Academic literature on the topic 'Littérature carnavalesque'

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Journal articles on the topic "Littérature carnavalesque"

1

Esquenazi, Jean-Pierre. "Les séries télévisées et l’esthétique carnavalesque." Cinémas 23, no. 2-3 (April 18, 2013): 175–95. http://dx.doi.org/10.7202/1015189ar.

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Abstract:
Dans son livre sur Rabelais, Mikhaïl Bakhtine pose les principes d’une esthétique carnavalesque qui serait à l’origine de l’ensemble de la littérature « hétéroglossique », c’est-à-dire capable de brasser les discours peuplant un univers social. L’auteur établit un parallèle entre ces écrits et certaines fictions télévisuelles où se manifestent les traits caractéristiques du carnavalesque (la grossièreté, le brassage des genres, la conquête d’un point de vue discordant, l’impertinence envers les puissances), inspirés par le bref renversement social que constituent les carnavals au Moyen Âge. L’auteur propose de regarder un moment de l’histoire des séries télévisées à travers la perspective carnavalesque, capable selon lui de rendre compte du projet de ces séries. L’auteur étudie en détail la narration de deux séries carnavalesques : The Simpsons (1989-…) et Boston Legal (2004-2008). Dans la première, la narration fait d’une petite ville fictive, Springfield, un microcosme des attitudes et des stéréotypes américains aperçus à travers la loupe de la famille Simpson. Dans la seconde, des juristes obsédés, obsessionnels et pervers se confrontent aux douleurs d’une Amérique vacillante.
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2

Biron, Michel. "Il est permis de rire." Études françaises 47, no. 2 (August 23, 2011): 109–20. http://dx.doi.org/10.7202/1005653ar.

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Abstract:
Dans Le roman à l’imparfait (1976), Gilles Marcotte conclut l’analyse d’Une saison dans la vie d’Emmanuel de Marie-Claire Blais par ces mots : « On peut rire, c’est permis. » Que signifie ce rire ? Comment se fait-il que ce rire soit si peu évident qu’il faille le faire apparaître, le révéler au lecteur, comme s’il n’était pas immédiatement perceptible ? Cet article pose cette question à partir du roman de Marie-Claire Blais, mais aussi du Libraire de Gérard Bessette et du Ciel de Québec de Jacques Ferron. Il postule que le rire qui sous-tend le roman québécois de la Révolution tranquille ne saurait se ramener à la définition du rire « carnavalesque » proposée par Mikhaïl Bakhtine et reprise par André Belleau et plusieurs autres critiques québécois. À l’instar de Pierre Popovic qui remet en cause la transposition de la notion de « carnavalesque » dans le contexte de la littérature contemporaine, la lecture développée ici rappelle à quel point le rire, dans les romans analysés, repose sur une distanciation ironique peu compatible avec l’idée de renversement carnavalesque. Il s’agit d’un « rire de tête » plus que d’un « rire de fête ». Un tel humour est aussi difficilement indexable sur l’idéologie nationaliste, car il renvoie l’individu à sa singularité et marque tout ce qui le sépare de sa collectivité. En cela, il permet de mesurer la liberté que se donne le roman québécois à l’égard des mots d’ordre de la Révolution tranquille.
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3

Chabot, Julien-Bernard. "L’essayiste « fictif »." Dossier 42, no. 1 (January 10, 2017): 53–65. http://dx.doi.org/10.7202/1038587ar.

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Abstract:
Avec Le romancier fictif, André Belleau a élaboré un cadre de pensée qui aide à mieux comprendre les modalités par lesquelles la littérature, en contexte québécois, met en scène la figure de l’écrivain. La réflexion que propose cet article part des pistes d’interprétation fournies par Belleau afin d’étudier les quelques essais de Surprendre les voix où l’essayiste s’est lui-même donné en autoreprésentation. Plutôt que de succomber à la dissociation qu’impose fréquemment aux écrivains fictifs le « conflit des codes » caractéristique de l’institution littéraire québécoise, le Belleau des essais mimétiques parvient à concilier la double exigence du savant et du populaire. Il en résulte un être hybride, proprement silénique, qui puise dans la tradition carnavalesque un mode de représentation servant à faire contrepoids aux hauteurs où loge la pensée essayistique.
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4

Kōjin, Karatani. "La disparition des genres*." Dossier 64, no. 2 (December 11, 2008): 387–96. http://dx.doi.org/10.7202/019506ar.

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Abstract:
L’attitude que Sōseki a définie comme étant fondamentale à l’écriture du shaseibun est ce que Freud nomme « humour ». Par ailleurs, l’humour en tant qu’un « sens du monde » devrait être distingué du carnavalesque selon Bakhtin. Pour Freud, la plaisanterie, en tant qu’une « contribution au comique au moyen de l’inconscient », doit être différenciée de l’humour, « la contribution faite par le comique par l’intermédiaire du surmoi ». Pour moi l’humour peut entretenir quelque rapport à la psychose et le shaseibun de Sōseki peut être lié à une sorte de souffrance qui ne peut facilement guérir à l’aide de plaisanteries ou de la catharsis tragique. Ce n’est pas la souffrance de la névrose, mais de la psychose. C’est la souffrance de la personne moderne. Et pourtant elle ne peut être totalement racontée dans le style du roman moderne. Selon les normes de la littérature moderne, les longs romans de Sōseki sont des échecs. Et pourtant, il n’y a aucune raison pour nous de voir les romans de Sōseki comme des échecs. Ils ont constitué, bien plutôt, la lutte de Sōseki contre le type de fiction par laquelle la littérature moderne cherchait à résoudre et à trouver la synthèse pour de tels dérapages.
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5

Del Rossi, Sara. "La lodyans caricaturale dans la comédie humaine haïtienne de Gary Victor." Quêtes littéraires, no. 10 (December 30, 2020): 226–37. http://dx.doi.org/10.31743/ql.11545.

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Abstract:
La littérature orale populaire a toujours été le moyen le plus efficace pour critiquer le pouvoir. En Haïti, il existe un genre spécial pour fustiger et se moquer de l’élite administrative : la lodyans. Ce bref récit satirique d’origine populaire, fort de sa prise carnavalesque sur la réalité sociopolitique, est utilisé pour informer la population sur l’actualité à travers la parodie et la dérision. Cet article se propose d’analyser l’utilisation de la caricature accumulative dans les portraits sociaux des lodyans de Gary Victor. Les deux personnages principaux, Albert Buron et Sonson Pipirit, peuvent être considérés comme des types sociaux emblématiques, qui se font charge des caractéristiques des catégories sociales auxquelles ils appartiennent. La narration des (més)aventures de ces deux personnages et des figures qu’ils rencontrent tout au long de leurs parcours permet à Victor de dresser une sorte de comédie humaine haïtienne, très proche de la réalité. Une telle interprétation réaliste confirme le caractère engagé de l’auteur, dont le but est de provoquer un rire jaune conscient des problématiques sociopolitiques du pays.
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6

Godard, Barbara. "La traduction comme réception : les écrivaines québécoises au Canada anglais." TTR : traduction, terminologie, rédaction 15, no. 1 (July 29, 2003): 65–101. http://dx.doi.org/10.7202/006801ar.

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Abstract:
Résumé S'inspirant de la théorie de Pierre Bourdieu de la stratification violente du « champ de production culturelle » et de la théorie d'André Lefevere de la médiation hégémonique du patronage dans la survivance des oeuvres littéraires, cet essai analyse la ré-écriture de la littérature québécoise au Canada anglais par le biais des pratiques de traduction. Toronto (et New York) contribuent à la légitimation de la littérature québécoise : les maisons d'éditions anglophones choisissent ce que l'on traduit et qui le traduit — des processus de séléction qui ont féminisé la culture québécoise comme alternative au matérialisme américain. Les romans de Gabrielle Roy, Anne Hébert, et Marie-Claire Blais ont été intégrés pleinement au système littéraire anglo-Canadien où, ré-écrits comme « réalistes » et présentant une image d'un Québec unilingue anglais, ils ne circulent que dans le champ de grande production ou le champ de la production restreinte, addressés à la bourgeoisie. En dépit de l'hypothèse de Carolyn Perkes, cependant, l'écriture d'une génération féministe plus jeune (Nicole Brossard, France Théoret, etc.) n'a pas transformé les normes du champ littéraire cannadien-anglais. Un nouveau genre de « fiction/théorie» s'est développé au Canada anglais, mais il ne circule que dans le champ de production marginale (les presses féministe et d'avant-garde) sans la reconnaissance d'autres positions dans le champ culturel. En effet, dans cette fiction/théorie, la thématique du langage, qui met en relief l'asymétrie du pouvoir entre l'anglais et le français, a été fortement critiquée parce qu'elle enfreint les normes de la purété linguistique et du sens transparent qui structurent le champ de la production restreinte. Un dialogue entre féministes à travers les langues a influencé l'écriture des écrivaines québécoises pour qui le motif de la traduction informe quelques romans récents. Répondant par un jeux de variations à la violence d'une subordination symbolique, ces romans entreprennent le travail du deuil pour l'objet perdu (la mère absente, la langue unique) en employant la traduction comme une figure de perlaboration. La traduction n'implique pas la tragédie d'une perte de la langue, mais un excès carnavalesque de la répétition dans beaucoup de langues potentielles. La traduction constitue alors un accès privilégié à une créativité autre.
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7

De Oliveira, Andrey Pereira. "A COSMOVISÃO CARNAVALESCA EM O PAGADOR DE PROMESSAS." Revista Letras 60 (December 31, 2003). http://dx.doi.org/10.5380/rel.v60i0.2862.

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Abstract:
Este artigo constitui-se de uma leitura do texto dramático O pagador de promessas, de Dias Gomes, a partir de considerações teóricas de Mikhail Bakhtin acerca da carnavalização. Objetivamos demonstrar que a peça é organizada como um ato carnavalesco complexo, provido inclusive de todos os seus acessórios exteriores. Desde o espaço cênico, da mistura de gêneros e estilos, da utilização de um vocabulário que busca a violação das regras normais da linguagem e das convenções sociais ditas oficiais até as intrigas do enredo, a peça de Dias Gomes apresenta elementos que a faz passível de ser agrupada dentro da literatura de lógica carnavalesca. Résumé Cet article est constitué d’ume lecture du texte dramatique O pagador de promessas, de Dias Gomes, à partir des considerations théoriques de Mikhail Bakthin sur la carnavalisation. On a l’intention de démontrer que la pièce est organisée comme un acte carnavalesque complexe, munie par tous les accessoires extérieurs. Partant de l’espace scénique, du mélange des genres e des styles, de l’utilisation d’un vocabulaire qui viole des règles normales du language et des conventions sociales dites officielles, jusqu’aux intriques de l’histoire, le texte de Dias Gomes présente des éléments qui la fait devenir possible d’être groupée dans la littérature de logique carnavalesque.
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8

Fruoco, Jonathan. "Geoffrey Chaucer, The Merchant’s Tale and the Dialectic of Elevation." IRIS, no. 39 (December 15, 2019). http://dx.doi.org/10.35562/iris.1009.

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Abstract:
Geoffrey Chaucer pose dans The Canterbury Tales un regard unique sur l’évolution de la poésie anglaise durant le Moyen Âge. L’alternance de genres et de styles poétiques différents lui permet de refléter tout le potentiel de la littérature par le biais d’un réagencement des images, symboles et conventions qui la définissent. Néanmoins, ce qui fait la force de Chaucer dans The Canterbury Tales, est sa capacité à développer un dialogue entre les différents récits constituant l’œuvre, ainsi que sa facilité à renverser nos attentes en extrayant son public d’un roman de chevalerie pour le propulser dans l’univers carnavalesque du fabliau, comme c’est le cas dans The Merchant’s Tale. En jouant avec l’imaginaire de l’arbre et du fruit, Chaucer nous prive dans ce conte de toute élévation et fait de son poirier un arbre inversé.
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Fruoco, Jonathan. "Geoffrey Chaucer, The Merchant’s Tale and the Dialectic of Elevation." IRIS, no. 39 (December 15, 2019). http://dx.doi.org/10.35562/iris.1009.

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Abstract:
Geoffrey Chaucer pose dans The Canterbury Tales un regard unique sur l’évolution de la poésie anglaise durant le Moyen Âge. L’alternance de genres et de styles poétiques différents lui permet de refléter tout le potentiel de la littérature par le biais d’un réagencement des images, symboles et conventions qui la définissent. Néanmoins, ce qui fait la force de Chaucer dans The Canterbury Tales, est sa capacité à développer un dialogue entre les différents récits constituant l’œuvre, ainsi que sa facilité à renverser nos attentes en extrayant son public d’un roman de chevalerie pour le propulser dans l’univers carnavalesque du fabliau, comme c’est le cas dans The Merchant’s Tale. En jouant avec l’imaginaire de l’arbre et du fruit, Chaucer nous prive dans ce conte de toute élévation et fait de son poirier un arbre inversé.
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Dissertations / Theses on the topic "Littérature carnavalesque"

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Torres, Luc. "Discours festif et parodie dans "La pícara justina" de Francisco López de Ubeda." Paris 3, 2001. http://www.theses.fr/2001PA030020.

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Abstract:
Le travail de recherche que nous presentons se propose d'etayer une lecture carnavalesque de la picara justina (1605) de francisco lopez de ubeda, premier <> de la picaresque << feminine >>. Notre reflexion s'inspire, d'une facon generale, de la dimension critique donnee a l'ouvrage par marcel bataillon et ses suivants, et, plus particulierement, d'une interpretation personnelle du frontispice, qui met au jour sa symbolique carnavalesque (deguisement, parodie litteraire, reflets d'une oralite festive). Nous debutons notre analyse par une etude du contexte festif qui prend en compte les differents leitmotive de la fete et leur realisation effective a l'aube d'un nouveau regne (celui de philippe iii) marque par les celebrations et rejouissances de toutes sortes. Par la suite, nous reprenons dans le detail les differentes modalites de la parodie, telles qu'elles sont illustrees dans le texte, en soulignant le passage de la tete a la litterature, de la realite historique, sociologique et anthropologique au discours de la fiction. Nous montrons notamment comment le texte se nourrit d'une tradition festive <> (survivance de motifs folkloriques ou traditionnels fortement aristocratises), tout en la depassant (ajout d'elements appartenant a une culture << savante >> : emblematique, rhetorique universitaire, pratiques academiques). En conclusion, nous donnons une definition generale de l'ouvrage qui l'associe davantage aux productions d'une litterature de divertissement originale {don quichotte, buscon) qu'au modele alemanien.
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2

Malfray, Hubert. "Pour une esthétique du crime : les « Newgate Novels », essai de définition d’un genre populaire." Thesis, Paris 4, 2013. http://www.theses.fr/2013PA040237.

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Abstract:
Cette étude propose de s’intéresser à un genre littéraire mineur, le Newgate, regroupant des romans parus entre 1830 et 1847. L’objectif est de définir les modalités d’écriture qui sous-tendent les œuvres rassemblées sous cette étiquette non pas par consensus d’auteurs, mais par les critiques. À la croisée entre biographies et romance, les romans livrent des portraits de voleurs, meurtriers ou bandits de grand chemin. Dans la lignée du Newgate Calendar, ils connurent un vif succès auprès d’un public essentiellement populaire, mêlant faits divers, légendes du crime et fantasme d’une écriture poétique. L’objet de notre étude consiste à évaluer comment s’opère, au cœur des romans, la rencontre entre crime et esthétique, deux notions qui trouvent dans le Newgate une pierre d’achoppement. Entre dissidence, sensationnalisme et obscénité, les romans fascinent autant qu’ils rebutent. Œuvres du scandale, ils conduisent dans un premier temps à s’interroger sur les conventions de leur temps qu’ils remettent en cause, depuis les conventions sociales et morales jusqu’au code pénal, en passant par les codes esthétiques. Tiraillés entre allégeance au passé et nécessité d’affirmer leur différence, les romans sont l’œuvre du désir, concept autour duquel se nouent crime et esthétique : à l’image des œuvres, les héros en quête d’origine sont en perpétuelle négociation avec l’avant. Enfin, ces romans populaires oscillent entre mélodrame et empreinte carnavalesque pour s’attirer les faveurs d’un public de masse convié à l’expérience d’une pratique de la lecture proche de l’enfièvrement et de la dévoration
This study focuses on a minor literary genre, the Newgate Novel, published between 1830 and 1847. Its aim is to define the scriptural modalities that lie at the core of these works of art which do not constitute a school of writing, but were grouped together by the critics of the time. Between biography and romance, the novels depict thieves, murderers or highwaymen. Following the Newgate Calendar, they were extremely popular at the time of their publication, a success which can be linked to the way they mingle crime news, legendary criminal figures and a poetical stance. The purpose of this study consists in assessing how crime and aesthetics meet in these novels to form the core of the literary project. The novels are caught in-between dissidence, sensationalism and obscenity: they fascinate as much as they repulse their audience. These scandalous pieces of writing keep negotiating with the conventions of their time – should they be social or moral conventions, the criminal code or the aesthetic standards. Thus, they can be situated in a paradoxical place, oscillating between their allegiance to the past and their necessity to affirm their difference, their novelty: they are the objects of desire, a key-concept around which gravitate the notions of crime and aesthetics. The heroes of the stories are also objects of desire, constantly longing for their origins. The novels were a success because they managed to affirm their popular identity: hesitating between the melodramatic and the carnivalesque, they aimed at attracting the new mass-reading public who were invited to indulge in a feverish, devouring reading experience
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3

Dardompré, Carey. "La lodyans, un romanesque haïtien perspectives historique, poétique and didactique. Perspectives historique, poétique and didactique." Thesis, Sorbonne Paris Cité, 2018. http://www.theses.fr/2018USPCA027.

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Abstract:
Cette recherche tente de montrer comment la lodyans (en créole) ou « l'audience » (en français) est un genre littéraire typiquement haïtien. La lodyans peut être décrite comme l'art de raconter des histoires. Elle commence avec cette définition donnée par Georges Anglade : « La lodyans est un genre littéraire spécifiquement haïtien dont les racines plongent au plus profond de la culture haïtienne, au même niveau que la langue créole d'Haïti et le vodou haïtien. La personne qui raconte la lodyans ou les histoires est appelée un lodyanseur ». De 1905 jusqu'à nos jours, de nombreux écrivains haïtiens se sont servis de la lodyans comme d'un arrière-plan pour leurs œuvres littéraires. Parmi eux, on peut citer Justin Lhérisson, Fernand Hibbert, Maurice Sixto, et Gary Victor. Ce groupe comprend aussi Georges Anglade, le premier à avoir écrit une théorie du genre ; René Depestre, Frank Etienne et Dany Laferrière, sans être des lodyanseurs, ont été très influencés par le style de ceux qui se sont reconnus comme tels. En nous appuyant sur l'œuvre de ces lodyanseurs, et sur la critique de Mikhaïl Bakhtine, nous souhaitons prouver que la lodyans est un genre classique, même lorsqu'il frôle le grotesque
This study will seek to explore lodyans (in Creole) or « l’audience » (in French) as a Haitian literary genre. Lodyans can be described as the art of telling stories. Hughes St. Fort in his review of Haitian Laughter written by Georges Anglade (2006), cites the writer who describes it as follows: ‘‘The lodyans is a uniquely Haitian literary genre whose roots are found in the deepest soil of Haitian culture, at the same level as Haitian Creole language and Haitian vodou. The person who tells the lodyans or stories is known as a lodyanseur’’. From the 1905 to present, many Haitian writers have been used loydyans as a background for their literary works. Among them we cite the following: Justin Lhérisson, Fernand Hibbert, Maurice Sixto, and Gary Victor. This group also includes Georges Anglade, the first to write a theory of the genre; René Depestre, Frankétienne and Dany Laferrière who are not lodyanseurs, but are very influenced by the writing style of those known as such. Based on the works of these lodyanseurs, and the critique of Mikhail Bakhtin, we wish to prove that lodyans is a classical genre even when it borders on the grotesque
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Camoin, Cécilia. "Francophonie et héritage dans les littératures orale et écrite, et la musique, en Louisiane aux XIXème et XXème siècles : entre survivance et revendication, la théâtralité comme force de vie." Paris 4, 2008. http://www.theses.fr/2008PA040069.

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Abstract:
Notre étude vise à démontrer comment la théâtralité a permis la survivance et la revendication francophone en Louisiane. Dans une première partie, nous étudierons la littérature romantique du XIXème siècle et démontrerons que ces créations érudites instaurent la Louisiane comme personnage théâtral. La Convention de 1921, proscrivant l'usage du français dans l'État, entame une politique d'assimilation anglophone. Dans la seconde partie, nous verrons que la littérature orale et les textes musicaux exposent dans le carnavalesque la monstruosité linguistique. Cette lutte se prolonge après la proclamation de la Louisiane bilingue, en 1968, dans l'investissement de l'écrit. Dans la troisième partie, nous expliquerons en quoi cette poésie écrite prépare l'autoanalyse du vertige linguistique. Nous montrerons alors comment les écrivains composent, grâce aux procédés théâtraux hérités de l'oralité, le nouveau corps poétique et social d’une identité rassemblée
Our study aims at demonstrating how theatricality made French-speaking communities' survival and claiming possible in Louisiana. In our first part, we study romantic literature of the XIXth century and show that these erudite creations established Louisiana as a theatrical character. The 1921's Convention banished French language in the State, starting an English-Language's assimilation policy. In the second part, we see that oral literature and lyrics stressed linguistics' monstrosity in carnivalesque. This struggle continued in written literature after 1968's proclamation of Louisiana as a bilingual state. In the third part, we explain how this written literature helped self-analysis of linguistics' vertigo. We prove then how the authors composed, with theatrical process inherited from oral character, the new poetical and social body of a reassembled identity
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Leblond, Stéphane. "L'univers carnavalesque de Daniel Pennac dans La petite marchande de prose et autres romans de la saga des Malaussène." Thesis, Université Laval, 2010. http://www.theses.ulaval.ca/2010/26993/26993.pdf.

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Shcherbakova, Anastasia. "L'œuvre nouvellistique de Haldun Taner. Précurseur de la littérature postmoderne en Turquie." Thesis, Paris, INALCO, 2020. http://www.theses.fr/2020INAL0021.

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Abstract:
Cette thèse, intitulée « L’œuvre nouvellistique de Haldun Taner. Précurseur de la littérature postmoderne en Turquie », étudie les récits courts de l’écrivain turc Haldun Taner (1915-1986) comme source d’inspiration des premiers postmodernistes turcs. H. Taner connu avant tout comme dramaturge, a créé une prose qui, délaissée en Turquie comme en Occident, présente un large champ inexploré éveillant notre intérêt scientifique. La problématique de notre recherche s’attache à déterminer le rôle des récits courts de H. Taner dans le paysage littéraire en Turquie, en soulignant leurs particularités. Notre méthodologie s’appuie sur les travaux des chercheurs occidentaux et turcs. Une place importante est laissée aux ouvrages théoriques des chercheurs russes, notamment de Mikhaïl Bakhtine. Sa théorie de la carnavalisation est largement appliquée à l’analyse des récits courts de H. Taner. Le corpus est constitué des récits cours de H. Taner de l’année 1945 à 1986. Notre étude confirme l’hypothèse de départ selon laquelle la prose carnavalesque de Haldun Taner a préparé le terrain au postmodernisme turc des années 1980-1990. L’originalité de la thèse consiste à avoir déterminé le rôle de la prose de H. Taner dans le développement de la littérature turque, en ayant utilisé des sources russophones peu accessibles aux chercheurs occidentaux, ainsi qu’à l’application de la théorie de la carnavalisation de M. Bakhtine à la littérature turque
This thesis, entitled "Haldun Taner's short stories. Forerunner of postmodern literature in Turkey ", studies the short stories of Turkish writer Haldun Taner (1915-1986) as a source of inspiration for early Turkish postmodernists. H. Taner, known above all as a playwright, created a prose, which, neglected in Turkey as in the West, presents a wide unexplored field arousing our scientific interest. The problematic of our research is to determine the role of H. Taner’s short stories in Turkey literary landscape, by emphasizing their specificities. Our methodology, based on the work of Western and Turkish researchers, leaves an important place to the theoretical works of Russian scientists, in particular Mikhail Bakhtin. His theory of carnavalisation is widely applied to the analysis of short stories by H. Taner. The corpus is made up of H. Taner's short stories from 1945 to 1986. Our study confirms the initial hypothesis that Haldun Taner's carnival prose paved the way for Turkish postmodernism in the 1980s and 1990s. The originality of the thesis consists in having determined the role of the prose of H. Taner in the development of Turkish literature, by having used Russian written sources not easily accessible to Western researchers, as well as in the application of Mikhail Bakhtin’s carnavalisation theory to Turkish literature
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Dumoulin, Sophie. "Écriture ensauvagée, écriture de combat : une ethnocritique des romans de jeunesse de V. Hugo." Thèse, Université de Lorraine, 2013. http://www.archipel.uqam.ca/5729/1/D2502.pdf.

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Abstract:
Cette thèse porte sur l'univers ethnoculturel que donnent à lire les quatre premiers romans de V. Hugo : Han d'Islande (1823), Bug-Jargal (1826), Le Dernier Jour d'un Condamné (1829) et Notre-Dame de Paris (1831). La récurrence de certains motifs dans cette jeune écriture fait apparaître une architecture formée de réseaux symboliques que nous pouvons appréhender suivant deux grandes structures culturelles : la dialectique littératie/oralité (ou culture écrite/culture orale) et le schème carnaval/carême. Deux structures qui sous-tendent l'organisation fictionnelle et narrative de chacune des œuvres, et s'agencent de manière à y faire émerger une dynamique générale : l'antinomie ordre et désordre. Partant d'une approche ethnocritique (V. Cnockaert, J.-M. Privat, M. Scarpa), nous nous penchons ainsi sur la question des rites et des coutumes pris comme signes ethnographiques, et des modalités de leur intégration dans le tissu romanesque. Notre thèse repose d'une part sur l'étude des rapports entre ce qui relève de la logique du carême – les grandes institutions, qui imposent un ordre et instaurent des régimes oppressifs – et ce qui relève du carnavalesque (ou des pratiques collectives des carnavals traditionnels) – les personnages-désordre, qui sont tous voués à un destin singulier –, et s'attache à montrer d'autre part comment ces représentations ethno-logiques sont, suivant une perspective plus large, au cœur de relations belligérantes entre littératie et oralité. Nos lectures tiennent également à mettre en lumière ce qu'autorise cette pluralité culturelle à l'écriture même de Hugo, qui se veut une écriture de changement. Réappropriés par l'auteur, transformés dans et par l'écriture, les schèmes (et motifs) culturels reçoivent, de fait, « un nouveau sens dans le système de relations constitutif de l'œuvre » (Bourdieu). Aussi non seulement sont-ils à l'origine d'une carnavalisation littéraire (Bakhtine), mais encore donnent-ils lieu à la mise en place d'un système unifiant dans notre corpus de jeunesse. La portée polyphonique des effets de carnavalisation générés dans les textes – à partir de ces croisements, métissages et confrontations culturels – permet d'avancer une interprétation d'ensemble en regard des récits, de même qu'en regard de la pensée hugolienne (les vues, croyances et convictions de l'auteur) que véhiculent les romans. Il s'agit en somme, dans cette thèse, d'examiner comment Hugo, à travers une écriture de combat, éclaire autrement la situation générale de la France du début du XIXe siècle – la situation de cette jeune nation qui tente de se redresser après les violences (encore fraîches) de la Révolution de 1789. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Victor Hugo, Littératie, Oralité, Carnaval, Carême, Carnavalisation, Ethnologie du symbolique, Littérature, XIXe siècle.
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Elecho, Kolawolé. "Biyi Bandele : crise sociale et contestation politique au Nigeria." Thesis, Cergy-Pontoise, 2011. http://www.theses.fr/2011CERG0537/document.

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Abstract:
Biyi Bandele est un écrivain d'origine nigériane dont l'œuvre novatrice et très riche reste encore peu connue du milieu universitaire en France. Aucune étude de grande ampleur n'a encore été consacrée à sa production et le présent travail essaie de combler ce grand vide. Cette étude qui s'appuie principalement sur les quatre romans de l'auteur a pour objectif de montrer que Biyi Bandele est un romancier carnavalesque et que tout son effort consiste à s'interroger sur les conditions de vie de ses concitoyens nigérians, la nature du pouvoir politique et ses modes d'exercice et les raisons pour lesquelles la construction d'une vraie nation semble impossible au Nigeria tant d'années après l'indépendance. A travers ces diverses interrogations, Biyi Bandele peint surtout un pays dont l'état de déconfiture et d'anomie est tel qu'il semble inconcevable d'en rendre compte avec les moyens traditionnels du roman réaliste européen. Mais grâce à son exceptionnel talent de conteur, Biyi Bandele réussit à nous faire prendre conscience de cette réalité grâce à une langue riche, et un nouvel art de conter inspiré des traditions yoruba et d'autres éléments de la culture populaire nigériane
Biyi Bandele is a Nigerian writer whose innovative and very rich writings are still little known by academics in France. No large-scale study has been devoted to his writings yet, and this work tries to make up for this gap. This study which is mainly based on the four novels written by Biyi Bandele aims at showing that he is a Carnivalesque novelist and that all of his effort consists in raising questions about the living conditions of his fellow countrymen, the nature of political power and its functioning, and the reasons why nation-building seems impossible in Nigeria so many years after independence . Through these different questions, Biyi Bandele mainly portrays a country in shambles, in such a state of anomy that one can no longer rely on the means of the Europen realist novel to render its situation. But thanks to his exceptional talent as a storyteller, Biyi Bandele manages to make us become aware of this reality by inventing a rich language and a new way of telling story inspired by yoruba traditions and other elements of Nigerian popular culture
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Arnaud-Gomez, Sylvie. "La polyphonie dans l'oeuvre de Camus : de l'unité ontologique à la fracture discursive." Phd thesis, Université Michel de Montaigne - Bordeaux III, 2008. http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00349833.

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Abstract:
D'une confidence fortuite à la polyphonie bakhtinienne

L'origine de ce projet de thèse est une histoire familiale. J'étais étudiante en lettres lorsque ma mère, au détour d'une conversation, me confie que Camus a écrit sur mon grand-père et qu'on peut trouver ces documents dans les Cahiers Albert Camus. Je m'étonne et prends connaissance du détail de l'affaire. Mon grand-père est le magasinier Mas emprisonné aux côtés d'Hodent, entraîné dans une fausse accusation de malversation et de spéculation par ceux-là mêmes qui agissaient dans la seule finalité de leur profit personnel en modifiant à leur guise le prix du blé fixé par des amendements du Front Populaire. L'intervention de Camus, jeune journaliste à Alger Républicain, permet d'éviter l'erreur judiciaire. Une série de quinze articles est consacrée à ce procès répertorié sous le nom d'« affaire Hodent ».
Je suis le procès en entendant les voix des accusés, celle du procureur, celles des avocats, des témoins cités à la barre et celle de Camus, jeune journaliste passionné et investi dans la recherche de la vérité. Et, dans ce foisonnement, je m'interroge sur le pouvoir de la parole, sur la polysémie du langage, ses zones d'ombre, sur les ambivalences des hommes, sur la foi erronée en une vérité unique. D'où parle-t-on ? À qui les discours s'adressent-ils ? Quelle croyance obsolète supposent-ils dans l'unité du sujet parlant et dans la capacité du langage à restituer une unité originelle ? Je relis Bakhtine. J'explore l'ouvrage de Dunwoodie qui met en parallèle Camus et Dostoïevski. Je découvre les influences, les intertextualités. Ma recherche s'oriente alors vers la polyphonie, vers une réflexion sur le rapport de l'homme au langage, à l'unité, à la vérité. Le procès d'Hodent m'y a conduit.
J'entre dans l'ère du soupçon qui est la marque du XXe siècle. Je lis avec passion L'Anneau de Clarisse de Magris qui retrace les grandes étapes du désenchantement du monde lié à la mort de Dieu. Nietzsche prend alors toute la place. Il est au centre névralgique de cette explosion à la fois jubilatoire et dysphorique. La foi dans l'unité du sujet n'est plus. L'homme est multiple. Il est une myriade d'éclats, il est bigarrures et paradoxes dans un monde marqué par la perte des repères.

Une voix dans le fracas du monde

Camus s'efforce de faire entendre sa voix dans le fracas du monde et dans la multitude des voix d'autrui, voix des habitants de Belcourt, voix silencieuse de la mère, voix autoritaire de la grand-mère, voix des maîtres qui guident l'enfant, voix des premiers romanciers lus avec émotion et éblouissement, voix des « grands auteurs », des Classiques, voix de la Grèce antique et de la Rome latine, voix des philosophes de l'ère chrétienne, voix du messie qui crie sa déréliction et sa souffrance de l'incarnation, voix des penseurs solitaires, des créateurs de concepts, voix des comédiens sur les planches, des amis chaleureux, des femmes aimées, de celles qui ont trahi, de celles qu'il a trompées pour dire ailleurs d'autres mots, se nourrir d'autres murmures, voix des orateurs aux tribunes de l'actualité, voix des maîtres à penser, des moralisateurs, voix des traîtres, voix des lâches, voix qui se sont tues à jamais sous les fusillades aveugles qui fauchent sans pitié la jeunesse, la bravoure. Camus reste vivant après le cataclysme de la guerre, heureux et honteux, n'ayant plus alors que le témoignage comme seule justification. Les voix des morts résonnent dans le silence bruyant de la Libération et la voix de la vengeance est impérieuse avant de s'adoucir dans l'évidence du pardon et de l'oubli. Il est un homme labyrinthique qui façonne une œuvre en costume d'Arlequin. Il est un pantin tournoyant dans les orages du siècle, restituant, jusqu'au mutisme, les clameurs du siècle. Mais il est aussi un artiste qui ne renonce jamais totalement à l'exigence d'une voix personnelle, d'une voix du secret de l'intime, de l'opacité lumineuse du renoncement aux autres et de l'acceptation de soi comme condition de la création.
Voilà posée la tension camusienne entre le désir d'unité et d'harmonie, la course folle vers la fusion avec le monde, l'ardeur consacrée à rétablir la paix entre les peuples, le respect et la reconnaissance d'autrui dans son altérité et dans sa mêmeté d'une part, et d'autre part, la lucidité parfois effarée face à l'éclatement de l'être, à la victoire de la confusion et du désordre, au règne du paradoxe, de l'aporie, de la guerre. L'élan enthousiaste ou désespéré vers le désir d'harmonie s'incarne dans le choix d'être un écrivain et de porter, par les mots agencés, l'unité de l'homme et du monde. L'écriture tente de lutter contre l'éclatement, la fragmentation, la diversité. Mais les mots jaillissent et restituent le désordre, la confusion, la complexité de l'homme. L'écrivain fait l'expérience dysphorique et vivifiante, jubilatoire et angoissante de la polyphonie. Par qui suis-je habité quand je parle ? C'est la question que chaque « sujet parlant » ne peut manquer de se poser à la suite de Bakhtine ou de Ducrot. Quels échos résonnent dans une voix, quels dédoublements en abyme habitent l'auteur qui prend la plume ? Quel chemin peut conduire l'individu vers la singularité authentique dans le fracas assourdissant des voix d'autrui qui se mêlent et s'emmêlent? L'uni et l'unique ne sont-ils que des leurres, des fantômes aveuglés par l'orgueil et l'outrecuidance ? Comment livrer l'intime sans impudeur ? Comment être à la fois héraut de son temps, chantre de la justice et « politiquement et affectivement incorrect » ?
Faut-il chercher un fil conducteur ? Y a-t-il un fil d'Ariane menant à une vérité ultime ? Il ne semble pas que Camus se soit jamais imposé cette contrainte. La lecture des Carnets témoigne, malgré l'évolution programmatique annoncée très tôt par l'auteur, d'une œuvre qui avance au gré des lectures et des événements et restitue une pensée vibrante, frémissante, curieuse et avide, toujours en mouvement, toujours à l'affût d'une nouvelle rencontre, d'un nouvel éblouissement, toujours à l'écoute de cette palpitation intérieure que ne fait pas taire la clameur du monde. Ce paradoxe tensionnel et fécond de l'unité ontologique et de la fracture discursive se retrouve dans les différentes dimensions de l'œuvre camusienne, dans le rapport à l'histoire de son temps, dans le désir du chant de l'intime, dans la volonté de restituer l'authenticité de l'homme dans ce temps qui est le sien, sur cette terre qu'il a voulue sienne.
Pour, à l'instar de Camus, ne renoncer à rien, pour réunir tous les paradoxes, pour faire entendre la multitude des voix, le foisonnement des œuvres, j'ai choisi de placer mon parcours sous l'œil attentif et bienveillant de trois figures tutélaires. J'ose espérer que Camus aurait emprunté, non sans déplaisir, cette route que j'espère inexplorée, qui n'exclut pas les incursions inattendues, les chemins de traverse, les explorations imprévues.

Salomon, constructeur du Temple

Ce personnage biblique recèle en lui les ambitions de l'homme présent dans sa cité, acteur de son destin et de celui de ses compagnons. Il est le roi d'une justice immanente, inscrite à hauteur d'homme, évidente car elle sollicite la vérité du cœur. Il est un roi de sagesse qui règne dans un temps de paix. Mais on lui attribue également L'Ecclésiaste qui oriente sa pensée vers une philosophie liée au temps présent et à la perception aiguë de la précarité. L'ambivalence non contradictoire entre le temps de l'action et l'évidence de la nécessité de construire d'une part et d'autre part la conscience d'un absurde lié à la fugacité de la vie rend compte de la tension de l'œuvre de Camus où le désenchantement n'entraîne pas la désespérance. La figure de Salomon permet d'envisager les engagements politiques de Camus, d'observer comment il a contribué à maintenir debout les fondations de notre civilisation occidentale mise à mal par la fureur des hommes et la violence des guerres.
Je distingue trois temps dans cette dimension de l'œuvre. Le premier temps est un temps de l'engagement dichotomique. Il permet l'émergence d'une poétique de l'innocence. Camus a la volonté d'édifier un monde équitable. Il dénonce les injustices dans son reportage sur la Kabylie. Il fustige les excès d'une Droite sûre de ses droits en choisissant le ton acerbe du satiriste. Le verbe engagé prend place sur les planches, trouvant là une autre tribune pour énoncer son désir d'un monde de justice et dénoncer les vilenies des hommes et des régimes, des partis, des gouvernements. Il dénonce les tyrannies dans des adaptations théâtrales – Malraux, Gorki – ou dans des créations collectives – Révolte dans les Asturies.
Plus tard – c'est le deuxième temps, le temps de la parole héroïque – il s'engage avec Pia dans la grande aventure de Combat. Sa parole est édifiante. Il fait entendre la voix de l'honneur, en appelle à la justice des nations. Il dénonce les hypocrisies face à l'Espagne franquiste et défend la République en exil. Il s'afflige du silence des Occidentaux devant la dictature. Il en appelle au patriotisme dans ses éditoriaux de Combat. Il s'engage contre l'invasion soviétique en Hongrie. Il poursuit son engagement journalistique et met en place un théâtre engagé, en Algérie, avec des moyens de fortune, puis à Paris dans un moment de sa carrière où il a gagné, par ses romans, ses essais et sa présence à la tribune des journaux, une vraie notoriété.
Puis vient le temps du doute et du désenchantement. Camus se trouve dans la nécessité du silence et d'un retour sur soi. Il s'isole et se marginalise. Il fait l'expérience des limites de l'efficacité du discours. Il adapte les Possédés de Dostoïevski. Cette œuvre magistrale et complexe est le miroir des paradoxes contemporains et d'un climat délétère de manœuvres et de suspicions, de mensonges et d'hypocrisies. Ses dernières interventions journalistiques, obtenues par l'habileté et l'opiniâtreté de Jean-Jacques Servan-Schreiber et la médiation de Jean Daniel, témoignent d'un accroissement du doute et du désenchantement et cultivent l'art du décalage, de la marge, de l'inattendu. Camus déconcerte. On ne le comprend plus.

Orphée, poète de l'absence

Orphée chante la perte de l'être aimé et charme tous les êtres vivants. C'est la voix singulière de l'homme qui se fait entendre ici. Non plus celle qui s'offre à la communauté mais celle qui s'octroie le droit à la singularité. Camus laisse vibrer la corde sensible du lyrisme, il s'autorise le désir d'harmonie et de fusion au sein d'une nature flamboyante et généreuse, pleine de promesses. Il révèle la fascination féconde pour la tension nietzschéenne entre Apollon et Dionysos et l'exploration d'une forme nouvelle de poésie au plus près de l'homme. La lecture du Nietzsche de La Naissance de la Tragédie lui permet de comprendre la tension féconde entre le beau figé, hiératique, éternel et l'éclatante fulgurance d'une vie qui ne se saisit que dans l'éclair, le fugace, le transitoire, le désordre, la folie. L'antique alliance de l'apollinien et du dionysiaque a permis l'émergence de la tragédie. Cette lucidité ne laisse guère en repos. Elle est exigence de tous les instants et ne cesse de contraindre le sujet à s'interroger sur sa place dans le monde, sur l'origine de la parole, sur l'identité de celui qui parle et sur la coïncidence entre ce qui est senti, ce qui est pensé et ce qui est dit. À moins que le verbe n'ait valeur d'authenticité du fait même qu'il est proféré, sorti de soi. Ces questions hantent Camus qui s'interroge au cœur même de son œuvre, qui fait de ce questionnement une matière poétique. Il s'interroge également, sans être le seul dans ce siècle de guerres, d'hégémonies destructrices et de génocides, dans ce monde où la bravoure cède le pas à la lâcheté et à l'hypocrisie, sur la pertinence d'une parole poétique. Les poètes de ce milieu du XXe siècle, Jabès, Jaccottet, Bonnefoy, Char bien sûr, l'ami intime, n'ont pas éludé l'horreur de leur temps. Au contraire, ils l'ont regardée avec la lucidité des artistes et l'ont inscrite au cœur même de leur œuvre sans renoncer pour autant au réel de la beauté.
Camus poursuit les mêmes exigences que ses contemporains sur une voie qui est la sienne, sur une route où il va, solitaire, sombre et solaire, à la croisée des chemins, dans le clair-obscur des cultures qui se côtoient sans se comprendre. Ces exigences multiples ne sont pas aporétiques. Je les explore en écoutant le son envoûtant de la flûte de Dionysos. C'est une musique de l'insoumission, une musique non régie par le logos. Elle s'approche du mystère des origines et de l'effroi de la mort, elle est au plus près des pulsations intimes, du sang qui bat dans les tempes quand il fait trop chaud ou que l'émotion est trop intense. Elle nous fait entendre l'aulos de la Grèce antique. Elle est l'accord mineur, la gamme de l'être mi-homme, mi-dieu, du satyre, de Pan. Mais ce souffle ne saurait exister sans l'intervention d'Apollon. L'homme jaillit de l'informel dionysiaque. Il devient un individu. Il se saisit du logos. Il chante la beauté du monde accompagné du son mélodieux de sa lyre. L'instrument à cordes remplace l'instrument à vent. La gamme en accord majeur impose sa puissance et son unité harmonieuse. Le poète est alors celui qui cherche la vérité et la beauté, l'équilibre et la vérité. Il est celui qui poursuit l'éternité dans le chant de l'Un retrouvé. Dionysos et Apollon s'équilibrent, ou plus exactement s'offrent l'un à l'autre le pouvoir d'exister. J'ai ajouté un dernier chant, un peu inattendu à ces deux accords premiers, le mineur et le majeur, celui que produit l'arc d'Ulysse alors même que le héros retrouve son arme et se venge des prétendants indignes. Ulysse est présent dans l'œuvre de Camus. Il est l'homme du nostos, l'homme de la nostalgie et de l'exil. Il est celui qui ne renonce jamais. Il est ce héros à la fois brave et faible, invincible et vulnérable, fidèle et infidèle. Il est celui qui a renoncé à l'immortalité que lui offrait Calypso pour retrouver sa femme, son fils, son royaume. Il fait le choix de la précarité. Il est un homme. Il est, dans la métaphore musicale, l'accord dissonant dont parle Clément Rosset, cet accord qui, au contact de l'accord parfait, permet la fugace révélation de l'harmonie perdue.

Adam, le premier homme.

Placé sous le signe d'une temporalité inexorable, il est l'homme de la faute originelle, le père de Caïn, le premier meurtrier, le premier errant. Il rappelle le poids du réel et de l'irrémédiable. Le roman apparaît comme le domaine privilégié pour l'expression de la faute. L'ontologique s'inscrit dans le temporel, le précaire, l'incertain. Je retrouve le même cheminement qui conduit de l'innocence à l'édification et au désenchantement – c'est le parcours que j'ai suivi sous l'égide de Salomon. Je retrouve le désordre fusionnel dionysiaque qui prend ici la forme de la carnavalisation bakthinienne, le goût de l'unité dans la tentation épique, et le désir intact de se maintenir au plus près de l'humaine condition. Les tensions sont les mêmes et s'entrecroisent. L'art du roman inscrit l'homme dans un temps linéaire. Ce temps, dans notre tradition judéo-chrétienne, commence avec la faute originelle qui conduit Dieu à chasser Adam et Ève du paradis où le temps ni la mort n'existent.
La matière fictionnelle peut être un succédané à l'effroi face à la mort et à la culpabilité. Le jeune Camus est d'abord tenté par une forme d'idéalisme. Ses œuvres de jeunesse, influencées par Bergson et Nietzsche, sont teintées de symbolisme métaphysique, d'idéalisme et d'onirisme. Mais, peu à peu, les voix des habitants de Belcourt s'imposent et trouvent un écho plus puissant. L'écriture s'allège. La phrase se densifie en même temps qu'elle accède à une plus grande simplicité. La banalité du quotidien devient la matière première de l'œuvre fictionnelle. Le fait divers devient source de l'inspiration. La création se déploie dans l'ordinaire et délaisse les marges oniriques. Camus s'éloigne d'une conception symbolique de la littérature et d'une approche rousseauiste de l'homme. En réalité, ce parcours n'est pas chronologique. Camus aborde la question du mal dès ses premières œuvres. Dans son Mémoire sur Plotin et saint Augustin, il examine la conception du mal chez les agnostiques puis exprime pour la première fois l'intérêt qu'il porte au christianisme qui est la religion de la souffrance et de la mort. C'est ce moment qui cristallise un imaginaire lié à la souffrance, au sang mais aussi à l'abandon.Une remise en question de la notion du souverain Bien kantien entraîne Camus sur les chemins périlleux de l'exploration des zones obscures, des morts éthiquement inacceptables comme celles des enfants. Il est l'auteur de La Peste mais aussi du « Renégat », de La Chute. Il est l'auteur du meurtre gratuit, de cet acte inacceptable et incompréhensible, dans La Mort heureuse et L'Étranger. Il n'élude pas les monstruosités de la guerre d'Algérie dans Le Premier homme et s'immerge dans les affres slaves, depuis sa mise en scène des Frères Karamazov dans ses jeunes années, jusqu'à celle des Possédés à la fin de sa vie.
Mais l'importance de Dostoïevski ne doit pas oblitérer la place capitale de Tolstoï dans la gestation de l'œuvre. La fréquence des citations de l'auteur de Guerre et Paix montre la très grande fidélité à cet autre géant de la littérature russe du XIXe siècle. Tolstoï excelle dans la représentation de l'homme dans le monde, sous son double aspect, familier et héroïque. Il recherche l'équilibre, la règle, l'intelligibilité, l'ordonnance, l'organisation, l'agencement limpide, la structure, la causalité, le déterminisme. Dostoïevski cultive le désordre, la débauche, la rupture, le bouleversement, la confusion, la violence, l'excès, l'incohérence, le trouble. Il étonne et ravit dans son exploration de l'âme humaine. Tolstoï est du côté de l'épopée, Dostoïevski se situe au cœur de la ménippée. Je trouve là une opposition fondamentale dans la genèse romanesque camusienne, un paradoxe entre l'attrait de l'ordre et du monologisme, le plaisir de la sentence, de l'axiome, le goût de la vérité et de la hauteur de vue – son versant solaire, son adret apollinien et, d'un autre côté, sa tentation du désordre fécond, de la polyphonie, son versant obscur, son ubac dionysiaque.
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Perrin, Anne. "Le carnaval d'une fin de siècle : recherche sur les aspects carnavalesques de la littérature de la fin du XIXe siècle." Nancy 2, 1997. http://www.theses.fr/1997NAN21033.

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Abstract:
Période hétérogène aux créations déroutantes, la fin du dix-neuvième siècle trouverait son unité culturelle dans le concept de carnavalisation. En effet, le carnaval semble à même d'offrir un schème modélisateur susceptible d'apporter un éclairage neuf et pertinent sur les tendances littéraires de cette époque. Les prolégomènes à la démonstration qui saura confondre en un seul corps ces deux images et révéler leur adéquation singulière tiennent dans la mise en perspective de l'objet "fin de siècle" et la remotivation du concept de carnavalisation esthétique. Le phénomène de la "décadence", dont il convient de repréciser les différentes acceptions, possède une dimension mythique qui autorise sa lecture sur le mode carnavalesque. La mise en évidence de la vertu spectaculaire du carnaval trouve pour sa part un écho tant dans une vie culturelle axée sur le spectacle, que dans une esthétique littéraire de la représentation. La présence de l'élément corporel et populaire dessine quant a elle une appréhension singulière du référent carnavalesque correspondant, aux déviations signifiantes. La logique carnavalesque informe a son tour largement l'imaginaire fin-de-siècle, qui l'exprime aussi bien sous les formes d'inversions de valeurs que d'identités hybrides. La dénonciation publique inhérente au carnaval trouve elle son corollaire dans une intention charivarique, décriant les scandales de l'ordo rerum sur plusieurs modes. Enfin, le masque comme la blague fournissent une modalité esthétique significativement représentée dans la fin du siècle, notamment sous les formes de la mystification et de la provocation littéraires, lesquelles remettent en cause le traditionnel contrat de réception. A travers le reniement de la décadence et l'émergence d'un esprit frondeur, c'est finalement une régénération conforme au modèle palingénésique qui clôture cette mise en équation de la littérature de la fin du dix-neuvième siècle avec les grandes orientations du logos carnavalesque
A heterogeneous period characterized by disconcerting creations, the end of the nineteenth century would find its cultural unity in the concept of carnival. Indeed, carnival appears to offer the very model capable of shedding pertinent new light on the literary trends of this period. Starting with an analysis of the "end-of-century" objects and an assessment of the concept of the carnival esthetic, these two notions develop into a single body, revealing a startling number of similarities between the two. The phenomenon of "decadence", which needs to be defined, possesses a mythical dimension which invites a carnivalesque reading. The spectacular nature of carnival is echoed both in a culture based on spectacle, and in a literary esthetic of representation. On the one hand, the corporal and popular elements found in literature of this period offer a particular vision which deviates from the carnivalesque model. On the other, the carnivalesque logic broadly shapes end-of-century literary stereotypes and an image as demonstrated by the latter’s inversion of values and its hybrid identities. The public condemnation inherent in carnival translates into a form of censure which decries the injustices of the ordo rerum through different literary genres. Finally, the mask, like the joke, constitutes an esthetic mode which is represented significantly at the end of the century, particularly in the shape of literary provocation and mystification, which challenge the traditional expectations of the public. True to the palingenetic model found in carnival, the theme of rebirth, as expressed trough the renunciation of decadence and the emergence of an anarchic spirit, concludes this comparison of literature at the end of the nineteenth century and carnival
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More sources

Books on the topic "Littérature carnavalesque"

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1950-, Bourque Denis, Brown Anne 1951-, and Université de Moncton. Chaire d'études acadiennes., eds. Les littératures d'expression française d'Amérique du Nord et le carnavalesque. Moncton, N.-B: Éditions d'Acadie, 1998.

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