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Dissertations / Theses on the topic 'Jugement (Droit)'

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1

Doranges, Grégory. "Le jugement indemnitaire." Paris 1, 2012. http://www.theses.fr/2012PA010264.

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Abstract:
La réparation du préjudice par allocation de dommages-intérêts est méconnue du droit processuel de la responsabilité civile. Deux principales raisons peuvent être avancées: la méconnaissance de la décision de justice allouant des dommages-intérêts et le manque d'intérêt accordé au titulaire de la créance indemnitaire. Un tel constat invite à s'interroger sur le jugement indemnitaire à travers sa nature et son exécution. D'une part, le jugement indemnitaire doit être analysé comme un jugement autonome en raison de ses nombreuses spécificités. Tout d'abord, il s'agit d'un jugement déclarativo-constitutif où se croisent des liens de droit, notamment le lien de réparation, et des liens en droit, notamment le lien de causalité. Ensuite, l'élaboration du jugement indemnitaire fait intervenir une opération qui lui est propre: l'évaluation du préjudice. D'autre part, l'exécution du jugement indemnitaire doit être analysée comme une phase spécifique. Tout d'abord, cette phase du procès en responsabilité civile est régie non seulement par les principes fondamentaux de droit commun mais également par des principes qui lui sont propres. Ensuite, il est possible d'avoir recours à des garants indemnitaires voire à la solidarité nationale en vue du recouvrement des dommages-intérêts. La finalité du jugement indemnitaire à savoir la réparation effective du préjudice de la victime ne peut être atteinte que si le droit de la responsabilité civile est renforcé dans ses aspects substantiels et processuels.
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2

Asso, Emmanuelle. "Le droit à l'exécution du jugement." Nice, 2005. http://www.theses.fr/2005NICE0031.

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Abstract:
Le droit contemporain a mis en place le droit à l'exécution des jugements. Affirmé avec force par la Convention européenne des droits de l'Homme, ce droit fait à présent partie du droit au procès équitable énoncé par l'article 6 de la Convention européenne. Souvent, il a été affirmé que le droit était lié à la faculté de contraindre, il semble en effet que l'exécution du jugement soit la phase la plus importante de la procédure puisqu'elle est censée la concrétiser. Par conséquent, il est nécessaire de savoir si le droit, tant au niveau national qu'européen, nous offre une capacité concrète d'exécuter les jugements. En l'absence de droit à l'exécution du jugement, l'intérêt des plaideurs dans l'engagement d'une procédure se verrait amoindri, de plus l'inexécution des décisions serait incompatible avec le principe de la prééminence du droit que les Etats se sont engagés à respecter en ratifiant la Convention européenne
The contemporary right set up the right to the enforcement of the judgments. Affirmed with force by the European Convention of the humans right, this right forms now part of the right to a fair trial stated by article 6 of European Convention. Often, it was marked that the right was related to faculty to force, it seems indeed that the enforcement of the judgment is the most important phase of the procedure since it is supposed to concretize it. Consequently, it is necessary to know if the right, so much at the national level than European, offers a concrete capacity to us to carry out the judgments. In the absence of right to enforce the judgment, the interest of the litigants in the engagement of a procedure would be seen reduced, moreover the enforcement's lack of the decisions would be incompatible with the principle of the rule of the law which the States began to respect by ratifying European Convention
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3

Tournier, Clara. "L'intime conviction du juge de jugement." Toulon, 2001. http://www.theses.fr/2001TOUL0031.

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Abstract:
Cette these demontre la legitimite de l'intime conviction en droit par la presentation d'une definition, deduite d'enseignements historiques, et de son regime d'application. L'intime conviction est distincte de la conviction dont l'objet est l'appreciation des preuves et dont la finalite ne permet pas a elle seule de trancher. L'intime conviction est consubstantielle a l'acte de juger. Son origine se trouve dans le serment de juger. Le fait de rendre une sentence appuyee sur l'intime conviction legitime la fonction de juger. L'intime conviction est un mode de connaissance intuitif de la recherche de la verite des faits : c'est le passage d'une ethique de conviction a une ethique de responsabilite propre au jugement. Cette definition se precise dans son champ d'application. Dans les domaines ouverts au principe de la liberte des preuves, le jugement selon l'intime conviction du juge est une liberte. Cette liberte est permise et organisee par la loi en fonction de certaines limites. L'intime conviction designe un mode de connaissance, dans la recherche de la verite des faits, qui permet de depasser l'insuffisance des preuves dans ces memes domaines, le jugement selon l'intime conviction du juge devient un devoir fonde sur l'obligation de juger sous peine de deni de justice et sur celle d'apprecier la culpabilite le juge doit rechercher l'existence de l'element moral, ou de la gradation de ce dernier, dans un acte ou un comportement a desapprouver. Au dela de l'insuffisance des preuves de la realite ou de l'intensite de cet element moral, le juge doit effectuer un jugement devaleur. Son intime conviction devient le critere exclusif de la fonction distributive de la justice dans l'acte de juger ; seule l'intime conviction permet de deduire un jugement de valeur de la recherche concrete de l'element moral d'une faute. L'intime conviction est ainsi le meilleur mode d'acces a la verite des faits et a une verite morale concretement recherchee dans le jugement de l'homme
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4

Ben, Mansour Affef. "La mise en oeuvre des arrêts et des sentences des juridictions internationales." Thesis, Paris 10, 2009. http://www.theses.fr/2009PA100158.

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Abstract:
La phase post-jugement international a traditionnellement été examinée sous l’angle de l’Etat créancier afin de déterminer les moyens d’amener l’autre Etat partie au différend à se conformer au jugement international. L’objet de cette recherche s’inscrit dans une optique de complémentarité par rapport à celles déjà menées sur l’exécution des arrêts des juridictions internationales, en prenant comme angle d’analyse l’Etat débiteur de l’obligation. Quels sont les principes juridiques qui encadrent cette phase post-jugement ? Quels moyens sont mis en œuvre par les Etats à l’échelle internationale ou interne pour se conformer à une décision de justice internationale ? Cette étude montre que les techniques de réalisation de cette obligation relèvent, selon les cas, d’une part de la coopération entre les Etats parties au litige avec l’adoption de conventions bilatérales ou la mise en place, le cas échéant, de commissions mixtes de démarcation et, d’autre part, de l’initiative unilatérale de l’Etat avec l’adoption de mesures nationales commandées par ladite obligation. La multiplication des juridictions internationales et notamment des juridictions régionales à compétence obligatoire induit la multiplication des contentieux et, en conséquence, une augmentation des cas où l’Etat sera obligé de mettre en œuvre un jugement international. Les Etats concernés adaptent de plus en plus leurs ordres internes à cette hypothèse afin de faciliter la concrétisation de l’obligation juridique de mettre en œuvre les arrêts et les sentences des juridictions internationales
Traditionally, the post-adjudicative phase has been considered from the perspective of the creditor State in order to determine how to get the other State party to the dispute to comply with the international judgment. The purpose of this research is a complementary analyse in relation to those already carried out on the enforcement of international judgments. It takes the State party obliged to implement a decision of an international tribunal as the starting point of the analysis. What are the legal principles that govern this post-judgment stage. What means are implemented by States in the domestic or the international orders to comply with this decision of an international tribunal? This study demonstrates that this obligation is technically realized, as the case may be, by the cooperation between the States parties to the dispute adopting bilateral agreements or establishing, for example, joint committees of demarcation, and by the unilateral initiative of the State implementing national measures requested by the international obligation. The proliferation of international and regional courts and tribunals with compulsory jurisdiction results in the multiplication of litigations and, accordingly, in an increase of cases where a State is obliged to implement an international judgment. The States concerned seem to adapt more and more their domestic legal orders to this assumption in order to facilitate the implementation of the legal obligation to implement the decisions and awards of international tribunals
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Figuero-Fialaire, Ghislaine. "Le paiement des créanciers postérieurs au jugement d'ouverture." Nantes, 1997. http://www.theses.fr/1997NANT4022.

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Abstract:
Le paiement des creanciers posterieurs au jugement d'ouverture de la procedure collective reconnu des le xixeme siecle par la jurisprudence sur le fondement de regles civilistes, est aujourd'hui le resultat d'un processus de recuperation et de reappropriation de la norme par le droit des procedures collectives. L'article 40 de la loi du 25 janvier 1985, en creant un privilege general garantissant les creances nees regulierement apres le jugement d'ouverture, legitime en droit positif le paiement prioritaire des creanciers posterieurs desormais fonde sur une cause legale de preference. Ce privilege est l'accessoire des creances de l'article 40 dont les elements constitutifs determines par cet article sont la regularite, la posteriorite et par souci d'harmonisation avec les principes generaux du droit des suretes, la poursuite d'activite. Ce paiement prioritaire executable soit a l'echeance soit selon un ordre est oriente en droit positif, vers un paiement immediat des creances de l'article 40 a leur presentation des la date d'arrivee de l'echeance. Il est subordonne a une condition implicite d'existence de fonds disponibles suffisants qui est un element charniere de ce regime de paiement et delimite de domaine du paiement a l'echeance et du paiement selon un ordre. Elle implique le constat "d'une cessation des paiements a l'echeance" laissee dans le silence de la loi a l'appreciation des tribunaux. Par reference a la jurisprudence relative a la mise en jeu de la responsabilite des mandataires de justice pour le prejudice subi par les creanciers du fait du non paiement des creances nees des actes de gestion courante et des contrats anterieurs continues apres le jugement d'ouverture relevant de l'article 37 , cette notion serait la resultante d'une situation financiere de l'entreprise irremediablement compromise. Enfin l'application des modalites de ce regime juridique de paiement souleve en droit positif quelques interrogations sur le principe de libre exercice des poursuites individuelles que la cour de cassation autorise depuis le xixeme siecle
The payment of claims of creditors of bankruptcy admitted in case-law since the 19th century on the grounds of civil law rules is today the result of a process of reinstatement and appropriation into bankruptcy of generally accepted civil law rules. Section 40 of the 25/1/1985 act created a general preferential claim securing the claims regularly incurred after the adjudication order. It has thus legitimated and justified these creditors of bankruptcy claims preferential payment, on the grounds of a preferential right. This preferential right secures the claims as defined in section 40 as 1) valid -2) subsequent to the adjudication order -3) including a continuance of activity, in conformity with the general principles of secured debt law. This preferential payment can be executed either when falling due or as a hierarchy payment, but case-law shows that payments at due date of claims under section 40 tend to prevail. The payment is conditioned by the implicit availability of sufficient funds -a pivot condition for this mode of payment and a limit between the fields of payment at due date and hierarchy payment. This condition implies a statement of 'failure to pay at due date' left to the discretion of the court. By reference to case-law against assignees for pecuniary harm sustained through non-payment of claims incurred in day-to-day business transactions and non-performance of contracts preexisting to but to be carried out after the date of the adjudication order, as described in section 37, this condition would be fulfilled with firms near insolvency. Lastly, the enforcement of this set of rules of payment to creditors of bankruptcy raises questions about the 'free to levy a distress rule' as allowed by the french "cour de cassation" since the 19th century
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Fguiri, Mohamed. "La Raison d'être du jugement en droit musulman, la "Illa"." Lille 3 : ANRT, 1985. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb375941903.

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Degage, Isabelle. "Le jugement acte créateur de norme en droit judiciaire privé." Montpellier 1, 2008. http://www.theses.fr/2008MON10033.

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Zhou, Jianhua. "La conciliation judiciaire, contrat ou jugement ? : études comparatives en droit chinois et en droit français." Montpellier 1, 2008. http://www.theses.fr/2008MON10067.

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Ebele, Dikor Alain Michel. "Le régime juridiqie de la détention avant jugement en droit français et en droit camerounais." Paris 1, 2000. http://www.theses.fr/2000PA010320.

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Abstract:
La détention avant jugement est une mesure privative de liberté qui entraine l'incarcération d'une personne présumée innocente pendant tout ou partie de l'information jusqu'à l'intervention d'une décision, dans des cas et selon les conditions prévus par la loi. Cette mesure connait une règlementation claire et précise en France alors qu'au Cameroun, elle est laissée à l'appréciation du magistrat instructeur, membre du parquet. L'étude des conditions de fond et de forme du placement en détention illustre cette différence. Il en est de même de la durée de cette mesure qui est illimitée au Cameroun. Malgré cette différence de standards, nos deux législations connaissent encore des placements en détention importants et des durées excessives. Le législateur français a réagi en prenant certaines dispositions : motifs de détention précis et limites, création d'un juge de la détention, augmentation des seuils de placement, généralisation et réduction des délais butoirs. . . Le droit camerounais n'a connu aucune réforme. Le relais du droit interne par le droit international dans la protection des droits de l'homme a permis l'inscription des droits du détenu dans les textes conventionnels. En France, la convention européenne prévoit des garanties à la personne détenue. Au Cameroun, la personne incarcérée fait appel au pacte relatif aux droits civils et politiques. Dans l'ensemble, on observe qu'au niveau des droits du détenu, la convention européenne assure au détenu français une protection effective et efficace alors que le pacte n'apporte au détenu camerounais qu'une protection relative sinon illusoire.
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10

Douchet, Karen. "Jugement de responsabilité : le poids de l'histoire, des stéréotypes et des émotions." Paris 10, 2003. http://www.theses.fr/2003PA100042.

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Abstract:
L'objectif de nos recherches est de rendre compte de la façon dont nous jugeons les actes d'un individu accusé de crimes contre l'humanité, de meurtre ou de négligence dans des contextes qui font respectivement appel à l'histoire d'un pays, à la perception stéréotypée d'un criminel et à la colère que peut susciter une justice défaillante. Nous nous posons la question de savoir si, dans de tels contextes, nous raisonnons comme un juriste en suivant les concepts légaux de responsabilité et de culpabilité (Hart et Honoré, 1985) issus des modèles de l'attribution (Fincham et Jaspars, 1980) ou si notre jugement est fonction de notre groupe d'appartenance, de celui de l'accusé (Tajfel, 1972 ; Turner, 1979) et de nos émotions (Frijda et Mesquita, 1994 ; Goldberg et al. , 1999). Notre démarche s'inscrit à la fois dans une perspective de laboratoire et de terrain. Nos études exploratoires en milieu carcéral témoignent de l'intérêt qu'il y a de mener ces deux attitudes de recherche de front
The objective of our research is to account for the way in which we judge the acts of someone accused of crimes against humanity, of murder or of negligence in contexts which respectively call upon the history of a country, the stereotyped perception of a criminal and the anger which can cause a failing justice. We wonder if, in such contexts, we reason like a lawyer while following the legal concepts of responsability and guilt (Hart et Honoré, 1985) resulting from the models of attribution (Fincham et Jaspars, 1980) or if our judgement is related to our group of membership, to the defendant's one (Tajfel, 1972; Turner, 1979) and to our emotions (Frijda and Mesquita, 1994; Goldberg et al. , 1999). Our step fits at the same time in a laboratory and field perspective. Our exploratory studies in prison show the interest to carry out these two attitudes of research for face
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Archan, Christophe. "Les chemins du jugement : procédure et science du droit dans l'Irlande médiévale /." Paris : De Boccard, 2007. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41124914b.

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Abstract:
Texte remanié de: Thèse de doctorat--Histoire du droit--Paris X - Nanterre, 2001.
Contient 3 versions du traité : "Les cinq chemins du jugement" = "Cóic conara fugill" En appendice, choix de documents. Bibliogr. p. 415-434. Glossaire. Index.
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Pitton, Marie-Camille. "Le rôle du jugement étranger dans l'interprétation du droit conventionnel uniforme." Paris 1, 2007. http://www.theses.fr/2007PA010292.

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Abstract:
L'entreprise intemationale de l'unification du droit privé par le biais de conventions s'est heurtée au problème dit des interprétations divergentes, traduisant des prises de position différentes par les juges sur le sens du texte conventionnel. Ce problème devrait être résolu par une consultation des jugements étrangers par les juges, favorisant le développement d'interprétations uniformes des conventions. Or, le jugement en tant que source du droit génêre avant tout des règles précises établissant un lien entre une règle de droit et des faits au niveau de chaque espèce, ne concourant pas à l'émergence d'une signification uniforme du texte. Mais ces règles constituent aussi des guides d'application précis du texte conventionnel et elles sont également flexibles, permettant au juge de l'adapter aux transactions variées des parties dans un monde des affaires en perpétuelle évolution. Ainsi, le jugement étranger permet d'atteindre une plus grande cohérence dans l'interprétation des conventions, plutôt qu'un alignement sur une signification déterminée à donner au texte. Dans la seconde partie, il est envisagé que ces règles jurisprudentielles interviennent devant le juge du for sur le fondement d'une obligation intemationale. En effet, les mécanismes du droit intemational privé s'avèrent inadaptés à faire produire à ces décisions étrangères leur rôle de "guide d'application" du texte. L'obligation intemationale est elle-même identifiée dans le texte du droit conventionnel uniforme récent, prescrivant de tenir compte de l'origine intemationale du texte et de l'objectif d'interprétation uniforme.
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Moghtader-Marin, Soudabeh. "Vérité et jugement : Ostad Elahi, juge et philosophe iranien (1895-1974)." Paris 10, 2006. http://www.theses.fr/2006PA100017.

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Abstract:
Ostad Elahi est né en Perse en 1895 dans la province de Kermanshah. Héritier de la tradition mystique kurdo-persane Ahl-e Haqq, Ostad Elahi se consacre dans un premier temps à l'ascèse et à la contemplation avant d'entrer dans la vie active et de se consacrer à la magistrature. Ostad Elahi s'insère dans la vaste entreprise de réformes poursuivie par Reza Shah et visant à moderniser et à centraliser l'ensemble des institutions du pays, notamment celle de la justice. Il rejoint le nouveau Ministère de la Justice, structuré à la française et qui vient de retirer officiellement aux juges religieux l'essentiel de leurs fonctions judiciaires et notariales. Ostad Elahi débute sa carrière en tant que juge de paix en 1934 et termine son parcours, à l'issue d'une trentaine d'années passées au sein des juridictions des différentes régions de l'Iran, en tant que Président de la Cour d'appel et de la Cour d'assises de la province du Mazandaran. Il aura exercé ses fonctions, durant cette période, tantôt au parquet comme procureur général tantôt au siège et aura appliqué un droit mixte, mélange du droit imamite et des divers Codes Napoléon. Parallèlement à sa carrière de juge, Ostad Elahi, en tant que philosophe, a poursuivi ses recherches notamment dans le domaine de la métaphysique, de l'éthique et de la philosophie du droit ; sa pensée reflète de façon intéressante les éléments de la tradition gréco-islamique et une appréhension du droit dégagée d'une vision littéraliste
This PhD thesis is about the life of an Iranian judge and philosopher, Ostad Elahi (1895-1974), who was born in the western province of Kermanshah in Iran. He lived until the age of 35 (1930) within the framework of the Ahl-i-Haqq spiritual traditions, a local Kurdo-Persian branch of Shi'i Sufism, before abandonning that traditional contemplative life to become a judge in 1930. Ostad Elahi joined the new Ministry of Justice that was being created in that period by Iranian reformers in Tehran who sought to modernize the judiciary, while building on earlier traditions of Islamic law and justice. Ostad Elahi followed a specialized course and learned the new, originally French basis of Iran's new international, civil and criminal laws, before starting to work as a judge. His professional carreer involved positions in many different towns and provinces of Iran during this tumultuous period of nation-building, centralisation, and foreign occupation (through WWII), and he was constantly faced with many challenging situations in what was still a largely feudal country. As a judge, his work was based on the freshly codified national laws: a mixture of European laws, particularily French, and more traditional Imami Shii fiqh (Ja'fari school), which dominated laws of family and personal status. During this period of difficult transition between tradition and modernity, Iran experienced in all fields, particularly in law and justice, many conflicts between religious conservative forces and a new national intellecutal élite trained in Europe and following European models. Ostad Elahi found his own way within this difficult political, cultural and social context, in large part because his “philosophy of law” was based, beyond the traditional Shiite legal models, in the search for a universal understanding of human rights, duties and ethics that was strongly influenced by earlier Sufi thinkers and Islamic (and Hellenistic) political and moral philosophers
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Richard, Vincent. "Le jugement par défaut dans l'espace judiciaire européen." Thesis, Paris 1, 2019. http://www.theses.fr/2019PA01D044.

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Abstract:
La reconnaissance ou l’exécution des jugements étrangers rendus par défaut est régulièrement refusée par les juges français statuant lors d’une instance en exequatur. Ce constat se retrouve également dans d’autres États membres de l’Union européenne alors que de nombreux règlements régissent la circulation entre États membres des décisions rendues en matière civile et commerciale. La présente étude consiste à examiner ce problème afin de comprendre quels sont les obstacles à la circulation des décisions par défaut et des injonctions de payer en Europe. En effet, lorsque l’on évoque la reconnaissance des jugements par défaut, il serait plus exact d’évoquer la reconnaissance des décisions prises à la fin d’une procédure par défaut. C’est cette procédure, plus que le jugement lui-même, qui est examinée par le juge de l’exequatur pour déterminer si la décision doit être accueillie. Cette étude est donc premièrement consacrée aux procédures par défaut et aux procédures d’injonctions de payer en vigueur dans les droits français, anglais, belge et luxembourgeois. Il s’agit d’analyser et de comparer ces procédures afin de mettre en lumière leurs divergences, qu’elles soient conceptuelles ou simplement techniques. Une fois ces divergences identifiées, cette étude se tourne vers le droit international privé afin de comprendre quels éléments des procédures par défaut sont susceptibles de faire obstacle à leur circulation. L’association de ces deux perspectives permet, enfin, d’envisager un rapprochement progressif des procédures par défaut nationales afin de faciliter leur éventuelle circulation dans l’espace judiciaire européen
French judges regularly refuse to enforce foreign judgements rendered by default against a defendant who has not appeared. This finding is also true for other Member States, as many European regulations govern cross-border enforcement of decisions rendered in civil and commercial matters between Member States. The present study examines this problem in order to understand the obstacles to the circulation of default decisions and payment orders in Europe. When referring to the recognition of default judgments, it would be more accurate to refer to the recognition of decisions made as a result of default proceedings. It is indeed this (default) procedure, more than the judgment itself, which is examined by the exequatur judge to determine whether the foreign decision should be enforced. This study is therefore firstly devoted to default procedures and payment order procedures in French, English, Belgian and Luxembourgish laws. These procedures are analysed and compared in order to highlight their differences, be they conceptual or simply technical in nature. Once these discrepancies have been identified, this study turns to private international law in order to understand which elements of the default procedures are likely to hinder their circulation. The combination of these two perspectives makes it possible to envisage a gradual approximation of national default procedures in order to facilitate their potential circulation in the European area of freedom, security and justice
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Trapet, Marie-Dominique. "Le droit dans l'oeuvre de Freud." Paris 7, 1998. http://www.theses.fr/1998PA070127.

Full text
Abstract:
Le vocabulaire judiciaire utilisé par Freud a constitué le point de départ de notre recherche de la «juridicté» de l'oeuvre freudienne. Nous avons trouvé un Freud soucieux de défendre la cause de la psychanalyse et de faire valoir son bon droit. Plus profondément, nous avons pu vérifier que les fonctions judiciaires attribuées par Freud au surmoi renvoyaient, non pas tant à la justice kafkaïenne comme nous l'avions d'abord pensé, qu'à un modèle biblique. L'équivalence établie par Freud lui-même entre la culpabilité et le péché allait nous amener, par un détour à travers les textes fondateurs de la Bible, à découvrir comment Freud avait - peut-être inconsciemment mais efficacement - déplacé l'histoire du peuple d'Israël sur le terrain intrapsychique. Le meurtre du Père allait notamment rejoindre le rêve de la mort de Dieu et permettre de comprendre le phénomène de l'accroissement de la culpabilité. Dans la clinique judiciaire comme analytique, la parole joue un rôle décisif. Nous avons ainsi comparé sous divers aspects le procès et la cure avant de dresser un rapide bilan des interactions entre le droit et la psychanalyse.
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Archan, Christophe. "Les chemins du jugement : la procédure dans l'ancien droit irlandais : VIIè-VIIIè siècle." Paris 10, 2001. http://www.theses.fr/2001PA100162.

Full text
Abstract:
L'étude de la procédure dans l'ancienne Irlande ne peut être dissociée de celle des textes de droit des VII' et VIIIe siècles. Ces derniers résultent du mélange de la tradition vernaculaire et de l'influence latine que l'Irlande a connu à partir du Ve siècle. Ceux qui les couchèrent par écrit et qui les utilisèrent étaient de véritables professionnels du droit - poètes, juges ou avocats - dont la profession était organisée et hiérarchisée. La formation qu'ils suivaient, se déroulait dans des écoles de droit, où la grammaire latine était aussi enseignée. La production de ces écoles illustre le phénomène d'acculturation qu'a connu l'Irlande à cette époque. Le texte de procédure appelé `les Cinq chemins du jugement' en est le parfait témoignage. Les affaires y sont réparties en cinq groupes d'après leur nature et certaines classifications rappellent les auteurs latins. Notre étude a pour but de décrire le déroulement du procès et de constater dans quelle mesure la culture latine a pu pénétrer une discipline si traditionnelle. Ce travail s'achève par l'édition et la traduction du texte en vieil irlandais qui est le plus riche en la matière: `les Cinq chemins du jugement'
The study of procedure in ancient Ireland cannot be disassociated from the study of the legal texts of the 7`h and 8l' centuries. These texts are a result of a combination of the vernacular tradition and the Latin influence on Ireland from the 5`h century. Those who wrote these texts and made use of them were true law professionals - poets, judges or lawyers - whose professions were organised in hierarchised. The training of these professionals was received in law schools, where Latin grammar was also taught. These schools illustrate the phenomenon of Latinization that was taking place in Ireland during this period. The procedural text called "The Five Paths of Judgment" is an excellent example of this. The cases are separated into five groups according to type and some of the classifications evoke their Latin authors. The aim of our study is to describe this process and to show the manner in which the Latin culture penetrated this very traditional discipline. Our study will be completed by the publication and the translation of this text from Old Irish, which is at its richest in :"The Five Paths of Judgment"
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Vannier, Guillaume. "Rhetorique et jugement. La theorie du droit de perelman et sa lecture d'aristote." Caen, 1995. http://www.theses.fr/1995CAEN1173.

Full text
Abstract:
La nouvelle rhetorique de perelman (1912-1984) gagne a etre etudiee dans la diversite de ses principes et de ses domaines d'application. Elle se forme dans une double opposition : contre l'empirisme logique de carnap ou de ayer, elle affirme qu'il existe une raison pratique. Mais cette raison ne peut pas non plus etre etablie par les presupposes theologiques et substantialistes du rationalisme issu du cartesianisme. Aussi la nouvelle rhetorique entreprend-elle l'etude des discours effectivement prononces par les auteurs de reference dans des disciplines constituees telles que la philosophie, le droit, l'histoire et la politique. Les procedes qui y sont utilises - tels que l'analogie, mais aussi l'argument par la cuase ou la mise en ordre des parties du discours - ne sont pas seulement oratoires, mais visent a persuader l'auditoire sans le contraindre. Ces figures du raisonnement s'adressent a la liberte de jugement de l'auditoire et a sa capacite a se decider au moment d'un choix. De meme, en droit, contrairement a ce que la tradition legicentriste issue du xviiie siecle affirme, il s'agit, pour tous les acteurs du systeme judiciaire, de depasser les lacunes, voire les antinomies legales eventuelles, pour persuader par des raisons non-contraignantes, notamment dans le jugement motive. Si elle se refere a la rhetorique d'aristote, la nouvelle rhetorique doit cependant necessairement ignorer chez lui par le primat du raisonnement analytique syllogistique sur l'enthymeme rhetorique, et d'autre part le fondement substantialiste de la metaphysique. Enfin, la nouvelle rhetorique depasse la description de l'efficacite purement pragmatique, non par une simple extension de ce pragmatisme a un auditoire universel, mais par une reprise de la tradition philosophique rationaliste et critique qu7elle etudie et qui la guide
The new rhetoric of perelman may be understood from different points of views. It may be defined as a defense of rationality in an opposition both against the scepsis of the empirical logicism and the theological founding of the cartesianism. The new rhetoric studies the effective reasonnings of law, philosophy and politics, and shows the necessity of adressing to an audience, a free audience, because considered as able of choice, and support. Concerning law, it stresses on the activity of the judge in giving motives of judgment. Perelman's reference to aristotle's rhetoric is limited first of all by the dependance of the rhetorical enthymemus on the analytical syllogism, and on the other hand by the substantialist founding of aristotle's metaphysics
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Ibrahim, Ali Aadel. "La protection des tiers contre les effets d'un jugement : Étude comparative entre le droit libyen et le droit français." Thesis, Toulon, 2014. http://www.theses.fr/2014TOUL0085.

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Abstract:
La protection des intérêts des tiers des effets atteints résultant d'un jugement rendu entre deux parties constitue aujourd'hui, une exigence indispensable pour garantir la sécurité juridique. Les différentes législations se sont occupées de garantir les droits des tiers. L’objet de cette étude consiste à traiter l’efficacité des moyens donnés au tiers pour protéger ses droits en comparant le système libyen au système français. En effet, nous avons pu constater qu’il y a une différence entre les méthodes employées dans cette matière. Le droit libyen consacre toujours l’interprétation classique au principe de l’autorité relative et nie la possibilité qu’un jugement peut d’une manière ou une autre affecter le droit de tiers. Cette position de droit libyen est critiquable, car si le tiers n'est pas tenu par ce qui a été décidé dans une instance où il n’était ni partie ni représenté, ce dernier ne peut totalement ignorer l’existence du jugement ou éviter ses effets en s'appuyant sur le principe de la relativité de l’autorité de la chose jugée étant donné que la source du grief que le tiers peut subir ne résulte pas de cette autorité mais de l’opposabilité de jugement à son égard. En effet, le principe d’opposabilité du jugement oblige le tiers de reconnaître et de respecter la situation juridique née du jugement. C’est pour cette raison que nous espérons qu’une révision faite par le législateur libyen des textes législatifs relatifs à la tierce opposition pour donner au tiers véritable la possibilité d’attaquer le jugement par cette voie. Cette révision doit aussi étendre la règle concernant l’intervention en appel et en cassation pour autoriser au tiers d’intervenir à titre principale devant la Cour d’appel et à titre accessoire devant la Cour de cassation
The protection of the interests of the third parties of the reached effects resulting from a judgment returned between two parts constitutes today, an indispensable requirement to guarantee the legal safety. Different legislation tried to guarantee the rights of thirds. The object of this study consists in treating the effectiveness of means given to the third to protect its rights by comparing the Libyan system with the French system. Indeed, we could note that there is a difference between methods used in this material. Libyan right always dedicates classical interpretation to the principle of the relating authority and disclaims possibility that a judgement can of one way or another affect the right of third party. This position of Libyan right is open to criticism, because if the third party is not kept by what one decided in an authority where it was not either left or represented, this last cannot completely be unaware of the existence of judgement or avoid the effects by leaning on the principle of the relativity of the res judicata given that the source of grievance which the third can suffer does not result from this authority but from the opposability of judgement against him. Indeed, the principle of opposability of judgement obliges the third party to admit and to respect the legal status born in judgement. It is for this reason that we hope that a revision made by the Libyan legislator of enactments relating to third party opposition to give to the true third party the possibility of attacking judgement by this way. This revision must also spread the rule concerning intervention in call and in annulment to allow in the third to intervene in title main before the court call and in secondary title before the court of annulment
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Al, Sara Yassine. "La privation de la liberté individuelle avant jugement ou "sans" condamnation pénale : étude de droit comparée (Franco-Syrien)." Thesis, Nantes, 2018. http://www.theses.fr/2018NANT3010.

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Abstract:
Le fait de porter atteinte à la liberté individuelle peut être interprété comme englobant le fait d'entraver ou de priver un individu de sa liberté d'aller et de venir. Mais notre étude portera exclusivement sur la privation de la liberté " avant " ou " sans " condamnation pénale en comparant les deux systèmes législatifs de pays (France - Syrie). Le fait de priver une personne de sa liberté " avant qu'elle ne soit " ou " sans qu'elle ait été " condamnée est dominé par l'impératif juridique de la sûreté, de la nécessité de protéger la société qui serait certainement troublée par une infraction déjà commise et du maintien de l’ordre public même en dehors de toute infraction. C'est une question particulièrement délicate qui mérite une attention particulière de la part du législateur dans tout système juridique car elle suscite un problème de la difficulté de trouver une nécessaire équilibre entre la sécurité de la société et le droit à la liberté individuelle " protégé tant au niveau national qu'international " qui est considéré comme l'un des droits primordiaux pour tout individu, surtout un problème de la conciliation entre la présomption d'innocence et la nécessité de la recherche de vérité. Il appartient ainsi au législateur d'établir une réglementation stricte de toute mesure privative de la liberté avant ou sans condamnation pénale afin de s'assurer de sa parfaite compatibilité avec les droits de l'homme et d'interdire tout risque de rétention arbitraire. Notre recherche s'attache, dès lors, à illustrer les exigences légales requises pour pouvoir être en mesure de priver une personne de sa liberté et peu importe la forme de la mesure en question, autant celle qui est fondée sur les besoins de la recherche et de la poursuite des auteurs d'infractions pénales que celle fondée sur le maintien de l’ordre public au sens large du terme, d'une part, et les grandes garanties entourant la mesure et dont l'objet est d'assurer une protection efficaces des intérêts et des droits de la personne qui en fait l'objet, d'autre part
Infringing on personal freedom may be interpreted as being interfere or deprive an individual of his movement liberty to come and go. But, our study will be concentrate exclusively on the deprivation of liberty “before " or “without " a criminal conviction by comparing the two legislative systems of countries (France- Syria). To deprive a person of his liberty “before” or “without” condemned is dominated by legal imperative of security, the need to protect the society which would certainly be troubled by infringement already committed and maintenance of public order even without any offense or infringement. This is a particularly delicate issue that deserves special attention from the legislator in any legal system because it raises a problem of difficulty of finding a necessary balance between the security of society and the right to individual liberty " protected both nationally and internationally which is considered to be one of the most important rights for any individual, especially a problem of conciliation between the presumption of innocence and the need for the search for truth. It is therefore up to legislator to establish strict regulation for any deprivation of liberty measure before or without criminal conviction in order to ensure that it is fully compatible with human rights and to prohibit any risk of arbitrary detention. our research seeks to illustrate the legal requirement to be able to deprive a person of his freedom and regardless of the form the measure in question, both that based on the needs of research and the prosecution of perpetrators of criminal offences than that based on the maintenance of public order in the broad sense of the term, on the one hand, and the major guarantees surrounding the measure, the purpose of which is to ensure the effective protection interests and the rights of the person who is the object, on the other hand
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Capasso, Valentina. "Tractent fabrilia fabri : du juge "expert" au "jugement" des experts ?" Thesis, Lyon, 2020. http://www.theses.fr/2020LYSE3004.

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Abstract:
Face à la crise de la justice, le législateur a toujours réagi en modifiant les codes, mais l’analyse économique du procès montre l’insuffisance des reformes de procédure. En effet, les buts principalement poursuivis par le législateur (réduction de la demande de justice et accélération du procès) moyennant le changement des règles du jeu sont souvent méconnus en raison, entre autres, du comportement stratégique des acteurs du procès.Le seul domaine qui laisse apercevoir des potentialités encore inexploitées est celui de la spécialisation du juge ; mais la spécialisation, à la fois juridique et épistémique, rencontre une forte résistance culturelle, probablement liée à l’image – sociologique et juridique – du juge, qui s’est construite et consolidée au fil du temps. C’est l’image d’un surhomme à l’abri des passions et des préjugés cognitifs et surtout omniscients : d’où l’idée que iura novit curia et que le juge soit peritus peritorum.La recherche ici conduite vise toutefois à montrer la distance entre ces adages et la réalité et que les dispositions de la loi, modelées sur cette image idéale, finissent à être déformés, voire ignorées ; souvent au détriment (d'au moins une) des parties.D'où l'idée selon laquelle le centre de gravité de la discipline devrait être transféré du procès au juge ; ce qui implique, d'une part, la nécessité de comprendre ce dernier en tant qu'homme, en s’appuyant sur des recherches interdisciplinaires ; de l'autre, une révision des procédures de sélection de la personne du magistrat
In order to face the crisis of the justice system, the legislator has always reacted by modifying the codes, but the economic analysis shows the inadequacy of the procedural reforms. Indeed, the goals mainly pursued by the legislator (reduction of the demand for justice and acceleration of the trial) by changing the rules of the game are often ignored because, among other things, of the strategic behaviour of the actors of the trial.The only area which reveals still unexploited potentialities is that of judge’s specialization; but specialization, both legal and epistemic, encounters strong cultural resistance, probably related to the judge's sociological and legal image, which has been built and consolidated over time. It is the image of a superman, hidden from passions and cognitive prejudices and, above all, omniscient: hence, the idea that iura novit curia and that the judge is peritorum peritum.The research conducted here, however, aims to show the distance between these adages and reality and that the provisions of the law, shaped on the basis of this ideal image, end up being distorted, if not ignored; often at the expense (of at least one) of the parties. For these reasons, it is suggested that the focus of the discipline should be transferred from the trial to the judge; but this shift implies, on the one hand, the need to understand the latter as a man, thus relying on interdisciplinary research; on the other, a revision of the selection procedures of the magistrate's person
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Hivert, Géraldine. "La non comparution du prévenu devant la juridiction de jugement : étude portant sur la phase décisoire du procès pénal." Montpellier 1, 2000. http://www.theses.fr/2000MON10022.

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Abstract:
La << non comparution >> du prevenu designe juridiquement la situation d'absence du prevenu du proces penal. Elle ne constitue pas moins l'une des specificites de la procedure penale francaise qui procede au jugement de tout absent. Des mesures derogatoires au droit commun inscrites dans les procedures << par defaut >> et << contradictoire a signifier >> sont cependant appliquees selon que l'absence a ou non un caractere justifie. Parce qu'elles sont parfois contraires a certains aspects du principe superieur du contradictoire, le probleme pose par le theme de la non comparution est avant tout celui de la legitimite de ces procedures. Il se pose non seulement au regard des prescriptions nationales, mais egalement au regard des normes supranationales, en particulier de celles posees par la convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertes fondamentales sur le fondement du droit au proces equitable. Nos recherches ont permis de degager trois tendances : tandis en effet qu'est mise en lumiere la crise de legitimite dont semble etre victime la << procedure par defaut >>, la << procedure contradictoire a signifier >> a tantot une legitimite bien affirmee, en particulier lorsqu'elle est appliquee au prevenu dispense de comparution, tantot une legitimite incertaine lorsqu'il est question de juger un prevenu qui a refuse deliberement de se presenter. Fort de ces resultats, nous proposons la suppression de la << procedure par defaut >>, le maintien de l'un des volets de la << procedure contradictoire a signifier >> et la mise en conformite de l'autre a celles des prescriptions dont le respect est douteux.
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Guerrin, Muriel. "Les irrégularités de procédure sanctionnées par la nullité dans la phase préalable au jugement pénal." Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008), 1999. http://www.theses.fr/1999STR30010.

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Abstract:
Dans le but de protéger les intérêts tant de l'individu que de la société, le législateur pénal a édicte des règles précises dont le non-respect doit pouvoir être sanctionne. Les sanctions personnelles sont de maniement difficile, de sorte qu'elles ne sont que rarement appliquées. La sanction la plus évidente est donc la nullité de l'acte irrégulièrement accompli. A cet égard, si les reformes de 1993 n'ont pas modifie la conception de la notion de nullité ni son domaine, elles ont en revanche contribue a remodeler les règles applicables a son régime. L'analyse du domaine de la nullité montre qu'elle se rencontre aux trois stades de la phase préalable au jugement pénal, a savoir l'enquête, la poursuite et l'instruction. On opposait traditionnellement les nullités textuelles aux nullités substantielles. Mais depuis 1975 et la création de l'article 802 du code de procédure pénale, il convient de distinguer les nullités d'intérêt prive soumises a l'existence d'un grief, aux nullités d'ordre public qui ne le sont pas. Pour la jurisprudence, le critère de l'annulation est celui de la gravite de l'irrégularité commise. La majorité des règles demeurent d'intérêt prive, même si une catégorie de nullités avec présomption simple de grief tend a émerger. La requête en nullité, quant a elle, est soumise a certaines conditions tenant aussi bien aux titulaires du droit de critique (qui comprennent aujourd'hui les parties privées) qu'au moment ou l'exception peut être soulevée. Le système de purge des nullités fait qu'il n'est plus possible, en principe, d'invoquer les nullités de l'instruction au cours de la phase de jugement. La requête peut néanmoins être présentée devant les juridictions de jugement lorsque aucune information n'a eu lieu. Mais la compétence de principe appartient a la chambre d'accusation. Si la nullité est prononcée, la juridiction compétente doit encore fixer l'étendue de l'annulation et indiquer le sort réservé aux actes annulés
With the aim of protecting the interests of the individual as much as society, the penal legislator has decreed specific regulations with which failure to comply should be able to be sanctioned. Personal sanctions are handled with difficulty, and are thus rarely applied. The most evident of sanctions is thus the nullity of the irregularly performed act. With regard to this, if the reform of 1993 have not altered the conception of the notion of nullity or its domain, they have nevertheless contributed to the reshaping of the rules applicable to its system. Analysis of the field of nullity reveals that it crosses at the three stages of the phase prior to penal judgement, these being inquiry, prosecution and investigation. One traditionally opposed textual nullity with substantial nullity. However, since 1975 and the creation of article 802 of the Code of criminal procedure, one must distinguish nullity of private interest subject to grounds for complaint, from nullity of public order which is not. For jurisprudence the criteria for nullification is that of seriousness of the irregularity committed. The majority of the regulations remain of private interest, even if a nullity category with simple presumption of grounds for complaint tends to emerge. The request for nullity is itself subject to certain conditions pertaining as much to those entitled to critical rights (which now include private parties) as to the moment when the exception may be lifted. The nullity lifting system makes it no longer possible, in principal, to invoke nullity of the instruction during the course of the judgement phase. The request may neverthlexx be presented before the judgement jurisdictions as long as no information has taken place. The principal competence however, belongs to the court of criminal appeal. If the nullity is pronounced, the competent jurisdiction must still decide on the extent of nullification and indicate the lot reserved for the nullified acts
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Martire, Noémie. "Les métamorphoses des procédures traditionnelles de jugement des crimes sous la pression de l’efficacité procédurale : une approche comparatiste franco-canadienne." Master's thesis, Université Laval, 2020. http://hdl.handle.net/20.500.11794/67010.

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Abstract:
Thèse en cotutelle : Université Laval, Québec, Canada et Université de Toulouse I Capitole, Toulouse, France
« Efficacité », « efficience », « rapidité » ou encore « simplification »… Le champ lexical du pragmatisme et de l’utilitarisme a intégré les nouvelles législations portant sur la matière criminelle. L’encombrement des juridictions, le non-respect du droit à un jugement dans un délai raisonnable et le coût de ce contentieux ont motivé les récentes transformations. Pourtant, le jugement des crimes est le fruit d’une tradition ancienne et symbolique, riche en spécificités juridiques. Qu’advient-il de ces dernières, une fois confrontées à l’objectif d’efficacité procédurale ? L’exemple comparé des systèmes français et canadien, construits sur la base de modèles théoriques différents, est révélateur. Tandis que le système français a une tendance inquisitoire conformément aux droits de tradition romano-germanique, son homologue canadien, de common law, est essentiellement accusatoire. En dépit de leurs différences procédurales classiques, il faut observer que l’exigence d’efficience a créé de nombreux rapprochements entre les deux systèmes de justice criminelle. Le potentiel de l’objectif d’efficacité, en tant que vecteur de mutations procédurales, est ainsi manifeste. Les spécificités du jugement des crimes connaissent des atténuations, et une partie du contentieux se trouve écarté des modes traditionnels de jugement. C’est à travers l’analyse de certains détails que s’observent les nombreuses transformations procédurales. Une attention particulière doit être portée à l’égard de ces constats, dans la mesure où le système juridique, en matière criminelle, est réputé être le plus garantiste. Par conséquent, cette étude vise à discerner et à comprendre le sens de ces métamorphoses procédurales. L’intérêt est majeur : souvent silencieuses, ces mutations bouleversent les systèmes traditionnels de jugement des crimes, dès lors qu’elles sont additionnées les unes aux autres.
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Djordjevic, Élodie. "Rationalité et normativité : Hegel et la question du jugement politique." Thesis, Paris 1, 2014. http://www.theses.fr/2014PA010548.

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Abstract:
Partant d'une interprétation de la conception hégélienne de l'action et de la normativité par sa confrontation avec des développements de la pensée contemporaine de l'action, du droit et des institutions qui lui semblent - à bien des égards - opposés, cette étude porte sur le jugement politique en tant qu'il met en jeu, de manière problématique, le rapport entre rationalité et normativité. Il s'agit de déterminer les conditions d'un véritable jugement politique, d'une évaluation qui peut se prévaloir légitimement du qualificatif de politique - par distinction, tout à la fois du jugement moral et du jugement technique. Après une analyse de la conception hégélienne de l'action et de ses évaluations qui permet de déceler une acception non exclusivement morale du devoir-être (I), il s'agit d'expliciter la normativité à l'œuvre dans la théorie hégélienne de l'esprit objectif à partir de l'analyse des rapports du droit à l'histoire et à la rationalité et de la mise au jour d'une conception hégélienne du sens pratique (Il), La constitution du sujet pratique dans son rapport aux institutions conduit à concevoir le social et le politique comme des modalités distinctes du pratique, conception à partir de laquelle peut être dégagée, au sein du pratique, une normativité spécifiquement politique (III), Enfin, après avoir explicité la manière dont peuvent être dégagées, chez Hegel, tant une rationalité pratique qu'une normativité philosophique, la dernière partie, conclusive, s'efforce de tirer le bilan des thèses ainsi mises au jour, et de dégager ce que sont la fécondité et les limites de la position hégélienne pour l'élaboration d'une théorie du jugement politique (IV)
Based on an interpretative work on hegelian concepts of action and normativity and their confrontation with contemporary conceptions of action, law and institutions, this study deals with political judgment insofar as it involves a problematic relationship between rationality and normativity, Thus the aim of this research is to determine the conditions of genuine political judgment, that is to say of an evaluation which could be legitimately called political, being neither a moral nor a technical one. After considering the hegelian concept of action and its evaluations - a work that enables to highlight a notion of "Sollen" which is not only a moral one -- (1), this study examines the proper normativity of the objective spirit by analysing the link between law, history and reason and the « practical sense” theory hegelian philosophy entails (Il) The constitution of practical subjectivity in its relationship to institutions allows ta understand social and political spheres as Specifie modalities of the practical field. This idea leads our work to single out, among the practical and objective world, the distinctive normativity of politics (III), Lastly, after an account of the notions of practical rationality and rational normativity which can be found in Hegel's thought, the final part attempts to draw conclusions and critical balance and assessment of the hegelian claims in order to elaborate a relevant theory of political judgment (IV)
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Moulière, Monique. "Le sens de la solidarité : la précarité vécue, entre le jugement moral et le droit social." Paris 7, 2000. http://www.theses.fr/2000PA070098.

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Abstract:
Cette recherche tente un autre regard sur l'expérience de la précarité confrontée aux politiques sociales. Il s'agit d'analyser la signification du concept de solidarité au travers de la mise en oeuvre du droit social et de ses effets pour les individus en difficulté économique et sociale. La question posée n'est pas uniquement de savoir si le droit répond aux attentes sociales, mais ce qu'il porte de sens, comment il s'inscrit dans la vie des personnes et ce qu'il révèle de l'état des rapports sociaux. Ce regard nous conduit à une approche des trajectoires individuelles et à la prise en compte de la subjectivité des individus comme reflet de ce que signifie être pauvre pour soi et pour les autres. La rencontre avec le droit social est alors une dimension particulière de la reconnaissance sociale. Cependant les orientations actuelles des politiques en faveur des pauvres révèlent surtout de nombreuses contradictions du droit qui témoignent du glissement des systèmes de solidarité vers l'assistance. S'agissant de la protection sociale, les hésitations du droit se traduisent par la mise en place de procédures d'accompagnement individualisé, de personnalisation du droit qui ramènent la question sociale vers un examen (puis un diagnostic) des défaillances individuelles. Ce qui a pour conséquence la moralisation des droits, d'une part, et, d'autre part, contribue à l'émiettement de la société. Nous soutenons que les références aux notions de responsabilité et d'engagement sont en réalité des réponses à l'épuisement du concept de solidarité et la substitution au concept d'égalité de celui d'équité atteste de la remise en cause des principes d'intégration spécifiques à la société française
This research work provides an alternative approach to the experience of precariousness compared to social policies. It aims to analyse the significance of the concept of solidarity through the implementation of social law and its effects on individuals with social and economic difficulties. The question arising is not only to determine whether the law may or may not respond to a social demand, but also to identify the meaning conveyed within this law, how it fits into people's lives, and what it may reveal about the state of social relations. This approach leads us to apprehend individual paths and subjectivities as a reflection of the implications of being poor, for oneself and for others. The experience of social law then becomes a particular dimension of social recognition. However, the current orientation of policies aimed at the poor reveal many contradictions, thus reflecting the shift from solidarity systems towards assistance. As regards social protection, legal hesitations can be illustrated by the implementation of "individual accompaniment procedures". This personalisation of the law reduces the social question to an examination (followed by a diagnosis) of individual failures. This in turn leads, firstly, to a moralisation of the rights, and, secondly, to a crumbling of society ties. The present thesis argues that the ongoing references to notions of responsibility and commitment result in fact from the exhaustion of the concept of solidarity, and that the substitution of the concept of equity to that of equality attests to the current challenge of the integration principle specific to French society
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Lapierre, Anne-Sophie. "La motivation du jugement pénal." Thesis, Toulon, 2015. http://www.theses.fr/2015TOUL0097.

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Abstract:
Au XIXe siècle, l’obligation de motivation du juge, conquête lente et difficile de par son lien fort avec l’autorité de la justice, est présentée comme « une des conquêtes les plus heureuses dans l’administration de la justice ». Instaurée à l’époque révolutionnaire pour lutter contre l’arbitraire, quatre mots satisfont à l’énoncer « il doit être motivé ». Entendue comme la simple justification des mobiles du juge, elle s’appréhende selon une pure logique déductive. Or, divers chamboulements au sein de notre société révèlent les multiples facettes de ce principe. L’influence de la Cour européenne fait sortir la motivation de son carcan procédural où, la simple justification se mue en explication persuasive, pour devenir un acte fort de rhétorique. Parallèlement, la loi perd de sa sacralité. Sa complexité croissante démontre ses limites à une époque où notre société en mutation revendique une justice davantage démocratique. La motivation devient ainsi une condition de légitimité des décisions de justice et un gage de légitimation du juge. Étudiée en matière pénale, elle s’avère particulièrement propice de par son rôle particulier au sein de notre société, invitant notre justice contemporaine à considérer à l’inverse, la nature subjective, relative des émotions. Simple obligation processuelle rattachée aux droits de la défense, la demande de connaissance démontre l’émergence d’une obligation autonome qui, tiraillée entre technique rédactionnelle et outil politico-social, pousse notre réflexion sur la place de la justice pénale. Apparaissant en crise, ce principe, loin de s’amenuiser, ne s’avère être que le miroir d’une justice pénale nécessitant d’être redéfinie
In the nineteenth century, the obligation to state reasons of the judge, slow and difficult conquest due to its strong link with the authority of justice, was presented as "one of the happiest conquests in the administration of justice". Introducing the revolutionary era to fight against the arbitrary, meet four words to state "it must be motivated." Understood as the simple proof of the judge’s mobile, she apréhende as a pure deductive logic. However, various upheavals in our society reveal the many facets of this principle. The influence of the European Court brings out the motivation of its procedural straitjacket where the simple justification turns into persuasive explanation, to become a strong act of speech. Parallèment, the law loses its sacredness. The increasing complexity seems to show its limits, at a time when our changing society claims a more democratic justice. Motivation becomes a condition of legitimacy of judicial decisions and judge the legitimacy of quality. Studied in criminal matters, it is particularly suitable because of its particular role within our society, inviting our contemporary Justice to consider on the contrary, the subjective nature on emotions. Simple procedural obligation attached to the defense of rights, the application for knowledge demonstrates the emergence of an autonomous obligation, editorial torn between technical and political-social tool, pushing our reflection on the role of criminal justice. Appearing in crisis, this principle far from dwindling, turns out to be not the mirror of criminal justice need to be redefined
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Viennot, Camille. "Le procès pénal accéléré : étude des transformations du jugement pénal." Thesis, Paris 10, 2010. http://www.theses.fr/2010PA100207.

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Abstract:
Le jugement pénal évolue sous l’influence de la création et du développement de procédures visant à accélérer les réponses à la commission des infractions. Un nouveau modèle procédural – le procès pénal accéléré – a progressivement vu le jour, dû à deux transformations majeures.La première de ces transformations résulte de la multiplication des figures du juge au travers de diverses délégations de la fonction de juger. De nombreux acteurs appartenant ou non à l’autorité judiciaire se voient conférer une fonction de juger traditionnellement dévolue au juge du siège. Certains appartiennent à l’autorité judiciaire comme le procureur de la République ou le juge unique. D’autres, extérieurs à l’autorité judiciaire – des professionnels non juges et des juges non professionnels – participent également au jugement pénal.La simplification de l’acte de juger constitue la seconde transformation. Le débat judiciaire se voit progressivement restreint à la faveur du recours au consentement de l’auteur de l’infraction et de l’évitement de l’audience contradictoire. Cette simplification est aussi rendue possible par l’encadrement des oppositions susceptibles d’être formées à l’encontre des procédures accélérées. Les droits de la défense du mis-en-cause sont ainsi circonscrits et l’action civile éventuelle de la victime est contournée afin de ne pas nuire à la célérité des procédures.La délégation de la fonction de juger et la simplification de l’acte de juger se combinent donc et façonnent, au-delà de l’hétérogénéité des dispositifs étudiés, ce nouveau modèle procédural
The criminal trial has evolved under the influence of the creation and development of procedures aiming to accelerate response to offences committed. A new procedural model – the accelerated criminal trial – has progressively appeared, due to two main changes.The first change comes from the increase in the number of judging figures through various delegations of the judging function. Many protagonists, whether part of the judiciary or not, are given the judging function, traditionally assigned to a judge from the Bench. Some belong to the judiciary, such as the public prosecutor or the magistrate judging alone. Others, out of the judiciary – professionals who are not judges and judges who are not professionals – also take part in the criminal trial.The simplification of the judging process represents the second change. Closing submissions and summing-up are gradually limited thanks to the use of the consent of the offender and the avoidance of Court hearings in the presence of both parties. This simplification is also permitted by the restriction of potential challenges to accelerated procedures. The rights of defence thus suffer limitations and potential legal actions taken by victims are evaded not to be detrimental to the rapidity of procedures.Therefore, the delegation of the judging function combines with the simplification of the judging process to shape, beyond the heterogeneity of the examined procedures, this new procedural model
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Soulard-Foucaud, Aude. "De l'influence du droit européen sur les atteintes à la liberté avant jugement en procédure pénale française." Poitiers, 2003. http://www.theses.fr/2003POIT3018.

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Abstract:
L'intégration en droit interne de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, par le jeu notamment de l'article 55 de la Constitution de 1958, contraint le législateur, mais aussi les magistrats français, à tenir compte des principes européens. La recherche constante d'une conciliation entre les règles européennes et les règles françaises, et les modifications législatives, décidées à la suite d'arrêts prononcés par la Cour de Strasbourg, révèlent une influence certaine du droit européen sur la procédure pénale française. Cette influence est particulièrement notable en ce qui concerne les atteintes à la liberté avant jugement. L'Europe des droits de l'homme est en effet un "garde-fou" des dérives possibles en la matière, d'autant plus que les décisions portant sur de telles atteintes se heurtent de plein fouet au principe de la présomption d'innocence. Pour autant, cette influence s'avère plus ou moins marquée selon le type d'atteintes à la liberté, ou encore selon le moment de la procédure. Si l'enseignement européen est majeur, l'avenir commande, à notre sens, de concentrer nos efforts sur l'application même des principes européens. Pour ce faire, et en la matière, le juge national doit, selon nous, devenir la pierre angulaire de notre système.
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Somda, Laurent Saâtieme. "La conscience du Juge : Étude comparée de la certitude morale en droit canonique et de l'intime conviction du juge en droit pénal français." Thesis, Université Paris-Saclay (ComUE), 2018. http://www.theses.fr/2018SACLS097.

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Abstract:
Dans l’exercice de son office, le juge est en permanence aux prises avec la loi et sa conscience. Cette réalité n’est pas propre à notre temps. Elle est une donnée constante de l’histoire judiciaire. Et selon les époques, la conscience du juge n’a pas toujours occupé la même place. Cette oscillation de la place de la conscience dans l’acte de juger témoigne à la fois d’un souci de justice et d’un souci éthique. Malgré les tentatives des doctrines positivistes et légicentristes d’atténuer, voire d’évacuer la question de la conscience du juge de la sphère judiciaire, elle demeure entière, et bien plus encore aujourd’hui avec la complexité de plus en plus grande de certaines affaires judiciaires. Le droit et la conscience sont un couple viscéralement lié mais malheureusement un couple en « difficulté », où le droit ne triomphe pas toujours et où la conscience n’a pas toujours bonne presse au regard de la dimension subjective qui la caractérise et à laquelle elle est très souvent réduite. Si cette question a fait l’objet jusqu’ici d’une abondante littérature tant en droit français qu’en droit canonique, il nous semble qu’elle a été essentiellement abordée soit sous l’angle du droit séculier soit sous l’angle exclusivement du droit canonique. A notre connaissance aucune étude comparative n’a été faite sur ce sujet. D’où l’intérêt de notre étude. Nous proposons donc dans cette investigation une étude comparée de la conscience du juge en droit pénal français et en droit canonique à travers respectivement les concepts d’intime conviction et de certitude morale. En droit pénal français, les juges et les jurés conformément à l’art. 353 CPP, doivent juger en se référant à leur intime conviction tandis que dans la législation canonique le juge ne peut, quel que soit le litige, prononcer sa sentence qu’après avoir acquis conformément au c. 1608, CIC/83 la certitude morale sur la vérité des faits. L’« intime conviction » en droit français et la certitude morale en droit canonique sont deux formes de la manifestation de la conscience du juge. Nous nous interrogeons donc de savoir si la certitude morale est en droit canonique ce que l’intime conviction en droit pénal français. À travers cette étude comparée nous voulons soustraire le jugement selon la conscience des caricatures dont il fait l’objet et mettre en évidence la complexité de l’office du juge. Au cœur du débat sur la conscience du juge c’est l’office tout entier du juge qui est en jeu. Juger est un art qui mobilise toute la personne du juge et met en évidence son autorité à travers une perspicacité et une prudence ritualisées. La conscience du juge – dont la manifestation se décline sous les vocables d’intime conviction et de certitude morale respectivement dans les systèmes juridiques français et canonique et dont le risque d’arbitraire est si communément appréhendé par l’opinion – est un gage de justice et de vérité pour autant qu’elle soit soumise à l’épreuve du rituel judiciaire. Si notre société contemporaine se rebiffe à l’idée de conscience – renvoyée d’emblée à la sphère exclusivement morale et subjective – notre investigation a pour finalité de démontrer que la conscience du juge telle que comprise dans les législations canonique et française revêt un sens technique précis qui ne saurait être enfermé dans une quelconque normativité
In the exercise of his office, the judge is constantly struggling with the law and his conscience. This reality is not peculiar to our time. It is a constant in judicial history. According to the times in history, the judge's conscience has not always occupied the same place. This oscillation of the place of consciousness in the act of judging shows both a concern for justice and an ethical concern. Despite the attempts of positivist and law-centrist doctrines to mitigate or even dispel the question of the judge's consciousness of the judicial sphere; it remains intact, even more so today with the increasing complexity of certain cases. The ‘righteous’ and the ‘conscientious’ are a viscerally linked couple but unfortunately it is a couple in "difficulty", where the law does not always triumph and where the conscience does not always have good press with regard to the subjective dimension which characterizes it and to which it is very often reduced. If this question has so far been the subject of an abundant literature in both French and Canon law, I believe that it has been essentially approached either from the angle of secular law or exclusively Canon law. To our knowledge, no comparative study has been made on this subject. Hence the interest of our study. We therefore propose in this investigation a comparative study of the judge's conscience in both French criminal law and Canon law through respectively the concepts of ‘intimate conviction’ and ‘moral certainty’. In French criminal law, judges and jurors, in accordance with art. 353 CPP must judge by referring to their intimate conviction whereas in the Canon law the judge cannot; whatever the litigation pronounce in his sentence that after having acquired according to c. 1608, CIC/83 "moral certainty" about the truth of the facts. "Intimate conviction" in French law and "moral certainty" in Canon law are two forms of manifestation of the judge's conscience. We therefore wonder whether "moral certainty" is in canon law what the "conviction" is in French criminal law. Through this comparative study we wish to subtract the judgment according to the consciousness of the caricatures of which it is the object, and to highlight the complexity of the office of the judge. At the heart of the debate about the conscience of the judge is the entire office of the judge that is at stake. Judging is an art that mobilizes the whole person of the judge and highlights his authority through a ritualized perspicacity and prudence. The conscience of the judge - whose manifestation is expressed under the terms of intimate conviction and moral certainty respectively in the French and canonical legal systems and whose risk of arbitrariness is so commonly apprehended by the public - is a pledge of justice and truth as much as it is subject to the test of judicial ritual. If our contemporary society rebels to the idea of consciousness – seen as an outset to the exclusively moral and subjective sphere -, our investigation aims to demonstrate that the conscience of the judge as understood in the canonical and French legislation has a precise technical meaning, which cannot be locked in any normativity
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Astier, Isabelle. "Revenu minimum et souci d'insertion : application d'un droit et ordres du jugement : entre le travail, le domestique et l'intimité." Paris, EHESS, 1994. http://www.theses.fr/1994EHES0080.

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Abstract:
La question au centre de cette these concerne le jugement d'employabilite des personnes dans un contexte de chomage massif. Administrations et services publiques, elus, scientifiques disciplines, professionnels cherchent a saisir les raisons pour lesquelles les situations de chomage de longue duree se multiplient. La these articule ces differents niveaux de debat, avec ceux qui se deroulent au sein des commissions locales du revenu minimum d'insertion. Elle montre que les diagnostics sur l'employabilite des personnes ne sont jamais assures et qu'une tension majeur s'installe entre la reconduction de l'ouverture des jugements et leur irreversibilite. L'enjeu de ces debats tourne autour de la question de la naturalisation de la pauvrete econolique. La premiere partie de la these porte sur les recits biographiques, avec l'idee qu'ils constituent, lorsqu'il s'agit de personnes socialement demunies, l'appui privilegie pour construire des causes collectives. La seconde partie aborde la tension creee par l'utilisation des recits de vie avec la volonte d'instituer un droit a portee universelle. La troisieme et la quatrieme parties abordent plus directement la question du jugement sur l'employabilite des personnes et la difficulte d'evaluer ce qu'est un vrai travail, ceci, en partie, a cause de la multiplication des dispositifs d'insertion
Central to this thesis are the ways and means of decision about the employability of individuals, in a situation of massive unemployment. Public services and utilities, people's representatives, scientists of various disciplines, professionals, all of them try to point out at the reasons why long term unemployment is becoming so widespread. The thesis links that debate with discussions taking place within local committees which deal with the enforcement of minimum income regulations (revenu minimum d'insertion). It highlights a tendency for diagnosis about individual amployability never to be taken for granted, thus provoking major conflucts about reconfirming judgments on employability. What is basically at stake is the standardization of economic poverty. The first part deals with biographies, considered, in the case of socially underprivileged persons, the best possible approach for building common causes. The second part approaches the difficulty which results from using biographies with a pretention to universality. The third and fourth parts pose more directly the question of how to decide about someone's employability and the difficulty to define what a 'real' job is, a problem rendered more acute by the diversity of insertion measures
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Alsaleh, halah. "La cassation du jugement pénal : approche comparative franco-koweïtienne." Thesis, Strasbourg, 2015. http://www.theses.fr/2015STRAA001/document.

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Abstract:
L’étude comparative de la cassation du jugement pénal entre les droits français et koweïtien doit s’effectuer à travers l’examen du rôle et des missions de la Cour de cassation, gardienne de la loi pénale. Elle assure le respect des droits et libertés individuels lorsqu’elle est saisie d’un pourvoi dans l’intérêt des parties. Les cours de cassation française et koweïtienne se rejoignent sur le domaine de la cassation en matière pénale (Le contrôle effectué dans le cadre du pourvoi en cassation et les conditions d’exercice de celui-ci). Il n’en va pas de même pour le mécanisme de pourvoi (l’exercice du pourvoi et la décision de la juridiction de cassation). Le droit koweïtien gagnerait en clarté et en efficacité en s’inspirant directement du droit français et en se libérant de l’influence exercée par la transposition du droit égyptien. Pour atteindre cet objectif, des propositions de réforme pour améliorer le système koweïtien de cassation sont présentées
A study that aims to compare the cassation of judicial criminal judgment between that of the laws of France and Kuwait. Shall be done through the role and the mission of the Court of cassation, the guardian of criminal law. The Court ensures the protection of individual rights and freedoms once cassation appeal is submitted forward in the interest of the parties. French and Kuwait’s Court of cassation can meet on the domain field in relation to cassation in criminal matters (the control of cassation appeal and its exercisable conditions), yet it is not the same issue for the cassation appeal mechanism (the practice of the cassation appeal and the decision that of the Court).The laws implemented in Kuwait would gain clarity and efficiency that being from the direct inspiration from the French laws and liberating itself from the shackles of Egyptian laws. Reform and true commitment is the key to unlock this goal and is in turn necessary to improve cassation system of Kuwait
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Roy, Robert. "L'exercice du jugement éthique en milieu policier québécois : origine d'un paradoxe." Doctoral thesis, Université Laval, 2010. http://hdl.handle.net/20.500.11794/26310.

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Abstract:
À la fin des années 1990, les organisations policières ont demandé à l’Université de Sherbrooke d’offrir des formations visant à développer le jugement éthique des policiers québécois. A titre de formateur impliqué dans la réponse à cette demande, nous avons rapidement été frappé par le fait que les institutions policières ne favorisaient pas l’exercice de ce jugement, le sanctionnant même à l’occasion. La présente recherche a pour but de mettre en lumière l’origine d’un tel paradoxe. Nous soutenons que deux conceptions opposées de la Raison pratique animent le milieu policier québécois. La première, pragmatique et dialogique, est à l’origine de la demande de formation adressée à l’Université de Sherbrooke. La seconde, conformément au jugement déterminant propre à la Raison pratique moderne, préside à l’évaluation des actes posés par les policiers en fonction des décisions prises selon la formation reçue. Pour soutenir cette thèse nous devons démontrer l’existence de ces deux conceptions en milieu policier québécois et les associer respectivement à la formation dispensée par l’Université de Sherbrooke et aux deux instances chargées de l’évaluation des actes policiers soit : l’appareil déontologique policier et les instances de direction des organisations policières. Sur le plan méthodologique, cette thèse est subdivisée en trois grands volets. Le premier démontre que les formations offertes par l’Université de Sherbrooke sont en rupture avec la Raison pratique moderne et s’inspirent d’une conception pragmatique et dialogique de l’éthique. Pour ce faire, nous présentons notre propre conception de l’éthique en montrant en quoi elle est redevable de celles proposées par Jean-François Malherbe et Georges A. Legault qui, chacun à leur façon, marquent une telle rupture avec la Raison pratique moderne. Tous deux défendent une approche dialogique. Cependant, la pensée de Legault est nettement plus pragmatique que celle de Malherbe. Une analyse des plans de cours révèle la conception éthique présentée. Cette partie de thèse établit également une typologie des conceptions éthiques, en mettant en évidence le mode de raisonnement pratique propre à chacun des quatre types qui la compose : finalisme des vertus, déontologisme, conséquentialisme et pragmatisme dialogique. La deuxième partie montre que les institutions politiques d’une époque sont intimement liées à l’une ou l’autre des quatre conceptions éthiques de la typologie proposée et, qu’à ce titre, elles sont animées par la conception de la Raison pratique qui leur est associée. Pour ce faire, nous nous appuyons sur le cadre théorique développé par les chercheurs du Centre de Philosophie du Droit de l’Université catholique de Louvain, ayant pour principaux animateurs les auteurs Jacques Lenoble, André Berten et Marc Maesschalck. Les aristocraties et monarchies pré-modernes y sont associées à l’éthique finaliste des vertus, les démocraties modernes au conséquentialisme et au déontologisme. Ces deux dernières conceptions, bien que très différentes sur le plan éthique, sont animées par une même théorie de la norme, marquée par une conception déterminante de la Raison pratique, qui constitue un des facteurs à l’origine de l’actuelle crise politique des sociétés démocratiques. Toujours selon ces auteurs, pour sortir de cette crise, de nouveaux mécanismes institutionnels sont en émergence. Ces derniers seraient cependant animés par une conception pragmatique et dialogique de la Raison pratique exigeant une réorganisation importante des institutions démocratiques. Il nous faudrait abandonner le mode régulatoire actuel, basé sur le jugement déterminant, pour une conception de la gouvernance plus soucieuse des limites de la Raison et plus apte à prendre en compte les capacités effectives des contextes d’action. La troisième partie de cette thèse aborde la lutte entre conceptions divergentes de la Raison pratique, mise à jour par les chercheurs du Centre de Philosophie du Droit. Cette lutte contribue à expliquer les grandes transformations survenues en milieu policier québécois depuis le début des années 1990. En conclusion de cette thèse, nous présentons les modifications apportées à nos pratiques d’intervention en éthique, comme conséquence de notre reconnaissance de la pertinence des positions des chercheurs du Centre de Philosophie du Droit sur les modifications à apporter aux modèles de gouvernance démocratique. Nous ouvrons également certaines pistes de recherche sur les relations entre valeurs, normes et vertus.
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Wurtz, Karine. "L'apport des théories morales de la responsabilité pour penser l'imputabilité des crimes de guerre." Paris 1, 2010. http://www.theses.fr/2010PA010573.

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Abstract:
Imputer un acte à quelqu'un soulève déjà des difficultés propres. Mais ces difficultés sont encore augmentées lorsque c'est un crime de guerre que l'on cherche à imputer. En effet, à qui attribuer un crime lorsque la structure engage des actions collectives (bataillons, foules, organisations résistantes) ou que les actes commis ont été ordonnés par des supérieurs hiérarchiques ? Comment prendre en considération Ie fait que le contexte de guerre peut-être perturbant ou traumatisant pour les soldats, sans pour autant en venir à excuser les actes commis ? Et pourtant, il faut arriver à proposer des solutions, car ces questions revêtent une importance capitale, non seulement au sein des procès internationaux, mais aussi dans le contexte général d'après-guerre. L'exactitude des inculpations, la visibilité des méthodes juridiques et des procédures sont autant d'éléments qui acquièrent une portée particulière dans les efforts pour installer une paix aussi durable que possible. De plus, l'établissement des responsabilités, au niveau des individus comme au niveau des Etats, doit permettre de comprendre ce qui a rendu possible des crimes au sein d'un conflit armé et ainsi de penser les éléments possibles d'une prévention.
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Bernadskaya, Elena. "La sentence arbitrale internationale : contribution de droit processuel comparé (droit français et droit russe)." Thesis, Lyon 3, 2011. http://www.theses.fr/2011LYO30084.

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Abstract:
La sentence est une notion complexe qui partage différentes caractéristiques avec le contrat, l’acte juridictionnel ou la décision de justice. En effet, la nature juridictionnelle de la sentence est aujourd’hui admise, mais en raison de son origine conventionnelle, elle demeure un acte privé. Ainsi, son régime d’acte juridictionnel est-Il modifié par un élément conventionnel – dès la désignation des arbitres appelés à rendre la sentence jusqu’à son exécution. L’étude du droit comparé montre que la notion et le régime de la sentence sont différemment appréciés en droit français et russe – tout est question d’interprétation des critères de qualification, bien qu’ils s’avèrent être les mêmes. Ainsi, convient-Il de faire ressortir ces différences à travers l’étude de la notion de la sentence et de son régime dans les deux ordres juridiques, sauf à démontrer que l’une et l’autre contribuent à la préservation du caractère particulier de la sentence qui ne peut et ne doit pas être assimilée, en définitive, à une décision de justice
The arbitral award is a complex legal notion, sharing characteristics with the contract, the jurisdictional act and the judicial decision. Indeed, the jurisdictional dimension of the arbitral award has now been admitted, though, because of its contractual source, it is still considered as a private legal act. The legal regime of this jurisdictional act is therefore influenced by a contractual bias – as from the arbitrators’ appointment up to the enforcement of the arbitral award. A comparative approach shows that the arbitral award’s notion and legal regime are differently considered in French and Russian laws. The differences lie mainly in the interpretation of the legal qualification criteria, though the latter are similar in the two legal systems. The purpose of this analysis is to identify the said differences through the study of the arbitral award’s notion and legal regime in French and Russian laws, which might lead to consider that the specificity of the arbitral award should be preserved instead of considering the award as a judicial decision
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Allard, Julie. "Approche des représentations philosophiques du jugement judiciaire: le modèle réfléchissant de Kant." Doctoral thesis, Universite Libre de Bruxelles, 2004. http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/211201.

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Abstract:
Ce travail porte sur les représentations philosophiques du jugement judiciaire, en son sens le plus conventionnel, désignant sans distinction le travail du ou des juges, dans le cadre d’un procès, quels que soient les ordres de juridiction. Ce thème de recherche s’est imposé comme un objet philosophique sous trois angles principaux. L’évidente actualité, en premier lieu, de la problématique de la justice et du procès a renforcé une curiosité initiale envers les rationalités juridiques. Il est ainsi apparu à la fois urgent et passionnant de mener une réflexion sérieuse sur le procès et le jugement judiciaire, aujourd’hui au cœur de débats qui suscitent autant de passion pour la justice que d’inquiétude de voir les juges gouverner. Le constat, en deuxième lieu, de la pauvreté des ressources conceptuelles et des débats intellectuels qui traitent du jugement judiciaire en tant que tel, constituait une raison supplémentaire d’aborder ce jugement à l’aide d’outils philosophiques. Devant la « crise du juge » et l’inflation de la justice, rien ne servirait de crier au risque de voir dépérir la politique et d’en appeler à la fonction traditionnelle et légale des juges :l’application de la loi. Au contraire, il semblait plus fécond de mettre en lumière, au sein même de la séparation des pouvoirs qui fondent nos Etats de droit, le rôle propre des juges – le jugement –, en précisant notamment le mode opératoire de la faculté de juger. Car, en troisième lieu, l’intérêt pour le jugement tenait également à deux intuitions philosophiques :l’idée, d’une part, que le jugement judiciaire opère selon une modalité qui lui est propre, par laquelle il met en œuvre une rationalité juridique spécifique, et la conviction, d’autre part, que l’œuvre critique de Kant disposait des concepts qui permettraient de le démontrer. Plus précisément, le concept kantien de jugement réfléchissant permettait de rendre compte de l’exercice d’un talent propre à la faculté de juger, exercice qui est institutionnalisé dans la pratique judiciaire et qui constitue donc un trait distinctif de la rationalité du droit tel qu’il est mis en oeuvre.

En référence à ce concept, il s’agissait d’échapper à deux représentations classiques du travail judiciaire, qui semblent faire l’économie de la question du fondement et de la légitimité de jugement, et par conséquent passer à côté de la spécificité du droit :l’idée que le jugement est irrémédiablement soit une application du droit, soit une décision du juge. Même dans sa définition la plus courante, le jugement semble combiner une pensée et une décision, une connaissance et une évaluation. Deux caractéristiques du jugement judiciaire, qui rappellent cet aspect, peuvent alors servir de point de départ :ce jugement, à la fois, entretient un rapport à la loi, que le juge doit connaître et appliquer, et tranche pour mettre fin à une situation d’incertitude. Or, d’une part, la loi – la règle ou la norme - que le juge est chargé d’appliquer, est souvent générale et abstraite. D’autre part, le jugement met un terme au débat en instituant une vérité et en engageant le plus souvent une série de sanctions. A ce titre, le juge possède un pouvoir de décision. Autrement dit, la représentation du jugement judiciaire oscille entre l’application d’une règle générale à un cas concret, et une forme de décision, qui permet de trancher dans un conflit entre deux parties. Ces deux faces du jugement semblent alors requérir de la part du juge deux vertus, le discernement et l’impartialité. L’étude consistait à montrer que ces deux propriétés du jugement ne sont pas des vertus personnelles que l’on doit exiger des juges, mais des conditions de possibilité de l’exercice d’un jugement dans le cadre judiciaire.

Si on se représente assez facilement le jugement judiciaire comme une application du droit, on suppose également que cette application, la plupart du temps, ne pose pas de problème particulier. Elle correspond à ce que Kant appelle un jugement déterminant. Un jugement consiste, chez Kant, à subsumer ce qui est donné dans l’intuition sous un concept de l’entendement, c’est-à-dire à penser un élément particulier comme étant contenu sous un élément universel. Le jugement rapporte donc des objets d’expérience ou des actes individuels à des normes plus générales et plus abstraites. Le jugement est déterminant quand l’universel, le concept ou la règle, est donné, et par conséquent s’impose. Dans ce cas, l’expérience est déterminée par le concept qu’on y applique et qui lui correspond, de telle sorte que ce concept dit ce qu’est l’expérience. Au niveau du droit, ce type de jugement détermine une solution au litige par l’application d’une règle à un cas, le cas lui-même étant éclairé par la règle. Le jugement réfléchissant, au contraire, intervient quand le concept ou la règle, sous lesquels rapporter le cas particulier, ne sont pas donnés à la faculté de juger selon un principe, et ne lui permettent donc pas de juger, c’est-à-dire de déterminer l’expérience. Dans ce cas, une opération supplémentaire sera attendue de la faculté de juger, une opération de réflexion.

Or on constate en droit qu’il existe de nombreux cas où l’application ne va pas de soi, notamment parce que le juge ne dispose pas d’une règle claire pour juger du cas qui lui est soumis. Ainsi, par exemple, lors du procès de Nuremberg :la notion de « crime contre l’humanité » avait été inscrite dans les statuts du tribunal de Nuremberg, mais ce qu’est l’homme, où se situe la frontière entre l’humain et l’inhumain, à partir de quand y a-t-il un crime contre l’humanité ?sont autant de questions auxquelles le concept de « crime contre l’humanité » ne permettait pas de répondre et dont, pourtant, dépendait son application. Souvent, on est donc confronté à un « défaut » de règle, ou plutôt à un « défaut de la règle » :ce n’est pas tant que la règle n’existe pas, mais plutôt, comme le pensait Aristote, qu’elle ne règle pas sa propre application. Le rapport du jugement à la règle ne peut donc être déterminant.

Hannah Arendt a très bien illustré ce « défaut » de règle au sujet du procès Eichmann. Elle y pose deux questions qui concernent le talent propre de la faculté de juger. La première question porte sur notre aptitude à juger en situation et à nous mettre à la place des autres :« Comment juger l’impardonnable, questionne Arendt, et qu’aurions-nous fait à la place d’Eichmann ?». La seconde interrogation, quant à elle, porte sur notre faculté critique :« Sommes-nous capables de juger de manière autonome, c’est-à-dire pas seulement en fonction de règles instituées ?». Ces questions se rapportent à un même problème, qui mobilise toutes les grandes réflexions sur la justice :comment juger quand la règle est silencieuse, et comment juger quand la règle est injuste ?Sommes-nous capables, en d’autres termes, de juger les règles et les jugements eux-mêmes ?

Car confronté à un « défaut de règle », on peut aussi se représenter le jugement judiciaire comme l’expression de la volonté personnelle des juges, qui doivent au minimum « aménager » la règle pour l’appliquer. On peut alors s’interroger sur le fondement et la légitimité d’un tel jugement. Le plus souvent, on en dénoncera la subjectivité, et par conséquent l’arbitraire.

Mon travail consistait notamment à montrer qu’un jugement subjectif peut ne pas être arbitraire. Il s’agissait donc de récuser le raisonnement qui conclut de l’impossibilité d’une application stricte de la loi, à une décision personnelle et arbitraire des juges. Cette conclusion correspond en effet à l’impasse du pouvoir discrétionnaire :face au « défaut » de la règle, le juge exerce un pouvoir de décision qui lui permet de trancher en fonction de critères pour la plupart non rationnels, comme les intérêts du juge, sa classe sociale ou son humeur par exemple. Tout au plus le juge « habille » ou « maquille » sa décision, pour la rendre acceptable aux yeux des autres. Le juge dispose ainsi d’une liberté de décision et d’interprétation, mais seulement pour autant qu’il n’y ait aucune règle qui le contraigne à trancher dans un sens déterminé. Les présupposés de cette conclusion sont donc les suivants :d’un côté la règle est par elle-même contraignante, de l’autre ses lacunes conduisent à l’exercice d’un pouvoir coupé de la raison.

La solution apportée par Kant à cette alternative entre connaissance déterminante et rationnelle, d’un côté, et volonté arbitraire, de l’autre, consiste à postuler une raison pratique, qui puisse déterminer rationnellement la volonté. Deux problèmes subsistent pourtant chez Kant par rapport à la question du jugement judiciaire. Premier problème :les jugements pratiques portent sur ce qui doit être et sur ce qu’il faut faire, et non sur ce qui est. Ils expriment donc notre autonomie par rapport à toutes déterminations empiriques. Mais, comme tels, ils visent des idées de la raison dont on ne peut pas percevoir la réalisation dans le monde phénoménal, le monde des affaires humaines. Le jugement pratique ne dispose en effet d’aucune intuition qui lui permettrait de vérifier l’adéquation entre la loi morale et une action commise dans le monde sensible. Second problème :Kant distingue le jugement judiciaire des autres jugements pratiques, dans la mesure où ce dernier est établi conformément à une loi positive. Ainsi, le jugement judiciaire, notamment dans la Doctrine du droit, continue d’être présenté en termes d’adéquation. Ce jugement ne dispose donc d’aucune rationalité propre, qui lui permettrait de s’exercer dans les cas difficiles, quand la règle positive n’est pas déterminante.

Le modèle réfléchissant apporte une solution à ce double problème. D’une part, le jugement réfléchissant est l’œuvre de l’homme phénoménal. Il s’exerce donc toujours sur le plan de l’expérience. D’autre part, il renonce au principe de l’adéquation et de la conformité qui caractérise le jugement déterminant. Placé face à une règle qui n’est pas déterminante, un jugement de type réfléchissant peut mettre en relation les idées de la raison pratique avec le domaine des affaires humaines, sans prétendre à la conformité des uns et des autres.

En cherchant à représenter le jugement judiciaire non comme un jugement déterminant, mais comme un jugement réfléchissant de ce type, les concepts d’application et de décision ont été renvoyés dos à dos au bénéfice d’une troisième représentation, susceptible d’illustrer une raison spécifiquement juridique, c’est-à-dire une raison qui agisse sur le plan de l’expérience, sans répondre pour autant à un principe d’adéquation. Dans une perspective réfléchissante, une raison juridique spécifique émerge donc, qui ne trouve de représentation concluante ni dans la raison théorique, ni dans la raison pratique, mais emprunte aux deux législations. Comme la raison théorique tout d’abord, la raison à l’œuvre dans le droit s’applique à des phénomènes. Le jugement judiciaire n’a pas accès au monde intelligible. Lois et juges sont institués précisément parce que règnent dans l’expérience sociale la finitude, la convention et l’apparence. L’exercice d’une rationalité sur un tel plan se caractérise donc par une modalité spécifique que le jugement réfléchissant permet de représenter et qui élève la pratique judiciaire au rang de ce que Ricœur appelle une « instance paradigmatique ». Mais la raison juridique partage aussi avec la raison pratique une forme d’autonomie et d’indépendance du jugement. Le jugement judiciaire, c’est l’une de ses caractéristiques les plus fondamentales, doit être un jugement impartial. Il doit donc pouvoir se placer en retrait de toute détermination partiale, qui dépendrait des intérêts du juge, de sa classe sociale ou de son humeur.

Le modèle réfléchissant permet ainsi de représenter l’activité judiciaire de manière inédite pour deux raisons principales. En premier lieu, il s’exerce par définition face à un « défaut de règle ». Ce jugement rapporte bien l’expérience à une règle, mais ce rapport ne permet pas de déterminer cette expérience, car il est difficile d’évaluer l’adéquation entre l’expérience et la règle. Appliqué au domaine judiciaire, ce modèle ébranle donc le dogme du primat absolu de la règle et l’idée que le juge « applique le droit » de haut en bas, de la norme vers le cas particulier. Au contraire, ce modèle rend compte du fait que le jugement judiciaire, la plupart du temps, ne dispose d’aucune règle qui puisse guider l’application de la règle elle-même. Le respect de la règle ne peut donc suffire pour apprécier la qualité du jugement. L’application stricte de la loi, même si elle était possible, n’équivaut pas un jugement, qui consiste lui à discriminer le vrai et le faux, le bien et le mal, ou le juste et l’injuste. En second lieu, le jugement réfléchissant n’est pas un acte volontaire ou arbitraire. Il tient sa force de sa réflexivité :apte à se juger lui-même, il est capable de recul, faisant preuve à la fois de discernement et d’impartialité. Le jugement réfléchissant est donc une faculté de retrait et de distance critique que j’ai comparé dans mon étude au travail du magistrat. Comme tel, ce jugement incarne une autonomie, qui est aussi le propre de la raison pratique.

La force du modèle réfléchissant est de concrétiser cette autonomie non plus dans la volonté, mais dans la réflexion. L’impartialité requise n’est donc plus une vertu morale. Etre impartial, c’est pouvoir se faire juge de sa propre pensée. On peut ainsi se placer en retrait de ses déterminations phénoménales, mais cette position n’est ni morale, ni ontologique. C’est en pensée que l’on prend du recul, que l’on se défait de ses déterminations partiales et qu’on se place en retrait de l’apparence. Cela est rendu possible parce qu’on ne cherche plus à produire une représentation adéquate de la réalité, mais seulement à rendre possible un jugement, et donc à répondre aux besoins de la faculté de juger elle-même. On peut ainsi, pour juger de l’expérience, recourir à des idées indéterminées, qui ne peuvent pas normalement s’appliquer à l’expérience.

Les jugements sur les crimes contre l’humanité peuvent être interprétés en ce sens, en montrant par exemple que les magistrats de Nuremberg ont jugé en référence à une forme d’idée indéterminée, l’idée d’humanité. Cette idée ne correspondait pas à la réalité objective de l’époque, où régnait surtout l’inhumanité, mais cette idée leur a permis de juger. L’idée d’humanité a donc fonctionné comme une idée régulatrice :elle a répondu aux besoins de la faculté de juger (qui a besoin d’un principe universel), sans pour autant permettre de connaître ou de déterminer ce qu’est l’homme. Ce type d’idées pallie en quelque sorte le « défaut » de règle, qui prive la faculté de juger de concepts déterminants. Le juge fait « comme si » il disposait pour son jugement d’un fondement objectif :il utilise ces idées « comme si » c’était des concepts déterminés. Mais cet usage n’est que régulateur. Dans la CRP, Kant dit qu’il s’agit de « rapprocher la règle de l’universalité ». Sur le plan judiciaire, cet usage ne détermine donc pas la règle, mais permet au juge de la trouver, en « remontant », selon un principe qu’il s’est donné à lui-même, du cas particulier à l’universel. Ma thèse consistait à montrer comment ce retour sur elle-même conduit la faculté de juger à évaluer son jugement et lui interdit de produire n’importe quel jugement.

A ce titre, le jugement esthétique joue le rôle d’exemple. Quand nous jugeons de la beauté des choses, nous prononçons un avis subjectif sur un objet singulier :« cette rose est belle » ou « ce tableau est beau ». Aucune règle ne peut déterminer de manière universelle ce qui est beau. Le jugement sur le beau est donc un jugement réfléchissant. Nous savons que ce jugement exprime notre goût personnel et ne sera pas effectivement partagé par tout le monde. Pourtant, nous disons :« cette rose ou cette peinture sont belles », comme si la beauté était une qualité intrinsèque à la chose et par conséquent observable de tous. Nous supposons donc que notre goût personnel pourrait être partagé. La faculté de juger se procure donc l’universel qui lui manque en produisant un jugement qui dit « cette rose est belle », supposant par là que d’autres devraient également la trouver belle. Le principe universel consiste à penser que ce jugement n’est pas seulement personnel. Il ne s’agit pas seulement d’un fantasme ou d’une illusion. Il s’agit d’une prétention de la faculté de juger, qui accompagne selon Kant tout jugement esthétique. Cette prétention est subjective, mais, d’une part, elle s’impose à quiconque porte un jugement et, d’autre part, elle contraint en retour le jugement. Seul un jugement tout à fait autonome, qui n’est influencé ni par un préjugé, ni par l’avis de la majorité, ni par un intérêt, peut prétendre valoir pour tous.

En d’autres termes, quand il n’est pas déterminé directement par une règle, le jugement se retourne sur la faculté de juger pour y trouver le principe de la subsomption. Ce jugement ne repose sur aucun fondement objectif, mais la faculté de juger prétend qu’il peut être partagé. Ce n’est donc pas le contenu du jugement qui est universel, dit Kant, mais la prétention qui accompagne nécessairement ce type de jugement. Ce qui est universel et constitue le principe transcendantal du jugement réfléchissant, c’est donc la faculté de juger elle-même, que l’on suppose commune à ceux auxquels on s’adresse. En exigeant des autres l’adhésion, on sollicite leur propre faculté de juger de manière autonome et on s’expose à son tour à leur jugement. Supposant que les autres sont capables de juger, la faculté de juger imagine en effet qu’ils évalueront son jugement et qu’à leurs yeux, tous les jugements ne seront pas aussi bons les uns que les autres. Elle peut alors apprécier son propre jugement en prenant la place des autres, en le considérant de leur point de vue, ce qui l’oblige à prononcer un jugement le plus impartial possible.

Cet exemple permet de montrer que le fait, dénoncé par les réalistes, que le juge éprouve le besoin de « maquiller » sa décision pour la rendre acceptable aux yeux des autres, n’est pas sans conséquence sur le jugement qu’il va produire. Le processus de réflexion est en effet un processus par lequel le juge se met à la place des autres pour voir si, de leur point de vue, son jugement est acceptable, et ce processus agit en retour sur la manière dont il juge. Dans un jugement réfléchissant, le juge prétend produire un jugement universel, alors qu’il sait que ce jugement ne peut être objectivement déterminé. La raison juridique suppose un tel modèle de jugement parce qu’il tient compte des difficultés de l’acte de juger et des limites inhérentes aux capacités cognitives du juge, tout en démontrant la possibilité de faire preuve d’impartialité et d’autonomie dans le jugement. Le processus de réflexion implique en effet une prise en compte de la finitude – c’est-à-dire l’absence de fondement objectif – et un recul par rapport aux déterminations partiales.

Le « défaut de règle » auquel s’affrontent les juges prive donc le jugement d’un appui objectif, mais ouvre en même temps un champ d’autonomie au juge, qui devient responsable de sa propre pensée. Le jugement réfléchissant, en déplaçant l’autonomie de la volonté vers la réflexion, permet de penser que des exigences de la raison juridique, telles que l’impartialité ou la responsabilité, ne sont pas seulement des réquisits moraux ou déontologiques, mais sont au contraire immanentes à l’exercice de la faculté de juger réfléchissante elle-même. Ce ne sont pas des vertus du juge, mais des présupposés transcendantaux, propres non à des personnes mais à la faculté de juger. S’il y a de la provocation à soutenir que le jugement judiciaire s’exerce structurellement, comme le jugement réfléchissant, dans un « défaut » de règle, alors même que tout le droit semble tenir dans la représentation d’un système de règles, c’est que le jugement judiciaire n’est pas vraiment une application, mais plutôt une appréciation, difficile et souvent manquée.

Aussi la « passion du juge », qu’éprouve parfois notre société, est-elle indissociable de la « crise du juge », qu’elle traverse sans cesse, c’est-à-dire la mise en risque perpétuelle et nécessaire de la légitimité des jugements. Ce lien est particulièrement évident dans les procès pour crimes contre l’humanité. Bien que ces cas soient marginaux et ne représentent pas la pratique judiciaire courante, ils laissent apparaître clairement la radicale singularité à laquelle sont confrontés les magistrats dans la plupart des cas, qui les place toujours déjà dans un défaut de règles. Un jugement déterminant était impossible à Nuremberg et pas uniquement pour des raisons de circonstances. La finitude, rappelons-le, est un élément structurel de la pratique judiciaire. Le jugement du Tribunal de Nuremberg était réfléchissant non seulement parce qu’aucun crime contre l’humanité n’avait jamais été sanctionné, mais en outre parce que ce type de crimes rappelle aussi les limites du droit et des catégories juridiques. Les juges semblaient alors contraints, pour juger, de réfléchir et d’évaluer leur propre activité, à savoir le jugement. A la place d’Eichmann, interroge d’ailleurs Arendt, aurions-nous été capables de juger ?

Cette étude suggère que la difficulté de juger Eichmann, c’est-à-dire la difficulté du travail judiciaire, répond à la stricte obéissance à la loi que revendiquait Eichmann et qui l’empêchait, selon Arendt, de juger la loi elle-même. Sûr de la loi, parce qu’elle est la loi, Eichmann n’est par définition jamais confronté à un quelconque « défaut » de règle. Or la conscience de la finitude et des limites de la règle est un préambule indispensable au jugement réfléchissant, qui n’est possible que si la faculté de juger se tourne sur elle-même. Il manquait donc à Eichmann ce qui au fond est en jeu dans le jugement, c’est-à-dire la faculté de distinguer le juste et l’injuste. L’œuvre de justice consiste à réintroduire « du jugement » dans le monde commun, à rendre à nouveau possible l’exercice de la faculté de juger. L’incapacité à juger dont font preuve certains criminels peut donc en quelque sorte être « guérie » ou « réparée » par l’œuvre des magistrats.

Pourtant, la difficulté de juger ne s’estompe pas pour autant, mais redouble sur le plan judiciaire, dans la mesure où elle s’accompagne dans ce cas d’une force de contrainte, d’une puissance de sanction et d’une violence légitime. Le modèle réfléchissant du jugement judiciaire, que j’ai tenté de développer, n’impliquait donc pas que tous les juges sont conscients de leur responsabilité et qu’ils font tous preuve d’impartialité. Le principe même d’autonomie illustre à son tour la contingence :le droit pourrait tout aussi bien ne pas être juste, ni le jugement rationnel. Le modèle réfléchissant rappelle seulement que les juges peuvent tirer les conséquences de leur responsabilité pour tenter de bien juger, et illustre selon moi le processus par lequel cette lucidité, ce discernement leur arrive. Le jugement réfléchissant est en effet de manière indissociable, chez Kant lui-même, une pensée des limites et une limite de la pensée.
Doctorat en philosophie et lettres, Orientation philosophie
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Perrin, Maxence. "Essai sur la compétence matérielle des juridictions pénales de jugement." Thesis, Lyon 3, 2013. http://www.theses.fr/2013LYO30027/document.

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Abstract:
Une notion fondamentale en droit pénal pour la première fois mise en perspective dans le cadre d’un travail de recherche approfondi. L’évaluation de ce thème est méritée tant cette compétence est sujette à conséquence. En l’évaluant in extenso, des incidences latentes y acquièrent droit de cité tant dans le champ du droit public et du droit privé, que dans la sphère procédurale ou en droit pénal de fond. Le point nodal de ce thème constitue l’appréciation des causes à effet dans l’étude de l’évolution de la compétence matérielle de jugement en matière pénale.À l’heure de la confrontation entre plusieurs nécessités de la justice répressive immanentes à une telle étude s’agrègent des tendances entre égalité et individualisation, juste temps et célérité, ou encore légalité et équité ; à l’instar de ces défis évolue la compétence étudiée.L’étude menée l’a été sous de nouveaux auspices tout au long du travail de rédaction. L’actualité sur ce thème reste brûlante. Force est de constater que la compétence des juridictions peut faire l’objet de prospectives.Si des nécessités de la justice a priori antagonistes postulent à fournir des contradictions, des voies médianes peuvent être envisagées de manière à trouver équilibre
A core notion in criminal law for the first time put into perspective within the framework of a detailed research work. The assessment of that theme is deserved as this competence is subject to consequences. By evaluating it in extenso, latent incidences find a legitimate place as much in the field of public and private law than in the procedural sphere or in the criminal law. The key point of that theme sets up the assessment of causes and effects in the study of the jurisdiction's evolution in criminal matter.At the time of the confrontation between several necessities of the repressive justice which are immanent to such a study, tendencies between equality and individualization, fair time and swiftness, or legality and equity are joining them ; following the example of those challenges, the jurisdiction is evolving.This study was led under new auspices throughout the writing of that work.The topicality on that theme remains ardent.It should be noted that the jurisdiction of courts of law can be the object of prospectives. If justice's necessities, which seem a priori antagonists, reveal contradictions, middle ways can be taken into account in a way to strike a balance
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Oliveira, Lopes Luis Sergio de. "Causalité et liberté : implications juridiques de l'esthétique d'Adorno." Paris, EHESS, 2008. http://www.theses.fr/2008EHES0126.

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Abstract:
Orientée par l'esthétique, la pensée d'Adorno se pose comme la philosophie de la critique de la raison identificatrice, voire de la raison mise à jour notamment par l'idéalisme subjectif de Kant et par l'idéalisme objectif de Hegel, pour lesquels le particulier n'est qu'un produit de l'universel. Or, plus que tributaire de cet idéalisme, la philosophie juridique se révèle comme le véritable schéma de la pensée bourgeoise, en tant que pensée de la domination de l'universel sur le particulier. Extrêmement répressive, aussi bien sous la forme du jusnaturalisme que sous celle du positivisme, la philosophie du droit ne se pose qu'en tant que philosophie de la non-liberté. À partir de la pensée d'Adorno une philosophie juridique n'est possible qu'en tant que philosophie différentielle, qui plus est une philosophie de la non-identité entre l'universel et le particulier, mieux, une philosophie de l'aporie entre causalité et liberté. De ce fait, cette philosophie doit être orientée par l'esthétique matérialiste, laquelle, selon Adorno, se montre comme le modèle le plus complexe du rapport dialectique entre l'universel et le particulier, voire un rapport sans synthèse, où la souffrance de l'individuel est mise en communication avec la norme. Cette philosophie juridique différentielle, en tant que souvenir permanent de l'état de souffrance du particulier n'est rien d'autre que la condition de possibilité de l'établissement d'une pratique fondée dans la paix, qui plus est la communication dans la différence. Cela étant, la philosophie juridique devient, contre la tradition, une philosophie théorique que doit porter la conscience plus rigoureuse des antagonismes à trois niveaux, à savoir le niveau négatif (l'expérience), le niveau subjectif (jugement) et le niveau objectif (l'oeuvre)
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Guez, Marilyn. "L'extinction du jugement civil, contribution à l'étude des effets de l'acte juridictionnel." Thesis, Paris 1, 2017. http://www.theses.fr/2017PA01D070.

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Abstract:
L'extinction du jugement civil désigne la privation des effets de l'acte juridictionnel, à la fois rouage technique commun aux différents procédés techniques extinctifs et moment choisi de la vie du jugement civil. La présente étude, qui propose une approche systématique des procédés techniques extinctifs, par la mise en lumière de leurs finalité et technique juridique, démontre leur irréductible diversité et leur complémentarité technique dans le droit du procès, qu'ils soient liés à une remise en cause de la chose jugée, à l'instar des voies de recours ou, au contraire, qu'ils soient indépendants d'une telle remise en cause, telle la prescription de la force exécutoire ou la caducité. L'analyse critique de la portée de l'extinction invite à vérifier, au-delà du jugement contentieux qui tranche définitivement en présence des parties leurs prétentions respectives et qui constitue l'archétype de l'acte juridictionnel, la résilience normative des autres jugements civils, en particulier des jugements provisoires et gracieux. Mis en lumière à partir des conditions plus ou moins restrictives auxquelles ces jugements civils peuvent être privés de leurs effets, leur degré variable de résistance à l'extinction à titre principal, dans le cadre des voies de recours, et à titre incident, en dehors d'elles, illustre les nuances de la force normative de ces autres jugements civils. La portée de l'extinction est encore révélatrice de la résilience des effets secondaires de l'acte juridictionnel. Elle est une mise à l'épreuve de leur qualification qui, jusqu'à présent, semble avoir été pensée sans autre perspective que la naissance du jugement civil et la permanence de ses effets
The extinguishment of a civil judgment refers to the cancellation of the judgment’s effects, which is both a technical cog common to the various extinguishing technical processes and a crucial moment in the life of a civil judgment. This study, which proposes a systematic analysis of the extinguishing technical processes, by highlighting their purpose and legal technique, shows their irreducible diversity and technical complementarity in civil procedure, whether they involve challenging the res judicata (i.e. legal remedies) or not (i.e. time-barring of enforcement or lapsing). The critical analysis of the scope of the extinguishment entails checking, beyond the contentious judgment which definitively resolves the parties' respective claims (archetype of the civil judgment), the normative resilience of other civil judgments, in particular provisional and non-contentious judgments. The variable degree of resistance of the effects of civil judgments to their extinguishment, whether achieved via legal remedies or by other means, is highlighted by a consideration of the more or less restrictive conditions in which the judgments are deprived of their effects. This illustrates the nuances of the normative force of said civil judgments. The scope of the extinguishment is also indicative of the resilience of the secondary effects of the civil judgment. Examining such scope enables one to test the classification of the secondary effects which seem to have been considered so far only from the perspective of the issuance of the civil judgment and the permanence of its effects
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Hong-Rocca, Laure-Marguerite. "Le déni de justice substantiel en droit international public." Thesis, Paris 2, 2012. http://www.theses.fr/2012PA020102/document.

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Abstract:
La notion de déni de justice substantiel est problématique parce qu'elle suppose la reconnaissance de la responsabilité internationale de l'État pour ses décisions judiciaires nationales souveraines et donc le contrôle, par une juridiction internationale, de l'application discrétionnaire du droit interne par les autorités de justice nationales. Attachée à la notion de déni de justice en droit coutumier et historiquement liée à une conception assez large, et controversée, de la protection due par les États aux étrangers sur leur territoire, la notion de déni de justice substantiel doit encore affirmer son emprise en droit international conventionnel, non seulement dans le domaine de la protection des investissements internationaux mais aussi, et surtout, dans le domaine de la protection des droits de l'homme parce que l’enjeu, dans ce domaine, est particulièrement important et que la question s’y pose avec le plus d'acuité. Outre l'étude de la notion coutumière et son affirmation comme forme de déni de justice, l'intérêt de cette étude est de faire ressortir l'existence d'un droit général et subjectif au jugement raisonnable, dont la définition permet de mettre en avant les limites du pouvoir normatif que la mise en oeuvre d'un standard attribue au juge international lorsqu'il contrôle la régularité interne des jugements nationaux
The notion of substantial denial of justice is problematic because it assumes the recognition of the international responsibility of the State in its judicial national sovereign decisions and thus the review, by an international jurisdiction, of the discretionary application of internal law by national judicial authorities. Attached to the notion of denial of justice in customary law, and historically linked to a fairly large and controversial perception of the protection that is required from States to foreigners on their territories, the notion of substantial denial of justice must still assert its influence in international conventional law, not only in the field of international investment protection but also, and foremost, in the area of human rights protection, because the stakes in that field are particularly important and the questions they raise are more relevant. Besides the study of the customary notion and its assertion as a form of denial of justice, the main point of this study is to highlight the existence of a general and subjective right to reasonable judgment, of which the definition allows to point out the limits of the normative power that the implementation of a standard provides to an international judge when he is called upon to review the internal regularity of national judgments
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Jacquin-Ravot, Capucine. "La notion de condamnation pénale." Thesis, Lyon, 2020. http://www.theses.fr/2020LYSE3037.

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Abstract:
La condamnation fait partie des notions qui n’ont pas été définies par le législateur pénal. La doctrine et les juges y voient classiquement une déclaration de culpabilité et un prononcé d’une peine par une juridiction de jugement. Cette acception classique de la notion de condamnation présente toutefois des limites tenant au fait que la notion de condamnation est construite sur des critères – la culpabilité, la peine et la juridiction – qui ne sont pas définis. La conséquence de ces lacunes définitionnelles s’observe dans le fait que chacun des critères se trouve aujourd’hui concurrencé par des notions périphériques. Les incertitudes relatives à l’acception classique de la notion de condamnation résident également dans le fait que des autorités présentencielles comme post-sentencielles semblent aujourd’hui décisionnaires sur la culpabilité et la peine avec une autorité similaire à celle qu’exerce la juridiction de jugement lorsqu’elle déclare et prononce alors même que cette dernière s’efface temporellement et symboliquement. Ainsi, l’acception classique et ponctuelle de la notion de condamnation ne fait plus sens et doit être délaissée au profit d’une analyse processuelle selon laquelle la condamnation serait le fait d’autorités successives, présentencielles, sentencielles et post-sentencielles qui approchent la culpabilité de l’individu et prennent des mesures pour y répondre, le tout dans une répartition de pouvoir et de responsabilités. La théorisation du processus de condamnation implique une étude de ses effets, au premier rang desquels se trouve la stigmatisation de l’individu qu’il vise. Enfin, retenir une acception processuelle permettra de lever les incohérences relatives à la notion de condamnation et saura être source d’une nouvelle confiance des justiciables à l’encontre des autorités de condamnation
Conviction is one of the concepts that has not been defined by the criminal legislator. Doctors and judges classically see it as a conviction and a sentencing by a trial court. This classic meaning of the concept of conviction, however, has limitations due to the fact that the concept of conviction is built on criteria - guilt, punishment and jurisdiction - which are not defined and are today in competition with peripheral notions. Uncertainties relating to the classic meaning of the concept of conviction also lie in the fact that pre-sentencing and post-sentencing authorities today seem to decide on guilt and punishment with an authority similar to that exercised by the trial court. when it declares and pronounces even when the latter is erased temporally and symbolically. Thus, the classic and punctual acceptance of the notion of condemnation must be abandoned in favor of a process analysis according to which the condemnation is the result of successive, pre-sentencing, sentencing and post-sentencing authorities who approach the guilt of the individual and take steps to respond to it, all within a distribution of power and responsibility. The theorizing of the condemnation process implies a study of its effects, at the forefront of which is the stigmatization of the individual it targets. Lastly, adopting a procedural meaning will make it possible to remove the inconsistencies relating to the notion of conviction and will be able to be a source of new confidence on the part of the litigants against the convicting authorities
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Mebarek, Charlotte. "Le droit international privé à l'épreuve du forum shopping et du law shopping." Thesis, Normandie, 2019. http://www.theses.fr/2019NORMR069.

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Abstract:
La division du monde en États souverains favorise les stratégies des justiciables souhaitant bénéficier d’une législation conforme à leurs aspirations. Ces pratiques sont qualifiées de forum shopping et de law shopping. Les sujets de droit sont alors assimilés à des consommateurs, et le droit est alors réduit à un simple produit « commercialisé » par les différents ordres juridiques. Ces pratiques reposent sur la place grandissante accordée à la personne qui, compte tenu de la mondialisation, devient de plus en plus mobile. Les ordres juridiques nationaux sont alors placés en concurrence et encourent le risque de voir leurs législations les plus impératives évincées. En outre, le marché global de la justice favorise les manoeuvres les plus déloyales.Pour autant, ces pratiques ne font l’objet d’aucune réglementation spécifique. Le droit international privé doit donc trouver les remèdes permettant de contrôler l’exercice du forum shopping et du law shopping pour moraliser le contentieux international et préserver les intérêts étatiques
The world division into sovereign states encourages persons answerable to the law to usestrategies as they seek to benefit from legislations consistent with their aspirations. These practices are called forum shopping and law shopping. Subjects of law are therefore compared to consumers when the law is reduced to a simple product « marketed » by different national legal orders. These practices take root in the ever growing space the subject of law is given, considering how much mobile they are becoming along with globalization. Consequently,national legal orders are competing against each other with the risk of seeing their most imperative legislation being ousted. Furthermore, world trade of justice fosters the most dishonest maneuvers. Meanwhile, these practices aren’t subjected to any specific regulation. Private international law must find the solutions that would allow control over exercising forum shopping and law shopping in order to reform international litigation and preserve state interests
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Dinc, Bilal. "Droit et pratique de la faillite dans le ressort de la Cour d'appel de Lyon : 1838-1889." Thesis, Clermont-Ferrand 1, 2015. http://www.theses.fr/2015CLF10487/document.

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Abstract:
Au cours du XIXe siècle, le droit de la faillite institué comme un mécanisme de sanction des débiteurs professionnels faillis prend progressivement en compte la situation du débiteur ainsi que sa bonne ou sa mauvaise foi afin d’évaluer son degré de culpabilité. À Lyon, l’évolution de la norme de la faillite et de sa pratique le tribunal de commerce fait apparaître une prise en considération grandissante de l’humanité du débiteur, accompagnée parfois par une réforme légale impulsée par l’initiative des juges consulaires lyonnais. Ceux-ci prennent l’initiative d’instituer des mesures contra legem afin de protéger les commerçants de bonne foi victimes d’une conjoncture provoquant une crise économique majeure qui génère des faillites en cascade.Au lieu de mettre en place une réforme en profondeur du droit de la faillite réclamée par les praticiens, les docteurs, la jurisprudence ainsi que par les justiciables, le législateur n’institue que des mesures provisoires et palliatives. Son inertie renforce la conviction des juges consulaires lyonnais que leur pratique s’impose comme une solution appropriée pour réduire les conséquences néfastes de l’inaction du législateur non seulement sur la situation des commerçants faillis mais aussi sur la société et l’économie de la ville de Lyon
During the nineteenth century, the bankruptcy law instituted as a sanction mechanism of bankrupt debtors professionals has been gradually taking into account the debtor's situation and his good or bad faith in order to assess the degree of guilt.In Lyon, the evolution of the standard of bankruptcy and practice of the Commercial Court reveals a growing consideration of debtor’s humanity, sometimes accompanied by a legal reform promoted by the initiative of consular judges of Lyon. They take the initiative to institute measures contrary to the law to protect bona fide traders victims of a situation causing a major economic crisis that generates cascading bankruptcies.Instead of putting in place a comprehensive reform of bankruptcy law claimed by practitioners, doctors, case law and by litigants, the legislator establishes only temporary and palliative measures. Its inertia reinforces the conviction of consular judges of Lyon that their practice has established itself as an appropriate solution to reduce the adverse consequences of the inaction of the legislature not only on the situation of failed traders, but also on society and the economy of the city from Lyon
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Zreik, Saba. "Conventions réglementées et intérêt social en droit comparé (Liban, France, USA)." Thesis, Paris 2, 2011. http://www.theses.fr/2011PA020027/document.

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Abstract:
L’intérêt social est la raison d’être principale de la règlementation des conventions réglementées. Il est délimité par des intérêts voisins et par l’intérêt personnel abrité par ces conventions, dont le jeu conflictuel peut léser la société. L’existence d’un conflit et de sa justification peuvent être présumées. L'intérêt social est désormais celui de l’entreprise vue dans son contexte économique large. Un intérêt de groupe est distinctement reconnu. La qualification des conventions sert à identifier celles qui doivent être contrôlées. La mise en oeuvre de la protection de l’intérêt social s’opère à travers la prévention des conflits d’intérêts, moyennant une révélation de l'intérêt personnel. Cette révélation déclenche la procédure d'appréciation par les organes sociaux concernés. Des garanties législatives et jurisprudentielles assurent la primauté de l’intérêt social, par la limitation de l’exercice de certains droits et par l’application judiciaire stricte du respect des obligations légales qui pèsent sur les intéressés. La convention frauduleuse est nulle. Celle non autorisée qui est préjudiciable à la société est annulable; et ses conséquences sont supportées par l’intéressé qui engage sa responsabilité civile et même parfois sa responsabilité pénale. La comparaison du traitement de ce sujet dans les trois systèmes juridiques libanais, français et américains a dévoilé des failles dans les deux premiers ; des projets de réforme sont proposés
The corporate interest is the main reason behind the regulation of related party transactions. Its limits are defined by similar interests and the personal interest embodied in these transactions. The inter-action of these conflicting interests may harm the company. The existence of a conflict and of its justification may be presumed. The corporate interest is from now on that of the enterprise seen within its wide economic context and the interest of a group of companies is distinctively acknowledged. The qualification of those transactions helps identify those that are subject to scrutiny. The protection of the corporate interest is achieved by the prevention of the conflicts of interests through the disclosure of the personal interest. This disclosure triggers the concerned corporate bodies’ evaluation process. Legislative and jurisprudential guarantees ensure the predominance of the corporate interest through limitations on the exercise of certain rights and a strict judicial enforcement of legal duties laid on the interested party. The fraudulent transaction is void. The unauthorized one that is damaging to the company is voidable and its consequences are assumed by the interested party who may be exposed to civil and, sometimes, criminal liability. The comparison of the treatment of this subject in the Lebanese, French and American legal systems revealed the weaknesses in the first two; amendment proposals are made
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Naumowicz, Pascal. "Fidei bonae nomen et societas vitae : contribution à l’étude des actions de bonne foi." Thesis, Paris 2, 2011. http://www.theses.fr/2011PA020007/document.

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Abstract:
En s’interrogeant sur une sentence de Quintus Mucius rapportée par Cicéron(Off. 3.70), cette étude entend montrer qu’au-delà de leur diversité et des évolutions qu’elles ont subies, les actions de bonne foi (iudicia bonae fidei)ont été depuis l’époque républicaine invariablement considérées par la jurisprudence romaine comme des actions fondées sur le ius civile, et non sur le pouvoir de juridiction du préteur, malgré le défaut de prévision législative qui les caractérise ; qu’elles furent initialement, pour l’essentiel d’entre elles,secrétées par le droit propre des citoyens romains, dans le cadre de rapports marqués par une certaine intimité de vie (societas vitae), et non du fait d’exigences liées au commerce avec les pérégrins. Corrélativement, la mention de la bonne foi dans leur formule (clause ex fide bona), loin de représenter le fondement d’un devoir moral ou de l’obligation juridique qu’elles protègent,représente un standard de jugement destiné à amplifier les pouvoirs du juge pour la résolution de ces contentieux rendus délicats par les liens d’affinité sociale fréquents entre les parties au litige. De la vient l’étonnante modernité procédurale de ces formules rédigées de manière diplomatique et euphémique. Ainsi l’opposition romaine entre « droit strict » et bonne foi concerne non pas le fondement de l’action, mais les particularités de l’instance et les pouvoirs du juge
Actions of good faith (iudicia bonae fidei) have for long been suspected of being initially praetorian actions, which were probably for most of them created by the peregrine praetorship to enforce contracts passed by the strangers (peregrine), so that their material source is good faith (fides bona),expressed in their formula by the clause “ex fide bona”. Our research is an attempt to prove that :a) these actions were already considered as civilian actions in the later Republic, despite the lack of a statutory ground b)their initial scope was to protect typically Roman relationships; c)Thus, the clausulaex fide bona was a simple standard that enlarged the power of the judge and overlapped some of the strict rules of Roman civil procedure, as well as it took place in an euphemistic and diplomatic way of writing formulas, in order to respect the social affinity (societas vitae) between the parties
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Jacot-Descombes, Marie-Thérèse. "Plaider en chien et loup: métamorphoses du sens, métabolisme des effets dans les pratiques de construction du savoir, en droit social." Doctoral thesis, Universite Libre de Bruxelles, 2005. http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/211041.

Full text
Abstract:
La recherche part du constat de "l'érosion de la protection globale dont se trouvait dotée la communauté des travailleurs …" Causes de cette érosion, l'activité législative, mais aussi l'évolution de la jurisprudence ;en effet, "aucun texte n'est si clair que son application ne doive s'accompagner du choix de son sens et de sa portée et qu'il ne dispense le lecteur – et donc le juge, interprète privilégié – d'une reformulation de la règle.".

Comment le juge reformule-t-il la règle, quels sont les moyens dont il dispose ou use pour ce faire, quelle est son implication dans cette érosion ?La recherche, soutenue par une réflexion à la fois juridique, politique et philosophique, analyse des décisions judiciaires, leurs commentaires, et des articles de doctrine, qui ont en commun de paraître consacrer cette érosion.

La première partie de ce travail porte sur l'éradication des inégalités entre travailleurs masculins et féminins par le recours à des discriminations positives, par le biais de ce que Dworkin appellerait un "hard case" :un arrêt de la Cour de Justice des Communautés Européennes du 17 octobre 1995, statuant quant à la conformité de la législation d'un état membre à la directive européenne du 9 février 1976 relative à la mise en œuvre de l'égalité de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l'accès à l'emploi, à la formation et à la promotion professionnelles, et les conditions de travail. La haute juridiction y fait bifurquer l'idée en deux concepts, l'égalité des chances et l'égalité des résultats, les définit puis les oppose ;ensuite, elle disqualifie la législation de l'état membre, au motif que celle-ci favorise l'égalité de résultats et non la seule égalité des chances. L'analyse décrit cette construction par la Cour d'un savoir juridique de l'égalité ;elle s'inquiète de la conformité de ce savoir au droit communautaire, du bien-fondé d'une bifurcation entre chances et résultats, et de ses effets sur les inégalités entre hommes et femmes.

Sa deuxième partie porte sur la construction du savoir du droit social, en général. Elle en exhibe certains ingrédients et évalue leurs agencements :la manière dont sont traités les faits, les diverses sortes d'intérêts à l'origine de la production de jurisprudence, la maîtrise du langage et l'art de convoquer le droit, et le pouvoir du praticien d'affecter et d'être affecté par le droit et son milieu. Elle pointe deux grandes bifurcations :celle entre dire le droit et juger quant au fond ;et celle entre "juridiquement correct" et "juste". Elle observe à quelles conditions la jurisprudence devient source effective de droit et se divise en courants majoritaire et minoritaire. Elle distingue deux moments dans la pratique juridique, et deux modes d'existence du jugement. La construction de la motivation, ajustée à tel litige particulier, constitue le moment créatif, qui aboutit au jugement vivant, à l'usage des protagonistes. Ce même jugement, s'il est diffusé dans les médias juridiques, connaît une autre forme d'existence, au sein du corpus jurisprudentiel commun ;si les juristes sont libres de s'y référer ou de l'ignorer, il nourrira un nouveau moment créatif, à titre d'exemple de savoir-faire ;le moment dogmatique, lui, est celui où le système judiciaire se saisit des énoncés de tel jugement vivant pour les imposer, en tant que savoir a priori, lieux de passage obligés, mots d'ordre, limitant ainsi le champ de possibles ouvert à l'activité créatrice.


Doctorat en philosophie et lettres, Orientation philosophie
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46

Basile-Basghini, Giuseppina. "La prévention des contrariétés de jugements en droit judiciaire privé." Reims, 2001. http://www.theses.fr/2001REIMD007.

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Abstract:
Les situations juridiques complexes, à raison de la pluralité des liens de droit qui les constituent ou de la pluralité des sujets de droit qu'elles mettent en présence, sont propices aux contrariétés de jugements. Dissociant leurs prétentions et poursuites en vertu de la liberté d'action qui est la leur, les parties et tiers intéressés à ces situations juridiques en viennent à soumettre simultanément ou successivement les mêmes questions litigieuses aux diverses juridictions compétentes pour en connaître, alors que rien ne les assure de la compatibilité des solutions qui leur seront apportées. Notre droit judiciaire privé ne se contente pas d'organiser le réglement de ces antinomies judiciaires (art. 617 et 618 NCPC), il tend également à en assurer la prévention. Conscient, comme la plupart de ses homologues européens, que ces inelegantiae juris ne peuvent être efficacement prévenues qu'en assurant le réglement de la situation juridique litigieuse dans une décision unique, le législateur français s'est donné les moyens d'une telle unicité de décision en aménagement et en dérogeant en tant que de besoin aux principes directeurs du procès civil. Elle résulte, devant les premiers juges, de la concentration dans une demande - ou à tout le moins dans une instance - unique de toutes les prétentions nées du fait ou de l'acte juridique litigieux, au contradictoire de tous les sujets de droit qui y ont pris part ou en tirent leurs droits et obligations. Elle procède, devant le juge du recours, non seulement du réexamen de l'entier litige à l'égard de toutes les parties litigantes mais aussi de l'intégration dans la matière litigieuse, de toutes les demandes qui, bien que nées de la situation juridique litigieuse, sont restées hors débat et de l'intégration dans le personnel du procès, de tout sujet de droit qui, bien que partie ou tiers intéressé à ladite situation juridique, n'a pas pris part au litige. La sauvegarde d'une bonne administration de la Justice est à ce prix
The emergence and development of complex legal acts and facts have encreased the risk of judgements' conflicts. The purpose of the present thesis is to enumerate and describe the several instruments the french procedural law implements to avoid this phenomenom. Based upon the rather simplistic idea that these inelegantiae juris can be averted in settling the dispute in a single jugement, the french preventive system of jugements' conflicts encourages and sometimes compels litigants to gather all their claims and prosecute all their adversaries in the same lawsuit or resort. Failing that, the res judicata about these claims and parties may - if necessary - be extended to third parties without any contradictory debate. It goes without saying that this preventive method leads the legislator, the judge and the litigants to depart from the main principles of the french procedural law. That's a matter of credibility of Justice
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Maillafet, Céline. "La constitutionnalisation de la justice administrative : Etude comparée des expériences française et italienne." Thesis, Toulon, 2015. http://www.theses.fr/2015TOUL0094.

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Abstract:
Longtemps négligé par la doctrine qui s’intéressait davantage aux sources conventionnelles, le processus de constitutionnalisation de la justice administrative est aujourd’hui à l’œuvre en France et en Italie. Il revêt différentes formes et fait intervenir différents acteurs. Ainsi, par exemple, en Italie, le législateur délégué, auteur de la codification du procès administratif en 2010, était contraint de mettre en conformité les règles relatives à la justice administrative aux données constitutionnelles (et conventionnelles) telles qu’interprétées par la Cour constitutionnelle. En France, le processus de constitutionnalisation, entamé dans les années quatre-vingt, s’intensifie au gré de la transmission des questions prioritaires de constitutionnalité et par une intervention du Conseil d’État dans l’adoption des projets de loi ou dans l’élaboration du droit souple régissant les rapports et activités des membres de la juridiction. Pour autant, le résultat de la constitutionnalisation est variable. Certains aspects comme l’indépendance, l’impartialité et la compétence de la juridiction administrative sont soumis à une réelle emprise constitutionnelle. En revanche, le procès administratif reçoit une influence constitutionnelle plus faible. Il n’en demeure pas moins que la justice administrative a été, est et sera encore réformée par un poids renforcé des sources constitutionnelles
For long time, the doctrine took an active interest only in european conventionnal sources, but now constitutionalization of administrative justice is at work and of a great impact in France and Italy. A variety of aspects and many institutionnal players are intervening. For example, the Italian government in its legislative function, when was making new contentious administrative process rules, established in 2010, must take into account constitutionnal (and conventionnal) rules as interpreted by the Constitutionnal court. In France, constitutionalization, witch began in 1980’s, has intensified in accordance with the exam of constitutionality issues and even more so with the interventions of the Council of state in his advisory role in the preparation of laws and ordinances or in the internal rules about administrative justice’s member status and activities. However, constitutionalization results are variable. Independence, impartiality and administrative tribunal’s jurisdiction are under constitutionnal influence. On the other hand, the constitutionnal impact on the contentious administrative process is weak. The fact remains that administrative courts were, are and will be reformed with the impact of constitutionnal sources
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Lefeuvre, Claudie. "Le référé en droit des sociétés /." Aix-en-Provence : Presses universitaires d'Aix-Marseille, Faculté de droit et science politique, 2006. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40151537n.

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Reix, Marie. "Le motif légitime en droit pénal : contribution a la théorie générale de la justification." Thesis, Bordeaux 4, 2012. http://www.theses.fr/2012BOR40055/document.

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Abstract:
Dans la plupart des disciplines juridiques, le motif légitime se présente comme un standard de justification des actes. Il fait obstacle à l’application de la norme, en fondant un droit ou en exonérant d’un devoir. Le droit pénal se montre réticent à l’endroit de cette notion floue qui connaît pourtant un essor sans précédent. Afin de justifier la marge d’appréciation laissée au juge, le motif légitime est généralement conçu comme un mobile, ce qui accentue la confusion entre les causes objectives et subjectives d’irresponsabilité. L’insuffisance de l’approche formelle du mécanisme justificatif explique sa subjectivation progressive. L’analyse du motif légitime suppose de revisiter la théorie de la justification à travers une conception substantielle de l’illicéité, apte à unifier son régime. L’étude de la finalité justificative du motif légitime permet de mieux comprendre la souplesse de ses conditions de mise en œuvre. Le motif légitime renverse la présomption d’illicéité fondant la responsabilité. Le jugement de valeur porté sur l’infraction est la raison d’être du reproche social. Elle se distingue de son attribution à l’auteur qui relève d’un jugement de réalité sur sa volonté. Le motif légitime procède des circonstances extérieures à l’infraction autorisant la vérification concrète de son illicéité. La nature objective du motif légitime est conforme à son effet exonératoire de responsabilité opérant in rem et non in personam. Ses conditions d’application semblent, en revanche, doublement dérogatoires au droit commun de la justification, tant à l’égard de ses critères larges que de son domaine étroit. Il est cantonné à des infractions de risque abstrait pour des valeurs secondaires dont la présomption d’illicéité est artificielle. Le prévenu doit rapporter la preuve de la légitimité concrète de son acte, alors que la légitimité abstraite de la répression est sujette à caution. L’expansion de ce domaine dérogatoire de la répression révèle l’insuffisant contrôle de sa nécessité abstraite. En tout état de cause, la mention spéciale du motif légitime est inutile car toute infraction en fait implicitement réserve, en sorte qu’il se conçoit comme un standard général de justification. Il confère au juge la libre appréciation de la nécessité concrète de la répression, au regard du contexte de chaque espèce qui échappe par nature à la loi ne pouvant régler a priori tous les conflits de valeurs. La justification a postériori des infractions socialement nécessaires ou insignifiantes renforce l’autorité de la loi en garantissant une application conforme à sa finalité de protection des valeurs
In many legal disciplines, the legitimate reason is a model of justification of acts. The legitimate reason prevents the enforcement of the law, either by creating a right or by exempting someone from a duty. Despite an unprecedented boom, criminal law is hesitant about this vague notion. In order to justify judges' assessment margin, the legitimate reason is commonly considered as a motive. This accentuates the confusion between objective and subjective causes of irresponsibility. The formal approach of the justificatory process is inadequate, making the process increasingly biased. The analysis of the legitimate reason requires a re-examination of the justification theory using a solid understanding of unlawfulness which can help standardize its implementation. The study of the legitimate reason’s justificatory function allows a better understanding of the flexibility of its implementation requirements. The legitimate reason reverses the presumption of unlawfulness on which liability is based. The cause of liability is conditioned by the value judgment made about the offence, whereas the judgment of the reality of the offender’s intention is the condition of his imputation. The legitimate reason stems from circumstances that are external to the offence, and which enable the review of its lawfulness. The objective nature of the legitimate reason is aligned with the fact that it exempts from liability in rem and not in personam. However, the requirements for its application seem exceptional to the common law of justification in two regards: its broad criteria and its narrow field. It is limited to offences of abstract risk that protect secondary values for which the presumption of unlawfulness is artificial. The defendant must prove the legitimacy of his act whereas the abstract legitimacy of the suppression is unconfirmed. The expansion of this dispensatory field of suppression reveals an inadequate control of its abstract necessity. In any case, bringing up legitimate reason is useless as it is implicit to any offence and is considered as a general model of justification. It leaves the judge free to assess the necessity of the penalty on a case by case basis, as the law, by nature, cannot resolve all value conflicts. The post facto justification of socially necessary offences or even trivial offences reinforces the authority of the law by ensuring an enforcement that is aligned with the law's aim of protecting values
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Litvinski, Dmitri. "La reconnaissance des décisions de justice étrangères : une étude comparative du droit russe par l'entremise du droit français." Paris 2, 2007. http://www.theses.fr/2007PA020064.

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Abstract:
Après l’effondrement du système soviétique et l’alignement du nouveau droit russe sur les droits des pays de l’Europe continentale (le retour du nouveau droit russe dans la famille du droit continental), le maintien du régime d’accueil en Russie des jugements de droit privé prononcés par les tribunaux étrangers, fondé essentiellement sur l’existence du traité entre la Russie et l’Etat d’origine, a comme résultat l’isolement de l’ordre juridique national. Tandis que les nouvelles règles de la procédure et du droit international privé sont à jour du droit comparé, un petit défaut rédactionnel dans le texte de loi constitue un obstacle encore insurmontable à la réception des jugements étrangers. La doctrine et la jurisprudence cherchent des moyens de le contourner sans modifier les textes, en gardant néanmoins l’illusion que la réciprocité en la matière de la part de l’Etat étranger, qu’il s’agisse d’une réciprocité organisée par un traité ou d’une réciprocité de fait, est en soi suffisante pour subvenir à la mise à exécution des jugements étrangers. Le renoncement formel au principe de traité international (accompagnée de l’abandon de la conception publiciste de l’exequatur) semble être nécessaire, d’autant plus que les autres règles du droit russe, notamment celles relatives au contrôle de la compétence indirecte et de l’ordre public se révèlent être suffisamment élaborées et cohérentes pour assurer à l’ordre juridique national un degré de protection adéquat.
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