi à leur passion personnelle, quitte à refouler leurs enquêtes ethnographiques comme l’illustre le cas du révérend E.J. Peck qui a préféré rester dans l’ombre mais répondre aux requêtes que lui faisait Franz Boas (Laugrand, Oosten et Trudel 2006). D’autres ont voulu suivre les incitations de leurs supérieurs et trouver des pierres d’attente ou des valeurs évangéliques dans les traditions qu’ils découvraient. Pour d’autres enfin, le décodage des cultures répondait à des stratégies de conversion et de communication interculturelle. On connait depuis longtemps la formule : « comprendre pour être compris ». De la traduction des catéchismes ou de la Bible en langue vernaculaire, à la production de traités savants sur la parenté ou la religion primitive, en passant par l’élaboration érudite de dictionnaires qui sont parfois de véritables encyclopédies, plusieurs missionnaires ethnologues ont apporté une contribution majeure à l’émergence de la discipline ethnologique. Même si la question des modes de lecture et des outils d’analyse de ces récits missionnaires fait encore débat méthodologique et épistémologique entre historiens, anthropologues et missiologues. Plusieurs missionnaires ont considérablement contribué aux débats anthropologiques : pensons à l’œuvre singulière du père Joseph-François Lafitau (1983 [1724]) sur la parenté (Duchet 1976; De Certeau 1985; Motsch 2001) ou encore aux travaux de Jacques Leenhardt (Naepels et Solomon 2007). Comme Leenhardt, d’autres figures missionnaires comme Aupiais et Leroy (Mary 2010) se sont mis à l’école des grands maitres de cette discipline savante et universitaire, et notamment de Marcel Mauss. En retour, leurs expériences du terrain et leur production écrite, en concurrence avec celles des administrateurs et d’autres observateurs, ont forgé bien des catégories de l’anthropologie religieuse et symbolique. Missionnaires et anthropologues partagent enfin une position de médiateurs, condamnés à devenir des transfuges ou à concilier les règles que leur groupe d’appartenance impose, avec les expériences et les catégories des autres souvent issus de mondes fort différents.
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Fougeyrollas, Patrick. "Handicap." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.013.

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Abstract:
Handicap : nom commun d’origine anglo-saxonne dont l’étymologie proviendrait de Hand in Cap, une pratique populaire pour fixer la valeur d'échange d’un bien. Dans le domaine des courses de chevaux, le handicap vise à ajouter du poids aux concurrents les plus puissants pour égaliser les chances de gagner la course pour tous les participants. Il apparait dans le dictionnaire de l’Académie française dans les années 1920 dans le sens de mettre en état d’infériorité. Son utilisation pour désigner les infirmes et invalides est tardive, après les années 1950 et se généralise au début des années 1970. Par un glissement de sens, le terme devient un substantif qualifiant l’infériorité intrinsèque des corps différentiés par leurs atteintes anatomiques, fonctionnelles, comportementales et leur inaptitude au travail. Les handicapés constituent une catégorisation sociale administrative aux frontières floues créée pour désigner la population-cible de traitements socio-politiques visant l’égalisation des chances non plus en intervenant sur les plus forts mais bien sur les plus faibles, par des mesures de réadaptation, de compensation, de normalisation visant l’intégration sociale des handicapés physiques et mentaux. Ceci rejoint les infirmes moteurs, les amputés, les sourds, les aveugles, les malades mentaux, les déficients mentaux, les invalides de guerre, les accidentés du travail, de la route, domestiques et par extension tous ceux que le destin a doté d’un corps différent de la normalité instituée socio-culturellement dans un contexte donné, ce que les francophones européens nomment les valides. Dans une perspective anthropologique, l’existence de corps différents est une composante de toute société humaine (Stiker 2005; Fougeyrollas 2010; Gardou 2010). Toutefois l’identification de ce qu’est une différence signifiante pour le groupe culturel est extrêmement variée et analogue aux modèles d’interprétation proposés par François Laplantine (1993) dans son anthropologie de la maladie. Ainsi le handicap peut être conçu comme altération, lésion ou comme relationnel, fonctionnel, en déséquilibre. Le plus souvent le corps différent est un corps mauvais, marqueur symbolique culturel du malheur lié à la transgression d’interdits visant à maintenir l’équilibre vital de la collectivité. La responsabilité de la transgression peut être endogène, héréditaire, intrinsèque aux actes de la personne, de ses parents, de ses ancêtres, ou exogène, due aux attaques de microbes, de virus, de puissances malveillantes, génies, sorts, divinités, destin. Plus rarement, le handicap peut être un marqueur symbolique de l’élection, comme porteur d’un pouvoir bénéfique singulier ou d’un truchement avec des entités ambiantes. Toutefois être handicapé, au-delà du corps porteur de différences signifiantes, n’implique pas que l’on soit malade. Avec la médicalisation des sociétés développées, une fragmentation extrême du handicap est liée au pouvoir biomédical d’attribuer des diagnostics attestant du handicap, comme garde-barrière de l’accès aux traitements médicaux, aux technologies, à la réadaptation, aux programmes sociaux, de compensation ou d’indemnisation, à l’éducation et au travail protégé ou spécial. Les avancées thérapeutiques et de santé publique diminuent la mortalité et entrainent une croissance continue de la morbidité depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les populations vivant avec des conséquences chroniques de maladies, de traumatismes ou d’atteintes à l’intégrité du développement humain augmentent sans cesse. Ceci amène l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à s’intéresser non plus aux diagnostics du langage international médical, la Classification internationale des maladies, mais au développement d’une nosologie de la chronicité : la Classification internationale des déficiences, des incapacités et des handicaps qui officialise une perspective tridimensionnelle du handicap (WHO 1980). Cette conceptualisation biomédicale positiviste situe le handicap comme une caractéristique intrinsèque, endogène à l’individu, soit une déficience anatomique ou physiologique entrainant des incapacités dans les activités humaines normales et en conséquence des désavantages sociaux par rapport aux individus ne présentant pas de déficiences. Le modèle biomédical ou individuel définit le handicap comme un manque, un dysfonctionnement appelant à intervenir sur la personne pour l’éduquer, la réparer, l’appareiller par des orthèses, des prothèses, la rétablir par des médicaments, lui enseigner des techniques, des savoirs pratiques pour compenser ses limitations et éventuellement lui donner accès à des subsides ou services visant à minimiser les désavantages sociaux, principalement la désaffiliation sociale et économique inhérente au statut de citoyen non performant ( Castel 1991; Foucault 1972). À la fin des années 1970 se produit une transformation radicale de la conception du handicap. Elle est étroitement associée à la prise de parole des personnes concernées elles-mêmes, dénonçant l’oppression et l’exclusion sociale dues aux institutions spéciales caritatives, privées ou publiques, aux administrateurs et professionnels qui gèrent leur vie. C’est l’émergence du modèle social du handicap. Dans sa tendance sociopolitique néomarxiste radicale, il fait rupture avec le modèle individuel en situant la production structurelle du handicap dans l’environnement socio-économique, idéologique et matériel (Oliver 1990). La société est désignée responsable des déficiences de son organisation conçue sur la performance, la norme et la productivité entrainant un traitement social discriminatoire des personnes ayant des déficiences et l’impossibilité d’exercer leurs droits humains. Handicaper signifie opprimer, minoriser, infantiliser, discriminer, dévaloriser, exclure sur la base de la différence corporelle, fonctionnelle ou comportementale au même titre que d’autres différences comme le genre, l’orientation sexuelle, l’appartenance raciale, ethnique ou religieuse. Selon le modèle social, ce sont les acteurs sociaux détenant le pouvoir dans l’environnement social, économique, culturel, technologique qui sont responsables des handicaps vécus par les corps différents. Les années 1990 et 2000 ont été marquées par un mouvement de rééquilibrage dans la construction du sens du handicap. Réintroduisant le corps sur la base de la valorisation de ses différences sur les plans expérientiels, identitaires et de la créativité, revendiquant des modes singuliers d’être humain parmi la diversité des êtres humains (Shakespeare et Watson 2002; French et Swain 2004), les modèles interactionnistes : personne, environnement, agir, invalident les relations de cause à effet unidirectionnelles propres aux modèles individuels et sociaux. Épousant la mouvance de la temporalité, la conception du handicap est une variation historiquement et spatialement située du développement humain comme phénomène de construction culturelle. Une construction bio-socio-culturelle ouverte des possibilités de participation sociale ou d’exercice effectif des droits humains sur la base de la Déclaration des droits de l’Homme, des Conventions internationales de l’Organisation des Nations-Unies (femmes, enfants, torture et maltraitance) et en l’occurrence de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) (ONU 2006; Quinn et Degener 2002; Saillant 2007). Par personnes handicapées, on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres. (CDPH, Art 1, P.4). Fruit de plusieurs décennies de luttes et de transformations de la conception du handicap, cette définition représente une avancée historique remarquable autant au sein du dernier des mouvements sociaux des droits civiques, le mouvement international de défense des droits des personnes handicapées, que de la part des États qui l’ont ratifiée. Malgré le fait que l’on utilise encore le terme personne handicapée, le handicap ne peut plus être considéré comme une caractéristique de la personne ni comme un statut figé dans le temps ni comme un contexte oppressif. Il est le résultat d’une relation dont il est nécessaire de décrire les trois composantes anthropologiques de l’être incarné : soi, les autres et l’action ou l’habitus pour en comprendre le processus de construction singulier. Le handicap est situationnel et relatif , sujet à changement, puisqu’il s’inscrit dans une dynamique interactive temporelle entre les facteurs organiques, fonctionnels, identitaires d’une part et les facteurs contextuels sociaux, technologiques et physiques d’autre part, déterminant ce que les personnes ont la possibilité de réaliser dans les habitudes de vie de leurs choix ou culturellement attendues dans leurs collectivités. Les situations de handicap ne peuvent être prédites à l’avance sur la base d’une évaluation organique, fonctionnelle, comportementale, identitaire ou de la connaissance de paramètres environnementaux pris séparément sans réintroduire leurs relations complexes avec l’action d’un sujet définissant le sens ou mieux incarnant la conscience vécue de cette situation de vie. Suite au succès de l’expression personne en situation du handicap en francophonie, on remarque une tendance à voir cette nouvelle appellation remplacer celle de personne handicapée. Ceci est généralement interprété comme une pénétration de la compréhension du modèle interactionniste et socio constructiviste. Toutefois il est inquiétant de voir poindre des dénominations comme personnes en situation de handicap physique, mental, visuel, auditif, intellectuel, moteur. Cette dérive démontre un profond enracinement ontologique du modèle individuel. Il est également le signe d’une tendance à recréer un statut de personne en situation de handicap pour remplacer celui de personne handicapée. Ceci nécessite une explication de la notion de situation de handicap en lien avec le concept de participation sociale. Une personne peut vivre à la fois des situations de handicap et des situations de participation sociale selon les activités qu’elle désire réaliser, ses habitudes de vie. Par exemple une personne ayant des limitations intellectuelles peut vivre une situation de handicap en classe régulière et avoir besoin du soutien d’un éducateur spécialisé mais elle ne sera pas en situation de handicap pour prendre l’autobus scolaire pour se rendre à ses cours. L’expression personne vivant des situations de handicap semble moins propice à la dérive essentialiste que personne en situation de handicap. Le phénomène du handicap est un domaine encore largement négligé mais en visibilité croissante en anthropologie. Au-delà des transformations de sens donné au terme de handicap comme catégorie sociale, utile à la définition de cibles d’intervention, de traitements sociaux, de problématiques sociales pour l’élaboration de politiques et de programmes, les définitions et les modèles présentés permettent de décrire le phénomène, de mieux le comprendre mais plus rarement de formuler des explications éclairantes sur le statut du handicap d’un point de vue anthropologique. Henri-Jacques Stiker identifie, en synthèse, cinq théories du handicap co-existantes dans le champ contemporain des sciences sociales (2005). La théorie du stigmate (Goffman 1975). Le fait du marquage sur le corps pour indiquer une défaveur, une disgrâce, un discrédit profond, constitue une manière de voir comment une infirmité donne lieu à l’attribution d’une identité sociale virtuelle, en décalage complet avec l’identité sociale réelle. Le handicap ne peut être pensé en dehors de la sphère psychique, car il renvoie toujours à l’image de soi, chez celui qui en souffre comme celui qui le regarde. Le regard d’autrui construit le regard que l’on porte sur soi mais en résulte également (Stiker 2005 :200). La théorie culturaliste qui met en exergue la spécificité des personnes handicapées, tout en récusant radicalement la notion même de handicap, est enracinée dans le multiculturalisme américain. Les personnes handicapées se constituent en groupes culturels avec leurs traits singuliers, à partir de conditions de vie, d’une histoire (Stiker 2005). Par exemple au sein des Disability Studies ou Études sur le handicap, il est fréquent de penser que seuls les corps différents concernés peuvent véritablement les pratiquer et en comprendre les fondements identitaires et expérientiels. L’exemple le plus probant est celui de la culture sourde qui se définit comme minorité ethno-linguistique autour de la langue des signes et de la figure identitaire du Sourd. On fera référence ici au Deaf Studies (Gaucher 2009). La théorie de l’oppression (Oliver 1990). Elle affirme que le handicap est produit par les barrières sociales en termes de déterminants sociologiques et politiques inhérents au système capitaliste ou productiviste. Les personnes sont handicapées non par leurs déficiences mais par l’oppression de l’idéologie biomédicale, essentialiste, individualiste construite pour empêcher l’intégration et l’égalité. Ce courant des Disability Studies s’inscrit dans une mouvance de luttes émancipatoires des personnes opprimées elles-mêmes (Stiker 2005 : 210; Boucher 2003) La théorie de la liminalité (Murphy 1990). Par cette différence dont ils sont les porteurs, les corps s’écartent de la normalité attendue par la collectivité et sont placés dans une situation liminale, un entre-deux qu’aucun rite de passage ne semble en mesure d’effacer, de métamorphoser pour accéder au monde des corps normaux. Cette théorie attribue un statut anthropologique spécifique au corps handicapé sans faire référence obligatoire à l’oppression, à l’exclusion, à la faute, ou au pouvoir. Marqués de façon indélébile, ils demeurent sur le seuil de la validité, de l’égalité, des droits, de l’humanité. La théorie de l’infirmité comme double, la liminalité récurrente de Stiker (2005). L’infirmité ne déclenche pas seulement la liminalité mais en référant à la psychanalyse, elle est un véritable double. La déficience est là, nous rappelant ce que nous n’aimons pas et ne voulons pas être, mais elle est notre ombre. Nous avons besoin de l’infirmité, comme de ceux qui la portent pour nous consoler d’être vulnérable et mortel tout autant que nous ne devons pas être confondus avec elle et eux pour continuer à nous estimer. Ils sont, devant nous, notre normalité, mais aussi notre espoir d’immortalité (Stiker 2005 : 223)
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Calame, Claude. "Individu." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.015.

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Abstract:
La notion de l’individu comme être humain doué d’un corps propre et d’une identité singulière est née de la notion de sujet. C’est en effet autour de ce concept très occidental que s’est développée l’idée d’un être agissant de manière autonome et réflexive. Mais ce sujet constitué en « soi », en self, est aussi un sujet qui agit, un sujet pratique, engagé dans le monde extérieur selon une volonté et selon des motivations qui lui seraient propres. Un sujet donc non plus en tant que sub-jectum comme l’indique l’étymologie du mot ; non plus un sujet « soumis » à différents pouvoirs d’ordre politique et religieux, mais un sujet qui, au siècle des Lumières, avec la contestation de la royauté absolue et la critique de la hiérarchie catholique, devient un être de raison, constitué en droit (Taylor 1989). Désormais un sujet libre, un sujet libre de penser et libre d’agir comme il l’entend, un sujet dont les libertés sont fondées sur un certain nombre de droits, également partagés. Mais qu’en est-il dans la réalité de nos sociétés contemporaines, convaincues que démocratie et libéralisme économique vont de pair, convaincues aussi qu’elles sont les seules aptes à défendre les droits de l’homme et de l’individu dans leur universalité face à d’autres formes sociales, passant pour plus traditionnelles ? Envisagée du point de vue sociologique, la question a longtemps été de savoir qui, de l’individu ou de la société, est premier par rapport à l’autre. On le sait – pour Émile Durkheim la société ne saurait être considérée comme la somme des individus qui la composent, des individus donnés comme entités premières, dans leurs différents états de conscience. Du « holisme méthodologique » (le tout n’est pas réductible aux parties qui le composent) on est passé au « relationalisme méthodologique » : société et individus sont à comprendre dans des relations qui correspondent à des rapports de réciprocité. Le social et le collectif ne sauraient donc être envisagés comme les simples résultantes des actions et pratiques des individus (comme le laisse entendre l’« individualisme méthodologique »). Entre les individus-atomes (êtres indivis) et l’ensemble social auquel ils sont forcément intégrés, il y a interdépendance, interaction ; il y a « co-construction » des uns par l’autre, et vice versa. L’opposition toute théorique entre l’individuel et le collectif doit donc être dépassée (Corcuff 2007 ; Corcuff, Le Bart, de Singly 2010). Avant la guerre de 39-45, le sociologue et philosophe allemand Norbert Elias s’était déjà interrogé sur la nature de l’homme vivant dans ce qu’il appelait « la société des individus ». Les relations réciproques des individus les uns avec les autres constitueraient la condition même de l’existence humaine ; elles représenteraient l’une des bases de la condition d’être humain. Dès lors la vie sociale et l’appartenance à une société étaient données comme une disposition fondamentale, inscrite dans l’être social de l’homme. Pour Elias (1991), ce n’est que tardivement et épisodiquement, surtout à partir de la Renaissance, que serait apparue la conscience d’un « moi » pourvu d’une intériorité ; cette conscience nouvelle aurait alors entraîné, dans une perspective à vrai dire européocentrée, une « prédominance de l’identité du moi sur l’identité du nous ». Si les hommes en tant qu’individus sont bien interdépendants, la notion même d’individu est ancrée dans l’idée de la constitution d’un « moi » ; elle est fondée dans l’idée de sujet. C’est sur un constat analogue qu’est fondée la distinction tracée par l’anthropologue Louis Dumont (1983) entre sociétés holistes et société individualistes. D’un côté donc, dans les sociétés traditionnelles, un homo hierarchicus dont l’identité est définie par la place qu’il occupe dans l’ensemble social avec ses statuts et ses hiérarchies ; de l’autre un homo aequalis, promu dans les sociétés modernes par l’égalité instituée entre des individus considérés comme autonomes. Mais cette opposition se double d’un autre contraste. D’une part l’homme hors du monde : le modèle en est celui du renonçant indien qui se soustrait au réseau des liens sociaux pour se trouver face à lui-même, dans sa singularité ; d’autre part l’homme dans le monde : tel l’homme moderne, cet homme intra-mondain réalise son identité individuelle au sein de la société ; son individualité est posée comme une valeur et un but. Ainsi on assisterait en Occident à la naissance de l’individu moderne en particulier par la transition calviniste vers un « individu-dans-le-monde » mais pour y accomplir la volonté du dieu unique des chrétiens, puis par le passage à l’Individu de la première « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen », libéré de la tutelle de l’Église au nom de la liberté de conscience exercée dans une société égalitaire. Or c’est précisément de la notion de liberté que sont nés tous les malentendus entretenus par une pensée économiste préoccupée de fait par la seule liberté du marché. En effet les libertés fondamentales assises sur les droits partagés qui constituent l’individu abstrait ont été transformées en des libertés individuelles qui permettraient à chacune et chacun de se développer concrètement selon ses capacités propres. Dans cette mesure, l’individualité est assimilée à la sphère privée ; et les droits égaux qui assurent des devoirs réciproques sont réduits aux droits de la personne dans sa singularité (Flahaut 2006), dans la concurrence entre les individus soumis à la marchandisation (Calame 2008). L’extraordinaire développement des sciences humaines dans les années soixante du siècle dernier a pu sembler sonner le glas du sujet occidental en tant que monade autonome, consciente et réflexive. À vrai dire, les différentes sciences de l’homme ont plutôt contribué à en approfondir les multiples dimensions. Du côté de la psychanalyse le sujet dans son psychisme s’est révélé se situer à l’intersection des pulsions animées par son corps propre et du refoulé accumulé dans l’expérience de son enfance au sein de la famille nucléaire. À l’anthropologue structuraliste ce même inconscient est apparu comme fondé, au-delà des différences culturelles, dans les structures universelles de l’esprit humain. Dans le débat entre individualisme et holisme méthodologiques, les sociologues n’ont pas manqué de subordonner l’individu aux relations sociales, insérant son existence dans les réseaux contraignants que tissent ces rapports souvent asymétriques. Et les linguistes se sont interrogés sur l’existence d’une grammaire universelle qui traverserait les langues et qui serait à la base de la compétence verbale de tout être humain. Ainsi l’atome-individu abstrait est désormais soumis aux déterminations psychiques, sociales, économiques, culturelles, verbales et bientôt neuronales qui découlent de sa constitution organique et psychique ainsi que son environnement « naturel » et social. Dans les différentes perspectives ouvertes par les sciences sociales, le sujet-individu est donc bien à saisir étymologiquement comme sub-jectum ; en tant que tel, il s’avère constamment soumis à des processus de subjectivation qui dépendent largement de son entourage matériel, familial, social et culturel. Loin d’entraver une autonomie morale et intellectuelle censée asseoir l’individu philosophique dans une liberté fondée sur la conscience de soi, ces paramètres d’ordre aussi bien organique que symbolique contribuent au contraire à l’enrichissement identitaire constant des individus singuliers. Cette fabrication est rendue indispensable par l’extraordinaire plasticité neuronale constitutive de l’être humain, en particulier dans ses manières de se représenter le monde social et l’écologie qui le déterminent et dans les modes de son action sur cet environnement humain et matériel. En se fondant sur les résultats relativement récents d’une part de la paléo-anthropologie, d’autre part de la neurologie, quelques anthropologues contemporains sont allés plus loin. Dans son incomplétude, l’homme ne saurait se développer, ni en tant que genre humain, ni en tant qu’individu, si l’organisation sociale et la culture n’étaient pas là pour activer et réaliser ses capacités neuronales ; la nature cérébrale de l’homme se révélerait ainsi dans son extraordinaire plasticité, une plasticité qui implique la contrainte (Ansermet, Magistretti 2004). Autant du point de vue phylogénétique du développement du genre humain qu’en ce qui concerne l’essence organique de l’homme avec son développement individuel, tout se passe en somme comme si la nature présupposait la culture, voire comme si, pour l’être humain, la culture précédait en quelque sorte la nature (cf. Dortier 2004). En effet, en anthropologie culturelle et sociale, la tendance traditionnelle est d’envisager la culture, de même qu’à l’époque du Romantisme allemand, comme le moyen de combler le vide laissé par la nature incomplète de l’homme. Ainsi Geertz (1973): « En résumé, nous sommes des animaux incomplets ou inachevés et nous nous complétons ou nous nous parachevons nous-mêmes par le biais de la culture ». Par le biais de pratiques d’ordre technique et symbolique où l’activité de la communication verbale joue un rôle essentiel, l’homme se constitue lui-même dans son identité affective et réfléchie ; il se construit en interaction obligée avec les différents cercles communautaires qui contribuent à sa fabrication, en interaction avec leurs différentes conventions et traditions qu’à son tour il adopte. Ce processus d’« anthropopoiésis » se poursuit pendant toute sa carrière d’être humain mortel. L’individu se fabrique à la fois par les autres et pour les autres, avec des spécificités individuelles et des processus de subjectivation qui engendrent des transformations dynamiques, mais aussi des affrontements et des conflits (Affergan et al. 2003). D’un point de vue anthropologique, l’identité complexe de chacun de nous repose donc sur une dialectique subtile entre d’une part la nécessaire fabrication sociale et culturelle de l’homme par ses proches et d’autre part le développement de la singularité de l’individu, avec son autonomie partagée entre identité-idem et identité-ipse (Ricœur 1990). L’épanouissement de l’individu en personne avec sa réflexivité critique dépend, dans l’interaction notamment discursive, des différents réseaux de sociabilité auxquels il appartient dans sa vie intellectuelle et pratique ; son émancipation repose sur les différents statuts que lui confère son action sociale, entre travail, cercle familial, activités culturelles, etc. Sans doute une identité personnelle épanouie est-elle la résultante du croisement pratique de plusieurs niveaux identitaires collectifs, d’ordre également ethnique et culturel (Galissot, Kilani, Rivera 2000). Dans cette mesure l’identité individuelle doit sans doute être garantie en situation postmoderne par une série de droits, mais aussi de devoirs.
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van Ingen, Michiel. "Sublating the Naturalism/Anti-Naturalism Problematic: Critical Realism, Critical Naturalism, and the Question of Methodology." International Studies Review, October 27, 2020. http://dx.doi.org/10.1093/isr/viaa080.

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Abstract:
Abstract The naturalism/anti-naturalism problematic has remained a stubbornly persistent feature of Euro-American debates about the nature and range of (social) science. Politics and International Relations (PIR) research has not been immune to the resulting “paradigm wars”—in fact, the problematic has been central to the question of methodology in these fields. As a result of this, and as a result of the bifurcating logic that inheres in the problematic as it is most commonly conceived, claims about (global) politics have, at best, varied, and, at worst, been wildly contradictory. This has not, of course, stopped naturalists and anti-naturalists from claiming the epistemic authority (and associated perks/privileges) that each believes they are due, and the ensuing war of position has proven to be so intractable that it has inspired in some a desire for the two parties to just go their separate ways, citing irreconcilable differences. It is worth asking, therefore, whether it is time to officially “untie the knot,” reach some mutually acceptable intellectual/institutional settlement, and resign ourselves to a solitary existence? Some PIR research seems to suggest that this is becoming the preferred outcome. Contrary to such assessments, this article argues that the critical naturalist position which critical realist philosophy develops/defends provides a promising alternative to the “either/or” logic that characterizes much of the existing debate. Indeed, it claims that this critical naturalism provides an answer to the question of methodology that is more inclusive/encompassing (“neither/both/and” rather than “either/or”) and scientifically plausible than the two positions that are typically held—incorrectly—to exhaust our options within the problematic. La problemática del naturalismo/antinaturalismo siguió siendo un rasgo obstinadamente persistente de los debates euroamericanos sobre la naturaleza y el alcance de la ciencia (social). La investigación en Política y Relaciones Internacionales (Politics and International Relations, PIR) no ha sido inmune a las subsiguientes «guerras de paradigmas»; de hecho, la problemática ha sido el foco de la cuestión de la metodología en estos campos. Como resultado de esto y de la lógica dividida que hereda la problemática tal como se concibe más comúnmente, las reclamaciones sobre la política (global) han sido, en el mejor de los casos, variadas y, en el peor, salvajemente contradictorias. Sin dudas, esto no ha impedido que los naturalistas y antinaturalistas reclamen la autoridad epistémica (y las ventajas y los privilegios relacionados) que cada uno cree que les corresponde, y la guerra posterior de posturas ha demostrado ser tan intratable que ha inspirado en algunos el deseo de que las dos partes tomen caminos separados al mencionar diferencias irreconciliables. Por lo tanto, ¿vale la pena preguntarse si es hora de «desatar el nudo» de manera formal, llegar a algún acuerdo intelectual o institucional mutuamente aceptable y resignarnos a una existencia solitaria? Algunas investigaciones en PIR parecen sugerir que esto se está convirtiendo en el resultado preferido. Contrario a dichas valoraciones, este artículo sostiene que la postura naturalista crítica que desarrolla o defiende la filosofía realista crítica brinda una alternativa prometedora a la lógica del «uno/el otro» que caracteriza gran parte del debate existente. De hecho, afirma que este naturalismo crítico proporciona una respuesta a la cuestión de la metodología que es más inclusiva o integral («ninguno/ambos/y» en lugar de «uno/el otro») y científicamente viable que las dos posturas que se suelen mantener de manera incorrecta para agotar nuestras opciones dentro de la problemática. La problématique Naturalisme/anti-naturalisme est restée une caractéristique obstinément persistante des débats euro-américains sur la nature et le champ des sciences (sociales). Les recherches en politique et en relations internationales n'ont pas échappé aux « conflits de paradigme » qui en résultent ; en réalité, cette problématique est demeurée centrale à la question de méthodologie dans ces domaines. De ce fait, et du fait de la bifurcation de la logique inhérente à la problématique telle qu'elle est le plus communément pensée, les déclarations concernant la politique (mondiale) dans ce domaine ont, au mieux, été diverses et, au pire, très contradictoires. Cela n'a bien évidemment pas empêché les naturalistes et les anti-naturistes de revendiquer l'autorité épistémique (et les avantages/privilèges associés) qui, selon eux, leur est due, et le conflit de positions qui s'en est suivi s'est avéré si insoluble qu'il a même inspiré à certains le désir de tout simplement voir les deux parties suivre leurs propres chemins totalement distincts, en invoquant des différences inconciliables. Il convient donc de se demander s'il est temps de « trancher officiellement le nœud gordien », de parvenir à un règlement intellectuel/institutionnel mutuellement acceptable du conflit et de se résigner à une existence solitaire. Certaines recherches en politique et relations internationales semblent suggérer que cela deviendrait l'issue privilégiée. Contrairement à de telles estimations, cet article soutient que la position des naturalistes critiques, qui est développée/défendue par la philosophie du réalisme critique, offre une alternative prometteuse à la logique du « soit, soit » qui caractérise la plupart des débats actuels. En effet, il affirme que ce naturalisme critique offre une réponse à la question de méthodologie qui est plus inclusive/englobante (« ni, ni/les deux/et » plutôt que « soit, soit ») et scientifiquement plausible que les deux positions qui sont généralement tenues (à tort) pour évacuer nos options dans cette problématique.
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