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1

Bonin, Hugo, and Francis Dupuis-Déri. "Quelle approche pour quelle histoire des idées politiques ?" Revue Française d'Histoire des Idées Politiques N° 49, no. 1 (2019): 273. http://dx.doi.org/10.3917/rfhip1.049.0273.

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2

Matonti, Frédérique. "Plaidoyer pour une histoire sociale des idées politiques." Revue d’histoire moderne et contemporaine 59-4bis, no. 5 (2012): 85. http://dx.doi.org/10.3917/rhmc.595.0085.

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3

Carpinelli, Giovanni. "Arnault SKORNICKI et Jérôme TOURNADRE, La Nouvelle Histoire des idées politiques." Revue européenne des sciences sociales, no. 53-2 (November 15, 2015): 273–76. http://dx.doi.org/10.4000/ress.3156.

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4

Formoso, Bernard. "Pierre Charbonnier, Abondance et liberté. Une histoire environnementale des idées politiques." L'Homme, no. 234-235 (October 14, 2020): 338–40. http://dx.doi.org/10.4000/lhomme.37777.

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5

Joly, Bertrand. "Histoire des idées politiques dans la seconde moitié du xixe siècle." École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques. Livret-Annuaire, no. 139 (October 1, 2008): 286–87. http://dx.doi.org/10.4000/ashp.481.

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6

Fořtová, Hana. "CHARBONNIER, Pierre: Abondance et liberté. Une histoire environnementale des idées politiques." Filozofia 76, no. 2 (February 17, 2021): 151–54. http://dx.doi.org/10.31577/filozofia.2021.76.2.6.

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7

Le Roux, Thomas. "Pierre Charbonnier, Abondance et liberté. Une histoire environnementale des idées politiques." Études rurales, no. 206 (December 1, 2020): 225–27. http://dx.doi.org/10.4000/etudesrurales.24912.

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8

Prochasson, Christophe. "Sur le cas Maurras : biographie et histoire des idées politiques (note critique)." Annales. Histoire, Sciences Sociales 50, no. 3 (June 1995): 579–87. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1995.279386.

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Abstract:
Il est désormais entendu que le genre biographique n'est plus à jeter aux orties. Ceux-là mêmes qui placent le social au coeur des observations de l'activité humaine trouvent quelque pertinence au détour biographique. A condition bien sûr de poser l'individu non comme le représentant mais comme le point d'appui des forces qui le travaillent et le façonnent. La jeunesse de Maurras, sujet auquel on aurait trop vite fait de reprocher sa minceur, est ainsi une fenêtre ouverte sur toute l'histoire politique et culturelle de la fin du 19e siècle. Davantage même : par la plus savante des rétrospections, les cent premières pages de l'ouvrage laissé par Victor Nguyen ne sont ni plus ni moins qu'une puissante interprétation du siècle dernier. Elles contribuent à en dissiper quelque peu l'opacité.
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9

Avdeev, Alexandre, Graziella Caselli, Jacques Vallin, and Guillaume Wunsch. "Démographie: Analyse et synthèse. Volume VII- Histoire des idées et des politiques de population." Population (French Edition) 62, no. 1 (January 1, 2007): 199. http://dx.doi.org/10.2307/20451004.

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10

Laforest, Guy. "Histoire comparative des idées politiques, Tome 1 Maurice Robin Paris: Economica, 1988, 738 p." Canadian Journal of Political Science 22, no. 3 (September 1989): 680–81. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423900011422.

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11

Lamonde, Yvan. "Vers une histoire sociale des idées politiques dir. by Chloé Gaboriaux et Arnault Skornicki." Histoire sociale/Social history 51, no. 104 (2018): 427–29. http://dx.doi.org/10.1353/his.2018.0038.

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12

Kieval, Hillel J. "La vie de la communauté juive en Pologne au XVIIIe siècle (note critique)." Annales. Histoire, Sciences Sociales 49, no. 3 (June 1994): 671–80. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1994.279286.

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Abstract:
Durant les années 1980, toute une série de facteurs politiques, institutionnels et diplomatiques se sont combinés pour une renaissance de l'historiographie juive polonaise qu'on ne peut comparer qu'à celle des années 1930. La naissance du mouvement ouvrier Solidarité, au début de la décennie, a conduit à court terme à la menace d'une intervention soviétique et à l'imposition de la loi martiale, mais elle a permis en même temps aux Polonais d'exprimer un certain nombre de revendications politiques et culturelles auxquelles rien jusque-là ne faisait écho dans la vie officielle du pays. Parmi celles-ci, une réévaluation complète de l'expérience historique moderne du pays depuis les fatals partages de la Pologne, à la fin du xviiie siècle. Or, dans toutes les confrontations avec le passé s'est posée la question des « Juifs de Pologne », de leur enracinement — ou de leur manque d'enracinement — dans le paysage historique et de leur condition de victimes de l'histoire, une histoire au cours de laquelle il y eut d'une certaine manière convergence avec la nation polonaise, mais aussi par d'autres aspects essentiels une évidente divergence.
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13

Mladenovic, Ivica. "Fonction politique du discours antitotalitaire français: Mise en perspective histoire des idées." Sociologija 57, no. 1 (2015): 25–45. http://dx.doi.org/10.2298/soc1501025m.

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Abstract:
Le principal postulat sur lequel se fonde le concept d?antitotalitarisme est qu?il est possible, malgre toutes les differences evidentes qui distinguent des regimes fascistes, nazis et communistes, de percevoir l?harmonie et des principes identiques qui les rassemblent sous l?egide du regime oppressif d?un nouveau type: le totalitarisme. Le travail se focalise sur la specificite locale de la France et sur les travaux qui ont ete entrepris dans ce pays afin d?averer la parente du systeme fasciste et real-socialiste. Le ?discours antitotalitaire? en France, conformement avec les exigences de grand changement d?epoque hegemonique, a eu differentes fonctions politique en differentes periodes. Dans cette maniere, nous avons limite notre l?etude a trois periodes bien definies: 1930-1945, 1947-1990, 1991-2002. Notre these principale est que ?l?antitotalitarisme? francais - dans sa totalite - ne constitue pas un concept theorique systematique et coherent, mais principalement une mutation anhistorique et ascientifique des disqualifications politiques, conditionnee par les particularites d?un contexte socio-historique national. Independamment de toutes les complexites et ambiguites, la conclusion est que ?la reflexion antitotalitaire? en France est en grande partie un produit de la scene politique interieure, et l?outil intellectuel et politique majeur dans la ?croisade? contre le socialisme reel.
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Petitclerc, Martin. "Notre maître le passé ?" Débat 63, no. 1 (June 3, 2010): 83–113. http://dx.doi.org/10.7202/039887ar.

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Abstract:
Résumé J’aimerais réfléchir, dans cet article, à quelques enjeux relatifs à la « crise » de l’histoire sociale québécoise et à l’émergence d’une nouvelle histoire des idées qui prétend fonder un nouveau rapport au passé. Après une période pendant laquelle l’histoire sociale a pratiquement régné sans partage, les constats d’un essoufflement, voire d’une crise, se sont succédé au cours des années 1990. Au tournant des années 2000, ces constats de crise ont laissé progressivement place à une critique plus radicale qui a rejeté en bloc l’histoire sociale, l’accusant d’avoir construit un récit moderniste méprisant à l’égard de la tradition. Cette critique a soutenu qu’une nouvelle histoire des idées, plus respectueuse de la tradition, permettrait de mieux rendre compte de la crise actuelle d’une société québécoise en perte de repères identitaires, politiques et sociaux. Cet article vise donc à explorer cette conjoncture historiographique, indissociable d’un contexte intellectuel et politique plus large, qui remet en question la pertinence même de comprendre le passé québécois à partir des thèmes centraux de l’histoire sociale, et notamment celui des inégalités sociales. Il appelle finalement les praticiens actuels de l’histoire sociale à une refondation d’un projet historiographique critique autour du problème du changement social.
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NOGUEZ, Dominique. "Petit credo critique à l’usage des enfants de Marx et des frères Lumière." Sociologie et sociétés 8, no. 1 (September 30, 2002): 81–90. http://dx.doi.org/10.7202/001534ar.

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Abstract:
Résumé Qu'est-ce que critiquer un film? 1) C'est écrire (de façon univoque et cohérente) ; 2) c'est tenter de mimer le film ; 3) c'est l'interpréter, autrement dit, l'insérer dans des séries plus vastes (œuvres du même auteur, mouvements artistiques, histoire des techniques, des idées, des thèmes et des formes, etc.), le lire comme manifestation d'une structure psychologique et comme manifestation idéologique. Sur l'exemple privilégié de Dziga Vertov, on montre ici que la prise en compte des facteurs idéologiques et politiques ne peut néanmoins se faire au détriment des facteurs esthétiques, essentiels même à une lecture politique.
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Moreault, Francis. "Histoire des idées politiques de Marc Costaz, Paris, Édition Ellipses, coll. « Tout le droit », 2007, 279 p." Politique et Sociétés 29, no. 1 (2010): 306. http://dx.doi.org/10.7202/039972ar.

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Lapierre-Adamcyk, Evelyne. "Graziella Caselli, Jacques Vallin et Guillaume Wunsch (eds.): Démographie: Analyse et synthèse. Volume VII. Histoire des idées et politiques de population." European Journal of Population / Revue européenne de Démographie 24, no. 1 (November 13, 2007): 115–17. http://dx.doi.org/10.1007/s10680-007-9141-7.

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Revel, Ariane. "Chloé GABORIAUX et Arnaud SKORNICKI (dir.), Vers une histoire sociale des idées politiques, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2017, 319 p." Langage et société N°167, no. 2 (2019): 204. http://dx.doi.org/10.3917/ls.167.0204.

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De Sève, Micheline. "Histoire des idées politiques de l'Europe centraleChantal Delsol et Michel Maslowski, sous la direction de Paris: Presses universitaires de France, 1998, 604 p." Canadian Journal of Political Science 32, no. 2 (June 1999): 414–16. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423900010829.

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Benigno, Francesco. "Plus jamais la même À propos de quelques interprétations récentes de la Révolution française." Annales. Histoire, Sciences Sociales 71, no. 02 (June 2016): 319–46. http://dx.doi.org/10.1353/ahs.2016.0060.

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Abstract:
RésuméCet article propose une discussion sur trois publications récentes et importantes consacrées à la Révolution française: le livre de Timothy Tackett,The Coming of the Terror in the French Revolution, celui de Jonathan Israel,Revolutionary Ideas: An Intellectual History of the French Revolution from the Rights of Man to Robespierreet, enfin, celui de Haim Burstin,Révolutionnaires. Pour une anthropologie politique de la Révolution française. Ces ouvrages se caractérisent notamment par un retour bienvenu à des interprétations générales renouvelées par de nouvelles approches théoriques. Le processus révolutionnaire est donc envisagé sous de multiples points de vue: le premier se fonde sur le courant historiographique connu sous le nom de « nouvelle histoire des émotions » pour expliquer l’obsession de la conspiration et, donc, la Terreur; le deuxième propose une utilisation nouvelle de l’histoire traditionnelle des idées, considérée comme capable d’expliquer les prétendus « faits concrets »; le troisième envisage l’expérience révolutionnaire selon une perspective inspirée par l’anthropologie en établissant une typologie afin de la caractériser. Cependant, tous sont unis par leur résistance à analyser la structure politique en tant que telle, c’est-à-dire à étudier comment fonctionnaient concrètement les institutions politiques pendant la Révolution.
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Kermoal, Nathalie, and Carole Lévesque. "Repenser le rapport à la ville." Nouvelles pratiques sociales 23, no. 1 (May 10, 2011): 67–82. http://dx.doi.org/10.7202/1003168ar.

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Abstract:
La place et la présence des Autochtones dans les villes suscitent depuis plusieurs années un vif intérêt de la part des chercheurs et des instances gouvernementales. Phénomène perçu et construit au départ comme un problème, une nouvelle production scientifique rend compte peu à peu des réalités plurielles des Autochtones des villes. La nécessité de repenser les approches, de questionner l’information existante et de redéfinir les concepts se fait donc sentir. Les études qui font autorité dans le domaine de l’urbanité des Autochtones mettent cependant davantage l’accent sur les dimensions sociologiques et politiques faisant souvent abstraction de la dimension historique de la présence autochtone dans les villes canadiennes et québécoises. Dans la mesure où nos formulations et représentations du passé déterminent nos perceptions et nos idées sur le présent, il est primordial de développer un cadre de réflexion afin de réinscrire l’Autochtone dans l’histoire urbaine et de cerner le vide historique devant lequel nous sommes placés. En nous appuyant sur des exemples concrets, notre étude se veut avant tout exploratoire. Elle propose de réinvestir le lieu de mémoire qu’est la ville afin de combler le déficit des connaissances en rassemblant les éléments d’un nouveau récit autochtone de l’urbanité. Cette histoire devrait ultimement favoriser l’émergence d’une nouvelle conscience citoyenne.
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22

Weiner, Irving B. "Speaking Rorschach: Our Method Stands Tall." Rorschachiana 22, no. 1 (January 1997): 1–12. http://dx.doi.org/10.1027/1192-5604.22.1.1.

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Abstract:
J’ai eu le grand privilège d’assumer, depuis 1990, la fonction de Rédacteur-en-Chef de Rorschachiana: Yearbook of the International Rorschach Society. Après une période initiale de planification, cinq numéros ont été publiés, et mon mandat se termine avec ce volume de 1997. Je souhaite ici exprimer ma gratitude aux collègues qui m’ont apporté leur aide et aux auteurs qui ont contribué avec tant de grâce. Chacun de ces volumes comporte une introduction intitulée “Parler Rorschach”, où j’ai exprimé quelques idées. J’ai tout d’abord avancé que la connaissance du Rorschach nous conférait un langage commun qui nous permet de communiquer entre nous et de partager notre compréhension de l’évaluation de la personnalité. J’ai engagé les membres de la communauté Rorschach à s’écouter mutuellement comme à se parler, dans le respect des approches bien pensées qui diffèrent de la leur. J’ai suggéré qu’il convenait de considérer les controverses théoriques comme des occasions d’élargir notre horizon plutôt que d’abaisser les points de vue avec lesquels nous ne sommes pas en accord, ou encore de nous retrancher des camps adverses. J’ai plaidé pour une plus grande sensibilité aux différences culturelles et j’ai attiré l’attention sur le fait que, bien que le Rorschach soit universellement applicable comme méthode d’évaluation de la personnalité, la façon dont les gens réagissent aux taches d’encre est en partie influencée par leur héritage personnel. Mes commentaires se sont jusqu’à présent centrés sur les “affaires internes” de la communauté Rorschach, à savoir sur la façon dont les praticiens du Rorschach devaient se parler. Ma dernière variation sur le thème “Parler Rorschach” portera sur nos “affaires extérieures”, c’est-à-dire comment nous devons parler aux autres. Plus précisément, les “affaires extérieures” du Rorschach concernent la question de savoir comment la méthode des taches d’encre est regardée par les praticiens non-Rorschach, les chercheurs, les éducateurs, les hommes politiques et le public en général dont les opinions influencent l’utilisation, l’étude et l’enseignement du Rorschach. La méthode Rorschach a connu une longue histoire de critiques acerbes, et les enthousiastes du Rorschach ont la douloureuse habitude d’entendre des remarques désobligeantes à propos de leur instrument et des attaques gratuites contre leur confiance en lui. Aujourd’hui, alors que l’utilisation du test repose sur des recherches plus solidement établies, qu’elle concerne des champs d’applications plus variés, et connaît une propagation mondiale jamais égalée, on se trouve semble-t-il devant un regain de sentiments anti-Rorschach, tout du moins dans les milieux académiques. Aux Etats-Unis, par exemple, un livre de Dawes (1994) où le Rorschach était qualifié “d’instrument de pacotille” qui “n’est pas valide pour tester quoi que ce soit” a connu un certain succès, tout comme un article de Wood, Nezworski et Stejskal (1996) qui affirment que les concepts fondamentaux sur lesquels repose le Système Intégré sont “erronés”. Aux Etats-Unis, tout comme dans certains autres pays, les psychologues Rorschach ont récemment été confrontés à des difficultés croissantes à obtenir un financement pour leurs recherches et un créneau d’enseignement du Rorschach dans les cursus universitaires. Face aux arguments hostiles et à l’apparente multiplication des obstacles, les membres de la communauté Rorschach pourraient certes se décourager dans leur travail, voire même se demander si, après tout, leur méthode serait moins bonne qu’ils ne le pensaient. A ceux-là je réponds par le titre de mon introduction d’aujourd’hui, que l’on peut étayer par une abondante littérature et transmettre à tout esprit quelque peu ouvert: Notre méthode garde la tête haute. Avant de donner quelques arguments en faveur de cette assertion, je me dois d’expliciter la suggestion que j’avais faite de parler de la “méthode” Rorschach plutôt que du “test” du Rorschach ( Weiner, 1994 , 1995 a ). John Exner, ami intime et président actuel de la Société Internationale du Rorschach, en a pris ombrage. Exner (1997) craint que le respect, si chèrement gagné, pour le Rorschach en tant qu’un instrument psychométrique solide ne soit remis en question par des propositions qui tendraient à faire croire qu’il ne serait pas justifié de considérer le Rorschach comme un test. Je partage tout à fait ses craintes, et je continue à soutenir publiquement l’idée que la respectabilité du Rorschach ne peut être établie que par des recherches aux critères psychométriques rigoureux ( Weiner, 1981 , 1995 ). Il ne fait pour moi aucun doute que, en tant qu’un instrument de mesure standardisé aux propriétés psychométriques connues, le Rorschach répond à tous les critères d’un test. C’est pourquoi, ma préférence pour la désignation du Rorschach comme méthode des taches d’encre n’a rien à voir avec une quelconque critique de ses qualités en tant qu’un test. Bien au contraire, je pense que le Rorschach non seulement est un test, mais qu’il est plus qu’un test, et qu’il serait réducteur de ne le considérer rien que comme un test. Plus qu’un test, le Rorschach est une méthode de recueil de données multidimensionnelle, qui traverse les différentes approches théoriques du fonctionnement de la personnalité et qui prend en compte non seulement ce que les gens disent dans leurs réponses, mais aussi pourquoi et comment ils les disent. Ce sont bien ces caractéristiques qui confèrent sa richesse à la méthode des taches d’encre, et en rendent les résultats applicables à des champs si divers. Pour conclure, je retournerai à mon titre et à la question de savoir en quoi le Rorschach garde la tête haute et pourquoi le partisan de la méthode des taches d’encre n’a nul besoin d’abdiquer face à la bataille professionnelle qu’il lui incombe de mener pour sa défense. Comme je l’ai développé dans trois articles récents, ( Weiner, 1996a , 1996b , 1997 ), l’actuel statut scientifique, clinique et professionnel du Rorschach démontre la vigueur et l’utilité de cette méthode d’évaluation de la personnalité et montre à l’évidence que ses détracteurs sont tout bonnement mal informés. En ce qui concerne son statut scientifique, un instrument de mesure est valable sur le plan psychométrique si (a) des examinateurs dûment formés peuvent se mettre d’accord sur la cotation des variables; (b) l’appréciation de sa fiabilité indique qu’il procure des informations précises; (c) ses corollaires démontrés identifient des buts conformes à ce pour quoi il est valide; et (d) il existe des données normatives concernant les statistiques descriptives dans diverses populations qui permettent de comparer les résultats d’un individu à ceux du groupe de référence approprié. D’abondantes études publiées indiquent que la Méthode Rorschach des Taches d’Encre, surtout lorsqu’elle est administrée et cotée selon le Système Intégré, satisfait pleinement à chacune de ces quatre conditions psychométriques. Le statut clinique d’un instrument d’évaluation est déterminé par le but qu’il sert dans son application pratique. D’abondantes études démontrent que des examinateurs compétents peuvent utiliser les données du Rorschach pour produire des descriptions valides de la structure et de la dynamique de la personnalité; contribuer de façon importante au diagnostic différentiel des troubles psychologiques; aider les psychothérapeutes à définir les objectifs d’un traitement et mettre en évidence d’éventuels obstacles à la progression du traitement, à choisir les modalités thérapeutiques les plus pertinentes, et à surveiller les changements et les améliorations obtenus au cours du temps; et identifier les aspects du comportement qui sont principalement déterminés par des caractéristiques permanentes de la personnalité. Nous savons donc que les informations obtenues à partir du Rorschach peuvent effectivement servir à des fins pratiques importantes et variées. Le statut professionnel d’une méthode clinique se reflète dans sa fréquence d’utilisation et dans l’estime qu’on lui morte. En dépit des craintes alarmistes qui font état d’un déclin dans l’utilisation du Rorschach, des enquêtes réitérées sur les usages en matière de testing aux Etats-Unis, menées depuis 35 ans, ont montré une fréquence élevée et sans éclipse de l’utilisation du Rorschach dans les contextes cliniques, et la très grande majorité des cliniciens continuent à croire que les étudiants en psychologie clinique devraient être compétents dans l’évaluation à l’aide du Rorschach. Dans d’autres endroits du monde aussi, le Rorschach reste un instrument de large utilisation et continue d’attirer les étudiants qui veulent l’apprendre. L’épanouissement actuel de la Société Internationale du Rorschach, l’importance, en nombre et en qualité, de la participation aux congrès internationaux du Rorschach, et le lancement de Rorschachiana, portent aussi témoignage de la vigueur et de la dissémination de la méthode Rorschach. C’est ainsi que le Rorschach garde la tête haute. Notre méthode est bien établie en tant qu’un instrument psychométrique solide qui mesure des dimensions de la personnalité, aide au diagnostic différentiel et contribue aux indications thérapeutiques et à l’évaluation des différents traitement. On voit surgir des quatre coins du monde, à un rythme soutenu, des avancées conceptuelles, empiriques et pratiques, et il ne fait pas de doute que le Rorschach, vieux déjà de 75 ans, entre dans une période de croissance et de maturité en tant qu’un outil qui permet valablement de décrire et comprendre la condition humaine. Dans ce volume de Rorschachiana on trouvera des contributions en provenance du Brésil, du Canada, du Royaume-Uni, d’Italie, d’Espagne, de Suisse, du Venezuela et des Etats-Unis, ce qui porte au nombre de 19 les pays représentés dans les volumes 1993 à 1997.
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Peláez, Manuel J. "Touchard, Jean, Histoire des idées politiques." Revista de estudios histórico-jurídicos, no. 31 (2009). http://dx.doi.org/10.4067/s0716-54552009000100045.

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Martinache, Igor. "Olivier Nay, Histoire des idées politiques." Lectures, November 30, 2016. http://dx.doi.org/10.4000/lectures.21845.

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Grandi, Elisa. "Arnault Skornicki, Jérôme Tournadre, La nouvelle histoire des idées politiques." Diacronie, N° 28, 4 (December 29, 2016). http://dx.doi.org/10.4000/diacronie.4510.

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Hérisson, Arthur. "Arnault Skornicki, Jérôme Tournadre, La nouvelle histoire des idées politiques." Lectures, May 12, 2015. http://dx.doi.org/10.4000/lectures.18003.

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Jensen, Pablo. "Pierre Charbonnier, Abondance et Liberté. Une histoire environnementale des idées politiques." Lectures, June 3, 2020. http://dx.doi.org/10.4000/lectures.41761.

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28

Genicot, Nathan. "Pierre Charbonnier, Abondance et liberté. Une histoire environnementale des idées politiques." Lectures, June 3, 2020. http://dx.doi.org/10.4000/lectures.41367.

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Méda, Dominique. "Pierre Charbonnier, Abondance et liberté. Une histoire environnementale des idées politiques." Sociologie du travail 63, no. 2 (June 17, 2021). http://dx.doi.org/10.4000/sdt.39239.

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Ndzomo-Molé, Joseph. "Philosophie et histoire : Dialectique de l'universel et du particulier." Sens public, February 9, 2015. http://dx.doi.org/10.7202/1040013ar.

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Abstract:
À propos de la philosophie et de l’histoire, l’article précise qu’il ne s’agit pas d’entendre le terme histoire comme la branche des sciences humaines dont l’historien est le spécialiste : la science du passé humain; le terme histoire renvoie précisément au devenir humain lui-même. La question est donc de savoir si la philosophie peut influencer l’histoire. Il est d’abord question de la dépendance historique de la philosophie : la réflexion philosophique est une réaction de la raison à des stimuli historiques, et l’expérience historique est la matière des concepts philosophiques. On peut cependant parler de la fécondité historique de la philosophie : le philosophe peut, par ses idées, influencer des pensées à l’origine de nouvelles doctrines politiques ou de nouvelles perspectives scientifiques ; les textes des philosophes majeurs sont d’une actualité qui résiste à l’histoire parce qu’à partir de leur contexte historique, leurs auteurs ont pensé la condition humaine. Il est donc nécessaire d’apprendre l’histoire de la philosophie, c’est-à-dire de s’exercer à lire les textes philosophiques en pensant avec leurs auteurs.
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Gagnon, Éric. "Vieillissement." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.062.

Full text
Abstract:
L’anthropologie de la vieillesse a contribué à remettre en question des idées reçues et plusieurs préjugés tenaces, dont celle voulant que les sociétés modernes déconsidèrent la vieillesse et abandonnent leurs vieux, alors que les sociétés dites traditionnelles valorisent leur ainés et leur font une place honorable. Elle a écarté certaines images d’Épinal, comme l’Ancêtre trônant au milieu de sa famille, ou des clichés, comme le vieillard abandonné à l’hospice. Elle a appelé à se méfier de la mémoire toujours sélective et parfois enjoliveuse («Le bon vieux temps»). Elle a rappelé qu’il faut distinguer les représentations des comportements, que le prestige accordé à la vieillesse ne se traduit pas toujours en un véritable respect ou une réelle affection, et cache parfois des conditions de vie matérielle difficiles. Elle a surtout montré que le vieillissement n’est pas un phénomène purement biologique, partout identique, et qu’il est extrêmement variable d’une société, d’un groupe, d’une classe ou d’un genre à l’autre. Cette fonction critique, l’anthropologie a pu l’exercer au moyen de ce qui demeure son principal outil théorique et méthodologique : la comparaison. En comparant deux communautés au sein d’une même société, un même groupe avant et après des bouleversements historiques, deux culture très éloignées l’une de l’autre, la condition des ainés dans un pays avec celle des ainés originaires du même pays mais ayant migré dans un autre pays, ou encore différentes communautés au sein d’une même diaspora, elle a montré la diversité des conditions et des expériences, le poids des facteurs culturels, politiques ou économiques sur le vieillissement (Solokovski 1990). L’étude de cette diversité a non seulement permis de mieux comprendre le vieillissement, mais également de nourrir la réflexion touchant quatre grandes questions de l’anthropologie, que sont l’articulation du biologique et du social, les échanges familiaux, ce qui fait une communauté et le rôle des sciences et des techniques. Sur la première question, l’anthropologie du vieillissement a montré comment les transformations du corps sont étroitement déterminées par les conditions de vie, comment les changements biologiques, leur compréhension et leur perception, la manière dont les individus en font l’expérience et les réponses que les collectivité y apportent, sont façonnés par la culture, les normes sociales, l’organisation économique et les politiques publiques. L’étude de Margaret Lock (1993) sur la ménopause au Japon et en Amérique du Nord est à cet égard exemplaire. La sénescence, c’est-à-dire la dégradation des capacités générales de l’organisme biologique avec l’avancée en âge, connaît d’importantes variations. Non seulement la définition et les critères du vieillissement varient selon les milieux, les époques, les secteurs d’activité ou le genre (nombre d’années vécues, altérations physiques, incapacités, apparence physique, naissance de petits-enfants…), mais également ce qui est tenu pour un vieillissement normal ou souhaitable, le statut des personnes âgées, leurs obligations et leurs rôles. Si les conditions sociales d’existence ralentissent ou accélèrent le vieillissement biologique, elles donnent aussi à ce dernier une importance et une signification, qui font varier jusqu’aux formes d’expression de la douleur, de son histoire et de son identité (Keith 1985; Fry 2010). L’étude du vieillissement met en lumière la «biologie locale», le façonnement du corps propre à une culture ou un groupe. Sur la seconde question, l’étude anthropologique de la vieillesse s’est beaucoup intéressée aux échanges intergénérationnels, ainsi que le statut et la protection dont les personnes âgées bénéficient. Goody (1976) s’est efforcé de montrer comment les systèmes de parenté et de résidence, les modes transmission et le type d’économie favorisent ou non la dépendance des ainés envers les plus jeunes pour leur subsistance, le contrôle sur les biens, la possibilité de continuer d’habiter la demeure familiale et l’autorité qu’ils continuent d’exercer. La perspective permet non seulement la comparaison entre des sociétés d’aires culturelles très éloignées, mais l’articulation des questions anthropologiques touchant le vieillissement à celles liées à la famille et à l’économie, ainsi qu’à des enjeux politiques contemporains touchant les soins et la «prise en charge» des personnes vieillissantes (Buch 2015). Dans une perspective plus historique, on s’est intéressé aux impacts de l’allongement de la durée de vie, des transformation de l’économie (salariat, travail des femmes), des mutations de la famille, de l’essor des politiques de protection sociale (retraite, pension, allocation) et des migrations, sur les solidarités familiales, la sécurité et l’autonomie des ainés (Fry 2010). Les recherches sur les grands-parents et les transformations de leur rôle et statut (Attias-Donfut et Segalen 2007) ont alimenté l’étude des échanges et de la circulation des biens et des services au sein des familles, mais également de la transmission de la mémoire et du patrimoine familial, matériel et symbolique. Sur la troisième question, les anthropologues se sont intéressés à diverses communautés résidentielles d’ainés, que ce soit les grandes habitations et les foyers, les établissement de soins de longue durée (Hendersen et Vesperi 1995), ou encore les quartiers et villages sécurisés (gated communities), qui regroupent exclusivement ou en forte majorité des ainés. Ils se sont interrogés sur l’homogénéité de ces populations, le fonctionnement et les rites de passage propres à ces regroupements, les hiérarchies, les clivages et l’exclusion par delà le discours égalitariste, les relations avec le monde «extérieur» (les familles des résidents et la société dans son ensemble), en somme: la continuité et la discontinuité de ces communautés. Ces travaux ont nourri la réflexion sur ce qui fait une communauté en général (territoire, sentiment d’appartenance et organisation sociale), et sur la formation de communautés spécifiques de personnes âgées et le contexte dans lequel elles émergent (Keith 1985). Enfin, sur la question la place des savoirs scientifiques et techniques dans les sociétés contemporaines, les anthropologues ont porté une grande attention aux phénomènes de médicalisation et de professionnalisation du vieillissement. Celui-ci est en effet l’objet de savoirs et d’expertises qui en changent la signification et la réalité. Les transitions et transformations liées à l’âge sont devenues des problèmes, qu’il appartient à la médecine et à d’autres disciplines (la gérontologie au premier chef) de guérir, de soigner ou de «gérer» (Corin 1982). Ces interventions visent la préventions des maladies et des incapacités (gestion des risques), l’évaluation des «déficits» (physiques ou cognitifs) au moyen d’instruments diagnostics et de protocoles standardisés, pour déterminer les services ou l’aide dont la personne âgée a besoin, l’aménagement des espaces, la distribution des services spécialisés, les critères d’admission en institutions, etc. (Kaufmann 1994; Lock 1993). Ces interventions et les politiques qui les fondent, changent non seulement la façon dont le vieillissement est conçu et perçu dans une société, mais la manière dont les personnes le vivent (identité, image de soi, conduites, attentes). La vieillesse est redéfinie autour des catégories d’autonomie, de fragilité, d’activité et de dépendance – en Occident du moins – qui changent le statut de la personne âgée, sa place, ses relations aux autres, les critères culturels du vieillissement «normal» ou «réussi». Les personnes âgées sont largement considérées comme des patients et des usagers de services, mais aussi comme un marché pour les biotechnologies qui promettent un ralentissement du vieillissement. L’étude des savoirs et pratiques touchant plus spécifiquement les démences (ex : Alzheimer), du point de vue des savoirs et des pratiques professionnelles (Leibing et Cohen 2006) ou sous un angle plus expérientiel (Taylor 2008), est révélatrice de la manière dont une société conçoit la «personne», ce qui fait son «humanité» ou son identité, et comment, selon le contexte culturel et institutionnel, cette personne et cette humanité se défont ou se maintiennent. Ces travaux rejoignent une riche tradition de recherche sur la construction sociale de la «personne» et du «soi», particulièrement de la personne âgée (Lamb 1997 pour un exemple). Ces quatre grandes questions sont liées entre elles. La médicalisation et la professionnalisation renvoient à l’articulation du biologique et du social, ainsi qu’au soutien et à la prise en charge des personnes âgées; la question des communautés est indissociable des solidarités familiales. Le vieillissement est un phénomène aux multiples facettes, touchant toutes les dimensions de l’existence. Il n’est d’ailleurs compréhensible que mis en relation avec à un ensemble de réalités qui le débordent, et auxquelles, en retour, il apporte un éclairage : la famille, l’économie, la démographie, les soins de santé, les politiques, l’imaginaire social et les valeurs, la personne comme construit culturel. Si, comme le soutient Simone de Beauvoir (1970), on se découvre vieux dans le regard des autres, il reste à comprendre ce regard : les représentations, les normes, les savoirs et les pratiques qui le cadrent et l’orientent, ceux qui posent ce regard et les contextes dans lesquels il est posé, ainsi que les comportements et les expériences que ce regard induit.
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Sliwinski, Alicia. "Globalisation." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.084.

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Abstract:
Le concept de globalisation désigne l’interconnexion et l’interdépendance accrues de toute une gamme de relations sociales à l’échelle planétaire recouvrant d’importantes dimensions politiques, économiques, culturelles, environnementales et subjectives. Depuis les années 1980, la globalisation est devenue un discours dominant pour décrire la mise en place d’une nouvelle condition planétaire. Si nul ne nie que la globalisation soit un processus, la période historique qu’elle est censée marquer a fait l’objet de maints débats, aussi bien en anthropologie que dans les autres sciences sociales. Pour certains, la globalisation prend son essor au 19ème siècle avec les bouleversements liés au colonialisme, les avancées technologiques en matière de transport et de communication et l’expansion sans précédent des échanges commerciaux. Pour d’autres, la globalisation réalise la consolidation d’un système capitalisme mondial ou d’une « économie-monde » qui s’organise au 16ème siècle avec la division internationale du travail. Que des parties éloignées de la planète soient reliées entre elles ne date certes pas d’hier : les empires hellénique, romain et mongol ou encore la route de la soie montrent bien que les relations « transnationales » existent depuis longtemps. Cette discussion largement débattue a opposé le camp des « sceptiques » à celui des « globalisants » quant à la nouveauté du phénomène. Notons qu’en français deux termes existent pour désigner l’intensification et la multiplication des connexions et des réseaux reliant différentes parties du monde jadis nettement plus isolées les unes des autres : mondialisation et globalisation. Parfois ils sont utilisés en tant que synonymes, mais il y a lieu d’apprécier la nuance que leur distinction permet (Abélès 2008). La notion de mondialisation insisterait davantage sur les continuités historiques entre le passé et notre contemporanéité – sur le devenir-monde –, alors que la globalisation signale les discontinuités et les ruptures qui permettent d’affirmer que quelque chose de déterminant est apparu à la fin du 20ème siècle dans notre expérience du monde. Il y a au moins trois facteurs décisifs à cet égard : l’essor d’une économie de marché globale, l’ascension de l’Internet et des technologies de communication dans nos vies quotidiennes et l’apparition de mouvements et de politiques identitaires, plus ou moins violents, et parfois clairement orientés contre la globalisation. La phase actuelle de la globalisation est généralement associée à la doctrine du néolibéralisme, mais il ne faut pas les confondre. Le néolibéralisme caractérise le décloisonnement et la réorganisation des champs politiques et économiques dans le but de réduire les obstacles au commerce mondial. Les mesures macroéconomiques du Consensus de Washington introduites dans les années 1980 – telles que la libéralisation du commerce, la déréglementation de l’économie, la privatisation des entreprises nationales et la réduction des dépenses publiques et des impôts –, ont été mises en place pour favoriser le libre-échange entre les États. Avec la chute du bloc communiste qui annonçait, selon certains, « la fin de l’histoire » (Fukuyama 1992) et la preuve que les démocraties libérales étaient les plus aptes à assurer la croissance d’une économie avancée, la globalisation néolibérale a pris son envol. Au cœur de l’idéologie néolibérale siège la croyance que moins il y a d’entraves à une économie de marché globale, plus les pays seront prospères. De fait, la globalisation va grossir la sphère d’influence d’entités supranationales sur les États modifiant leur rapport au territoire et le contrôle de leurs économies nationales. Le triumvirat de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et de l’Organisation mondiale du commerce y a joué un rôle clé, mais ces organisations ont également fait l’objet d’intenses critiques et de mobilisations populaires pour avoir creusé le fossé entre les riches et les pauvres. En matière d’économie politique, la globalisation néolibérale a libéré le capital de ses lieux de production : le capitalisme du nouveau millénaire n’est plus caractérisé par la valeur du travail, mais plutôt par la consommation, la délocalisation et la circulation sans précédent de flux financiers transnationaux, souvent spéculatifs, générant la concentration d’immenses fortunes, mais aussi de nouvelles formes d’exclusion et de dépossession. Parmi les gagnants, soulignons l’essor fulgurant des compagnies technologiques. De fait, le « numérique » exerce une influence considérable dans les nouvelles grammaires culturelles, symboliques et identitaires. Il est couramment entendu que c’est le rapport au temps et à l’espace que la globalisation a profondément altéré. Selon David Harvey (1989), la globalisation exprime la compression de l’espace et du temps, accélérant les processus économiques et sociaux. Elle a créé de nouvelles configurations sociales et technologiques ayant radicalement réduit le temps des échanges et des déplacements. Depuis, l’espace ne cesse de se réduire et le temps de s’accélérer. Pour Anthony Giddens (1990), il s’agit davantage d’un élargissement de l’expérience vécue de ces catégories, et de leur séparation, si bien que la globalisation implique le désenclavement (disembedding) des relations sociales de leurs contextes locaux. Ici, la globalisation prolonge et affermit le processus d’individualisation de la société entamé au 19ème siècle. Un troisième penseur de la globalisation parmi les plus cités est Manuel Castells (1998) qui a avancé l’idée de la société en réseau. Cette nouvelle société réticulaire, informationnelle et globale, est issue de la révolution technologique ayant profondément transformé les modes d’organisation économique, les modalités du travail (et leur contenu), ainsi que les pratiques sociales reliées au temps et à l’espace. À partir de ces thèses notoires, nous pouvons identifier quelques paramètres pour mieux cerner la globalisation : le mouvement accru du capital, des personnes, des marchandises, des images et des idées ; l’intensification des réseaux qui relient différentes parties du globe ; l’élargissement et la déterritorialisation de pratiques sociales, culturelles, politiques et économiques au-delà des frontières ; enfin l’imbrication du local au global, et vice versa, dans nos expériences vécues du monde. Ces dynamiques restent pertinentes, mais nous aurions tort de croire que la globalisation est un phénomène total et achevé. La société en réseau n’est pas uniformément distribuée et la géographie de la globalisation expose combien cette dernière encourage la concentration des activités économiques, politiques et culturelles dans quelques grands centres et mégapoles. Si d’un côté la globalisation tend à homogénéiser les cultures quand les contextes locaux assimilent des produits culturels importés – on a parlé de l’américanisation, de la McDonaldisation et de l’aplatissement du monde –, elle entraine tout autant des formes de fragmentation et de recomposition des identités ethniques et culturelles. De vifs débats ont cherché à déterminer si la globalisation produisait plus de standardisation ou de diversité, d’intégration ou de désintégration, et si ces processus s’avéraient avantageux ou non. Les questions d’échelle sont importantes et les anthropologues ont adopté des approches plurielles pour éviter les interprétations qui ont « tendance à se produire dans l’espace raréfié de la méta-histoire et des généralités abstraites » (Barber et Lem 2004). Jonathan Friedman (2008) envisage la globalisation sous l’angle de la modernité, entendue comme le champ culturel du capitalisme commercial. La globalisation s’articule alors au développement d’un ethos cosmopolitique dont l’essor continue d’infléchir la « forme sociale du monde » (Agier 2013). Les analyses anthropologiques ont mis l’accent sur les flux et les disjonctions que la globalisation entraine (Appadurai 1996), les nouveaux assemblages politiques, technologies et éthiques (Ong et Colier 2005), l’hybridité et la créolisation (Hannerz 1987), la circulation des marchandises et des valeurs dans les contextes non hégémoniques de la « globalisation-par-le-bas » (Ribeiro 2012; Haugerud et al. 2001), la création de « non-lieux » caractéristiques de la surmodernité (Augé 1992), ou les frictions que les nouvelles articulations entre le local et le global entrainent (Tsing 2005). Par ailleurs, la globalisation a eu des répercussions sur les méthodologies de l’anthropologie : on assiste à une plus grande réflexivité dans la pratique de terrain qui devient lui-même multisites (Marcus 1995). Il s’agit également de révéler les liens entre le micro et le macro et ce qui y circule, s’y négocie ou se conteste. Toutefois, au niveau épistémologique la globalisation n’a pas la même valence que la notion de culture. Peut-on parler d’une culture globale et faire une ethnographie du global ? Marilyn Strathern (1995) notait que le global risquait d’être un concept autoréférentiel puisqu’il n’offre pas de point de vue sur le monde : il ne donne pas à voir les relations sociales qui sont rendues manifestes dans des ancrages locaux. Ces questions ne sont pas tranchées et renvoient à la portée herméneutique accordée au global en tant que contexte dans et par lequel la pratique anthropologique opère, en tant qu’objet bon à penser, sur lequel agir, et qui libère de nouveaux imaginaires. Le 21ème siècle maintenant bien entamé, force est de constater que la globalisation a creusé les inégalités entre les nations, les régions et les classes sociales. En 2017, plus de 80 % de la richesse mondiale a été empoché par 1 % de la population (Oxfam 2018). Ces rapports d’inégalité ne s’expriment pas uniquement en termes économiques, mais aussi selon le genre et le degré d’exposition au risque. Ils alimentent également des mouvements de paniques morales face à diverses sortes d’indésirables, qu’il s’agisse de pandémies, de terroristes, de migrants ou de réfugiés. Les politiques identitaires, exacerbées dans l’exutoire des réseaux sociaux, sont un corollaire qui polarise l’espace politique autant par le « haut » (quand les gouvernements promeuvent des nationalismes xénophobes) que par le « bas » (quand les minorités revendiquent la reconnaissance de leurs droits). Ces tensions profondes forcent à repenser le paradigme de l’État-nation dont la souveraineté affaiblie expose la désuétude d’un modèle d’exercice du pouvoir. L’utopie de la globalisation s’est essoufflée et d’autres concepts sont apparus, tels ceux de capitalocène et d’anthropocène pour accuser les maux engendrés par le capitalisme et l’impact délétère des activités humaines sur la planète. Comment infléchir les pathologies de la globalisation pour y remédier est sans doute l’enjeu principal de notre avenir commun.
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Auclair, Isabelle. "Féminismes." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.096.

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Abstract:
« Nous sommes tous féministes » affirmait Chimamanda Ngozi Adichie en 2015. L’argumentaire de cette auteure nigériane met de l’avant l’importance de réfléchir et d’agir collectivement pour enrayer les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes, déboulonnant ainsi l’idée que l’égalité serait atteinte et réaffirmant la pertinence du féminisme. Le féminisme peut être défini comme une «prise de conscience d’abord individuelle, puis ensuite collective, suivie d’une révolte contre l’arrangement des rapports de sexe et la position subordonnée que les femmes y occupent dans une société donnée, à un moment donné de son histoire» (Toupin 1998 : 10). La reconnaissance de l’oppression des femmes et des inégalités systémiques qui en découlent est centrale aux théories, aux mouvements et aux luttes féministes. Cependant, la modulation historique et géographique de cette oppression, selon le contexte social et culturel, génère des conceptions diversifiées des causes menant à la subordination des femmes et des mesures à prendre pour atteindre l’égalité. Reconnaissant l’hétérogénéité du féminisme, il est pertinent d’utiliser le pluriel pour aborder de façon plus large «les féminismes». Cette diversité des théorisations et des mouvements féministes rend l’exercice de définition et de catégorisation complexe, voire limité. Il est toutefois possible de poser des balises et des pistes de définition en s’intéressant aux différents courants de pensée. Dans une perspective historique, la pensée féministe est souvent représentée en trois vagues, bien que celles-ci recoupent une multitude de courants. La première vague est associée à la période du début du XXe siècle, qui a vu notamment l’émergence du mouvement des suffragettes pour les droits politiques des femmes. Alors que la deuxième vague est généralement associée aux combats sociaux initiés dans les années 1960 visant notamment les revendications quant aux droits sexuels et reproductifs des femmes et le droit à une vie sans violences, la troisième est associée à la période contemporaine du début du XXIe siècle et à l’éclatement des conceptions et la diversité des points de vue, notamment par les réflexions queer, intersectionnelles et postcoloniales. Bien que cette catégorisation soit aidante parce que simple, elle cache la diversité des courants et leur chevauchement. Aborder la définition des féminismes par ses différents courants permet une meilleure prise en compte de cette diversité mais demeure tout de même réducteur puisque tous les courants ne peuvent être détaillés et chacun est complexe et comporte ses propres nuances et tensions. La conception des causes des inégalités et des façons de les aborder diffèrent entre les courants. Les tenant.e.s du féminisme libéral et égalitaire remettent en question le rôle traditionnel des femmes et les discriminations qu’elles vivent en recherchant l’égalité de droits. Les féministes s’inscrivant dans le courant radical (Mathieu 1991) souhaitent aller à la racine de l’oppression des femmes qu’elles identifient comme étant le système et les structures patriarcales. Selon Christine Delphy (2004 : 155), le patriarcat « (…) désigne une formation sociale où les hommes détiennent le pouvoir, ou encore, le pouvoir des hommes. Il est ainsi quasi synonyme de « domination masculine » ou d’oppression des femmes ». Ce système de dévalorisation du féminin, soutenu par les structures inégalitaires et nourri par les manifestations machistes, engendre la subordination des individus associés à ce groupe. Le courant marxiste féministe priorise quant à lui la prise en compte de l’exploitation économique des femmes en raison du système capitaliste. Combinant certains éléments des féminismes radical et marxiste, le féminisme matérialiste critique l’idée que le capitalisme prévaudrait sur le patriarcat. Ce courant s’attarde à l’analyse des conditions matérielles d’existence et à l’oppression des femmes au quotidien entre autres grâce au concept de division sexuelle du travail (Kergoat 2000). D’autres courants féministes émergent pour mettre de l’avant les réalités différenciées et les multiples oppressions que vivent les femmes, que ce soit en raison de leur orientation sexuelle, notamment par le féminisme lesbien qui donnera les bases de la réflexion sur l’hétérosexisme. Le féminisme afro-américain nait de l’invisibilisation des femmes afro-américaines dans les mouvements des droits civiques, en tant que femmes, et dans les revendications féministes, en tant qu’afro-descendantes (hooks, 1981). Ce courant met de l’avant l’importance d’analyser l’imbrication des différents systèmes d’oppression et leurs impacts sur la vie des femmes. Cette prise en compte donnera naissance au féminisme intersectionnel (Crenshaw 1989) lequel permet de reconnaître la co-construction des systèmes inégalitaires, incluant le sexisme, le racisme, la classe sociale, l’hétérosexime et le capacitisme ou validisme (stéréotypes, dévalorisation et discriminations des personnes en situation de handicap), ainsi que les effets imprévisibles de leur articulation. Selon Patricia Hill Collins et Sirma Bilge (2016), l’intersectionnalité s’appuie sur six idées de base : les inégalités sociales, le pouvoir, la relationnalité, le contexte social, la complexité et la justice sociale. Pour certaines féministes postmodernes, notamment celles ayant développé les théories queer, ce sont les catégories sociales binaires du sexe et du genre qui doivent être déconstruites pour éliminer les inégalités. Judith Butler (2004) parlera à cet effet de «défaire le genre». D’autres courants, plus marginaux, tels que le féminisme de la différence ou essentialiste, le féminisme anarchique ou l’écoféminisme, proposent d’autres analyses des causes des inégalités ainsi que des mesures pour les éradiquer. Les diverses perspectives féministes impliquent, entre autres, la priorisation de la prise en compte des besoins, des intérêts, des expériences des femmes et de leur propre analyse de celles-ci. S’appuyant sur leurs réalités et leurs enjeux spécifiques découlant du processus de colonisation qu’elles ont subi (et subissent encore), les femmes autochtones et des Suds ont développé les féminismes autochtones, postcoloniaux et décoloniaux (Verschuur et Destremau 2012). En somme, les féminismes proposent des analyses multiples et variées de la dissymétrie, de la binarisation et de la hiérarchisation des rapports sociaux de sexe et des inégalités qui en découlent. Les féminismes cherchent ainsi à visibiliser et à expliquer les inégalités systémiques que vivent les femmes de tous les horizons et qui se manifestent aux niveaux structurels, normatifs, organisationnels et comportementaux. Dans cette optique, les recherches et les initiatives féministes s’inscrivent dans une démarche de justice sociale visant à transformer en profondeur les rapports sociaux pour mettre en place des sociétés plus égalitaires (Dagenais 1987). Cette démarche multidisciplinaire, à laquelle plusieurs anthropologues ont contribué (notamment, Françoise Héritier (2007) et Nicole-Claude Mathieu dans le contexte européen francophone et Marie France Labrecque (2012) et Huguette Dagenais en contexte québécois), vise des changements sociaux. Pour ce faire, elle se déploie à la fois au niveau conceptuel, par le développement de théories et de méthodologies, que pratique dans les actions et les revendications sociales. Comme le suggère Diane Lamoureux (2016 : 18) « (…) le féminisme est le lieu d’une diversité idéologique qui ne constitue pas un frein, mais plutôt un moyen fécond de réfléchir et de se développer». Le slogan de 2015 de la Marche mondiale des femmes est évocateur de la pertinence des luttes et des réflexions féministes dans un contexte de diversité : «Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! »
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