Academic literature on the topic 'Guerre des paysans (1524-1525)'

Ce travail a pour intention d'analyser les programmes de la guerre des paysans de 1525 ou ceux qui gravitent autour de cet evenement capital de l'histoire allemande, et de preciser l'importance de la dimension utopique dans ces ecrits. La premiere partis, apres le rappel des caracteres generaux de l'utopie, constitue l'historique des elements qui contribueront a engendrer une forme de pensee utopique en allemagne au debut du xvieme siecle, ainsi: l'age d'or, le droit naturel, le millenarisme ; les principes de societe civile et religieuse allant tomber dans le domaine de l'examen avec nicolas de cuse, la reformatio sigismundi ou le revolutionnaire du rhin superieur. Dans la deuxieme partie, nous constatons que si l'ideal des generations du moyan age reposait sur la jerusalem celeste et la terre promise,l'esprit des temps qui suivirent montre un objectif plus concret: l'attente se porte sur le monde terrestre. Apres avoir rappele les grandes lignes d'utopia de thomas more et la situation de l'allemagne et de l'empire a l'aube de la guerre des paysans, nous examinons les plans et programmes allant plus loin dans leurs vues de changement social (conceptions reposant essentiellement sur le droit divin, refletant toutes le meme refus d'un systeme et d'une societe), et dans quelle mesure les intentions d'eberlin von gunz-burg et de thomas muntzer,les projets de friedrich weigandt et de michael gaismair ou le texte "von der newen wandlung eynes christlichen lebens" ont des points communs avec l'ouvrage de thomas more. Nous mettons en evidence qu'au-dela des critiques aigues, le mouvement reformateur, l'utople et l'humanisme aspiraient au meme but: eriger un monde plus juste, mais que les manifestations de la pensee utopique allemande restent le plus souvent indissociables de la notion de revolution
The aim of this research is a attempt to analyse the programmes of the war of the peassants of 1525 or those that revolve around this important avent in the history of germany, and to make clear the importance of the utopic dimension in these writings. The first part, after a brief reminder of the outline of utopia, constitutes a review of the elements that will contribute to the begetting of a way of utopic thinking in germany at the beginning of the sixteenth century, so: the golden age, natural right and millenarism; the principles of civil and religious society falling into the sphere of examination with nicolas de cuse,the reformatio sigismundi or the revolutionary from the upper-rhine. In the second part,we note that if the ideal of the generations of the middle ages rested on celestial jerusalem and the promised land,the way of thinking of the time that followed shows a far more concrete objective: the time of waiting in the earthly world. After having mentioned the broad lines of thomas more and the situation of germany and of the empire at the dawn of the war of the peasants,we examine the plans and programmes that go fur-ther in their views on social change(conceptions that rest essentially on divine right, that all reflect the same refusal of a system and of a society) and how far the intentions of eberlin von gunzburg and of thomas muntzer, the project of friedrich weigandt and of michael gaismair or the text "von der newen wandlung eynes christlichen lebens" have points in common with the work of thomas more. We point out that beyond the in-depth criticism,the reform movement,utopia and humanism all aspired to the same ideal: to build a world which would be far more just, but the expression of the utopic thought of germany remains more often than not indissociable from the ideas of the revolution

Les auteurs des Flugschriften mènent un combat pour la paix, chacun à sa manière. Luther veut sauvegarder la paix ; l'assemblée commune des autorités et des sujets de l'Ortenau veut rétablir la paix ; Melanchthon veut consolider la paix. De quelle paix s'agit-il ? Tout d'abord, le renoncement à la violence. Il s'agit essentiellement de sauvegarder la paix civile. Les Réformateurs, surtout Melanchthon, associent volontiers cette paix toute " extérieure " à la paix " intérieure que procure Dieu dans le cœur de celui qui place sa confiance en Lui. ". La paix ne peut pas être fondée sur un usage abusif de l'Ecriture. Luther dénonce le Droit divin qui, à ses yeux, relève d'un mésusage de l'Ecriture, et prône le " droit chrétien " : souffrir, et invoquer Dieu. L'assemblée commune des autorités et des sujets à Renchen ignore totalement ce Droit divin. Melanchthon condamne le recours à ce Droit divin. Aux arguments bibliques avancés par les paysans pour justifier leurs griefs et leur programme, Melanchthon en oppose d'autres pour récuser les XII articles. Luther le rappelle aux princes et aux seigneurs : ils doivent s'attacher à la Parole de Dieu ; qu'ils tiennent compte des articles des paysans qui sont souvent " justes et équitables " ; qu'ils engagent des négociations en vue d'une conciliation. Aux princes et aux seigneurs Melanchthon adresse ses suppliques pour assurer la paix future. Luther demande aux paysans de renoncer au Droit divin ; qu'ils adoptent le droit chrétien et qu'ils se gardent des faux prophètes ! Melanchthon déclare : le maintien de la paix implique pour le chrétien quelques renoncements et obligations. L'Ecriture condamne le recours à la violence illégitime.