Academic literature on the topic 'Noirs américains - Vie intellectuelle'

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Journal articles on the topic "Noirs américains - Vie intellectuelle"

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d’Adesky, Jacques. "Les études brésiliennes sur les relations raciales aux États‑Unis." Anthropologie et Sociétés 33, no. 2 (February 23, 2010): 223–35. http://dx.doi.org/10.7202/039305ar.

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Abstract:
Au cours des quatre-vingt dernières années, la production des universitaires brésiliens sur la question raciale nord-américaine a été épisodique. Et ceux qui se sont penchés sur le modèle américain de relations raciales n’y cherchèrent pas une inspiration mais la démonstration que le Brésil aurait réussi son intégration raciale, dans la mesure où les Noirs n’y sont pas victimes des types de violences explicites pratiquées aux États-Unis. À partir de 1997, on observe au Brésil la multiplication des études, des travaux et des publications sur le thème de l’action affirmative, basée sur une comparaison avec l’expérience nord-américaine. Ces textes démontrent implicitement que le modèle racial brésilien n’est pas arrivé à élever le niveau de vie de la population afro-brésilienne à un point comparable à celui des Noirs américains en terme économique et d’influence politique. Elles montrent également que les politiques dites universalistes n’ont pas abouti au Brésil à l’égalité des chances pour tous. Compte tenu de l’actuel contexte racial nord-américain, le modèle américain ne peut plus être considéré comme l’antithèse du modèle brésilien et donc continuer à être ignoré par les intellectuels brésiliens dans les études comparatives entre les deux pays.
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D'adesky, Jacques. "Subalternité." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.056.

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Abstract:
Forgée au départ par Antonio Gramsci (Liguori 2016) la notion de « subalterne », définie comme relation de subordination, renvoie au départ de l’année 1988, aux subaltern studies qui proposent sous l’instigation de l’historien Ranajit Guha (1997) d’analyser la place et les groupes subalternes dans l’histoire moderne de l’Inde. Ces études accorderont une place importante à l’analyse des discours pour y appréhender les voix bâillonnées des individus appartenant aux groupes se situant à la base de la pyramide sociale, considérés comme les agents du changement social et politique. Elles développeront une critique de l’historiographie nationaliste et anti-coloniale dans le même temps qu’elles essaieront de restituer la capacité des « sans-voix » marginalisés comme les paysans pauvres, les femmes, les intouchables, et d'autres voix. De nos jours, les subaltern studies sont englobées par les théories postcoloniales qui émergent dans les années 1990 en Asie du Sud. Celles-ci questionnent la perspective du colonisateur sur les colonisés et accusent la pensée occidentale d’imposer, aux élites intellectuelles et aux classes populaires des pays du Sud, une conception éloignée des réalités locales. Cette hégémonie intellectuelle tend donc à limiter l’expression des subalternes et à en réduire la diversité issue d’un grand nombre de communautés locales, ce qui a des conséquences désastreuses sur la communication Nord-Sud. Les subaltern studies, portées à l’origine par des intellectuels d’Asie du Sud (Guha et Spivak 1988), se déploient notamment vers le Nord, nommément dans l’espace anglo-saxon, mais également dans les pays de l’Amérique latine. Dans ce dernier champ, elles ont contribué, entre autres, à mettre en exergue, les effets négatifs de la mondialisation. Les travaux critiques d’Edgardo Lander et d’Aníbal Quijano (2005) se concentrent sur l’analyse de la colonialité du pouvoir et du savoir, ainsi que sur la critique de l’eurocentrisme, compris comme une perspective binaire et dualiste de la connaissance qui est venue à s’imposer mondialement de manière hégémonique au fur et à mesure de l’expansion européenne sur la planète. Au Brésil, à travers le prisme de la critique postcoloniale, Claudia Miranda (2006), se penche, sur les discours des intellectuels afrodescendants, jugés en situation de subalternité, qui se mettront en évidence à l’occasion de la lutte pour la démocratisation et de la mise en œuvre des politiques publiques d’action positive en faveur de l’accès des Noirs à l’enseignement supérieur. La production d’études subalternes dans le monde francophone est, quant à elle, récente et moins abondante. Néanmoins, il faut mentionner l’existence dans ce champ de courants de pensée antérieurs qui participent bien avant les années 1980 à la critique de la situation des colonisés en Afrique et dans les départements d’outre-mer. Citons à ce titre, les critiques effectuées par les chantres de la négritude que sont Léopold Sédar Senghor (1964, 1977), Aimé Césaire (2004[2004]) ou encore Frantz Fanon (2001[1952]) même si celles-ci ne viennent pas à s’appuyer expressément sur la notion de « subalternité ». C’est dans cette large perspective que la « subalternité » découle de deux phénomènes historiques : la décolonisation et la mondialisation. Même s’ils ne sont pas concomitants, leurs effets politiques, économiques et sociaux impliquent différents groupes subalternes au Nord comme au Sud, notamment les réfugiés, les émigrés, les minorités ethniques ou sexuelles opprimées, voire les femmes soumises aux diktats de cultures machistes. Après avoir été adopté et enrichi par des penseurs du Sud, le terme est aujourd’hui devenu un concept adapté aux deux hémisphères. Outre la restriction au droit à la parole — donc au pouvoir d’énonciation —, ce qui rapproche les subalternes du Nord et du Sud, c’est leur bas niveau de revenu, qui les prive d’aisance matérielle; leur qualité de vie, leur bien-être et leurs libertés qui sont donc moindres que ceux des autres groupes nationaux. Ces restrictions les enferment dans la spirale décrite par Amartya Sen (2010) : la limitation de la liberté économique réduit les libertés sociales, ce qui entraîne une nouvelle perte de liberté économique. Ce cercle vicieux affaiblit les subalternes, les opprime et les maintient dans un silence qui réduit leur capacité d’action. La liberté de parole libère une énergie et une puissance singulières pour dénoncer et abolir les servitudes. Participer aux débats et aux décisions collectives suppose l’existence d’une reconnaissance mutuelle fondée sur la liberté d’expression et la perception d’une égale dignité. L’égalité de parole découle précisément de l’expérience de l’égale dignité, comme, par exemple, dans la reconnaissance d’une même qualité d’honneur chez les anciens Spartiates ou d’une même valeur chez les citoyens athéniens, et dans l’usage de la palabre chez les sages et chefs de villages africains. Pour les groups subalternes, la liberté de parole est donc une arme de libération contre les discours qui les ignorent et contre les pratiques et les dispositifs qui les réduisent au silence. Face à l’immédiatisme du journalisme et de l’économie, l’anthropologie a, sur ce thème, l’avantage du temps de la réflexion, de l’enquête approfondie et de la comparaison. L’étude ethnographique, la reconstruction des récits de vie et l’analyse de discours permettent une nouvelle approche des relations politiques, sociales et culturelles Nord-Sud. Habitués à la prise de distance face à leur propre culture, les anthropologues sont particulièrement bien outillés pour porter un regard neuf sur les pratiques de discrimination et d’exclusion et le sentiment d’abandon vécu par les groupes subalternes (difficultés de se faire entendre et voir leurs problèmes pris en charge par les pouvoirs publics) dans les pays du Nord comme du Sud. Rien d’extraordinaire donc à ce que les anthropologues, d’où qu’ils soient, viennent à s’emprunter concepts et arguments et à communiquer davantage.
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Canals, Roger. "Culte à María Lionza." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.005.

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Abstract:
Le terme « culte à María Lionza » renvoie à un ensemble de pratiques rituelles consacrées à la déesse María Lionza et à d’autres esprits de son panthéon. Il est présent sur une grande partie du territoire vénézuélien, notamment dans la région de Yaracuy, au centre ouest du pays, sur la côte caribéenne et dans les grandes villes comme Caracas. La Montagne de Sorte, dans la région de Yaracuy, est le principal centre de pèlerinage des croyants. Bien qu’il soit originaire du Venezuela, le culte à María Lionza est également visible, avec quelques variantes, dans plusieurs autres pays de la région caribéenne et de l’Amérique du Sud, voire aux États-Unis et en Europe. L’origine de ce culte remonte à la conquête espagnole du Venezuela. Au fil des ans, les pratiques sacrées indiennes, les religions africaines apportées par les esclaves noirs ainsi que le catholicisme auraient fusionné donnant lieu à des manifestations religieuses nouvelles (Mintz et Price 1992 ; Andrews 2004). Dès la fin du XIXe siècle se seraient ajoutées à ces trois sources principales d’autres influences culturelles comme le spiritisme kardeciste et l’occultisme, entre autres (Pollack-Eltz 1972 ; Clarac de Briceño 1996 ; Barreto 1990). Cependant, et à la différence de cultes afro-américains comme la Santería Cubaine, le Candomblé ou le Voudou haïtien, le culte à María Lionza n’est pas, dès son origine, connecté aux communautés d’esclaves africains. Jusqu’au XXe siècle, ce culte contenait essentiellement des éléments d’origine catholique et indienne, notamment des images religieuses de saints ou des pratiques d’adoration d’éléments naturels comme des cascades ou des fleuves. A cette période-là, le culte était majoritairement répandu parmi la population métisse et rurale, et l’apport africain n’était que peu présent –la possession spirituelle ou l’usage de percussions, par exemple, étaient rares lors des cérémonies. Dans les années quarante, le culte devint urbain du fait de la migration massive de la population rurale vers les grandes villes suite au boom pétrolier (Coronil 1997). C’est dans ce nouveau contexte, et essentiellement sous l’influence de la santería cubaine, que le culte commence à subir un processus d’afroaméricanisation avec plus de recours aux possessions spirituelles, aux percussions et à une multiplication des entités surnaturelles. Aujourd’hui, le culte à María Lionza entretient de multiples connexions avec d’autres cultes afro-américains comme le Palo Mayombe, l’Umbanda et le spiritisme dominicain. L’incessant partage d’éléments entre ces pratiques oblige à les considérer toutes en termes de continuité et à adopter à leur égard une perspective d’analyse comparatiste. Enfin, quant aux liens du culte avec d’autres religions, force est de constater que l’immense majorité des Maríalionzeros (les pratiquants du culte) s’affirme catholique, paradoxalement à l’opposition historique de l’Église catholique à la pratique de ce culte. Les églises évangélistes, dont le nombre au Venezuela ne cesse de s’accroître, critiquent elles aussi le culte avec véhémence, l’accusant souvent d’être une œuvre du diable. Le culte à María Lionza englobe des rituels de guérison, divination, purification et initiation, dans lesquels les épisodes de possession sont fréquents. La transe est plus ou moins violente selon l’esprit qui « descend » et la façon de « travailler » de chaque médium ou materia (matière). Parfois la possession pousse le médium jusqu’à la blessure ou l’automutilation (Ferrándiz 2004). Cela dit, nombre de croyants rendent hommage aux divinités de manière très calme et discrète, sans inclure des épisodes de transe. A part María Lionza, ce culte compte des centaines d’esprits, nommés aussi entidades (entités) ou hermanos (frères). Ceux-ci correspondent aussi bien à des divinités n’ayant jamais eu une existence terrestre qu’à des personnages célèbres ou aux âmes de défunts. Ces esprits sont regroupés en différentes cortes (cours) ou ensembles de divinités présentant une affinité ethnique, sociale ou professionnelle. On retrouve ainsi la Corte Africana (Cour Africaine), la Corte Malandra (Cour des Délinquants) ou la Corte Militar (Cour Militaire), parmi bien d’autres. Les cortes, quant à elles, sont ordonnées suivant une logique pyramidale : celles ayant moins de pureté sont placées en bas du panthéon tandis que les plus pures ou dites « avec le plus de lumière » sont placées en haut, aux côtés de María Lionza et du Christ. S’ils réalisent de bonnes actions, les esprits en position basse peuvent gravir l’échelle du panthéon. Ce vaste panthéon spirituel peut être interprété comme un dispositif de réappropriation voire de subversion de l’histoire. Il est par exemple fréquent que les esprits d’anciens chefs indiens ayant lutté contre les Espagnols pendant la Conquête (les célèbres caciques) descendent dans le corps des médiums et racontent, en témoins directs, les faits survenus il y a 500 ans, donnant leur avis sur la situation politique actuelle et offrant des conseils à l’assistance. Le culte relie ainsi passé, présent et futur, vie et mort, mémoire collective et expérience individuelle. Le culte à María Lionza ne constitue une pratique ni unifiée ni cohérente. Chaque groupe de culte, nommé centro (centre), organise les rituels à sa manière et donne sa propre version de l’origine de la déesse. Les rivalités entre les centros sont fréquentes et parfois violentes. Non seulement pluriel, le culte à María Lionza est aussi dynamique et changeant. En effet, les pratiquants le transforment incessamment en y incorporant de nouvelles divinités (tel que l’ex-président Chávez) et de nouvelles techniques rituelles à travers notamment les technologies de communication. María Lionza, quant à elle, est une déesse imaginée et représentée de façons très différentes, voire apparemment contradictoires : on peut la voir indienne, blanche, métisse ou, plus rarement, noire, selon les mythes, légendes ainsi que les études à caractère historique retraçant son origine. Cela dit, deux versions iconographiques et littéraires de María Lionza sont particulièrement répandues : d’une part, celle où elle apparaît comme une femme indienne nue chevauchant un tapir et, d’autre part, celle où elle est représentée comme une femme métisse ou blanche, habillée comme une femme du XVIIe ou XVIIIe siècle, portant une couronne sur la tête et tenant une rose sur la poitrine (Canals 2010). María Lionza apparaît souvent accompagnée de Felipe le Noir (El Negro Felipe) et de l’Indien Guacaipuro (El Indio Gucaipuro). L’ensemble de ces trois figures, nommées les Trois Puissances (las Tres Potencias), a, pour les croyants, un double sens : d’un côté, il est l’expression divine du métissage de la population vénézuélienne à travers les représentants de ce que les Vénézuéliens appellent « les trois races » (las tres razas, c’est-à-dire indien, blanc et noir) qui ont constitué le réseau ethnique du pays, et, d’un autre côté, il représente le paradigme d’entente et de réconciliation historique entre ces trois sources culturelles. Bref, les Trois Puissances sont, en même temps et pour les croyants, le reflet de ce qu’est le Venezuela et l’exemple de ce qu’il devrait être. Les images religieuses ont une grande importance dans le culte (Canals 2011) et donnent lieu à une industrie ésotérique qui a acquis une échelle planétaire. Lors des cérémonies, les croyants se réunissent autour de l’autel, nommé aussi portal (portail) où se trouvent surtout des statuettes de divinités. Hormis ces icônes, le culte serait inconcevable sans un grand nombre d’objets ou produits à forte composante sensitive et symbolique. Parmi ceux-là, il faut distinguer les substances « naturelles » (tabac, rhum, miel) de celles composées dans les perfumerías ou boutiques ésotériques. Dans ces boutiques s’amoncellent des savons, flacons de parfum, crèmes, encens et nombre d’autres éléments fabriqués à des fins très précises liés à la vie quotidienne et arborant des noms suggestifs: Amarra Hombres (lotion de séduction « attrape-hommes » adressée aux femmes) ou Tumba Negocios (produit pour faire échouer les affaires de ses concurrents commerciaux). Cette industrie ésotérique joue un rôle économique important au Venezuela et ailleurs. En fait, le culte à María Lionza est, pour nombre de croyants, un moyen de survie. Les rituels de guérison, divination ou initiation sont souvent payants, sans arriver pour autant aux prix exorbitants pratiqués dans d’autres religions comme la Santería. Par ailleurs, le culte à María Lionza est très présent sur le net, aussi bien sur des sites ésotériques que sur des réseaux sociaux. Cette présence sur Internet joue un rôle décisif dans l’expansion et la réinvention du culte. Récemment, certains groupes de culte ont initié des démarches pour intégrer le culte au Patrimoine Immatériel de l’UNESCO. Cette volonté de reconnaissance institutionnelle constitue un changement par rapport à la dynamique historique du culte qui a maintenu vis-à-vis du pouvoir et de l’officialisme une position majoritairement d’opposition, bien que nombre de représentants politiques et de militaires aient été, depuis les années 1950, pratiquants du culte en secret (Taussig 1997)
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Dubost, Jean-pierre. "Orient désorienté." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.022.

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Abstract:
« Les Orients désorientés » (Dubost Gasquet 2013) est un enjeu de méthode exprimé par un jeu de langage dont le but est de laisser entendre une démarche choisie pour aborder et repenser l’opposition Orient/Occident. Si le premier terme – l’Orient - est contre toute habitude au pluriel, et si ce à quoi on s’attend qu’il s’oppose - l’Occident - est occulté par ce qui engendre à la fois un pluriel et un négatif, c’est qu’il ne s’agit pas d’un couple de notions, ni même d’un couple d’oppositions. En se glissant dans les interstices de l’« antithèse durcie » (A. Memmi) Orient/occident, la formule annonce que la relation qu’il s’agit de rechercher n’est ni donnée ni héritée. En revanche, la démarche reste redevable de cette sorte de grand écart qui habite l’œuvre riche et contradictoire d’Edward Said dans Orientalism (1978). Si la thèse essentielle est que le développement de l’orientalisme européen a été indissociablement lié au processus de la colonisation dont il n’a été que l’expression littéraire ou artistique, Said exprime clairement à la fin de sa vie la nécessité de penser, non pas contre mais au-delà de la thèse critique qui animait son ouvrage fondateur, cette question en terme de relation, au sens qu’Edouard Glissant (1990) donne au terme. L’écrivain écrit dans la préface de la réédition française de L’Orientalisme (Said 2003 : p. IX) que « loin du choix des civilisations, nous devons nous concentrer sur un long travail en commun de cultures qui se chevauchent, empruntent les unes aux autres et cohabitent de manière bien plus profonde que ne le laissent penser des modes de compréhension réducteurs et inauthentiques » et que « cette forme de perception plus large exige du temps, des recherches patientes et toujours critiques, alimentées par la foi et une communauté intellectuelle difficile à conserver dans un monde fondé sur l’immédiateté de l’action et de la réaction ». Opérer un retour réflexif sur cette question clairement exposée comme un programme encore à réaliser conduit à déconstruire les concepts à partir desquels la relation Orient/Occident a été historiquement pensée et à demander en quoi et comment elle est pensable une fois reconnue l’urgente nécessité d’une dés-essentialisation des deux termes de l’opposition. Ce questionnement coïncide avec un retour du questionnement de la relation Orient/Occident dans la communauté scientifique (Courbage, Kropp 2004 ; Combe, Lançon, Moussa et Murat 2008-2012 ; F. Pouillon, J.C. Vatin 2012 ; A. Gasquet 2010 ; Ette, Kennewick 2006 etc.) exprimant le besoin d’une relecture de la relation Orient/occident non seulement dans sa configuration d’aujourd’hui (pour laquelle la désorientation de l’Orient est indissociable du processus de mondialisation et de redistribution généralisée de toutes les instances et figures d’identification et de référence) mais aussi au cœur même de la relation orientale en tant que moment du processus colonial, avec ses nombreuses ambivalences et lignes de fuites internes. Si l’Orient n’est plus aujourd’hui une notion pertinente (pas plus qu’il n’est simple et facile de définir « l’essence » de l’Occident) et s’il est acquis que supposer une altérité orientale absolue ne ferait que perpétuer une idéologie née dans le contexte de la conquête coloniale du monde (de la fin du XVe siècle au milieu du XXe), c’est qu’il est lui-même, comme nous le montre à l’évidence la situation d’aujourd’hui, dés-orienté. Et si l’opposition Orient/Occident est devenue caduque dans le monde actuel, c’est que les relations transculturelles ne peuvent plus être comprises comme des oppositions identitaires d’ordre binaire, mais comme autant de structures paradoxales de relation. Les outils de compréhension à partir desquels ils peuvent et doivent être pensés sont nombreux : les avancées les plus récentes de l’anthropologie critique et de son interrogation des conditions méthodologique d’une pensée hégémonique (Saillant, Kilani, Graezer Bideau 2011), l’apparition de modèles paradoxaux d’universalité issus de cultures périphériques, les expérimentations de devenirs personnels à la charnière de l’Orient et de l’Occident et autres phénomènes. Analyser dans le processus de mondialisation des figures de relation transculturelle éclairant la dés-essentialisation de la relation Orient/Occident suppose que l’on accepte l’idée qu’une opacité irréductible détermine le rapport des cultures mondialement emmêlées et que celle-ci surplombe les représentations mutuelles que les protagonistes de cette relation peuvent s’en faire. Cette opacité n’est pas un frein mais un moteur de rencontre. Il s’agit donc de décrypter le processus de ‘mondialisation’ à la recherche de traces oubliées ou impensées, faute d’outils d’analyse comparative. Les événements politiques les plus récents comme le ‘printemps arabe’, le processus inéluctable de ré-Orientation de l’Orient depuis la Nahdha arabe au XIXe, les inévitables « dé-exotisations » modernes japonaise ou chinoise, la ‘perlaboration’ par laquelle les élites du sous-continent indien se positionnent au-delà des méandres idéologiques de l’héritage postcolonial en sont autant d’expressions. Mais cette approche implique aussi la nécessité de problématiser l’impensé de la relation Orient/Occident dans le passé et d’approfondir par l’analyse les tentatives déjà faites en ce sens, notamment par Jack Goody (1999, 2004, 2006). L'enjeu de recherche « Orients désorientés » conduit à générer autant de multiples que la dés-essentialisation des deux termes permet de dégager et se donne pour but de laisser apparaître tout ce que cette essentialisation occulte. On peut alors décliner la relation libérée de son statut d’opposition stérile en autant de figures de relations orientalo-occidentales, de configurations engendrées par l’attitude plus ou moins hospitalière d’un regard porté sur son être-différent, son « otherness ». Par exemple : un « Orient pour soi » qui serait préservé de rencontres et de contaminations, objet historiquement rarissime si ce n’est introuvable ; un « Orient pour nous » comme construction imaginaire occidentale ; un « Orient pour nous » comme part refoulée de l’histoire de l’Occident (origines religieuses sémites, origine philosophique, rationaliste et métaphysique gréco-arabe de l’Occident médiéval puis renaissant) ; un « Orient pour nous » comme expérience de pensée, d’imagination et d’écriture maintenant en elle-même consciemment le moment de la rencontre et de l’ouverture comme ingrédient de l’identification orientale (Novalis, Goethe, Schelling, Schopenhauer etc.) ; un Orient assimilé et approprié, mais dont l’altérité résiste au cœur de la relation dominante comme singularité – au cœur même parfois de ces orientalismes dont la définition ne peut pas se limiter à la seule perspective critique de type saïdienne ; un Orient distancié de l’intérieur par de nouvelles différenciations (« Orients de l’Orient », comme c’est le cas du soufisme dans l’aire arabo-islamique) ; un Orient rencontré comme autre autrement que par un Occident européen et perçu comme objet d’altérité différent (c’est le cas des orientalismes sud-américains) ; un Orient rencontré dans le cadre d’un processus colonial, dont la différence est perçue et vécue au cœur même d’une situation de domination, bien que cette perception ne concorde pas avec le « style occidental de domination, de restructuration et d’autorité sur l’Orient » – celle-là même que Said analyse et dénonce à la fois, et dont la figuration surgit comme ligne de fuite interne à ce même processus comme ce fut le cas chez Victor Segalen envers la Chine, mais chez d’autres encore, et ainsi de suite à l’infini.
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Dissertations / Theses on the topic "Noirs américains - Vie intellectuelle"

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Cariou, Gwennaëlle. ""Say it Loud !" : la création d'un contexte culturel noir à travers la fondation des musées africains américains." Paris 7, 2014. http://www.theses.fr/2014PA070037.

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Abstract:
Cette thèse se propose d'examiner les enjeux de la création d'un contexte culture noir aux Etats-Unis par le prisme de musées africains-américains mis en place dans la seconde moitié du XXe siècle. Ces musées sont le fruit d'un long développement au sein de la communauté noire américaine depuis le XIXe siècle, dans un premier temps avec la mise en place d'une culture noire (sociétés historiques, art, collections) qui a permis dans un second temps la création d'expositions noires. Celles-ci ont vu le jour dans un paysage culturel dominant blanc, notamment à travers la mise en place d'expositions ségréguées au sein des expositions nationales et internationales aux Etats-Unis puis d'expositions indépendantes. Ces différentes expositions constituent l'assise des premiers musées noirs fondés dans différentes villes américaines à partir des années 1960. Le mouvement de création des musées africains-américains a continué tout au long de la seconde moitié du XXe siècle jusqu'à aujourd'hui avec le projet du National Museum of African American History and Culture dont l'ouverture est prévue en 2015. Les musées africains-américains présentent de manière positive l'expérience des Noirs Américains aux Etats-Unis et leur place dans l'histoire et la culture nord-américaine. Ils constituent souvent le seul espace dans lequel cette culture est présentée et abordent des thématiques (les sciences et les techniques, l'art, la religion, le travail) et des périodes historiques variées (le passage du milieu et l'esclavage, le mouvement des droits civiques)
This thesis is examining the issues of the creation of a black cultural context in the USA through African-American museums founded during the second half of the 20th century. Those museums are the result of a long process within the black American community since the 19th century, at first with the establishment of a black culture (historical societies, art collections) which allowed then the creation of black exhibitions. Those exhibitions came out in a white dominating cultural context, especially with the setting of segregated exhibitions during national and international exhibitions in the USA, then with independent exhibitions. Those different exhibitions are the base of the first black museums founded in different American cities from the 1960s. The movement of creation of African American museums went on throughout the 20th century until today with the project of the National Museum of African American History and Culture scheduled to open in 2015. African American museums are presenting in a positive way the experience of African-Americans in the USA and their place in American history and culture. They are in general the only space in which this culture is displayed and show varied themes (sciences and techniques, art, religion, work) and historical periods (the Middle Passage and slavery, the Civil Rights movement)
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Fila-Bakabadio, Sarah. "Histoire intellectuelle de l'afrocentrisme aux Etats-Unis." Paris, EHESS, 2009. http://www.theses.fr/2009EHES0029.

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Abstract:
L'afrocentrisme appartient à l'histoire intellectuelle afro-américaine depuis plus de quarante ans. Il est apparu au milieu des années 1960 dans le sillage du mouvement pour les droits civiques et des nationalismes noirs. L'afrocentrisme est à la fois une idée, des pratiques et des courants de pensée qui doivent permettre aux Africains- Américains de renouer avec l'Afrique. Il s'est répandu dans les années 1990 avec l'apparition d'afrocentrismes universitaires menés par trois historiens : Molefi Asante, Maulana Karenga et Leonard Jeffries. II a alors généré des concepts et des pratiques culturelles dans la communauté afro-américaine dont beaucoup ignorent aujourd'hui les origines. Cette étude propose une généalogie des thèses afrocentristes qui mobilisent des auteurs, des sources et des idées extraits des histoires des peuples noirs ensuite adaptés au contexte social afro-américain. Par une sociologie des afrocentrismes aux États-Unis, elle montre également comment les Africains Américains ont transformé l'afrocentrisme en un phénomène populaire et ont créé des milieux afrocentristes
Afrocentrism has been part of the African American intellectual history for more than forty years. It was born in the m of the Civil Rights Movement, Black nationalisms. It is an idea as well as social practices and trains of thought due to help African Americans to renew ties to Africa In the 1990s, Afrocentrism spread thanks to the emergence of academic Afrocentrisms led by three historians: Molefi Asante, Maulana Karenga and Leonard Jeffries. It then generated concepts and cultural practices in the African American community though today, many ignore their origins. This study proposes a genealogy of the Afrocentric theses which rely 00 authors, sources and ideas borrowed from the histories of Black peoples and later adjusted to the African American social context. Additionally, it presents a sociology of Afrocentrisms in the United States which shows how African-Americans use Afrocentrism, turning it into a popular phenomenon before creating Afrocentric "milieus"
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Ivol, Ambre. "Relectures des générations intellectuelles aux Etats-Unis : la vie et l’œuvre de Howard Zinn ( 1922- )." Thesis, Paris 3, 2009. http://www.theses.fr/2009PA030121/document.

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Abstract:
La vie et l’oeuvre de Howard Zinn cristallisent un ensemble de dynamiques contradictoires. Issu d’une génération marquée par la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale, il deviendra – à la différence d’autres figures publiques de sa génération – une figure phare de la nouvelle gauche et de son pendant historiographique, la nouvelle histoire sociale. Hissé ainsi au rang d’intellectuel engagé suite aux mouvements sociaux des années 1960, il reste pourtant influencé par la Weltanschauung de son temps. Or loin d’être une trajectoire atypique au sein de sa classe d’âge, un tel parcours permet d’éclairer autrement les comportements collectifs de cette génération, notamment en permettant de s’extraire d’une grille de lecture encore largement axée sur des identités culturelles spécifiques. A ce titre, il permet une relecture des générations intellectuelles aux Etats-Unis associant des communautés trop souvent dissociées selon une approche idéologique plus inclusive
Howard Zinn’s life and work embodies contradictory dynamics. Though himself from a generation which came of age during the Great Depression and World War Two, he became a leading figure of the New Left as well as a representative of the new social history. He indeed rose to prominence as a public intellectual through his involvement in the social movements of the 1960s, while remaining influenced by the Weltanschauung of his own times. Far from being atypical for his age group, his trajectory sheds new light on the collective behavior of this generation. Indeed, it points to the possibility of going beyond a historiography which has been largely informed by specific cultural identities. By moving away from an approach too narrowly ideological, the study of Howard Zinn’s life and work will offer a more inclusive approach to generational issues in the United States
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Okome-Beka, Véronique Solange. "Les mutations de l'américanisme (1958-1971) : étude de quelques revues littéraires." Toulouse 2, 2000. http://www.theses.fr/2000TOU20050.

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Abstract:
Les sept revues choisies pour l'etude des mutations du discours americaniste entre 1958 et 1971 sont representatives des aspirations et des preoccupations de leur temps. Trois d'entre elles sont des monuments de la culture hispanoamericaines : sur (argentine), fondee en 1931 par victoria ocampo et publiee jusque dans les annees 70, cuadernos americanos (mexique), fondee en 1941 et encore presenteen 2000, casa de las americas (cuba), fondee en 1960 et qui reste l'organe de la revolution (d'ou sa place centrale dans cette etude). Les quatre autres aujourd'hui disparues sont publiees a paris : cuadernos (19531965), diametralement opposee a casa de las americas, mundo nuevo (19661971), tres litteraire sous la direction d'emir rodriguez monegal, aportes (1966-1972), a l'orientation sociologique, et libre (1971-1972) qui echoue dans sa tentative de concilier les contraires. Dans un premier temps, chacune de ces revues fera l'objet d'une description detaillee sur le plan chronologique puis ideologique ; dans un second temps, c'est le discours americaniste proprement dit qui sera analyse, et notamment ses differentes facettes politiques et culturelles ; le denominateur commun, dans l'etude de ces revues, est l'impact de la revolution cubaine, avec comme corollaires d'une part la question de la democratie et d'autre part celle de l'engagement socio-politique de l'intellectuel dans la societe latino-americaine des annees 60. Ces deux grandes parties sont precedees d'un panorama historique indispensable precisant les enjeux de l'epoque et les lignes de force de notre problematique.
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Joseph, Délide. "Genèse d'« une idée avantageuse d'Haïti » : socio-histoire de l'engagement des intellectuels haïtiens, 1801-1860." Paris, EHESS, 2014. http://www.theses.fr/2014EHES0013.

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Abstract:
Un « intellectuel haïtien » est une personne qui, par toutes sortes de pratiques, produit des idées qui tendent à définir, questionner la société haïtienne. L'étude prend comme point de départ, la Constitution de 1801, pour s'achever avec le rétablissement du régime républicain en 1859. Les intellectuels haïtiens se définissent comme les défenseurs d'Haïti mais se présentent aussi comme l'incarnation de la capacité du pays à accéder à la Civilisation. Cet objectif donne naissance à une double stratégie de positionnement. Il s'agit, d'abord, de s'adresser aux interlocuteurs de l'extérieur, car il faut répondre aux écrits diffamatoires des anciens colons et des opposants au projet d'un nouvel État né de la lutte contre l'esclavage. Ll fallait, ensuite, exprimer une volonté manifeste de distanciation par rapport aux autres groupes sociaux du pays qui ne partagent ou ne maîtrisent pas les codes sociaux reconnus et dominants à l'époque. La thèse étudie donc les modalités de cette reconnaissance cherchée à l'extérieur. La quête de reconnaissance des intellectuels s'exprime à travers une revendication de la capacité d'accès d'Haïti à la civilisation et au progrès, mais aussi par la mise en valeur d'un savoir qui légitimerait leur pouvoir politique. Un effet concret de leur demande de reconnaissance passe par la réhabilitation de la « race noire ». Cette thèse montre la manière dont les intellectuels haïtiens parviennent à penser les rapports entre l'universalisme issu de leur formation occidentalisée et la particularité des cultures autres existants dans la société haïtienne
A " Haitian Intellectual " is a person who, by all sorts of practices, product ideas that tend to define, question Haitian society. The study takes as its starting point, the Constitution of 1801 and ended with the restoration of the republican regime in 1859. Haitian intellectuals themselves as defenders of Haiti but also present as the embodiment of the capacity of countries access Civilization. This objective gives rise to a dual strategy of positioning. It is, first, to address the external stakeholders, as must be met defamatory writings of the ancient settlers and opponents of the project of a new state born of the struggle against slavery. It was then express a clear desire to distance themselves from other social groups in the country who do not share or do not master the accepted and dominant at the time social codes. The thesis therefore explores how such recognition sought out. The quest for recognition of intellectual expresses himself through a claim of Haiti's ability to access the civilization and progress, but also by the development of a knowledge that legitimize their political power. A practical effect of their application for recognition through the rehabilitation ofthe "black race. " This thesis shows how the Haitian intellectuals fail to think the relationship between universalism from their westemized training and the particularity of other cultures existing in Haitian society
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Ndong, Ndong Yannick Martial. "Les écritures africaines de soi : 1950-2010 : du postcolonial au postracial ?" Thesis, Strasbourg, 2014. http://www.theses.fr/2014STRAC004/document.

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Abstract:
On peut identifier une longue pratique autobiographique en Afrique, si l’on remonte aux Confessions de St Augustin, et l’écriture de soi s'est de surcroît développée dans les langues africaines, aux époques précoloniales puis coloniales. C’est toutefois à l’initiative d’anthropologues et d’éducateurs africanistes que les premières autobiographies africaines (souvent rédigées par des instituteurs ou des élèves) ont été collectées, tandis que parallèlement émergeait une écriture autobiographique dans le roman africain francophone. Avec le combat anticolonial, apparaît une forme nouvelle : l’écriture de mémoires par de grands acteurs politiques africains, qui accentue la dimension réflexive des écritures africaines de soi. A l’ère postcoloniale, l’autobiographie tend à devenir de plus en plus intellectuelle, oscillant entre l’essai autobiographique et l’auto-analyse. A partir d’un corpus majoritairement francophone et anglophone, composé d’auteurs aussi divers que Wole Soyinka, Kwame Anthony Appiah, Joseph Emmanuel Nana Appiah, William E. B. Du Bois, Léopold-Sédar Senghor, Lamine Gueye, Amadou Hampâté Bâ, Valentin Yves Mudimbe, Achille Mbembe, Célestin Monga, Barack Obama, Paulin Hountondji ou Rasna Warah, notre thèse retrace les mutations des écritures africaines de soi, de l’ère coloniale à l’époque postcoloniale, en insistant au passage sur les formes de dialogue qui s’établissent entre ceux-ci et les penseurs africanistes français, pour lesquels l’autobiographie fut bien plus qu’un récit de vie. Dans ces perspectives d’histoire et de sociologie littéraire, nous empruntons à Jérôme Meizoz sa notion de posture pour étudier les positionnements esthétiques, politiques et littéraires des écrivains et penseurs africains dans les champs littéraires africains et occidentaux. Nous mettons également en relief diverses modalités de l’auto-réflexivité en confrontant les écritures africaines de soi avec certaines autobiographies intellectuelles de penseurs et écrivains afro-américains. Cette mise en regard permet une réflexion sur les "postures postcoloniales" de nos auteurs, et débouche sur une nouvelle problématique : la visée postraciale ou le dépassement des projets et des interprétations racialistes de l’histoire et de l’identité qui ont caractérisé nombreuses idéologies africaines comme le panafricanisme et la négritude. En nous appuyant pour finir sur l’idée de « postblackness » désormais en vogue aux États-Unis, nous tâchons de montrer que le postracial reste malgré tout davantage un horizon qu’une réalité des écritures africaines de soi, du milieu du XXe siècle au seuil du XXIe siècle
We can identify a long autobiographical practice in Africa, if we go back to the Confessions of St. Augustine, and selfwriting has moreover developed in African languages, in pre-colonial and colonial times. At the initiative of anthropologists and Africanists, the first African autobiographies (often written by teachers or students) were collected, while autobiographical writing simultaneously emerged in the French African novel. With the anti-colonial struggle, memoirs were written by leading African politicians, which emphasized the reflexive dimension of African selfwritings. In the postcolonial era, autobiography tends to become more intellectual, oscillating between autobiographical and self-analytic projects. Through a predominantly french-and english speaking corpus, consisting of authors as diverse as Wole Soyinka, Kwame Anthony Appiah, Joseph Emmanuel Nana Appiah, William E. B. Du Bois, Léopold-Sédar Senghor, Lamine Gueye, Amadou Hampâté Bâ, Valentin Yves Mudimbe, Achille Mbembe, Célestin Monga, Barack Obama, Paulin Hountondji or Rasna Warah, our dissertation traces back the mutations of African selfwriting, from the colonial times to the post-colonial era, emphasizing the dialogues established between African authors and French Africanist thinkers, for whom autobiography was much more than a life story. In these literary historical and sociological perspectives, we borrow from Jerome Meizoz his notion of “posture” to study the esthetical, political and literary positions, of various writers and thinkers in African and Western literary fields. We also highlight how self-reflexivity occurs by confronting African self writings to some intellectual autobiographies produced by African-American thinkers and writers. This comparison allows a reflection on the "postcolonial posture" of our authors, and leads to a new problem : the post-racial project that runs through the racialist interpretations of history and identity that characterized many African ideologies such as Pan-Africanism and negritude. Ultimately relying on the idea of "postblackness" now in vogue in the United States, we strive to show that the postracial remains nevertheless a horizon more than a reality of African writings itself, the mid-twentieth century to the twenty-first century
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Bundu, Malela Buata. "L'Homme pareil aux autres: stratégies et postures identitaires de l'écrivain afro-antillais à Paris, 1920-1960." Doctoral thesis, Universite Libre de Bruxelles, 2006. http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/210803.

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Abstract:
Cette étude porte sur le fait littéraire afro-antillais de l’ère coloniale (1920-1960). Il s’agit d’examiner les stratégies des agents à partir des cas de René Maran, Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Édouard Glissant et Mongo Beti et de percevoir comment ils se définissent leur identité littéraire et sociale.

Pour ce faire, notre démarche s’articule en deux temps :(1) examiner les conditions de possibilité d’un champ littéraire afro-antillais à Paris (colonisation française et ses effets, configuration d’un champ littéraire pré-institutionnalisé, etc.) ;(2) analyser les processus de consolidation du champ, ainsi que les luttes internes qui opposent deux tendances émergentes représentées d’abord par Senghor et Césaire, ensuite par Beti et Glissant, dont les prises de position littéraires mettent en œuvre des « modèles empiriques » ;ceux-ci régulent et unifient leurs rapports au monde et à l’Afrique.

This study relates to afro-carribean literature in colonial period (1920-1960). We want to examine the strategies of agents like René Maran, Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Édouard Glissant and Mongo Beti ;and we want to understand how they invente literary and social identity.

Our approach is structured in two steps: we shall analyse (1) the conditions for an afro-carribean literary field to appear in Paris (french colonialism and its consequences, configuration of literay field.) ;(2) the consolidation of this field and the internal struggles between two tendances represented by Senghor and Césaire, by Glissant and Beti whose literary practice shows the “empirical model” that regularizes and consolidates their relation with the world and Africa.
Doctorat en philosophie et lettres, Orientation langue et littérature
info:eu-repo/semantics/nonPublished

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Dufour-Lauzon, Émilie. "La genèse de The Souls of Black Folk : le chapitre initial de la vie intellectuelle de W. E. B. Du Bois, 1885-1903." Thèse, 2015. http://hdl.handle.net/1866/13769.

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Abstract:
En 1903, paraît le magnum opus de William Edward Burghardt Du Bois, The Souls of Black Folk. Ce dernier écrit cet ouvrage en poursuivant trois objectifs. Primo, il souhaite démontrer que Booker T. Washington et ses supporters font fausse route en défendant l’idée selon laquelle les Afro-américains pourront accéder à un avenir meilleur en échangeant leurs droits politiques contre des opportunités économiques. Secundo, Du Bois cherche à faire la lumière sur les talents distinctifs et les grandes réalisations de son peuple afin de convaincre les Blancs que les Noirs ne leur sont pas biologiquement ou moralement inférieurs et, par conséquent, que l’égalité raciale doit être totale et immédiate. Tertio, il veut persuader les Américains de devenir de meilleurs citoyens, en renouant avec les idéaux de leur République et en vivant en fonction de principes moraux élevés. L’écriture de Souls marque un tournant majeur dans la vie intellectuelle de son auteur, car il renonce à cette époque au discours conciliatoire qu’il avait tenu dans sa jeunesse. Les idées qu’il défend dans son livre ont germé quelques années plus tôt, au contact de certains de ses professeurs de l’Université de Berlin, d’Alexander Crummell et surtout, en effectuant une étude de terrain sur la communauté noire de Philadelphie. Du Bois réalise alors l’ampleur des injustices dont sont victimes les Noirs et contre lesquelles la bonne volonté et le travail acharné ne peuvent rien.
William Edward Burghardt Du Bois published The Souls of Black Folk in 1903. Du Bois pursued three different goals when he wrote his masterpiece. First, he argued that Booker T. Washington’s strategy of trading political rights for economic opportunities was not the best way to improve the condition of African Americans. Second, Du Bois highlighted the accomplishments and distinctive abilities of his people in order to undermine the pretended biological and moral superiority of Whites that often justified the pushback against equal rights for all. Third, Du Bois wished to inspire Americans to become better citizens by compelling his fellow countrymen to embrace the Founding Fathers’ ideals and higher moral standards. The writing of The Souls of Black Folk marks an important shift in Du Bois’ intellectual life because he recants the accommodationist rhetoric of his youth during this period. Some of the ideas introduced in The Souls of Black Folk can be traced back to the influence of Alexander Crummell and of Du Bois’ teachers at the University of Berlin. However, it is Du Bois’s field work in the black community of Philadelphia that made him realize both the degree of the inequalities faced by African Americans and the fact that hard work and enthusiasm are not enough to overcome such significant disparities.
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Books on the topic "Noirs américains - Vie intellectuelle"

1

E, Kent George. A life of Gwendolyn Brooks. Lexington, Ky: University Press of Kentucky, 1990.

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2

Helbling, Mark Irving. The Harlem renaissance: The one and the many. Westport, Conn: Greenwood Press, 1999.

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3

What is this thing called jazz?: African American musicians as artists, critics, and activists. Berkeley, Calif: University of California Press, 2002.

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4

Wintz, Cary D. Black culture and the Harlem Renaissance. Houston, Tex: Rice University Press, 1988.

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5

Wintz, Cary D. Black culture and the Harlem Renaissance. College Station: Texas A&M University Press, 1997.

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6

A spy in the enemy's country: The emergence of modern Black literature. Iowa City: University of Iowa Press, 1989.

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7

The contemporary African American novel: Its folk roots and modern literary branches. Amherst: University of Massachusetts Press, 2004.

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8

Foster, Frances Smith. Written by herself: Literary production by African American women, 1746-1892. Bloomington: Indiana University Press, 1993.

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9

Barbershops, bibles, and BET: Everyday talk and Black political thought. Princeton, N.J: Princeton University Press, 2004.

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10

Jackson, Blyden. A history of Afro-American literature. Baton Rouge: Louisiana State University Press, 1989.

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