Academic literature on the topic 'Hutu (Peuple d'Afrique)'

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Dissertations / Theses on the topic "Hutu (Peuple d'Afrique)"

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Malkki, Liisa Helena. "Purity and exile : violence, memory, and national cosmology among Hutu refugees in Tanzania /." Chicago (Ill.) ; London : the University of Chicago press, 1995. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb374804432.

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Tuvuzimpundu, Joséphine. "Dans la tourmente rwandaise : étude lexico-sémantique du discours de la radiotélévision libre des Mille Collines (RTLM), [octobre 1193-juillet 1994]." Bordeaux 3, 2010. http://www.theses.fr/2010BOR30041.

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Abstract:
Ce travail s’inscrit dans la perspective d’une analyse sociolinguistique du discours de la RTLM entre octobre 1993 et Juillet 1994. Dans la perspective de la méthode lexicologique et lexico-sémantique, il met en relation des comportements diversifiés repérés au niveau des mots dans leur rapport à l’extra-linguistique, c’est-à-dire au hors-texte social et historico-linguistique. S’appuyant aussi sur la théorie de l’énonciation, il montre la manière dont les journalistes s’impliquent dans le discours. La première tâche a été d’esquisser la configuration sociohistorique pour essayer de dessiner le cadre sociopolitique et socioculturel qui peut avoir été propice à la production du discours de la RTLM que nous nous sommes proposé d’analyser. Dans un deuxième temps, nous avons montré que dans l’usage qu’elle fait des pronoms personnels, la RTLM considère que son message ne concerne qu’elle et les sympathisants de la cause qu’elle défend. Cette logique aboutit à une bipolarisation permanente, où l’on distingue le mauvais FPR face au bon MRND, ce qui débouche sur la diabolisation du FPR, donc des Tutsi qui se trouvent exclus de la communauté rwandaise. Ceci est d’autant vrai que, comme nous l’avons montré dans la troisième et dernière partie, les mots comme pouvoir, démocratie, gouverner, etc. Ne s’inscrivent nullement dans le même champ sémantique que le mot tutsi ou le sigle F. P. R. Auquel il est associé. Identifié comme « ennemi », le Tutsi ne peut s’attendre qu’à être sanctionné. Le discours inocule les germes de la négation de l’autre, lui refusant ainsi toute humanité. La RTLM recourt alors à une image, portée par le verbe travailler, gukora qui, employé dans son sens figuré, porte en lui l’exhortation à tuer les « inyenzi ». Peut-être est-ce là l’objectif essentiel du message de la RTLM
This study is sustained by the perspective of a discourse sociolinguistic analysis carried out by RTLM between October 1993 and July 1994. In the context of the lexicological and lexico-semantic method, it brings together diversified behaviour patterns associated with words in the relationship with extra linguistic elements, i. E. With the historical linguistic and social outside –text. It also uses the enunciation theory to find out the journalists’ imprint in the speech. The first task consisted in outlining the sociohistorical configuration in order to try to design both the socio-political and sociocultural framework likely to be conductive to the production of the RTLM discourse that we set out to analyse. Secondly we have shown that in the use to which it puts personal pronouns, RTLM takes it for granted that its message is only meant for itself and people who are sensitive to the cause that it is defending. This logic results in a permanent bipolarisation whereby one distinguishes the bad RPF facing the good MRND, which leads to the demonization of RPF, in other words of the Tutsi who are excluded from the Rwandan community. This is all the truer since, as we have demonstrated in the third and last part, words such as power, democracy, governance, etc. Are not part of the same semantic field as the word Tutsi or the acronym FPR to which it is associated. Identified as the ‘‘enemy’’, the Tutsi person can only expect to be sanctioned. The discourse inoculates the germs of the negation of the other by denying him all humanity. RTLM therefore uses an image sustained by the verb work (gukora) which, when used figuratively, carries within it the urge to kill the ‘‘inyenzi’’. Maybe that is the essential objective of the RTLM message
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Zobel, Thierry. "Les retombées du génocide rwandais : analyse géopolitique de l'instabilité perpétuelle du Nord-Kivu." Electronic Thesis or Diss., Paris 8, 2015. http://www.theses.fr/2015PA080029.

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Abstract:
Vingt ans après le génocide rwandais, le Nord-Kivu reste fortement marqué par les métastases de cette tragédie. Depuis 1994, cette province en subit les répercussions dans une région où les rivalités communautaires étaient déjà très tendues. En effet, cette région est devenue un condensé de géopolitique régionale où tous les acteurs de la crise sont des héritiers du génocide rwandais. Son étude géopolitique, avec une recherche particulière portée sur le Petit-Nord qui s'étend principalement de 1990 à 2007, permet d‟analyser une période au cours de laquelle les conflits locaux se sont à la fois aggravés et nationalisés jusqu'à se transcender au niveau régional avec l'implication des acteurs étrangers nationaux. L‟instabilité perpétuelle du Nord-Kivu relève de causes multifactorielles où la richesse de son sous-sol combiné par la demande mondiale de matières premières minérales explique la relation de causalité entre l'exploitation illicite des ressources minières et la perpétuation de la guerre, à savoir que la guerre est la continuation de l'économie par d'autres moyens. Elle est également marquée par l'inexistence voire l‟inconsistance de l'État congolais, la densité démographique extrêmement forte de cette région, la porosité des frontières coloniales, l'exacerbation des tensions ethniques et foncières et la profusion de milices armées face à des Nations Unies impuissantes. Mais la prétention régionale du Rwanda reste le coeur de l'instabilité du Nord-Kivu. Kigali a su pleinement profiter et exploiter la culpabilité de la communauté internationale de n'avoir pas réagi au moment du génocide. Ce sentiment d'impunité grâce au « crédit du génocide » est notamment rendu possible par la bienveillance de la communauté internationale et le soutien des « amis du nouveau Rwanda » à commencer par les États-Unis. Le Rwanda a toujours prétexté d'une menace des ex-FAR et des Interahamwe, pour justifier sa présence directe ou indirecte sur le terrain. Pourtant, les FDLR paraissent loin aujourd'hui de représenter une menace réelle pour le Rwanda mais demeure toujours un prétexte facile pour justifier l'ingérence de ses troupes au Nord-Kivu. La conséquence directe de la déstabilisation permanente de la province, est finalement la mise en place d'une forme de « souveraineté partagée » qui a donné la possibilité au Rwanda, directement jusqu'en 2002 puis indirectement jusqu'à aujourd'hui, de profiter à pleines dents « du gâteau » que représente ce territoire
Twenty years after the Rwanda genocide, the fallout from this tragedy is still leaving a profound mark on North Kivu. Since 1994, this province has continued to suffer from the repercussions in a region where community rivalry was already close to flashpoint. In fact, the region has become a condensed representation of regional geopolitics where all the players in the crisis are the heirs of the Rwanda genocide. A geopolitical study of the region, with in-depth research focussing on the northern province running mainly from 1990 to 2007, offers an analysis of the period during which local conflict worsened and took on a national bias before expanding onto a regional level with the involvement of foreign national players. The causes of perpetual instability in North Kivu are multifaceted – the riches in its subsoil combined with world demand for mineral raw materials explains the causal relationship between the unlawful exploitation of mining resources and continued warfare, namely that war is a continuation of the economy by other means. It has also been marked by the non-existence or even inconsistency of the Congo State, the extremely high density of population in this region, porous colonial frontiers, the exacerbation of ethnic tension and the pressure of land scarcity and the profusion of armed militia opposing a powerless United Nations. But the regional aims of Rwanda remain central to the instability in North Kivu. Kigali has been able to fully take advantage of and exploit the guilt of the international community for not reacting at the time of the genocide. This feeling of impunity due to “credit for the genocide” is notably made possible by the goodwill of the international community and support from the “friends of the New Rwanda”, starting with the United States. Rwanda has always claimed a threat from ex-FAR troops and Interahamwe militia to justify its direct or indirect presence in the field. Nonetheless, the FDLR (Forces for the Democratic Liberation of Rwanda) nowadays seem far from representing an actual threat to Rwanda but still remain an easy pretext to justify the interference of their troops in North Kivu. The direct consequence of permanent destabilisation of the province is ultimately the establishment of a form of “shared sovereignty” that has given Rwanda the possibility – directly up to 2002 and then indirectly up to the present time – to take full advantage of the “slice of the pie” represented by this territory
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Saur, Léon. "Catholiques belges et Rwanda : 1950-1964 : les pièges de l'évidence." Paris 1, 2013. http://www.theses.fr/2013PA010529.

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Abstract:
Au Rwanda, la question des relations interethniques ne s'est politisée qu'à la fin des années 1950, dans le cadre de la modernisation du pays, initiée avec l'adoption du plan décennal de développement en 1951. Les catholiques progressistes, démocrates-chrétiens, dirigeants et militants du Mouvement ouvrier chrétiens belges se sont engagés sur le terrain ou à Bruxelles pour préparer une décolonisation qui préviendrait toute pénétration communiste au Congo. Tous étaient anticolonialistes, antiracistes, pourfendeurs de la barrière des couleurs au Congo, de la ségrégation raciale aux États-Unis et de l'apartheid en Afrique du sud. Néanmoins, nombre d'entre eux ont soutenu de bonne foi les revendications et ensuite le gouvernement raciste de Kayibanda parce qu'ils ont, d'une part, pris pour un phénomène de transformation en classes sociales ce qui était en réalité le processus d'ethnicisation de la société rwandaise, d'autre part, assimilé la monarchie rwandaise à l'apartheid sud-africain. Tout cela, sur fond d'anticommunisme généralisé et d'espoir d'une révolution sociale à l'échelle planétaire. Pour l'occasion, ils se sont objectivement alliés à des officiers belges admirateurs du régime sud-africain et formés à l'école française de la guerre révolutionnaire, dont ils dénonçaient par ailleurs les objectifs et les méthodes en Algérie. Trop focalisés sur l'action de l'Église et des Missions, les chercheurs ont négligé l'influence des scientifiques, économistes, anthropologues et démographes de l'Institut pour la recherche en Afrique centrale (IRSAC) dans la fabrication de l'image falsifiée que les Belges se faisaient de la société rwandaise.
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Zobel, Thierry. "Les retombées du génocide rwandais : analyse géopolitique de l'instabilité perpétuelle du Nord-Kivu." Thesis, Paris 8, 2015. http://www.theses.fr/2015PA080029.

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Abstract:
Vingt ans après le génocide rwandais, le Nord-Kivu reste fortement marqué par les métastases de cette tragédie. Depuis 1994, cette province en subit les répercussions dans une région où les rivalités communautaires étaient déjà très tendues. En effet, cette région est devenue un condensé de géopolitique régionale où tous les acteurs de la crise sont des héritiers du génocide rwandais. Son étude géopolitique, avec une recherche particulière portée sur le Petit-Nord qui s'étend principalement de 1990 à 2007, permet d‟analyser une période au cours de laquelle les conflits locaux se sont à la fois aggravés et nationalisés jusqu'à se transcender au niveau régional avec l'implication des acteurs étrangers nationaux. L‟instabilité perpétuelle du Nord-Kivu relève de causes multifactorielles où la richesse de son sous-sol combiné par la demande mondiale de matières premières minérales explique la relation de causalité entre l'exploitation illicite des ressources minières et la perpétuation de la guerre, à savoir que la guerre est la continuation de l'économie par d'autres moyens. Elle est également marquée par l'inexistence voire l‟inconsistance de l'État congolais, la densité démographique extrêmement forte de cette région, la porosité des frontières coloniales, l'exacerbation des tensions ethniques et foncières et la profusion de milices armées face à des Nations Unies impuissantes. Mais la prétention régionale du Rwanda reste le coeur de l'instabilité du Nord-Kivu. Kigali a su pleinement profiter et exploiter la culpabilité de la communauté internationale de n'avoir pas réagi au moment du génocide. Ce sentiment d'impunité grâce au « crédit du génocide » est notamment rendu possible par la bienveillance de la communauté internationale et le soutien des « amis du nouveau Rwanda » à commencer par les États-Unis. Le Rwanda a toujours prétexté d'une menace des ex-FAR et des Interahamwe, pour justifier sa présence directe ou indirecte sur le terrain. Pourtant, les FDLR paraissent loin aujourd'hui de représenter une menace réelle pour le Rwanda mais demeure toujours un prétexte facile pour justifier l'ingérence de ses troupes au Nord-Kivu. La conséquence directe de la déstabilisation permanente de la province, est finalement la mise en place d'une forme de « souveraineté partagée » qui a donné la possibilité au Rwanda, directement jusqu'en 2002 puis indirectement jusqu'à aujourd'hui, de profiter à pleines dents « du gâteau » que représente ce territoire
Twenty years after the Rwanda genocide, the fallout from this tragedy is still leaving a profound mark on North Kivu. Since 1994, this province has continued to suffer from the repercussions in a region where community rivalry was already close to flashpoint. In fact, the region has become a condensed representation of regional geopolitics where all the players in the crisis are the heirs of the Rwanda genocide. A geopolitical study of the region, with in-depth research focussing on the northern province running mainly from 1990 to 2007, offers an analysis of the period during which local conflict worsened and took on a national bias before expanding onto a regional level with the involvement of foreign national players. The causes of perpetual instability in North Kivu are multifaceted – the riches in its subsoil combined with world demand for mineral raw materials explains the causal relationship between the unlawful exploitation of mining resources and continued warfare, namely that war is a continuation of the economy by other means. It has also been marked by the non-existence or even inconsistency of the Congo State, the extremely high density of population in this region, porous colonial frontiers, the exacerbation of ethnic tension and the pressure of land scarcity and the profusion of armed militia opposing a powerless United Nations. But the regional aims of Rwanda remain central to the instability in North Kivu. Kigali has been able to fully take advantage of and exploit the guilt of the international community for not reacting at the time of the genocide. This feeling of impunity due to “credit for the genocide” is notably made possible by the goodwill of the international community and support from the “friends of the New Rwanda”, starting with the United States. Rwanda has always claimed a threat from ex-FAR troops and Interahamwe militia to justify its direct or indirect presence in the field. Nonetheless, the FDLR (Forces for the Democratic Liberation of Rwanda) nowadays seem far from representing an actual threat to Rwanda but still remain an easy pretext to justify the interference of their troops in North Kivu. The direct consequence of permanent destabilisation of the province is ultimately the establishment of a form of “shared sovereignty” that has given Rwanda the possibility – directly up to 2002 and then indirectly up to the present time – to take full advantage of the “slice of the pie” represented by this territory
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Tegera, Busey Aloys. "Les Banyarwanda du nord-Kivu (RDC) au XXème siècle : analyse historique et socio-politique d'un groupe transfrontalier (1885-2006)." Paris 1, 2009. http://www.theses.fr/2009PA010556.

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Abstract:
Les Banyarwanda au Nord-Kivu (Congo) représentent 50 % de la population de cette province. Ces populations transfrontalières a cheval sur Ie Rwanda et Ie Bufumbira ougandais se retrouvent de façon récurrente au cœur du débat congolais autour non seulement de la question de la nationalité mais aussi de leur intégration politique et économique dans Ie contexte d'un Congo en mutation profonde. La décision de créer de nouvelles entités administratives en 1962 fut la pomme de discorde qui divisa les élus du Kivu. Les guerres successives au Nord-Kivu depuis l'indépendance, ainsi que les lois successives sur la nationalité qui ont fait les populations Banyarwanda des apatrides depuis 1981, puisent leur virulence dans I' opposition entre « autochtones» et« allogènes ». Dans cette thèse nous démontrons que la qualification Banyarwanda recouvre des situations historiques et sociales complexes. Les logiques de profits imposées par les capitaux prives investis par les entreprises coloniales ont exacerbe la complexité de la question des Banyarwanda. A défaut d'un Etat congolais capable d'imposer une régulation politique, les Banyarwanda (d'origine congolaise et immigres confondus) se retrouvent en définitive des citoyens constamment en sursis.
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Nkaka, Raphaël. "L'emprise d'une logique raciale sur la société Rwandaise, 1894-1994." Thesis, Paris 1, 2013. http://www.theses.fr/2013PA010548.

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Abstract:
La désignation des identités Muhutu, Mututsi ou Mutwa au Rwanda selon une terminologie raciale a débouché sur des interprétations raciales de la société rwandaise depuis la fin du 19 siècle. Ces dernières ont inspiré une option politique et socio-économique de la société rwandaise. En vue de la conservation du pouvoir d'Etat, une propagande raciste postcoloniale déboucha sur le génocide perpétré contre les Batutsi en 1994
The identification of Hutu, Tutsi and Twa of Rwanda as races had conducted to racial interpretations of those identities, since the end of 19th century. A racist propaganda during the postcolonial period conducted to genocide against Tutsi in 1994
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Brébant, Emilie. "La Vierge, la guerre, la vérité: approche anthropologique et transnationale des apparitions mariales rwandaises." Doctoral thesis, Universite Libre de Bruxelles, 2011. http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/209913.

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Abstract:
Depuis le début des années quatre-vingt, la petite localité de Kibeho - un hameau particulièrement difficile d’accès situé aux confins d’une région rurale du sud-ouest du Rwanda, à environ deux cents kilomètres de Kigali - s’est muée en une destination de pèlerinage prisée par de nombreux Catholiques rwandais et, désormais, étrangers. L’origine de ce changement de nature du lieu se confond avec les apparitions de la Vierge (mais aussi du Christ et d’autres personnages du « panthéon » catholique) dont ont été favorisées plusieurs jeunes filles scolarisées au collège catholique local au début des années quatre-vingt, puis un certain nombre d’adolescents des environs. De spontanés et irréguliers qu’ils étaient dans les premières années du phénomène, encore liés aux performances publiques des voyants qui bénéficiaient des apparitions à heures fixes sur un podium surélevé, les déplacements d’individus se sont graduellement organisés. Aujourd’hui, à Kibeho, les apparitions publiques ont pris fin. Les pèlerins, qu’ils appartiennent à l’un ou l’autre mouvement d’Action catholique ou à un groupe de prière et de pèlerinage né des apparitions, se regroupent dans différents centres urbains du pays pour rejoindre le sanctuaire de Notre-Dame des Douleurs, érigé suite à la reconnaissance des apparitions par l’Eglise catholique en 2001 et en perpétuelle expansion depuis lors.

En 2001, la déclaration de reconnaissance mentionne, parmi les signes de crédibilité des apparitions, « la journée du 15 août 1982 qui fut marquée notamment, contre toute attente, par des visions effroyables, qui dans la suite se sont avérées prophétiques au vu des drames humains vécus au Rwanda et dans l’ensemble des pays de notre région des Grands Lacs ». Cette lecture officielle qui confère un horizon de sens aux événements, instituant la prophétie en des termes choisis permettant d’y entrevoir le génocide comme l’hécatombe du choléra dans les camps de réfugiés du Congo, est diversement négociée par les acteurs locaux, même si la conviction de la réalisation d’une prophétie est quasi-unanime. Du point de vue des pèlerins, les apparitions demeurent relativement problématiques. Elles exigent de chacun qu’il négocie sa position en fonction d’une représentation de l’orthodoxie constamment réévaluée dans les limites de ce qui est expérimenté et affirmé comme une identité catholique. Cette difficulté est notamment due à la multiplicité des individus qui ont revendiqué ou revendiquent encore des visions ou apparitions, alors que seules trois jeunes filles ont été reconnues par l’Eglise catholique en 2001.

Après avoir soigneusement défini le cadre socio-historique des apparitions rwandaises, en abordant la question depuis le point de vue de voyants non reconnus - dont l’une expatriée en Belgique - et de ceux qui leur sont proches, la thèse propose une analyse des discours par lesquels ceux-ci se définissent et négocient la légitimité de leur pratique religieuse. Une attention particulière a été portée aux outils stéréotypés de la critique (sexualité, politique, vénalité…), mobilisés dans le cadre des tensions et conflits qui opposent différents acteurs individuels et collectifs. Par ailleurs, les mécanismes qui président aux rhétoriques de la construction de soi ont été mis en lumière, notamment par le biais des récits de guerre qui fondent une identité de survivant liée à la conviction d’une intervention mariale. Ce processus se confond souvent avec ceux qui président à la construction du pouvoir de la Vierge, et donc des voyants. Finalement, au travers de l’analyse des représentations touchant notamment à la prophétie du génocide et de la guerre civile, les nouveaux rapports au national se font jour, les violences des années nonante étant intégrées dans un schéma biblique qui opère un basculement significatif :parce que le Rwanda serait touché de plein fouet par la Mal, il a été choisi par Dieu et par la Vierge comme noyau de la Nouvelle Evangélisation. À travers l’analyse du rapport au divin, à l’autorité, aux représentations de la modernité que les mots des acteurs reflètent, c’est le catholicisme vécu qui s’éclaire à l’ombre du sanctuaire et de son appareil médiatique foisonnant, ce catholicisme empirique dont la richesse se renouvelle à chaque « enculturation » comme au passage des générations successives et dont il importe, pour l’anthropologie comme pour l’histoire du christianisme, d’approcher l’infinie variété.


Doctorat en Philosophie
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Books on the topic "Hutu (Peuple d'Afrique)"

1

Ma mère est Tutsi, mon père Hutu. [Montréal]: Hurtubise HMH, 2007.

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2

Mamdani, Mahhmood. When victims become killers: Colonialism, nativism, and the genocide in Rwanda. Princeton, [N.J.]: Princeton University Press, 2002.

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3

Une saison de machettes: Récits. Paris: Seuil, 2003.

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4

Le génocide des Tutsi: Rwanda, 1994 : lectures et écritures. Québec: Presses de l'Université Laval, 2009.

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5

1963-, Berry John A., and Berry Carol Pott 1964-, eds. Genocide in Rwanda: A collective memory. Washington, D.C: Howard University Press, 1999.

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6

Rwanda: Le procès du FPR : mise au point historique. Paris: L'Harmattan, 2007.

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7

Burundi 1990-1998: Tu ne tueras point : journal d'une réconciliation possible à Musaga (Bujumbura). Paris: L'Harmattan, 2006.

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8

Forissier, Alain-Roland. Burundi 1990-1998: Tu ne tueras point : journal d'une réconciliation possible à Musaga (Bujumbura). Paris: L'Harmattan, 2006.

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9

Forissier, Alain-Roland. Burundi, 1990-1998: Tu ne tueras point : journal d'une réconciliation possible à Musaga (Bujumbura). Paris: L'Harmattan, 2006.

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10

Kuperman, Alan J. The limits of humanitarian intervention: Genocide in Rwanda. Washington, D.C: Brookings Institution Press, 2001.

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