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Journal articles on the topic 'Masse de débris'

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Fujisaki, Kenji, Anne-sophie Perrin, Sébastien Gogo, Mohammed Boussafir, Max Sarrazin, and Michel Brossard. "Perte de masse et transformation de débris de bois enfouis dans le sol en milieu tropical humide." Collection EDYTEM. Cahiers de géographie 18, no. 1 (2015): 69–80. http://dx.doi.org/10.3406/edyte.2015.1351.

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Dionne, Jean-Claude. "Le rôle des icebergs dans la mise en place des méga-blocs de la batture argileuse à Saint-Fabien-sur-Mer." Géologie 138, no. 2 (May 16, 2014): 32–42. http://dx.doi.org/10.7202/1025067ar.

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Abstract:
La vaste batture argileuse de la baie de Saint-Fabien, en bordure du parc national du Bic, est en grande partie couverte de cailloux erratiques de nature, de forme et de taille variées. Un relevé effectué en 2010 et 2011 a permis d’identifier et de mesurer 2 442 blocs de taille métrique pesant entre 1 et 440 tonnes, soit 54,7 % d’erratiques ignés et métamorphiques provenant du Bouclier laurentidien, d’âge précambrien, et 45,3 % de blocs sédimentaires provenant des formations appalachiennes d’âge cambro-ordovicien. Dans l’ensemble de la batture, les éléments précambriens sont plus petits que les appalachiens. Dans la catégorie de masse comprise entre 1 et 3 tonnes, il y a respectivement 45,1 % et 27,2 % de l’effectif total constitué de blocs précambriens et appalachiens; dans celle de 3 à 10 tonnes, les pourcentages respectifs sont de 8,6 et 11,8 alors que ceux d’une masse supérieure à 10 tonnes totalisent 1 % et 6,3 %. Les 2 plus gros erratiques précambriens pèsent 63 et 69 tonnes, alors que les 2 plus gros appalachiens atteignent 206 et 440 tonnes. La plupart des méga-blocs reposent à la surface de la batture argileuse; les autres sont, à divers degrés, enfouis dans l’argile fossilifère de la Mer de Goldthwait datée localement à plus de 10 ka. Compte tenu de ces caractéristiques, les méga-blocs précambriens et appalachiens furent d’abord déplacés par les glaciers au Wisconsinien vers la vallée du Saint-Laurent avant d’être transportés et délestés dans la mer postglaciaire par des icebergs issus des fronts glaciaires alors situés en bordure des rives nord et sud de l’estuaire. En raison de l’abondance des méga-blocs sur la rive sud de l’estuaire maritime, la Mer de Goldthwait, durant la déglaciation (13,5 à 9,5 ka), devait être infestée d’icebergs. Leur rôle sédimentologique, en particulier en ce qui concerne les débris clastiques grossiers, mérite certainement d’être souligné d’une façon explicite.
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3

Rudy, Jarrett, and Cécile Laziteau. "Maternalisme, conflit de classes et les débuts de l’heure avancée à Trois-Rivières, de 1918 à 19371." Revue d’histoire de l’Amérique française 66, no. 3-4 (June 11, 2014): 395–417. http://dx.doi.org/10.7202/1025535ar.

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Abstract:
Ce texte étudie les débuts de l’heure avancée à Trois-Rivières. Après avoir retracé les origines de l’heure avancée en Angleterre et sa mise en oeuvre initiale au Canada pendant la Première Guerre mondiale, cet article se concentre sur les deux référendums sur l’heure avancée tenus à Trois-Rivières (en 1922 et en 1937). Cette mesure, rejetée par une importante majorité lors du premier référendum, a bénéficié de l’appui de la majorité au cours du deuxième référendum, mettant essentiellement fin au débat public sur la question. Cet article, qui analyse à l’échelle locale un phénomène international, explore les enjeux constitutionnels, culturels et sociaux ainsi que les idéologies qui ont posé le cadre des débats entourant la normalisation du temps. Nous affirmons que les débuts de l’heure avancée à Trois-Rivières ont été marqués par le fédéralisme canadien, le pouvoir des employeurs, le maternalisme de l’Église catholique, l’émergence d’une culture de masse et, à un moindre degré, les croyances que cette mesure venait défier l’autorité divine.
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4

Goulet, M., J. Gallichand, M. Duchemin, and M. Giroux. "Évaluation d'un système de mesure des pertes de contaminants agricoles par ruissellement et drainage souterrain en régions froides." Revue des sciences de l'eau 18, no. 4 (April 12, 2005): 507–19. http://dx.doi.org/10.7202/705570ar.

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Abstract:
Cette note technique présente un système automatique de mesure des pertes de polluants agricoles par ruissellement et drainage souterrain pouvant opérer durant la période estivale et la fonte nivale. Le système de mesure du ruissellement est composé d'une trappe à sédiments, d'un déversoir en V et d'un système automatique de mesure du débit et de contrôle de l'échantillonnage. Le système de mesure du drainage souterrain consiste en un auget à bascule, relié à un compteur d'impulsions, et un partiteur de débit. Ces systèmes ont été utilisés sur neuf parcelles expérimentales pour mesurer les masses de contaminants agricoles perdues par ruissellement et drainage souterrain. La hauteur totale de ruissellement durant les deux années (4,6 mm an-1) a été faible comparée au drainage (227 mm an-1). Soixante-seize pourcent du ruissellement annuel s'est produit durant la fonte des neiges. Les principaux avantages de ce système sont de pouvoir mesurer simultanément les volumes et les débits de ruissellement tout en prélevant des échantillons d'eau.
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5

Berraja, Mohamed, Mireille Bouchard, and Danielle Lauzier. "Simulation de la fonte printanière au bassin des Eaux Volées, forêt Montmorency, Québec." Géographie physique et Quaternaire 42, no. 2 (December 18, 2007): 197–203. http://dx.doi.org/10.7202/032726ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ Les auteurs présentent une étude sur la simulation de la période de fonte de la neige au bassin des Eaux Volées (forêt Montmorency) par le modèle SSARR. Si la reconstitution des débits moyens de la fonte printanière est acceptable, la sous-estimation des débits journaliers de pointe et la fonte rapide des années 1972, 1974, 1976, 1978 et 1980 ont poussé les auteurs à faire l'analyse des composantes hydro-climatiques reliées à ces événements. Cet examen a clairement établi que: 1) dans des conditions de temps relativement dégagé, la méthode de degré-jour utilisée évalue d'une façon acceptable l'écoulement ainsi que les débits de pointe journaliers; 2) Dans des conditions de type de temps cyclonique du sud, les effets combinés de la température et des précipitations accompagnés de flux de chaleur advective transportée par la masse d'air humide expliquent les coefficients de ruissellement élevés, la sous-estimation des débits de pointe et l'apparition des débits extrêmes. L'importance du flux thermique advective a été souligné et discuté.
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6

Gilbert Méolans, J., Irina A. Graur, Pierre Perrier, David E. Zeitoun, Khalifa Aguir, and Marc Bendahan. "Ecoulements gazeux isothermes dans les microcanaux : Profils des grandeurs physiques et débits de masse." La Houille Blanche, no. 1 (January 2006): 34–39. http://dx.doi.org/10.1051/lhb:200601003.

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Marmor, Ted. "Fact, Fiction, and Faction: The Politics of Medical Care Re-form in Canada as It Appears South of the Border." Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 14, no. 2 (1995): 426–36. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980800011910.

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Abstract:
RÉSUMÉUne perspective internationale est requise pour mieux situer le débat sur l'avenir du régime d'assurance-maladie universel (RAMU) canadien. Les débats canadiens seront de toute façon influencés par les débats transnationaux, en particulier par la situation américaine telle qu'interprétée par les médias de masse. Les canadiens doivent donc être attentifs aux distorsions que font subir au RAMU canadien les reportages américains. La deuxième partie de ce commentaire affirme que dans une perspective comparative, le Canada a réussi à équilibrer les coûts, la qualité et l'accès aux soins. En troisième lieu, un débat qui inclurait des comparaisons internationales démontrerait que les tensions du RAMU sont gérables, ses résultats remarquables et que les dangers à son intégrité sont surtout idéologiques. Cet essai s'interroge sur l'orientation canado-centrique de ce numéro spécial qui passe sous silence l'expérience des pays de l'OCDE.
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Simon, Gwendal. "Des backpackers à Paris." Tourisme des routards 32, no. 1 (June 9, 2016): 80–88. http://dx.doi.org/10.7202/1036657ar.

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Abstract:
L’examen des pratiques des backpackers à Paris et le sens qu’ils attribuent aux hauts-lieux touristiques révèlent une construction singulière d’une expérience urbaine et touristique. Elle est à la fois moins idéologisée et plus composite, et relativise la perspective uniforme d’une découverte de la ville à l’écart des grands circuits touristiques. Les backpackers sont davantage à la recherche d’expériences marquantes mais dans une pluralité de registres et d’univers de visites. En montrant une population de touristes assez conventionnels et relativement peu dissidents face au tourisme de masse, cet article contribue aux débats sur l’institutionnalisation des backpackers.
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9

Brum Schaeppi, Paula. "Arguments sanitaires, actions autoritaires : le cas de la contestation d’une politique municipale « néo-hygiéniste » dans la ville de Rio de Janeiro." Partie 3 – Les populations face aux politiques de santé urbaine : résistances, critiques et tactiques de contournement, no. 78 (April 5, 2017): 234–53. http://dx.doi.org/10.7202/1039347ar.

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Abstract:
Sur la base d’une recherche cartographique effectuée auprès de l’antenne de Rio de Janeiro du mouvement antimanicomial brésilien, l’article analyse la mobilisation contre une politique municipale « néo-hygiéniste » : l’internement forcé de masse de personnes en situation d’itinérance sous prétexte de l’usage de substances psychoactives illicites, notamment du crack. Tout en situant le contexte récent de la politique de santé mentale dans son interface avec la « question des drogues » au Brésil, l’article cartographie les débats et perspectives militantes ainsi que de multiples affirmations présentes dans la contestation d’un dispositif étatique d’invisibilisation des marges sociales de l’espace urbain contemporain.
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10

Teffahi, H., and S. Kherouf. "Effets du couplage source–conduit vocal sur le modèle à deux masses." Canadian Journal of Physics 88, no. 9 (September 2010): 657–62. http://dx.doi.org/10.1139/p10-047.

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Abstract:
Nous présentons une simulation de la source vocale, connue comme modèle à deux masses. Ce modèle simule le fonctionnement des cordes vocales humaines. Une étude qualitative des effets du couplage source–conduit sur la forme et le spectre de l’onde de débit de la glotte est entreprise. Cette simulation va permettre de mieux cerner le processus acoustique de production de la parole.
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Dolfi-Bouteyre, Agnès, Laurent Lombard, Alexandre Hallermeyer, Matthieu Valla, and Claudine Besson. "Détection et caractérisation des tourbillons de sillage des avions par Lidar Doppler." Photoniques, no. 97 (July 2019): 36–39. http://dx.doi.org/10.1051/photon/20199736.

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Abstract:
Dans un contexte où le trafic aérien s'accroît chaque jour, l'optimisation des débits en termes de décollage et d'atterrissage est devenue un enjeu majeur pour les aéroports à forte affluence. Ces débits sont principalement limités par la présence de tourbillons de sillage communément appelés wake vortex. Ceux-ci sont formés après le passage d'un avion et représentent un danger potentiel pour l'avion suivant. Afin d'éviter les accidents, les organisations de sûreté de la navigation aérienne ont défini, il y a plus de quarante ans, des distances de sécurité à respecter entre décollages ou atterrissages successifs. Ces distances prennent en compte la catégorie de poids des deux appareils en considérant des situations pire-cas. De nombreuses études ont été menées pour permettre une meilleure compréhension de ces tourbillons et ont permis de constater que leur comportement varie en fonction des conditions atmosphériques, en particulier en fonction du vent et de la turbulence atmosphérique. Afin d’étudier la dynamique de la masse d’air et l’évolution de ces phénomènes, on utilise depuis une dizaine d’années le Lidar (light detection and ranging). Le Lidar pulsé est devenu l’instrument de référence pour la mesure à distance des tourbillons de sillage (positions et puissance).
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Pourtois, Hervé. "Les élections sont-elles essentielles à la démocratie ?" Varia 43, no. 2 (December 5, 2016): 411–39. http://dx.doi.org/10.7202/1038213ar.

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Abstract:
En dépit de débats nourris sur la délibération et la représentation démocratiques, la question de la justification de l’élection comme mode de désignation des gouvernants a été peu abordée par la philosophie politique contemporaine. Cette question est pourtant importante. Une confrontation avec l’alternative que pourrait constituer le tirage au sort d’une assemblée représentative permet d’identifier les vertus spécifiques de l’élection au regard de quatre critères de légitimité démocratique : le consentement et la responsabilité des gouvernés, l’inclusion égalitaire des citoyens, le contrôle des décideurs et la contestabilité des décisions, la qualité épistémique de la décision. L’analyse conduit à conclure au caractère essentiel de l’élection dans des démocraties de masse. C’est à partir d’elle, et non en dépit d’elle, que doit être surmontée la crise de la représentation.
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Derouet, Jean-Louis. "Entre la récupération des savoirs critiques et la construction des standards du management libéral." Dossier thématique 32, no. 1 (August 31, 2006): 7–30. http://dx.doi.org/10.7202/013474ar.

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Abstract:
Résumé Cet article montre que l’étude des rapports entre science et politique, dans le domaine de l’éducation, rencontre des débats importants, notamment en ce qui concerne le statut de la pédagogie, le lien entre théories et pratiques, la capacité du système à répondre de manière opérationnelle aux questions des enseignants et des acteurs politiques, le compromis réalisé à chaque niveau en matière d’égalité des chances, etc. L’article mentionne également que la régulation de chaque système éducatif local repose sur des objectifs mesurables et des comparaisons internationales en vue de définir les niveaux de performance. Il questionne la place des programmes centrés sur les compétences. Il souligne enfin le rôle des décisions politiques dans l’inégalité de trajectoires entre la formation des élites et celle de la masse.
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JOANNIS, C., A. HANNOUCHE, and G. CHEBBO. "Incertitudes sur la concentration moyenne d’un événement pluvieux induites par différentes stratégies de prélèvement." Techniques Sciences Méthodes, no. 12 (January 20, 2020): 155–74. http://dx.doi.org/10.36904/tsm/201912155.

Full text
Abstract:
La concentration moyenne d’un polluant donné lors d’un événement pluvieux peut être définie comme le rapport de la masse de polluant au volume d’eau correspondant. Elle est classiquement déterminée à partir de l’analyse d’un échantillon moyen, obtenu en cumulant plusieurs prélèvements répartis sur la durée de l’événement. La représentativité de cet échantillon moyen dépend de la stratégie de pilotage du préleveur. Cette étude a pour objectif d’évaluer à partir de données expérimentales les erreurs commises sur la concentration moyenne d’un événement pour chacune des deux stratégies les plus courantes, et d’en déduire des intervalles de confiance pour l’ensemble des événements. Elle est basée sur des enregistrements de débit et de turbidité acquis sur des sites séparatifs et unitaires des observatoires du réseau URBIS. L’application de stratégies de prélèvement proportionnellement au temps ou au volume écoulé a été simulée sur plusieurs centaines d’événements pluvieux pour plusieurs paramétrages. L’analyse des résultats met en évidence la nette supériorité de la stratégie de prélèvement asservie au débit, tandis que l’asservissement au temps implique une erreur de pondération qui peut être considérable sur certains sites et certains événements. Cependant, il est très délicat, voire impossible, d’évaluer a priori les incertitudes associées à chaque stratégie pour un site donné si l’on ne dispose pas de mesures en continu du débit et de pollution associés aux prélèvements.
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Chatellier, P., and J. M. Audic. "Estimation in situ de la respiration des boues activées par application d'un bilan sur l'oxygène." Revue des sciences de l'eau 12, no. 3 (April 12, 2005): 509–14. http://dx.doi.org/10.7202/705362ar.

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Abstract:
Dans les stations d'épuration à boues activées il est essentiel de maintenir une biomasse de bonne qualité ceci afin que l'eau soit traitée correctement. Un des paramètres caractéristiques de l'activité de la biomasse est la respiration spécifique (c'est à dire la quantité d'oxygène consommé par unité de masse de biomasse et par unité de temps). Cette respiration peut être mesurée à l'aide d'appareils spécifiques (respiromètres) ou déduite à partir de mesures réalisées en ligne. Une méthode d'analyse de données destinée à déduire la respiration spécifique à partir de mesures simples (débits et concentration en oxygène dissous) a été mise au point et testée. Grâce au faible coût de mise en oeuvre de cette technique il devient raisonnable d'utiliser la respiration spécifique comme paramètre de conduite automatisée des stations d'épuration.
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Rinkevich, Matthew J. "Reading Ritual: Biblical Hermeneutics and the Liturgical “Text” in Pre-Reformation England." Renaissance and Reformation 41, no. 2 (June 21, 2018): 37–64. http://dx.doi.org/10.33137/rr.v41i2.29833.

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Abstract:
This article argues that orthodox English writers during the pre-Reformation period conceptualized the liturgy as a type of biblical text interpreted with traditional exegetical tools, especially allegoresis. In particular, it focuses upon three devotional works produced during the first several decades of the sixteenth century: B. Langforde’s Meditatyons for Goostly Exercyse, in the Tyme of the Masse (ca. 1515); Wynken de Worde’s 1520 edition of John Lydgate’s The Vertue of the Masse; and John Fisher’s sermon Lamentationes, Carmen, et Vae (ca. 1534). These liturgical exegeses uphold orthodox sacramental theology and maintain that such orthodoxy complements the emphasis placed upon literacy by reformers. Placing each text within a larger context, this analysis complicates narratives of religious culture that insist upon divisions between the medieval and the early modern and the Catholic and the Protestant. It offers a fuller picture of religious experiences surrounding the English Reformation’s inception. Cet article avance que les auteurs catholiques anglais de la période pré-Réforme ont considéré la liturgie comme un type de texte biblique pouvant être interprété avec les outils exégétiques traditionnels, tels que l’allégorèse. L’étude se penche en particulier sur trois ouvrages dévotionnels des premières décennies du XVIe siècle : les Meditatyons for Goostly Exercyse, in the Tyme of the Masse (c.1515) de B. Langford, The Vertue of the Masse de John Lydgate dans l’édition de 1520 de Wynken de Worde, et les sermons de John Fisher publiés sous le titre Lamentationes, Carmen et Vae (c.1534). Ces exégèses liturgiques utilisent la théologie sacramentelle catholique et soulignent le fait que son orthodoxie correspond à l’accent que mettent les réformateurs sur l’alphabétisation des fidèles. En replaçant chaque texte dans un contexte plus large, cette analyse approfondit les descriptions de la culture religieuse soulignant les ruptures entre le Moyen Âge et la Renaissance ainsi qu’entre le catholicisme et le protestantisme. On propose ainsi une vision plus complète des expériences religieuses entourant les débuts de la Réforme anglaise.
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Ennaas, I., W. Sellami, Z. Hajjej, A. Massoudi, A. Lebbi, H. Gharsallah, I. Labbene, and M. Ferjani. "Adaptation du débit de pompe de la circulation extracorporelle à la masse maigre au cours des pontages aortocoronaires." Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation 32 (September 2013): A275—A276. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.518.

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Benzha, F., M. Taoufik, J. E. Dafir, S. Kemmou, and L. Loukili. "Qualité physico-chimique des eaux du réservoir Daourat ; impact e la vidange sur son fonctionnement." Revue des sciences de l'eau 18 (April 12, 2005): 57–74. http://dx.doi.org/10.7202/705576ar.

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Abstract:
Ce travail concerne l'étude de la qualité physico-chimique de la masse d'eau du réservoir Daourat au Maroc ; situé sur le cours inférieur du bassin Oum Rbia. Une vidange du réservoir a lieu le 23 décembre 2001, l'impact de cette vidange sur la qualité physico-chimique de l'eau a été déduit à travers l'augmentation du débit à l'entrée et à la sortie du réservoir en décembre ; l'élévation du taux de la matière en suspension ; des concentrations en éléments nutritifs et de la chlorophylle " a ". Cette étude inclue également une analyse de régression qui a permis de déterminer une relation entre le phosphore et la chlorophylle " a " ; ainsi qu'une évaluation du niveau d'eutrophisation du réservoir Daourat. Les résultats fournis par les paramètres physico-chimiques ont révélé que la masse d'eau ne présente aucune stratification thermique ni anoxie et que le pH est alcalin. L'évolution des concentrations en éléments nutritifs dans la masse d'eau du réservoir dépend des apports exogènes et endogènes. Les apports exogènes sont dominés par les apports latéraux venant du bassin versant local peu boisé et caractérisé par un sol à vocation agricole responsable de l'enrichissement du milieu récepteur en éléments azotés. Les apports endogènes sont gouvernés par les interactions eau - sédiment suite à la minéralisation de la matière organique en période estivale et par le relargage d'éléments à partir du sédiment suite à la vidange et à la crue en période hivernale. L'impact de la vidange sur l'écosystème étudié a été déduit à partir des modifications des paramètres abiotiques et biotique enregistrés en décembre (période de vidange) dans le milieu du réservoir (S2) et son aval (S3). L'étude de la relation entre les orthophosphates et la chlorophylle " a " dégage une forte corrélation significative. Les données du phosphore et de la chlorophylle " a " classe le réservoir Daourat dans l'état hypereutrophe
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Madeira, Jody Lyneé. "A Constructed Peace: Narratives of Suture in the News Media." Canadian journal of law and society 19, no. 2 (August 2004): 93–125. http://dx.doi.org/10.1017/s0829320100008152.

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Abstract:
RésuméAprès tout crime violent, des questions de compréhension, de guérison, de normalité, d'imputabilité et de rétablissement se posent aux survivants. Les mêmes enjeux sont communiqués aux auditoires par la couverture que font les médias du crime et des procédures judiciaires tant qu'ils demeurent dans l'oeil du public et que les suspects sont sur le banc des accusés. De telles histoires donnent un visage humain aux premiers concernés par l'issue du procès et relatent leur implication et réaction au déroulement judiciaire, du moment de l'arrestation jusqu'à l'exécution. Cet article examine de telles chroniques dans la perspective de la théorie du récit, intégrant la communication et la mémoire humaine. Il analyse comment les médias de masse utilisent les pratiques narratives pour couvrir des crises, des événements qui exigent d'être mis en récit. Il se concentre ensuite sur le potentiel du récit de suturer, de nouer les différentes compréhensions de crises en débuts, fins et points intermédiaires. Une analyse de contenu de la couverture de presse de Dennis et Judy Shepard, du moment de l'assassinat brutal de leur fils Matthew, en 1998, à la condamnation des meurtriers et au-delà, illustre ce débat.
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Aynaou, H., Y. Bentata, and H. Latrech. "P274 L’indice de masse corporel influence t-il le déclin du débit de filtration glomérulaire chez les patients diabétiques type 2 avec néphropathie diabétique." Diabetes & Metabolism 40 (March 2014): A92. http://dx.doi.org/10.1016/s1262-3636(14)72565-0.

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Dunbar, M. J. "The Sea Waters surrounding the Québec-Labrador peninsula." Cahiers de géographie du Québec 10, no. 19 (April 12, 2005): 13–35. http://dx.doi.org/10.7202/020561ar.

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Abstract:
L'histoire de l'exploration des eaux côtières de la péninsule Québec-Labrador remonte très loin dans le temps, mais c'est vraiment l'Année polaire internationale de 1882 qui marqua les débuts des premières recherches sérieuses. Les progrès les plus considérables des recherches océanographiques ont cependant été réalisés depuis la IIe guerre mondiale, grâce surtout aux travaux entrepris dans l'Arctique oriental par le Bureau des recherches sur les pêcheries. L'auteur s'étend d'abord sur l'océanographie physique de la région ; il étudie successivement la bathymétrie, la répartition et les caractères des principales masses d'eau, les courants, les glaces et les marées. Suit une analyse de la biologie marine, qui souligne en particulier l'importance d'un facteur : l'absence de brassage vertical des eaux. La répartition de la faune marine indique que si les régions dominées par les eaux arctiques sont riches en mammifères, celles où l'influence atlantique est forte sont de beaucoup les plus poissonneuses. L'auteur insiste sur l'importance des ressources biologiques de la mer dans l'économie alimentaire des Esquimaux. De même qu'il existe des preuves d'oscillations climatiques à courte période, on peut aussi conclure à un réchauffement des eaux depuis le début du siècle, bien que cette tendance soit moins évidente depuis quelques années.
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Chevreuil, M., A. Chesterikoff, and R. Létolle. "Modalités du transport des PCB dans la rivière Seine (France)." Revue des sciences de l'eau 1, no. 4 (April 12, 2005): 321–37. http://dx.doi.org/10.7202/705015ar.

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Abstract:
L'évolution de la pollution et les modalités du transport des P.C.B. en rivière ont été étudiées en Seine à Paris en relation avec les épisodes du cycle hydrologique durant un an. Les résultats analytiques montrent que la pollution occasionnée par les P.C.B. est supérieure à celle produite par les autres résidus de pesticides organochlorés, et ceci malgré la limitation réglementaire d'emploi des P.C.B. aux systèmes clos depuis 1975. Pour 88 % des échantillons analysés, les concentrations en P.C.B. dissous sont supérieures aux teneurs en P.C.B. adsorbés sur M.E.S. et atteignent jusqu'à 170 ng.l-1. Le transport se fait en solution pour 73 %, en moyenne, de la teneur totale, contrairement aux idées admises fondées sur la faible solubilité du polluant, mais qui ne prennent pas en compte le rapport en masse M.E.S./eau voisin de 25 x 10-6 en rivière. L'étude de la capacité d'adsorption des particules démontre qu'elle subit une évolution inverse de celle de la charge solide et du débit, ce qui explique la dominance des P.C.B. en phase aqueuse quelle que soit la teneur en M.E.S. Il en résulte que les valeurs élevées du coefficient de partage ne correspondent pas aux fortes teneurs en M.E.S. Les valeurs sont faibles pour la moitié d'entre elles et comprises entre 2 x 103 et 12 x 103 l.kg-1.
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OUELLET, DANY. "Les débuts de la prise en charge de la gestion des documents administratifs au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean." Archives 47, no. 2 (May 2, 2018): 21–41. http://dx.doi.org/10.7202/1045166ar.

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Abstract:
La mise en place d’un système de gestion intégrée des documents est un défi en soi, mais il est particulièrement ambitieux de le faire dans le contexte de fusion de structures aussi imposantes que celles des établissements du réseau de la santé. Dany Ouellet nous présente ici un retour sur l’expérience et les premières initiatives en ce sens au sein du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le projet fut de taille en particulier par la diversité des approches de gestion documentaire et des outils en vigueur dans les différentes entités qui furent fusionnées suite à l’adoption par le gouvernement du Québec d’une loi à cet effet en 2015. Dans cet article, l’auteur fait la recension des étapes parcourues jusqu’à maintenant et des problématiques soulevées. L’équipe de gestion documentaire nouvellement réunie dût d’abord constater les ressources disponibles, la masse de documents à traiter. Il fut nécessaire de tenir compte du respect des directives de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, ainsi que des archives numériques, bien que les réalisations aient surtout été centrées sur les documents papier, dans un premier temps. L’auteur retient en conclusion que la reconnaissance de la gestion documentaire dans l’organigramme de l’organisme et l’appui d’un gestionnaire dans un milieu où les archives administratives sont souvent négligées par rapport aux archives médicales, ont été des facteurs facilitant dans ce processus. Et il y a tout lieu d’être optimiste quant à la suite.
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Flores, V., F. Sutter, and C. Cabassud. "Élimination de métaux par adsorption en réacteur à membranes à lit mobile de particules et en réacteur lit fixe continu - Approche cinétique." Revue des sciences de l'eau 11, no. 2 (April 12, 2005): 225–40. http://dx.doi.org/10.7202/705305ar.

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Abstract:
Ce travail propose un nouveau procédé d'élimination du Cu2+ par adsorption sur des résines échangeuses d'ions poreuses, mises en œuvre dans un réacteur à membrane à lit mobile de particules. Ce procédé a été étudié sur le plan cinétique pour des solutions synthétiques de Cu(II) dans de l'eau. L'application visée à moyen terme est l'intégration de cette opération unitaire dans une filière de traitement complète des effluents industriels liquides. L'étude cinétique a été réalisée avec une résine cationique forte Mono C-350H en réacteur agité fermé et thermostaté. Les isothermes d'adsorption ont été établies à 21°C et les paramètres de Langmuir et de Freundlich ont été calculés. Une étude de l'influence de la vitesse d'agitation et de la température sur la vitesse réactionnelle apparente a permis de déterminer la zone opératoire correspondant à un régime cinétique. Ce régime est obtenu pour un Reynolds d'agitation supérieur à 4700 et une température inférieure à 60°C. Dans ces conditions, l'ordre de la réaction par rapport au Cu2+ est de un et la constante cinétique exprimée par unité de masse de particules est kwapp=0,03721 lgrés-1min-1 à 21°C. L'énergie d'activation de la réaction a également été déterminée. Par ailleurs, en s'appuyant sur les résultats de l'étude cinétique, les premiers éléments de comparaison d'un réacteur classique à lit fixe et d'un réacteur original à membranes à lit de particules sont présentés. Pour le même débit à traiter, en fixant dans les deux cas un taux de conversion objectif de 95 %, le nouveau procédé permettant d'utiliser des particules de plus faible diamètre conduit à une réduction du volume de particules réactives d'un facteur 4, de la puissance énergétique à fournir au système d'un facteur 3 à 5. Les performances prometteuses de ce procédé restent à valider lors d'une étude pilote.
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Giraud, F., C. Chevallier, H. Medion, and R. Fleury. "Bilan hydrologique d'un marais littoral à vocation agricole : Le marais de Moëze (Charente-Maritime, France)." Revue des sciences de l'eau 4, no. 4 (April 12, 2005): 521–42. http://dx.doi.org/10.7202/705114ar.

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En France, les sécheresses consécutives des années 1985, 1986, 1989 et 1990 ont mis en lumière les problèmes relatifs à l'alimentation en eau potable, l'irrigation des terres agricoles et la préservation des écosystèmes aquatiques. Dans le cas des zones humides, continentales et littorales, caractérisées par une compartimentation hydraulique souvent complexe, le manque de connaissance se fait particulièrement sentir. Bien que de nombreux travaux aient permis d'évaluer l'évaporation des masses d'eau et l'évapotranspiration de certaines espèces d'hydrophytes et d'hélophytes, les études débouchant sur des bilans quantitatifs restent peu fréquentes. Le bilan hydrologique du marais de Moëze (2250 ha) a été calculé par décade entre le 11/06/89 et le 31/08/89. Il prend en compte le débit au droit de l'ouvrage d'alimentation, les volumes prélevés pour l'irrigation hors marais, les infiltrations et l'évapotransplration sur les 318 km de canaux. L'estimation de la consommation d'eau des parcelles est globalisée au niveau des mesures d'infiltration. Les pertes par infiltration sont secondaires (9,4 %) au regard des volumes prélevés pour l'irrigation (38,0 %) et évapotransplrés par les canaux (43,7 %) dont 51,1 % uniquement par les 28,6 % des plans d'eau colonisés par Typha latifolia. L'optimisation de la gestion estivale de l'eau d'un marais littoral agricole nécessite dans un premier temps de minimiser les pertes. C'est essentiellement sur la consommation d'eau des canaux colonisés par les hélophytes que l'on peut intervenir. Nous proposons un abaque qui permet d'évaluer l'importance des économies d'eau réalisées en fonction de plusieurs scénarios d'aménagement du réseau hydraulique.
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Lavoie, Elzéar. "L'évolution de la radio au Canada français avant 1940." Articles 12, no. 1 (April 12, 2005): 17–49. http://dx.doi.org/10.7202/055513ar.

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Abstract:
Même si la radiodiffusion aura bientôt cinquante ans d'âge au Québec, elle n'a pas encore fait l'objet d'une véritable recherche historique. André Charbonneau a consacré en 1964 une trentaine de pages à l'historique de la radiodiffusion au Canada pour le compte de l'Institut canadien de l'éducation des adultes (ICEA), mais il s'en tient à la traditionnelle optique du statut de propriété, tout en dressant à l'occasion une chronologie des principaux événements et en donnant parfois quelques indications statistiques. Charbonneau ne faisait que reprendre le « Bref historique de la radiotélévision au Canada » paru en annexe au Rapport de la Commission Fowler (1957), travail succinct puisqu'il n'a que vingt et une pages et sans références. Comme on sait, le sens de l'évolution n'est pas le point fort des commissaires royaux ni des idéologues et juristes, mais la Commission Fowler fit légèrement mieux que la Commission Massey-Lévesque, qui ne daigna même pas songer à un historique, si bref soit-il. Tout compte fait, notre connaissance historique des débuts de la radiophonie est fort limitée pour les années 1920 et reste de nature juridique pour les années 1930. Pour les années 1950 et 1960 nous devons aux diverses commissions royales d'enquête une bonne documentation qui a été analysée par Jacques de Guise pour la Commission sur le bilinguisme et le biculturalisme. Enfin, depuis 1957, Radio-Canada a établi à Montréal un Service des recherches et sondages dont la production mériterait d'être connue, à cause notamment de sa grande qualité. L'obsession du statut et la faiblesse des archives d'entreprises1 expliquent que l'intérêt des historiens ne s'est pas encore porté vers ce phénomène social nouveau dans une société traditionnelle comme celle du Canada français. Bruce Raymond ne consacre qu'une trentaine de pages à la radio dans un livre de plus de deux cents pages et Albert Shea n'a qu'un chapitre de sept pages sur cent trente pour Radio-Canada. En 1962 Radio-Canada a publié pour son trentième anniversaire une brochure qui contient peu d'information. Quelques renseignements, glanés ici et là, nous permettent d'esquisser un aperçu historique des origines de la radio au Canada.
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Montoya, Modesto. "RUPTURA DE PARESY EFECTOS COULOMBIANOS EN LA FISIÓN FRÍA DE LAS REACCIONES 233U(NTH, F), 235U(NTH, F) Y 239Pu(NTH, F)." Revista Cientifica TECNIA 23, no. 2 (March 13, 2017): 21. http://dx.doi.org/10.21754/tecnia.v23i2.72.

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Abstract:
En este trabajo se muestra los efectos de la ruptura de parejas de nucleones y de la interacción electrostática entre fragmentos sobre la distribución de masa y energía cinética en la fisión fría de la fisión de 233U, 235U y 239Pu inducida por neutrones térmicos. El proceso de fisión termina en el punto de escisión, cuando se forman los fragmentos complementarios 1 y 2, con masas y A1A2. Luego, esos fragmentos se alejan entre sí y adquieren energías cinéticas y E1E2. Los fragmentos emiten neutrones erosionando la distribución de masa y energía. Para evitar estas perturbaciones, se estudia la fisión fría i.e., fisión sin emisión de neutrones. Contrario a lo que se esperaba, en estas ventanas de energía cinética se observa un débil efecto par-impar sobre la distribución de masa de fragmentos. Por otro lado, en la fisión fría se observa que el valor mínimo de la energía cinética total (X) que alcanzan los fragmentos, en función de la masa, está correlacionada con el “exceso de energía electrostática” definido como la diferencia entre la energía de interacción electrostática de los fragmentos complementarios (asumidos esféricos) en el punto de escisión y la energía disponible de la reacción. Esta correlación explica también las fluctuaciones de la energía cinética máxima en función de la masa. El efecto crece con la asimetría de las fragmentaciones de carga. En suma, los datos experimentales sobre la fisión fría sugieren que las configuraciones de escisión exploran todas las posibilidades que permite la energía disponible para la fisión. Palabras clave.-Uranio 233, 234 plutonio, 239 cold fission. ABSTRACTTThis paper shows pair breaking and electrostatic (Coulomb) interaction effects on the distribution of mass and kinetic energy in cold fission of 233U, 235U and 239Pu thermal neutron induced. The fission process ends at the scission point, when the complementary fragments 1 and 2, having masses y A1A2 are formed. Those fragments goes away each other and acquire kinetic energies y E1E2. The fragments emit neutrons eroding mass and kinetic energy distribution. In order to avoid these disturbances, cold fission, i.e. with no neutron emission, is studied. Contrary to expected, for that excitation energy region, tough weak, an even-odd effect is observed.This result is not incompatible with a strong odd-even effect on the charge distribution or neutron number distribution. Moreover In cold fission, the minimum value of total excitation energy ( ), as a function of , is correlated with the "Coulomb energy excess" defined as the difference between the energy electrostatic interaction of the complementary fragments (assumed spherical) in the scission point and the available energy of the reaction. This also explains correlation fluctuations in the maximum kinetic energy as a function of the mass. This effect increases with the asymmetry of the charge fragmentations. In sum, the experimental data on cold fission suggest that scission configurations explore all the possibilities available energy for fission. Keywords.-Uranium 233, 235 plutonium, 239 cold fission.
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DeGuise, Jacques. "Le colloque : une réflexion sur la relation État-citoyen." Articles 16, no. 3 (April 12, 2005): 321–35. http://dx.doi.org/10.7202/055700ar.

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Abstract:
Le problème que pose dans une société moderne la relation État-citoyen est assez complexe. Il peut être enrichissant de lire à ce sujet les ouvrages des politicologues ou d'en parler avec un interlocuteur à l'esprit ouvert; il est plus difficile cependant d'en discuter à vingt-cinq, devant un auditoire du métier. C'est sans doute aux situations de ce genre que s'applique le vieux proverbe : tôt capita, quot sensus. Et encore. Quand les participants sont sélectionnés de façon à représenter un échantillon « tout azimut », on ressent la nécessité d'un CRTC pour donner à chacun sa longueur d'ondes et éviter la cacophonie. On retrouve dans un des films de Leone cette phrase : la révolution, c'est la confusion ; après deux jours de colloque on a envie de paraphraser: la démocratie, c'est la confusion. L'ennui, en démocratie, a dit quelqu'un de célèbre, c'est qu'il y a trop de monde à s'occuper de l'État. Vous comprendrez donc que je n'ai pas la prétention ni d'ailleurs l'intention de donner un compte rendu fidèle du colloque en pondérant les interventions selon leur longueur ou leur profondeur. Je n'ai pas ce talent de monteur (j'aspirerais plutôt à devenir tombeur !) pour racoler de façon logique des rushes ou des bribes d'interview en une demi-heure cohérente, comme on le fait à Radio-Canada. Le colloque s'est tenu les jeudi et vendredi, 10 et 11 octobre 1974, au lac Delage. Il groupait dix-huit participants ' dont M. Pierre Nadeau qui dirigeait les débats. Ces « hommes ressources » discutaient en présence d'un auditoire de connaisseurs, composé surtout de fonctionnaires impliqués dans la communication. Ils avaient à leur tête le ministre des communications, M. Jean-Paul L'Allier et le directeur général des communications, M. Gilles Loiselle, qui ont été les principaux interlocuteurs gouvernementaux. Cette « rencontre avec les experts » n'était qu'une étape d'un processus plus vaste de réflexion sur la relation État-citoyen. La première étape avait été l'étude de Vincent Lemieux, menée auprès des fonctionnaires et qui servait, avec le texte de M. Jean-Paul Quinty, responsable de toute l'opération, de position de problème et d'amorce au débat. De façon générale, le colloque a été stimulant, et, pour plusieurs, jusqu'à la frustration. Tous les problèmes ont sans doute été abordés, les uns de manière théorique, les autres de manière pratique. Toutes les solutions? ça c'est une autre histoire. Peut-être à cause de la présence du ministre L'Allier, je pense que le colloque s'est plutôt défini «dans l'opposition », chacun accusant l'État de sa carence préférée. Le tableau impressionniste qui s'en dégage est pessimiste et noir. Une des fonctions des groupes de référence est la fonction normative car ces groupes nous fournissent des situations de comparaison qui servent de base à nos jugements ; à part quelques très rapides allusions à l'histoire et aux pays totalitaires, les normes de comparaison sont demeurées les aspirations de chacun: le Québec, croyez-moi, est loin de ce qu'on voudrait qu'il soit ! C'est peut-être Vincent Lemieux qui a posé le meilleur diagnostic d'ensemble : « Dans les années 60, on a cru à une formule qui était celle de l'État-levier. » Ce fut une erreur, dira-t-il un peu plus tard, l'État n'était pas un levier, mais une masse à soulever. Mais de toute façon, on s'est attaché à rénover la politique et la fonction publique. C'est peut-être cette arrivée soudaine de l'État à l'avant-scène de la société québécoise qui nous sert maintenant de beaudet contre la peste. « À partir d'une date connue, avait dit plus tôt le Frère Untel, soumis aux diaphragmatiques coliques du rattrapage, nous avons saccagé les solidarités existantes pour les remplacer par des organigrammes. » Tout le problème que nous avons posé au colloque m'apparaît graviter de près ou de loin autour de ce thème : il y a des trous dans l'organigramme. Il semble que la population en soit parfois absente; quand elle y est présente, les labyrinthes qu'elle doit parcourir pour obtenir les services qu'elle désire sont tels qu'ils décourageraient, en situation expérimentale, tout autant les rats que les psychologues ! Ce n'est pas nécessairement le fait d'une mauvaise volonté, bien que dans certains secteurs la mauvaise volonté soit manifeste et plus encore, quelle horreur ! fasse partie des règles du jeu. C'est plutôt le fait d'une situation d'hypercomplexité. Après avoir participé au colloque, poser le problème en termes de la relation État-citoyen apparaît comme une terrible simplification. On s'aperçoit vite qu'il y a polyvalence des deux partis : il y a plusieurs « État » et plusieurs « citoyen ». Essayons, donc de démêler l'écheveau pour tisser ne serait-ce que la silhouette des problèmes cruciaux.
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AGABRIEL, J., and R. BAUMONT. "Avant-propos." INRA Productions Animales 30, no. 2 (June 19, 2018): 91–92. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2017.30.2.2235.

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Abstract:
Il faut remonter loin dans les archives de l’INRA, et plus précisément au numéro spécial du « Bulletin du CRZV de Theix » datant de l’année 1974 pour trouver un ouvrage entièrement dédié aux « vaches allaitantes »1. Quarante-trois ans plus tard, c’est avec plaisir que nous présentons ce nouveau dossier dans la revue INRA Productions Animales qui leur est entièrement consacré. Un tel regroupement d’articles sur cet animal et ce système d’élevage est donc assez rare et nous remercions chaleureusement les animateurs de la revue de l’avoir initié. Le numéro de 1974 constatait le développement soutenu des troupeaux allaitants en France qui accompagnait la tendance à la spécialisation des systèmes de production tant vers le lait que vers la viande. Les travaux de recherches engagés mettaient en avant les spécificités de ce système peu étudié jusque-là : la productivité de la femelle, biologiquement limitée à un veau par an, impose une stratégie générale de réduction des charges et des coûts de production et par là une maximisation de l’utilisation de l’herbe dans le système fourrager. Ils se démarquaient alors des travaux réalisés sur les vaches laitières. Et pour produire efficacement de la viande, disposer d’animaux tardifs de grands formats est un atout important par la capacité qu’ils ont à déposer efficacement de la masse musculaire. Les objectifs de sélection proposés alors ont ciblé le potentiel de croissance des veaux tout en améliorant les facilités de vêlage des vaches et le format des carcasses des vaches de réforme. Ces connaissances, développées par des chercheurs de renommée2, ont porté leurs fruits et accompagné la transformation constante du cheptel Français : le nombre de vaches allaitantes a presque été multiplié par deux (4,2 millions actuellement en France). Il est supérieur à celui des vaches laitières depuis l’année 2005 et la production de viande qui en est issue avoisine désormais 65% de la production nationale. Les vaches ont grandi et grossi (+ 5kg /an en moyenne), mais les troupeaux également. La productivité par travailleur a plus que doublé (Veysset et al 20153) sans que la productivité numérique des vaches n’en pâtisse trop. Mais cette réussite quantitative flagrante marque le pas, et ne suffit plus pour aborder sereinement l’avenir de la production. Au niveau des exploitations de nombreux signaux défavorables se sont allumés. Les revenus des éleveurs stagnent et restent parmi les plus bas des professions agricoles. L’image de l’élevage se dégrade dans notre société urbanisée. Les bovins en général sont aussi interrogés sur leur bilan environnemental qui est sujet à controverses, et désormais c’est la finalité première de production de viande de ces troupeaux allaitants qui est en débat. Ces constats sont maintenant bien connus, et rappelés brièvement dans les introductions des articles de M. Lherm et al, et d’A. Cerles et al. Ils provoquent des inquiétudes grandissantes à tous les niveaux de la filière. Que peuvent apporter aux débats en cours les recherches récentes ciblées vers les vaches allaitantes ? C’estce qui a motivé la réalisation de ce dossier qui vise à rassembler et synthétiser les connaissances récentes acquises, d’une part, à l’échelle de l’animal, et, d’autre part à celle du système de production.Pour introduire ce dossier, l’article de M. Lherm et al met en perspective les évolutions des « élevages allaitants » dans les quatre principaux pays européens producteurs : France, Royaume-Uni, Irlande et Espagne. L’analyse des trajectoires technico-économiques des élevages allaitants au cours des dernières décennies dans ces quatre pays montre que les choix d’investissements, de mécanisation, et d’agrandissement des structures n’ont pas été partout semblables. Ensuite, ce dossier fait le point des avancées dans les disciplines et dans les onnaissances zootechniques de base pour la conduite des élevages bovins allaitants : l’amélioration génétique, la physiologie de lareproduction, les facteurs de variation de la production de lait des mères, la quantification de leurs besoins nutritionnels et de leur efficience alimentaire. L’article de L. Griffon et al discute de ce que l’on peut attendre des nouveaux outils génétique comme la génomique, et comment ils vont s’intégrer dans les nouveaux schémas d’amélioration. Les nouvelles connaissances physiologiques pour la maîtrise de la reproduction, pour la prévision de la courbe de lactation et pour la maîtrise de l’alimentation des vaches allaitantes sont détaillées successivement dans les articles de B. Grimard et al, de B. Sepchat et al et d’A. De La Torre et J. Agabriel. Ils fournissent de nouveaux indicateurs sur les aptitudes des animaux dont l’élevage du futur a besoin : robustesse, autonomie, efficience. Autant de propositions pour de nouvelles mesures de routine qui participeront à la détermination des nouveaux phénotypes. L’article de M. Doreau et al éclaire le débat sur l’empreinte environnementale de l’élevage allaitant en synthétisant les connaissances actuelles permettant d’établir le bilan de ses impacts positifs et négatifs. Les controverses sur le besoin en eau, les rejets de gaz à effet de serre ou d’azote pour produire un kg de boeuf par exemple, sont encore très fortes et nécessitent des apports scientifiques de fond pour les apaiser. Même s’il est acquis qu’élevage allaitant et prairie sont liés, et que ce lien conforterait une image favorable auprès des citoyens comme auprès des consommateurs, les interrogations sociétales demandent des réponses. Les travaux en cours permettent de les affiner. Enfin, l’article d’A. Cerles et al qui clôt ce dossier pose les fondements des futurs possibles pour l’élevage bovin allaitant à partir d’un travail de prospective pour les filières viandes réalisé sur le territoire du Massif central qui analyse les conséquences de cinq scénarios contrastés prenant en compte de puissants déterminants comme le changement climatique, l’évolution de la consommation de viande, les politiques agricoles et environnementales4. La bonne utilisation des surfaces herbagères, la maîtrise complète de la qualité des viandes sont de points incontournables à travailler dans les années à venir, et les acteurs devront faire émerger ensemble les opportunités de projets qui les aideront à avancer. Nous sommes persuadés que ces divers sujets par la manière exhaustive et synthétique dont ils ont été traités dans ce dossier, aideront les lecteurs dans leurs recherches personnelles et à se forger leur propre expertise. Nous remercions encore tous les auteurs, les relecteurs et le secrétariat de la revue pour leurs investissements qui ont permis de mener ce travail à son terme. J. Agabriel, R. BaumontInra, UMR Herbivores------------1 L’exploitation des troupeaux de vaches allaitantes. 6ème journées du Grenier de Theix. Supplément du Bulletin Technique du CRZV Theix. Numéro spécial 1974 : 398pp.2 On peut ainsi citer Claude Béranger, Michel Petit, Gilbert Liénard, François Ménissier et toutes leurs équipes d’alors.3 Veysset P., Lherm M., Roulenc M., Troquier C., Bebin D., 2015. Productivity and technical efficiency of suckler beef production systems: trends for the period 1990 to 2012. Animal 9, 2050-2059.4 Cerles A., Poux X., Lherm M., Agabriel J., 2016. Étude prospective des filières viandes de ruminants du Massif central, horizon 2050. INRA Centre Auvergne-Rhône-Alpes. http://www.ara.inra.fr/Le-centre-Les-recherches/projets-et-actualites/ProspectiveViande
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NIANG, SOULEYMANE. "Sécheresse climatique et dynamique éolienne sur la côte nord du Sénégal." NAAJ, 2019, 97–116. http://dx.doi.org/10.46711/naaj.2019.1.1.6.

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Abstract:
Dans les écosystèmes sahéliens, la forte réduction du couvert végétal, due à l’effet mémoire des sécheresses et d’une capacité moins importante de la force de rétention des sols, a provoqué la création de larges poches de déflation. La vulnérabilité aux transferts sédimentaires dans les paysages dunaires a été une conséquence manifeste du déficit hydrique et de la prépondérance des vitesses morphologiquement efficaces. L’effacement des forces de frottement, couplé aux vents compétents, entretient une remobilisation des cordons dunaires sur le littoral nord du Sénégal. L’objectif de cet article est de quantifier les fréquences directionnelles des vents, des débits solides afin de mieux apprécier l’importance des transferts sédimentaires qui participent à la dégradation progressive des sols des Niayes du Gandiol et à l’accentuation de la vulnérabilité de son système productif. L’approche quantitative permettra de mesurer potentiellement la masse de sédiments qui se dépose dans les cuvettes agricoles du Gandiolais au gré des vents dont le seuil critique est estimé localement à 5,63 m/s. Les cuvettes agricoles enregistrent un colmatage de 2,04 cm/an, créent une parenté génétique entre les formations dunaires et les bas-fonds et diminuent, par ricochet, la fertilité des cuvettes agricoles.
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Gandsman Ari, Vanthune Karine. "Génocide." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.098.

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Abstract:
Si le but premier de l'anthropologie est de faire de notre monde un endroit sans danger pour les différences humaines, tel que l’affirma Ruth Benedict, le génocide, qui a pour but ultime l'élimination systématique de la différence, pose un problème urgent pour la discipline. Au cours des dernières décennies, le rôle et les responsabilités éthiques de l'anthropologue vis-à-vis des groupes auprès desquels il mène ses recherches ont fait l’objet de nombreux débats –dont entre autres ceux conduits par Scheper-Hughes (1995), qui plaide pour un engagement militant des chercheurs au nom d’une responsabilité morale, et d’Andrade (1995), qui argue pour leur neutralité afin de préserver leur objectivité. Toutefois, dans le contexte du génocide, de tels débats n’ont pas leur place, l'anthropologue ne pouvant en être un observateur détaché. L’anthropologie du génocide n’est apparue que vers la fin des années 1990, avec la publication d’Annihilating Difference (2002) de Laban Hinton. Plus généralement, les anthropologues ne s'intéressèrent pas à la violence étatique avant leur intérêt croissant pour le discours et la défense des droits humains, à partir des années 1980. Dès lors, ils s’éloignèrent de l'étude à petite échelle de communautés relativement stables, pour se concentrer sur des objets de plus grande échelle comme l’État, les institutions ou les mouvements transnationaux. Ce changement d’approche eut pour effet de dé-essentialiser le concept de culture, complexifiant du même coup l’analyse des différences humaines et de leur construction et leur réification pour fins d’annihilation. Les approches anthropologiques du génocide en historicisent et contextualisent le concept, en en faisant remonter les origines aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, lorsque les atrocités commises par l'Allemagne nazie furent décrites par Winston Churchill comme « crime sans nom ». Raphael Lemkin, un juriste polonais-juif, inventa le néologisme en combinant genos, le préfixe grec pour « gens », avec cide, le suffixe latin pour « meurtre » (Power 2002). Il fut adopté par le droit international en 1948, via la Convention des Nations Unies sur la prévention et la répression du génocide, qui le définit comme une série d'actes « commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel ». Bien que les anthropologues n’abordassent pas directement le génocide nazi, beaucoup furent impliqués dans ce dernier. L’anthropologue Germaine Tillion, qui fut internée dans le camp de concentration de Ravensbrück après avoir été capturée comme membre de la résistance française, en publia même une étude ([1945] 2015). Le mouvement d’autocritique de la discipline a amené nombre d’anthropologues à relire, au travers du prisme du génocide, la complicité de leurs prédécesseurs avec les projets coloniaux de l’époque. L'« ethnologie de sauvetage », par exemple, a été dénoncée comme ayant problématiquement eu pour prémisse la disparition inévitable et rapide des peuples autochtones. Nancy Scheper-Hughes (2001) a à ce titre analysé la relation ambivalente qu’eut Alfred L. Kroeber avec Ishi, alors présumé dernier survivant d’un peuple décimé. L'anthropologie biologique et physique a pour sa part été accusée d’avoir accordé une crédibilité scientifique à des idéologies racistes ayant légitimé des génocides, comme ce fut le cas en Allemagne nazie. Plus insidieux est le fait que des théories anthropologiques aient pu être appropriées par des promoteurs de discours de différenciation et d’haine raciale, comme par exemple les théories hamitiques, inspirées des études linguistiques et mythologiques de l’indo-européen, qui furent plus tard mobilisées pour justifier le génocide rwandais. La plupart des études anthropologiques contemporaines sur le génocide en examinent l’après. Les anthropologues se concentrent notamment sur la manière dont les génocides sont remémorés et commémorés, en particulier en termes de construction de « la vérité » dans le contexte de projets dits de « justice transitionnelle », ou en relation avec le legs à plus long terme de cette violence, qui peut toucher plusieurs générations. Ce type d’études se centre généralement sur l’expérience des victimes. Quelques travaux, néanmoins, étudient les origines des génocides, et portent alors leur regard sur leurs auteurs –comme ceux de Taylor (1999) sur le Rwanda, ou de Schirmer (1998) sur le Guatemala– et se penchent sur la question du passage à l’acte et de la responsabilité individuelle (Terestchenko 2005 ; Kilani 2014). Ce type d’études prend ce faisant très au sérieux le problème éthique de la représentation du génocide, tel que le décria Adorno, quand il qualifia de barbare l’écriture de poésie après Auschwitz. Si représenter le génocide se présente comme une injonction morale, demeure le danger de le mystifier ou de le normaliser. C’est pourquoi la plupart des anthropologues qui analysent ce phénomène essaient d’être fidèles à l’appel de Taussig (1984) d’« écrire contre le terrorisme ». Ils reconnaissent toutefois les limites de toute approche compréhensive de ce phénomène, le témoin idéal du génocide, comme l’ont souligné Levi (1989) et Agamben (1999), étant celui qui ne peut plus parler. La définition du génocide continue de faire l’objet de débats importants parmi ses spécialistes, dont les anthropologues. Si les cibles d’un génocide sont généralement perçues comme constituant un groupe ethnique ou religieux aux yeux de ses protagonistes, Lemkin avait initialement prévu d'y inclure les groupes politiques. Or ces derniers furent exclus de la définition de la Convention en raison d'objections soulevées notamment par l'Union soviétique, à l'époque engagée dans l’élimination des présumés opposants politiques au régime stalinien. De nombreux chercheurs continuent de plaider pour que la définition du génocide ne fasse référence qu’à la seule intention d'éliminer des personnes sur la base de leur présumée différence raciale. D'autres, cependant, s’opposent à cette restriction de la définition, suggérant au contraire de l’élargir afin d'y inclure les catastrophes écologiques, par exemple, ou la destruction systématique d'identités culturelles, telle que le projetât le système des pensionnats indiens au Canada (Woolford 2009). Si élargir le sens du génocide risque de diluer sa spécificité au point de le banaliser, reste qu’une définition trop stricte du phénomène peut faciliter la contestation d’allégations de génocide pour quantité de meurtres de masse –et dès lors entraver sa prévention ou punition. C’est pourquoi Scheper-Hughes (2002), par exemple, plaide plutôt pour la reconnaissance de « continuums génocidaires ». Selon elle, démontrer le potentiel génocidaire des formes de violence quotidienne et symbolique par le biais desquelles les vies de certains groupes en viennent à être dévaluées, peut contribuer à la prévention de ce type de violence de masse. Un autre sujet de controverse concerne le particularisme de l'Holocauste, tantôt conçu comme un événement historique singulier qui défie toute comparaison, ou comme un phénomène d’extermination de masse parmi d’autres ayant eu pour précurseurs des génocides antérieurs, comme le génocide arménien. Une autre question est de savoir si un génocide ne peut se produire que dans un contexte où ses victimes sont sans défense, ce qui rendrait dès lors l’utilisation de ce concept inadmissible dans des situations où les victimes ont eu recours à la violence pour se défendre. De nombreux travaux anthropologiques ont d’ailleurs remis en cause la nature exclusive des catégories de victime, d’auteur ou de spectateur dans des situations de violence extrême, et ce étant donnée la « zone grise » identifiée par Levi (1989) et discutée par Agamben (1999) –soit ce matériau réfractaire, dans des situations de violence de masse, à tout établissement d'une responsabilité morale ou légale, l’opprimé pouvant devenir l’oppresseur, et le bourreau, une victime. Ce faisant, la plupart rejettent une conceptualisation purement relativiste du génocide, et dénoncent la mobilisation de ce concept pour justifier des programmes politiques racistes ou anti-immigration – comme c’est aujourd’hui le cas en Amérique du Nord et en Europe, où certains groupes fascistes d’extrême droite revendiquent être les victimes d’un « génocide blanc » pour légitimer des politiques xénophobes. La question de qui a l’autorité de qualifier des actes de violence comme constituant un génocide, et au nom de qui, demeure –tel que le démontre Mamdani (2009) dans sa critique du mouvement « Sauver le Darfour ». Qualifier tout phénomène de violence de masse de « génocide » n'est pas qu’un acte de description. Il constitue d’abord et avant tout une action politique qui implique un jugement éthique.
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"Ruptura de parejas y efectos coulombianos en la fisión fría de las reacciones 233U(nth, f), 235U(nth, f) y 239PU(nth, f) Pair breaking and coulomb effects in cold fission reactions from 233U(nth, f), 235U(nth, f) y 239PU(nth, f)." Revista ECIPeru, January 7, 2019, 1–14. http://dx.doi.org/10.33017/reveciperu2012.0014/.

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Abstract:
Ruptura de parejas y efectos coulombianos en la fisión fría de las reacciones 233U(nth, f), 235U(nth, f) y 239PU(nth, f) Pair breaking and coulomb effects in cold fission reactions from 233U(nth, f), 235U(nth, f) y 239PU(nth, f) Modesto Montoya Instituto Peruano de Energía Nuclear, Canadá 1470, San Borja, Lima, Perú Facultad de Ciencias, Universidad Nacional de Ingeniería, Av. Túpac Amaru 210, Rímac, Lima, Perú DOI: https://doi.org/10.33017/RevECIPeru2012.0014/ Resumen En este trabajo se muestra los efectos de la ruptura de parejas de nucleones y de la interacción electrostática entre fragmentos sobre la distribución de masa y energía cinética en la fisión fría de la fisión de 233U, 235U y 239Pu inducida por neutrones térmicos. El proceso de fisión termina en el punto de escisión, cuando se forman los fragmentos complementarios 1 y 2, con masas y . Luego, esos fragmentos se alejan entre sí y adquieren energías cinéticas y . Los fragmentos emiten y ; llegando a los detectores con masas y valores de energía cinética respectivamente. Como consecuencia de ello, en regiones donde el promedio de , en función de , varía abruptamente, el ancho de la distribución de , en función de , será mucho mayor que lo fue para para la distribución de en función de . Por otro lado, la emisión de neutrones erosiona los efectos par-impar sobre la distribución de número de neutrones de los fragmentos, definido como la diferencia de rendimientos relativos de los fragmentos con par y impar, respectivamente. En consecuencia, la emisión de neutrones también erosiona el efecto par-impar sobre la distribución de masas de los fragmentos. Para evitar estas perturbaciones, se estudia la fisión fría, i.e. fisión sin emisión de neutrones. Se selecciona ventanas de energía cinética total cercanas al valor máximo de la energía disponible, las que corresponden a bajos valores de energía de excitación total. Contrario a lo que se esperaba, en estas ventanas de energía cinética se observa un débil efecto par-impar sobre la distribución de masa de fragmentos. Sin embargo, este resultado no es incompatible con un alto efecto par-impar sobre la distribución de cargas o sobre la distribución del número de neutrones. Por otro lado, en la fisión fría se observa que el valor mínimo de la energía cinética total ( que alcanzan los fragmentos, en función de la masa, está correlacionada con el “exceso de energía electrostática” definido como la diferencia entre la energía de interacción electrostática de los fragmentos complementarios (asumidos esféricos) en el punto de escisión y la energía disponible de la reacción. Esta correlación explica también las fluctuaciones de la energía cinética máxima en función de la masa. El efecto crece con la asimetría de las fragmentaciones de carga. En suma, los datos experimentales sobre la fisión fría sugieren que las configuraciones de escisión exploran todas las posibilidades que permite la energía disponible para la fisión. Descriptores: uranio 233-234, plutonio 239 cold, fission. Abstract This paper shows pair breaking and electrostatic (Coulomb) interaction effects on the distribution of mass and kinetic energy in cold fission of 233U, 235U and 239Pu thermal neutron induced. The fission process ends at the scission point, when the complementary fragments 1 and 2, having masses y are formed. Then those fragments goes away each other and acquire kinetic energies y , reaching the detectors after emission of y neutrons, having masses and kinetic energies, respectively. As a result, in regions where the average of varies abruptly as function of , the distribution of will be wider than it was for the distribution of as a function of . Furthermore, the emission of neutrons erodes odd-even effects on the distribution of neutron number, defined as the difference between the relatives yields of fragments with even and odd, respectively. Neutron emission, consequently, also erodes the odd-even effect on the mass distribution of the fragments. To avoid these disturbances, cold fission, i.e. with no neutron emission, is studied. Windows with total kinetic energy close to the maximum available energy, corresponding to low total excitation energy, are selected. Contrary to expected, for that excitation energy region, a weak even-odd effect is observed. This result is not incompatible with a strong odd-even effect on the charge distribution or neutron number distribution. Moreover, in cold fission, the minimum value of total excitation energy, as a function of , is correlated with the "Coulomb energy excess" defined as the difference between the energy electrostatic interaction of the complementary fragments (assumed spherical) in the scission point and the available energy of the reaction. This also explains correlation fluctuations in the maximum kinetic energy as a function of the mass. This effect increases with the asymmetry of the charge fragmentations. In sum, the experimental data on cold fission suggest that scission configurations explore all the possibilities available energy for fission. Keywords: uranium 233 235 plutonium 239 cold fission.
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Moussaoui, Abderrahmane. "Violence." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.123.

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Abstract:
Le terme violence qualifie un certain nombre de manifestations allant de l’altercation verbale jusqu’aux destructions de masse, en passant par l’agression physique, le viol, le meurtre, la torture, les mutilations, etc. Infligées ou subies, discontinues ou constantes, localisées ou endémiques, accidentelles ou motivées, ces expressions de la violence se compliquent encore par leur caractère tantôt privé, tantôt public, assumé et revendiqué ou dissimulé et renié. La violence est si protéiforme qu’elle ne cesse de voir les discriminants de sa catégorisation et les grilles de classification se démultiplier. Le critère est tantôt spatial (violence urbaine), tantôt social (violence conjugale, ouvrière), tantôt politique (répression, coercition, guerre, assassinat politique, terrorisme), économique (exploitation, injustice), sexuel (viol, maltraitance), ou encore psychologique (automutilations et autres actes pervers). Englober toutes ces manifestations dans une même perspective relève de la gageure (Michaud 2004 ; Crettiez 2008). Comment approcher pareils phénomènes aux formes et motivations aussi diversifiées selon les mêmes grilles théorico-méthodologiques? D’autant plus qu’à ces expressions physiques de la violence s’ajoutent toutes celles qui relèvent de la « violence symbolique ». Consentie (plus que subie), cette violence impose un certain ordre dans les manières d'être. Elle englobe tous les dispositifs dont usent les dominants pour que les dominés intériorisent et acceptent leur statut et leur état de dominés (Bourdieu & Wacquant 1992). Elle participe de cette violence structurelle inhérente à tout pouvoir, qu’il soit celui du pater familias ou du chef élu ou imposé. Elle peut être liée à la forme même de l'organisation sociale à laquelle on adhère et qu’elle tend à malmener. Le politiste norvégien Johan Galtung (1969) est sans doute le premier à l’évoquer, faisant remarquer que dans cette forme de violence il n’y a pas de lien évident et apparent entre les sujets. Inscrite dans des structures sociales, cette violence est plus insidieuse mais non moins destructrice. Outre ces violences dévastatrices du lien, l’anthropologie a mis en évidence un autre genre de violences, celles destinées précisément à instaurer le lien, à le suturer ou à le raffermir. Ces violences fondatrices qui ponctuent les rites de passage (tatouages, circoncisions, excisions, scarifications et autres marquages corporels), souvent violentes et non exemptes de douleur, ont pour finalité d’agréger les individus à des communautés. Initiatique, cette violence qui laisse une marque distinctive (du rang, du sexe, etc.), n’est jamais perçue comme telle par ceux qui l’adoptent (Bodiou et Briand 2015). Malgré la variété de ses expressions et de ses modes d’effectuation, l’acte de violence demeure aisément identifiable. En revanche, il en est tout autrement quand il s’agit de définir ce qu’est la violence. Tous les dictionnaires la mettent en rapport avec l’exercice d’une force brutale ou excessive en vue de soumettre, contraindre ou obtenir quelque chose. Pour la majorité des approches, la violence a été longtemps conçue comme un « usage délibéré de la force pour blesser ou détruire physiquement » (Gurr, 1970). Au milieu des années 1990, la définition de l’OMS en élargit l’acception. Se voulant exhaustive, elle intègre à la fois les actes individuels et communautaires, commis contre autrui ou auto-infligés; qu’ils soient interpersonnels ou collectifs. Elle couvre tout aussi bien les actes de violence que les menaces et intimidations de tous ordres, induisant des atteintes physiques, psychologiques, ou affectives. Toutefois, cette définition demeure encore fortement associée aux violences physiques et n'évoque pas clairement et suffisamment les violences psychologiques et morales découlant d’actes verbaux, d'attitudes et autres conduites symboliques. Plus largement, F. Héritier (1996 : 17) appelle « violence toute contrainte de nature physique ou psychique susceptible d'entraîner la terreur, le déplacement, le malheur, la souffrance ou la mort d'un être animé; tout acte d'intrusion qui a pour effet volontaire ou involontaire la dépossession d'autrui, le dommage ou la destruction d'objets inanimés (…) ». Complète et exhaustive, cette définition souligne, une fois encore, la difficulté à parler de la violence de manière générale. La violence est une force dont l’exercice s’inscrit immanquablement dans le cadre de normes partagées. Ce sont de telles normes qui caractérisent, in fine, ce qui relève ou non de la violence. Celle-ci est justement le plus souvent un dépassement de la règle ou de la norme admise, une démesure. Elle est ce qui remet en cause l’existence de ce qu’Hanna Arendt (1989 : 283) appelle « un monde commun ». Yves Michaud (1978 : 101) le dit avec ses mots : la violence « tient plus à la dissolution des règles qui unifient le regard social qu’à la réalité qu’elle peut avoir ». À ce titre, la manifestation de la violence est l’indice d’une rupture de consensus, dont la finalité est de contraindre et de faire mal, de manière volontaire et apparemment gratuite. Elle est tantôt une infraction, tantôt un outrage. Chaque société désigne ce qu’elle considère comme violent en tentant de le réduire par l’éthique, la culture, le droit, la contrainte et en lui opposant… de la violence. Ce sont les logiques qui président à ces choix que l’anthropologue ne cesse de pointer dans leur singularité pour tenter de comprendre le phénomène dans son universalité. Même si le catalogue des actes de violence semble infini, et l’imagination des bourreaux individuels et collectifs incommensurablement fertiles, il n’en demeure pas moins que cette violence s’exerce toujours ou du moins le plus souvent selon des logiques inscrites dans un contexte historico-culturel. La « violence » est enchâssée dans une matrice éthique et obéit à une échelle de valeurs qui rend sa perception et, partant, sa signification variables selon les normes de référence en usage. Polymorphe, elle est également et nécessairement polysémique; et sa perception culturellement et sociohistoriquement déterminée. Des châtiments tolérés naguère (sectionner la langue des blasphémateurs, noyer des femmes adultères), sont décriés par des sociétés contemporaines pratiquant d’autres formes de violence (chaise électrique ou injection létale), estimées moins cruelles à leurs yeux. Ce sont en général les actes et conduites jugés illégitimes qui sont qualifiés de violents; tous ceux, tout aussi violents, mais exercés au nom d’une règle partagée ou par un pouvoir considéré comme légitime, ne sont pas tenus pour de la violence; ils sont perçus comme une coercition, une contrainte. Que ce soit pour Hobbes (2000) ou Weber (1959), l’usage légitime de la violence prévient la violence. Dès lors, il n’est plus de la violence. Loin d’être un phénomène débridé, la violence est souvent un outil savamment orchestré destiné à faire obéir ou à punir. Qu’elle soit privée ou publique, la violence est toujours inscrite dans une matrice symbolique qui structure ses modes d’effectuation et lui donne sens aux yeux de ses protagonistes. Ainsi devient-elle légitime pour son auteur; et parfois même pour celui qui la subit, la vivant comme une fatalité ou se considérant comme victime expiatoire. Ainsi, est-elle une « configuration » (Elias, 1989) où les adversaires sont aussi des partenaires agissant selon des règles partagées. Une propension devenue routinière consiste à toujours considérer la violence comme une réactivité instinctive, motivée par une pure répétition pavlovienne et paresseuse. Les études des violences urbaines ont pu montrer que celles-ci peuvent être un indicateur d’inégalité ou de défiance vis-à-vis des institutions; et, partant, l’expression d’une volonté de négociation. La manifestation de la violence est un « signal de danger » nous dit Lewis Coser (1982). Autrement dit, la violence fait à la fois signe et sens. Elle n’est pas que l’expression du chaos et du désordre. L’exercice de la violence (notamment politique) a le souci à la fois de l’efficacité et de la légitimité. Le plus souvent, la violence n’est ainsi qualifiée qu’en rapport aux seuls faits concrets, quantifiables et mesurables. Or, d’un point de vue anthropologique, la violence intègre à la fois l’éthique, les valeurs partagées, les sentiments, etc. La rumeur, l’ironie ou la satire peuvent être ressenties comme plus violentes que des coups. Physique, psychologique ou symbolique, la violence est toujours un fait « construit » à partir d’une culture partagée; dont la perception et l’intensité sont étroitement en rapport avec les normes communément admises. Quelle que soit la forme de son expression, la violence demeure un « fait social total »; car elle est toujours enchâssée dans d’autres faits sociaux qui démultiplient ses logiques et ses univers de sens (politique, religieux, économique, social etc.) (Clastres, 1977 ; Kilani, 2006). Instinct naturel, moyen d’imposer l’ordre social ou vecteur du changement social? La violence est une des catégories les plus discutées dans les sciences humaines et sociales; mobilisant terrains et théories pour saisir un phénomène en passe de figurer parmi les universaux et ne cessant de réinventer ses formes d’expression. Pour Thomas Hobbes (2000), l’une des références inévitables dans ces débats, l’homme est un être « duplice », naturellement violent mais socialement dans l’obligation de rechercher la répression de son agression en acceptant de se conformer aux règles d’une instance qui lui permettrait de vivre en société. Pour Hobbes, c’est l’égalité primordiale entre les hommes qui serait à l’origine des affrontements. Jean-Jacques Rousseau (1971) reproche au philosophe britannique d’avoir attribué à l’homme vivant dans l’état de nature les attributs et les passions propres à l’homme vivant dans la société. Ces deux postures spéculatives vont constituer dans une large mesure le cadre de pensée dans lequel seront débattues thèse et contre-thèse sur la nature violente ou non de l’homme. La première défend le caractère inné de la violence, tandis que la seconde la considère comme un acquis culturel. En anthropologie, l’intérêt pour la violence comme phénomène, est présent dès les premiers travaux qui ont pu montrer que toutes les sociétés contiennent de la violence, la produisent, l’utilisent et la gèrent. Mise en avant par Max Weber (1959) dans sa théorie de l’État comme monopole de la violence légitime, elle est popularisée par les travaux de René Girard (1972, 1978). Pour ce philosophe et anthropologue, les désirs de l’homme sont mimétiques et engendrent une violence fondée sur la « rivalité ». L’homme désire les mêmes objets que son prochain, et son désir augmente en fonction de celui de l’autre. Ce désir mimétique débouche sur la violence qui, de proche en proche, devient générale et concerne toute la société. Pour y remédier, Girard s’écarte des thèses wébériennes qui préconisent l’instauration d’une violence légitime confiée à l’État. Il postule que les hommes déplacent leur hostilité sur une victime émissaire (Girard, 1972). C’est le sens du sacrifice présent dans toutes les sociétés humaines. C’est le « désir mimétique » à l’origine de la violence qui caractérise l’être humain en société. Pour empêcher le saccage de cette violence réciproque, présente dans l’essentiel des rapports humains et dans toutes les sociétés dès le début de leur formation, la communauté sacrifie une victime arbitraire consensuelle. La haine de chacun est transférée sur cette victime émissaire dont la mise à mort est expiatoire. Elle sauve la communauté et lui permet de survivre. En évitant la violence destructrice de la communauté, cette violence sacrificielle et pacificatrice se transforme en une violence fondatrice. Les anthropologues se sont également intéressés à la forme institutionnelle de la violence. Ainsi, la guerre mobilisera l’essentiel des théories. Une approche naturaliste développée notamment par André Leroi-Gourhan (1965), postule que la guerre (comme violence institutionnelle) est la conséquence de l'évolution naturelle de l'Homme, qui de chasseur devient guerrier. Pour cet ethnologue et penseur des techniques et de la culture, la violence humaine relèverait du biologique. Postulant que la guerre est une extension de la chasse, il considère que l’homme, à l’instar de l’animal, est un être prédateur et donc violent par nécessité. Le social et l'institutionnel sont ainsi naturalisés. La violence permet de se procurer les rares ressources disponibles. Une telle approche rejoint celle qui met en rapport la guerre et les pénuries de nourriture dans les sociétés primitives. D’autres thèses, plus répandues, estiment certains modèles culturels, comme la virilité, l'autoritarisme culturel et la religion, à l'origine immédiate et exclusive de cette violence. Ce courant culturaliste considère la violence comme un phénomène culturel. Une de ses premières figures, Ruth Benedict (1950), a tenté d’opposer la culture apollinienne des Indiens Pueblos, qu’elle considère comme communautaire et pacifique, à celle des Indiens des plaines, qu’elle définit comme passionnés et agressifs et dont elle qualifie la culture de dionysiaque. Une autre approche culturaliste, celle de Claude Lévi-Strauss, voit dans la violence un mode d’échange, un « échange malheureux ». Pour le théoricien du structuralisme, la guerre est l’expression d’un échec dans l'échange entre communautés, lequel échange est à ses yeux fondateur des sociétés. L’anthropologie Pierre Clastres (1977) réfutera toutes ces théories pour soutenir que la guerre est constitutive de la société primitive. Elle n’est, selon lui, ni un instinct animal, ni la conséquence d’un manque, ni l’expression d’un ethos culturel, ni un échange raté. Elle est au fondement même de l’être ensemble. Étant sans hiérarchie, la société primitive use de la guerre contre l’Autre comme moyen de raffermir son unité. Depuis Thomas Hobbes, la violence hors d'un cadre prescrit par l'État est considérée comme une pathologie sociale. Contre cette vision, Pierre Clastres soutient que les violences (apparemment déviantes ou criminelles) s'inscrivent dans un univers social, culturel et symbolique pour faire sens. Poussée à ses limites, cette approche compréhensive risque de conduire à soutenir des légitimations au nom du relativisme culturel. Dans un monde où génocides, guerres, terrorismes et autres destructions de masse sont devenus une réalité quotidienne, plusieurs auteurs soutiennent la thèse de Norbert Elias (1989) sur le recul de la violence et la domestication de l’animal humain. Contre-intuitive, cette thèse est défendue par plusieurs historiens sur la base de travaux sur des archives judiciaires, dont l'historien Jean-Claude Chesnais (1981 : 14) qui estime qu' « il y a au cours des derniers siècles une régression considérable de la violence criminelle ». Si aujourd’hui on parle de son omniprésence, c’est parce que le seuil de tolérance aurait baissé. Nous serions devenus plus sensibles à la violence, subjectivement. Ceux qui rejettent une telle thèse préfèrent souligner le nombre et la diversification des formes des violences : génocides, attentas, terrorismes, etc. (Wieviorka, 2004). En effet, la violence a pris des formes inédites en rapport avec la complexification de notre organisation sociale. La technologie a contribué à une certaine sophistication de la violence et à sa mise à distance. Sa « domestication » s’opère par sa taylorisation. L’acte de tuer ou de perpétrer un génocide est noyé dans les échelons de la décision (du général qui décide au soldat qui exécute) et dans une « chaîne opératoire » plus ou moins longue. Grâce à cette « taylorisation », la violence se trouve aujourd’hui « domestiquée ». L’euphémisation par la technologie (écrans) la rend supportable par celui qui l’exécute; tout comme le sacré l’avait déjà rendue acceptable et supportable aux yeux, à la fois, de celui qui la donne et de celui qui la subit (Matthew, 2017 ; Blaya, 2011). Quoi qu’il en soit, le développement vertigineux de la technologie, et de l’organisation bureaucratique, contribue à cette « banalisation du mal » (Arendt 1991) en rendant moins perceptibles et plus insidieuses ces violences. Les armes biologiques sont moins spectaculaires dans leur usage mais plus dévastatrices dans leurs effets, tout comme les drones tuent de façon aussi chirurgicale que silencieuse (Chamayou 2013). Il suffit également de penser à toutes les formes de cyberviolence qui se développent dans le monde virtuel des réseaux sociaux, à l’instar du « revenge porn » ou « cyber-rape » (Blaya, 2011). Ce type de violence s’effectue en général sans échange verbal direct. Le registre du langage et l’émotion qu’il produit sont ainsi annulés, privant la victime de repères et d’alertes. Le « bourreau » est également protégé puisqu’il ne voit pas et il n’entend pas la réaction que produit son acte sur la victime. Dans cette nouvelle configuration que produit la cyberviolence, l‘agresseur n’est pas nécessairement plus fort, mais dispose de plus de latitude pour nuire. La thèse du recul de la violence ne tient pas suffisamment compte de sa sophistication, qui arrive à l’occulter. En revanche, la montée de la violence, souvent signalée, peut n’être que le signe d’un abaissement du seuil de tolérance face à des conduites plus ou moins agressives. En réalité, la notion de violence renvoie à deux dimensions, l’une factuelle et l’autre normative. Elle qualifie les effets de la force physique au regard de la transgression des normes socialement établies (Robert & al. 2008 ; Mucchielli, 2008).
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Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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Abstract:
On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)
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