Academic literature on the topic 'Mouvement nationaliste'

Résumé En tant que mouvement nationaliste régional, le nationalisme flamand s’est positionné à la droite de l’échiquier politique belge. Le but de cet article est d’expliquer ce phénomène par l’analyse des moments-clés à l’origine du système politique moderne de la Belgique. La thèse défendue par l’auteur veut que les alliances forgées au moment de l’expansion du suffrage aient placé l’histoire politique belge sur une voie spécifique. La configuration du paysage politique à cette époque a marqué un point tournant dans le développement du futur mouvement nationaliste flamand. L’Église catholique a profité des divisions linguistiques afin de combattre l’alliance anticléricale francophone formée des libéraux et des socialistes ; ceci a permis au nationalisme de devenir une carte maîtresse dans le clivage entre catholiques et laïcs qui a marqué le débat politique belge.

La fin des années 1960 a vu la naissance du mouvement de libération des femmes au Québec. En étudiant le Front de libération des femmes (FLF) et son successeur, le Centre des femmes, nous tenterons d’expliquer les paradigmes idéologiques changeants qui ont façonné la pensée politique des deux groupes. Le FLF et, à ses débuts, le Centre des femmes avaient pour rhétorique le discours de la « libération totale », croyant que l’émancipation des femmes était inextricablement liée à l’objectif de créer un Québec indépendant et socialiste. Cependant, au milieu des années 1970, le Centre des femmes en est venu à abandonner le nationalisme québécois et a commencé à voir dans l’émancipation de la classe ouvrière la condition nécessaire à la libération des femmes. Nous allons tenter de démontrer que le changement s’est produit en raison de la nature changeante du mouvement nationaliste comme du mouvement féministe. Alors que les femmes acquéraient de l’expérience dans l’action politique indépendante, le Parti québécois devenait de plus en plus influent au sein du mouvement nationaliste, et la valorisation de la famille nucléaire qu’on lui attribuait troublait profondément le FLF. Quand le débat sur le financement public de l’avortement est devenu fondamental pour le Centre des femmes, celui-ci a commencé à voir dans le nationalisme québécois un obstacle plutôt qu’un véhicule de la libération. Le Centre s’est dissocié du nationalisme, à l’instar d’une partie de la gauche du Québec, dans l’espoir de former un mouvement prolétaire.

Le mouvement insurrectionnel de 1837-38 a été interprété de multiples façons. Certains historiens y ont vu le fruit d'une poussée subite de colère et d'indignation, évidemment non préméditée, qui aurait été déclenchée par les résolutions de Lord Russell qui violaient un principe constitutionnel. Cette vue des choses nous paraît assez peu conforme à la mentalité canadienne-française. Le recours spontané aux armes n'a jamais été le moyen de prédilection utilisé par les Canadiens français pour réaliser leurs objectifs collectifs ou pour faire valoir leurs réclamations. La Fontaine qui les connaissait bien disait que leur arme principale était l'inertie et, ajoutons-le, l'agitation verbale. Les insurrections ne s'expliquent principalement ni par une réaction spontanée ni par le souci de défendre des principes, soit politiques, soit constitutionnels. La masse paysanne ne vivait pas encore à l'âge du libéralisme ni à celui de la démocratie. D'autres historiens, parfois les mêmes, ont parlé d'aboutissement logique d'un long conflit politique et constitutionnel, par conséquent non nationaliste en ses dimensions principales mais ultimement de portée nationale. Quelques-uns cependant, tel Filteau, n'ont pas hésité à postuler le caractère nationaliste des troubles de 1837-38. On a aussi parlé d'explosion de caractère réformiste ; on a opéré un rapprochement avec le mouvement chartiste anglais, avec celui de la démocratie jacksonnienne ; finalement, on a annexé à une même réalité les insurrections des deux Canadas. On a voulu montrer par là qu'il s'agissait en définitive d'abattre des oligarchies coloniales afin de promouvoir un système colonial édifié sur des bases plus libérales. En somme, le phénomène insurrectionnel, pour autant que ses origines réelles, son caractère, son ampleur et ses conséquences sont mis en cause, a été simplifié à l'extrême. On ne doit pas non plus oublier les condamnations systématiques, appuyées sur le droit canon et les préceptes moraux, dont ce mouvement a été l'objet de la part de nombreux historiens. À cet égard, Chapais fait figure de modèle. Il est parvenu à surclasser bien des historiens-clercs sur leur propre terrain, soit, celui de la ferveur moralisante. Que beaucoup de ces interprétations soient partiellement justes, on l'admettra volontiers. Mais ce qui, dans l'ensemble, fait le plus défaut, c'est une perspective globale qui restitue à ce phénomène son sens et sa complexité. Il nous paraît évident que si le mouvement insurrectionnel n'avait eu que des racines politiques, même lointaines, il n'aurait pas eu lieu. Il est non moins clair que s'il n'avait engagé que des principes abstraits, il n'aurait en aucune façon mobilisé la masse rurale, pas plus, du reste, que les professions libérales. La crise qui prépara l'explosion insurrectionnelle était d'abord économique et sociale avant d'être politique. La crise agricole, les tensions démographiques et sociales, la situation particulièrement critique des professions libérales, sont les fondements principaux de la réaction nationaliste qui mobilise certaines élites et rallie une portion importante de la masse. On ne niera pas non plus l'influence des idéologies autres que le nationalisme. Nous avons déjà dit pourquoi elles ont fait intrusion dans la société canadienne-française et quelles fonctions elles y ont assumées. Le libéralisme français et anglais, le radicalisme britannique, la démocratie jeffersonnienne et jacksonnienne ont, tour à tour et à des degrés divers, influencé les élites politiques en fonction même des besoins qui leur étaient propres. Mais ces courants idéologiques n'ont jamais rejoint la masse rurale pas plus que la minorité ouvrière. Au total, on dira que ces systèmes de valeurs et de pensée demeurent tributaires des fins poursuivies par l'idéologie dominante, le nationalisme. Ajoutons qu'avant de s'exprimer dans deux insurrections successives, la réaction nationaliste, parce qu'elle visait au contrôle des structures politiques au profit des professions libérales et de la nationalité canadienne-française, s'affirme au niveau politique. A partir de 1806, les conflits politiques s'enracinent en même temps que les malaises économiques, les pressions démographiques et les tensions sociales. De temps à autre, en regard même des améliorations passagères survenues dans l'un ou l'autre secteur, on assiste à un amenuisement relatif des conflits. Même si l'initiative majeure appartient à l'économique, l'interdépendance des différents niveaux d'activité éclate à chaque instant. Il en est de même de la mentalité et des oscillations de la psychologie collective qui se situent en regard même de ce contexte global. L'heure est au pessimisme, aux visions tragiques et à l'agressivité. G.-J. de Lotbinière écrira en 1852 : « Il me semble que nous sommes dans un âge où l'on sent plus vivement qu'autrefois. Nos Pères savaient conserver jusqu'à la fin leur vivacité et leur gaieté malgré toutes les vicissitudes de la vie, maintenant nous prenons tout au sérieux : vie intime, vie publique. Nos blessures ne se cicatrisent plus. À qui la faute ? ». On ne doit pas oublier non plus le rôle capital des personnalités dominantes, en particulier le rôle de Papineau. Ce dernier est à la fois le reflet de la situation, un de ses principaux définisseurs et l'instrument par lequel s'exprime la réaction nationaliste. Ses ambitions, ses intérêts et surtout sa personnalité en font l'homme de cette réaction Arrivé à la tête du mouvement nationaliste pour toutes sortes de motivations, il parvient à en conserver la direction pendant près de vingt-cinq ans. Après 1830, il forme même le projet de devenir président d'une république canadienne-française indépendante ou rattachée à l'Angleterre par des liens fort ténus. Mais Papineau était l'homme de l'opposition, de l'obstruction systématique et de l'agitation verbale. Il n'était pas taillé pour l'action. Idéaliste, doctrinaire, indécis, profondément tiraillé entre des tendances contraires, son royaume était la Chambre d'Assemblée. Il était davantage un symbole que l'animateur d'un mouvement révolutionnaire. En somme, rien ne le prédisposait, si ce n'est son ambition et la fidélité au mythe qu'il incarnait, à être le chef d'une insurrection et à le demeurer malgré tout. Pourtant ses attitudes politiques conduisaient directement à une prise d'armes. L'obstruction systématique qu'il pratique après 1831-32 et l'intransigeance de ses revendications ne pouvaient avoir d'autre issue à moins que l'Angleterre et la minorité britannique du Bas-Canada ne consentissent à des concessions globales. Or, l'une et l'autre se refusent absolument à envisager cette option. Au moment où débute l'année 1837, les conflits politiques paraissent insolubles. En somme, les insurrections de 1837-38 seraient l'aboutissement logique d'un ensemble de facteurs, dont certains jouaient depuis les premières années du XIXe siècle. Est-ce à dire que cela suffisait à garantir le succès de l'opération ?

Au debut du xxe siecle, le maroc fut occupe par la france; d'ou l'aboutissement a l'etablissement du protectorat francais dans la zone sud comprenant une grande partie du pays. Dans la meme annee l'espagne occupa le nord du maroc oun elle etablit, elle aussi, un regime de protectorat. Le maroc fut ainsi reparti en deux zones depuis de 1912 jusqu'en 1956. Durant cette periode historique, on assistait a l'emergence et le devolppement des mouvements nationaliste et communiste qui selon deux perspectives non moins distinctes appuyaient les luttes pour l'emanicipation du maroc ainsi que pour le droit, a l'independance nationale
At the beginning of the tewentieth centry, the colonialism seized hold of morocco by force of arms. In the year 1912 the french took hold of the country. To impose on the morocaans the establishement of the @protectorate in the south zone which included the greater part of morocco. In the same year ( 1912) spain established its protectorate in the north zone. Morocco was colmonized and divided up as two occupation zones, as far back as the year 1956. During the colonization period ( 1912-1956), two principal protest mouvements emerged in morocco; the nationalist mouvement and the communist mouvement. They developed inceasingly the struggle for emanicpation of the moroccan people, a accoprding to two distinct perspectives. In the year 1946, two mouvements nationalist and communist they maintain a long struggle for the national independance of morocco

Fonde sur une reinterpretation de la theorie de la production litteraire, et surtout sur sa reorientation vers une linguistique non-saussurienne, ce travail cherche a elucider le role de la litterature dans la politique indonesienne du 20eme siecle, en particulier en ce qui concerne le processus de construction de la nation (nation building). Une analyse historique de l'apparition d'un discours litteraire dans le sens postromantique au cours du processus de transformation qu'a subi la societe indonesienne pendant la deuxieme moitie du 19eme siecle constitue le point de depart de la partie principale de l'etude. Cela consiste en un examen de la representation du mouvement nationaliste - anterieurement defini comme l'ensemble des organisations politiques, sociales et culturelles des colonisees, sans egard pour leur affiliation ethnique dans cette litterature. Se fondant sur un corpus d'une centaine d'oeuvres, dont beaucoup font pour la premiere fois l'objet d'une recherche scientifique, le travail met en avant le processus de la construction de la nation dans le sens d'une imagined community (b. Anderson) sur un niveau textuel, l'acte d'"ecrire la nation" (h. K. Bhagha) avant la deuxieme guerre mondiale. Puis, pour la litterature d'apres-guerre, l'auteur montre comment la representation du mouvement nationaliste de l'avant-guerre dans la litterature est utilisee comme instrument dans les batailles ideologiques intenses pour la hegemonie culturelle dans la societe indonesienne
Based on a critical reappraisal of the theoretical approach known as "production aesthetics" and the introduction of elements of non-saussurean linguistics into its framework, this work tries to highlight the role of literature in 20th century indonesian politics, especially with regard to the process of nation building. As the point of departure of the ensuing analysis, the emergence of a literary discourse in the post-romantic sense is traced back to the period of deepgoing transformations which affected indonesian society during the second half of the 19th century. Subsequently the author examines the way the nationalist movement - in an introductory chapter defined as the totality of political, social and cultural organisations of the colonized, regardless of their ethnic background - is represented in that literature. Based upon a corpus of more than 100 works, many of them hitherto unknown to scholars in the field of indonesian letters, the process of constructing the nation in the sense of an "imagined community" (b. Anderson) on a textual level, the act of "wriging the nation" (h. K. Bhabha) during the pre-war era is illuminated. As for postwar literature, the author shows how the treatment of the pre-war nationalist movement was instrumentalized as a weapon in the fierce ideological battles for cultural hegemony in indonesian society

Ce travail porte sur un aspect peu etudie de l'histoire du mouvement d'independance de l'inde, a savoir la relation entre le monde des affaires indigene et le mouvement nationaliste dans la derniere phase de la domination coloniale britannique (1931-1947). Une premiere partie, de nature generale, retrace l'evolution du monde des affaires de l'inde depuis l'epoque pre-coloniale jusqu'en 1930, ainsi que de ses rapports avec la politique. Une analyse d'ensemble de l'evolution economique du pays entre 1930 et 1947 et de la politique gouvernementale clot cette partie. La seconde partie est une etude detaillee, suivant un plan en gros chronologique, de l'attitude politique des milieux d'affaires au cours d'une periode qui vit le parti du congres etablir graduellement sa domination sur la vie politique indienne et conduire le pays a l'independance. Le decoupage chronologique s'organise autour de quelques evenements-cles qui font figure de ruptures: le mouvement de desobeissance civile de 1930-34, l'experience des gouvernements congressistes provinciaux en 1937-39, le mouvement "quit india" de 1942, et enfin l'independance. Dans une troisieme partie sont presentes des aspects particuliers: le role du monde des affaires dans la genese de la planification indienne, et l'attitude des milieux d'affaires musulmans en rapport avec la naissance du pakistan. La conclusion d'ensemble est celle d'une faible correlation entre la victoire du nationalisme et l'existence d'une classe dynamique d'entrepreneurs capitalistes indigenes. En annexe, sont presentes de nombreux tableaux statistiques originaux ainsi que des notices biographiques
This work is about a little-studied aspect of the history of india's independence movement, that is the relationship between the indigenous business community and the nationalist movement during the last phase of the british raj (1931-1947). In the first part, which is devoted to general aspects, the development of india's business community since pre-colonial times up to 1930 is rapidly presented and its relationship to politics surveyed. The closing chapter in this first part is a general analysis of the country's economic performance between 1930 and 1947 and of government policy. The second part is a detailed study, in a chronological order, of the political attitude of businessmen during the period which saw the gradual rise to dominance of the congress party in india's political life and ended with the country's independence. The study is organized around a few key-events: the civil disobedience movement of 1930-34, the congress provincial governments of 1937-39, the "quit india" movement of 1942 and lastly independence. In a third part two more specific aspects are explored: the role played by the business world in the genesis of india's planning strategy, and the attitude of muslim businessmen in relation to the birth of pakistan. The general conclusion is that the correlation between the victory of nationalism and the existence of a dynamic indigenous entrepreneurial class is fairly weak. In the appendix statistical data as well as biographical notices are presented

Nous avons pu constate que l'emir khaled n'etait pas le fondateur de l'etoile nord-africaine, bien qu'il en futle president d'honneur. Il etait plutot en faveur d'une algerie francaise. En 1919, encourages par leur participation a la premiere guerre mondiale, les "jeunes algeriens", avec l'emir khaled, exprimaient l'egalite et representation parlementaire a paris. Les taches et la carriere de ce dernier, en tant que soldat indigene, ne lui avaient pas laisse le temps de s'investir en politique. Certes, il avait une grande influence sur la population algerienne, mais cela n'explique pas la fondatioin d'un vrai parti politique, pour lequel nous aurions retrouve les traces. Hadj ali abdelkader, algerien naturalise francais, avait ete presente par les communistes pour les elections de 1924 avec pour objectif de representer les colonies francaises. Il a ete le fondateur de l'etoile nord africaine avec l'aide du parti communiste francais, mais l'a quitte des qu'elle a commence a tracer son chemin revolutionnaire independantiste. Il faut ajouter que, hadj ali abdelkader s'est revele etre oppose au mot (independance) qui a ete proclame par l'etoile nord-africaine. Au debut, il y avait eu au sein de l'e. N. A. Les deux tendances communiste et nationaliste. Avec le changement du ton de l'e. N. A, messali a ete abandonne par les membres communistes et kabyles. Apres sa premiere dissolution, le p. C. F. A voulu prendre les choses en main en eloignant tous les membres nationalistes. Tres vite, messali a redresse le parti et a prit la tete du mouvement. Des le congres de bruxelles (1927), l'e. N. A n'a pas cesse de proclamer haut et fort l'independance de l'algerie.

L'apparition du mouvement nationaliste dans les bouches-du-rhone a ete favorisee par une importante immigration etrangere et par l'inquietude des professions commerciales et liberales du departement face a la " concurrence juive". Le mouvement nationaliste nait avec le boulangisme et connait son apogee pendant l'affaire dreyfus. Il comprend, comme a paris, une forte tendance socialiste mais l'element conservateur, dynastique ou catholique, y est beaucoup plus puissant qu'a paris et prend le controle du mouvement des les premieres annees du siecle. Ceci s'explique par le fait que les bouchesdu-rhone ont ete longtemps une terre de tradition clericale et monarchiste, tradition a laquelle est restee attachee la bourgeoisie marseillaise et aixoise, en partie gagnee au nationalisme. Malgre cette difference dans la composition du mouvement, la thematique nationaliste dans les bouches-du-rhone est copiee sur celle qui est developpee dans la capitale: le refus de la democratie liberale et de l'ordre social etabli y voisinent avec la denonciation des ennemis exterieur et interieur qui menacent l'integrite nationale
The appearance of the nationalist movement in the bouches-du-rhone has been enhanced by a considerable foreign immigration and by the anxiety of the tradespeople and the professional men in the "departement" faced with "jewish competition". The nationalist movement had its origin in boulangism and reached its peak with the dreyfus affair. It included, as in paris, a strong socialist tendancy but the conservative component, dynastic or catholic, was much more powerful than in paris and took control of the movement from the first years of the twentieth century. The explanation lies in the fact that the bouches-du-rhone had, for a long time, been a land of clerical and royalist tradition to which the higher middle class of marseille and aix-en-provence, partly converted to nationalism, had been faithful. Despite the difference between the two, the nationalist thematics in the bouches-du-rhone mirrored that which developed in the capital: the refusal of liberal democracy and established social order was paralleled by the denunciation of foreign and domestic ennemies which threatened national integrity

Le mouvement nationaliste est ne en inde en 1905 a la suite de la partition du bengale. Chandernagor, un des cinq comptoirs francais, situe a presque 2000 kilometres du chef-lieu pondichery, s'implique immediatement dans ce mouvement. Minuscule + colonie sans colon ; anglophone, chandernagor, petite banlieue de calcutta, se revele rapidement etre une place strategique pour les nationalistes qui, au bengale, sont a la pointe du combat contre les anglais. Le mouvement swadeshi ne en 1905 et compose en majeure partie de notables, ne reclame au depart que l'annulation de la partition du bengale. N'ayant obtenu aucun resultat concret, il cede peu a peu la place a un mouvement terroriste. Chandernagor devient alors, de 1908 a 1916, une terre d'asile, une base arriere du terrorisme ou l'on fabrique des bombes et ou l'on s'approvisionne en armes. Les puissances coloniales anglaise et francaise tentent de contenir ce mouvement. Si les nationalistes luttent avec succes contre les projets d'extraditions et de cession du territoire, leur mouvement decline pourtant a partir de 1916. Durant la periode de l'entre-deux-guerres, chandernagor a l'ecoute du mahatma gandhi, connait a nouveau les memes manifestations fievreuses que l'inde anglaise. Si le mouvement nationaliste s'etait jusqu'alors tourne uniquement contre les anglais, il va en etre tout autrement a partir de 1947 lorsque ces derniers decident de quitter le sous-continent. Immediatement le mouvement nationaliste demande le rattachement de chandernagor a l'inde. Apres deux annees de luttes et d'atermoiements, il obtient gain de cause suite a sa victoire indiscutable au referendum du 19 juin 1949. En definitive, le mouvement nationaliste chandernagorien a su profiter de la situation unique de la ville pour etablir avec le pouvoir colonial francais une sorte d'equilibre, dont il a parfaitement profite : chandernagor devient ainsi, avant l'indochine, la premiere colonie a se separer de l'union francaise
The nationalist movement in india has its genesis in the anti-partition movement which began in 1905 to oppose the british decision to partition bengal. The movement drew an immediate response from chandernagor, the french establishment of bengal, situated at about 2000 kilometres from the french capital, pondichery. Tiny anglophone suburb of calcutta, it rapidly distinguished itself as a highly strategic point for bengali nationalists at war with british high-handedness. The swadeshi movement, born in 1905 claimed nothing but the annulment of the partition. Failing to achieve even a minor success, the movement took a gradual turn towards extremism, going rapidly on to terrorism. Consequently, from 1908 to 1916, chandernagor became a refuge, a second base for terrorists, where plots were hatched, bombs manufactured and arms distributed. The french and specially the british reacted sharply to this movement. The nationalists however held full sway and forced the two colonial powers to abandon all projects concerning extradition or cession. Nevertheless, the movement took a downward plunge after 1916. Till the outbreak of the second world war, chandernagor followed the doctrine of non-violence preached by mahatma gandhi. Where as until 1946, the nationalist movement in chandernagor shared a common enemy with the rest of india, the year 1947 marked a turning point in its history. With the british decision to quit the sub-continent, the movement turned for the first time against the french. The nationalist demand for the unification of chandernagor with india was fulfilled two years later. The referendum of 19th june 1949 marked the end of the 200 year old french rule in chandernagor. Taking advantage of the political and geographical uniqueness of chandernagor, the nationalists managed to establish an equilibrium with the french which they used to their best advantage. The result was that chandernagor became the first ever french colony to gain independence

L'objectif de cette recherche est de cerner les forces nationalistes en presence lors de la Convention d'orientation nationale acadienne (CONA) de 1979. Ce grand rassemblement, dont le but etait d'amener les Acadiens a reflechir sur le degre de pouvoir souhaite dans un eventuel projet politique, constitue un modele symbolique des divers discours nationalistes traversant l'Acadie du Nouveau-Brunswick a ce moment. Elle represente d'ailleurs un evenement privilegie d'analyse de l'indecision identitaire qui caracterise les groupes nationalitaires, dans la mesure ou plusieurs discours et projets politiques ont ete defendus. En effet, un tres grand nombre de participants a la CONA ont choisi une option autonomiste (province ou pays acadien) comme leur choix d'un eventuel projet collectif. Inversement, les representants des partis politiques traditionnels, ainsi que le journal acadien l'Evangeline, ont maintenu vivement que l'epanouissement de la communaute acadienne pouvait se faire a l'interieur des structures actuelles de la province. Consequemment, l'orientation politique mise de l'avant par les participants a la CONA ne s'est jamais concretisee. Cette recherche tente d'expliquer ce phenomene en etudiant les rapports de force entre les acteurs entourant la CONA. (Abstract shortened by UMI.)