Academic literature on the topic 'Hommes noirs américains'

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Journal articles on the topic "Hommes noirs américains"

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Doizelet, Benjamin. "L’intégration des soldats noirs américains de la 93 e division d’infanterie dans l’armée française en 1918." Revue Historique des Armées 265, no. 4 (December 1, 2011): 3–13. http://dx.doi.org/10.3917/rha.265.0003.

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Abstract:
L’entrée en guerre des États-Unis en avril 1917 permet aux alliés d’espérer un rapide et victorieux dénouement à la guerre. Mais le corps expéditionnaire américain est lent à s’organiser. Devant l’insistance du général Pétain auprès du général Pershing, ce dernier lui transfère la 93 e division d’infanterie américaine composée de troupes noires. Ce n’est que le début des difficultés entre les Français qui veulent rendre cette unité opérationnelle rapidement et les Américains qui s’inquiètent des prétentions nouvelles que ces hommes pourraient avoir au contact de l’armée française qui ne connait pas la ségrégation raciale. Malgré les difficultés, les soldats noirs américains des quatre régiments de la 93e division vont prouver leur valeur au combat avant de retomber dans l’oubli d’un pays qui les ignore.
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Bannon, Lynn. "Défier et rénover les codes du portrait historique : le pari de Kehinde Wiley." Cygne noir, no. 10 (June 20, 2023): 87–106. http://dx.doi.org/10.7202/1100683ar.

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Abstract:
Connu pour converser durablement avec les canons artistiques traditionnels européens, l’artiste Kehinde Wiley s’approprie des oeuvres du passé qu’il réintroduit dans son univers créatif contemporain majoritairement dominé par la portraiture de jeunes Afro-Américains issus de la culture hip-hop. Examiné sous l’éclairage de l’histoire de l’art, le portrait conventionnel représente des individus antérieurement célébrés pour leur statut social et leur parcours biographique édifiants. Il sous-tend du reste des schèmes relatifs au pouvoir et au privilège, dignité dont sont dépourvues les personnes de couleur largement absentes des murs des musées. Cette invisibilité est d’ailleurs l’épicentre de la production de Wiley, qui s’évertue depuis deux décennies à réhabiliter les hommes et les femmes noirs dans le récit artistique. Ce modus operandi singularise sa pratique, qui consiste à figurer élégamment les visages des Afro-Américains, à honorer ces personnes méconnues, à les débarrasser des préjugés prohibitifs dont elles sont chargées, pour ainsi les transformer en êtres extraordinaires. Et c’est là toute la ruse de cet artiste qui, grâce à son travail artistique, pose un regard neuf sur l’art précédent, non pas pour le corriger, mais pour le revisiter de manière critique.
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Cohen, Leah. "Women as Elders: Images, Visions, and Issues. Marilyn J. Bell (Ed.) New York: The Haworth Press, 1986, pp. 90. US$19.95." Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 8, no. 3 (1989): 298–99. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980800008928.

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Abstract:
RÉSUMÉCe recueil de compositions américaines choisies sur les femmes d'âge mûr se limite à l'obscur, l'isolé et l'élite—les inquiétudes concernant la retraite qui troublent un groupe de femmes d'affaires privilégiées, les problèmes domestiques envisagés par des religieuses d'âge mûr, et le schéma d'une communauté séparatiste financée par des particuliers. Le livre contient cependant deux excellentes compositions sur des sujets très différents: la première examine les femmes noires d'âge mûr en Amérique interprétant le rôle de modèles respectés et révérés. La deuxième examine attentivement le système de soins a la santé américain, les failles et les faiblesses qui l'empêchent de subvenir aux besoins des femmes âgées, les rendant ainsi très vulnérables. Ces deux compositions s'avèrent instructives, perspicaces et elles abordent de sérieux problèmes contemporains. Malheureusement cet ouvrage nous incite à conclure que les femmes âgées en Amérique ne peuvent être intéressantes que si elles sont uniques et qu'elles sont capables de solutionner les problèmes rattachés au vieillissement en passant par des groupes d'entraide et en multipliant les efforts personnels.
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Leurquin, Eric Claude. "La note américaine." Tradterm 43 (November 22, 2023): 215–22. http://dx.doi.org/10.11606/issn.2317-9511.v43p215-222.

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Abstract:
1921 Les guerres indiennes sont loin. Leurs survivants ont, pour la plupart, été parqués dans des réserves où ils végètent, misérables, abandonnés à leur sort.Une exception à cette règle : le peuple osage. Il s'est vu attribuer un territoire minéral aux confins de l'Oklahoma. Or ces rochers recouvrent le plus grand gisement de pétrole des États-Unis. Les Osages sont millionnaires, roulent en voitures de luxe, envoient leurs enfants dans les plus prestigieuses universités et se font servir par des domestiques blancs. Le monde à l'envers. Un jour, deux membres de la tribu disparaissent. Un corps est retrouvé, une balle dans la tête. Puis une femme meurt empoisonnée. Et une autre. Plus tard, une maison explose. Trois morts. Qui commet ces assassinats ? Qui a intérêt à terroriser les riches Osages ? Les premières enquêtes, locales, sont bâclées, elles piétinent. C'est pourquoi, après une nouvelle série noire, ce dossier brûlant est confié au BOI (Bureau of Investigation, qui deviendra le FBI en 1935). À sa tête, un très jeune homme. Son nom est Hoover, Edgar J. Hoover. Il veut deux choses. La première: faire toute la lumière sur cette sombre affaire, et il s'en donne les moyens, enquêteurs hors pair, méthodes rigoureuses de police scientifique, mise en fiche de la moindre information. La seconde : le pouvoir. Surtout le pouvoir. Et ce premier coup d'éclat va le lui offrir sur un plateau.
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Condran, Gretchen A., and Franck F. Furstenberg. "Évolution du bien-être des enfants et transformations de la famille américaine." Population Vol. 49, no. 6 (June 1, 1994): 1613–37. http://dx.doi.org/10.3917/popu.p1994.49n6.1637.

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Abstract:
Résumé Condran (Gretchen A.), Furstenberg (Frank F.) . - Évolution du bien-être des enfants et transformations de la famille américaine Existe-t-il un synchronisme, éventuellement décalé, entre l'évolution du nombre de mères actives et du nombre de divorces ou de naissances hors mariage, d'une part, et l'évolution du nombre d'adolescents obtenant leur diplôme du secondaire ou s'inscrivant dans le supérieur, consommant drogue ou alcool, commettant suicide ou homicides, ou ayant un enfant hors mariage, d'autre part ? Les premiers éléments sont les indicateurs des changements ayant affecté la famille américaine depuis trente ans ; les seconds sont des comportements de la jeunesse qui pourraient traduire les effets néfastes subis par les générations de plus en plus touchées par ces transformations familiales. D'un côté, les changements de la famille n'ont guère ralenti, marquant le recul de la forme traditionnelle : deux parents et une seule source de revenu. De l'autre, les comportements de la jeunesse ont connu une évolution très diversifiée : certains indicateurs révèlent une amélioration à peu près continue du bien-être des jeunes (proportion de diplômés du secondaire) ; d'autres ont marqué une détérioration, aujourd'hui enrayée (accès à l'enseignement supérieur, consommation de drogue et d'alcool, etc.); d'autres enfin sont le signe d'une dégradation continue (homicides, suicide, fécondité hors mariage). Ces derniers sont donc les seuls qui permettent d'illustrer une corrélation avec les transformations familiales. Mais même dans ces cas, le constat doit être nuancé : les femmes sont moins touchées que les hommes et la situation des blancs et des noirs évolue parfois en sens inverse. Au total, l'idée générale d'une influence néfaste des changements familiaux sur le bien-être des enfants doit être prise avec de très fortes réserves.
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Canals, Roger. "Culte à María Lionza." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.005.

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Abstract:
Le terme « culte à María Lionza » renvoie à un ensemble de pratiques rituelles consacrées à la déesse María Lionza et à d’autres esprits de son panthéon. Il est présent sur une grande partie du territoire vénézuélien, notamment dans la région de Yaracuy, au centre ouest du pays, sur la côte caribéenne et dans les grandes villes comme Caracas. La Montagne de Sorte, dans la région de Yaracuy, est le principal centre de pèlerinage des croyants. Bien qu’il soit originaire du Venezuela, le culte à María Lionza est également visible, avec quelques variantes, dans plusieurs autres pays de la région caribéenne et de l’Amérique du Sud, voire aux États-Unis et en Europe. L’origine de ce culte remonte à la conquête espagnole du Venezuela. Au fil des ans, les pratiques sacrées indiennes, les religions africaines apportées par les esclaves noirs ainsi que le catholicisme auraient fusionné donnant lieu à des manifestations religieuses nouvelles (Mintz et Price 1992 ; Andrews 2004). Dès la fin du XIXe siècle se seraient ajoutées à ces trois sources principales d’autres influences culturelles comme le spiritisme kardeciste et l’occultisme, entre autres (Pollack-Eltz 1972 ; Clarac de Briceño 1996 ; Barreto 1990). Cependant, et à la différence de cultes afro-américains comme la Santería Cubaine, le Candomblé ou le Voudou haïtien, le culte à María Lionza n’est pas, dès son origine, connecté aux communautés d’esclaves africains. Jusqu’au XXe siècle, ce culte contenait essentiellement des éléments d’origine catholique et indienne, notamment des images religieuses de saints ou des pratiques d’adoration d’éléments naturels comme des cascades ou des fleuves. A cette période-là, le culte était majoritairement répandu parmi la population métisse et rurale, et l’apport africain n’était que peu présent –la possession spirituelle ou l’usage de percussions, par exemple, étaient rares lors des cérémonies. Dans les années quarante, le culte devint urbain du fait de la migration massive de la population rurale vers les grandes villes suite au boom pétrolier (Coronil 1997). C’est dans ce nouveau contexte, et essentiellement sous l’influence de la santería cubaine, que le culte commence à subir un processus d’afroaméricanisation avec plus de recours aux possessions spirituelles, aux percussions et à une multiplication des entités surnaturelles. Aujourd’hui, le culte à María Lionza entretient de multiples connexions avec d’autres cultes afro-américains comme le Palo Mayombe, l’Umbanda et le spiritisme dominicain. L’incessant partage d’éléments entre ces pratiques oblige à les considérer toutes en termes de continuité et à adopter à leur égard une perspective d’analyse comparatiste. Enfin, quant aux liens du culte avec d’autres religions, force est de constater que l’immense majorité des Maríalionzeros (les pratiquants du culte) s’affirme catholique, paradoxalement à l’opposition historique de l’Église catholique à la pratique de ce culte. Les églises évangélistes, dont le nombre au Venezuela ne cesse de s’accroître, critiquent elles aussi le culte avec véhémence, l’accusant souvent d’être une œuvre du diable. Le culte à María Lionza englobe des rituels de guérison, divination, purification et initiation, dans lesquels les épisodes de possession sont fréquents. La transe est plus ou moins violente selon l’esprit qui « descend » et la façon de « travailler » de chaque médium ou materia (matière). Parfois la possession pousse le médium jusqu’à la blessure ou l’automutilation (Ferrándiz 2004). Cela dit, nombre de croyants rendent hommage aux divinités de manière très calme et discrète, sans inclure des épisodes de transe. A part María Lionza, ce culte compte des centaines d’esprits, nommés aussi entidades (entités) ou hermanos (frères). Ceux-ci correspondent aussi bien à des divinités n’ayant jamais eu une existence terrestre qu’à des personnages célèbres ou aux âmes de défunts. Ces esprits sont regroupés en différentes cortes (cours) ou ensembles de divinités présentant une affinité ethnique, sociale ou professionnelle. On retrouve ainsi la Corte Africana (Cour Africaine), la Corte Malandra (Cour des Délinquants) ou la Corte Militar (Cour Militaire), parmi bien d’autres. Les cortes, quant à elles, sont ordonnées suivant une logique pyramidale : celles ayant moins de pureté sont placées en bas du panthéon tandis que les plus pures ou dites « avec le plus de lumière » sont placées en haut, aux côtés de María Lionza et du Christ. S’ils réalisent de bonnes actions, les esprits en position basse peuvent gravir l’échelle du panthéon. Ce vaste panthéon spirituel peut être interprété comme un dispositif de réappropriation voire de subversion de l’histoire. Il est par exemple fréquent que les esprits d’anciens chefs indiens ayant lutté contre les Espagnols pendant la Conquête (les célèbres caciques) descendent dans le corps des médiums et racontent, en témoins directs, les faits survenus il y a 500 ans, donnant leur avis sur la situation politique actuelle et offrant des conseils à l’assistance. Le culte relie ainsi passé, présent et futur, vie et mort, mémoire collective et expérience individuelle. Le culte à María Lionza ne constitue une pratique ni unifiée ni cohérente. Chaque groupe de culte, nommé centro (centre), organise les rituels à sa manière et donne sa propre version de l’origine de la déesse. Les rivalités entre les centros sont fréquentes et parfois violentes. Non seulement pluriel, le culte à María Lionza est aussi dynamique et changeant. En effet, les pratiquants le transforment incessamment en y incorporant de nouvelles divinités (tel que l’ex-président Chávez) et de nouvelles techniques rituelles à travers notamment les technologies de communication. María Lionza, quant à elle, est une déesse imaginée et représentée de façons très différentes, voire apparemment contradictoires : on peut la voir indienne, blanche, métisse ou, plus rarement, noire, selon les mythes, légendes ainsi que les études à caractère historique retraçant son origine. Cela dit, deux versions iconographiques et littéraires de María Lionza sont particulièrement répandues : d’une part, celle où elle apparaît comme une femme indienne nue chevauchant un tapir et, d’autre part, celle où elle est représentée comme une femme métisse ou blanche, habillée comme une femme du XVIIe ou XVIIIe siècle, portant une couronne sur la tête et tenant une rose sur la poitrine (Canals 2010). María Lionza apparaît souvent accompagnée de Felipe le Noir (El Negro Felipe) et de l’Indien Guacaipuro (El Indio Gucaipuro). L’ensemble de ces trois figures, nommées les Trois Puissances (las Tres Potencias), a, pour les croyants, un double sens : d’un côté, il est l’expression divine du métissage de la population vénézuélienne à travers les représentants de ce que les Vénézuéliens appellent « les trois races » (las tres razas, c’est-à-dire indien, blanc et noir) qui ont constitué le réseau ethnique du pays, et, d’un autre côté, il représente le paradigme d’entente et de réconciliation historique entre ces trois sources culturelles. Bref, les Trois Puissances sont, en même temps et pour les croyants, le reflet de ce qu’est le Venezuela et l’exemple de ce qu’il devrait être. Les images religieuses ont une grande importance dans le culte (Canals 2011) et donnent lieu à une industrie ésotérique qui a acquis une échelle planétaire. Lors des cérémonies, les croyants se réunissent autour de l’autel, nommé aussi portal (portail) où se trouvent surtout des statuettes de divinités. Hormis ces icônes, le culte serait inconcevable sans un grand nombre d’objets ou produits à forte composante sensitive et symbolique. Parmi ceux-là, il faut distinguer les substances « naturelles » (tabac, rhum, miel) de celles composées dans les perfumerías ou boutiques ésotériques. Dans ces boutiques s’amoncellent des savons, flacons de parfum, crèmes, encens et nombre d’autres éléments fabriqués à des fins très précises liés à la vie quotidienne et arborant des noms suggestifs: Amarra Hombres (lotion de séduction « attrape-hommes » adressée aux femmes) ou Tumba Negocios (produit pour faire échouer les affaires de ses concurrents commerciaux). Cette industrie ésotérique joue un rôle économique important au Venezuela et ailleurs. En fait, le culte à María Lionza est, pour nombre de croyants, un moyen de survie. Les rituels de guérison, divination ou initiation sont souvent payants, sans arriver pour autant aux prix exorbitants pratiqués dans d’autres religions comme la Santería. Par ailleurs, le culte à María Lionza est très présent sur le net, aussi bien sur des sites ésotériques que sur des réseaux sociaux. Cette présence sur Internet joue un rôle décisif dans l’expansion et la réinvention du culte. Récemment, certains groupes de culte ont initié des démarches pour intégrer le culte au Patrimoine Immatériel de l’UNESCO. Cette volonté de reconnaissance institutionnelle constitue un changement par rapport à la dynamique historique du culte qui a maintenu vis-à-vis du pouvoir et de l’officialisme une position majoritairement d’opposition, bien que nombre de représentants politiques et de militaires aient été, depuis les années 1950, pratiquants du culte en secret (Taussig 1997)
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Verrall, Krys. "artscanada’s "Black" Issue: 1960s Contemporary Art and African Liberation Movements." Canadian Journal of Communication 36, no. 4 (January 17, 2012). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.2011v36n4a2528.

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Abstract:
ABSTRACT In August 1967, as the slogan Black Power burst the confines of African American subcultures and global anti-colonial movements began to circulate prominently within mainstream mass media, seven men from two countries met via a transnational telephone connection to talk about the colour black. Their conversation, and its subsequent publication in the arts journal artscanada’s October 1967 issue titled “Black,” provides this article’s focus. While the thematic issue indexes a rare intersection between elite art and racial politics, and while it is unlikely that any of these representatives of innovative contemporary art practices intimate with the radical countercultures of Greenwich Village and Yorkville saw any cloying taint of bigotry compromise their views about art and art-making, the issue nonetheless enforces covert racism sustained by ideologies of Whiteness. The result is that rather than embracing creative expression associated with black, Black-as-race is construed as alien to contemporary art’s mise-en-scène.RÉSUMÉ En août 1967, quand le slogan « Black Power » se fait entendre au-delà des subcultures afro-américaines et les principaux médias commencent à couvrir les mouvements anti-impérialistes mondiaux, sept hommes vivant dans deux pays, par l’intermédiaire d’un lien téléphonique interurbain, ont eu une échange sur la couleur noire. Cet article porte sur cette conversation et sa publication ultérieure en octobre 1967 dans un numéro de la revue artscanada intitulé « Black ». Ce numéro thématique est l’occasion d’une rare intersection entre l’art d’élite et la politique raciale. Il est peu probable que ces représentants de pratiques innovatrices d’art contemporain, avec leur connaissance intime des contrecultures radicales de Greenwich Village et de Yorkville, aient été conscients d’avoir exprimé des préjugés à l’égard de l’art et de la création artistique. Pourtant, le numéro comporte des exemples de racisme implicite soutenu par une idéologie favorisant la blancheur. En conséquence, plutôt que de reconnaître l’expression créative associée à ce qui est noir, les interlocuteurs traitent le noir en tant que race étrangère par rapport à l’art contemporain.
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Mèmeteau, Richard. "RuPaul’s Drag Race : De quel art la télé-réalité est-elle le nom ?" Radar, no. 6 (January 1, 2021). http://dx.doi.org/10.57086/radar.435.

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Abstract:
RuPaul’s Drag Race est une émission de télé-réalité diffusée de 2009 jusqu’à aujourd’hui (on abrégera en RPDR). RuPaul Charles en est le producteur et RuPaul la drag queen en est la maîtresse de cérémonie. Il (et « elle » lorsqu’elle est sur scène) se désigne en toute modestie comme la première drag queen américaine superstar. Le génie de RuPaul ne tient pas seulement dans le fait d’avoir réussi à produire cette émission en étant un homme noir, gay et efféminé, ou de porter en plus une perruque blonde et des talons aiguilles alors qu’il fait déjà 1m93. Son génie est d’avoir su tracer une ligne qui part des manuels de développement personnel jusqu’aux plus cyniques et brutaux calculs du capitalisme moderne, en passant par la plus abstruse métaphysique. Cette voie a été rendue possible par une maîtrise virtuose de l’art de créer et disloquer les identités, un art qui définit la télé-réalité.
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Mazouz, Sarah. "Intersectionnalité." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.111.

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Abstract:
Notion aujourd’hui incontournable tant se sont multipliés les travaux scientifiques qui s’y réfèrent et les politiques publiques ou les recommandations internationales qui s’en réclament, l’intersectionnalité est d’abord l’héritière des débats portés dans un contexte militant par les féministes nord-américaines – plus particulièrement les féministes africaines-américaines et le courant black feminist. Dans sa prise de position de 1977, le Combahee River Collective critique en effet le « biais blanc de classe moyenne » du féminisme. Il introduit alors la question de la représentation politique de celles pour lesquelles la domination subie articule plusieurs rapports de pouvoir. Il pointe par conséquent le fait que les femmes blanches qui sont alors leaders dans les groupes féministes occupent en fait une position de domination. De même, la critique black feminist va mettre en lumière comment les hommes noirs sont également en position de dominants dans les mouvements antiracistes. En d’autres termes, être femme et noire induit une domination subie autre que celle éprouvée par les femmes blanches ou par les hommes noirs. C’est dans cette perspective de complexification de l’analyse des rapports de pouvoir que Kimberlé W. Crenshaw (1989) forge, en juriste, la notion d’intersectionnalité. L’enjeu est alors de rompre avec une lecture strictement arithmétique de la domination qui la conçoit comme l’addition systématique des facteurs d’oppression. Crenshaw suit en cela également ce que les New Slavery Studies ont pu montrer pour les sociétés plantocratiques : l’articulation de la race, du genre et de la classe ou du statut produisent une reconfiguration de la domination qui ne s’appréhende pas seulement comme une addition de handicaps pour les femmes ou comme un renforcement du patriarcat en faveur des hommes (Davis 1981, Carby 1982, Fox-Genovese 1988). La démarche de Crenshaw va donc consister à interroger la non-représentation de celles qui sont soumises à des formes plurielles et croisées de domination dans les catégories de l’action publique. Par exemple, en utilisant la catégorie générique de « femme », les politiques de lutte contre les violences domestiques occultent la situation spécifique des femmes racialisées. Elle montre ainsi comment ces catégories participent à la reproduction des rapports de pouvoir en favorisant les membres des groupes dominants mais aussi, et peut-être surtout, en contribuant à l’occultation des expériences d’oppression situées à l’intersection de plusieurs principes de hiérarchisation. D’ailleurs, ce que Crenshaw met en lumière à partir d’une analyse des catégories de l’action publique relève de phénomènes similaires à ce que la tradition francophone matérialiste a thématisé sous les concepts de consubstantialité ou d’imbrication – c’est-à-dire que le genre, la race, la classe ou encore l’âge et la catégorie de sexualité se déploient de manière liée en se renforçant ou en s’euphémisant (Kergoat 1978, 2001 et 2012 ; Galerand et Kergoat 2014). Deux textes sont ici fondateurs pour saisir la notion d’intersectionnalité. Le premier paraît en 1989 et s’intitule « Demarginalizing the Intersection of Race and Sex. A Black Feminist Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics ». Inscrit explicitement dans l’héritage des théoriciennes du Black feminism comme Gloria T. Hull, Barbara Smith ou Bell Hooks, il en revendique la démarche radicalement contre-hégémonique en l’appliquant au raisonnement juridique. Son argument est le suivant : « les femmes noires sont parfois exclues de la théorie féministe et du discours antiraciste parce que l’une comme l’autre sont élaborés sur un ensemble d’expériences séparées qui ne reflète pas de manière précise les interactions qui existent entre la race et le genre » (1989 : 140 ; nous traduisons). Les discours et les pratiques militantes ou politiques qui ont pour but l’émancipation sont donc aussi en bonne partie aveugles aux rapports de pouvoir qu’ils (re)produisent en ne prenant pas en compte celles qui font une expérience de la domination à l’intersection de ces deux catégories. Le second, « Mapping the Margins : Intersectionality, Identity Politics, and Violence Against Women of Color » paraît deux ans plus tard, en 1991. Crenshaw y développe son analyse des mouvements sociaux et de la manière dont ils affirment des identités univoques et dominantes. Mais elle fonde ici sa critique en pointant l’essentialisme des catégories de l’action publique sur lesquelles s’appuient les politiques de l’identité promues par ces mouvements. En prenant le cas des violences conjugales que subissent les Africaines-Américaine, elle montre qu’elles se trouvent au croisement du racisme et du sexisme et que, dans la majorité des cas, elles ne sont pas prises en compte par les politiques de l’identité – c’est-à-dire les discours et les programmes qui visent à lutter soit contre le racisme soit contre le sexisme. Ce n’est donc pas tant l’incapacité de ces « Identity politics » à dépasser la différence qui pose problème, comme on aime habituellement à le souligner, mais c’est au contraire précisément parce qu’elles éludent les différences qui traversent le groupe des femmes qu’elles sont problématiques et critiquables. L’auteure pointe ainsi la principale conséquence de cette réification des identités car elle rend impossible la prise en compte de l’intérêt des personnes qui font partie de catégories nullement pensées comme sécantes. Ce texte a joué un rôle crucial dans la réappropriation universitaire de la notion d’intersectionnalité. En reprenant les formes de conceptualisation de l’intersectionnalité propres au Black feminism et plus largement aux mouvements sociaux, il a rendu possible leur traduction théorique et épistémologique suivant trois lignes de réflexion. D’abord, il affirme que l’étude des situations intersectionnelles relève d’une épistémologie du point de vue qui reconnaît le rôle des expériences individuelles – en l’occurrence celles des femmes noires mais plus largement celles d’autres groupes minorisés – comme instrument de production du savoir. On retrouve cette idée dans plusieurs travaux revendiquant une démarche intersectionnelle, comme ceux par exemple de Patricia Hill Collins (2000). Dans The Social construction of Black Feminist Thought, Hill Collins cite la parole de femmes conscientes de ce que leur condition permet de faire et de voir. Elle insiste sur le fait que cette situation est définie par la classe, le genre et la race et qu’elle complexifie par exemple le rapport patronne/aide-ménagère en l’articulant à la division des femmes entre blanches et noires. L’exigence d’un savoir situé en appelle également à une responsabilité de la chercheuse ou du chercheur dont Crenshaw donne une traduction pratique dans les initiatives d’« intersectionnalité en actes » (Intersectionnality in Action) mises en œuvre par les campagnes de l’African American Policy Forum comme #BlackGirlsMatter, #HerDreamDeferred, #SayHerName, #WhyWeCantWait ou #BreakingTheSilence. Ensuite, dès « Mapping the Margins », Crenshaw (1991) insiste sur l’importance de contextualiser l’intersectionnalité et d’en user comme un outil d’analyse dynamique – et non comme « une grande théorie ». Contrairement à certaines critiques qui lui ont été faites sur le caractère abstrait et statique du concept d’intersectionnalité, elle rappelle la nécessité de rapporter l’analyse intersectionnelle au contexte socio-politique et au cadre juridique et légal. Cet effort de contextualisation appelle d’ailleurs à faire preuve de réflexivité sur les usages qui sont faits de la notion d’intersectionnalité tout en prévenant l’effacement possible de l’une de ses dimensions par l’effet de son importation dans un autre contexte national que celui des États-Unis ou plus largement de l’Amérique du Nord (Crenshaw 2016). Ainsi, l’acclimatation de l’intersectionnalité au contexte européen et plus précisément la traduction de cette notion dans des travaux français et francophones ne doivent pas donner lieu à un oubli de la dimension raciale au motif que ce point serait spécifique au contexte états-unien. Il s’agit plutôt de réfléchir à la manière dont race, genre, classe et autres principes de hiérarchisation s’articulent dans des contextes qui ont connu des formes de structuration raciale des rapports sociaux autres que l’esclavage et la ségrégation (Rocca i Escoda, Fassa et Lépinard 2016). Enfin, sans se départir d’une approche juridique, Crenshaw revendique dès son texte de 1991 la plasticité disciplinaire de l’approche intersectionnelle qui s’inscrit d’ailleurs dans la lignée des Women Studies. Parmi les nombreux travaux qui enrichissent l’analyse intersectionnelle sur le plan méthodologique et conceptuel, on peut citer ceux de Candace West et Sarah Fenstermaeker (1995). Ceux-ci s’appuient en effet sur une démarche ethnométhodologique pour saisir à un niveau microsociologique et de manière dynamique l’actualisation des assignations de race, de genre et de classe. Dans cette veine, Julie Bettie (2000) montre pour sa part comment, dans le contexte états-unien, la renégociation de l’identité de classe passe pour des jeunes filles mexicaines par un jeu qui renforce les codes genrés et racialisés. En articulant arguments théoriques et enquêtes empiriques, l’anthropologue colombienne Mara Viveros Vigoya (2017) s’appuie sur le Black Feminism et les épistémologies décoloniales pour interroger la construction des masculinités au croisement de formes plurielles de domination (sociale, raciale et sexuelle). D’autres travaux proposent une complexification de l’approche intersectionnelle opérant un déplacement dans la manière même d’appréhender la notion d’intersectionnalité, qui devient un objet de recherche davantage qu’une méthode (Mazouz 2015). D’autres encore proposent une démarche plus théorique, comme l’atteste par exemple l’ouvrage de Floya Anthias et Nira Yuval-Davis (1992), ou encore celui de Chela Sandoval (2000). Enfin, certaines recherches adoptent une approche réflexive sur les usages de l’approche intersectionnelle, contribuant ainsi à enrichir son épistémologie. C’est le cas par exemple de Sébastien Chauvin et Alexandre Jaunait (2015). Les deux auteurs se demandent tout d’abord si l’intersectionnalité est vouée à faire partie du problème qu’elle décrit. Ils interrogent ensuite le sens épistémologique et politique d’un programme normatif intersectionnel constitué en impératif universel de prise en compte constante de toutes les formes de domination. En ce sens, l’intersectionnalité ne constitue pas tant une théorie unifiée qu’un champ de recherche transnational (Cho, Crenshaw et McCall 2013 ; Roca i Escoda, Fassa et Lépinard 2016 : 11). En témoignent d’ailleurs les débats et les désaccords qui persistent au sein des études féministes sur la manière de rendre opératoire le potentiel heuristique de cette notion. Si son succès lui fait courir le risque de ne servir qu’une fonction d’affichage, le principal défi lancé aux chercheur.e.s est « d’élaborer des méthodes à la fois rebelles et susceptibles d’être reconnues au sein des différentes disciplines » (Crenshaw 2016 : 47) seules à même de conserver la dimension « insurgée » du concept (Cho, Crenshaw et McCall 2013).
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Jewsiewicki, Bogumil. "Pardon." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.112.

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Vingt ans après la deuxième guerre mondiale, en pleine guerre froide, les évêques polonais écrivent, au grand dam de l’État, à leurs homologues allemands « nous pardonnons et demandons pardon ». Depuis, l’usage du pardon dans la politique nationale et internationale est devenu monnaie courante. Presque toujours le pardon est demandé pour les actes commis par des générations précédentes, une démarche entrée dans la culture politique depuis peu. Rappelons à titre d’exemple qu’alors que son père refusait de demander pardon à titre de premier ministre du Canada pour des actes posés par des générations antérieures, Justin Trudeau, l’actuel premier ministre, ne s’en prive pas. Mobilisée dans la résolution des conflits, la démarche de réconciliation incorpore le pardon. Ainsi, cet objet d’étude de la théologie, de la morale, de la religion et de la philosophie est désormais principalement étudié par la science politique. Par l’homologie, le pardon passé de la relation entre Dieu et l’individu aux rapports interpersonnels puis aux rapports entre les communautés et les États, est devenu un objet politique. Le long vingtième siècle occidental, entre les hécatombes des guerres mondiales, l’Holocauste et les génocides, a mis sociétés et individus devant le défi de la reconstruction du social et du politique après l’impardonnable. Hannah Arendt (1958), Jacques Derrida (2001) et Wole Soyinka (2000), mais avant tout femmes et hommes « ordinaires » ont fait face au défi de reconstruire l’humain à la sortie de l’expérience de l’inhumain. “Si cela veut dire que cet homme qui a tué fils, si cela veut dire qu’il redevienne humain afin que nous tous puissions ravoir votre humanité … alors j’accepte » (Krog : emplacement 3486, toutes les traduction sont les miennes, BJ) a déclaré Cynthia Ngewu témoignant lors des audiences de la Commission Vérité et Réconciliation sud-africaine sur l’amnistie. Paul Ricoeur (2000), le plus influent des chercheurs universitaires ayant analysé le pardon dans la perspective d’un vivre-ensemble aux confluents de la philosophie, de l’éthique et de la théologie chrétienne, soutient que le véritable pardon délie « l’agent de son acte ». La culture chrétienne, aujourd’hui largement laïcisée, est un sous-bassement des usages du pardon pour la reconstruction d’un vivre-ensemble. En reconnaissant ce fait, il ne faut pas perdre de vue que le pardon est une préoccupation ancrée non seulement dans les trois grands monothéismes mais aussi dans le bouddhisme, l‘hindouisme et autres systèmes philosophiques ou de croyance en Asie, Océanie, Afrique, etc. Cependant, on ne comprend pas toujours le pardon à l’identique. Son utilisation pour la résolution des conflits ne va pas sans malentendus. Lorsque, pour désengorger son système de justice, l’État rwandais recourt à l’institution locale de gacaca, on est loin de l’apaisement d’un conflit au sein de la communauté d’une colline, l’octroi du pardon ou plus précisément l’acceptation du génocidaire étant conditionnés à la reconnaissance par celui-ci de son crime. Lorsque, dans une société occidentale, on s’inspire de la pratique hawaïenne de ho’opononpono pour la thérapie familiale, les acteurs n’ont ni mêmes attentes, ni même compréhension du pardon. Lorsqu’en 2012, dans la lettre ouverte commune aux nations de Pologne et de Russie, le patriarche Cyrille et l’archevêque Michalik offrent un pardon réciproque, en ont-ils la même compréhension ? La théologie du premier est de tradition grecque, celle de l’autre de tradition latine ? Retrouver l’humain, après l’expérience du génocide, de la colonisation, de l’esclavage peut aussi bien conduire à obéir à l’injonction d’inspiration chrétienne de Desmond Tutu « Pas d’avenir sans pardon » qu’à la réserve de Mahatma Gandhi . « Le faible ne peut pardonner. Le pardon est attribut du fort ». Cependant, pardonner pourrait permettre d’investir, au moins symboliquement, la position de ce dernier ? Est-ce pourquoi la position de Gandhi à l’égard du pardon a évolué ? De toute évidence, la réflexion anthropologique sur le sujet s’impose. Pourtant, les courants dominants de la discipline accordent peu d’intérêt au pardon, à l’exception des publications issues de l’anthropologie juridique, de l’anthropologie de la morale, de l’anthropologie psychologique ou de l’anthropologie des religions. Il se pose donc la question de savoir si la méthodologie de ces dernières leur viendrait de l’éthique ou de la théologie, ce dont manquerait l’anthropologie ? Or, Barbara Cassin trouve dans l’hyperbole de l’offre de pardon « absolu » dans l’Évangile (« le pardon n’est vraiment pardon – perfection du don - que lorsqu’il pardonne l’impardonnable, remet l’imprescriptible… » (2004 : 894), une structure ressemblant à celle du potlatch. Le contre-don perpétue le processus de « dépense » selon Georges Bataille (1967) de même que le don et contre-don de Marcel Mauss (2012). On retrouve cette même structure de relance dans l’offre de pardon « absolue », toujours en avance sur la demande. Dans la tradition nord-américaine de la discipline, Ruth Benedict (1946) offre une autre entrée « anthropologique » au pardon. La honte et la culpabilité seraient deux principes distincts de contrôle social de l’individu, elle s’en sert pour différencier la société japonaise de la société étasunienne. La première valoriserait l’honneur et la fierté alors que la seconde mettrait de l’avant la conscience individuelle. La mondialisation de la culture nord-américaine, aurait porté à l’échelle de la planète la prépondérance de la conscience individuelle et donc l’importance du pardon autant dans les relations interpersonnelles que dans celles entre les corps sociaux. Que ce soit l’entrée par le don ou par la conscience individuelle comme principe de contrôle social, la théologie des religions monothéistes, plus précisément la théologie chrétienne et plus encore la théologie protestante sont mobilisées. Il est donc impossible de conclure sans poser la question de l’universalité du pardon, de son usage qui ne serait pas affecté par le soupçon du prosélytisme chrétien. L’issue de cette réflexion finale devrait permettre de décider si le pardon demeure pour l’essentiel un objet de la théologie ou bien serait également celui de l’anthropologie. Revenons à l’exemple sud-africain, Antije Krog commente ainsi le témoignage de Cynthia Ngewu : « Le pardon chrétien dit : Je vous pardonne puisque Jésus m’a pardonné. (…) Le pardon africain dit : Je vous pardonne afin que vous puissiez et que puisse commencer à guérir ; que nous tous puissions redevenir nous-mêmes comme nous devrions l’être » (…) tous les Sud-Africains noirs formulent le pardon en termes de cette interrelation » (2009 : emplacement 3498 et 3489). Changeons de continent tout en conservant la comparabilité des expériences historiques. Roy L. Brooks (2004) écrit à la même époque que les excuses et les reparation constituent l’expiation laquelle impose États-Unis une réciproque obligation civique de pardonner. Ce pardon permet d’abandonner le ressentiment. Krog et Brooks suggèrent que ce que ce pardon dépasse le cadre de la chrétienté occidentale permettant aux gens de « réinterpréter les concepts occidentaux usés et mis à mal dont le pardon ». (Krog 2009 : emplacement 3494) Barbara Cassin souligne que la conception théologico-politique actuelle établit une hiérarchie entre celui qui pardonne et celui à qui on pardonne. En latin classique, il y a condescendance dans la relation duelle entre le sujet dont relève la décision souveraine d’oublier, d’ignorer, d’amnistier et son bénéficiaire. Les langues européennes en tirent la conception du pardon. Par contre, en Grèce ancienne on pardonnait en comprenant ensemble, en entrant dans la raison de l’autre. Cette horizontalité du pardon a été remplacée par la verticalité du pardon qui relève du politique. À partir des traditions grecques et judéo-chrétiennes, puis en passant par la pensée et les actions de Gandhi, Mandela et Martin Luther King, Martha Nussbaum (2016) se penche sur l’actuelle éthique du pardon. Elle reconnait la légitime colère des victimes laquelle afin de briser la condescendance et ouvrir la voie à l’acceptation du pardon libérée du sentiment de rétribution. Son approche semble répondre à l’expérience des victimes des individus en position d’autorité, crimes longtemps tus au nom de maintien de l’ordre social. Dans les récits d’expériences de la mort et de la vie sous le régime soviétique, dont Svetlana Alexievitch (2016) s’est faite historienne/romancière, le pardon de tradition chrétienne occidentale est absent. Le mot n’est prononcé qu’une seule fois et c’est par une femme soldat soviétique racontant comment en Allemagne conquise un soldat soviétique a tiré sur des civiles. En référence au temps de leur rencontre, les années 1990, elle dit à Alexievitch : « De nouveaux mots ont fait leur apparition : « pitié », « pardon » …Mais comment pardonner ? » (2016 : 394). Dans les récits des Soviétiques rassemblés par Alexievitch, le lecteur de sensibilité latine s’étonne de trouver le « comprendre ensemble » de tradition grecque plutôt que le « pardonner ». Tamara Oumniaguina, brancardière à Stalingrad raconte : « Je traîne notre blessé et je pense : « Est-ce que je retourne chercher l’Allemand, ou non ? » […] J’ai continué à les trainer sous les deux. » […] L’homme n’a qu’un seul cœur, et j’ai toujours pensé à préserver le mien. » (2016 : 412). Au plus profond de l’enfer de la déshumanisation, préserver son humanité c’est aussi permettre à l’agresseur de reconstituer la sienne. L’une étant la condition de l’autre, délier l’agresseur de son inhumanité c’est reconstruire l’humanité entière.
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Dissertations / Theses on the topic "Hommes noirs américains"

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Bouamane, Loubna. "L'aide du gouvernement fédéral aux entreprises africaines-américaines, 1968-2005 : une autre forme d'affirmative action." Paris 7, 2010. http://www.theses.fr/2010PA070026.

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Les programmes d'Affirmative Action dans le domaine de la passation des marchés publics représentent l'un des systèmes de quotas les plus clairs, l'une des dépenses fédérales les plus élevées et l'une des causes les plus fréquentes de litige sur la validité des traitements préférentiels. Cependant, jusqu'en 1989, cette forme d'Affirmative Action n'avait suscité que peu d'intérêt dans le milieu universitaire. Ces programmes furent créés à l'origine par l'administration Nixon afin de remédier aux conséquences de plusieurs décennies de pratiques discriminatoires dans le domaine de l'emploi, et notamment dans le secteur de la construction où ce type de pratiques était particulièrement répandu et documenté. Ces programmes furent par la suite étendus au domaine de la passation des marchés publics en instaurant pour la première fois en 1977, dans le cadre du plan de Philadelphie, un système de quotas à l'adresse des entreprises dirigées par des minorités. Au cours de cette étude, nous tenterons de répondre essentiellement à quatre questions : quel fut l'impact des initiatives du gouvernement fédéral sur le mode de développement des entreprises noires ? Les programmes d'Affirmative Action dans le domaine de la passation des marchés publics ont-il permis d'aboutir à une parité entre contractuels minoritaires et non minoritaires ? Quelles furent les conséquences de la nouvelle jurisprudence imposée par la Cour suprême sur le mode de passation des marchés publics et sur les entreprises noires ? Enfin, question plus essentielle encore, l'Affirmative Action est-elle toujours nécessaire ?
Affirmative action programs in the field of public procurement Systems are one of the clearest forms of quota Systems, one of the highest federal spending and one of the most common causes of legal disputes about the validity preferential treatment. However, until 1989, this form of affirmative action had been of little interest to researchers. These programs were originally created by the Nixon administration to address the consequences of decades of discriminatory practices in employment, especially in the construction sector where such practices were particularly widespread and documented. These programs were later extended to the field of public procurement by introducing for the first time in 1977, under the plan of Philadelphia, a quota System in favor of businesses run by minorities. In this study, will respond to four basic questions: What was the impact of federal initiatives on the mode of development of black businesses? Did Affirmative Action programs in the field of public procurement result in parity between minority and non minority in public contracting? What were the consequences of the new legislation imposed by the Supreme Court on the mode of public contracting and the black businesses? Finally, Is Affirmative Action still necessary?
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Ndong, Ndong Yannick Martial. "Les écritures africaines de soi : 1950-2010 : du postcolonial au postracial ?" Thesis, Strasbourg, 2014. http://www.theses.fr/2014STRAC004/document.

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On peut identifier une longue pratique autobiographique en Afrique, si l’on remonte aux Confessions de St Augustin, et l’écriture de soi s'est de surcroît développée dans les langues africaines, aux époques précoloniales puis coloniales. C’est toutefois à l’initiative d’anthropologues et d’éducateurs africanistes que les premières autobiographies africaines (souvent rédigées par des instituteurs ou des élèves) ont été collectées, tandis que parallèlement émergeait une écriture autobiographique dans le roman africain francophone. Avec le combat anticolonial, apparaît une forme nouvelle : l’écriture de mémoires par de grands acteurs politiques africains, qui accentue la dimension réflexive des écritures africaines de soi. A l’ère postcoloniale, l’autobiographie tend à devenir de plus en plus intellectuelle, oscillant entre l’essai autobiographique et l’auto-analyse. A partir d’un corpus majoritairement francophone et anglophone, composé d’auteurs aussi divers que Wole Soyinka, Kwame Anthony Appiah, Joseph Emmanuel Nana Appiah, William E. B. Du Bois, Léopold-Sédar Senghor, Lamine Gueye, Amadou Hampâté Bâ, Valentin Yves Mudimbe, Achille Mbembe, Célestin Monga, Barack Obama, Paulin Hountondji ou Rasna Warah, notre thèse retrace les mutations des écritures africaines de soi, de l’ère coloniale à l’époque postcoloniale, en insistant au passage sur les formes de dialogue qui s’établissent entre ceux-ci et les penseurs africanistes français, pour lesquels l’autobiographie fut bien plus qu’un récit de vie. Dans ces perspectives d’histoire et de sociologie littéraire, nous empruntons à Jérôme Meizoz sa notion de posture pour étudier les positionnements esthétiques, politiques et littéraires des écrivains et penseurs africains dans les champs littéraires africains et occidentaux. Nous mettons également en relief diverses modalités de l’auto-réflexivité en confrontant les écritures africaines de soi avec certaines autobiographies intellectuelles de penseurs et écrivains afro-américains. Cette mise en regard permet une réflexion sur les "postures postcoloniales" de nos auteurs, et débouche sur une nouvelle problématique : la visée postraciale ou le dépassement des projets et des interprétations racialistes de l’histoire et de l’identité qui ont caractérisé nombreuses idéologies africaines comme le panafricanisme et la négritude. En nous appuyant pour finir sur l’idée de « postblackness » désormais en vogue aux États-Unis, nous tâchons de montrer que le postracial reste malgré tout davantage un horizon qu’une réalité des écritures africaines de soi, du milieu du XXe siècle au seuil du XXIe siècle
We can identify a long autobiographical practice in Africa, if we go back to the Confessions of St. Augustine, and selfwriting has moreover developed in African languages, in pre-colonial and colonial times. At the initiative of anthropologists and Africanists, the first African autobiographies (often written by teachers or students) were collected, while autobiographical writing simultaneously emerged in the French African novel. With the anti-colonial struggle, memoirs were written by leading African politicians, which emphasized the reflexive dimension of African selfwritings. In the postcolonial era, autobiography tends to become more intellectual, oscillating between autobiographical and self-analytic projects. Through a predominantly french-and english speaking corpus, consisting of authors as diverse as Wole Soyinka, Kwame Anthony Appiah, Joseph Emmanuel Nana Appiah, William E. B. Du Bois, Léopold-Sédar Senghor, Lamine Gueye, Amadou Hampâté Bâ, Valentin Yves Mudimbe, Achille Mbembe, Célestin Monga, Barack Obama, Paulin Hountondji or Rasna Warah, our dissertation traces back the mutations of African selfwriting, from the colonial times to the post-colonial era, emphasizing the dialogues established between African authors and French Africanist thinkers, for whom autobiography was much more than a life story. In these literary historical and sociological perspectives, we borrow from Jerome Meizoz his notion of “posture” to study the esthetical, political and literary positions, of various writers and thinkers in African and Western literary fields. We also highlight how self-reflexivity occurs by confronting African self writings to some intellectual autobiographies produced by African-American thinkers and writers. This comparison allows a reflection on the "postcolonial posture" of our authors, and leads to a new problem : the post-racial project that runs through the racialist interpretations of history and identity that characterized many African ideologies such as Pan-Africanism and negritude. Ultimately relying on the idea of "postblackness" now in vogue in the United States, we strive to show that the postracial remains nevertheless a horizon more than a reality of African writings itself, the mid-twentieth century to the twenty-first century
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Tanis-Plant, Suzette. "La Voix cinématographique : échos et résonances dans les premiers films de Julie Dash et Trinh T. Minh-ha." Thesis, Montpellier 3, 2010. http://www.theses.fr/2010MON30035.

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Les théoriciens de la voix cinématographique, tels Michel Chion, Rick Altman, Mary Ann Doane et Kaja Silverman, évitent une réflexion sur l’expression des rapports de sexe en relation avec l’appartenance raciale ou la question postcoloniale. Au contraire, l’afro-américaine Julie Dash et la vietnamo-américaine Trinh T. Minh-ha se servent de la « caméra-stylo » afin de déconstruire le paradigme dominant de la voix selon lequel l’image serait source de la voix. Les films, Illusions et Daughters of the Dust de Dash, et Reassemblage, Naked Spaces et Surname Viet Given Name Nam de Trinh, désignent l’épistémologie comme un enjeu : les hommes blancs se servent de ce levier que constitue la fabrique de la voix pour investir le lieu du savoir. Ce faisant, ces deux cinéastes contemporaines élaborent un paradigme féministe. La voix masculine transcendante est remplacée par la voix immanente et polyphonique des femmes de couleur. Dash expose les techniques cinématographiques vocales et pratique un montage qui établit une vraisemblance avec la réalité. Nous sommes enveloppés par les voix de ses personnages. Trinh nous fait comprendre « l’architecture » du langage vocal cinématographique et opère un montage qui suspend la continuité. Elle nous incite à en découdre avec des éléments disparates. À travers certains procédés (voix synchronisée/voix désynchronisée par exemple), les femmes portent témoignage de la violence des hommes. Elles révèlent que la justice de la loi du Père est aussi illusoire que la voix cinématographique. D’objet épistémologique, la voix des femmes de couleur devient outil politique : elle détient la promesse de changer les mentalités et de fait, les lois de la cité
The theoreticians of the cinematic voice, such as Michel Chion, Mary Ann Doane and Kaja Silverman, do not address vocal representation as an issue of gender and its relationship to race and postcolonialism. To the contrary, two contemporary filmmakers, Julie Dash and Trinh T. Minh-ha, use their “caméra-stylo” to deconstruct the dominant paradigm of the voice which has spectators believe that the image is at the source of the voices they hear. The films, Illusions and Daughters of the Dust by Dash, and Reassemblage, Naked Spaces and Surname Viet Given Name Nam by Trinh, show us how the cinematic voice is a construction. The stakes are high: white men use this vocal illusion as a lever to impose control over the world of epistemology. As an alternative, Dash and Trinh propose a feminist paradigm. The transcendent masculine voice is replaced by the immanent and polyphonic voices of women of color. Dash reveals the cinematic techniques of vocal reproduction, and she practices a classical editing that reaches for fidelity. The voices of her characters envelope the spectators. Trinh brings to the screen an understanding of the “architecture” of cinematic language, and her editing techniques suspend continuity. The spectator’s own voice must continually intervene in the construction of meaning. Through various techniques (synchronized/a-synchronized voice), the women characters come forward to witness the violence of men. Their stories reveal that the justice of the Law of the Father is as much an illusion as the cinematic voice. Women of color therefore take up the voice as a political tool: it holds the promise of changing mentalities and, in turn, the laws of city
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Books on the topic "Hommes noirs américains"

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Evans, Brenda J. Black males in the United States: An annotated bibliography from 1967 to 1987. Edited by Whitfield James R. Washington, DC: American Psychological Association, 1988.

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Marcellus, Blount, and Cunningham George Philbert 1937-, eds. Representing Black men. New York: Routledge, 1996.

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Harper, Phillip Brian. Are we not men?: Masculine anxiety and the problem of African-American identity. New York: Oxford University Press, 1996.

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4

1947-, Smith Robert Charles, ed. African American leadership. Albany: State University of New York Press, 1999.

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Hoffman, Lynn. Family therapy: An intimate history. New York: W.W. Norton, 2002.

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6

Contemporary Black Biography: Profiles from the International Black Community. Gale Research Inc, 2017.

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Contemporary Black Biography: Profiles from the International Black Community. Gale Cengage, 2017.

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8

Contemporary Black Biography: Profiles from the International Black Community. Gale Cengage, 2017.

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9

Contemporary Black Biography: Profiles from the International Black Community. Gale Research Inc, 2017.

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10

Contemporary Black Biography: Profiles from the International Black Community. Gale Research Inc, 2019.

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