Academic literature on the topic 'Mentorat – Aspect religieux – Église catholique'

Comment parler de la chasteté dans la perspective du mariage catholique, alors que la notion de chasteté est aujourd'hui très ignorée? Prenant pour point de départ une enquête sociologique qui confronte l'opinion de la jeunesse française et polonaise sur la chasteté, la thèse progresse ensuite à travers des documents de la tradition chrétienne, puis débouche sur le domaine des sciences humaines. La position du Magistère de l'Eglise est étudiée dans une perspective historique. Dans tous les cas, la chasteté est une notion polysémique à laquelle s'attachent historiquement des contresens. La continence, l'abstinence, la virginité, la pureté font partie de son champ sémantique, sans que la chasteté puisse se ramener plus exclusivement à l'un ou l'autre de ces termes. La chasteté, valeur essentielle pour l'homme, participe à l'intégration de sa sexualité. Elle l'ouvre à une relation de juste distance. Elle est pour lui un chemin d'épanouissement, chemin de crête toujours à reprendre
How can we presently speak of chastity in the perspective of catholic marriage when the notion of chastity is today widely unknown? Beginning with a sociological survey, confronting the opinions of French and Polish youth about chastity, the thesis then progresses through documents of catholic tradition and emerges in the humanities domain. The Church's Magisterium will be studied through its biblical and patristic sources, in an historical perspective. In any case, chastity is a polysemic notion, historically misinterpreted. Continence, abstinence, virginity and purity are part of its semantic field, although the concept of chastity cannot be reduced exclusively to one or the other of these terms. Chastity remains an essential value for men and women and participates in the integration of their sexuality. Chastity pushes towards a relation with an adequate distance. Chastity is a path towards fulfilment, a crest path needing unrelenting attempts to maintain equilibrium

Avant de se propager dans les pays du Sud, la problématique contemporaine de la contraception s'est rapidement répandue en Occident au lendemain de la 1re guerre mondiale, acculant de nombreuses familles à la limitation des naissances. C'est dans ce contexte qu'en 1930, la hiérarchie anglicane avait pris une position audacieuse en faveur de la régulation des naissances par l'usage des contraceptifs. En réaction à celle-ci, le pape Pie XI publia le 31. 12. 1930 l'encyclique Casti Connubii. Depuis lors, les souverains pontifes ont tous, successivement, condamné sans détour la contraception artificielle, prônant en revanche les méthodes naturelles ou d'auto-observation. Cependant, si la position de l'Eglise catholique est demeurée constante, il faut tout de même reconnaître que, d'un pontificat à l'autre, il existe des différences énormes dans la façon d'argumenter et de justifier cette position, sous l'angle philosophique, théologique et pastoral. Notre travail relève plusieurs étapes dans ce mouvement doctrinal, avec un arrêt sur le discours de Pie XII sur les sages-femmes (1951), sur la constitution Gaudium et Spes (1965) et sur l'encyclique Humanae Vitae (25. 07. 1968), dont l'argument positif reposait sur le respect de la loi naturelle. Ce document pontifical a connu une opposition sans précédent. En accédant à la chaire de Pierre en 1978, le pape Jean-Paul II va reprendre ce dossier, assurément mal élaboré, en l'étoffant de façon originale. Car, à partir d'une anthropologie personnaliste, héritière de saint Thomas, de Max Scheler et de Kant, ce pape polonais, à la fois philosophe, théologien et pasteur, fonde son argumentation sur le respect dû à l'homme comme personne (ne pouvant être utilisé comme instrument de jouissance) et comme être "sui generis" bénéficiant d'une dignité inaliénable en tant que fils de Dieu appelé à l'Amour. Jean-paul II fait alors particulièrement droit à l'essence communionnelle de la relation amoureuse et appelle à passer d'une morale d'obligation à une morale fondée sur les valeurs. Cet enseignement, malheureusement méconnu et déformé par les médias, mérite d'être explicité et amplifié par les instances ecclésiales afin que les hommes de bonne volonté se l'approprient. Car, malgré sa rigidité, il entend bâtir une civilisation de l'amour, ouvrant ainsi les chemins de bonheur qui sont incompatibles avec la facilité, l'hédonisme et les dérives tragiques dans lesquels sombrent nos contemporains

Il s'agit de comprendre, en croisant des discours historique et théologique, comment à la fin du XXe siècle l'Église catholique approfondit la notion de mal social à responsabilité partagée et entreprend, dans le cadre du jubilé de l'an 2000, de demander pardon pour toutes les fautes du passé et du présent, en vue du renouveau de l'évangélisation. Des interventions de Jean-Paul II à celles des Églises dans leur réalité nationale, l'institution ecclésiale revisite le dogme de l'histoire du salut à la lumière d'une théologie du pardon et de la grâce et écrit une nouvelle histoire catholique de l'Église qui offre à ses lecteurs la vision d'une humanité réconciliée dans et par l'Église. En parallèle de la repentance catholique, d'autres structures (civiles) s'engagent sur la voie d'un pardon collectif, c'est-à-dire politique et historique, et mettent en œuvre un certain théâtre de la repentance. La prolifération et la mondialisation de l'ensemble de ces scènes de repentir et de pardon à la fin du deuxième millénaire signifient une urgence universelle de la mémoire et un profond désir de refonder la communauté humaine
Merging historical and theological discourses, the idea is to understand how at the end of the 20th century the Roman Catholic Church placed greater emphasis on the idea of shared responsibility for social ills and undertook, in celebrating the year 2000, to ask for forgiveness for all past and present faults, with a view to renewing evangelisation. From the interventions of John Paul II and the churches in their national circumstances, the ecclesial institution revisited the history of Salvation dogma in the light of a theology of forgiveness and grace and wrote a new history of the Roman Catholic Church which offers its readers the vision of humanity reconciled within and by the Church. In parallel to Roman Catholic repentance, other (civil) structures have taken the collective forgiveness track, i. E. Political and historical, and mounted a certain show of repentance. The proliferation throughout the world of these scenes of repentance and forgiveness at the end of the second millennium were indicative of the universal urgency of memory and a deep desire to rebuild the human community

Cinquante ans après sa voisine allemande, l’Église catholique de France se dote en 1946 d’une centrale de charité appelée "le Secours catholique". Au sortir de la guerre, grandi par l’activité de l’Aumônerie générale qu’il avait fondée à l’intention des prisonniers de guerre, le chanoine Jean Rodhain, né en 1900, est nommé secrétaire général du nouvel organisme de charité. Il en est le "patron" jusqu’à sa mort en 1977. S’appuyant sur le millier d’écrits de Mgr Rodhain et l’action du Secours catholique, l’étude, à la fois historique et théologique, cherche à dessiner la figure sociale de charité qui en émerge. D’abord ordonnée, dans un projet résolument pédagogique, à la charité intégrale de toute l’Église et de toute l’humanité, cette figure tend au fil des ans à se spécialiser en une centrale caritative de plus en plus performante. Sujet à une réaction doctrinale intransigeante prenant la voie d’une tentative de "réhabilitation de la charité", Mgr Rodhain ouvre dans sa pratique, notamment par la création de cités-prototypes, des voies de recomposition d’une charité plausible pour une société sécularisée
Fifty years after its German neighbour, the Roman Catholic Church in France endowed itself in 1946 with a central organisation of charity, called Secours Catholique. At the end of the Second World War, enhanced by his founding of a General Chaplaincy for prisoners of war, Canon Jean Rhodain (b. 1900), was appointed Secretary General of this new charity organisation, of which he was to remain “the boss” until he died in 1977. Substantiated by the scrutiny of a thousand or so written documents of Mgr Rhodain and the spheres of action of Secours Catholique, the present study is both historical and theological. Its purpose is to portray the social figure of charity that comes out of this investigation. At first conducive, in a pedagogical approach, to a view of integral charity, as should be practiced by the whole Church and all mankind, this figure has been inclined, year after year, to differentiate itself as a more and more efficient central organisation of charity. Though attempting to rehabilitate charity by way of an intransigent doctrinal reaction, Mgr Rhodain, by such practical achievements as the creation of prototype cities, has facilitated has facilitated the re-establishment of the credibility of charity in a secularized society

Cette thèse s’appuie sur une enquête menée auprès d’un échantillon de 52 femmes responsables de services diocésains ou nationaux, dirigeantes nationales de mouvements catholiques, théologiennes, dirigeantes d’universités catholiques et supérieures majeures. Elle cherche à éclaircir le paradoxe apparent entre, d’une part, la présence encore minoritaire des femmes dans ces responsabilités, associée à un statut ambigu et précaire, et, d’autre part, leur absence de discours critique sur cette situation aussi bien que l’inexistence d’une parole publique des femmes dans l’Eglise de France. Le constat d’une très faible connaissance par ces femmes des théologies féministes a orienté la recherche d’explications du côté du féminisme catholique français, caractérisé par sa faiblesse. Plus que par un féminisme catholique, le discours des femmes françaises responsables dans l’Eglise semble influencé par les mouvements catholiques féminins qui les ont formées tels l’ACGF et les Guides de France, mouvements qui les ont préparées à la prise de responsabilité publiques aussi bien dans la société que dans l’Eglise et qui ont contribué à rééquilibrer les relations entre clercs et laïcs dans l’Eglise de France. . Ces femmes se retrouvent aussi en partie dans le nouveau féminisme de Jean-Paul II qui exalte le génie féminin et valorise leur rôle spécifique dans l’Eglise. Ces femmes seraient postféministes au sens qu’Alain Touraine donne à cette expression plutôt que symboliquement dominées. La comparaison avec la situation et les opinions des femmes catholiques occupant des responsabilités similaires dans d’autres Eglises nationales, (Eglises québécoises, belge, néerlandaise) confirme l’importance, à la fois des mouvements féministes nationaux, d’une solidarité entre femmes catholiques et non catholiques et entre consacrées et non consacrées et le rôle déterminant des relations Eglise Etat dans la capacité des femmes catholiques d’un pays à élaborer un discours critique sur l’institution. La comparaison avec les femmes pasteures françaises et les premières femmes prêtres dans l’Eglise anglicane, souligne le lien entre la désacralisation de la fonction sacerdotale et sa féminisation et prouve qu’il s’agit moins pour les femmes en accédant à ces fonctions d’accéder à un pouvoir masculin que de féminiser cette fonction, c'est-à-dire de lui apporter un surplus d’humanité
This thesis is based on a survey into a sample of 52 women officials in national or diocesan services, in catholic movements, in universities of theology and in religious communities (major superiors). It tries to explain the contradiction between the minority participation of women in those responsibilities, associated to a precarious status, and the absence of a public and critical expression of women in French Catholic church. The observation of a very light knowledge of feminist theologies has directed the analysis towards the French catholic feminism characterised by its weakness. In reality, these women are much more influenced by feminine catholic movements as ACGF or “Guides de France” which educated them to fulfil public functions in civil society as well as in church and which contributed to equilibrate relationships between laymen and clergy. These women are also familiar to the new feminism proposed by John Paul II which exalts the feminine genius and value their specific role in the Church. They seem to be postfeminist in accordance with Alain Touraine ‘s analysis much more than victim of a symbolic domination (according to Pierre Bourdieu). The comparison with catholic women in other national catholic churches (Quebec, Belgium, Holland) who fulfil similar responsibilities confirm the importance, at the same time, of the national feminists movements, the solidarity between catholic and non catholic women, the solidarity between nuns and non consecrated women, the relations between State and Church, to explain the ability of women to elaborate a critical expression about their place in religious work. The comparison with French women ministers in Protestant churches and the first priests women in Anglican Church in England, underline the link between the opening of the function of priest up to women and the end of the tendency to regard the priest as sacred and demonstrate that women becoming priests don’t look after masculine power but try to make this job more feminine, which means to make it more human, more brotherly

Dans cette thèse, nous présentons le débat en Egypte sur les transplantations d'organes, depuis ses débuts en 1995 et jusqu'en 2002. Nous traitons le sujet à partir d'une approche anthroplogique et éthique. Elle permet à la fois de cerner l'essentiel du débat, et de préparer un chemin de dialogue entre des personnes appartenant à des religions et des cultures différentes
This these presents the Egyptian debate on organ transplant from its beginning in 1995 up untill 2002. We have chosen an anthropological and ethical approach, to grasp the essential issues and prepare the way for an inter-religious and inter-cultural dialogue

Passer d'une situation de relative domination institutionnelle à celui de simple partenaire dans un monde devenu à la fois pluri-culturel et pluri-confessionnel, implique, pour les religieux, la recherche constante de « communautés pertinentes pour l'action collective ». Après les œuvres, puis les syndicats et partis politiques ce furent les associations de chômeurs et petits collectifs d'engagement dans les cités « de relégation ». Les religieux oscillent entre la mise en valeur de leur propre singularité et l'inscription dans une mémoire collective. Une sociologie de la subjectivation propose une typologie de profils différenciés. L'être pour l'histoire construit sa relation au monde sur la base de l'antagonisme dans le but de créer un homme nouveau. L'être pour le monde construit sa présence au monde en intégrant l'altérité et le paradoxe. L'être pour être construit son être au monde dans une « fidélité à lui-même ». Face à cette individualisation des pratiques, les religieux mobilisent la mémoire de leur fondateur pour identifier des ressources symboliques qui permettent de justifier l'action présente et d'engager l'avenir. Diverses « lignées de témoins » émergent alors pour produire la mémoire collective, un « Nous » à la fois pluriel et différencié
The transition from a situation of relative institutional domination to that of a simple association-based partnership in a world that has become both multi-cultural and multi-denominational implies, for the men of faith, the constant quest for suitable communities in wich to promote social action going from charitable organisations unions and political parties as well as unemployement associations and grass roots movements situated in the cités "suburbs of exclusion". The sociology of subjectivity proposes differentiated profile typologies : The being of history who constructs his relation to the world through antagonism with the aim of creating a new man. The being of the world builds his wordly presence through the integration of otherness and paradox. The being for the being conceives of his being in the world through a "faithfull to himself" and this, in all circumstances. Confronted by this individualism of pratice, the priests explore the memory of their founder in order to identify symbolic resources thus enabling them to justify the present action and their commitments for the future. Diverse "families of references" emerge to produce a "We", collective memory, that is both plural and differentiated

La rencontre institutionnalisée de l’Église catholique avec des étudiants en professions de santé, en particulier ceux en médecine (EM) au sein des Aumôneries universitaires catholiques (AUC) et des Centres d’entraide aux études médicales dirigés par des Jésuites (CEEMJ), tel le Centre Laennec de Paris, a débuté en France pendant le dernier quart du XIXe siècle, a culminé au milieu du XXe siècle, pour diminuer ensuite de manière continue dans les AUC, malgré l’augmentation parallèle du nombre d’EM. À l’inverse, la fréquentation des CEEMJ restait à son niveau maximal. En se basant sur une enquête dans les 31 AUC et les 3 CEEMJ où cette rencontre s’effectue actuellement, cette thèse examine les enjeux de la rencontre dans ces institutions sur le plan pastoral, théologique et bioéthique et propose des moyens susceptibles de la faciliter. Les obstacles à la rencontre pastorale dans les AUC sont la diminution de la pratique religieuse et le manque de temps libre des EM. Dans les CEEMJ, qui accueillent des EM de toute religion, la fréquentation reste maximale du fait des excellents résultats de l’entraide aux études ; mais la rencontre pastorale s’y heurte aux mêmes difficultés. L’obstacle principal aux rencontres portant sur la théologie orientée vers la médecine (inviolabilité de la vie humaine, maladie, souffrance, mort) est aussi le manque de temps des EM. Le même obstacle empêche une rencontre suffisante pour transmettre aux EM la justification des principes magistériels de bioéthique et de faire une comparaison avec les principes des autres religions. En dépit de ces obstacles, très difficiles à surmonter, la rencontre avec les EM devrait être maintenue autant que possible
Formal contacts between the Roman Catholic Church and students of healthcare, especially medical students, either in Catholic Fellowships in Universities (CFUs) under the auspices of chaplains, or in Centres for Mutual Support in Medical Studies run by Jesuits (CMSMSJs), as Laennec Centre in Paris, began in France during the last quarter of the XIXth century. The number of these contacts in CFUs reached a peak in the middle of the XXth century but thereafter suffered a steep decline. This was at a time when the number of medical students had actually increased. In contrast, attendance at CMSMSJs, which admit students irrespective of their religion, remained at a maximal level. This doctoral thesis is based on surveys of 31 CFUs and 3 CMSMSJs in which contacts currently take place. It examines the pastoral, theological and bioethical aspects of these contacts and considers how they might be facilitated. In the CFUs, obstacles to pastoral contact include a general decrease in religious observance and increasing pressures of time on medical students. In the CMSMSJs, attendance by students, whatever their religion, remains maximal owing to the excellent study support provided. However, the pastoral contact with Catholic students is confronted with similar difficulties. Pressure of time remains the main obstacle to discussions on the theology of healthcare (problems relating to sanctity of human life, illness, suffering and death). The same obstacle hinders participation by medical students in discussions justifying Roman Catholic bioethical principles and comparison of these principles with those of other religions. Despite these difficulties, almost impossible to overcome, it is recommended that contacts between these Roman Catholic bodies and medical students should be maintained as far as possible